Elle est bien longue la liste -même non exhaustive- des attaques malveillantes des médias dominantes envers la FI, et à la développer on obtient un sacré paquet de mouises en tout genre uniquement destinées à broyer le mouvement qui représente par son programme l'opposition au pouvoir la plus déterminée et donc le danger le plus grand pour le système capitaliste actuel. Car Sainte Péto
Nordine Raymond candidat #Nupes (affilié à LFI) pour les législatives 2022 #Circo1702[1] s'adresse à nous :
" Très chers toutes et tous,
Une nouvelle fois je prends la plume pour vous exprimer mon analyse politique du moment que nous traversons.
Ça peut paraître long mais l'écriture permet justement de ne pas tomber dans les facilités des réponses hâtives que les médias nous réclament.
Une nouvelle fois merci à toutes et tous pour la force transmise. "
Voilà des semaines que les insoumis se font insulter. Pourquoi ?
Pour avoir refusé de parler de " terrorisme " au sujet des crimes de guerre commis par le Hamas. Avions-nous raison ? Cent fois oui ! Tout nous le démontre actuellement. Qualifier de " terrorisme " les attaques du Hamas, c’est cautionner la riposte sanglante d’Israël. Le terrorisme on ne le combat pas, on l’éradique. La lutte contre le terrorisme ne supporte aucune règle de droit international. Nous en avons fait l'amère expérience lors des interventions américaines en Afghanistan et en Irak créant les désastres que l'on connaît, notamment l'implantation de Daesh et le retour en force des Talibans.A l'époque, la France n'était pas alignée !
Oui, l’attaque du Hamas était d’une atrocité sans nom.
Oui, la réponse d’Israël, avec la France qui se tait, est une abomination.
Oui,le Hamas est une organisation islamiste avec qui nous n’avons rien de commun.
Oui, le gouvernement d’Israël est d’extrême droite et de ce fait notre ennemi politique.
Oui, la politique coloniale d’Israël crée le terreau de la violence.
Oui,Netanyahu, pour d'obscures raisons, a préféré favoriser le Hamas que l'autorité palestinienne.
Oui, la politique d’Israël ne justifie pas les meurtres qu’elle a subi sur son territoire.
Oui, il faut la paix, la libération des otages, le cessez-le-feu immédiat, un corridor humanitaire. Oui, il faut deux états qui coexistent, le respect des résolutions de l’ONU, les frontières de 67… Si quelqu’un voit dans ce que je viens d’écrire quelque chose qui justifierait un procès médiatique, la mise au ban du camp républicain, les insultes et les menaces de mort : qu’il me le dise !
La réalité, c’est que rien dans ce qui a été écrit par l’un des membres de La France Insoumise ne mérite la moitié de ce que l’on subit actuellement.
Surtout pas le premier tweet de Jean-Luc Mélenchon qui exprime notre compassion avec le peuple Israélien.
J’ai commencé par parler du conflit au Proche-Orient car les choses doivent être claires, rien n’est comparable entre ce que nous subissons ici et ce qu’ont subi les israéliens le 7 octobre et les palestiniens depuis des semaines.
Avant de dire en quoi je suis fier d’être insoumis, quelques mots sur la doxa médiatique et ses éléments de langages actuels.
L’ensemble des médias + le RN / LR / Renaissance nous disent “ Israël a le droit de se venger ”. Ah bon c’est ça le Droit, la vengeance ? C’est exactement tout le contraire. Imaginons, même si ça fait mal, demain quelqu’un vient à tuer ma nièce, l’un des êtres que j’aime le plus sur Terre, sans plus de détails, juste la tuer. Aurais-je envie de me venger ? Sans doute. En aurais-je le droit ? Heureusement : non. Le Droit, c’est justement ne pas réagir par l’émotion guidée par les passions humaines. La justice, ce n'est pas la vengeance. Punir les agresseurs, c’est trouver la peine la plus adaptée pour qu’ils ne nuisent plus à la société.
Si certains pensent que s'orienter vers un génocide, comme viennent de le déclarer des experts indépendants de l’ONU[2], est une réponse adéquate aux attaques du Hamas, alors je ne crois pas que je peux faire société avec ceux-là.
Finissons-en sur le conflit : L’extrême droite prépare le terrain depuis des décennies à ce qu’elle rêverait de voir sur notre territoire : une guerre civile, reprenant ainsi l'absurde théorie du " choc des civilisations[3]". Ils ne vivent que pour ça ! L’espoir de voir des français blancs et d’autres un peu trop marrons se foutre sur la gueule dans la rue. D’ailleurs ils surfent sur chaque fait divers qui pourrait aller dans leur sens (qu’importe bien souvent si ce sont des fakes-news). Ils sont bien trop heureux de ce qui se passe actuellement !
L’islamisme n’a rien à voir avec les musulmans.
Son développement a, en revanche, à voir avec la politique internationale des pays occidentaux. Comme l’extrême droite se base ici sur la haine de l’autre, l’islamisme se construit sur la haine de l’occident et de sa culture. Partout où l’islamisme s’est développé rapidement, les occidentaux y sont présents pour des intérêts économiques, soutiennent des dictatures, y ont fait la guerre…
J’ai presque envie de dire que l’islamisme est un fascisme comme les autres. Il se base sur la haine de l’autre, utilise le mensonge et la calomnie. Il est violent, réactionnaire, anti-femme, anti-gay, contre les libertés publiques… Bref, les islamistes et l’extrême droite sont des alliés objectifs : ce sont les deux faces de la même pièce.
Revenons-en au sujet : fier d’être insoumis !
Voilà des semaines qu’ils tapent tous ensemble donc : les médias et la classe politique de Renaissance au RN. Quand des universitaires, des intellectuels, des experts de la région disent ce que nous disons, les plateaux généralement les laissent parler, quand c’est un insoumis qui le dit alors : nous sommes antisémites.
Cette insulte m’est insupportable. Jamais je ne m'y habituerai.
Le combat contre l'antisémitisme est trop sérieux pour se laisser insulter par des gens qui s’en fichent pas mal le reste de l’année.L’antisémitisme est une idée abjecte, beaucoup trop présente dans nos sociétés malgré le passé récent. De plus, dévoyer ce mot abîme gravement la lutte impérieuse que nous devons mener. Malgré cette insulte qui tétanise et qui fait mal aux tripes, le mouvement insoumis n’a rien cédé de ce que nous croyons juste : l’appel à une paix durable au Proche-Orient[4].
Il y a eu des jours compliqués, où on se faisait insulter sur les réseaux sociaux et où on recevait des menaces de mort. Certains camarades plus que d’autres, et il n’est jamais agréable de voir les gens que l’on estime être mis en danger pour ce qu’ils pensent. Pourtant, le mouvement n’a jamais faibli.
La rage nous a parfois traversé en voyant des images de l’Assemblée Nationale où la quasi-totalité des députés était levée et applaudissait à l’unisson “ le soutien inconditionnel à Israël ”. Particulièrement, de voir des députés d’un parti fondé par des SS[5] (mais qui portent de belles cravates !) qu’on respectabilise alors qu’on devrait à jamais les bannir du champ républicain. Pourtant, nous n’avons rien cédé.
Dire qu’il a été facile pour nous de traverser ces dernières semaines serait un mensonge.
Déjà, devoir supporter les images des massacres commis par le Hamas puis l’armée Israélienne était anxiogène. En plus de cela, devoir supporter la calomnie et la vindicte était difficile. Pourtant, nous avons tenu bon.
On aurait pu espérer que certains " alliés " seraient montés au créneau pour nous défendre et ne pas laisser des militants de la paix être traités de la sorte. Au contraire, certains en ont profité pour tenter de détruire l’alliance qui avait créé un souffle d’espoir dans le peuple de gauche. Ils ont fait ce qu’ils savent le mieux faire : des coups bas qui créent du désespoir et s'aplatir devant la meute. Pourtant, nous avons supporté la traîtrise.
Je crois que de mémoire de militant je n’avais jamais vu le corps médiatico-politique aussi coupé de la réalité de la société.
Très vite, Darmanin a décidé d’interdire les manifestations pour la paix au Proche-Orient alors que du monde entier nous parvenaient les vidéos de foules immenses manifestant contre les massacres en Palestine. Les camarades avec qui nous sommes en contact à l’étranger nous le disaient : “ il n’y a que chez vous que ça se passe comme ça ”. La réalité politique du pays, c’est que les gens sont sur notre position au contraire de la classe politico-médiatique. Pourtant, nous avons appelé à rejoindre les manifestations pour le cessez-le-feu sans trembler de la main.
Alors camarade insoumis, sympathisant, toi qui lis mes mots et sais la sincérité de mon engagement et de celui de mes camarades : retiens cette leçon. Il ne faut jamais plier de peur. Il ne faut jamais se décourager dans notre tâche ; celle de défendre une société de paix. Plus ils nous salissent, plus ils nous renforcent. Car le mouvement insoumis c’est aussi l’incroyable solidarité qui existe entre ses membres.
🔴 Pour finir ce billet, ces quelques vers de l’un de mes poèmes préférés d’Aragon : “ Un jour viendra, couleur orange ”.
“Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l’avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l’enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d’idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche “
Force et honneur, la lutte continue !
Je vous invite à écouter cette chanson de Barbara avec texte si juste
Le 9 mars 1974 BARBARA chante " Perlimpinpin " en s'accompagnant au piano Émissions TV, Archive tv, Archive télévision, tv replay live, live music, french tv Images d'archive INA (Institut National de l'Audiovisuel)
Mais qui est Nordine Raymond ? " L'ami des gens " vu par un film documentaire de Nicolas Dattilesi
La caméra de Nicolas Dattilesi a suivi pendant 5 semaines la campagne électorale aux élections législatives de juin 2022 de Nordine Raymond (candidat pour La Nupes issu de La France Insoumise) sur la 2ème circonscription de Charente Maritime. (NDLR avec 27,50% et 14 928 électeurs, il lui a manqué 318 voix pour être au second tour[1]).
Le film qui en résulte est bien plus qu’un film de campagne.
Comme l’évoque une militante à Nordine, « une campagne ça se gagne avec la tête, le cœur et le ventre ! » Pour Nordine, il semble bien que ce soit essentiellement au niveau du cœur que tout se joue.
Un film sans complaisance qui dresse la portrait en mouvement du candidat, et qui propose un regard sur le militantisme.
Un film humain avant tout !
Le film documentaire “ Nordine, l'ami des gens ” de Nicolas Dattilesi donne à voir tous les espoirs portés par des militants de la 2ème circonscription de la Charente Maritime, en matière de justice sociale et de protection de l'environnement. Un regard tendre et amusé pour ré-enchanter le débat politique et rendre compte de l'engagement d'une bande d'irréductibles assoiffés de progrès humains et environnementaux. 76 minutes que l'on ne voit pas passer tant les sujets pourtant graves qui y sont parfois questionnés, sont abordés ici avec la sincérité joyeuse de ceux qui veulent bâtir un autre monde des possibles.
Les groupes de l’Assemblée nationale refusent d’examiner la destitution de Macron sauf La France Insoumise...
Les masques sont tombés et notamment celui du RN[3] !
Il va sans doute me falloir créer une chronique de « La loi du silence de la Mafia médiatique » car une fois de plus, sur un sujet sensible les « journalistes » ne font pas leur travail d’information. L’information qui suit est quasi inexistante sur Internet.
Sur 577 députés, seuls les 75 députés de la France Insoumise ont dit oui à l'examen de la demande de destitution de Macron,
Une pétition déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l'Article 68 de la Constitution, a obtenu plus de 66 000 signatures.
Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois. Ce qui a été fait ce mercredi 11 octobre.
L’examen de la demande de destitution de Macron. Une pétition déposée sur le bureau de l’Assemblée nationalele 13 avril 2023, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l’Article 68 de la Constitution, a obtenu 66 573 signatures[1].
Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois.
Texte de la pétition
Objet : Destitution du Président de la République française. Pétition mise en ligne le 13/04/2023.
" Cher Président Macron,
Nous, soussignés, vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation quant à la manière dont vous avez dirigé notre pays depuis votre accession à la présidence. Nous croyons que vous avez failli à votre devoir de protéger les droits et les intérêts des citoyens français, et que votre Gouvernement a pris des mesures qui ont nui à notre économie, à notre sécurité, à notre environnement et à notre cohésion sociale.
Nous avons organisé une pétition qui a recueilli un nombre significatif de signatures, témoignant de l’ampleur de notre mécontentement et de notre détermination à demander des comptes à nos dirigeants. Nous croyons que notre pétition est un reflet de l’opinion publique, et qu’elle appelle à une action immédiate pour remédier aux erreurs et aux injustices commises par votre Gouvernement.
En conséquence, nous demandons votre démission immédiate en tant que président de la République française. Nous croyons que votre leadership a été marqué par l’incompétence, la corruption et l’arrogance, et que vous avez trahi la confiance et les espoirs de millions de Français.
Nous exhortons le Parlement français à agir rapidement pour enquêter sur les actions de votre Gouvernement, à tenir les responsables pour comptables de leurs actes, et à restaurer la confiance et la transparence dans notre système politique. Nous espérons que cette pétition sera prise en compte et que des mesures concrètes seront prises pour répondre à nos préoccupations.
Nous vous remercions de votre attention et espérons que vous prendrez des mesures pour répondre à notre appel.
Cordialement, "
Examinée lors de la réunion de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République,cette pétition a été classée par la commission : 11/10/2023[2].
Pour Antoine Léaument, député LFI, les masques sont tombés
Le député Antoine Léaument, LFI, qui a suivi cette pétition, membre de la commission des lois, nous explique que, seule la France Insoumise a voté pour un examen, par l'Assemblée nationale, de la demande de destitution de Macron.
🔴 Tous les autres groupes parlementaires, sans exception, dont le PS, le PC, les Ecolos, les LR, et le RN ont voté contre.
Article 68, RIC : Les masques sont tombés, comme le dit le député France insoumise Antoine Léaument.
Analyse
Il est bien connu qu’une bonne partie des parlementaires LR sont toujours présents pour éviter l’aboutissement d’une motion de censure et évidemment une procédure de destitution du président de la république.
Mais cela veut-il dire qu’il faut s’abstenir pour autant d’une demande de destitution surtout lorsque celle-ci émane d’une pétition signée par plusieurs dizaines de milliers de citoyens ?
Si un parlementaire considère que la notion de souveraineté populaire à un sens, il doit se faire le relais d’une telle pétition même s’il sait que techniquement celle-ci a peu de chances d’aboutir d’autant que l’avenir n’est jamais prévisible à 100 %.
🔴 Il est donc normal qu’un groupe parlementaire qui se dit d’opposition et très critique du pouvoir en place propose l’examen de cette demande de destitution à l’assemblée nationale.
👉 Or le seul groupe politique d’opposition qui s’est en fait le relais de cette demande de destitution est celui de La France Insoumise.
Le groupe RN à voté contrecette demande de destitution alors qu’il ne cesse de se présenter comme le seul vrai parti d’opposition face a Macron ;
Quant au groupe PCFqui se prétend être à l’avant-garde de la défense des intérêts des salariés contre l’oligarchie en place, il n’a pas voté non plus pour la demande de destitution.
Les masques viennent ainsi de tomber et l’on sait dorénavant qui est du côté des forces du Capital et contre la souveraineté populaire.La France Insoumise est donc LA seule organisation politique véritablement d’opposition et LA seule organisation unitaire à gauche.
Si ces informations factuelles étaient connues largement, LFI deviendraient de très loin la seule force politique majoritaire à gauche, chacune des autres forces étant réduites à moins de 2 %.
Tout est donc mis en place par l’armée médiatique pour que ces informations soient dissimulées et écrasées par un torrent de diversions haineuses. La grande bourgeoisie et ses valets ont très bien compris quelle était la force politique qu’il fallait abattre les polémiques journalières, les attaques personnelles à l'encontre des militants et autres mensonges diffusés en boucle en sont le témoignage.
La France insoumise peaufine la stratégie du « 4e bloc »
Les conclusions de l’essai de Julia Cagé et Thomas Piketty sur l’importance du critère de classe dans le vote et le retard du « bloc social-écologique » dans les classes populaires rurales alimentent les réflexions et les controverses d’une gauche en recherche d’une stratégie victorieuse.
Le 20 septembre, Jean-Luc Mélenchon ne boudait pas son plaisir d’accueillir Julia Cagé et Thomas Piketty dans un amphithéâtre rempli au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), à Paris, pour une conférence de l’Institut La Boétie (ILB), qu’il copréside.
« Vous êtes ici, en quelque sorte, chez vous », a-t-il lancé aux coauteurs de l’essai de la rentrée, " Une histoire du conflit politique (Seuil) ", précisant que s’il n’y a pas de compagnonnage politique entre eux et La France insoumise (LFI), au moins y a-t-il une parenté de pensée : «Les Insoumis et les Insoumises pensent que l’analyse électorale est un enjeu idéologique. »
Dans leur somme de 851 pages, les deux économistes décortiquent les résultats de 12 élections présidentielles et 41 élections législatives, de 1789 à 2022, dans les 36 000 communes de France. Un travail qui ne pouvait donc qu’intéresser les Insoumis. Par la quantité de données analysées, révélant les failles et les marges de progression de chaque bloc politique, les deux économistes se sont de fait quasiment convertis en oracles de la gauche. Leurs conclusions – sur le caractère plus déterminant que jamais de la classe sociale dans le vote, la marge de progression du bloc social-écologique dans les classes populaires rurales et le potentiel retour d’une bipolarisation gauche/droite – ont de quoi rendre le camp mélenchoniste optimiste.
Mais des nuances sur la stratégie électorale qui découle des enseignements du livre se dessinent.
L’insistance des auteurs sur les écarts de vote entre mondes rural et urbain et l’idée que « la gauche n’a pas de proposition très construite pour attirer les classes populaires rurales » confortent l’analyse formulée par François Ruffin après les élections législatives de 2022. Celui-ci avait identifié les campagnes populaires, la France des bourgs et des villages, comme le point faible de LFI, sur lequel le mouvement devait travailler en priorité – même s’il a déjà progressé en 2022 par rapport à 2017, en remportant des législatives dans la Creuse, l’Ille-et-Vilaine ou encore la Haute-Vienne. Lors d’un débat avec Clémentine Autain à la Fête de l’Humanité le 16 septembre, le député de la Somme a fait référence à cette source de légitimation scientifique, estimant que désormais, pour lui, le chemin était « clair ».
La France insoumise peaufine la stratégie du « 4e bloc » « Non seulement le livre de Julia Cagé et Thomas Piketty offre un élan d’optimisme sur une victoire de la gauche, mais il permet d’objectiver quelque chose qui se dessinait après les législatives de 2022, que François avait posé dans le débat public, à savoir les enjeux géographiques du travail qu’il nous reste à faire », abonde Clémentine Autain, interrogée par Mediapart. Pour la députée de Seine-Saint-Denis, « la question des services publics est une partie de la réponse pour atteindre l’objectif d’unifier les classes populaires rurales et urbaines : il galvanise notre propre public, et peut contribuer à l’élargir ».
🔴 Ce n’est pas tout à fait la lecture que fait Jean-Luc Mélenchon, pour qui la clef d’une prochaine victoire de la gauche réside dans la mobilisation du « 4e bloc », c’est-à-dire les 26 millions d’abstentionnistes du second tour des législatives de 2022. Il vise en particulier les jeunes de 18 à 24 ans, qui ont voté pour lui à 38 % au premier tour de la présidentielle, mais se sont abstenus à 66 %, et les quartiers populaires.
🔴«Bien sûr, il faut aller chercher les milieux ruraux déclassés : qui va dire le contraire ? Mais le gros de la troupe qui va nous faire gagner, ce sont les quartiers populaires, où on vote pour nous à 80 % au premier tour mais où 30 % seulement vont voter. […] La priorité, c’est de les convaincre eux, et pour ça, il faut parler clair, cru, dru, et dur», a-t-il lancé à ses convives le 20 septembre. Il se distingue ainsi des observations faites par François Ruffin cet été, estimant que « poser la radicalité n’est plus utile ». Le livre de Cagé et Piketty a donc rapidement alimenté des controverses préexistantes, chacun ayant tendance à y voir une confirmation de sa propre thèse.
Nous pouvons l’emporter en parvenant à mobiliser davantage les catégories populaires. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise
Interrogé par Mediapart,Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, qui a dialogué avec Julia Cagé et Thomas Piketty, estime ainsi que leur travail légitime la stratégie insoumise de conquête des abstentionnistes. Les deux universitaires montrent quependant une longue période, notamment les années 1960-1970, « les communes pauvres votaient plus que les communes riches », en particulier dans les banlieues populaires, du fait du travail de mobilisation du Parti communiste français (PCF). Il y aurait donc une réserve de voix à récupérer.
« L’analyse sur le temps long démontre que la plus faible participation électorale des classes populaires n’est pas une fatalité ; les classes populaires participaient autant, voire à certaines périodes davantage que les classes dominantes. Nous avons donc raison quand nous disons que nous pouvons l’emporter en parvenant à mobiliser davantage les catégories populaires », analyse Manuel Bompard.
« C’était une époque où les catégories populaires s’imaginaient conquérir l’appareil d’État. Aujourd’hui, elles ont tellement été trahies par ceux qui l’ont conquis en leur nom, qu’on se retrouve avec la situation présente», abonde le député insoumis Hadrien Clouet, élu dans la Haute-Garonne avec un taux de participation en nette hausse par rapport à 2017 (+ 7 points), ce qui en fait un cas à part.
À ses yeux, pour que LFI passe du stade de « pôle de résistance » à une force alternative majoritaire, il faut s’appuyer sur un travail militant acharné auprès des classes populaires. Il rapporte ainsi avoir fait « une campagne massive pour l’accès aux droits dans les banlieues populaires » : « Les gens m’ont tous vu trois fois sur le seuil de leur porte, pour leur dire des choses socialement utiles, alors que l’État se retire de partout. »Une pratique plus difficile dans les campagnes pavillonnaires, où « on subit la disparition des lieux de sociabilité », rapporte-t-il.
🔴 À la conférence de l’ILB, la sociologue Marion Carrel abondait dans ce sens, affirmant, d’une part, qu’il serait « dramatique » de « laisser tomber les abstentionnistes au motif que stratégiquement ils sont trop loin du vote »et, d’autre part, que « les conditions sociales et politiques d’une remobilisation existent ».
🔴 « L’expérience des discriminations, en particulier territoriales, raciales et religieuses, suscite une politisation ordinaire qui a du mal à être captée par les organisations politiques et associatives. Cette politisation ordinaire peut amener à un retour possible au vote,à condition d’un travail militant de longue haleine, qui s’appuie sur des leaders de quartier, et que les formats d’engagement soient participatifs, portés sur l’action», a-t-elle décrit.
Unifier les classes populaires : un objectif partagé Sur le plan programmatique, alors que la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), basée sur le programme de LFI[2], est traversée de tensions du fait de la volonté de ses partenaires de rééquilibrer l’alliance vers le centre pour « rassurer » un électorat de gauche modéré, le travail de Cagé et Piketty leur donne tort aux yeux des Insoumis :
🔴 «Les classes populaires participent davantage lorsque la gauche est organisée autour d’un pôle de rupture avec le capitalisme (PCF historique ; PS des années 1970 et du Programme commun), ce qui valide notre positionnement programmatique. Et j’ajoute que l’on voit s’esquisser une hausse de la participation populaire entre 2017 et 2022, à laquelle nous ne sommes sans doute pas étrangers», argumente Manuel Bompard.
Au-delà des rangs insoumis, le livre incite les partis à des convergences politiques : une audition de Cagé et Piketty est d’ailleurs prévue à l’Assemblée nationale le 4 octobre par des député·es de la Nupes. Pour Chloé Ridel, porte-parole du Parti socialiste (PS), l’un des apports du livre est d’affirmer « que le sentiment de désaffection des classes populaires n’est pas d’abord lié à une panique morale et identitaire mais à un sentiment de relégation économique et sociale en dehors des métropoles. Les solutions, c’est de ramener de l’emploi et des services publics dans les zones périurbaines ».
Cet enseignement permet de mettre à distance l’idée d’« insécurité culturelle » un temps popularisée par le Printemps républicain avec l’essayiste Christophe Guilluy, qui avait fait dériver le PS vers des thématiques identitaires – une pente que semble prendre aujourd’hui le PCF de Fabien Roussel lorsqu’il flatte un chauvinisme supposé de la France des villages.
Pour les écologistes aussi, le livre donne matière à penser. Le diagnostic à leur égard y est plus déprimant. Cagé et Piketty décrivent un profil de vote écologiste atypique à gauche, très urbain et où « plus les communes sont riches, plus elles votent pour l’écologie politique, sauf au sommet de la distribution des revenus ». Ils concluent : « Pour de nombreux électeurs issus des catégories populaires ou des territoires défavorisés, le vote écologiste est souvent associé à un discours certes respectable et même indispensable sur le plan des objectifs, mais qui en pratique tend à négliger la question des inégalités sociales et risque de se retourner contre les plus modestes, qui ne semblent pas toujours figurer parmi les priorités de ce courant politique, généralement considéré comme plus proche des classes urbaines relativement favorisées. »
🔴Pour avoir la majorité aux législatives, il faut gagner dans plus de 289 circonscriptions, donc il faut aussi gagner dans des endroits où on est plus fragiles.
Dialogues avec Cagé et Piketty : Géographie des votes de gauche et stratégie de conquête électorale
L’Institut La Boétie a pour vocation d’organiser, pour le camp de l’émancipation, le dialogue, l’interface entre monde politique et monde universitaire. C’est pourquoi il a organisé, le 20 septembre 2023, une soirée d’échanges autour de cet ouvrage " Une histoire du conflit politique : Elections et inégalités sociales en France, 1789-2022 "
Ce livre est " Une histoire du conflit politique : Elections et inégalités sociales en France, 1789-2022 "
Qui vote pour qui et pourquoi ?
Comment la structure sociale des électorats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ?
En s’appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques des 36 000 communes de France couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une histoire du vote et des inégalités à partir du laboratoire français.
Au-delà de son intérêt historique, ce livre apporte un regard neuf sur les crises du présent et leur possible dénouement.
La tripartition de la vie politique issue des élections de 2022, avec d’une part un bloc central regroupant un électorat socialement beaucoup plus favorisé que la moyenne – et réunissant d’après les sources ici rassemblées le vote le plus bourgeois de toute l’histoire de France –, et de l’autre des classes populaires urbaines et rurales divisées entre les deux autres blocs[1], ne peut être correctement analysée qu’en prenant le recul historique nécessaire. En particulier, ce n’est qu’en remontant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, à une époque où l’on observait des formes similaires de tripartition avant que la bipolarisation ne l’emporte pendant la majeure partie du siècle dernier, que l’on peut comprendre les tensions à l’œuvre aujourd’hui. La tripartition a toujours été instable alors que c’est la bipartition qui a permis le progrès économique et social. Comparer de façon minutieuse les différentes configurations permet de mieux envisager plusieurs trajectoires d’évolutions possibles pour les décennies à venir.
Une entreprise d’une ambition unique qui ouvre des perspectives nouvelles pour sortir de la crise actuelle. Toutes les données collectées au niveau des quelques 36 000 communes de France sont disponibles en ligne en accès libre sur le site unehistoireduconflitpolitique.fr, qui comprend des centaines de cartes, graphiques et tableaux interactifs auxquels le lecteur pourra se reporter afin d’approfondir ses propres analyses et hypothèses.
Par :
Julia Cagé professeure à Sciences Po Paris et lauréate du Prix du meilleur jeune économiste (2023)
Thomas Piketty directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et professeur à l’École d’économie de Paris.
Il s'agit d'une guerre car les Palestiniens n’en peuvent plus.
Dans les faits, les accords d’Oslo n’existent plus...
Israël/Palestine : pour une paix juste et durable, stop à l'escalade !
Comment ne pas condamner l'attaque du Hamas contre Israël qui endeuille et dessert la cause palestinienne, mais.... au-delà de l’émotion ou la colère légitime devant les victimes civiles d’un conflit, et c’est évidemment vrai pour les victimes israéliennes et palestiniennes d'hier, d'aujourd'hui et demain, toute réaction politique doit tenir compte des événements et du contexte.
Car, en Palestine comme ailleurs, il faut contextualiser une situation pour la comprendre. L’accroissement exponentiel du nombre de colons israéliens, le régime d’apartheid dénoncé par de nombreuses ONG internationales et israéliennes réputées devraient être rappelés plus souvent… pour permettre de comprendre le pourquoi du comment !
Sur le fond, au delà des propos médiatiques pro-israéliens
Cette attaque du Hamas (NDLR : le Hamas politique a été créé en douce par Israël[2][2bis]) se produit alors que l’occupation et la colonisation se poursuivent et que les Palestiniens ne se sont jamais retrouvés aussi seuls au moment où Israël entame une normalisation de ses relations avec l’Arabie saoudite et des pays arabes. Les territoires occupés s’embrasent car l’espoir de voir la création d’un État palestinien n’existe plus, que la communauté internationale parle mais n’agit pas.La bande de Gaza est sous blocus israélien depuis 17 ans, et, (NDLR : entre 2008 et 2022, Tel Aviv a mené cinq offensives militaires dans la bande de Gaza. Israël a non seulement tué des milliers de Palestiniens de façon indiscriminée, le plus souvent dans des zones civils, mais a délibérément détruit les infrastructures industrielles et agricoles de la bande de Gaza, a établi une zone tampon dans le territoire palestinien, et l’a finalement clôturé, la transformant en prison à ciel ouvert[3].
Ce n'est pas un conflit au sens classique du terme, c'est une armée super équipée face à un peuple qui résiste. Il y a un occupant et un occupé. Il y a une armée d’occupation et des résistants.
Chaque jour, il y a des Palestiniens assassinés par les colons israéliens, l'armée ou la police[4]. Le Hamas n'est pas ma tasse de thé, mais l’autorité palestinienne, aux mains du Fatah, est complètement corrompue. Dans cette situation, on peut aisément comprendre le désespoir des Palestiniens et en particulier de la jeunesse palestinienne pour laquelle il n’y aucun avenir autre que l’exil ou la soumission à un gouvernement israélien dominé par des extrémistes juifs qui veulent annexer leurs terres, détruisent leurs maisons ancestrales.
Et l'occident ? Les pays occidentaux regardent ailleurs malgré des dizaines de résolutions de l'ONU[1] qui condamnent Israël et son occupation illégale, ses violences, tueries et vols de terres, discriminations de toutes sortes.
Les Israéliens agissent en toute impunité parce que les européens d'Europe ou d'Amérique se sentent coupables à l'égard des juifs et de la shoah. Le fait d'être un colon juif donne t-il le droit de tuer, de voler impunément, de violer les règlements internationaux ?
Là, comme ailleurs, la seule issue se sont des négociations, dans une conférence internationale avec les principaux acteurs pour aboutir à une paix juste et durable, et une solution qui respecte le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
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Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, Israël/Palestine : il faut un cessez-le-feu !
Je condamne l'attaque du Hamas contre Israël ;
Je veux d'abord dire ma compassion pour les familles des victimes, israéliennes comme palestiniennes ;
La position de la France ne doit pas s'aligner sur celle du gouvernement de l'extrême droite israélienne ;
Aucun des communiqués de la diplomatie française ne contient le mot " paix " ou " cessez-le-feu " or, il faut un cessez-le-feu ! ;
La France doit avoir une parole de paix et défendre une solution qui permet aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en sécurité et en liberté ;
La seule solution viable pour la paix est celle de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, sur la base des frontières de 1967... "
- Terrible rappel à la réalité du journal israélien Haaretz sur une déclaration de Netanyahu en 2019 : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie ».
- Un document des renseignements israéliens, authentifié par le journal israélien Haaretz, planifie le nettoyage ethnique de Gaza en proposant comme solution de dégager les palestiniens de Gaza pour les placer dans le Sinaï en Égypte sous des tentes.
Palestine: " Comment Gaza change la donne géopolitique internationale "
La seule issue se sont des négociations, dans une conférence internationale avec les principaux acteurs pour aboutir à une paix juste et durable, et une solution qui respecte le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes... via la construction de deux Etats
Ce livre est enfin et surtout un outil pour l’action !
Le titre « Faites mieux ! » s’adresse à tous ceux qui ne se résignent pas au gâchis laissé par la génération d’après la guerre mondiale et veulent changer le monde.
Je propose une théorie globale sur notre temps
Je suis l’auteur d’un livre qui vient de paraitre le 28 septembre. Je le dis dans le cas où vous auriez échappé à mes annonces sur le sujet…
Au départ c’est une commande de mes proches pour l’école de formation du Mouvement Insoumis, quand je suis devenu le co-président de l’Institut la Boétie. Il s’agissait de présenter la « théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne ». Car après des dizaines de conférences sur le thème en France et en Amérique du sud, son contenu s’est profondément précisé, notamment depuis sa première formulation il y a plus de dix ans. Surtout grâce à l’observation des cas concrets où elle se vérifiait. L’ambition depuis dix ans n’a pas changé. La mise en panne de la pensée politique de la gauche à propos du changement nécessaire pour la société nous laisse sans moyen d’action claire. Depuis l’effondrement de l’URSS et de la social-démocratie, les politiques de gauche se limitent à être une collection de pansements écologiques ou sociaux. Dans les meilleurs des cas. Peut-on faire mieux ? Ce livre le propose.
Une ère politique entièrement nouvelle s’ouvre.Le changement climatique est désormais irréversible. La catastrophe finale est en vue. Si rien ne change, et rien ne change, « l’effondrement est commencé » a déjà déclaré le secrétaire général de l’ONU. Je le pense aussi. Comment en est-on arrivé là, comment peut-on surmonter cette épreuve ?
Ce livre formule une théorie, c’est-à-dire une façon de comprendre ce qui se passe sous nos yeux et que souvent nous ne voyons pas parce que nous y sommes totalement immergés. Pour cela, il met en relation les faits nouveaux structurant de notre époque en commençant par les exposer. Son parti pris intellectuel : sans théorie claire l’action est aveugle. Sans compréhension des causes on ne peut combattre les effets ni changer le cours catastrophique des évènements en cours.
Le raisonnement part de l’augmentation extraordinaire de la population au vingtième siècle.
Il explique de cette façon une modification radicale de la condition humaine, devenue désormais urbaine. Le nombre fait les villes. Les villes ont formé des réseaux collectifs dont dépendent désormais la production et reproduction de la vie matérielle de chacun. Ces réseaux font émerger un acteur social et politique nouveau : le peuple. Et celui-ci s’auto-détermine spontanément. Le peuple, nouvel acteur politique permet de définir un « peuplisme ».
La théorie explique la nouvelle définition du peuple par la dépendance envers les réseaux collectifs urbains.
Il analyse cette dépendance et les nouvelles conflictualités qu’elle crée.
En étendant l’analyse, le livre s’intéresse à la mutation du capitalisme contemporain réorganisant ses réseaux de production dans la toile numérique globale et transformant toute activité en flux et monnayant tous les droits d’accès.
Au fil de l’analyse, le livre étudie le mécanisme de production d’un espace-temps capitaliste provoquant une « collision des rythmes » dans tous les aspects de la société, des individus, du vivant. Mais il montre aussi comment tout savoir et toute prévision deviennent incertains dans le contexte du changement climatique.
Cela modifie radicalement les conditions dans lesquelles doivent être prises les décisions politiques.
Alors,ce nouveau contexte humain constitue le terreau propice d’où surgissent les « révolutions citoyennes ». Ce livre en décrit des exemples contemporains pris dans quinze pays du monde entier. Il en met à nu les formes et les étapes, les signes avant-coureurs et les étapes de déroulement.
Au fil des pages, c’est aussi un livre à propos de notre époque et des comportements qui s’y manifestent.
Les nouvelles composantes de la réalité politique sont là. L’hyperconnexion des individus, l’individuation, la « poly-présence », la grande bascule du monde dans l’ère de la numérisation générale de l’activité humaine et la mutation du capitalisme contemporain sont identifiés comme les bases nouvelles de la condition humaine dans la « noosphère » concept emprunté à un chimiste soviétique et à un religieux français. Elles produisent de nouvelles conflictualités organisatrices de la vie en société. La critique ici vise le libéralisme comme obscurantisme quand il s’approprie les savoirs humains et marchandise leur droit d’accès. Dans le même ordre d’esprit, la théorie propose un dépassement de l’opposition humain et nature en identifiant des droits biologiques fondamentaux de l’espèce animale humaine. Le silence, la nuit, l’air, l’eau sont pris en exemple de cette approche.Ce livre pense les humains sans les séparer de leur écosystème global.
Ce livre est un livre de théorie politique.
Il démontre l’obsolescence des pensées traditionnelles de la politique quand ils n’ont pas su abandonner l’impératif du productivisme. Leur espoir d’une croissance sans fin, en pleine hallucination consumériste en fait des logiciels périmés. Libéraux, sociaux-démocrates ou écologiste « d’accompagnement » sont également dépassés et dangereux. Ici l’écologie politique est nécessairement incompatible avec le capitalisme. La civilisation humaine butte sur le capitalisme comme sur une limite imprévue par les théories politiques du passé, inclues celles du socialisme. Mais elle est incontournable.Le livre reformule entièrement donc la « théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne » dont les fondements avaient été élaborés il y a plus de dix ans, en donnant à ces concepts leur contenu dans le contexte particulier de l’effondrement de l’écosystème.
C’est enfin et surtout un outil pour l’action.
Le titre « Faites mieux ! » s’adresse à tous ceux qui ne se résignent pas au gâchis laissé par la génération d’après la guerre mondiale et veulent changer le monde. Il veut parler à tous ceux intéressés par la rencontre avec une vision globale du moment.
Le livre formule une théorie politique et analyse une époque.
Il dessine un nouveau collectivisme comme politique de l’entraide, une morale de la responsabilité et de la Vertu sans attente d’aucune récompense sinon le succès collectif qui en dépend.
Pour finir, il étudie les conditions de la nouvelle géopolitique dans laquelle l’Humanité va devoir affronter le défi du changement écologique.
Il plaide pour le renoncement à la volonté de puissance. Avec la fin de la domination des États-Unis sur le monde, il formule un plaidoyer documenté sur la façon de faire naître une diplomatie altermondialiste non alignée.
L’ambition est d’aider à l’émergence d’un peuple humain. Il s’agit de le faire notamment par la stratégie des « causes communes ». Notamment à propos des nouveaux espaces d’expansion de l’humanité : la Mer et l’Espace. Ainsi le livre est clos par une réflexion sur les normes morales motivant l’action quand celle-ci semble devenue vaine. Il donne les conditions d’émergence d’un nouvel humanisme.
Je destine ce travail à la jeune génération en recherche d’un cadre global de pensée pour agir dans son temps. Mais aussi à tous ceux qui ont envie de partager une expérience intellectuelle revigorante : comprendre à partir d’un point de vue et confronter celui-ci à l’épreuve des faits. Soit pour corriger la théorie, la compléter soit pour la démentir.
Dans nombre de départements, les pronostiqueurs nous annonçaient entre 10 et 20 voix aux élections sénatoriales.
Ça ne s’est jamais passé comme ça.Dans une grande majorité de départements, les insoumis réalisent des scores bien plus significatifs.Ils multiplient par trois, quatre, cinq, six, dix le nombre des grands électeurs insoumis d’abord recensés comme tels.De la sorte, en dépit du caractère parfois très volontairement dépolitisées des candidatures, y compris celles de la « vieille gauche » se présentant comme la « gauche des territoires », le bulletin de vote LFI rassemble les grands électeurs !
D’aucuns prétendaient que nous agirions comme un « repoussoir ».Aujourd’hui ils en sont réduits à se demander ce qui a fait fuir loin d’eux tant de grands électeurs ! Le repoussoir n’est donc pas là où on l’attendait. À l’inverse, là où il a été possible d’apporter notre participation dans un cadre unitaire, le résultat a suivi.Dans la clarté de l’orientation programmatique, nous faisons élire deux sénateurs issus de la gauche de rupture (Val-d’Oise et Réunion). Ian Brossat, qui a cru pouvoir parler de victoire de la ligne Roussel, aurait mieux fait de se taire.
Car si l’union s’était faite, comme nous le proposions, la NUPES aurait fait élire 11 sénateurs supplémentaires
Ou ? Dans l'Isère, la Loire-Atlantique, la Moselle, le Nord, le Pas-de-Calais, les Pyrénées-Orientales, Paris, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, les Français de l’étranger. Pas moins. Souvenons-nous que nous demandions une seule position éligible pour tout le pays. C’était trop, nous a-t-on répliqué.La division de la NUPES, attisée par les Roussellistes, a provoqué encore d’autres fractionnements et dissidences à gauche entre diverses variétés de socialistes, comme en Seine-Saint-Denis par exemple.Au final, le PCF perd deux ou trois sièges du fait de sa préférence pour le splendide isolement. Ainsi les diviseurs systématiques ont empêché la progression de tous. Leur éparpillement facilite l’élection des sénateurs d’extrême droite.Du coup, les équilibres au Sénat sont inchangés. Et la vieille gauche plafonne.
Le « plafond de verre » de la gauche, c’est elle qui le construit dans les élections.
D’aucuns encore se réjouissent de provoquer les mêmes dégâts aux élections européennes. Puis, ce seront les élections municipales, pour lesquelles la vielle gauche prévoit de « décider à la base ». Ce qui veut dire que les Insoumis seront de nouveau ostracisés, partout où cela arrangera les roitelets locaux. Mieux vaut en tirer la leçon dès à présent !
Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France. Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel[0] ?
Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.
Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité[1] l’ont parfaitement compris.
Le percept, le concept est le réel. Il n’est pas nécessaire d’être un expert en ingénierie sociale ou en marketing pour savoir que la perception du réel à plus d’importance que le réel lui-même dans l’imaginaire d’un individu qu’il soit considéré comme consommateur, producteur ou citoyen.
Dans un domaine proche, rappelons que pour Louis Althusser, l’idéologie et le rapport imaginaire des individus avec leurs conditions réelles d’existence vont de pair.
La manipulation des perceptions fait partie de toutes les formes de propagande.
Ainsi, en politique la forme rhétorique, le ton d’un discours à plus d’impact que son contenu argumentaire. Le comportement des acteurs politiques les uns envers les autres peut avoir plus d’importance que les programmes. Se pose alors la question centrale : qui a le contrôle de la manipulation du monde des perceptions ?
La réponse est simple : pour l’essentiel, les médias dominants[2].
Examinons maintenant quelques exemples. La réalité est que la NUPES est arrivée à se mettre d’accord sur 650 mesures pour un projet de gouvernement[3] : c’est cette réalité qui a permis de présenter un candidat unique de la gauche aux élections législatives de 2022.
Cet accord a été rendu possible par le score de 22 % obtenus par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2022 Et la faiblesse des scores du PS, de EELV et du PCF[4].
Les médias n’ont pas beaucoup insisté sur l’existence de ce programme préférant présenter cette alliance comme purement opportuniste.
-Le temps passant, différentes prises de position individuelles de personnalité appartenant aux différentes composantes de la NUPES surviennent :
sur la politique « d’apartheid » du gouvernement israélien contre les palestiniens ;
sur ce que devrait être la stratégie de France Insoumise en milieu rural ;
des articles de Clémentine Autain dans Libération et de Raquel Garrido dans Le Parisien (repris par Gala) critiquant le manque de démocratie au sein de France Insoumise ;
une multitude de tweets, y compris de Mélenchon exprimant telle ou telle position.
tout cela, sans même parler d’une multitude d’interventions intempestives et irresponsables de type clanique de Fabien Roussel ;
une division pour les sénatoriales 2023 qui prive la NUPES de 10 parlementaires malgré la proposition d'union portée par LFI[5bis][5ter] ;
et enfin, pour couronner le tout, des prises de position, sans discussion préalable, de responsables de la NUPES pour se présenter isolé aux prochaines élections européennes.
Toutes ses prises de position intempestives ont évidemment été montées en épingle par les médias répétant inlassablement : la NUPES se disloque, éclate, n’existe plus, etc.
Alors, que font apparaître les médias dans le monde des perceptions : il n’existe pas de projet de la NUPES, de la gauche en France. La NUPES n’est qu’un jeu d’appareil sans lendemain.
Et qui est victime de cette manipulation du monde des perceptions ? Des pauvres gens incultes, sans expérience politique… ? et bien, non ! Un homme comme Roger Martelli, (avec lequel je partage un grand nombre d’analyses politiques) tombe dans le panneau. À aucun moment dans son interview, il ne mentionne l’existence de ce projet de gouvernement.
Il ne parle à aucun moment du travail considérable d’élaboration collective qu’a demandé la mise au point de l’Avenir en commun[6].
Les 55 livrets thématiques (42 + 13) qui détaillent le programme de La France Insoumise, devenue première force politique de gauche en France, quoiqu’il en pense. Ces 55 livrets figurent-ils dans sa bibliothèque ? Y trouve-t-on le livre de Jacques Généreux « L’Autre société ?[6bis] » On peut en douter.Oui, il existe un projet de société à gauche mais encore faut-il qu’il soit connu y compris par les organisations de gauche !
À plusieurs reprises, j’ai constaté dans des interviews sur le site Regards, qu’il était affirmé que La France Insoumise avait des prétentions hégémoniques (ou accepterait mal le partage des responsabilités avec ses partenaires) et supporterait mal le pluralisme.
Il s’agit là encore d’une fable construite par les médias dans le champ des perceptions. Ségolène Royal, aux amphi d’été[7], a fait remarquer avec justesse, que " de nombreux candidats de France Insoumise à la députation se sont effacés pour permettre à des communistes, des socialistes, des écologistes de pouvoir se présenter dans certaines circonscriptions. Si la direction de France Insoumise avait appliqué des pourcentages obtenus aux élections présidentielles, pour la répartition des candidats dans les circonscriptions, ses partenaires auraient obtenu moins de députés ".
D’autre part, aux élections européennes prochaines,France Insoumise est d’accord pour permettre aux écologistes d’avoir toutes les têtes de liste[8] ! En réalité, prisonniers d’un esprit clanique, un certain nombre de responsables du PS, EELV et du PCF supporte mal que France insoumise soit devenue majoritaire : pour eux, majoritaire signifie hégémoniste !
Quand on affirme que France Insoumise manque de démocratie ou de pluralisme, ceux qui tiennent ce propos devraient faire l’effort d’analyser et de comprendre en détail comment se construit et fonctionne France Insoumise à tous les niveaux.
Certains députés élus insoumis comme Clémentine Autain semblent avoir une connaissance insuffisante du fonctionnement du mouvement auquel ils appartiennent. L’esprit accaparé par leur travail de député, certains parlementaires insoumis semblent avoir perdu le contact avec la réalité du fonctionnement de leur mouvement qui les a pourtant conduits à être élus. Rappelons le lien permettant d’accéder à la rubrique :
.Qu’est-ce que La France insoumise d'aujourd'hui[10] ?
🔴La France Insoumise échappe pour une large part à l’esprit de clan pour une raison très simple :ce n’est pas un parti mais un mouvement qui reste poreux avec son environnement social. Le parti est une forme moderne de clan ou de tribu avec son intérieur et son extérieur. Spontanément une autre organisation politique même idéologiquement très proche est perçue comme rivale, concurrentes et non comme partenaire confraternel.
🔴Les vieux routiers de la politique perçoivent avec circonspection cette forme mouvement etpréfèrent la forme parti, plus structurée, moins volatile, moins imprévisible.
🔴C’est tout le mérite de Jean-Luc Mélenchon d’avoir été capable d’avoir tiré les conséquences des inconvénients de la forme parti et d’avoir eu la force d’imaginer, avec d’autres, une forme nouvelle qui peut avoir évidemment des inconvénients.
Résumons : d’un côté des prises de position publique individuelles dans des médias manipulateurs et sans aucune prise en compte de l’image renvoyée dans le champ des perceptions des électeurs. L’image renvoyée est celle de la division, de l’incohérence, de personnalités à l’égo surdimensionné ou faisant passer les intérêts de leur clan avant tout. Cette image désastreuse n’est pas non plus sans effet sur les adhérents ou sympathisants des organisations de la NUPES qui vont finir par croire, eux aussi, qu’il n’existe pas de projet commun.
Et pendant ce temps, Marine Le Pen, silencieuse, grimpe dans les sondages !
D’un autre côté, une méconnaissance de la nature et du fonctionnement réel de France Insoumise de certains observateurs et acteurs politiques qui deviennent alors d’autant plus influençables par ce monde des perceptions construits et manipulées par les médias.
Fort heureusement, la plupart des cadres et adhérents de France Insoumise échappent à la critique précédented’autant que cette organisation(la FI) est la seule à avoir proposé, dès le départ, unité de la NUPES pour les différentes élections à venir.
On ne peut qu’ apprécier par exemple, la discrétion, la fermeté tranquille de Manuel Bompard.
Réflexion sur les réactions claniques d’un certain nombre de responsables des partenaires de La France Insoumise. En un temps record (6 ans), :
La France Insoumise acquiert une audience à gauche(21,95% aux présidentielles 2022).
Elle se distingue notamment par une certaine radicalité économique et écologique.
En même temps, ce n’est pas un mouvement d’extrême gauche: son anticapitalisme n’a pas la radicalité de Lutte ouvrière ou du NPA. Par exemple, il n’est pas question de nationaliser toutes les banques, toute l’industrie pharmaceutique. Ainsi, certains socialistes dans la lignée de Jaurès peuvent adhérer à France Insoumise.
Ainsi, le PCF se trouve concurrencé par un mouvement dont la radicalité économique est au moins égale à la sienne.
En outre, ce mouvement développe de nombreuses actions pour défendre les intérêts des classes populaires.
🔴Alors, que reste-t-il au PCF pour se distinguer ?
- Pas grand-chose sinon sa défense de l’énergie nucléaire et un écologisme moins radical ;
- Pour se distinguer médiatiquement,il ne lui reste plus que gesticulations, provocations en comptant sur l’appui des médias de droite voire d’extrême droite.
- Par un tel comportement désespéré et irresponsable,Fabien Roussel devient le diviseur remarqué au service du Capital.
Même réflexe identitaire :hier la crainte du PCF de se dissoudre dans le Front de Gauche, aujourd’hui la crainte de se dissoudre dans la NUPES avec ce redoutable solvant c’est France Insoumise !
🔴Côté EELV, ce parti trouve un concurrent redoutable par son écologie radicale.
Plusieurs responsables écologistes sont d’ailleurs passés du côté de France Insoumise.
Alors que faire pour se distinguer et ne pas disparaître ? :
- Accentuer au maximum les éventuels points de divergence, notamment sur l’Europe.
- EELV défend l’idée d’une Europe fédérale et une Europe des régions.
- Ce n’est évidemment pas le cas de France Insoumise plus attachée à la notion de souveraineté nationale. Souveraineté populaire.
🔴Enfin, pour le PS, comme vu ci-dessus, le programme de France Insoumise n’est pas d’un anticapitalisme ultra radical, loin de là.
François Ruffin n’a pas complètement tort de parler de programme social démocrate à l’ancienne.
Alors que reste-t-il pour éviter de disparaître et d’être absorbé par France Insoumise ?
- Encore une fois, l’Europe et peut-être une russophobie héritée de la guerre froide et de l’anticommunisme soviétique des socialistes.
- L’attachement à l’OTAN, comme pour une partie des Verts peut-être aussi une marque distinctive.
En conclusion Il est urgent que la NUPES s’organise au niveau local pour mener des batailles idéologiques unitaires dans les villages des bourgs et les villes. C’est dès maintenant qu’il faut commencer ce travail et ne pas attendre la veille des élections.
Les jeunes de la NUPES qui ont fait un appel à l’unité l’ont parfaitement compris.
Il va falloir choisir : l’unité ou un gouvernement d’extrême droite en France.
Plutôt Le Pen que Mélenchon, Monsieur F. Roussel ?
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Mais pour Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES de Seine-Saint-Denis : à la NUPES, on a des désaccords mais on avance !
Référendum d'initiative citoyenne, avenir de la NUPES, annonces de Macron sur la sécurité : retrouvez l'intégralité du passage de Manuel Bompard dans la matinale de Public Sénat du jeudi 5 octobre 2023.
Une liste Nupes aux européennes en 2024 ?
" Si les appareils ne veulent pas faire l’union, j’appelle les électeurs à le faire. Nous souhaitons porter le programme de la Nupes. " et ine fine, " C'est aux électeurs de faire l'union ! "
Sondage inédit de Cluster17 : avec la NUPES, la victoire est possible ! 23-08-2023
Aux dernières législatives, la #NUPES a redonné espoir à des millions de Français, en particulier à la jeunesse...
Nous ne pouvons pas abandonner la perspective de l'union parce que c'est la perspective de l'alternative et de l'espoir. La gauche, c'est le camp de ceux qui changent la vie !
Aujourd'hui, bravo les jeunes : l'avenir c'est vous !
Dépassons les blocages des appareils politiques. Travaillons à chaque étape pour faire gagner la gauche. Oui nous pouvons avoir un programme commun aux élections européennes !
La meilleure réponse au sectarisme des appareils des partis de la gauche d'avant c'est le projet européen partagé par les organisations de jeunesse. Pourquoi pas une liste commune de ces jeunes unionistes ?
Sources :Eric Durand | mis à jour le 01/10/2023
Après avoir travaillé tout l’été pour un programme européen commun, les #JeunesNupes demandent à leurs partis de les recevoir rapidement. Ils ne laisseront pas doucher l’espoir levé par la #NUPES en 2022.
Le débat que nous devons avoir sur l'union, c'est de dépasser les jeux d'appareil. Les Françaises et les Français de gauche nous attendent : 80% des sympathisants veulent une liste #NUPES aux européennes !
Ils ne laisseront pas faire la division, conférence de presse des jeunes de la NUPES...
Présentation des 166 mesures du programme commun des Jeunes de la #NUPES pour les européennes 👇
On nous disait que c'était impossible de se mettre d'accord, de dépasser les divergences... Ce programme, c'est l'alternative au marasme ambiant !
ATTENTION :la conférence commence à la 16iéme minute
🔴Pour accéder au document, cliquezICI 👇
🔴Téléchargement du document, à votre disposition ICI 👇
Voici des lignes, parmi beaucoup d’autres, à propos de l’Union européenne, qui engagent EELV, le PCF, LE PS, GenerationsMvt et la France Insoumise devant les Français.
Ce travail commun historique (le programme de la #Nupes[1]) et l’espoir qu’il a suscité, nous a fait gagner le 1er tour des élections législatives.
Et on veut nous le faire oublier une fois que chacun a ramassé sa petite part du gâteau en élus à l’Assemblée nationale ?
Quel argument recevable justifierait que dans un moment politique aussi dangereux que celui que nous vivons, ce travail soit mis à la poubelle à l’occasion des élections européennes ?Poursuivons !
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« Responsables de la NUPES : la jeunesse vous regarde »
Bravo aux 700 jeunes qui attendent énormément de la réunion programmatique des responsables de la Nupes ce lundi 2 octobre 2023.
Autant de questions dont vous trouverez les réponses ci-dessous...
À l'occasion des #Amfis2023, découvrez la nouvelle brochure de la France insoumise qui explique comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, point d’équilibre de toute la vie interne du mouvement, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne.
La France insoumise un outil politique pour faire gagner la voie du peuple !
Pour tenir en échec la droite et l'extrême droite, il faut des objectifs de progrès pour la société. Sinon, il n'y a pas de victoire possible... c'est notre responsabilité.
Introduction, co-signée par Clémence Guetté et Manuel Bompard : « La France insoumise, en tant qu’acteur politique, est un objet nouveau, en constante mutation. La question « Qu’est-ce que la France insoumise ? » se pose donc. Pour y répondre, nous reviendrons d’abord à la genèse de la France insoumise, et aux fondements théoriques qui ont présidé à sa naissance. Ces éléments nous permettront ensuite de comprendre son évolution depuis sa création jusqu’à son organisation actuelle arrêtée par l’Assemblée représentative du 10 décembre 2022. Enfin, nous verrons comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne. »
🔴 Pour accéder au document, cliquez ICI 👇
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« Vous sortez du champ républicain ! » Depuis des mois, la Macronie n’a que cette formule à la bouche pour invectiver la gauche de l’hémicycle. Tout en ménageant son extrême droite... un jeu dangereux !
« Hitler plutôt que le Front populaire » : cet adage venu de la bourgeoisie de la fin des années 1930 bourdonne dans ma tête. La formule de l’époque disait le choix dans l’ordre des ennemis. Le projet qui a débouché sur le nazisme apparaissait moins dangereux à une partie des classes dominantes que le partage des richesses soutenu par Léon Blum et ses alliés. Dans notre société contemporaine, déboussolée et en tension, le grand renversement à l’œuvre porte le sceau de cette hiérarchie des normes.
Jusqu’ici, et depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’extrême droite était communément considérée comme le danger ultime pour notre pays. Il y a plus de soixante-dix ans que le front républicain signifie son bannissement. Or, c’est bel et bien à un retournement de l’adversaire principal auquel nous assistons cette année. Point d’orgue, mardi 4 juillet à l’Assemblée nationale, la Première ministre assénait explicitement que « la France Insoumise ne se situe plus dans le champ républicain[0] ». Applaudissements nourris sur les bancs de Renaissance, de LR et du RN. Si ce genre d’outrances et mises au ban n’avaient pas cours depuis des mois, j’en serais restée clouée au siège.
Haro sur les insoumis/Nupes L’angle d’attaque des macronistes est limpide depuis le début du quinquennat. D’une main, normaliser la présence du RN au sein des institutions républicaines. De l’autre, chercher à fracturer la Nupes, en tentant d’isoler LFI de ses partenaires et de l’exclure du front républicain. Dès le début du quinquennat, Emmanuel Macron et les siens ont choisi de légitimer le RN (NDLR : Législatives 2022 : seuls 7 candidats Ensemble sur 62 ont appelé à voter pour la Nupes contre le RN au second tour[2bis] en lui permettant d’accéder à deux vice-présidences de l’Assemblée nationale[1], en l’installant comme un parti tout à fait normal. En même temps que Yaël Braun-Pivet peut déclarer que Sébastien Chenu est un « très bon vice-président » de l’Assemblée nationale[2], les sanctions disproportionnées et les déclarations méprisantes à l’égard des députés insoumis se multiplient comme des petits pains. De cordon sanitaire avec le RN, il ne fut pas question, contrairement à « Renew », le groupe libéral au Parlement européen dominé par les macronistes qui a adopté le parti pris inverse. C’est à gauche toute que les flèches sont lancées. Aujourd’hui, Éric Dupond-Moretti ou Aurore Bergé reprennent sans sourciller la formule de Jordan Bardella : « La France incendiaire[3] ».
Cette attitude doit se comprendre à l’aune de la tripolarisation de la vie politique[4]. Pour gagner, là où droite et gauche classiques y parvenaient autrefois de façon automatique – jusqu’au crash du 21 avril 2002…-, il faut désormais franchir la barre du second tour de l’élection présidentielle. Macron et les siens partent du principe que le RN sera forcément présent et qu’il leur reste donc à éliminer la gauche et les écologistes.La Nupes devient alors la cible privilégiée.La macronie n’a pas oublié que nous incarnons la première force d’opposition au gouvernement. Avec cette union, nous sommes arrivés en tête au premier tour des législatives : plus de 5,95 millions de voix, soit environ 100 000 de plus que la coalition macroniste. À l’évidence, Renaissance préfère se retrouver face à Marine Le Pen au second tour, espérant que le RN constitue, comme hier, l’assurance-vie de sa victoire. Cette stratégie est d’une dangerosité abyssale. Elle brise les repères historiques. Et, chemin faisant, elle dédiabolise, institutionnalise, banalise l’extrême droite. La macronie devait constituer un barrage au RN mais se révèle une passoire. Or qui peut dire aujourd’hui que le clan Le Pen ne peut pas gagner dans notre pays, comme nous le pensions tous il y a encore quelques années ?
Le positionnement de Renaissance n’est pas seulement tacticien. Il correspond aussi à un glissement idéologique. En six ans de gouvernement, la pente dévalée est sévère. Partie avec le « ni droite, ni gauche[5] » en bandoulière, la macronie est devenue totalement hémiplégique. En 2018, Macron a rendu hommage à l’action militaire de Pétain. En 2019, il s’est confié à Valeurs Actuelles. En 2023, aucun poids lourd macroniste n’est venu défendre la rédaction du JDD contre la nomination de Geoffroy Lejeune. Et pour la rentrée parlementaire, deux grands textes à droite toute attendent les député.es : l’immigration et le conditionnement du RSA, soit les deux thèmes les plus chers à Marine Le Pen (NDLR : Macron : 7 ans de flirts avec l’extrême-droite[6]).
Désormais, chaque moment de tension politique devient l’occasion de montrer du doigt… la Nupes et plus encore LFI, accusée d’être violente, agitée, outrancière. Le renversement est à chaque fois édifiant. La macronie brutalise la démocratie avec ses 49.3 mais ce sont les insoumis qui auraient délégitimé les institutions républicaines. Elle interdit la manifestation à Sainte-Soline dénonçant une aberration environnementale et l’accueille avec un dispositif policier hors de proportion, préparant ainsi l’escalade de la violence,mais ce sont les manifestants qui sont d’épouvantables « écoterroristes ». Elle est responsable de l’impunité à l’égard des policiers et de la doctrine du maintien de l’ordre ayant débouché sur la mort de Nahel[7], après d’autres, mais ce sont les insoumis qui, défendant la justice et une police républicaine, sont tenus pour responsables des émeutes. On peut discuter de la stratégie des insoumis et de son profil politique mais l’inversion des responsabilités et de ceux qui défendent les principes républicains est proprement insensée.
Leur arc réactionnaire Au même moment, des leaders de la droite ayant longtemps appartenu à des familles très modérées ont basculé dans la surenchère avec les idées d’extrême droite.Pour tenter d’exister, il faut aller encore plus loin que Le Pen. Là non plus, de barrage et de frontière étanche, il n’est plus question. Il n’y a qu’à suivre les déclarations d’Éric Ciotti ou Bruno Retailleau pour s’en convaincre. Comme à chaque moment historique de conflictualité importante entre les dominants et les dominés, la droite fait passer les principes républicains au second plan. Et évidemment, la Nupes en général, et les insoumis en particulier, deviennent l’objet de tous les déchaînements. On commence avec Renaud Muselier qui stigmatise « une gauche sale et débraillée » et on finit avec Othman Nasrou qui affirme que « ce sont les insoumis qui tuent, aujourd’hui, par leur idéologie ».
La synthèse de ce grand renversement est donnée par Jean-Pierre Raffarin. L’ancien premier ministre déclarait en 2015 être prêt à travailler avec les socialistes contre « l’ennemi commun », le RN[8]. En 2023, il se félicite car « un front républicain anti-Nupes est en cours de constitution[9] ». Une nouvelle « sainte alliance » serait-elle née contre la gauche, dont toute l’histoire est pourtant marquée par la défense permanente et parfois bien seule des principes républicains ? Ce n’est pas un « arc républicain » mais un arc réactionnaire qui se constitue, se consolide[10]. Comme l’a bien résumé Thomas Legrand dans un édito pour Libération, « confondre l’arc républicain avec le cercle de la raison ou avec la culture gouvernementale est une erreur »[11]. C’est même une faute morale et politique aux répercussions potentiellement désastreuses pour notre pays.
Ligne de crête et point de passage La macronie joue avec le feu et, avec ses alliés, nous tend un piège. Le tout est de ne pas sauter dedans à pieds joints. Sans cesse, nous devons chercher à éviter les termes du débat médiatique et politique voulus par nos adversaires pour tenter d’imposer les nôtres. Par exemple, qu’avions-nous à gagner à l’installation d’un clivage sur le « calme » au moment des révoltes après la mort de Nahel ? Sur le fond, toute la Nupes défend la paix civile et sait combien les citoyen.nes des quartiers touchés par cette rage destructrice aspirent à une situation apaisée. Le sujet central n’est pas de savoir s’il faut ou non le calme mais comment y arriver. Gageons de porter le fer au bon endroit. Et d’éviter, comme le fait systématiquement désormais Fabien Roussel, de souffler sur les braises en se repaissant des angles d’attaque des droites contre Jean-Mélenchon et les insoumis, ou en enterrant la Nupes. C’est sur les solutions qu’il fallait centrer la confrontation avec nos adversaires en mettant en avant le fond commun à la Nupes, bien réel et substantiel[12].Je ne dis pas que c’est facile devant le tsunami de mises en cause, je pointe la ligne de crête que nous devons inlassablement rechercher : tenir bon sur nos convictions en évitant le piège de la marginalisation.Je sais que nos adversaires, nombreux, se jettent sur le moindre mot pour nous discréditer et tenter de fracasser la Nupes. À nous de chercher à chaque fois le bon angle et les mots justes pour éviter les polémiques qui contournent les enjeux essentiels et nous divisent.
Oui, une tentative de déstabilisation à grande échelle est lancée contre nous.
Oui, elle est injuste et grossière.
Oui, elle vise à empêcher une issue progressiste aux crises que nous traversons, une alternative au néolibéralisme, une avancée pour la dynamique républicaine. La question est celle de notre attitude dans ce moment de grave basculement idéologique et politique.
Où est le point de passage ? Ma conviction est qu’il ne faut donner aucun bâton pour se faire battre et chérir l’union que représente aujourd’hui la Nupes, condition pour gagner.
Le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’instabilité
Depuis les gilets-jaunes, la politique de Macron conduit à un embrasement permanent. Cette année a été celle d’un niveau de mobilisation exceptionnel, sur le terrain social et écologique. Parce que la voie de la médiation et de la raison a été systématiquement dévoyée, c’est le chemin de la violence qui gagne de plus en plus les esprits, face à l’injustice et à l’aveuglement. La droite se radicalise, des groupuscules néo-nazis se livrent à des ratonnades à Lyon, Lorient ou Nevers, des syndicats de police sont désormais contrôlés par l’extrême-droite[13][14]. En refusant de voir ce phénomène, en contribuant à l’alimenter, Macron et les siens passent à côté de l’histoire et contribuent, par leur surenchère, à la disparition programmée de sa famille politique, gangrénée par le racisme et l’étroitesse de vue.
Nous ne sommes décidément pas dans des temps calmes. Au regard de la gravité de la situation politique, notre responsabilité est immense. En dépit d’une Nupes aujourd’hui fragilisée, la perspective d’une victoire de la gauche et des écologistes reste un espoir crédible, un espoir puissant, un espoir que nous devons confirmer.
[12] J’invite à lire cet entretien croisé dans Médiapart qui, désossé, donne à voir les convergences sur la réforme nécessaire dans la police. L’insoumis Manuel Bompard et le socialiste Philippe Brun sont d’accord pour revenir sur la loi de 2017, en finir avec l’IGPN pour mettre en place une instance indépendante de contrôle de la police, introduire enfin le récépissé pour les contrôles d’identité ou encore investir dans la police de proximité. Ces points d’accords ne sont pas marginaux : ils dessinent bel et bien les contours d’une alternative.
Texte débattu, amendé et voté par l’Assemblée représentative de La France Insoumise ce 17 juin 2023[1].
L’Assemblée représentative de la France insoumise s'est tenue le samedi 17 juin 2023 à Paris.
Elle a réuni les animateur·rices des Pôles et des Espaces du mouvement, ainsi qu’un·e insoumis·e tiré·e au sort parmi les animateur·rices de groupes d’action certifiés de chaque département, des Outre-mer et des Français·es de l’étranger.
L’Assemblée représentative est l’occasion de faire le bilan de la séquence politique écoulée et d’échanger sur les perspectives pour la France insoumise et la NUPES dans la séquence à venir, notamment électorale. Elle permet également de faire un bilan de l’activité des Espaces et Pôles de notre mouvement depuis la dernière Assemblée et un point d’étape sur les évolutions en cours.
Depuis plusieurs mois, le pays vit un mouvement social parmi les plus puissants de ces 50 dernières années face à la volonté d’Emmanuel Macron et son gouvernement de reporter l’âge de la retraite à 64 ans. Il s’est exprimé à travers 14 journées de mobilisation réunissant plusieurs millions de personnes, des mouvements de grève reconductible, des actions de blocage dans des lieux de travail et d’études ou ailleurs, des manifestations spontanées ou des casserolades accompagnant Macron, ses ministres ou les parlementaires qui le soutiennent. Tout au long de la mobilisation, celle-ci a été soutenue par la très grande majorité du peuple français et par l’ensemble des organisations syndicales. La majorité populaire contre cette réforme n’a pas faibli. La bataille culturelle contre le report de l’âge légal et pour la retraite à 60 ans a clairement été gagnée.
La France insoumise a pris toute sa part dans cette mobilisation. Elle a organisé partout sur le territoire près de 300 réunions publiques, parfois seule ou parfois avec nos partenaires de la NUPES ou encore avec des représentant·es syndicaux·les ou associatif·ves. Ses militant·es ont mené une intense campagne de conviction, distribuant plus de 17 millions de tracts et collant plus d’un million d’affiches. Elle a initié une caisse de grève, récoltant plus d’1 million d’euros reversés en solidarité avec les grévistes qui en ont fait la demande. Elle a multiplié les initiatives de communication sur les réseaux sociaux et a organisé une émission par semaine consacrée à la mobilisation sociale. C’est un effort sans précédent, sans commune mesure avec l’action des autres organisations politiques et unique dans le pays.
La France insoumise et son groupe parlementaire ont poussé autant que possible à la mise en place d’un cadre commun de discussion entre les organisations de la NUPES, les organisations syndicales et associatives, qui n’a malheureusement pas vu le jour au niveau national. Localement, elle s’est fortement impliquée dans le travail unitaire, en impulsant la création de nombreux collectifs locaux de défense des retraites et parfois de caisses de grève locales. Nous poursuivrons ce travail de construction de cadres collectifs inter-organisations à chaque fois que possible afin de mener conjointement la bataille contre les attaques de Macron, à commencer par celles sur les salaires et les minimas sociaux.
Malgré cette mobilisation d’ampleur soutenue par une très large majorité de la population, le pouvoir en place a fait le choix du passage en force. Il a d’abord tenté de prendre le mouvement social de court en utilisant une procédure accélérée pour l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Nous saluons l’action des député·es de la France insoumise qui ont empêché par leur détermination la mise en place du scénario gouvernemental, laissant ainsi au mouvement social le temps nécessaire pour se déployer dans tout le pays.
Mis en échec à l’Assemblée, le gouvernement a déclenché l’article 49.3 de la Constitution et fait adopter son texte sans vote. Le 8 juin, lors de la niche LIOT, le vote sur l’abrogation de la retraite à 64 ans a été empêché par un usage abusif de l’article 40 et la remise en cause du droit d’amendement des parlementaires en séance, comme auparavant en commission des Affaires sociales. Au mépris des droits de l’opposition, le Président de la commission des Finances Eric Coquerel a été mis en cause par la macronie. La Présidente de l’Assemblée nationale a agi sur ordre de Macron, au détriment de la séparation des pouvoirs et des droits de l’opposition dont elle est censée être la garante. Ainsi, la confrontation sociale s’est transformée en crise institutionnelle.
Face à la colère populaire qui s’est exprimée spontanément contre son coup de force, la macronie a, comme pendant le mouvement des Gilets jaunes, eu recours à une brutale répression policière et judiciaire, usant de dispositions juridiques prévues en cas de menaces terroristes, avec des décrets d’interdiction de manifestation illégaux et des arrestations arbitraires Cette nouvelle démonstration de l’autoritarisme du pouvoir a valu à notre pays des condamnations de nombreuses instances nationales et internationales de défense des droits humains. Le groupe parlementaire de la France insoumise s’est déplacé dans les commissariats pour constater et dénoncer les gardes à vue abusives. Il a également saisi les instances internationales au sujet de l’état de notre démocratie.
Nous dénonçons la remise en cause sans précédent de l’État de droit et la régression démocratique et appelons à constituer un front commun, large et unitaire, de défense des droits et libertés publiques civiles.
Ce projet de réforme des retraites n’a ni légitimité populaire, ni légitimité parlementaire. Et contrairement à ce que souhaitent Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sa meilleure alliée, invisible à l’Assemblée et appelant à la fin des mobilisations, la page est loin d’être tournée. Le combat pour l’abrogation de la retraite à 64 ans et le retour à la retraite à 60 ans se poursuit. C’est ce qu’a affirmé avec force le serment des député·es de la NUPES prononcé le 8 juin.
Macron ne sortira pas indemne de cette séquence. Cette mobilisation historique est un point d’appui important pour ancrer la culture de la lutte et poursuivre la bataille idéologique.
À l’occasion de la fin des “100 jours d’apaisement” annoncés par Macron et de l’anniversaire du 14 juillet, nous organiserons des initiatives festives et unitaires qui en rappellent la nature révolutionnaire et l’urgence d’une 6e République.
De la crise sociale à la crise démocratique : vite, la 6e République
Si le pouvoir en place a pu faire passer en force sa réforme, c’est parce qu’il peut s’appuyer sur les institutions autoritaires de la 5e République. Elles ont démontré dans cette situation leur caractère antidémocratique et à quel point elles permettent à un homme seul de décider contre le pays tout entier. Cette mobilisation sociale inédite aura donc servi de puissant révélateur pour des millions de citoyen·nes sur les dangers de la monarchie présidentielle.
Le sursaut populaire constaté lors de l’usage du 49.3 a marqué le début d’une crise de régime structurelle que l’on peut qualifier de phase “destituante”. À nous désormais de porter l’exigence d’une Constituante pour passer à la 6e République, par et pour le peuple. Par le peuple : c’est la Constituante et l’intervention populaire. Pour le peuple : ce sont de nouveaux droits et libertés. Pour sortir de la crise civique et démocratique, il faut changer les règles du jeu. Mais qui peut changer ces règles, si ce n’est le peuple lui-même, qui est seul titulaire du pouvoir constituant ? L’ensemble des citoyennes et des citoyens doivent pouvoir s’impliquer personnellement dans la réécriture collective du pacte qui fonde notre peuple.
La France insoumise lance partout dans le pays une campagne pour le passage à une 6e République : cafés populaires, ateliers des lois, réunions publiques, etc.
En finir avec la vie chère
Alors que le pouvoir en place a pris la responsabilité de bloquer le pays pendant plusieurs mois pour imposer une attaque contre les retraites, les difficultés de nos concitoyen·nes s’accumulent. Elles sont d’abord sociales. Alors que les prix flambent, les salaires ne suivent pas et le pouvoir d’achat s’effondre. Ce sont les ménages aux revenus modestes qui trinquent, les grands actionnaires et les plus riches qui en profitent. L’inflation frappe lourdement une grande partie de la population qui peine de plus en plus à se nourrir de manière saine et en quantités suffisantes, se loger ou se soigner correctement. Les prix alimentaires ont bondi de plus de 15%, les charges liées à l’énergie explosent, les loyers s’envolent, les transports coûtent de plus en plus chers, notamment dans les territoires ruraux et enclavés. Mais les retraites et les salaires, eux, stagnent et ne suivent pas l’envolée des prix. Les salaires réels (en tenant compte de l’inflation) ont ainsi baissé de près de 3% en un an. Ce sont des millions de personnes qui se serrent la ceinture ou sont dans l’incapacité de payer chaque mois leurs charges. Le pouvoir d’achat des retraités a baissé de 7,6% en 6 ans. De nombreuses personnes n’arrivent plus à se soigner. Un Français sur trois a moins de 100 euros sur son compte bancaire au 10 du mois.
Face à cette situation, le gouvernement multiplie les appels à « faire des efforts » aux multinationales de l’agroalimentaire ou de l’énergie. Mais il ne prend aucune mesure contraignante alors que les marges de ces entreprises sont responsables d’une partie significative de la hausse des prix. À l’inverse, il ne protège pas les petits commerçants et artisans victimes de l’inflation et notamment de l’explosion des prix de l’électricité. Avec la NUPES, nous nous sommes battu·es avec succès à l’Assemblée nationale pour permettre aux PME et TPE de bénéficier de nouveau des tarifs réglementés de l’énergie. Et non seulement les macronistes refusent de mettre à contribution le grand capital et les profiteurs de crise, mais ils s’attaquent aux plus précaires, à commencer par les chômeur·ses et bénéficiaires du RSA. C’est l’objectif du projet de loi sur le travail qui sera discuté dans quelques semaines à l’Assemblée. Ils continuent par ailleurs à dégrader notre système de protection sociale en réduisant les remboursements de la Sécurité sociale.
Plus que jamais, le gel des loyers, la limitation des charges locatives, le blocage des prix des produits de première nécessité, le plafonnement des dividendes, la hausse du SMIC à 1600 euros et des minimas sociaux, la création d’une allocation autonomie pour les jeunes, l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation et le retour aux tarifs réglementés de l’énergie sont des urgences vitales. Au Parlement, nos député·es se sont battu·es pour le gel des loyers et contre la possibilité d’une nouvelle hausse de 3,5%, adoptée par les macronistes avec la complicité de LR et du RN.
Alors que le gouvernement tente un « social washing » de sa politique ultralibérale avec un projet de loi sur le « partage de la valeur », nous allons saisir l’occasion pour exiger une réelle politique de partage des richesses et de hausse des salaires : indexation des salaires sur l’inflation, hausse du SMIC, plafonnement des dividendes.
Dans le pays, de nombreuses luttes émergent pour la hausse des salaires. Nous saluons la mobilisation courageuse des salarié·es de Vertbaudet qui a débouché sur une victoire, prouvant que la grève et la détermination sont les meilleures armes pour de nouvelles conquêtes sociales !
La France insoumise soutient toutes les luttes pour l’augmentation générale des salaires, ainsi que les luttes citoyennes contre la vie chère (locataires, étudiant·es…). Elle poursuivra ses actions de solidarité partout dans le pays (collectes, distributions alimentaires, ciné populaires…) et organisera cet été une caravane populaire contre la vie chère pour faire connaître ses propositions.
Faire face à la crise écologique
La crise est également écologique. Le premier mandat d’Emmanuel Macron était déjà un mandat perdu pour le climat. Depuis un an, le gouvernement n’a cessé de rejeter les propositions, même quand elles étaient majoritaires, pour se hisser à la hauteur du défi climatique. Ce refus n’est pas juste le résultat d’un échec ou d’un manque de priorité. Il illustre l’impossibilité d’une véritable bifurcation écologique sans rompre avec les principes d’un capitalisme productiviste prédateur des ressources naturelles, qui fait deux victimes : les êtres humains et notre écosystème. Un capitalisme qui produit et accentue les inégalités climatiques : les plus riches protégé·es dans leurs bunkers saccagent, les plus pauvres les plus exposé·es subissent le plus durement inondations, ilôts de chaleur, pollutions atmosphériques…
Que ce soit sur les questions énergétiques ou d’agriculture, Macron réitère les recettes du vieux monde : relance du nucléaire et renforcement du modèle agro-industriel. En témoignent les projets écocides de méga-bassines soutenus par le gouvernement mais contestés par les militant·es du climat. Une contestation là aussi fortement réprimée, comme à Sainte-Soline en mars dernier. La France insoumise est engagée dans ce combat et apporte son soutien aux militant·es et collectifs tels que Les soulèvements de la Terre qui sont de véritables lanceurs d’alerte.
Aujourd’hui, le gouvernement avoue son renoncement à s’inscrire dans le cadre des accords de Paris en préparant un scénario d’adaptation à une hausse de la température mondiale de 4 degrés. C’est inadmissible. Nous voyons déjà sous nos yeux les conséquences du changement climatique, qui dérègle notamment le cycle de l’eau. Les évènements climatiques extrêmes se multiplient : sécheresses importantes et canicules alternent déjà avec des épisodes de pluies intenses et d’inondations sans recharge des nappes. Les conflits d’usage entre l’eau potable au robinet et celle utilisée par l’industrie, l’agriculture, la production d’énergie, ou le tourisme apparaissent et sont déjà problématiques. À cela s’ajoute l’imperméabilisation des sols urbains et agricoles qui empêchent l’eau de rejoindre les nappes souterraines. Macron et son gouvernement font mine de découvrir le problème : impréparation et inaction, voilà comment qualifier leur politique !
Notre plan Eau prévoit de sortir les biens communs des logiques du marché, de généraliser la sécurisation de la fourniture d’eau potable de chaque collectivité, de développer partout des gestions publiques et citoyennes de l’eau de façon raisonnée au plus près des besoins, d’investir massivement dans la résorption des fuites, de désimperméabiliser les sols, de transformer l’agriculture productiviste et chimique en implantant l’agroécologie, la permaculture et le bio, d’interdire tout ce qui interrompt les flux naturels de l’eau comme les retenues collinaires et les bassines.
Plus que de simples gestes individuels, la situation nécessite un changement systémique. Il est temps de planifier sérieusement la bifurcation écologique de notre modèle de production, de consommation et de distribution, d’appliquer la règle verte et le protectionnisme solidaire, d’investir massivement dans le développement des énergies renouvelables et dans la rénovation énergétique, de sortir des pesticides et d’investir massivement dans une agriculture paysanne, locale et biologique, respectueuse du vivant et permettant de sortir de la malbouffe.
Parce que les plus riches et les grandes entreprises sont les principaux émetteur·rices de gaz à effet de serre, ce sont elles et eux qui doivent d’abord être mis à contribution y compris en mettant fin au droit à polluer. Nous refusons la volonté du gouvernement comme de la Commission européenne de faire payer la facture au peuple.
La France insoumise mettra en place dans les prochains mois une campagne d’action sur l’eau et contre la sécheresse.
Combattre l'extrême droite, assurance-vie du système
En instituant l’autoritarisme comme mode de gouvernement, la macronie a légitimé la violence de l’extrême droite. Celle-ci multiplie attaques et intimidations de toutes sortes (contre le Planning familial, des associations LGBTI, des centres d’accueil de personnes exilées, les élu·es qui les mettent en place et leurs soutiens…) sans réelle réaction des autorités. Le silence assourdissant du gouvernement macroniste contraste avec ses bruyants appels du pied répétés au Rassemblement national. Son nouveau projet de loi raciste et xénophobe sur l’immigration en fait partie. Prévu pour être discuté après la réforme des retraites, il n’a cessé d’être repoussé face la force du mouvement social qui n’a laissé aucune prise à cette grossière tentative de division du peuple. Nous nous opposerons à cette attaque avec détermination.
Le Rassemblement national, parti d’extrême droite fondé par des collaborateurs du régime de Pétain, est aujourd’hui porté aux nues par tout le système politico-médiatique qui le présente comme l’opposition “respectable”. Après avoir refusé de soutenir les candidat·es de la NUPES face au RN en juin 2022, la macronie a fait élire deux député·es RN à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Le Pen l’en a aussitôt remercié en votant avec ses troupes contre l’augmentation du SMIC, le gel des loyers, le rétablissement de l’ISF ou encore la lutte contre les déserts médicaux. L’extrême droite “normalisée” reste tout aussi dangereuse. Sous les costumes-cravates, son ADN est foncièrement antisocial, antiécologique et antidémocratique. Semant la haine, incitant à la guerre de tou·tes contre tou·tes, elle se place toujours au service du capital et jamais à celui de l’intérêt général
Nous la combattrons sans relâche.
Nous lancerons dans les prochains jours une campagne de démystification qui détaillera les impostures du RN dans ses votes et dans ses propositions programmatiques. Afin de s’adapter aux enjeux propres à chaque territoire, cette campagne sera déclinée par différents matériels (tracts, affiches, bandeaux, visuels…).
La France insoumise accompagnera les groupes d’action par des formations et des fiches argumentaires qui permettront de faire face à la montée de l’extrême droite dans les territoires ruraux, dans la jeunesse, dans les quartiers populaires. Elle les aidera à opérer une veille sur leur territoire (votes et activité des élu·es RN, groupuscules d’extrême droite, etc). Elle sera aux côtés de ses militant·es lorsqu’elles et ils seront victimes des attaques, des menaces des groupuscules violents. Le service d’ordre du mouvement sera d’ailleurs renforcé.
Face à la montée de la menace d’extrême droite, notre mouvement doit favoriser la création de collectifs unitaires avec les autres forces du mouvement social : syndicats, NUPES, associations de défense des droits humains, associations anti-fascistes.
Une France insoumise renforcée pour faire gagner la Nupes
Pour faire face à ces défis, les prochaines échéances électorales seront décisives. Face au macronisme déclinant et face à l’extrême droite qui menace, nous sommes les partisans et partisanes de la Révolution citoyenne. Notre objectif est donc la conquête du pouvoir par les urnes pour changer radicalement les politiques de notre pays. En juin dernier, nous avons constitué la NUPES en réunissant sous une même bannière et autour d’un programme de rupture les forces de gauche et écologistes. Loin d’être un simple accord électoral, nous voulons faire de la NUPES un outil politique large et commun, ancré localement et œuvrant au quotidien avec toutes celles et tous ceux, organisé·es ou non, qui aspirent à une autre société.
Pour y parvenir, nous avons besoin d’une France insoumise puissante et mobilisée. Depuis un an, notre mouvement politique avec la NUPES est devenu le principal mouvement d’opposition du pays. Ses militantes et ses militants ont agi sans relâche pour informer, convaincre, soutenir et mobiliser. Ses parlementaires ont porté la voix du peuple à l’Assemblée nationale comme au Parlement européen. Nous l’avons fait sous le flot quotidien des attaques lancées par nos adversaires et relayées par un système médiatique qui s’est illustré comme le dernier rempart d’un pouvoir à bout de souffle. Mais notre travail patient et déterminé porte peu à peu ses fruits. Depuis le 1er janvier, la France insoumise a gagné plus de 30 000 inscrit·es et plus de 350 groupes d’action ont été créés. Cette dynamique doit être consolidée dans tous les territoires, avec l’appui des groupes d’action déjà existants.
Pour renforcer son efficacité, nous avons défini au mois de décembre dernier une feuille de route pour la France insoumise. Un certain nombre de chantiers ont d’ores et déjà été réalisés. La première promotion de l’Institut la Boétie a terminé la première partie de son cursus de formation et trois stages régionaux seront organisés au début du mois de juillet. Les cafés populaires ont été mis en place. Les ateliers des lois continuent à susciter l’implication citoyenne dans tout le pays. Notre réseau des élu·es locaux·les se structure et se forme. Notre mouvement s’est tenu aux côtés de la jeunesse mobilisée contre la réforme des retraites mais aussi contre la précarité, le SNU et la réforme de l’enseignement professionnel. Les boucles départementales ont été initiée et ont tenu leurs premières réunions. Ces réunions ont permis d’expérimenter des méthodes de délibération et de décision au consensus, qui seront encore développées et donneront lieu également à des formations. Les boucles départementales se dotent de référent·es qui prendront en charge des tâches, en y étant formé·es par les différents pôles du mouvement. Plus largement, des formations seront organisées localement pour répondre aux besoins des insoumis·es ; une attention particulière sera portée pour faciliter l’usage d’Action populaire par toutes et tous. Les espaces nationaux du mouvement se sont organisés et ont produit un premier bilan de leur action à l’occasion de notre Assemblée représentative.
La France insoumise a également accompagné la création d’un média insoumis papier mensuel, Le Journal de l’insoumission, par sa fusion avec L’insoumission hebdo. Elle a produit une émission hebdomadaire d’actualité sur les réseaux sociaux. Dans un environnement médiatique dominé par quelques milliardaires s’offrant ainsi une zone d’influence, la maîtrise et la diffusion d’informations sont des outils indispensables à la nécessaire bataille culturelle des idées.
D’autres chantiers ont été engagés et vont se poursuivre dans les prochains mois. Des premières réunions pour la campagne d’achat des locaux ont pu avoir lieu et les premiers achats sont en attente de la réception par le mouvement de son financement public qui n’est toujours pas effectif. Ces locaux permettront d’augmenter la visibilité de la France insoumise. Ils seront des outils d’action tournés vers l’extérieur et vers l’accueil du public, et pourront être mis à disposition des collectifs et associations qui le souhaitent. Des premiers budgets pour les boucles départementales vont pouvoir être mis en place après leur installation. Le pôle des développeur·ses a pu organiser un premier week-end d’échanges avec l’objectif de pouvoir commencer ce travail de développement à partir de la rentrée de septembre.
Comme depuis sa fondation, le mouvement de la France insoumise reste un mouvement évolutif qui se construit en avançant. L’organisation de cette Assemblée représentative du mois de juin a inclus une phase de débats au sein des boucles départementales nouvellement créées, débats restitués par les personnes tirées au sort au sein de ces boucles pour les représenter à l’Assemblée. Ce processus inédit a donc permis une délibération collective en deux temps : d’abord dans tous les départements puis au niveau national. Il sera encore renforcé à la prochaine édition en donnant plus de temps aux insoumis·es pour s’approprier les textes et en discuter dans les groupes d’action.
Une votation en ligne sera également effectuée pour permettre à l’ensemble des insoumis·es de se prononcer sur le texte stratégique[2]soumis à discussion concernant la NUPES. 👉
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Une nouvelle Assemblée représentative aura lieu à la fin de l’année 2023 pour faire le bilan des évolutions apportées en décembre dernier et se doter d’une nouvelle feuille de route.
D’ici là, nous invitons à nous retrouver par milliers à Valence aux Journées Jeunes, qui auront lieu des 19 au 23 août, et aux AMFIS 2023, qui auront lieu du 23 au 27 août.
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » qui continue...
Sources :La France insoumise | mis à jour le 05/06/2023
Avant d'engager le visionnage de cette série : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
Ce 1er épisode est consacré à la bataille parlementaire 2023
Ce 2ième épisode est consacré à la mobilisation populaire.
Ce 3ième épisode est consacré à la répression policière Selon certains, les insoumis n’aimeraient pas la police.C’est faux. Ce que nous n’aimons pas, c’est la transformation des gardiens de la paix en organe de répression au service du pouvoir.
Les responsables de cela sont Macron et Darmanin.
Ce 4ième épisode est dédié aux travailleurs essentiels
Et la bataille des retraites vue de la rue à La Rochelle... et qui continue
Et à ceux qui disent " l'intersyndicale a capitulé "...
Ce ne serait-ce pas plutôt les salariés qui dans leur masse ne se sont pas mobilisés par la grève pour X raisons, la première étant l'absence de conviction que l'on peut gagner ?
En dehors des ports et docks, cheminots, EDF, RATP, éboueurs et quelques autres, la masse des salariés est restée au boulot.
Je peux vous faire le bilan sur La Rochelle et c'est évident.
Et ou étaient les millions de jeunes.
Ce ne sont pas les syndicats qui ont capitulé, mais les salariés qui ont agit par " procuration " parce qu'ils ne croyaient pas la victoire possible. On n'a pas arrêté le pays.
🔴 Et comme le disait François Ruffin " L'enjeu est de sortir les gens de la résignation[1]" et cela passe par " l’insurrection des consciences[2] " comme développé par Jean Ziegler.
- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois.Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons
Macron viole la Constitution (interventions de la gauche au Sénat)
La France insoumise appelle :
les sénateurs de la Nupes à « tout faire pour empêcher » l'adoption de la réforme
les citoyens à écrire à leur sénatrice ou sénateur pour lui demander de tout faire pour empêcher la réforme des retraites d’être votée au Sénat !
L’implication des députés de la France Insoumise et de la NUPES dans la bataille parlementaire a donné l’occasion de révéler à nos concitoyens les mensonges de la macronie. La retraite « minimale » à 1 200 euros n’existe pas. Pas plus que le pseudo dispositif « carrières longues » qui conduira certains des salariés entrés les plus tôt dans le travail à devoir cotiser 44 annuités.
A présent, ce sont la rue, les mouvements sociaux et la grève qui peuvent faire tomber la retraite à 64 ans. D’ici le 7 mars, le compte à rebours est lancé pour mettre la France à l’arrêt et tout bloquer. Car c’est ainsi que le gouvernement reculera.
De son cotè le Conseil politique de la France Insoumise appelle solennellement les sénatrices et sénateurs de la NUPES à tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat[1].
L'examen de la réforme des retraites a débuté au Sénat le 2 mars 2023.
Maintenant tout se joue à partir du 7 mars, par les grèves et les manifestations rassemblant tous ceux qui se mobilisent pour bloquer la réforme. Jusqu’au retrait !
" Quel bonheur d'entendre, enfin, une personne rationnelle, qui se soucie réellement du sort de la majorité des gens. Quelqu'un qui respecte les débats et les institutions ! Merci !… ça fait tellement de bien, après tant de mensonges et de mépris de la part de ce gouvernement ! "
Le sénateur écologiste Daniel Breuillet s'oppose au projet de loi.
Retraites : " Cette réforme malmènera nos concitoyens " dénonce Daniel Breuiller
" Lorsqu'un gouvernement impose une réforme sans l'approbation du peuple,cela remet en question la valeur de la démocratie indirecte dans laquelle les représentants élus prennent des décisions au nom du peuple. En effet, cela peut suggérer que le gouvernement ne considère pas suffisamment l'opinion et les préférences des citoyens. "
L'écologiste Guillaume Gontard:Pourquoi ce festival de mensonges ?
Retraites : " Il faut arrêter avec ces provocations ", demande Guillaume Gontard
" Mr Gontard je vous remercie de parler du fond de cette réforme et effectivement c'est encore les petits gens les gueux comme ils aiment a nous appeler qui vont en subir les conséquences. "
Le socialiste Patrick Kanner fustige une " piraterie parlementaire "
Réforme des retraites : Le patron des sénateurs socialistes critique l'emploi de l'article 49.1, qui limite le temps des débats.
" Je ne pensais pas aller dans la rue le 7, après avoir écouté Véran je suis motivé"
La socialiste Monique Lubin s'adresse au gouvernement : " Vous portez atteinte à la parole publique avec des chiffres faux "
Réforme des retraites : La cheffe de file socialiste sur le texte Monique Lubin reproche au gouvernement ses changements de pied sur les chiffres communiqués notamment sur les petites retraites à 1200 euros.
" Merci madame La Sénatrice pour ces Paroles claires et explicites. Merci de défendre ainsi les Français contre des lois injustes. "
8 mars : La Macronie et #LR ont essayé de passer en force le vote sur l'article 7 ! Bravo aux sénateurs de gauche d'avoir mené la bataille, comme l'a fait le groupe insoumis à l'Assemblée La lutte continue, jusqu'au retrait !
9 mars : la Macronie et #LR ont utilisé le forcing pour faire passer l'article 7 !
Au Sénat " La majorité de droite a utilisé l'article 38 du règlement interne pour couper court à la discussion, avant d'adopter un amendement de "réécriture" de l'article 7 qui a fait passer à la trappe la majorité des amendements de gauche."... et ine fineadopter l'article 7 qui porte les retraites à 67 ans[2] !
Analyse du vote de l’article 7.
👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote.
👉 Ont voté CONTRE les 3 groupes de gauche + 22 sénateurs de la droite et du centre ; 29 sénateurs de la droite et du centre se sont abstenus... Nous ne lâcherons rien, jusqu'au retrait !
👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote (voir le détail)
10 mars : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du " vote bloqué " au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce " un aveu de faiblesse "
Au Sénat, au huitième jour des débats sur la réforme des retraites au Sénat, le gouvernement a décidé vendredi 10 mars d'utiliser l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet à l'exécutif, via la procédure dite du "vote bloqué ", d'accélérer la procédure parlementaire et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte[3]. Leministre du Travail Olivier Dussopt, a demandé " un vote unique "en prenant en compte certains amendements. Sans surprise, l'opposition de gauche dénonce ce recours.
Retraites : " Voilà donc le coup de force que vous prépariez en fait depuis mardi ", dénonce Pierre Laurent du PCF
Instants très graves où le gouvernement détourne notre constitution pour passer à nouveau en force. On ne gouverne pas contre les Assemblées et le Peuple sans conséquences. C'est très inquiétant pour l'avenir de nos institutions.
Il fait cette intervention quelques instants après l'annonce du vote bloqué.
11 mars : le Sénat adopte le texte par 195 voix contre 112
Voilà.... mais ce n'est pas encore gagné pour #Macron ! ⚡ Une pensée pour ceux qui souhaitaient ou regrettent que l'art 7 n'ai pas été débattu et voté à l'Assemblée Nationale : imaginez le résultat si l’Assemblée avait fait pareil !
Contre l'ensemble des syndicats, contre 80% des français, contre des millions de manifestants, contre la démocratie dont les outils ont été détournés.
Cette réforme n'a toujours aucune légitimité populaire.
Le combat pour nos retraites continue !
16 mars : le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel
Quelle honte ! Les sénateurs macronistes et LR ont adopté la #RéformeDesRetraites[4] !
Après le premier vote favorable du 11 mars, les sénateurs valident donc le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) qui s'est tenue tout au long de la journée du 15 mars.
Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !
Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !
- Jean-Luc Mélenchon :" En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "
Manuel Bompard : « Il ne restait plus dans la dernière ligne droite que les députés insoumis pour bloquer le passage en force macroniste, défendre des amendements et pousser le gouvernement dans ses retranchements. Cette stratégie a produit des résultats[1]»
Jean-Luc Mélenchon : « Bravo aux députés Insoumis qui ont tenu bon jusqu’au bout. Nous sommes fiers d’être Insoumis, fiers de leur travail et résistance sans faille... Macron n’a pas eu ce qu’il voulait : le vote de l’Assemblée pour la retraite à 64 ans. Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ansn’est pas passée[2]! »
Les 15 jours consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer enfin dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
Les15 jours qui ont été consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures du gouvernement sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Critiquée par la droite et l'extrême droite mais aussi par les fractions les plus domestiquées de la gauche (le PCF de Roussel bien sûr, les Verts et la CFDT de Laurent Berger), elle a donné naissance à un moment politique d'une intelligence stratégique profonde. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
L’idéede débat et d’échange parlementaire est un mythe. Toute personne qui a déjà regardé des séances de l’Assemblée nationale sait qu’aucun argument, même le plus rationnel, ne fait jamais changer le moindre vote.
Pourquoi donc se soumettre à ce rituel factice ?
Pourquoi ne pas plutôt utiliser le temps disponible pour mettre en question, acculer, devenir maître d'une temporalité que les macronistes voulaient " programmée ".
Pourquoi présenter des amendements comme de bons petits soldats que personne n'écoute et respecter un rituel qui ne sert jamais à rien ?
Il n'y a pas de débat parlementaire. Il y a des prises de parole qui se déroulent dans l'indifférence générale, et des députés qui votent en fonction de leur camp. Puisque l'on sait que ces rites sont de purs mythes, autant les subvertir et faire l'usage le plus dissident possible que l'on peut de cette enceinte : exprimer la colère, demander des explications, cibler les ministres. Si personne n'a rien d'autre à opposer à la stratégie insoumise qu'un mythe politique, c'est parce que c'est elle qui porte une part de vérité.
La stratégie de la montée en tension a permis de relayer dans l'assemblée la colère qui s'exprime dans la rue. Elle a permis aussi d'empêcher les macronistes de voter tranquillement, avec bonne conscience, ces mesures de régression sociale et d'exercer, assis sur leur siège rouge, une extrême violence sur la vie des autres, avant de rentrer chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli et d'avoir été de bons parlementaires. Être une opposition non violente (discursivement), domestiquée, c'est faire le jeu de la majorité et lui être loyal.C'est lui permettre de se dire : j'ai débattu, j'ai écouté, j'ai voté, tout va bien.Faire exploser ce rituel, faire bouillir l'assemblée, en faire un lieu de tension, les bousculer, c'est rappeler à chaque député de la majorité la violence que représente le fait de voter ces Lois pour celles et ceux qui vont voir les conditions de leur vie et de leur mort s'aggraver. C'est leur retirer la bonne conscience (et c'est déjà quelque chose). Et c'est aussi accroître le rejet à leur encontre qui sera susceptible, dans le futur, d'être la base d'un mouvement de conquête de l'appareil d’État.
Comme l'a justement dit Jean-Luc Mélenchon dans un post vendredi soir, avoir empêché l'Assemblée Nationale de voter le texte a permis de surcroît de saboter l'objectif que Macron s'était fixé en terme de communication politique et que les médias se seraient empressés de reprendre pour décrédibiliser le mouvement social : faire voter rapidement l'assemblée à travers une fraude procédurale afin d'opposer au mouvement social, à la rue, le fait que " La Loi a été votée ".
" Macron voulait pouvoir opposer la légitimité de l’Assemblée à celle du mouvement social avec un vote favorable de l’Assemblée nationale. Échec total.[1] "
Les macronistes voulaient contrôler le temps politique. Les insoumis ont subverti ce dispositif, ils se sont appropriés le temps - et c'est une conquête décisive.
Moment de colère, moment de sabotage, moment de montée en tension, ces 15 jours ont aussi été un moment de véridiction. Il y a eu des polémiques sur Thomas Portes posant avec un ballon sur lequel était collé un masque du ministre du travail ou Aurélien Saintoul le traitant d'«assassin» et d'«imposteur».. Si certains se sont empressés de dénoncer cela comme des " excès ", il faut au contraire les voir comme les pièces essentielles d'une opération stratégique visant à mettre en question la déréalisation qu'opèrent les rituels politiques et à rappeler la vérité de ce qui se joue sur la scène dite politique. Il n'est pas indifférent que Thomas Portes soit cheminot et que la présidente de l'assemblée nationale qui l'a exclu possède 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal, 40 000 euros d’actions émanant de plusieurs multinationales (LVMH, Kering, Axa, Total, BNP Paribas…).C'est comme si la lutte des classes avait fait irruption de manière quasi-parfaite au sein de l'assemblée : celle qui préside une assemblée qui fait voter des Lois qui aggravent l'exploitation de classes (dont elle profite) et exercent des effets concrets sur l'espérance de vie accusant de violence celui qui résiste de manière symbolique à la violence qu'elle exerce sur lui.
Si nous étouffons dans ce monde politique, c'est parce que presque tout le monde y joue un rôle faux, mythique, fictif, c'est parce que les discours sont en décalage avec la réalité et masquent les rapports concrets, c'est parce que tout le monde a tendance à se conformer à des rites prescrits et sans aucun sens - à aller au devant d'une recherche d'une sorte de respectabilité institutionnelle et médiatique. Les oppositions sont trop souvent domestiquées et participent de la mystification politique et des effets de déréalisation qu'elle produit. Et il suffit de se souvenir de la manière dont le Parti Communiste se comportait à l'Assemblée en 1947, alors qu'ils étaient un parti si important, pourcomprendre que c'est dans la conflictualité et non dans la respectabilité que se trouve la clé d'une gauche puissante.
En conclusion... Grandeur de la stratégie insoumisequi a fait voler en éclat les mythes politiques de l'assemblée nationale, qui a domestiqué une institution pour en faire l'un des lieux essentiels de la conflictualité sociale assumée, sans masque, sans faux semblant, sans politesse. Ces 15 derniers jours furent un moment essentiel de la politique contemporaine et si le 7 mars est une réussite, ce sera en grande partie grâce aux députés insoumis.
- Jean-Luc Mélenchon :" En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "
Un système de retraite est toujours un choix de société. Ses modalités soulèvent, en creux, des questions fondamentales : Souhaitons-nous une société de l’entraide ou une société du chacun pour soi ? Quel sens donnons-nous au travail ?Il nous faut répondre collectivement à ces questions ; et contrairement à ce qu’énonce le gouvernement, il n’est pas une seule réponse possible.
Le modèle que dessine la réforme du gouvernement, avec la retraite à 64 ans, est guidé par une logique productiviste, archaïque et injuste. Il s’agit de travailler plus longtemps, en faisant peser l’effort sur les plus pauvres, dans le but de produire davantage. Pour cela, le gouvernement rebat les mêmes arguments éculés qui échouent à convaincre le grand nombre. Nous en sommes à la neuvième tentative de réforme[1] : le jargon néolibéral des technocrates ne fait plus effet.
L’édifice idéologique du gouvernement est d’autant plus inefficace qu’il se déploie dans un moment politique terrible. Demander aux Français de consentir à des efforts supplémentaires est inaudible :
notre pays a connu une crise sanitaire, suivie d’une explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation ;
On compte toujours 10 millionsde pauvres, tandis que la fortune des ultra-riches bat des recordshistoriques.
Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie. La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.
Cette réforme organise le vol délibéré du temps libre, et donc de la liberté. Car la retraite, c’est ce temps de vie qui échappe au temps contraint du travail, à sa cadence parfois infernale, au stress, à toutes ces déterminations qui nous sont imposées par d’autres. Ce sont à ces instants de la vie que commencent le choix et la liberté.
Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
Le combat pour la diminution du temps de travail fait partie de notre ADN politique, et s’inscrit dans une longue histoire dont nous sommes les héritiers[2].Au cours du XXe siècle, le nombre d’heures de travail a été divisé par deux pour produire 40 fois plus.Le sens de l’histoire, c’est d’avoir augmenté la quantité de richesse produite tout en diminuant le temps de travail. Désormais, la crise climatique et écologique met à l’épreuve ce modèle, car elle exige de transformer profondément nos modes de production et de consommation. Le modèle productiviste et consumériste, dans lequel le gouvernement s’entête, est insoutenable. À ce moment précis de la civilisation humaine, la diminution du temps de travail est autant un progrès social qu’écologique.
Au fond, si cette réforme est aussi impopulaire, c’est probablement à cause de l’aveuglement à une chose spécifique de la nature humaine : chaque être est profondément attaché à l’autodétermination dans l’organisation de sa vie. Ce que nous attendons de l’existence, c’est de prendre soin de nos écosystèmes comme de nos proches, d’entretenir des relations épanouissantes, d’être en bonne santé, d’apprendre de nouvelles choses… ce n’est pas d’être plus productifs.
Comme dirait Orwell :« et si le but poursuivi était, non de rester vivant, mais de rester humain ? ».
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Présentation du contre-projet des retraites FI : une autre réforme des retraites est possible
Le lundi 30 janvier 2023, les député.es France insoumise Mathilde Panot, Clémence Guetté et Hadrien Clouet présentaient en conférence de presse notre contre-projet de #réformedesretraites.
Pour aller plus loin
Par l'Institut La Boétie : Retraites des arguments pour convaincre
Une réforme, d’un coût de 8 milliards, soit quasiment le déficit qu’il dit craindre en 2027… On est donc face à une réforme qui vise à faire payer aux futurs salariés les cadeaux aux actionnaires.
Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire
- L'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites ! 👇
Promesses de recul social Macron, qui n’a été élu et réélu que par les castors qui faisaient barrage à Le Pen, veut à toute force faire croire qu’il l’a été sur son programme. Or, dans ses “promesses électorales“, il y avait une réforme du système des retraites. Lors de son premier mandat il avait fait une première tentative mais avait dû renoncer devant la levée de boucli
Petit retour en arrière : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
Arrêtez donc de dresser les militants les uns contre les autres sur ce sujet...
Aucun individu, #Quatennens ou autre, ne justifie le pugilat en cours sur les réseaux sociaux pour le grand plaisir de nos adversaires... dont certains se découvrent " insoumis " pour amplifier le phénomène !
Le débat prend une tournure à laquelle je ne m'attendais pas. Je comprends les réactions des uns et des autres. C'est vrai que la communication d’Adrien Quatennens est mal vécue par beaucoup d’insoumis.es. Mais Adrien serait-il d'accord avec ceux ou celles qui disent " je suspends mon activité militante " pendant 3 ou 4 mois voire plus ou ou " je radie les députés France insoumise pendant 4 mois ou plus[0] " ? Evidemment que NON !
Prenons du recul et regardons l'intérêt général, et l'intérêt général c'est de rester au combat ensemble pour le pouvoir d'achat, les retraites, contre l'extrême droite, ne pas de baisser les armes pour le plus grand plaisir de la macronie qui ne peut que s'en féliciter et crier VICTOIRE... et pire, aussi et souvent,... le cri de la " victoire " est porté aussi par des « amis » politiques !
Que les ennemis politiques de la FI se soient emparés de la situation personnelle du député FI du Nord, c'est logique.Logique en tous les cas pour la droite, l'extrême droite et les macronards. Il fallait s'attendre à ce qu'ils essayent de faire croire à un mal systémique touchant la FI. “ Tous des violents, d'ailleurs, voyez Mélenchon, par le passé ! “
Que les “ amis de la FI “, hypocrites alliés de circonstances dans la NUPÈS, cherchent également à exploiter le filon, c'est aussi logique et en tous les cas on pouvait aussi s'y attendre. Que Coco Roussel[1], Sandrine Rousseau, Caroline de Haas, tous les champions purs, durs et autoproclamés du féminisme, s'en donnent à cœur joie,c'est dans l'ordre attendu des choses.
Mais que dans les rangs de la FI elle-même on aborde aussi ce sujet sous le prisme d'incessants reproches de moralisateurs opposés à toute expression publique de Quatennens, (NDLR : voire interprètent, dénaturent), ça devient vite insoutenable.
Stop ! vous êtes en train de vous (NDLR : nous) autodétruire ! N'y a-t-il pas beaucoup, beaucoup plus important pour montrer votre combativité politique, ou votre attachement à la moralité, ou votre dévouement à la cause féministe, ou même vos ambitions politiques personnelles[2] que de parler encore et encore de la gifle de Quatennens à sa femme ?
À l'heure du dérèglement climatique, de l'inflation, de la vie chère, de la guerre en Ukraine, de la réforme imminente des retraites, (NDLR : de la montée de l'extrême droite, de ses passages à l'attaque) et de l'utilisation systémique du 49/3 pour bâillonner le parlement, de la corruption aussi de certains parlementaires européens,nous avons besoin de vous tous pour mener ces combats-là plutôt que de votre focalisation sur le cas d’Adrien.
D'ailleurs, on nous a dit au début, “ attendez pour juger, vous ne connaissez ni le contexte ni la situation réelle et personnelle du couple “. Et c'était vrai.Il était effectivement nécessaire d'attendre les décisions de la justice, car il est vrai, comme il cherche à le dire, qu’elle a condamné une " violence commise par un homme et non un homme violent ".
À sa suite, une décision politique a été prise par le groupe parlementaire de la FI[3].Peut-être ne vous satisfait-elle pas entièrement " dans un sens ou dans l’autre, elle vous paraît ou trop ou pas assez sévère ", mais (NDLR : elle n'est pas été contestée par Adrien Quatennens qui s'y plie[4]),... elle a été prise, respectez-la !
Il n'a pas été question, que je sache, d'interdire à Adrien Quatennens de s'exprimer ? S'il souhaite le faire, n'est-ce pas son droit[4][5] ? Vouloir préciser publiquement comme Manon Aubry, Clémentine Autain ou Danielle Simmonet... et même Aurélie Trouvé qu’il ne doit pas parler au nom des insoumis, c’est juste, mais inutile, car il ne le prétend en aucun cas...et ne le fait pas.
On en arrive même à des prises de position de certains groupes (de jeunes en particulier) qui menacent de se retirer de la FI (On est en droit d’ailleurs de se demander quelle était donc la force de leurs convictions si leur engagement en faveur du seul programme politique crédible de rupture pour l’avenir de la France peut être mis en balance avec un événement tel que la condamnation de Quatennens ?).
(NDLR : on en arrive aussi à une instrumentalisation de " l'affaire Quatennens " pour justifier une remise en cause du fondement même de la France insoumise par ceux qui souhaitent sortir de notre organisation en MOUVEMENTpolitique et non en PARTI : ni une secte, ni un terrain de jeu, ni une avant-garde, ni un de ces partis enfermés dans le dialogue interne et voués aux manipulations médiatiques et groupusculaires. Notre but est de tout changer dans ce pays et de nous en donner les moyens sans régresser dans les impasses politiques et organisationnelles qui ont détruit successivement le Parti communiste comme le Parti socialiste et paralysent EELV... dans quels objectifs ? Servir les ambitions personnelles[7][9} ?)
Arrêtez donc de dresser les militants les uns contre les autres sur ce sujet Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit : ce n'est pas un sujet futile, loin de là, c'est sérieux. Mais c'est tranché - semble-t-il démocratiquement - par le groupe parlementaire.Inutile d'en rajouter sans cesse !
👍Et pour conclure...
" Un grand merci a toutes celles et ceux qui loin des querelles mesquines ou purement politiciennes continuent par leur présence a agir sur le terrain pour servir une cause humaine.
Oui l'urgence reste sociale ,climatique ,démocratique.
Oui l'urgence est et restera que nous soyons unis contre ce fléau, le capitalisme au service de la finance. " par Philippe Juraver
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(N.D.L.R.) Tiens, au fait, la confidentialité judiciaire : pourquoi personne n'en parle... alors qu'indépendamment des faits reconnus par Adrien, tout est parti de là, et devrait être l'exigence politique fédératrice des insoumis à l'encontre de Gérard Darmanin qui cautionne... au lieu de se diviser
Le fait que déposer une main courante dans un commissariat, ce qui est sensé être confidentiel.... se retrouve dans la presse... ne dérange personne ?
Le fait que des policiers communiquent à la presse de contenu d'une main courante ne dérange personne ?
🔴Et après on dit aux femmes de signaler les atteintes dont elles sont victimes....Comment peuvent-elles faire confiance à la police si leur dépôt de main courante peut être publié dans les médias et sur les réseaux sociaux ?
Une main courante relève du secret professionnel " Confidentielle. En cas de plainte simple, seul le Procureur aura connaissance des faits dénoncés. En cas de main courante, vous serez libre de choisir les personnes à qui vous souhaitez la communiquer. Dans les deux cas, votre dossier sera couvert par le secret professionnel.[6] "
Le cabinet du ministre de l’Intérieur a confirmé que Gérald Darmanin (Ministre de l'intérieur) a déposé une plainte pour diffamation à l'encontre d'Adrien Quatennens[8] qui avait affirmé « Plusieurs sources concordantes me disent que cela a été directement orchestré depuis le ministère de l’Intérieur. Je ne suis pas en mesure de l’affirmer moi-même aujourd’hui. »... permettra t-elle de faire la clarté sur le non respect des règles de confidentialité de la police ? C'est plus que souhaitable, c'est une nécessité !
👉 Se mobiliser pour imposer les respect des règles déontologiques de la police, la réformer de fond en comble... Voilà ce qui devrait être mobilisateur et fédérateur des insoumis et potentiellement de la gauche sur cette affaire !
Pour la 1ère fois de la 5ème République, un gouvernement s'est donc rendu coupable d'obstruction dans la niche d'un groupe parlementaire d'opposition.
L'objectif : empêcher l'adoption d'un loi qui ne lui convenait pas. C'est un véritable coup de force antidémocratique !
Mais comme l'a dit Caroline Fiat : nous ne vous lâcherons pas !
Les insoumis ont démontré leur utilité nationale et leur capacité propositionnelle. Les insoumis ont su marquer dans l’opinion leur journée de niche ce qui est une satisfaction pour leur travail parlementaire. Hormis les fanatiques, les observateurs savent quelle maitrise et quelle cohésion politiques ont été déployées. Ensuite, un succès considérable a été remporté. Celui sur l’IVG. Un succès parce qu’il parle à toute la société. Parce qu’il inscrit la France dans une bataille mondiale sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Et l’ouverture du débat sur l’interdiction de la corrida fonctionne comme un compte à rebours désormais engagé avant l’interdiction effective. Enfin, sur le plan plus modeste de l’action purement politique, parce que la macronie ressort une fois de plus en lambeaux de l’épisode. Elle a manifesté des connivences d’enthousiasme et d’applaudissements avec le RN sur la corrida avant de s’enfoncer dans le mépris que lui voue désormais tous les élus des outre-mer.
Enfin, pour nous combattre, la macronie a franchi des caps inconnus. C’est ainsi la première fois qu’un gouvernement organise et participe par ses ministre à de l’obstruction parlementaire contre une niche législative de l’opposition. L’obstruction irresponsable a pris des proportions inouïes. Au total, il s’agit de 2 000 amendements et sous-amendements déposés sur l’ensemble de nos textes en séance. En direct ce sont 1 824 amendements déposés contre les 3 textes discutés : IVG : 671, Corrida : 836, Réintégration des soignants : 317. S’ils avaient été tous traités sans que nous retirions corrida il y en avait pour 60 heures de débat – à une vitesse modérée. C’est-à-dire 2 jours et demi sans dormir. La macronie c’est ça[0] !
La séance du Jeudi 24 octobre à l'Assemblée Nationale fait l'actualité de la journée.
Ici ou là, on dénonce l'ambiance électrique des débats pour jeter à nouveau le discrédit sur les parlementaires. Mais en réalité, que s'est-il passé ? L'organisation des débats prévoit ce que l'on appelle des niches parlementaires[1]. Dans ce cadre, chaque groupe dispose d'une journée dans l'année pour inscrire à l'ordre du jour les propositions de loi de son choix. Ce jeudi 24 novembre, c'était le tour de la France Insoumise.
Chaque groupe peut inscrire autant de textes qu'il souhaite à l'ordre du jour. Mais les débats commencent à 9H et s'arrêtent quoi qu'il arrive à minuit. A cette heure là, si un texte n'a pas été voté, il ne peut pas être approuvé par les députés.
Ce jeudi, 24 novembre, nous avions choisi d'inscrire plusieurs textes à l'ordre du jour
Le groupe LFI présentera 12 propositions de loi et de résolution : création d'une commission d'enquête sur les liens #Macron et #Uber, hausse du SMIC, inscription de l'IVG dans la constitution, fin de la corrida, réintégration des soignants suspendus, etc[2] ...
Mercredi soir, nous avons remarqué que les groupes #LREM, #LR et #RN avaient déposé un très grand nombre d'amendements sur nos textes, pour nous empêcher de pouvoir notamment faire voter notre loi sur l'IVG et sur la corrida.
Comme le règlement le permet, nous avons donc décidé de retirer nos deux premiers textes(Pour une commission d’enquête UberFiles ; Pour l’augmentation du SMIC à 1600€ net )pour commencer directement par le débat sur l'IVG. Nous avions par ailleurs déposé un amendement de réécriture sur ce texte pour faire tomber de nombreux amendements d'obstruction.
Cela a parfaitement fonctionné.
Ainsi, nous avons réussi à faire voter par l'Assemblée Nationale l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
C'est une victoire historique : la France peut être le 1er pays dans le monde à garantir constitutionnellement le droit à l'avortement !
Nous avons ensuite demandé le retrait des amendements d'obstruction loufoques déposés par des députés #LREM, #LR et #RN sur la corrida afin de permettre le débat. Mais ceux-ci ont refusé et n'ont pas voulu retirer un seul de ces amendements.(Plus de 800 amendements ont été déposés[4] il est impossible d'arriver au vote dans les délais impartis).
Nous avons donc été obligé de retirer ce texte la mort dans l'âme[4bis]. C'est un crève-coeur. Car nos camarades, et notamment le rapporteur Aymeric Caron, avaient beaucoup travaillé sur ce sujet. De nombreuses associations et citoyens attendaient ce moment avec impatience.
Avec le retrait contraint de ce texte, la proposition de loi sur la réintégration des personnels soignants[5] suspendus pendant la crise sanitaire s'est ouvert vers 17H30.
Il n'y avait que 20 amendements sur ce texte, soit environ 2 à 3 heures de débat avec les explications de vote.
Le débat a commencé dans des bonnes conditions.Vers 19H50, nous avons examiné un amendement de suppression déposé par un député #LREM et un député #LR.Ces amendements ont été largement battus : cela voulait donc dire qu'une majorité des députés soutenaient notre proposition.
A 20H, c'était la pause des débats. Lors de la reprise à 21H30, 200 nouveaux amendements avaient été déposé par les macronistes.Il s'agissait de purs amendements d'obstruction,remplaçant " personne " par " personnel " ou " n'exerçant " par " qui n'exercent "[6].
Mais il y'avait un problème.
Un député ne peut pas ajouter un " amendement " pendant l'examen d'un texte, mais seulement un " sous-amendement ". Or pour déposer leurs 200 sous-amendements, les macronistes s'étaient appuyé sur un amendement déposé par un député #LR absent à la reprise.
Par conséquent, son amendement ne pouvait pas être examiné et les sous-amendements d'obstruction allaient tomber immédiatement.Nous allions donc pouvoir aller jusqu'au bout et voter cette loi !
Mais c'était sans compter sur le déni total de démocratie du gouvernement. Car si un député ne peut pas ajouter un amendement en séance, le gouvernement dispose lui du pouvoir de le faire. Il gagna donc du temps avec des interventions interminables du ministre, des rappels au règlement et des interruptions de séance à répétition.
Caroline FIAT, députée France insoumise #Nupes
Puis, le gouvernement déposa un amendement identique à celui du député #LR non présent. Il récupéra donc les sous-amendements des députés #LREM qui sinon allaient disparaitre.
A 22H, il restait donc 200 amendements à examiner et il n'était plus possible de finir dans les temps.
Pour la 1ère fois de la 5ème République, un gouvernement s'est donc rendu coupable d'obstruction dans la niche d'un groupe parlementaire d'opposition.
L'objectif : empêcher l'adoption d'un loi qui ne lui convenait pas.C'est un véritable coup de force antidémocratique !
Certains nous opposent une obstruction de notre part sur les retraites. Cela n'a rien à voir. Car le gouvernement, lui, peut prolonger des débats dans la nuit ou ouvrir de nouvelles journées sur un texte.L'obstruction fait alors durer le débat mais elle n'empêche pas l'adoption.
D'autres nous disent que ce texte n'est pas acceptable et qu'il ne fallait pas l'adopter. Ce n'est pas le sujet. Car s'ils ont le droit de le penser, ils sont minoritaires à le croire. C'est l'Assemblée Nationale, dans sa majorité, qui décide si un texte est acceptable ou non !
D'autres enfin cherchent à faire diversion en dénonçant telle ou telle parole prononcée dans l'hémicycle.Voilà par exemple que l'on cherche des noises au député guadéloupéen du groupe LIOT Olivier Serva car il a demandé de se taire à un député macroniste qui ne cessait de l'invectiver.
Il y'avait en effet de la tension et de la colère hier soir à l'Assemblée Nationale.
Comment s'en étonner quand des députés ont fait 10 ou 20 heures de vol pour venir voter et que le gouvernement leur empêche de le faire (députés Outre-mer et Territoires (LIOT)) ?Comment leur reprocher face à un tel passage en force ?
Pour notre part, nous continuerons de déposer les textes de loi qui nous semblent nécessaire pour faire avancer notre pays.Nous sommes fiers d'être le groupe à l'origine de l'inscription de l'IVG dans la constitution !
Quand à hausse du SMIC, la fin de la corrida, la réintroduction des soignants suspendus, la garantie d'autonomie pour les jeunes ou la titularisation des AESH,nous regrettons de ne pas avoir pu les débattre.
Mais comme l'a dit Caroline Fiat : nous ne vous lâcherons pas !... Mathilde Panot, interpelles la présidente de l'Assemblée Nationale par courrier[7] !
Mathilde Panot, Présidente du groupe parlementaire France insoumise L'Assemblée Nationale adopte l'inscription de l'IVG dans la Constitution : " Je suis très émue de ce vote ce soir. Pour ces femmes qui luttent, partout dans le monde...cette victoire est pour vous ".
Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.
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