L'extrême droite manie bien la rhétorique, le langage et l’art du discours, et il est parfois difficile de déceler le message principal que ses représentant-e-s véhiculent. Explications.
Prenons deux exemples :
. Sous couvert de « nouveau féminisme », Marine Le Pen et le RN prône un retour aux valeurs traditionnelles, une société et une famille dans laquelle les femmes sont avant tout « filles, épouses, mères »... mais ça, ils ne le disent pas.
.Ils affirment défendre la laïcité, mais n’y voyez pas une volonté de s’affranchir de la branche identitaire-catholique : elle parle de laïcité pour dénoncer la place de l’Islam en France. Le catholicisme n’est pas concerné, il est rangé au rang des valeurs traditionnelles de la France, et non d’une religion.
Par cette pirouette, le RN et Marine Le Pen font d’une pierre deux coups : ils réaffirment l’importance des valeurs traditionnelles dans l’identité nationale française, tout en dénonçant tout ce qui relève de l’Islam en France, excluant de facto de la communauté nationale telle qu’elle la conçoit ceux qui ne puisent pas leurs racines dans le catholicisme européen.
Les groupuscules d’extrême droite, RN, Zemmour, se cherchent des tribunes, mais leurs discours est toujours le même. À l’extrême droite, rien de nouveau !
L’emballage change, le produit est toujours le même. La banalisation des idées d’extrême droite passe par la modulation du discours, l’évolution du langage vers un champ lexical davantage en phase avec les préoccupations actuelles.... un discours de gauche... et au Parlements, de Paris à Bruxelles, des votes avec la droite.
La lutte contre l’extrême droite doit s’articuler autour de deux points principaux : déconstruire son discours pour mieux révéler les mensonges (notamment démasqués lors des votes parlementaires), en matière sociale notamment, et proposer une puissante alternative de gauche via la Nupes et mobiliser le « 4e bloc »[7].
Source :Eric Durand| mis à jour le 13/06/2024
Alors, le RN de Le Pen, Bardella : discours de gauche.... et politique de droite ou pas ?
Un seul exemple ici 👇
Prenons le pire scandale de corruption de l'histoire #QatarGate et de la bataille parlementaire au parlement européen :
- Amendement déposé par la gauche pour interdire la rémunération des eurodéputés par les lobbys. Une évidence, non ? Résultat de la droite à l'extrême droite... ils votent CONTRE !
- LREM, LR et RN se sont aussi retrouvés pour pour que les députés continuent de profiter des nombreux voyages de luxe payés par les lobbys et les gouvernements étrangers. Résultat de la droite à l'extrême droite... ils votent CONTRE l'amendement de la gauche !
Au fond, pourquoi se priver d'un séjour quatre étoiles offert par le Qatar à l'occasion ?
Tiens, au fait !
Grégoire de Fournas, un député RN obsédé par les migrants a été suspendu de l’Assemblée nationale pour un propos xénophobe en 2022[2bis]... et FranceInfo révèle que le même député d'extrême-droite Grégoire de Fournas a profité de la main-d’œuvre étrangère en tant que viticulteur.
Convaincus ? Vous avez encore des doutes ?
Et pourtant, la réalité est là ⤵️
🔴 OUI ! Le RN c'est discours de gauche.... et dans les actes, politique de droite... c'est ça l'extrême droite !
Je vous le démontre d'une manière plus approfondie ici 👇
Les masques continuent à tomber !👇
Le 12 octobre 2023, en commission, les députés RN ont voté contre une pétition pour la destitution de Macron avec l’#Article68 (cliquer sur l'image pour visionner le direct).
Une pétition qui, sinon, aurait pu continuer à recueillir des signatures et passer en hémicyle. Seul le groupe LFI a voté pour que cette pétition suive son chemin !
Allons sur le fond !
Cette stratégie politique du RN n'est pas une découverte !...elle est la continuité du concept politique défendu par Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN avec des anciens nazis[3], à savoir... 👇
en clair ce que l'on appelle le national-socialisme[6]!
Il est donc IMPOSSIBLE de mettre en œuvre des mesures sociales, donc de gauche, quand on est économiquement de droite... c'est incompatible, et explique le pourquoi des votes du RN en contradiction avec leur discours.
🔴 OUI ! Le RN est « l’héritier de Pétain », le FN a été fondé par des anciens nazis[3bis] et sa stratégie politique en découle, (le changement de nom ne change pas le fond) !
Surpris que des anciens nazis soient fondateurs du FN devenu RN ?
Le nazisme (Nationalsozialismus) national-socialisme est une idéologie politique d'alternative au système en place, l'arme de réserve de la bourgeoisie : la défense d’un « capitalisme de préférence nationale» comme porté au cœur du programme du RN pour les présidentielles de 2022, et dont les couches populaires sont les premières victimes comme en témoigne les votes des élus RN aux parlements de Paris, à Bruxelles et le comportement de Maires dans certaines collectivités[5].
Le RN n'est pas et ne sera JAMAIS du côté des travailleurs.
Parce qu'il divise les travailleurs pour servir l'intérêt du grand patronat.
Parler de défendre les travailleurs sans anticapitalisme, c'est juste du bla-bla inutile.
En conclusion,... vous voilà prévenus !
Le national-socialisme porté par le RN et Le Pen est un réflexe de défense de la bourgeoisie contre la désagrégation de son propre régime beaucoupplus que contre une attaque prolétarienne, à peu près inexistante.Carla classe ouvrière, à l’heure de la décomposition de l’économie capitaliste, n’a pas su encore conquérir le pouvoir, afin de substituer l'écosocialisme à un régime économique dont des défenseurs mêmes admettent qu’il a du plomb dans l’aile.
🔴Fasse à Macron, et à sa copie conforme le RN, aux violences de toutes sortes (économiques, sociales, physiques...) :
investissons les quartiers populaires et les campagnes pour faire tomber les masques de l'arnaque du RN de le Pen ;
aidons le peuple à sortir du fatalisme et de la résignation !
travaillons à fédérer le peuple pour une révolution citoyenne par les urnes !
La tentative étasunienne de détruire la Syrie, qui dure depuis 12 ans, a échoué.
Les pays voisins, dont la plupart se sont rangés du côté de la guerre menée par l’Occident pour renverser Assad, rétablissent leurs relations diplomatiques. Lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah cette année, auquel le président Assad a assisté pour la première fois depuis la suspension de la Syrie en 2011, il a été accueilli par ses anciens ennemis, notamment les dirigeants saoudiens et émiratis. La France (dirigeant colonial de la Syrie de 1919 à 1946[1]) a menacé les pays de la Ligue arabe pour leur insubordination et a qualifié Assad d’« ennemi de son peuple », mais une telle désapprobation, partagée par les États-Unis et le Royaume-Uni, a été largement ignorée (People’s Dispatch, 25 mai 2023). ). Au lieu de cela, Assad a déclaré lors du sommet que « le passé, le présent et l’avenir de la Syrie sont l’arabisme » (Sam Heller, Foreign Affairs, 14 août 2023).
En effet, la Ligue arabe – à l’exception des régimes les plus pro-étasuniens comme le Qatar – a depuis appelé au retrait de toutes les troupes étrangères non autorisées de Syrie – faisant référence aux forces étasuniennes et turques qui occupent illégalement la Syrie plutôt qu’aux Russes et aux Iraniens qui y sont présents. à l’invitation de la Syrie (People’s Despatch, 16 août 2023).
Le refus de la Syrie de se plier aux exigences occidentales en a fait une cible pour un changement de régime. L’ancienPremier ministre israélien Ehud Olmert a récemment déclaré à un journaliste télé : « S’il [Assad] avait fait la paix avec moi en décembre 2008, ils n’auraient pas souffert de la guerre civile » (Kevork Almassian, Twitter, 18 août 2023). En soulignant « l’erreur » d’Assad, Olmert admettait implicitement que la guerre syrienne, qui a tué jusqu’à présent 500 000 personnes, a été infligée à la Syrie délibérément, plutôt que d’être le résultat spontané d’un soulèvement populaire comme le décrivent les médias occidentaux.
Dans une récente interview majeure accordée à Sky News Arabia (9 août 2023), Assad était d’accord avec Olmert dans la mesure où « en théorie, la guerre aurait pu être évitée si nous nous étions soumis à toutes les exigences imposées à la Syrie sur diverses questions, au premier rang desquelles c’était l’abandon des droits et des intérêts syriens ». Mais une telle reddition aurait causé des dégâts bien plus importants par la suite, a-t-il déclaré.
L’approche inébranlable de la souveraineté nationale était partagée par la majorité des Syriens : un sondage YouGov de 2012 montrait que 55 % d’entre eux soutenaient Assad (Guardian, 17 janvier 2012) dans sa lutte contre les projets étasuniens de partition sectaire de la Syrie, comme ils l’avaient fait avec l’Irak. Les plans de partition prévoyaient une « principauté salafiste » à la frontière irakienne, selon un document divulgué par l’Agence étasunienne de renseignement de défense datant de 2012, ainsi qu’un mini-État kurde dans le nord-est.
Le scepticisme quant aux affirmations occidentales selon lesquelles ils agissent dans l’intérêt de la démocratie et dans la lutte contre le terrorisme s’est confirmé au cours de la guerre.
L’Opération Timber Sycamore, le programme secret de formation des terroristes de la CIA basé en Jordanie de 2012 à 2017, a financé et entraîné les terroristes combattant en Syrie[3] (Washington Post, 19 juillet 2017).
L’Armée syrienne libre, opposition dite « modérée », était composée d’extrémistes comme la brigade Khalid ibn Al Waleed, qui a diffusé la décapitation de prisonniers non armés par un enfant à la machette[4].
David McCloskey, ancien expert de la CIA sur la Syrie, a admis que les responsables étasuniens savaient depuis le début que « les groupes affiliés à Al-Qaïda et les groupes jihadistes salafistes étaient le principal moteur de l’insurrection » (Aaron Maté, Monthly Review, 23 avril 2022). Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Biden, a écrit dans un courriel adressé à sa patronne de l’époque, Hillary Clinton : « AQ [Al-Qaïda] est de notre côté en Syrie » (Wikileaks, 12 février 2012[2]).
Les intérêts réels des États-Unis peuvent être vus dans le fait qu’ils occupent illégalement une vaste zone de territoire riche en pétrole et fertile en agriculture dans le nord-est de la Syrie, avec environ 1 000 soldats étasuniens soutenus par des avions de combat et par son mandataire (essentiellement) l’armée kurde, l’armée des EU. Les Forces de défense syriennes (FDS), qui fournissent l’infanterie principale et combattent actuellement leurs anciens alliés dans sa zone de contrôle, les tribus arabes locales autour de l’Euphrate qui résistent à la répression des FDS. Une petite enclave étasunienne à la frontière syro-irakienne abrite des combattants de l’Etat islamique sous protection étasunienne.
Pendant ce temps, la Turquie occupe une bande importante à l’extrême nord et au nord-ouest, où, aux côtés de ses troupes comptant entre 5 000 et 10 000 hommes, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une fusion d’Al-Qaïda et d’autres milices islamistes, a gouverné sous diverses noms depuis 2017 en tant que mandataire turc.
🔴Au total, un tiers de la Syrie reste aux mains de l’ennemi.
(NDLR : La Turquie et la Russie ont conclu hier un accord sur le contrôle de la frontière turco-syrienne. Des patrouilles de militaires russes et syriens assureront la surveillance de la bande frontalière où l'armée turque avait mené son offensive, alors qu'Ankara a confirmé qu'elle n'avait plus besoin d'intervenir dans la région après le retrait des forces kurdes. Notre infographie, basée sur une carte du quotidien allemand Handelsblatt, fait le point sur la situation politique et militaire en Syrie en date du 22 octobre.)
Conséquences économiques de la résistance
Le refus catégorique de la Syrie d’adoucir sa position anti-israélienne ou de désavouer ses alliés, l’Iran et la Russie, signifie que la guerre continue, même si les combats sont limités.La guerre économique constitue désormais le principal danger – sous la forme de sanctions occidentales brutales.En conséquence, la croissance du PIB devrait diminuer cette année de 3,5 %, comme l’année dernière.90 % des Syriens vivent en dessous du seuil de pauvreté[5]. Le revenu mensuel moyen est passé de 500 dollars en 2011 à seulement 20 ou 30 dollars. Même le récent doublement du salaire minimum par Assad ne suffira pas à sortir les gens de la pauvreté causée par la mainmise occidentale. L’industrie pharmaceutique syrienne, autrefois florissante, a été durement touchée par les sanctions et, par conséquent, les prix des médicaments sont désormais exorbitants.
Tout cela signifie que si près d’un demi-million de réfugiés sont retournés dans les zones exemptes de conflit, six autres millions – principalement en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Irak voisins – ne peuvent pas se permettre de rentrer chez eux. En outre, 6,8 millions de Syriens sont déplacés à l’intérieur du pays – plus de 2 millions vivent dans des camps où les conditions sont extrêmement difficiles (BBC, 2 mai 2023).
Privée de force de son territoire le plus productif, la Syrie est désormais un importateur net d’énergie et de nourriture, et les pétroliers iraniens qui tentent de livrer du pétrole à la Syrie se heurtent au sabotage (supposé israélien par l'Iran[6]) au large des côtes syriennes.
Reculs pour les États-Unis et les puissances occidentales
Malgré la relative faiblesse de la Syrie, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont subi un revers stratégique en ne parvenant pas à renverser Assad et à démembrer le pays.
Premièrement, la survie de la Syrie a renforcé la Russie, dont la renaissance en tant que puissance – après la défaite de l’URSS et la course aux biens publics sous Eltsine – a commencé en 2008 avec l’écrasement de la révolution colorée en Géorgie. Si cette brève guerre a marqué un tournant, c’est l’intervention de la Russie en Syrie en 2015, notamment grâce à l’utilisation de sa puissance aérienne contre les islamistes soutenus par l’Occident, qui a empêché la chute d’Assad et rétabli l’influence russe au Moyen-Orient[7].
Deuxièmement, la position régionale de l’Iran a été consolidée. L’Iran a envoyé des milliers de miliciens combattre pour la Syrie, dans le cadre d’une alliance qui remonte à 1981, lorsque la Syrie, seule, soutenait l’Iran contre l’Irak de Saddam[8].
Troisièmement, l’échec de la stratégie occidentale de changement de régime en Syrie a privé Israël de la pleine hégémonie sur tous ses voisins arabes. Les bombardements presque quotidiens d’Israël sur Damas et ailleurs en Syrie n’ont ni déstabilisé le gouvernement ni chassé les alliés iraniens de la Syrie, l’un des principaux objectifs d’Israël. Bien que la Syrie ne soit pas assez forte pour répondre de la même manière, l’Iran a averti Israël qu’il ferait face à d’éventuelles représailles (US News, 30 août 2023).
Le Hezbollah a également été renforcé.Après son rôle dans la prise d’Al Qusayr au printemps 2013, l’un des tournants de la guerre, le Hezbollah s’est développé et sa force d’élite Radwan à la frontière israélienne avec le Liban est désormais bien armée avec des armes de précision fournies par la Syrie. Les combats aux côtés de l’armée syrienne majoritairement sunnite ont aidé le Hezbollah, majoritairement chiite, à développer une politique non sectaire (Elijah J. Magnier, 7 septembre 2023).
De plus, l’affaiblissement de la puissance étasunienne en Syrie a rendu l’Arabie saoudite moins fiable en tant qu’allié des États-Unis. Les Saoudiens, qui soutenaient le changement de régime en Syrie, ont vu les États-Unis faire face à une résistance déterminée, tandis que les coûteux systèmes de défense antimissile qu’ils avaient achetés aux États-Unis ne pouvaient pas les protéger des attaques de drones des Ansarallah (Houtis) du Yémen sur leurs installations pétrolières. Compte tenu de ces revers et de ces défaites sur le terrain au Yémen[9], les Saoudiens ont été contraints de demander la paix à Ansarallah[10], et le rapprochement Iran-Saoudite, négocié par la Chine, est devenu une option souhaitable.
Pour la Turquie, membre de l’OTAN, qui affronte les États-Unis et la Russie, la survie de la Syrie représente un problème. La Turquie a besoin de la coopération syrienne pour poursuivre le PKK/YPG kurde – l’épine dorsale des FDS – qu’elle considère comme une menace terroriste. Mais la Syrie insiste pour que la Turquie quitte le territoire syrien avant toute négociation. L’importante population – et politiquement problématique pour Erdogan – de réfugiés syriens en Turquie a besoin de paix pour pouvoir rentrer chez elle, mais l’occupation du nord de la Syrie par la Turquie implique la poursuite de la guerre. Les récentes sanctions américaines contre deux groupes islamistes qu’ils finançaient autrefois et qui sont désormais sous contrôle turc en Syrie ont été un nouveau coup dur, une expression du mécontentement étasunien face au ciblage par la Turquie du mandataire américain, les FDS.
Pendant ce temps, sur le front diplomatique, les États-Unis ont été critiqués publiquement par des groupes de défense des droits de l’hommetels que le Conseil norvégien pour les réfugiés (Agence de presse Mehr, 8 août 2023) pour avoir annulé la dérogation aux sanctions humanitaires qu’ils avaient accordée à la Syrie après le tremblement de terre majeur de février. Le fait d’avoir accordé une dérogation « humanitaire » ponctuelle ne fait que montrer la nature inhumaine des sanctions américaines le reste du temps.
Survie – et l’avenir
Même si l’économie syrienne a été dévastée par la guerre, sa résistance l’a empêchée de suivre le sort de la Libye, où la guerre de l’OTAN a démantelé la société tout entière[11].
Dans sa récente interview avec Sky Arabia, Assad a comparé sa position à celle de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi, qui ont tous deux fait des compromis avec l’Occident avant d’être éliminés. Assad, devenu président en 2000, a joué très tôt un rôle de realpolitik en autorisant la Syrie à participer au programme de « restitutions extraordinaires » de la CIA, qui s’est poursuivi même après que la Syrie a été surnommée l’un des États de « l’axe du mal » en 2002. La politique de coopération tactique Cette opération – la Syrie avait soutenu la première guerre des EU en Irak – n’a finalement donné à la Syrie aucune protection contre l’agression étasunienne. C’est plutôt la résistance résolue d’Assad à Israël et son rejet croissant du contrôle étasunien qui l’ont rendu « véritablement populaire » – selon un rapport du Guardian (26 mai 2007) sur les élections de 2007 – unissant le peuple syrien contre la menace d’une partition sectaire et du mouvement islamiste. terreur émanant de l’Irak voisin.
La priorité désormais du gouvernement Assad est de récupérer tout le territoire syrien, en particulier ses ressources pétrolières et agricoles. Sans sa propre richesse productive, elle ne pourra pas faire face à la crise économique.
Il en va de même pour le progrès démocratique. Les efforts antérieurs visant à établir une assemblée constituante pour réconcilier les groupes opposés en Syrie ont échoué à cause de la guerre. Un comité constitutionnel composé de cinquante représentants nommés par le gouvernement, cinquante de l’opposition et cinquante représentants de la société civile nommés par l’ONU[12] doit se réunir à Oman plus tard cette année, soutenu par la Russie, l’Iran et la Turquie, les participants au processus de paix d’Astana. le seul cadre de paix viable à ce jour.
Mais la violence continue, soutenue par les États-Unis, fait obstacle aux progrès constitutionnels. En août, l’Etat islamique a tué des dizaines de soldats syriens à Deir-ez-zor, dans l’est de la Syrie[13]. De telles attaques de l’Etat islamique sont facilitées par les États-Unis, qui assurent la protection du groupe.
Dans un climat aussi peu propice aux réformes, les manifestations qui ont lieu depuis le 20 août dans la ville druze de Suweida, dans le sud de la Syrie, et à Deraa (où ont débuté les manifestations de 2011) contre la hausse du coût de la vie, tout en exprimant des préoccupations économiques légitimes, fournissent aux États-Unis de nouvelles opportunités de déstabilisation. Les FDS mandataires étasuniens ont déjà lancé des appels croissants à la sécession de la région druze (Cradle, 29 août 2023). En 2011, les manifestations contre la hausse des prix du blé liée à la sécheresse ont rapidement dégénéré en guerre à grande échelle.
La reprise économique est essentielle pour prévenir une reprise du conflit, et cela nécessite la fin de l’occupation étasunienne et turque et la levée des sanctions. La Confédération générale des syndicats de Syrie a condamné le « terrorisme économique » du blocus occidental et a appelé à une unité renforcée entre les syndicats arabes (The Syrian Observer, 1er septembre 2021).
Jusqu’à présent, la Syrie n’a pas reçu les investissements dont elle a cruellement besoin.Il n’est pas étonnant que les puissances occidentales imposent des sanctions punitives à quiconque s’engage en Syrie. La Russie et l’Iran ont donné respectivement 7 et 23 milliards de dollars (The Diplomat, 3 juin 2021), et la Syrie a rejoint l’initiative chinoise la Ceinture et la Route en janvier 2022[14][14bis]. Mais les entreprises chinoises se sont montrées prudentes quant à leur implication dans un pays toujours ciblé par les États-Unis. Assad a toutefois adopté une vision positive de la direction à prendre après la récente adhésion de l’Iran au groupe des BRICS[15], qui a renforcé le multilatéralisme (Almasirah, 1er septembre 2023).
En conclusion, à force de rester en place et de reprendre le contrôle d’une grande partie du pays, Assad a affaibli la puissance des EU au Moyen-Orient. Les interventions militaires de la Russie et de l’Iran ont joué un rôle important pour y parvenir, tout comme l’armée syrienne, nombreuse et « institutionnellement loyale » (Jack Sargeant, LSE Blog, 10 août 2020).C’est avant tout la défense populaire de l’unité nationale et d’une république laïque et religieusement tolérante qui a garanti la survie du pays face à une guerre longue et amère.
La rentrée sociale et politique de ceux d'en bas, ouvriers, jeunes, femmes, syndicalistes de base, écologistes, antiracistes et antifascistes va se faire en deux étapes : le 23 septembre et le 13 octobre.
La première date contre le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales est une réponse directe à l'assassinat de Nahel par des policiers qui a provoqué le soulèvement des jeunes de banlieues en juin[1]. La seconde à l'appel des directions syndicales[2] se situera plus ou moins dans le prolongement des mobilisation du printemps contre la réforme des retraites par l'esprit de bien des participants mais en même temps dans l'idée de passer à autre chose et rentrer dans le piège d'un dialogue social bidon que propose Macron et dans lequel s’engouffrent comme d'habitude les directions syndicales.
Les deux dates ne vont pas l'une sans l'autre. Mais la première, qui sera certainement moins suivie mais par contre beaucoup plus déterminée sera aussi plus politique car menée par la partie la plus consciente des travailleurs etaura un impact important sur la seconde comme une petite roue dentée peut en entraîner une plus grosse. Elle donnera tout son sens et sa portée à la seconde journée, plus sociale, plus large mais aussi moins consciente des enjeux de la situation.
Si la première manifestation est réussie, elle permettra de faire faire un bond à la seconde et au bilan à tirer du mouvement du printemps sur les retraites par l'ensemble : ce ne sera plus une défaite, mais un pas vers une reprise de la lutte à un niveau plus élevé...
La manifestation du 13 septembre est en quelque sorte - de fait et pour d'autres en toute conscience - , un bilan politique de ce qui a manqué au mouvement du printemps pour gagner. En effet, on n'a pas connu un mouvement d'une telle durée et d'une telle ampleur depuis 1968. Ce mouvement de masse a associé des revendications économiques et sociales pour les retraites à des revendications politiques démocratiques contre le 49.3, contre les violences policières, contre l'embrigadement militaire avec le SNU et pour la défense de l’environnement avec Sainte Soline et ses suites.
Une convergence de fait. Un premier pas vers le combat pour un autre monde. Mais les directions syndicales [NDLR confrontée à une résignation latente se traduisant par l'absence de grève massive[3]] étaient dépassés avec leur tactique de journées saute-mouton à répétition parce qu'elles ne conçoivent leur lutte que dans le cadre de ce système alors que le mouvement, lui, demandait à sortir de ce système pour en envisager un autre et en jeter les premiers jalons. C'est pourquoi les directions syndicales ont lâché le mouvement alors qu'il montait encore le 1er mai pour ne proposer qu'une lointaine date le 6 juin puis une autre à la saint glinglin le 13 octobre et s’engouffrer cet été dans la reprise du dialogue social avec Macron alors qu'elles avaient juré de ne plus le rencontrer tant qu'il maintiendrait sa réforme des retraites.
C'est alors que le soulèvement de la jeunesse des banlieues contre le meurtre de Nahel en juin pouvait tout faire basculer en associant la radicalité de cette jeunesse ouvrière a la massivité des mobilisations du printemps. Après un moment de panique du gouvernement, le PS, le PCF, la CFDT sont alors venus à sa rescousse en pesant de tout leur poids pour empêcher cette jonction en reprenant à leur compte la campagne de haine raciste et le vocabulaire « d'émeutes » lancé par l'extrême-droite. Du coup, la plupart des autres forces syndicales et de gauche n’ont pas soutenu, ou très mollement, la révolte des enfants d’ouvriers, les abandonnant à la plus violente des répressions avec plus de 1 300 condamnations à la prison ferme, permettant ainsi à la presse des milliardaires de retourner l’opinion et de stopper le mouvement des retraits qui se continuait pourtant encore sans les directions syndicales au travers des casserolades.
Cette manifestation du 23 septembre est donc ce que nous aurions du faire en juin...
A savoir, ne pas laisser tomber les jeunes et montrer en quoi leur révolte contre les violences policières étaient du même ordre que nos combats contre les violences policières à l'encontre les écologistes de Sainte Soline ou la violence de Macron contre la démocratie avec ses 49.3 ou encore celles contre les plus de 1 000 syndicalistes poursuivis aujourd’hui pour leur lutte contre la réforme des retraites.
Beaucoup de ceux qui seront là le 23 septembre le savent plus ou moins et auront un discours autrement plus radical que celui des directions syndicales en vu du 13 octobre. En effet clairementconscients - ou non - que le 23 septembre est ce qu'il aurait fallu faire en juin, ils refusent de toute façon la politique de dialogue social, d’émiettement des luttes et la politique des journées saute mouton des directions syndicales.Tous les discours récents contre la répression, que ce soient ceux des écologistes en procès à Niort (NDLR ou de la France insoumise[4]] ou des syndicalistes Robins des bois de la CGT Energie le montrent. La tonalité générale de ces discours est adaptée à ce que réclame la situation générale. Il reste à donner une politique de mobilisation à cette tonalité.
Alors le 23 septembre doit être une préparation à entraîner les nombreux travailleurs qui seront là le 13 octobre à aller plus loin que ce que leur proposent les directions syndicales – car c'est dans l'air général - c'est-à-dire à donner une suite au 13 octobre.
Et rien de tel pour cela que d'appeler dés aujourd’hui à renouveler le 23 septembre, le 30 et tous les samedis jusqu'au 13 octobre.
La dangerosité des pesticides est aussi un problème de santé publique... nous exigeons une véritable transition agricole !
Pesticides en Charente-Maritime : « les études scientifiques ne font pas bouger les pouvoir publics[0] »
Avenir Santé Environnement et plus de 40 autres organisations lancent appellent à manifester le 16 septembre 2023 à 14h devant la Gare de La Rochelle !
Pétition à l'adresse de Emmanuel Macron - Président de la République Française, Elisabeth Borne - Première Ministre, Marc Fesneau - Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Christophe Béchu - Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, François Braun - Ministre des Solidarités et de la Santé, Mesdames et Messieurs les Eurodéputé.e.s de France, Mesdames et Messieurs les Député.e.s, Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs par Avenir Santé Environnement[1]
L’association Avenir santé environnement[1] située sur l’agglomération de La Rochelles’est constituée en 2018 à la suite de la multiplication de cancers pédiatriques sur la commune de Saint-Rogatien et de l'alerte sanitaire lancée par le CHU de Poitiers à l'Agence régionale de santé (ARS) concernant ce territoire.
Dès 2018, une étude épidémiologique a révélé un excès de risques pour la tranche d’âge des 0-24 ans sur la commune de Saint-Rogatien[3].
Pesticides près de La Rochelle :33 molécules chimiques détectées dans l’air en 2019[5] ;
Qui en sera étonné ? :En Charente-Maritime : les ventes de pesticides explosent depuis dix ans[6] est dénoncé en 2018.... et en 2023 " Pesticides en Charente-Maritime : toujours sur la première marche du podium pour le glyphosate[9] "
Depuis maintenant trois ans, les résultats d’études mettent en évidence la présence massive de pesticides autour de La Rochelle et plus particulièrement dans la plaine d’Aunis.
- La Charente-Maritime détient de bien tristes records en termes de pollution de l’air et de l’eau aux pesticides (NDLR : le Fleuve Charente, le plus pollué de France grâce au glyphosate et autres pesticides[7]) ;
- Et qu’en est-il de la pollution des sols ?
- Qu’en est-il de l’effet cocktail occasionné par l’exposition multiple à des substances dont les niveaux dépassent les normes sanitaires (NDLR : « Peu importe les quantités, ces substances sont dangereuses »[8]) ?
- Quel risque de développer des maladies chroniques et des cancers (NDLR : Agglo de La Rochelle : pourquoi le cancer frappe-t-il plus fort qu’ailleurs ?[10]) ?
Nous exigeons une véritable transition agricole qui passera par :
L’organisation d’un plan de conversion de notre modèle agricole et de ses filières ;
Un engagement concret portant sur un plan de SORTIE des pesticides de synthèse avant 2030 ;
Un investissement massif avec éco-conditionnalité à destination des agriculteurs ;
L’application immédiate et systématique du principe de précaution lorsque l’impact des pesticides sur les populations est prouvé ;
L’interdiction immédiate d’utilisation de tous les pesticides de synthèse sur les aires d’alimentation de captages d’eau potable ;
La révision immédiate des textes réglementaires censés encadrer l’usage des pesticides notamment le décret dit de Protection des personnes pour qu’il protègent vraiment les populations fragiles ;
La mise en place immédiate d’un Registre Territorialisé des Cancers sur l’ensemble du territoire français ;
La publication obligatoire et publique de l’interaction de toutes les molécules présentes dans la formulation d’un pesticide avant de valider une autorisation de mise sur le marché ;
La prise en compte du cumul des facteurs d’exposition et de la toxicité chronique des pesticides dans les recherches d’impacts.
Pourquoi c'est important ? En septembre 2022, plus de 80 associations, collectifs, syndicats et personnalités ont répondu favorablement à l’appel de l'association Avenir Santé Environnement en signant une tribune commune intitulée “Nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas ”[2].
Cette tribune établissait alors un constat glaçant de l’impact de notre système agricole et de l’usage des pesticides sur les milieux, la biodiversité et la santé humaine.
Les autorités ont été interpellées, les ministères et les ministres informés mais malheureusement nos dirigeants n’ont pas saisi l’urgence dans laquelle nous nous trouvons.
Et pourtant nous les avions prévenu ! Nous avions alors dressé, en nous appuyant sur plus d’une trentaine d’études, un état des lieux des savoirs en matière d’impact des pesticides en France.
Ces faits sont toujours d'actualité :
La France est à l’heure actuelle l’un des principaux consommateurs de pesticides en Europe ;
L’air est contaminé ;
Les sols sont contaminés ;
La quasi-totalité des cours d’eau en France est contaminée ;
L’eau du robinet est concernée par la contamination aux pesticides ;
Les pesticides impactent la biodiversité ;
Les pesticides contaminent les cultures biologiques et menacent l’apiculture ;
Les plans de réduction d’usage des pesticides sont en échec ;
Certaines pathologies développées suite à une exposition aux pesticides sont désormais reconnues comme maladies professionnelles ;
Il existe de fortes présomptions entre l'exposition aux pesticides et la survenue de certains cancers pédiatriques ;
Récemment, il a même été démontré que les pesticides contiennent des résidus de pétrole et des métaux lourds non déclarés ce qui peut aggraver leurs toxicités[4].
Chacun de ces points est développé dans la version longue de notre tribune a retrouver juste ici[2].
Les données scientifiques sont suffisamment avancées pour agir immédiatement ! L’Etat Français ne peut donc plus les ignorer, ni renier perpétuellement ses engagements !
Pour rappel, à l’automne 2021, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies reconnaissait dans la résolution 48/13que disposer d’un environnement propre, sain et durable est un Droit Humain[11].
En juillet 2022, L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaréà son tour que tous les habitants de la planète ont le droit à un environnement sain[12].
La France a cosigné ces deux résolutionset s’est engagée à travailler à ce que tous les Français et Françaises aient le droit à un environnement sain.
Conformément à ses engagements, nous demandons à l’Etat Français de reconsidérer sa position sur les pesticides de synthèse qui dégradent la santé, l’environnement, et l’avenir de nos générations futures. Le modèle agricole dominant se soucie plus de la balance commerciale que de son impact sur la société.
Cela ne peut plus durer.
Parce que nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas,
Soyons tous au rendez vous !
Écoutez ou réécoutez bien les scientifiques de l’INRAE et du CNRS !
Les démonstrations étayées scientifiquement sont implacables
La trop lente substitution des pesticides dangereux
Dans un rapport publié mardi 12 septembre, l’association Générations futures remet en question l’expertise rendue par deux agences réglementaires de l’Union européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur la toxicité du glyphosate, herbicide le plus utilisé dans le monde.
Comme le montrent ces données compilées par la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, BUND, le Pesticide Action Network Europe et La Fabrique écologique dans leur Atlas des Pesticides[13], en 2021, 44 pesticides qui devraient être remplacés selon la réglementation de l’UE étaient toujours utilisés en France. Ils étaient à peine moins nombreux à être utilisés en Allemagne (39), et c’est en Hongrie qu’on en trouvait le plus (51).
Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France. Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel[0] ?
Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.
Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité[1] l’ont parfaitement compris.
Le percept, le concept est le réel. Il n’est pas nécessaire d’être un expert en ingénierie sociale ou en marketing pour savoir que la perception du réel à plus d’importance que le réel lui-même dans l’imaginaire d’un individu qu’il soit considéré comme consommateur, producteur ou citoyen.
Dans un domaine proche, rappelons que pour Louis Althusser, l’idéologie et le rapport imaginaire des individus avec leurs conditions réelles d’existence vont de pair.
La manipulation des perceptions fait partie de toutes les formes de propagande.
Ainsi, en politique la forme rhétorique, le ton d’un discours à plus d’impact que son contenu argumentaire. Le comportement des acteurs politiques les uns envers les autres peut avoir plus d’importance que les programmes. Se pose alors la question centrale : qui a le contrôle de la manipulation du monde des perceptions ?
La réponse est simple : pour l’essentiel, les médias dominants[2].
Examinons maintenant quelques exemples. La réalité est que la NUPES est arrivée à se mettre d’accord sur 650 mesures pour un projet de gouvernement[3] : c’est cette réalité qui a permis de présenter un candidat unique de la gauche aux élections législatives de 2022.
Cet accord a été rendu possible par le score de 22 % obtenus par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2022 Et la faiblesse des scores du PS, de EELV et du PCF[4].
Les médias n’ont pas beaucoup insisté sur l’existence de ce programme préférant présenter cette alliance comme purement opportuniste.
-Le temps passant, différentes prises de position individuelles de personnalité appartenant aux différentes composantes de la NUPES surviennent :
sur la politique « d’apartheid » du gouvernement israélien contre les palestiniens ;
sur ce que devrait être la stratégie de France Insoumise en milieu rural ;
des articles de Clémentine Autain dans Libération et de Raquel Garrido dans Le Parisien (repris par Gala) critiquant le manque de démocratie au sein de France Insoumise ;
une multitude de tweets, y compris de Mélenchon exprimant telle ou telle position.
tout cela, sans même parler d’une multitude d’interventions intempestives et irresponsables de type clanique de Fabien Roussel ;
une division pour les sénatoriales 2023 qui prive la NUPES de 10 parlementaires malgré la proposition d'union portée par LFI[5bis][5ter] ;
et enfin, pour couronner le tout, des prises de position, sans discussion préalable, de responsables de la NUPES pour se présenter isolé aux prochaines élections européennes.
Toutes ses prises de position intempestives ont évidemment été montées en épingle par les médias répétant inlassablement : la NUPES se disloque, éclate, n’existe plus, etc.
Alors, que font apparaître les médias dans le monde des perceptions : il n’existe pas de projet de la NUPES, de la gauche en France. La NUPES n’est qu’un jeu d’appareil sans lendemain.
Et qui est victime de cette manipulation du monde des perceptions ? Des pauvres gens incultes, sans expérience politique… ? et bien, non ! Un homme comme Roger Martelli, (avec lequel je partage un grand nombre d’analyses politiques) tombe dans le panneau. À aucun moment dans son interview, il ne mentionne l’existence de ce projet de gouvernement.
Il ne parle à aucun moment du travail considérable d’élaboration collective qu’a demandé la mise au point de l’Avenir en commun[6].
Les 55 livrets thématiques (42 + 13) qui détaillent le programme de La France Insoumise, devenue première force politique de gauche en France, quoiqu’il en pense. Ces 55 livrets figurent-ils dans sa bibliothèque ? Y trouve-t-on le livre de Jacques Généreux « L’Autre société ?[6bis] » On peut en douter.Oui, il existe un projet de société à gauche mais encore faut-il qu’il soit connu y compris par les organisations de gauche !
À plusieurs reprises, j’ai constaté dans des interviews sur le site Regards, qu’il était affirmé que La France Insoumise avait des prétentions hégémoniques (ou accepterait mal le partage des responsabilités avec ses partenaires) et supporterait mal le pluralisme.
Il s’agit là encore d’une fable construite par les médias dans le champ des perceptions. Ségolène Royal, aux amphi d’été[7], a fait remarquer avec justesse, que " de nombreux candidats de France Insoumise à la députation se sont effacés pour permettre à des communistes, des socialistes, des écologistes de pouvoir se présenter dans certaines circonscriptions. Si la direction de France Insoumise avait appliqué des pourcentages obtenus aux élections présidentielles, pour la répartition des candidats dans les circonscriptions, ses partenaires auraient obtenu moins de députés ".
D’autre part, aux élections européennes prochaines,France Insoumise est d’accord pour permettre aux écologistes d’avoir toutes les têtes de liste[8] ! En réalité, prisonniers d’un esprit clanique, un certain nombre de responsables du PS, EELV et du PCF supporte mal que France insoumise soit devenue majoritaire : pour eux, majoritaire signifie hégémoniste !
Quand on affirme que France Insoumise manque de démocratie ou de pluralisme, ceux qui tiennent ce propos devraient faire l’effort d’analyser et de comprendre en détail comment se construit et fonctionne France Insoumise à tous les niveaux.
Certains députés élus insoumis comme Clémentine Autain semblent avoir une connaissance insuffisante du fonctionnement du mouvement auquel ils appartiennent. L’esprit accaparé par leur travail de député, certains parlementaires insoumis semblent avoir perdu le contact avec la réalité du fonctionnement de leur mouvement qui les a pourtant conduits à être élus. Rappelons le lien permettant d’accéder à la rubrique :
.Qu’est-ce que La France insoumise d'aujourd'hui[10] ?
🔴La France Insoumise échappe pour une large part à l’esprit de clan pour une raison très simple :ce n’est pas un parti mais un mouvement qui reste poreux avec son environnement social. Le parti est une forme moderne de clan ou de tribu avec son intérieur et son extérieur. Spontanément une autre organisation politique même idéologiquement très proche est perçue comme rivale, concurrentes et non comme partenaire confraternel.
🔴Les vieux routiers de la politique perçoivent avec circonspection cette forme mouvement etpréfèrent la forme parti, plus structurée, moins volatile, moins imprévisible.
🔴C’est tout le mérite de Jean-Luc Mélenchon d’avoir été capable d’avoir tiré les conséquences des inconvénients de la forme parti et d’avoir eu la force d’imaginer, avec d’autres, une forme nouvelle qui peut avoir évidemment des inconvénients.
Résumons : d’un côté des prises de position publique individuelles dans des médias manipulateurs et sans aucune prise en compte de l’image renvoyée dans le champ des perceptions des électeurs. L’image renvoyée est celle de la division, de l’incohérence, de personnalités à l’égo surdimensionné ou faisant passer les intérêts de leur clan avant tout. Cette image désastreuse n’est pas non plus sans effet sur les adhérents ou sympathisants des organisations de la NUPES qui vont finir par croire, eux aussi, qu’il n’existe pas de projet commun.
Et pendant ce temps, Marine Le Pen, silencieuse, grimpe dans les sondages !
D’un autre côté, une méconnaissance de la nature et du fonctionnement réel de France Insoumise de certains observateurs et acteurs politiques qui deviennent alors d’autant plus influençables par ce monde des perceptions construits et manipulées par les médias.
Fort heureusement, la plupart des cadres et adhérents de France Insoumise échappent à la critique précédented’autant que cette organisation(la FI) est la seule à avoir proposé, dès le départ, unité de la NUPES pour les différentes élections à venir.
On ne peut qu’ apprécier par exemple, la discrétion, la fermeté tranquille de Manuel Bompard.
Réflexion sur les réactions claniques d’un certain nombre de responsables des partenaires de La France Insoumise. En un temps record (6 ans), :
La France Insoumise acquiert une audience à gauche(21,95% aux présidentielles 2022).
Elle se distingue notamment par une certaine radicalité économique et écologique.
En même temps, ce n’est pas un mouvement d’extrême gauche: son anticapitalisme n’a pas la radicalité de Lutte ouvrière ou du NPA. Par exemple, il n’est pas question de nationaliser toutes les banques, toute l’industrie pharmaceutique. Ainsi, certains socialistes dans la lignée de Jaurès peuvent adhérer à France Insoumise.
Ainsi, le PCF se trouve concurrencé par un mouvement dont la radicalité économique est au moins égale à la sienne.
En outre, ce mouvement développe de nombreuses actions pour défendre les intérêts des classes populaires.
🔴Alors, que reste-t-il au PCF pour se distinguer ?
- Pas grand-chose sinon sa défense de l’énergie nucléaire et un écologisme moins radical ;
- Pour se distinguer médiatiquement,il ne lui reste plus que gesticulations, provocations en comptant sur l’appui des médias de droite voire d’extrême droite.
- Par un tel comportement désespéré et irresponsable,Fabien Roussel devient le diviseur remarqué au service du Capital.
Même réflexe identitaire :hier la crainte du PCF de se dissoudre dans le Front de Gauche, aujourd’hui la crainte de se dissoudre dans la NUPES avec ce redoutable solvant c’est France Insoumise !
🔴Côté EELV, ce parti trouve un concurrent redoutable par son écologie radicale.
Plusieurs responsables écologistes sont d’ailleurs passés du côté de France Insoumise.
Alors que faire pour se distinguer et ne pas disparaître ? :
- Accentuer au maximum les éventuels points de divergence, notamment sur l’Europe.
- EELV défend l’idée d’une Europe fédérale et une Europe des régions.
- Ce n’est évidemment pas le cas de France Insoumise plus attachée à la notion de souveraineté nationale. Souveraineté populaire.
🔴Enfin, pour le PS, comme vu ci-dessus, le programme de France Insoumise n’est pas d’un anticapitalisme ultra radical, loin de là.
François Ruffin n’a pas complètement tort de parler de programme social démocrate à l’ancienne.
Alors que reste-t-il pour éviter de disparaître et d’être absorbé par France Insoumise ?
- Encore une fois, l’Europe et peut-être une russophobie héritée de la guerre froide et de l’anticommunisme soviétique des socialistes.
- L’attachement à l’OTAN, comme pour une partie des Verts peut-être aussi une marque distinctive.
En conclusion Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.
Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité l’ont parfaitement compris.
Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France.
Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel ?
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Mais pour Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES de Seine-Saint-Denis : à la NUPES, on a des désaccords mais on avance !
Référendum d'initiative citoyenne, avenir de la NUPES, annonces de Macron sur la sécurité : retrouvez l'intégralité du passage de Manuel Bompard dans la matinale de Public Sénat du jeudi 5 octobre 2023.
Une liste Nupes aux européennes en 2024 ?
" Si les appareils ne veulent pas faire l’union, j’appelle les électeurs à le faire. Nous souhaitons porter le programme de la Nupes. " et ine fine, " C'est aux électeurs de faire l'union ! "
Sondage inédit de Cluster17 : avec la NUPES, la victoire est possible ! 23-08-2023
Aux dernières législatives, la #NUPES a redonné espoir à des millions de Français, en particulier à la jeunesse...
Nous ne pouvons pas abandonner la perspective de l'union parce que c'est la perspective de l'alternative et de l'espoir. La gauche, c'est le camp de ceux qui changent la vie !
Aujourd'hui, bravo les jeunes : l'avenir c'est vous !
Dépassons les blocages des appareils politiques. Travaillons à chaque étape pour faire gagner la gauche. Oui nous pouvons avoir un programme commun aux élections européennes !
La meilleure réponse au sectarisme des appareils des partis de la gauche d'avant c'est le projet européen partagé par les organisations de jeunesse. Pourquoi pas une liste commune de ces jeunes unionistes ?
Sources :Eric Durand | mis à jour le 01/10/2023
Après avoir travaillé tout l’été pour un programme européen commun, les #JeunesNupes demandent à leurs partis de les recevoir rapidement. Ils ne laisseront pas doucher l’espoir levé par la #NUPES en 2022.
Le débat que nous devons avoir sur l'union, c'est de dépasser les jeux d'appareil. Les Françaises et les Français de gauche nous attendent : 80% des sympathisants veulent une liste #NUPES aux européennes !
Ils ne laisseront pas faire la division, conférence de presse des jeunes de la NUPES...
Présentation des 166 mesures du programme commun des Jeunes de la #NUPES pour les européennes 👇
On nous disait que c'était impossible de se mettre d'accord, de dépasser les divergences... Ce programme, c'est l'alternative au marasme ambiant !
ATTENTION :la conférence commence à la 16iéme minute
🔴Pour accéder au document, cliquezICI 👇
🔴Téléchargement du document, à votre disposition ICI 👇
Voici des lignes, parmi beaucoup d’autres, à propos de l’Union européenne, qui engagent EELV, le PCF, LE PS, GenerationsMvt et la France Insoumise devant les Français.
Ce travail commun historique (le programme de la #Nupes[1]) et l’espoir qu’il a suscité, nous a fait gagner le 1er tour des élections législatives.
Et on veut nous le faire oublier une fois que chacun a ramassé sa petite part du gâteau en élus à l’Assemblée nationale ?
Quel argument recevable justifierait que dans un moment politique aussi dangereux que celui que nous vivons, ce travail soit mis à la poubelle à l’occasion des élections européennes ?Poursuivons !
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« Responsables de la NUPES : la jeunesse vous regarde »
Bravo aux 700 jeunes qui attendent énormément de la réunion programmatique des responsables de la Nupes ce lundi 2 octobre 2023.
Manifestation monstre à Tel Aviv contre le gouvernement
Le puissant mouvement qui perdure en Israël contre la refonte judiciaire soulève deux questions fondamentales liées entre elles : la démocratie et l’enjeu de la coexistence de deux États – Israël et la Palestine – vivant côte à côte et en paix. Deux questions restant taboues dans la plupart des chancelleries notamment aux Éta
Autant de questions dont vous trouverez les réponses ci-dessous...
À l'occasion des #Amfis2023, découvrez la nouvelle brochure de la France insoumise qui explique comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, point d’équilibre de toute la vie interne du mouvement, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne.
La France insoumise un outil politique pour faire gagner la voie du peuple !
Pour tenir en échec la droite et l'extrême droite, il faut des objectifs de progrès pour la société. Sinon, il n'y a pas de victoire possible... c'est notre responsabilité.
Introduction, co-signée par Clémence Guetté et Manuel Bompard : « La France insoumise, en tant qu’acteur politique, est un objet nouveau, en constante mutation. La question « Qu’est-ce que la France insoumise ? » se pose donc. Pour y répondre, nous reviendrons d’abord à la genèse de la France insoumise, et aux fondements théoriques qui ont présidé à sa naissance. Ces éléments nous permettront ensuite de comprendre son évolution depuis sa création jusqu’à son organisation actuelle arrêtée par l’Assemblée représentative du 10 décembre 2022. Enfin, nous verrons comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne. »
🔴 Pour accéder au document, cliquez ICI 👇
🔴 Téléchargement du document, à votre disposition ICI 👇
J’ai déjà écrit une première lettre ouverte sur l’obligation de l’union, approche et concept qui dépasse celui de la nécessité[0].
Le 28 juillet 2023, 3 h du matin, une nuit d’orage et de colère
Les dirigeants ne sont pas en effet seuls à décider, à partir de la situation de leur organisation, de leurs calculs politiciens, et de leurs fantasmes d’enfants égocentriques, les décisions prises le sont dans un cadre politique précis, qui surplombe les décisions prises : « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de plein gré, dans des circonstances librement choisies ; celles-ci, ils les trouvent au contraire toutes faites, données, héritage du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants ». K.Marx, « Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte ».
Chaque dirigeant politique de la NUPES a donc une responsabilité historique, face à ce qui s’annonce et de dévoile un peu plus chaque jour, et ceux qui aujourd’hui refusent l’union, encore plus que les autres…
Ce qui s'annonce et se dévoile
Lors du premier mandat de Macron, on avait déjà vu les dérives, pas simplement néolibérales et économiques, mais aussi autoritaires, visant à réduire le pays à une simple « start-up » pour ne pas dire l’aveugler, pour l’empêcher de voir et se comprendre : « Suppression des observatoires de la délinquance, de la laïcité, des inégalités , de la pauvreté etc… » au nom des économies budgétaires (allouées par la suite aux cabinets Mc Kinsey sans doute). Or supprimer un observatoire, dont la mission est d’observer, c’est se rendre aveugle volontairement et se réveiller le lendemain avec des émeutes-révoltes urbaines que l’on n’avait pas vu venir…
C’est surtout empêcher le pays lui-même (les citoyens) de savoir ce qu’il est, ce qu’ils sont. Or « la dictature s’épanouit sur le terrain de l’ignorance ».
Un observatoire c’est glace qui réfléchit ce que nous sommes comme Nation au tréfonds de nos rapports sociaux, et c’est là où pour un pouvoir néo-libéral autoritaire, le bât blesse.
Rajoutons les petites phrases blessantes et humiliantes : « Les analphabètes », « des gens qui ne sont rien », « un pognon de dingue », « traverses la rue »…révélant le mépris du peuple comme les « Capet » en 1789.
C’est sans doute le mélange de tous ces aspects, avec la goutte qui fait déborder le vase, du prix de l’essence qui explique la première jacquerie des gilets jaunes[1], où le pouvoir du château trembla sur ses bases et fut déjà sauvé par les « nouveaux gardes suisses » du régime (Police).
De 2022 à nos jours dans le réel
Le second mandat de Macron fut obtenu lors d’une élection tronquée et truquée, tronquée car le monarque refusa tout débat démocratique, imposant son système de « lui » et les autres, truquée car choisissant par avance, via les médias aux ordres, son adversaire du second tour (Le Pen) (NDLR avec la complicité de la gauche PS - EELV - PCF qui refusèrent la proposition de fédération populaire proposée par LFI en avril 2019[2]) jouant la roue de secours du système, sans compter le rôle dévastateur sur l’opinion des sondages empêchant pour 200.000 voix Mélenchon d’être au second tour. La bourgeoisie affairiste immobilière et financière tremblait. A ce propos, Poutine n’aurait pas fait mieux. La France est-elle encore une République démocratique ?
De la NUPES proposées par La France insoumise dans le cadre des législatives[3] [3bis] : Alors vient le coup de génie de la NUPES, et par l’alliance des « gauches » enfin unie (L.F.I, E.E.L.V, P.C.F, P.S, Génération) la NUPES gagne le premier tour de l’élection législative, alors s’organise concrètement le pseudo « l’arc Républicain [4] » pour empêcher la matérialisation au second tour, préférant Le Pen à un député Insoumis. Voilà le réel.
Les crises sociales : Les crises sociales se succèdent jusqu’à celle des retraites, immense, profonde, soutenue. Unité syndicale sans faille permettant l’organisation et le succès de 14 journées de mobilisation[5].
La crise politique : c’est déjà un régime fragile, qui choisit de passer en force en utilisant tous les articles possibles de la constitution (du 37.1 au 49.3[6]), en vue d’empêcher le débat parlementaire et jamais les députés, détenteurs de la souveraineté du peuple, entre deux élections n‘ont pu voter le texte.
La crise institutionnelle : Le conseil constitutionnel aux ordres valide le texte, et de plus retoque la démarche de demande de référendum partagé[7]…
La crise des casseroles : Voilà que comme en 1789, devant la surdité du pouvoir engage la révolution pacifique des casseroles, élément historique ventant des profondeurs de notre histoire.
Coup d’Etat et dictature : Avec la réforme des retraites, la loi censée être votée par les députés, dans un régime démocratique, a été décidée par 12 personnes (le Président de la République, la première ministre, les 9 du conseil Constitutionnel et la Présidente de l’Assemblée nationale). « Les 12 salopards » étaient un film, mais désormais la réalité dépasse la fiction.
Dictature ? Pour les ignares, qui ne voient en dictature que le régime de Pinochet ou de Poutine, sachez que la définition de dictature, est : « Individu ou groupe d’individus détenant tous les pouvoirs », ce qui correspond exactement à ce qui s’est passé pour la loi sur les retraites (voir plus haut). Rappelons aussi que pour « Montesquieu » (forme de Mélenchon des temps passés), la démocratie se fonde sur le principe suivant : « je veux que par la disposition des choses, un pouvoir arrête le pouvoir[8] ». Or à aucun moment ce processus ne s’est vérifié. Le pouvoir est au-dessus du peuple.
Libertés en danger : Déjà lors des manifestations des gilets jaunes, la répression des « gardes suisses » du régime a été terrible entrainant éborgnement, mains arrachées et morts, car il s’agissait de planifier et d’organiser une politique de la peur et de la terreur, visant à dissuader de manifester…La prise de pouvoir de la police sur le pouvoir politique était déjà perceptible mettant en danger les libertés publiques des citoyens tel que rédigés en 1789, dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, au point que la France fut rappelé à l’ordre par le conseil de l’Europe et l’O.N.U, se déclarant préoccupé par les « droits de l’homme » en France[9].
La police au-dessus des lois et de la constitution[10] : Rappelons qu’avant l’actuel mouvement de la police, il y eut un précédent le 19 mai 2021, manifestant aux cris de « le problème de la police, c’est la justice[10bis] » et certains dirigeants syndicaux appelant à « rompre les digues de la constitution et de la loi ». Ceci devant être mis en relation avec l’appel des généraux[11].
La police tue : Oui la police tue, le cri d’alarme émis par Jean-Luc Mélenchon[12], une fois de plus avant tout le monde, à propos d’une jeune femme de 19 ans, tuée alors que passagère d’un véhicule ayant refusé d’obtempérer, et ce en plein Paris, où c’est connu les caméras de surveillance n’existent pas, sauf pour arrêter les « fauteurs de trouble en manifestation », mais jamais pour les « black books », c’est curieux, ça » (NDLR : « En Allemagne, il y a eu un tir mortel en dix ans pour refus d’obtempérer, contre 16 en France depuis un an et demi[13] » )…
Nahel : S’en est suivi l’assassinat du jeune Nahel, 17 ans et malheureusement pour la police, une citoyenne a filmé la scène, d’une horreur absolue et surtout contredisant la thèse des policiers, aussitôt reprise par les médias aux ordres, de la légitime défense.
Emeutes ou révoltes urbaines ? Les « gardes suisses » pris la main dans le sac, si je puis dire, les quartiers se révoltent, pas simplement pour Nahel, mais pour toutes les exactions commises par les « gardes suisses » du régime, depuis longtemps des contrôles au faciès aux arrestations illégitimes et violentes entrainant la mort (Traore). Le calme ne peut revenir que par la Justice… égale pour tous en Démocratie[14]. Les révoltes se propagent dans tout le Pays y compris en campagne comme lors de la « grande peur » précédant la nuit du 4 aout, mais en Macronistan, l’obscurité règne en maitre. Il faut « utiliser la constitution » et non l’appliquer. Décidément, « il fait bien noir, au pays des lumières » (Graffiti urbain).
La responsabilisation parentale individuelle : Tel est la nature des régimes néo-libéraux dictatoriaux, de ne jamais regarder ses responsabilités politiques (non-application du plan Borloo, rejeté par Macron[15]) et de toujours reporter la responsabilité sur les individus. Observons de plus que par principe les parents, pour leurs enfants font tout ce qu’il faut par principe, mais que peut faire une mère isolée, pour garder et éduquer ses enfants quand elle travaille à horaire décalé, comme femme de ménage, pour les cadres blancs des « tours du business » de la métropole affairiste ??? La « responsabilisation » individuelle se conjugue avec le « ruissellement ».
Ça pourrait être votre fils (sauf s’il est blanc et porte Rolex, étiquette de la bourgeoisie) : A Marseille en marge des « émeutes-révoltes urbaines » Hedi, un jeune à été tiré au champs de foire et ça pourrait être votre fils, sauf s’il est blanc et porte Rolex[16].
De la République policière à la république fasciste : Maintenant que la police a pris le pouvoir, la prochaine étape est le fascisme. Dirigeants plus qu’autistes (aveugles et sourds), comme citoyen et militant politique je vous demande de lire l’article de Frédéric Lordon, qui lui aussi alerte : De la république policière à la république fasciste[17] ? :
On s’endort en république et en démocratie et on se réveille dans le fascisme Il faut se rappeler l’Histoire : « celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre » K.Marx.
Le Régime était démocratique et républicain quand Mussolini prit le pouvoir ;
Le régime était démocratique et républicain quand Franco prit le pouvoir ;
Le régime était démocratique et républicain quand Hitler, pas fou, mais soutenu par la bourgeoisie industrielle, prit le pouvoir ;
Le régime était démocratique et républicain quand Pétain prit le pouvoir imposant le régime de Vichy, la collaboration avec Hitler) et le pacte (« honneur, famille, patrie[18] »), en lieu et place de « liberté, égalité, fraternité ».
Le régime était démocratique et républicain quand Pinochet prit le pouvoir au Chili (coup d’état fomenté par la C.I.A) et assassinant Allende et des dizaines de milliers d’opposants.
Dit autrement, on s’endort en république et en démocratie et on se réveille en dictature.
Qu’est ce que vous ne comprenez pas ou vous ne voyez pas voir encore, dans les événements qui se succèdent et s’accumulent, toujours dans le même sens, dirigeants plus qu’autistes (aveugles et sourds) ?
Seul vos égos de petits dirigeants vous font fermer les yeux et les oreilles sur le réel du tsunami qui se prépare !
Savez-vous que « tant qu’il n’est pas au pouvoir, jamais le fascisme ne montre son vrai visage. Et qu’après il est trop tard »…
Dirigeant de pacotille d’EELV, du P.C.F et du P.S (les responsables de la F.I par leurs interventions ont compris ce qui se tramait et sont à hauteur de l’Histoire, ne cessant d’appeler à l’union[20]), savez-vous que le peuple vous regarde et que vous porterez pour l’Histoire, la trace indélébile d’une « gigantesque farce »:« Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » K.Marx / « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte / 1851 Depuis sa tombe le spectre revient et vous contemple en souriant dans sa barbe espiègle.
Même les jeunes ont compris l’urgence et l’ardente nécessité.
Ma supplique de militant actif de plus de 50 ans d’activités, en quelques mots : " l’union n’est pas un souhait, un désir, ou même une nécessité, elle s’impose comme condition historique supérieure qui vous surplombe ".
MON APPEL : Quel que soient vos futures décisions n’ayant aucune confiance en vous (confiance, concept du marché), j’appelle à ce que partout en France (dans chaque commune) des « comités locaux de la liberté » se constituent regroupant de manière large des militants syndicaux, politiques, associatifs et des citoyens, en vue de défendre la démocratie. Sachons imposer aux dirigeants de pacotille l’ardente obligation de l’Union.
« Tant qu’il n’est pas au pouvoir, jamais le fascisme ne montre son vrai visage, après, il est trop tard ».
- P.S 1 :Observons que les temps actuels de crise sociale, financière économique et politique renvoie à la période des années 30 avec en plus la crise climatique et écologique. « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie » (répétition en pire). - P.S 2 : L’autisme est une maladie involontaire, mais souvent les autistes savent mieux voir et entendre… l’égocentrisme politique est une volonté individuelle qui refuse de voir et d’entendre.
Face à la dérive anti NUPES de Roussel et Chassaigne, des communistes réagissent.
Une tribune est signée par 206 membres du #PCF dont 15 maires et ex-maires, 13 parlementaires et ex, des élu-es municipaux, régionaux, départementaux.
" L'heure est grave, la démocratie vacille. L'heure est à l'union à gauche "
Si certains refusent de parler de problème systémique à propos de violences policières,les réactions collectives venant de policiers, de syndicats de police, et soutenues par la plus haute hiérarchie ne peuvent qu'inquiéter fortement la gauche et au-delà toutes celles et ceux qui sont attachés à la démocratie[19]...
S’il faut en passer par la pure ignominie politique pour défendre l’ordre bourgeois, ainsi sera-t-il.
On savait déjà très exactement où en est le signifiant « républicain » après un communiqué ouvertement raciste et factieux de syndicats policiers d’extrême droite, invoquant comme il se doit « l’ordre républicain » pour lancer la chasse à l’homme, plus précisément à ceux des hommes considérés comme des « nuisibles ». Tout à son habitude de confondre modération et aveuglement, le journal Le Monde avait jugé le communiqué « révélateur de l’exaspération des troupes », là où il aurait plutôt fallu y voir la fascisation caractérisée de l’appareil de force — et en concevoir un chouïa plus d’inquiétude.
Mais jamais Le Monde ne dira un mot de la fascisation en cours : consentir à l’aveu qu’elle se déroule sous les auspices d’un pouvoir qu’il a si longtemps encensé, c’est sans doute trop lui demander. Le Monde peut à la rigueur comprendre le fascisme comme malheureuse irruption venue de nulle part, ou comme curiosité historique sans suite possible, mais jamais n’accédera à l’idée que le fascisme naît « du dedans ». Car notre « dedans », pour Le Monde, c’est « la république » et « la démocratie ». Or comment la république et la démocratie pourraient-elles accoucher du fascisme puisqu’elles en représentent le principe opposé ? Voilà la bouillie qui traîne dans les têtes formées à l’Institut d’Études Politiques, école où l’on n’a notoirement jamais rien compris à ce qu’est la politique....
« Vous sortez du champ républicain ! » Depuis des mois, la Macronie n’a que cette formule à la bouche pour invectiver la gauche de l’hémicycle. Tout en ménageant son extrême droite... un jeu dangereux !
« Hitler plutôt que le Front populaire » : cet adage venu de la bourgeoisie de la fin des années 1930 bourdonne dans ma tête. La formule de l’époque disait le choix dans l’ordre des ennemis. Le projet qui a débouché sur le nazisme apparaissait moins dangereux à une partie des classes dominantes que le partage des richesses soutenu par Léon Blum et ses alliés. Dans notre société contemporaine, déboussolée et en tension, le grand renversement à l’œuvre porte le sceau de cette hiérarchie des normes.
Jusqu’ici, et depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’extrême droite était communément considérée comme le danger ultime pour notre pays. Il y a plus de soixante-dix ans que le front républicain signifie son bannissement. Or, c’est bel et bien à un retournement de l’adversaire principal auquel nous assistons cette année. Point d’orgue, mardi 4 juillet à l’Assemblée nationale, la Première ministre assénait explicitement que « la France Insoumise ne se situe plus dans le champ républicain[0] ». Applaudissements nourris sur les bancs de Renaissance, de LR et du RN. Si ce genre d’outrances et mises au ban n’avaient pas cours depuis des mois, j’en serais restée clouée au siège.
Haro sur les insoumis/Nupes L’angle d’attaque des macronistes est limpide depuis le début du quinquennat. D’une main, normaliser la présence du RN au sein des institutions républicaines. De l’autre, chercher à fracturer la Nupes, en tentant d’isoler LFI de ses partenaires et de l’exclure du front républicain. Dès le début du quinquennat, Emmanuel Macron et les siens ont choisi de légitimer le RN (NDLR : Législatives 2022 : seuls 7 candidats Ensemble sur 62 ont appelé à voter pour la Nupes contre le RN au second tour[2bis] en lui permettant d’accéder à deux vice-présidences de l’Assemblée nationale[1], en l’installant comme un parti tout à fait normal. En même temps que Yaël Braun-Pivet peut déclarer que Sébastien Chenu est un « très bon vice-président » de l’Assemblée nationale[2], les sanctions disproportionnées et les déclarations méprisantes à l’égard des députés insoumis se multiplient comme des petits pains. De cordon sanitaire avec le RN, il ne fut pas question, contrairement à « Renew », le groupe libéral au Parlement européen dominé par les macronistes qui a adopté le parti pris inverse. C’est à gauche toute que les flèches sont lancées. Aujourd’hui, Éric Dupond-Moretti ou Aurore Bergé reprennent sans sourciller la formule de Jordan Bardella : « La France incendiaire[3] ».
Cette attitude doit se comprendre à l’aune de la tripolarisation de la vie politique[4]. Pour gagner, là où droite et gauche classiques y parvenaient autrefois de façon automatique – jusqu’au crash du 21 avril 2002…-, il faut désormais franchir la barre du second tour de l’élection présidentielle. Macron et les siens partent du principe que le RN sera forcément présent et qu’il leur reste donc à éliminer la gauche et les écologistes.La Nupes devient alors la cible privilégiée.La macronie n’a pas oublié que nous incarnons la première force d’opposition au gouvernement. Avec cette union, nous sommes arrivés en tête au premier tour des législatives : plus de 5,95 millions de voix, soit environ 100 000 de plus que la coalition macroniste. À l’évidence, Renaissance préfère se retrouver face à Marine Le Pen au second tour, espérant que le RN constitue, comme hier, l’assurance-vie de sa victoire. Cette stratégie est d’une dangerosité abyssale. Elle brise les repères historiques. Et, chemin faisant, elle dédiabolise, institutionnalise, banalise l’extrême droite. La macronie devait constituer un barrage au RN mais se révèle une passoire. Or qui peut dire aujourd’hui que le clan Le Pen ne peut pas gagner dans notre pays, comme nous le pensions tous il y a encore quelques années ?
Le positionnement de Renaissance n’est pas seulement tacticien. Il correspond aussi à un glissement idéologique. En six ans de gouvernement, la pente dévalée est sévère. Partie avec le « ni droite, ni gauche[5] » en bandoulière, la macronie est devenue totalement hémiplégique. En 2018, Macron a rendu hommage à l’action militaire de Pétain. En 2019, il s’est confié à Valeurs Actuelles. En 2023, aucun poids lourd macroniste n’est venu défendre la rédaction du JDD contre la nomination de Geoffroy Lejeune. Et pour la rentrée parlementaire, deux grands textes à droite toute attendent les député.es : l’immigration et le conditionnement du RSA, soit les deux thèmes les plus chers à Marine Le Pen (NDLR : Macron : 7 ans de flirts avec l’extrême-droite[6]).
Désormais, chaque moment de tension politique devient l’occasion de montrer du doigt… la Nupes et plus encore LFI, accusée d’être violente, agitée, outrancière. Le renversement est à chaque fois édifiant. La macronie brutalise la démocratie avec ses 49.3 mais ce sont les insoumis qui auraient délégitimé les institutions républicaines. Elle interdit la manifestation à Sainte-Soline dénonçant une aberration environnementale et l’accueille avec un dispositif policier hors de proportion, préparant ainsi l’escalade de la violence,mais ce sont les manifestants qui sont d’épouvantables « écoterroristes ». Elle est responsable de l’impunité à l’égard des policiers et de la doctrine du maintien de l’ordre ayant débouché sur la mort de Nahel[7], après d’autres, mais ce sont les insoumis qui, défendant la justice et une police républicaine, sont tenus pour responsables des émeutes. On peut discuter de la stratégie des insoumis et de son profil politique mais l’inversion des responsabilités et de ceux qui défendent les principes républicains est proprement insensée.
Leur arc réactionnaire Au même moment, des leaders de la droite ayant longtemps appartenu à des familles très modérées ont basculé dans la surenchère avec les idées d’extrême droite.Pour tenter d’exister, il faut aller encore plus loin que Le Pen. Là non plus, de barrage et de frontière étanche, il n’est plus question. Il n’y a qu’à suivre les déclarations d’Éric Ciotti ou Bruno Retailleau pour s’en convaincre. Comme à chaque moment historique de conflictualité importante entre les dominants et les dominés, la droite fait passer les principes républicains au second plan. Et évidemment, la Nupes en général, et les insoumis en particulier, deviennent l’objet de tous les déchaînements. On commence avec Renaud Muselier qui stigmatise « une gauche sale et débraillée » et on finit avec Othman Nasrou qui affirme que « ce sont les insoumis qui tuent, aujourd’hui, par leur idéologie ».
La synthèse de ce grand renversement est donnée par Jean-Pierre Raffarin. L’ancien premier ministre déclarait en 2015 être prêt à travailler avec les socialistes contre « l’ennemi commun », le RN[8]. En 2023, il se félicite car « un front républicain anti-Nupes est en cours de constitution[9] ». Une nouvelle « sainte alliance » serait-elle née contre la gauche, dont toute l’histoire est pourtant marquée par la défense permanente et parfois bien seule des principes républicains ? Ce n’est pas un « arc républicain » mais un arc réactionnaire qui se constitue, se consolide[10]. Comme l’a bien résumé Thomas Legrand dans un édito pour Libération, « confondre l’arc républicain avec le cercle de la raison ou avec la culture gouvernementale est une erreur »[11]. C’est même une faute morale et politique aux répercussions potentiellement désastreuses pour notre pays.
Ligne de crête et point de passage La macronie joue avec le feu et, avec ses alliés, nous tend un piège. Le tout est de ne pas sauter dedans à pieds joints. Sans cesse, nous devons chercher à éviter les termes du débat médiatique et politique voulus par nos adversaires pour tenter d’imposer les nôtres. Par exemple, qu’avions-nous à gagner à l’installation d’un clivage sur le « calme » au moment des révoltes après la mort de Nahel ? Sur le fond, toute la Nupes défend la paix civile et sait combien les citoyen.nes des quartiers touchés par cette rage destructrice aspirent à une situation apaisée. Le sujet central n’est pas de savoir s’il faut ou non le calme mais comment y arriver. Gageons de porter le fer au bon endroit. Et d’éviter, comme le fait systématiquement désormais Fabien Roussel, de souffler sur les braises en se repaissant des angles d’attaque des droites contre Jean-Mélenchon et les insoumis, ou en enterrant la Nupes. C’est sur les solutions qu’il fallait centrer la confrontation avec nos adversaires en mettant en avant le fond commun à la Nupes, bien réel et substantiel[12].Je ne dis pas que c’est facile devant le tsunami de mises en cause, je pointe la ligne de crête que nous devons inlassablement rechercher : tenir bon sur nos convictions en évitant le piège de la marginalisation.Je sais que nos adversaires, nombreux, se jettent sur le moindre mot pour nous discréditer et tenter de fracasser la Nupes. À nous de chercher à chaque fois le bon angle et les mots justes pour éviter les polémiques qui contournent les enjeux essentiels et nous divisent.
Oui, une tentative de déstabilisation à grande échelle est lancée contre nous.
Oui, elle est injuste et grossière.
Oui, elle vise à empêcher une issue progressiste aux crises que nous traversons, une alternative au néolibéralisme, une avancée pour la dynamique républicaine. La question est celle de notre attitude dans ce moment de grave basculement idéologique et politique.
Où est le point de passage ? Ma conviction est qu’il ne faut donner aucun bâton pour se faire battre et chérir l’union que représente aujourd’hui la Nupes, condition pour gagner.
Le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’instabilité
Depuis les gilets-jaunes, la politique de Macron conduit à un embrasement permanent. Cette année a été celle d’un niveau de mobilisation exceptionnel, sur le terrain social et écologique. Parce que la voie de la médiation et de la raison a été systématiquement dévoyée, c’est le chemin de la violence qui gagne de plus en plus les esprits, face à l’injustice et à l’aveuglement. La droite se radicalise, des groupuscules néo-nazis se livrent à des ratonnades à Lyon, Lorient ou Nevers, des syndicats de police sont désormais contrôlés par l’extrême-droite[13][14]. En refusant de voir ce phénomène, en contribuant à l’alimenter, Macron et les siens passent à côté de l’histoire et contribuent, par leur surenchère, à la disparition programmée de sa famille politique, gangrénée par le racisme et l’étroitesse de vue.
Nous ne sommes décidément pas dans des temps calmes. Au regard de la gravité de la situation politique, notre responsabilité est immense. En dépit d’une Nupes aujourd’hui fragilisée, la perspective d’une victoire de la gauche et des écologistes reste un espoir crédible, un espoir puissant, un espoir que nous devons confirmer.
[12] J’invite à lire cet entretien croisé dans Médiapart qui, désossé, donne à voir les convergences sur la réforme nécessaire dans la police. L’insoumis Manuel Bompard et le socialiste Philippe Brun sont d’accord pour revenir sur la loi de 2017, en finir avec l’IGPN pour mettre en place une instance indépendante de contrôle de la police, introduire enfin le récépissé pour les contrôles d’identité ou encore investir dans la police de proximité. Ces points d’accords ne sont pas marginaux : ils dessinent bel et bien les contours d’une alternative.