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13 février 2025 4 13 /02 /février /2025 09:13
Communiqué de LFI tirant les enseignements du non-vote des censures par le PS

« Nous constatons avec regret que le PS a confirmé son changement d’alliance[2»

Nous aspirons au rassemblement avec toutes celles et ceux qui se retrouvent autour du contenu du programme du NFP, dans une exigence de clarté, de respect mutuel et de fidélité à la parole donnée.

 

 

Le refus du PS, se déclarant pourtant inscrit dans l’opposition, de voter la censure (main dans la main avec le RN)[0], a permis le passage en force des budget de la Sécurité sociale venant après le budget de l’État avec leurs conséquences dramatiques.

En refusant de censurer pour la 5e fois en un mois, le PS a confirmé une nouvelle orientation politique, renouant avec le hollandisme et rompant avec celle du Nouveau Front Populaire[0(seul Euskal Herria Bai député du parti basque " Euskal Herria Bai " mais apparenté socialiste la voté une nouvelle fois).

 

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 16/02/2025

-  Déclaration de la coordination nationale et de l’intergroupe parlementaire de la France insoumise 👇 

 

 

Notes :

[0Aujourd’hui, une nouvelle fois, le PS main dans la main avec le RN n’ont pas censuré le gouvernement Bayrou.

[1Déclaration de la coordination nationale et de l’intergroupe parlementaire de la France insoumise

[2« Nous constatons avec regret que le PS a confirmé son changement d’alliance »

 

Pour en savoir plus :

Quelle est la durée de vie d’un engagement du Parti socialiste ? Les dernières déclarations d’Olivier Faure reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron le 6 décembre 2024, donnent la réponse sans détours : pas plus de quelques mois au gré des opportunités.

- Jean-Luc Mélenchon : regrette également la « relation toxique » avec le PS dans le cadre du NFP

- Jean-Luc Mélenchon : « Nous devons tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes » 👇

 

https://www.20minutes.fr/politique/4138389-20250212-identite-nationale-gouvernement-cherche-alliance-extreme-droite-assure-jean-luc-melenchon

https://www.20minutes.fr/politique/4138389-20250212-identite-nationale-gouvernement-cherche-alliance-extreme-droite-assure-jean-luc-melenchon

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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 21:25
2025 : L’Avenir en commun réactualisé... nous sommes prêt·es à gouverner !

« L’Avenir en commun » est « le programme d’une nouvelle France : celle du peuple éliminé de tout pouvoir aujourd’hui, et celle qui peut naître à partir de ses exigences », écrivent Jean-Luc Mélenchon, Clémence Guetté et Hadrien Clouet[1

C’est une étape qui marque le début de la campagne présidentielle pour nous […] nous voulons montrer que nous sommes prêts », déclare Jean-Luc Mélenchon devant la presse[0        

 

 

Dans une ambiance studieuse, le mardi 28 janvier 2025, les insoumis ont franchi une étape centrale dans la vie de leur mouvement et leur préparation des futures échéances électorales. Le programme actualisé « L’Avenir en commun », édition 2025, a été présenté publiquement en conférence de presse au siège de LFI. « L’affirmation d’un sérieux » a introduit Jean-Luc Mélenchon, rappelant le caractère unique du programme insoumis « sans équivalent » dans le pays et validé par plus de 7 millions d’électeurs aux élections présidentielles. Un socle et une matrice puissants, capables d’unir des personnes de toutes convictions anticapitalistes.   

 

 

Sources : La France insoumise | mis à jour le 18/02/2025

- « L’Avenir en commun », le programme de LFI, présente 831 mesures pour une « nouvelle France »
« L’Avenir en commun » prend sa source dans le programme de Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2012, « L’ère du peuple ».

  • En 2017, complété et solidifié, il devient « L’Avenir en commun », qui sera également le programme de LFI pour la présidentielle de 2022.
  • Sur sa base, furent rédigés les programmes de la NUPES et du Nouveau Front Populaire pour les élections législatives de 2022 et 2024.

 

🔴 La source de ce programme ? La société elle-même. Associations, syndicats, collectifs, scientifiques… Ils sont nombreux à avoir contribué à la rédaction de « L’Avenir en commun ». 

 

Le travail sur la version actualisée du programme a commencé il y a tout juste un an : 143 mesures ont été ajoutées et 120 précisées.

 

 

- Présentation du programme L'Avenir en commun - édition 2025
Revivez la présentation du programme actualisé " L'Avenir en commun ", le 28 janvier 2025, avec Jean-Luc Mélenchon, Clémence Guetté, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Eric Coquerel, Aurélie Trouvé et Hadrien Clouet          

     

- Table des matières de « L’Avenir en commun » :  CLIQUEZ sur chaque image pour en savoir plus !  👇

 

Introduction programme la France insoumise 2025

 

programme la France insoumise 2025 Faire la révolution citoyenne

 

programme la France insoumise 2025 L’harmonie des êtres humains entre eux

 

programme la France insoumise 2025 L’harmonie des êtres humains avec la nature

 

programme la France insoumise 2025 Ordonner le monde

 

🔴  Pour en savoir plus autour du programme

 

▶️ Cliquez pour savoir " Comment a été conçu le programme "

 

▶️ Cliquez pour accéder aux Réponses aux associations et collectifs "

 

▶️ Cliquez pour accéder au Simulateur d’impôt "

 

▶️ Cliquez pour accéder au " Simulateur d’héritage "

 

▶️ Cliquez pour accéder aux " Adaptations "

 

▶️ Cliquez pour accéder au " Chiffrage du programme "

 

 

🔴  CLIQUEZ sur l'image pour  👇 accéder à l'intégralité du dossier programme

 

Programme La France insoumise 2025
Programme La France insoumise 2025

 

🔴  CLIQUEZ ICI pour télécharger le programme

 

 

- Clémence Guetté face aux streameur·ses ! - Émission Spéciale Programme

Nous sommes prêts ! Clémence Guetté Vice-présidente de l'Assemblée nationale et députée LFI-NFP face aux streameur·ses. Échange autour du projet politique insoumis avec Wissam, Cassandre, Mouffette, Travata et Jonathan Ruff-Zahn Cofondateur de Tsedek.

 

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 20:30
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La question des retraites figurait sans aucun doute parmi les sujets les plus attendus du discours de politique générale de François Bayrou. Dès les premières minutes, le 14 janvier, le Premier ministre a donc abordé ce chapitre. Il a promis de le « remettre en chantier », mais a surtout insisté sur les déficits qu’entraînerait notre système. « Sur les plus de 1 000 milliards de dette supplémentaires accumulés par notre pays ces dix dernières années, les retraites représentent 50 % de ce total », s’est insurgé le chef du gouvernement.

Ses propos posent plusieurs problèmes : d’abord, la méthode de chiffrage choisie par François Bayrou est discutable. Ensuite, ce discours alarmiste participe à alimenter la « politique des caisses vides ». C’est ce qu’explique l’économiste Michaël Zemmour (Michael Zemmour, né en 1983, est un économiste, enseignant-chercheur à l’université Lyon 2 et chercheur associé à Sciences Po. Il travaille sur les systèmes et les financements de protection sociale et des services publics, et sur les politiques de redistribution, notamment des retraites).

 

 

Sources : Alternatives Economiques Propos recueillis par Audrey Fisné-Koch | mis à jour le 24/01/2025

- AT : Chaque année, le Conseil d’orientation des retraites (COR) évalue la situation économique du système des retraites. Or, ses dernières estimations sont loin des chiffres évoqués par François Bayrou[1]. Pourquoi ?

Michaël Zemmour : Les partenaires sociaux, les présidents successifs de ce conseil – même s’ils n’ont pas la même sensibilité –, les économistes ou encore les journalistes ont tous une grille de lecture commune sur les retraites qui est fournie par le COR.


Mais le raisonnement de François Bayrou ne correspond pas du tout au cadre comptable de ce conseil. Ce dernier montre qu’il y a effectivement un déficit modéré du système de retraite [Un solde de - 0,2 % du PIB en 2024 et - 0,8 % du PIB en 2070, d’après le rapport annuel 2024, NDLR.]. Mais la convention retenue n’équivaut pas aux chiffres avancés par le 1er ministre. Toute comptabilité est conventionnelle, mais celle employée par François Bayrou est particulièrement fantaisiste. Le financement de notre système de retraite est mixte, c’est-à-dire qu’il est très majoritairement financé par les cotisations mais aussi par l’Etat.

 

Les cotisations employeur de l’Etat sont particulièrement élevées (beaucoup plus que dans le privé). Pas parce que les retraites du public sont très élevées  –  elles sont comparables à celles du privé en moyenne –, mais parce que l’Etat doit compenser deux phénomènes :

  • la baisse (relative) du nombre de fonctionnaires ;
  • et le gel du point d’indice.

C’est donc parce qu’il a fait de sévères économies budgétaires sur la masse salariale du public (et non parce qu’il dépense sans compter !) que l’Etat doit cotiser (par fonctionnaire) un montant très élevé pour les retraites.
 

 

Par ailleurs, l’Etat concourt par différents mécanismes de solidarité aux financements de l’ensemble des retraites. Le raisonnement utilisé par François Bayrou, qui avait circulé il y a quelque temps déjà sans être reconnu par les économistes spécialistes de la retraite, consiste à dire que tout ce qui n’est pas financé par des cotisations, c’est de la dette. C’est absurde.

 

 

- AT : Pourquoi choisit-il de présenter le déficit du système de cette façon ?
Michaël Zemmour : Cela correspond à une dramatisation du déficit, dont l’objectif est de forcer à faire des économies, ce qu’on appelle « la politique des caisses vides ».

 

Objectivement, les retraites ne sont pas à l’origine du creusement de la dette ces dernières années, sauf à considérer que c’est une dépense particulièrement illégitime, mais elle ne l’est pas plus que les dépenses d’éducation ou les dépenses militaires. Ce discours sur la « dette cachée » des retraites vient complètement brouiller cette légitimité. C’est un élément qui n’est pas très favorable à ce que des solutions émergent.

 

 

- AT : Justement, pour aboutir à des solutions, François Bayrou a, dans un premier temps, demandé une mission flash à la Cour des comptes pour dresser un état des lieux du système des retraites. Que peut-on dire cette méthode ?

Michaël Zemmour : Rappelons qu’il y a deux instances dont le suivi du financement et des paramètres des retraites est le métier :

  • le Conseil d’orientation des retraites, que j’ai déjà évoqué, qui a une vraie expertise dans le domaine, qui rend un rapport annuel et qui est un lieu de dialogue social[2].
  • Et le comité de suivi des retraites (CSR), qui faisait des recommandations au gouvernement sur la base du rapport du COR, mais qui n’a pas été renouvelé depuis le mois de juin.

 

La Cour des comptes écrit aussi sur les retraites – elle peut le faire sur tous les sujets –, mais en l’occurrence c’est un peu étonnant de la mettre en avant comme base de discussion, surtout si l’on veut encourager la discussion sociale. La Cour des comptes n’est pas un haut lieu du diagnostic social partagé. On peut voir ce choix comme une forme de contournement et peut-être de défiance vis-à-vis des instances qui existent. Ça laisse perplexe.

 

 

- AT : Dans un deuxième temps, le Premier ministre propose que les partenaires sociaux négocient pendant trois mois pour trouver un « accord d’équilibre et de meilleure justice » au sujet des retraites. Est-ce une avancée ?
Michaël Zemmour : Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les partenaires sociaux ont été particulièrement maltraités et ignorés. De leur point de vue, être remis au centre du jeu est un point positif. Néanmoins, cette discussion ressemble très fortement au cadre de négociation qui était posé pour l’assurance chômage : il laissait préjuger à l’avance qu’il n’y aurait pas d’accord parce que le patronat avait tout intérêt à ne pas en trouver, sachant que le gouvernement trancherait derrière.

 

🔴 Pour les retraites, c’est pareil : on ne voit pas très bien pourquoi le patronat, favorable à la réforme[3], changerait de position. Il s’est toujours opposé à l’augmentation des ressources du financement, les cotisations par exemple.

 

Le choix de ne pas arrêter la réforme de 2023 pendant les débats est un grand changement par rapport à ce que l’on a connu avec les négociations pour l’assurance chômage. Les conditions ne sont pas très propices à une évolution possible de la réforme car le temps joue en sa faveur, elle continue de s’appliquer. L’âge légal et la durée de cotisation progressent rapidement[4].

 

🔴 Au fond, si un accord devait s’appliquer dans les prochains mois sans mise en pause, le changement ne porterait plus que sur un tiers de la réforme : savoir si on s’arrête à 63 ans ou si on va jusqu’à 64 ans (et sans plus discuter de la durée de cotisation portée à 43 ans de manière accélérée)

 

 

- AT : « Pas de totem, pas de tabou, pas même celui de l’âge », a dit le chef du gouvernement. Mais il a tout de même fixé une règle d’or : « ne pas dégrader l’équilibre financier ». Peut-on aboutir à une réforme plus juste, sans augmenter les recettes ?

Michaël Zemmour : La raison pour laquelle les gouvernements précédents n’ont trouvé aucun accord, c’est parce qu’ils refusaient d’affecter le moindre centime supplémentaire au système des retraites. Ils imposaient même l’idée que baisser les ressources était nécessaire. Si la proposition des partenaires sociaux doit réellement être à budget constant, ils ne vont pas pouvoir discuter de grand-chose.

 

D’autant que, face à un risque social qui augmente – plus de chômage, plus de maladies, plus de retraités –, cela paraît assez naturel de mettre des recettes supplémentaires. C’est le cas pour n’importe quelle assurance. Si l’assurance contre les intempéries fait face à davantage d’intempéries, on ne trouve pas absurde de se poser la question d’augmenter les cotisations.

 

Ne pas augmenter les recettes pour les retraites est une position relativement extrême. L’espace de négociation qui est, par ailleurs, réclamé par l’ensemble des organisations syndicales consiste justement à dire qu’il ne faut pas exclure des recettes supplémentaires du pilotage du système de retraites dans le futur.

 

Si François Bayrou les exclut une par une – ou dit que les recettes qui existent déjà ne sont pas des vraies recettes –, cela ferme une porte qui n’a même pas été tout à fait ouverte.

 

 

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

 

 

- Manuel Bompard, député La France insoumise des Bouches-du-Rhône, était l'invité de BFMTV ce mardi 14 janvier 2025.

Réforme des retraites: " François Bayrou a donné un droit de veto au Medef ", affirme Manuel Bompard[5]

 

Réforme des retraites: "François Bayrou a donné un droit de veto au Medef", affirme Manuel Bompard (LFI)

 

- Retraites : quelle voie de réforme est possible ? - Le débat économique

Le débat éco entre Thomas Porcher, membre des Economistes Atterrés et professeur à la Paris School of Business et Dominique Seux, éditorialiste à France Inter et aux Echos porte sur l’avenir de la réforme des retraites.

 

Notes :

[1].Notre système de retraite verse chaque année quelque 380 milliards d’euros de pensions. [...] Les employeurs et les salariés privés et publics versent à peu près 325 milliards par an. Restent 55 milliards, versés par le budget des collectivités publiques, au premier chef de l’Etat, à hauteur de quelque 40 ou 45 milliards.

[2] Les organisations professionnelles et syndicales en sont membres.

[3Pour le MEDEF les 64 ans, est un « socle »

[4] Avec la réforme Touraine adoptée sous le mandat de Hollande l’âge légal de départ augmente progressivement de 3 mois par année de naissance jusqu’à atteindre 64 ans pour les générations nées à partir de 1968. Quant à la durée de cotisation, elle continue elle aussi de progresser jusqu’à 43 annuités requises. 

[5Réforme des retraites: "François Bayrou a donné un droit de veto au Medef", affirme Manuel Bompard (LFI)

 

Pour en savoir plus :

- Retraités : le Gouvernement sauvé par le RN et le PS veut les taxer

La mystification de la retraite par points défendue par le Parti Socialiste

- « Les concessions budgétaires au groupe PS sont un écran de fumée » – L’analyse d’Eric Coquerel après le vote du budget au Sénat

 

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10 janvier 2025 5 10 /01 /janvier /2025 20:42
Municipales 2026 : quelle stratégie et programme de La France Insoumise ?
Municipales 2026 : quelle stratégie et programme de La France Insoumise ?

En 2026, aux municipales, nous souhaiterions des listes d’union.

Mais elles sont empêchées par ceux qui ne veulent pas du NFP.

Il y aura partout des listes insoumises : prêtes aux municipales, pour l’union ou pour être proposées au vote[1], pour un communalisme insoumis !

 

 

Dix ans après la fondation de la France insoumise, ces municipales seront la nouvelle étape de la construction de notre mouvement politique, cela fera dix ans que nous existons !
Si le Nouveau Front Populaire a pu remporter les élections législatives, c’est d’abord parce que nous avons su mettre en mouvement une partie du peuple qui avait renoncé à venir aux urnes. Nous l’avons enclenché lors des élections européennes où nos progrès ont été impressionnants dans la jeunesse et dans les quartiers populaires. Cette dynamique s’est confirmée lors des élections législatives : ce sont dans les bureaux de vote où la progression insoumise a été la plus forte aux élections européennes qu’ont été observés les progrès les plus importants du Nouveau Front Populaire aux élections législatives.
Des marges de progression existent encore et les élections municipales en sont un nouvel " outil " servant à accélérer notre implantation locale et des cadres d’auto-organisation populaires à tous les niveaux de représentations politiques.

Retrouvez ci-dessous la stratégie adoptée par l'Assemblée représentative de la France insoumise du 14 décembre 2024[2] pour les élections municipales et validée par 93.9 % des insoumis par vote[3]

Pour accéder à l'intégrale du texte texte d’orientation stratégique cliquez ici 👉 [4]

 

 

Sources : La France Insoumise | 

- Préparer les élections municipales pour présenter des listes dans le plus grand nombre de communes

Nos groupes d’action ont consolidé leur ancrage ces dernières années et encore plus ces derniers mois.

  • Nous avons constitué un réseau d’élu·es militant·es dans le cadre de l’Association nationale du réseau des élu·es insoumis·es et citoyen·nes.
  • Nous avons été en tête dans un grand nombre de communes lors des dernières élections européennes : notre liste a, par exemple, dépassé les 20 % à Audincourt, Avignon, Marseille, Montpellier, Strasbourg, Lille, Saint-Étienne, Grenoble, Audincourt ; les 30 % à Choisy-le-Roi, Givors, Grande-Synthe, Vitry-sur-Seine, Vernouillet, Montreuil, Cergy, Saint-Ouen, Bagnolet, Montataire, Nanterre, Dreux, Sarcelles, Bethoncourt ; les 40 % à Argenteuil, Bondy, Villiers-le-Bel, Sevran, Creil, Vaulx-en-Velin, Aubervilliers ; les 50 % à Saint-Denis, Bobigny, Trappes, La Courneuve…

 

Sur ces bases, nous nous donnons l’objectif :

  • de conquérir des mairies et des présidences d’exécutifs locaux et de constituer des groupes d’élu·es insoumis·es et citoyen·nes dans les conseils municipaux et dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ;
  • d’investir un maximum de conseils municipaux, jusqu’aux plus petits villages.
  • Notre objectif est aussi de faire élire un maximum de conseillers consulaires.

C’est aussi de cette façon que nous permettrons l’entrée de la France insoumise au Sénat, après en avoir été empêchée par les directions nationales du Parti socialiste et du Parti communiste en 2023. Nous appelons largement les insoumis·es à se porter candidat·es aux élections municipales afin de permettre une présence dans un maximum de communes, y compris les plus petites, en déposant ou en participant à des listes complètes ou partielles dans les communes de moins de 1 000 habitant·es où le mode de scrutin autorise le panachage.

 

Pour atteindre ces objectifs, nous invitons les insoumis·es à réunir les conditions permettant de constituer des listes insoumises dans le plus grand nombre possible de communes (et de pays en vue des élections consulaires), en s’appuyant sur une démarche d’union populaire et en encourageant des collectifs et luttes locales dans les quartiers populaires, la jeunesse, comme partout où les secteurs populaires se mobilisent pour défendre leurs revendications sociales, écologistes, démocratiques. Notre objectif est de rendre la commune à ses habitant·es et de porter un programme de rupture à l’échelle municipale.

 


- Nous proposerons un accord national à nos partenaires du Nouveau Front Populaire

Dans tous les cas, nous travaillerons là où c’est possible à des accords locaux ou départementaux avec une ou plusieurs composantes du NFP. Dans certaines communes, cela pourra conduire à la constitution de listes communes dès le premier tour avec une ou plusieurs composantes du Nouveau Front Populaire. Cela nécessitera des garanties programmatiques claires et publiques (voir Annexe 1👇) et que la représentativité de la France insoumise soit assurée. Pour les élections consulaires, un travail sera mené avec les groupes d’action des Français·es de l’étranger pour établir la liste des garanties programmatiques ainsi que le calendrier.

 

Fort·es de nos expériences précédentes, nous abordons cette possibilité sans naïveté. Ces dix dernières années, aux côtés des habitant·es, nous avons fait l’expérience des conséquences des politiques conduites par les notables de la droite, et, parfois, de la gauche d’avant, dont certain·es ont ouvert leurs majorités à des composantes du macronisme.
D’autres s’inscrivent dans la lignée de la démarche de rupture avec le NFP exprimée par François Hollande ou Raphaël Glucksmann, qui s’efforcent déjà au quotidien de marginaliser la France insoumise pour mieux s’opposer à nos idées. D’autres encore soutiennent le projet de grande coalition avec les macronistes.
Il est évident qu’une alliance sera impossible dans ces cas de figure.

 

La « droite républicaine » et le Rassemblement National conduisent, au plan local, des politiques violentes, racistes, discriminatoires et anti-écologiques. C’est pourquoi, en tout état de cause, au second tour, nous chercherons à rassembler les listes issues du Nouveau Front Populaire pour battre la droite et l’extrême droite, hormis si l’hégémonisme ou les renoncements programmatiques nous obligent à garantir seul·es notre représentation au sein des conseils municipaux et consulaires.

 

Nous proposerons par ailleurs aux forces du Nouveau Front Populaire une coordination nationale particulière dans les communes dirigées par le RN et le parti d’Éric Ciotti afin de réunir les meilleures conditions possibles pour y défendre notre programme dès le premier tour. Face au danger de l’extrême droite, nous pourrons envisager des fusions ou des désistements au second tour.

 

 

- Définir les marqueurs programmatiques pour un mouvement communaliste

La France insoumise est un mouvement communaliste, c’est-à-dire qui réaffirme la commune comme premier échelon de la démocratie pour un pouvoir démocratique s’exerçant au plus près des besoins des habitant·es. Nous voulons restaurer la démocratie communale et tourner le dos à la dépolitisation de la fonction d’élu·e local·e, transformé·e en gestionnaire de l’austérité. Mouvement de la Révolution citoyenne, nous voulons oeuvrer à l’implication du peuple à chaque étape de nos campagnes et dans l’exercice des responsabilités. Six ans après l’abstention de masse des dernières élections municipales, nous savons que la participation populaire est la condition pour nous ouvrir les chemins de la victoire. Afin qu’elles puissent reprendre leur destin en main, nous souhaitons favoriser la participation dans les conseils municipaux des classes populaires et de tou·tes celles et ceux qui sont engagé·es et portent des luttes syndicales, citoyennes ou associatives.

 

Témoins du clientélisme et partageant le dégoût qu’il engendre chez les habitant·es, nos candidat·es s’engageront à lutter contre le népotisme et la corruption locale et à garder, dans leur mandat, un lien constant et transparent avec le peuple, à l’image de nos parlementaires. Partisan·es de la rupture, nous nous adresserons dans la clarté aux électeur·rices en définissant des garanties programmatiques ambitieuses et non-négociables qui devront être intégrées à l’ensemble des programmes défendus par les listes municipales soutenues par la France insoumise (voir Annexe 1👇). Pour les élections consulaires, un travail sera mené avec les groupes d’action des Français·es de l’étranger pour établir la liste des garanties programmatiques ainsi que le calendrier.

 

Pour nous donner les moyens de nos ambitions, la Coordination de la France insoumise, en lien avec les boucles départementales, conduira un travail de ciblage visant à identifier nos possibilités de conquête, d’implantation et de consolidation. C’est là que nous concentrerons nos forces. En parallèle, en lien avec l’Association nationale du réseau des élu·es insoumis·es et citoyen·nes, tenant compte du travail des Rencontres Nationales des Quartiers Populaires et des militant·es et élu·es dans les territoires ruraux :

  • elle travaillera à la mise à disposition dès le premier trimestre 2025 d’une boîte à outils afin d’inspirer et d’enrichir les programmes de nos listes élaborées localement ;
  • elle proposera des outils, tutoriels et fiches pratiques d’organisation d’une campagne municipale ouverts à tou·tes les insoumis·es (législation, financement, constitution de listes, démarches administratives déclaratives, points de vigilance, astuces, méthodes d’implication citoyenne, charte éthique des candidat·es insoumis·es…) afin de faciliter l’engagement de primo-candidat·es et d’assurer notre présence dans un maximum de petites et moyennes communes ;
  • enfin, elle proposera aux chef·fes de file insoumis·es des communes prioritairement ciblées par notre mouvement un cycle de formation au cours de l’année 2025. Les boucles départementales sont invitées à contribuer à ce travail de formation à destination de tou·tes les insoumis·es.

 

 

🔴ANNEXE 1 - GARANTIES PROGRAMMATIQUES MUNICIPALES SUR LA BASE DUN PRORAMME DE RUPTURE
1 - Commencer la révolution citoyenne dans les communes

  • Instaurer un référendum d’initiative citoyenne municipal et s’engager à convoquer des référendums locaux pour les grands projets structurants pour la commune.
  • Faciliter l’exercice du droit de propositions des élu·es de l’opposition comme de la majorité (ordre du jour du conseil municipal, droit d’amendement, motions…).


2 - Gérer les communes par des régies publiques

  • Lancer dès l’accession aux responsabilités municipales une revue générale de toutes les délégations de services publics au secteur privé (DSP) et de tous les partenariats publics privés (PPP) afin de déterminer un plan de retour en régie publique, en commençant par les communs essentiels comme l’eau, la production d’énergies renouvelables, les transports en commun, la restauration scolaire ou la gestion des déchets. Les régies publiques devront permettre aux usager·es et aux agent·es de siéger dans les conseils d’exploitation ou d’administration.
  • Garantir de cette façon des services publics communaux pour couvrir les besoins essentiels de l’existence : se loger, se nourrir, boire, se déplacer, se cultiver, se soigner…


3 - Installer la règle verte communale

  • Refuser d’accorder des permis et des autorisations pour des activités polluantes et écocides.
  • Réduire la tarification des transports en commun pour faire la gratuité en commençant par les moins de 25 ans, les privé·es d’emploi et les usager·es disposant de faibles revenus.
  • Faire un moratoire sur les zones à faibles émissions (ZFE) en attendant de déployer des mobilités alternatives.
  • Développer des « mines urbaines » municipales : déchetteries, recycleries, ateliers de réparations...


4 - Instaurer es communes zéro chômeur pour le droit à l'emploi

  • Développer une politique locale de garantie d’emploi notamment en faisant entrer les communes ou intercommunalités dans le dispositif « territoires zéro chômeur de longue durée », en tenant compte des bilans tirés, notamment par les syndicats et actionner tous les leviers pour favoriser l’emploi local de qualité : commande publique, fonction publique…


5 - Tuer la spéculation immobilière

  • Mettre sous contrôle le marché du logement en augmentant la part de logement public, en appliquant partout où c’est possible l’encadrement des loyers et en développant l’accession à la propriété non spéculative (via les offices fonciers solidaires, l’habitat coopératif, etc.), notamment par l’exercice du droit de préemption.
  • Mettre fin au clientélisme dans l’attribution des logements sociaux en transformant le « quota du maire » en quota du conseil municipal, soumis à discussion après élaboration d’une grille claire de critères.
  • Fixer l’objectif de communes zéro sans abri, zéro passoire thermique, zéro habitat insalubre.


6 - Passer à une alimentation 100 % bio et locale dans les cantines et les rendre gratuites

  • Organiser la conversion de tous les repas des cantines scolaires en bio et produits locaux, avec introduction d’options végétariennes quotidiennes. Instaurer progressivement la gratuité en commençant par renforcer la progressivité des tarifs pour les petits revenus et la gratuité immédiate pour les familles en dessous du seuil de pauvreté.
  • Participer parallèlement à la conversion de l’offre agricole locale en bio, par exemple par la mise en place de zones agricoles protégées.


7 - Favoriser l'école publique et laïque

  • Réaffirmer le rôle central de l’École de la République dans la construction de la citoyenneté.
  • Appliquer strictement la loi pour les subventions de fonctionnement aux établissements scolaires privés et refuser tout financement public pour la construction d’établissements scolaires privés ou leur rénovation ainsi que pour les associations confessionnelles.


8 - Faire des communes activement antiracistes, féministes et inclusives

  • Créer des observatoires communaux ou intercommunaux des discriminations, en collaboration avec les associations et les habitant·es, capables de mener des actions de testing et former l’ensemble des agent·es de la collectivité sur ces enjeux.
  • Constituer la municipalité partie civile des plaintes des victimes de racisme, sexisme et LGBTIphobie, soutenir le présence de centres de planification familiale.
  • Combattre le validisme. Renforcer les moyens en faveur d’un accueil digne des exilé·es.


9 - Des communes engagées pour la paix

  • Défendre la paix dans le monde et la justice pour les peuples. Par exemple, faire voter par le conseil municipal une motion pour soutenir le cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et au Liban, la reconnaissance de l’État de Palestine, et demander un embargo sur les exportations d’armes au gouvernement de Netanyahou.

 

 

🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴🔴

 

 

- Retrouvez la boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales !

Objectif : porter la révolution citoyenne en commençant la planification écologique, en fortifiant l’entraide et en construisant la nouvelle France.

 

 ⁇ ️ La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
 ⁇ ️ Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024[3], 9 garanties programmatiques (voir Annexe 1 ☝️ ci-dessus) qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
 ⁇ ️ La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.

 

Pour accéder à la boîte à outils programmatique insoumise cliquez sur l'image ci-dessous 👇👇

 

Boîte à outils programmatique municipales 2026

 

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 17:36
Le 11 juillet 2024

Le 11 juillet 2024

« Nous voulons négocier » – Le PS tue le NFP en négociant avec Bayrou, Valls, Retailleau et Darmanin[a]

 

 

La tentative de discussion avec l’Élysée a galvanisé le PS, réunifié autour de la rupture stratégique avec Jean-Luc Mélenchon. Chez les Écologistes, en revanche, les zigzags de la direction ont brouillé les lignes. Et au PCF, la crise est ouverte avec Fabien Roussel.

 

 

Sources : Mathieu Dejean et Pauline Graulle le 10 décembre 2024 | mis à jour le 15/01/2025

- Emmanuel Macron aura au moins réussi une chose : semer la zizanie à gauche.
En invitant toutes les forces politiques ayant « indiqué se placer dans une logique de compromis » à une réunion à l’Élysée mardi 10 décembre – à l’exception de La France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN) –, le président de la République a mis un nouveau coup de boutoir dans la fragile alliance du Nouveau Front populaire (NFP).

 

En fin d’après-midi, les dirigeants des trois partis de gauche – Parti socialiste (PS), Parti communiste français (PCF) et Les Écologistes – sont sortis bredouilles de leur rendez-vous avec le chef de l’État. « Il faut… arrêter les réunions à l’Élysée », a même conclu la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale[0], Cyrielle Chatelain, estimant que deux options s’offraient désormais à Emmanuel Macron : nommer un premier ministre issu de la force arrivée en tête aux législatives de juin ou s’exposer à une nouvelle motion de censure.

 

Un épilogue aux airs de retour à la case départ, après une semaine de tensions à gauche sur la meilleure manière d’aborder l’après-censure, laissant les partis jusqu’ici coalisés dans le NFP éparpillés façon puzzle. Au lendemain de la chute de Michel Barnier, les socialistes ont été les premiers à accepter de se rendre à une réunion à l’Élysée pour discuter d’un accord de non-censure d’un gouvernement de gauche, entraînant derrière eux Les Écologistes et le PCF. De quoi ouvrir un gouffre au sein du NFP, LFI excluant toute logique de compromis avec le pouvoir.

 

Ces derniers jours, les passes d’armes entre les différents responsables de gauche se sont multipliées.

  • « Qu’allez-vous faire dans cette galère ? Vous êtes sur le point de vous asseoir à la table des négociations avec Gabriel Attal et Laurent Wauquiez ! », exhortait mardi le député LFI Paul Vannier[1],
  • tandis que Jean-Luc Mélenchon regrettait que le PS, le PCF et les Écologistes fassent une « coalition pour négocier avec les droites[2] ».
  • Un peu plus tôt, le communiste André Chassaigne, président du groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée, et l’Insoumis Éric Coquerel s’invectivaient sur BFM, le premier accusant le second d’être « favorable au chaos »[3].

 

 

- Crise ouverte au PCF…
L’annonce de la réunion élyséenne de mardi, en présence du parti Les Républicains (LR), a également fracturé l’intérieur des mouvements de gauche. Le matin même, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a provoqué un tollé en semblant faire de l’abrogation de la réforme des retraites une monnaie d’échange avec le pouvoir. « Si, nous, on reste bloqués sur l’abrogation […], on n’avancera pas[4] », a déclaré l’ancien député, qui fait l’objet d’une enquête[5] du Parquet national financier (PNF).

 

« On dirait le clergé décadent négociant les évangiles », a réagi le député communiste Nicolas Sansu[6], qui s’était déjà ému la veille d’une première salve de déclarations de Fabien Roussel s’éloignant de l’abrogation[7]. En catastrophe, le groupe GDR a annulé sa conférence de presse hebdomadaire à la suite des remous provoqués par cette déclaration – et ce n’est pas la seule[8] qui pose problème en interne.

Huit député·es du groupe GDR et une douzaine de sénateurs et sénatrices communistes se sont retrouvé·es dans la foulée au Sénat et en visioconférence avec le secrétaire national du PCF pour faire le point dans une ambiance tendue. Ni le député Stéphane Peu ni le sénateur Pascal Savoldelli n’ont défendu Fabien Roussel. « Unanimement, nous avons dit qu’il fallait arrêter de remettre en cause l’idée de l’abrogation de la réforme des retraites. On veut préserver l’unité du NFP quoi qu’il arrive », rapporte Nicolas Sansu. « Fabien s’est fait recadrer mais évidemment, il en fera bien ce qu’il veut », raconte un autre participant lassé de la godille politique de son chef de file.

 

De quoi creuser encore le fossé entre le secrétaire national et le groupe à l’Assemblée, composé quasiment pour moitié d’ultramarins rétifs à toute concession aux macronistes. Dans l’autre moitié, communiste « pur jus », là aussi, ça grince : « Fabien Roussel a parlé d’un accord de non-censure d’un gouvernement qui va jusqu’à LR, mais on n’en a jamais parlé dans le groupe », rapporte la députée PCF Elsa Faucillon, qui ne « voi[t] pas comment le groupe communiste à l’Assemblée survivrait » si la Place du Colonel-Fabien actait un accord dans le dos des parlementaires.

 

En dehors des député·es communistes, des cadres du PCF rapportent aussi, à la veille d’une « conférence nationale » (un mini-congrès) qui aura lieu samedi, une ambiance interne explosive. « Quand on dit qu’il y a une ligne rouge, il ne faut pas la dépasser. Quelque part, Fabien la dépasse, et je ne suis pas d’accord avec ça », déplore Raphaëlle Primet, coprésidente du groupe communiste au conseil de Paris. Le courant unitaire du PCF, Alternative communiste, a quant à lui publié une lettre ouverte au secrétaire national l’appelant à « passer le relais » : « Fabien, permets-nous de te le dire avec gravité : cette voie [celle du “terrain d’entente avec Emmanuel Macron” – ndlr] est une trahison.[9] »

 

 

- … et remous chez les Écologistes
Chez Les Écologistes, c’est aussi avec des yeux ronds que bien des militant·es ont observé les variations stratégiques de Marine Tondelier. Le 1 décembre, elle publiait un appel à une candidature commune de la gauche en 2027 avec Lucie Castets[10]. Mais quelques heures avant la motion de censure, la voilà qui appelait unilatéralement à des discussions avec l’ensemble des partis ayant participé au front républicain aux législatives, provoquant la perplexité de responsables du NFP.

 

L’aile gauche du parti, en particulier, n’est pas convaincue. L’appel de l’ancienne ministre de l’écologie Cécile Duflot, directrice de l’ONG Oxfam, à une « coalition climat et sociale qui doit aller des Écologistes au bloc central », sans le RN ni LFI[11], a remis de l’huile sur le feu, certains écologistes craignant que les négociations avec Emmanuel Macron ne débouchent sur une séparation avec LFI. « Ce n’est pas à une ONG de se positionner pour souhaiter une coalition allant de LR au PCF, en excluant le RN et LFI qui, par ce fait, sont assimilés, quoi que vous en disiez. Le périmètre partidaire ne vous regarde pas », a répliqué la sénatrice écologiste Raymonde Poncet[12].
 

La liste de onze propositions prioritaires faisant office de base de discussion n’a également pas fait l’unanimité chez les Écologistes. De même que les réactions, plutôt optimistes, de Marine Tondelier et Cyrielle Chatelain à leur première rencontre avec Emmanuel Macron le 9 décembre. Marine Tondelier s’était dite « satisfaite de plusieurs choses[13] » et Cyrielle Chatelain avait répondu positivement à la proposition de « nouvelle méthode » faite par Emmanuel Macron.

 

« C’est une chose de dire à Macron qu’en cas de premier ministre NFP, on s’engage à ne pas utiliser le 49-3, et qu’on ne peut pas appliquer tout le programme ; ç’en est une autre de discuter d’une plateforme programmatique. Il y a eu un recadrage après leur première réunion », rapporte le député Hendrik Davi, qui siège dans le groupe écologiste à l’Assemblée.

 

Membre du bureau exécutif des Écologistes, Alain Coulombel se dit toutefois convaincu de la solidité des dirigeantes du parti : « On ne va pas renouveler l’expérience Emma Cosse, qui disait qu’elle n’entrerait jamais au gouvernement, pour finalement le faire. » Les tensions internes au NFP ont cependant été jugées suffisamment préoccupantes pour que deux petits partis proches des Écologistes, L’Après de Clémentine Autain et Alexis Corbière, et Génération·s publient, ce 10 décembre, des communiqués appelant à ne pas « tomber dans le piège d’Emmanuel Macron[14] ».

 


- Au PS, démelenchonisation express et unité retrouvée
Il n’y a guère que le PS que la période semble galvaniser. « Parfait accord autour de la délégation qui rencontrera le président de la République ! », triomphait le député Pierre Pribetich, proche de François Hollande, au sortir de la réunion hebdomadaire du groupe à l’Assemblée, mardi matin. À l’autre bout du spectre socialiste, le « fauriste » Laurent Baumel se félicitait lui aussi de l’unité retrouvée à la faveur de l’échappée en solitaire du PS au lendemain de la motion de censure : « On est dans une phase de désinféodation de Jean-Luc Mélenchon, et là-dessus, comme sur le fait que personne ne participera à une coalition avec la droite, tout le monde est d’accord », soulignait l’ancien frondeur.

 

Au point que, fait inédit au moins depuis le calamiteux congrès de Marseille[15] (Bouches-du-Rhône), un communiqué signé par tous les représentants des courants socialistes, y compris par les ennemis jurés du premier secrétaire, a été publié lundi pour fixer dans le marbre les « exigences [des socialistes] pour construire un nouveau chemin [...] permettant de trouver une issue à cette situation de blocage préjudiciable aux Françaises et aux Français ».

 

La semaine dernière n’a pourtant pas été un fleuve tout à fait tranquille pour le PS. Les hésitations d’Olivier Faure, sur France Info[16], où il a semblé évoquer des « concessions réciproques », dans un accord comprenant la droite de Laurent Wauquiez, ont fait tordre le nez à certains de ses proches. Il a clarifié le lendemain.
 

Quelques jours plus tard, la formule absconse de Boris Vallaud à la question d’un journaliste de LCP lui demandant si la présence de Bruno Retailleau au gouvernement pouvait constituer une ligne rouge a aussi pu laisser songeur : « Bruno Retailleau qui mène la politique de Bruno Retailleau, ce n’est pas possible pour nous[17] », a ainsi éludé le président du groupe socialiste, dans une vidéo abondamment relayée - et moquée - par certains Insoumis. « Il ne voulait surtout pas avoir l’air d’entrer dans la discussion en demandant la tête d’untel ou d’untel », déminait, mardi, son entourage, glissant que dans le fond, « bien sûr, Retailleau, c’est no way ».

 

Autrement troublantes, les nuances sémantiques entre les député·es du même groupe. Jérôme Guedj, revendiquant une « suspension » de la réforme des retraites, son collègue Arthur Delaporte revendiquant, lui, « l’abrogation » de la loi Dussopt... De là à voir se dessiner en creux les fissures qui pourraient vite réapparaître dans le parti ? « La stratégie du PS est bonne, mais mal exécutée : les gens parlent trop, ils se font les porte-parole de Macron », commente un écologiste.

 

Mardi matin, Laurent Baumel ne disait, dans le fond, pas vraiment autre chose : « En réalité, s’il y a cette impression un peu brouillonne, c’est qu’on n’est pas tous carrés sur ce que signifie concrètement nouer un “accord de non-censure”. Pour certains, comme moi, cela signifie une vraie reparlementarisation : ne pas censurer un gouvernement, quel qu’il soit, dès lors qu’il n’utilise pas le 49-3. Pour d’autres, la censure dépendra des avancées qu’on peut obtenir. Mais là-dessus, le débat devient complexe, y compris au PS, car il y a une infinité de nuances. »

 

En attentant, le parti d’Olivier Faure a décidé d’une politique de petits pas. Quelques heures avant la réunion à l’Élysée, un membre de l’équipe dirigeante du groupe à l’Assemblée se montrait combatif : « Il faut arracher tout ce qu’on peut arracher sur les retraites, la revalorisation des salaires… Les macronistes n’ont jamais été aussi faibles, Marine Le Pen est à poil. Et on a réussi à isoler les Insoumis et à fédérer autour de notre ligne les communistes et les Verts », résumait-il, se fiant un peu vite aux déclarations de dirigeants de partis pas forcément en phase avec leur propre base.

 

 

- Analyse radicalement inverse pour Jean-Luc Mélenchon.
« Je continue à avoir l’espoir qu’ils [le PS, les écologistes et les communistes - ndlr] n’aient pas la bêtise d’aller au bout de cette démarche [...]. Je parle au nom de millions de gens de toutes opinions, mais aussi de socialistes, de communistes, d’écologistes qui ne veulent pas participer à cette mascarade », a-t-il lancé lundi soir, lors d’un meeting à Redon (Ille-et-Vilaine), convaincu d’être à la fin le seul et unique rassembleur....  En tout état de cause " La négociation du PS avec le gouvernement Macron-Bayrou n'engage que lui " déclarait-il le 6 janvier 2025[18].

 

🔴  Et pour mémoire : Le 8 juin 2023, les forces de gauche ont prêté serment de continuer à lutter contre la retraite à 64 ans et pour la retraite à 60 ans.

 

« Nous faisons le serment d’agir sans relâche pour rassembler une majorité qui mettra fin à cette réforme injuste » – Le serment du 8 juin

 

Notes :

[a« Nous voulons négocier » – Le PS tue le NFP en négociant avec Bayrou, Valls, Retailleau et Darmanin

[0] Nomination d'un Premier ministre: " Il faut arrêter les réunions à l'Élysée ", déclare Cyrielle Chatelain, députée EELV

[1] " Qu’allez-vous faire dans cette galère ? Vous assoir à la table des négociations avec Attal et Wauquiez… J’appelle mes camarades socialistes, écologistes et communistes à ne pas tomber dans le piège tendu par le Président de la République. "

[2] Jean-Luc Mélenchon : " Le PS/ PCF / EELV  en coalition pour négocier avec les droites : retour vers le passé. Tristesse. "

[3Consultations à l'Élysée: échange tendu entre Éric Coquerel (LFI) et André Chassaigne (PCF) après l'annonce d'une nouvelle réunion

[4] Retraites : Réforme des retraites "Il faut trouver un terrain d'entente sinon on n'avancera pas", dit Fabien Roussel

[5Le Parquet national financier a ouvert une instruction, vendredi, concernant les soupçons d’emploi fictif du candidat PCF à la présidentielle lorsqu’il était assistant parlementaire

[6Sansu Nicolas : N'a t il pas lu le communiqué  du Pcf ? On dirait le clergé décadent négociant les évangiles... Ça suffit. Abrogation abrogation

[7] Sansu Nicolas : " J’apprends à la télé qu’on lâcherait l’abrogation de la réforme des retraites Macron contre une conférence sociale !!! Pas ça ! Les députés GDR n’ont jamais proposé ça ! "

[8] Ce n’est pas la seule déclaration de Fabien Roussel qui pose problème en interne comme en atteste la réaction du député Pouria Amirshahi

[9] 1000 communistes de carte ou de cœur adressent une lettre ouverte à Fabien Roussel

[10Lucie Castets et Marine Tondelier appellent à une candidature commune à gauche pour 2027.

[11] Cécile Duflot : « Mon option est la constitution d’une coalition climat et sociale qui doit aller des écologistes au bloc central »

[12Ce n'est pas à une ONG à se positionner pour souhaiter une coalition allant de LR au PCF, en excluant le RN et LFI qui par ce fait sont assimilés quoi que vous en dites

[13Marine Tondelier s’était dite « satisfaite de plusieurs choses »

[14L’Après : « Ne tombons pas dans les pièges de Macron » !

[15Congrès du PS : malgré l’accord, rien ne sera simple pour Olivier Faure

[16"Je suis prêt à entrer en discussions", avance Olivier Faure avant sa venue à l'Elysée

[17Gouvernement Bayrou: pour Boris Vallaud (PS), Bruno Retailleau "ne peut pas rester" pour faire une nouvelle loi immigration

[18] 06 janvier 2025 Jean-Luc Mélenchon : La négociation du PS avec le gouvernement Macron-Bayrou n'engage que lui

 

Pour en savoir plus :

- Le 11 juillet 2024 : Olivier Faure : J’ai fait le choix du rassemblement de la gauche depuis que je suis Premier secrétaire, et je n’en bougerai pas.

- 6 janvier 2025 : " Nous voulons une négociation " Olivier Faure s'exprime à la sortie des négociations pour le budget à Bercy

- 7 janvier 2025 : Le PS est " ouvert au compromis " avec le gouvernement sur la question budgétaire, affirme son Premier secrétaire Olivier Faure.

- 08 janvier 2025 Jean-Luc Mélenchon :  Aucun accord de non censure du PS et de EELV ne nous concernera jamais.

- Jean-Luc Mélenchon : La nuit des longues fourchettes 

- Jean-Luc Mélenchon : Le jour des petites cuillères... L’annonce des socialistes avait été noyée dans l’habituel flot de paroles confuses qu’est la manière socialiste elle-même

- Jean-Luc Mélenchon : L’après Bayrou est servi

- Censure : lâché par Bayrou, le PS s’enfonce dans la crise

 

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 14:14
La bande (très) organisée de Jean-Luc Mélenchon

Nous nous préparons à exercer le pouvoir. La victoire est au bout de nos efforts !

 

 

Juillet 2024, dans un salon d'hôtel proche de la Bastille. Le cadre est agréable mais l'ambiance est crispée. Les représentants du Nouveau Front populaire ne parviennent pas à s'accorder sur un nom à proposer pour Matignon. La nuit s'étire, les nerfs lâchent, et le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, tente un coup auprès des socialistes : « On se revoit demain et je vous fais une proposition avec plusieurs noms. » Le lendemain, le coordinateur de La France insoumise met quatre noms de premiers-ministrables sur la table des négociations : Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, Clémence Guetté et lui-même[0]. Aucun n'est suffisamment consensuel pour être accepté, mais cette proposition en dit déjà beaucoup. Elle suffit à elle seule à signaler aux autres qui compte en terre Insoumise.

 

 

Sources : LA TRIBUNE DIMANCHE |

- Cing mois plus tard, c'est 4 ce même trio redoutable et soudé que Jean-Luc Mélenchon a demandé de lancer la machine de la campagne présidentielle et de plaider a nouveau pour la destitution du président.
Il est convaincu qu'Emmanuel Macron ne tiendra pas les trente mois qui lui restent et veut être prêt pour ce jour potentiel où tout basculerait.

  • La députée du Val-de-Marne Clémence Guetté planche sur une nouvelle version du programme des Insoumis, « L'avenir en commun », qui sera présentée fin janvier.
  • Manuel Bompard organise depuis le 15 décembre la collecte des 500 signatures et va lancer une campagne pour inciter les jeunes des quartiers a s'inscrire sur les listes électorales.
  • Quant a Mathilde Panot, elle motive les 71 députés du groupe LFI a l'Assemblée nationale pour que ces derniers soient prêts a faire campagne.

 

🔴 Ces trois-la partagent plusieurs points communs :

  • ils sont trentenaires ;
  • ils ont grandi politiquement ensemble au Mouvement pour la VIe République, lancé par Jean-Luc Mélenchon en 2016[1] ;
  • ils fument ;
  • ils consacrent la quasi-intégralité de leur vie au combat politique ;
  • ils se disent « en colère » et veulent « prendre le pouvoir avec une ambition révolutionnaire pour le pays ».
  • Mais, surtout, leur proximité avec Jean-Luc Mélenchon et l'ossature politique dont ils disposent leur ont permis de gravir tous les échelons de la sphère Insoumise pour accéder aux postes clés. 

🔴 A chacun d'entre eux, le tribun de la gauche a délégué une partie de son pouvoir :

  • à Manuel Bompard la tête du mouvement Insoumis et sa circonscription de Marseille ;
  • à Clémence Guetté la co-présidence de l'Institut La Boétie, qui reçoit nombre d'universitaires, de sociologues, et donne a LFI une certaine respectabilité intellectuelle dans les sphères de la gauche radicale ;
  • à Mathilde Panot la présidence du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.

 

Tous trois vouent aussi à leur chef un culte sans faille : « C'est un dirigeant politique extraordinaire, qui peut vous parler de l'Antiquité, des australopithèques ou du congrès des Verts », loue Clémence Guetté. Manuel Bompard a plus de pudeur, mais ses yeux noirs pétillent quand il parle de « Jean-Luc, sa pensée philosophique et stratégique ». Mathilde Panot, elle, questionne : « Vous connaissez beaucoup de gens de sa génération qui parlent comme ça des questions de transidentité ? J'aime la personne, son envie de protéger, de transmettre, son humour corrosif, sa manière de ne jamais baisser les bras, c'est une forme d'exemple. »

 

 

- « Manu », le joueur d'échecs

Manuel Bompard, 38 ans, qui a dirigé deux campagnes de Jean-Luc Mélenchon, est le matheux de la bande, celui qui déroule des démonstrations pointues sur l'électorat Insoumis, « un fin et brillant stratège » pour ses partisans, un « stalinien » pour ses détracteurs, qui l'accusent de « mener les basses œuvres de Jean-Luc Mélenchon ». De l'avis de tous, un infatigable bosseur qui en chaine les plateaux télé et radio, des « matchs de catch », comme il les appelle. « On vit dans une bulle médiatique très hostile a notre égard, assure le député des Bouches-du-Rh6éne. L'idée pour nous est de faire avancer nos idées dans ce terrain miné. Je le vis comme un  jeu d'échecs. »

 

Celui que tout le monde surnomme « Manu » chez les Insoumis avait vu Jean-Luc Mélenchon pour la première fois dans une librairie parisienne après avoir lu son livre " En quête de gauche[2] ", critique du socialisme et de la campagne de Ségolene Royal, paru en 2007. C'est François Delapierre, intime de Jean-Luc Mélenchon décédé en 2015, qui avait repéré ce jeune militant malin. Depuis, il a monté tous les échelons jusqu'à devenir directeur de la campagne présidentielle de 2017, avec un budget de 12 millions d'euros a gérer.

 

 

- Clémence Guetté, l'idéologue

A 33 ans, Clémence Guetté est l'un des nouveaux visages de La France insoumise. Une intellectuelle discrète et bûcheuse. Jean-Luc Mélenchon lui avait proposé de devenir secrétaire générale du groupe parlementaire a l'Assemblée nationale. Un poste de l'ombre mais hautement stratégique au Palais-Bourbon, où elle se retrouve, à 26 ans, à manager une quinzaine de personnes. En 2019, elle devient responsable du programme, qu'elle actualise sans cesse depuis.

 

Plutôt que par le terme « intellectuelle », qu'elle juge potentiellement prétentieux, Clémence Guetté préfère se définir comme celle « chargée des batailles idéologiques » et affirme être « matérialiste », d'après la philosophie marxiste qui considère que l'histoire a pour moteur la lutte des classes. Sous une apparence affable, elle porte aussi une forme de radicalité : « L'humiliation sociale, je l'ai vécue dans ma chair, dit-elle. J'ai décidé de mettre mon énergie en politique afin de canaliser cette colère. Si un jour je ne suis plus en colère, je ne ferai plus de politique. »
Le 19 juillet, elle a franchi une nouvelle étape en se faisant élire vice-présidente de l'Assemblée nationale. « Elle a une autorité naturelle, admet l'une de ses adversaires macronistes. Elle est douée, cette fille. »

 

 

- Mathilde Panot, « cheffe de meute »

Dans son bureau de l'Assemblée nationale, où s'empilent des dossiers dans un certain désordre, Mathilde Panot gère ce qu'elle appelle le « collectif humain », le troisième groupe de l'Assemblée nationale. « Mathilde est une cheffe de meute, décrit Manuel Bompard. Une fois qu'on s'est mis d'accord, on tape sur un clou et on se met tous a taper sur le même. » Elle occupait déjà ce rôle lors de la précédente législature, après avoir vu faire Jean-Luc Mélenchon, qui lui avait passé la main en octobre 2021. Les députés Insoumis sont accusés par tous leurs opposants d'organiser la bordélisation de I'hémicycle. « L'image que nous avons est terrifiante, je l'admets, estime-t-elle. Les liens de haine sont difficiles a défaire. » A l'Assemblée nationale, Mathilde Panot a la réputation d'être sévère, elle qui politise les relations humaines jusqu'à dire bonjour ou non en fonction de l'appartenance politique.
Avec la présidente de l'institution, Yaél Braun-Pivet, le climat est exécrable.

 

 

- Transmission intellectuelle
Quand Jean-Luc Mélenchon avait lancé « faites mieux ![3] » au soir du premier tour de la présidentielle de 2022, c'est sans doute à eux trois que le message était particulièrement destiné. « Ce n'est pas un trio dans le sens ou ils ne seraient pas prêts a rouler les uns pour les autres, corrige l'un des purgés de LFI. Jean-Luc Mélenchon a un _fonctionnement en étoile. Il ne crée pas de collectif, il met des gens en concurrence. » Avec ces trois-la, le patriarche tisse une transmission intellectuelle autour de discussions philosophiques, scientifiques et bien sûr politiques. Le premier ouvrage qu'il a conseillé à Manuel Bompard, c'est " Socialisme utopique et socialisme scientifique[4] " de Friedrich Engels.

 

  • Récemment ils ont discuté du livre de Vincent Tiberj " La droitisation françaises - Mythe et réalités[5] " .
  • Il y a deux ans, pour Noél, le septuagénaire avait offert a Mathilde Panot les " Mémoires d'Hadrien[6] ", de Marguerite Yourcenar.
  • Avec Clémence Guetté, il a beaucoup discuté autour de l'ouvrage " Où va le bloc bourgeois ?[7] ", de l'économiste et chercheur Stefano Palombarini, reçu par |'Institut La Boétie.

Lorsqu'elle est allée 4a New-York début octobre pour un déplacement sur la planification écologique, Jean-Luc Mélenchon voulait tout savoir. A deux reprises, il l'a appelée : « Comment ça se passe ? »

 

🔴 Comme leur chef, Manuel Bompard, Mathilde Panot et Clémence Guetté attendent le nouveau gouvernement de Francois Bayrou au tournant.

Autant ils ont présenté des dizaines de fois des motions de censure sans aucune chance d'aboutir, autant, cette fois, ils peuvent être de ceux qui enverront valser le gouvernement Bayrou après avoir renversé celui de Michel Barnier. Ce qu'ils veulent, c'est une présidentielle anticipée. Et autant dire que pour eux la candidature de Jean-Luc Mélenchon relèverait de la plus pure « évidence ».

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20 novembre 2024 3 20 /11 /novembre /2024 21:52
Des Etats-Unis à la France : Après la victoire de Trump, quelles leçons pour la gauche ?
Des Etats-Unis à la France : Après la victoire de Trump, quelles leçons pour la gauche ?

La précondition pour pouvoir gagner est d’affirmer clairement un programme de rupture, partant des besoins des classes populaires et se donnant les moyens politiques et économiques de les concrétiser.

Ce qui importe c’est comment les électrices et électeurs ressentent le projet dont le NFP est porteur.

 

 

La victoire de Trump est porteuse de leçons pour la gauche à condition de dépasser le niveau superficiel de l’analyse qui met l’accent sur le personnage et son comportement. Loin de s’y réduire, sa victoire, comme les autres montées de l’extrême droite, pose des questions qui, pour ne pas être nouvelles, sont plus que jamais d’actualité.

 

 

Sources : Pierre Khalfa |

- Il parait difficile dans le flot de commentaires qui a suivi la victoire de Trump d’y ajouter un point de vue tant soit peu original.

Néanmoins, il parait nécessaire d’y revenir pour essayer d’aller au-delà de l’écume de l’évènement. Il faut pour cela distinguer trois niveaux de réflexions.

 

🔴 Le premier, le plus superficiel, concerne les méthodes employées par Trump lors de la campagne électorale : tout a été dit sur le sujet : invectives, mensonges, démagogie, violence des propos. Trump a fait du Trump en portant à l’incandescence un discours de haine. Mais ce constat n’explique strictement rien.

  • Pourquoi cela a-t-il marché en 2024 et pas lors de l’affrontement avec Biden ?
  • Qu’est-ce qui lui a permis, non seulement de remporter les swings states, mais aussi, résultat a priori inconcevable, largement le vote populaire ?

 

🔴 Le deuxième niveau de réflexion a été parfaitement résumé par Bernie Sanders : « Cela n’a rien d’étonnant que le parti démocrate, qui a abandonné la classe ouvrière, voie que la classe ouvrière l’a abandonné ». Et d’ajouter : « nous n’avons même pas présenté de législation visant à augmenter le salaire minimum, malgré le fait que quelque 20 millions de personnes dans ce pays travaillent pour moins de 15 dollars de l’heure. Aujourd’hui, en Amérique, nous n’avons pas présenté de loi qui faciliterait l’adhésion des travailleurs aux syndicats. Nous ne parlons pas des régimes de retraite à prestations définies pour que nos personnes âgées puissent prendre leur retraite en toute sécurité. Nous ne parlons pas de la hausse du plafond de la sécurité sociale afin de prolonger sa solvabilité et d’augmenter les prestations. En fin de compte, si vous êtes un travailleur moyen, pensez-vous vraiment que le parti démocrate va se battre pour vous, qu’il va s’attaquer à des intérêts particuliers puissants et se battre pour vous ? Je pense que la réponse écrasante est non, et c’est ce qui doit changer ».

 

🔴 En fait donc Trump a bénéficié du décalage entre une bonne santé affichée de l’économie américaine et ce que vivait concrètement une grande partie des salarié.es des États-Unis. Comme l’explique Romaric Godin[1], « la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social […] l’accélération de la croissance a un coût social croissant ». Ainsi, la croissance économique s’est accompagnée d’une hausse importante des dépenses contraintes des ménages et des denrées alimentaires, alors même que le discours officiel de l’administration Biden était focalisé sur la maitrise de l’inflation. Pire même, la croissance économique a généré plus d’inégalités sociales rendant encore plus illusoire le « rêve américain » de promotion sociale et entretenant ainsi le cauchemar du déclassement. Dans cette situation, la désignation par Trump de boucs-émissaires a joué à plein.

 

 

- C’est là où la campagne menée par Harris a été catastrophique.
Non seulement elle n’a absolument pas tenu compte de cette situation, ni proposé de remèdes pour y faire face, mais elle a mené une campagne centrée sur la personnalité de Trump, pensant ainsi profiter d’un rejet de l’électorat. Si ce n’est sur la question de l’avortement, il est difficile de savoir ce qu’Harris a proposé pendant cette campagne. Elle est apparue, de fait, comme la candidate de la continuité, alors même qu’une majorité voulait un changement. Multipliant de plus les apparitions avec des vedettes de la chanson et des stars d’Hollywood, elle est apparue comme déconnectée des réalités sociales d’une partie même de son électorat. Enfin, son incapacité à prendre en compte la sensibilité de la communauté arabo-musulmane et son soutien sans fard à la politique israélienne lui a aliéné des votes dans un certain nombre d’États clefs, alors même qu’elle ne pouvait pas concurrencer Trump sur ce soutien et que la communauté juive était elle-même très divisée sur le sujet. Bref une campagne électorale tournée vers la droite, comme le montre les « signaux » envoyés notamment quand on l’a vue valoriser le port d’armes.

 

 

- Dans cette situation, Trump a réussi à dessiner une vision du futur pour les États-Unis
Une vision certes détestable, mais qui face au vide de la campagne d’Harris, a pu occuper l’espace de l’imaginaire collectif.

 

🔴 C'est là le troisième niveau de réflexion. Il faut revenir ici sur les transformations profondes qui se sont produites dans les sociétés occidentales ces dernières décennies.

  • Une révolution anthropologique est en cours qui remet en cause des centaines de siècles de rapports d’oppression et les représentations sociales correspondantes, que ce soit sur la place des femmes, de l’homosexualité ou des minorités discriminées et plus globalement sur la conception de la famille. Il serait naïf de croire qu’un tel processus puisse se faire sans résistance. En ce sens Trump représente probablement la forme la plus construite et la plus décomplexée de la contre-révolution dont l’objectif clairement assumé est celui d’un retour en arrière.
  • Il ne s’agit pas seulement d’une réaction conservatrice, le backlash, mais d’une volonté d’imposer un nouvel imaginaire social. Ce dernier fait certes la part belle aux masculinistes blancs mais est loin de s’y réduire au vu du résultat beaucoup moins important que prévu d’Harris chez les femmes et les minorités.
  • La victoire sans appel de Trump tient à la conjonction qu’il a réussi à opérer entre cet imaginaire dont on peut penser qu’il reste minoritaire aux États-Unis - comme le montrent les résultats d’un certain nombre de référendums sur l’avortement dans des États ayant voté Trump – avec l’angoisse du déclassement social d’une partie de l’électorat démocrate qui a ainsi basculé. Les caractéristiques individuelles du personnage étaient en symbiose avec le récit qu’il entendait imposer : homme fort, providentiel, volontariste capable de résoudre rapidement le problèmes.

 

 

- Quelles leçons peut-on en tirer pour la gauche en France ?
La première est que la précondition pour pouvoir gagner est d’affirmer clairement un programme de rupture, partant des besoins des classes populaires et se donnant les moyens politiques et économiques de les concrétiser. En ce sens, les tentatives à gauche des revenants du néolibéralisme, les Cazeneuve, Hollande, Delga, etc. qui, n’ayant rien appris ni rien oublié, rêvent de détruire le NFP et fantasment sur le retour à la domination d’une offre politique centriste, ne peuvent que mener à la catastrophe face à l’extrême droite. La débâcle d’Harris, après d’autres du même type, prouve une nouvelle fois que la gauche néolibérale est incapable de répondre aux défis du moment.

 

 

🔴 Cependant, cette précondition pour indispensable qu’elle soit, n’est pas suffisante.

Comme dans le cas de Trump, la force de l’extrême droite est de développer une vision du futur nourrissant un imaginaire social s’appuyant sur les angoisses diverses de l’électorat. Face au ressentiment qui nourrit l’extrême droite, le pire serait d’essayer de la battre sur son propre terrain en s’emparant de ses thèmes, croyant ainsi la cantonner alors que cela ne fait que la légitimer. Le laminage de la droite dite républicaine par le RN et l’épisode de la déchéance de nationalité par Hollande sont là en France pour nous le rappeler. Il faut au contraire être capable de porter l’espoir d’une société désirable en mettant en avant la recherche de l’égalité, l’exigence de la solidarité, la nécessité de la justice sociale et écologique, l’impératif de la démocratie.

 

 

🔴  Et de même que le profil de Trump correspond au projet politique qu’il porte, de même, la gauche doit adopter des comportements qui correspondent à son projet d’émancipation, la morale politique et le réalisme stratégique correspondant dans ce casLa question du programme effectif, c’est-à-dire le détail des mesures préconisées, pour importante qu’elle soit, n’est pas la plus décisive. Ce qui importe c’est comment les électrices et électeurs ressentent le projet dont le NFP est porteur. Ainsi, quand on propose un projet de rupture :

  • il faut rassurer et non pas inquiéter par des propos et des comportements brutaux, ce d’autant plus quand la société en question est angoissée quant à son avenir et que l’extrême droite essaie de se banaliser.
  • De plus, l’exigence démocratique ne peut être renvoyée à des jours meilleurs. Elle doit imprégner le rapport que les partis politiques entretiennent avec les classes populaires et avec leurs propres militant.es et adhérent.es.
  • Enfin une politique de gauche ne peut donner à voir simplement une concurrence entre les différentes forces politiques. Même s’il est naturel que chaque parti défende ses positions, la recherche permanente de l’hégémonie est un obstacle à la construction commune qui ne peut reposer que sur le respect de la diversité.
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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 13:56
Victoire de Trump : Trump a fait du Trump, Harris a fait du Hollande !

Élection de Donald Trump : " seule une gauche radicale et populaire peut l’emporter contre l’extrême droite "[2] !

La leçon à en tirer pour la gauche française se tient là, en écho à la victoire du Nouveau Front Populaire aux dernières élections législatives : " on ne peut combattre l’extrême droite et la droite fascisante qu’avec un programme de gauche, avec des propositions de rupture, avec des alternatives qui changeront réellement et profondément la vie des gens "[3].

 

 

Les USA ne pouvaient pas choisir la gauche : il n’y en avait pas. Quand il n’y a plus de gauche, il n’y a pas de limite à droite. Quand il n’y a pas de bataille de programme, l’élection devient un casting. La victoire de Trump est la conséquence imparable de cette situation. Le monde va monter en tension. Prudence et détermination. La France peut ouvrir un autre chemin. Un contre modèle. Non alignement, droit international, justice sociale, planification écologique. Sinon quoi[1] ?

 

 

Sources : Bastien Lachaud | mis à jour le 21/01/2025

- La victoire de Donald Trump, c’est celle de la fusion aboutie entre le capitalisme le plus prédateur et l’extrême-droite la plus débridée[0].
Une classe dominante prête à tout pour maintenir sur pied un système à bout de souffle et continuer à s’enrichir, qui attise la haine et dupe le peuple à grand coup de vérités alternatives et de racisme décomplexé propagé à l’infini par les chaines d’informations et les réseaux sociaux. 

 


- C’est aussi et d’abord la défaite du camp démocrate, qui a renoncé depuis longtemps à incarner une alternative à ce modèle.
On ne peut pas gagner une élection sans projet de transformation et sans autre idée que celle de faire « barrage » pour mieux continuer comme avant. On ne peut pas vaincre le capitalisme, l’impérialisme, le racisme, le patriarcat, la régression sociale et écologique, en renonçant à contester leur discours, et en transigeant avec celui-ci. 

 


- Cette élection est lourde de conséquences.

  • Pour des millions de personnes aux Etats-Unis, immigrés, minorités, femmes, les plus pauvres qui subiront de plein fouet les politiques régressives du trumpisme.
  • Pour le monde, quand l’élection de Trump ouvre la voie à la poursuite du génocide à Gaza, à la montée des tensions au Proche-Orient et dans la zone Asie-Pacifique.
  • Pour la planète elle-même, avec l’arrivée au pouvoir d’une administration climatosceptique au cœur du système capitaliste. 

 


- Pour nous, Français, insoumis, l’heure est comme toujours au combat.
Aux côtés des victimes du trumpisme aux Etats-Unis, vers lesquelles se tournent nos pensées, nos cœurs, notre solidarité d’internationalistes. Dans le monde, où nous avons la tâche de faire entendre une voix non-alignée, attachée au multilatéralisme, au règlement pacifique des conflits, à l’effort commun de l’humanité face au changement climatique et aux défis planétaires auxquels elle fait face. En France même, où notre devoir est de nous battre, pour refuser le face-à-face stérile mortifère entre une extrême-droite et un extrême-centre qui partagent le même socle, et incarner une alternative démocratique, sociale, écologiste et humaniste, pour en finir avec leur monde failli et ouvrir un autre chemin.

 

 

- Si tu te dégonfles, tu te Trump
Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le résultat des élections présidentielles aux États-Unis le 6 novembre 2024.

 

 

- Deux visions de députés France insoumise/Nouveau Front Populaire

 

Les leçons des élections étasuniennes sont édifiantes.

 

Ce n’est pas Trump qui a gagné. C’est Harris qui a perdu, alors qu’elle avait en face d’elle un candidat d’une telle médiocrité qu’il lui garantissait le succès. Sa défaite est d’autant plus impardonnable.

 

Notes :

[0Dossier Etats-Unis. « Trump et le trumpisme »

[1] Jean-Luc Mélenchon : Les USA ne pouvaient pas choisir la gauche : il n’y en avait pas.

[2] Élection de Donald Trump : seule une gauche radicale et populaire peut l’emporter contre l’extrême droite

[3Plongée au cœur des élections américaines, jour de vote et nuit de résultats !

 

Pour en savoir plus :

- Manuel Bompard : Kamala Harris perd (47 % pour elle – en recul de 4 points par rapport à 2020, et 50 % pour Trump – en progression de 6 points) chez les électeurs qui gagnent moins de 50 000 dollars par an. Elle ne devance Donald Trump que chez les électeurs ayant un revenu supérieur à 100 000 dollars par an

- Élection de Donald Trump : Trump a fait du Trump, Harris a fait du Hollande !

Les bourses européennes dans le vert avec la victoire de Trump

L’extrême droite de Donald Trump et Marine Le Pen

Trump ou le triomphe logique de la guerre des races néolibérale

Trump : la masculinité toxique a gagné

- « It’s the economy, stupid ! » : le véritable sens de la victoire de Donald Trump

- Le trumpisme " pas si loin d’une version américaine du fascisme " (Michael Walzer : « Il sera très difficile pour les progressistes de gagner des élections à l’avenir »)

- L’élection de Trump et des Républicains à sa botte - Le monde change de base comme à l’avènement d’Hitler en 1933

- Où en sont les « socialistes » aux États-Unis ?

- Investiture de Trump – Retour sur la candidature de Kamala Harris, une Démocrate trop Républicaine

 

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6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 13:20
La gauche n’a pas de problème avec les sous-préfectures

Métropoles à gauche, ruralité au RN ?

Sébastien Rome :

- effectue ici un retour[0] en 2012 : " Le vote rural et le RN : la faute à Mélenchon ? "

- bat en brèche cette théorie fumeuse... notamment développée par F. Ruffin

 

 

La France des métropoles serait à gauche et la France rurale, périurbaine, des villes moyennes serait RN. Vous connaissez la chanson. Pour une gauche majoritaire dans le pays, il faut établir le bon diagnostic. Je vous soumets ici quelques idées et résultats qui invitent à abandonner la lecture simpliste métropole versus campagne. Et non, la France des sous-préfectures ne vote pas RN.

 

 

Source : Sebastien Rome député LFI | mis à jour le 13/09/2024

- Tribunes, ateliers aux universités d’été, déclarations publiques : une question prend de plus en plus de place : est-ce que la France hors des « métropoles », c’est-à-dire les petites et villes moyennes, les villages, vote principalement pour le Rassemblement national ?
Mais également : existe-t-il une opposition binaire entre une France des villes et une France des champs comme la fable d’Esope le décrivait au VIe siècle avant J.C ?
La réalité du réseau urbain français est plus complexe et ne ressemble pas à la fable du poète grec, où l’opulence du rat des villes impliquent l’insécurité permanente quand la tranquillité du rat des champs a pour corolaire la pauvreté. Il semblerait que pour certains, nous en sommes toujours là plus de deux millénaires après. Sur ce sujet, la récente analyse et typologie des espaces ruraux[1] démontre que certaines campagnes sont en déclin quand d’autres sont dynamiques et prospères, encore d’autres sont très attractives car dans des zones touristiques mais pauvres. Je ne reviens pas plus sur cet aspect laissant le soin d’explorer via le lien au-dessus la diversité des ruralités françaises.

 

 

🔴  Essayons donc de sortir de la carricature binaire et poursuivons en regardant quels sont les ressorts du vote dans les habitants des sous-préfectures, des villes moyennes en déprise et de la ruralité et surtout s’ils votent plus RN.

 

 

- Pour cela commençons par les travail de Olivier Bouba-Olga et Vincent Grimault, qui, dans un article pour Alternatives économiques, nous expliquent vraiment les différences de vote RN entre les villes et les campagnes[2].

Par un travail remarquable, ils démontrent le facteur explicatif du vote. « Le fait de montrer que le vote dépend de caractéristiques sociales plus que du lieu de vie permet d’invalider les interprétations en termes de gradient d’urbanité [plus on s’éloigne du centre-ville de la métropole, plus on vote RN], très souvent reprises, plus ou moins consciemment, dans les médias. »

L’écart des résultats, en données brutes, entre l’urbain et le péri-urbain ou le rural est de 11 points en défaveur pour la gauche. Dit autrement, si on regarde le pourcentage des résultats entre les villes et les campagnes, on a un écart de 11 points. Cela plaide pour une interprétation géographique du vote. Il y aurait un vote des quartiers différents de celui des clochers selon la nouvelle formule de François Ruffin[3].

 

Mais quand on observe le résultat des élections législatives au regard de la composition sociale de ces différents territoires (urbain, rural sous influence urbaine, rural autonome), on obtient une autre compréhension de la situation sociale du pays. Le vote des ouvriers, des employés, des cadres des villes et des champs varie assez peu selon leurs lieux de vie.

  • Ainsi, l’écart brut qui était de 11 points entre l’urbain et le rural tombe à 1 point pour le rural et à 3 points pour le rural sous influence urbaine (« périurbain »).
  • L’écart d’un point dans le rural n’est pas significatif. Cela veut dire que les ruraux ne votent pas différemment que les urbains mais selon leurs classes sociales.
  • Par contre, l’écart de 3 points dans le péri-urbain quand on neutralise l’effet de la composition sociale a une signification. Chez les habitants des zones péri-urbaines, il semble y avoir une légère influence du lieu de vie selon Olivier Bouba-Olga[4].

 

 

- Je propose ici d’expliquer cette influence géographique du vote par l’organisation sociale dans l’espace qui s’est mis en place en France selon le triptyque suivant :

triangle travail-foncier-mobilité

 

🔴 On sait que le niveau de diplôme est la corrélation la plus efficace dans l’explication du vote[5]. Plus on est diplômé, moins on vote RN. Avec un CAP/BEP, on a bien plus de probabilité de voter RN. Ces diplômes impliquent une position sociale, un éventail de professions et des revenus qui ne sont pas les mêmes que lorsque l’on a un diplôme du supérieur, c’est un truisme. On accède alors à un logement en rapport avec ce revenu selon le prix du foncier. Ce logement implique une mobilité insérée dans un réseau de transports collectifs/publics ou un réseau routier de transports privés/individualisés. Le crédit fait le lien entre ces trois éléments

 

🔴 On retrouve là la base du capitalisme actuel fait de réseaux, de spéculation et de dépréciation foncière, de l’exploitation du travail et du non-travail, où le système bancaire est central. Pour le dire schématiquement :

  • quand on a de très bons revenus, on vit soit en centre-ville, soit dans la banlieue chic ;
  • quand on est très pauvre, on vit soit dans les HLM, soit dans les centres anciens des villes (ou villages) en déprise ;
  • quand on a un salaire autour du salaire médian, soit 1 850 € (c-a-d 50 % des Français gagnent plus de 1850€ et 50 % gagnent moins), on va vivre au milieu de ces deux espaces, dans le périurbain.

 

🔴 On se distingue ainsi des plus pauvres en évitant les centres anciens, souvent dégradés tout en n’ayant pas les moyens accéder aux quartiers les plus prisés. La voiture est alors ce qui fait lien entre les espaces de consommation, de travail, de loisirs, de services publics. Le choix est de se mettre en retrait, « au calme »,  « à la campagne », à distance des espaces sociaux les plus stigmatisés, à des fins de distinction sociale et de reconnaissance sociale de réussite via l’accession à la propriété d’une maison individuelle.

 

🔴 Si le vote ne dépend pas du territoire mais de la condition sociale, comme le démontre entre autres Olivier Bouba-Olga, on doit comprendre les rapports sociaux que les habitants de ces différents territoires entretiennent collectivement les uns avec les autres. Ces rapports sociaux s’inscrivent dans les territoires qui sont ainsi socialement marqués, avec plus d’ouvriers/employés dans les espaces péri-urbains qui cherchent à se rapprocher des lieux de vie les plus valorisés socialement et dans le même temps qui chercher à se distinguer des lieux de vie les plus stigmatisés.

 

 

- Il ne faut donc pas penser les communes indépendamment les unes des autres ou selon leur nombre d’habitants, mais dans les relations qu’elles (et leurs habitants) entretiennent en termes de distinction sociale.

Chercher à comprendre le vote des habitants de communes par tranche du nombre d’habitants n’a pas de sens. Deux villages moins de 1 000 habitants n’auront pas la même fonction si l’un est la « banlieue » chic d’une métropole et l’autre dans un « arrière-pays » pauvre.

  • Dans l’Hérault, l’ancien chef-lieu d’Olargues (550 hab.), dans le Haut Languedoc n’a rien à voir avec Saint-Jean-de-Cuculles (483 hab.) à quelques kilomètres de Montpellier.
  • A Olargues, au premier tour le candidat NFP est 1er 50%, le RN 31% et Renaissance 12% (circo NFP 32% - RN 48% - Renaissance 13 %).
  • A Saint-Jean-de-Cuculles, la candidate RN fait 37 % (41% circo), le candidat Renaissance 35% (22 dans la circo) et celui du NFP 26% (33% dans la circo).
  • Pareillement, cela n’a pas plus de sens de classer Mende, préfecture de la Lozère (38% NFP et 30% RN), avec Plan-de-Cuques (1er tour 57% RN et 13% NFP), connu pour son centre commercial aux portes de Marseille !
  • Auch préfecture du Gers (NFP en tête) n’a rien à voir avec Tassin-la-Demi-Lune dans la banlieue aisée de Lyon (Renaissance en tête).

Ces communes ont des fonctions totalement différentes dans le territoire bien qu’équivalentes en nombre d’habitants.

Mende en 1969

Mende en 1969

🔴 Ainsi, dans l’Hérault, charité bien ordonnée commençant par soi-même, on observe que les villes qui ont/avaient des fonctions de centralité (centralité aussi bien administrative, commerciale ou historique), quelle que soit leur taille, votent plus à gauche que leurs alentours. Il y a ainsi des systèmes de halo. Montpellier vote plus à gauche que ses extérieurs. Mais c’est aussi le cas de Lodève, Ganges, Clermont-l'Hérault, Saint-Pons-de-Thomières… et même de Béziers.

Rapport de forces NFP/RN Hérault 2nd tour 2024 © les 577

Rapport de forces NFP/RN Hérault 2nd tour 2024 © les 577

vote NFP Hérault

Si la carte de gauche montre un marquage net entre la côte urbanisée qui vote RN et les piémonts ruraux (Cévennes, Larzac, Haut-Languedoc) qui vote à gauche, on perçoit des petites villes qui ont des fonctions de centralités entourées de vote RN : Pézenas, Ganges, Bédarieux, Clermont l’Hérault, Lodève, Montpellier. Sur la carte de droite, on voit que les centralités qui ont mis le RN en tête ont aussi un vote à gauche plus élevé que leur environnement (Sète, Béziers, Lunel). L’effet de halo est clairement visible.

 

 

🔴 La carte du Rhône est assez typique de la répartition sociale dans l’espace qui implique une répartition des votes. Un centre, la métropole de Lyon avec ses banlieues intégrées au système urbain puis une ceinture plus privilégiée où le vote libéral domine et enfin le RN avec les centralités de Tarare et l’Arbresle.

Rhône 1er tour

Rhône 1er tour

Dans la 9e circonscription du Rhône, au nord-est du département, le candidat NFP, Jean-Henri Soumireu-Lartigue (PS) est 1er à Villefranche-sur-Saône (35%) et second à Belleville-en-Beaujolais (24%)

Rhône NFP

quand il est troisième (23%) dans la circonscription après le RN (35%) et la droite (25%). Abdel Yousfi (PCF) dans la 11e circonscription est en tête à Givors (48%) mais troisième dans la circonscription (22%).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

🔴 Comme pour l’Hérault, l’aspect homogène du vote pour le RN et le NFP dans la Drôme cache des différences d’intensité. Montélimar qui a mis le RN en tête, vote plus à gauche que son environnement

Drôme NFP RN

Drôme NFP RN

Drôme NFP

proche. C’est aussi assez évident pour Die, Crest, Romans-sur-Isère et bien sûr Valence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

🔴 Ce schéma fonctionne assez bien à toutes les échelles : centre du village et sa périphérie, une petite ville avec ses villages, des petites villes avec une grande ville, Paris avec le Nord, le Sud et l’Est de la France où le RN réalise ses meilleurs scores[6].

 

 

-  Afin de vérifier cette hypothèse et partant de ce constat, je me suis efforcé de compiler les résultats dans les sous-préfectures de France (3,5 millions d’inscrits) selon les trois blocs : centre, gauche, extrême droite.
Le résultat est édifiant. La gauche est en tête dans la France des sous-préfectures. Mais comme ces sous-préfectures n’ont pas le même statut dans le territoire [parfois la sous-préfecture est la commune la plus peuplée, comme Saint-Denis dans le 93], j’ai regardé les résultats selon que la sous-préfecture était la première, deuxième ou troisième commune du département en nombre d’habitants.

Résultats par bloc dans les sous-préfectures (1er tour)

Résultats par bloc dans les sous-préfectures (1er tour)

🔴 Mais j’ai souhaité tester plus avant cette idée de communes qui remplissent des rôles de centralité (cliquez une définition sur le site l’Observatoire des Territoires) sans nécessairement être une sous-préfecture.

 

🔴 Je me suis donc appuyé sur le programme « Action Cœur de Ville » qui concerne 245 communes. Selon l’Agence nationale pour la cohésion des territoires[7] des « villes moyennes, qui jouent un rôle de centralité au sein des régions, n’ont pas réellement fait l’objet de politiques publiques de l’État ciblées sur les enjeux de revitalisation ces dernières décennies, et de leurs centres-villes en particulier. Certaines de ces villes présentent pourtant les caractéristiques de territoires délaissés ou dévitalisés, pour lesquels une action publique spécifique s’impose et, plus globalement, pour lutter contre les fractures territoriales. D’autres, bien que moins en difficulté, doivent être soutenues dans leur fonction de centralité. » Cela représente plus de 4,6 millions d’inscrits.

 

🔴 Ainsi, si ces communes ont des difficultés de logements et de commerces vacants, connaissent des taux de chômage et de pauvreté élevés, un sous-équipement public et privé, nous devrions donc voir apparaître un vote RN motivé par la colère (« fâchés pas fachos »), le délaissement, le « sentiment d’abandon », le recul des services publics et la fuite des entreprises. 

 

🔴 C’est plutôt l’hypothèse de la centralité qui l’emporte. La gauche surperforme dans ces communes qui n’ont rien à voir avec les métropoles. Il s’agit bien de communes moyennes en difficulté. Une des explications serait que les services publics y soient plus présents, ce qui réduirait l’idée du sentiment d’abandon. Effectivement, dans ces territoires, le secteur public pèse plus lourd dans le poids économique local, comme l’a démontré Laurent Davezies[8]. Cela conduit à une plus grande sensibilité à la fermeture de ces services publics, qui sont pratiquement les seuls à offrir des emplois quand le tissu industriel est parti. Les emplois dans les collectivités, souvent premiers employeurs, les Ehpad, les écoles, les chambres consulaires… sont centraux.

 

🔴 Si je crois que la présence des services publics a une influence, je la situe ailleurs.

  • On retrouve dans ces administrations des postes d’encadrements de la fonction publique avec un nombre de diplômés plus important qui ont plus tendance à voter à gauche.
  • On trouve aussi dans ces territoires plus de pauvreté, à la fois dans des HLM plus présents (les communes autour sont souvent en dessous des seuils d’obligation de production d’HLM et évite donc d’en produire pour « se préverser » des pauvres) et dans l’habitat dégradé de centre-ville offrant du logement social dit « de fait » (moins cher qu’en HLM et plus rapidement accessible). « Parmi les personnes gagnant moins de 900 euros par mois, le leader de LFI rassemble 34 % des voix, contre 26 % pour Marine Le Pen. » nous rappelle Libération[9] présentant les travaux de Piketty-Cagé.
résultats action cœur de villes

résultats action cœur de villes

🔴 L’idée qu’il existe un halo autour d’un centre peut avoir sa pertinence si on la généralise à toutes les échelles et si on ne se limite pas caricaturalement aux métropoles.

On ne peut pas en rester à l’idée de deux France :

  • celles des métropoles qui votent à gauche et pour Macron parce qu’elles sont mondialisées par le haut (cadres) et par le bas (main-d’œuvre ouvrière racisée) ;
  • et le reste, leurs périphéries, voteraient à l’extrême droite parce qu’elles sont blanches et populaires.

 

 

- Nous venons de voir que l’ensemble de ce qui est décrit ci-dessus montre que la binarité bourg/tours est fausse.
Cette lecture ne marche pas au regard des faits. Les bourgs centraux votent plus à gauche que leur environnement proche. Mais si le RN est très haut autour, il sera tout de même assez haut au centre. Bien que les clivages soient avant tout sociaux, on peut dégager une relation entre des centres, quelles que soient leurs tailles, et leurs périphéries. Ces relations semblent s’emboîter à toutes les échelles du pays, qui continue de s’organiser autour de son centre principal, Paris, puis des centres secondaires, les métropoles, puis ainsi de suite dans un réseau qui maille le pays de plus en plus finement. À chaque maille, le centre plus urbain vote plus à gauche que sa périphérie même quand ce centre ne compte que 500 habitants.

 

Je me permets même descendre à une maille plus petite. Alors que j’allais à la rencontre du maire de Tressan, petite commune de 637 habitants, qui n’est pas une centralité, ce dernier m’interroge : « Pourquoi ma commune vote-t-elle majoritairement à gauche quand toutes les communes autour votent à 60 % RN ? ». Me voilà heureux de cette question, car j’étais venu justement ce jour de premier tour des législatives pour cette raison. Je l’interroge à mon tour : « Combien as-tu de lotissements ? » « Aucun », me dit-il.

 

🔴 On retrouve ainsi le rapport à l’espace que je décrivais en premier.

  • Quand un village n’a pas produit de périphérie, il vote moins RN.
  • Le centre produit de l’égalité quand la périphérie implique une distinction.

Par ailleurs, je crois que le votent massif pour le RN dans les villages de l’arc méditerranéen est lié à la trop grande rapidité de la croissance urbaine de ces villages par l’apport de populations, non pas immigrées, mais d’autres régions de France choisissant de se distinguer radicalement des classes populaires. Ils sont soit retraités, soit des travailleurs, souvent indépendants, dans la sphère de l’économie dite « résidentielle[10] ».

Tressan

Tressan

🔴 Ainsi, reprenant mon triptyque travail-foncier-mobilité, on comprend l’enjeu essentiel d’agir sur ces trois leviers en même temps, notamment pour desserrer l’étau du crédit, qui est prépondérant pour des personnes qui n’ont toujours pas de capital pour investir dans un logement et dans deux ou trois voitures. Comment se passer d’un crédit avec un salaire moyen ? On retrouve ici même les motivations du vote RN : de revanche sociale sur les classes supérieures (anti-élite économique et/ou culturelle) et de vote de distinction sociale sur les classes inférieures non-blanches ou ostracisées sous le nom de « cas-soc ». Ces électeurs sont des classes intermédiaires dont le lieu de vie est entre deux centres, socialement placés entre des zones où il y a plus pauvre que soit et des zones où il y a plus riche que soit.

 

 

- Nous pouvons affirmer qu’il y a un objectif stratégique pour la gauche en général et la France insoumise en particulier à aller à la conquête électorale (municipale) dans les centralités à chaque échelle géographique.
Dans les métropoles bien sûr, mais aussi dans les plus petites villes qui donnent un avantage à la gauche. Ces centralités sont pratiquement toujours le centre de l’intercommunalité et systématiquement la « capitale » de l’agglomération ou de la métropole.
Elles influent donc positivement ou négativement sur leur environnement proche.

 

Prendre ces villes en gestion municipale doit conduire à des politiques de rupture affichées qui ne se concentrent pas sur la centralité pour conserver son siège de maire, reproduisant par-là les politiques de métropolisation et d’attractivité concurrentielle des territoires (le cas de Montpellier qui se ferme à son territoire environnant et le concurrence est en cela caricatural) à différentes échelles, mais au contraire à la déconcentration.

 

🔴 La « démétropolisation » planifiée, qui vise à créer des contrepoids aux centralités (c’est-à-dire à élargir aux périphéries la centralité), sera une œuvre d’égalité sociale entre les habitants de territoires si différents socialement et, ce faisant, elle affinera et élargira le réseau urbain par une juste répartition des services publics et de l’emploi privé. Mais pour cela, il faudra que le citoyen reprenne la main sur le triptyque travail-foncier-mobilité aujourd’hui aux mains du marché qui fait son beurre dans les zones attractives et délaisse les zones où les profits semblent ne pas exister.

 

 

Notes :

[0Sébastien Rome retour en 2012 : " Le vote rural et le RN : la faute à Mélenchon ? "

[1] Une nouvelle typologie des espaces ruraux en France

[2] Analyse Ce qui explique vraiment les différences de vote RN entre les villes et les campagnes

[3François Ruffin  "Je demande à la gauche de conjuguer la France des bourgs et des tours. Des quartiers et des clochers, de n'abandonner personne ! »

[4] « Le résultat principal que nous obtenons est le suivant : l’écart brut entre rural autonome ou rural sous influence et urbain observé dans le tableau 1, de l’ordre de 11 points de pourcentage, tombe à 1,3 point pour le rural autonome et à 3 points pour le rural sous influence. Il est donc très sensiblement réduit, les écarts de vote entre rural et urbain sont pour une large part le résultat d’effets de composition sociale. Deuxième résultat, cette réduction est plus forte dans le rural autonome que dans le rural sous-influence, l’écart de 3 points reste non négligeable, les effets de composition sociale n’expliquent pas tout. » nous disent Olivier Bouba-Olga et Vincent Grimault dans la note méthodologique suivante : Note-méthodo.pdf (univ-poitiers.fr) 

 

 

 

 

 

 

 

[5Résultats des législatives 2024 : âge, profession... Comment ont voté les Français ?

Tableau historique de la France La formation des courants politiques de 1789 à nos jours

[6] Il est à nuancer selon les traditions locales de votes. Le site www.unehistoireduconflitpolitique.fr permet de générer des cartes. J’ai choisi l’une représentant le vote PCF aux législatives de 1978 (la gauche de « rupture » de l’époque) à gauche celle de la Nupes en 2022 à droite (avec le slogan « Mélenchon 1er ministre »). On voit une permanence dans certaines zones du territoire : les Cévennes, le Vercors, l’Allier, Alpes de Hautes, le centre de la Bretagne… comme Hervé le Bras l'a fréquemment démontré dans ses ouvrages dont le dernier est " Tableau historique de la France - La formation des courants politiques de 1789 à nos jours " chez Seuil.

 

 

[7Agence nationale pour la cohésion des territoires

[8« L’Etat a toujours soutenu les territoires » Ou « Inégalités et justice territoriales vont-elles de pair ? »

[9Présidentielle 2022 : est-il vrai que les «classes populaires» ont plus voté Mélenchon que Le Pen ?

[10Il y a économie résidentielle et économie résidentielle...

 

👉 Les commentaires ICI

 

Pour en savoir plus :

- Institut La Boétie : colloque « Extrême droite : le dessous des cartes. Comment la vaincre »

La gauche actualise sa stratégie à l’aune du livre de Cagé et Piketty

Législatives, européennes 2024 : Quatrième bloc, la stratégie gagnante de la France insoumise

- « Missive depuis le Midi Rouge devenu brun » – L’analyse du député Sébastien Rome

Comment le RN s’est imposé, Benoit Bréville, Pierre Rimbert, Serge Halimi

- Les électeurs ordinaires du Rassemblement National

- Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

 

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22 juillet 2024 1 22 /07 /juillet /2024 12:24
Matignon : Jean-Luc Mélenchon appelle à « ne pas commettre l’erreur d’accepter un gouvernement de front républicain »

Jean-Luc Mélenchon se dit opposé à un gouvernement de " façade républicaine ". Si c’était le cas, Le Pen gagnerait dix points d’un seul coup !

 

De quoi est malade la politique en France ? De politiciens qui disent une chose et en font une autre après. Ce mensonge permanent doit cesser[6].

 

 

Le leader de la France insoumise a répété, dans le journal italien La Repubblica[0], la nécessité, selon lui, que la gauche arrive à Matignon. Sinon, « la cocotte-minute va exploser ». Il pense qu’il « vaut mieux laisser le Nouveau Front Populaire[9] gouverner »

 

 

Source : Eric Durand | mis à jour le 25/07/2024

- Nous ne devons pas commettre l’erreur d’accepter un gouvernement de front républicain[1]

Jean-Luc Mélenchon a rappelé ce dimanche sa position ferme concernant la situation politique française, dans une interview publiée dans le quotidien transalpin La Repubblica. Selon lui, en faisant le choix d’un front républicain, « Le Pen gagnerait d’un seul coup dix points ».
Le leader de la France insoumise a appelé ensuite à la démission d’Emmanuel Macron s’il refusait de nommer le candidat du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon. « Dans ce cas, il n’y aura qu’une seule façon démocratique pour lui de sortir de la crise institutionnelle : partir, revoter et élire son remplaçant » a-t-il dit, avant de cingler : « Si tout le monde bloque tout, la cocotte-minute va exploser. »

 

 

- « Il vaut mieux laisser le Front populaire gouverner », a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.

Celui-ci a aussi voulu calmer les inquiétudes de certains quant à la lenteur du NFP à désigner un Premier ministre. « La discussion se poursuit, a-t-il indiqué, douze jours après le vote. Les Allemands et les Espagnols ont mis des mois à former un gouvernement. »
Mais comment appliquer « tout le programme, rien que le programme » sans majorité absolue
[2] ? C’est la question alors posée par la correspondante à Paris du journal Anais Ginori. Le leader de la France insoumise répond simplement que « c’est le jeu de la démocratie », avant de dire que « si les autres députés ne veulent pas que nous appliquions notre programme, qu’ils nous défient au Parlement. »

 

 

- Macron n’a pas « accepté le résultat du vote
Jean-Luc Mélenchon a poursuivi en critiquant la position du président de la République. Selon lui, il « a dissous l’Assemblée nationale pour demander une clarification politique ». Mais « si Emmanuel Macron avait accepté le résultat du vote, comme c’est le cas dans d’autres démocraties, il aurait déjà appelé l’un des nôtres au poste de Premier ministre ».


Le leader Insoumis a enfin évoqué le « second tour des élections présidentielles » 2027. À ce moment, « nous verrons quel projet les Français préfèrent : le mien ou celui de Le Pen » a-t-il déclaré. Et de conclure : « Mais je n’ai pas encore dit que je serai candidat ».

 

 

- Jean-Luc Mélenchon est intervenu sur BFMTV le 19 juillet 2024

Il a expliqué l’orientation de LFI quant au choix d’un premier ministre pour le gauche :

  • 1 - s’engager sur le programme ;
  • 2 - si Macron choisit de faire censurer le gouvernement, nous censurerions immédiatement après le gouvernement de droite ;
  • 3 - Macron n’aurait plus d’autre choix que de démissionner.

Il ne dit pas cela pour pousser le président à convoquer des présidentielles avant 2027 mais parce que la logique de la crise est celle-là.

 

🔴 A juste titre, Jean-Luc Mélenchon démasque Hollande et le PS

Depuis les législatives, les tensions entre LFI et le PS restent vives, notamment sur les négociations concernant un nom à proposer pour le poste de Premier ministre. La France Insoumise, avec le PCF et les Verts soutient la candidature de la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello[3].
 

  • Les socialistes ont quant à eux proposé l’économiste et spécialiste du climat Laurence Tubiana[5],...

Rappel des faits concernant Laurence Tubiana : 
- A travaillé avec Hollande en 2012 ;
- a été un temps proposée par Macron et Edouard Philippe comme ministre et tête de liste aux européennes de 2019 ;

- Veut élargir le Nouveau Front Populaire à la Macronie, comme en témoigne le texte auquel elle a joint sa signature le 12 juillet 2024[4]

Nous refusons cet affront fait au mépris de millions d'électeurs ayant voté pour le #NouveauFrontPopulaire.

 

« Le Nouveau Front populaire doit sans tarder tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine »
« Le Nouveau Front populaire doit sans tarder tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine »

 

  • La députée LFI Sophia Chikirou a notamment affirmé le 15 juillet que " le hollandisme c’est comme les punaises de lit : tu as employé les grands moyens pour t’en débarrasser, tu y as cru quelque temps et tu as repris une vie saine (à gauche) mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau et ça sort de partout[7]..." Une sortie peu appréciée par les socialistes, mais que Jean-Luc Mélenchon a défendu auprès de La Repubblica : " Chikirou n’a pas parlé de Hollande mais de hollandisme ". 

 

  • Jean-Luc Mélenchon vise à nouveau le PS : " Pourquoi devrais-je céder ? Pour devenir comme les socialistes ? Il y en a déjà assez..."

 

  • Evoquant la prochaine élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé que le choix d’un gouvernement aujourd’hui aura des conséquences sur le score du RN. " À ce moment-là, nous dirons au pays : ’ Vous choisissez, mais ne pensez pas que c’est un choix sans conséquences ’. Si le pays vote pour un fasciste, nous aurons un gouvernement fasciste. "

 

🔴 Conclusion : " C’est pourquoi, aujourd’hui, nous ne devons pas commettre l’erreur d’accepter un gouvernement de ’ façade républicaine ’. Si c’était le cas, Le Pen gagnerait dix points d’un seul coup ", a-t-il assuré.

 

 

-  Participer à une coalition avec la macronie ? Autant demander de s'embarquer sur le Titanic après la collision !

Le Nouveau Front Populaire[8] a gagné ! Avec la proposition de Lucie Castets[10] comme première ministre,  il va gouverner. E. #Macron doit la nommer maintenant. 

Tarder est irresponsable ! Nous avons besoin d'un gouvernement qui prépare la rentrée et le budget.

 

C’est avec détermination et responsabilité que j’accepte la proposition du Nouveau Front Populaire

 

Source :

[0] Jean-Luc Mélenchon : “ Le défi final pour l'Elysée entre moi et le fasciste Le Pen. Je dirai au revoir à Nato ”

[1] Matignon : Mélenchon appelle à « ne pas commettre l’erreur d’accepter un gouvernement de front républicain »

[2142 pour le RN et Ciotti, 166 pour la macronie et 193 pour le NFP… voici la répartition finale de l’Assemblée nationale

[3] Pourquoi le PCF, LFI et les Verts soutiennent la piste Huguette Bello comme première ministre au nom du Nouveau Front populaire

[4« Le Nouveau Front populaire doit sans tarder tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine » 

[5Qui est Laurence Tubiana proposée par le PS pour Matignon ?

[6] « La crise politique tend à devenir une crise de régime » – L’entretien de Jean-Luc Mélenchon à la presse européenne

[7] « Le hollandisme c’est comme les punaises de lit »: Sophia Chikirou tacle l’hypothèse Laurence Tubiana à Matignon

[8Jean-Luc Mélenchon : La fumée blanche " La réunion des responsables de parti ce 23 juillet a permis la proposition d’un nom de candidate du Nouveau Front Populaire pour le mandat de Premier ministre. On le sait c’est celui de Lucie Castets. C’est une magnifique décision ! "

[9] Nouveau Front Populaire

[10Le nouveau Front Populaire prsente au président de la République la proposition de nommer Première ministre Madame Lucie Castets

 

Pour en savoir plus :

L’entretien de Jean-Luc Mélenchon : " Semaine de déroute macroniste "

- Législatives 2024 : Marine Tondelier appelle à la construction d'un nouveau front républicain

- Le gouvernement de Front républicain : une politique réformiste sous fortes contraintes

 

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7 juillet 2024 7 07 /07 /juillet /2024 18:36
La valse à mille traitres !
La valse à mille traitres !

Il y a une règle de météo politique : quand le vent souffle fort il emporte aussi les girouettes[6]... dont " on en connait le point de départ mais pas le point d’arrivée[13] ".

 

 

Derrière l’ouvriérisme de François Ruffin, on retrouve son incapacité à concevoir les classes populaires comme hétérogènes et les habitants des quartiers populaires comme des travailleurs y compris prolétarisés. Ouvrir un livre de sociologie n’est pourtant pas un luxe (François Elek)[0]

 

 

Source : citoyen spartacus | mis à jour le 12/02/2025 

- Nous savions qu’ils étaient en train de trahir et c’est pourquoi certains n’ont pas été investis.
Tant pis pour les chatouilleux de la com’ qui espéraient pouvoir annoncer une nouvelle division qui viendrait perturber l’union. Mais l’union de qui en fait ?

  • L’union factice et temporaire de ceux qui avaient déserté la NUPES pour faire cavaliers seuls ?
  • Ou l’union des électeurs pour faire un énième barrage ultime contre l’extrême droite ?
  • Ou peut-être l’union des électeurs autour d’un programme de rupture ?

Ne serions-nous pas précisément dans ce mélange hybride, qui « rassemble » de Poutou à Hollande et qui oppose dans le même temps le soliste Ruffin du parti de Picardie (qu'il a fondé en 2017 et enregistré en 2021[0bis]) à Jean-Luc Mélenchon, l’homme des 22% de la France insoumise aux présidentielles de 2022 ?


Ce front populaire qui n’a pas permis à Roussel d’être élu, alors que les insoumis se sont plus mobilisés que les communistes au 1er tour, est plus que jamais un révélateur du rejet de certaines pratiques politiques malgré une mobilisation hors norme de nos concitoyens.

 

 

- La politique de rupture de la ligne Mélenchon se traduit par un succès lorsque l’on compte le nombre d’insoumis élus au 1er tour, soit 20[1].
Les médias, en chœur avec la droite, l’extrême-droite et la macronie ne sont pas parvenus,  malgré les moyens hors normes déployés pour nous calomnier, à freiner l’élan populaire de LFI qui poursuit sa dynamique depuis les Européennes ! Un million d’électeurs en plus malgré les insultes et la violence du débat public.

  • J’ai d’ailleurs une pensée particulière pour ce que vit au quotidien notre nouvelle députée Rima Hassan, harcelée et menacée de viol et de mort par les soldats de Tsahal dans le silence complaisant et général des médias et de nos soi-disant alliés temporaires. Il est là le nouvel antisémitisme.
  • Les féministes qui étaient à l’affut pour fustiger Adrien ou pour dénoncer les violences du Hamas n’ont pas un mot de solidarité ou d’indignation pour dénoncer cette violence quotidienne !

On imagine, à la lecture de ces messages horribles, envoyés par des soldats de l’armée la plus morale du monde, ce que peuvent subir les femmes Palestiniennes qui sont en proies à ces criminels de guerre.

 

Mais c’est un sujet trop sensible ou trop dangereux pour Sandrine Rousseau, Marine Tondelier ou Clémentine Autain (pour ne citer que les plus emblématiques !) qui semblent plus préoccupées par un avenir politiquement correct que par un engagement courageux, mais certes plus risqué pour soutenir Rima! la sororité a ses limites, la dignité aussi !

 

 

- Ainsi sommes-nous, tous, obligés de naviguer dans ce nid de frelons pour avoir une chance de partager notre miel avec les plus nécessiteux !
Nous devons supporter que chacun s’en donne à cœur joie pour insulter celui (Jean-Luc Mélenchon) qui les terrorise tous, le boulet antisémite, dictateur et colérique qui mène 8 millions d’électeurs à la baguette !


Cet homme serait coupable de tout ce qui ne va pas dans ce pays, à gauche, à droite, mais aussi de la montée de l’extrême droite… Quand on pense qu’il n’a jamais gouverné, c’est plutôt cocasse[7] !


Voilà que Ruffin, le soliste de Picardie, nous explique que Jean-Luc serait le repoussoir, coupable de son échec au 1er tour,... 

 

Je pense que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front Populaire

 

même s’il s’est affiché à ses côtés 👇 pour aller gratter des voix, dans la circonscription d’Amiens  qu’il a manifestement désertée après avoir été élu !

 

Verso du tract de 1er tour de François Ruffin


Si les macronistes votent pour lui, il aura une chance de s’en sortir, c’est l’ironie de la traitrise, il est macron compatible... (NDLR : et réélu avec le soutien macronien[3] !

 

Ruffin réélu avec le soutien de toute la macronie (verso de son tract de second tour)

 

Car en macronie, il y a le bon Lfiste et le mauvais Lfiste, c’est un mauvais sketch des inconnus qui ne fait rire que l’extrême droite dont les frontières se sont bien affirmées depuis la dissolution, de LR à Macron en passant par le Modem ! Telle sera l’union extrême des droites, dans le pire de scenarios !
D’abord Ruffin envisage une coalition avec Macron sur la base de trois éléments de notre programme et le lendemain il se défend de s’allier avec eux pour faire dit-il un « gloubi boulga ».

 

  • Un jour il nous explique : « il n’y aura pas de duel avec mon ami Mélenchon, nos forces s’additionnent pour faire mieux[4] » (je cite)...
  • et trois jours avant le scrutin, il explique qu’il ne siègera pas avec la France Insoumise car il a trop de désaccords avec Jean-Luc et qu’il veut un « divorce à l’amiable » sans casser de vaisselle (comprenez : votez pour moi quand même )[5], et annonce " Ma place ne sera pas dans le groupe LFI si je suis élu[5bis] " !
  • L’homme n’est pas fiable, c’est le propre de ceux qui sont fragiles devant la griserie du pouvoir et de ceux qui ont ce besoin insatiable de lumière !

 

 

- La politique est une valse qui donne le tournis à ceux qui ne connaissent que leur petits pas et qui tournent en rond sans se soucier de leur partenaire, ils finissent par terre, hagards, perdus et solitaires au milieu de tous ! 
Oui ils vont probablement tous, non pas nous trahir, car nous sommes prêts, mais se trahir et trahir probablement le programme qu’ils défendent aujourd’hui et bien sûr trahir une nouvelle fois leur mandants !

Mais nous continuerons à avancer, à lutter et à gagner voix par voix, en porte à porte et dans les urnes, le cœur et le bon sens des citoyens Français qui comptent sur nous pour tenir bon, pour nous obstiner, à l’image de ce vieil humaniste, têtu et combatif en qui ils se reconnaissent parce qu’il leur donne l’espoir que c’est encore possible de faire de la politique noble et au service de la cité !

 

  • C’est bien à la fin du bal que l’on paye les musiciens et nous avons le bon chef d’orchestre pour les faire valser !

 

 

🔴 « François Ruffin, l'ascension d'un opportuniste » avec Mérième ALAOUI
Arthur de Laborde avec Mérième ALAOUI, Journaliste indépendante, passée par RTL, Le Point mais aussi par Le Courrier de l'Atlas, auteur de « François Ruffin, l'ascension d'un opportuniste » aux éditions Robert Laffont.

 

 

🔴  François Ruffin : abcès crevé - solde de tout compte !
Il fallait que je vide mon sac sur Ruffin, lequel je n'ai absolument jamais apprécié dans sa démarche politique vis-à-vis de la FI même s'il a des qualités indéniables de metteur en scène. 
Maintenant, pour moi ce sujet sera clos à moins que ce monsieur ne revienne encore nous insulter.

 

 

🔴 « François Ruffin, l’ascension d’un opportuniste » : la stratégie du coup d’éclat permanent passée au crible

François Ruffin - L'ascension d'un opportuniste De Mérième Alaoui
Le livre, la journaliste Mérième Alaoui

Ses réseaux, ses méthodes, son plan caché pour l'Élysée... En quelques années seulement, François Ruffin, député de la Somme, électron libre de l'extrême gauche, a imposé son style et ses idées. Sa posture d'élu "proche du peuple" qui se paie au Smic et s'exprime sans filtre détonne...

 

François Ruffin est un homme politique pressé. En quelques années, cet électron libre de la gauche est passé du statut d’agitateur à celui de député omniprésent sur les réseaux sociaux et dans les médias. « Insoumis » sans être un fidèle de Jean-Luc Mélenchon, il a su bâtir méthodiquement son espace politique propre. Aucune biographie ne lui avait encore été consacrée. Dans " François Ruffin, l’ascension d’un opportuniste[8] ", Mérième Alaoui, journaliste indépendante, livre un portrait à la fois intime et politique, où l’on découvre l’ambition précoce du « député-reporter », mais aussi ses failles et contradictions...

 

-  Par : Mérième Alaoui

Éditions :  Groupe Robert Laffont 

Date de parution : 18/03/2021
Pages : 270
Disponibilité : chez l'éditeur Robert Laffont
Format : 135 mm x 215 mm
Prix poche TTC chez Groupe Robert Laffont : 13,99€

 

...Et le 14 septembre 2024, François Ruffin est défendu par Michaël Delafosse (Maire de Montpellier - Président de la Métropole), représentant l’aile droite du PS. Celle qui manifeste avec le RN à Montpellier. La boucle est bouclée.

 

Ruffin défendu par l’aile droite du PS. Celle qui manifeste avec le RN à Montpellier. La boucle est bouclée.

 

 

🔴 🔴 🔴 🔴 🔴 🔴 🔴 🔴 

 

 

🔴 Les magouilleurs étaient déjà en action en 2023 !

Imaginez un.e candidat.e vouloir une investiture au sein de Renaissance pour être un " trait d'union " contre la ligne Macron.... Dans n'importe quel parti politique, un.e candidat.e qui demanderait une investiture pour être un " trait d'union " contre la stratégie de celui qui porte le parti depuis des années... et le " remplacer[8bis] " serait immédiatement exclu.... cela na pas été fait !

 

Garrido-Corbière : leur plan secret pour remplacer Mélenchon

 

Et pourtant, après avoir, le 6 novembre 2023 été mise en retrait du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale pour quatre mois, en 2024, Raquel Garrido voulait une nouvelle investiture de LFI pour, de l'intérieur, continuer " contrer la ligne sectaire des mélenchonistes ".

 

 

🔴 Les masques de la valse continuent à tomber !

 

Le 12 Juillet 2024 Alexis CorbièreRaquel Garrido, Clémentine Autain, Hendrik Davi, et Danielle Simonnet (ex député.es LFI) annoncent officiellement[9] qu'ils ont créé leur propre mouvement politique " l'Après[10] " le 21 mai 2024 voir pièce ci-dessous).... dans l'objectif des présidentielles et législatives 2027 👇... mais dont ils n'ont fait l'annonce officielle que le 12 juillet 2024.

 

« L’après » c’était déjà avant. 

 

Ils ont lancé leur  structure partisane en mai donc avant les élections européennes 2024Et après ils se sont étonnés de ne pas avoir été investis par la FI aux législatives (qu'ils ont pourtant trahie en maintenant leur candidature sous l'étiquette du " Nouveau Front Populaire ", sauf Raquel Garrido au second tour et Clémentine Autain) !

En définitive :

  • Ils avaient tout prévu pour 2027 ;
  • Sauf la dissolution de l'Assemblée Nationale en 2024 décidée par Macron (merci à Macron, ça a fait tomber les masques) ;
  • Est-ce financer par Olivier Legrain[11] ? 

 

Pour rappel :
- Danielle Simonnet s'est fait élire au détriment de Verzeletti Celine, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Alexis Corbière s'est fait élire
au détriment de Sabrina AliBenali, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Hendrik Davi s'est fait élire
au détriment de Allan Popelard, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Raquel Garrido
a perdu face à Aly Diouara, candidat officielle du Nouveau Front Populaire ;

en violation des dispositions du Comité de respect des principes de la France insoumise sur les élections législatives de 2024[12]

 

 

🔴 La chute des masques de la valse continue et se traduit par les actes politiques !

  • 10 février 2025 : Clémentine Autain a pris la décision de ne pas censurer le GVT Bayrou[14].

- Elle a donc voté en faveur de son budget (cliquer sur limage pour vérifier le non vote), qui pourtant est plus violent et austéritaire que celui de BARNIER

- Avec le PS et le RN, elle apporte donc son soutien à l'application de la politique de la droite macrolepeniste.

 

Première séance du lundi 10 février 2025 Scrutin public n°739 sur la motion de censure déposée en application de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution par Mme Mathilde Panot et 70 députés.

 

🔴 En conclusion..

 

Il y a une règle de météo politique : quand le vent souffle fort il emporte aussi les girouettes

 

 

Notes :

[0] Pour François Ruffin, la leçon de ce scrutin, c'est qu'il n’est plus possible d'ignorer la France des périphéries qui souffre, et ne fera pas toujours rempart.

[0bisPicardie debout ! est un parti politique français fondé par François Ruffin en 2017 et enregistré en 2021.

[1] 20 députés France insoumise élu.es au 1er tour : Manuel Bompard (4e circonscription des Bouches-du-Rhône) ; Sébastien Delogu (7e des Bouches-du-Rhône) ; François Piquemal (4e de Haute-Garonne) ; Nathalie Oziol (2e de l'Hérault) ; Andy Kerbrat (2e de Loire-Atlantique) ; Sophia Chikirou (6e de Paris) ; Rodrigo Arenas (10e de Paris) Sarah Legrain (16e de Paris) ; Danièle Obono (17e de Paris) ; Aymeric Caron (18e de Paris) ; Aurélien Saintoul (11e des Hauts-de-Seine) ; Aurélie Trouvé (9e de Seine-Saint-Denis) ; Eric Coquerel (1ère de Seine-Saint-Denis) ; Nadège Abomangoli (10e de Seine-Saint-Denis) ; Bastien Lachaud (6e de Seine-Saint-Denis) ; Clémentine Autain (11e de Seine-Saint-Denis) ; Mathilde Panot (10e du Val-de-Marne) ; Clémence Guetté (2e du Val-de-Marne) ; Paul Vannier (5e du Val-d'Oise) ; Carlos Martens Bilongo (8e du Val d'Oise)

[2] Ruffin : " Je pense que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front Populaire "

[3] François Ruffin a été réélu ans la 1ère circonscription de la Somme aux élections législatives.

[4] Sauf que, médias ne rêvez pas : il n'y aura pas de duel avec mon ami Jean-Luc Mélenchon. Nos forces s'additionnent pour " faire mieux " !

[5] Lors d'une conférence de presse, en marge d'un déplacement de soutien aux éboueurs d'Abbeville en grève depuis vendredi contre la détérioration de leurs conditions salariales, François Ruffin a précisé " souhaiter que le divorce se passe à l'amiable et que ça ne se passe pas avec du bruit de vaisselle ".

[5 bisFrançois Ruffin : " Ma place ne sera pas dans le groupe LFI si je suis élu "

[6Jean-Luc Mélenchon « Il y a une règle de météo politique. Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes »

[7Au delà des justificatifs médiatiques & politiques fallacieux pourquoi Jean-Luc Mélenchon est-il la cible ?

[8Mérième Alaoui : François Ruffin - L'ascension d'un opportuniste

[8bisGarrido-Corbière : leur plan secret pour remplacer Mélenchon

[9] Le 12 Juillet 2024 Alexis Corbière annonce officiellement la création de leur propre mouvement politique " l'Après "

[10] Après

[11Olivier Legrain, le millionnaire dans l’ombre de François Ruffin et de la " gauche "

[12Position du Comité de respect des principes sur les élections législatives de 2024

[13] Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

[14Analyse du scrutin n°739 Première séance du lundi 10 février 2025

 

Pour en savoir plus :

- François Ruffin : « Je suis social-démocrate »

- Les nouvelles ambitions de François Ruffin

- La gauche actualise sa stratégie à l’aune du livre de Cagé et Piketty

JEAN-LUC MÉLENCHON JUGE QUE FRANÇOIS RUFFIN "SE MET EN DANGER" EN PRENANT SES DISTANCES AVEC LFI

- Résultats des élections législatives 2024 : découvrez la composition de la nouvelle Assemblée nationale

- les macronistes semblent refuser le verdict des urnes & la nomination d'un 1er ministre du #NouveauFrontPopulaire.

- Médiapart et les 450 LFI...

 

Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

 

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24 juin 2024 1 24 /06 /juin /2024 11:14
Manif contre l'extrême droite le 15 juin 2024 à Paris

Manif contre l'extrême droite le 15 juin 2024 à Paris

D'autre part, le Conseil d'État avait tranché : le Rassemblement national est bien un parti " d'extrême droite "[1] et le confirme en 2024[2]

 

 

Le Rassemblement national (RN) est-il d'extrême droite et La France insoumise (LFI) d'extrême gauche ? Le 13 juin, le Conseil d'État a tranché: si LFI, tout comme le Parti communiste, appartiennent plutôt à la nuance « gauche », le Rassemblement national, lui, est bel et bien d'extrême droite !

 

 

Sources : Eric Durand |

- La Macronie, les médias à sa solde, passent leur temps à renvoyer dos à dos « les deux extrêmes » la France insoumise (FI) et le Rassemblement national (RN).

« Ce ne sont pas des gens qui sont républicains », a lancé Emmanuel Macron toute honte bue, lors d’une conférence de presse, mercredi 12 juin.

 

Le président de la République feint d’ignorer une récente décision du Conseil d’État, publiée en mars 2024[2]. La haute juridiction administrative y écrit noir sur blanc que si le RN est bien d’extrême droite, la FI, tout comme le PCF, appartiennent à la nuance « gauche » de la classification du ministère de l’Intérieur[3]. Sont considérés d’extrême gauche le NPA et Lutte ouvrière, mais pas la FI.

 

 

- Objectif : brouiller les repères politiques
Mettre la France insoumise sur le même plan que le RN relève donc de la malhonnêteté intellectuelle et sert avant tout à brouiller les repères politiques. Surtout, la taxer « d’extrême gauche », comme le fait le président de la République, n’est rien d’autre qu’une basse manœuvre visant à diaboliser le mouvement créé par Jean-Luc Mélenchon et, avec lui, le Nouveau Front populaire (NFP). L’irresponsabilité du chef de l’État ne doit tromper personne. C’est bien le parti de Marine Le Pen qui menace la République.

 

D’ailleurs, le Conseil d’État justifie son choix de le classer à l’extrême droite par un « faisceau d’indices », à savoir le conditionnement des aides sociales à la nationalité française, les alliances avec d’autres formations d’extrême droite au Parlement européen ou l’inscription de la préférence nationale dans la Constitution. Mesure phare du RN, la préférence nationale justifie à elle seule cette étiquette, tant elle bafoue nos principes fondamentaux.

 

Notes :

[1Le Conseil d'État a tranché : le Rassemblement national est bien un parti " d'extrême droite

[2] 11 mars 2024 : Le Conseil d’État confirme : le Rassemblement national est bien d’extrême droite

[3] Conseil d'État, 2ème chambre, 11/03/2024, 488378, Inédit au recueil Lebon

 

 

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17 mai 2024 5 17 /05 /mai /2024 12:51
Nouvelle-Calédonie : le dramatique retour du refoulé colonial
Nouvelle-Calédonie : le dramatique retour du refoulé colonial

Les Nations Unies considèrent la Nouvelle-Calédonie comme un « territoire non autonome », c'est-à-dire un territoire dont la population ne s'administre pas encore complètement elle-même[1].

La Nouvelle Calédonie s’embrase, le Gouvernement s’en moque, il est responsable du chaos[9]

 

Pour sauver le processus de décolonisation débuté il y a près de quarante ans, l’exécutif doit comprendre que la réforme du corps électoral sur laquelle il s’est fracassé est une question de survie pour les Kanaks, liée à leur minoration démographique, au cœur de la domination française depuis le XIXe siècle.

 

Sources : Carine Fouteau | mis à jour le 21/05/2024

- Manque d’écoute et de considération, passage en force législatif, envoi du GIGN et du Raid, couvre-feu, état d’urgence…
Alors que cinq personnes ont été tuées (trois Kanaks et deux gendarmes) et de nombreuses autres blessées dans les affrontements survenus à Nouméa et ses environs au cours des derniers jours, l’exécutif est aspiré par la spirale de violence qu’il n’a pas su désamorcer, voire qu’il a contribué à réveiller.

 

Les tirs à balles réelles, sur fond d’incendies, de barrages routiers et de pillages, font ressurgir le spectre de la guerre civile entre indépendantistes et loyalistes dont le point culminant a été atteint en mai 1988 avec la mort de dix-neuf Kanaks et de deux militaires lors de l’assaut de la grotte d’Ouvéa. Déjà, l’enjeu du corps électoral était au cœur de ce que l’on a hypocritement appelé les « événements ».

 

En raison de sa désinvolture et de son impréparation, tant l’histoire semble se répéter, l’exécutif fait prendre à la France le risque de réduire en cendres près de quarante ans d’un patient processus de décolonisation, qui avait permis jusque-là, dans un savant apprentissage des forces en présence, de maintenir la paix civile en Nouvelle-Calédonie et dont certains, y compris parmi les officiels, ont longtemps espéré qu’il symbolise la première décolonisation « réussie », c’est-à-dire sans violences, de notre pays.

 

Aujourd’hui, le fil des échanges et de l’équilibre sur lequel s’est construit le destin commun en Nouvelle-Calédonie semble cassé, malgré les appels au calme qui se font entendre de toutes parts, côté loyaliste et côté indépendantiste.

 

Emmanuel Macron en porte la responsabilité, au regard des fautes accumulées par l’exécutif.

  • Plutôt que d’entendre les alertes des indépendantistes lancées depuis des mois sur les conséquences d’un élargissement du corps électoral susceptible de marginaliser les Kanak·es dans la répartition des sièges dans les provinces, l’exécutif a choisi de les mépriser.
  • Plutôt que de persister dans la nécessité d’un dialogue, tout complexe soit-il, il a choisi de passer en force son projet à l’Assemblée nationale (NDLR : adopté avec la complicité du RN[2]).
  • Plutôt que de saisir la gravité du moment en tirant les leçons des expériences passées, le président refuse de faire une pause sur le fond de la réforme contestée, recourt à l’état d’urgence – inscrit dans la loi en 1955 pour faire face aux « événements » d’une autre ex-colonie, l’Algérie – et envoie les troupes.

 

- Des blessures ravivées
Après avoir alimenté le chaos, il promet une réponse « implacable » à l’embrasement des rues. Pour faire bonne figure face à la brutalité de sa stratégie, il « invite » désormais les délégations calédoniennes à venir discuter à Paris, tout en prévenant qu’il maintiendrait la réunion du congrès à Versailles « avant la fin juin » pour entériner la révision constitutionnelle si aucun accord n’était trouvé d’ici là. Des négociations avec un ultimatum… pas sûr que les intéressés apprécient.

 

Le ministre de l’intérieur le dit à sa manière, encore moins policée : « La République ne tremblera pas. Oui au dialogue comme l’a dit le premier ministre, autant qu’il faudra, où il le faudra, avec qui il faudra, mais jamais la République ne doit trembler devant les kalachnikovs », a affirmé Gérald Darmanin, après avoir salué la mémoire du gendarme décédé sans un mot pour les autres victimes.

 

Compte tenu de son implication dans le processus décolonial, l’État français devrait pourtant le savoir : on ne met pas fin impunément à un héritage de conquête, d’asservissement et de ressentiment sans rompre avec les méthodes brutales et expéditives qui ont façonné le passé.

 

Loin de l’apaisement escompté, le chef de l’État ravive douloureusement les blessures d’une histoire de domination jamais complètement refermée, malgré les accords de Matignon de 1988[3], consécutifs à la tragédie d’Ouvéa, puis les accords de Nouméa de 1998, dont le préambule a, pour la première fois, officiellement reconnu le fait colonial de la République française : " Lorsque la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait dénommée « Nouvelle-Calédonie », le 24 septembre 1853, elle s'approprie un territoire selon les conditions du droit international alors reconnu par les nations d'Europe et d'Amérique, elle n'établit pas des relations de droit avec la population autochtone. Les traités passés, au cours de l'année 1854 et les années suivantes, avec les autorités coutumières, ne constituent pas des accords équilibrés mais, de fait, des actes unilatéraux. "[4].

 

Ces accords ont manifesté la volonté partagée de « tourner la page de la violence et du mépris pour écrire ensemble des pages de paix, de solidarité et de prospérité », comme l’État avait obtenu de l’inscrire dans le marbre. Il semble, au regard de la situation actuelle, que l’exécutif ait oublié de lire la page jusqu’au bout, avant de la tourner. Car même si le « non » aux référendums d’autodétermination l’a emporté trois fois, le processus de décolonisation, contrairement à ce qu’il aimerait croire, n’est pas achevé pour autant. Selon ce qui a été dit et écrit, un accord global sur l’avenir institutionnel de cet archipel du Pacifique, toujours considéré par l’ONU comme un territoire non autonome à décoloniser[1], doit encore être conclu.

 

On ne se débarrasse pas ainsi d’un substrat colonial qui imprègne encore le présent du pays, sans l’avoir regardé en face. Sur une terre où les habitant·es et les institutions ont su faire preuve d’intelligence collective et d’accommodements raisonnables, la gestion managériale et policière, sans passé ni futur, de ce dossier brûlant est vouée non seulement à l’échec, mais aussi au drame.

 

🔴 « Le temps viendra où le désir de dominer, de dicter sa loi, de bâtir son empire, la fierté d’être le plus fort, l’orgueil de détenir la vérité, seront considérés comme un des signes les plus sûrs de la barbarie à l’œuvre dans l’histoire des humanités » : ces lignes des écrivains Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau (ici et là) devraient résonner aux oreilles d’Emmanuel Macron. Écrites en 2007, elles ne faisaient pas référence à la situation calédonienne, mais répondaient au sinistre « débat » sur l’« identité nationale », dont on mesure, rétrospectivement, à quel point il a réactivé de vieilles matrices racistes.

 

 

- Les fautes du président

Comment en est-on arrivé à ce qui pourrait se transformer en point de non-retour ? Depuis l’Hexagone, Nouméa a paru s’embraser en un rien de temps, alors que les débats parlementaires touchaient à leur fin.

  • Mais la colère couvait depuis bien plus longtemps.
  • La faute originelle du chef de l’État remonte à 2021 quand l’exécutif a exigé le maintien du troisième référendum sur l’indépendance, pourtant boycotté par les indépendantistes.
  • En dépossédant les premiers concernés de l’expression de leur voix, le scrutin perdait de facto toute légitimité.

 

La confiance perdue, les relations avec les principales composantes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) se sont considérablement tendues, jusqu’à entraver la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

 

En 2022, les indépendantistes ont perçu comme un manque évident d’impartialité de l’État la nomination au gouvernement de Sonia Backès, fer de lance de la droite loyaliste. Ces derniers temps, leur courroux a fini par se fixer sur la personne de Gérald Darmanin, qui a repris le dossier en main, en rupture avec la tradition de le confier à Matignon, et dont les manœuvres politiciennes cadrent mal avec la recherche du consensus et le crédit à la parole donnée au centre de la culture politique en Nouvelle-Calédonie.

 

L’étincelle finale est ainsi venue du projet de réforme porté par le ministre de l’intérieur. Depuis la révision constitutionnelle de 2007, découlant de l’accord de Nouméa, seules les personnes inscrites sur les listes électorales avant la date de l’accord pouvaient voter aux élections provinciales – une dérogation à la loi française visant à atténuer le poids des nouveaux venus et à permettre aux Kanak·es de continuer d’influer sur le cours des décisions les concernant.

 

Au mépris de cet engagement, Gérald Darmanin, désireux de tourner la fameuse page de l’Histoire, a jugé que ce principe n’était « plus conforme aux principes de la démocratie »[5]. Après avoir boycotté le troisième référendum en raison du non-respect de la période de deuil kanak post-Covid, les indépendantistes ont instantanément vu le dégel du corps électoral comme une mise en minorité supplémentaire, les Kanak·es ne représentant plus que 41 % de la population selon le dernier recensement.

 

 

- Une question de survie
La question est existentielle pour eux : faute de majorité démographique, leur destin politique leur échappe, eux qui soutiennent ultra-majoritairement le chemin de l’indépendance, face aux héritiers des colons blancs, et aux Calédonien·nes d’origine européenne en général, faisant le choix inverse. Et ils ont de quoi se méfier des intentions de l’État tant la France, dès qu’elle s’est installée en Océanie, en a fait un enjeu stratégique au service de sa politique de colonisation et de remplacement.

  • Dès la prise de possession de l’île en 1853 sur ordre de Napoléon III, les spoliations foncières, les déplacements et le travail forcé de la population autochtone ont eu pour effet de la réduire numériquement. Au recensement de 1921, il ne restait plus que 27 100 Kanak·es, soit environ 80 % de moins qu’en 1774.
  • Dans les années 1950, après la fin de l’indigénat en 1946, alors que les mouvements de décolonisation s’intensifiaient partout dans le monde, la France, à contre-courant, a amplifié sa stratégie de peuplement en Nouvelle-Calédonie. Après avoir déporté des bagnards, des communards et des Algériens dans la deuxième moitié du XIXe siècle, elle a, dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, considéré l’immigration comme une nécessité pour maintenir sa présence dans cette partie du globe.
  • Puis, au cours des années 1970, avec le boom du nickel, cette vague de « migrants économiques », principalement venus des îles Wallis et Futuna, a fait basculer le peuple kanak dans la minorité numérique.

 

La circulaire du premier ministre Pierre Messmer du 19 juillet 1972 est des plus explicite : « La présence française en Calédonie ne peut être menacée, sauf guerre mondiale, que par une revendication nationaliste des populations autochtones, appuyées par quelques alliés éventuels dans d’autres communautés ethniques venant du Pacifique. À court et moyen terme, l’immigration massive de citoyens français métropolitains ou originaires des départements d’outre-mer devrait permettre d’éviter ce danger, en maintenant ou en améliorant le rapport numérique des communautés. À long terme, la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire.[6] » Voilà, tout est dit.

 

Dans le même temps, les revendications kanakes deviennent si fortes que l’État ne peut plus les ignorer. Les indépendantistes estiment qu’outre les Kanak·es, celles et ceux qu’ils appellent les « victimes de l’Histoire », c’est-à-dire les personnes forcées par l’administration coloniale de venir s’installer dans l’archipel, devraient être autorisé·es à s’exprimer sur l’avenir du pays. Les bases d’une négociation en vue de l’autodétermination sont jetées en 1983 lors d’une table ronde organisée à Nainville-les-Roches, en Essonne.

 

🔴 Dès lors, la question du corps électoral est posée. Elle ne cessera de l’être, notamment en 1988, mais aussi lors du premier référendum d’autodétermination en 2018… jusqu’à aujourd’hui.

 

 

- Nouvelle-Calédonie : le gouvernement est responsable du chaos 

Suivez en intégralité le passage de Mathilde Panot, députée LFI le 17 mai au micro d’Apolline de Malherbe... le gouvernement doit faire un geste fort pour l’apaisement en retirant son texte[8] !

 

 

🔴 Jacques Chastaing :

 

« Ce  ne sont pas les organisations indépendantistes kanaks qui sont  " mafieuses " comme le prétend Darmanin, ce sont les quelques familles de  colons qui avec dix groupes familiaux contrôlent 80% de l'économie de la  Nouvelle-Calédonie.[7] »

Nouvelle-Calédonie : le dramatique retour du refoulé colonial
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9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 08:29
Pendant que nous construisons l’après-Macron, Raphaël Glucksman prépare l’après-Mélenchon !

Avec Glucksmann c'est la vieille gauche qui revient !

Ceux qui veulent le retour de François Hollande (fondateur de la Macronie[0]) aux présidentielles peuvent voter pour Glucksmann aux européennes ou s'abstenir !

 

 

L'union de la gauche sans Mélenchon ? Manon Aubry répond à Raphaël Gluxmann...

...S’il y a un après à construire, c’est l’après-Macron, pas l’après Mélenchon. Et on ne peut pas le laisser dans les mains de Jordan Bardella et Marine Le Pen ni dans les mains de ceux qui ont créé Emmanuel Macron et permis son ascension. Voilà ce qui devrait nous occuper.

 

 

Source : Manon Aubry | mis à jour le 11/06/2024

 

"  Cher Raphaël,

 

Dans une récente interview, tu as annoncé vouloir faire une union débarrassée de la ligne incarnée par Jean-Luc Mélenchon. “ Il faudra une union politique après ces élections mais ce ne sera pas sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon[1] ”. Bien que je sois, tu t’en doutes, en profond désaccord, ta déclaration a le mérite de lever deux hypocrisies.

 

  • La première est de dire que cette élection européenne ne va pas impacter la structuration de la politique française.

Certains poussaient des cris d’orfraie quand nous parlions de l’importance capitale de cette élection dans le paysage politique national. Tu en fais désormais un argument de campagne en demandant la faveur des scrutins pour fonder une nouvelle union à gauche. Merci de nous donner raison sur ce point.

  • La seconde est que l’opposition à Mélenchon ne repose pas sur son style ou ses “ excès verbaux ”, mais bien sur sa ligne politique.

Cela a le mérite de la clarté. On comprend mieux pourquoi tu n’as pas soutenu le programme de la NUPES il y a deux ans, qui a pourtant remporté le 1er tour des élections législatives en 2022.

 


-  L’après-Macron plutôt que l’après-Mélenchon
Quand nous sommes occupés à construire l’après-Macron, tu prépares donc l’après-Mélenchon. C’est, je pense, une erreur politique à de nombreux titres.

  • Penser tout d’abord que le pouvoir pourra se conquérir sans le bloc populaire qu’a réuni Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise, seul parti de gauche à avoir dépassé les 20% ces 12 dernières années, c’est non seulement se priver d’une force populaire mais c’est nécessairement changer le barycentre politique.
  • Qu’est ce qui te pose problème dans “ la ligne Mélenchon ” et donc son corollaire le programme de l’avenir en commun ?
    • Est-ce l’engagement à rompre avec un modèle économique générateur d’inégalités et de désastres écologiques ?
    • La planification écologique ?
    • Le protectionnisme solidaire ?
    • La retraite à 60 ans ?
    • La taxation des plus riches et des multinationales ?

 

Renoncer à son ambition et à cette “ ligne ” c’est renoncer à une ambition écologique et sociale, dans l’espoir de charmer un électorat hypothétique, désillusionné par Macron, qui se contenterait de pansements sur une jambe de bois.

 

C’est sans doute ce qui caractérise le mieux la social-démocratie dont on a déjà bien vu avec François Hollande les limites et les échecs. L’union sans Mélenchon a déjà été testée entre 2012 et 2017. On a vu le résultat : la loi El Khomri, la déchéance de nationalité, le traité budgétaire européen et Manuel Valls à Matignon ! Merci, mais non merci.


La social-démocratie, ancrée dans une philosophie désormais obsolète, se limite à redistribuer les bénéfices d’une croissance économique, endossant ainsi tacitement les principes du capitalisme.

 

🔴 C’est, à mon sens, une double impasse.

  • Politiquement, cette approche ne remet pas en cause le rapport de forces favorisant ceux qui ont déjà amassé des richesses considérables - pas étonnant que tu ne vois d’ailleurs “ aucun problème si les riches paient leurs impôts”.
  • Structurellement, elle se base sur une croissance illimitée dans un monde aux ressources finies, déjà plongé dans une crise écologique insoutenable.
  • Figée dans ses origines, la social-démocratie a visé des gains mineurs dans le cadre du système économique actuel, sans explorer de véritables alternatives. Sa soumission aux lois du marché l’a même poussée à éroder les protections sociales qu’elle avait jadis mises en place.


Par conséquent, ses bases l’ont abandonnée, cherchant des ruptures politiques capables de mettre fin à la dégradation de leurs conditions de vie, tant écologiques que sociales.


C’est sur cette gauche laissée en jachère par les trahisons de François Hollande que nous avons cherché à reconstruire. C’est ce projet aussi qui m’a convaincue d’abandonner le monde associatif pour m’engager en politique il y a 5 ans quand la France insoumise est venue me chercher. Il fallait retrouver un récit et un horizon émancipateurs. Et rassembleurs. C’est le double défi que nous avons réussi, je crois, en 2022 avec le score de Jean-Luc Mélenchon de 22%.

 


-  Le programme de la NUPES comme boussole
Nous aurions pu à ce moment acter une victoire, comme une forme de revanche sur ceux qui ont fait perdre à la gauche sa boussole ces dernières années. Mais nous avons fait le choix d’ouvrir les portes et les fenêtres, de rassembler encore plus largement, pour créer la NUPES.


Derrière la NUPES une stratégie politique et un programme communs[2]. Sur lesquels le Parti Socialiste dont tu as pris la tête de liste pour les européennes, a pourtant fait campagne et lui a permis d’obtenir un groupe politique à l’Assemblée nationale.

  • Comment expliquer maintenant que le parti socialiste aurait renoncé à ce programme ? Sa stratégie ?
  • C’était juste un bout de papier sur lequel faire campagne pour sauver quelques sièges de députés ?


A toutes fins utiles, je rappelle que ce programme comportait un chapitre entier sur les questions européennes[2 chapitre 8]. Qui, je pense, pouvait marquer un moment fondateur au sein de la gauche, 17 ans après la déchirure du Traité Constitutionnel européen en reconnaissant enfin la primauté du vote des Français contre les règles libérales de l’Union européenne. Pour la 1ère fois, la gauche dans son ensemble était capable d’assumer les nécessaires rapports de force pour dépasser les blocages posés par les règles européennes.

 

  • Le marché de l’électricité européen impose une dérégulation de nos tarifs réglementés de l’électricité.
  • Les règles de la concurrence imposent la vente à la découpe de fret SNCF.
  • Les règles budgétaires imposent des coupes budgétaires dans nos services publics et la protection sociale comme les annonces de Bruno Le Maire le confirment.

🔴 Nous disons que nous n’appliquerons pas ces règles.


Je sais que tu n’as jamais soutenu la NUPES mais je veux ici interroger les millions d’électeurs et électrices de gauche qui ont cru et croient encore à son programme : veulent-ils un retour en arrière ?

 


-  Tu évoqueras certainement les questions internationales comme pomme de discorde.

Sur l’Ukraine, je connais nos divergences. Tu fais le choix de l’escalade militaire vers la guerre, je fais celui de l’action diplomatique pour la paix. Sur le plan de la guerre, tu sais que j’ai voté au Parlement européen tous les textes de soutien à l’Ukraine. J’ai d’ailleurs proposé également l’annulation de la dette ukrainienne plutôt que de les livrer aux griffes des marchés financiers. Nous étions bien seuls à mener ce combat. Mais nous refusons une escalade militaire qui pourrait se solder par une guerre généralisée entre deux puissances nucléaires. Le grand socialiste Jaurès ne disait-il pas “on ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre”. La guerre est une impasse, la seule issue est diplomatique.


Sur l’adhésion à l’Union européenne, je resterai fidèle au projet de la NUPES et continuerai de défendre l’harmonisation sociale, fiscale et environnementale comme condition préalable à tout élargissement. Je ne reviendrai pas sur l’échange fécond que tu as eu avec François Ruffin, lequel a minutieusement abordé cette divergence, notamment dans un contexte où le salaire minimum en Ukraine ne dépasse pas les 200 euros par mois. Après le précédent élargissement, la moitié des délocalisations a eu lieu au sein même de l’Union européenne et a accentué encore un peu plus une fracture entre les ouvriers et la construction européenne.


🔴 Ne reproduisons pas les mêmes erreurs.

 

 

-  La rupture, en France comme en Europe
L’unité pour l’unité n’a aucun sens. L’unité de la gauche ne saurait être réduite à une simple convergence de circonstances ou à un idéal abstrait.

 

  • Une vérité s’impose : la rupture a été le dénominateur commun entre des forces aux histoires, méthodes et projets politiques différents. Sans rupture, pas d’union. En incarnant cette ligne politique, Jean-Luc Mélenchon, a forgé cette union non par compromis, mais par la conviction ferme qu’un changement radical était impératif. Il a prouvé qu’une alternative était possible, et ce, contre toute attente.
  • Cette rupture n’est pas un mot théorique envoyé en l’air mais bien une réalité concrète et programmatique. Elle se manifeste à travers des choix politiques clairs, se distinguant de la voie empruntée par ceux qui préfèrent la cogestion confortable avec des forces opposées à nos valeurs.


🔴 C’est là peut-être là en réalité que se trouve notre point fondamental de divergence.

Je t’ai entendu dire “ faites de notre groupe le 1er groupe au Parlement européen ”. Outre que vous êtes donnés dans les sondages à une quarantaine de sièges du PPE, le groupe de droite et que le score français ne peut rien y changer, tu omets de préciser qu’en toute hypothèse le groupe socialiste ne sera jamais en mesure de gouverner seul les institutions européennes.

  • Une alliance sera donc reconduite entre les socialistes européens, le groupe des macronistes (Renew) et la droite comme vous avez gouverné ensemble avec la présidente de la commission européenne actuelle Ursula Von Der Leyen.
  • Une distribution des postes à prestige aura lieu dans un accord de couloir dont les institutions européennes ont coutume.
  • C’est le schéma qui se répète inlassablement : voilà plus de 40 ans que les socio-démocrates européens gouvernent avec la droite européenne.
  • Pour quelles politiques ? Aux côtés de la droite, les socialistes européens votent tous les accords de libre-échange, la réforme du marché de l’énergie qui va faire exploser nos factures d’énergie, ou encore la réforme du pacte asile-immigration, forme de copie bis de la loi Darmanin qui prévoit notamment le financement de murs aux frontières de l’Union européenne.
  • Les socialistes européens sont également responsables des nouvelles règles budgétaires qui prévoient la pire cure d’austérité que notre continent n’ait jamais connu. Cela fait des mois que j’alerte.

 

 

Nous avions déjà pris position sur ce sujet avec Jean-Luc Mélenchon en 2022, en mettant en garde contre un risque de hausse de la TVA. Nous y voilà : Bruno Le Maire et Emmanuel Macron déroulent leur plan de rigueur implacable et nous ont donné le menu de leur saignée sociale : suppression de postes dans les écoles, augmentation du reste à charge pour les médicaments et les consultations médicales, rabotage de la rénovation thermique des logements, nouvelle réforme de l’assurance chômage et donc, pour couronner le tout, une possible hausse de la TVA.


🔴 Bref, faire la poche des pauvres et des chômeurs plutôt que des profiteurs.

Tu vas me dire que tu ne partages pas forcément ces positions. Mais on ne parle pas de quelques positions isolées.

  • Lorsqu’elles sont majoritaires à plus de 90% dans ton groupe, comment penser sérieusement que cela va changer ?
  • Tu le sais comme moi, tous ces textes n’auraient pas été adoptés si la majorité du groupe socialiste européen ne les avait pas votés et soutenus.

 

-  Tirer les leçons des échecs passés
L’union que tu prônes en France est, en réalité, proche de celle que tu fais au sein du parlement européen : elle nie les leçons cruciales des deux dernières décennies. Faire abstraction des messages envoyés par le peuple, comme le rejet cinglant du traité constitutionnel européen de 2005, l’émergence déterminante du mouvement des Gilets jaunes, et les manifestations massives contre les réformes des retraites de Macron, c’est choisir sciemment l’aveuglement. Sans doute ils te paraissent étrangers car tu y as peu participé.


Mais ces événements ne sont pas anecdotiques à mon sens ; ils sont le reflet d’un désir profond de changement.
Prétendre repartir sur les bases d’une social-démocratie éculée, même repeinte aux couleurs de l’écologie, c’est ignorer les appels à une transformation radicale que les élections de 2022 ont rendus évidents.


🔴 La gauche doit être une force de rupture, pas d’accompagnement.

  • La véritable unité repose sur cette fondation.
  • Tout autre chemin est une impasse, une illusion dangereuse qui ne fera que perpétuer les cycles d’échecs et de désillusions.
  • Dès lors, tous ceux qui pensent que l’union se fera après les élections européennes contre sa force motrice nous condamnent à reproduire les erreurs de l’ère Hollande.


Cette lettre est peut-être un peu longue, mais la forme me paraît plus propice à l’échange intellectuel que quelques invectives sur twitter. Elle vise à nourrir la réflexion des électeurs de gauche, sans doute un peu circonspects (voire démobilisés) face à la désunion de la gauche.


Je veux leur dire que je continuerai de toutes mes forces à me battre pour réunir le plus largement possible sur la base du programme de la NUPES. C’est dans cet objectif que j’avais proposé la tête de liste aux écologistes[3] - je ne pense pas que beaucoup de responsables politiques aient déjà accepté de se retirer de la tête d’affiche ?


Pendant que certains veulent faire campagne contre la 1ère force de gauche, nous continuerons d’accueillir tous les orphelins de la NUPES[2][4]comme les écologistes Damien Carême (eurodéputé EELV), Camille Hachez (ancienne responsable des Jeunes écolos) ou Arash Saiedi (ex-coordinateur de Génération.s, le parti de Benoït Hamon).


🔴 Car s’il y a un après à construire, c’est l’après-Macron, pas l’après Mélenchon.
🔴 Et on ne peut pas le laisser dans les mains de Jordan Bardella et Marine Le Pen ni dans les mains de ceux qui ont créé Emmanuel Macron et permis son ascension. Voilà ce qui devrait nous occuper.


Manon Aubry "

 

Notes :

[0] Sous-titré " Les secrets d'un quinquennat ", " Un président ne devrait pas dire ça... " est un livre des journalistes d'investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016 par les éditions Stock, consacré aux cinq années d'entretiens privés des deux hommes avec le président de la République française François Hollande. L'ouvrage est à l'origine d'une importante polémique notamment au sein de la majorité du moment, et est considéré comme l'un des facteurs conduisant au renoncement de François Hollande à se présenter à l'élection présidentielle française de 2017.

[1] Raphaël Glucksmann : La rupture avec Jean-Luc Mélenchon, sur le fond, est consommée

[2Programme partagé de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale

[3] Nous sommes prêts à ce que les écologistes mènent la liste commune, par exemple avec Marie Toussaint puisque c’est le choix qui a été fait par les membres d’EELV.

[4] Programme officiel de l'Union Populaire de Manon Aubry (Ce document s’appuie sur une version initiale rédigée à partir du programme des jeunes de la NUPES et du bilan de la délégation insoumise au Parlement européen.)

 

Pour en savoir plus

STOP ! Car avec Raphaël Glucksmann, un autre Macron est possible

Pour Glucksmann et le PS, maintenant c'est la confrontation

- Raphaël Glucksmann, fossoyeur du nouveau front populaire : « Il n’y aura pas d’accord avec LFI »

 

Pendant que nous construisons l’après-Macron, Raphaël Glucksman prépare l’après-Mélenchon !
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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 14:31
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
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Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

« L’action est aveugle sans la théorie. La théorie est vaine sans action. »

 

Le samedi 16 décembre 2023, les participant·es à l’Assemblée représentative de la France insoumise adoptaient la stratégie « L’Union populaire jusqu’à la victoire », ainsi que la feuille de route du mouvement pour 2024[0].
Aujourd'hui, retrouvez ci-dessous les fiches argumentaires de l‘Union populaire pour les élections européennes, le 9 juin 2024. Elles vous permettront d’avoir tous les arguments pour convaincre de voter pour la liste menée par Manon Aubry[1] et notre programme pour les élections européennes, qui est celui de la Nupes[3] réadapté[4].

 

 

Source : Eric DURAND | mis à jour le 06/09/2024

-  Faire un pôle public de l'énergie pour baisser les prix de l’électricité

Concrètement :

👉 Sortir du marché européen de l’électricité ;

👉 faire la gratuité des premiers kilowattheures ;

 

  • Ça veut dire quoi sortir du marché européen de l’électricité ?

Avant la mise en oeuvre du marché de l’électricité, le prix était basé sur son coût de production. L’énergie est désormais traitée comme une marchandise. Son prix varie selon la dernière source d’énergie activée - presque toujours les centrales à gaz, source la plus chère ! Il faut sortir du marché européen. Grâce à un pôle public de l’énergie, nous rétablirons des tarifs réglementés qui correspondent aux coûts de production et non à la spéculation des marchés. La sortie du marché n’empêche pas les échanges avec les autres pays, ils existaient avant le marché européen !

  • Les prix n’augmentent pas à cause de la guerre en Ukraine, mais des actionnaires

Le gaz représente entre 5 et 10 % du mix électrique français. Ce n’est pas la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix de l’électricité. En réalité, le vrai coût de production de l’électricité ne varie pas depuis dix ans. Les factures flambent artificiellement à cause du racket organisé par les règles du marché, remplissant directement les poches des fournisseurs et des actionnaires.

  • Sortir du marché de l’électricité pour sortir de la précarité énergétique

La pauvreté explose partout en Europe. Environ 20 % des Françaises et Français ne peuvent pas se chauffer faute de moyens. Selon les estimations du magazine britannique libéral The Economist, 68 000 personnes sont mortes à cause de la crise énergétique en Europe au cours de l’hiver 2022-2023. En plus de réglementer les tarifs, nous proposons un vaste plan de rénovation de l’ensemble des passoires thermiques et la gratuité des premiers kilowattheures. Les députés de la France insoumise sont les seuls à s’être opposés à chaque étape à la continuation du marché de l’électricité en 2023.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS
100 % : C’est la hausse des factures d’électricité depuis l’ouverture à la concurrence du secteur.
18,4 milliards € : C’est le montant des bénéfices distribués par TotalÉnergies à ses actionnaires en 2023. Un record !
42 millions : C’est le nombre de personnes en Europe qui ont souffert de précarité énergétique en 2022. Soit 35 % de plus qu’en 2021 (Eurostat).

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Transformer notre modèle agricole et alimentaire pour baisser les prix de l’alimentation en encadrant les marges des multinationales, sortir des pesticides & garantir une rémunération digne aux salariés de l’agriculture
Concrètement : 

👉 Garantir des prix planchers rémunérateurs aux agriculteurs et agricultrices ;
👉 Encadrer les marges de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution ;
👉 Renforcer les aides à l’installation des jeunes et des nouveaux agriculteurs et nouvelles agricultrices (y compris au-delà de 40 ans) ; 
👉 Adopter la clause de sauvegarde contre la concurrence déloyale ;
👉 Réduire le gaspillage alimentaire et viser un système 100 % biologique au plus tard en 2050 ;
👉 Appliquer une clause de sauvegarde sanitaire quand une production agricole importée contient des produits interdits en France pour des raisons de santé publique.

 

  • Les prix plancher de la France insoumise, un système « soviétique » ?

Non, ce système était le système prévalant dans l’Union européenne durant les 30 premières années de la PAC, jusqu’en 1992. C’est encore pratiqué dans de nombreux pays, dont le Canada ou les États-Unis ! Par ailleurs, nous ne proposons pas que l’État fixe unilatéralement les prix planchers. Nous proposons que la conférence publique de filière discute et détermine le prix plancher sur la base des coûts de production par bassin. Elle en a les moyens puisqu’elle réunit notamment les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs. Le gouvernement intervient en dernier ressort si ce processus n’aboutit pas.

  • Faire une « pause » dans la réglementation environnementale ? Encore une mauvaise idée d’Emmanuel Macron

L’urgence climatique et environnementale ne permet pas de pause : ne pas agir, c’est menacer la capacité des générations futures de se nourrir. La France est déjà l’un des trois pays qui autorise le plus de substances actives de pesticides dans l’Union européenne (291 contre 220 en moyenne). La France dispose donc de 32 % de pesticides autorisés en plus que la moyenne des pays européens. 36 % de la population d’oiseaux des milieux agricoles a disparu depuis 1989. Nous ne pouvons pas nous complaire dans l’autosatisfaction. En revanche, il faut donner les moyens aux agriculteurs de réaliser la bifurcation agroécologique, en garantissant des prix rémunérateurs et des aides financières. Et en les protégeant de la concurrence déloyale par des mesures douanières et des clauses de sauvegarde, dans un protectionnisme solidaire. La Macronie, au contraire, abandonne les agriculteurs à la prédation des multinationales comme Lactalis qui paient un prix de misère.

  • Pour une agriculture biologique et garantie sans OGM

Les études scientifiques (CNRS, IDDRI, INRAE) convergent pour montrer qu’un système agricole 100 % biologique est possible en Europe d’ici 2050, et que cette bifurcation écologique est indispensable pour maintenir la capacité des générations futures à se nourrir ! En revanche, nous nous opposons à la déréglementation dangereuse des nouveaux OGM (NGT) prévue dans le plan de la Commission de la Ferme à la Fourchette - et que le Rassemblement National et Les Républicains soutiennent, en prétendant s’y opposer.

  • Non, la France insoumise ne veut pas priver les agriculteurs et agricultrices de 10 milliards d’euros par an en ayant voté contre la politique agricole commune (PAC)

Nous ne sommes pas contre la PAC mais nous avons voté contre la dernière réforme de la PAC, contrairement aux Macronistes, Républicains et Rassemblement National qui ont voté pour, car cette réforme est injuste et contraire à l’urgence écologique. Mais même si cette réforme n’avait pas été adoptée, la PAC précédente aurait continué à s’appliquer et l’argent aurait continué à être versé aux agriculteurs comme auparavant. Les 10 milliards de la PAC en France représentent en moyenne 25 000 euros par exploitation et par an : mais en réalité, quelques unes touchent beaucoup plus, et beaucoup touchent beaucoup moins ! Il faut redistribuer l’argent de la PAC aux
agriculteurs à travers une nouvelle réforme plus juste, plus écologique et plus respectueuse du bien-être animal.

  • Les lois Egalim ne garantissent pas les revenus des agriculteurs et agricultrices

Cela fait 6 ans que la loi Egalim 1 a été adoptée. Depuis, les rustines se multiplient : Egalim 2 (2021), Egalim 3 (2023). Si cela fonctionnait, les agriculteurs ne se mobiliseraient pas comme ils l’ont fait ces dernières semaines ! En réalité, quelles que soient les lois et les règles décidées par le parlement français dans les lois Egalim, la grande distribution fait tout pour les contourner. Les centrales d’achat européennes dans lesquelles se regroupent les grandes enseignes françaises choisissent d’éviter d’appliquer la loi française. Nous agirons pour frapper cette évasion juridique en imposant la loi française à toute entreprise qui commercialise en France et garantirons des prix rémunérateurs aux agriculteurs en fixant des prix planchers.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS
16,2 % : C’est le taux de pauvreté monétaire dans les ménages agricoles (14 % en population générale) (INSEE 2024). Il est encore plus élevé dans certains secteurs : 24,9 % en maraîchage et horticulture, 23,6 % dans le secteur ovins, caprins.
100 000 : C’est le nombre de fermes qui ont disparu en 10 ans en France entre 2010 et 2020. Soit 10 000 par an. Près de 200 par semaine. Près de 30 par jour.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Protéger notre santé, sortir des pesticides, abolir les règles anti-services publics

Concrètement : 

👉 Défendre la Sécurité sociale et le service public de santé, notamment l’hôpital public, combattre les injonctions de la Commission européenne d’y porter atteinte ;
👉 Constituer des pôles publics nationaux ou européens de production de médicaments (par exemple : paracétamol, pilule abortive) ;
👉 Renforcer les coopérations européennes en matière de santé, notamment concernant la prévention et la gestion des pandémies ;
👉 Généraliser et rendre obligatoire le Nutri-Score partout en Europe et y intégrer des critères de transparence sur la fabrication et le respect de l’environnement ;
👉 Organiser le déploiement de plateformes d’hébergement de données de santé publiques sécurisées dans chaque pays membre afin de garantir une souveraineté nationale aux membres de l’Union européenne sur leurs données de santé. 

 

  • L’Union européenne donne les armes à Macron pour casser l’hôpital public

En vingt ans, les services publics, piliers de l’État social français, ont été démantelés. La pandémie a démontré l’ampleur du désastre à l’hôpital, privé de bras et de matériel. L’asphyxie des services publics ne sort pas de nulle part, mais bien de la politique économique ultra-austéritaire impulsée par l’Union européenne et du zèle de Macron pour appliquer ses règles absurdes qui interdisent de dépenser de l’argent public pour protéger les gens. Elles peuvent pourtant être suspendues. Pour preuve, elles l’ont été pendant la crise Covid.

  • L’industrie alimentaire joue avec le cancer

Il faut en finir avec la malbouffe. Nous affrontons une épidémie de maladies chroniques et de cancers. L’agro-industrie et ses produits vendus à grand renfort d’additifs et de publicité en sont la cause. Les plus pauvres en sont les premières victimes. En finir avec la malbouffe est un enjeu de santé publique. Nous avons les moyens de produire autrement pour nous nourrir tous et mieux.

  • L’Union européenne empoisonne l’eau et l’air

En 2050, si on ne fait rien, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. L’air, l’eau et les sols sont affectés par toutes sortes de pollutions plastiques, chimiques, industrielles. La pollution dans l’Union européenne est responsable de 250 000 décès prématurés chaque année. Nous refusons les logiques de financiarisation et marchandisation de la nature que l’Union européenne nous impose. C’est notre devoir de protéger ces biens communs essentiels à la survie humaine.

  • L’Union européenne a bloqué la levée des brevets sur les vaccins de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

Alors que l’Afrique du Sud et l’Inde étaient particulièrement touchés par le Covid-19, les deux pays avaient demandé la levée des brevets sur les vaccins auprès de l’OMC. Emmanuel Macron et l’Union européenne avaient préféré protéger l’industrie pharmaceutique et ses profits, plutôt que de participer à sauver des milliers de vies et de faciliter la sortie de la crise sanitaire. Jusqu’en 1959, il était interdit en France d’enfermer dans des brevets tous médicaments, dont les vaccins !

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

90 % : C’est la part des Français qui sont pour la création d’un pôle public du médicament (Harris interactive, juin 2020).
98 % : C’est le pourcentage des Européens qui respirent un air pollué.
163 : C’est le nombre de services d’urgence qui ont dû fermer en France, au moins partiellement, au cours de l’été 2023.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Assumer la désobéissance européenne, abolir les règles anti-services publics, mettre fin aux accords de libre-échange, contre le retour de la Commission européenne soutenue par la coalition de la droite, des macronistes et des socialistes

Concrètement : 

👉 Proposer de nouveaux traités respectueux de la souveraineté des peuples et les faire ratifier par référendum ;
👉 Mettre un terme à la concurrence libre et non-faussée qui empêche la constitution de pôles publics (énergie, transports, etc.) et la sortie des biens communs du marché

 

  • Pourquoi « sortir des traités » ?

Nous voulons bifurquer vers le mieux disant écologique et social. Or, un programme de rupture à la hauteur des urgences écologiques et sociales va à l’encontre des règles européennes actuelles : traités de libre-échange, concurrence libre et non faussée, marché européen de l’énergie, carcan budgétaire, politique agricole productiviste, Banque centrale européenne (BCE) dont les taux d’intérêt étranglent l’investissement des entreprises. « Sortir des traités » n’a qu’un sens pour nous : désobéir aux règles destructrices mises en œuvre par la Commission européenne, soutenue par la droite, les macronistes, et les socialistes européens !

  • Ça veut dire quoi désobéir ?

Notre premier objectif est de proposer aux États et peuples européens la rupture concertée avec les traités européens actuels avec la restauration de la souveraineté budgétaire, la modification du statut de la BCE, le protectionnisme solidaire, l’harmonisation sociale et écologique par le haut, etc. Si cela ne fonctionne pas, notre stratégie nationale n’a pas changé : nous portons l’application jusqu’au bout de notre programme en assumant la confrontation avec les institutions européennes. En conséquence, il nous faudra être prêts à désobéir à certaines règles. Ces deux stratégies s’alimentent : c’est en agissant en éclaireur qu’on pourra entraîner les autres peuples européens.

  • Mais alors à quoi ça sert de voter pour élire des députés insoumis aux européennes ?

Au Parlement européen, nous pouvons déjà bousculer les institutions pour ouvrir la voie, lancer l’alerte, bloquer la Commission européenne et arracher des avancées. Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets et pas pour faire fonctionner leur système. Ces combats prolongent ceux de France et préparent ceux de notre campagne présidentielle en 2027. Nous sommes le rempart face à Macron et à l’extrême droite. Voter pour notre liste c’est voter pour la souveraineté des peuples, pour la planète, pour le camp de la paix, contre tous les génocides, et les crimes de guerre sans exception.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

- Arrêter la concurrence entre les travailleurs européens, adopter la clause de présomption de salariat pour les travailleurs et travailleuses uberisés, stopper l’appauvrissement des jeunes

Concrètement : 

👉 Bloquer les prix des produits de première nécessité au niveau européen pour lutter contre l’inflation causée par les superprofits ;
👉 Mettre un terme au statut de travail détaché : les salariés détachés, y compris saisonniers, doivent relever intégralement, et seulement, du droit du pays d’accueil (horaires, salaires, cotisations sociales, indemnités, congés, etc.) ;
👉 Instaurer un impôt universel sur les entreprises (basant leur taxation sur l’activité effectivement réalisée dans les pays européens) et sur les revenus des particuliers dans les paradis fiscaux pour lutter contre l’évasion fiscale.

 

  • L’Union européenne précarise les travailleurs et les travailleuses

Avec le travail détaché, l’Union européenne met en concurrence les travailleuses et les travailleurs et fragilise leurs conditions de travail. Le système est simple : il permet par exemple à une entreprise française de faire travailler en France un travailleur étranger (ou français) en payant les cotisations sociales prévues par le pays d’origine. Cotisations qui sont souvent extrêmement faibles voire inexistantes selon les États ! Le travail détaché discrimine donc les travailleuses et travailleurs étrangers qui fournissent le même travail que leurs homologues locaux, provoque une concurrence déloyale avec les travailleuses et travailleurs français et un moins-disant social généralisé.

  • L’Union européenne pour les jeunes : un présent précaire, un futur effroyable

Pauvreté, chômage, dépression, précarité : les jeunes subissent de plein fouet les conséquences désastreuses des politiques uniquement guidées par la logique du profit immédiat. Contre cet appauvrissement de la jeunesse, nous renforcerons l’aide alimentaire, mettrons fin à la sélection à l’université et lancerons une directive pour que chaque jeune européen puisse bénéficier d’une garantie d’autonomie payée au-dessus du seuil de pauvreté (donc 1 158 euros en France). Et cela, dès 16 ans pour les élèves de l’enseignement professionnel.

  • L’Union européenne facilite la fraude fiscale

La crise sociale et écologique s’amplifie de jour en jour. Pour y répondre, il faudrait des investissements massifs dans nos services publics, dans les aides sociales, dans la lutte contre le dérèglement climatique, etc. Et pourtant, pendant ce temps, une poignée de privilégiés se gave et nous vole en ne payant pas leurs impôts. Parmi les tricheurs fiscaux, il y en a aussi qui nous gouvernent. Pas étonnant donc que l’Union européenne ne fasse rien pour lutter contre la fraude fiscale, y compris contre ses États membres qui sont des paradis fiscaux : Luxembourg, Irlande, Malte et les Pays-Bas.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

220 000 : C’est le nombre de travailleuses et de travailleurs (hors secteur routier) qui ont été détachés au moins une fois en France en 2022 par des entreprises étrangères établies à l’étranger.

4 : C’est le nombre de paradis fiscaux membres de l’Union européenne, selon l’ONG Oxfam : le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et l’Irlande.
25,3 % : C’est le pourcentage de jeunes en Europe menacés par la pauvreté ou l’exclusion sociale (Eurostat 2021).

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Refuser l'austérité et le chantage de la dette publique, abolir les règles anti-services publics

Concrètement : 

👉 Obliger la Banque centrale européenne (BCE) à financer les politiques sociales et écologiques des États, en l’autorisant à racheter directement la dette des États sans passer par les banques privées, et en mettant en place une autorisation de découvert des États auprès d’elle (qui ainsi ne devront plus se financer sur les marchés financiers) ;
👉 Exiger que la BCE transforme la part de dettes des États qu’elle détient en dettes
perpétuelles à taux nul ;

👉 Organiser une conférence européenne sur les dettes souveraines sur la base d’audits citoyens pour préparer un réaménagement négocié de la dette publique.

 

  • La Commission européenne tue les services publics

En dehors d’être absurdes, les règles budgétaires européennes sont destructrices. Elles interdisent de dépenser de l’argent public pour protéger les gens en limitant le déficit public à 3 % du PIB et la dette à 60 % du PIB sans aucune raison économique rationnelle. Elles saccagent nos services publics, encouragent la privatisation et la mise en concurrence, affaiblissent nos systèmes de protection sociale et de santé et empêchent toute politique écologique. Ces injonctions ont eu des effets désastreux sur nos services publics. Elles permettent l’intensification de la concurrence dans le secteur de l’électricité et du ferroviaire, la baisse des allocations familiales et des aides au logement, la baisse de moyens alloués au système de santé… Nous proposons au contraire l’abolition de ces règles et la désobéissance aux traités. Ainsi fera-t-on chaque fois que ce sera nécessaire pour financer le nouveau modèle écologique d’agriculture, la rénovation des logements, le développement des énergies renouvelables et le transport ferroviaire.

  • La France ne vit pas au-dessus de ses moyens

L’État français n’est pas un acteur économique comme les autres. Il détermine le montant de ses dépenses mais aussi de ses recettes en fixant le niveau des impôts. L’État détermine aussi sur quelle durée il s’endette : la France émet des obligations à 30 ans tandis que certains États ont émis de la dette à 50 voire 100 ans. Enfin, les États ne remboursent pas leurs dettes : quand un titre de dette publique arrive à expiration, l’État réemprunte le même montant.

  • Oui, mais la France serait trop endettée ?

Non, le niveau de dette publique de la France est tout à fait soutenable. Même en prenant l’indicateur utilisé par les néolibéraux (le ratio dette / PIB), la dette de la France est inférieure à celle d’autres économies développées comparables : la dette des États-Unis représente 123 % de leur PIB, celle du Japon 217 %, tandis que la France est à 112 %. Ce n’est pas le montant total de la dette publique qui est important, mais le coût de cet endettement (donc le taux d’intérêt fixé par les marchés financiers), c’est pourquoi nous voulons sortir le financement de l’État des griffes de la finance ! Pour cela, il faut autoriser la Banque centrale européenne à prêter directement aux Etats.

  • La BCE veut étrangler les États

Les intérêts de la dette publique de la France ont beaucoup augmenté depuis trois ans. Cela pèse sur le budget de l’État. C’est la conséquence de choix politiques : d’une part, la BCE a arrêté de racheter la dette publique des États membres en circulation sur les marchés, et d’autre part, la BCE a augmenté les taux d’intérêt. En 2020, quand la BCE rachetait massivement la dette souveraine française et que ses taux d’intérêt étaient à 0 %, la charge d’intérêts s’élevait à 30 milliards d’euros. En 2024, elle s’élève à 52 milliards d’euros et pourrait atteindre 74 milliards en 2027. Nous exigeons que la BCE continue à racheter la dette publique en circulation sur les marchés et la transforme en dette perpétuelle à taux nul, afin que les États puissent se financer à bas coût.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

26 % : C’est la part de la dette publique française qui est détenue par la BCE et la Banque de France (au nom de la BCE) et qui correspond, fin février 2024, à 800 milliards d’euros.
3 % : C’est le taux auquel la France emprunte à 10 ans, sur les marchés financiers en février 2024. Entre juillet 2019 et septembre 2021, ce taux était négatif (en dessous de 0 %), grâce aux achats de dette souveraine de la BCE !
x 10 : C’est la différence entre le montant total de la dette publique française et celle des États-Unis, qui est 10 fois plus importante. 3088 milliards d’euros pour la dette française, ça peut paraître beaucoup mais ce n’est rien par rapport aux 34 trillions de dollars d’endettement public étasunien.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
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- Passer à l'écologie populaire, passer au 100 % énergies renouvelables à horizon 2050, taxer les riches et les superprofits

Concrètement : 
👉 Appliquer la règle verte à toutes les politiques européennes ;
👉 Atteindre la neutralité carbone en Europe à horizon 2040 ;
👉 Instaurer une taxation des biens et loisirs anti écologiques des ultra-riches, et interdire les plus climaticides ;
👉 Favoriser le développement et la rénovation des lignes de fret, des trains du quotidien et des trains de nuit entre pays européens ;
👉 Créer un tribunal international de justice climatique avec les États volontaires ;
👉 
Porter au niveau international la reconnaissance de l’écocide.

 

  • Le marché carbone : un passe-droit aux entreprises pour polluer

Le marché carbone est un système qui octroie aux entreprises chaque année un quota de droits à polluer gratuitement qu’elles sont censées ne pas dépasser. Si c’est le cas, aucune inquiétude pour elles, elles peuvent acheter des quotas supplémentaires, auprès d’autres entreprises mais aussi d’États membres qui mettent aux enchères des quotas supplémentaires. Ainsi, prétend la Commission européenne, ils peuvent récupérer des financements pour leurs politiques écologiques tout en permettant de polluer encore plus. C’est un fonctionnement absurde. Il faut enfin acter la défaillance de ce dispositif. Il est temps d’instaurer une véritable planification de la réduction des émissions dans les secteurs énergétique et industriel, par le biais d’objectifs sectoriels contraignants.

  • Taxer les riches, ça finance la bifurcation écologique

Les riches polluent. Bernard Arnault a une empreinte carbone de consommation 1 270 fois supérieure à un Français moyen. Une taxation juste des ultra-riches permettrait de lutter à la fois contre les inégalités et contre le changement climatique. Grâce à de nouvelles ressources comme l’impôt sur la fortune, la taxation des biens et loisirs anti-écologiques ou encore la taxe sur les superprofits, nous pourrions générer 3 000 milliards d’euros de recettes supplémentaires sur 5 ans dans toute l’Europe. De quoi financer la bifurcation écologique et la solidarité sociale ! Au lieu de cela, l’Union européenne veut étendre l’injuste taxe carbone aux ménages.

  • Nous taxer plutôt que nous aider

En avril dernier, le Parlement européen a voté en catimini un texte de la Commission européenne. Sous couvert d’accélérer
la diminution des émissions de gaz à effet de serre, ce texte contenait en réalité une extension injuste et absurde du marché carbone au chauffage et à l’essence pour les particuliers. Résultat, le prix du litre d’essence risque d’augmenter de cinquante centimes ! Pendant que les plus riches polluent en toute impunité, les plus pauvres vont devoir payer pour le prix de la transition écologique. Au contraire, nous proposons d’augmenter les aides à la rénovation des passoires thermiques et au développement des alternatives à la voiture individuelle.

  • Le nucléaire, une impasse mortelle

Les effets du dérèglement climatique s’accélèrent et les décisions cruciales doivent être prises maintenant : le nucléaire et les énergies fossiles sont une impasse dont nous sortirons. Les réacteurs nucléaires français sont vieillissants : rien que pour les maintenir en fonction, il faudrait investir plus de 100 milliards d’euros, qui manqueraient donc pour les énergies renouvelables. Aujourd’hui, ces dernières sont moins chères. S’ajoutent à cela les autres problèmes du nucléaire, comme les risques d’accidents, la nécessité d’importer les matières premières ou encore la vulnérabilité des centrales au changement climatique.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

10 % : Les 10 % les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions mondiales.
100 milliards € : C’est ce que coûterait la prolongation des réacteurs nucléaires français.
100 milliards € : C’est aussi le montant des quotas de pollution offerts gratuitement à l’industrie par les États membres de l’Union européenne entre 2013 et 2021.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- L’extrême droite contre nos droits fondamentaux, inclure le droit à l’IVG et à la contraception, et leur accès gratuit pour toutes les femmes, dans la Charte européenne des droits fondamentaux

Concrètement : 
👉 Parler devant l’assemblée, lancer les alertes, résister face aux remises en cause des droits, c’est la première tâche de nos députés face aux réactionnaires et aux indifférents qui préfèrent regarder ailleurs ;
👉 Combattre toutes les formes de racisme et de discriminations, liées aux origines, aux handicaps, à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre en faisant aboutir le projet de directive globale et universelle de l’Union européenne contre toutes les discriminations ;
👉 Lutter contre les violences faites aux femmes et proposer une loi européenne sur le consentement ;
👉 Lutter contre les mouvements dits « anti-genre » qui s’opposent aux droits des femmes et des personnes LGBTI à travers toute l’Europe ;
👉 Combattre toutes les manifestations du racisme, notamment les violences antisémites et l’islamophobie ;
👉 Garantir l’égalité des droits pour les couples de même sexe (union civile, mariage, adoption et filiation des enfants) dans toute l’Union européenne ;
👉 Donner des droits identiques au reste de la population à toutes les personnes en situation de handicap : éducation, emploi, déplacements, prestations sociales, vie politique.

 

  • L’extrême droite : une arnaque sociale[2]

Le Rassemblement national prétend être du côté du peuple. Pourtant ses parlementaires ont voté contre l’augmentation du SMIC, contre l’élargissement de la taxe sur les superprofits à tous les secteurs, contre l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) européen et d’un impôt européen sur les hauts revenus, pour la Politique Agricole Commune qui profite surtout aux gros exploitants. Ils ne défendent que les riches et leurs intérêts.

  • L’extrême droite menace le droit à l’avortement

Les droits des femmes sont sans arrêt attaqués par l’extrême droite et les conservateurs. L’extrême droite a voté contre l’accès universel des femmes à l’avortement au Parlement européen. En Slovaquie, 11 propositions de loi ont été déposées entre 2018 et 2020 pour restreindre l’avortement par des alliés du Rassemblement National et des Républicains. En Pologne, l’avortement est seulement autorisé en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère. À Malte, il est totalement interdit. Face aux réactionnaires, la France insoumise défend toujours les droits des femmes. La France a marqué l’histoire en devenant, à partir d’une proposition insoumise, le premier pays au monde à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution. Nous élargirons le combat afin que chaque personne en Europe puisse avoir le même droit fondamental à disposer seule de son corps.

  • Les personnes LGBTI sont toujours la cible de violences

Les discriminations à l’égard des personnes LGBTI restent nombreuses aujourd’hui en Europe. La Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne de Mateusz Morawiecki ont pris des mesures discriminantes en étant soutenus par les parlementaires d’extrême droite au Parlement européen. Ils ont refusé de condamner une loi associant homosexualité et pédophilie en Hongrie. Ils ont également voté contre la reconnaissance des mariages et autre unions de personnes de même sexe à travers toute l’Union européenne. La France insoumise portera toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ces discriminations, garantir l’égalité des droits pour les couples de même sexe dans toute l’Union européenne et permettre la reconnaissance entre États des couples de même sexe, mais aussi celle de la parentalité trans.

  • Le racisme et l’extrême droite : deux courbes qui augmentent simultanément

Le Rassemblement National a un discours au racisme assumé. Parmi ses députés, siège un ancien patron de librairie négationiste et antisémite condamné pour violences en réunion avec arme. Ses partis alliés au Parlement européen ne sont pas en reste. L’AFD, son homologue allemand, ne cache même pas son programme néo-nazi en ayant travaillé sur un plan d’expulsion violente (appelé « remigration ») de 2 millions de personnes. Face à la montée des racismes, la France insoumise sera toujours du côté du principe d’égalité. Face à la montée de l’extrême droite et à la diffusion de ses idées racistes et antisémites partout en Europe, nous construirons un barrage antiraciste et antifasciste.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

2 555 : C’est le nombre de femmes qui meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ou d’un membre de leur famille en Europe.
40 % : C’est le pourcentage de personnes LGBTI qui subissent du harcèlement chaque année en Europe en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre réelle ou supposée.
45 % : C’est le pourcentage de personnes noires en Europe qui déclarent avoir été victimes de discriminations sur la base de leur couleur de peau dans les cinq dernières années.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Pour une politique migratoire humaniste en Europe, garantir le droit d’asile sur le sol européen

Concrètement : 
👉 Lutter contre l’exil forcé et ses causes ;
👉 Agir pour la lutte contre le dérèglement climatique et créer un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée ;
👉 Remplacer l’agence meurtrière Frontex par une agence européenne civile de sauvetage en mer et sur terre, en appui de l’agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) ;
👉 Combattre la criminalisation et les campagnes de harcèlement conduites à l’encontre des associations d’aide et des personnes solidaires avec les migrants.

 

  • Nous pouvons sauver des vies

Aux frontières de l’Union européenne, pas une semaine ne se passe sans qu’un nouveau drame ne se produise, qu’un nouveau mur ou une nouvelle clôture ne s’érige. La Méditerranée et la Manche sont devenues des cimetières à ciel ouvert. Au large de Mytilène en Grèce, c’est même un filet de 27 km en mer dont il a été question. L’agence Frontex a été accusée à plusieurs reprises d’avoir repoussé illégalement des bateaux de migrants. On comprend mieux pourquoi son ancien président est désormais candidat avec le Rassemblement National. Nous sanctionnerons tous ces refoulements illégaux. En parallèle, il s’agit de protéger l’activité des navires humanitaires et d’ouvrir des voies de migrations légales et sécurisées pour éviter, à chaque fois que cela est possible, que des êtres humains risquent leur vie sur la route de l’exil.

  • Plutôt que de créer de la souffrance et du désordre, agir sur les causes des migrations forcées

Les pays les plus riches ont souvent la responsabilité des migrations forcées de par leur implication dans la multiplication des conflits armés, la destruction des économies locales par la mondialisation et le réchauffement climatique. Face à cela, l’Union européenne doit porter la voix de la paix en étant non-alignée et en défendant le droit international, dont fait partie la sécurité alimentaire. Elle doit aussi mettre fin aux accords inéquitables passés avec les pays de départ et les remplacer par des partenariats durables, notamment dans les domaines du commerce et de la pêche. Nous créerons également un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée.

  • Non, l’immigration ne coûte pas cher à la société

L’immigration a une contribution positive à la société française. Certains aspects de cette contribution sont peu mesurables, comme ses apports à la culture française, aux horizons musicaux, culinaires, linguistiques, cinématographiques de l’ensemble de ses citoyens. Combien de prix Nobel français ont immigré en France comme réfugiés ? D’autres en revanche le sont : il s’agit des aspects socio-économiques, également cruciaux pour notre société. La présence de personnes immigrées sur le sol français n’est pas un coût pour les finances publiques, mais présente un solde positif. Nos régimes de retraite et notre assurance-maladie sont alimentés par les travailleurs étrangers. Quant à leurs luttes, elles ont transformé en mieux le droit français. C’est par exemple grâce aux luttes de travailleurs étrangers que l’empoisonnement au plomb sur le lieu de travail est poursuivi

 

  • Il n’y a pas de « submersion migratoire »

Les Nations Unies estiment à 281 millions le nombre de personnes migrantes en 2020. Cela représente 3,6 % de la population mondiale, soit une infime minorité. En Europe, les arrivées de populations ne sont pas massives non plus : la même année, les réfugiés représentent 0,6 % de la population totale. La majorité des migrations s’effectuent dans la même région que le pays d’origine. Nous pouvons accueillir dignement celles et ceux qui cherchent refuge sur notre sol, comme cela a été le cas avec les Ukrainiens. Il n’y a pas d’invasion migratoire mais des instrumentalisations xénophobes.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

7,7 % : C’est le pourcentage d’étrangers, étudiants compris, vivant sur le sol français d’après l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE). Il est inférieur à la moyenne de l’Union européenne qui est de 8,4 %.
50 % : C’est la part de migrations estudiantines dans la hausse des titres de séjour. Leur nombre est passé de 193 000 en 2005 à 311 000 en 2022 d’après l’Institut Convergences Migrations (Collège de France). Non, nous ne ferons pas la guerre aux étudiants !
29 056 : C’est le nombre de migrants disparus en Méditerranée depuis 10 ans selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM).

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Respecter la souveraineté des peuples, chasser les lobbies des institutions européennes

Concrètement : 
👉 Proposer de nouveaux traités respectueux de la souveraineté des peuples et les faire ratifier par référendum ;
👉 Interdire les rémunérations annexes des députés et responsables européens susceptibles de créer des conflits d’intérêts, tout comme les cadeaux et voyages offerts ;
👉 Créer un RIC européen en réformant le dispositif d’initiative citoyenne européenne.

 

  • La voix des peuples ignorée par la caste qui nous gouverne

En 2005, les peuples de France et des Pays-Bas ont rejeté par référendum le projet de constitution européenne. Ce texte a
ensuite été recyclé dans le Traité de Lisbonne, adopté en 2009 par une procédure parlementaire violant le vote populaire. L’architecture actuelle de l’Union européenne est donc illégitime. Il faut rétablir la souveraineté des peuples en Europe en faisant respecter les votes populaires. Retrouver la souveraineté populaire passe déjà par mettre fin à la culture d’opacité qui mine la confiance des citoyens. Cela nécessite dans un premier temps de rendre l’ensemble des votes des parlementaires public et lisible pour chaque citoyen. Enfin, pour que la voix des peuples soit vraiment écoutée, toute révision des traités, tout élargissement de l’Union européenne, devrait être soumis à ratification par des référendums nationaux.

  • La lobbycratie à Bruxelles : un cas d’école

Le Parlement européen est envahi par les lobbyistes : plus de 70 par parlementaire. Le secteur représente un business estimé à 3 milliards d’euros par an au sein de l’Union européenne. Une activité lucrative pour le secteur privé (tabac, chimie, automobile, filière laitière, etc.) qui représente 70 % des lobbyistes présents mais pas seulement ! On estime entre 4 et 11,5 millions d’euros le montant des rémunérations annexes perçues chaque année par les parlementaires européens. Un quart des députés sont impliqués dans des affaires ou des scandales (détournement de fonds, corruption, etc.). Aucun des nôtres ! Nous continuerons le combat mené par Manon Aubry pour chasser les lobbies. Aujourd’hui, grâce à elle, les parlementaires sont obligés de publier leur déclaration de patrimoine ainsi que tous leurs rendez-vous et ceux de leurs assistants. Nous irons plus loin : fini les cadeaux, voyages et toute forme de rémunération annexe pour les parlementaires, avec nous ce sera interdit.

  • La France peut se retirer unilatéralement de certains programmes

L’histoire entière de l’Union européenne est faite de rapports de force et coopérations à géométrie variable. Plusieurs pays ont obtenu des options de retrait (opt-out) de certaines politiques européennes. De fait, ces dispositions ne se sont jamais appliquées à eux ! Ces opt-out peuvent se négocier au moment de la signature du traité. L’Irlande a ainsi obtenu un opt-out sur l’espace Schengen et le Danemark ne participe ni à la politique de défense et de sécurité commune ni à l’euro. Les opt-out peuvent aussi s’obtenir si le traité est déjà signé : c’est le cas de la Suède, qui s’était engagée à rentrer dans un mécanisme des taux de change européens dans le cadre de l’euro, mais qui a dû y renoncer à la suite d’un référendum. Pour éviter un blocage de tout le processus, la Commission européenne et la Banque centrale européenne ont préféré lui accorder un opt-out de facto. Notre ligne d’action n’est donc en rien une exception quant aux moyens qu’elle utilise. Mais elle l’est quand elle utilise ces moyens au service d’une tout autre politique que celle des libéraux et des sociaux-démocrates en rendant sa souveraineté au peuple.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

26 500 : C’est le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, soit plus de 70 lobbyistes par parlementaire.
50 % : C’est le pourcentage d’anciens commissaires européens devenus lobbyistes.
Entre 4 millions et 11,5 millions € : C’est le montant des rémunérations annexes perçues chaque année par les parlementaires européens.
55 % : C’est le pourcentage d’électeurs français qui ont voté « non » au traité européen en 2005. 

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

- Élargissement : une catastrophe sociale et environnementale, refuser l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne

Concrètement : 
👉 Refuser tout nouvel élargissement de l’Union européenne tant qu’une harmonisation écologique, sociale, fiscale et des droits humains n’a pas été décidée ;
👉 9 pays sont actuellement candidats à l’entrée dans l’Union européenne : la Turquie, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine.

 

  • Une mise en concurrence déloyale pour l’agriculture française

En rejoignant l’Union européenne, l’Ukraine deviendrait le plus grand bénéficiaire des subventions de la Politique agricole commune (PAC), devant la France. Et cela alors que la France donne déjà à l’Europe 9 milliards de plus qu’elle reçoit. Cela réduirait les subventions agricoles aux États membres actuels d’environ 20 % par hectare cultivé… et anéantirait l’aide aux agriculteurs de France. D’autant que le prix des aliments est également beaucoup moins cher qu’en France avec des normes au rabais. Le prix du filet de poulet ukrainien est inférieur de 40 % à celui du poulet français. L’agriculture ukrainienne ruine déjà celle des autres pays de l’Union européenne : suite à la suppression des droits de douane en mai 2022, les importations de viandes de volailles ukrainiennes en France ont bondi de 74 % dès le premier semestre suivant cet accord.

  • Une mise en concurrence déloyale pour l’agriculture française

En rejoignant l’Union européenne, l’Ukraine deviendrait le plus grand bénéficiaire des subventions de la Politique agricole commune (PAC), devant la France. Et cela alors que la France donne déjà à l’Europe 9 milliards de plus qu’elle reçoit. Cela réduirait les subventions agricoles aux États membres actuels d’environ 20 % par hectare cultivé… et anéantirait l’aide aux agriculteurs de France. D’autant que le prix des aliments est également beaucoup moins cher qu’en France avec des normes au rabais. Le prix du filet de poulet ukrainien est inférieur de 40 % à celui du poulet français. L’agriculture ukrainienne ruine déjà celle des autres pays de l’Union européenne : suite à la suppression des droits de douane en mai 2022, les importations de viandes de volailles ukrainiennes en France ont bondi de 74 % dès le premier semestre suivant cet accord.

  • Ce n’est pas aider l’Ukraine

L’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne est complètement irréaliste alors que le pays est en guerre. Cela signifierait une cobelligérance immédiate. Nous proposons des mesures concrètes, immédiatement applicables, pour aider les Ukrainiens et Ukrainiennes, telles qu’une annulation de la dette ukrainienne et l’octroi de subventions directes plutôt que de prêts conditionnés à des réformes néolibérales.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

- de 200 € : C’est le montant du salaire minimum en Ukraine. Presque 10 fois inférieur au salaire minimum français.
40 % : C’est la différence de prix entre le filet de poulet français et le filet de poulet ukrainien.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

- Porter la voix de la paix en Europe, défendre un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, incarner la voix de la paix en Europe

Concrètement : 
👉 Refuser l’alignement de la France au sein de l’Union européenne ainsi que sur toute autre puissance et défendre le droit international, l’inviolabilité des frontières et la paix ;
👉 Relancer les initiatives internationales pour le désarmement nucléaire multilatéral et coordonné, contre la course mondiale au renforcement des capacités militaires conventionnelles ;
👉 Refuser une Europe de la défense arrimée à l’OTAN car elle ne serait qu’une extension des intérêts géopolitiques des États-Unis et un débouché contraint supplémentaire pour son industrie de l’armement.

 

  • C’est quoi le « non-alignement » ?

En politique étrangère, la France insoumise juge selon le droit international et ses principes, et non en fonction de l’alignement dans un bloc au service d’une puissance ou d’une autre. Nous refusons le deux poids, deux mesures qui consiste à défendre le droit international dans un cas, et à le refuser dans un autre. Le non-alignement ne doit pas être confondu avec une neutralité ou une équidistance. Il permet à la fois de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le massacre en cours à Gaza, tous deux des violations flagrantes du droit international. À l’inverse, Emmanuel Macron et son gouvernement félicitent la Cour internationale de justice lorsqu’elle condamne la Russie, mais remettent en cause les ordonnances de cette dernière dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Face à tous les « va-t-en-guerre », nous choisirons toujours le camp du droit international et de la paix ! La formule : la France doit être un agent de la solution pas une cause des problèmes.

  • Quelle est la position de la France insoumise sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine ?

En février 2022, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement condamné, deux heures après l’invasion, et dans les termes les plus fermes, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’offensive militaire russe est une violation intolérable de la Charte des Nations Unies et de tous les engagements internationaux de la Russie. Dès le début du conflit, la France insoumise a souligné qu’il n’y aurait pas d’issue militaire à cette guerre. La prolongation des hostilités fait courir le risque d’une escalade militaire dangereuse entre la Russie, puissance nucléaire, et les pays de l’OTAN, soutiens de l’Ukraine. L’envoi de soldats français en Ukraine, comme évoqué par Emmanuel Macron, serait une folie. Ce conflit fait également courir le risque d’une catastrophe environnementale sans précédent, l’Ukraine abritant des dizaines de centrales nucléaires sur son territoire. Nous condamnons l’escalade guerrière et nous exigeons d’en revenir à l’action diplomatique : cessez-le-feu, sécurisation des centrales nucléaires, conférence sur les frontières et la sécurité collective en Europe. Ni vainqueur, ni vaincu : vote des populations des territoires disputés.

  • Que peut faire l’Union européenne face au massacre en cours à Gaza ?

Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice a reconnu l’existence d’un risque de génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza. L’inaction de la France et de l’Union européenne face à un tel risque est une faute d’une gravité extrême. Des sanctions claires doivent être prises contre toutes les personnes et entités dont l’action viole le droit humanitaire international et les résolutions de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien. Nous proposons un embargo européen sur les livraisons d’armes à l’État d’Israël, ainsi que la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’État d’Israël tant que perdureront l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens. Les violations répétées et aggravées du droit international par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou ne peuvent plus rester impunies. Nous réclamons la création de corridors humanitaires, le retour de tous les déplacés et la fin immédiate du blocus de la bande de Gaza. Dans le même temps, nous demandons que la France et l’Union européenne prennent toutes les initiatives diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent. Nous demandons la libération de tous les otages, et aussi des prisonniers palestiniens détenus arbitrairement par Netanyahu. Nous agirons pour la reconnaissance de l’État palestinien.

  • Pourquoi la France insoumise est-elle opposée à l’Europe de la défense ?

Dans le cadre des traités européens actuels, l’OTAN est, pour les États européens qui en sont membres (23 États contre 4, l’Autriche, Malte, Chypre et l’Irlande), « le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre » (article 42 du traité sur l’Union européenne). Dès lors, l’Europe de la défense n’est rien d’autre que le renforcement du volet européen de l’OTAN, et consacre notre alignement sur les États-Unis d’Amérique. Nous défendons l’indépendance et le non-alignement de la France. Nous ne pouvons donc pas accepter de participer à une telle Europe de la défense qui mutualiserait l’arme nucléaire française avec des pays alignés sur Washington. En revanche, nous sommes ouverts à la mise en place de coopérations stratégiques avec les pays européens ayant des centres et des aires d’intérêt communs, en particulier au service de la paix dans le bassin méditerranéen.

 

🔴 CHIFFRES CLÉS

30 000 : C’est le nombre de Palestiniens morts à Gaza depuis le début de l’offensive militaire israélienne. 40 % des morts palestiniens à Gaza sont des enfants. Plus de 9 000 enfants ont été blessés, dont 1 000 ont dû être amputés. Selon une récente étude d’épidémiologistes, plus de 85 000 Palestiniens supplémentaires pourraient mourir en cas d’offensive militaire israélienne prolongée.
2 200 milliards : C’est le montant cumulé des dépenses militaires dans le monde, selon une estimation de l’Institut international d’études stratégiques. Il s’agit là d’un montant record, dont la moitié est imputable à l’OTAN, 1/3 aux seuls États-Unis d’Amérique. À titre de comparaison, selon différentes études, il faudrait 30 à 40 milliards de dollars supplémentaires par an pour éradiquer la faim dans le monde d’ici 2030.

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire

 

Le 9 Juin, lors des élections européennes,

faites vous respecter !

 

Par votre bulletin de vote, sanctionnez Macron, combattez Le Pen et le RN, et imposez un autre futur !

Un autre monde est toujours possible !

 

Européennes 2024 : des éléments pour débattre et convaincre de voter pour l'Union Populaire
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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 10:43
Qui est Nordine Raymond, 16e sur la liste LFI/UP aux européennes 2024 ?

Membre de la liste d'ouverture France insoumise/Union Populaire[2][3] : antiracisme, écologie et lutte des classes

 

 

Cette liste est l’aboutissement de plusieurs mois d’échanges avec différentes organisations et collectifs et personnalités extérieures à notre mouvement, et de l’étude de plus de 1600 candidatures insoumises. Elle est à l’image du peuple, dans toute sa richesse et sa diversité, et incarne les combats emblématiques de l’insoumission.

 

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 17/03/2024

🔴 Nordine Raymond a grandi à Rochefort dans le quartier populaire de Libération, nom fort approprié pour celui qui ne va jamais cesser de s'engager au nom d'un idéal d'émancipation. Il aime les actes concrets, ce qui permet demain à une personne dans la rue de ne pas dormir dehors !

 

🔴 Nordine Raymond était au centre social local à son adolescence, proche du Mouvement des jeunes socialistes jusqu'à ses excès de déception du PS, puis le NPA et enfin LFI. C'est le parcours cohérent d'une personne attachée à la protection sociale, à l'éducation, à l'humain.

 

🔴 Aujourd'hui, petit restaurateur, Nordine Raymond a été candidat #Nupes (affilié à LFI) pour les législatives 2022 #Circo1702[1]

 

 

-  Nous sommes la liste de rupture avec l’Europe libérale.
Notre tâche maintenant est à la fois simple et ardue : mobiliser l'électorat populaire pour déjouer l'infernal duo Macron / Le Pen, qui eux se satisferont très bien d'une abstention massive.

 

Pour cela, nous aurons besoin de l'aide de toutes celles et de tous ceux qui ont cru et qui croient encore au programme et à la démarche de rassemblement de la NUPES.

 

 

- Découvrez le portrait de Nordine Raymond candidat sur la liste de l’Union populaire pour les élections européennes du 9 juin prochain. 
Restaurateur, ancien candidat de la France Insoumise aux élections législatives pour la circonscription de Rochefort en Charente Maritime, candidat en 16e position sur la liste UNION POPULAIRE menée par Manon Aubry pour les élections européennes 2024, Nordine Raymond a une longue expérience de militantisme politique et associatif. Avec lui nous parlons de son parcours et de ses combats.

  • Son premier combat une fois élu : mettre fin aux pesticides de synthèses.     
     

 

- Européennes 2024 : Moi, candidat avec Nordine Raymond (La France Insoumise)   

Quelles sont les visions de la liste conduite par Manon Aubry sur l'agriculture qui vient de connaître une grave crise, le pacte vert et l'écologie, les transports ferroviaires, les méga camions, l'immigration chance ou menace ?

  • France Télévisions a posé toutes ces questions à Nordine Raymond, candidat originaire de Rochefort en Charente-Maritime, potentiellement éligible selon le score de sa liste.

 

Qui est Nordine Raymond, 16e sur la liste LFI/UP aux européennes 2024 ?
Qui est Nordine Raymond, 16e sur la liste LFI/UP aux européennes 2024 ?
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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 14:18
Nordine Raymond : Lettre aux électeurs de la #Nupes de Charente-Maritime

Rentrons en campagne pour une Europe des peuples, contre l'Europe libérale !

 

 

Nordine Raymond candidat #Nupes (affilié à LFI) pour les législatives 2022 #Circo1702[1] s'adresse aux citoyens de Charente-Maritime.

" Rentrons en campagne pour une Europe des peuples, contre l'Europe libérale ! "

Aujourd'hui j'ai adressé un courrier aux électeurs de la NUPES de Charente-Maritime afin de leur demander de rentrer en campagne à nos côtés.

 

 

Source : Nordine Raymond |

"  Chères électrices, chers électeurs de la NUPES en Charente-Maritime,


Il y a près de deux ans vous étiez 71 514 à voter pour les candidats de la NUPES sur notre territoire[2]. Sur la deuxième circonscription de Charente-Maritime, où nous avons réalisé le meilleur score du département, vous étiez plus de 24 000[1]. 

 

 

- À la suite de ces élections, je n’ai pour ma part rien lâché de mon combat pour l’unité de la NUPES.

Nous avons continué d’organiser des AG en invitant les autres partis de gauche à participer, mais surtout en restant ouverts à tous les citoyens sans étiquette politique. 

 

Nous avons tenu des meetings en recevant des personnalités nationales. Nous avons organisé des moments festifs comme le FI’Estival. Nous avons occupé le terrain en organisant des rassemblements pour la paix ou des distributions de tracts. Enfin, nous avons participé à toutes les luttes locales, comme celles contre les Méga-Bassines, ou nationales, particulièrement la lutte contre la retraite à 64 ans

 

À l’approche des élections européennes, La France insoumise a proposé une liste unique de la  NUPES en laissant la tête de liste à EELV[3]. Mon mouvement politique a fait le choix de faire passer l’ambition de battre l’extrême-droite et la macronie avant ses intérêts politiques.

 

D’ailleurs, même si nous ne nous faisons pas d’illusions, nous continuons de penser qu’il est possible de faire cette liste !

 


-  Partout en Europe, l’extrême-droite est un danger pour nos vies. 
En s’attaquant aux droits des femmes, aux droits sociaux, en étant climatosceptique, en représentant cette France du rejet des étrangers… le parti de Marine Le Pen s’inscrit dans l’histoire qui est la sienne : celle des collaborateurs de Vichy[4]. Leurs cravates et leurs tailleurs ne doivent tromper personne. 

 

Le combat contre ces manipulateurs est à la source de mon engagement politique ! 

 

De ce fait, sans doute comme vous, je désespère de voir la réponse de la gauche : EELV, le PCF et le PS ont préféré partir seuls, malgré tous les sondages démontrant que les électeurs de gauche attendaient cette liste.

 

Je pense que ces partis sont dirigés par des apparatchiks parisiens rentiers de la vie politique, et se fichent pas mal de la réalité des gens d’en bas qui galèrent à finir leurs fins de mois. C’est désolant ! 

 

Certains vont trouver mes mots violents. Ils sont ceux d’un citoyen engagé, las des petits calculs politiciens à trois bandes. 

 


- Ce début d’année la macronie a réussi à être le cliché de ce qu’elle est depuis le début.

Des gens méprisants et déconnectés des réalités des français.
L’exemple a été criant avec la ministre Oudéa-Castéra qui a réussi à cocher toutes les cases de ce qu’on peut qualifier de “ riches qui parasitent la société ”. D’un côté millionnaire grâce à sa naissance, de l’autre la présidente de fédération sportive la mieux payée, encore de l’autre une femme qui vient donner des leçons d’éducation à toutes les familles quand elle cache ses propres enfants dans le privé catholique d’extrême-droite… Riche, menteuse, voleuse ! 

 

Il est clair qu’à présent ils vont continuer :

  • de détruire ce qu’il reste d’hôpital ;
  • d’attaquer l’école publique ;
  • de faire la guerre aux pauvres plutôt qu’à la pauvreté ;
  • de mener leur chasse aux migrants…
  • et surtout de construire des ponts entre eux et l’extrême-droite.

 


- Le mouvement des agriculteurs a démontré à quel point l’Union Européenne est centrale dans nos vies.
C’est à cause des politiques libérales européennes, soutenues par un large spectre politique français, que notre agriculture souffre autant des traités de libres échanges et d’une PAC qui ne leur permet pas de vivre dignement de leur travail. Ce sujet sera central lors des élections européennes !

 

🔴 Si je vous écris aujourd’hui c’est pour vous demander de rentrer en campagne et de soutenir la liste de l’Union Populaire portée par Manon Aubry.

L’enjeu de ces élections est énorme. 

  • Il s’agit de battre l’extrême-droite et la droite, d’en finir avec les politiques libérales de Bruxelles, mais aussi de dire à la gauche qu’il est temps de se réveiller et d’arrêter les divisions.
  • Dès maintenant, vous pouvez nous rejoindre dans notre campagne d’inscription sur les listes électorales. Plus nous nous mêlerons de cette élection, plus nous ferons trembler celles et ceux qui ne veulent surtout pas que ça change.

 


- Manon Aubry a été une députée très présente au parlement européen, qui a défendu nos intérêts et qui sait se battre contre les lobbys. 
Faisons lui confiance ! Créons la dynamique nécessaire à l’entrée en campagne de notre liste qui est déjà soutenue par plusieurs mouvements politiques et qui laissera une place importante à celles et ceux qui s’engagent dans la société sans étiquette politique.

 

Vive l’Union Populaire !

 

Bien à vous.  "

 

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15 février 2024 4 15 /02 /février /2024 17:33
Médiapart et les 450 LFI...

Article à méditer avec une pensée pour nos adversaires de l'intérieur qui se plaignent d’être des « petites mains » juste « bonnes à coller des affiches »... mais qui, dans les faits sont membres ou animateurs de groupes d'inaction, acteurs de la politique politicienne pour nous diviser au plus grand plaisir de nos adversaires macronistes, LR & RN et de la " gauche " libérale !

 

Extrait de l'article de blog " Nos idiots utiles dans la classe médiatique[1] " du député France insoumise Antoine Léaument.
...Que « Le Parisien » nous traîne dans la boue est dans la logique de la ligne éditoriale de ce journal idéologiquement proche du RN. Et tout autant le « JDD » bulletin hebdomadaire des Zemmouriens. Mais « Médiapart » ? Comment comprendre ?  Il n’y a rien de plus urgent dans le contexte que de vouloir disqualifier et détruire LFI en répétant la propagande la plus vulgaire contre le Mouvement ? Ainsi ce papier
[
2][2bis] à propos d’une prétendue « absence de démocratie à LFI » dénoncée par une liste de signataires pourtant très discutables. JDD, Mediapart, Le Parisien, le même combat ? 
On chercherait en vain, au cours des six derniers mois, le moindre intérêt pour les meetings de LFI comparable à celui qu’ils ont manifesté ce week-end pour la poignée de ces prétendus « dissidents » du mouvement insoumis. Trente d’après la photo mise en ligne, cinquante d’après Mediapart, cent d’après Le Parisien. Pourtant, s’il y avait si peu de monde, ça ne devait pas être très difficile de compter le nombre exact, mais peut-être était-il trop ridicule pour être significatif de quoi que ce soit.

 

 

Sources : Antoine Léaument | mis à jour le 06/03/2024

- On ne peut pas croire que la charge contre la prétendue « absence de démocratie à LFI » soit faite dans le soucis de la démocratie à l’intérieur des organisations politiques.
Sinon on verrait ce type « d’investigation » s’intéresser aussi à d’autres organisations.
Ce n'est pas le cas. Jamais. Pas même à propos de ceux et celles qui mettent en cause de l’intérieur du mouvement insoumis alors qu’ils sont eux-mêmes membres d’autres partis comme « Gauche éco-socialiste » de Clémentine Autain par exemple. Sans doute parce que c’est un modèle exemplaire de démocratie interne.

  • L’intention malveillante est ailleurs. Ruth Elkrieff l’avait résumée face à Bompard : « C’est pour savoir si vous avez  l’intention de diriger le pays plus démocratiquement que votre mouvement ? ». Elle ne posera pas cette question à ses amis du RN ou autres.
  • Mais que fait donc Mediapart dans cette croisade ?  C’est là l’urgence face à la montée du RN ? Après avoir déjà dénoncé un Jean Luc Melenchon prétendument « imprégné de stéréotypes antisémites » (et je précise ici que si j’avais le moindre doute sur le sujet, je ne militerais pas à ses côtés), Mediapart entre donc à son tour dans l’orchestre de « l’arc républicain ».
    • Après avoir affirmé que cet appel des soi-disant 450 était le fait d’un blog et non de la rédaction, Mediapart a pourtant jugé indispensable de faire un article sur le sujet. En recopiant sans aucune réserve tous les poncifs de l’argumentaire anti-LFI.
    • Sans doute la commande venait-elle de haut. Edwy Plenel en personne, avait pris le soin de retweeter ledit blog sans autre forme de vérification. Il lui donnait ainsi un écho inespéré par la trentaine de présents à cette opération de division. Les ordres étant passés, le porte-plume de service s’est activé sans prendre davantage de précautions que le patron. Un peu de professionnalisme ne nuirait pourtant pas. On attend avec impatience la « boîte noire » de cette « investigation », puisque c’est l’usage normalement sur Mediapart ! En fait il s’agit d’un simple collage de tous les ragots qui trainent en ligne, sans vérification, ni recul, ni nuance, mais avec la dose de méchanceté gratuite et de ragots sans fondement sans lesquels ce type de règlement de compte n’est pas possible.

 

 

- Pourtant la liste des quelques 450 prétendus « insoumis », après un an de collecte de signatures augmentées à « près de 500 » pour le confort de la rédaction, est un petit modèle de ridicule et de mystifications en tous genres.
D’habitude Mediapart est plus méfiant. Pas là ! Pourquoi ?

  • Déjà dès la semaine précédente, plusieurs signataires avaient fait savoir qu’ils se désolidarisaient de l’appel. Pas un mot n’en rend compte. Les organisateurs de l’appel n’en ont tenu, eux non plus, aucun compte. Le journaliste « d’investigation » n’a même pas été mis en alerte.
  • Pourtant, les cas remarquables ne manquent pas. Ainsi celui de l’animateur du Groupe d’action (GA) de Gagny où se tenait la réunion. Il a fait savoir qu’il s’était « fait avoir » et qu’il ne voulait plus rien avoir à faire « avec ces gens-là ».
  • Plus cocasse : dans l’Isère, sur quatre signataires, l’une a officiellement quitté le mouvement depuis longtemps et l’autre est décédée depuis quelques mois déjà. J’ai une pensée affectueuse pour celles et ceux qui la connaissaient. Il me semble qu’il y a néanmoins un problème dans sa présence sur cette liste sans que cela dérange ceux qui font des leçons de démocratie.
  • En Haute-Vienne, sur quatre signataires encore, trois ne sont absolument pas LFI.
    • L’un d’eux l’a d’ailleurs précisé publiquement en ajoutant qu’il n’avait jamais lu le programme (l’Avenir en commun) et qu’il n’écoutait jamais un discours de Jean-Luc.
    • Un autre était tête de liste d’un canton pour les départementales, mais ne voulait pas des logos politiques sur son affiche !
    • Le troisième est exclusivement occupé à écrire des lettres et faire des déclarations anti-LFI en lien avec son activité constante depuis des années à chacune des étapes qui ont conduit à la création du mouvement. Un personnage bien connu de toutes les organisations où ce type de personnage adore se rendre intéressant.
  • Dans le 95, une des signataires s’est fait élire sur une liste Modem (en général, mieux vaut faire le trajet dans l’autre sens ![3]). Les deux autres sont inconnus des insoumis localement.
  • Tout comme l’unique signataire du Rhône.
  • D’autres semblent n’avoir aucune idée de l’organisation dont ils se prétendent membres. Comme ceux qui se disent « GA Paris ». Cette structure n’existe pas. Il y a plus de cinquante groupes d’action dans Paris et du coup, aucun ne s’appelle comme ça…
  • Il y a aussi les amis de Raquel Garrido. Elle leur adressa d’ailleurs un message de félicitations, dont l’unique objet est de s’offrir une occasion de plus pour critiquer un mouvement qu’elle semble désormais soit détester ou vouloir quitter.
  • Un peu sur le mode d’Alexis Corbière répondant qu’il faudra « observer politiquement » le résultat des européennes quand Bourdin lui demande s’il faut « remplacer Mélenchon » – question stupide s’il en est. J’ai du mal à croire que certains assument publiquement vouloir un échec de LFI pour pouvoir en « tirer les conclusions politiques » et claquer la porte ou se draper dans un « on vous l’avait bien dit », mais on en est là malheureusement. On verra bien d’ailleurs qui fait campagne et qui ne fait rien – ou même sabote.
  • Bref, je continue sur les signataires : dans le 24, ce sont deux inconnus dont un n’est même pas enregistré sur la liste de LFI.
  • En Gironde, sur trois signataires, deux personnes sont bien connues pour être depuis toujours des perturbateurs reconnus comme tels par tous les autres…
  • Dans le 77, la plupart des signataires ont déjà quitté publiquement LFI pour soutenir Olivier Faure et négocier des places aux municipales. Bref, ils n’étaient pas au bon endroit et ils sont allés directement à la soupe tout en dénigrant le mouvement.
  • (NDLR : et sur l'agglo. rochelaise :
    • un co-animateur du GA Périgny ;
    • un co-animateur du GA Nieul sur Mer sont signataires ;
    • et Jean-Pierre Anselme co-animateur du Groupe d'action " marché centre ville La Rochelle ", certes il est non signataire parmi les 450, mais auteur d'une tribune de dénigrement de la France insoumise, toujours.... dans Médiapart[2bis]...
    • qui n'ont aucune activité de GA, ne tractent pas, de collent pas, de pratiquent pas le porte-à-porte, ne s'affichent même pas LFI dans les initiatives de rues, ne participent pas aux réunion de la boucle départementale....).

 

 

- On pourrait continuer. Tous se plaignent d’être des « petites mains » juste « bonnes à coller des affiches ».
C’est très méprisant pour les camarades qui collent des affiches, qui distribuent des tracts, qui font des porte-à-porte et qui, d’une manière où d’une autre, sont dans l’action sans pour autant s’investir dans des réunions où l’on discute beaucoup parce qu’il n’en ont tout simplement pas le goût.

 

Par ailleurs, parmi les signataires, certains ont multiplié les candidatures à toutes les élections sans succès auprès de leur camarades

  • ils étaient peut-être pour leur part moins volontaires pour coller et tracter que pour voir leur propre tête sur des affiches.
  • Ou bien ils ignorent aussi comment fonctionne le mouvement[4][4bis].

C’est en tous cas ce que montre « l’enquête » du Parisien ou le plumitif recopie tout ce qu’on lui dit sans vérifier. On y trouve dans la bouche d’un signataire le mensonge qu’il n’y aurait pas de retour sur la base de financement du national. Paradoxalement, Mediapart suppose sans pouvoir produire la moindre preuve de cette affirmation calomnieuse que c’est au contraire par peur de perdre ces financements que « la base » serait terrorisée. Il confond avec une réunion de sa rédaction.

 

Comme (Antoine Léaument) je suis le responsable national de l’achat des locaux pour les Insoumis dans toute la France[5], je trouve cette assertion particulièrement démonstrative : ceux qui parlent, là, ne suivent pas la vie du mouvement.

  • En effet, nous sommes en train de conclure le troisième achat de locaux dans les zones où le RN s’implante ou domine, comme à Perpignan par exemple.
  • D’ailleurs, il y a tellement peu de démocratie à LFI que ce sont les insoumis qui choisissent localement la ville, le lieu et même le local lui-même avec pour seule règle très anti-démocratique que le local respecte un cahier des charges, notamment l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
  • Le plus frappant est que certains, parmi ceux qui émettent des critiques, se prétendent « animateurs » de Groupe d’action. Mais ils ignorent que tous les groupes d’action disposent des dons fléchés de leurs militants, que la totalité des sommes qu’ils collectent leur restent acquises localement.
  • De plus, ils feignent sans doute de ne pas savoir que les cotisations des élus sont reversées à l’ensemble des départements grâce à un système de péréquation solidaire nationale. Que font-ils de cet argent ? S’ils sont responsables de groupes ont-ils informé leur camarade de l’existence de ces fonds ? Sinon ?
    • Les comptes généraux du mouvement sont publiés une fois par an au journal officiel. De plus, la France insoumise assure la transparence financière auprès des militants en publiant lors de chacune des Assemblées représentatives un bilan financier disponible en ligne.
    • Depuis l’Assemblée représentative de décembre 2022, la France insoumise redistribue en plus chaque mois aux « boucles départementales » une partie des fonds qu’elle touche.
    • Par ailleurs, en dehors des produits dérivés, le matériel militant est totalement gratuit.
    • Enfin, les groupes d’action certifiés ne paient même pas les frais de port grâce à un code promotionnel mensuel. Ce dispositif d’aide pour le matériel représente plus d’un million d’euros par an pour le Mouvement. Il s’agit d’une dépense très importante, étant donné qu’aucun militant paie de cotisation (contrairement aux partis traditionnels).

 

 

- Je me questionne sur un autre point : comment les participants à la mascarade promue par les félicitations de Raquel Garrido peuvent-ils reprocher au mouvement « d’invisibiliser des actions de la base » ?
Chaque Groupe d’action inscrit directement ses actions sur la plateforme « Action populaire[6] » depuis trois ans. Tous les inscrits y ont accès pour toute la France. Mais peut-être eux-mêmes en ignorent l’existence ou bien n’y sont pas inscrits ? Pourtant plusieurs dizaines de milliers d’insoumis l’ont déjà fait… 

 

 

- Le JDD, Le Parisien et Mediapart (NDLR : et pas que) parlant sans rien vérifier, il faut leur apprendre ce qu’ils ont été incapables de trouver par leur travail.
L’animation quotidienne du mouvement se fait par des boucles de messagerie et dialogues départementales.

  • Elles sont gérées par des binômes paritaires de « référents » désignés par les animateurs de groupes d’action. Qui dit mieux ?
  • Le Mouvement est organisé sur une forme fédérative de branche d’activité (« les espaces »), sur le mode des syndicats. Quel « problème démocratique » serait alors posé ?
  • TOUS les dirigeants de chaque branche du mouvement sont élus au suffrage de toutes les personnes concernées : groupe des députés à l’Assemblée et au Parlement européen par les députés eux-mêmes, réseau national des élus, coordination des espaces du mouvement de même parmi leur pair.

 

Chaque espace est maitre de son activité.

Mais les insoumis dans leur ensemble votent aussi d’ailleurs régulièrement sur les orientations quand elles changent ou évoluent.

  • Ce fut le cas par exemple par 61 010 (juin 2023)[7] et 57 409 (décembre 2023) votants[8].
  • Ils se sont aussi exprimés sur les textes issus des travaux de l’Assemblée représentative sur lesquels groupes d’action, boucles départementales et personnes représentant des départements ont d’abord planché.

Car « La France Insoumise est un mouvement évolutif ». Cela figure en toutes lettres dans sa déclaration de principes[9] (NDLR : voir aussi dans la brochure " Qu’est-ce que La France insoumise ?publiée en août 2023[9bis]). Le mouvement se transforme d’une assemblée représentative à l’autre. Pourquoi ?

  • Parce qu’il n’existe aucun modèle de ce que nous avons entrepris. Le concept même de « Mouvement » n’est ni admis ni compris par ceux qui nous critiquent.
  • Et surtout pas par la classe médiatique quand on se souvient comment « L’Opinion », journal libéral, décréta un jour que la forme mouvement était « terminée » puisque les macronistes y avaient renoncé !

Quant à la petite gauche, sa manie des courants, plateforme, primaires et autres dispositifs mortifères et délétères donna lieu à des heures de palabres sur le « dépassement de la forme parti ». Puis les bavards se turent et passèrent à d’autres marottes sans conclusions. Par exemple, du débat sur le tirage au sort, qui les excitait tant, il ne resta rien. Sinon chez les insoumis qui l’ont mis en pratique.

 

En tous cas, la déclaration des principes exclut formellement les fractions et réunions fractionnelles. Cela ne changera jamais.

  • Nous récusons le principe mortifère qui amène la minorité et la majorité à se former en parti dans le parti comme on le voit au PS et en partie chez les Verts.
  • Soulignons combien les évolutions internes du Mouvement ne viennent pas seulement « d’en haut » comme disent ceux qui sont souvent eux aussi localement les « en haut » d’autres « en bas ». Par exemple, celles adoptées en décembre 2022 proviennent des retours des militants des boucles.
  • À vrai dire, chaque texte proposé par la Coordination des Espaces est d’abord retravaillé par les groupes d’action, puis les boucles départementales et les participant de l’Assemblée représentative, avant d’être soumis à la consultation de tous les signataires du mouvement.
  • Chaque mois, au moins un membre de la Coordination des Espaces (et souvent son coordinateur) participe à une réunion en ligne des groupes d’action pendant laquelle il ou elle répond à toutes les questions des militants (quelles qu’elles soient). Plusieurs centaines de représentants sont alors présents. Aucune autre organisation ne consulte chaque mois autant et aussi régulièrement

 

 

- Pourquoi Le JDD, Mediapart, Le Parisien et autres ont-ils choisi de taire tout cela ?
D’abord parce que leur but est de nous dénigrer. Chacun pour ses raisons propres. Elles ne sont pas toutes les mêmes. Mais surtout probablement parce qu’ils ne le savent pas. Et pourquoi ne le savent-ils pas ? Parce qu’ils ne travaillent pas leur sujet. Le manque de professionnalisme est la cause numéro un du faible niveau des argumentations médiatiques hostiles au Mouvement Insoumis. Tant mieux. Ils sont nos idiots utiles.

 

Comme ceux qui se sont jetés tête baissée dans la critique de nos affiches pour l’inscription sur les listes électorales. On savait que notre campagne ne les intéresserait pas. Il suffisait donc de leur faire croire qu’ils pouvaient nous nuire en la critiquant. Plein succès : il en a été question partout. Les idiots utiles de la classe médiatique discréditent leur publication aux yeux de ceux que l’information intéresse. Les autres s’en moquent. Ils pensent que les partis sont « tous pourris ». Et la classe médiatique les pousse à le croire. Ils aident ainsi le travail idéologique de l’extrême-droite conformément aux valeurs de certains d’entre eux. Mais pour eux tous il y a l’intention de valoriser le rôle des prétendus chevaliers blancs de « l’investigation ». Résultat : à la fin, les sondages montrent que le métier de journaliste est encore plus discrédité même que l’action des élus.

 

Et la façon dont ils ont abandonné leurs confrères comme Assange ou les 150 journalistes tués par Netanyahu à Gaza montre leur absence absolue de sincérité dans la défense de la liberté d’informer. Le dégagisme vise aujourd’hui autant la classe médiatique que n’importe quelle autre officialité. C’est un signe intéressant pour qui veut changer de fond en comble cette société à l’heure ou l’information de qualité est un bien si rare et précieux. C’est le pluralisme qu’il nous faudra rendre possible une fois au pouvoir.... (NDLR : et pour ça, on ne part pas de rien, les propositions existent[10]). 

 

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 12:09
Guillaume Kasbarian au logement : le coup de fouet libéral d’Emmanuel Macron

Guillaume Kasbarian, nouveau ministre non pas du logement mais des expulsions[1]... une provocation, " une véritable gifle à tout le secteur du logement " pour la CNL[6]" ! 

 

 

Bête noire des organisations de mal-logés ou de locataires, le nouveau ministre, qui ne jure que par le libre marché et la suppression des « normes », a le pedigree idoine pour enclencher une dérégulation massive du secteur au détriment des plus précaires alors que  selon le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre : « La bombe sociale du logement a explosé.[4] ».

 

 

Sources : Lucie Delaporte & Pauline Graulle | mis à jour le 13/05/2024

- Kasbarian au logement ?
Une « provocation » pour Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité. « C’est comme si vous mettiez Depardieu à l’égalité hommes-femmes ! », a lui aussi réagi le député insoumis François Ruffin[2]. « Sous le choc », le DAL (l’association Droit au logement) a quant à lui ironiquement salué l’arrivée du « ministre du délogement et de l’immobilier », appelant à un rassemblement de protestation ce vendredi après-midi à Paris.

 

Il faut dire que, dans le milieu, la politique logement à la sauce Kasbarian a déjà été largement éprouvée depuis le second quinquennat d’Emmanuel Macron. C’est lui qui a porté la loi dite « anti-squat », critiquée par la Défenseure des droits, condamnée jusqu’à l’ONU, et considérée par les associations comme « piétin[ant] le droit au logement »[1].

 

Une loi adoptée en avril dernier avec les voix du Rassemblement national (RN) qui criminalise l’occupation de surfaces vacantes – y compris des bureaux vides – et qui prévoyait, dans sa première mouture et à la demande expresse du député d’Eure-et-Loir, six mois de prison pour les locataires en situation d’impayés.

 

L’homme est assez constant dans ces combats puisqu’il signait déjà en 2020 une tribune appelant à revenir sur la trêve hivernale au motif que certains propriétaires se retrouvent dans des situations inextricables[3]. « Il fait partie de ceux prêts à dégommer des tabous consensuels comme la trêve hivernale, obtenue par l’abbé Pierre après son appel de 1954. Ne pas expulser les gens quand il neige dehors c’est quand même le minimum du minimum », rappelle Manuel Domergue.

 

Alors que son prédécesseur à l’hôtel de Roquelaure, Patrice Vergriete, pouvait difficilement accepter de voir démanteler la loi SRU, une loi emblématique des politiques de mixité sociale qu’il a contribué à écrire lorsqu’il était au cabinet de Claude Bartolone, son remplaçant, lui, ne devrait pas faire de manière pour mettre en œuvre la feuille de route de Matignon.

 

« Autant Vergriete avait une fibre locataire, autant “Kasba” est plutôt fibre propriétaire », résume, à mots choisis, un de ses collègues de banc du groupe Renaissance où il est, malgré sa bonhomie, diversement apprécié.

 


- Une discrète passation de pouvoir
La passation de pouvoir entre le ministre sortant et son successeur s’est déroulée vendredi 9 février à huis clos dans une ambiance étrange. « Kasbarian n’a pas dit un mot sur le logement social, pas un mot sur la politique de la ville. Tout a tourné autour de la politique de l’offre et la défense du petit propriétaire », raconte, navré, un participant.

 

Alors que, la veille déjà, son nom circulait dans les couloirs du colloque des vingt ans de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le monde du logement social semblait incrédule. « Kasbarian, c’est le virage thatchérien de la politique du logement », lançait un acteur majeur du logement social estimant que « son projet c’est de financiariser le monde HLM ». En 1988, la première ministre britannique avait lancé un grand plan de privatisation du parc de logement social en prônant une politique d’accès à la propriété qui ne déplairait pas au nouveau ministre.

 

Avocat de la propriété privée, Guillaume Kasbarian a aussi vigoureusement défendu dans l’hémicycle le « décret habitat » qui permet désormais de mettre en location des surfaces avec 1,80 m de hauteur sous plafond, peu éclairées et peu ventilées[5]. Aux côtés de sa collègue Marie Lebec, ministre chargée des relations avec le Parlement, qui pouffait de rire en expliquant « 1,80 mètre, je passe », Kasbarian avait argumenté qu’au moment où les Français peinent à se loger, il « serait dommage de se priver de surfaces atypiques ».

  • Une ligne plus dure encore que celle de Christophe Béchu, son ministre de tutelle, qui s’est dit prêt à revoir le texte mais qui contente les propriétaires de sous-pentes ou de caves autant que les marchands de sommeil.
  • Ce fervent défenseur des petits propriétaires pourrait aussi se montrer plus sensible au très fort lobbying pour repousser le calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques. Peu intéressé par les questions écologiques, il s’est moult fois fait le porte-parole des inquiétudes des acteurs de l’immobilier sur le sujet.

 


- Macroniste de la première et de la dernière heure
À 36 ans, le député, considéré comme « l’un des derniers membres sincères du fan-club de Macron », a connu une ascension éclair. Créateur du premier comité En Marche de Chartres et de ses alentours, Guillaume Kasbarian remporte en 2017 la très rurale première circonscription d’Eure-et-loir sur la promesse du « renouvellement ».

  • Dénué d’expérience politique mais diplômé de l’ESSEC, il lorgnera, tout le premier quinquennat, sur le portefeuille de l’industrie. Puis, après sa réélection en 2022, à la faveur d’une alliance avec un baron local Les Républicains (LR) et maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, il change son fusil d’épaule et se positionne sur le créneau du logement.
  • Très proche d’Aurore Bergé qui le pousse à la présidence de la commission des affaires économiques en 2022 et avec qui il fréquente le Printemps républicain, celui qui aime à cultiver son look de dandy des champs – béret en tweed, moustache impériale – devient l’une des figures en vue de la Macronie.
  • À la tête de la commission des affaires économiques, « Kasba » hérite ainsi de textes clefs, comme celui sur le pouvoir d’achat en tout début du mandat, ou celui sur le nucléaire. Il pique aussi à son collègue et président de la commission du développement durable, Jean-Marc Zulesi, avec qui il entretient des relations notoirement exécrables, une partie de l’examen du texte sur les énergies renouvelables. Il s’oppose alors à « la paperasse administrative, [les] procédures à rallonge et [les] lenteurs », bref, à tout ce qui pourrait entraver le développement du business des éoliennes et du photovoltaïque.

 

 

- Ce libéral assumé qui espère, depuis le début de la législature, que la majorité nouera un « contrat de coalition » avec LR, a un credo : le libre marché.

« Il a un point commun avec Macron, c’est son indifférence totale aux problèmes des gens : il considère sincèrement que ce n’est pas son job », dit de lui un membre du groupe LR à l’Assemblée nationale.

 

Pour William Martinet, spécialiste du logement à La France insoumise (LFI) siégeant à la commission des affaires économiques, il n’est rien qu’un « idéologue ». « Quand on le pousse dans ses retranchements, il se met à réciter du Ricardo pour nous expliquer que seule la dérégulation du marché pourra résoudre la crise du logement », raconte l’Insoumis qui estime qu’il est bien difficile pour l’opposition d’avoir prise sur son « dogmatisme » économique.

 

« Si Macron est libéral, alors Kasbarian est ultralibéral, et va donner aux marchés la tâche de répondre à une crise qui nécessiterait pourtant une ambition publique très forte », déplore le député communiste de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu, qui rappelle les chiffres dramatiques de la crise du logement dans son département : 1 500 appels par soir au Samusocial, plus d’un demi-millier de personnes à la rue, dont des dizaines de femmes enceintes…

 

 

- Une réalité que Guillaume Kasbarian devra pourtant se coltiner, lui qui pourfend la dépense publique, la dette, les impôts et les « normes » en tout genre – une ritournelle qu’il n’a eu de cesse de répéter à ses administrés pendant la crise agricole.

Au printemps dernier, il sortait de l’anonymat après un tweet particulièrement véhément à l’égard de la réalisatrice Justine Triet, taclant « ce petit microcosme [du cinéma français – ndlr], biberonné aux aides publiques comme jamais, qui fustige une politique “néo-libérale”... » « Il est peut-être temps d’arrêter de distribuer autant d’aides à ceux qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils coûtent aux contribuables », ajoutait celui qui refusera mordicus par la suite d’aller visionner la Palme d’or, lui préférant le dernier Astérix, de Guillaume Canet.

 

Pour Emmanuel Macron, le choix de ce ministre constitue en tout cas une nette rupture et un jalon supplémentaire de la droitisation de ses gouvernements. Jusque-là, le chef de l’État avait toujours opté pour le logement pour des profils issus du Parti socialiste : Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon, Olivier Klein et Patrice Vergriete.

 

Cette fois, c’est un libéral, un vrai, qui portera la politique du logement. Sans états d’âme.

 

Notes :

[1]  wikipedia

[2] GUILLAUME KASBARIAN AU LOGEMENT: "COMME SI ON METTAIT DEPARDIEU À L’ÉGALITÉ HOMME-FEMME", TACLE FRANÇOIS RUFFIN

[3TRIBUNE. Trêve hivernale : " Ne laissons pas les locataires et les propriétaires à la rue! "

[4 rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre : « La bombe sociale du logement a explosé. »

[5] Un décret paru fin juillet va « faciliter la location » de logements dont la hauteur est de 1,80 m, contre 2,20 m selon la norme générale, dénonce la Fondation Abbé Pierre, qui y voit « un recul ».

[6] Guillaume Kasbarian nommé ministre délégué au Logement : "C'est une véritable gifle à tout le secteur du logement", dénonce le président de la CNL

 

Pour en savoir plus :

Logement social – Loi SRU : 64% des communes sont hors-la-loi

-  Élections du 9 juin : LFI organise la résistance face au ministre du Logement et sa chasse aux pauvres

 

Guillaume Kasbarian au logement : le coup de fouet libéral d’Emmanuel Macron
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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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