Autant de questions dont vous trouverez les réponses ci-dessous...
À l'occasion des #Amfis2023, découvrez la nouvelle brochure de la France insoumise qui explique comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, point d’équilibre de toute la vie interne du mouvement, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne.
La France insoumise un outil politique pour faire gagner la voie du peuple !
Pour tenir en échec la droite et l'extrême droite, il faut des objectifs de progrès pour la société. Sinon, il n'y a pas de victoire possible... c'est notre responsabilité.
Introduction, co-signée par Clémence Guetté et Manuel Bompard : « La France insoumise, en tant qu’acteur politique, est un objet nouveau, en constante mutation. La question « Qu’est-ce que la France insoumise ? » se pose donc. Pour y répondre, nous reviendrons d’abord à la genèse de la France insoumise, et aux fondements théoriques qui ont présidé à sa naissance. Ces éléments nous permettront ensuite de comprendre son évolution depuis sa création jusqu’à son organisation actuelle arrêtée par l’Assemblée représentative du 10 décembre 2022. Enfin, nous verrons comment la France insoumise s’est structurée autour d’un programme, pour être utile à la mise en œuvre d’une stratégie : la révolution citoyenne. »
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Les principes fondamentaux de la France insoumise[0]...
La France insoumise, un mouvement « gazeux » pour décrire la forme qui s’impose quand la « température » s’accroit par l’action populaire.
Je prolonge ici le fil des informations que je crois utile de donner sur la construction du Mouvement Insoumis.
C’est une exception de « la gauche », « radicale » ou pas, telle qu’elle se présente dans le monde. Sa forme, ses résultats et sa stratégie sont sans équivalent. Elle suscite un intérêt et des discussions un peu partout ici et là. Certes en France des articles et livres sporadiques (et très peu lus) se contentent d’en faire des caricatures absurdes et insultantes. Mais quelques exceptions ont aussi voulu comprendre le mécanisme en place chez les Insoumis autant sur le plan programmatique qu’organisationnel. Il arrive même que certains envisagent mon rôle personnel autrement que comme la caricature d’un gourou ou d’un nouveau Mao ou Jésus Christ comme l’a fait « Le Monde » ou « Maximilien Illich Mélenchon » comme l’a proposé « Le Figaro » dans une contraction des prénoms de Robespierre et de Lénine. Je précise que je ne leur en veux nullement. Je trouve normal que ces journaux expriment la profondeur de leur pensée à la hauteur de celle qu’ils pensent être celle de leurs lecteurs. Ils les connaissent mieux que moi.
Ceci est donc la troisième partie de ce que je voulais communiquer sur ce sujet. Je pense en faire bientôt une de ces petites brochures qui peuvent être utiles a ceux qui militent dans nos rangs pour faire connaitre et aider à comprendre ce que nous essayons de faire.
SECOND ARTICLE : LE MOUVEMENT ET SON MODE D'ENRACINEMENT
Quel est le rapport entre la forme du mouvement et son projet politique ? Je le résume à ma manière.C’est celle de l’un de ses fondateurs et non le moindre.La théorie de l’ère du peuple[1] et de la révolution citoyenne[2] postule que le peuple est le nouvel acteur de l’histoire à l’âge de l’anthropocène[3] et des huit milliards d’humains. Elle identifie ce peuple en trois formes (ce n’est pas la nomenclature de la géographie) :
le peuplement (le nombre des gens) ;
la population (les relations sociales qui les organisent) ;
et le peuple (moment où ils s’instituent et se constituent politiquement).
Trois états d’une même réalité ? Oui comme par exemple c’est le cas de l’eau. C’est à la fois un liquide, un solide, ou un gaz selon sa température tout en restant la même matière. De là le mot « gazeux » pour décrire la forme qui s’impose quand la « température » s’accroit par l’action populaire. Les processus de révolutions citoyennes dans le monde montrent partout sans exception le déroulement d’un processus en trois phases également :
instituante(« nous, le peuple nous demandons ceci ou cela ») ;
destituante (« qu’ils s’en aillent tous ») ;
et constituante (« il faut désormais faire comme ceci ou cela »).
De la population et des problèmes de son existence matérielle vient l’émergence du peuple politique.
Le mouvement de la France insoumise est l’interface entre les deux états.
Il est éclaireur (des possibles) et déclencheur (d’actions) ;
Il ne vise pas à construire une avant-garde révolutionnaire mais à rendre possible par tous les moyens de la démocratie l’émergence d’un peuple lui-même révolutionnaire.
Sur le plan concret, le Mouvement se présente sous la forme d’une interface dans un continuum.
Ses élus sont la pointe avancée du processus de politisation du peuple ;
Ses candidats en sont le maillon immédiatement précédent ;
et ses groupes d’action la première forme d’expression populaire.
Nous avons donc pour structure de base les groupes d’action dont la composition est à la discrétion de ceux qui les forment. Eux sont les éclaireurs et les déclencheurs. Quant à la forme de représentation politique populaire préfigurant les assemblées citoyennes de quartier, nous les organisons à partir des circonscriptions ou nos députés sont élus ou bien où nos candidats même battus ont recueilli les suffrages populaires. Ce schéma a été adopté cet été au cours de nos AMFIS d’été et la première réunion de ce type s’y est tenue.
D’un côté il y a donc :
trois cent cinquante mille membres inscrits ayant parrainé notre programme et nos candidats. Ils définissent leur niveau d’engagement personnel de la simple lecture des circulaires internes à l’inscription dans un groupe d’action certifié ;
De l’autre, une représentation des millions de suffrages recueillis par les candidats réunis en assemblée populaire de circonscription. Entre les deux, les assemblées autour des candidats ou des Groupes d’action.
Tout cela est continuellement en chantier. Tout évolue au fur et à mesure des expériences vécues.En ce moment nous vivons une phase de réorganisation. En effet, nous vivons un nouveau choc de croissance assez désarticulant quand tant de cadres du siège central et des régions sont devenus députés. La création du groupe parlementaire à 75 est en effet par nécessité un processus qui prend du temps. Passer d’une addition d’individus qui souvent ne se connaissaient pas avant cela à une organisation cohérente n’est pas une affaire qui se règle d’un claquement de doigts comme dans une rédaction autoritaire. Il y faut beaucoup de fraternité et de bienveillance.
D’autant que le groupe n’est pas le Mouvement et ne peut plus être sa direction de court terme. Trop nombreux à 75 et trop occupés à organiser collectivement en deux heures et demie chaque semaine l’activité parlementaire.
D’autant plus encore que tous les membres du groupe ne sont pas des Insoumis. Certains appartiennent pour le reste à des partis autonomes et indépendants comme le Parti ouvrier indépendant (POI) de Jérôme Legavre, le Parti de Gauche, le parti réunionnais de Jean-Hugues Ratenon ou le parti de la Révolution écologique pour le vivant d’Aymeric Caron. Sans oublier « Picardie Debout » de François Ruffin qui a déposé depuis fin juillet un nouveau parti. D’autres constituent des groupes parallèles tandis que leurs membres animent des groupes d’action fondus dans le mouvement sans affichage comme les « communistes insoumis » (trois députés), «ensemble insoumis» (quatre députés). Certains n’avaient aucune appartenance en arrivant, pas même au Mouvement Insoumis.
C’est toute cette diversité que le Mouvement fait vivre ensemble depuis désormais six ans soit à l’Assemblée soit dans le pays soit aux deux. Et ça fonctionne... Avec 17 députés issus de cinq partis sans majorité dans le groupe, je n’ai pas vu un seul vote divergent à l’Assemblée en cinq ans.La méthode a donc fait ses preuves pour garantir liberté et unité sans déchirements. Le seul impératif qui ne pardonne pas chez les insoumis, c’est de ne pas faire réellement le boulot pour lequel on a un titre de responsabilité. Ou pire : de le faire sans le souci du collectif. Evidemment il faut faire preuve d’esprit positif, de tolérance mutuelle à l’égard des « caractères » car la pâte humaine insoumise est assez évidemment faite de rébellion et de caractères offensifs… Et alors ? La preuve de la valeur du mouvement, ce sont ses résultats.
Les évolutions du mouvement[4]proposés à la validation des insoumis·es par la dernière Assemblée représentative ont été adoptées le 8 juillet 2019[5]. L’organigramme qui en résulte[6} est en évolution permanente et différentes pages et fonctionnalités complémentaires ont été ajoutées au fur et à mesure de leur constitution.
Nous irons plus loin dans les voies de l’innovation et de la perpétuelle remise en cause de nos méthodes. Mais pas pour céder aux injonctions médiatiques. Par sens des responsabilités.
Nous sommes désormais la grande et première force de gauche. Nous sommes une des rares exceptions à l’effondrement général de la gauche en Europe.
En France, les partis de gauche traditionnels se sont effondrés en dessous de la barre des 5% aux présidentielles.
Nous devons assumer notre rôle. Ni une secte, ni un terrain de jeu, ni une avant-garde, ni un de ces partis enfermés dans le dialogue interne et voués aux manipulations médiatiques et groupusculaires. Notre but est de tout changer dans ce pays et de nous en donner les moyens sans régresser dans les impasses politiques et organisationnelles qui ont détruit successivement le Parti communiste comme le Parti socialiste et paralysent EELV.
🖍Entré dans une phase de réorganisation, notre ambition est la pérennité d’un très grand mouvement collectif dans lequel nous saurons une fois de plus nous dépasser comme nous l’avons fait déjà tant fois en si peu d’années.
🖍La France insoumise n’existe jamais pour elle-même mais toujours pour la mise en mouvement du peuple avec un objectif : « se réorganiser pour aller chercher ceux qui manquent ».
[1] Jean-Luc Mélenchon travaille depuis plusieurs années à l’élaboration d’une théorie universelle correspondant au retour du Peuple sur la scène politique au 21ème siècle. Cette théorie n’est pas encore achevée : Jean-Luc Mélenchon l’enrichit et l’ajuste depuis plus de 7 ans. Régulièrement, il la présente en conférences (Mexique, Espagne récemment) et partage ses réflexions avec les intellectuels et penseurs qu’il rencontre :" L’ère du peuple " : sortie de la version 2016 de poche
- Jean-Luc Mélenchon : " ...La stratégie de la conflictualité part de l’idée que c’est par le conflit que l’on découvre un autre aspect de la réalité et donc la nécessité de l’alternative. Elle est productrice de conscience. Mais personne n’a dit que la production de conscience devrait déboucher sur la violence révolutionnaire. Elle doit déboucher sur de la radicalité politique, ce qui n’est pas synonyme de violence révolutionnaire. C’est pourquoi le cœur de ma stratégie, celle de la révolution citoyenne, c’est le processus constituant. Au sens ultra traditionnel, c’est-à-dire le peuple s’auto-constitue en faisant une assemblée constituante. Alors ça ne marche pas toujours génialement. Mais pour moi, il n’y a pas de stratégie alternative... "
Comment les choses se passent réellement chez les insoumis ?
Un Mouvement et non un parti,... le modèle des « courants » n’en est pas un pour nous.
Jean-Luc Mélenchon : ici je traite du Mouvement « La France insoumise[1] ».
Ma formule sur le caractère « gazeux » du Mouvement dont j’ai parlé il y a quatre ans dans une interview revient sans cesse. Et quelques commentateurs en déduisent des conclusions conformes à leur propre engagement politique hostile aux insoumis.
Le mieux donc est de fournir les données pour expliquer comment les choses se passent réellement chez les Insoumis.
Ainsi chacun pourra se faire sa propre idée. Sur nous et autant sur l’honnêteté intellectuelle des campagnes de dénigrements permanents dont nous faisons l’objet.
PREMIER ARTICLE SUR LA CONSTRUCTION DU MOUVEMENT INOUMIS Le mouvement insoumis est une construction sans précédent en France. En Europe, il est unique. Il est beaucoup regardé dans la « gauche radicale » des divers continents. En effet, son fonctionnement ne correspond à rien de connu jusque-là.Après des années d’articles, colloques et tribunes verbeuses sur la nécessité de « dépassement de la forme parti », quand un exemple concret se présente peut-être faut-il d’abord l’observer sans trop d’idées préconçues. Nos résultats en moins de dix ans devraient le suggérer au lieu d’en rester aux absurdités répétées à notre encontre en général et au mien en particulier. Mais pour être bien compris j’ai besoin d’abord de faire constater à nos lecteurs le niveau des affabulations colportées à notre sujet.
« Chez les verts, au PS, les militants sont appelés à voter pour choisir leur numéro 1. Pas chez vous, pourquoi ? ” Ainsi m’agresse dès sa première question Astrid de Villaines du Huffingtonpost, dans l’émission « Dimanche en Politique » devant près d’un million de téléspectateurs.C’est faux !Mais elle s’en moque. Les faits, quelle importance ?La légende est servie. Ce n’est pas le seul cas loin de là. Dans « Le Monde » c’est le dénigrement permanent sur ce sujet en plus de l’open bar à qui veut dire du mal des Insoumis et/ou de moi. Le plus souvent c’est à coup de témoins qui « préfèrent garder l’anonymat ».Pourquoi seraient-ils anonymes ? Quels risques courent-ils ?
📌La réalité occultée à notre sujet est à l’inverse de ce qui est rabâché. Commençons par le plus simple. Pas élus nos responsables ?C’est l’inverse : tous sont élus. Tous et toutes. Sans exception.
La présidente du groupe et tout le bureau du groupe à l’Assemblée nationale ont été élus par les députés du groupe. Le bureau se réunit chaque lundi et le groupe chaque mardi.
Ils définissent eux-mêmes leur stratégie et contenu par consensus, tirage au sort et parfois par vote ;
Même situation au Parlement européen pour les deux présidentesde la délégation française insoumise et du groupe international européen «Gauche Unie[2] » ;
Idem pour le « coordinateur » élu par la coordination des « espaces » (secteurs d’action) du mouvement. Leurs représentants sont eux-mêmes élus dans ces « espaces ». Cette coordination se réunit toutes les semaines. Ses décisions sont appliquées sans autre filtre ;
Le personnel du siège, les organes d’expression du mouvement sont réunis une fois par semaine pour des bilans de séquence ;
La fédération d’élus insoumis et apparentés élit son bureau national. Toutes les directions de secteur du Mouvement sont en doublon mixte (femme/homme). Les votes se font sur candidatures ou proposition des uns ou des autres. Le critère ? Être « connu·e et reconnu·e » comme actif. C’est-à-dire faisant « le boulot » et surtout « travaillant en collectif ». C’est pourquoi parfoisl’élection n’est pas le seul moyen d’avoir des responsabilités au mouvement insoumis. Se proposer pour prendre en charge une tâche est parfois une voie simple et directe d’accès aux responsabilités.Il a bien fallu faire comme ça au début de notre activité.
En tous cas, il n’est pas question ici de répartition entre états-majors de courant, ni de factions, ni de club de supporters, ni de vedette frivole, ni de titre ronflant sans engagement personnel ni résultats.
📌Et le Mouvement dans son ensemble ? Il tient des Conventions nationales à la cadence d’une tous les deux ans. Ses membres sont en parti élus par le secteurs d’action, et en partie (majoritaire) tirés au sort. De même pour les « Assemblées représentatives » (selon les besoins et les urgences, trois depuis cinq ans) ou les Assemblées représentatives des Groupes d’action dont les membres sont tirés également au sort.
Un Mouvement, comme un Parti, a trois problèmes à régler dans la Cinquième République. Le programme, la stratégie et les candidatures aux élections.
Normalement, la discussion et la pluralité des avis portent sur ces trois sujets pendant des périodes déterminées.Le harcèlement médiatique a créé un déballage permanent très personnalisé sans règles ni limites rendant impossible toute maturation interne.
Le programme :
Au contraire, chez les insoumis le programme fait l’objet d’une actualisation permanente. Un processus sérieux et tranquille depuis 2012 conclut par des votes en lignes. La mise à jour se fait par trois voies.
- D’abord le processus d’amendementau fil des textes de lois, rapports et commissions d’enquête à l’Assemblée nationale.
- Puis par les sessions ouvertes d’amendement en lignes(3000 amendements venus de cette façon à chacune des deux étapes dans l’édition actualisée en 2020 et 2021) et un processus de consultation populaire[4].
- Enfin par le travail de mise au point des « livrets thématiques » au long de l’année.
Qui fait mieux ? Plus ouvert ? Plus collectif ? Plus productif ? Et sans déchirement.
Voyons la stratégie à présent :
Cette question a été tranchée avec la conclusion de l’accord NUPES. Mais la ligne unitaire avait été mise en échec à trois reprises auparavant d’abord avec l’offre de Front populaire[3] puis ensuite avec le Big Bang au lendemain de l’élection européenne. Le cap fut tenu et atteint dans sa forme la plus claire : adoption d’un programme partagé de 640 mesures de rupture et un accord électoral de candidat unique dès le premier tour.
Autre sujet qui génère toujours son lot de mécontents (aussitôt médiatiquement encouragés pour divertir le public) : les candidatures aux élections nationales, européennes ou législatives :
Chez les Insoumis, ces candidatures sont établies à partir des listes de propositions remontées du terrain et des groupes d’action ou des propositions de la commission nationale.
-D’abord soumises à des équipes territoriales dont les membres sont aux 2/3 tirés au sort ;
-Elles sont au finaltranchées par un comité électoral national. Celui-ci met en application les critères de choix établis par le mouvement (et parfois par la loi) : sociaux professionnels, parité, diversité, âges, etc..
Faut-il regretter le résultat ainsi acquis ?Les groupes parlementaires élus ne sont-ils pas plutôt une réussite de variété professionnelle observée par tout le monde ?
La candidature à l’élection présidentielle ? En 2022, les groupes parlementaires se sont réunis. La question a été posée devant eux de savoir qui était candidat.Je fus le seul. J’avais auparavant consulté en ligne (20 000 réponses)[5] sur cette hypothèse (je n’en étais pas convaincu). Puis ma proposition a été acceptée. À l’unanimité. Elle fut ensuite subordonnée au recueil préalable de 150 000 parrainages. Puis une fois ceux-ci acquis il y eut le vote d’une Convention nationale à Reims[6] qui fut également unanime. Ni lutte de clan, ni cliques, ni marchandage.
Faut-il le regretter ? Le résultat de 2017 comme celui de 2022 ne montrent-ils pas l’efficacité de ces méthodes ouvertes plutôt qu’aux lamentables primaires auto destructrices pour ceux qui les pratiquent ? Qui fait mieux ? Quel modèle devrions-nous imiter ? Il n’y a en a pas. C’est plutôt nous qui servons de référence pour des tas d’organisations (si nos renseignements sont bons).
Il n’y a pas de « courant » dans le Mouvement Insoumis. Nous n’en avons pas voulu dès la fondation. Nous n’en voulons toujours pas.
On voit chaque jour le résultat du modèle de fonctionnement sur la base des courants : de micro parti dans le parti, s’entredétruisant à longueur de confidences à la presse et réduisant à néant le travail des équipes militantes par des querelles vénéneuses et opaques.
Il tourne pour finir à la compétition de simples écuries présidentielles ou à la salle des enchères pour les postes éligibles.
La situation actuelle du PS et d’EELV et le pilonnage médiatique qu’ils subissent à cause de cela ne nous fait pas rêver. Dérapages internes et manipulations médiatiques ne sont pas séparables.
L’expérience montre comment loin d’être un moyen de démocratie cette pratique est au contraire un obstacle complet au travail collectif. Bien sûr cette façon de faire à une histoire honorable dans le passé. Mais elle correspond à un état de la société et de la « forme parti » qui n’a plus de réalité.
Les courants n’existaient autrefois qu’au PS. Ils étaient d’abord d’authentiques passerelles entre le monde salarial et associatif. Un milieu très développé à l’époque, implanté et structuré dans une population qui l’était tout autant. La pluralité de la presse accomplissait alors un travail civique d’animation du débat. Cette époque est révolue en tous points.La société est socialement explosée et la presse est à 90 % dans les 9 mains de gens qui pensent et veulent la même chose[7].
Nous avons donc fait un autre choix d’organisation en analysant notre époque et l’inadaptation de la « forme parti » face à notre projet politique et à l’état de notre société.
Et d’abord celui d’être un Mouvement et non un parti.
Dans ce cas la seule référence commune « obligatoire » est le programme. Tous sont appelés à travailler à son perfectionnement et à sa victoire. A rien d’autre.
Tout le reste est à la libre appréciation de chacun. Nous n’avons aucun « passé commun » à défendre, aucune prophétie à réaliser, aucune propriété exclusive de nos idées.Nous sommes provisoires et conscients de l’être dans un moment très spécial de réorganisation générale de la société et de l’action politique.
La pluralité des opinions et des analyses n’a de sens que sur les points où une décision doit être prise.
C’est le cas de la discussion sur le programme ou la stratégie.Comme je l’ai dit nous avons réglé cette question d’une manière originale : « au long cours » au fil de l’année et des travaux des députés et des livrets thématiques, puis au cours des sessions de réactualisation.
Aucune autre formation politique n’accorde une telle place et un tel pluralisme à la définition de son programme.Un sondage a montré comment l’adhésion au programme était la première motivation pour 80%[8] du vote insoumis. C’est un très grand succès pour nous et une puissante motivation pour persévérer.
Ainsi le modèle des courants n’en est pas un pour nous. Il ne correspond ni à la « forme Mouvement » ni à la nature de la liaison de celui-ci avec la société telle que nous les concevons.Nous en avons eu la confirmation avec l’évolution de nos amis de PODEMOS. Leur mouvement a choisi pour finir d’adopter le système des courants (« plateformes ») avec prime au vainqueur, secrétaire général et interdiction de la « double militance » dans un autre parti. Nous ne sommes pas intéressés à reproduire ce qui en est résulté. Notre formule a fait ses preuves. Elle continue d’évoluer autant que possibleen dépit des pressions ininterrompues de certains médias dans laquelle je vois pour ma part une volonté de prendre le pouvoir sur nous ou de nous désorganiser pour le seul profit des objectifs de leurs propriétaires. Le comprendre nous aide à n’en tenir aucun compte.
Ce qui fédère concrètement le mouvement, ce qui rend possible sa cohésion et sa discipline de travail, c’est l’action. Tout le reste est du domaine de la libre détermination de chacun (références théoriques, philosophie, lien dans l’histoire). Y compris pour ce qui concerne la structure de base qu’est le groupe d’action : chacun peut créer ou quitter celui de son choix.
Cela peut parfois comporter des inconvénients comme :
lorsque des gens s’approprient mon nom pour créer des groupes Facebook ou autre.
Ou quand des gens s’approprient le nom Insoumis ou notre sigle ici ou là pour des aventures locales ou des règlements de comptes.
Ce n’est pas si dur à régler en bonne intelligence. Mais le régime de liberté générale et d’incitation à l’initiative spontanée (« la consigne est : n’attendez pas les consignes ») à d’innombrables vertus. Je les mesure d’autant mieux quand je regarde autour de nous. Ou quand je me réfère à mes propres souvenirs au PS. En effetles gens ne savent pas combien les courants soit-disant « garants de la démocratie » sont peu démocratiques avec ceux qui les composent.Notre système met notre fonctionnement hors de portée du star système, des gens qui marchandent leur pouvoir de nuisance des pique-assiettes et des ralliés de la vingt-cinquième heure.
L’action qui nous unit c’est celle des campagnes d’opinion et de mobilisations.
Celles-ci sont déterminées par des consultations en ligne. Ce sont ensuite nos participations à des luttes déclenchées sur le terrain par les uns et les autres et spécialement par des collectifs de citoyens. Et enfin ce sont les campagnes électorales puisque c’est le lieu de la démocratie républicaine.Cela forme un tout cohérent sur le plan doctrinal et politique.Mais cela insupporte aussi. « Le Monde » enrage : “ L’action, la campagne permanente une méthode efficace qui a aussi permis à LFI et sa direction d’éviter les débats et les discussions ”. Sans commentaire.
Je ne regrette pas cette longue description. Il m’a paru utile de la faire pour qu’on comprenne mieux comment nous essayons de construire d’un genre si différent. Des personnes qui me lisent auront sans doute l’idée de ladiffuserà l’occasion quand on reverra paraitre des caricatures fielleuses comme on en trouve dans « Le Monde » chaque fois qu’il est question de notre mouvement ou de moi.
🖍Dans le second article, Jean-Luc Mélenchon traite de la forme du Mouvement en relation avec son fondement théorique dans la thèse de l’Ere du peuple[9]. Où l’on trouve l’explication du mot « gazeux » à propos du Mouvement.
[9]Jean-Luc Mélenchon travaille depuis plusieurs années à l’élaboration d’une théorie universelle correspondant au retour du Peuple sur la scène politique au 21ème siècle. Cette théorie n’est pas encore achevée : Jean-Luc Mélenchon l’enrichit et l’ajuste depuis plus de 7 ans. Régulièrement, il la présente en conférences (Mexique, Espagne récemment) et partage ses réflexions avec les intellectuels et penseurs qu’il rencontre : L'ère du peuple
«...il faut avancer sans se laisser impressionner ni détourner de son fil conducteur.»
Introduction : Stratégie et organisation
Les discussions sur la stratégie politique ou la forme des organisations politiques ne sont pas les plus simples à présenter. Elles passionnent les connaisseurs souvent très pointilleux mais elles saoulent bon nombre des autres. Pourtant, je crois ce post utile dans la phase politique actuelle. Je commence cette fois-ci avec la stratégie que je crois souhaitable. Mon analyse sur le mouvement est déjà rédigée mais je la réserve pour ma prochaine publication. Car il s’agit de mettre de l’ordre dans une certaine confusion des idées qui circulent à notre sujet.
Ainsi en est-il de la phrase de mon discours dans la marche du 16 octobre : « nous dessinons les contours d’un Front Populaire[1] ». Cela ne suffira pas c’est certain à calmer la haine de classe médiatique qui nous entoure. Mais est-ce souhaitable ?
L’exposition médiatique est une composante de la construction de la conscience politique de notre temps. L’effet pédagogique des attaques grossières dont nous faisons l’objet sans trêve depuis dix ans participe pleinement à une robuste formation politique des insoumis. C’est le principal apport du journalisme voyou. Qui a entendu sur RTL Alba Ventura surréaliste baver sur « l’échec » de notre marche du 16 octobre et ironiser sur « la gifle » que j’aurai reçue, savent de quel genre de « journalisme » je parle. Tout cela, c’est autant de signes du moment de tensions créé par la conjonction des facteurs de dislocation du pays dont les médias sont des agents très actifs au service du projet de l’oligarchie française. Il faut le supporter avec autant de sang froid que possible. L’ennemi sait qui dérange vraiment le scénario de la macronie à perpétuité. Dès lors, il faut avancer sans se laisser impressionner ni détourner de son fil conducteur.
Front Populaire Il y a trois ans et à deux reprises, j’ai présenté dans le journal Libération, au nom des Insoumis, la proposition d’un nouveau Front Populaire[2]. Cette idée fut repoussée au motif que ce Front ne pouvait se faire qu’autour du centre gauche et sous-entendu explicitement « sans la LFI ». Sur le terrain pourtant, et notamment dans les Bouches du Rhône, toutes les occasions d’action communes entre partis, syndicat et associations furent travaillées et pratiquées souvent avec succès. D’un autre côté, trois lettres envoyées aux divers niveaux de responsabilités communistes en vue du renouvellement de notre alliance aux présidentielles et aux législatives n’eurent de leur côté aucune réponse[3]. Il est vrai que nous étions alors bien dépités. Car on voyait bien commentil s’agissait de marginaliser LFI pour pouvoir l’expulser de toute coalition. Et cela fut fait aux régionales en PACA[4]. Mais ce dépit fut surmonté par l’action. Au vu des résultats à l’élection présidentielle, on devrait plutôt les remercier d’avoir fini de convaincre nos amis qu’il n’y avait rien à attendre du pseudo « discours unitaire » des centres gauche.Je fais ces rappels pour signaler la continuité de la stratégie portée par LFI. Cela parce quel’analyse sociale qui la sous-tend reste la même.
Dans la théorie de « l’ère du peuple[5] et de la révolution citoyenne[6] », le peuple est le nouvel acteur politique de notre époque.
Le « peuple » est défini par sa relation sociale aux réseaux collectifs dont il dépend pour reproduire son existence matérielle. La nature publique ou privée de ces réseaux, les conditions sociales pour y accéder, formatent la relation sociale fondamentale de la vie dans nos sociétés et les inégalités de mode de vie. Bien sûr ce « peuple » intègre les salariés. Mais il ne s’y limite pas. D’autres catégories sociales y entrent de plein droit à égalité de dépendance des réseaux et du droit d’y accéder. Ce sont les chômeurs, les retraités, les étudiants, les lycéens, les précaires, les paysans, les artisans, les auto entrepreneurs etc...Aucun d’entre eux ne peut défendre ses droits autrement que par l’action politique sous toutes ses formes démocratiques depuis le vote jusqu’à l’action symbolique ou spectaculaire dans la rue.
Ainsi sont dessinés deux milieux d’expression démocratiques au deux points de contacts fondamentaux du fonctionnement de la société avec chaque individu.
D’abord le lieu de travail où les syndicats organisent l’information et l’action. Ensuite la Cité en général ou les organisations politiques et les associations en font autant. La stratégie de Front populaire est celle qui veut rassembler dans une même mobilisation les deux acteurs fondamentaux que sont le Peuple et les salariés.
Elle a un préalable et des conditions.
Le préalable : d’abord le refus de la division entre ces deux secteurs et la logique sectaire des « chasses gardées », le refus de la ligne d’accompagnement du libéralisme et enfin le refus des discriminations excluant de la lutte (racisme, religion, sexisme etc.) ;
La condition : une ferme volonté d’agir ensemble. Et, tout autant : la possibilité de le faire. Ici commence le rôle spécifique de notre coalition politique NUPES qui peut jouer le rôle d’unificateur et de déclencheur de cette action.
Mais entre le schéma théorique abstrait et la réalité telle qu’elle est, il y a une distance comme chacun a pu s’en apercevoir.
D’une façon générale, disons que la confiance est à construire après des années de division générale et de palabres sans effet. D’autres limites existent autrement plus contraignantes. Les confédérations syndicales ont chacune leurs raisons de refuser l’action politico-sociale commune. Cela semble insurmontable. Mieux vaut donc y renoncer pour éviter de perdre du temps ou de créer des tensions inutiles. Et pire : de se faire promener de réunion en réunion qui retardent pour rien l’action et la mettent en danger.
Une autre approche est possible. Celle qui part des réalités comme toujours. Ceux des syndicats et associations qui refusent par principe l’action commune ne doivent pas être harcelés ni même interpellés. La bonne relation se construira autrement. Et quand bien même des propos aussi sectaires que ceux de Philippe Martinez sont tenus et répétés, il ne faut pas y répliquer. Sont-ils représentatifs de la confédération quelques mois avant son congrès ? Les deux plus importantes fédérations de la CGT ont appelé à la marche du 16 octobre dont celle qui conduit la remarquable lutte des salariés des raffineries. Au moins un membre du bureau confédéral faisait de même. Sur le terrain nombre de syndicats de branche et de sections locales des syndicats appellent souvent à se joindre à l’action avec nous. Les statuts de la CGT permettent tout cela. Et nous, de notre côté, tout au long de l’année nous affirmons sur le terrain notre solidarité avec leurs actions. Le respect mutuel interdit les polémiques avec une expression du sommet confédéral. Elles ne changeraient rien en toute hypothèse. Alors à quoi bon ?
Mais compte tenu de ce qui vient de se passer, il est temps d’en tirer des leçons.
Tenons-nous à une soigneuse équidistance. Ni alignement systématique ni polémiques. Mieux vaut en effet se retenir de prendre parti entre les diverses confédérations syndicales quand leur choix divergent. Pourquoi ? Parce que les syndicats sont divisés tandis que les organisations politiques de gauche sont unies.Se mêler d’affaires syndicales c’est faire entrer dans nos rangs des polémiques sans objet puisque leur conclusion n’est pas de notre ressort. Ici encore il faut être dans le réel. Un autre système de relations est possible.
Il y a des branches syndicales avec lesquelles la convergence est un fait, il y a des confédérations et syndicats qui, sans s’engager, ont des propos bienveillants et invitent publiquement leurs adhérents à faire leurs choix d’action en citoyens libres. FSU, Solidaires, FO et CFDT sont dans ce cas. Certes d’un autre côté il y a un Philippe Martinez qui passe de « la CGT n’appelle pas » à une formule violente « ne participe pas », deux jours avant la marche.Les prétextes évoqués sont lamentables comme ce « contre la vie chère c’est aussi le combat de Macron » et autres thèmes dont il n’avait jamais parlé dans les réunions unitaires.
Où est alors le point d’équilibre le plus positif ? Pas besoin de faire un dessin.
Sur le terrain c’est encore plus net. Je l’ai bien vu aux messages que j’ai reçus à propos de la journée d’action quand cette date de la journée d’action du 29 septembre a été mise en place sans concertation. J’ai eu de nombreuses remarques d’amis insoumis engagés dans divers syndicats que cette méthode indispose. Ils ne comprenaient pas pourquoi nous prenions parti en y appelant. Sans compter tous ceux qui ne croient pas à l’efficacité de ces journées d’action sans lendemain. D’autant plus quand les congrès d’organisation sont à l’ordre du jour etavec eux des opérations de recomposition dont nous ne devons en aucun cas nous mêler.
La stratégie de Front Populaire se construit avec ceux qui la veulent.
L’objectif c’est l’unité du Peuple (tel que défini plus haut) contre la politique de Macron.Tant mieux si c’est aussi celles des organisations, cela amplifie le travail de mobilisation. Tant pis quand ce n’est pas possible. A quoi bon démoraliser tout le monde avec des interpellations médiatiques ? Comme nous l’avons démontré dans le champ politique, l’arbitre des stratégies est dans le peuple.Il faut avoir confiance en lui.Le 16 octobre nous avons bien vu comment il a réglé son compte a un mois de bashing ininterrompu pourtant soigneusement relayé de tous côtés.
Et puis il y a ce qui avance bien.
J’ai été informé que dans plusieurs régions des collectifs se forment, unissant syndicat, partis et associations. Avec les organisations qui ont partagé la convocation de la marche du 16, la co-construction de l’action à égalité de droits et devoirs s’est bien engagée en octobre.Toutes ces organisations semblent acquises à l’idée de ne pas laisser sans suite la première manche du rapport de force populaire avec Macron, réussie ce 16 octobre. Une ambiance ouverte et amicale est là. Elle est un gage de sérieux et d’efficacité.L’affirmation d’un peuple politique regroupé sur ses bases écologiques et sociales revendicatives est aussi la condition de la reconquête des secteurs populaires plongés dans la résignation ou le vote d’extrême droite.
Bref, « dessiner les contours d’un Front Populaire », ce n’est pas le réaliser. Mais c’est le rendre possible.
C’est la prochaine étape du déroulement de notre stratégie générale.
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Le 16 octobre 2022, Jean-Luc Mélenchon prenait la parole ainsi que plusieurs portes parole d’autres organisations qui avaient appelé à la marche contre la vie chère et l’inaction climatique.
Extrait : " ...retenez bien cela. Souvenez-vous, une chose est plus précieuse que tout. Ce n’est pas l’unité des partis politiques. Et tous les partis de gauche ont appelé à la marche. Ce n’est pas même la magnifique unité des fédérations syndicales, des organisations de jeunesses syndicales, des syndicalistes. Ils ont appelé à la marche et participé à sa grandeur. Rappelez-vous, l’unité du peuple est plus précieuse que tout. Ce peuple ne se laisse pas diviser par sa couleur de peau, par sa religion, par son appartenance politique ou son indifférence.L’Unité populaire est la solution à la crise ouverte... "
" ...Nous avons le devoir et la responsabilité politique d’appeler à la lutte les retraités, les chômeurs, les précaires, les lycéens, les étudiants. Ils ne sont pas salariés mais ils sont le peuple. Et nous, la NUPES, sommes l’alliance du peuple sous la forme d’un groupe parlementaire.... "
" ...Nous sommes en train de dessiner la construction d’un nouveau Front populaire. Il exercera le pouvoir dans son pays le moment venu et, comme chaque fois, il commencera par s’occuper du pauvre peuple. De ceux qui pâtissent et ne peuvent se défendre pour obtenir le blocage des prix, l’augmentation des salaires, le rétablissement de l’impôt sur la fortune... "
" ...Regardez-vous, vous êtes le nombre. Vous êtes la force. Vous seuls savez comment faire fonctionner le pays. Ne vous résignez pas ! Une autre vie est possible, débarrassée du pillage du profit. Un autre monde est possible, libéré du saccage du productivisme capitaliste. Oui, nous le pouvons si nous le voulons. L’Union populaire peut devenir un Front populaire ! Et nous le souhaitons tous. »
Nouvelle édition revue et augmentée
« Je propose de voir plus loin que l’horizon désespérant du présent. Regardons le monde fascinant qui s’est constitué sous nos yeux en quelques décennies.
Un monde chamboulé par l’explosion du nombre des êtres humains, couvert de villes, où l’occupation de la mer elle-même a débuté. Mais un monde engagé dans un changement climatique irréversible et un bouleversement de la hiérarchie des puissances qui menacent l’existence même de la civilisation humaine.Un monde où surgit un acteur nouveau : le peuple.
Sa révolution citoyenne peut tout changer, en commençant par faire entrer la France dans la 6e République. »
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Retour sur la conférence organisée à Paris le 15 février pour la sortie du livre.
« Que François Hollande soit menteur, fourbe, servile et que son projet soit glauque, est-ce une raison pour nous condamner à ne penser qu'à lui et au risque de la disparition de l'idée de gauche qu'il a usurpée ?
Je propose de voir plus loin que l'horizon désespérant du présent. Regardons le monde fascinant qui s'est constitué sous nos yeux, en quelques décennies.
Un monde plein d'êtres humains, couvert de villes, où l'occupation de la mer elle-même a débuté. Mais un monde engagé dans un changement climatique irr éversible et un bouleversement de la hiérarchie des puissances qui menacent l'existence même de la civilisation humaine.
Un monde où surgit un acteur nouveau : le peuple.
Les puissants se moquent de lui, le méprisent, lui bourrent le crâne et insultent tous ceux qui lui donnent la priorité.
Mais si les puissants n'ont plus peur de la gauche édentée par Hollande, ils ont plus peur que jamais du peuple. Sa révolution citoyenne peut tout changer, en commençant par faire entrer la France dans la 6e République. »
Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.
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