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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 18:18
Le bulletin de vote efficace contre M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et les 560 candidats de La France Insoumise.

Campagne législative, situation actuelle du Parti socialiste et de l’extrême-gauche, rapports avec le Parti communiste, l’élection d’Emmanuel Macron... Porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière revient pour Atlantico sur tous les sujets brûlants pour la France Insoumise.

 

Sources : Le Parti de Gauche Midi-Pyrénées

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Atlantico : Quels sont les premiers enseignements que vous tirez de la composition du nouveau gouvernement ? Finalement, cette recomposition n’est-elle pas pour vous une bonne nouvelle, permettant de clarifier une ambiguïté que vous dénoncez depuis plusieurs années à gauche de l’échiquier politique ?

Aléxis Corbière : D’abord, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France. Il s’agit très clairement d’un gouvernement d’aspiration libérale qui se met à l’œuvre avec à sa tête M. Edouard Philippe un homme connu pour ses convictions d’homme de droite, il y a également un libéral économique assumé, en la personne de M. Bruno Le Maire qui prend la tête de Bercy, et un sarkozyste avec M. Darmanin aux Comptes publics… La voie économique que ce gouvernement va prendre est donc claire, nette et ne souffre d’aucune ambigüité.

 

Pour notre population il n’y a rien de bon à attendre de la part de cette équipe sur le terrain social. Les mêmes politiques vont être continuées et même aggravées.

 

Cela doit donc attirer l’attention de tout le monde sur l’importance des élections législatives qui viennent. Elles doivent être une façon démocratique de stopper cette équipe et leurs projets. Je suis convaincu qu’ils n’ont pas une majorité politique pour agir.

 

Nous avons assisté à un second tour de rejet de Madame Le Pen, mais certainement pas d’adhésion au programme de Monsieur Macron. Et pourtant, c’est ce gouvernement de choc sur le terrain social et économique qui se met au travail, qui va assurément aggraver des inégalités, alors que les Français veulent les résoudre. D’ici le mois de juin, il va sans doute dissimuler ses attaques, mais aucune confiance naïve ne doit lui être accordée.

 

Donc les élections législatives qui viennent peuvent être l’occasion de porter une majorité sur une autre orientation à l’Assemblée Nationale. Et donc par conséquent, un autre gouvernement en sortirait. C’est ce que nous proposons avec Jean-Luc Mélenchon et tous les candidats de La France Insoumise. Un vieux monde politique s’est effondré le 23 avril, en raison des choix économiques qu’il avait porté ces dix dernières années et en même temps un nouveau monde émerge dont La France Insoumise.

 

Il est frappant d’observer que l’on retrouve beaucoup du personnel du vieux monde dans ce gouvernement placé aux postes essentiels et même les visages nouveaux sont en réalité porteurs des orientations passées, à l’exception notable de Nicolas Hulot. Mais je prends les paris qu’il ne durera pas dans ce gouvernement, ou alors au prix de renoncement, ce qui serait bien triste.

 

 

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Atlantico : La France Insoumise n’est pas parvenue à obtenir des accords nationaux avec les autres mouvements de gauche. S’agit-il d’une volonté de votre part ?

Aléxis Corbière : Non. Nous avons cherché, sincèrement avec le PCF, à trouver un accord. Il y a eu plus de 6 réunions pendant plusieurs mois, beaucoup d’heures de discussions et d’échanges. Mais la direction actuelle du PCF n’a pas compris ce qu’était La France Insoumise qui n’a rien à voir avec ce qui a pu exister précédemment.

 

Sept millions de personnes se sont retrouvées sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sur son programme. Nous avons remobilisé des gens qui s’abstenaient (c’est l’une de nos fiertés), nous avons fait reculer l’abstention dans beaucoup de quartiers populaires de certaines villes, nous arrivons en tête dans la jeunesse, chez les chômeurs…tout cela est à mettre à notre actif. Ce mouvement, notre responsabilité, c’est d’en maintenir toute la cohérence et toute la dynamique en permettant qu’il reste rassemblé. Je crois qu’il est normal que les candidats que nous présentons soient en continuité avec la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Les gens n’ont pas voté pour un homme, Jean-Luc Mélenchon, mais bien pour un programme de 357 propositions qui se nomme "L’avenir en commun".

 

Certains ont considéré que malgré le fait qu’ils étaient restés à l’écart de la campagne de La France Insoumise et de la logique de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ils devaient avoir une représentation très importante des candidats que nous allions soutenir aux législatives. Nous avons cherché à trouver les conditions d’un accord mais la gourmandise obstinée de certains a empêché que cet accord puisse aboutir. Dommage. Je le regrette.

 

Mais, nous sommes des gens responsables et nous restons rassembleurs, nous soutiendrons les députés communistes sortants qui ont parrainé la candidature de Jean-Luc Mélenchon et nous ne présenterons pas de candidats contre eux. Qui fait mieux ? De manière plus générale, nous soutenons beaucoup de candidats anciennement EELV, militants associatifs, des personnalités comme François Ruffin, Juan Branco, etc… Nous avons tendu la main à d’autres, mais certains ont fait d’autres choix. C’est regrettable mais la dynamique de la FI reste claire et forte sur le terrain. Que tous ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle soient rassurés, il y aura dans la totalité des circonscriptions des candidats et des candidates qui porteront le programme de Jean-Luc Mélenchon. Ils pourront donc renouveler leur vote.

 

Du côté du Parti socialiste, je crois que la tambouille épicée des cuisines de Solférino continue de faire sentir ses odeurs peu engageantes. En juin, on ne sait plus vraiment sur quel programme le PS se présente. Il varie selon les circonscriptions. C’est assez incohérent. J’ai entendu M. Hamon sur France 2 taper très rudement sur le Parti socialiste, à tel point que l’on s’interroge s’il appelle à voter ou pas pour les candidats du PS. Tout cela est assez confus. Et à l’inverse il y a beaucoup d’endroits ou des candidats socialistes annoncent clairement qu’ils soutiennent d’ores et déjà le gouvernement d’Emmanuel Macron. Puis d’autres n’osent pas le dire mais le pensent très fort. Tout cela fait partie de cette décomposition du vieux monde politique et de ses appareils, c’est assez dangereux, et nous y répondons par l’émergence d’un nouveau mouvement avec La France Insoumise.

 

 

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Atlantico : Faites-vous le pari d’un effondrement du Parti communiste et du PS, qui vous permettrait de devenir la première force d’opposition, de gauche, à une majorité qui se profile ?

Aléxis Corbière : votre question est mal posée. Je ne mets pas le PCF et le PS sur le même plan. En politique, il n’y a jamais rien de mécanique qui se produit sans forces agissantes et il faut créer des dynamiques. Moi, j’invite au rassemblement à ceux qui sont d’accord avec notre programme. Tout le monde est le bienvenu quel que soit ses engagements passés. Je verrai d’ailleurs d’un oeil intéressant qu’il y ait des ruptures au sein du PS pour que des gens nous rejoignent pour qu’ensemble nous travaillions à quelque chose de nouveau. Je pense notamment à M. Montebourg.

 

La difficulté que nous avons, c’est que bien souvent, après le premier tour de la présidentielle, des gens du Parti socialiste auraient souhaité être soutenu par La France Insoumise mais ne voulaient pas rompre avec le PS pour autant. Ce qui rendait les choses plutôt incompréhensibles et irréalisables. Je laisse chacun pour l’instant face à ses contradictions et nous avançons. Et nous verrons quelle sera la physionomie de ce nouveau monde qui émergera en juin. Nous travaillerons avec tous ceux qui partageront nos objectifs essentiels qui sont de mettre la question sociale, la question démocratique et la question écologique au coeur de la vie politique.

 

Notre peuple veut des réponses précises à ses problèmes et non des carabistouilles de partis qui parlent abstraitement « d’unité » mais ont souvent pour seul objectif de maintenir des gens à leurs postes coûte que coûte. Ce que nous recherchons, c’est d’abord et avant tout l’application de notre programme « L’avenir en commun » et non repeindre des anciens pro-Hollande en insoumis de circonstances, qui changeront d’opinion demain.

 

 

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Atlantico : Le nouveau Président a pu confirmer sa volonté de réformer le droit du travail par ordonnances, et en fait une priorité. Par quels moyens comptez-vous vous opposer à cette volonté du chef de l’Etat ?

Aléxis Corbière : Si nous sommes le 18 juin majoritaires à l’Assemblée Nationale l’affaire est entendue, nous dirigerons le pays et rien de tout cela n’aura lieu. Mais dans votre question, il y a deux aspects : le fond et la forme.

 

Sur le fond, je dis danger ! Le nouveau gouvernement veut réformer le Code du travail pour aller dans le sens d’une loi "El Khomri +++" ( c’est-à-dire approfondir l’inversion de la hiérarchie des normes, faciliter les licenciements, précariser les gens…) et en quelque sorte « ubériser » les conditions de travail de millions de femmes et d’hommes. Je ne suis pas d’accord et je pense que nous sommes très majoritaires à ne pas l’être.

 

Sur la forme, je m’élève contre l’utilisation annoncée de la procédure d’ordonnance qui consiste à ce que le Parlement abdique sa responsabilité et ne délibère pas de ce qui doit être modifié du Code du travail. Il s’agit de s’en remettre à la décision du président qui lui seul arbitrera ce qui doit être fait et il sera demandé, in fine, par un vote de valider ou non sa seule décision.

 

Je trouve cette méthode autoritaire, contournant la représentation nationale et le rôle des parlementaires. Je trouverais d’ailleurs assez indigne de la part de parlementaires prochainement élus de voter cette procédure. Moi, je suis attaché à la souveraineté du peuple, impossible dans le cadre de la Ve République et c’est pourquoi je défends le passage en VIe République, où des droits nouveaux, comme celui de pouvoir révoquer les élus, la prise en compte du vote blanc, etc. devrait exister.

 

Je n’oublie pas qu’au premier tour M. Macron n’a obtenu seulement 18% des électeurs inscrits, que beaucoup d’études montrent que 41% des gens qui ont voté pour lui au premier tour ne l’ont pas fait par adhésion à son projet. Au second tour, c’est un vote de rejet de Mme. Le Pen qui le porte au pouvoir et 66% de ceux qui ont voté Macron au second tour ne l’ont, encore une fois, toujours pas fait par adhésion. Donc, nul part il n’a été démontré que les Français souhaitent cette casse du Code du travail par ordonnance. C’est une question sensible qui nous concerne tous. Quel que soit notre activité, nous sommes tous protégés par le Code du travail. Et qu’il soit volumineux est dû à la jurisprudence qui précise les choses pour que chacun soit bien protégé, car les métiers ont évolués.

 

Je ne suis donc pas pour utiliser les ordonnances, je suis républicain dans la société et jusque dans l’entreprise où je pense que la loi doit toujours défendre la justice, la sécurité et l’égalité.

 

Donc, tant sur le fond que sur la forme, il y a un danger. Mais par le bulletin de vote du mois de juin nous pouvons régler démocratiquement et rapidement cette affaire en donnant une majorité à ceux qui disent non à cela, et disent oui à un projet humaniste et écologiste. C’est le cas de La France Insoumise.

 

 

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Atlantico : Selon un sondage IFOP pour Atlantico, 46% des Français se considèrent comme des victimes de la mondialisation alors que seuls 21% d’entre eux se considèrent en être les gagnants. Alors que ce thème est largement défendu par le France insoumise, et qu’Emmanuel Macron est régulièrement présenté comme le candidat des gagnants, comment expliquer vous le résultat du suffrage ?

Aléxis Corbière : A nouveau, c’est la Ve république pourrissante qui permet cela. C’est un scrutin qui déforme l’expression du peuple. Au premier tour, porté par des médias qui le présentaient comme la quintessence de la modernité, comme le seul barrage contre le FN, et paré de toutes les vertus, M. Macron est arrivé en tête. Mais de peu de points finalement. Tout cela c’est joué à 600 000 voix sur un corps électoral de 47 millions de personnes. Cette cinquième république attribut ensuite énormément de pouvoirs au vainqueur qui devient pour cinq années une sorte de monarque élu. C’est infantilisant. On a vu d’ailleurs que cette déformation était patente dans l’ancienne représentation nationale. J’ai été frappé de voir que le 23 avril, quand on additionne le PS et Les Républicains on obtient seulement moins de 20% du corps électoral alors que jusque-là ils détenaient 85% de la représentation nationale.

 

Sur la mondialisation de toute façon, je crois que tout le monde est favorable à des échanges entre les êtres humains du monde entier. Depuis que le monde est monde, les êtres humains et les peuples échangent entre eux. Mais quand on parle aujourd’hui de mondialisation, on parle de Traités de libre-échange qui souvent favorisent les économies dominantes et pillent et exploitent les autres. C’est ce déséquilibre dans les relations qui est insupportable. Beaucoup de concitoyens ont compris que c’est un modèle dangereux pour la planète et pour les êtres humains, qui ne vise qu’à se généraliser. Je crois qu’il y a une majorité contre cela et il ne faut pas se laisser abuser par le résultat des élections présidentielles.

 

Je continu à penser que nous avons un président faible sur le plan de sa base sociale, mais hélas devenu fort institutionnellement. Nous vivons dans une démocratie de faible intensité.

 

 

 

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Atlantico : Marine Le Pen a reconnu avoir fait un mauvais débat d’entre deux tours, et le FN pourrait enregistrer une érosion de son électorat en vue des législatives. Que dites-vous à cet électorat qui a voté Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle ?

Aléxis Corbière : Que le FN a démontré clairement qu’il est un très mauvais opposant face à des libéraux comme M. Macron. C’est le meilleur service que l’on pouvait rendre à Emmanuel Macron que de l’opposer au Front national et à Marine Le Pen. Le vrai adversaire efficace face au projet de M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise.

 

On en a eu la démonstration entre les deux tours, M. Macron ne pouvait gagner que contre Marine le Pen.

 

Premièrement, parce que c’est un programme xénophobe et que ce pays n’est pas xénophobe et ne souhaite pas montrer du doigt nos concitoyens - notamment de confession musulmanes - comme responsable du chômage, de la pauvreté ou même de l’insécurité. Il y en a assez de ces simplifications.

 

On voit aussi qu’elle parle fort mal le discours prétendument social et anti-libéral. Elle vient d’une famille politique d’extrême droite ou l’on se fiche comme d’une guigne des droits des salariés dans une entreprise. C’est d’ailleurs bien ce qui avait de marquant, face à Emmanuel Macron, elle n’avait rien à lui dire puisqu’elle n’a jamais proposé des droits nouveaux pour nos concitoyens tant dans la cité que dans l’entreprise. Alors que nos concitoyens ont soif de justice d’égalité et c’est ça qui peut être majoritaire. Donc le bulletin de vote efficace contre M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et ses 560 candidats de La France Insoumise.

 

Pour en savoir plus :

- L'Union de la gauche, c'est l'union pour quoi faire et avec qui ?

- Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 00:04
Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

La rupture des négociations entre le PCF et la France Insoumise pour les législatives de juin 2017 est consommée à cette heure mais un accord global est encore possible par une volonté strictement politique.

 

Sources : Blog Médiapart par  Camel Mekrez  

-  Le déclenchement des hostilités !

Lors du Référendum sur le Traité pour une Constitution Européenne (TCE) en 2005 proposé par le Président de la République Jacques Chirac, le PCF sous l’impulsion de Marie-George Buffet lança une campagne pour en dénoncer les méfaits et invita, cela est tout à son honneur, les partisans du NON à se joindre à lui et partagea son temps de parole avec Jean-Luc Mélenchon (PS), José Bové, Olivier Besancenot (LCR)… Des dirigeants socialistes, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Manuel Valls, Vincent Peillon.

 

Les partisans du OUI furent l’UMP, l’UDF, le PS et les Verts. Le Non l’emporta avec 54,7% des voix avec une participation de 70%. Constitution européenne : le peuple a bousculé les pronostics... pour lire la suite, c'est  ICI

 

 

C’est à cette occasion qu’à gauche fût mis en lumière le choix stratégique d’une politique anti-libérale pendant que le PS faisait une campagne agressive pour inciter la population à voter OUI au TCE afin de mettre en œuvre une politique ultra-libérale gravée dans le marbre de ce traité.

 

C’est à mon avis à ce moment là que les soutiens au NON au TCE membres et dirigeants du PS auraient dû trancher la question du positionnement de leur parti et le quitter éventuellement en 2005. Ils ne l’ont pas fait. JLM l’a quitté en 2008 après le congrès de Reims.

 

Le PCF n’a pas pris entièrement la mesure que le Parti Socialiste, en se positionnant pour le OUI au TCE, avait définitivement rompu avec l’essence même de ce qu’est une organisation ou un parti politique de gauche et progressiste et n’en a pas tiré les conséquences politiques de son lien historique avec ce dernier et notamment en continuant inlassablement son alliance dans les exécutifs et dans la gestion des Collectivités Territoriales (CT) avec le PS et ce, encore aujourd’hui.

 

C’est pour cela que le PCF est partagé entre continuer à négocier en permanence avec le PS ou au contraire rompre définitivement avec celui-ci lors des élections des Collectivités Territoriales malgré son combat contre la politique du Hollande/Ayrault/Valls au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat où il fait un grand travail de résistance depuis 2012) et ainsi reconstruire une force autonome et indépendante vis à vis de ce dernier (le PS) et s’engager pleinement dans le FDG et maintenant la France Insoumise ! On retrouve cette même problématique entre EELV et le Parti Socialiste.

 

 

-  Aujourd’hui, le PCF tergiverse encore entre trouver des accords avec EELV et le PS et s’engager pleinement dans la dynamique de la FI et le score historique de 19,58% de JLM.

Le PCF avance comme argument principal l’obligation de signer la charte de la FI pour trouver un accord aux élections législatives de juin 2017. Cet argument n’est pas recevable ! Pourquoi ?

 

Les propres statuts du PCF stipulent :

« article 20. Les élu-e-s : Les élu-e-s communistes se regroupent, avec d’autres élu-e-s qui le souhaitent, dans l’Association nationale des élu-e-s communistes et républicains (ANECR). (…) La coopération et l’échange régulier entre les élu-e-s communistes et les différentes instances du Parti à tous les niveaux - dans le respect du rôle de chacun-e - contribuent à enrichir la réflexion, les propositions et l’efficacité des uns et des autres ».

 

Par ailleurs, les statuts de l'ANECR précisent :

« Article 4 : définir et mettre en œuvre des initiatives propres des élu-e-s qui en s’inspirant des valeurs de gauche et de l’apport de chacune et de chacun-e de ses adhérent-e-s contribuent à faire prévaloir des avancées libératrices et à changer la société. Des initiatives qui se nourrissent des travaux du Parti communiste français ».

 

Par ailleurs, une charte a bien été accepté par tous les candidats à l’élection régionale de 2015 en Occitanie y compris par ceux du PCF ! Alors ?

 

Pour ce qui concerne les versements financiers de l’État ? Là encore l’argument est irrecevable car la charte de la FI avance : « se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature, ce qui inclut la possibilité d’accords de reversement entre cette association de financement et les candidats ou le groupement politique particulier qu’ils désigneront pour la première comme pour la seconde fraction du financement public » !

 

Alors, il existe bien un désaccord entre le PCF et la FI mais il est d’ordre strictement politique. Le PCF est porteur de son programme « La France en Commun » tandis que la FI celui de « L’Avenir en Commun et ses Livrets Thématiques ».

 

 

-  Comment résoudre cette problématique ?

Dans un premier temps, les candidatures potentielles du PCF et d’Ensemble ! peuvent intégrer la FI et signer la charte et ainsi peuvent être candidat(e)s aux législatives de juin 2017. Un accord national pourrait être trouvé sur les proportions par organisations respectives. Par exemple : 60% FI (348 candidats), 30% PCF (174 candidats), 10% Ensemble ! (58 candidats). Dans le Gard, 3 titulaires et 4 suppléant(e)s FI, 2 titulaires et 1 suppléant(e)s PCF, 1 titulaires et 1 suppléant(e)s Ensemble !.

 

Dans un deuxième temps, après les législatives, un groupe de travail pourrait être constitué comprenant les commissions thématiques de la FI, du PG, du PCF et d’Ensemble ! afin de mettre en accord les programmes respectifs de chaque organisation politique et notamment la thématique économique (Traités Européens, Union Européenne, BCE, Zone Euro, fiscalité, salaires, contributions et cotisations sociales...) celle de la stratégie politique, notamment les relations avec les autres organisations et partis politiques (PS, EELV, PRG,...) et les alliances de gestion dans les Collectivités Territoriales et lors des prochaines élections de celles-ci.

 

Dans un troisième temps, un socle programmatique européen avec comme critère le Plan A Plan B pourrait être constitué lors d’une conférence le jour anniversaire du Traité de Lisbonne afin de contester sa mise en application et proposer une alternative de coopération interne à une nouvelle construction européenne et coopération externe avec les continents africains et asiatiques et aussi l’Amérique du Sud.

 

Il est indispensable que la volonté politique de construction d’une réelle alternative aux politiques suivies par les Gouvernements et Présidents de la République depuis des décennies et notamment entre 2012 et 2017 (Hollande/Ayrault/Valls) l’emporte sur les tergiversations et incompréhensions successives de la part des organisations, partis politiques et personnalités qui se sont engagés pour lutter contre la mise en application du Traité de Lisbonne et sa genèse qu’est le TCE.

 

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-  C'est pour éviter ce genre de " tambouille " que la France insoumise voulait un accord national et la signature d'une " charte "

  • chaque jour dans les luttes nous avons combattu la politique du PS et du 1er d'entre eux, François Hollande ;
  • durant la campagne du 1er tour des élections présidentielles, avec l'Avenir en Commun et la France Insoumise, nous nous sommes opposés à leur candidats Macron et Hamon

 

Pour en arriver là ? Pour lire la suite, c'est  ICI

Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

 

-  C'est pour permettre ce genre de " tambouille " que Pierre Laurent son secrétaire national du PCF déclarait le 4 janvier 2017

 

«  il n’a jamais été question d’accord pour les législatives avec France insoumise, et il n’y en aura pas. Ce qui est primordial aujourd’hui pour les communistes, c’est d’apparaître nationalement dans toutes les circonscriptions. […] Il faut aller à la bataille dans un esprit constructif, en appelant à voter Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et pour les candidats soutenus par les communistes aux législatives.  »

Ci-dessus : extrait du bulletin "Communistes" du 11 janvier 2017) - Ce bulletin est publié chaque semaine en supplément du quotidien "L’Humanité", voire aussi ICI

 

Cet article dont la grande majorité des adhérents du PCF ignorent l'existence, (puisque non lecteurs ou lecteurs partiels de l'Humanité.. et non relayé par les cadres du PCF opposés au au vote des adhérents)  ne laisse aucun doute sur la volonté réelle des dirigeants du PCF.

 

 

- Alors pourquoi avoir fait mine de vouloir négocier, ces derniers jours, avec La France Insoumise ?

En faisant des propositions évidemment inacceptables et en rejetant les propositions de la France insoumise qui s’engageait à ne pas présenter de candidats face aux 7 députés PCF sortants et à laisser la place, dans nombres de circonscriptions, rendant de ce fait tout à fait possible, au minimum, le doublement des députés PCF quel jeu ont joué des dirigeants de ce parti ?

 

Et comment peuvent-ils se présenter comme les unitaires face au "diviseur" Mélenchon ?

 

Tout cela n’est pas raisonnable et fait plutôt penser à des petits calculs boutiquiers qui, au final, pourraient bien entraîner l’effacement de l’Assemblée Nationale de ce qui fut "le grand parti des travailleurs", le parti de la Résistance et des fusillés !

 

Il faut espérer que les militants communistes pour la plupart sincères et toujours aux premiers rangs des luttes vont en glisser deux mots à ceux qui mène leur parti au suicide collectif ?

Vite !

Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?
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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 23:28
Le "coup de gueule nécessaire" de Cédric Ruffié candidat de la France insoumise aux législatives pour La Rochelle/Ré

Bonjour à tous,

Ce deuxième tour des présidentielles 2017 passé, je me permets enfin d'intervenir sur les réseaux sociaux car je commence à être fatigué par toutes ces personnes qui, au nom du sacro-saint "front républicain", se sont permis(e)s d'en juger d'autres qui ne pensaient pas comme elles.
Premièrement, je tiens à préciser un petit point. J'ai fait ce que certains appellent mon "devoir de citoyen". C'est à dire que j'ai accepté de mettre du verre pilé dans la vaseline… Dont acte.

 

Sources : Facebook par Cédric Ruffié

- Je tiens toutefois à poser quelques bases de réflexions :
La France Insoumise est un mouvement qui a basé la majeure partie de son temps sur le terrain, à convaincre, à se confronter à des opinions contraires, à essayer de faire en sorte, via le principe de "l'éducation citoyenne" (même si le terme "éducation" ne me plaît pas), de développer un esprit critique et d'inciter les gens à penser par eux-mêmes… quand bien même ils ne pensent pas comme nous.

 

Ceux qui ont suivi ce mouvement savent qu'il aurait été incohérent qu'une consigne de vote provenant d'un gourou, s'arrogeant le droit de voter à notre place par une espèce de procuration mentale, soit donnée à des gens qui se sont éloignés de la politique à cause de ce type d'agissements et à cause du fait qu'on les prenne pour un conglomérat d'inconscients serviles dont la seule réflexion se détermine à travers un prisme "pour ou contre".

 

 

- Mais au-delà de ce principe, je trouve effarant que personne ne se soit posé les questions suivante :

  • Pourquoi a-t-on passé le plus clair du temps médiatique entre ces deux tours à taper sur nous ?
  • N'y avait-il pas mieux à faire ?
  • Sommes nous à ce point "importants" pour que l'on passe plus de temps à nous stigmatiser, qu'à combattre le FN sur le terrain des idées ?

Ah, combattre le FN, beaucoup de déclarations d'intentions, mais peu d'actes en fait. Pour combattre le FN, il ne suffit pas de dire qu'on est contre les idées de ce parti. Peut être déjà que beaucoup d'entre nous pourraient faire un Méa Culpa sur le fait qu'ils laissent les autres s'occuper de la sale besogne sur le terrain, ne se contentant finalement que de râler durant les cinq années qui séparent une élection d'une autre.


Peut-être faudrait-il aussi, pour les classes politiques "dirigeantes", faire en sorte de proposer une politique qui ne créé pas la misère sociale, culturelle, humaine et écologique.


Amis rassurez-vous, ce ne sera pas le cas pour les 5 prochaines années, on continue droit dans le mur, et on accélère… On est à 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté à ce jour avec les politiques qu'on nous impose, record à battre? L'important c'est pas la chute, n'est ce pas…

 


- Mais cet entre-deux-tours implique aussi d'autres questionnements :

  • Pourquoi nous, citoyens, n'avons-nous pas hurlé pour la reconnaissance du vote blanc au lieu de hurler contre ceux qui veulent s'en servir ?
  • Pourquoi certains ont déjà voté contre leurs idées au premier tour, afin de faire un barrage par anticipation, au FN (ça a bien marché hein..) ?
  • Pourquoi ne vous êtes vous pas autant offusqué contre ceux qui votent POUR Marine Le Pen, que contre ceux qui ne votent pas POUR Emmanuel Macron ?
  • Oui, parce qu'on peut dire ce que l'on veut, nous avons voté POUR ce candidat, quand bien même notre esprit hurlait le contraire lorsque nous avons mis ce bulletin dans cette urne. Et ne venez pas me dire l'inverse, il nous l'a dit : "Je veux des votes d'adhésion"
  • Ceux qui ont voté blanc ou se sont abstenus dès le premier tour ? Pas grave.
  • Ceux qui se sont abstenus, ont voté blanc, voire même ont voté pour Marine Le Pen au second tour, mais qui étaient proches d'autres partis ? Pas grave.
  • Alors pourquoi est-ce grave lorsque l'on parle de la France Insoumise ?

Ah oui, pas de consigne claire… Pas un seul vote pour le front national ! Ah oui, mais ce n'est pas assez clair ?

Et bien pour nous le message était assez clair, vous êtes libres les gens, faites ce que vous estimez nécessaires pour que votre conscience et la démocratie restent intactes. Choix cornélien s'il en est. Tant pis pour ma conscience, j'ai choisi… merde, j'ai choisi quoi moi ?

 

Ah oui, j'ai voté pour un gars qui va accroître les inégalités, et donc la misère, une personne qui va s'attaquer à la Sécurité Sociale (qui comprend l'Assurance Maladie, les Accidents du Travail, la CAF, les retraites), qui veut faire passer une "loi de simplification drastique du code du travail" par ordonnance… J'ai voté pour la démocratie quoi !


Ah ! Ces enfoirés d'abstentionnistes qui ont refusé de voter pour toutes ces régressions sociales, hein! Pire encore pour ceux qui se sont déplacés pour ne pas voter CONTRE !
Et ne venez pas me seriner le couplet du "blanc heureux qui aurait le luxe de s'abstenir, parce que lui ne craint rien". Les opposants politiques sont toujours les premiers à être enfermés ou exécutés sous un régime totalitaire !


Je pense d'ailleurs que ces actes n'ont jamais été aussi politiques que cette année.
 

 

- Bon, ce coup de gueule mis à part, j'espère que chacun de nous pourra regarder vers l'avenir parce que c'est là que tout se joue.

L'avenir En Commun même. Parce que les législatives sont là.

Alors je vois ici ou là, encore une fois, une demande de grand rassemblement à gauche, au risque de la diviser (allez, c'est reparti, les méchants insoumis, encore...).

 

Mais qu'est ce que la gauche, déjà ? Et puis, sincèrement, les gens en ont marre d'être pris pour de l'eau que l'on transvaserait au rythme des accord politiques. Ils ont leurs opinions personnelles, et le moindre des respect c'est de l'accepter. Nous défendons un programme, l'Avenir En Commun, qui est LA référence en matière de transition écologique, de respect des droits de l'homme, de partage des richesses (toutes, le savoir fait partie des richesses), de paix, et de défense des principes démocratiques fondamentaux.

 

Si vous partagez ces principes, quelles que soient vos convictions personnelles, je vous garantis qu'elles seront portées vaillamment au sein de l'Assemblée Nationale. Je le garantis en tant que membre de la FI, mais aussi et surtout en tant que candidat aux législatives.
Si vous ne les partagez pas, et bien ne votez pas pour nous, c'est tout.


Parce qu'au fond, à l'heure actuelle, le principe démocratique c'est ça … non ?

 

Pour en savoir plus :

- Analyse des résultats du 2nd tour : un vote par défaut

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 09:56
Macron-Le Pen, le piège avait savamment été organisé…

8 français sur 10 n'ont pas voté pour Macron[2]

 

Ces élections présidentielles sont conformes à la volonté de l’oligarchie politico médiatique qui a tout fait pour que le deuxième tour soit celui qui aura lieu le 7 mai. Macron-Le Pen, une affiche qui devrait consacrer le candidat du Cac40, des banques, des médias et de l’union européenne devant lequel il faudrait se prosterner au risque d’être taxés de lepénistes ou de fascistes. Toute résistance, tout refus serait un soutien direct au FN.

Les partisans de Macron vont d’injonction en injonction, accusant de diviseurs tous ceux qui ne veulent se résoudre à donner leur voix au porteur officiel du programme de régression sociale de l’union européenne.

Division ? Mais qui a organisé ce stratagème incroyable qui repose sur une 5ème république moribonde dont le caractère anti démocratique éclate au grand jour dans cette élection présidentielle, voulant contraindre de choisir entre deux candidats qui ne représentent même pas ensemble 40% du corps électoral.

 

Sources : La Sociale par Jacques Cotta | mis à jour le 31/05/2023

- La division, c’est le PS et la gauche bien-pensante qui l’ont organisée.

Ils n’ont de cesse d’injurier sur les « réseaux sociaux » tous ceux qui non seulement ne voteront pas Macron, mais qui même s’ils votent pour lui refusent de faire ses louanges. Après les responsables socialistes, députés, ministres, élus, après l’ancien premier ministre Valls, après Hollande lui-même, mais aussi après les Juppé, Fillon, Raffarin ou autres Madelin, après les caciques du PS ou de LR, il faudrait à tout prix dire « je vote Macron et plus, j'aime Macron ». Mais que cherchent-ils donc ? Une victoire ? Non pas seulement. Ce qui compte à leurs yeux, c’est un plébiscite pour permettre au candidat une fois élu d’appliquer sans contestation aucune le programme terrible qu’il aura évité de développer devant les français. Remise en cause toujours plus de la sécurité sociale, remise en cause aussi des retraites, remise en cause du code du travail jusqu’au bout, ubérisation de toute la société, soumission aux directives de l’union européenne, négation de ce qui reste de notre souveraineté… C’est pour tout cela entre-autres que Macron et son entourage –« gauche » et « droite » d’hier réunis- ne veulent pas qu’une seule voix ne manque. Et c’est précisément pour cela que la grande majorité des insoumis, mais aussi d’autres votants du premier tour, refuseront de se rendre aux urnes pour le second.

La division pouvait être déjouée sans difficulté. Il suffisait à ceux qui clament « vive Macron » aujourd’hui, à ceux qui proposent de « voter pour lui au deuxième tour pour le combattre ensuite », à ceux qui suggèrent de mettre toute réticence de côté car « l’ennemi, c’est Le Pen », bref il suffisait à tous ceux-là d’appeler à voter Mélenchon au premier tour pour avoir le choix au second. Voir aujourd’hui ceux-là même qui portent cette responsabilité vouloir faire la morale est à la fois pathétique et un peu énervant. Ils ont tout fait pour que le scénario soit celui-là. Monsieur Urvoas du parti socialiste, en substituant « l’équité » à « l’égalité » a interdit à Jean Luc Mélenchon, le seul à avoir fait reculer Marine Le Pen, d’être au deuxième tour. 600 000 voix manquaient. A temps d’antenne égal, Mélenchon battait Marine Le Pen ( Voir l’article de Marianne « A temps de parole égal, le deuxième tour aurait opposé Mélenchon à Fillon ». Chaque minute de parole a rapporté 668 voix au candidat de la France Insoumise, 558 à Emmanuel Macron, 517 à Marine Le Pen. Mais du 1er février au 21 avril, Mélenchon a bénéficié de 176 heures et 2 minutes de télé ou radio, Macron 245 heures et 13 minutes soit +56% et Marine Le Pen 247 heures et 22 minutes soit +58%[
1]). 


La presse écrite dans son ensemble qui a consacré plus de 8000 articles à Macron de Janvier 2015 à janvier 2017, dont les plus en vue ont troqué leur carte de presse contre celle de la morale et de la bien-pensance. Tout ce beau monde fait écho au plan machiavélique de François Hollande dont Macron a été un temps le plan B. Mais la popularité du chef de l’état en a fait son plan A, son ombre portée, son double. Ils osent tous faire la leçon alors qu’ils ont travaillé de longue date à ce scénario catastrophe. Les Poutou, Arthaud, ou autre Hamon avec des candidatures de témoignage, leur quart d’heure de gloire à la télévision, feraient mieux eux aussi de garder le silence. Tous ont chacun à leur façon organisé la division et portent donc l’entière responsabilité d’un deuxième tour de dupes, car sur le fond Macron et Le Pen ne sont pas loin l’un de l’autre.

 

 

- Un programme commun Macron Le Pen

Argument choc, il s’agirait de voter Macron car il incarnerait face à Le Pen « le moindre mal ». Mais sur le fond, Macron et Le Pen ont des positions communes, identiques. Et pour cause. Sur toutes les questions, les propositions du FN sont favorables à la finance et aux banques ; Par exemple :

  •  Le FN est partisan de la mise en coupe réglée du mouvement syndical indépendant, partisan de l’amputation du code du travail, de négociations par branches et par entreprises en lieu et place de la loi au niveau national… Comme Macron.
  • Démagogie aidant, le FN propose l’augmentation des salaires des ouvriers (salaire net) sans augmenter le salaire versé par les patrons mais en baissant les cotisations sociales prélevées sur le salaire brut. Donc, comme tous les autres candidats du « système », Le Pen propose la baisse du salaire différé, c'est-à-dire la remise en cause de la Sécurité sociale… Comme Macron.

 

Voilà pourquoi les macronistes ne disent mot du fond de la question. Le Pen et Macron sont chacun à leur manière exactement sur les mêmes objectifs. 

  • Alors que Macron vante « l’esprit entrepreneurial » et l’ambition de « devenir millionnaire », Le Pen vise à opposer les faibles aux plus faibles qu’eux pour permettre au système de perdurer. Les immigrés et la xénophobie de Le Pen trouvent là leur raison d’être. 
  • Alors que Macron annonce la couleur en renforçant la soumission de la France à l’Union Européenne, la souveraineté nationale de Le Pen a bon dos. Le FN est déjà revenu sur « la rupture avec l’UE » dont les institutions sont prêtes à avoir à son égard la même bienveillance qu’à l’égard d’Orban en Hongrie ou du PIS polonais.

 

Les macronistes privilégient l’invective contre Mélenchon et la France Insoumise à la discussion sérieuse car Marine Le Pen et Emmanuel Macron divergent sur l’emballage, mais renferment sur le fond le même contenu au compte du capital et au détriment du travail. L’un et l’autre servent les mêmes maitres. Aussi critiquer Le Pen sur le fond revient à critiquer Macron sur les mêmes questions. Voilà pourquoi Macron n’en dit mot. L’histoire de la peste et du choléra… Voilà pourquoi les deux sont affligeants, d’autant plus affligeants qu’ils sont confrontés l’un à l’autre, comme dans le débat de l’entre-deux tour, qui fait l’unanimité sur sa nullité.

 

 

Ainsi, on aurait tendance à croire que 65% des français ont voté pour Emmanuel Macron, un score non négligeable. Sauf que c’est faux. [2]

Ainsi, on aurait tendance à croire que 65% des français ont voté pour Emmanuel Macron, un score non négligeable. Sauf que c’est faux. [2]

- Un moindre mal ? Non, un mal absolu

Que signifie dans les faits la ligne Macron ? La soumission à l’union européenne dans laquelle s’inscrit la politique de Macron a une histoire. Comme l’indique à juste titre Raoul Marc Jennar, « jamais il n'a été possible de revenir sur une avancée néo-libérale depuis 1983. Jamais, il n'a été possible de revenir sur un traité européen ». Lorsque le peuple français a décidé de mettre un coup d’arrêt à cette politique d’abandon de souveraineté en votant Non au référendum européen de 2005, unis, PS et LR (à l’époque UMP) ont décidé un terrible déni de démocratie en trahissant le vote français et en adoptant en 2007 au congrès le texte qui deux ans plus tôt avait été rejeté. Les directives européennes s’imposent. Tous critiquent par exemple la directive sur les travailleurs détachés qui organise la concurrence déloyale entre travailleurs de différents pays de l'UE, sans pour autant que celle-ci n’ait été révisée . Aucune mesure anti sociale initiée par l'Union européenne n'a pu être contrariée.


Comme l’indique Jennar : « A-t-il été possible de revenir sur les pouvoirs exorbitants de la Commission européenne dont certains membres détiennent tout à la fois du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire ? Jamais. A-t-il été possible de modifier les décisions européennes une fois qu'elles ont été intégrées dans le droit national ? Jamais. A-t-il été possible d'empêcher les opérations successives de démantèlement du droit du travail ? A-t-il été possible de revenir sur les reculades successives du régime des retraites ? ».
La position de Macron affirmant qu’ « il ne cédera rien » nous ramène aux années 80 dans la lignée de Margareth Thatcher ou de Ronald Reagan. Fort du soutien de l’oligarchie médiatico-politico-financière, c’est par ordonnance qu’il décidera de mettre en place les mesures dont il se réclame et qui en organisant la dislocation et la paupérisation du peuple français, la démoralisation et le désespoir de couches de plus en plus importantes, préparera l’avènement futur de Le Pen qu’il qualifie pourtant pour l’occasion de mal total.

 

 

- L’argument du fascisme

L’argument ultime qui devrait faire accepter le programme de liquidation de Macron est celui du fascisme. Si en effet le danger fasciste menaçait avec Le Pen, il n’y aurait pas d’hésitation possible. Le vote Macron, comme le vote pour n’importe quel autre candidat se réclamant de la démocratie, s’imposerait pour sauver les libertés démocratiques, éviter la dictature. Encore faudrait-il pour être efficace que la politique suivie ne féconde pas à nouveau et avec force le ventre d’où sort la bête immonde. Que la rupture des solidarités et des protections, que la liquidation du bien commun ne jettent pas plus encore dans les bras du FN des bataillons de démoralisés.

Mais le caractère réel du FN assez rebutant tel quel nécessite-il d’en rajouter avec une caractérisation de fascisme pour le moins discutable.

Le fascisme est une forme de domination du capital qui dans une situation extrême a besoin de détruire physiquement les organisations ouvrières, les syndicats, les associations, les partis, les militants. Lorsque la bourgeoisie ne parvient plus à désamorcer les contradictions explosives de la société, ce sont les bandes armées qui doivent assurer l’essentiel, la centralisation du pouvoir d’état, la destruction des conquêtes ouvrières, la liquidation des organisations ouvrières et démocratiques, l’anéantissement des syndicats, des associations, des partis. Pour exister, pour durer, pour remplir son rôle, un mouvement fasciste doit de plus obtenir le soutien actif d’une partie significative du capital. Il lui faut avant de prendre le pouvoir avoir fait la preuve de l’efficacité de ses bandes armées, de ses milices organisées. Il faut à un mouvement fasciste avoir testé son efficacité dans des épreuves de force contre le monde salarié, contre le monde ouvrier.


Aujourd’hui, la bourgeoisie se trouve fort bien servie par les Hollande et consorts, par le PS ou les LR. Et dans les manifestations du premier mai, ce ne sont pas les chemises brunes qui dominent. Ce constat ne rend pas le FN plus agréable. Son idéologie demeure nauséabonde et la vie dans les villes qu’il dirige des plus inconfortable. Mais cela n’en fait pas pour autant un parti fasciste.

Ce n’est évidemment pas sur une analyse sérieuse que les macronistes qualifient de fasciste le front national. Il s’appuie sur des questions sociétales, sur son racisme, sur sa xénophobie. Mais cela ne fait pas un parti fasciste. Ou alors il faut élargir la liste aux LR, à Fillon, à la manif pour tous, à tout ce qui est particulièrement réactionnaire sur la question des différences, de la vie commune, des mœurs. Non, le front national n’a pas besoin d’être qualifié de fasciste pour être rejeté. Il est un parti semblable au PIS polonais, et madame Le Pen est plus proche du hongrois Orban que de Mussolini. Une fois encore, cela suffit pour un rejet franc et massif. Nul besoin d’en rajouter pour les besoins de la cause.

 

 

- Une seule conclusion

Les diviseurs, les responsables de la situation sont donc clairement ceux-là mêmes qui accusent à longueur de colonnes ou de messages les citoyens qui refusent la politique ultra libérale que veut imposer Macron.


Quel que soit le résultat du deuxième tour, la crise politique, conséquence des institutions anti démocratiques de la 5ème république, va prendre un nouvel élan. C’est cela qui compte. Les élections législatives censées donner une majorité au parlement risquent fort de mener le système à une impasse. D’autant que la décision de ne voter ni pour l’un, ni pour l’autre au deuxième tour est combattante, dans la perspective de concrétiser aux législatives le rejet du système et de ses candidats, Macron et Le Pen, en votant notamment pour les candidats de la France Insoumise.


En attendant donc, sur le simple terrain électoral, Marine Le Pen dont le programme veut opposer les faibles aux plus faibles pour assurer les intérêts du capital ne peut trouver aucun appui de quiconque est attaché aux intérêts du plus grand nombre, des travailleurs, des retraités, des jeunes. Emmanuel Macron, s’il est élu, veut gouverner tout de suite par ordonnance pour faire passer le plus vite possible ses mesures de misère sociale en comptant sur l’anesthésie estivale des français. Il sera sans doute élu. Il veut un plébiscite, et donc que pas une voix ne manque.

 

C’est précisément pourquoi son score, le plus étriqué possible, avec un nombre de bulletins blancs ou d’abstentions le plus élevé possible, pourrait être une première réponse au programme qu’il se propose de mettre en œuvre.

 

Note :

[1] Présidentielle : à temps de parole égal, le second tour aurait pu opposer... Mélenchon à Macron

[2] 8 français sur 10 n’ont pas voté pour Macron: Une autre analyse des résultats

 

Pour en savoir plus :

- Législatives : finalement, Valls pourra être investi par En Marche! sans quitter le PS

- Législatives: Macron renonce à exiger de ses candidats qu’ils quittent leur parti

- Le PS passe à la trappe plusieurs propositions phares de Benoît Hamon dans sa "plateforme législative"

- 100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)

- Présidentielles 2022 : MACRON / LE PEN : DU SOIT-DISANT “REMPART” AU MARCHE-PIED

Retour historique

HITLER créature du Capital

- Du barrage au marche-pied : comment Macron a normalisé l’extrême droite

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 09:05
Analyse des résultats du 1er tour : Le peuple a parlé

Les résultats du 1er tour dessinent quatre blocs politiques sans que se dégage une quelconque majorité politique cohérente en vue du second tour. Macron et Le Pen ne totalisent que 45 % des suffrages exprimés au 1er tour, et à peine 35 % des inscrits sur les listes électorales, soit près de 10 points de moins que Hollande et Sarkozy à l'issue du 1er tour en 2012. 65 % des citoyens ne sont donc pas représentés de fait au second tour. Et près de 80 % des électeurs n'auront pas voté au 1er tour pour le candidat qui concentrera l'essentiel des pouvoirs quand il sera élu. S'approfondit ainsi le déni démocratique que représente la monarchie présidentielle de la Ve République.

 

Sources : L'Heure du Peuple par Matthias Tavel et Laurent Maffeïs le 26 avril 2017

- 22 % d'abstention

L'indécision supposée des citoyens ne les a pas empêchés de se déplacer massivement (78 % de participation), en tout cas plus que ne le croyaient les sondages. L'abstention augmente toutefois en continu depuis la présidentielle de 2007 (16 %) pour atteindre en 2017 son troisième niveau le plus élevé de la Ve République. Autre symptôme d'une crise politique multi-facettes, les bulletins blancs et nuls atteignent leur niveau le plus élevé depuis 2002, à 2,6 % des votants. Cette progression latente connait une exception localisée dans les quartiers les plus riches et conservateurs où l'abstention recule par rapport à 2012, parfois fortement comme dans l'Ouest parisien, signe apparent d'un sursaut isolé en faveur de François Fillon. En dehors de ces exceptions, les écarts de participation entre les quartiers riches et les quartiers populaires tendent à se resserrer au profit de ces derniers, signe de la mobilisation d'abstentionnistes notamment permise par la campagne de la France insoumise.

 

 

- Les partis de la Ve Républiques balayés

Les partis piliers de la Ve République que sont le PS et LR ont été balayés par les électeurs. La droite LR connait l’humiliation d’être éliminée dès le premier tour d’une présidentielle pour la première fois dans l’histoire de la Ve République. Quant au PS, il obtient avec Benoît Hamon et 6,3% un résultat aussi insignifiant que son ancêtre SFIO en 1969 avec Gaston Defferre. Benoît Hamon voit son score divisé par cinq par rapport à celui du PS en 2012. Il arrive seulement quatrième dans sa circonscription. Le PS arrive même en tête dans moins de communes que Jean Lassalle.

 

Le score cumulé du PS et de LR, en voix comme en pourcentage des inscrits, est divisé par deux par rapport à 2012 : 9,5 millions de voix contre 20 millions en 2012. Il ne représente qu’un électeur sur quatre s’étant exprimés contre un sur deux en 2012. Pire, seuls 19,98% des électeurs inscrits ont fait le choix d’un de ces deux partis, c’est-à-dire que quatre électeurs sur cinq leur ont tourné le dos. Et cette double débâcle est très homogène territorialement puisqu’aucun de ces deux partis n’arrive en tête dans 30 000 des 36 000 communes que comptent le pays malgré leur très grand nombre d’élus locaux.

 

 

- Macron, fragile cache-misère

Que les principaux leaders du PS et LR aient cherché à s’accrocher à la bouée Macron dès 20h dimanche 23 avril ne doit pas faire illusion. Car le vote Macron est un canot de sauvetage bien frêle pour les tenants du système et des traités européens. En effet, le cumul des scores LR, PS et Macron est très loin du total UMP, PS, Bayrou de 2012 et même inférieur au seul total UMP-PS. Cette « grande coalition » en gestation rassemble 18 millions de voix contre 23 en 2012, 50% des suffrages exprimés contre 65%, et 38% seulement des électeurs inscrits contre un sur deux en 2012. La qualification pour le second tour du champion de la caste ne doit pas faire oublier que la base sociale et politique de « la seule politique possible » s’est considérablement rétrécie.

 

 

- Le Pen échoue à arriver en tête

Les sondages avaient annoncé pendant des mois que Marine Le Pen serait en tête de l'élection avec des scores frisant les 30 % selon certains instituts, comme le FN l'avait été aux européennes de 2014 et aux régionales de 2015. Avec 21 % des suffrages exprimés, le FN voit ainsi sa progression atténuée par la participation civique, loin de ses scores de 25 % aux européennes et 28 % aux régionales, deux scrutins à forte abstention. Le FN progresse néanmoins de 850 000 voix par rapport à son record du second tour des élections régionales.

 

Bien qu'il consolide son avance dans le Nord, l'Est et le Sud-Est de la France et qu'il s'ancre dans les territoires ruraux et péri-urbains, son avance est fortement contestée par la France insoumise. Ainsi, au niveau national, Jean-Luc Mélenchon a vu son écart avec Le Pen réduit des trois-quarts par rapport à 2012 (de 7 points à moins de 2 points cette année et de 2,4 millions de voix à 620 000). Dans des départements populaires comme le Pas de Calais, le Nord et les Bouches du Rhône, Jean-Luc Mélenchon passe ainsi devant Emmanuel Macron et représente la principale force capable d'affronter le FN. Dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon progresse même deux fois plus vite que le FN par rapport à 2012, au point d'arriver en tête à Marseille, où le FN était pourtant la 1ère force politique lors des régionales de 2015. Une forme de reconquête civique est ainsi engagée face à l'extrême droite grâce au vote pour la France insoumise. En Seine Saint Denis, la progression du FN est même totalement stoppée puisque Marine Le Pen y fait exactement le même score qu'en 2012 (13,5 %) tandis que Jean-Luc Mélenchon double son score en passant de 17 à 34 %.

 

 

- Une percée spectaculaire de la France insoumise

Le résultat de Jean-Luc Mélenchon montre une progression historique, avec un quasi-doublement de son score par rapport à 2012. C’est évidemment la progression la plus importante de tous les candidats, loin devant celle de Marine Le Pen par exemple. Jean-Luc Mélenchon obtient ainsi près de 20% des suffrages (19,6% exactement), en hausse de 8,5 points par rapport à 2015. Il dépasse les 7 millions de voix obtenues, soit trois millions de plus qu’en 2012. Au total, Jean-Luc Mélenchon rate la qualification pour le deuxième tour de seulement 1,72 points et 620 000 voix soit environ 10 voix par bureau de vote.

 

Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans 7 départements, quatre outre-mer (Saint-Pierre et Miquelon (35,5%), Martinique (27%), Guyane (25%), Réunion (24,5%)) et trois en métropole (Seine-Saint-Denis (34%), Ariège (27%), Dordogne (23%)) contre aucun en 2012. Au total, il dépasse les 20% des suffrages exprimés dans 40 départements du pays. Dans les Outre-mer, la progression est particulièrement spectaculaire puisqu’en 2012, Jean-Luc Mélenchon ne dépassait pas les 8% des suffrages exprimés hormis à Saint-Pierre et Miquelon (15% à l’époque).

 

Le candidat de la France insoumise arrive en tête dans 3 465 communes dans toute la France, des communes au profil très divers. C’est le cas dans plusieurs des principales villes du pays. Il est ainsi premier à Montpellier (31,5%), Lille (29,9%), Le Havre (29,8%), Toulouse (29,2%), Grenoble (28,9%) Avignon (28%), Saint-Etienne (25%) Marseille (25%) ou Nîmes (24%). Même là où il n’est pas en tête, la progression est très forte comme à Nice (+8 points à 17%), Le Mans (+9 points à 22%) Brest (+10 points à 23%) ou Bordeaux et Lyon (+11 points à 23%), La Rochelle (+11,7 points à 24,33%).

 

Mais il obtient aussi des résultats excellents dans plusieurs villes populaires de la banlieue parisienne (Gennevilliers avec 47%, La Courneuve 44%, Montreuil 40%...) ou de l’agglomération lilloise (Roubaix 36%, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq 28%) par exemple. Il est également premier à Evry (35%) fief de l’ancien Premier ministre Manuel Valls qui avait appelé à voter pour Emmanuel Macron. Autre symbole, Jean-Luc Mélenchon vire aussi en tête à Notre-Dame des Landes, lieu du projet d’aéroport contesté près de Nantes, où il obtient 30% des voix contre seulement 15% et la quatrième place en 2012.

 

Mais Jean-Luc Mélenchon décroche aussi la première place, parfois avec des scores dépassant les 65%, dans un chapelet de communes rurales et montagnardes allant de l’Ariège aux Hautes-Alpes en passant par l’Aude, le Haut-Languedoc, les Cévennes, l’Ardèche, la Drôme et les Alpes de Haute-Provence, preuve d’un électorat aux multiples facettes.

 

D’un point de vue sociologique, les enquêtes d’opinion montrent également à la fois un renforcement et un élargissement très fort du vote pour Jean-Luc Mélenchon. Il arrive en tête chez les jeunes avec environ 30% des voix chez les 18-24 ans soit le double de 2012 où il était à égalité avec Marine Le Pen et derrière Nicolas Sarkozy et François Hollande. Même score et même configuration chez les chômeurs. Il obtient également entre 22 et 24% des voix des employés et ouvriers

 

 

- Des insoumis au 2e tour des législatives dans 78% des circonscriptions ?

Dans 451 des 577 circonscriptions législatives, Jean-Luc Mélenchon dépasse le seuil de 12,5% des électeurs inscrits. Or, aux élections législatives, ce seuil permet de se qualifier pour le deuxième tour quel que soit son ordre d’arrivée au premier tour, le cas échéant en triangulaires ou quadrangulaires. Bien sûr, la différence de participation entre la présidentielle et les législatives rend cette projection difficile. Mais nul ne doute que les insoumis y trouveront des raisons d’axer leur campagne sur la mobilisation des électeurs Mélenchon en vue du scrutin du 11 juin, notamment dans les 67 circonscriptions où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête le 23 avril.

 

Pour en savoir plus :

- Face au FN, Jean-Luc Mélenchon (aussi) a raison

- RECIT FRANCEINFO. Présidentielle : comment Jean-Luc Mélenchon a (presque) réussi son pari

- Mélenchon en force : La révolution démocra8que a commencé !

- Jean-Luc Mélenchon a rebattu les cartes du vote populaire

- La démocratie Francaise à l’agonie

 

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 00:33
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)

- On a remis des chaises à Villeneuve les Salines !

Malgré un match de foot, et le débat télévisé du second tour.....
Plus de 100 personnes se sont retrouvées à Villeneuve-les-Salines, le 3 mai, pour participer à la réunion de lancement de la campagne des élections législatives sur la 1ére circonscription de Charente Maritime.
- une vingtaine de personnes nouvelles qui rejoignent l'équipe de campagne ;
- un groupe d'appui à la France insoumise en cours de création sur Beauregard-Lafond.... mais aussi à Esnandes après celui de Saint Xandre la semaine précédente.

 

 

- La déception n'aura pas duré longtemps pour les insoumis rochelais !

Avec 24,33% à La Rochelle ; 22,16% à Nieul-sur-Mer ; 20,91% à Perigny ; 22,81% à Puilboreau ; 20,65% à Saint-Xandre ; 22,73% à Esnandes... il n'y avait pas matière a être abattus bien longtemps !

 

Sur La Rochelle les quartiers populaires de Laleu, La Pallice, Port-Neuf et Mireuil ou Tasdon (33.89% et 26,62%), Bongraine (33.53%) et Villeneuve-les-Salines ont propulsé JLM en tête des candidats.

 

Cela constitue un événement politique local de première grandeur, Jean-Luc Mélenchon totalisant 9149 voix et 24,3% dans la commune de La Rochelle toute entière, en deuxième position, à 1789 voix et moins de 5% de Macron.

 

 

- La dynamique est de notre côté et doit permettre de rassembler large !

Ainsi, c'est devant une assemblée attentive, mais aussi motivée, participative et après une introduction d'Yhlem DEKKICHE (candidate SUPPLÉANTE) que Cédric RUFFIÉ (candidat TITULAIRE à la députation) a :

- conforté les insoumis au travers d'une vision positive du résultat des élections présidentielles qui, si elle ne n'ont pas permis d'accéder au second tour constitue un succès avec 19,6% et 7 millions de voies ;

- démontré en quoi la France insoumise est déjà, peut importe l'issue des élections présidentielles, la seule force en capacité de constituer un pôle de résistance politique de masse à Macron ;

- rappelé l'appel de la France insoumise à n'accorder aucune voie au FN tout en laissant les électeurs libre de leur choix dans les autres options à leur disposition ;

- exposé que dans 451 des 577 circonscriptions législatives, Jean-Luc Mélenchon dépasse le seuil de 12,5% des électeurs inscrits. Or, aux élections législatives, ce seuil permet de se qualifier pour le deuxième tour quel que soit son ordre d’arrivée au premier tour, le cas échéant en triangulaires ou quadrangulaires et ainsi, mettre le futur gouvernement en échec en imposant une cohabitation ;

- développé sa conception de son rôle de député au service des citoyens dénonçant le travail des lobbies au service des intérêts particuliers... il sera a service de l'intérêt général ;

- renouvelé son engagement au service de l'AVENIR EN COMMUN, le programme de la France insoumise pour les présidentielles et appelé celles et ceux qui, au premier tour des présidentielles ont voté L'AVENIR EN COMMUM, à poursuivre le combat avec nous à l'occasion des législatives ;

- présenté des dossiers locaux qui devraient recevoir le soutien de l'élu des citoyens avant d'être un élu de la République (comme par exemple la question de la protection des riverains face aux risques industriels, de la pollution), exhorté Jean François Fountaine (président de la CDA de la Rochelle) a engager un vaste débat public sur l'eau potable : gestion privée ou régie publique ?...... ;

- affirmé qu'entre servir les intérêts des industriels ou ceux des populations sont choix est fait, ce sera celui des populations ;

- démontré comment il concevait son rôle au service de la défense des travailleurs et en premier lieu de l'abrogation de la Loi El Khomri ;

- il a en sus fustigé (tout en reconnaissant le travail positif qu'il a entrepris pour la cause animale ou le droit de mourir dans la dignité) le bilan du député de la circonscription O. Falorni qui n'ayant de gauche que le nom, a quasiment voté tous les textes présentés par Hollande (CICE, les différentes loi de finance, le texte d'étranglement de la Grèce, les réformes de la retraite ou ferroviaire.... et laissé passer la Loi travail en ne votant pas la censure.....

- il a confirmé son engagement au service d'une VIe république faisant de l'exemplarité, de la probité des éléments incontournables de son mandat...

 

Poursuivant l'exposé des motivations de son engagement citoyen au service de l'intérêt général il a invité les personnes présentes à un travail en atelier pour définir les priorités de la campagne et formuler des propositions d'actions.

 

Le tout s'est terminé dans la convivialité et la bonne humeur chère aux insoumis !

On ne lâche rien !

Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
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-  Introduction d'Yhlem DEKKICHE (candidate SUPPLÉANTE) puis la parole est laissée à Cédric RUFFIÉ (candidat TITULAIRE à la députation)

Succès du lancement de la campagne des législatives 2017 pour les insoumis de la 1ére circ. (La Rochelle et Ré)
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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 14:12
Roger Martelli : « La Gauche est vivante – Une analyse à chaud »

Les résultats sont tombés, sans grande surprise. Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront au second tour. Mais le résultat de Jean-Luc Mélenchon ouvre une nouvelle page dans l’histoire de la gauche : premières analyses.

 

Sources : Regards.fr par Roger Martelli, 23 avril 2017

 

Des analyses plus fines seront proposées une fois entrées les données locales du vote. Les réflexions qui suivent restent donc très générales. Elles s’appuient sur les seules estimations fournies par les instituts de sondage et les résultats partiels fournis par le ministère de l’Intérieur (à minuit).

  • 1. La gauche était annoncée en déroute et la droite piaffait, persuadée qu’elle tirerait les marrons du feu. Le résultat est plus complexe qu’elle ne l’entendait. Si l’on additionne les voix d’Arthaud, d’Hamon, de Mélenchon et de Poutou, on obtient tout juste 27,3 % contre 48,6 % pour la droite. Mais si l’on tient compte qu’une part des voix de Macron provient de la gauche [1], on se trouve plutôt dans un rapport autour de 42-58 %.

 

  • 2. Avec un score qui tourne autour de 22%, Marine Le Pen améliore son score présidentiel précédent de 4% et celui de son père (2007) de 10%. Le Front national poursuit donc sa progression continue dans l’espace électoral national. Mais son résultat apparaîtra décevant, par rapport aux sondages de début de campagne qui la situaient autour de 27% et par rapport aux consultations territoriales précédentes, théoriquement moins porteuses pour le Front : les départementales (25,2%) et surtout les régionales (27,3%).

 

La présidente du FN escomptait sur un conflit direct avec l’exécutif socialiste. Elle a dû compter avec une concurrence à droite plutôt radicalisée. Quant à son discours « social », il s’est heurté à une gauche plus nettement repositionnée à gauche qu’elle ne le pensait.

 

  • 3. Le score le plus significatif est celui de la gauche. Il marque un bouleversement historique. Comme l’annonçaient les sondages, le candidat du Parti socialiste n’a pu échapper à la tenaille qui l’enserrait entre l’approfondissement du recentrage, bien engagé par le tandem Hollande-Valls et renouvelé par Macron, et le désir de rupture porté par Mélenchon. L’électorat de Hollande 2012 s’est donc fractionné, la moitié semblant choisir Macron (par conviction ou comme moindre mal face à la droite), un quart Mélenchon et un petit cinquième à peine se reportant sur Hamon.

 

La primaire de la « Belle alliance populaire » devait sauver le PS, avec la bénédiction de la gauche tout entière. Elle n’a fait, au bout du compte, que précipiter la débâcle socialiste. Voilà le PS ramené quasiment au score désastreux de Defferre en 1969 (5% à l’époque). On se rappelle que la déroute contraignit les socialistes à une réorganisation complète, sous l’égide de Mitterrand (Épinay, 1971). Presque cinquante ans plus tard, tout est à recommencer. Le PS d’Épinay, comme cela était prévu, est mort, achevé par un quinquennat désastreux…

 

  • 4. Puisque nous en sommes aux comparaisons historiques, notons que le score de Mélenchon n’est pas si loin… de celui du communiste Duclos en 1969 (21,4%). En ce temps-là, le ton à gauche était donné par la gauche de gauche. Le PS mitterrandien avait mis fin à une longue phase concrétisée à la Libération. Jean-Luc Mélenchon, pour la première fois depuis bien longtemps pourrait avoir aidé à remettre les pendules à l’heure.

 

En 2007, la gauche de gauche avait raté l’opportunité de relance et de refondation qu’annonçait la dynamique campagne de 2005 contre le projet de traité constitutionnel européen. Le souffle de 2005 s’est à nouveau levé dans cette campagne électorale et le résultat, remarquable, s’est fait sentir.

 

  • 5. Mélenchon gagne huit points sur la précédente consultation. Il fait à lui seul mieux que toute la gauche de gauche depuis 1981. Il le doit à son engagement, à sa capacité à conjuguer l’universalité de son discours (un classique de la gauche française…) et la singularité de son souffle et de ses mots. À la limite, peu importe la manière dont il énonce sa cohérence. Il est sensible à la notion de populisme de gauche et se méfie d’une référence à la gauche que l’histoire récente a discrédité aux yeux de beaucoup. Mais dans la pratique, il redonne à la gauche son dynamisme, son souffle et l’expression ouverte de ses valeurs. Ce constat n’invalide aucune critique, fût-elle fondamentale, sur tel ou tel point, de son discours ou de ses propositions.

 

Mais il est impossible de ne pas reconnaitre qu’il a fait que ces valeurs et ce souffle ont « parlé », au sens propre du terme, à des fractions de la population qui n’y croyaient plus et à une jeunesse qui ne les avait jamais entendus à ce point. Ce tableau[2], utilisant des données de l’IFOP, montre la progression spectaculaire du leader de la France insoumise, chez les plus jeunes et dans les catégories les plus modestes.

 

  • 6. Des analyses plus fouillées doivent chercher à comprendre ce que fut le succès de cette campagne inédite, au-delà de ce que l’on connut en 2002. On retiendra ici un seul aspect : comme Macron, Mélenchon a bénéficié d’une campagne entamée et conduite en dehors du cadre partisan traditionnel. Dans une élection où la forte participation électorale n’implique pas, bien au contraire, la satisfaction sur l’état de « l’offre politique », cette dimension n’est pas sans importance. Les enquêtes citées de l’IFOP suggèrent ainsi que les trois quarts de ceux qui se disent « sans sympathie partisane » se répartissent à part égale entre Mélenchon, Macron et Le Pen.

 

  • 7. Dans deux semaines, il faudra, hélas et sans hésitation, donner un nouveau coup d’arrêt à l’expansion – ralentie mais ininterrompue – du Front national. Il eût mieux valu le faire en votant à nouveau pour Mélenchon. Mais il n’y a nulle amertume à avoir. Le score obtenu ce dimanche est remarquable. Il dit, tout simplement, qu’il n’est pas vrai que la gauche est morte. Il dit aussi que la gauche n’a de dynamisme véritable (celui de la campagne Mélenchon l’a montré par une progression fulgurante) que quand cette gauche est bien à gauche.

 

Mais si la gauche est bien là, ses formes ne sont plus à la hauteur, en tout cas celles que le XXe siècle lui a données et qui ont été dominées par le tête-à-tête du PC et du PS. Beaucoup sont à gauche, ont envie de le vivre et de le dire, mais ne trouvent pas les structures modernes et souples, les pratiques, les mots et les signes qui correspondent à la double nécessité d’être un individu autonome et solidaire de tous les autres.

 

Une fois passé la redoutable séquence électorale, il sera plus que temps de s’atteler à la refondation désormais inévitable.

 

Notes

[1] À titre d’hypothèse, on a retenu ici la ventilation des électorats de 2012 retenue par le dernier sondage de l’IFOP (21 avril).

[2] http://www.regards.fr/IMG/png/presi...

 

Pour en savoir plus :

- RECIT FRANCEINFO. Présidentielle : comment Jean-Luc Mélenchon a (presque) réussi son pari

- Mélenchon en force : La révolution démocra8que a commencé !

- Jean-Luc Mélenchon a rebattu les cartes du vote populaire
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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 07:55
France, bilan du 1er tour : place à la bataille des idées !

Un tremblement de terre politique. Après les Etats-Unis, la France, et puis ? Fin du bipartisme, émergence de nouvelles forces politiques, recomposition ? Une chose est certaine : le verrou PS a sauté. On ne peut pas impunément annoncer que son ennemi est la finance et puis servir docilement cette même finance. Trop, c’est trop ! Et maintenant, comment continuer ? Comment éviter que « tout change pour que rien ne change » ?

 

- Le PS a bien vendu son Plan B

La déconfiture de Hamon (6% !) n’a rien d'imprévu. C'est la chronique d'une mort annoncée, qui avait déjà eu lieu, en Grèce, puis en Espagne. Trois signes montraient que le PS préparait son Plan B : d'abord, l'annonce tardive et inédite du retrait de François Hollande en raison de son impopularité, puis la division irréconciliable des deux courants majoritaires dans les Primaires socialistes et enfin le soutien à Macron de l'aile droite du PS.  

 

Il serait naïf de croire qu'une force au pouvoir comme le PS aurait laissé si facilement la voie libre au FN et aux Républicains (ex-UMP) en recherche d'une stratégie de marketing capable de faire oublier les casseroles de Sarkozy.

 

Face à cette chute imminente du PS, après avoir trahi son propre électorat et ses valeurs, le mouvement En Marche, lancé par Emmanuel Macron début 2016 était la solution idéale pour amortir le coup.

 

 

- Le Sud montre le chemin

Une des leçons pour les forces progressistes européennes : abandonner tout complexe de supériorité, toute prétention à être un modèle universel. Elles ont tant à apprendre des expériences des peuples du Sud pour résister au FMI dans les années 1990 et 2000. Ces peuples se sont mis en mouvement (oserait-on dire « en marche » ?) avec une soif de justice et une urgence de vie ou mort. Parce que l'oppression du système capitaliste y est très marquée, sacrifiant l'avenir de millions d'êtres humains, détruisant l'environnement sans lequel nous ne pourrions survivre.

 

Un rappel. C’est en Espagne que, pour la première fois depuis très longtemps, la possibilité d'une alternative progressiste à l'échelle européenne s’est affirmée avec le phénomène Podemos (lancé début 2014). Podemos n'était pas, comme on l'a dit, la traduction politique du mouvement des Indignés. En fait, l’occupation des places publiques avait apporté un message de rupture : « No nos representan » (Ils ne nous représentent pas). Ce rejet de la caste politique faisait écho au « Que se vayan todos » (Qu’ils s’en aillent tous !) des Argentins dans la crise de 2000-2001. Un rejet très présent aussi dans les révoltes arabes, à Tunis, au Caire, mais aussi au Bahreïn et au Yémen : « Dégage ! ».

 

 

- Limites du « dégagisme »

Mais les années 2011-2013 ont démontré que les forces sociales de la rue avaient aussi besoin d'une expression politique concrète face à la profonde crise des institutions et des valeurs. En Espagne, on a commencé par remettre en cause le récit officiel de la transition démocratique après quarante années de dictature franquiste. Une force citoyenne nouvelle, le « Frente Civico », a commencé à critiquer ouvertement le « régime de 78 ». Créant ainsi les conditions pour un débat sans tabous qui a politisé de larges couches de la société, trop longtemps abandonnées au défaitisme.


A présent, l'arrogance des dominants devenait flagrante. Le peuple allait pouvoir exprimer son ras-le-bol. Soit en adhérant à une fausse contestation du système, soit en faisant avancer les visions progressistes. La situation devenait propice au large débat des idées. Les positions sectaires apparaissaient contraires au bon sens et à l’intérêt humain général.

 

 

- Audace des Révolutions citoyennes

En Espagne, Podemos a donc été à la fois l’expression politique de luttes sectorielles pour défendre le droit à la santé, à l'éducation ou le logement et à la fois la mise en branle de larges couches de la société en recherche d'une voie radicale.

 

La France a une histoire différente et une tradition républicaine. Il y a cependant des points communs. Comme en Espagne, la fin de législature PS avait été marquée par une large prise de conscience sur les limites et les trahisons par rapport à son programme. Cela a favorisé l'apparition d'un mouvement de contestation dans les grandes villes : « Nuit Debout », aux méthodes et revendications très proches des Indignés.

 

Mais en France cette expression populaire s’est développée dans un contexte différent : d'abord, avec la force motrice du syndicalisme de combat de la CGT, le mouvement contre la loi El Khomri a relancé une forte conscience politique pour la défense des droits des travailleurs. Ensuite, contrairement à l'Espagne de 2011, la force dirigée par Jean-Luc Mélenchon a pu compter sur son expérience des élections précédentes. Elle a réussi à construire une campagne basée à la fois sur les réseaux sociaux et sur une éducation populaire sur le terrain.

 

Mélenchon est passé à deux doigts de la victoire au premier tour en présentant un programme cohérent et radical, en élevant le niveau de conscience de ses électeurs et en développant leur maturité politique. Partager et chercher ensemble les voies d’émancipation n’est pas une politique « populiste » mais une forme de démocratie participative. Rien à voir avec une démocratie formelle où l’électeur a juste le droit de noircir une case de bulletin de vote après avoir subi un médiatique lavage de cerveau.

 

 

- Les médias, barrage du système

Fallait-il encore le prouver ? Cette élection a démontré le rôle stratégique des médias dans notre société. En une année à peine, une presse aux mains des milliardaires a fabriqué de toutes pièces le candidat des milliardaires. L’homme providentiel, le sauveur de la France, la marionnette de Hollande mais surtout de la banque Rothschild et du CAC 40. L’homme qui annonce sans vergogne son vrai programme : « Mieux vaut être payé 3,5 euros de l’heure par Uber que dealer de la drogue ».

 

La même presse a, au dernier moment, saboté Mélenchon avec une campagne massive et hystérique : « : Mélenchon le délirant projet du Chavez français  », « Maximilien Ilitch Mélenchon », « Castro, Chavez... Mélenchon, l'apôtre des dictateurs révolutionnaires sud-américains », « Hollande : Mélenchon est un dictateur, pas undémocrate. Voter Mélenchon, c'est voter Chavez », « Le coup de masse fiscal sans précédent de Mélenchon », «Le programme de Mélenchon : un big bang social d'un autre temps », « Mélenchon ou la paix du... Kremlin »... Toute alternative doit être diabolisée, il faut tuer l’espoir.

 

Il n’y aura pas de Justice sociale sans véritable démocratie, mais il n’y aura pas de véritable démocratie tant que les citoyens ne seront pas correctement informés. Des sites comme Investig’Action, Le Grand Soir et d’autres se sont donné pour mission cette bataille de l’info : face aux médias de l’argent, les médias des gens. Nous nous battons pour apporter les infos cachées, pour détecter les causes des guerres et autres pillages, pour décoder les discours politiques fabriqués par des spécialistes du marketing. Ce ne sera possible qu’avec votre participation et votre soutien.

 

 

- L'heure est au débat d'idées

Face au déni de démocratie que représente le monopole des médias, si on veut vraiment lutter contre les idées d'extrême droite, il est urgent de construire un vrai débat d'idées. Pour cela, il faut combattre le sectarisme. Trop souvent en France, on débat seulement avec ceux avec qui on est plus ou moins d’accord. Trop souvent, on diabolise, par exemple, des courants radicaux qui dénoncent les guerres. Mélenchon s’est courageusement opposé aux guerres de l’Otan. Mais combien encore, dans une gauche qui le soutient et se veut radicale, refusent de questionner les médiamensonges de l’Otan ? Combien approuvent ses guerres ou, à tout le moins, ne s’y opposent pas et refusent même d’en discuter ? Combien ont refusé de défendre Chavez en prétextant qu’il valait mieux ne pas trop affronter le courant médiatique ?

 

Ce refus de solidarité avec les peuples agressés, cachés sous divers prétextes, ce refus fait le jeu des puissances qu’on prétend combattre. Comment peut-on à la fois réclamer plus d’argent pour le social et laisser filer tout cet argent dans des bombardiers, des missiles et des porte-avions ? Comment peut-on combattre ici les multinationales qui appauvrissent les travailleurs et laisser ces mêmes multinationales agresser là-bas des peuples qui leur résistent ?

 

La lutte pour la paix et pour la solidarité internationale, ce n’est pas un supplément secondaire ou trop risqué dans la lutte pour défendre le peuple français. C’est la même guerre ici et là. Ce sont les mêmes multinationales qui dressent les travailleurs et les peuples les uns contre les autres à coups de médiamensonges pour fabriquer la peur. La peur est un instrument décisif pour diviser et affaiblir ceux qui sont exploités.

 

Il ne faut pas craindre de lancer le débat sur les guerres, sur Israël, sur le terrorisme. Quand le peuple français découvrira combien il a été manipulé, comment on a utilisé ses impôts pour commettre des crimes contre l’humanité, cette colère s’ajoutera à celle qui existe et renforcera le combat du troisième tour social.

 

Car ce faux choix entre un banquier et une raciste n’est pas la fin de l’Histoire, c’est seulement un épisode de plus pour égarer les révoltes. Le débat des idées, sans tabou, sans peur et sans sectarisme, est une arme décisive pour préparer la bataille qui vient.

 

Pour en savoir plus :

- Il ne suffit pas de « faire barrage » au FN, il faut lutter contre l’origine du mal. Par Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire

- Face au Front National: réponse aux pompiers pyromanes qui ont voté Macron

- Ne simplifions pas le dilemme.

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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 17:33
SO du 26-04-2017 (édition Abonnée) téléchargeable en bas de cet article

SO du 26-04-2017 (édition Abonnée) téléchargeable en bas de cet article

Source : par Patrice Leroux Insoumis de Nieul-sur-Mer

Passons sur l’interdit de changer d’opinion au fil du temps et de l’expérience

(« On l’avait connu plus…) et le retournement des « pudeurs de gazelle ».

Passons sur le déni de démocratie imputé à Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il en appelle au soutien d’un programme élaboré collectivement, et non au soutien de sa personne, par une mobilisation citoyenne raisonnée.

 

 

- Ce sont là des facilités d’écriture.

Mais que la démocratie ne soit qu’une « prétendue » démocratie lorsque les citoyens sont appelés à se prononcer (il s’agit de la consultation des Insoumis après le 1er tour) , c’est, certainement, ce que les initiateurs et fossoyeurs du référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen  avaient en tête… une prétendue démocratie : « Laissons les se prononcer, nous ferons bien ensuite ce qui nous convient ».

 

Que ce soit « à lui (JLM) en l’occurrence de montrer le chemin » selon monsieur Dive, nous remet en mémoire bien des « guides » qui en appelaient à être suivi sur leur seule autorité, à s’en remettre à eux seuls.

 

Voilà la démocratie que l’on voudrait nous laisser. Eux, de leur autorité de sachants  décidant pour nous. Est-ce cela la démocratie républicaine ?

 

Et voilà enfin qu’il est prêté à Jean-Luc Mélenchon « la dédiabolisation déjà largement entamée du Front National ».

 

Mais sur quelles politiques libérales anti-sociales, sur quel terreau anti-démocratique, sous quelle oligarchie politique et financière, a bien pu prospérer l’idéologie de rejet et de haine de l’extrême droite française de triste mémoire.

 

 

- Qui a accompagné, les doigts sur la couture du pantalon, les politiques de renoncements aux valeurs de la République ?

Bien qu’il en déplaise à certains, il est fini le temps de l’alignement derrière un chef, un guide, advienne le temps de la conscience citoyenne et solidaire en action.

 

Que s’achève le temps de la parole citoyenne muselée par l’oligarchie élective de la Vème République, que s’ouvre le temps de la parole citoyenne reconquise, dans la confrontation des projets, des différences qui n’interdit pas les solidarités.

 

Que soir caduque le temps de la parole citoyenne confisquée et éteinte dans la fermeture idéologique, toujours totalisante, pour ne pas dire totalitaire, des partis.

 

Que vienne l’ère de la raison, de la conscience, de la parole citoyenne retrouvée,

« l’ère du peuple ».

 

-------------------------

 

 

  - Éditorial de Bruno DIVE du 26 avril 2017 dans S.O.

 

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 21:03
100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)
100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)

Nombre d'entre vous l'ont compris le 24 avril en se réveillant avec la gueule de bois.... trop tard !

L'objectif de tout ce petit monde était de faire gagner Macron, la vraie ligne libérale du PS, Hamon était là pour pomper les voix de Melenchon et l'empêcher d'accéder au 2eme tour, ce qui amène à affirmer, aujourd'hui, que " Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste[1] " !

 

Sources : Le blog de Frico racing par frico-racing le 03 mars 2017 | mis à jour le 11/11/2020

Comme tous les PS d'Europe pour la plupart moribonds, le parti Socialiste Français est en crise, le rejet des peuples de "gauche" pour ces partis est historique. En France la candidature Hamon exacerbe un peu plus leurs contradictions. Ne nous y trompons pas, leur objectif est de sauvegarder, dans ce naufrage, la survie de l'appareil et leurs sièges d’élus, mais aussi leurs revenus en empêchant une poussée de la gauche dite radicale incarnée par Mélenchon et les communistes notamment. A l'image de la droite, certains parlent même de changer le nom de leur parti : En fait "Changer pour que rien ne change"...Sauver les apparences mais conserver sur le fond l’essentiel de leur raison d’être...Ne pas remettre en cause le système en empêchant tout changement de société.

 

La trahison est une constante de la sociale-démocratie et des partis socialiste partout dans le monde...

100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)

Liste non exhaustive des trahisons socialistes :

 

- 1914-1918 où, Jaurès à peine enterré, quand, dans tous les pays concernés, ils ont voté les crédits de guerre alors qu’ils avaient dits le contraire...Et ont en plus saboté la grève internationale (contre la guerre)... C’est une des raisons de la scission entre Communistes, (troisième internationale) et Socialistes (deuxième internationale). En France, cette scission après la grande "boucherie" eu lieu au congrès de Tour en 1920, avec la naissance du PCF (majoritaire) et maintien de la SFIO (socialiste minoritaire).

- Après la défaite de l’Allemagne en 1918, la dynastie impériale des Hohenzollern a été démmissionnée et remplacée par la République de Weimar. Les socialistes, une fois au pouvoir en Allemagne en profitèrent pour laisser assassiner Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg qui à limage de l'URSS prônaient une vraie révolution, en cela ils contribuèrent à l'accession du nazisme en Allemagne et ce qu'il s'en suivi. 

 

  • 1936 : c'est l’abandon par le gouvernement de Léon Blum, de l'Espagne républicaine à Franco, soutenu par Hitler et Mussolini, (la non intervention)... ;
  • 1938 : c'est la signature de Munich, puis Pétain, à qui ils accordent, pour une partie d'entre eux les pleins pouvoirs, en votant la déchéance des députés communistes, ce qui conduira à leur emprisonnement puis à leur "livraison" aux nazis ;
  • 1946/47 : les grèves et le mécontentement se développent, c'est le socialiste Jules Moch, qui fait tirer à balles réelles sur les grévistes...A la même époque, les socialistes européens "travaillent" parallèlement avec le patronat et la CIA à organiser des scissions dans les syndicats dits "révolutionnaires" (CGT en tête), ce qui donnera la création de FO en France...Dans le même sens ils cautionnent le limogeage des ministres communistes,  (Belgique, France, Italie, etc...) ;
  • 1956 : François Mitterrand (pas encore "socialiste) mène une belle carrière ministérielle, il sera 8 fois ministre...Au moment de la guerre d'Algérie, ministre de l'intérieur sous la présidence de Pierre Mendès-France, puis ministre Garde des Sceaux ministre d'État sous Guy Mollet ou il fut solidaire de l'envoi du contingent en Algérie le 23 mai 1956 ;
  • 1958 : Suite au coup d'état de De Gaulle et sa 5ém République, les communistes vote contre, la moitié des socialistes votent pour, avec la droite ;
  • 1964 : Comme Mitterand allait le faire avec la SFIO, Eugène Déchamps transforme la CFTC vieillissante en CFDT (future courroie de transmission du PS) ;
  • 1965/1968/1969 :  A l'issue de la présidentielle de 1965, François Mitterrand apparaîssait comme le leader possible de la gauche...Mais les socialistes sont très divisés : il y a la SFIO de Guy Mollet et de Gaston Deferre, le PSU plutôt gauchiste de Rocard, la Convention des Institutions Républicaines de Mitterrand, ainsi qu'une multitude de clubs. Mitterrand était arrivé second de l'élection présidentielle de 1965. Mais son attitude après 1968 l'avait empêché de se présenter aux élections présidentielles de 1969. A cette élection, la gauche avait présenté plusieurs candidats dont Gastion Deferre, socialiste de la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière, c'est-à-dire les socialistes) qui a réalisé un score catastrophique de 5%. Seul le candidat communiste Jacques Duclos s'en sortait avec les honneurs en obtenant 21% des voix ;
  • En juillet 1969 : un premier regroupement s'opère entre différents clubs et la SFIO qui change de nom et devient le parti socialiste avec à sa tête Alain Savary en remplacement de Guy Mollet. Mais le processus final de regroupement a lieu à Epinay en 1971, quand  François Mitterrand se rend au congrès du parti socialiste, (il n'en est pas membre) mais il y fait une OPA... C'est dans ces conditions que le 16 juin 1971, François Mitterrand prend la direction du Parti Socialiste avec 43 926 voix contre 41 757 pour Alain Savary. Les socialistes sont désormais unis autour d'un dirigeant "charismatique" prêt à prendre le pouvoir. Reste, pour y parvenir, à conclure une alliance avec les communistes ;
  • En 1970/1971 : Georges Marchais accède au poste de secrétaire général du parti communiste. L'année suivante, les communistes publient un programme de gouvernement qui doit servir de base de travail pour établir un programme commun avec les socialistes ;
  • 1972 : La naissance de l'Union de la gauche, le 27 juin 1972, est un épisode important de l'histoire des gauches et de la vie politique. Le parti socialiste et le parti communiste (majoritaire) adoptent alors un "programme commun de gouvernement". Les radicaux de gauche (MRG à partir de 1973) contresignent le 12 juillet...A la "finance" et aux américains qui s'inquiètent de cette alliance avec les communistes, F Mitterand les rassure en leur disant que c'est pour ramener le PC à 15%...(objectif plus qu'atteint depuis !)  ;
  • 1977 : les reculs socialistes quant aux projets d'application du programme amènent le PCF à conditionner le maintien de sa participation à une application effective des engagements communs. Les négociations s'engagent après les municipales ou la gauche a progressé. Le Parti communiste demande les nationalisations prévues et une augmentation du pouvoir des syndicats dans les entreprises nationalisées. Le PS refuse...C'est la rupture des négociations dans la nuit du 22 au 23 septembre 1977 entrainant celle du programme commun, qui explique la constitution de listes séparées au premier tour des élections de 1978. Malgré un "rabibochage" des trois partis entre les deux tours des législatives de 1978, la droite garde la majorité à l'Assemblée nationale. Pour la première fois le Parti socialiste obtient un score supérieur à celui du Parti communiste, ce qui a pu être interprété comme une validation à moyen terme de la "stratégie" de François Mitterrand ;
  • 1981 : avec la victoire de l'union de la gauche et l'arrivée au Pouvoir François Mitterrand certaines des grandes réformes promises furent mises en oeuvre...(l’augmentation du smic de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %, la retraite à 60 ans, la cinquième semaine de congés payés, les lois Auroux sur le droit du travail, loi Roudy sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, l’abrogation de la peine de mort, etc...Sur le plan économique, l’ensemble du secteur bancaire fut nationalisé ce qui devait logiquement permettre au Pouvoir de réorienter sa politique au service du Pays et de ses concitoyens ;
  • 1982 ; l'embellie n'aura durée qu'un an, en juin 1982, au congrès de la CGT qui se réuni à Lille (dont il est Maire), le premier ministre Pierre Mauroy, à la stupéfaction générale et sous les sifflets annonce "un plan de rigueur"...Ce tournant de la "rigueur" fut le signal du renoncement socialiste à poursuivre une véritable politique de Gauche et le signe annonciateur d’un changement de cap profond par l’alignement de la social-démocratie sur l'Europe et  l'économie de marché, non plus administrée, mais totalement livrée à la finance internationale (le libéralisme)... ;
  • 1984 : départ des ministres communistes...Ces derniers quittent le gouvernement pour n'avoir pu infléchir la politique d'austérité adoptée par le gouvernement Mauroy (voir ci dessus)...Dans la foulée craignant que la droite reprenne quelque vigueur, François Mitterrand voit la mise en avant du Front National comme un "grain de sable" à exploiter contre le RPR et l’UDF. « Pousser le Front National sur le devant de la scène pour rendre la droite inéligible, c’est une chance historique pour les socialistes ! ». Mais le grain de sable s’est aussi glissé dans les machiavéliques rouages mitterrandistes qui dérangeaient tant Roland Dumas, (vidéo ci dessous)...C’est la chance historique des socialistes ». Apparemment l'argument tient toujours l Le monstre façonné patiemment par le "stratège" PS, n’est pas retourné à la poussière sa mission terminée, il s’est fortifié, structuré et s’est émancipé sur le terreau des difficultés quotidiennes des Français ballottés de gauche à droite depuis plus de 35 ans, au gré des promesses non tenues, des désillusions et du désespoir ambiant...En cela le PS ne peut être "un barrage contre le FN, puisqu'il en est "le promoteur" historique !
     

 

  • 1986 : le gouvernement socialiste signait l’acte unique européen, qui allait être l’acte définitif de la construction d’une Europe libérale, qui préfigurait le traité de L’Union Européenne signé à  Maastricht le 7 février 1992 et pour lequel François Mitterrand s’était profondément investi... En définitive François Mitterrand avait choisi son camp, au nom du pragmatisme et du réalisme économique une France acquise au libre échange et à la finance qui allait devenir quelques années plus tard une économie mondialisée, sans garde fou et livrant notre Pays à la libre concurrence quel qu’en soit le prix à payer ;
  • 1992 : avec le soutien socialiste, le traité de Maastricht a été adopté de justesse avec 51% des votes pour. Depuis, on nous a demandé notre avis sur un autre traité européen : le traité établissant une Constitution pour l'Europe (TECE), en 2005. À l'époque, nous avions dit non à 55% par référendum mais le traité a finalement été ratifié par le Congrès en 2008 : il est devenu le traité de Lisbonne (également soutenu par le PS) ;
  • 2002 : avec un programme de droite, (Il avait notamment déclaré, "mon  programme n'est pas socialiste !")...Lionel Jospin candidat du PS est "sorti" dès le 1er tour de l'élection présidentielle, laissant Le Pen Chirac face à face !... ;
  • 2012/2016 : Cinq ans après le discours du Bourget, ("mon ennemi c'est la finance"), les électeurs proches du Parti socialiste ont présenté l’addition à Manuel Valls. Les guerres, Afrique, Libye, Syrie, La loi travail, le 49-3, (à 6 reprises), la déchéance de nationalité, les cadeaux mirifiques au patronat (sans contre partie)…François Hollande avait de bonnes raisons de fuir un vote sanction. L’ex-premier ministre espérait pourtant faire disparaître le passif du quinquennat derrière les masques de son expérience et de son autorité. Échec et un mat...

 

 

- Ne faisons pas table rase du passé :

  • 2017 : La candidature de Benoît HAMON est une véritable ARNAQUE ! Du même type que celle de HOLLANDE en 2012 !... Aux naïfs de gauche qui donneraient la moindre sincérité à HAMON dans son discours de « gôche », je suggère ceci : si vous souffrez des mêmes handicaps que les poissons rouges, si vous avez une tendance à oublier ce qui a été dit et fait hier et avant-hier, vous pouvez vous rafraîchir la mémoire en étudiant, non pas seulement ses paroles, mais ses actes depuis des années. Étudiez par exemple ses votes à l’Assemblée Nationale depuis cinq ans, notamment ceux sur les textes les plus odieux, les plus régressif… Voyez qui il a soutenu dans les choix qui ont sali notre pays et dévasté nos acquis sociaux. Observez son courage politique quand il a préféré si souvent s’abstenir ou jouer les “frondeurs” de pacotille... En cela croire qu'on "pourrait ramener le PS à gauche", comme le défend le PCF depuis 35 ans est une tromperie, qui conduit d'ailleurs celui ci à sa perte et à la déshérence de ses militants et de son électorat !

 

- HAMON n’a qu’un objectif : mystifier une fois de plus un nombre suffisant d’électeurs de « gauche », faire en sorte que ceux-ci ne votent pas cette fois pour MÉLENCHON...

- HAMON a exprimé en 2012 son rôle : constituer un pilier gauche pour le PS en vue d’éviter une fuite des électeurs vers MÉLENCHON. “On assure à Hollande le flanc gauche qui évite que certains électeurs se tournent vers Mélenchon” a-t-il dit au Figaro dès 2012 !

 

"Le moindre mal c’est le mal en sursis"...En effet, voter pour le moindre mal, c'est aussi voter pour le mal. Plus jamais le PS, non je ne voterai pas Hamon, (et ses alliés), j’ai la conviction profonde que rien de nouveau ne repoussera sur les résidus d’une pseudo gauche dévoyée et corrompue...Terminé le coup de nous faire avaler n’importe quel glissement vers le pire pour éviter le pire. Car à ce petit jeu de dérive permanente, on finira par vous expliquer un jour qu’il vaut mieux la blonde que le père ! ...

 

Si on fait abstraction de la " nazillonne " : Méfiez vous et prévenez vos amis... Parmi les 4 autres candidats dont le nom se termine par "ON", il y a 3 pièges à CONS...

 

Melenchon sinon rien et aux 2 tours et aucune alliance avec le PS (et ses alliés) aux législative !

 

PS : Comme le dit JL MÉLENCHON : “ Si vous abandonnez vos convictions dans le bureau de vote, ne vous étonnez pas ensuite de ne plus les retrouver à la sortie ! ” On vote pour ses convictions, pas pour le moindre mal.


 

 

- La trahison de trop ? Dans le livre " un Président ne devrait pas dire ça[2", F. Hollande annonce clairement qu'il a fondé "en Marche", le mouvement d'E. Macron. Édifiant !

 

100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)

Note :

[1] Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

[2] Sous-titré Les secrets d'un quinquennat, " Un président ne devrait pas dire ça... " est un livre des journalistes d'investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016 par les éditions Stock, consacré aux cinq années d'entretiens privés des deux hommes avec le président de la République française François Hollande. L'ouvrage est à l'origine d'une importante polémique notamment au sein de la majorité du moment, et est considéré comme l'un des facteurs conduisant au renoncement de François Hollande à se présenter à l'élection présidentielle française de 2017.

 

Pour en savoir plus :

- Solfériniens : le PS et le PRG en actes !

- 35 ans de promesses d'Europe sociale en bref

- Hamon ? Ha non ! Il ne veut même plus abroger la loi El Khomri (video)

- Le PS place la gauche de la gauche sous surveillance

- Présidentielle. Hollande craint un second tour Mélenchon-Le Pen 

- Macron-Le Pen, le piège avait savamment été organisé…

- Emmanuel Maurel : « Ce n’est pas un départ du PS, c’est une scission »

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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 20:26
L'avenir en commun - France Insoumise : un espoir à ancrer dans les législatives !
L'avenir en commun - France Insoumise : un espoir à ancrer dans les législatives !

Source : Blog  FranceInsoumise · Yhlem Dekkiche · Cédric Ruffié Législatives2017

 

Communiqué de la coordination des groupes d'appui des insoumis de la 1ére circonscription de Charente maritime

 

L'avenir en commun - France Insoumise : un espoir à ancrer dans les législatives !

 

Les insoumis rochelais  tiennent à remercier toutes les citoyennes et citoyens qui ont choisi L’AVENIR EN COMMUN en votant pour Jean-Luc Mélenchon. Ils ont montré ainsi leur attachement à la devise « Liberté, égalité, fraternité » et démontré l'urgence qu'il y aurait à passer à la 6ème République, à faire la planification écologique et à distribuer plus justement les richesses.

 

C’est à l’échelle nationale un score historique. Le candidat de la France insoumise a obtenu 8 points de plus qu’en 2012.  C’est le meilleur score d’un candidat de la gauche de transformation sociale et écologiste depuis 1969.

 

Après une campagne délétère, ajoutée à l’insuffisance de confrontation médiatique de fond sur les programmes, plus de 7 millions de citoyens se sont donc prononcés pour une alternative de transformation sociale, écologique et démocratique.

 

Même si cela n’a pas été suffisant pour mener  J.L. Mélenchon au second tour et ouvrir la porte d'un projet de société  en rupture totale avec les politiques menées dans la décennie Sarkozy et Hollande, nous pouvons être fiers de la campagne menée  également dans la 1ére circonscription de Charente-Maritime. 24,33% à La Rochelle ! Dans une vingtaine de communes  de la circonscription, les  électeurs ont placé Jean-Luc Mélenchon, en seconde position, tandis que les quartiers populaires de Bongraine, Tasdon, Port-Neuf, La Pallice, Mireuil ou Villeneuve-les-Salines l’ont propulsé en tête des candidats.

 

Aujourd’hui, la France insoumise, devenue la 1ére force politique de transformation sociale et écologique constitue un pôle de résistance et d'espoir sur lequel vous pourrez vous appuyer pour combattre la politique capitaliste qui va sortir des urnes au soir du second tour des présidentielles !

RÉSISTANCE !

 

Au deuxième tour, chaque insoumis se déterminera en conscience. Une consultation est d’ores et déjà engagée sur le site jlm2017. Une chose est sûre, aucune voix insoumise n’ira au Front national !

 

Ce pôle de résistance et de transformation sociale et écologique doit aussi exister au parlement avec un maximum de députés insoumis aptes à porter les valeurs de L’AVENIR EN COMMUN : paix, liberté, laïcité, progrès social, Vie République, planification écologique...

 

C’est pourquoi dès les jours à venir, sur la 1ère circonscription de Charente-Maritime, nous proposerons d'autres rencontres citoyennes publiques.

 

Portons tous ensemble L’AVENIR EN COMMUN des urnes des présidentielles aux sièges de l’Assemblée Nationale avec nos candidats :

. CÉDRIC RUFFIÉ, titulaire

. YHLEM DEKKICHE, suppléante

 

La Rochelle le 26 avril 2016

 

Pour en savoir plus :

- Le PS place la gauche de la gauche sous surveillance

- Présidentielle. Hollande craint un second tour Mélenchon-Le Pen

- «Dictateur»? Hollande attaque mais oublie ses actes – #JLMDésintox

- Face au Front National: réponse aux pompiers pyromanes qui ont voté Macron

 

L'avenir en commun - France Insoumise : un espoir à ancrer dans les législatives !
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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 20:48
Sud-Ouest du 24 avril 2017

Sud-Ouest du 24 avril 2017

24,33% à La Rochelle ; 22,16% à Nieul-sur-Mer ; 20,91% à Perigny ; 22,81% à Puilboreau ; 20,65% à Saint-Xandre ; 22,73% à Esnandes...

 

Sources : Rue du Blogule rouge insoumis par Patrick Job

- Au vu des résultats électoraux nationaux, la déception était grande hier soir parmi les 444 000 insoumis français.

Car malheureusement, il a manqué des voix pour que Jean-Luc Mélenchon parvienne au second tour, soit élu président et que les mesures indispensables pour atteindre ses objectifs puissent être mises en chantier dès maintenant. Ne doutons pas que leur nécessité s’impose un jour, mais espérons seulement qu’il ne sera pas trop tard.

 

Faut-il parler de colère ?

À l’évocation des politiques proposées par les deux vainqueurs du 1er tour, à celle des turpitudes semble-t-il dédouanées par de nombreux électeurs de Fillon et Le Pen, sûrement !

 

 

- La question urgente qui se pose maintenant aux insoumis appelle une réponse  difficile : c’est celle du deuxième tour.

Pas question évidemment de parler en leur nom. C’est là le rôle de Jean-Luc Mélenchon. Il a d’ores et déjà proposé qu’une consultation des insoumis se tienne sur la plateforme jlm2017 pour décider de l’attitude à adopter pour le deuxième tour.

 

Tordons tout de suite le cou à l’indécente accusation aussitôt proférée par certains, comme Valls. Non, ce n’est pas la critique émanant des frondeurs du PS ni celle venue de la France insoumise qui ont propulsé l’extrême droite lepéniste à la deuxième place du scrutin et provoqué l’éclatement et la quasi disparition du PS, mais bel et bien les politiques de plus en plus droitières menées tant par Fillon sous Sarkozy que par Hollande et ses ministres PS et les trahisons successives de ses dirigeants eux mêmes.

 

Lorsqu’on banalise les mesures prônées par le FN, lorsqu’on enchérit même parfois sur elles, on accrédite l’idée qu’il pourrait avoir raison. Il est trop facile ensuite de le proposer comme l’épouvantail que tous devraient combattre.

 

Lorsqu’on défend le libre échange, les traités commerciaux signés contre l’accord du peuple, lorsqu’on les justifie par une soit disant politique de l’offre, on ouvre la porte à des personnages gonflés à l’hélium des médias mainstream, comme Macron. Il est trop facile ensuite de le présenter comme un vote utile pour éviter l’arrivée au pouvoir de l’extrémiste de droite.

 

 

- Et pourtant, malgré cet échec pour accéder au deuxième tour, les insoumis auraient bien des raisons de se réjouir.

C’est la première fois depuis très longtemps que leur courant de pensée atteint de tels scores. Rappelons que le dernier en date était celui réalisé par Georges Marchais pour le PCF et qu’il dépassait de peu les 15% (15,35% en 1981). Il faut remonter à Georges Duclos (21,27% en 1969) pour trouver mieux ! Et faut-il rappeler les 1,93% obtenus par Marie-Georges Buffet en 2007 ?

 

De presque 4 millions de voix en 2012 et 11% pour le Front de Gauche, la France insoumise est passée à presque 7 millions de voix  (6 792 000) et presque 20% (19, 64%) !

 

Alors, même si ce résultat n’est évidemment pas celui que tous attendaient,  il est loin d’être négatif. Quoi qu’on en ait, un poids électoral proche de 20%, n’est évidemment pas quelque chose de négligeable. Au contraire, quel encouragement pour la suite des combats politiques ! Avec un tel résultat, les insoumis  doivent rester déterminés à ne plus jamais abandonner la lutte idéologique et au contraire appeler tous ceux qui, par leur vote, ont montré leur attachement  aux idées de résistance à l’exploitation, aux perspectives de la paix et à une politique responsable dans l’intérêt du bien commun, à les rejoindre à leur tour dans le mouvement.

 

Ils pourront désormais s’appuyer sur lui pour résister au pouvoir oppressif et destructeur de l’oligarchie des Riches et défendre au contraire les idées de solidarité, de justice sociale, de rationalité écologique, de liberté, d’égalité, de fraternité et de démocratie qui ont constitué les fondations de l’Avenir en commun, le programme de la France insoumise proposé par Jean-Luc Mélenchon.

 

 

- Ce constat s’avère d’autant plus exact dans la région de La Rochelle

En effet, même si, comme souvent, la droite macroniste ou filloniste l’a emporté dans l’Île de Ré, à La Rochelle et dans sa région, les résultats apparaissent nettement meilleurs pour la FI.

 

Les quartiers populaires de Laleu, La Pallice, Port-Neuf et Mireuil ou Tasdon (33.89% et 26,62%), Bongraine (33.53%) et Villeneuve-les-Salines ont propulsé JLM en tête des candidats et une vingtaine de communes de la CDA l’ont placé en seconde position, avec de 20 à 25% des voix, ce qui constitue un événement politique local de première grandeur. Il totalise 9149 voix et 24,3% dans la commune de La Rochelle toute entière, en deuxième position, à 1789 voix et moins de 5% de Macron.

 

Les insoumis des groupes d’appui rochelais peuvent donc remercier toutes les électrices et les électeurs qui ont voté pour JLM lors de ce premier tour. Ce faisant, ils ont indiqué leur volonté de parvenir à une société nouvelle dans un cadre nouveau, celui d’une 6ème République, débarrassée des puissances de l’argent-roi et apte à relever les défis qui s’annoncent, tant dans les domaines de la justice sociale ou de la paix dans le monde que dans celui de la nécessaire mutation du système productiviste et d’une transition énergétique pour la sauvegarde de notre unique écosystème planétaire.

 

 

- De cette campagne électorale, ils peuvent donc, malgré tout, être fiers, même si le résultat n’est pas complètement à la hauteur de celui escompté.

Elle a été menée avec constance, passion et méthode et elle a permis aux idées progressistes de retrouver des couleurs ; une dynamique militante démocratique et solidaire s’est créée qu’il ne faudrait pas laisser retomber.

 

Pour la suite, s’ils devront réfléchir ensemble aux formes organisationnelles à donner à leur mouvement, les insoumis ont d’ores et déjà un objectif électoral qui s’annonce dans l’avenir immédiat : les élections législatives arrivent très vite et ils ont des candidats à proposer prêts à répandre, défendre et promouvoir encore les thèses de l’Avenir en commun.

 

C’est pourquoi ils souhaitent s’adresser à leurs électeurs rochelais :

Rochelais, faites connaître la candidature de Cédric Ruffié dans la 1ère circonscription, associée à sa suppléante, Yhlem Dekkiche et celle de Maud Assila dans la 2ème circonscription associée à son suppléant, Loïc Geffré.

Faites voter pour eux. Ils ont signé la charte du mouvement de la France insoumise. Ce ne sont pas des professionnels de la politique. Ils sont déterminés à vous représenter. Ils vont continuer à considérablement amplifier l’adhésion à vos idées.

Votez et faites voter pour eux !

 

Pour en savoir plus :

- Présidentielle. Hollande craint un second tour Mélenchon-Le Pen

- Insoumis en colère

Déception en France insoumise malgré un score historique
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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 10:06
J.L. Mélenchon : « vous êtes un matin tout neuf qui commence à percer » - Intervention au soir du 1er tour

- La révolution démocratique a commencé !

- Score historique pour l'Insoumission : le candidat de la France Insoumise obtient 8 points de plus qu'en 2012 et le meilleur score d'un candidat de gauche de transformation sociale et écologiste depuis 1969. 
- Après une campagne délétère, marquée par les affaires du candidat de la droite, et malgré une pression médiatique considérable en faveur d'Emmanuel Macron et de François Fillon, plus de 7 millions de citoyens se sont prononcés pour une alternative de transformation sociale, écologique et démocratique.

 

Dimanche 23 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon s’exprimait au soir du premier tour. Il n’a donné aucune consigne de vote pour le second tour et a expliqué que les 450 000 insoumis voteraient sur ce point. Jean-Luc Mélenchon a salué la force que nous avons construit et a appelé les insoumis à être unis pour la suite.

 

Voici la retranscription de son intervention :

« Le résultat annoncé depuis le début de la soirée n’est pas celui que nous espérions. En toute hypothèse, ce ne sera pas celui qui a été annoncé qui sera le bon. En effet, le ministère de l’intérieur a réservé sa déclaration jusqu’à ce soir minuit.

 

Bien sûr, d’ici là, médiacrates et oligarques jubilent. Rien n’est si beau pour eux qu’un second tour entre deux candidats qui approuvent et veulent prolonger, les deux, les institutions actuelles, qui n’expriment aucune prise de conscience écologique ni sur le péril qui pèse sur la civilisation humaine, et qui les deux comptent s’en prendre une fois de plus aux acquis sociaux les plus élémentaires du pays.

 

Quoi qu’il en soit, et quels qu’ils soient, lorsque les résultats officiels seront connus, nous les respecterons.

 

Je ne saurai dire ni faire davantage à cette heure. Chacun, chacune, d’entre vous sait en conscience quel est son devoir. Dès lors, je m’y range. Je n’ai reçu aucun mandat des 450 000 personnes qui ont décidé de présenter ma candidature pour m’exprimer à leur place sur la suite. Elles seront donc appelées à se prononcer sur la plateforme et le résultat de leur expression sera rendu public.

 

Mon beau pays, ma belle patrie, et vous tous les gens, nous pouvons être fiers de ce que nous avons entrepris et réalisé. Nous sommes une force consciente et enthousiaste. Je vous appelle à rester groupés, à rester en mouvement, et à être un mouvement, car les défis que nous avons nommés, sans en cacher aucun ni aucune des difficultés qu’il soulève pour les régler, ces défis restent à relever. Et ceux qui prétendent aujourd’hui à l’honneur de nous représenter tous ont déjà fait la démonstration qu’ils étaient incapables eux mêmes, de les penser.

 

L’heure à venir et les jours qui viennent restent ceux des caractères et de la conscience. Vous tous les gens, patrie bien aimée, vous êtes un matin tout neuf qui commence à percer.

 

Fidélité à la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité.

 

Vive la République, et vive la France. »

 

- Après le 1er tour des élections présidentielles

J.L. Mélenchon : « vous êtes un matin tout neuf qui commence à percer » - Intervention au soir du 1er tour
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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 13:03
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise

C'est devant 80 personnes que Cédric RUFFIÉ (candidat aux législatives pour la France insoumise sur le 1ére circonscription de Charente Maritime) et Aurélien Saintoul co-rédacteur et rapporteur du livret thématique[1} " l'école de l'égalité et de l'émancipation " sous la coordination de Marianne Nedyj, juriste, Paul Vannier, enseignant ont débattu de l'école.

  • Notre constat : une école appauvrie, des inégalités qui s’aggravent ;
  • Notre projet : instruire et qualifier tous les enfants de la République ;
  • Nous voulons le meilleur pour tous les élèves : réussite scolaire et professionnelle, plaisir à apprendre, joie à fréquenter l’école, accomplissement individuel.
  • Nos propositions : une école commune de la 6ème République
    • Une école où il fait bon apprendre
    • Instruire dans l’école commune
    • Une école creuset pour combattre les inégalités
    • L’école de la citoyenneté
    • Une école laïque et libérée des influences

 

Dans le cadre de la soirée 11 citoyens rejoignent la France insoumise pour appuyer la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

 

 

- Lettre de jean-Luc Mélenchon aux enseignants

Madame, Monsieur,

 

Dans quelques semaines, comme toutes les Françaises et tous les Français, vous serez appelé·e·s à élire le prochain Président de la République. Vous le ferez en conscience et avec le même souci de l’intérêt général que celui qui vous anime lorsque vous enseignez. Vous le ferez, instruits de l’expérience accumulée ces dix dernières années. Celle du quinquennat noir de Nicolas Sarkozy. Celle de l’amertume suscitée par les reniements et renoncements de François Hollande.

 

Vous constatez chaque jour l’insuffisance des recrutements annoncés. Vous connaissez les classes surchargées, les locaux dégradés, les écoles qui ferment. La précarité est plus grande parmi vos collègues et peut-être la vivez-vous directement en votre qualité de professeurs contractuels. Votre feuille de paye, bien inférieure à celle de vos collègues européens, traduit très directement les effets des réductions budgétaires.

 

C'est aux fondements même de votre métier que les politiques menées ont porté atteinte. Le lien aux savoirs se défait à mesure que l’emporte l’idéologie du « socle commun » introduite par François Fillon, promue par le MEDEF et prolongée par Najat Vallaud-Belkacem. La généralisation du management et des contrôles hiérarchiques, la multiplication des tâches bureaucratiques, les mises en cause de la liberté pédagogique sont à l’origine d’un sentiment de dépossession aggravé par l’absence de reconnaissance.

 

À rebours de l’héritage partagé de la droite et du Parti socialiste, mon projet éducatif renoue avec une perspective émancipatrice. L’école doit former l’esprit critique et créatif et non formater des individus aux attentes du marché. Tous les élèves sont capables. Je veux leur apporter le savoir et la culture, les instruire et les qualifier.

 

Je porterai ainsi de 3 à 18 ans l’instruction obligatoire, rétablirai le baccalauréat professionnel en quatre ans et les heures d’enseignements disciplinaires perdues. Je stopperai immédiatement les fermetures de lycées profession nels et reconstruirai un maillage de lycées polytechniques du CAP au BTS sur tout le territoire. Je veux l’école de l'égalité. Je restaurerai le cadre républicain, garant du caractère national des diplômes, des programmes et de vos statuts en abrogeant les contre-réformes du lycée et du collège mais aussi le décret Peillon sur les rythmes scolaires tout en engageant une politique résolue en faveur de la mixité sociale à l’école.

 

J’ai été ministre délégué à l’enseignement professionnel. L’école occupe une place centrale dans le projet politique décrit dans mon programme, l’Avenir en commun. Alors que les inégalités n’ont jamais été aussi fortes et que notre société est traversée par de multiples tensions, l'école doit s’affirmer comme un espace de coopération et d’échanges et non de concurrence et de compétition. Creuset du peuple en formation, laïque, elle doit devenir le lieu de l’éducation à l’intérêt général où l’individu se prépare à l’exercice d’une citoyenneté enrichie de nouveaux droits. À l’heure du défi climatique, l’école doit jouer un rôle décisif dans la préparation de la transition écologique. Aussi, si je suis élu à la Présidence de la République, je m'appuierai sur votre professionnalisme.

 

Je veux d'abord reconnaître votre haute qualification, fondée sur une double maîtrise scientifique et pédagogique. Le rattrapage du point d’indice apportera immédiatement une hausse de 7% de votre traitement et je demanderai à mon gouvernement d’engager avec les représentant·e·s de vos organisations syndicales une négociation salariale. Je mettrai également en place un plan de titularisation de tous les précaires de l’Éducation nationale.

 

Je veux vous rendre les moyens d’exercer votre métier. En recrutant 60 000 enseignant·e·s supplémentaires, dont une part à travers un dispositif de pré-recrutement, nous diminuerons le nombre d’élèves par classes, en particulier dans l’éducation prioritaire. Nous reconstituerons les RASED et ferons advenir la règle d’un·e ATSEM par classe de maternelles. Nous généraliserons le dispositif « plus de maîtres que de classes » en CP et CE1. Je veux enfin assurer la gratuité des sorties scolaires afin de vous permettre de conduire avec tous vos élèves vos projets éducatifs.

 

Au-delà du rétablissement des moyens indispensables, nous garantirons le principe de liberté pédagogique. Dans le premier degré, pour alléger votre charge de travail, nous mettrons fin aux activités pédagogiques complémentaires (APC) et à l’évaluation par compétences. Dans le second degré, nous tournerons la page des dispositifs de mise en concurrence des enseignant·e·s en abrogeant le décret Hamon d’août 2014. Nous déconnecterons l’avancée de votre carrière de l’inspection qui doit devenir un temps de conseil et de formation. Nous aiderons au développement de la recherche en éducation et nouerons des partenariats entre l’Éducation nationale et des mouvements pédagogiques agréés afin d’enrichir votre formation continue. Nous créerons une médecine du travail pour les personnels de l’Éducation nationale.

 

Je veux également vous proposer de nouvelles perspectives de carrière en vous permettant de vous engager dans l’animation d’associations culturelles dans vos établissements, en libérant dans le premier degré un temps auto géré pour un travail collaboratif avec vos collègues, en doublant les postes ouverts à l’agrégation interne. Nous inciterons, par des bonifications nouvelles et la réduction drastique des effectifs par classe, les enseignant·e·s à prolonger leur présence dans les établissements de l’éducation prioritaire. Je veux enfin proposer à celles et ceux d’entre vous qui parviennent au terme de leur carrière de pouvoir, sur une base volontaire, se consacrer au suivi des élèves en difficulté, à la coordination des projets de l’établissement et à la formation des enseignant·e·s stagiaires.

 

Il y a tant de chantiers, tant d’énergie à mobiliser pour que l’école soit toujours le lieu ouvert où chacun·e cultive le bonheur d’apprendre. Pour plus de précisions, je vous renvoie sur le site internet dédié à mon programme : avenirencommun.fr

 

Pour ma part, je m'engage devant vous à mettre toujours autant de soin à défendre l’école publique que vous en mettez chaque jour à éduquer nos enfants.

 

Vous souhaitant bonne réception de ce courrier,

Jean-Luc Mélenchon

 

 

- Le livret thématique éducation à votre disposition :

6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise

 

Note !

[1] Il complète L’Avenir en commun, le programme de la France insoumise et de son candidat Jean-Luc Mélenchon.

6 avril : débat public studieux sur l'éducation avec la France insoumise rochelaise
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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 00:21

- Soirée studieuse le 30 mars pour une partie des insoumis rochelais et leurs amis.
C'est à partir d'une soirée d'étude en atelier sur le programme qu'un groupe d'insoumis rochelais a, en présence de Cédric RUFFIÉ (candidat aux législatives sur la 1ére circonscription de Charente Maritime) fait le bilan des 7 mois de campagne (pour certains d'entre eux), débattu des enjeux de cette élection, tracé les perspectives d'élargissement de la mobilisation autour du programme " L'AVENIR EN COMMUM " et son candidat.


C'est convaincus que Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise, peut être au second tour, qu'ils ont décidé de faire du temps restant avant le 1er tour une période de mobilisation de tous les insoumis avec un seul objectif : convaincre les abstentionnistes que le vote nécessaire c'est Jean Luc Melenchon !

 

 

- Être au second tour.... utopistes ?

Il n'est pas inutile de rappeler que lors du 1er tour des élections présidentielles de 2012 :

  • Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche a recueilli : 11% des exprimés avec  4 millions de voies ;
  • dans le même temps on comptait : 9 millions d’abstentionnistes + 1 million de blancs et nuls.

On voit  bien là l'enjeu de convaincre les abstentionnistes de voter nécessaire... c'est à dire Jean Luc Melenchon !

 

Un point sur le vécu militant sur le terrain

L’Ambiance est totalement nouvelle, un changement de dynamique a lieu au bénéfice de JLM2017 depuis 8 jours, les gens nous interpellent pour avoir des infos, discuter….

Même constat lors de la rencontre avec les étudiants « Tout le monde discute, beaucoup de personnes intéressées et notamment pour la réunion publique… C’est bon pour le moral » !

 

Dans ce contexte TOUT EST POSSIBLE, on ne lâche rien !

En avant pour la dernière étape... objectif : être au second tour !
En avant pour la dernière étape... objectif : être au second tour !
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- 100 fois sur le métier les insoumis remettent leur ouvrage

Une équipe des insoumis rochelais place de la caille à La Rochelle le 1er avril, collage, puis une autre sur le marché de La Pallice le 2 avril. La conquête des abstentionnistes est en marche !


Et toujours des programmes vendus et de nouveaux contacts dans les listings.

En avant pour la dernière étape... objectif : être au second tour !
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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 20:21
Demandez le kit Macron. The man of capitalist financial space

Tout savoir sur l’Homme de Croc-Macron (traduction up–date anglo-américaine : The man of capitalist financial space) paraît actuellement nécessaire pour un candidat aussi pixelisé qui veut accéder au sommet de l’Élysée.

 

Sources : Le Parti de Gauche Midi Pyrénées par Hervé Debonrivage

1 ) Le Monde diplomatique de ce mois de mars 2017 consacre une page à Emmanuel Macron (page Le début de l’article est disponible en ligne ici " Emmanuel Macron, la finance et le pouvoir "

 

2 ) Il y a plusieurs mois, la sociologue Monique Pinçon Charlot directrice de recherche au CNRS (maintenant retraitée) célèbre par ses nombreux ouvrages écrits avec son mari aussi sociologue, sur la grande bourgeoisie française était interviewée sur LCP et était intervenu sur le cas Macron. Lien pour revoir la vidéo : (3 minutes)

 

 

3 ) Le projet Macron = aimer le capitalisme, analyse politique de la candidature Macron, ici : " le projet Hamon = aimer le capitalisme "

 

4 ) Émission de France Inter : qui est vraiment Emmanuel Macron ? Très éclairant pour appréhender la personnalité de l’homme de Croc-Macron, ici : " Qui est vraiment Emmanuel Macron ? "

 

5 ) Comment pouvez-vous titrer ça alors que c’est Hamon qui a gagné la primaire socialiste ? N’avez vous pas entendu Macron lui-même affirmer qu’il n’était ni de droite ni de gauche ? La preuve, il a même le soutien de Bayrou“…   " Macron : le vrai (et vilain) visage du PS ? "

 

6 ) Article de Marianne : Sous-estimation de son patrimoine : Macron rattrapé par le fisc et l’ISF (31/05/2016) ici : " Macron rattrapé par le fisc et l'Isf "

 

7 ) Un article du site "Les Crises" généralement très documenté

Partie 1 ici : " Macron a bien claqué un Smic par jour pendant 3 ans ! "

Partie 2 ici : " la couverture médiatique du patrimoine Macron : la fabrication d'une "No News" ! "

La série n’est pas terminée ! L’auteur du site est actuaire de formation et n’a rien d’un gauchiste ou d’un plaisantin.

Information sur cet auteur Olivier Berruyer : " Olivier Berruyer "

 

8 ) Humour  : mieux vaut en rire que d’en pleurer

Le moment Meurice sur France Inter (16/11/2016).

Humour Humour L’annonce de la candidature Macron

 

 

9 ) Macronique : En marche vers l’enfer : " Macronique : En marche vers l'enfer "

 

 

- MACRON le candidat ni de gauche.... ni de gauche !

 

- Et une note d'humour !

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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 22:24

- 24 mars : Une cinquantaine de personnes réunies par le Groupe d'Appui de Nieul S/Mer

Qui l'aurait parié il y a quelques mois !

 

C'est en présence de Cédric RUFFIÉ (candidat de la France Insoumise pour les législatives sur la 1ére circonscription de Charente Maritime) et autour de la projection du film de François Ruffin " Merci patron " que les citoyens invités, leurs amis, débattent sur la démarche de la France insoumise, son programme L'AVENIR EN COMMUN, les enjeux sociaux et sociétaux, politiques géostratégiques sur la question de la paix, de l'indépendance... 

 

Le débat n'écarte rien ! Ni sur les moyens de rassembler le peuple, ni sur les difficultés liées à la présence de B. Hamon et de son programme largement inspiré du nôtre, mais qui n'a pas de soutien politique dans sa famille politique pour le mettre en œuvre !

 

Vente de programme, renfort de nouveaux insoumis, souscription pour financer la campagne... une belle soirée !

La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
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La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !

 

- Et on ne lâche rien sur les lieux de vie : grandes surfaces, marchés....

La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !

 

- Notre prochaine initiative publique

La France Insoumise rochelaise vous invite à une réunion publique "parlons éducation avec la France Insoumise" animée par Aurélien Saintoul, rapporteur du livret "L'école de l'égalité et de l'émancipation" du programme l'Avenir en commun.

Cette initiative organisée par La Rochelle Insoumise et sera présentée par Cédric Ruffié, candidat titulaire aux législatives de la 1ère circonscription de Charente-Maritime.
 

Date et lieu : jeudi 6 avril à 20:30 - 23:00 salle des fêtes de La Pallice 42 Boulevard Émile Delmas, 17000 La Rochelle

 
  • Pour vous inscrire sur cette initiative : ICI

La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !

 

- Pour rejoindre l'un des groupes d'appui rochelais de la France insoumise.... ou en créer un...

La 1ére circonscription de Charente Maritime compte 14 groupes d'appui.

 

Certains, juste créés sont en attente de développement, d'autres se sont dédoublés déjà plusieurs fois....

  • Vous y trouverez certainement votre place : ICI

La Rochelle insoumise : débattre pour rassembler.... et gagner !
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24 mars 2017 5 24 /03 /mars /2017 01:45
Présidentielle : se sortir de la crise politique – La dispute nécessaire à gauche

À force de scruter le moindre frémissement des sondages, on en finirait par oublier l’essentiel : nous vivons à la fois une crise de régime et une crise exceptionnelle de la politique. Et ce n’est pas avec de l’arithmétique politique que l’on s’en sortira.

 

Sources : Le Parti de Gauche Midi-Pyrénées par Roger Martelli

N’utilisons pas ici les sondages comme des prédictions de vote : ils font sans cesse la preuve de leur fragilité. Lisons-les au second degré, sur ce qu’ils peuvent nous dire des soubassements contemporains de la politique [1].

 

 

- Symptômes de crise

Le paradoxe fondamental s’énonce dès le début. En mars, quatre personnes interrogées sur cinq disent qu’elles sont intéressées par l’élection présidentielle, mais le même pourcentage à peu près considère que le débat politique s’appauvrit (78%) et près de neuf sur dix estiment que les hommes politiques parlent plus qu’ils n’agissent (86%).

 

Résultat : deux personnes sur trois seulement se disent certaines d’aller voter. Les plus décidés sont les retraités (75%), les plus incertains sont les ouvriers (62%). Si nous ajoutons à ces chiffres les 7 à 8,5 millions de personnes qui ne sont pas inscrites ou qui sont mal-inscrites sur les listes électorales, nous avons une petite idée de la crise démocratique que nous vivons. La majorité de la population en âge d’aller voter est en marge de la décision électorale.

 

Le résultat le plus significatif est dans l’incertitude profonde des intentions de vote elles-mêmes. 80% des interrogés disent qu’ils vont voter, mais 59% affirment qu’ils peuvent encore changer leur vote ! Si l’on projette ces chiffres sur le corps électoral français, nous en tirons une conclusion toute simple : un gros tiers (36%) à peine des électeurs se pense certain de son vote. L’incertitude du vote et le niveau moyen d’abstention des derrières années se conjuguent. Nous sommes constitutionnellement dans un système politique majoritaire, centré sur une élection présidentielle à deux tours. Mais la seule majorité avérée est celle de ceux qui se sentent extérieurs au système. Nous voilà donc avec une majorité… minoritaire.

 

La conséquence coule de source : l’élection présidentielle ne reposera sur aucune majorité, sinon fictive. Jamais, de fait, le paysage politique officiel n’aura été si éclaté, sauf au temps de la IVe République et de la guerre froide qui perturbait le libre jeu de la droite et de la gauche (il était obscurci par le clivage de « l’Est » et de « l’Ouest »).

 

 

- Éparpillement

Grosso modo, les électeurs sont dispersés en quatre grands groupes, eux-mêmes faiblement homogènes : extrême droite, droite gouvernementale, centre gauche et gauche, si l’on s’en tient aux étiquetages courants. Nul ne peut parler de « son » électorat, comme les communistes et les gaullistes pouvaient le faire, il y a quelques décennies. À proprement parler, il y a des électeurs, pas d’électorat. Dès lors, la situation se fait inextricable.

 

Comme sous la IVe République, l’éparpillement nourrit la tentation du centre : pour gagner, il faut isoler les « extrêmes » et donc agglomérer une partie de la droite et une partie de la gauche. C’était le rêve de François Mitterrand lors de la présidentielle de 1988. C’était le pari d’Alain Juppé au départ de la primaire de droite à l’automne 2016. Les électeurs de droite en ont décidé autrement, mais leur candidat est pour l’instant en panne. Le centre de gravité est donc passé du centre-droit désigné (Juppé) à un présumé centre-gauche (Macron).

 

Admettons provisoirement que la logique centriste fonctionne électoralement à l’occasion de la présidentielle. Le problème vient immédiatement après : pour gouverner, il faut une majorité stable de gouvernement, appuyée sur une majorité parlementaire durable. Or la IVe République a plutôt montré que, même si on le fait sortir par la porte, le clivage de la droite et de la gauche revient toujours par la fenêtre, à un moment ou à un autre. On peut, à la rigueur et par défaut, gagner au centre : on ne peut durablement gouverner qu’à droite ou à gauche. Ce n’est pas un hasard si, à peu près partout en Europe, les coalitions de type centriste finissent toujours par échouer. Le processus est plus ou moins rapide ; il n’en est pas moins inéluctable. De cet ensemble de constats, je tire pour ma part quatre conclusions provisoires.

 

 

- Débats de société

La première est la suivante : si le sentiment grandit que le débat politique s’appauvrit, c’est que ce débat s’est éloigné des débats sur les projets de société. Un projet de société, ce n’est pas une question technique ; ce n’est pas d’abord un programme, même si la dimension programmatique n’est pas absente. Un projet, c’est une manière de « faire société » : des valeurs, une visée, des critères d’évaluation, une méthode. Que veut-on ? L’accumulation continue et prédatrice des biens, des marchandises et des profits ? Ou le développement économe des capacités humaines ? Le jeu de la concurrence, de la gouvernance et du choc des identités ? Ou l’équilibre de la mise en commun, de la démocratie d’implication et de la solidarité ? Un projet, c’est du concret et de la cohérence. Force est de constater que les préoccupations apparentes de la scène politique, obsédée par les « affaires » et les « petites phrases », ne vont guère dans ce sens.

 

La seconde conclusion coule de source : le déclin du clivage droite-gauche n’est pas une bonne nouvelle. Il a perdu de son sens, pour des millions de gens. À force de faire en gros la même chose une fois au pouvoir, la gauche et la droite ont érodé ce qui faisait leur force : la dispute sur l’égalité et la liberté. Les grands stratèges de la droite et de la gauche ont pensé que les batailles se gagnaient en divisant l’adversaire et en grappillant des voix à la marge.

 

Ils ont oublié que la lutte politique se joue dans la capacité à mobiliser les familles politique en leur noyau, et pas sur leur marge. Dans les années 1960 et 1970, le regain de participation électorale (notamment dans les catégories populaires) et la poussée de la gauche allaient dans la même direction, quand la gauche tout entière croyait à la transformation sociale. Depuis la fin des années 1970, la participation électorale recule continûment ; du coup, la force qui gagne (droite ou gauche) n’est plus celle qui gagne le plus, mais celle qui perd le moins. La politique perd de son sens social ; elle devient un jeu de stratèges.

 

 

- Fragilité démocratique…

De ce fait, la question des questions n’est pas de savoir qui peut le mieux parvenir au second tour. À gauche comme à droite, elle est plutôt de trouver ce qui peut le plus sûrement réactiver une logique à long terme de mobilisation des électeurs populaires. La droite, avec le Front national, a hélas un train d’avance. Si la gauche veut la rattraper, elle n’a qu’une solution : se demander ce qui peut, enfin, relancer le triptyque fondamental qui est sa raison d’être, celui de l’égalité, de la citoyenneté et de la solidarité.

 

 

- La rupture, enfin

La troisième conclusion revient au point de départ : nous vivons ce qui est à la fois une crise politique et une crise de régime. La crise politique se surmonte par un travail obstiné sur les « fondamentaux », pour redonner du sens à ce qui l’a perdu. Il ne réussira pas sans un effort pour remettre à l’heure les pendules institutionnelles. La Ve République pensait avoir enfin trouvé l’eldorado constitutionnel. Elle voulait des majorités de mille ans ; elle est revenue à l’éparpillement de la IVe qu’elle vomissait.

 

En fait, il n’y a pas de mécano majoritaire institutionnel. Les majorités sont affaire de dynamique. Si l’on veut construire dans la durée, il n’y a pas de raccourci : il faut en passer par l’extension sans précédent de l’implication et de la souveraineté populaires. Une République d’un nouveau type est nécessaire, Sixième de nom, mais première par sa méthode : pas seulement la représentation, mais l’implication, pas seulement la sphère politique, mais l’ensemble du champ social. Sixième, première ? Dans tous les cas, la République sociale, enfin !

 

La quatrième conclusion concerne la gauche. Il ne sert à rien de faire comme si le constat le plus évident n’était pas d’une simplicité biblique et redoutable : la gauche française est affaiblie. Elle l’est, parce que depuis plus de trois décennies elle est dominée par les tentations d’un « réalisme » qui la pousse à composer avec la compétitivité, la flexibilité, la gouvernance et « l’ordre juste ». Elle l’est, parce que, depuis plus de trois décennies, la place qu’occupait naguère le PCF à la gauche de la gauche s’est résorbée, sans que nulle autre ne s’impose à la place. Il faut donc toujours rêver d’une gauche rassemblée et populaire. Mais cela n’est possible que s’il s’agit d’une gauche qui fait reposer son esprit de responsabilité sur l’esprit de rupture. Ce n’est plus le cas depuis trop longtemps : cela doit le redevenir.

 

On peut donc toujours regretter que, face à la droite radicalisée, ne s’impose pas dès aujourd’hui une gauche ainsi rassemblée. Mais on ne surmonte pas l’état existant d’un coup de baguette magique. Un long processus de recomposition s’impose. Il devra se mener sans tarder, sans étroitesse, en usant de tout ce qui, dans la conjoncture, indique une possible marche en avant (par exemple la défaite de François Hollande et de Manuel Valls).

 

Dans l’immédiat, toutefois, la reconstruction passe, comme cela a été écrit dans ces colonnes [Voir cet article], par un choix entre deux méthodes, incarnées par deux hommes, Hamon et Mélenchon. Il faut choisir, non pas pour éradiquer l’option que l’on ne retient pas, mais pour dire qui doit donner le ton, des tentations de l’adaptation ou de la volonté de rupture.

 

Après tant d’années de marasme, il n’est plus temps de tergiverser.

 

Notes

[1À cet effet, l’enquête de référence sera celle d’Ipsos-Cevipof, qui a l’avantage d’être conduite en continu, par échantillons conséquents (12.000 personnes, dont plus de 8000 se déclarant « certaines d’aller voter »).

 

Pour en savoir plus :

- L’abstention : « Il va falloir que je pense à gouverner, un de ces jours »

- "Gauche : choisir entre deux méthodes"

- "Les faux-semblants de l’union"

- Gauche : choisir entre deux méthodes

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 18:05

- Quel succès ! Avec 130 000 personnes, notre marche pour la 6e République a rassemblé plus et mieux qu'en 2012

Le samedi 18 mars 2017, (en compagnie de Cédric Ruffié leur candidat pour les législatives de la 1ère circonscription) les rochelais insoumis ont marchè à Paris, avec 130 000 autres insoumis.es rassemblé.e.s pour demander la convocation d'une Assemblée constituante. pour la 6e République, de la place de la Bastille à la place de la République.

 

Cette initiative nationale avait pour objectif d'être "le plus grand rassemblement populaire de la campagne, tous candidats confondus"..... l'objectif est atteint !

 

A l'issue de cette marche, au cours de son discours, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur l'importance de cette Constituante pour que le peuple retrouve sa souveraineté et a aussi détaillé nos propositions pour constitutionnaliser la règle verte ainsi que de nouveaux droits démocratiques avec la possibilité de révoquer des élus en cours de mandat.

 

Jean-Luc Mélenchon a plaidé pour l'émancipation humaine en proposant l'inscription dans la Constitution du droit à l'IVG et au suicide assisté et a défendu la laïcité avec une séparation stricte des Églises et de l'État.

 

Il a appelé à ce que la France retrouve son indépendance au service de la paix en désobéissant aux traités européens et en sortant de l'OTAN. Enfin, il a conclu son discours sur la nécessité d'une Révolution citoyenne pour dégager l'oligarchie avec nos bulletins de vote.

18 mars : la Bastille des insoumis rochelais !
18 mars : la Bastille des insoumis rochelais !
18 mars : la Bastille des insoumis rochelais !
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18 mars : la Bastille des insoumis rochelais !
18 mars : la Bastille des insoumis rochelais !

 

- A la Bastille, Jean-Luc Mélenchon fixe le cadre des exigences à porter durant la campagne officielle qui commence

 

- Prise de vue unique de la marche pour la 6eme République.

Par un insoumis d'Oléron (Guy Dupuy) : le cortège arrive à République alors que la place est presque pleine.

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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