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18 avril 2023 2 18 /04 /avril /2023 12:31
Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !
Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !

« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » qui continue...

 

 

Sources : La France insoumise | mis à jour le 05/06/2023

- Avant d'engager le visionnage de cette série : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "

« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.

  • Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
  • La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
  • Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?

 

 

- Ce 1er épisode est consacré à la bataille parlementaire 2023

 

 

- Ce 2ième épisode est consacré à la mobilisation populaire.

 

 

-  Ce 3ième épisode est consacré à la répression policière
Selon certains, les insoumis n’aimeraient pas la police. C’est faux.
Ce que nous n’aimons pas, c’est la transformation des gardiens de la paix en organe de répression au service du pouvoir.
Les responsables de cela sont Macron et Darmanin.

 

 

- Ce 4ième épisode est dédié aux travailleurs essentiels

 

 

- Et la bataille des retraites vue de la rue à La Rochelle... et qui continue

Et à ceux qui disent " l'intersyndicale a capitulé "...

  • Ce ne serait-ce pas plutôt les salariés qui dans leur masse ne se sont pas mobilisés par la grève pour X raisons, la première étant l'absence de conviction que l'on peut gagner ?
  • En dehors des ports et docks, cheminots, EDF, RATP, éboueurs et quelques autres, la masse des salariés est restée au boulot.
  • Je peux vous faire le bilan sur La Rochelle et c'est évident.
  • Et ou étaient les millions de jeunes.

Ce ne sont pas les syndicats qui ont capitulé, mais les salariés qui ont agit par " procuration " parce qu'ils ne croyaient pas la victoire possible. On n'a pas arrêté le pays.

 

🔴 Et comme le disait François Ruffin " L'enjeu est de sortir les gens de la résignation[1] " et cela passe par " l’insurrection des consciences[2] " comme développé par Jean Ziegler.

 

Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !
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Notes :

[1] Pour combattre la résignation, multiplions les fissures !

[2] L'appel de Jean Ziegler à " l'insurrection des consciences "

 

Pour en savoir plus :

- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois. Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons

Bilan partiel de la répression à Paris pendant le mouvement contre la réforme des retraites

- Martine Billard : " Réforme des retraites : le choix de février, tout sauf innocent "

- Réforme des retraites : « Nous sommes en train de sortir du cadre démocratique », estime Jean-Luc Mélenchon

 

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 08:28
Retraites : Et le Conseil Constitutionnel se coucha à l’heure prévue

Sa décision crée une jurisprudence qui donne à tous les futurs gouvernements le droit de passer en force n’importe quelle réforme sociale,  qui renforce outrageusement l’exécutif et dont pourrait bien profiter Marine Le Pen[1]

 

Le Conseil constitutionnel n'a pas jugé en droit[1bis] !

 

 

L’attente était insoutenable. Les « sages » de la rue de Montpensier allaient-ils retoquer la loi sur les retraites ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ?

Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.

Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel n’a pas seulement validé une loi, il a validé une façon de gouverner. Il a validé le fait de passer en force sans vote, après une procédure d’exception jamais utilisée auparavant, tout en étant minoritaire et mal élu, et face à un énorme mouvement social. C’est la gouvernance du 49-3 et de la grenade qui a été validée.

Dès à présent, cela signifie que ce sera la nouvelle norme. Qu’un autocrate sans légitimité ni majorité peut faire absolument ce qu’il veut, seul contre tous.

Après la décision du Conseil constitutionnel de valider la réforme des retraites, la bataille politique continue. Seule une France à l’arrêt, vraiment et longtemps s’il le faut, pourrait influer le cours de l’histoire.

 

 

Sources : Marugil  | mis à jour le 02/06/2023

-Le 16 mars dernier, Mme Borne annonçait le recours à l’article 49-3 pour faire passer en force la réforme des retraites dans une Assemblée Nationale protégée par des centaines de robocops et les canons à eau.
Un mois plus tard, M. Macron a une nouvelle fois offert au monde l’image d’un régime retranché dans une forteresse que sa garde prétorienne protège des gueux qui l’assaillent. Dans la novlangue du Macronistan, cela porte le doux nom de « chemin démocratique ».

 

Le Conseil Constitutionnel s'emploie à donner un habillage juridique à des décisions politiques qui vont 9 fois sur 10 dans le sens du gouvernement. Comment pourrait-il en aller autrement venant d’un aréopage d’anciens premiers ministres, d’anciens ministres, de hauts fonctionnaires ou ou de magistrats nommés en récompense de leurs services rendus ? Ainsi, l’ancienne directrice de cabinet de M. Dupond-Moretti a été nommée en 2022 par M. Richard Ferrand, alors président de l’Assemblée Nationale. Cinq ans plus tôt, elle était la responsable hiérarchique du procureur qui classa sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne mettant en cause … M. Ferrand.

 

 

- Quiconque aurait des doutes sur le fait que le Conseil Constitutionnel est presque toujours du côté du manche devrait se souvenir des nombreuses lois scélérates qu’il a validées sans ciller depuis 2017.
Loi du 30 octobre 2017 relative à « la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » (transposant les dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun), loi du 30 juillet 2018 relative à « la protection du secret des affaires » (menaçant la liberté d'informer au motif de protéger les entreprises contre la divulgation d'informations stratégiques), loi du 10 avril 2019 « visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations » (portant atteinte à la liberté de manifester sous couvert de lutte contre les « casseurs »), lois d’état d’urgence sanitaire en 2020 et 2021 qui ont porté atteinte à la liberté de circulation, etc… etc. A ces atteintes répétées aux libertés publiques, le Conseil Constitutionnel n'a rien trouvé à redire, se limitant à censurer ici et là quelques dispositions de second ordre.

 

 

- Et maintenant, c'est le tour de casse de nos retraites
Aujourd’hui, les « sages » ont donc décidé de censurer les quelques dispositions introduites à dessein par le gouvernement afin de donner quelques os à ronger au Conseil Constitutionnel (index senior, contrat de fin de carrière pour les seniors, prévention de l’usure professionnelle) (NDLR et obtenir les voix des LR). Mais il a validé l’essentiel d’une loi examinée par le Parlement dans des conditions indignes d’une démocratie. Pour donner entière satisfaction à ceux qui les ont nommés, les gérontes ont également rejeté la demande de référendum d'initiative partagée déposée par les députés et sénateurs de gauche... (NDLR et valide le droit au mensonge pour les ministres : dans un attendu extravagant, il balaie l’absence de sincérité et de clarté des débats, notamment sur les 1 200 € de pension minimale et les mensonges sur le nombre de bénéficiaires).

 

  • Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.

 

L’ordre règne au Macronistan.

 

 

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-  Et finalement... que contient le texte définitif de la réforme des retraites ?

Après de trois mois de débats, le Conseil constitutionnel a rendu son verdict sur la constitutionnalité de la réforme des retraites. France 24 fait le point sur les éléments qui ont été conservés et ceux retoqués après les examens de la commission mixte paritaire et du Conseil constitutionnel[3]... Cliquez 👇

 

Que contient le texte définitif de la réforme des retraites ?

 

- L'explication politique et en image de la décision du Conseil constitutionnel... qui n'est pas une décision de droit.

 

 

 

- Globalement...
Avec la jurisprudence issue de cette décision constitutionnelle, les neuf retraités de la rue Montpensier offrent à Emmanuel Macron et à ses successeurs le droit de passer outre le Parlement dès lors qu’une loi a des conséquences financières. On n’ose imaginer ce qu’une Marine Le Pen pourrait faire de cette extension du pouvoir exécutif[1].

 

  • Ne pas avoir mesuré les conséquences potentielles de leur décision, voilà bien leur plus grande faute.

 

 

- Réaction des député•s de l'intergroupe NUPES suite à la décision du Conseil constitutionnel

Avec la participation de notamment Mathilde Panot (LFI-NUPES),  Olivier Faure (SOC), Sandrine Rousseau (ECOLO), Stéphane Peu (GDR).

 

 

... ine fine : Le Conseil constitutionnel au service de Macron[4] !

 

 

- Face à la dérive autoritaire de nos institutions obsolètes, une seule réponse possible

La Ve République est organisée pour tenir les citoyen·nes loin des institutions. Ce régime n’est pas cohérent avec la République sociale, celle de la souveraineté populaire et de l’intervention démocratique des citoyen·nes.

 

Nous vivons dans une monarchie présidentielle issue d'un coup d'état la #6eRépublique s'impose et c'est possible[2].. Dans ce régime de pouvoir personnel, la présidente ou le président de la République cumule les fonctions de chef·fe de l’État et celles de chef·fe de facto du gouvernement et de la majorité parlementaire, en particulier depuis l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral sur décision de Jacques Chirac et de Lionel Jospin en 2001...

 

CONSTITUANTE Pour une 6e République de l’intervention populaire

 

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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 13:45
Autoritarisme constitutionnel : de Weimar à Macron
Autoritarisme constitutionnel : de Weimar à Macron

Macron compare les manifestations pacifiques et majoritaires de 3,5 millions de personnes contre la réforme des retraites à la tentative de coup d’État fasciste du Capitole...
Dans le monde de Macron, soit on est d'accord avec lui et sa réforme, soit on est factieux
[1].

 

Le macronisme est un libéralisme dont la survie repose sur des moyens juridiques autoritaires, à l’instar du 49.3. L’arme du parlementarisme rationalisé sert ici à une majorité fragile qui prétend dépasser le clivage gauche-droite pour s’ériger, au centre, en rempart contre les extrêmes. À force d’agiter cet épouvantail, se rappelle à nous, justement, le scénario similaire des gouvernements centristes de la fin de la République de Weimar et leur recours à des mesures autoritaires constitutionnellement valides.

 

 

Sources : AOC par Alexandre Viala (juriste, professeur de droit public à l'université de Montpellier)

-  Jeudi 16 mars 2023, pour la centième fois dans l’histoire de la Ve république, un gouvernement a choisi d’utiliser la procédure de l’article 49 alinéa 3[1bis] de la Constitution afin de faire adopter une loi.
En engageant sa responsabilité devant l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites, le gouvernement d’Élisabeth Borne adoptait une démarche inhérente à ce que les constitutionnalistes appellent le parlementarisme rationalisé[2].

 

Aussi régulière soit-elle du point de vue constitutionnel, l’entreprise fut destinée à forcer la main des députés puisqu’il s’agissait d’exercer sur eux une pression très forte : la réforme ne serait rejetée que s’ils auraient le courage de censurer le gouvernement. À neuf voix près, les oppositions ont manqué de relever le défi[3]. Respectueux de l’État de droit dès lors qu’il est encadré par la Constitution, le choix procédural de l’exécutif consistait néanmoins, pour s’exprimer en termes de rapports de force politiques, à faire chanter les députés.

 

Conçu en 1958 comme un remède à la paralysie gouvernementale dont avait été victime la IVe République, cette disposition polémique de la Constitution permet à l’exécutif, en vue de faire adopter une loi, d’interrompre le débat parlementaire en liant l’adoption du texte au défaut d’une motion de censure que les oppositions peuvent voter 48 heures après son dépôt. Sachant qu’aux termes de l’article 49 alinéa 2, une motion de censure n’est votée qu’à la « majorité des membres composant l’Assemblée », les chances pour que le texte de loi soit adopté et le gouvernement épargné sont très fortes. Pour qu’il en aille autrement, il faut que les oppositions s’entendent et conjuguent leurs suffrages au risque d’encourir une éventuelle dissolution de l’Assemblée que le président de la République, même s’il n’y est pas juridiquement tenu, peut être conduit à prononcer en vue de demander au peuple d’arbitrer le conflit, comme l’exige l’esprit du régime parlementaire, entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

 


-  Unique en Europe, la procédure du 49-3 montre combien la Constitution du 4 octobre 1958 n’est pas la plus libérale qui soit dans le monde occidental.
Mais si l’arbitrage populaire est conforme à l’esprit du parlementarisme, le régime parlementaire rationalisé fut imaginé au XXe siècle pour raréfier les conditions de cet ultime recours et assurer, au contraire, celles de la stabilité gouvernementale. Les chiffres enregistrés sous la Ve République disent, de ce point de vue-là, l’efficacité de l’outil. Sur un total de cent recours à l’article 49-3, aucune motion de censure n’a été votée à l’encontre du gouvernement. Le sort de la motion transpartisane déposée par le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), soumise au vote et rejetée lundi 20 mars, n’a pas dérogé à la règle[3]. La seule fois où le gouvernement fut renversé, le 5 octobre 1962, ne s’inscrivait pas dans le cadre de la mise en œuvre de cette procédure mais directement dans celui de l’article 49-2 au titre duquel l’opposition provoqua elle-même la censure du gouvernement de Georges Pompidou, en réaction à l’initiative du général de Gaulle de réviser la Constitution pour permettre l’élection du président de la République au suffrage universel.

 


-  Unique en Europe, la procédure du 49-3 montre combien la Constitution du 4 octobre 1958 n’est pas la plus libérale qui soit dans le monde occidental.
En déclenchant la procédure au service de l’adoption d’une réforme des retraites qui répond, quant à elle, à des impératifs d’équilibre budgétaire caractéristiques du libéralisme économique, Emmanuel Macron a choisi de rassurer les marchés plutôt qu’apaiser la colère sociale. En justifiant sa décision d’autoriser le gouvernement à recourir au 49-3 par le souci de ne pas mettre en péril l’aptitude de la France à emprunter sur les marchés financiers, l’exécutif ne pouvait pas mieux traduire ce que représente le néolibéralisme : un libéralisme autoritaire pour lequel, en l’espèce, les mécanismes du parlementarisme rationalisé sont l’ultime planche de salut.

 

Le syntagme parlementarisme rationalisé fut inauguré dans les années trente par le constitutionnaliste français d’origine ukrainienne Boris Mirkine-Guetzevitch, pour désigner l’ensemble des modalités constitutionnelles destinées à préserver la stabilité d’un gouvernement en l’absence de majorités parlementaires fiables [4]. Cette forme de parlementarisme permet d’obtenir artificiellement, par la raison juridique, ce que certains régimes atteignent naturellement, à l’instar de la Grande-Bretagne, grâce au fait majoritaire : la stabilité du gouvernement.

 


-  L’Allemagne est un des premiers pays où fut expérimenté le principe.
Ce que doit le régime britannique aux effets naturels du scrutin majoritaire à un tour qui garantit aisément le bipartisme, la démocratie allemande va l’arracher au moyen de mécanismes institutionnels prévus par la loi fondamentale de 1949. Parmi ces ingénieux dispositifs destinés à prévenir les chutes gouvernementales intempestives en dissuadant l’opposition parlementaire de renverser l’exécutif, figure le mécanisme de la « défiance constructive ». Lorsque les parlementaires entendent déposer une motion de censure ou quand le gouvernement engage sa responsabilité devant le Bundestag, l’opposition qui souhaite la chute de celui-ci ne peut le défier qu’à la condition de proposer un nouveau Chancelier destiné à le remplacer. Cette obligation juridique de « détruire pour construire » vise à rendre improbable, sinon impossible, la chute du gouvernement dans la mesure où des groupes d’opposition, aisément d’accord pour renverser l’équipe dirigeante, sont généralement incapables de s’allier pour constituer une nouvelle majorité si, dans la plupart des cas, ils forment une conjonction de partis que tout oppose, à l’instar, par exemple, d’ententes contre-nature entre le parti social-démocrate (SPD) et l’extrême droite ou entre la formation chrétienne-démocrate (CDU-CSU) et l’extrême gauche.

 


-  Mais le fleuron du parlementarisme rationalisé, qui réside en France, reste l’article 49-3 de la Constitution de 1958.
Son invention marqua un progrès considérable par rapport aux vains efforts de rationalisation entrepris sous la IVe République. Subtile combinaison de l’article 49-1 (question de confiance) et de l’article 49-2 (motion de censure spontanée), l’article 49-3[5] permet au gouvernement d’engager sa responsabilité sur un texte de loi en liant le sort de celui-ci au vote éventuel d’une motion de censure. On désigne parfois cette procédure sous l’expression de « motion de censure provoquée ». Elle est le fruit des enseignements tirés de l’échec de la IVe République.

 

En 1946, les Constituants avaient cru en effet pouvoir atteindre leur objectif en subordonnant le rejet de la confiance sollicitée par le gouvernement au franchissement du seuil de la majorité absolue des députés (art. 49 de la Constitution du 27 octobre 1946). Cette précaution s’avéra vite inutile car le seuil de la majorité absolue n’était pas exigé pour déterminer le sort du texte de loi sur lequel le gouvernement posait la question de confiance. Le silence de l’article 49 sur ce sujet signifiait qu’une simple majorité relative suffisait, conformément au règlement de l’Assemblée, pour que le texte soit refusé. Cette dissociation du recensement des voix accompli pour la question de confiance de celui effectué pour le projet de loi, contribuait à l’absurde situation d’un gouvernement qui n’était jamais censuré sans pour autant pouvoir légiférer. Le gouvernement était alors poussé à la démission sans être officiellement renversé.

 

D’où la paradoxale radicalité de son programme pudiquement qualifié de social-libéral mais qui ne représente rien d’autre, face à ses oppositions diverses et éclatées, qu’un extrême centre qui fait bloc.

 


-  C’est en tirant les enseignements de cette faille du mécanisme de la responsabilité gouvernementale qu’en 1958, pour la nouvelle Constitution, fut rédigé l’article 49-3.
S’inspirant d’un projet de révision constitutionnelle qui avait été déposé dans les derniers mois de la IVe République par le gouvernement de Félix Gaillard [6], le Constituant de 1958 conçut un mécanisme permettant au Premier ministre de lier le sort du texte au résultat du vote concernant la responsabilité gouvernementale : si ce vote n’atteint pas la majorité absolue nécessaire au renversement officiel du cabinet, la loi est réputée votée. La radicalité de cette solution constitutionnelle a permis ainsi à plusieurs gouvernements de la Ve République d’arracher à l’Assemblée nationale plusieurs réformes législatives, alors même qu’ils ne pouvaient pas s’appuyer sur des coalitions suffisamment solides pour empêcher que de simples majorités relatives fassent échouer leurs projets de loi.

 

Si Michel Rocard détient le record de la Ve république dans l’usage de l’article 49-3 (il en usa à 28 reprises), l’actuelle Première ministre sera contrainte de s’en servir de façon systématique pour faire adopter chaque année le budget, même si elle devra tenir compte, pour les autres projets de loi, des nouvelles conditions juridiques issues de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui limitent son utilisation à une seule loi (hormis les lois budgétaires) par session parlementaire. C’est en partie pour cette raison, afin de se ménager ultérieurement une nouvelle possibilité de recourir au 49-3 pendant la même session, qu’elle a choisi d’intégrer la réforme des retraites dans une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, régie par la procédure de l’article 47-1[7] qui limite, de surcroît, le temps du débat parlementaire.

 

  • Par-delà cette limite nouvelle qui en rend l’usage parcimonieux, l’arme efficace du parlementarisme rationalisé, qu’avait mise en place le général de Gaulle en 1958 dans la Constitution, s’avère donc précieuse pour ces majorités électoralement fragiles qui entendent, à l’instar de celle sur laquelle s’appuient Emmanuel Macron et sa Première ministre, dépasser le clivage gauche-droite pour s’ériger, au centre du jeu politique, en rempart contre les extrêmes.

 


-  Chacun sait en effet qu’Emmanuel Macron a été réélu en 2022 par une majorité d’électeurs qui ont davantage voté pour lui en vue de faire barrage à l’extrême droite[8] que de manifester leur adhésion à son programme libéral.
Un programme qui ne rassemble ni la gauche ni la droite, comme en atteste la réforme des retraites dont la contestation s’est étendue jusque dans les rangs de certains députés LR, emmenés par Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont, sensibles à la souffrance sociale dans le monde du travail. En réalité, cette réforme est insusceptible de rassembler au-delà du cercle étroit, qu’Alain Minc dénommait jadis le cercle de la raison, autour duquel Emmanuel Macron a forgé, depuis 2017, sa stratégie électorale consistant à briser le clivage gauche-droite et à tout mettre en œuvre pour se qualifier au second tour face à Marine Le Pen.

 


-  Les démocraties dites " libérales " ont un devoir de vigilance devant le faible degré d’acceptabilité sociale de la rigueur comptable de leurs réformes soutenues par les leviers autoritaires du droit constitutionnel.
En agitant ainsi l’épouvantail commode du populisme, il ne lui a jamais paru nécessaire de faire des compromis. D’où la paradoxale radicalité de son programme pudiquement qualifié de social-libéral mais qui ne représente rien d’autre, face à ses oppositions diverses et éclatées, qu’un extrême centre qui fait bloc (L’extrême centre ou le poison français)[9].

 

Face à des classes populaires majoritaires mais divisées, ce « bloc bourgeois », pour reprendre la formule des économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini[10], est sociologiquement minoritaire à l’échelle du pays mais solidement uni, au centre-droit comme au centre-gauche, autour de valeurs libérales [NDLR : bloc dans lequel on retrouve Olivier Falorni ex PS devenu MODEM, député de la 1ére circo de Charente Maritime). Telles sont, tout en même temps, la force et la faiblesse du macronisme qui est un libéralisme minoritaire dont la survie ne repose que sur les moyens juridiques autoritaires que le parlementarisme rationalisé, legs historique du XXe siècle, mettent à sa disposition.

 


-  Les démocraties dites libérales ont un devoir de vigilance devant le faible degré d’acceptabilité sociale de la rigueur comptable de leurs réformes soutenues par les leviers autoritaires du droit constitutionnel.
À l’heure où se succèdent les crises – économiques, migratoires, sécuritaires et sanitaires – les pouvoirs exécutifs ont eu tendance à multiplier, ces dernières années, les recours aux mesures d’exception sans mettre en cause le libéralisme économique et n’ont aujourd’hui pour seule alternative audible, en raison de la crise dans laquelle est plongée la social-démocratie depuis la révolution néolibérale des années quatre-vingt, que des formations à dimension populiste. L’histoire a déjà vécu ce type de scénario qui fut la voie dans laquelle s’engouffrèrent en Allemagne, à la fin de la République de Weimar, les gouvernements centristes respectivement tenus par Brünning puis Von Papen : recours aux décrets-lois et aux mécanismes d’état d’urgence économique, application de l’article 48 de la Constitution permettant au président du Reich, quand les circonstances l’exigeaient, de suspendre les droits fondamentaux et autres mesures autoritaires constitutionnellement valides qui ont alimenté le ressentiment des classes populaires avec les conséquences que l’on sait.

 

 

  • Certes, l’histoire n’obéit à aucune loi et la Constitution du général de Gaulle n’est pas celle de Weimar.

Mais c’est dans l’Allemagne des années trente que paraissent les textes précurseurs du néolibéralisme, écrits par Alexander Rüstow et Walter Eucken, qui appelaient de leurs vœux un libéralisme autoritaire plus tard nommé, lors du colloque Walter Lippmann de 1938, « ordo-libéralisme[11] » : un libéralisme doté d’un État fort qui aura pour tâche l’austérité budgétaire, la dérégulation du marché du travail et l’introduction de la logique financière dans les services publics. Ce paradigme, dans lequel s’inscrit l’actuelle réforme des retraites dont l’objet est d’allonger la durée légale du travail pour préserver les équilibres budgétaires, ne pourra jamais s’imposer sans l’appui des outils les moins libéraux du constitutionnalisme ni sans se heurter, par voie de conséquence, à la résistance des peuples comme l’ont illustré celles des mineurs en Grande-Bretagne face à Margaret Thatcher, des Gilets jaunes en France et des nombreux mouvements sociaux qui se sont multipliés ces dernières années en Amérique latine.

Notes :

[1] Macron compare les manifestations pacifiques et majoritaires de 3,5 millions de personnes contre la réforme des retraites à la tentative de coup d’État fasciste du Capitole

[1bis] Retraites : Elisabeth Borne annonce un 49.3 sous les huées

[2] On appelle parlementarisme rationalisé l'ensemble des dispositions définies par la Constitution de 1958 ayant pour but d'encadrer les pouvoirs du Parlement afin d'accroître les capacités d'action du Gouvernement.

[[3] Scrutin public sur la motion de censure déposée en application de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution par M. Bertrand Pancher et 90 membres de l'Assemblée.

[4] B. Mirkine-Guetzévitch, Les Nouvelles tendances du droit constitutionnel, Paris, Librairie générale du droit, 1931.

[5] L’article 49.3 : comment ça marche ?

[6] Assemblée Nationale, projet de loi n° 6327 du 16 janvier 1958.

[7] Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

[8] Sondage : 42 % des électeurs d’Emmanuel Macron ont d’abord voté pour faire barrage à Marine Le Pen

[9] Pierre Serna, L’extrême centre ou le poison français. 1789-2019, Éditions Champ Vallon, 2019

[10] B. Amable et S. Palombarini, L’Illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français, Raisons d’agir Éditions, 2018.

[11] Grégoire Chamayou, Du libéralisme autoritaire, Éditions Zones, 2020.

 

Pour en savoir plus :

- Les incohérences de la motion de censure du 19 février 2015

- De la Quatrième à la Cinquième République

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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 17:49
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat

Macron viole la Constitution (interventions de la gauche au Sénat)

La France insoumise  appelle :

  • les sénateurs de la Nupes à « tout faire pour empêcher » l'adoption de la réforme
  • les citoyens à écrire à leur sénatrice ou sénateur pour lui demander de tout faire pour empêcher la réforme des retraites d’être votée au Sénat !

 

 

L’implication des députés de la France Insoumise et de la NUPES dans la bataille parlementaire a donné l’occasion de révéler à nos concitoyens les mensonges de la macronie. La retraite « minimale » à 1 200 euros n’existe pas. Pas plus que le pseudo dispositif « carrières longues » qui conduira certains des salariés entrés les plus tôt dans le travail à devoir cotiser 44 annuités.

A présent, ce sont la rue, les mouvements sociaux et la grève qui peuvent faire tomber la retraite à 64 ans. D’ici le 7 mars, le compte à rebours est lancé pour mettre la France à l’arrêt et tout bloquer. Car c’est ainsi que le gouvernement reculera.

De son cotè le Conseil politique de la France Insoumise appelle solennellement les sénatrices et sénateurs de la NUPES à tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat[1].

L'examen de la réforme des retraites a débuté au Sénat le 2 mars 2023.

Maintenant tout se joue à partir du 7 mars, par les grèves et les manifestations rassemblant tous ceux qui se mobilisent pour bloquer la réforme. Jusqu’au retrait !

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 12/03/2023

- Après notre première victoire  à l'Assemblée nationale, la réforme des retraites est examinée au Sénat.

Écrivez à votre sénateur·trice : dites-lui de tout faire pour faire pour bloquer la retraite à 64 ans !

  • L'outil automatique à votre disposition pour vous adresser à votre sénateur est accessible 👉 ICI
  • ou en cliquant ici 👇

 

Retraites : contactez votre sénateur pour bloquer la réforme !

 

La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat
La contre-réforme des retraites de Macron au Sénat

 

🔴 Le débat est ouvert

 

- La présidente du groupe communiste au Sénat estime que le gouvernement ne respecte pas la Constitution.

  • Retraites : " Vous violez la Constitution ", dénonce Eliane Assassi

" Quel bonheur d'entendre, enfin, une personne rationnelle, qui se soucie réellement du sort de la majorité des gens. Quelqu'un qui respecte les débats et les institutions ! Merci !… ça fait tellement de bien, après tant de mensonges et de mépris de la part de ce gouvernement ! "

 

 

- Le sénateur écologiste Daniel Breuillet s'oppose au projet de loi.

  • Retraites : " Cette réforme malmènera nos concitoyens " dénonce Daniel Breuiller

" Lorsqu'un gouvernement impose une réforme sans l'approbation du peuple, cela remet en question la valeur de la démocratie indirecte dans laquelle les représentants élus prennent des décisions au nom du peuple. En effet, cela peut suggérer que le gouvernement ne considère pas suffisamment l'opinion et les préférences des citoyens. "

 

 

- L'écologiste Guillaume Gontard  : Pourquoi ce festival de mensonges ?

  • Retraites : " Il faut arrêter avec ces provocations ", demande Guillaume Gontard

" Mr Gontard je vous remercie de parler du fond de cette réforme et effectivement c'est encore les petits gens les gueux comme ils aiment a nous appeler qui vont en subir les conséquences. "

 

 

- Le socialiste Patrick Kanner fustige une " piraterie parlementaire "

  • Réforme des retraites : Le patron des sénateurs socialistes critique l'emploi de l'article 49.1, qui limite le temps des débats.

" Je ne pensais pas aller dans la rue le 7, après avoir écouté Véran je suis motivé "

 

 

- La socialiste Monique Lubin s'adresse au gouvernement : " Vous portez atteinte à la parole publique avec des chiffres faux "

  • Réforme des retraites : La cheffe de file socialiste sur le texte Monique Lubin reproche au gouvernement ses changements de pied sur les chiffres communiqués notamment sur les petites retraites à 1200 euros.

" Merci madame La Sénatrice pour ces Paroles claires et explicites. Merci de défendre ainsi les Français contre des lois injustes. "

 

 

- 8 mars : La Macronie et #LR ont essayé de passer en force le vote sur l'article 7 !
Bravo aux sénateurs de gauche d'avoir mené la bataille, comme l'a fait le groupe insoumis à l'Assemblée
La lutte continue, jusqu'au retrait !

 

Retraites : après une nuit d’incidents, le Sénat interrompt les débats avant le vote de l’article 7

 

- 9 mars : la Macronie et #LR ont utilisé le forcing pour faire passer l'article 7 !

Au Sénat " La majorité de droite a utilisé l'article 38 du règlement interne pour couper court à la discussion, avant d'adopter un amendement de "réécriture" de l'article 7 qui a fait passer à la trappe la majorité des amendements de gauche."... et ine fine adopter l'article 7 qui porte les retraites à 67 ans[2] !

  • Analyse du vote de l’article 7.

👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote.
👉 Ont voté CONTRE les 3 groupes de gauche + 22 sénateurs de la droite et du centre ; 29 sénateurs de la droite et du centre se sont abstenus...
Nous ne lâcherons rien, jusqu'au retrait  !

 

Retraites : après des débats électriques, le Sénat adopte l’article 7 qui reporte l’âge légal à 64 ans

 

👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote (voir le détail)

 

- 10 mars : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du " vote bloqué " au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce " un aveu de faiblesse "

Au Sénat, au huitième jour des débats sur la réforme des retraites au Sénat, le gouvernement a décidé vendredi 10 mars d'utiliser l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet à l'exécutif, via la procédure dite du  "vote bloqué ", d'accélérer la procédure parlementaire et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte[3]. Le ministre du Travail Olivier Dussopt, a demandé " un vote unique " en prenant en compte certains amendements. Sans surprise, l'opposition de gauche dénonce ce recours.

 

DIRECT. Réforme des retraites : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du "vote bloqué" au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce "un aveu de faiblesse"

 

  • Retraites : " Voilà donc le coup de force que vous prépariez en fait depuis mardi ", dénonce Pierre Laurent du PCF

Instants très graves où le gouvernement détourne notre constitution pour passer à nouveau en force. On ne gouverne pas contre les Assemblées et le Peuple sans conséquences. C'est très inquiétant pour l'avenir de nos institutions.

Il fait cette intervention quelques instants après l'annonce du vote bloqué.

 

 

- 11 mars : le Sénat adopte le texte par 195 voix contre 112

Voilà.... mais ce n'est pas encore gagné pour #Macron !
⚡ Une pensée pour ceux qui souhaitaient ou regrettent que l'art 7 n'ai pas été débattu et voté à l'Assemblée Nationale : imaginez le résultat si l’Assemblée avait fait pareil !

Contre l'ensemble des syndicats, contre 80% des français, contre des millions de manifestants, contre la démocratie dont les outils ont été détournés.

 

Cette réforme n'a toujours aucune légitimité populaire.

Le combat pour nos retraites continue !

 

RÉFORME DES RETRAITES: LE SÉNAT ADOPTE LE TEXTE PAR 195 VOIX CONTRE 112

 

 

- 16 mars : le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel

Quelle honte ! Les sénateurs macronistes et LR ont adopté la #RéformeDesRetraites[4] !

Après le premier vote favorable du 11 mars, les sénateurs valident donc le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) qui s'est tenue tout au long de la journée du 15 mars.

 

Le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel

 

  • Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !
Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !

 

Notes :

[1] Déclaration du Conseil Politique de la France insoumise en date du 20 février 2023

[2] Retraites : après des débats électriques, le Sénat adopte l’article 7 qui reporte l’âge légal à 64 ans

[3] DIRECT. Réforme des retraites : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du "vote bloqué" au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce "un aveu de faiblesse"

[4] Le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel

 

Pour en savoir plus :

- RETRAITES: LE DEAL " SECRET " AVEC LES LR AU SÉNAT QUI EMBARRASSE LA GAUCHE (les sénateurs socialistes, communistes et écologistes se sont mis d'accord avec Les Républicains qui détient la majorité avec les centristes sur la tournure des débats au Sénat.)

- La majorité sénatoriale propose un CDI nouvelle formule, exonéré de cotisations familiales, pour " faciliter l'embauche des seniors au chômage ".... mais qui aurait comme résultat de priver notre système de protection sociale de ressources

- Jean-Luc Mélenchon : " En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "

- Le système de retraite par capitalisation s’installe, discrètement, dans les pratiques en France

- Contre la casse de nos retraites : on peut gagner ! Retours sur quelques mouvements sociaux victorieux de l’histoire récente

- Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats

Sur les votes :

- Le Sénat vote l'article 1 : extinction de cinq régimes spéciaux (RATP, IEG, Banque de France, Cese et clercs de notaires), par 233 voix pour et 99 voix contre

- Le but caché des incessantes réformes des retraites et de la baisse des pensions... la capitalisation votée par la droite du Sénat : l’amendement appelant à ouvrir la réflexion sur l’intégration d’une part de capitalisation dans le système des retraites est adopté par le Sénat (chambre haute), avec 163 voix pour et 126 contre

 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 11:19
Retraites : grandeur de la stratégie insoumise...
Retraites : grandeur de la stratégie insoumise...
Retraites : grandeur de la stratégie insoumise...

Manuel Bompard : « Il ne restait plus dans la dernière ligne droite que les députés insoumis pour bloquer le passage en force macroniste, défendre des amendements et pousser le gouvernement dans ses retranchements. Cette stratégie a produit des résultats[1]»

 

Jean-Luc Mélenchon : « Bravo aux députés Insoumis qui ont tenu bon jusqu’au bout. Nous sommes fiers d’être Insoumis, fiers de leur travail et résistance sans faille... Macron n’a pas eu ce qu’il voulait : le vote de l’Assemblée pour la retraite à 64 ans. Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ans n’est pas passée[2] ! »

 

 

Les 15 jours consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Nous avons assisté  pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer enfin dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.

 

 

Sources : Geoffroy de Lagasnerie | mis à jour le 09/04/2023

- Les 15 jours qui ont été consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures du gouvernement sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis.
Critiquée par la droite et l'extrême droite mais aussi par les fractions les plus domestiquées de la gauche (le PCF de Roussel bien sûr, les Verts et la CFDT de Laurent Berger), elle a donné naissance à un moment politique d'une intelligence stratégique profonde. Nous avons assisté  pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.

 


- L’idée de débat et d’échange parlementaire est un mythe.
Toute personne qui a déjà regardé des séances de l’Assemblée nationale sait qu’aucun argument, même le plus rationnel, ne fait jamais changer le moindre vote.

  • Pourquoi donc se soumettre à ce rituel factice ?
  • Pourquoi ne pas plutôt utiliser le temps disponible pour mettre en question, acculer, devenir maître d'une temporalité que les macronistes voulaient " programmée ".
  • Pourquoi présenter des amendements comme de bons petits soldats que personne n'écoute et respecter un rituel qui ne sert jamais à rien ?

Il n'y a pas de débat parlementaire. Il y a des prises de parole qui se déroulent dans l'indifférence générale, et des députés qui votent en fonction de leur camp. Puisque l'on sait que ces rites sont de purs mythes, autant les subvertir et faire l'usage le plus dissident possible que l'on peut de cette enceinte : exprimer la colère, demander des explications, cibler les ministres. Si personne n'a rien d'autre à opposer à la stratégie insoumise qu'un mythe politique, c'est parce que c'est elle qui porte une part de vérité.

 

 

- La stratégie de la montée en tension a permis de relayer dans l'assemblée la colère qui s'exprime dans la rue.
Elle a permis aussi d'empêcher les macronistes de voter tranquillement, avec bonne conscience, ces mesures de régression sociale et d'exercer, assis sur leur siège rouge,  une extrême violence sur la vie des autres, avant de rentrer chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli et d'avoir été de bons parlementaires. Être une opposition non violente (discursivement), domestiquée, c'est faire le jeu de la majorité et lui être loyal. C'est lui permettre de se dire : j'ai débattu, j'ai écouté, j'ai voté, tout va bien. Faire exploser ce rituel, faire bouillir l'assemblée, en faire un lieu de tension, les bousculer, c'est rappeler à chaque député de la majorité la violence que représente le fait de voter ces Lois pour celles et ceux qui vont voir les conditions de leur vie et de leur mort s'aggraver. C'est leur retirer la bonne conscience (et c'est déjà quelque chose). Et c'est aussi accroître le rejet à leur encontre qui sera susceptible, dans le futur, d'être la base d'un mouvement de conquête de l'appareil d’État.

 

Comme l'a justement dit Jean-Luc Mélenchon dans un post vendredi soir, avoir empêché l'Assemblée Nationale de voter le texte a permis de surcroît de saboter l'objectif que Macron s'était fixé en terme de communication politique et que les médias se seraient empressés de reprendre pour décrédibiliser le mouvement social : faire voter rapidement l'assemblée à travers une fraude procédurale afin d'opposer au mouvement social, à la rue, le fait que " La Loi a été votée ".

  • " Macron voulait pouvoir opposer la légitimité de l’Assemblée à celle du mouvement social avec un vote favorable de l’Assemblée nationale. Échec total.[1] "
  • Les macronistes voulaient contrôler le temps politique. Les insoumis ont subverti ce dispositif, ils se sont appropriés le temps - et c'est une conquête décisive.

 

 

- Moment de colère, moment de sabotage, moment de montée en tension, ces 15 jours ont aussi été un moment de véridiction.
Il y a eu des polémiques sur Thomas Portes posant avec un ballon sur lequel était collé un masque du ministre du travail ou Aurélien Saintoul le traitant d'«assassin» et d'«imposteur».. Si certains se sont empressés de dénoncer cela comme des " excès ",  il faut au contraire les voir comme les pièces essentielles d'une opération stratégique  visant à mettre en question la déréalisation qu'opèrent les rituels politiques et à rappeler la vérité de ce qui se joue sur la scène dite politique. Il n'est pas indifférent que Thomas Portes soit cheminot et que la présidente de l'assemblée nationale qui l'a exclu possède 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal,  40 000 euros d’actions émanant de plusieurs multinationales (LVMH, Kering, Axa, Total, BNP Paribas…). C'est comme si la lutte des classes avait fait irruption de manière quasi-parfaite au sein de l'assemblée : celle qui préside une assemblée qui fait voter des Lois qui aggravent l'exploitation de classes (dont elle profite) et exercent des effets concrets sur l'espérance de vie accusant de violence celui qui résiste de manière symbolique à la violence qu'elle exerce sur lui.

 

Si nous étouffons dans ce monde politique, c'est parce que presque tout le monde y joue un rôle faux, mythique, fictif, c'est parce que les discours sont en décalage avec la réalité et masquent les rapports concrets, c'est parce que tout le monde a tendance à se conformer à des rites prescrits et sans aucun sens - à aller au devant d'une recherche d'une sorte de respectabilité institutionnelle et médiatique. Les oppositions sont trop souvent domestiquées et participent de la mystification politique et des effets de déréalisation qu'elle produit. Et il suffit de se souvenir de la manière dont le Parti Communiste se comportait à l'Assemblée en 1947, alors qu'ils étaient un parti si important, pour comprendre que c'est dans la conflictualité et non dans la respectabilité que se trouve la clé d'une gauche puissante.

 

 

- En conclusion...
Grandeur de la stratégie insoumise qui a fait voler en éclat les mythes politiques de l'assemblée nationale, qui a domestiqué une institution pour en faire l'un des lieux essentiels de la conflictualité sociale assumée, sans masque, sans faux semblant, sans politesse. Ces 15 derniers jours furent un moment essentiel de la politique contemporaine et si le 7 mars est une réussite, ce sera en grande partie grâce aux députés insoumis.

Retraites : grandeur de la stratégie insoumise...
Retraites : grandeur de la stratégie insoumise...
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12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 10:19
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

Le national-socialisme porté par le RN est le fruit du capitalisme en décomposition et n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme pour assurer sa survie !

 

L’illustration du double discours du Rassemblement National : le droit à l'IVG et la retraite à 60 ans

 

Alors que le RN via Marine Le Pen n’a eu de cesse de se présenter en défenseur des droits des femmes, dans ses votes, ses programmes et discours, l’ancienne présidente du RN s’est régulièrement opposée aux avancées en la matière, et ine fine lors du scrutin à l'Assemblée nationale, elle est absente et une partie du RN refuse de voter l’inscription de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution, portée initialement par La France insoumise puis reprise par la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et validé par le Sénat[1];

Sur les retraites,... quand les députés du RN sont présents au parlement sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale en proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[2].

De son côté, lors des manifestations, Jordan Bardella et autres gesticulent sur les réseaux sociaux et dans les médias à la solde du RN,... mais le groupe parlementaire de Marine Le Pen n'a déposé que 75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[3] (autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !), les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[4] "...  et Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans[5] !

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 19/01/2024

- En préambule.... c'est ça le RN

Affaire des kikts de campagne des législatives 2012 : le 15 mars 2023, le rassemblement national condamné en appel à une amende de 250 000 euros. Trois " personnes morales " : le RN, le microparti Jeanne, la société Riwal, et sept proches de Marine Le pen étaient jugés en appel pour escroquerie aux dépends de l'Etat, abus de biens sociaux, abus de confiance, recel et blanchiment[6].

 

Rassemblement national : le parti condamné en appel à une amende de 250 000 euros dans l’affaire des kits de campagne

 

 

- Les discours et les actes

  • 21 mars 2023 : Le Pen et le mouvement des gilets jaunes en 2018/2019

Incroyable ! Le 21 mars 2023, Marine Le Pen avoue en direct avoir aidé le gouvernement à éteindre la contestation des Gilets jaunes !!! : " à Elisabeth Borne : Ne comptez pas sur moi pour faire le pompier, je l'ai fait pendant les gilets jaunes "

Ce n’est pas une opposition, c’est un paillasson ! 👇

 

Incroyable !   Marine Le Pen avoue en direct avoir aidé le gouvernement à éteindre la contestation des Gilets jaunes !!!  Ce n’est pas une opposition, c’est un paillasson.

 

  • 24 novembre 2022 : Des députés RN votent contre IVG

 

Des députés RN votent contre IVG_2022-11-24
Des députés RN votent contre IVG_2022-11-24

 

  • 13 octobre 2022 : 66 députés RN ont voté pour l'amendement anti-L214

 

2022-10-13_66 députés RN ont voté pour l'amendement anti-L214

 

  • 20 juillet 2022 : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes

 

Pouvoir d'achat : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes
Pouvoir d'achat : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes

 

 

  • Le 7 octobre 2022 : au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.

 

Le 7 octobre, au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.
Le 7 octobre, au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.

 

Idem le 10 mai 2023[11].

 

 

  • État des lieux des votes au 6 novembre 2022

 

état des lieux vote RN_2022-06-11

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

- Sur la réforme des retraites de Macron... le double langage en quelques images et une vidéo

 

Retraites : Marine Le Pen ou l’arnaque sociale[0] !

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
  • Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans 👇

 

  • Pour le RN, la naissance d'un enfant n'est pas l'arrivée d'un futur citoyen de la République, mais la " fabrication d'un travailleur ".

Selon eux, les gens ne sont pas des personnes, mais des marchandises qu'on fabrique ou qu'on importe... Immonde.

Le RN se sert du débat sur la réforme des retraites pour mettre en avant sa politique nataliste au fondement identitaire et raciste. Un grand classique de l’extrême droite qui comporte, en plus de l’obsession migratoire habituelle, une menace pour les droits des femmes.

 

Moi je préfère qu'on fabrique des travailleurs français plutôt qu'on les importe » explique le député

 

  • Le RN ne se prononce pas pour le financement des retraites par les riches

La proposition de rétablir l'ISF formulée par les députés insoumis aurait rapporté plus de 10 milliards d'euros par an.

Les macronistes ont voté contre, les lepénistes se sont abstenus... main dans la main, ils veulent que les pauvres paient pour les riches... et vous faire travailler jusqu'à 67 ans !

 

Scrutin public sur l'amendement n° 1513 de M. Ruffin et les amendements identiques suivants après l'article 2 du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
Analyse du scrutin n° 973

 

  • Jordan Bardella, président du RN nouveau porte-parole du MEDEF ?

Après que Marine Le Pen ait défendu la retraite jusqu’à 67 ans au micro de France Info, c’est Jordan Bardella qui a frappé le 19 février au soir sur le plateau de BFMTV. Le président du Rassemblement national (RN) a repris le traditionnel argumentaire patronal se prononçant contre le durcissement du mouvement le 7 marsDémonstration est une nouvelle fois faite  : entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp. Et ce n’est pas celui des travailleurs.

 

Retraites : Jordan Bardella « pas favorable au blocage » le 7 mars, le RN opposant en carton

 

  • Marine Le Pen : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail »

Marine Le Pen était l’invitée ce matin de BFMTV, à quelques heures du vote décisif à l’Assemblée nationale sur la retraite à 64. Apolline de Malherbe l'interroge et Marine Le Pen lui répond : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail ». Quelques jours plus tôt sur France Inter, Marine Le Pen avait déjà déclaré : « on fait débloquer les blocages par les forces de l’ordre, il y a eu des réquisitions et c’est parfaitement naturel »[7]. Entre le travail et le capital, Marine Le Pen a choisi son camp.

 

 

  • Ils ont beau partout affirmer que le #RN est contre la réforme Macron, il y a les propos et les actes !

Le député RN de l’Oise, Philippe Ballard, a ainsi recruté parmi ses assistants parlementaires une ancienne greffière de… 75 ans. Marie-Christine Baudin est une militante de longue date du parti d’extrême-droite. En 2015 et en 2021, elle s’est présentée sous les couleurs du Front national, puis du Rassemblement national, aux élections départementales dans le canton de Méru, ville de 14.700 habitants dans l’Oise[7bis]. De 2018 à 2021 déjà, le compagnon de Sébastien Chenu avait été salarié du groupe des eurodéputés RN.

 

👉 Marine Le Pen se prononce pour la retraite entre 60 et 67 ans... alors, c'est 67 ou 75 ans ?...

 

A 75 ans, la mère de Sébastien Chenu est assistante parlementaire d’un député RN

 

  • Le 25 mai 2023, débat parlementaire sur la Loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et proposition d'amendement visant a abroger la réforme des retraites pour les militaires

Voici la liste des député•es macronistes et LR qui ont voté contre l'abrogation de la réforme des retraites pour les militaires !
Et comme à son habitude, le #RN, assurance vie de la macronie, s'est abstenu[12].

 

Analyse du scrutin n° 1642 Deuxième séance du 25/05/2023

 

 

- Mais aussi, dans d'autres domaines...

  • Le 9 mars 2023 l’Assemblée nationale pouvait proclamer le droit à un congé de trois jours pour les femmes, leurs conjoints ou conjointes, confrontés à une fausse couche.

Les députés LREM, LR et RN l’ont empêché.

 

Analyse du scrutin n° 1147 Deuxième séance du 08/03/2023

 

  • et encore

 

 

  • Main dans la main, macronistes, LR et extrême-droite poursuivent leur saccage du droit du travail.

LR et extrême-droite suppriment les allocations-chômage : les salariés qui doivent abandonner leur poste de travail pour harcèlement, non respect de leurs droits, maltraités, poussés à bout, salaires trop faibles ou illégaux, conditions de travail dangereuses... seront considérés comme démissionnaires et privés d'allocations chômage.... 

 

Analyse du scrutin n° 209 Première séance du 05/10/2022
Analyse du scrutin n° 209 Première séance du 05/10/2022

 

  • Et encore... encore...
    • LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire
LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire

LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire

  • Précarité étudiante_2022-11-17
    • LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre la création d'une allocation d'autonomie de 1 102€ pour les jeunes en formation
précarité étudiante_2022-11-17

précarité étudiante_2022-11-17

  • Démocratie
    • LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre l'abaissement du seuil de signatures à 1 million pour un RIP (Référendum d'Initiative Partagée)
RIP_2022-11-17

RIP_2022-11-17

  • Mars 2023, légalisation de la vidéosurveillance algorithmique pendant et après les JO de 2024 !
    • Dans la lignée de la loi sécurité globale, le #PJLO2024 est un texte sécuritaire illustrant la dérive autoritaire de Macron... que le RN vote !
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

 

  • Violence policière : Jordan Bardella contre la dissolution des BRAV-M : le RN ennemi du mouvement social

Invité de dimanche en politique sur France 3 le 26 mars 2023, le président du Rassemblement national (RN) s’est prononcé contre la dissolution des BRAV-M demandée par des députés insoumis.

Créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) est devenue l’un des symboles des violences policières. C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer le journaliste au président du RN : « c’est un héritage des Gilets Jaunes, de Didier Lallement, dont Marine Le Pen avait demandé la démission ! ».

 

Retraite : Jordan Bardella contre la dissolution des BRAV-M, le RN ennemi du mouvement social

 

  • Logement et action revendicative : Macron et le RN facilitent les expulsions et criminalisent les précaires, les occupations d'entreprises...

4 avril 2023, la #LoiAntiLocataires a été adoptée à l'Assemblée, et les associations sont unanimes : la proposition de Loi Antisquatt de la Macronie va faire exploser le nombre de familles et d'enfants à la rue car elle facilite les expulsions sans solutions, ni pour les locataires précaires, ni pour les petits propriétaires !
C'est honteux alors que notre pays compte 4 millions de mal logés, 2,4 millions de demandeurs de logement et 300 000 SDF !

Les luttes sociales (actions revendicatives) sont aussi dans le collimateur du RN !
Après avoir criminalisé les squatteurs de logements vides et les locataires en difficulté, la loi " anti-squat " s'attaque aux grévistes : 2 ans d'emprisonnement et 30000€ d'amende pour l'occupation d'un " lieu à usage économique ".

 

car elle facilite les expulsions sans solutions, ni pour les locataires précaires, ni pour les petits propriétaires !

 

 

  • Dépénalisation universelle de l’homosexualité : au Parlement européen, le RN a voté contre.

Marine Le Pen a beau caresser les chats elle et son parti sont toujours racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes comme le confirme leur vote du 22 avril 2023 à Bruxelles. Voter RN c'est être tout ça !

 

Parlement européen Résultats des votes par appel nominal - 20/04/2023

 

👉 Pour aller plus loin : détail des votes homophobes du RN au parlement européen 👇

 

Le 12 octobre, un militant d'extrême-droite tue deux personnes dans un bar LGBT de Bratislava. L'auteur a prémédité son crime et laissé derrière lui un manifeste suprémaciste.

 

 

  • Juin 2023 : Totale hypocrisie du Rassemblement national au Parlement européen

Jordan Bardella  et Marine Le Pen pleurnichent toute la journée sur la " mondialisation sauvage " mais ils votent CONTRE la régulation des multinationales !

Retour sur leur opposition au devoir de vigilance⬇️

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

 

  • 14 Juin 2023 : TOUS les députés RN votent contre la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux

Alors que des députés de tous bords avaient décidé de se rassembler autour de la proposition lancée par l’élu socialiste Guillaume Garot et que le texte pouvait être adopté, complice du pouvoir macroniste, le #RN a empêché la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux et pour l'accès aux soins !

👉 Le RN est l'unique groupe où tous les députés ont voté contre !

Les 22 millions de Français vivant dans des déserts médicaux apprécieront. ⬇️

 

Analyse du scrutin n° 1812 Première séance du 14/06/2023

 

 

  • 20 juin 2023 : face à la sécheresse, le RN propose de suspendre la construction de logements sociaux face à la sécheresse 

Le Rassemblement National (RN) a trouvé la solution pour les trop nombreux endroits en France touchés par des restrictions d’eau du fait de la sécheresse : suspendre… l’obligation de construction de logements sociaux. Enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 20 juin 2023, la proposition n°1419 porte en effet sur « la suspension de l’obligation de construction de logements sociaux dans les territoires durablement fragilisés par les restrictions en eau potable ». 

 

Suspendre la construction de logements sociaux face à la sécheresse : le RN, une farce sociale

 

 

- Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

Une petite phrase passée sous les radars médiatiques. Ce lundi 27 mars 2023, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, était l’invité de la matinale de France Info.

Salhia Brakhlia interroge alors le patron des patrons sur la progression du RN dans les sondages : « un sondage paru hier dans le JDD indique que c’est le RN qui profiterait de la situation, en progressant de 7 points, ça vous étonne ? Tant pis si Marine Le Pen arrive au pouvoir ? C’est un risque à prendre ? ». La réponse du patron du MEDEF a le mérite d’être claire : « c’est un risque nécessaire[8] ».

 

Depuis de longues années maintenant, nous sommes avertis : " entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp, et le capital le lui rend bien[9] ". Vincent Bolloré monte un empire médiatique pour propulser Éric Zemmour et dédiaboliser Marine Le Pen. Durant toute la fin du quinquennat précédent, ministres macronistes et éditorialistes de plateaux tapent main dans la main sur l’«islamo-gauchisme » plutôt que sur l’extrême droite. La bourgeoisie a le mérite de la constance : dans l’histoire, à choisir, elle a toujours préféré l’alliance capital-fasciste plutôt que la gauche. Combien de fois cela a t-il été dénoncé : " plutôt Hitler que le Front Populaire hier, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui ".

 

  • Le point de jonction entre le MEDEF et le RN : le remboursement de la dette... pour lire la suite 👇

 

Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

 

 

  • L'extrême-droite défend toujours les patrons et les lobbys plutôt que les peuples et la planète.

Dernier exemple : la position du RN concernant le devoir de vigilance des multinationales au Parlement européen[10].

Depuis 2019, un projet d'une directive est en débat pour rendre les multinationales responsables des dégâts humains et environnementaux dont elles profitent via leurs chaines de valeur. Au final, son groupe s'est opposé au rapport d'étape de 2021 et aux résultats des négociations... du 11 mai 2023.
Le texte impose les mêmes obligations aux entreprises européenne et étrangères.

La question n'est pas de protéger " nos entreprises " contre les méchantes entreprises étrangères. La question est de choisir son camp entre d'un côté le capital, de l'autre le vivant. Le RN a choisi le 1er.

 

Devoir de vigilance : au Parlement européen, le RN défend les multinationales plutôt que les droits humains et la nature

 

 

  • 19 juin 2023 : France info dévoile l’intention de Marine Le Pen de publier un document pour inciter les patrons à voter pour le Rassemblement national (RN).

Cela a commencé dès le mois de juin 2022. 10 députés du Rassemblement national ont dîné avec 10 chefs d’entreprises. Depuis, la grande opération de lobbying monte en puissance... 

👉 Pour convaincre les patrons de voter pour elle en 2027, Marine Le Pen n’a finalement qu’une chose à faire : faire connaître son programme économique. 

 

Marine Le Pen va écrire aux patrons pour tenter de les convaincre de soutenir le Rassemblement national

 

 

-  Le RN, deuxième groupe le plus proche de la macronie à l'Assemblée nationale en avril 2023, avec 40% de votes communs ! 

L'extrême-droite défend toujours les intérêts des puissants contre les peuples et la planète.
Contrairement à eux, les chiffres ne mentent pas !

 

Quel groupe d'opposition a le + voté en avril avec #Renaissance à l'#AssembleeNationale ?

 

 

SECOND ARTICLE ICI

👉 : LE #RN PAR LES ACTES : LA STRATÉGIE DU DOUBLE LANGAGE EST UNE ARNAQUE (SUITE) !

 

 

- En définitive, le Rassemblement National (RN) est une arnaque, une opposition en carton .

Une arnaque sociale, une arnaque écologique, une arnaque féministe, et une menace pour la République.

Il est grand temps de faire craquer le vernis.

  • Notre entretien exclusif de 45 minutes avec Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint du journal Politis, qui travaille sur l’extrême droite depuis 30 ans.
  • À partager sans modérations pour démasquer le RN.

 

 

Notes :

[0] Retraites : Marine Le Pen ou l’arnaque sociale

[1] Le Sénat adopte l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

[2] Le RN veut, via 2 propositions de loi, inciter les entreprises à augmenter les primes, les salaires en favorisant cette hausse par une exonération des cotisations sociales

[3Réforme des retraites : 7 000 amendements sur le projet de loi déposés en commission par les députés

[4] RN : " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans "

[5] Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans

[6] Rassemblement national : le parti condamné en appel à une amende de 250 000 euros dans l’affaire des kits de campagne

[7] Apolline de Malherbe reçoit Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, et députée du Pas-de-Calais, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 16 mars 2023.

[7bis] A 75 ans, la mère de Sébastien Chenu est assistante parlementaire d’un député RN

[8] Le RN au pouvoir ? « Un risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

[9] Le RN a choisi son camp : celui des riches

[10] Devoir de vigilance : au Parlement européen, le RN défend les multinationales plutôt que les droits humains et la nature

[11] Le 10 mai 2023 au Parlement Européen, ses députés RE votent avec LR & RN contre les amendements #NUPES proposant de taxer les ultra-riches. 

[12] Proposition d'amendement visant a abroger la réforme des retraites pour les militaires

 

Pour en savoir plus :

- A l’Assemblée, le RN «ni droite, ni gauche», mais quand même à droite – Libération

- Le programme économique de Marine Le Pen : une saignée pour les classes populaires

- Le parti de Marine Le Pen vote à Bruxelles le contraire de ce qu’il prône à Paris

- Le RN a choisi son camp : celui des riches

- Le RN vote contre le rétablissement de l’ISF, l’extrême-droite amie des riches

- Marine Le Pen & Emmanuel Macron en lune de miel contre l’augmentation des salaires

- Marine Le Pen contre la retraite à 60 ans et la hausse du SMIC

- Marine Le Pen refuse de voter la motion de censure du gouvernement déposée par LFI, l’alliance RN & LREM se confirme

Motion de censure : Marine Le Pen absente de l’Assemblée, l’alliance LREM & RN se confirme

- S'abstenir sur le rétablissement de l'ISF et défendre la retraite jusqu'à 67 ans : le RN, une arnaque sociale

- Super-profits, PME, chômage : Le Pen et Macron s’allient contre le peuple

- Pour le RN, ... le Code du travail est une entrave et un obstacle

- Diaboliser Mélenchon, dédiaboliser Le Pen : le jeu terriblement dangereux de Macron

- Retraites : le FN/RN, l’autre parti du capital [Podcast]

sur le RN et la contre réforme 2023 des retraites à Macron :

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella du RN

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

Le RN a choisi son camp : celui des riches

- Que propose réellement Marine Le Pen ?

- Retraites : ce que prône vraiment le Rassemblement national

- Retraites : Le Pen et Macron alliés contre le blocage

Que fait l'extrême droite lorsqu'elle est au pouvoir ? La chasse aux précaires. Elle supprime les revenus minimums, comme c'est le cas en Italie

- Scandale : menacé par l’extrême droite, le maire de Saint-Brévin démissionne, les députés RN restent assis

- Le fascisme avance masqué par Clémentine Autain

- Dans la nuit du 31 mai 2023, en catimini, les macronistes et le #RN ont voté l'augmentation des loyers locatifs et commerciaux de 7.1% entre 2022 et 2024 !

Contre l’impunité des multinationales : le Parlement européen vote en faveur du devoir de vigilance, le RN s’y oppose

- Les 10 raisons pour lesquelles Marine Le Pen n’aime pas la France

Marine Le Pen : la supercherie sociale, écologique, féministe, laïque et républicaine

Croix, chiffres, crânes ou guêpes : ces symboles utilisés par l’extrême droite en France que vous devez connaître

« Macron nous accuse de mentir, tout en mentant sur nos propositions. Nous ne sommes plus pour la retraite à 60 ans depuis 2017, pas de Frexit, pas d'augmentation du SMIC mais une augmentation des salaires par des exonérations de charges »

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
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1 février 2023 3 01 /02 /février /2023 21:25
La France insoumise : projet pour une possible autre réforme des retraites !

" Un système de retraite est toujours un choix de société "...

 

" Le modèle que dessine la réforme du gouvernement, avec la retraite à 64 ans, est guidé par une logique productiviste, archaïque et injuste. "

 

 

INTRODUCTION

de Mathilde Panot
Présidente du groupe parlementaire
LFI-NUPES

 

 

Sources : La France insoumise | mis à jour le 18/02/2023

- Un système de retraite est toujours un choix de société.
Ses modalités soulèvent, en creux, des questions fondamentales :
Souhaitons-nous une société de l’entraide ou une société du chacun pour soi ? Quel sens donnons-nous au travail ? Il nous faut répondre collectivement à ces questions ; et contrairement à ce qu’énonce le gouvernement, il n’est pas une seule réponse possible.

 

 

- Le modèle que dessine la réforme du gouvernement, avec la retraite à 64 ans, est guidé par une logique productiviste, archaïque et injuste.
Il s’agit de travailler plus longtemps, en faisant peser l’effort sur les plus pauvres, dans le but de produire davantage. Pour cela, le gouvernement rebat les mêmes arguments éculés qui échouent à convaincre le grand nombre. Nous en sommes à la neuvième tentative de réforme[1] : le jargon néolibéral des technocrates ne fait plus effet.

 

L’édifice idéologique du gouvernement est d’autant plus inefficace qu’il se déploie dans un moment politique terrible. Demander aux Français de consentir à des efforts supplémentaires est inaudible :

  • notre pays a connu une crise sanitaire, suivie d’une explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation ;
  • On compte toujours 10 millions de pauvres, tandis que la fortune des ultra-riches bat des records historiques.

 

 

- Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie.
La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.

 

 

- Cette réforme organise le vol délibéré du temps libre, et donc de la liberté.
Car la retraite, c’est ce temps de vie qui échappe au temps contraint du travail, à sa cadence parfois infernale, au stress, à toutes ces déterminations qui nous sont imposées par d’autres. Ce sont à ces instants de la vie que commencent le choix et la liberté.

 

Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.

 

Le combat pour la diminution du temps de travail fait partie de notre ADN politique, et s’inscrit dans une longue histoire dont nous sommes les héritiers[2]. Au cours du XXe siècle, le nombre d’heures de travail a été divisé par deux pour produire 40 fois plus. Le sens de l’histoire, c’est d’avoir augmenté la quantité de richesse produite tout en diminuant le temps de travail. Désormais, la crise climatique et écologique met à l’épreuve ce modèle, car elle exige de transformer profondément nos modes de production et de consommation. Le modèle productiviste et consumériste, dans lequel le gouvernement s’entête, est insoutenable. À ce moment précis de la civilisation humaine, la diminution du temps de travail est autant un progrès social qu’écologique.

 

 

Au fond, si cette réforme est aussi impopulaire, c’est probablement à cause de l’aveuglement à une chose spécifique de la nature humaine : chaque être est profondément attaché à l’autodétermination dans l’organisation de sa vie. Ce que nous attendons de l’existence, c’est de prendre soin de nos écosystèmes comme de nos proches, d’entretenir des relations épanouissantes, d’être en bonne santé, d’apprendre de nouvelles choses… ce n’est pas d’être plus productifs.

 

Comme dirait Orwell : « et si le but poursuivi était, non de rester vivant, mais de rester humain ? ».

 

Contre projet-Retraites LFI NUPES
Cliquer sur l'image pour accéder à l'intégrale du contre-projet

 

  • Cliquer sur l'une ou l'autre des deux images 🖕 👇 pour accéder à l'intégralité du contre-projet de la France insoumise...

 

Contre projet-Retraites LFI NUPES
Cliquer sur l'image pour accéder à l'intégrale du contre-projet

 

  • Pour télécharger le contre projet au format PDF 👇

 

- Présentation du contre-projet des retraites FI : une autre réforme des retraites est possible

Le lundi 30 janvier 2023, les député.es France insoumise Mathilde Panot, Clémence Guetté et Hadrien Clouet présentaient en conférence de presse notre contre-projet de #réformedesretraites.

 

- Pour aller plus loin

 

Par l'Institut La Boétie : Retraites des arguments pour convaincre

 

Une réforme, d’un coût de 8 milliards, soit quasiment le déficit qu’il dit craindre en 2027… On est donc face à une réforme qui vise à faire payer aux futurs salariés les cadeaux aux actionnaires.

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

Retraites : les arguments pour convaincre

 

  • Pour télécharger les fichiers au format PDF 👇

 

Par l'Institut La Boétie : Retraites : les mensonges du gouvernement

 

Ce que nous apprend la propre étude d'impact du gouvernement

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

Retraites : les mensonges du gouvernement Ce que nous apprend la propre étude d'impact du gouvernement

 

Notes :

[1] Retour sur l'état des conquêtes sociales de la France, fruit des luttes sociales et politiques

[2] Les retraites par leur histoire

 

Pour en savoir plus :

Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent

Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

- Retraites : comment le gouvernement creuse lui-même le déficit

- Institut La Boétie :Retraites des arguments pour convaincre

- Retraites : 30% des seniors ne sont déjà plus en emploi à 62 ans, réduisons et partageons le temps de travail au lieu de le prolonger bêtement

Manon Aubry, députée européenne LFI rappelle qu'ailleurs en Europe, un report de l'âge légal de départ à la retraite s'est souvent accompagné d'un accroissement de la pauvreté des seniors.

- Les retraites du XVe siècle à nos jours : Une longue histoire, une bataille actuelle

L'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites ! 👇

 

Projet Macron contre nos retraites, décryptage du texte de loi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Retraites : 2,5 millions de salariés en burn out sévère, on accélère encore ? 

- Retraites : la France championne d’Europe des accidents du travail

- Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES : L’Assemblée nationale n’a pas voté la retraite à 64 ans

- Jean-Luc Mélenchon : Victoire à l’Assemblée pour réussir celle de la rue

- Contre la casse de nos retraites : on peut gagner ! Retours sur quelques mouvements sociaux victorieux de l’histoire récente

 

La France insoumise : projet pour une possible autre réforme des retraites !
La France insoumise : projet pour une possible autre réforme des retraites !
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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 15:07
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Macron est un " propagateur de mensonges "... et manipulateur : 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif... influencer discrètement l’opinion[2] !

 

Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats du 10 mars 2023[0]

 

Et qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] qui défend la retraite à 67 ans[11] !

 

Pour faire avaler la pilule aux Français qui sont massivement contre cette réforme, le chef de l’État et ses soutiens n’hésitent pas à utiliser toute une série d’arguments fallacieux, largement relayés par les médias de grande écoute. 

Avec un peut de recherche, les éléments de langage, l'argumentation du gouvernement et ses soutiens explosent en plein vol… car, plus les jours passent et plus ce pouvoir a décidé de se foutre de la gueule des salariés jusqu’au bout ! 

Un exemple : entre 60 et 64 ans, deux seniors sur trois n'ont pas d'emploi. Or, cette réforme des retraites va augmenter le nombre de senior sur le marché du travail. Cela va donc augmenter le chômage, et exercer une pression à la baisse sur les salaires.

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 30/07/2023

- La réforme est nécessaire pour sauver notre système ? Mensonge !
C’est probablement l’argument numéro un du gouvernement  : " Si nous n’agissons pas très rapidement, le système risquerait de s’effondrer, rongé par un déficit structurel. "


Le problème pour la " macronie ", c’est que cette affirmation n'en est pas la raison officielle... car c'est ballot – il a écrit les vraies raisons dans des documents officiels... et il s'agit en réalité de financer la baisse des impôts pour les plus grosses entreprises, comme la suppression de la " cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), effective dés 2023 depuis l'adoption par 49.3 en octobre 2022[a][b], qui est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation foncière des entreprises (CFE)[1] ". Elle est assise sur la valeur ajoutée produite au cours de la période de référence...

 

👉En définitive, la réforme des retraites (comme celles de l'assurance chômage) n'est rien d'autre qu'une compensation financière du coût pour les finances publiques des cadeaux fiscaux faits aux actionnaires (passés par 49.3). 

  • extrait du Projet de Loi de Finances 2023, page 9 ; 👇
  • extrait du Programme de Stabilité 2022-2027, page 16 👇
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Pour en savoir plus dans le détail :

🔶 voir  l'intégrale du Projet de Loi de Finances 2023 adopté par 49.3 ICI 

🔶 voir  l'intégrale du Programme de Stabilité 2022-2027 ICI 

 

 

- ALERTE : quand la réforme des retraites sert d'alibi pour s'en prendre à la durée du travail et pas que...

 

Réforme des retraites : des députés macronistes veulent revenir sur les 35 heures

 

Proposition formulée par certains députés du MoDem, parti allié d'Emmanuel Macron, présidé par François Bayrou[4bis]...

  • La retraite à 64 ans ne leur suffit pas... ils veulent supprimer les 35 heures ;
  • Et demain, la fin des congés payés, de la Sécurité sociale ?

 

De leur côté, certains, comme Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, vont jusqu'à proposer la " suppression pure et simple de l'âge de départ à la retraite "[1bis]...

 

 

- Le purgatoire selon Elisabeth Borne 

64 ans : l'âge moyen où l'on subit des incapacités dans les gestes de la vie quotidienne (on ne peut plus se pencher, porter une charge...).

Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans[13].

  • Le projet du gouvernement, c'est donc la retraite pour celles et ceux qui ne pourront plus en profiter. 

 

 

 

- L'emploi des seniors

En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie[13bis].

Les données de l'Insee confirment qu'avant l'âge de la retraite, les séniors subissent un fort niveau de chômage, pour raison de santé dans 50% des cas.

  • La réforme des retraites ne fera qu'empirer la situation.

 

En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie

 

 

- Tiens en passant...

Rien ne justifie le report de l’âge de la retraite dans un pays qui n’a jamais été aussi riche qu’il est aujourd’hui… mais où tout le pognon part dans les mêmes poches : celles de ceux qui veulent vous voler votre retraite !

  • En 1982, quand la retraite à 60 ans fut mise en œuvre, le pays était 5 fois moins riche qu’aujourd’hui. Aujourd’hui il est 5 fois plus riche, mais tout part dans les caisses des patrons et actionnaires.
  • Dans les années 80, les multinationales payaient 50% d’impôts, puis 37% dans les années 90, puis entre 0 et 15% dans les années 2010, 2020. Voilà le pourquoi de la dette. 
  • Un travailleur aujourd’hui produit 3 fois plus que dans les années ou la retraite a été mise à 60 ans, balayant ainsi l’argument comme quoi il n'y aurait pas suffisamment d’actifs aujourd’hui, mais, antisociaux insatiables, cela ne leur suffit pas. 

 

 

 

- Contre réforme retraites par E. Macron " Ne recopiez pas le modèle suédois ! "

L'homme qui a fait la retraite à 65 ans en Suède appelle Emmanuel Macron à ne pas commettre la même erreur : " Ne recopiez pas le modèle suédois ! ".

  • Le taux de pauvreté des seniors à doublé en 9 ans ! Ça fait froid dans le dos !

 

-  Pourquoi les recettes du système de protection sociale, donc de retraites baissent ?

  • Parce que Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sans contrepartie et asséché méthodiquement les sources de financement de la Sécurité sociale[5]... 
  • Parce que le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 % pour les entreprises de plus de 20 salariés, en baisse de 14 points par rapport à 2010[6].

 

Le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 %

 

  • Tiens, au fait !
    • En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général (du privé) ont atteint un niveau record en 2022 représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an[5bis].

C'est le résultat de la politique suicidaire des bas salaires du gouvernement.... qui creuse le déficit des caisses de retraites, de sécurité sociale... 

Le montant de ces exonérations a presque triplé en 10 ans.

 

En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires

 

 

-  Histoire de remettre les pendules à l'heure !

Pas de pension retraite en dessous de 1200 euros brut ? Les macronistes sont très fiers de pouvoir l’annoncer. Sauf que… c’est une énorme douille, il n’y a rien derrière. Premièrement, c’était déjà dans la loi depuis 2003, il suffisait de l’appliquer. Surtout, c’est pour une carrière complète au SMIC. Donc cela ne concerne que 0,002% des salariés[6bis]. C’est ça le progrès pour Macron : voler deux années à tous les travailleurs et travailleuses du pays, en moyenne 36 210 euros par personne, et augmenter de moins de 100 euros une personne sur 50 000.

Pour en savoir plus, voir l'Institut La Boetie : retraites, les arguments pour convaincre

 

 

  • ENFIN, le 23 février la baudruche se dégonfle...

🔴 Après avoir :

  • fait croire à la retraite à 1 200€ pour tous ;
  • dit qu’elle ne concernerait que les carrières complètes ;
  • parlé de 1,8 million de retraités revalorisées ;
  • inventé le chiffre de 40 000 bénéficiaires,

Olivier Dussopt Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion de France avoue que cela concernera seulement 10000 à 20000 personnes... soit 1,2% à 2,5% des retraités[6ter]

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire
La retraite à 1200 euros concernera seulement "10.000 à 20.000" nouveaux bénéficiaires par an
La retraite à 1200 euros concernera seulement "10.000 à 20.000" nouveaux bénéficiaires par an

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-  Remise des pendules à l'heure pour démasquer les mensonges de Macron et ses sbires
Assemblée nationale 19 janvier 2023 : " Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ", indique le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Pierre-Louis Bras.

 

 

-  Les retraites et l'emploi
La France est le pays d'Europe où les plus de 55 ans rencontrent le plus de difficultés à trouver un emploi (données Insee)... mais le Gouvernement veut fixer à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.

  • C'est cynique, hypocrite... et surtout injuste !

 

Emploi, chômage, revenus du travail  Édition 2021

 

 

-  Confirmation : reporter l’âge de départ à la retraite fait augmenter le chômage des seniors
En 2010, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans et de l'âge du taux plein de 65 à 67 ans s’est traduit par une hausse de 100 000 de chômeurs (surface entre la courbe orange et bleue)

 

100 000 seniors de plus au chômage après la réforme des retraites de 2010

 

 

-  Vous voulez de l'argent pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite.... ?
Il y en a là : 👇
Sur les 10 dernières années, en moyenne, pour 100€ de richesses créées en France, 35€ ont été captés par les 1% des Français les plus riches, 32€ par les 9% suivants. Les 50% les plus précaires n’en ont capté que 8€.

 

 

 

-  Retraites : la raison de ne pas faire comme nos voisins européens ?
Les retraités sont plus pauvres dans les pays où l’âge de départ est plus élevé.
Simple, basique.

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

 

-  Une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer un potentiel déficit de notre système de retraite...
Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, la fortune des milliardaires a doublé en France. À 42, ils se partagent désormais 544 500 000 000 €... dont, depuis 2020, 189 milliards d'euros..

  • 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites depuis le #Covid19 ;
  • 42 milliardaires se partagent l'équivalent du budget de l'État

S'il manque de l'argent au gouvernement pour sauver l'hôpital public, les EHPAD et éventuellement nos retraites, le pognon, il est là ! 👇

 

Retraites : une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer le déficit

 

 

-  Le mur d’ignorance sur le financement des retraites bâti par les militants macronistes déguisés en éditorialistes de plateaux s’effondre.
Sur le plateau de BFM Business, Gilles Raveaud, économiste, maître de conférences à l’Institut d’études européennes à l’université Paris 8 démonte tous leurs mensonges en un temps record.

 

 

-  Toujours la double peine pour les femmes !
Déjà des pensions de misère aujourd'hui ... et les 1ères victimes de la retraite à 64 ans qui allongera encore plus pour les femmes que les hommes la durée de travail avant de pouvoir partir en retraite.... ce que reconnais Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement[3]

  •  Toujours la double peine pour les femmes : c'est ça la " justice " à la sauce Macron

 

 

 

- Des mesures injustes et inégalitaires.
Régulièrement, on entend les défenseurs de ces réformes expliquer que « parce que l’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », sans tenir compte du fait que c’est notamment à mesure que le temps de travail dans la vie a reculé que l’espérance de vie a augmenté. De plus, les écarts d’espérance de vie sont de 6 ans entre un cadre et un ouvrier, et même de 13 ans entre les 5% les plus riches et les 5% les plus pauvres.

  • Il est bien foutu ce graphique.. au premier jour du départ à la retraite 25% des plus pauvres sont déjà morts... Par contre, il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.

 

A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts

 

 

- Face à l'intox, l'économiste Zemmour Michael répondait point par point aux arguments du gouvernement

La retraite à 65 ans est « une réforme brutale, pas nécessaire », selon l’économiste Michaël Zemmour. Avec Annie Jolivet, spécialiste de l’emploi des seniors, il décortique dans notre émission « À l’air libre » un projet dont les syndicats ne veulent pas, mais que le gouvernement pourrait imposer début 2023 avec un énième 49-3. ou un 47.1

 

 

- L'enjeu derrière la réforme des retraites est celui du partage des richesses produites

Le gouvernement essaie de nous faire peur avec les terribles déficits qui mettraient en péril notre système de #retraites, alors pour vous aider à y voir plus clair dans la valse des milliards, on vous rappelle quelques ordres de grandeurs

Il n'y a pas de problème de financement des retraites.
En revanche, il y a un problème avec ces politiques qui se moquent du peuple.

  • Au cas ou, l'argent existe ! 
    • 12 milliards : l'hypothétique déficit du système de retraites ;

    • 257 milliards : aides publiques versés aux (grandes) entreprises ;

    • 1 000 milliards : fortune des 500 + grandes fortunes françaises.

 

  • Au cas ou, l'argent existe ! 
    • Quand les start-up lèvent plus d'argent... que le besoin de financement des caisses de retraite
    • Oui, on peut trouver les 12 milliards nécessaires sans faire trimer les gens 2 ans de plus. 
13 milliards d’euros levés en 2022, un chiffre encourageant malgré le contexte

 

  • En France, la productivité horaire est l'une des plus élevées d'Europe, devant la plupart de nos voisins européens.
    • Retraite à 60 ans pour toutes et tous, réduction du temps de travail à 32 H... ces mesures permettrait une création massive d'emplois,... donc le financement de notre protection sociale sans impacter la productivité économique.
Où la productivité horaire est-elle la plus (et la moins) élevée ?

 

 

- Décidément la macronie est au abois : écoutez-le, on aurait pas dit mieux

Quand Franck Riester Ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des Relations avec le Parlement n'a pas bien lu les éléments de langage de son gouvernement et reconnaît que la réforme des retraites pénalisera encore plus les femmes[3]

 

- Des sous pour l'hypothétique déficit du système de retraites... il y en a
Le choix de Macron et Borne est clair : gaver les actionnaires au détriment des salaires.
Faire cotiser les dividendes comme les salaires dégagerait jusqu'à 48 Md€ par an pour les retraites.

  • Mettons à contribution les revenus du capital comme ceux du travail !

 

 

 

-  C'est l'heure de s'inviter à la table des très grands possédants (les ultra-riches) pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite....

Les inégalités de patrimoine sont très importantes en France. En 2021, la moitié des ménages les plus pauvres ne possèdent que 8 % des avoirs.... Où est la justice là dedans ?

  • C'est l'heure de s'inviter à la table des possédants.

Vous voulez de l'argent pour financer, il y en a là 👇

 

La moitié des ménages français possède 92 % du patrimoine

 

 

- Tous les jours de nouvelles découvertes !

Ils sont à deux doigts de se rendre compte que cette réformes des retraites va coûter plus chère qu'elle ne va en rapporter, c'est ballot pour une réforme " technique "...

  • En effet, le report de deux ans de l’âge de départ devrait se traduire par près de 100 000 chômeurs de 60 ans et plus supplémentaires selon une étude de l’Unédic portant sur la réforme de 2010[8bis] !...

📌 Vous comprenez pourquoi le gouvernement à limité les débats à l'Assemblée Nationale et refusé de répondre aux parlementaires insoumis qui cherchaient à démasquer le fond de cette contre-réforme des #retraites ?

 

Retraite : les seniors au chômage, le coût caché de la réforme

 

 

- Et pendant ce temps là, l'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites !

Ce document vise à décrypter le projet de loi du gouvernement. Il donne les grands axes sur lesquels député·es et sénateurs·trices de nos groupes de gauche et écologistes se battront ensemble. Notre objectif commun est de faire reculer le gouvernement par la mobilisation sociale et la bataille parlementaire. Et de mettre en place la retraite à 60 ans !

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

Projet Macron contre nos retraites, décryptage du texte de loi

 

  • Pour télécharger les fichiers au format PDF 👇

 

- Projet de la France insoumise pour une possible autre réforme des retraites !!

Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie.
La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue :
il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.

 

Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

La France insoumise : projet pour une possible autre réforme des retraites !

 

 

- Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] !

Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale.

  • Comment ? En proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[9]
    •  Le RN préfère mettre en place des primes sans cotisations que de taxer les ultras riches[9bis] (Pour rappel, une taxe de 2% sur la fortune des 42 milliardaires français suffirait à financer le déficit des retraites) ;
      • Le parlement rejette cette proposition[9ter].
    • Mais jamais le RN ne proposera de taxer le capital, et pour une bonne raison : car le RN compte bien sur l’oligarchie médiatique pour arriver au pouvoir en 2027 ;
    • Le RN a choisi son camp : ce n’est pas celui des 2 millions de manifestants, ni de 93% des actifs, mais celui des riches[8] sur la base d'un programme économique constituant une saignée pour les classes populaires[7] ;

 

Examen du texte de loi sur les retraites en commission : le RN ou l’opposition qui ne s’oppose pas.

  • Le groupe de Marine Le Pen a déposé 75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[10] ;
  • Les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[12]" !
  • Autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !

 

CONCLUSION : Le RN, une arnaque sociale à démasquer avant qu’il ne soit trop tard :

 

🔴 Tout est dit ici : 

  • Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale 👇

 

 

Synthétiquement...

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Notes :

[0] Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats

[1] Qu’est-ce que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ?

[a] LA SUPPRESSION DÉFINITIVE DE LA COTISATION SUR LA VALEUR AJOUTÉE DES ENTREPRISES

[b] La suppression définitive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à l’horizon 2024

[1bis] Henri Guaino, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a appelé à " supprimer l'âge de départ à la retraite "

[2] 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif : influencer discrètement l’opinion

[3] RETRAITES: LE MINISTRE FRANCK RIESTER ADMET QUE LES FEMMES SONT "UN PEU PÉNALISÉES" PAR LE REPORT DE L'ÂGE LÉGAL

[4] Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

[4bisRéforme des retraites : des députés macronistes veulent revenir sur les 35 heures

[5] Malgré les crises, le gouvernement n’a eu de cesse de distribuer des aides et de baisser les impôts des entreprises sans contrepartie, tout en mettant la Sécurité sociale à contribution.

[5bisEn 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires

[6] Le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 %

[6bisRetraites – Attention, énorme arnaque : la pension à 1200 euros brut minimum ne concerne que… 0,002% des salariés !

[6ter] La retraite à 1200 euros concernera seulement " 10.000 à 20.000 " nouveaux bénéficiaires par an

[7] Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

[8] Le RN a choisi son camp : celui des riches

[8bis] Retraite : les seniors au chômage, le coût caché de la réforme

[9] Le RN veut, via 2 propositions de loi, inciter les entreprises à augmenter les primes, les salaires en favorisant cette hausse par une exonération des cotisations sociales

[9bis] Retraite : le RN ridiculisé par un député LFI

[9ter] L’Assemblée nationale a rejeté, jeudi 12 janvier, une proposition de loi portée par le groupe RN, qui entendait inciter les entreprises à augmenter les salaires de 10 % via des baisses des cotisations patronales

[10Réforme des retraites : 7 000 amendements sur le projet de loi déposés en commission par les députés

[11] Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans et ici Retraites : la vidéo qui démasque Marine Le Pen

[12] RN : " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans "

[13] Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans

[13bis] En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie

 

Pour en savoir plus :

- Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent

Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

- En Suède, le report de l'âge de départ à 65 ans a paupérisé les retraités. Vingt ans plus tard, son instigateur déconseille à Macron de suivre son exemple.

CGT : Le projet de réforme des retraites est une aberration à plusieurs titres et on vous explique comment on démonte un à un les arguments du gouvernement.

- Retraites : comment le gouvernement creuse lui-même le déficit

- Institut La Boétie :Retraites des arguments pour convaincre

- Retraites : 30% des seniors ne sont déjà plus en emploi à 62 ans, réduisons et partageons le temps de travail au lieu de le prolonger bêtement

Manon Aubry, députée européenne LFI rappelle qu'ailleurs en Europe, un report de l'âge légal de départ à la retraite s'est souvent accompagné d'un accroissement de la pauvreté des seniors.

- Retraites : les mensonges du gouvernement : Ce que nous apprend la propre étude d'impact du gouvernement

- Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES : L’Assemblée nationale n’a pas voté la retraite à 64 ans

- Retraite : tout ça pour économiser seulement 2,8 milliards d’euros selon l’OFCE

- Retraites. Dupont & Dupond : vive la capitalisation ! Je dirais même plus : vive la capitalisation !

- Retraites : le lien entre âge de départ et chômage des seniors confirmé par une étude

- CGT : Comparer les systèmes de retraites dans le monde revient à comparer des choux et des carottes

 

- sur le RN et les retraites :

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella du RN

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

 Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

Le RN a choisi son camp : celui des riches

Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans et ici Retraites : la vidéo qui démasque Marine Le Pen

- Que propose réellement Marine Le Pen : faire travailler les enfants pour partir à 60 ans... car si tu fais des études, c'est cuit, tu partiras à 67 ans

 

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 09:59
Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !
Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !
Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

La retraite à 64 ans : travaillez plus, pour gaver plus[1] !

 

... première action : signer la pétition 👉 ICI 

 

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, et même Emmanuel Macron ont un point commun : il y a peu, tout report de l’âge de départ à la retraite leur apparaissait comme une véritable arnaque[1bis].

 

 

Emmanuel Macron est " déterminé ", ne cesse-t-il d’affirmer. Il veut laisser son empreinte, avec cette réforme, lors de son dernier quinquennat. Il ne laissera pas s’éterniser les débats à l’Assemblée nationale soit il reçoit le soutien des Républicains, déjà quasiment acquis, soit il utilise le 49-3 (NDLR : voir il intègre la réforme dans un projet de budget de la Sécu rectificatif, cette option pourrait permettre à l’exécutif d’éviter d’avoir recours à un 49-3 en jouant sur les délais d’examen des lois de financement de la Sécu prévus à l’article 47-1 de la Constitution. Au bout de 20 jours de débat à l’Assemblée, le texte pourrait être transmis sans vote au Sénat[2]). 
Pourtant, cette réforme est rejetée par 8 Français sur 10. Toutes les organisations syndicales y sont opposées et sont déterminées à construire, ensemble, des mobilisations unitaires, avec grèves et manifestations, en janvier et février.
Cela fait trente ans que des réformes sont présentées comme le seul moyen de « sauver le système », soit en reculant l’âge de départ à la retraite, soit en augmentant le nombre des annuités de cotisations, soit, comme maintenant, en procédant à ces deux régressions cumulées.
Pourtant, dans son dernier rapport, sorti en septembre 2022, le Conseil d’orientation des retraites (COR) affirme : « Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite. »
Explications.

 

 

 PREMIER ARTICLE SUR LA RÉFORME MACRON... ICI 👉 : " Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent "

 

 

Sources : Yves Mestas | mis à jour le 18/02/2023

 

DEUXIÉME VOLET : L'HEURE DE VÉRITÉ... ET DE LA MOBILISATION SONT VENUES ! 👇

 

- Élisabeth Borne, Première ministre, vient d’annoncer le projet de réforme des retraites, dont le cœur est le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités.
Réforme qui sera présenté en conseil des ministres le 23 janvier, puis mis en débat à l’Assemblée nationale début février, pour un vote avant la fin du premier trimestre.

  • Quand Emmanuel Macron trouvait "hypocrite" de décaler l'âge légal de départ à la retraite
    Pourtant, Emmanuel Macron, le 25 avril 2019, tenait des propos bien différents : « Quand on est peu qualifié, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça, la réalité de notre pays ! Et on va expliquer aux gens : travaillez plus longtemps, jusqu’à 64 ans ! Franchement ce serait hypocrite de décaler l’âge légal[3] »
  • Décembre 2022, changement du discours d’Emmanuel Macron, sur TF1 : « Sans cette réforme, notre système de retraite par répartition est en danger. »
  • Ainsi, outre Emmanuel Macron, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, ont un point commun : il y a peu, tout report de l’âge de départ à la retraite leur apparaissait comme une véritable arnaque[1bis].

 

Alors, pourquoi ce revirement ?

Durant la campagne présidentielle 2022, le candidat Emmanuel Macron a signé le programme de stabilité envoyé à Bruxelles, qui spécifiait : « Ce programme de stabilité (est) en faveur (…..) de  la compétitivité des entreprises : c’est par exemple le cas de (…..) la baisse des impôts de production dès 2023. (…..) La maitrise des dépenses publiques repose principalement sur des réformes structurelles, la réforme des retraites notamment[4]. »

 

 

- Huitième réformes en trente ans
Depuis 1993, les attaques contre le système de retraite se succèdent, sous tous les gouvernements. C’est la huitième fois, depuis ternet ans, qu’un gouvernement entend réformer le système des retraites. Les discours se suivent et se ressemblent, depuis des décennies : « Il faut le réformer pour le sauver, car il est gravement déficitaire. » Cela fait donc trente ans que des réformes sont présentées comme le seul moyen de « sauver le système », soit en reculant l’âge de départ à la retraite, soit en augmentant le nombre des annuités de cotisations, soit, désormais, en procédant à ces deux régressions cumulées. Régulièrement, gouvernements, ministres, experts et médias inféodés expliquent qu’il faut faire une nouvelle réforme pour « sauver les retraites ». Mais ces réformes sont avant tout idéologiques.

 

 

- Que dit le Conseil d’orientation des retraites ?
Notre système de retraite serait donc en danger ? Ce n’est pas l’avis du Conseil d’orientation des retraites (COR). Créé en 2000, le COR est une structure rattachée à Matignon (Premier ministre), difficilement soupçonnable de positions gauchistes. Son rapport annuel est attentivement scruté par l’ensemble de la classe politique. Dans son dernier rapport de septembre 2022, nous pouvons lire : « Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite[5]. »

 

 

🔴 Remise des pendules à l'heure pour démasquer les mensonges de Macron et ses sbires :
Assemblée nationale 19 janvier 2023 : " Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ", indique le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Pierre-Louis Bras. 👇

 

 

🔴 Pour l'’économiste Gilles Raveaud chez BFM Business : « Il n’y a pas de problème de financement des retraites. » 👇

 

L’économiste Gilles Raveaud chez BFM Business : « Il n’y a pas de problème de financement des retraites. »

 

Notre système de retraite a enregistré un excédent de 900 millions d’euros en 2021, malgré la crise sanitaire. Celui-ci est de 3,2 milliards d’euros pour 2022. Pour évaluer la situation des années à venir, le taux de chômage a son importance. Le gouvernement prévoyait un taux de chômage de 8,4% en 2027. Il a révisé ses chiffres et prévoit maintenant 5% de chômage pour 2027. Dans ces projections, le COR se base sur les estimations gouvernementales jusqu’en 2027. Au-delà, il établit ses propres hypothèses. Le COR prévoit, 7% de chômage en 2032 ; il est donc obligé de simuler une récession entre 2027 et 2032 dans ses calculs. Ce qui lui permet de faire, prudemment (notez le conditionnel), cette hypothèse : « La situation financière du système de retraite se détériorerait avec un déficit allant de -0,5% de PIB à -0,8% de PIB », dans les 10 prochaines années. Cela représente environ 10 milliards d’euros par an, soit moins de 3% du budget des retraites qui est de 340 milliards d’euros. Un déficit faible et contrôlé, selon le rapport du COR : « À plus long terme, de 2032 jusqu’à 2070, malgré le vieillissement progressif de la population française, la part des dépenses de retraite dans la richesse nationale serait stable ou en diminution. »

 

Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

Le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, qui soutient le président Macron, évoque une autre piste que celle du gouvernement. Elle consisterait à augmenter d’un point les cotisations patronales retraite, qui passeraient de 16,5% à 17,5% du salaire brut, et rapporteraient 7,5 milliards d’euros[6].

 

Car, le faible déficit des retraites à venir n’est pas la conséquence d’une dynamique incontrôlée des dépenses, mais bien d’un manque de ressources. L’octroi de primes (non-soumises à cotisation) en concurrence des augmentations de salaires, comme la « prime Macron » par exemple, est monnaie courante, depuis plusieurs années. De même, les exonérations de cotisations sur les bas salaires accordées aux entreprises assèchent la ressource des rentrées de cotisations dans les caisses de retraites[7].

 

Capitalisation vs/ répartition : le vrai match de cette réforme

 

 

- Les séniors sont évincés du marché du travail avant 62 ans
En 2021, selon la Dares[8] (service statistiques du ministère du travail), le taux d’emploi des plus de 60 ans est de 35,5%. Les entreprises poussent les salariés âgés vers la sortie, via des dispositifs comme les plans de départ volontaire, les ruptures conventionnelles en fin de carrière… Un phénomène qui ne touche pas que les ouvriers ; les cadres grisonnants sont, eux aussi, dans le viseur des employeurs. Pour les ouvriers, à 61 ans, le taux d’emploi est de 28% ; pour les sans diplôme, le taux est de 25%. Autant d’assurés sociaux qui sont en salle d’attente du « ni ni », c’est-à-dire ni en emploi ni en retraite.

 

Cela signifie que plus de 60% d’entre eux sont, soit au chômage suite à licenciement, soit en maladie, soit en invalidité, soit au RSA. Comme le dit le rédacteur en chef du magazine Santé & travail, « pour eux, reculer l’âge de départ, c’est les laisser dans la perspective de toucher une retraite plus faible puisqu’ils auront moins cotisé ». Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le taux de pauvreté des séniors ni en emploi ni en retraite atteint déjà, en effet, 32%[9] !

  • Les économies réalisées dans les caisses de retraites, ce sont les caisses de l’assurance-chômage, de l’assurance maladie et des minimas sociaux qui seront sollicitées pour les compenser.
Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

 

- La retraite à 64 ans génère-t-elle des économies ?
Le Trésor a calculé, fin janvier, les économies réalisées avec un passage progressif de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, à raison de trois mois de plus par an. Résultat, le solde du système s’améliorerait de 0,3% de produit intérieur brut (PIB), (environ 7,5 milliards d’euros à la valeur actuelle du PIB) d’ici 2027, et de 0,5% (12,5 milliards d’euros) d’ici 2032.

 

Une partie des économies réalisées sur les comptes des retraites sont annulées par l’augmentation des dépenses pour d’autres branches de la sécurité sociale ou pour les départements en charge d’une partie croissante de l’aide sociale[10]. Eloigner l’horizon de la retraite nécessite, pour certaines personnes, de rallonger les périodes de chômage, d’arrêt maladie ou de RSA. La Dares chiffre à 1,3 milliard d’euros les allocations chômage supplémentaires à verser avec un passage à 64 ans, tandis que la Drees évalue à 3,6 milliards d’euros la hausse du coût des autres prestations sociales ! Au total, cela représente environ 0,2% de PIB.

 

  • A contrario, le report de l’âge légal génère aussi des recettes pour les comptes publics. Tous ceux qui restent en emploi payent plus d’impôt sur le revenu et aussi de CSG, de même qu’ils continuent de cotiser aux différentes caisses… Le Trésor prévoit ainsi une hausse de 0,6% de PIB.

 

Au total, entre l’amélioration du solde des retraites (+0,5% de PIB), la hausse des dépenses des autres branches de la sécu (-0,2%) et les autres recettes (+0,6), le Trésor en conclut qu’un report de l’âge légal à 64 ans réduirait le déficit public de 0,9% de PIB dans 10 ans.

 

🔶 Retraites : la raison de ne pas faire comme nos voisins européens ? ▶️ Les retraités sont plus pauvres dans les pays où l’âge de départ est plus élevé. Simple, basique.

 

 

- Travailler plus longtemps, même pour les carrières longues et pénibles
🔴 Cette réforme reporte progressivement l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, mais avec une accélération de la loi Touraine-Hollande[11] pour atteindre les 43 annuités de cotisations (172 trimestres) en 2027 au lieu de 2035. L’âge d’annulation de la décote restera à 67 ans.

  • La réforme s’appliquera ainsi, à partir du 1er septembre 2023 (voir le tableau, ci-dessous) :
  • Pour les personnes nées en 1961, départ possible à 62 ans et trois mois ;
  • Pour les personnes nées en 1964, départ possible à 63 ans ;
  • Pour les générations nées en 1968 et après, départ possible à 64 ans, à condition d’avoir 43 années de cotisations, soit 172 trimestres.

 

 

🔴 Les petites pensions des retraités actuels et des futurs retraités seraient revalorisées à hauteur de 100 € brut par mois, à compter du mois de septembre 2023... pour atteindre ultérieurement quasiment 1 200 € brut, soit 85% du SmicA condition d’avoir une carrière complète !

 

🔴 Les « carrières longues » et les « métiers pénibles » devront travailler plus longtemps, alors qu’il est déjà difficile aujourd’hui de bénéficier de ces reconnaissances. En 2022, seulement 125 784 personnes sont parties de manière anticipée à la retraite, grâce au dispositif « carrière longue », selon le ministère du Travail.

 

🔴 Actuellement pour profiter d’un départ anticipé pour « carrière longue », il faut avoir cotisé quatre ou cinq trimestres avant la fin de ses 18 ans, pour un départ à 58 ans, ou avoir cotisé quatre ou cinq trimestres avant la fin de ses 20 ans pour un départ à 60 ans.

 

🔴 Selon Élisabeth Borne, la réforme Macron sera « une amélioration pour les carrières longues ». En réalité, le départ sera toujours anticipé de deux, quatre ou six ans avant l’âge légal (64 ans), mais en travaillant donc deux ans de plus :

  • Ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans, pourront partir à 58 ans ;
  • Ceux qui ont commencé à travailler à 15 ans, pourront partir à 59 ans ;
  • Ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans, pourront partir à 60 ans, contre 58 ans actuellement ;
  • Et ainsi de suite…

 

 

🔴 Les « métiers pénibles » devront également travailler plus longtemps. Pourtant, en 2022 déjà, seulement 9596 personnes ont bénéficié du dispositif « pénibilité », selon le ministère du travail. Actuellement, un compte pénibilité existe, qui permet de bénéficier d’un départ anticipé au mieux de deux ans. Les critères de pénibilité qui sont pris en considération ne sont plus qu’au nombre de six ; ils étaient dix auparavant, mais quatre d’entre eux ont été supprimés en octobre 2017, soit cinq mois seulement après l’arrivée au pouvoir du président Macron. De quoi faire douter d’une réelle volonté d’améliorer ce dossier.

  • Pourtant de nombreux métiers devraient être mieux pris en compte : ouvriers de l’industrie ou du BTP, agents d’entretien, aides à domiciles, caissières…

 

 

🔴 Par ailleurs, les « régimes spéciaux » seraient supprimés. Les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières (IEG) et à la Banque de France seront notamment affiliés au régime général pour la retraite, a précisé la cheffe du gouvernement. Ce « chiffon rouge » a toujours été utilisé par les gouvernements pour opposer les salariés les uns aux autres, monter l’opinion publique contre une catégorie de salariés, afin d’imposer une régression des droits existants ou futurs de l’ensemble des régimes. L’anticipation de départ à la retraite pour certaines fonctions professionnelles, pour des raisons de pénibilités, comme à la RATP, dans les IEG, à la SNCF, etc., devrait, au contraire, être étendue à de nombreux salariés du privé. Une exception au système général reste néanmoins prévue par le projet Macron pour les professions libérales, les avocats, ainsi que pour les marins, les salariés de l’Opéra de Paris et de la Comédie française.

  • Les fonctionnaires qui exercent des métiers pénibles (dits « de catégorie active ») verraient, en revanche, leur âge de départ lui aussi repoussé de deux ans. Concrètement, les pompiers, policiers ou infirmiers pourraient alors faire valoir leurs droits à la retraite à 54 ou 59 ans, selon le métier exercé, contre 52 et 57 ans actuellement.

 

Par William Martinet député France insoumise #nupes ⚠️ Retraite minimum à 1200€ ? Mensonge ! 🕐 2 minutes pour comprendre la dernière arnaque du gouvernement. #StopRetraiteMacron #ReformesDesRetraites

 

-  L’heure de vérité
Emmanuel Macron est déterminé, ne cesse-t-il d’affirmer. Il veut laisser son empreinte, avec cette réforme, lors de son dernier quinquennat. Il ne laissera pas s’éterniser les débats à l’Assemblée nationale :

  • soit il reçoit le soutien des Républicains, déjà quasiment acquis ;
  • soit il utilise le 49-3 ;
  • (NDLR : voir il intègre la réforme dans un projet de budget de la Sécu rectificatif, cette option pourrait permettre à l’exécutif d’éviter d’avoir recours à un 49-3 en jouant sur les délais d’examen des lois de financement de la Sécu prévus à l’article 47-1 de la Constitution. Au bout de 20 jours de débat à l’Assemblée, le texte pourrait être transmis sans vote au Sénat[2]). 

 

🔴 Pourtant, cette réforme est rejetée par 8 Français sur 10[12].

  • 60% des Français disent "soutenir" ou éprouver de la " sympathie " à l'égard de la mobilisation contre la réforme des retraites[13] ;
  • Le soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites monte à 67% chez les employés, 65% chez les ouvriers et 68% chez les 50-64 ans[13] ;
  • 46% des personnes interrogées se disent prêtes " à se mobiliser " contre le projet du gouvernement " dans les prochaines semaines.[13] "

 

Toutes les organisations syndicales y sont opposées et sont déterminées à construire, ensemble, des mobilisations unitaires, avec grèves et manifestations, en janvier et février.

  • Réunis à la Bourse du travail, à Paris, les syndicats – la CFDT, Force ouvrière, la CFE-CGC, l’Unsa, Solidaires, la CFTC, la FSU et la CGT – ont appelé, mardi 10 janvier, les salariés à se mobiliser « fortement », lors d’une première journée de manifestations et de grève, le jeudi 19 janvier.

                              👇                                                                    Elles ont reçu le soutien politique de la #Nupes

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL - RETRAITES : PREMIÈRE JOURNÉE DE MOBILISATION LE 19 JANVIER

👇                               

Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale - NUPES 11 janvier 2023

 

 

 

-  Une autre solution : le programme partagé de gouvernement de la NUPES[14]
📌 Garantir une retraite digne, ce qui signifie :

  • Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous après quarante annuités de cotisation avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles ;
  • Maintenir l’équilibre des retraites en soumettant à cotisation patronale les dividendes, participation, épargne salariale, rachats d’actions, heures supplémentaires, en augmentant de 0,25% par an le taux de cotisation vieillesse et en créant une surcotisation sur les hauts salaires ;
  • Rétablir les facteurs de pénibilité supprimés par Emmanuel Macron ;
  • Porter à minima au niveau du SMIC revalorisé toutes les pensions pour une carrière complète, et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté ;
  • Prendre en compte le revenu de solidarité active (RSA) pour valider des trimestres en vue de la retraite ;
  • Indexer le montant des retraites sur les salaires ;
  • Interdire au Fonds de réserve pour les retraites d’investir dans des secteurs polluants ;

📌 Augmenter les salaires et réduire les inégalités salariales dans l’entreprise :

  • Porter immédiatement le SMIC mensuel à 1 500 € net et accompagner les TPE/PME ;
  • Organiser une conférence sociale générale sur les salaires ainsi que dans chaque branche, qui aborderont notamment :
    • les augmentations de salaires, notamment pour les métiers occupés majoritairement par des femmes dans les secteurs du soin, du lien et du contact ;
    • les écarts de salaires : limiter l’écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et celui le plus haut dans une entreprise ;
    • la répartition de la valeur : fixer un seuil minimal pour les revalorisations salariales, afin que la somme consacrée aux revalorisations salariales soit au moins égale à la croissance du retour à l’actionnaire (dividendes et rachats d’actions) ;
    • l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (salaires, formations, carrière, promotions…) : augmentation des sanctions financières et pénales (amendes, refus d’attribution de marchés publics), création de commissions de contrôle salarié dans les entreprises ;
    • la formation, les parcours professionnels et les conditions de travail ;
  • Revaloriser le traitement des fonctionnaires et dégeler le point d’indice ;
  • Interdire les parachutes dorés et les retraites chapeaux ;
  • Supprimer les stock-options.

 

« Pour nos retraites, une seule solution, faire front ensemble » : 250 syndicalistes appellent à la grève du 19 et à la marche du 21 janvier[15] !

 

Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

Notes :

[1La retraite à 64 ans : travaillez plus, pour gaver plus

[1bis] Quand les (futurs) macronistes fustigeaient la retraite à 64 ans

[2] Retraites : après le 49-3, découvrez le 47-1, l’autre arme du gouvernement pour faire passer la réforme à l’Assemblée

[3] Quand Emmanuel Macron trouvait "hypocrite" de décaler l'âge légal de départ à la retraite

[4] La maitrise des dépenses publiques repose principalement sur des réformes structurelles, la réforme des retraites notamment comme le Président de la République s'y est engagé au cours de la campagne électorale. L'effort de maîtrise est réparti entre l'État, les collectivités territoriales et la sécurité sociale.

[5Rapport annuel du COR septembre 2022 - Evolutions et perspectives des retraites en France

[6] Réforme des retraites : François Bayrou veut « éclairer » l ....

[7] Pouvoir d'achat : pourquoi les primes sont une arnaque ?

[8] En 2021, selon la Dares (service statistiques du ministère du travail), le taux d’emploi des plus de 60 ans est de 35,5%.

[9] Pauvreté : 32% des seniors sans emploi ni retraite vivent sous le seuil de pauvreté en France

[10] Quel est le rôle du département en matière d'aide sociale ?

[11] Aujourd'hui, sur la remise en cause de nos retraites, E. Borne dit entrer dans le cadre de la réforme Touraine de Hollande et du PS de l'époque

[12] SONDAGE EXPLOSIF : 80% des Français sont contre la retraite à 64 ans

[13] SONDAGE BFMTV - 60% DES FRANÇAIS APPROUVENT LA MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

[14Programme partagé de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale

[15] « Pour nos retraites, faire front ensemble » : 250 syndicalistes appellent à la grève du 19 et à la marche du 21 janvier

 

Pour en savoir plus :

- Petit guide contre les bobards de la réforme des retraites

- Retraite à 64 ans : Élisabeth Borne déclare la guerre sociale à 80% des Français

- Qui ne sera pas dans la rue le 19 janvier 2023 pour s’opposer à la retraite à 64 ans ?

- Scandale : 157 milliards d’aides pour le CAC40 et pas 10 milliards pour financer nos retraites ?

Capitalisation vs/ répartition : le vrai match de cette réforme

- Pour les salariés de plus de 60 ans, un taux de sortie de CDI plus bas dans les petites entreprises

- La réforme des retraites, un non-sens écologique

ATTAC. : les sept perfidies de la réforme des retraites 2023

Avertissement : 9 000 morts supplémentaires avant la retraite si Macron fait passer sa réforme

- Retraite à 64 ans : travaillez 2 ans de plus pour financer les cadeaux aux assistés d’en haut

- Femmes, pauvres, carrières incomplètes… quelles sont les premières victimes des inégalités entre les retraites ?

- Retraite à 64 ans : le coup fatal de Macron aux associations ?

- Retraites : une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer un éventuel déficit

- Les retraites par leur histoire

- Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES : L’Assemblée nationale n’a pas voté la retraite à 64 ans

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5 décembre 2022 1 05 /12 /décembre /2022 18:40
Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent
Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent

Réforme des retraites à 65 ans : 79 % des Français sont contre[0] !

 

68% des Français·es sont favorables à une réforme des retraites ... MAIS pour un départ à 60 ans[14] !..

 

Retraites : grande marche à Paris le 21 janvier pour lancer la bataille[13] !

 

 

L’ensemble des syndicats nationaux se retrouveront le 5 décembre au siège de la FSU, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), pour se concerter sur l’organisation de la riposte à la réforme des retraites, dont le gouvernement doit annoncer les contours dès le 15 décembre. Cette intersyndicale réunira la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, Solidaires et la FSU. Cette réunion intervient, alors que le calendrier s’accélère, même si, pour le moment, les contours détaillés de la future réforme restent à préciser.

Dans un entretien au Parisien paru le 1er décembre[1], la Première ministre Elisabeth Borne a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre la « promesse » électorale d’Emmanuel Macron (programme du 17 mars 2022) d’un recul de l’âge légal, confirmant la piste d’un « report progressif » à « 65 ans d’ici 2031[2] ». De plus, le contenu de cette réforme devrait être présenté dès le 15 décembre, juste avant la trêve des confiseurs, en pleines fêtes de fin d’année !

Aussitôt, la gauche a réagi unanimement à cette communication court-circuitant concertation politique et négociation sociale.

Pour le groupe socialiste, Boris Vallaud, a déclaré qu’il s’agit d’une « provocation », avant de poursuivre : « Le point d’arrivée de la concertation est identique au point de départ. Le gouvernement a fixé le cap il y a longtemps et a prévu de s’obstiner dans une réforme injuste, brutale et largement rejetée par les Français. ».

La macronie souffre d'autoritarisme et de mensonge compulsifs.

Pour la présidente du groupe de La France insoumise à l’Assemblée, Mathilde Panot, ces déclarations soulignent que « la macronie souffre d’autoritarisme et de mensonge compulsifs  ».

Le communiste Pierre Dharréville a dénoncé, lui aussi, des concertations aux allures de mascarade : « La Première ministre n’annonce rien de nouveau. Le gouvernement continue de réaffirmer son objectif de casse social tout en organisant des négociations avec les syndicats dont on se demande si elles sont le lieu d’une véritable discussion ou pour simplement décorer. » « Syndicats méprisés, parlement piétiné, démocratie abîmée ! », a scandé son collègue Nicolas Sansu (PCF) sur Twitter.

Au-delà des annonces précipitées d’Elisabeth Borne à la presse, aucun document de travail n’a d’ailleurs été diffusé aux partenaires sociaux.

 

 

Sources : Yves Mestas | mis à jour le 02/05/2023

- Il est donc temps de revenir sérieusement et précisément sur l’ensemble du dossier.

Manif. 9/01/2019 Paris, contre réforme retraites. Photo : Ishta

En 2019, le projet de réforme du « système universel unique par points[3] »  était présenté comme plus juste, plus solidaire. « Un euro cotisé donne les mêmes droits… », affirmait alors le gouvernement d’Edouard Philippe. Les femmes devaient même en être les « grandes gagnantes ». Le projet avait provoqué une très forte mobilisation sociale durant trois mois. La crise du COVID aidant, et malgré l’utilisation du 49.3, la réforme fut abandonnée.

 

Aujourd’hui, changement de registre. Le projet de reculer l’âge légal de la retraite à 65 ans ne promet plus l’équité ; il ne met en avant que le prétendu besoin d’équilibrer les comptes du système de retraite.

 

 

- Inspiré par les Jours heureux
L’histoire du système de retraite français pourrait se résumer ainsi : un long processus de construction, puis un détricotage progressif :

  • Le premier régime de retraite remonte à Louis XIV, pour les marins : la « caisse des invalides de la Marine Royale ». Plus tard, d’autres régimes de retraite sont mis en place, avec les pensions militaires en 1831, les pensions civiles des agents de l’Etat en 1853, la retraite des mineurs en 1894, des cheminots en 1909, des ouvriers de l’Etat en 1928…
  • Dans une France ruinée par la guerre et l’occupation, le ministre Ambroise Croizat crée, par les ordonnances d’octobre 1945, la Sécurité sociale, dont l’assurance vieillesse constitue l’une des branches, les autres étant la maladie, la famille, les accidents du travail. Cette institution s’inspire du programme du Conseil national de la Résistance (CNR)[4], baptisé « les Jours heureux ».

 

Le régime général des retraites s’applique, à l’époque, à tous les salariés du secteur privé (hors agriculture). Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Le principe de fonctionnement du régime est un système par répartition : les cotisations des actifs de l’année servent à financer les pensions des retraités de la même année. L’âge minimum pour percevoir une retraite était fixé à 65 ans.

 

Au début, l’idée était de créer un système unique pour tous. Cependant, certaines professions (N.D.L.R. comme les agriculteurs et les commerçants) et certains organismes ont préféré conserver leur propre régime : c’est l’origine des régimes spéciaux.

 

Alors que la majorité des séniors vivaient dans la misère, ce nouveau système par répartition a réduit drastiquement le nombre de retraités pauvres. S’il y en a toujours trop, la France est encore l’un des pays du monde qui présente le plus faible taux de pauvreté chez les retraités.

 

En 1982, sous la présidence de François Mitterrand, une des mesures du gouvernement d’union de la gauche, figurant dans le « Programme commun », abaisse l’âge de la retraite à 60 ans, contre 65 auparavant, sous réserve d’avoir cotisé pendant 37,5 ans au moins (ordonnance du 26 mars 1982[5]).

 

 

- Des attaques en continu

Mais, depuis, les  attaques et le détricotage du système de retraite français ont été continus, sous tous les gouvernements !

  1. La réforme Balladur, en 1993, s’inscrit dans les réflexions du « Livre blanc » de 1991 porté par Michel Rocard : allongement progressif de la durée des annuités de 37,5 ans à 40 ans (soit 150 à 160 trimestres) ; changement du mode de calcul des pensions, passant des 10 meilleures années de salaire aux 25 meilleures années ; indexation des pensions versées aux retraités sur les prix et non plus sur les salaires…
  2. Le « plan Juppé », en 1995, propose d’aligner les régimes des fonctionnaires et des entreprises publiques (RATP, SNCF, EDF/GDF) sur celui du secteur privé. Après trois semaines de grève reconductible, le gouvernement recule ;
  3. La réforme Fillon, en 2003, allonge la durée des cotisations à 41 ans (164 trimestres) et instaure l’alignement de la durée de cotisation du public sur celle du privé, ajoutant la création de nouveaux produits d’épargne retraite.
  4. La réforme Woerth, en 2010, se distingue par l’allongement progressif de l’âge de départ à la retraite à 62 ans et par le report à 67 ans pour la retraite à taux plein.
  5. La réforme Touraine, en 2014, en rajoute, avec l’allongement progressif de la durée des cotisations à 43 annuités (172 trimestres)…

 

Manif. 9/01/2019 Paris, contre réforme retraites. Photo : Ishta

 

- L’équilibre financier du système de retraite est-il menacé ?
Le dernier rapport du COR (Conseil d’orientation des retraites) du 15 septembre 2022[6] mérite d’être lu :

  • « Après des années de déficit, le système de retraite enregistre un excédent de 900 millions d’euros en 2021. Ce bon résultat s’explique essentiellement par le rebond d’activité après la crise sanitaire. En 2022, l’excédent devrait s’élever à 3,2 milliards d’euros ».
  • Mais comme le dit le président du COR, « mieux vaut regarder l’évolution des dépenses de retraite dans le PIB (Produit intérieur brut) qui a vraiment un sens ».  Sur ce point, le rapport  précise : « En 2021, les dépenses de retraite représentait 13,8% du PIB, ce taux devrait rester stable jusqu’en 2027 (13,9% du PIB). De 2028 à 2032, la part des dépenses de retraite dans le PIB pourrait atteindre 14,2% voire 14,7% du PIB, en fonction des scénarios. De 2032 à 2070, la part des dépenses de retraite resterait stable, voire en diminution malgré le vieillissement de la population. »

 

La réforme des retraites de Macron/Borne est donc avant tout idéologique et ne vise pas, en réalité, un objectif d’équilibre financier. Comme l’a déclaré Elisabeth Borne, il s’agit plutôt de « dégager des marges de manœuvre » et même de dégager des excédents pour financer d’autres dépenses.

 

Jusqu’à aujourd’hui, la part de la richesse nationale distribuée aux retraités a régulièrement augmenté, à mesure que le nombre de retraités dans la population s’est accru. Sans difficulté, puisque la productivité progresse : un travailleur français produit en moyenne deux fois plus aujourd’hui qu’il y a 50 ans[7].

 

L’enjeu est de savoir où placer le curseur.

Depuis trente ans, la part du PIB consacrée aux retraites a doublé, passant de 7% à près de 14%. Rien n’empêche de continuer à consolider ainsi le système, en ajoutant quelques dixièmes de points de PIB. Notre système de retraite distribue plus de 300 milliards d’euros. Certains groupes financiers, comme BlackRock, tentent de mettre la main sur ce pactole.

 

 

- Un recul social d’un demi-siècle.
La Première ministre l’a annoncé : « Le report progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans d’ici 2031 » s’appliquera à partir de juillet 2023, avec un recul de 4 mois par an à partir de la génération née en 1961[2] [8]. Les générations nées en 1970 et après seront, quant à elles, pleinement intégrées dans la nouvelle réforme qui conduit à revenir plus de cinquante ans en arrière pour l’âge de départ à la retraite.

 

Le minimum de pension pour une carrière complète sera de 1200 euros, soit 85% du SMIC. En parallèle, les pensions devraient être réindexées sur l’inflation. Mais à quel niveau ? En 2022, les augmentations de 1,1% en janvier et de 4% en juillet ne couvrent pas l’inflation estimée à 8% en moyenne pour l’année.

 

Par ailleurs, les « régimes spéciaux » seront affiliés au régime général, pour les futurs recrutés de la Banque de France, de la RATP, de la SNCF, des industries électriques et gazières ex EDF/GDF.  Mais ceux de la police nationale, des militaires, de la pénitentiaire, des marins, des cultes, de l’Opéra national et de la Comédie française ne seraient pas concernés par la réforme.

 

  • Selon l’institut libéral Montaigne, l’économie générée par le projet de réforme actuel est évaluée à 7,7 milliards d’euros en 2027, et à plus ensuite. Un montant qui correspond aux coûts supplémentaires que représente le cumul de la baisse des droits de succession promise par Macron et de la suppression de la redevance audiovisuelle…

 

 

- Des mesures injustes et inégalitaires.
Un recul de l’âge de départ à la retraite serait injuste pour de nombreuses catégories de salariés. Il ne pèserait guère sur la carrière des cadres, car ayant rarement commencé à travailler avant 22 ans, les 43 ans de cotisations exigés à partir de la génération 1973 les amènent déjà à 65 ans. En revanche, pour toute personne entrée dans l’emploi avant 22 ans et ayant une carrière complète, il signifie concrètement devoir repousser sa retraite. Le dispositif de retraite anticipée pour longue carrière ne peut concerner que les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans, à condition d’avoir la durée suffisante de cotisations.

A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts

 

Régulièrement, on entend les défenseurs de ces réformes expliquer que « parce que l’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », sans tenir compte du fait que c’est notamment à mesure que le temps de travail dans la vie a reculé que l’espérance de vie a augmenté. De plus, les écarts d’espérance de vie sont de 6 ans entre un cadre et un ouvrier, et même de 13 ans entre les 5% les plus riches et les 5% les plus pauvres.

(N.D.L.R. : Il est bien foutu ce graphique.. au premier jour du départ à la retraite 25% des plus pauvres sont déjà morts... Par contre, il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.)

 

(N.D.L.R. : Le député Hadrien Clouet France insoumise #Nupes pose une question écrite au ministre du Travail. Une seule.

En cas de report à 65 ans du départ à la retraite, combien de personnes mourront avant d'y avoir accès ? Publiez les chiffres, assumez les morts... le gouvernement répondra t-il ?

 

Aujourd’hui, 40% des 50-62 ans sont au chômage. Les économies réalisées dans les caisses de retraites, ce sont les caisses de l’assurance-chômage et des minimas sociaux qui seront sollicitées pour les compenser.

 

Aucune nouvelle disposition n’est prévue pour les femmes, alors qu’elles gagnent en moyenne 25,7% de moins que les hommes et qu’elles constituent les gros bataillons des employés à temps partiel (80%), de même que leurs carrières sont plus souvent incomplètes en raison de l’arrivée des enfants, dont les conséquences professionnelles pèsent avant tout sur elles.

 

Manif. 9/01/2019 Paris, contre réforme retraites. Photo : Ishta
Manif. 9/01/2019 Paris, contre réforme retraites. Photo : Ishta

 

 

- Relancer des mesures de progrès social
Pour cela il faut revenir aux fondamentaux et valeurs de 1945 et 1982, pour permettre à tous de partir à la retraite à un âge décent, où l’on n’est pas cassé par le travail ou la maladie, et surtout avec un niveau de pension digne. La retraite est un nouvel âge de la vie, celui du temps libéré, durant lequel chacun peut s’investir autrement pour soi, ses proches et la collectivité.

 

Cinq grands principes devraient guider ces choix :

Frédéric Dabi (Ifop) : « La retraite à 60 ans est un horizon souhaité »
  1. Toute personne doit avoir le droit de partir en retraite à un âge raisonnable, à commencer par ceux qui ont commencé à travailler plus tôt. L’espérance de vie a augmenté dans les dernières décennies, mais stagne désormais. L’espérance de vie en bonne santé reste stable, autour de 63 ans. Voilà pourquoi il faut donner la liberté de partir à la retraite à 60 ans ;
  2. La préservation d’un calcul basé sur les annuités est fondamentale pour toute personne ayant commencé à travailler tôt. Aujourd’hui fixé à 43 ans, la proposition de ramener à 40 le nombre d’annuités serait une avancé, en intégrant le temps passé au RSA ;
  3. Aujourd’hui, le calcul du montant des pensions dans le privé est fait sur les 25 meilleures années d’activité, suite à la réforme Balladur en 1993. Mesure très pénalisante, avec la précarité, le chômage, des carrières hachées, notamment pour les femmes. Pour cela, il faut revenir au calcul du montant des pensions sur les 10 meilleures années ;
  4. Notre système de retraite a permis de sortir nos aînés de la misère et de maintenir le taux de pauvreté des retraités à un niveau environ deux fois inférieur à ceux de nos voisins européens. Selon Eurostat : 16% des retraités européens ont des revenus en dessous du seuil de pauvreté (19% en Allemagne). En France, le taux est d’environ 10% de retraités qui touchent moins de 60% du revenu médian[9]. Pour éviter cette situation, aucune retraite ne devrait se situer en dessous du seuil de pauvreté. Il est actuellement fixé à 1102 euros. Le minimum vieillesse doit être indexé au niveau du seuil de pauvreté ;
  5. Travailler toute sa vie au SMIC est déjà une difficulté chaque fin de mois. Partir à la retraite ne doit pas être une nouvelle étape qui prolonge et aggrave même ces atteintes à la dignité. Toute personne avec une carrière complète doit bénéficier d’une pension au moins égale au SMIC.

auquel on peut ajouter (N.D.L.R. : avoir une attention particulière pour les carrières longues, discontinues ; rétablir les facteurs de pénibilité supprimés par Macron ; indexer le montant des retraites sur les salaires).

 

 

- Pour quel coût ?
Plutôt que de maintenir une même taille de gâteau et d’y couper de plus petites parts, il est préférable de cuisiner un gâteau plus gros.

 

Les comptes de la sécurité sociale étaient en équilibres il y a 20 ans. Depuis, ils sont déséquilibrés par les exonérations massives de cotisations sociales. Ces exonérations étaient encore compensées par le budget de l’Etat en 2019, à hauteur de 40 milliards d’euros par an. Mais Emmanuel Macron a mis fin à cette compensation. Il vide les caisses des sécurités sociales pour imposer des mesures d’austérité[10].

 

D’autres marges de manœuvres existent.

De manière générale, toute augmentation des salaires représente mécaniquement une rentrée de cotisations et donc de l’argent pour financer les retraites.

  • Ainsi, l’obligation réelle de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes pourrait dégager 5 milliards d’euros par an (N.D.L.R. L'écart salarial hommes/femmes en France s'élève à 16,5% selon Eurostat, un chiffre en légère hausse[11]) ;
  • Les besoins d’emplois dans l’hôpital, l’école, les transports, etc., ne manquent pas : 100 000 emplois créés dans les services publics, ce serait 1,3 milliards de cotisations supplémentaires ;
  • Soumettre à cotisation les revenus de l’intéressement, de la participation, de l’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises : ce seraient encore plusieurs milliards d’euros récoltés. La seule application de la cotisation vieillesse déplafonnée permettrait de lever quelque 4,4 milliards.

 

D’autres pistes permettent de lever de nombreux milliards d’euros à court terme.

  • Des sommes sont d’ores et déjà disponibles et inemployées : les réserves financières dans les différents régimes spécifiques de retraite et dans le fonds de réserve pour les retraites représentent un stock de 130 milliards d’€ (N.D.L.R. 127,4 milliards d’€ en 2019[12]) …

 

--------------------------

 

- Chaque jour de nouveaux éléments pour comprendre

Le gouvernement aimerait nous faire croire que la réforme des retraites est nécessaire pour « préserver » le système, mais – c'est ballot – il a écrit les vraies raisons dans des doc officiels... et il s'agit en réalité de financer la baisse des impôts pour les plus grosses entreprises, comme la suppression de la " cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation foncière des entreprises (CFE)[15] ". Elle est assise sur la valeur ajoutée produite au cours de la période de référence...

👉 La réforme des retraites n'est rien d'autre qu'une contreparties aux cadeaux fiscaux faits aux actionnaires (passés par 49.3). 👇
 

Pour rappel :

🔶 voir  Projet de Loi de Finances 2023, page 9, ICI 

🔶 Programme de Stabilité 2022-2027, page 16 ICI 

 

Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent
Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent

- Et maintenant... la mobilisation

 

 

Notes :

[0] Retraites : 79% des Français sont contre la réforme de Macron

[1] Réforme des retraites : la méthode Borne pour éviter les obstacles

[2] Si les rythmes d’évolution sont encore en discussion, ils pourraient être de quatre mois supplémentaires par année. Une personne née en 1962 pourrait ainsi travailler 8 mois de plus. Un an pour l’année 1963, etc. jusqu’à arriver à 65 ans de façon automatique.

[3] Mesures Macron : Les dangers de la retraite à points

[4programme du Conseil national de la Résistance

[5] 1982 : la retraite passe à 60 ans

[6] Rapport annuel du COR septembre 2022 - Evolutions et perspectives des retraites en France

[7] Selon le député de la France Insoumise, les salariés français sont de plus en plus productifs. Une raison qui justifierait la mise en place de la retraite à 60 ans.

[8] Réforme des retraites : la génération 1961 sera la première concernée, annonce Elisabeth Borne

[9] Pauvreté des retraités : la France (un peu) mieux lotie que ses voisins

[10] Le « Trou » de la Sécurité Sociale : un trou « fictif »... ou pas ? La dette « sociale » légitime ou pas ?

[11] Les niveaux d'écart de rémunération entre hommes et femmes varient considérablement d'une UE à l'autre

[12] Un financement en puisant dans les réserves

[13] Retraites : grande marche à Paris le 21 janvier pour lancer la bataille !

[14] 68% des Français·es sont favorables à une réforme des retraites ... MAIS pour un départ à 60 ans !..

[15] Qu’est-ce que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ?

 

Pour en savoir plus :

Inégalités salariales : une perte de 62 milliards pour l'économie française

Réforme des retraites : Fabien Roussel demande un référendum "plutôt qu'un blocage du pays"

- Réforme des retraites – Le PCF exige un référendum

- Jean-Luc Mélenchon : retraite 21 janvier... radicalité concrète

- Manuel Bompard : " En campagne pour nos retraites "

- SOCIAL – Retraites : l’heure de vérité

- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois. Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons

 

Retraites : grande marche à Paris le 21 janvier pour lancer la bataille
Retraites : grande marche à Paris le 21 janvier pour lancer la bataille

 

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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