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10 juillet 2018 2 10 /07 /juillet /2018 13:57
Capitalisme, Libéralisme : quelles différences entre ces deux notions ?

" Il serait absurde de penser qu’on peut « réformer », « améliorer » ou « adoucir » le capitalisme. On n’a pas pu, par le passé, « améliorer » l’esclavage, « réformer » le colonialisme ou « corriger » les défauts du système de discrimination entre les hommes et les femmes. Les révolutionnaires de 1789 ont détruit la féodalité, la monarchie absolue et le servage. Impossible d’« améliorer » la féodalité ! " Jean Ziegler

 

 

Entretien avec Jean-Marie Harribey, Professeur d’économie à l’université de Bordeaux

 

Sources : Altermonde-sans-frontières par  Pascale Fourier | mis à jour le 16/02/2023

- Pascale Fourier : Quelle est la différence entre libéralisme et capitalisme ?

Jean-Marie Harribey : Ces deux termes au cours des dernières années ont souvent été pris l’un pour l’autre et cette assimilation, pour ne pas dire cette confusion, est le fait à la fois des tenants du système comme de ses adversaires, ce qui rend cette confusion d’autant plus surprenante. Pour le dire simplement, capitalisme et libéralisme ont quelque chose à voir mais cependant renvoient à des niveaux différents :

  • Le libéralisme est d’abord une philosophie politique née, pour aller vite, à la suite du siècle des Lumières, une philosophie politique qui assure la primauté de l’individu et déclare tous les individus libres et égaux. Mais c’est aussi une doctrine économique que l’on peut décliner sous deux aspects : une présentation du capitalisme et un discours normatif sur le capitalisme. Ce système économique qu’est le capitalisme est fondé sur une déclaration de principe : la propriété privée est un droit naturel et la recherche de l’intérêt individuel mène à l’intérêt collectif. La somme des intérêts individuels recherchés par chacun d’entre nous doit nous mener spontanément à l’intérêt collectif et de ce fait on peut considérer que la société au sein de la philosophie libérale naît de la multiplication des contrats marchands que nouent les individus. Voilà la présentation, par le libéralisme, du capitalisme dans sa version doctrine économique. Mais c’est aussi un discours normatif sur le capitalisme que l’on peut résumer ainsi : rien ne doit entraver le marché, rien ne doit entraver son fonctionnement et donc l’État doit être réduit à sa plus simple expression c’est-à-dire doit se limiter à garantir que les règles du jeu sont respectées par tous et sanctionner éventuellement les agents qui contreviendraient à ces règles.

 

  • Le capitalisme n’est pas une philosophie politique et n’est pas non plus une doctrine économique : c’est un système, c’est-à-dire une organisation de la société qui trouve sa légitimation dans le libéralisme à la fois dans sa version philosophie politique et dans la doctrine économique. Système économique, organisation de la société donc, qui est fondé sur le fait que les uns sont propriétaires des outils de production tandis que les autres, dépossédés de ces outils, sont obligés de vendre leur force de travail, les premiers salariant les seconds et donc vivants sur le fruit du travail effectué par les salariés. Par conséquent ce système économique ne peut connaître une extension qu’en généralisant l’emploi de la force de travail salarié c’est-à-dire en prélevant une partie de la richesse produite par ceux-ci. La philosophie politique, qui est le premier volet du libéralisme, est née à peu près à partir du siècle des Lumières tandis que la doctrine économique est née un peu plus tardivement, pratiquement simultanément à l’avènement du capitalisme. Les premiers économistes, que l’on peut appeler libéraux, ont écrit, pensé au moment où la révolution industrielle et le capitalisme sont apparus, à savoir en Angleterre qui a été le premier pays européen à connaître la révolution industrielle et dans lequel est né le capitalisme ; l’Angleterre qui est aussi le premier pays qui a vu une pensée économique constituée avec notamment Adam Smith à la fin du XVIIIème siècle. Avant cela il y avait une forme de pré-capitalisme mais qui était essentiellement axée sur l’échange des marchandises, c’est pour cela que l’on parle de capitalisme marchand. Pour aller vite, depuis la fin du Moyen-Age jusqu’au XVIIIème siècle une bourgeoisie commerçante s’est peu à peu enrichie, non pas en faisant produire des marchandises pour les vendre ensuite, mais en faisant du négoce à travers le monde (dès lors qu’ont été ouvertes la route de l’Amérique, la route des Indes, etc… ) pendant deux ou trois siècles, et ce n’est qu’au bout de cette période-là qu’il y a eu une première mutation, c’est-à-dire que les capitaux, au lieu de s’investir exclusivement dans la transaction de marchandises exotiques, se sont investis dans la production ce qui a donné naissance à l’industrie.

 

 

- Pascale Fourier : Qu’est-ce qui est remis en cause dans la critique du libéralisme ?

Jean-Marie Harribey : Dans la différenciation que nous avons faite entre capitalisme et libéralisme, le premier étant le système et le second légitimant dans le domaine des idées ce système, devant les dégâts provoqués par la libéralisation accélérée que le capitalisme a connu au cours des deux ou trois dernières décennies, un certain nombre de mouvements sociaux, de syndicats s’opposent à cette évolution que l’on appelle indifféremment mondialisation, mondialisation libérale, mondialisation financière. Pour que les choses ne soient pas trop obscures, disons que ce qu’on appelle la mondialisation est le résultat d’une évolution qui s’est produite au cours des trente dernières années qui a vu une liberté totale de circuler pour les capitaux leur être accordée, les capitaux circulaient déjà auparavant mais un certain nombre d’obstacles avaient été mis en place et maintenus dans l’après seconde guerre mondiale et progressivement, à partir des années 70-80, ces obstacles sont tombés un à un. Et aujourd’hui une liberté totale de circuler pour les capitaux existe, de fait ceux-ci ne s’en privent pas pour aller participer à la production de la richesse dans le monde et s’en approprier la plus grande part. Ce que l’on appelle la mondialisation, c’est donc cette ouverture généralisée des frontières à la circulation des capitaux et par voie de conséquence à la circulation des marchandises.

 

 

- Pascale Fourier : Le libéralisme mène-t-il forcément à la mondialisation ?

Jean-Marie Harribey : Je disais tout à l’heure que le libéralisme était un discours normatif sur le système, sur le capitalisme, parce que le libéralisme s’exprime par des politiques qui sont menées par des Etats ou par des groupements d’Etats à tel ou tel moment. Au cours de la décennie 70-80 un certain nombre de décisions ont été prises pour abaisser toutes les barrières à la libéralisation des capitaux pour passer des changes fixes aux changes flottants, pour rendre ses prérogatives aux marchés en privatisant un petit peu partout dans le monde des entreprises publiques et maintenant un certain nombre de services publics. Donc il y a eu une régression de l’intervention régulationniste des Etats au cours de cette période, et au contraire a été donné aux forces du marché des champs d’actions nouveaux ou en tout cas plus étendus puisque aujourd’hui des secteurs traditionnellement reconnus comme d’utilité publique et donc maîtrisés par la collectivité sont menacés de privatisation ou de privatisation rampante comme dans l’énergie, la santé, l’éducation, les retraites qui sont dans le collimateur des libéraux aujourd’hui pour justement donner au système économique capitaliste toujours de nouveaux champs d’activités où ils puissent rentabiliser les capitaux.

 

 

- Pascale Fourier : Cela suppose donc une extension aussi dans l’espace ?

Jean-Marie Harribey : C’est justement un des problèmes car l’extension dans l’espace a des limites, il n’y a plus aucune contrée de la planète dans laquelle le capitalisme n’a pas pénétré. Alors certes il a pénétré à des degrés divers, il y a encore des régions dans le monde où les paysans vivent sur leur petite parcelle de terre et n’ont pas encore beaucoup de rapport avec le marché mondial mais ça vient. Quand on voit la pression exercée par les multinationales pour imposer des OGM on comprend pourquoi ils ont l’ambition d’assujettir définitivement tous les paysans de la planète à la fourniture des semences puisque les semences OGM sont stériles et obligent les paysans du monde entier à venir se réapprovisionner chaque année. Il n’y a donc plus aujourd’hui un seul espace géographique qui soit encore préservé de la pénétration du capitalisme, en revanche il y a encore des espaces sectoriels qui sont plus ou moins préservés de cette pénétration et ces derniers espaces sectoriels qui étaient préservés jusqu’à présent sont ceux que j’ai cité, le système des retraites, celui de la santé et assez largement le système éducatif, ce sont ces trois domaines-là qui sont au centre du bras de fer qui se déroule actuellement au sein de l’OMC au sujet du fameux Accord général sur le commerce des services (AGCS) qui vise à libéraliser tous les secteurs évoqués et puis il faudrait mentionner également le fait que l’ensemble des connaissances du savoir humain et notamment toutes les découvertes scientifiques qui sont faites aujourd’hui sur le génome humain et sur l’ensemble des espèces vivantes sont menacées de privatisation dans la mesure où si les multinationales ont la possibilité de déposer des brevets sur ces découvertes, alors cela voudra dire qu’à l’avenir, tous ceux qui utiliseront pour leur activité économique ce progrès des connaissances, devront payer des royalties à ceux qui détiennent les brevets. On se rappelle la tentative de procès des firmes multinationales pharmaceutiques contre l’Afrique du Sud et le Brésil parce que ces derniers avaient eu le projet de distribuer à bas prix des médicaments génériques contre le SIDA à leurs malades. Devant le tollé que cette menace de procès avait soulevé, les multinationales avaient fini par reculer et enlever leur plainte contre ces deux pays. Mais la menace reste quand même présente car si le rapport de forces s’inversait en leur faveur il ne faut pas douter qu’elles reviendraient à la charge pour mettre des restrictions considérables à l’utilisation des découvertes scientifiques à tous les peuples de la terre.

 

 

- Pascale Fourier : La mondialisation n’est-elle pas aussi née au tournant des années 70 lorsque les marchés occidentaux ont été quasiment saturés de biens de production ?

Jean-Marie Harribey : Il y a effectivement un lien entre cette marche forcée, cette accélération de l’histoire, cette volonté d’abolir très rapidement toutes les barrières à la circulation des capitaux et des marchandises et le fait qu’au tournant des années 70 et 80 le système économique capitaliste connaissait une grave crise structurelle et profonde (car touchant à l’organisation même du système économique), cette marche forcée peut donc s’interpréter comme une réponse à cette crise structurelle. A cette époque, tous les pays développés ont connu dans un premier temps une baisse des taux de profit, des taux de rentabilité du capital et donc une moindre incitation à investir et donc un ralentissement très net de la croissance économique (même un arrêt pendant quelques années pour certains pays) et la réponse trouvée par les classes dirigeantes dans le monde et par les gouvernements qui en sont le plus souvent les porte-paroles fut la fuite en avant, c’est-à-dire profiter de cette crise-là pour d’abord imposer un recul au salariat, et c’est ce qui s’est produit : la montée du chômage a favorisé un affaiblissement des positions salariales dans le monde entier aussi bien dans les pays pauvres que dans les pays riches. Le système économique a ainsi rebondi sur ce renversement de rapport de forces, mais ce renversement qui lui a été profitable (puisque aujourd’hui il se trouve avoir rétabli considérablement ses taux de rentabilité, en tout cas jusqu’à la dernière période) a un effet pervers pour lui-même parce que plus vous laminez les positions salariales plus au bout d’un certain temps vous rencontrez la difficulté de l’écoulement des marchandises et la crise que nous connaissons de nouveau aujourd’hui après une euphorie et des espoirs faramineux qui avaient été placés dans la soi-disant « nouvelle économie », cette crise-là est en grande partie une crise de surproduction, c’est-à-dire que la plupart des marchés traditionnels aujourd’hui sont encombrés parce que les marchandises n’arrivent pas à s’écouler aussi facilement que les entreprises le souhaiteraient et le fait de ne pas pouvoir suffisamment écouler cette marchandises a des retombées ensuite sur les marchés financiers. L’éclatement de la bulle financière qui s’est produit depuis un peu plus d’un an est consécutif à cette difficulté de rentabilité pour le capital : la bulle ne peut pas éternellement enfler, il arrive un moment où elle a tellement enflé que les perspectives de rentabilité espérées ne se concrétisent pas et à ce moment-là elle éclate et c’est à cette situation-là que nous assistons aujourd’hui.

 

 

- Pascale Fourier : Y a-t-il quelque chose à faire contre ça, contre ce qui apparaît comme une pieuvre avec ses bras tentaculaires ?

Jean-Marie Harribey : Bien sûr, sinon nous n’en parlerions même pas ! D’abord il y a des urgences auxquelles il faut répondre. L’urgence, c’est de mettre un terme à l’appauvrissement général de la plupart des pays pauvres. Les mesures d’urgences les concernant sont assez simples, c’est-à-dire qu’il faut fournir une véritable aide à un véritable développement qualitatif ; il faut mettre en place un certain nombre de taxes internationales qui seraient affectées à cette aide publique internationale : taxe globale sur les transactions de change, type taxe Tobin, mais aussi taxe sur les profits des multinationales qui pourraient servir à assurer la satisfaction des besoins essentiels qui sont aujourd’hui niés. Ça c’est l’urgence, et en prenant ces mesures d’urgence on est amené à réintroduire une forme de régulation qui a été laminée au cours des deux dernières décennies. Cette réintroduction d’une régulation démocratique internationale suffit-elle ? Elle est absolument nécessaire mais à mon sens elle ne suffit pas parce que et c’est ça qui oppose d’une part les tenants d’un retour à une régulation pour refaire partir (j’allais dire conforter) le système sur des bases plus saines, moins spéculatives, moins dévastatrices, à ceux qui, d’autre part, pensent que de toutes façons le système économique fondé sur la recherche du profit est incompatible avec une véritable émergence de la solidarité à l’échelle du monde, est incompatible avec la préservation de la planète pour nos enfants à venir et donc il s’agit de savoir si on se sert de cette nouvelle régulation que l’on voudrait introduire pour pallier les méfaits les plus criants de ce système, ou bien si on s’en sert pour construire d’autres rapports sociaux. Car comme le disait déjà Keynes dans les années 30, l’humanité sait à peu près résoudre, si elle le veut bien, ses problèmes d’intendance mais elle a une très grande difficulté, cette humanité, c’est la tâche de construire d’autres relations entre les êtres humains, c’est-à-dire d’autres rapports sociaux comme disait Marx. Et là je crois que ces deux grands économistes se révèlent tout à fait : l’un qui voulait inventer de nouvelles relations humaines et l’autre qui pensait qu’on pouvait les construire en bâtissant d’autres rapports sociaux que ceux légués par le capitalisme. Donc une régulation est nécessaire, non pas pour conforter ce système mais au contraire pour s’en servir de levier, de tremplin de façon à ce que des processus démocratiques véritables voient le jour, il y a des exemples dans le monde qui montrent qu’on peut construire une véritable démocratie dont la ville de Porto Alegre est un exemple célèbre mais ce n’est pas un cas isolé, il y a d’autres expériences dans le monde qui sont menées. Je crois qu’il faut se servir de ces exemples-là pour montrer qu’il n’y a pas d’échéance fatale, que le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire humaine et que celle-ci peut connaître de nouveaux et meilleurs rebondissements si, justement, on ne se contente pas de réaménager un système économique dont la logique est profondément dévastatrice à la fois socialement et écologiquement, et si progressivement on met en place un certain nombre de mécanismes et de mesures susceptibles d’inverser cette logique-là. Alors quelles mesures ?

 

Des mesures, pour être tout à fait simple et concret, qui peuvent être prises dans un laps de temps relativement raisonnable : chaque fois qu’on renforce les droits sociaux dans les entreprises, dans la cité, alors on enfonce un coin dans les mécanismes du capitalisme ; chaque fois qu’on réduit le temps de travail on réintroduit une réappropriation des gains de productivité ; chaque fois qu’on renforce le pouvoir des salariés on fait en sorte que la spéculation à la Bourse soit moins forte,… donc l’inversion de la logique du système ne viendra pas nécessairement comme on l’a cru autrefois d’un renversement violent voire militaire ou paramilitaire, on ne prendra pas l’Elysée de force mais je crois que si les mouvements sociaux et syndicaux aujourd’hui sont capables d’unir leurs efforts sur des terrains autrefois complètement séparés (le travail et le hors-travail) autour d’idées assez simples : réintroduire ou introduire des droits démocratiques partout, affecter prioritairement les gains de productivité à ceux qui les produisent et non pas à ceux qui s’enrichissent parce qu’ils possèdent le capital, je crois que là on tient une des pistes qui peuvent nous permettre de retrouver l’espoir et sortir de cette vision catastrophique dans laquelle nous craignions au départ de nous enfermer.

 

 

 

- Le néolibéralisme se met à jour : Macron, Rivera et Renzi

Le Vent Se Lève a organisé sa première université d'été à l'espace Main D'Oeuvres. Cette première édition s'intitule "Le Vent du Changement" pour mener un travail de renouveau intellectuel et de dialogue entre les forces progressistes.

 

Vous n’avez pas pu assister à notre Université d’été ? Revisionnez le débat autour des dernières évolutions du néolibéralisme. Nous recevions Vincent Dain (LVSL), Pierre Musso, François Cocq (France insoumise) et Juan Branco.

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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