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17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 19:34
Elles sont ou les oppositions à Macron ? Seul le groupe LFI a accepté d’examiner la proposition de destitution du Président Macron en Commission des Lois de l’Assemblée nationale le 11/10/2023

Les groupes de l’Assemblée nationale refusent d’examiner la destitution de Macron sauf La France Insoumise...

Les masques sont tombés et notamment celui du RN[3] !

 

 

Il va sans doute me falloir créer une chronique de « La loi du silence de la Mafia médiatique » car une fois de plus, sur un sujet sensible les « journalistes » ne font pas leur travail d’information. L’information qui suit est quasi inexistante sur Internet.

Sur 577 députés, seuls les 75 députés de la France Insoumise ont dit oui à l'examen de la demande de destitution de Macron, 
Une pétition déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l'Article 68 de la Constitution, a obtenu plus de 66 000 signatures. 
Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois. Ce qui a été fait ce mercredi 11 octobre. 

 

 

Source : Profession gendarme | mis à jour le 28/10/2023

- L’examen de la demande de destitution de Macron.
Une pétition déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale
le 13 avril 2023, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l’Article 68 de la Constitution, a obtenu 66 573 signatures[1].

 

Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois. 

 

 

- Texte de la pétition

Objet : Destitution du Président de la République française. Pétition mise en ligne le 13/04/2023.

" Cher Président Macron,

Nous, soussignés, vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation quant à la manière dont vous avez dirigé notre pays depuis votre accession à la présidence. Nous croyons que vous avez failli à votre devoir de protéger les droits et les intérêts des citoyens français, et que votre Gouvernement a pris des mesures qui ont nui à notre économie, à notre sécurité, à notre environnement et à notre cohésion sociale.


Nous avons organisé une pétition qui a recueilli un nombre significatif de signatures, témoignant de l’ampleur de notre mécontentement et de notre détermination à demander des comptes à nos dirigeants. Nous croyons que notre pétition est un reflet de l’opinion publique, et qu’elle appelle à une action immédiate pour remédier aux erreurs et aux injustices commises par votre Gouvernement.


En conséquence, nous demandons votre démission immédiate en tant que président de la République française. Nous croyons que votre leadership a été marqué par l’incompétence, la corruption et l’arrogance, et que vous avez trahi la confiance et les espoirs de millions de Français.


Nous exhortons le Parlement français à agir rapidement pour enquêter sur les actions de votre Gouvernement, à tenir les responsables pour comptables de leurs actes, et à restaurer la confiance et la transparence dans notre système politique. Nous espérons que cette pétition sera prise en compte et que des mesures concrètes seront prises pour répondre à nos préoccupations.


Nous vous remercions de votre attention et espérons que vous prendrez des mesures pour répondre à notre appel.


Cordialement, "

 

Examinée lors de la réunion de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, cette pétition a été classée par la commission : 11/10/2023[2].

 

 

- Pour Antoine Léaument, député LFI, les masques sont tombés

Le député Antoine Léaument, LFI, qui a suivi cette pétition, membre de la commission des lois, nous explique que, seule la France Insoumise a voté pour un examen, par l'Assemblée nationale, de la demande de destitution de Macron
 

🔴 Tous les autres groupes parlementaires, sans exception, dont le PS, le PC, les Ecolos, les LR, et le RN ont voté contre. 

  • Article 68, RIC : Les masques sont tombés, comme le dit le député France insoumise Antoine Léaument.

 

 

- Analyse

Il est bien connu qu’une bonne partie des parlementaires LR sont toujours présents pour éviter l’aboutissement d’une motion de censure et évidemment une procédure de destitution du président de la république.

  • Mais cela veut-il dire qu’il faut s’abstenir pour autant d’une demande de destitution surtout lorsque celle-ci émane d’une pétition signée par plusieurs dizaines de milliers de citoyens ?
  • Si un parlementaire considère que la notion de souveraineté populaire à un sens, il doit se faire le relais d’une telle pétition même s’il sait que techniquement celle-ci a peu de chances d’aboutir d’autant que l’avenir n’est jamais prévisible à 100 %.


🔴 Il est donc normal qu’un groupe parlementaire qui se dit d’opposition et très critique du pouvoir en place propose l’examen de cette demande de destitution à l’assemblée nationale.


👉 Or le seul groupe politique d’opposition qui s’est en fait le relais de cette demande de destitution est celui de La France Insoumise.

  • Le groupe RN à voté contre cette demande de destitution alors qu’il ne cesse de se présenter comme le seul vrai parti d’opposition face a Macron ;
  • Quant au groupe PCF qui se prétend être à l’avant-garde de la défense des intérêts des salariés contre l’oligarchie en place, il n’a pas voté non plus pour la demande de destitution.


Les masques viennent ainsi de tomber et l’on sait dorénavant qui est du côté des forces du Capital et contre la souveraineté populaire. La France Insoumise est donc LA seule organisation politique véritablement d’opposition et LA seule organisation unitaire à gauche.


Si ces informations factuelles étaient connues largement, LFI deviendraient de très loin la seule force politique majoritaire à gauche, chacune des autres forces étant réduites à moins de 2 %.


Tout est donc mis en place par l’armée médiatique pour que ces informations soient dissimulées et écrasées par un torrent de diversions haineuses. La grande bourgeoisie et ses valets ont très bien compris quelle était la force politique qu’il fallait abattre les polémiques journalières, les attaques personnelles à l'encontre des militants et autres mensonges diffusés en boucle en sont le témoignage.

 

Notes :

[1Pétition demandant la destitution de Macron, déposée sur le site internet de l’Assemblée nationale

[2COMMISSION DES LOIS : DÉCISION SUR LES PÉTITIONS RENVOYÉES À LA COMMISSION

[3Article 68, RIC… à l’Assemblée, les masques tombent chez le RN

 

Pour en savoir plus :

Les groupes de l’Assemblée refusent d’examiner la destitution de Macron, sauf la France Insoumise

Procédure de destitution du président de la république dans le cadre de la constitution de la Ve République.

- Macron : Savoir faire planer la possibilité d’une destitution.

 

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9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 08:53
A l'ordre du jour : Champ des perceptions et avenir de la NUPES
A l'ordre du jour : Champ des perceptions et avenir de la NUPES

Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France. Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel[0] ?

 

 

Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.

Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité[1] l’ont parfaitement compris.

 

Sources : Midi Insoumis Populaire et Citoyen  par Hervé Debonrivage | mis à jour le 30/09/2023

- Le percept, le concept est le réel.
Il n’est pas nécessaire d’être un expert en ingénierie sociale ou en marketing pour savoir que la perception du réel à plus d’importance que le réel lui-même dans l’imaginaire d’un individu qu’il soit considéré comme consommateur, producteur ou citoyen.

Dans un domaine proche, rappelons que pour Louis Althusser, l’idéologie et le rapport imaginaire des individus avec leurs conditions réelles d’existence vont de pair.

La manipulation des perceptions fait partie de toutes les formes de propagande.

  • Ainsi, en politique la forme rhétorique, le ton d’un discours à plus d’impact que son contenu argumentaire. Le comportement des acteurs politiques les uns envers les autres peut avoir plus d’importance que les programmes. Se pose alors la question centrale : qui a le contrôle de la manipulation du monde des perceptions ?

La réponse est simple : pour l’essentiel, les médias dominants[2].

 


- Examinons maintenant quelques exemples.
La réalité est que la NUPES est arrivée à se mettre d’accord sur 650 mesures pour un projet de gouvernement[3] : c’est cette réalité qui a permis de présenter un candidat unique de la gauche aux élections législatives de 2022.

 

Accueil Présidentielle 2022 France Entière

Cet accord a été rendu possible par le score de 22 % obtenus par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2022 Et la faiblesse des scores du PS, de EELV et du PCF[4].

 

Les médias n’ont pas beaucoup insisté sur l’existence de ce programme préférant présenter cette alliance comme purement opportuniste.

 

- Le temps passant, différentes prises de position individuelles de personnalité appartenant aux différentes composantes de la NUPES surviennent :

  • sur « l’affaire » Quatennens[5] ;
  • sur la politique « d’apartheid » du gouvernement israélien contre les palestiniens ;
  • sur ce que devrait être la stratégie de France Insoumise en milieu rural ;
  • des articles de Clémentine Autain dans Libération et de Raquel Garrido dans Le Parisien (repris par Gala) critiquant le manque de démocratie au sein de France Insoumise ;
  • une multitude de tweets, y compris de Mélenchon exprimant telle ou telle position.
  • tout cela, sans même parler d’une multitude d’interventions intempestives et irresponsables de type clanique de Fabien Roussel ;
  • une division pour les sénatoriales 2023 qui prive la NUPES de 10 parlementaires malgré la proposition d'union portée par LFI[5bis][5ter] ;
  • et enfin, pour couronner le tout, des prises de position, sans discussion préalable, de responsables de la NUPES pour se présenter isolé aux prochaines élections européennes.

 

 

- Toutes ses prises de position intempestives ont évidemment été montées en épingle par les médias répétant inlassablement : la NUPES se disloque, éclate, n’existe plus, etc.

Alors, que font apparaître les médias dans le monde des perceptions : il n’existe pas de projet de la NUPES, de la gauche en France. La NUPES n’est qu’un jeu d’appareil sans lendemain.

 

Et qui est victime de cette manipulation du monde des perceptions ? Des pauvres gens incultes, sans expérience politique… ? et bien, non ! Un homme comme Roger Martelli, (avec lequel je partage un grand nombre d’analyses politiques) tombe dans le panneau. À aucun moment dans son interview, il ne mentionne l’existence de ce projet de gouvernement.

  • Il ne parle à aucun moment du travail considérable d’élaboration collective qu’a demandé la mise au point de l’Avenir en commun[6].
  • Les 55 livrets thématiques (42 + 13) qui détaillent le programme de La France Insoumise, devenue première force politique de gauche en France, quoiqu’il en pense. Ces 55 livrets figurent-ils dans sa bibliothèque ? Y trouve-t-on le livre de Jacques Généreux « L’Autre société ?[6bis] » On peut en douter. Oui, il existe un projet de société à gauche mais encore faut-il qu’il soit connu y compris par les organisations de gauche !

 

À plusieurs reprises, j’ai constaté dans des interviews sur le site Regards, qu’il était affirmé que La France Insoumise avait des prétentions hégémoniques (ou accepterait mal le partage des responsabilités avec ses partenaires) et supporterait mal le pluralisme.

 

 

- Il s’agit là encore d’une fable construite par les médias dans le champ des perceptions.
Ségolène Royal, aux amphi d’été[7], a fait remarquer avec justesse, que " de nombreux candidats de France Insoumise à la députation se sont effacés pour permettre à des communistes, des socialistes, des écologistes de pouvoir se présenter dans certaines circonscriptions. Si la direction de France Insoumise avait appliqué des pourcentages obtenus aux élections présidentielles, pour la répartition des candidats dans les circonscriptions, ses partenaires auraient obtenu moins de députés ".

 

D’autre part, aux élections européennes prochaines, France Insoumise est d’accord pour permettre aux écologistes d’avoir toutes les têtes de liste[8] ! En réalité, prisonniers d’un esprit clanique, un certain nombre de responsables du PS, EELV et du PCF supporte mal que France insoumise soit devenue majoritaire : pour eux, majoritaire signifie hégémoniste !

  • Quand on affirme que France Insoumise manque de démocratie ou de pluralisme, ceux qui tiennent ce propos devraient faire l’effort d’analyser et de comprendre en détail comment se construit et fonctionne France Insoumise à tous les niveaux.
La France insoumise, comment ça marche ?

 

Certains députés élus insoumis comme Clémentine Autain semblent avoir une connaissance insuffisante du fonctionnement du mouvement auquel ils appartiennent. L’esprit accaparé par leur travail de député, certains parlementaires insoumis semblent avoir perdu le contact avec la réalité du fonctionnement de leur mouvement qui les a pourtant conduits à être élus. Rappelons le lien permettant d’accéder à la rubrique :

. « La France Insoumise, comment ça marche[9] ?

. Qu’est-ce que La France insoumise d'aujourd'hui[10] ? 

 

 

 

🔴 La France Insoumise échappe pour une large part à l’esprit de clan pour une raison très simple : ce n’est pas un parti mais un mouvement qui reste poreux avec son environnement social. Le parti est une forme moderne de clan ou de tribu avec son intérieur et son extérieur. Spontanément une autre organisation politique même idéologiquement très proche est perçue comme rivale, concurrentes et non comme partenaire confraternel.

🔴 Les vieux routiers de la politique perçoivent avec circonspection cette forme mouvement et préfèrent la forme parti, plus structurée, moins volatile, moins imprévisible.

🔴 C’est tout le mérite de Jean-Luc Mélenchon d’avoir été capable d’avoir tiré les conséquences des inconvénients de la forme parti et d’avoir eu la force d’imaginer, avec d’autres, une forme nouvelle qui peut avoir évidemment des inconvénients.

 

 

-  Résumons : d’un côté des prises de position publique individuelles dans des médias manipulateurs et sans aucune prise en compte de l’image renvoyée dans le champ des perceptions des électeurs.
L’image renvoyée est celle de la division, de l’incohérence, de personnalités à l’égo surdimensionné ou faisant passer les intérêts de leur clan avant tout. Cette image désastreuse n’est pas non plus sans effet sur les adhérents ou sympathisants des organisations de la NUPES qui vont finir par croire, eux aussi, qu’il n’existe pas de projet commun.

  • Et pendant ce temps, Marine Le Pen, silencieuse, grimpe dans les sondages !

 

D’un autre côté, une méconnaissance de la nature et du fonctionnement réel de France Insoumise de certains observateurs et acteurs politiques qui deviennent alors d’autant plus influençables par ce monde des perceptions construits et manipulées par les médias.

 

Fort heureusement, la plupart des cadres et adhérents de France Insoumise échappent à la critique précédente d’autant que cette organisation (la FI) est la seule à avoir proposé, dès le départ, unité de la NUPES pour les différentes élections à venir.

  • On ne peut qu’ apprécier par exemple, la discrétion, la fermeté tranquille de Manuel Bompard.

 

 

-  Réflexion sur les réactions claniques d’un certain nombre de responsables des partenaires de La France Insoumise.
En un temps record (6 ans), :

  • La France Insoumise acquiert une audience à gauche (21,95% aux présidentielles 2022).
  • Elle se distingue notamment par une certaine radicalité économique et écologique.
  • En même temps, ce n’est pas un mouvement d’extrême gauche : son anticapitalisme n’a pas la radicalité de Lutte ouvrière ou du NPA. Par exemple, il n’est pas question de nationaliser toutes les banques, toute l’industrie pharmaceutique. Ainsi, certains socialistes dans la lignée de Jaurès peuvent adhérer à France Insoumise.
  • Ainsi, le PCF se trouve concurrencé par un mouvement dont la radicalité économique est au moins égale à la sienne.
  • En outre, ce mouvement développe de nombreuses actions pour défendre les intérêts des classes populaires.

 

 🔴 Alors, que reste-t-il au PCF pour se distinguer ?

- Pas grand-chose sinon sa défense de l’énergie nucléaire et un écologisme moins radical ;

- Pour se distinguer médiatiquement, il ne lui reste plus que gesticulations, provocations en comptant sur l’appui des médias de droite voire d’extrême droite.

- Par un tel comportement désespéré et irresponsable, Fabien Roussel devient le diviseur remarqué au service du Capital.

 

Même réflexe identitaire : hier la crainte du PCF de se dissoudre dans le Front de Gauche, aujourd’hui la crainte de se dissoudre dans la NUPES avec ce redoutable solvant c’est France Insoumise !

 

🔴 Côté EELV, ce parti trouve un concurrent redoutable par son écologie radicale.

Plusieurs responsables écologistes sont d’ailleurs passés du côté de France Insoumise.

 

  • Alors que faire pour se distinguer et ne pas disparaître ? :

- Accentuer au maximum les éventuels points de divergence, notamment sur l’Europe.

- EELV défend l’idée d’une Europe fédérale et une Europe des régions.

- Ce n’est évidemment pas le cas de France Insoumise plus attachée à la notion de souveraineté nationale. Souveraineté populaire.

 

🔴  Enfin, pour le PS, comme vu ci-dessus, le programme de France Insoumise n’est pas d’un anticapitalisme ultra radical, loin de là.

François Ruffin n’a pas complètement tort de parler de programme social démocrate à l’ancienne.

 

  • Alors que reste-t-il pour éviter de disparaître et d’être absorbé par France Insoumise ?

- Encore une fois, l’Europe et peut-être une russophobie héritée de la guerre froide et de l’anticommunisme soviétique des socialistes.

- L’attachement à l’OTAN, comme pour une partie des Verts peut-être aussi une marque distinctive.

 

 

- En conclusion
Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.

  • Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité l’ont parfaitement compris.

 

Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France.

Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel ?

 

 

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- Mais pour Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES de Seine-Saint-Denis : à la NUPES, on a des désaccords mais on avance !

 

 


- Référendum d'initiative citoyenne, avenir de la NUPES, annonces de Macron sur la sécurité : retrouvez l'intégralité du passage de Manuel Bompard dans la matinale de Public Sénat du jeudi 5 octobre 2023.
Une liste Nupes aux européennes en 2024 ? 
" Si les appareils ne veulent pas faire l’union, j’appelle les électeurs à le faire. Nous souhaitons porter le programme de la Nupes. " et ine fine, " C'est aux électeurs de faire l'union ! "

 

A l'ordre du jour : Champ des perceptions et avenir de la NUPES
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6 septembre 2023 3 06 /09 /septembre /2023 17:15
Sondage inédit de Cluster17 : avec la NUPES, la victoire est possible ! 23-08-2023
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Sondage inédit de Cluster17 : avec la NUPES, la victoire est possible ! 23-08-2023

Aux dernières législatives, la #NUPES a redonné espoir à des millions de Français, en particulier à la jeunesse...

Nous ne pouvons pas abandonner la perspective de l'union parce que c'est la perspective de l'alternative et de l'espoir. La gauche, c'est le camp de ceux qui changent la vie !

Aujourd'hui, bravo les jeunes : l'avenir c'est vous !

 

Dépassons les blocages des appareils politiques. Travaillons à chaque étape pour faire gagner la gauche. Oui nous pouvons avoir un programme commun aux élections européennes !

La meilleure réponse au sectarisme des appareils des partis de la gauche d'avant c'est le projet européen partagé par les organisations de jeunesse. Pourquoi pas une liste commune de ces jeunes unionistes ?

 

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 01/10/2023

- Après avoir travaillé tout l’été pour un programme européen commun, les #JeunesNupes demandent à leurs partis de les recevoir rapidement. 
Ils ne laisseront pas doucher l’espoir levé par la #NUPES en 2022. 

Le débat que nous devons avoir sur l'union, c'est de dépasser les jeux d'appareil. Les Françaises et les Français de gauche nous attendent : 80% des sympathisants veulent une liste #NUPES aux européennes !

Ils ne laisseront pas faire la division, conférence de presse des jeunes de la NUPES...

Présentation des 166 mesures du programme commun des Jeunes de la #NUPES pour les européennes 👇

  • On nous disait que c'était impossible de se mettre d'accord, de dépasser les divergences... Ce programme, c'est l'alternative au marasme ambiant !

ATTENTION : la conférence commence à la 16iéme minute

 

 

🔴 Pour accéder au document, cliquez ICI 👇

 

FORUM EUROPÉEN JEUNES NUPES

 

🔴 Téléchargement du document, à votre disposition ICI 👇

 

 

 

- Revivez le Forum Européen des Jeunes de la NUPES du 25 juin 2023

 

 

Le regard des Français sur une candidature unique de la NUPES pour les élections européennes de 2024

 

 

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- Mais au fait, nous ne partons pas de rien !

Voici des lignes, parmi beaucoup d’autres, à propos de l’Union européenne, qui engagent EELV, le PCF, LE PS, GenerationsMvt et la  France Insoumise devant les Français.

Ce travail commun historique (le programme de la #Nupes[1]) et l’espoir qu’il a suscité, nous a fait gagner le 1er tour des élections législatives.

  • Et on veut nous le faire oublier une fois que chacun a ramassé sa petite part du gâteau en élus à l’Assemblée nationale ? 

 

Quel argument recevable justifierait que dans un moment politique aussi dangereux que celui que nous vivons, ce travail soit mis à la poubelle à l’occasion des élections européennes ? Poursuivons !

 

Élections européennes : les #jeunesNUPES envoient à la gauche un message d'union qu'il nous faut entendre ! 
Élections européennes : les #jeunesNUPES envoient à la gauche un message d'union qu'il nous faut entendre ! 
Élections européennes : les #jeunesNUPES envoient à la gauche un message d'union qu'il nous faut entendre ! 
Élections européennes : les #jeunesNUPES envoient à la gauche un message d'union qu'il nous faut entendre ! 

 

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- « Responsables de la NUPES : la jeunesse vous regarde »

Bravo aux 700 jeunes qui attendent énormément de la réunion programmatique des responsables de la Nupes ce lundi 2 octobre 2023. 

🔴 Ne nous décevez pas. 👇

 

Responsables de la NUPES : la jeunesse vous regarde !

 

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28 juillet 2023 5 28 /07 /juillet /2023 14:57
Lettre ouverte aux dirigeants plus qu'autistes (aveugles et sourds)

J’ai déjà écrit une première lettre ouverte sur l’obligation de l’union, approche et concept qui dépasse celui de la nécessité[0].
Le 28 juillet 2023, 3 h du matin, une nuit d’orage et de colère

Les dirigeants ne sont pas en effet seuls à décider, à partir de la situation de leur organisation, de leurs calculs politiciens, et de leurs fantasmes d’enfants égocentriques, les décisions prises le sont dans un cadre politique précis, qui surplombe les décisions prises : « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de plein gré, dans des circonstances librement choisies ; celles-ci, ils les trouvent au contraire toutes faites, données, héritage du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants ». K.Marx, « Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte ».
Chaque dirigeant politique de la NUPES a donc une responsabilité historique, face à ce qui s’annonce et de dévoile un peu plus chaque jour, et ceux qui aujourd’hui refusent l’union, encore plus que les autres…

 

 

Sources : Fabrice Aubert économiste marxiste | 

- Ce qui s'annonce et se dévoile
Lors du premier mandat de Macron, on avait déjà vu les dérives, pas simplement néolibérales et économiques, mais aussi autoritaires, visant à réduire le pays à une simple « start-up » pour ne pas dire l’aveugler, pour l’empêcher de voir et se comprendre : « Suppression des observatoires de la délinquance, de la laïcité, des inégalités , de la pauvreté etc… » au nom des économies budgétaires (allouées par la suite aux cabinets Mc Kinsey sans doute). Or supprimer un observatoire, dont la mission est d’observer, c’est se rendre aveugle volontairement et se réveiller le lendemain avec des émeutes-révoltes urbaines que l’on n’avait pas vu venir

 

C’est surtout empêcher le pays lui-même (les citoyens) de savoir ce qu’il est, ce qu’ils sont. Or « la dictature s’épanouit sur le terrain de l’ignorance ».

 

Un observatoire c’est glace qui réfléchit ce que nous sommes comme Nation au tréfonds de nos rapports sociaux, et c’est là où pour un pouvoir néo-libéral autoritaire, le bât blesse

Rajoutons les petites phrases blessantes et humiliantes : « Les analphabètes », « des gens qui ne sont rien », « un pognon de dingue », « traverses la rue »… révélant le mépris du peuple comme les « Capet » en 1789.

 

C’est sans doute le mélange de tous ces aspects, avec la goutte qui fait déborder le vase, du prix de l’essence qui explique la première jacquerie des gilets jaunes[1], où le pouvoir du château trembla sur ses bases et fut déjà sauvé par les « nouveaux gardes suisses » du régime (Police). 

 

 

- De 2022 à nos jours dans le réel

Le second mandat de Macron fut obtenu lors d’une élection tronquée et truquée, tronquée car le monarque refusa tout débat démocratique, imposant son système de « lui » et les autres, truquée car choisissant par avance, via les médias aux ordres, son adversaire du second tour (Le Pen) (NDLR avec la complicité de la gauche PS - EELV - PCF qui refusèrent la proposition de fédération populaire proposée par LFI en avril 2019[2]) jouant la roue de secours du système, sans compter le rôle dévastateur sur l’opinion des sondages empêchant pour 200.000 voix Mélenchon d’être au second tour. La bourgeoisie affairiste immobilière et financière tremblait. A ce propos, Poutine n’aurait pas fait mieux. La France est-elle encore une République démocratique ?

 

 De la NUPES proposées par La France insoumise dans le cadre des législatives[3] [3bis] : Alors vient le coup de génie de la NUPES, et par l’alliance des « gauches » enfin unie (L.F.I, E.E.L.V, P.C.F, P.S, Génération) la NUPES gagne le premier tour de l’élection législative, alors s’organise concrètement le pseudo « l’arc Républicain [4» pour empêcher la matérialisation au second tour, préférant Le Pen à un député Insoumis. Voilà le réel.

 

Les crises sociales : Les crises sociales se succèdent jusqu’à celle des retraites, immense, profonde, soutenue. Unité syndicale sans faille permettant l’organisation et le succès de 14 journées de mobilisation[5].

 

La crise politique : c’est déjà un régime fragile, qui choisit de passer en force en utilisant tous les articles possibles de la constitution (du 37.1 au 49.3[6]), en vue d’empêcher le débat parlementaire et jamais les députés, détenteurs de la souveraineté du peuple, entre deux élections n‘ont pu voter le texte. 

 

La crise institutionnelle :  Le conseil constitutionnel aux ordres valide le texte, et de plus retoque la démarche de demande de référendum partagé[7]…

 

La crise des casseroles : Voilà que comme en 1789, devant la surdité du pouvoir engage la révolution pacifique des casseroles, élément historique ventant des profondeurs de notre histoire.

 

Coup d’Etat et dictature : Avec la réforme des retraites, la loi censée être votée par les députés, dans un régime démocratique, a été décidée par 12 personnes (le Président de la République, la première ministre, les 9 du conseil Constitutionnel et la Présidente de l’Assemblée nationale). « Les 12 salopards » étaient un film, mais désormais la réalité dépasse la fiction.

 

Dictature ? Pour les ignares, qui ne voient en dictature que le régime de Pinochet ou de Poutine, sachez que la définition de dictature, est : « Individu ou groupe d’individus détenant tous les pouvoirs », ce qui correspond exactement à ce qui s’est passé pour la loi sur les retraites (voir plus haut). Rappelons aussi que pour « Montesquieu » (forme de Mélenchon des temps passés), la démocratie se fonde sur le principe suivant : « je veux que par la disposition des choses, un pouvoir arrête le pouvoir[8] ». Or à aucun moment ce processus ne s’est vérifié. Le pouvoir est au-dessus du peuple.

 

Libertés en danger : Déjà lors des manifestations des gilets jaunes, la répression des « gardes suisses » du régime a été terrible entrainant éborgnement, mains arrachées et morts, car il s’agissait de planifier et d’organiser une politique de la peur et de la terreur, visant à dissuader de manifester…La prise de pouvoir de la police sur le pouvoir politique était déjà perceptible mettant en danger les libertés publiques des citoyens tel que rédigés en 1789, dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, au point que la France fut rappelé à l’ordre par le conseil de l’Europe et l’O.N.U, se déclarant préoccupé par les « droits de l’homme » en France[9].

 

La police au-dessus des lois et de la constitution[10] : Rappelons qu’avant l’actuel mouvement de la police, il y eut un précédent le 19 mai 2021, manifestant aux cris de « le problème de la police, c’est la justice[10bis] » et certains dirigeants syndicaux appelant à « rompre les digues de la constitution et de la loi ». Ceci devant être mis en relation avec l’appel des généraux[11]. 

 

La police tue : Oui la police tue, le cri d’alarme émis par Jean-Luc Mélenchon[12], une fois de plus avant tout le monde, à propos d’une jeune femme de 19 ans, tuée alors que passagère d’un véhicule ayant refusé d’obtempérer, et ce en plein Paris, où c’est connu les caméras de surveillance n’existent pas, sauf pour arrêter les « fauteurs de trouble en manifestation », mais jamais pour les « black books », c’est curieux, ça » (NDLR : « En Allemagne, il y a eu un tir mortel en dix ans pour refus d’obtempérer, contre 16 en France depuis un an et demi[13» )

 

Nahel : S’en est suivi l’assassinat du jeune Nahel, 17 ans et malheureusement pour la police, une citoyenne a filmé la scène, d’une horreur absolue et surtout contredisant la thèse des policiers, aussitôt reprise par les médias aux ordres, de la légitime défense.

 

Emeutes ou révoltes urbaines ? Les « gardes suisses » pris la main dans le sac, si je puis dire, les quartiers se révoltent, pas simplement pour Nahel, mais pour toutes les exactions commises par les « gardes suisses » du régime, depuis longtemps des contrôles au faciès aux arrestations illégitimes et violentes entrainant la mort (Traore). Le calme ne peut revenir que par la Justice… égale pour tous en Démocratie[14]. Les révoltes se propagent dans tout le Pays y compris en campagne comme lors de la « grande peur » précédant la nuit du 4 aout, mais en Macronistan, l’obscurité règne en maitre. Il faut « utiliser la constitution » et non l’appliquer. Décidément, « il fait bien noir, au pays des lumières » (Graffiti urbain).

 

La responsabilisation parentale individuelle : Tel est la nature des régimes néo-libéraux dictatoriaux, de ne jamais regarder ses responsabilités politiques (non-application du plan Borloo, rejeté par Macron[15]) et de toujours reporter la responsabilité sur les individus. Observons de plus que par principe les parents, pour leurs enfants font tout ce qu’il faut par principe, mais que peut faire une mère isolée, pour garder et éduquer ses enfants quand elle travaille à horaire décalé, comme femme de ménage, pour les cadres blancs des « tours du business » de la métropole affairiste ??? La « responsabilisation » individuelle se conjugue avec le « ruissellement ».
 

Ça pourrait être votre fils (sauf s’il est blanc et porte Rolex, étiquette de la bourgeoisie) : A Marseille en marge des « émeutes-révoltes urbaines » Hedi, un jeune à été tiré au champs de foire et ça pourrait être votre fils, sauf s’il est blanc et porte Rolex[16].  

 

De la république policière à la république fasciste ?

De la République policière à la république fasciste : Maintenant que la police a pris le pouvoir, la prochaine étape est le fascisme. Dirigeants plus qu’autistes (aveugles et sourds), comme citoyen et militant politique je vous demande de lire l’article de Frédéric Lordon, qui lui aussi alerte : De la république policière à la république fasciste[17] ? :

 

 

- On s’endort en république et en démocratie et on se réveille dans le fascisme
Il faut se rappeler l’Histoire : « celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre » K.Marx.

  • Le Régime était démocratique et républicain quand Mussolini prit le pouvoir ;
  • Le régime était démocratique et républicain quand Franco prit le pouvoir ;
  • Le régime était démocratique et républicain quand Hitler, pas fou, mais soutenu par la bourgeoisie industrielle, prit le pouvoir ;
  •  Le régime était démocratique et républicain quand Pétain prit le pouvoir imposant le régime de Vichy, la collaboration avec Hitler) et le pacte (« honneur, famille, patrie[18] »), en lieu et place de « liberté, égalité, fraternité ». 
  • Le régime était démocratique et républicain quand Pinochet prit le pouvoir au Chili (coup d’état fomenté par la C.I.A) et assassinant Allende et des dizaines de milliers d’opposants.

Dit autrement, on s’endort en république et en démocratie et on se réveille en dictature.

 

 

- Qu’est ce que vous ne comprenez pas ou vous ne voyez pas voir encore, dans les événements qui se succèdent et s’accumulent, toujours dans le même sens, dirigeants plus qu’autistes (aveugles et sourds) ?

  • Seul vos égos de petits dirigeants vous font fermer les yeux et les oreilles sur le réel du tsunami qui se prépare ! 
  • Savez-vous que « tant qu’il n’est pas au pouvoir, jamais le fascisme ne montre son vrai visage. Et qu’après il est trop tard »…
  • Dirigeant de pacotille d’EELV, du P.C.F et du P.S (les responsables de la F.I par leurs interventions ont compris ce qui se tramait et sont à hauteur de l’Histoire, ne cessant d’appeler à l’union[20]), savez-vous que le peuple vous regarde et que vous porterez pour l’Histoire, la trace indélébile d’une « gigantesque farce » : « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » K.Marx / « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte / 1851
    Depuis sa tombe le spectre revient et vous contemple en souriant dans sa barbe espiègle.

 

  • Même les jeunes ont compris l’urgence et l’ardente nécessité.

 

- Ma supplique de militant actif de plus de 50 ans d’activités, en quelques mots : " l’union n’est pas un souhait, un désir, ou même une nécessité, elle s’impose comme condition historique supérieure qui vous surplombe ".

  • MON APPEL : Quel que soient vos futures décisions n’ayant aucune confiance en vous (confiance, concept du marché), j’appelle à ce que partout en France (dans chaque commune) des « comités locaux de la liberté » se constituent regroupant de manière large des militants syndicaux, politiques, associatifs et des citoyens, en vue de défendre la démocratie. Sachons imposer aux dirigeants de pacotille l’ardente obligation de l’Union.
  • « Tant qu’il n’est pas au pouvoir, jamais le fascisme ne montre son vrai visage, après, il est trop tard ».


- P.S 1 : Observons que les temps actuels de crise sociale, financière économique et politique renvoie à la période des années 30 avec en plus la crise climatique et écologique. « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie » (répétition en pire).
- P.S 2 : L’autisme est une maladie involontaire, mais souvent les autistes savent mieux voir et entendre… l’égocentrisme politique est une volonté individuelle qui refuse de voir et d’entendre.
 

Lettre ouverte aux dirigeants plus qu'autistes (aveugles et sourds)

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-  Face à la dérive anti NUPES de Roussel et Chassaigne, des communistes réagissent.

Une tribune est  signée par 206 membres du #PCF dont 15 maires et ex-maires, 13 parlementaires et ex, des élu-es municipaux, régionaux, départementaux.

" L'heure est grave, la démocratie vacille. L'heure est à l'union à gauche "

  • Si certains refusent de parler de problème systémique à propos de violences policières, les réactions collectives venant de policiers, de syndicats de police, et soutenues par la plus haute hiérarchie ne peuvent qu'inquiéter fortement la gauche et au-delà toutes celles et ceux qui sont attachés à la démocratie[19]...

 

L'heure est grave, la démocratie vacille. L'heure est à l'union à gauche

 

Notes :

[0] Face au risque du " fascisme-pétainiste " obligation de faire Nupes de tous bois

[1] les gilets jaunes

[2]  Je lance un appel à la création d'une Fédération populaire : et comment ça marche ?

[3]  La Nupes : une alliance inédite à gauche pour les législatives

[3bis] La coalition Nupes

[4« S'il existe encore un barrage pseudo-républicain en France, c'est désormais contre la gauche antilibérale »

[5Réforme retraites Macron

[6] Autoritarisme constitutionnel : de Weimar à Macron

[7] Retraites : Et le Conseil Constitutionnel se coucha à l’heure prévue

[8] Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir » (Montesquieu)

[9] « Les conditions dans lesquelles les libertés d’expression et de réunion trouvent à s’exercer en France dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites sont préoccupantes »

[10] Entretien de Jean-Luc Mélenchon avec Mediapart le 4 juillet 2023 : « Le pouvoir ne contrôle plus la police, il en a peur »

[10bis] " LE PROBLÈME DE LA POLICE, C'EST LA JUSTICE ": LES MAGISTRATS RÉPONDENT À LA PHRASE-CHOC DU SYNDICAT ALLIANCE

[11] L’appel des généraux ou le fascisme en embuscade

[12" La police tue" : après un contrôle routier mortel à Paris, la classe politique se déchire sur les mots de Jean-Luc Mélenchon

[13] « En Allemagne, il y a eu un tir mortel en dix ans pour refus d’obtempérer, contre 16 en France depuis un an et demi »

[14« La mort de Nahel, c’est l’étincelle » : les raisons de la colère

[15] Ce que contenait le plan Borloo pour les banlieues écarté par Macron en 2018 et qui revient dans l’actualité

[16] Hedi, 22 ans, a été touché par un tir de LBD, roué de coups et laissé pour mort par la BAC de Marseille

[17] De la république policière à la république fasciste ?

[18] Travail, Famille, Patrie

[19] Tribune signée par 206 communistes dont 15 maires et ex-maires, 13 parlementaires et ex, des élu-es municipaux, régionaux, départementaux.

[20Manuel Bompard : La NUPES doit être à la hauteur de l'Histoire

 

Pour en savoir plus :

- Face au risque du " fascisme-pétainiste " obligation de faire Nupes de tous bois

Jean-Luc Mélenchon : Après Borne, plus de limite au hors-sol

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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 19:30
Martine Billard " NUPES : le scotch du capitaine Haddock ? "

Alors que le bloc bourgeois a clairement choisi l’extrême-droite plutôt que la NUPES, nous ne pouvons leur faire le cadeau de partir divisés et ainsi les installer comme la force politique alternative aux politiques libérales de Macron.

 

Jean-Luc Mélenchon : " NUPES : L’union est une construction, voter pour agir[11] ! "

 

Manuel Bompard : « Sans union aux européennes, la Nupes éclatera[12] » 

 

 

La NUPES[1] est née d’un accord entre les forces de gauche et écologiste après le premier tour de la présidentielle en vue des législatives. C’est un accord à la fois politique et électoral, ce qui n’est pas fréquent au sein de la gauche même si les Verts ont plusieurs fois passé des accords avec le PS. C’est même une grande première en ce qui concerne un accord englobant toutes les circonscriptions de métropole.

 

 

Sources : Martine Billard | mis à jour le 27/07/2023

- Petit retour en arrière pour construire l'avenir

  • 1997 : premier accord politique et électoral entre PS et Verts qui donne pour la première fois des député.e.s aux Verts : 8 mais pas assez pour constituer un groupe autonome (ils rejoindront le groupe RCV avec le Mouvement des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement). Yves Cochet et Dominique Voynet deviendront ministres de Jospin. A l’époque le PCF obtient 9,94 % des voix et 34 député.e.s.

 

  • 2002 : l’élection présidentielle est marquée par l’arrivée au second tour de Jean-Marie Le Pen. Les législatives dans la foulée poussent la gauche à se serrer les coudes. Un accord politique minimal est signé entre PS et Verts accompagné d’un accord électoral laissant 58 circonscriptions aux Verts en échange de leur retrait dans 68 circonscriptions au profit du PS. Pour la première fois aussi le PS ne se présente pas dans certaines circonscriptions de député.e.s sortants PCF. Le PS n’a plus que 141 député.e.s (-115) , le PCF 21 (-13) et les Verts 3 (-5) ce qui les obligera à siéger en non-inscrits.

 

  • 2007 : les Verts refusent un accord avec le PS mais ce dernier soutient quand même les 3 sortants ainsi que François de Rugy élu en Loire-Atlantique dans le cadre d’un accord local. Le PS regagne quelques sièges en obtenant 186 mais le PCF continue à en perdre terminant à 15 député.e.s en dessous du nombre nécessaire à l’époque pour constituer un groupe. C’est ainsi que naîtra le groupe GDR regroupant communistes, Verts et des députés ultra-marins.

 

  • 2012 : signature d’un contrat de mandature entre PS et EELV[2], souvent qualifié d’a minima, plus un accord électoral censé garantir 25 à 30 député.e.s EELV en cas de victoire de la gauche. Il y aura 17 député.e.s EELV bien que la gauche ait gagné la majorité à l’Assemblée nationale après la victoire de François Hollande à la présidentielle. Il faut souligner qu’il y a eu une dizaine de dissidents PS contre des candidats EELV malgré l’accord.
    • Le Front de Gauche regroupant le PCF, le PG et d’autres forces va uni aux législatives mais 82 % des circonscriptions sont affectées au PCF. Au final 10 député.e .s sont élu.e.s dont 9 du PCF (-6) et un député PG sortant mais qui quitte rapidement le PG. Bien que le nombre nécessaire à la constitution d’un groupe ait été abaissé à 15, faute de les atteindre le PCF est obligé de continuer avec la formule GDR.

 

  • 2017 : Accord entre le PS et EELV laissant 42 circonscriptions à EELV contre 53 où ils ne se présentent pas face au PS. Mais ils n’obtiendront aucun député et le PS chute à 30 député.e.s. Le bilan du quinquennat Hollande est terrible pour le PS et EELV même si ces derniers n’y sont restés que 2 ans.
    • Le PCF et la France Insoumise n’arrivent pas à un accord. Pour plus de détails je renvoie là[3].
    • Le PCF obtient 10 député.e.s et ne peut toujours pas constituer de groupe communiste. Il choisit de reconduire la formule GDR avec des député.e.s ultra-marins.

👉 Par contre la France Insoumise obtient 17 député.e.s lui permettant de constituer son propre groupe.

 

🔴 Quand on fait un rapide bilan on voit que Les Verts puis EELV n’ont jamais réussi à obtenir des député.e.s hors accord avec le PS et que le PCF reflue depuis 2002, ce qui n’a rien à voir avec la FI qui n’est apparue qu’en 2016.

 

  • 2022 : je renvoie là aussi à mon billet de blog qui explique le contexte politique de l’accord (2017-2022 : deux contextes, deux stratégies[4]).
    • Ce qui s’est traduit par 31 député.e.s pour le PS (contre 30 sortants), 23 pour EELV soit un nombre jamais atteint, 11 pour le PCF (contre 10), 75 pour la FI.

👉 Dans le texte issu de son récent congrès, le PCF répète encore la fable que ses candidats auraient été en meilleure posture pour gagner dans certaines circonscriptions que la FI[5]. Sans vouloir être agressive il faut quand même rappeler que par exemple les circonscriptions 92-11 (Bagneux Malakoff) ou 69-4 (Vénissieux) anciennement communistes et régulièrement perdues par le PCF depuis 10 ans ont cette fois été gagnées par des candidats FI-NUPES. Pour plus de détails, là encore je vous renvoie à un précédent billet de blog (Premier bilan politique des législatives[6])

 

🔴 Donc il faut redire encore une fois que l’accord NUPES a profité à tout le monde en terme d’élu.e.s

 

Il faut d’ailleurs reconnaître que le PS (au moins sa majorité actuelle) et EELV remettent peu en cause les gains électoraux. C’est le contenu programmatique qui est plus souvent attaqué. Pourtant à l’Assemblée nationale nos député.e.s déposent des propositions de loi communes, votent les amendements des uns et des autres. Les désaccords existants étaient signalés dans l’accord[7] comme par exemple celui sur le nucléaire avec le PCF et en moindre mesure avec le PS. Ces attaques donnent donc l’impression qu’elles ont plutôt pour objet de chercher à amoindrir les points d’accord entre les différences forces afin de relativiser les possibilités d’alliance.


- Les élections européennes de 2024
Ces élections ont pour objet d’élire le Parlement européen dont il faut rappeler qu’il n’a pas le pouvoir d’initiative législative qui reste réservé à la Commission européenne et qu’au niveau budgétaire il ne peut qu’intervenir que sur les dépenses mais n’a pas la possibilité de proposer des recettes.

 

  • La première question à se poser pour ces futures élections est de savoir s’il y a la moindre possibilité d’avoir une majorité progressiste dans ce Parlement. Depuis 1999 c’est toujours la droite qui est en tête et le Parlement est géré par un accord de « gouvernement » entre droite et social-démocratie.

- Mais l’extrême-droite hélas se renforce dans de nombreux pays de l’Union et donc aussi au Parlement européen et la tentation d’une alliance de remplacement droite-extrême-droite est de plus en plus présente.

- Dans son billet Manon Aubry précise : " La présidente des socialistes au Parlement européen en a aussi pris conscience. Elle annonce (on attend de voir dans les actes !) que la coopération socialistes-libéraux-droite n’est plus possible, si la droite et les libéraux continuent à se rapprocher de l’extrême-droite "[8].

 

  • Dans ces conditions faire du débat sur Europe Fédérale ou pas le motif ou pas d’un accord est purement idéologique car la question ne se posera pas. La Commission européenne est composée d’un représentant par état et pareil les rapports de force au niveau des différents pays ne laissent pas envisager une bascule à « gauche ».

- La probabilité de modifier l’Union Européenne de l’intérieur n’est donc pas à l’ordre du jour au moins lors de ce renouvellement.

- Or rien n’empêche de préciser pendant une campagne commune pourquoi la question de l’Europe Fédérale n’est pas mise en avant sans que ses partisans renient leurs convictions.

- Comme l’a bien démontré Manon Aubry les différences de positionnement par rapport aux dossiers concrets que les parlementaires européens ont à traiter sont minimes[8].

- Les batailles à mener dans le prochain parlement tourneront encore beaucoup autour des questions de concurrence et de politique écologique pour lesquelles il y a peu de divergences.

 

  • La publication de 2 sondages, IFOP et Harris Interactive, démontreraient la nécessité de partir avec des listes séparées pour avoir plus d’élu.e .s.
SONDAGE. Européennes : le RN confirme sa première place, unie la gauche arrive ex aequo

 

Il y a plusieurs faiblesses à une telle conclusion.

- Les sondages pour les européennes se sont toujours révélés loin des résultats, notamment parce qu’il est très difficile de prévoir le taux de participation, qui est un des plus faibles de toutes les élections écartant de fait les classes populaires.

- Les électeurs perçoivent peu d’enjeux et donc ne votent pas du tout de la même façon que pour les élections nationales ou locales. Ensuite un évènement de dernier moment peut modifier du tout au tout les intentions de vote.

 

  • Mais je suis d’accord avec EELV sur un point (NDLR : sur les positionnements écologistes voir ici[10] ) :

- une liste NUPES ouvrira la voie à une liste écolo divers (conduite par Delphine Batho ?) et une liste PRG-PS dissidents.

- Maintenant les scores proposés dans ce scénario pour ces 2 types de liste me semblent peu crédibles. Or l’effet de seuil est très important puisqu’à 5 % cela donne autour de 4 sièges mais 4,99% c’est zéro.

- De la même façon rien ne dit qu’une liste PCF seul atteindrait les 5 % (l’IFOP les donne à 5 % Harris à 3 % et le score de Brossat en 2019 était de 2,49 % et celui de Roussel à la présidentielle 2,28 %.

Donc la vision de 10 député.e.s de plus en cas de listes séparées est basée sur une hypothèse plus qu’aléatoire.

 

  • Autre obstacle avancé par EELV, leur volonté de faire une campagne européenne. Mais même avec une liste unitaire rien n’empêche que chaque force ait en plus sa propre expression.

 

  • Ensuite ne concevoir l’intérêt de cette élection qu’en terme du nombre d’élu.e.s alors que cela aura peu d’effet sur la majorité à attendre au Parlement est avoir une analyse politique très restreinte des enjeux du moment.

 

 

- Et justement quels sont-ils ces enjeux des élections européennes de 2024 ?

  • Pour l’ensemble de l’Union Européenne, donner un coup d’arrêt à la montée des partis d’extrême-droite et de droite réactionnaire d’autant plus que l’urgence écologique impose des politiques que ces forces refusent totalement, sans oublier évidemment la défense de tous les droits : femmes, LGTBI+, migrants

 

  • Vu le poids de Le Pen dans l’extrême-droite européenne, l’enjeu de limiter le score du RN est fondamental pour l’Union Européenne et pour la France évidemment. Les laisser continuer à progresser aura forcément des répercussions sur la vie politique française.

 

  • Alors que le bloc bourgeois a clairement choisi l’extrême-droite plutôt que la NUPES, nous ne pouvons leur faire le cadeau de partir divisés et ainsi les installer comme la force politique alternative aux politiques libérales de Macron.

 

🔴 Alors oui il faut tout faire pour une liste NUPES avec un programme basé sur les batailles à mener pour les 5 ans de la législature concernée.

 

 

95% des insoumis·es soutiennent une liste NUPES aux élections européennes

 

Notes :

[1] Nupes

[2] Les principaux points de l'accord PS-EELV

[3] Législatives 2017 et candidatures PCF

[4] 2017-2022 : deux contextes, deux stratégies

[5] Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste

[6] Premier bilan politique des législatives

[7] Programme partagé de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale

[8] Manon Aubry : " Liste commune NUPES aux européennes : je réponds sur le fond aux écologistes "

[9] Unie, la gauche arriverait en tête aux européennes, ex aequo avec le Rassemblement national, selon notre sondage.

[10] Positionnement des écologistes d'EELV

[11] Jean-Luc Mélenchon : voter pour agir !

[12] Manuel Bompard : « Sans union aux européennes, la Nupes éclatera »

 

Pour en savoir plus :

- Européennes 2024: La France insoumise plaide pour une liste commune

- Peut-on imaginer que la Nupes présente des candidatures communes aux élections européennes ? M. Bompard : " Il est trop tôt pour avoir cette discussion. Mais, à titre personnel, je pense qu’on devrait se fixer cette ambition et travailler à cette perspective. S’il y a une volonté partagée, nous devons être en capacité d’y parvenir. Les désaccords sont à relativiser. "

- Européennes : LFI prête à laisser la tête de liste à EELV pour une liste commune

- Le député Insoumis Manuel Bompard plaide toujours pour une liste commune de la Nupes aux européennes.

- Mélenchon annonce une « réunion au sommet » la semaine prochaine pour parler de l’avenir de la Nupes

- François Ruffin insiste pour une liste commune aux Européennes

- Manon Aubry : " Liste commune NUPES aux européennes : je réponds sur le fond aux écologistes "

- Consultation des insoumis : Votez sur l’approfondissement de la NUPES avec une liste commune aux élections européennes !

- Nupes : mais à quoi jouent les communistes ?

- juillet 2023 : PS, PCF et EELV enterrent la NUPES pour les Sénatoriales de 2023

- 95% des insoumis·es soutiennent une liste NUPES aux élections européennes

- Manuel Bompard : « La NUPES doit être à la hauteur de l’Histoire

 

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11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 16:35
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste
Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste

Fabien Roussel est-il devenu un adversaire de la #Nupes ?[7]

 

En perte de vitesse, le PCF en congrès, renoue avec les dogmes d’antan !

 

 

Le triomphe de Fabien Roussel lors du 39e congrès, qui s'est tenu du 7 au 10 avril 2023 à Marseille, signe aussi le retour d’expressions que les communistes avaient remisées dans les placards de l’histoire, comme celle d’« étape socialiste ». Un retour en arrière qui inquiète ce qui reste d’opposants.

 

 

Sources : Mediapart par Mathieu Dejean | mis à jour le 16/04/2023

- Un congrès moins consensuel qu’escompté ?
Derrière le résultat écrasant réalisé par la direction du Parti communiste français (PCF)[1] et son secrétaire national, Fabien Roussel, réélu haut la main avec 80,4 % des suffrages le 10 avril à Marseille[2], des querelles parfois vives ont divisé les sept cents congressistes réunis dans l’hémicycle du palais du Pharo. Lors de cet exercice de démocratie interne à ciel ouvert (les débats ont été diffusés en direct et sont visibles en ligne), où les délégué·es des différentes fédérations ont proposé des amendements au texte de la direction, une ligne de fracture est apparue sur la vision globale du projet communiste.

 

Durant l’examen de la quatrième partie du texte, intitulée « L’actualité brûlante du projet communiste », deux camps se sont opposés :

  • D’un côté, les partisans de la notion d’« étape » ou de « transition socialiste » (dont beaucoup de militant·es des Jeunesses communistes, qui y avaient consacré une contribution polémique) ;
  • et de l’autre, ceux qui s’appuient sur la théorie du « communisme déjà là » développée par le philosophe Bernard Friot, dont l’ancien secrétaire national, Pierre Laurent.

 

« Le congrès précédent était celui qui visait à sortir de l’effacement communiste. Celui-ci confirme cette volonté, et commence à penser les novations dont nous avons besoin pour remplir notre projet : comment renouer avec le meilleur de notre passé, tout en allant au-delà des symboles ? », résume l’économiste Frédéric Boccara, membre de la direction du PCF.

 

C’est notamment en raison du tournant stratégique survenu lors du congrès de 2018 (où pour la première fois la direction sortante a été mise en minorité, ouvrant la voie à Fabien Roussel) que le texte adopté lors de ce 39e congrès a rejeté le « communisme déjà-là » défendu dans la base commune alternative (le texte des opposant·es à Fabien Roussel[3]), jugé responsable d’une perte de visibilité.

 

 

- Le retour de « l’étape socialiste »
Pour comprendre cette polarisation, il faut se replonger dans l’histoire du PCF, car les deux notions sont très référencées.

  • Dans la sphère communiste, la nécessité d’une « étape socialiste » avant l’avènement du communisme renvoie à une innovation doctrinale associée par les militant·es à Georges Marchais – lui-même s’inspirant de Marx, pour qui il fallait « une première phase de la société communiste ».
  • Après le mouvement de Mai 68 et la crise tchécoslovaque, le PCF éprouve le besoin de se distinguer des pays socialistes : « Parce que l’expérience soviétique s’inscrit dans un contexte historique bien déterminé, il serait absurde de prétendre en faire un modèle impératif », écrivait Marchais dans Le Défi démocratique (Grasset, 1973).

 

Le secrétaire général de l’époque propose alors un socialisme « à la française[4] », dans lequel « les partis d’opposition auront toute leur place » de même que la « propriété privée ». En 1976, lors du XXIIe congrès, le PCF abandonne la « dictature du prolétariat ».

 

« À partir du moment où l’idée d’un projet plus spécifiquement français est affirmée, quelque chose s’est stabilisé autour du gradualisme : de la démocratie avancée au socialisme, puis au communisme », explique Guillaume Roubaud-Quashie, historien et membre de l’exécutif national du PCF. C’est donc une vision renvoyant à l’époque où le parti affirmait sa singularité et où son objectif central était la prise de pouvoir étatique qui a resurgi dans le débat. Une résurgence qui n’enchante pas Pierre Laurent : « C’est une conception datée qui renvoie en permanence le communisme à une utopie lointaine, par des étapes. On s’est débarrassé des modèles du socialisme des pays de l’Est, y revenir est une impasse. »

 

 

- Il y a donc un côté un peu rétro à reposer cette question aujourd’hui, comme pas mal de choses dans ce congrès

Si, pour l’instant, l’option d’un retour de la notion de « socialisme » (devenue taboue depuis l’effondrement de l’URSS et du « socialisme réel ») n’a pas emporté de majorité – le texte désigne le communisme comme un « processus révolutionnaire [qui] aura le caractère d’une transition vers une nouvelle civilisation », et le Conseil national est chargé de construire un débat sur « les conditions de ce processus » –, la direction du PCF voit le retour de ce lexique d’un œil plutôt bienveillant : « On a dit qu’on ne pouvait pas faire de choix prématuré, on a besoin d’un débat approfondi, mais cette envie témoigne d’une prise au sérieux de la question communiste dans le monde actuel », commente Guillaume Roubaud-Quashie.

 

Pour les opposant·es à Fabien Roussel cependant, c’est un regrettable revirement idéologique.
Pendant des décennies, des intellectuels du PCF l’ont aidé à faire son aggiornamento et à considérer que la lutte politique devait désormais prendre appui sur des îlots de communisme capables de déchirer la toile capitaliste, sans dogmatisme. Le philosophe communiste Lucien Sève avait commencé ce travail dans un livre paru en 1990 – Communisme : quel second souffle ? –, puis Bernard Vasseur a prolongé cette réflexion dans différents ouvrages. Le communisme ne devait plus être considéré comme une utopie, mais comme « un combat engagé au présent, une bataille au sein du capitalisme et travaillant à le subvertir en jouant de ses contradictions », soutenait-il par exemple.

 

« Lucien Sève nous a amenés à une lecture différente de Marx, et c’est dans cette voie-là qu’il faut avancer, mais cette réflexion n’est pas allée politiquement à son terme dans le parti, loin s’en faut », regrette Pierre Laurent, qui mesure le retour de bâton interne au moment de quitter ses fonctions dans les instances nationales. « Cela fait plusieurs années que, dans la doctrine du PCF, l’idée qu’il y aurait des étapes a été revisitée pour une construction du communisme vécue comme un mouvement perpétuel. Il y a donc un côté un peu rétro à reposer cette question aujourd’hui, comme pas mal de choses dans ce congrès », abonde le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu.

 

 

- Un aggiornamento remis en cause
Aujourd’hui, les partisans de cette vision de la politique du PCF se retrouvent sous le terme de « communisme déjà là » forgé par Bernard Friot. Par cette expression, il désigne des enclaves anticapitalistes qui sont en germe dans la société et qui ne demandent qu’à grandir en partant de la base – la Sécurité sociale, le « salaire continué » (et non « différé ») des cotisations retraite, les acquis du communisme municipal ou encore la défense des communs.

 

L’amendement déposé par Émilie Lecroq, secrétaire de section PCF en Seine-Saint-Denis, témoigne de cette tendance : « Le communisme n’est pas une société lointaine, mais un processus continu qui, à partir des conditions réelles, émancipe les individus de la société. » Il a été rejeté par 77 % des congressistes, suivant l’avis de la direction, selon un implacable rapport de force qui s’est répété pour quasiment tous les amendements.

 

« La question que mon amendement soulève est celle du processus qu’on veut pour transformer la société : un processus étatiste qui passe par une prise de pouvoir ultérieure, ou un processus qui s’appuie dès à présent sur des luttes qui entrent en contradiction avec le capitalisme ?, explique-t-elle. Par exemple, si tout le monde n’est pas communiste dans le mouvement féministe, la volonté d’abolir le patriarcat est un levier pour prendre conscience de sa dimension capitaliste. C’est une stratégie de construction populaire. »

 

Celle-ci n’est pas loin d’évoquer la stratégie de « l’union populaire » chère à La France insoumise (LFI)[5], qui la met pour sa part au service de la « révolution citoyenne ». Mais, alors que le PCF s’est rétracté numériquement et que l’essentiel de ses militant·es en veulent désormais à la direction de Pierre Laurent d’avoir cédé aux prétentions " hégémoniques " des Insoumis, cette idée est, par ricochet, discréditée à leurs yeux. « Pierre Laurent soutient que le PCF doit suivre les mouvements, les accompagner, c’est une politique suiviste. Nous, nous pensons qu’il y a des prises de conscience qui ne sont pas spontanées », critique ainsi Frédéric Boccara.

 

 

- Celles et ceux qui ont plaidé pour le « communisme déjà là » ont ainsi été qualifiées de « sociaux-démocrates » ou de « communistes réformistes » pendant les débats.
Les opposant·es à Fabien Roussel, désormais très minoritaires, craignent donc un regain de dogmatisme au PCF, qui coïncide avec la défiance du secrétaire national pour la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes, dont il a été très peu question dans ce congrès). « Beaucoup de communistes noircissent à dessein le tableau, alors qu’il existe des potentiels majoritaires dans la société, parce qu’ils ne correspondent pas tout à fait à ce que l’on dit », regrette ainsi Antoine Guerrero, signataire de la base commune alternative. « Mais dans les mouvements sociaux, les gens pensent moins en termes d’appartenance politique que d’efficacité pour atteindre leurs objectifs », conclut-il.

 

 

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🔴 Pour aller plus loin 

 

- Tout est dit par Robert Injey ex secrétaire fédéral du PCF des Alpes-Maritimes !

Après avoir dirigé le Parti communiste français dans les Alpes-Maritimes, Robert Injey s’enorgueillit de n’être plus qu’un militant d’un PCF dont il conteste les vélléités anti-Nupes.
" Les débats internes du PC m’affligent. On assiste à un rétrécissement du parti dans son ambition transformatrice de la société. Taper systématiquement sur Mélenchon et la Nupes, ce n’est pas ce dont a besoin notre peuple. Le Parti communiste n’est pas une fin en soi. C’est un outil qui doit être utile à changer la société.[5bis] "... pour lire la suite, Cliquez 👇

 

Robert Injey, invité de L'interview à la une: "Les débats internes au Parti communiste m’affligent"

 

 

- Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise : « Fabien Roussel doit arrêter de tirer sur son camp[7] »

Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise : « Roussel doit arrêter de tirer sur son camp »

 

 

- Oui, construisons des collectifs locaux partout en France pour préparer l'alternative dont nous avons besoin !
Voilà une bonne proposition pour constituer une nouvelle étape de la #Nupes, voire un point d'appui pour construire un " Nouveau Front Populaire " ou une " Fédération populaire " comme le proposait Jean-Luc Mélenchon en 2019[6].

Le 39è congrès du PCF a abordé les questions de stratégie socialiste

 

- L’alliance forgée à gauche à l’occasion des législatives de 2022 semble fragile. Beaucoup semblent attendre un acte II de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et il s’en trouve même pour espérer que ce cadre soit vite « dépassé ».
C’est le cas du député Fabien Roussel, secrétaire national Parti communiste français. Celui-ci ne manque aucune occasion de critiquer ses alliés et a même commencé à se rapprocher de Bernard Cazeneuve, l’ancien premier ministre de François Hollande. Est-il déjà venu le temps de faire le deuil de cette alliance inespérée des partis de la gauche ?

 

 

Notes :

[1] Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF

[2] Congrès du PCF : Fabien Roussel réélu à la tête du parti après une victoire écrasante

[3] Au PCF, l’opposition à Fabien Roussel fait entendre sa voix

[4] Rapport de M. Georges Marchais, secrétaire général du PCF, devant Le 24ème congrès du parti sur la stratégie du PCF, Saint-Ouen le 3 février 1982.

[5] Jean-Luc Melenchon : après l'union de la gauche, vite L'UNION POPULAIRE !

[5bisRobert Injey, invité de L'interview à la une : " Les débats internes au Parti communiste m’affligent "

[6] Fédération populaire : comment ça marche ?

[7] Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise : « Roussel doit arrêter de tirer sur son camp »

 

Pour en savoir plus :

- Les dérives inacceptables de Fabien Roussel.

- Pourquoi la bourgeoisie adore-t-elle le « communiste » Fabien Roussel ?

Fabien Roussel : le communiste préféré de la droite

- Fabien Roussel contre la gauche

- Fabien Roussel, Don Quichotte d’un communisme introuvable

- La faute politique de Fabien Roussel secrétaire national du PCF

- Fabien Roussel et le 39ème congrès du PCF

- PCF : Fabien Roussel, acte II

- FABIEN ROUSSEL ET BERNARD CAZENEUVE SE SONT RENCONTRÉS

- L'alliance de gauche "Nupes est dépassée", juge le communiste Fabien Roussel

- Scandale : Fabien Roussel tend la main à Gérald Darmanin et Bernard Cazeneuve !

- Nupes : mais à quoi jouent les communistes ?

 

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12 décembre 2022 1 12 /12 /décembre /2022 15:56
Au PCF, l’opposition à Fabien Roussel fait entendre sa voix
Au PCF, l’opposition à Fabien Roussel fait entendre sa voix

« Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique »

 

Après un Conseil national tendu, le projet de la direction du parti communiste pour le prochain congrès[1] n’a obtenu que 58 % des suffrages exprimés. Un appel signé par trente-cinq cadres critique une perte de boussole idéologique. Un événement, dans un parti aux habitudes légitimistes.

 

 

Sources : Mediapart par Mathieu Dejean | mis à jour le 30/01/2023

-  Est-ce un début de fronde ?
Les oppositions internes à Fabien Roussel, élu il y a quatre ans sur la promesse d’une réaffirmation identitaire du Parti communiste (PCF), sont sorties de leur réserve lors d’un conseil national (CN) tendu, les 3 et 4 décembre à Paris. Alors que le parti centenaire prépare son 39e congrès, prévu à Marseille (Bouches-du-Rhône) début avril 2023, le résultat du vote sur le projet de « base commune » de la direction, censé fixer les grandes orientations pour les quatre prochaines années, témoigne d’une défiance qui gagne du terrain.

 

Le texte présenté par la direction a certes obtenu 58 % des suffrages exprimés par les membres du CN (composé de la direction et des cadres intermédiaires du parti) : 84 voix pour, 55 contre et 5 abstentions sur 185 inscrits. Sur le papier, Fabien Roussel peut donc se targuer d’avoir obtenu une majorité (qui n’équivaut cependant qu’à 45 % du total des membres du CN, en comptant les absent·es).

  • « Ce résultat montre qu’il y a un débat dans le parti, mais qu’une très large majorité de la direction, des secrétaires départementaux – et je suppose des adhérents – se retrouvent dans l’orientation proposée », défend Christian Picquet, proche du secrétaire national, qui préside la commission du texte. Il voit même dans ce résultat « l’indice d’une progression significative », car la proposition de candidature de Fabien Roussel à la présidentielle n’avait obtenu que 52% des voix du CN en 2021.

 

 

-  La fracture
Il n’en demeure pas moins que le PCF est « fracturé en deux », comme le dit l’ancienne secrétaire nationale de l’Union des étudiant·es communistes (UEC), Anaïs Fley, qui siège au CN. Le « grand parti de la classe ouvrière » avait en effet habitué ses adhérent·es à davantage de légitimisme : « Ce n’est pas dans la culture communiste d’avoir un résultat comme celui-ci. D’habitude on évite d’avoir des votes qui se divisent. Là, il y a eu un gros débat sur le texte, qui n’a pas évolué car son sens n’était pas amendable », décrit Hadrien Bortot, secrétaire de section dans le XIXe arrondissement de Paris, présent ce week-end sous la coupole de Colonel-Fabien, le siège du PCF.

 

Signe supplémentaire de crispation : à la demande de Fabienne Haloui, secrétaire fédérale du PCF du Vaucluse, le vote s’est fait à bulletin secret, ce qui a irrité la direction. « Ce n’est pas commun au PCF de faire un vote à bulletin secret, confirme Christian Picquet. Je ne suis pas convaincu que ça avait véritablement un objet, mais c’est de droit dans nos statuts, et on y a accédé, ça ne nous a pas effrayés. »

 

Mardi 6 décembre, trente-cinq membres du CN ont cependant signé un appel confirmant l’ouverture d’un front oppositionnel. Parmi les signataires, des habitué·es de la fronde qui avaient notamment soutenu le texte « Pour un printemps du communisme » en 2018 (12 % des suffrages exprimés), comme Frank Mouly. Mais aussi des proches de l’ancien secrétaire national, Pierre Laurent, qui n’ont pas pour habitude de sortir du rang.

 

🔴 « Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique ». Hadrien Bortot, membre du Conseil national

 

Ils affirment que le texte de la direction « ne fait pas base commune », et regrettent en particulier une « non-prise en compte du risque imminent de prise de pouvoir par l’extrême droite » et « l’absence de discussion ouverte sur la Nupes et sur la conception du rassemblement portée par le PCF ». « Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique, politique, il s’agit d’une vision de ce que doit être le PCF dans la gauche », commente Hadrien Bortot, un des signataires. S’ils réunissent trois cents cotisants venant d’au moins trente fédérations d’ici le 8 janvier, il y aura donc une base commune alternative de leur part.

 

En cause, des divergences sur le bilan électoral du parti ces quatre dernières années : « L’objectif de la direction est de dire qu’on a volé de victoire en victoire pendant quatre ans… Comment construire une suite qui ait un tout petit peu d’efficacité à partir d’un bilan aussi déconnecté de la réalité ? », s’inquiète ainsi Frank Mouly, qui a manifesté sa « surprise » au CN.

 

Les communistes se divisent aussi sur l’analyse de la présidentielle. La direction met le score décevant de Fabien Roussel (2,3 % des suffrages exprimés) sur le compte de « l’hyper-présidentialisation de la vie politique » dont aurait bénéficié Jean-Luc Mélenchon. La stratégie de celui-ci, qualifiée à plusieurs reprises dans le texte de « populiste de gauche », aurait permis de répondre à « l’attente de radicalité de certains secteurs de la société et de tout un pan de la jeunesse, mais [en] ignorant délibérément la question stratégique clé de la reconquête des fractions du monde du travail qui se sont détournées de la politique ».

 

 

-  Le spectre de l’extrême droite
Quant à la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), elle a atteint un « plafond de verre », lit-on dans le texte qui sera bientôt envoyé aux adhérent·es. « Manifestement, Jean-Luc Mélenchon pense que le monde du travail, le salariat, doit se fondre dans un peuple qu’il mythifie, critique Christian Picquet. Il dit que le peuple est le nouvel acteur du changement, qui a son expression politique à travers LFI. Nous, nous disons que l’acteur du changement est le monde du travail, qui est la force motrice de l’union de tous ceux qui ont intérêt au dépassement du capitalisme. »

 

Cette manière de suggérer, en creux, que la Nupes serait le réceptacle d’une gauche « sans le peuple » a été contestée pendant le CN par des délégués soucieux de travailler au rassemblement à gauche. « Le rôle du PCF serait, pour la direction, d’aller conquérir des électorats des zones rurales et périphériques, mais poser la question en ces termes, c’est tomber dans un piège, estime ainsi Antoine Guerreiro, ancien secrétaire national de l’UEC et militant dans le Val-de-Marne. C’est faire fi de toutes les catégories de population qui se sont rassemblées autour de la Nupes, comme s’il fallait les séparer des autres. De plus, si la Nupes ne suffit pas, alors il faut proposer autre chose qui puisse faire ses preuves. »

 

Réforme des retraites : Fabien Roussel demande un référendum "plutôt qu'un blocage du pays"
Fabien Roussel veut un référendum "plutôt qu'un blocage du pays"

« Ce texte est habilement construit, mais on se pose comme des donneurs de leçons, et on ne prend aucun engagement. C’est la porte ouverte à ce qu’au final, toute la ligne politique du parti soit dictée par Fabien Roussel », abonde la jeune membre du CN Anaïs Fley. Les sorties médiatiques de celui-ci (Fabien Roussel) , comme sur la « gauche des allocations » à la Fête de l’Humanité en septembre[3], ou encore ces jours-ci sur le référendum sur les retraites (dans une interview à Ouest-France, il déclare que le PCF est le « meilleur allié » des chefs d’entreprise, et qu’il vaut mieux un référendum « qu’un blocage du pays, avec manifs, grèves et compagnies[4] ») ont fini par lui valoir des inimitiés.

 

 

-  Chacun à gauche doit faire une analyse critique, y compris le PCF.

Chaque force de gauche travaille bien trop souvent dans son propre couloir.

Laurence Cohen, sénatrice et membre du Conseil national du PCF : « Enfin, le danger d’une possible accession au pouvoir de l’extrême droite en 2027 est négligé aux yeux de ces communistes, hétérodoxes malgré eux ». « On a en France une gauche extrêmement affaiblie et un Rassemblement national en dynamique. Dans cette situation, chacun à gauche doit faire une analyse critique, y compris le PCF. Chaque force de gauche travaille bien trop souvent dans son propre couloir », affirme la sénatrice communiste Laurence Cohen, qui appelle de ses vœux « un texte qui ne donne pas dès le départ des conclusions ».

 

Certains communistes ne digèrent pas le choix fait en 2022 d’une candidature « quoi qu’il en coûte » de Fabien Roussel, alors que le Rassemblement national (RN) aurait pu être éliminé au premier tour : « Alors que l’exigence d’empêcher l’extrême droite d’accéder au second tour montait dans la campagne, on est apparu comme un obstacle à cet objectif, avec les conséquences que l’on sait : la force de propulsion dont le RN a bénéficié pour les législatives. C’est une faute grave, qui est passée sous le tapis », juge ainsi Frank Mouly.

 

Les critiques longtemps restées mezza-voce à l’intérieur du PCF se font donc entendre plus distinctement[2]. De là à présager un résultat inattendu au congrès d’avril, il y a cependant un pas. En 2018, le courant des « rénovateurs » ne pesait plus que 12% des voix. Cette fois-ci, une alliance avec d’anciens soutiens de Pierre Laurent pourrait se dessiner.

 

  • Celui-ci, qui préside le Conseil national, avait réuni 38 % des voix en 2018 sur sa propre « base commune ». Pour la première fois de l’histoire du PCF, les militants communistes avaient mis en minorité leur équipe dirigeante, propulsant Fabien Roussel à la tête du parti. Un coup de tonnerre que certains espèrent désormais répéter, en sens inverse.

 

 

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- Un texte premier alternatif à celui de la direction autour de Roussel est proposé aux militants du PCF.
Le 1er texte alternatif « Urgence de communisme », se veut une proposition de base commune différente de celle votée par le Conseil national, début décembre. Les signataires interrogent l’orientation et la stratégie de la direction sortante.

 

Il est soutenu par les anciens dirigeants du PCF (Marie-Georges Buffet et Pierre Laurent), ainsi que par des députés du PCF proches de la France insoumise et favorables à la NUPES. Il est également soutenu par Bernard Friot, qui voit ses thèses reprises, de façon édulcorée, dans ce texte.

  • Lire le texte alternatif à celui de Fabien Roussel ICI

ou ci-dessous 👇

L'ancienne députée européenne Marie-Pierre Vieu, la maire de Chevilly-Larue Stéphanie Daumin et la conseillère départementale de Seine-Saint-Denis Emilie Lecroq, sont les invitées de #LaMidinale pour aborder le sujet dutexte alternatif .

 

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3 décembre 2022 6 03 /12 /décembre /2022 15:39
« Faut-il en finir avec la famille ? », la réponse de Raymond Debord

Il est urgent que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !

 

 

« Dépassant le clivage traditionnel entre la gauche et la droite, l’auteur montre que les véritables enjeux sur la question familiale se situent entre d’une part les pratiques et les attentes populaires et d’autre part une vision de la famille promue par les classes dominantes. » (4e de couverture)
Cet ouvrage très récemment paru aux Éditions Critiques (2022, 328 pages) est important, car il est le premier à embrasser le sujet de la famille dans la société contemporaine sous un angle politique et global depuis les livres de tendances foucaldienne ou bourdieusienne d’il y a quelques décennies
[1]. Il échappe à la sociologie descriptive et aux effets de mode par un point de vue théorique solide (celui des Appareils idéologiques d’État d’Althusser), combiné à une expérience professionnelle « du dedans » de l’institution familiale et à une solide documentation.
Au sein des politiques sociales, le champ de la famille ne jouit que de peu d’attention de la part des politiques et de peu de connaissance du public. Il s’y ajoute une représentation institutionnelle fort peu démocratique : celle de l’UNAF que l’auteur connaît intimement
[2].
Si l’on dépasse la tentation d’assimiler famille et familialisme, la lecture de cet ouvrage très détaillé, mais jamais jargonnant ni technocratique s’impose pour comprendre les particularités d’un système français issu de l’histoire (objet de la première moitié du livre de Raymond Debord
[0]), mais profondément remanié par l’avènement du néolibéralisme. La seconde partie s’attache aux enjeux de la période macronienne pour montrer la possibilité de résistance qu’offre la famille face à la montée d’un individualisme destructeur des solidarités.

 

 

Sources : ReSPUBLICA |

-  De 1848 à la fin de la IIIe République

A la fin du XVIIIe siècle et dans la première partie du XIXe, c’est la doctrine malthusienne qui domine et dicte les comportements de la bourgeoisie libérale : il faut limiter les naissances non seulement pour contrôler les pauvres, mais pour limiter la dispersion du capital lors des héritages.

A partir de 1848, trois courants se dessinent :

  • les réactionnaires qui placent la famille dans les « communautés naturelles » (nous dirions les corps intermédiaires) et n’approuvent pas le malthusianisme ;
  • les républicains, marqués par les travaux d’Auguste Comte (« La société est composée de familles, et non d’individus. ») et de Durkheim, mais, dans le contexte de l’hostilité franco-allemande et du déclin de la natalité, qui favorisent une politique résolument nataliste avec l’Alliance nationale contre la dépopulation (à laquelle adhèrent Jules Guesde ou Marcel Sembat) : ce leitmotiv des années qui précèdent la guerre de 14-18 reviendra d’ailleurs avant celle de 1939…
  • les catholiques sociaux adeptes du corporatisme sous l’influence de Le Play et de La Tour du Pin, encouragés par la doctrine de Léon XIII, qui favorisent les familles nombreuses, les organisations liées à l’Église – en particulier pour limiter les effets de l’école publique – et prônent le suffrage familial.

Au-delà de leurs différences, ces courants se rejoignent pour fonder une véritable idéologie familialiste, qui aura de beaux jours en particulier avec la multiplication des associations familiales, en attendant que la Ve République la dote d’un appareil étatique dédié.

 

Raymond Debord retrace au passage, en un chapitre plein de saveur, le cheminement de l’idée du suffrage familial dont le premier promoteur serait Lamartine (en 1848, il s’agissait de restreindre la portée du suffrage universel qui venait d’être octroyé) et le dernier tenant Michel Debré en 1948 encore. Il y eut entre-temps d’âpres discussions dans les années 1920 et 1930 en concurrence avec la question du vote féminin puis, finalement, le projet de constitution du maréchal Pétain du 30 janvier 1944, trop tardif pour entrer en vigueur, qui prévoyait des conditions d’éligibilité différentes pour les hommes et les femmes, et un double suffrage pour les pères de trois enfants et plus.

M. Le Pen prône la préférence « familiale et nationale »

 

L’auteur rappelle que le Front national, adepte dans une filiation contre-révolutionnaire de l’ordre naturel, faisait figurer le vote familial dans ses « 300 mesures pour le renouveau de la France » (N.D.L.R. : grâce auquel les pères voteraient pour leurs fils mineurs et les mères pour les filles[3]) en 1992, et que Jean-Marie Le Pen continua à le revendiquer jusqu’en 2002.

 

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carte postale vote familial

 

Ajoutons que l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et ses composantes départementales restent en 2022 le dernier bastion du vote familial ! Anachronisme que l’auteur ne semble pas juger prioritaire de combattre, contrairement à nous.

 

 

-  Ambiguïté des relations entre famille et mouvement ouvrier
Dans ce chapitre fondamental pour sa thèse, R. Debord part de l’idée que l’assimilation courante entre le mouvement ouvrier et socialiste et la gauche républicaine (bourgeoise et petite-bourgeoise) doit être ici révisée :

 

En fait, la famille reste considérée par une gauche convergeant avec le libéralisme comme le lieu à préserver de formation de l’individu libre. Après avoir examiné plus particulièrement les thèses de Proudhon, Marx et Engels, et celles des anarchistes néo-malthusiens, l’auteur note que le Parti socialiste, ouvert à l’émancipation féminine, « n’a jamais développé de positions théoriques propres sur la question familiale ».

 

Quant au Parti communisme, son adoption claire de la défense de la famille dans les années 30 a tout à voir avec le virage de la politique de l’URSS. Loin des thèses d’Alexandra Kollontaï, l’heure y est au natalisme et aux valeurs familiales. Paul Vaillant-Couturier écrit qu’il s’agit de « donner sa dignité à la famille en lui enlevant le caractère honteux de contrat commercial que lui donne le Code Napoléon ou de châtiment que lui donne l’Église. »

 

Affiche de 1935

Tout est en place pour la mise en place de la politique de la famille à laquelle le PCF va participer à la Libération.

 

 

-  De 1945 au « grand retournement »
Concernant la période de Vichy, au-delà d’une promotion symbolique de la famille insistante, l’auteur signale que la politique de Pétain n’est pas en opposition avec celle de ses prédécesseurs, notamment Daladier. Et que celle apparue à la Libération – sur d’autres bases il est vrai et avec une autre ampleur – n’est pas non plus en rupture avec les précédentes. Car en 1945 se forge une « nouvelle grande alliance entre bonapartistes gaullistes, catholiques sociaux et communistes », jusqu’au retour au pouvoir du libéralisme avec le président Giscard d’Estaing et sa ministre Simone Veil[4].

 

Nous ne pouvons suivre en détail les éléments de cet apogée des politiques familiales : création de l’UNAF et autres organismes consultatifs, intégration des caisses d’allocations familiales à la Sécurité sociale, création de la PMI… Bien sûr, près 1947, les secousses politiques vont se répercuter dans l’institution représentative et finalement les mouvements contrôlés par le PCF n’entreront pas à l’UNAF… L’analyse se poursuit avec celle des tensions entre catholiques traditionalistes, catholiques sociaux et représentants de la sensibilité laïque[5], exacerbées par des questions de représentativité qui conduiront à une réforme des statuts de l’Union votés en 1975.

 

Ce que Raymond Debord qualifie de « grand retournement », c’est un changement accéléré de la société qui correspond pour lui à la crise de l’« ordre productif keynesiano-fordiste » autour de 1973, mais déjà présente sous Pompidou. Il note ainsi à contre-courant des idées reçues que le passage accéléré des femmes du foyer domestique au monde du travail n’est pas dû à un effet « Mai-68 », mais bien aux besoins du capital qui l’a organisé.

 

La période du « libéralisme avancé » de Valéry Giscard d’Estaing conserve à l’État un rôle d’intervention notable (loi sur la contraception orale et réforme de l’autorité parentale) combiné une reconnaissance croissante des droits individuels. L’illustrent les idéologies du moment : MLF, FHAR[6], antipsychiatrie et dénonciation de la toxicité de la famille, tandis que s’affaisse l’influence des catholiques.

 

Dès 1977, pourtant, avec la fin des « expériences disruptives », Debord souligne que certains intellectuels de gauche inscrivent la défense de la famille dans une perspective anticapitaliste[7].

 

La centaine de pages consacrées à ce double constat sont les plus originales du livre, elles méritent d’interpeller la gauche et vont peut-être ébranler les convictions « spontanées » de certains de ceux qui s’en revendiquent. Le constat premier est que nos politiques de la famille sont passées du familialisme à la parentalité, puis de la parentalité à « l’enfantalité ».

 

 

-  Normes petites-bourgeoises et reclassement idéologique
Que la défense des droits de l’Homme ait fait place à l’idéologie des droits individuels, l’auteur l’illustre dans divers secteurs, dont l’Éducation nationale, tout en relevant le « recours croissant à des techniciens pour pallier ce qui est considéré comme relevant des carences parentales ». Si l’accord se fait sur la notion – floue – de l’intérêt de l’enfant, l’appréciation varie selon les catégories sociales, le bloc ouvriers, employés, professions intermédiaires se distanciant des normes de « bonne parentalité » qui correspondent à la nouvelle petite bourgeoisie urbaine, en particulier en matière de garde du jeune enfant et d’allaitement. Le reclassement qui accompagne ces évolutions idéologiques est finement analysé du point de vue des partis politiques et du point de vue des associations familiales. D’un côté, le mouvement socialiste – qui s’accommode globalement du néolibéralisme, « la défense des intérêts collectifs ne faisant plus recette », note Debord – s’illustre dans deux courants : celui de la CSF[8] et celui du CNAFAL[9] qui dénonce familialisme et cléricalisme. Rappelons qu’à droite figurent les AFC[10] et que le mouvement centriste Familles rurales est aujourd’hui dominant dans l’institution familiale. (On regrettera au passage que l’auteur ne consacre aucune analyse à la gouvernance de la CNAF et à son rôle.)

 

 

- Sous l’ère Macron
En 2017, Emmanuel Macron ne semblait pas accorder d’importance à la politique familiale. Dans une logique d’individualisation des droits, ses propositions concernent surtout les revendications homoparentales et les demandes des féministes en matière d’option de déclaration individuelle des revenus imposables pour les couples. Le premier quinquennat d’un président qui se défie des corps intermédiaires fait aussi planer des menaces sur l’institution UNAF, qui semblent aujourd’hui oubliées au prix de l’alignement de ses positions sur celles du gouvernement.

 

Parmi les mesures de la période allant dans le sens d’une étatisation au détriment des prérogatives familiales, on retiendra l’analyse par l’auteur de l’obligation scolaire généralisée à trois ans en 2019[11], sur laquelle il émet des réserves qui méritent d’être débattues.

 

Quant à la campagne des présidentielles de 2022, elle présente par rapport à 2017 des références explicites à la politique familiale, notamment aux familles monoparentales et à l’enfance. Au-delà des annonces, il reste aujourd’hui que la réalité budgétaire en termes de prestations familiales n’est pas brillante :

  • les transferts de la CAF vers d’autres branches de la Sécurité sociale continuent ;
  • l’accueil de la petite enfance souffre ;
  • l’indemnisation du congé parental s’effondre…
  • la prise en compte des facteurs démographiques (vieillissement, fécondité en baisse), même dans l’optique de la réforme des retraites, reste un impensé du gouvernement ;
  • enfin la situation des familles nombreuses se dégrade.


Si, dans la droite ligne de la pensée marxiste, Raymond Debord note que les idées de la classe dominante sont aussi les idées dominantes dans la société, il remarque qu’on peut s’interroger sur l’existence d’une morale « d’État » et sur la survie d’un familialisme conservateur. Suivent une série de discussions sur des questions d’actualité non résolues ; dans l’impossibilité d’en rendre compte, voici une simple liste de ces points de tension : la filiation et l’adoption, la bioéthique, les contradictions du féminisme, la place des pères, les théories du genre.

 

 

- Résilience de la famille
S’appuyant sur diverses enquêtes, l’auteur montre ensuite l’adhésion massive des Français aux valeurs familiales (« lieu de solidarité », « amortisseur social ». Pour lui :

Crise sanitaire et crise économique ne font que renforcer ce sentiment.

 

Autres signes : l’union légale, avec le Pacs et malgré la désaffection vis-à-vis du mariage, « fait de la résistance », et le salaire maternel revient dans les débats sous l’appellation de « revenu parental ».

 

L’ouvrage se termine avec la discussion de deux domaines connexes : les politiques de l’immigration[13] et le néomalthusianisme des milieux écologistes. Et avec une charge contre ce que l’auteur qualifie drôlement de « croyances de luxe » de la petite bourgeoisie intellectuelle : par exemple l’engouement pour les « mamans solo », pour la PMA, pour la pluriparentalité.

 

Et les dernières pages abordent de façon peu habituelle la place de la femme dans les milieux populaires (plutôt matricentrés) qui « sont aujourd’hui les principales victimes d’une précarisation économique renforcée par celle des liens affectifs ».
 

Cet ouvrage stimulant et critique, on le voit, ouvre des pistes de réflexion nombreuses dont certaines mériteraient des études précises sur les évolutions des comportements et des opinions en fonction des catégories sociales. Quid, par exemple, de l’hétérogamie croissante des unions, ou du célibat ?

 

 

Il reste à souhaiter que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !

 

 

Notes

[0] Raymond Debord, est cadre dans la protection de l’enfance. Docteur en sciences humaines, il est spécialiste de la famille et militant politique.

[1] Pour la première tendance Jacques Donzelot, Christopher Lasch ; pour la seconde, Remi Lenoir

[2] La Cours des comptes a relevé en 2017 que 12 % seulement des familles bénéficiaires d’allocations familiales y étaient représentées !

[3] M. Le Pen prône la préférence « familiale et nationale »

[4] Non sans raison, Raymond Debord estime que c’est Lucien Neuvirth plutôt que Simone Veil qui, pour la loi de 1967 sur la contraception, devrait passer à la postérité pour avoir incarné un point de bascule anthropologique majeur.

[5] Ce n’est qu’en 1977 qu’une association ouvertement laïque – le CNAFAL – entre à l’UDAF

[6] Front homosexuel d’action révolutionnaire

[7] En particulier Christopher Lasch qui n’a été traduit en français qu’en 2012 et que paradoxalement Éric Zemmour et les ultra-conservateurs catholiques ont été les seuls à saluer…

[8] Confédération sociale des familles, tendance cathos de gauche qui va tenir la direction de l’UNAF de 1996 à 2015.

[9] Conseil national des associations familiales laïques.

[10] Associations familiales catholiques, qui ont alimenté l’opposition au mariage « pour tous », devenues fillionnistes.

[11] L'instruction obligatoire dès 3 ans à la rentrée 2022-2023. Il a été approuvé par le haut comité de l'éducation puis par le conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec). Dans l'Hexagone, la loi a abaissé dès 2019, l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans au lieu de 6 ans. L’obligation scolaire dès 3 ans, une généralisation en trompe-l’oeil

[12] Je souligne. La transmission du capital culturel, en parallèle à celle du capital financier, est un aspect moins visible du rôle de la famille, mais de nature anthropologique.
[13] On constate à la deuxième génération que « les descendants d’immigrés sont plus éloignés des traditions de leurs parents que la population majoritaire »…

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18 novembre 2022 5 18 /11 /novembre /2022 13:53
Inacceptable ! Fabien Roussel accable Adrien Quatennens

Non au lynchage ! Soutien au député Adrien Quatennens et à sa famille[1] !

 

" Si mon fils avait fait ce que Quatennens a fait à sa femme, je ne lui adresserais plus jamais la parole..." a dit Fabien Roussel[2].

 

Interrogé le 15 novembre sur l’éventuel retour du député LFI Adrien Quatennens à la vie publique, le patron du PCF a indiqué que " si mon fils avait fait ce que Quatennens a fait à sa femme, je ne lui adresserais plus la parole. " Pas plus indulgent la veille, Fabien Roussel a estimé lundi que " chez nous, nous ne proposerions pas à un député qui a avoué avoir giflé son épouse de pouvoir revenir et de faire comme si c’était oublié[3] "

 

 

Sources : Michelle Tirone |

-  Mon pauvre Fabien, tu nous sors une phrase comme on en entendait dans les familles quand, par exemple, une jeune fille revenait enceinte à la maison : " va-t-en ! Tu n'es plus notre fille ! " 
Un vrai père ne tourne pas le dos à son enfant quelle que soit la faute qu'il a commise ou dont il est accusé. Jamais.... Même s'il est accusé du pire et condamné au pire. 


Me vient en tête " Mon père (il m'a sauvé la vie) " un film de José Giovanni qui raconte sa propre histoire. 
Si le père de José Giovanni avait été un père comme celui que tu prétends être, Fabien Roussel, nous n'aurions pas eu des films comme " Le trou ", " Classe tous risques ", " Les grandes gueules ", " Le deuxième souffle ", " Les aventuriers ", " Deux hommes dans la ville " et bien d'autres dont il a été le dialoguiste, le scénariste, le réalisateur ou l'auteur du roman à l'origine du film.

 


-  Mais le père de José Giovanni était un vrai père et quand son fils a été condamné à mort suite à un casse qui avait mal tourné et fait des morts, ce père a dit " je vais me battre ". 
Et pourtant son fils le méprisait, leur relation n'était pas bonne mais ce père avait décidé que son rôle était de se battre pour son fils et il l'a fait. Et José Giovanni a vu sa peine commuée en une peine moins radicale.

 

  • Va donc à la sortie d'une prison, Fabien et vois les familles qui attendent la sortie d'un être qu'elles aiment et qui parfois, est pourtant un assassin.
  • Elles n'ont pas tourné le dos à leur fils, frère, oncle, amour...

Il y a une telle scène dans le film de Giovanni. Tu peux la regarder ici 👇

 

 

-  Un vrai père se bat pour son fils, pour l'aider à surmonter sa faute, à la comprendre, à s'amender, à retrouver sa place dans la société et à marcher à nouveau la tête haute.
C'est ça, ce que fait un père, Fabien Roussel. 


Je n'ai pas connu de père mais si j'avais pu en choisir un, il ne t'aurait pas ressemblé Fabien Roussel
Tes enfants ont entendu ta phrase et quand ils feront une erreur, quand ils auront besoin de soutien dans une épreuve, il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas vers toi qu'ils se tournent. 

 

  • A moins que ta phrase ne soit, ce que j'espère, qu'une provocation de plus, adressée plus particulièrement à Jean-Luc Melenchon pour qui Adrien Quatennens est un peu comme un fils.

 

Ta haine de Mélenchon te fait aller jusqu'à dire que tu es prêt à renier tes propres enfants ! ressaisis-toi Fabien Roussel !!

 

 

-  Présentation du film " Mon père (il m'a sauvé la vie) " de José Giovanni avec Bruno Crémer

4 novembre 2015  José Giovanni présente son film Mon père, il m'a sauvé avec l'équipe du film (Bruno Cremer, Vincent Lecoeur, Maria Pitarresi et Charlotte Kady) et Thierry Frémaux à l'Institut Lumière le 27 Octobre 2001.

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 18:44
« Valeur travail » : le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !

« Bernard Friot : " La souveraineté populaire sur le travail est une urgence " ![0] »

 

« Valeur travail » : version actualisée de la devise « le travail rend libre » ?

 

Ce texte un peu long est destiné aux amis et ex-étudiants de Gérard Prévost qui l’ont sollicité pour donner son avis sur le débat actuel.

 

 

Sources : Gérard Prévost | mis à jour le 26/11/2022

- Le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !
Présenter le travail comme « valeur » renvoie à l’idée d’une valeur morale, à le penser comme lieu « où l’individu se construit, se réalise et s’épanouit », le lieu du « beau travail », du « travail bien fait » sinon comme « art » - le travail artiste - par analogie avec la production artisanale, précapitaliste, de biens, devenue en effet « art » aujourd’hui, ou vendue et exposée comme telle souvent de façon abusive. Le « travail » ainsi idéologisé fonctionne peut-être dans les premières années d’un « travailleur », mais il évolue et se termine le plus souvent dans la souffrance[1][1bis]. Si c’est çà la « valeur travail », alors oui c’est une valeur de Droite ! Elle l’impose à la société du fait qu’elle détient, autrement dit les forces sociales qui la composent, le monopole du pouvoir de dire ce que doit être le travail et ce qu’il doit produire pour l’ensemble des « travailleurs : une définition capitaliste du travail.

 

 

- Quel est le sens du travail ressenti par les travailleurs salariés ?
On sait maintenant qu’elle est largement contredite par les enquêtes sur le peu de sens du travail ressenti par les travailleurs salariés[2] : désintérêt, ennuis, rapports hiérarchiques autoritaires, suicides etc. Tout cela est abondamment documenté (Graeber, Chevalier, Coutrot-Perez). De fait, pour les « travailleurs » seules comptes les fins de semaine, les congés payés, les jours fériés et à partir de 50 ans ils ne pensent plus qu’à une seule chose : le moment où ils pourront faire valoir leur droit à la retraite ! Ce sont des droits qui valent « droit à la paresse » !

Le Droit à la paresse Paul Lafargue

 

D’où l’angoisse ressentie à la veille de la reprise et du retour obligé au travail. Paul Lafargue (Le droit à la paresse) s’étonnait de l’amour apparent de la « classe ouvrière » pour le travail et que l’on puisse supporter l’exploitation plus de 3 heures par jour. Or, aimer son travail découle de la nécessité, on a pas le choix ; c’est la nécessité d’aimer son présent : « l’amour du bonheur présent » comme disait Bourdieu. Cependant, les moments de « paresse » ne sont jamais vide d’activités et de sens ; au contraire, le « temps libre » promotionné par le ministère d’André Henry en 1981[4], le « hors travail », comme l’a montré Florence Weber, est le lieu d’amples occupations de travail, le plus souvent non salariées, de don et de contre don, d’entraides, de créativité, jusqu’à des formes contemporaines de potlatch. Certes, c’est moins vrai dans les catégories moyennes hautes, où l’on est plutôt mobilisé en permanence pour suivre des stratégies de carrière.

 

 

- C’est hélas cette vision « capitaliste » du travail que Fabien Roussel tente de répandre[5][6], alors que son rôle devrait être d’en faire la critique comme activité exploitée dont il faut s’émanciper.
Bernard Friot, membre du PCF, ne doit pas être fier. Roussel ferait bien de le lire pour comprendre que les allocs sont indissociables du travail salarié ; certains pensent qu’il voulait dire autre chose, par exemple « je veux une société du travail libéré des logiques capitalistes » : ce n’est pas ce qu’il a fait. La raison de cette posture ? Usul (Médiapart)pose l’hypothèse d’un déficit de formation politique, mais il se trompe, Roussel a été formé au sein d’un PCF profondément stalinisé : il s’est nourri de la vieille chimère du PCF comme parti du travail et des travailleurs, y compris dans sa forme la plus populiste : la bonne viande et le bon vin pour tous (j’ai expliqué çà dans une précédente publication).

 

Opposer « la France qui bosse » à « la France des allocs », ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots. Les assistés sont là-haut, gavés de milliards par Macron : c’est notre travail politique quotidien que d'unir le bas contre le haut.

Tout en s’affranchissant aussi d’une telle critique, François Ruffin ne dit pas çà ; il met l’accent sur la dignité au travail surtout pour les activités de « travail essentiel », sous forme d’héroïsation et sur le travail comme ressource pour vivre ou survivre. Son point de vue[7] le rapproche d’une définition générique du travail développée par l’économie politique (Marx et Ricardo) : le « travail » est un des universaux de la culture comme sens de l’activité humaine orientée vers la survie, le maintient et la reproduction de l’espèce, laquelle inclut celle de la « force de travail ».

 

 

- Le concept de travail n’est compréhensible que dans son rapport aux pratiques sociales de travail.
On peut considérer comme Marx que le « travail » est consubstantiel à la vie humaine, il n’est en rien comparable aux activités des cueilleurs-chasseurs. L’activité humaine y crée certes des valeurs d’usage de survie, néanmoins les valeurs d’échange produites ne s’y articulent pas identiquement, elles s’actualisent selon des formes congruentes avec la période historique : antiquité, pré-capitaliste et capitaliste. On troc, on achète, mais on n’échange pas toujours, on tue aussi face à la nécessité. Ce que raconte le mythe de la guerre du feu s’inscrit dans cette structure dont l’inversion a accouché de la civilisation : on en est encore qu’au début.


Autrement dit, c’est quand il y a des pratiques de « travail » très différenciée que le concept de travail en général apparaît et se simplifie et se généralise quand apparaît une complexification des pratiques dans la réalité sociale et dans les formes de solidarité chère à Durkheim : mécaniques et organiques.

 

 

- En résumé, il est impropre d’évoquer « la valeur travail », puisquel’activité de « travail », comme le disait Marx, est la source unique de la valeur
Ce qui revient à dire que le travail ne consiste pas à produire de la richesse mais à mettre en valeur du capital : pour çà il crée des valeurs d’usage et d’échange, de même que des dispositifs de valorisation de la valeur, lesquels engendrent une fascination envers les objets à haute valeur monétaire et envers ceux qui les possèdent. Dire qu’une société est riche parce qu’elle produit des biens en abondance est donc une affabulation ; il faut que leur « valeur » soit reconnue : c’est le marché qui en décide (et la lutte de classe) tout en confortant l’idéologie de la richesse. Quand la valeur monétaire d’un bien rare ou pas, (la seule qui compte), décline, son effet « richesse » décline en même temps, jusqu’à sa destruction quand sa valeur de marché est trop faible (exemple des produits agricoles).

 

Pour que la notion de richesse d’une société se vérifie, il faudrait que les biens produits soient répartis équitablement dans la population. Évidemment ce n’est pas le cas.

 

Conclusion : dans la lutte pour s’accaparer des biens utiles en vue de la reproduction de notre espèce, la « valeur travail » n’est autre que la « valeur » de chaque « travailleur » mesurée en kilo-euro ; de quel est son poids en euros, c’est à dire de quoi il dispose pour vivre.

 

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