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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 15:42
 Syndicalisme en France : les effets pervers du «dialogue social»

Partenaires sociaux » ou adversaires de classe ? Dans un opus[1] à prétention pédagogique, l’historien du syndicalisme Stéphane Sirot[2] interroge, à l’aune des relations patrons-salariés, les concepts de « démocratie sociale » et de « dialogue social » aujourd’hui associés au service de la pacification des rapports sociaux. A l’heure où le président français Emmanuel Macron prétend atomiser les droits des travailleurs, une mise en garde salutaire contre des constructions idéologiques visant à annihiler toute perspective de renversement de l’ordre capitaliste dominant.

 

Sources : INVESTIG'ACTION  par acques Kmieciak  le 09 janvier 2018

- INV'ACT : Vous expliquez que les concepts de « démocratie sociale » et de « dialogue social » sont historiquement deux expressions distinctes.

Stéphane Sirot : Propre au mouvement ouvrier, l’idée de « démocratie sociale » remonte au XIXe siècle et notamment à la IIe République née des journées révolutionnaires de février 1948. En mars 1944, le Conseil national de la résistance la reprend à son compte dans le sens « d’un droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers ».

 

La « démocratie sociale » pose alors la problématique d’un contre-pouvoir ouvrier. Désormais, vidée de son sens originel, elle est associée à la notion de « dialogue social » impulsé à la charnière des années 1950-60 et porté par des syndicalistes comme Edmond Maire, cheville ouvrière de la transformation de la CFTC en CFDT, ou des hauts fonctionnaires d’inspiration social-chrétienne (Jacques Delors) qui se reconnaissent dans la philosophie personnaliste d’Emmanuel Mounier. Celui-ci prône une voie « humaniste » entre le capitalisme libéral et le marxisme.

 

 

- INV'ACT : Que préconisent ces autoproclamés « modernistes » ?

Stéphane Sirot : Leur ambition est de dégager une communauté d’intérêt entre patronat et salariés dans le cadre de négociations décentralisées où chacun cède quelque chose à l’autre (le « donnant-donnant »). C’est contraire à la tradition française construite autour de la lutte des classes et de la régulation conflictuelle des relations sociales (rapport de force, grève, maximisation des revendications suivie d’un armistice sous forme de concessions patronales).

 

 

- INV'ACT : Quand ces concepts finissent-ils par s’imposer ?

Stéphane Sirot : A partir de 1981 et l’accession à la tête de l’Etat de François Mitterrand dont Jacques Delors est ministre de l’Economie. La loi Auroux du 13 novembre 1982 donne le coup d’envoi de cette régulation pacifiée des relations sociales à travers par exemple l’obligation annuelle de négocier sur les salaires, la durée et l’organisation du temps de travail…

 

En 1982 encore, on autorise les conventions collectives à déroger à la loi de la République. Un « tsunami qui a bouleversé le droit du travail français », selon le juriste Jean-Emmanuel Ray. Plus tard, en 1986, la loi Séguin ouvre la voie aux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE). Autrement dit une sorte de cogestion des plans sociaux est instaurée et les élus des salariés se trouvent au passage parties prenantes de décisions douloureuses.

 

Parallèlement font florès des expressions comme « partenaires sociaux » ou « concertation » que les syndicats eux-mêmes ont fini par intégrer.

 

 

- INV'ACT : Comment réagissent patronat et centrales syndicales ?

Stéphane Sirot : Au départ, ni le patronat (CNPF) rétif à discuter de la répartition des profits, ni la CGT ne se précipitent pour négocier à froid. Mais la « grande peur » soixante-huitarde contribue à faire bouger les lignes du côté patronal. Puis, au début des années 1980, la CFDT (abandonnant son projet de « société socialiste démocratique ») appréhende le syndicalisme comme un simple acteur régulateur dans le cadre de la démocratie libérale.

 

Un recentrage qui affecte, dans une moindre mesure, la CGT à l’aune du troisième millénaire : débats autour de projets alternatifs de rupture avec l’ordre capitaliste qui perdent en intensité, distanciation vis-à-vis du PCF…

 

Cette dépolitisation accompagne l’institutionnalisation et l’insertion dans des processus de négociation collective au quotidien, chronophages et suggérés comme étant l’univers privilégié, aux limites infranchissables. Elle marque une rupture avec le syndicalisme « de masse et de classe ».

 

Une référence qui se raréfie dans les discours des dirigeants nationaux, même si Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, l’a replacée à l’avant-scène à l’occasion du mouvement contre la loi Travail (dite El-Khomri) en 2016.

 

 

- INV'ACT : Que sous-tend le « dialogue social » tel qu’il est conçu aujourd’hui ?

Stéphane Sirot : La dynamisation de la négociation collective, sa décentralisation (la loi Travail de 2016 par exemple privilégie l’accord d’entreprise) ainsi que l’hégémonie des accords « donnant-donnant » à l’équilibre précaire sur fond d’opportunités dérogatoires sont de nature à rétrécir l’espace des droits des salariés. Ce modèle favorise l’apprentissage d’un partage du pouvoir par le patronat et l’initiation aux contraintes économiques pour les syndicats. Elles sont donc propices à un rapprochement des points de vue et donc à la fabrique d’un consensus générateur de paix sociale. En pratique, il s‘agit, à travers la domestication du syndicalisme, de faire admettre la restriction du périmètre des droits des uns pour préserver la perpétuelle recherche du profit des autres.

 

 

- INV'ACT : Quid de l’avènement d’Emmanuel Macron aux affaires ?

Stéphane Sirot : Le nouveau président de la République imprégné de « personnalisme » et sa majorité parlementaire ont amplifié la démarche instituée par la loi El Khomri. Une atomisation des droits sociaux auxquels les syndicats, y compris majoritaires, auront les plus grandes difficultés à s’opposer sans pratiquer le conflit ouvert dans la mesure où la pratique référendaire, à usage des syndicats minoritaires et bientôt peut-être des employeurs, sera conçue comme une manière de contourner toute opposition.

 

Pour répondre à ce défi, le syndicalisme devra, comme il a su le faire dans le passé, prendre ses distances avec la pratique du « dialogue social », qui vise à le domestiquer.

 

C’est à cette condition qu’il est envisageable de parvenir à une désinstitutionalisation et à une désaffiliation durable du syndicalisme vis-à-vis de l’ordre économique, politique et social dominant.

 

Note :

[1] Sorti en mai 2017, « Démocratie sociale » et « dialogue sociale » en France depuis 1945. Construction idéologique et politique d’une pratique sociale est disponible auprès de Stéphane Sirot (30, rue Alexandre Delemar – 59 370 Mons en Baroeul) au prix de 4 euros. L’auteur a fait le pari d’un format accessible, réduit, « plus lisible » ! « Sans rien céder sur le fond », insiste-t-il. Une brochure à usage militant à l’heure où « la formation théorique s’effiloche ».

La première d’une série. Ainsi en novembre dernier, Stéphane Sirot a publié (en partenariat avec Arbre bleu éditions) L’institutionnalisation du syndicalisme. Etapes, formes et problèmes. Une « question aussi ancienne que le syndicalisme lui-même. L’objectif de l’institutionnalisation poursuivie par le champ politique a constamment consisté à substituer à une logique de contestation une logique d’intégration » !

[2] Stéphane Sirot, né le 29 avril 1966, est un historien français. Il est spécialiste de l'histoire et de la sociologie des grèves, du syndicalisme et des relations sociales. Wikipédia

 

 Syndicalisme en France : les effets pervers du «dialogue social»
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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 08:42
Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !

L’adoption de la loi EL KHOMRI ne nous fera pas renoncer

 

Sources : La CGT de Charente Maritime

En plein cœur de l’été, le gouvernement a dégainé pour la troisième fois consécutive le 49-3 pour passer en force la Loi Travail. Ainsi, Hollande, Valls et El Khomri évincent tout débat parlementaire, méprisent le monde du travail et une grande majorité de la population.

 

Cette loi vise à aggraver et généralisé la précarité, en facilitant les licenciements. Elle accentue le chantage à l’emploi par le biais des « référendums » d’entreprise, transforme les missions des médecins du travail (ce qui contribuera à dégrader encore la santé des travailleurs), Sans oublier l’attaque la plus violente : l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet de déroger au code du travail ou à l’accord de branche par accord d’entreprise, au détriment des salariés.

Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !

Comme pour le Contrat Nouvelle Embauche qui avait été jugé illégal en 2007 au regard des conventions de l’Organisation Internationale du Travail, la loi Travail viole elle aussi les conventions 87 et 98 de l’OIT.

 

L’adoption de la loi ne doit pas nous faire renoncer. En 2006, la rue a fait reculer le gouvernement sur le Contrat Première Embauche (CPE) après la vote et la loi n’a jamais été mise en œuvre !

 

 

- Ce qui a été possible en 2006 doit l’être en 2016.

  • Le gouvernement doit reculer face à la mobilisation
  • L’intersyndicale départementale CGT FO FSU SOLIDAIRES UNEF UNL appelle à poursuivre sans relâche la lutte avec, en perspective dès la rentrée, une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le Jeudi 15 Septembre.

Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !

Le gouvernement, extrêmement affaibli, entretient la confusion mettant sur le même plan menaces terroristes et contestation sociale (alors même qu’un récent rapport parlementaire démontre le peu d’utilité de l’Etat d’urgence dans la lutte contre le terrorisme).

 

Le gouvernement aux abois vient pourtant de le prolonger pour six mois, se réservant ainsi la possibilité d’interdire les manifestations syndicales.  

Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !

- Le tract CGT pour le 15 septembre dans le 17 (version imprimable)

- La déclaration et l'appel unitaire pour le 15 septembre dans le 17 (version imprimable)

Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Loi Khomri/Valls

 

Le 15 septembre : mobilisation unitaire pour l'abrogation de la loi travail !
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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 08:30
Loi travail : pas de motion de censure de gauche le 21 juillet... et maintenant ?

- La loi travail définitivement adopté sans débats et sans vote

Le 20 juillet, veille de la prorogation de l’état d’urgence, et six jours après l’attentat de Nice, le gouvernement a fait définitivement adopter  la version finale de la loi travail sans vote.

 

La loi, qui a suscité une forte contestation sociale pendant plus de quatre mois (et dont ce site s'est fait l'écho), est désormais adoptée alors que sondages après sondages, le rejet de cette loi régressive est massif et sans appel.

 

Dernier en date, le sondage Odoxa-FTI paru le 18 juillet, relève que 7 français sur 10 sont « mécontents de l’adoption définitive du projet de loi travail » et plus de la moitié d’entre eux « souhaite que les manifestations contre le texte se poursuivent ».

 

 

- Il n'y a pas eu de motion de censure

Il aurait fallu réunir 58 signatures de députés pour que puisse être déposée une motion de censure. Le texte sur la Loi travail a été adopté lors de chaque passage à l'Assemblée nationale sans majorité parlementaire, avec l'utilisation de l'article 49-3, c'est à dire sans vote des parlementaires.

 

Le dépôt d'une motion de censure à l'encontre de ce gouvernement a échoué à chaque fois. En effet, le 20 juillet, ils n'ont été que 28 à signer les 3 textes des motions de censure (voir tableau ci-dessous). On retrouve les députés communistes - Front de Gauche, quelques écologistes, quelques "frondeurs" PS, mais bizarrement certains n'ont signé qu'une fois, mais jamais en nombre suffisant pour atteindre les 58 signatures. Ne me dites pas qu'ils se sont arrangés volontairement . Vous croyez que c'est le genre au PS ?

 

 

- Quant à Olivier Falorni

Le député de la 1ére circonscription de Charente Maritime (La Rochelle/Ré) jouant au chat et à la souris avec la " fronde ", il n'a jamais participé au vote d'une motion de censure considérant parfaitement suicidaire dans les temps ambiants, qu’on ait une dissolution...... laissant passer le texte !

 

Loi travail : pas de motion de censure de gauche le 21 juillet... et maintenant ?

- Et maintenant.... la lutte continue

Ceux qui pensaient en avoir fini avec la loi travail, depuis son adoption définitive, le 20 juillet, se trompent. La bataille engagée contre ce texte se poursuit...

  • Tout d'abord, devant le Conseil constitutionnel. Plusieurs recours ont été transmis à la haute juridiction, jeudi et vendredi (la saisine doit être signée par 60 élus pour être recevable).

- L’un émane de 61 députés de gauche au motif d’un non-respect du débat parlementaire. 

- l'autre a été déposé par les députés du groupe Les Républicains (LR) et du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI). Le deuxième a été rédigé par des sénateurs LR.

Le Conseil Constitutionnel a tranché en censurant cinq mesures mineures et en rejetant le recours formulé par les 61 députés de gauche.

  • Les sept organisations syndicales et de jeunesse opposées à la loi Travail, dont la CGT, Force ouvrière, Solidaires et la FSU, appellent à une « journée d'actions interprofessionnelle et d'initiatives de grèves et manifestations » le 15 septembre pour demander l'abrogation de ce texte.

 

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 08:38
Loi travail : 5 juillet, en Charente Maritime, on ne lâche rien !
  • Une note d’un organisme au service de Matignon proposait dès 2013 de faire sauter le verrou de la branche pour donner la primauté à l’accord d’entreprise.
  • Objectif avoué : faire baisser les salaires.
  • Une inversion reprise dans la loi El Khomri qui s’appliquerait à tous les accords collectifs, salaires compris, dès 2019[1].

 

APPEL UNITAIRE NATIONAL

 

Source :  La CGT Paris, le 30 juin 2016

La journée du 28 juin a été comme toutes les autres journées de mobilisation depuis 4 mois, réclamant le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits, un succès des salarié-es, jeunes, privé-es d’emplois et retraité-es, succès et détermination qui ne s’essoufflent pas ! Ceci malgré certaines conditions de manifestation qui n’ont pas permis à toutes et à tous d’y participer.

 

Les premiers résultats de la votation citoyenne, lancée par les organisations syndicales depuis un mois, ont été remis à l’Elysée au conseiller social du Président de la République le 28 juin au matin ainsi que dans les préfectures pour les votations départementales. Plus de 700 000 votants, 15 796 bureaux de votes principalement dans les entreprises, 92% des votants pour le retrait du projet de loi travail, viennent renforcer l’ensemble des rassemblements, actions et manifestations unitaires.

 

De même, l’opinion publique dans les derniers sondages soutient toujours la mobilisation contre ce projet de loi, 70% disent même qu’ils sont contre l’utilisation du 49.3 pour le faire adopter.

Ce projet est minoritaire à tout point de vue.

 

Le Premier ministre a organisé des rencontres bilatérales le 29 juin. Les organisations signataires déplorent qu’il ait exclu de ces rendez-vous certaines organisations syndicales et de jeunesse, notamment celles engagées dans la lutte contre le projet de loi travail.

 

Pour autant, le gouvernement reste sourd aux propositions, particulièrement destinées à établir de nouveaux droits et à lutter contre le dumping social. Les amendements au projet de loi avancés par le gouvernement ne sont pas de nature à modifier profondément ce texte, même si certaines modifications sont à mettre au crédit des mobilisations.

 

Par ailleurs, ce projet de loi contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et la précarité qu’il engendre.

 

Compte tenu de cette situation, les organisations signataires appellent à poursuivre la mobilisation contre ce projet de loi, sur des formes à déterminer localement, durant le débat parlementaire, notamment le 5 juillet.

 

Les organisations syndicales et de jeunesse conviennent de se retrouver le 8 juillet afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire.

 

Paris, le 30 juin 2016

 

 

- Et en Charente Maritime ?

Deux rassemblements sont organisés par les Unions Locales qui se chargeront de diffuser les informations.

Loi travail : 5 juillet, en Charente Maritime, on ne lâche rien !

- L'appel unitaire départemental pour le 5 juillet en version imprimable

- Le tract CGT pour le 5 juillet à La Rochelle (version imprimable)

- Le tract CGT pour le 5 juillet à Saintes (version imprimable)

 

- L’étude d’impact de la Loi Travail ? Une étude bidon !

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, s’appuie sur les 400 pages de l’étude d’impact annexée au projet de loi Travail pour faire croire que le gouvernement a étudié précisément quels pourraient être les effets de celle-ci, notamment sur l’emploi.

La lecture du document laisse pantois : rien que du vent !

 

- Une explication de "L'inversion de le hiérarchie des normes", conséquence de la loi El Khomri

Loi travail : 5 juillet, en Charente Maritime, on ne lâche rien !
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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 08:25
loi El Khomri : Rencontre du 29/06 entre la CGT, le Premier ministre et la ministre du Travail

INTERVENTION LIMINAIRE de la délégation CGT

 

Philippe Martinez, Catherine Perret, Fabrice Angeï, Mohammed Oussedik


 

Monsieur le Premier ministre, Madame la ministre du Travail,

 

Vous connaissez notre position sur le contenu de la loi qui mobilise, aujourd’hui, contre elle une majorité de l’opinion publique, une majorité des organisations syndicales représentatives de notre pays et qui ne parvient pas à réunir une majorité de députés à l’Assemblée nationale.

 

Vous connaissez aussi nos propositions en faveur d'un Code du Travail du XXIe siècle, à même de protéger les salariés contre les effets de la course au moins-disant social sur fond de précarisation du travail et de ceux qui l’exercent.

 

Je vais donc concentrer mon propos sur ce que, peut-être, vous ignorez encore : avant même son éventuelle adoption, la loi dite travail que porte votre gouvernement viole de façon magistrale les conventions fondamentales de l’OIT.

 

En effet, en 2012, le comité de la liberté syndicale de l’OIT a jugé une affaire très similaire concernant un projet de réforme du gouvernement grec de l’époque organisant la décentralisation de la négociation collective au niveau des entreprises. Souvenez-vous, la Grèce était alors dans le viseur de la Troïka qui avait imposé au pays un bouleversement des règles de négociation collective ressemblant à s’y méprendre à l’article 2 de votre projet de loi.

 

Les conclusions du comité ne laissent aucun doute possible quant à l’infraction que constitue ce type de réforme par rapport aux conventions de l’OIT. Je me permets de vous en citer un court extrait qui résonne comme un avertissement :

« Le comité souligne que la mise en place de procédures favorisant systématiquement la négociation décentralisée de dispositions dérogatoires dans un sens moins favorable que les dispositions de niveau supérieur peut conduire à déstabiliser globalement les mécanismes de négociation collective ainsi que les organisations d’employeurs et de travailleurs et constitue en ce sens un affaiblissement de la liberté syndicale et de la négociation collective à l’encontre des principes des conventions 87 et 98 ».

 

Pour la CGT, la signification de cette jurisprudence est claire. Elle transforme en avorton l’article 2 du projet de loi dit travail.

 

Si le gouvernement s’entêtait à le maintenir, il est clair qu’il exposerait la France à une violation grave et immédiate des conventions fondamentales 87 et 98 de l’OIT qui, je vous le rappelle, protègent les libertés syndicales et la négociation collective dans le monde.

 

Il serait irresponsable de demander la semaine prochaine aux députés d’adopter une loi bafouant aussi clairement le droit international du travail, et encore davantage d’utiliser une nouvelle fois le 49-3 à cette fin.

 

Nous prendrions alors immédiatement nos responsabilités en alertant l’opinion publique sur ces violations et en portant plainte devant les instances habilitées de l’OIT. Et croyez-moi, nous trouverons une majorité des organisations syndicales de ce pays pour le faire.

 

De notre point de vue, vous n’avez par conséquent, pas d’autre choix que de retirer immédiatement l’article 2 de la loi.

 

Mais il y a plus grave encore, Monsieur le premier ministre. Il n’y a pas que l’article 2 qui contrevient aux engagements internationaux de la France.

 

Le projet de loi dans son ensemble viole le Pacte des Nations Unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

 

Si vous lisez les communiqués de la CGT, vous savez sans doute que nous sommes intervenus le 5 juin dernier à Genève lors de l’examen de la France par le Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels des Nations-Unies. Nous avons alerté ce comité sur le climat social en France, la stigmatisation et la répression du fait syndical, les dispositions du projet de loi Travail ainsi que son processus d’adoption.

 

Il y a quelques jours, les experts du comité ont rendu leur rapport. Il est accablant pour la France. Là encore, je me permets d’en citer de courts extrait. Voici ce que disent les experts des
Nations-Unies de votre projet de loi de manière générale :

« Le Comité est préoccupé par les dérogations à des protections acquises en matière de conditions de travail proposées dans le projet de loi travail (…), y compris pour accroître la flexibilité du marché du travail, sans qu’il ne soit démontré que l’État partie a considéré toutes les autres solutions possibles. Le Comité engage l’État partie à s’assurer que les dispositifs proposés pour accroître la flexibilité du marché du travail n’ont pas pour effet la précarisation du travail et la diminution de la protection sociale du travailleur. Il l’exhorte également à s’assurer que toute mesure rétrograde concernant les conditions de travail :

a) Est inévitable et pleinement justifiée (…) ;

b) Est nécessaire et proportionnée à la situation, (…) ;

c) N’est pas discriminatoire (…). »

 

Et voici ce que ces mêmes experts onusiens disent des atteintes aux droits syndicaux en France :

« Le Comité déplore les actes de représailles contre les représentants syndicaux signalés. Il constate aussi avec inquiétude que l’espace démocratique de négociation des conventions collectives s’amenuise. Le Comité engage l’État partie à prendre des mesures efficaces de protection des personnes engagées dans des activités syndicales, et de prévention et de répression de toute forme de représailles. Il l’engage également à assurer l’effectivité de la négociation collective et du droit de bénéficier d’une représentation syndicale conformément aux normes internationales afin de protéger les droits des travailleurs (…) ».

 

Je vous épargne, Monsieur le premier ministre, les infractions qu’auraient pu constituer au regard du droit international les éventuelles interdictions de manifestation que vous vous êtes permis d’agiter la semaine dernière.

 

Vous l’aurez compris, le projet de loi « travail » est hors-la-loi internationale.

Il l’est doublement : devant l’Organisation internationale du Travail et devant les Nations-Unies.

 

Vous n’avez pas d’autre option que de le retirer. Sans quoi, nous n’aurons pas d’autre choix que de poursuivre la mobilisation contre un projet injuste et illégal.

 

La CGT. Montreuil le 29 juin 2016.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Loi Khomri/Valls

- 28 Juin: Au contraire de l’essoufflement, une détermination croissante

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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 20:31
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22 juin 2016 3 22 /06 /juin /2016 08:04
La Rochelle : le 23 juin et Le 28 juin grèves et manifestations !
  • Pour le retrait de la loi El Khomri ;
  • Pour la défense du droit démocratique à manifester ;
La Rochelle : le 23 juin et Le 28 juin grèves et manifestations !

- Le 23 juin.....

Pour aller dire à son patron, qui n’est autre que le président du Medef, ce que nous pensons de ce projet.

La Rochelle : le 23 juin et Le 28 juin grèves et manifestations !

- Dans vos entreprises, organisez la consultation

  •  Pour tout savoir sur les modalités..... c'est ICI

La Rochelle : le 23 juin et Le 28 juin grèves et manifestations !
La Rochelle : le 23 juin et Le 28 juin grèves et manifestations !
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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 08:24
Un vrai Code du travail, c’est l’égalité devant la loi

Maître de conférences à l’université de Rennes-I, Josepha Dirringer est membre du Groupe de recherche pour un autre Code du travail (GR-PACT). Ce groupe, constitué par une quinzaine de chercheurs, milite pour une refonte du droit du travail, afin d’accorder des droits nouveaux aux salariés.

 

Source :  L'Humanité Dimanche par Cyprien Boganda

- L'Huma Dimanche : En quoi le projet de loi travail constitue-t-il une régression pour les salariés ?

Josepha Dirringer : On pourrait émettre des critiques à l’égard de chacun des articles du projet, mais c’est surtout la philosophie générale du texte qui inquiète. Le projet de loi dessine une nouvelle architecture du droit du travail, dans laquelle l’accord d’entreprise primerait sur la loi. Cela contrevient au principe même d’universalité du droit, puisque cela supposerait un traitement différencié selon les entreprises. Dans le texte, cette inversion semble cantonnée au temps de travail. Mais ce n’est qu’un début : bientôt, tous les droits des salariés seront touchés, depuis les congés payés jusqu’aux licenciements, en passant par la période d’essai.

 

 

- L'Huma Dimanche : Comment rebâtir un Code du travail plus protecteur ?

Josepha Dirringer : Il faut tout d’abord réaffirmer le caractère universel de la loi : cette dernière a pour but d’apporter des garanties à l’ensemble des salariés. Cette universalité est remise en cause par le projet de loi travail, qui accroît le dumping social entre les entreprises d’une même branche professionnelle. Si chaque employeur peut négocier son accord dans son entreprise afin de baisser le « coût » du travail, cela tire tout le monde vers le bas car les autres entreprises se mettront au diapason pour ne pas rester à la traîne.

 

Depuis trente ans, l’empilement de dérogations a rendu le Code illisible tant par le salarié que pour l’employeur. Prenez l’exemple du temps partiel. En principe, la durée minimum légale est fixée à 24 heures par semaine ; en pratique, il est possible de déroger à ce seuil par accords de branche dans certaines conditions, par accord avec le salarié dans d’autres… Bref, la loi devient indigeste.Contre cela, il existe une solution simple : en revenir au principe de faveur, selon lequel on peut négocier dans l’entreprise, à la seule condition que la norme négociée collectivement soit plus favorable au salarié que la loi ou le contrat de travail.

 

 

- L'Huma Dimanche : Quels droits nouveaux faudrait-il introduire, pour tenir compte des récentes évolutions du monde du travail (arrivée des plateformes de type Uber, notamment) ?

Josepha Dirringer : Je suis favorable à la création d’un droit du travail non salarié. Je pense à tous ces travailleurs juridiquement indépendants mais qui sont placés, dans les faits, en situation de dépendance économique – à l’égard de plateformes de type Uber, par exemple. Il s’agirait de constituer un véritable socle de droits sociaux communs à l’ensemble des travailleurs subordonnés et parasubordonnés, intégrant chômage et retraite. Cela supposerait au passage que le travailleur indépendant mais qui est économiquement intégré à un réseau ou à une plateforme soit informé et consulté avant chaque événement susceptible de bouleverser sa situation. Quand l’application UberPop a été déclarée illégale, les chauffeurs ont appris par SMS le jour même qu’ils n’avaient plus de boulot ! Un tel pouvoir économique, exercé sans aucune limite, n’est pas socialement acceptable.

 

J’aimerais souligner, enfin, un point fondamental : on peut écrire le Code du travail le plus parfait du monde, si la justice sociale (prud’hommes, tribunal des affaires sociales, etc.) n’est pas en état de le faire appliquer, alors ce Code restera lettre morte. Il est anormal qu’un salarié qui saisit les prud’hommes doive attendre jusqu’à deux ans pour obtenir une première décision. Redonnons les moyens à cette justice de fonctionner. Des conseillers prud’homaux de Paris m’ont raconté qu’ils n’avaient qu’un Code du travail par étage… C’est indigent.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Loi Khomri/Valls

- Droit du travail : contre-projets CGT pour un Code du travail du XXIe siècle

- Loi Travail : Propositions de la CGT remises à la Ministre du travail et du dialogue social le 17 juin  2016

- Lettre économique n° 19 (juin 2016) : Face aux arguments fallacieux en faveur de la loi El KHomri

 

 

- La CFDT et son premier responsable, Laurent Berger tourne le dos à la première mission d'un syndicat : défendre les intérêts des travailleurs !
La preuve… en 2008 elle défendait la hiérarchie des normes remise en cause par le projet de loi Valls/El-Khomri.... que la même CFDT soutient ! Voir débat en Commission des affaires sociales du Sénat

Un vrai Code du travail, c’est l’égalité devant la loi
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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 08:29
Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...

Gazer, mutiler, soumettre : la police au service du néolibéralisme autoritaire, je l'ai vue à l'oeuvre !

 

1 million de manifestants à Paris contre la Loi Valls/El-Khomri qui n'auront pour la majorité d'entre eux, vu qu'une partie du défilé, et n'auront des " événements " :

  • que pu constater les dégradations ;
  • que senti l'odeur des lacrymogènes ;
  • que percevoir les déflagrations des grenades ;
  • avec comme explications que celles des médias qui préparaient déjà, dans leur présentation des événements, l'annonce d'Hollande de vouloir interdire les manifestations.

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 03/05/ 2021

- 11 H 30 :

Arrivé par le train de la Charente Maritime, j'ai rejoint le point de rassemblement des picto-charentais à l'angle de la place d'Italie et du Bd. de l'Hôpital.

 

Alors que des milliers de manifestants sont déjà arrivés, je quitte la Place d'Italie pour le haut de l'Avenue des Gobelins (croisement Bd Saint Marcel) ou va se situer le carré de tête de la manifestation avec les personnalités.

 

Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...
Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...

- 12H00 : la souricière se met en place

De la Place d'Italie, toutes les rues donnant sur la totalité du parcours de la manifestation sont petit à petit interdites, hermétiquement fermées avec le même dispositif policier.... sauf pour entrer sur la manifestation (on entre, mais on ne peut plus sortir...) on ne peut qu'aller de l'avant,.. le piège se referme !

les rues hermétiquement fermées

les rues hermétiquement fermées

- 12H30 :

Le carré de tête de la manifestation est en place.

Le carré de tête de la manifestation est en place

Le carré de tête de la manifestation est en place

De toutes les rues adjacentes des milliers de personnes pénètrent devant le carré de tête et s'engagent Bd. du Montparnasse, je les suis ;

  • Parmi eux des groupes en noir, cagoulés, sac à dos plein, certains parlent allemand et sont connus des forces de police.... ils viennent là pour en découdre. Des Black Blocs selon Valls "ces amis de monsieur Coupat, toutes ces organisations qui au fond n’aiment pas la démocratie, qui la contestent, qui en contestent les principes, trouveront la plus grande détermination de l’Etat, de la police et de la justice.» ;
  • Aucun contrôle des forces de l'ordre alors qu'il suffirait de faire ouvrir les sacs à dos pour y trouver le "nécessaire à casser" ! Pourquoi ? Acte délibéré de la hiérarchie policière ou pas

 

🔴 Je retourne en tête de la manifestation qui prend du retard à cause des médias ;

A côté de moi, le service d'ordre de la CGT, et quelques mètres en avant un officier de police lien direct avec la préfecture de police de Paris.

  • Je m'approche et lui demande " pourquoi ses personnes en noir et qui masquées, rentrent devant la manifestation​​​​​​​, ne sont-elles pas contrôlées " ?
  • La réponse est claire et nette 👉 " parce que nous n'en avons pas l'ordre ".... tout est dit !
çà des manifestants syndicaux ? Non des casseurs !
çà des manifestants syndicaux ? Non des casseurs !

çà des manifestants syndicaux ? Non des casseurs !

- 13H00 :

Le service d'ordre des syndicats de la manifestation (CGT et FO notamment) appelle régulièrement les arrivants à se ranger derrière le " cordon de tête ".... pour ne pas se mélanger aux " groupes suspects ".

 

 

- 13H30 le cortège se met en mouvement

Alors que l'on s'engage Bd. du Montparnasse, de chaque côté du Bd. sur les trottoirs, longeant les bâtiments on voir un cordon déroulant d'une centaine de CRS, dos au mur s'engager et rejoindre les milliers de manifestant qui étaient partis avant le cortège "officiel" et dans lequel se trouve.... les " casseurs " ou Black Blocs.

  • Je les suis à nouveau ;
  • L'apparition des CRS déchaine la violence ;
  • Toutes les vitrines de ce qui représente "l'ordre en place", les "institutions financières" (banques, assurances) sont brisées..... quelques commerces aussi,... les CRS laissent faire ;
  • Loin derrière la manifestation est stoppée par le service d'ordre syndical ;
  • Devant moi, un "jeune" court, perd son sac à dos ouvert, le contenu s'étalle : fronde, cocktail molotov artisanal, pétard, marteau ;
  • Il s'adresse à moi..... en allemand ;
  • Une voiture qui n'avait rien demandé git sur le dos ;
  • Tout ce qui a été cassé sert maintenant de projectile contre les CRS qui essuient une pluie de peinture, cailloux, pavès, barres de fer, pétards, matériaux incendiés ;
  • Les forces de l'ordre prennent une position "en triangle" dos au mur, pour se protéger, et riposter avec tout leur arsenal.. l'un d'entre eux prend un morceau de béton en pleine figure, il git au sol.. ;
  • Je reçois des caillous, des restes de grenades, j'étouffe, je pleure et me réfugie sous un porche, un manifestant vient me laver le visage ;
  • La charge de police est violente et sans discernement, personne ne peut s'échapper les rues adjacentes étant bouclées par les barrières de police, des blessés sont au sol ;
  • Sur ma droite, un "casseur" mégaphone en main donne des directives.... "on s'arrache".... ils partent en courant.... plus haut sur le boulevard, se glissant parmi les manifestants... pour une nouvelle occasion de se livrer au sacage ;
  • Un grand vide sur cette portion Bd. du Montparnasse ;

 

Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...
  • Loin derrière la manifestation syndicale stoppée, reprend sa marche ;
  • Les CRS (des jeunes fraichement sortis de l'école de police et que l'on envoie au casse pipe "on prend ce que l'on trouve comme boulot" me dira l'un d'entre eux...) reprennent la formation de cordon déroulant sur le trottoir.... à leur apparition la casse reprend... et un nouveau cycle de violence provoqué...
  • Qui donne les ordres.... ou ne les donne pas, et à décidé de ce dispositif de "sécurité" provocateur plus répressif que préventif ?
Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...

- 16H30 le cortége se met à nouveau en mouvement.... pour être coupé en deux

La manifestation, derrière le cordon de tête officiel, est à nouveau stoppée par le service d'ordre, puis reprend..... pour être, ultime provocation, scindée en deux et bloquée.

  • Et pourtant, à ce moment là, il n'y a pas de violence dans ce face à face ! Certes des mots fusent, mais pas de projectiles, pas de contact humain.
  • A 1 m de moi, un jeune CRS, me dit "reculez monsieur il vont nous faire charger" !
  • J'attends.  5mn après, c'est la charge qui nous fait reculer de 50m. Pourquoi ?
  • La manifestation, elle n'atteindra jamais son terme.

 

A noter que durant cette journée, je n'ai jamais vu le matricule d'un agent des forces de l'ordre... et pourtant !

Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...

- En définitive, j'accuse

J'accuse le gouvernement Hollande, Valls, Cazeneuve d'utiliser les vieilles ficelles inventées par la droite hier au pouvoir :

- en se servant des forces de l'ordre à des fins de provocation ;

- en laissant entrer les casseurs et en laissant faire la casse ;

pour ine-fine interdire l'expression du mouvement social et tenter de passer sa loi en force.

 

Nous ne nous laisserons pas faire ! RÉSISTANCE !

 

 

- Résister, c'est ce qu'ils font eux aussi !

Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...
Paris 14 juin, j'y étais, j'ai vu, j'accuse...

 

- Gazer, mutiler, soumettre : la police au service du néolibéralisme autoritaire

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Loi Khomri/Valls

- Responsabilité du gouvernement dans les violences : un CRS donne raison à Mélenchon.

- La CGT-police critique la gestion du maintien de l'ordre

- syndicat policier majoritaire Alliance : Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs

- CGT police : « Tout est mis en place pour que ça dégénère »

- La tenace volonté de proposer la paix entre policiers et manifestants

- Chiffres, violences... La manifestation que les médias n’ont pas montrée

- Paris. Témoignage d’un docker du Havre sur la manifestation du 14 juin

- Le 14 juin, j'y étais, j’affirme et je confirme, les flics ont laissé faire les casseurs !

- Réaction de la CGT

Communiqué de la LDH : Ne pas se tromper de responsabilité

- "Les casseurs sont instrumentalisés par le pouvoir", accuse la CGT Police

- Le FN contre le droit de manifester

- La Confédération syndicale internationale dénonce la répression qui sévit en France

- Loi Travail : «Valls est un pyromane», accuse Mailly pour FO

- La CGT avec la FSU, Solidaires, SAF, UNEF, FIDL, UNL et la LDH demandent l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les choix opérés par le ministère de l’intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations.

- Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs

- Oui, le port du matricule est obligatoire pour les policiers et les gendarmes

- Forces de l’ordre ou forces aux ordres : les policiers dans le piège des politiques méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer.

- Rapport de la Mission civile sur les actions de maintien de l’ordre depuis le début des manifestations contre la loi travail, dangereuse dérive ! Voir ci-dessous, le rapport téléchargé ⤵️

 

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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 09:25
Les vraies causes de l’entêtement de François Hollande et Manuel Valls sur la loi travail

7 citoyens sur 10 opposés à la loi El Khomri, 3 mois de luttes syndicales et le succès de la grosse manifestation à Paris, des initiatives en province le 14 juin en pleine compétition européenne de football, des milliers de policiers et gendarmes mobilisés en permanence, certains très fatigués qui « pètent les plombs », d’autres qui matraquent à tout va, des députés socialistes totalement discrédités par leur attitude de « petits toutous » qui avalent sans problème le 49-3, la cote de François Hollande à 11% de satisfaits et celle de Valls à 14%...le bon sens ne peut qu’interroger sur cette démarche suicidaire pour l’avenir politique de tous les futurs candidats socialistes. En effet, qui peut penser aujourd’hui qu’aux présidentielles et aux législatives tout ce beau monde ne va pas subir une raclée mémorable ?

 

Source :  Regard-Actu par Michel Beaune

Il y a à l’évidence des intérêts « supérieurs » qui guident nos gouvernants, ou plutôt des injonctions. Les plus importantes, les plus évidentes sont celles de la Commission européenne.

 

En effet, il est important de mieux connaître certains aspects de la gouvernance européenne et son articulation avec les « réformes » nationales. Chaque année, le cycle du semestre européen redémarre, en prenant en compte les épisodes précédents. Tout au long du processus les gouvernements rendent compte à la Commission de ce qu’ils ont fait et celle-ci énonce de nouvelles recommandations. Ainsi, la Commission a « inspiré », pour la France :

• Le CICE et le Pacte de Responsabilité.

• La loi Macron.

• La loi Rebsamen.

• La réforme territoriale.

• La loi santé.

• Les réformes des retraites.

• Les réformes de l’assurance-chômage.

• La loi El Khomri.

Pour 2016, la Commission Européenne a produit de nouvelles "recommandations".

 

Elles traitent notamment des déficits publics, du système de santé et de retraite, de la rémunération du travail, du contrat de travail, du droit du travail et de la hiérarchie des normes, des liens entre les systèmes d’éducation et le monde du travail, de l’apprentissage et de la formation professionnelle, de la libéralisation des services et des professions réglementées, du système d’assurance chômage, des obstacles pour les entreprises, des effets de seuil pour les Institutions Représentatives du Personnel, des impôts.

 

On voit bien que la Commission « s’intéresse » à tout ce qui compose le modèle social français pour le faire exploser, conformément au Traité de Maastricht et aux autres qui ont suivi. Petit à petit, elle avance ses pions à une vitesse qui dépend des résistances des Peuples. C’est sûr qu’en ce moment le mouvement social unitaire contre la loi El Khomri freine beaucoup le rouleau compresseur. Il est donc fondamentalement important que celui-ci continue et même s’amplifie. Dans ce contexte, il a été intéressant d’apprendre jeudi 2 juin que la CFE-CGC modifiait son appréciation et dénonçait à présent la loi travail. Le groupe des syndicats béni oui-oui de la loi travail se rétrécit…

 

La situation est relativement inédite car cette grande bataille se déroule contre un pouvoir qui a été mis en place sous le label « Gauche », contrairement à 2010 avec la bataille des retraites face à un pouvoir sarkoziste. Certes, il ne faut pas avoir beaucoup d’illusions sur la capacité des parlementaires à modifier leur attitude, quoi que. Evidemment, très peu d’entre eux connaissent la réalité du vécu des salariés du privé et du public car les ouvriers se comptent sur les doigts d’une main à l’intérieur de l’hémicycle.

 

Il ne faut pas que cette réalité de l’emprise des institutions européennes sur la politique des Nations soit un élément de résignation, comme quand on voudrait nous faire croire que « le Marché » est tout puissant, que la mondialisation financière est inéluctable. Ce que des traités basés sur la concurrence des salariés européens entre eux, le moins-disant social, la libre circulation des capitaux, ont établi, peut être annulé et remplacé par des politiques de coopération, de développement harmonieux et respectueux des hommes et de l’Environnement, de création d’emplois, d’augmentation du pouvoir d’achat.

 

Il faut pour cela du courage, une conviction forte que l’Intérêt Général ne peut pas être résumé à celui des privilégiés mais qu’il est celui de la masse du Peuple. Celles et ceux qui gouvernent notre Pays ne possèdent visiblement pas ces qualités. Il faut donc très vite les remplacer, et en même temps mettre à bas, par des voies pacifiques et démocratiques, la Vème République et son régime de monarchie présidentielle, pour construire une VIème vraiment démocratique et sociale.

 

Une utopie ? Bien sûr que non. Voyons l’Histoire de France : elle est plein de moments où des hommes et des femmes désintéressés ont su bousculer l’ordre établi, et souvent dans des conditions bien plus difficiles qu’aujourd’hui. A nous toutes et tous, femmes et hommes de bonne volonté, de dépasser les querelles de « boutique » et de savoir nous unir sur l’essentiel.

Les vraies causes de l’entêtement de François Hollande et Manuel Valls sur la loi travail
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 08:37
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin

- Le 14 juin, on ne se déplace pas pour rien à Paris

Le 14 juin marque une nouvelle étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi Travail Valls/EL-KHOMRi et un code du travail du 21ème siècle

 

La CGT considère que l'URGENCE EST A LA MOBILISATION et dans ce cadre l'UD CGT de Charente Maritime organise un départ massif vers Paris pour la grande manifestation nationale.

 

Inscrivez-vous auprès de votre syndicat d'entreprise ou de l'UD CGT17 :

 

 

- L'appel départemental CGT pour le 14 juin en version imprimable

 

- Pour un départ sur Paris en co-voiturage, c'est ICI

 

 

- Le succès de la mobilisation :

Plus d'un million.... 6 cars de Charente Maritime + une centaine par le train... le succès de la mobilisation.... et la présence de courageux militants CFDT ovationnés !


Le gouvernement doit entendre le peuple et ne pas répondre par la provocation policière en plaçant les manifestants dans une souricière et en laissant les "casseurs" œuvrer loin devant la tête du cortège... pour mieux justifier de possibles interdictions de manifester !


On lâche rien !

 

Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
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Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
Loi travail : des arguments pour agir le 14 juin
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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 08:44
Projet de loi Travail :  le 14 JUIN les picto-charentais prennent PARIS !

Sources :  UD CGT Charente Maritime

- TOUS ENSEMBLE !

74% des français souhaitent le retrait du texte.

 

Depuis maintenant 3 mois, salariés, retraités, jeunes et privés d’emplois restent massivement mobilisés contre le projet de loi Travail/El KHOMRI.

Face à cette mobilisation d’ampleur, le gouvernement a choisi le déni de démocratie et le passage en force à coup de 49.3.

 

 

- LA GREVE : Solution pour obtenir le retrait !

Les différentes journées de grèves et de manifestations engagées ces dernières semaines, ont contraint le gouvernement à modifier son texte. Cependant, ce dernier reste régressif.

 

C’est pourquoi, la mobilisation doit se poursuivre !

 

D’ores et déjà, plusieurs secteurs professionnels, ont engagé, démocratiquement, avec les salariés en assemblée générale, un processus de grève reconductible illimité.

 

A partir de tous ces éléments, l’Union Départementale CGT de Charente-Maritime invite toutes ses structures et les salariés, à tenir des assemblées générales afin de généraliser la grève dans les entreprises et de préparer la grande journée de grève et de manifestation nationale à Paris le 14 Juin.

 

 

- Le 14 juin, on ne se déplace pas pour rien à Paris

Le 14 juin marque une nouvelle étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi Travail Valls/EL-KHOMRi et un code du travail du 21ème siècle

 

La CGT considère que l'URGENCE EST A LA MOBILISATION et dans ce cadre l'UD CGT de Charente Maritime souhaite organiser un départ massif vers Paris pour la grande manifestation nationale.

 

Inscrivez-vous auprès de votre syndicat d'entreprise ou de l'UD CGT17 :

 

 

- L'appel départemental CGT pour le 14 juin en version imprimable

Projet de loi Travail :  le 14 JUIN les picto-charentais prennent PARIS !
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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 08:32
De quoi Philippe Martinez est-il le nom ?

Source :  Arrêt sur Info le 26 mai 2016 par Bruno Guigue[1]

- Prétendre que la classe ouvrière organisée prend en otage le peuple français quand elle défend ses droits menacés, comme le répète la presse, restera sans doute dans les annales.

Comme si ces travailleurs en lutte, hier chauffeurs-routiers, aujourd’hui salariés des raffineries, représentaient une minorité de nantis prêts à immoler l’intérêt général sur l’autel de leurs revendications catégorielles ; comme si une grève qui leur impose des sacrifices personnels était pour eux une partie de plaisir ; comme si leur combat n’était pas un combat pour tous, y compris pour ceux qui ont fait vœu de soumission à leurs maîtres et crachent sans vergogne sur leurs défenseurs.

 

Il faut croire que le capital soumet le prolétariat médiatique à des exigences de rentabilité aussi impératives que celles qu’il impose au prolétariat ouvrier. Car, à l’évidence, il lui ordonne de jeter le discrédit sur la mobilisation populaire ; il lui extorque cet invraisemblable tissu de mensonges comme une vulgaire plus-value ; il met les médias en concurrence, comme si chacun devait emporter la palme de la haine contre la CGT, ce syndicat honni parce qu’il est à la fois le plus ouvrier et le plus combatif. Cette résistance syndicale parfaitement légitime, le capital réclame à cor et à cri qu’on la couvre de calomnies. La presse quasi unanime s’y emploie.

 

Contrairement à la classe ouvrière, la cohorte de plumitifs dont le capital s’est attaché les services, il est vrai, ne risque pas de s’insurger contre un système dont elle a pour vocation de chanter les louanges. Comment cette presse française soumise aux sept milliardaires qui en détiennent la propriété et déterminent sa ligne éditoriale, de BFM/TV à « Libération », du « Monde » à « L’Express » et de TF1 au « Figaro », pourrait-elle se comporter autrement que sur le mode d’une servilité à toute épreuve ?

 

Cette sujétion des médias, en effet, pousse un journaliste à prendre parti pour les détenteurs de capitaux et leurs valets comme si ses propres intérêts de classe étaient en jeu ; elle le range aussitôt du côté de la caste privilégiée qui rémunère ses services. Ce journaliste a beau être un salarié, le voilà qui crache son venin sur la classe ouvrière, comme si, piteusement assigné à la fonction expresse de combattre ses propres défenseurs, ce mercenaire devait aussi se faire renégat.

 

 

- Mais ce constat de la servilité médiatique n’est pas le seul.

Le gouvernement socialiste trahit tous ses engagements électoraux, mais ce n’est pas suffisant. Il entreprend aussi à la demande expresse du capital une démolition que la droite n’avait pas osé entreprendre. Redoublant de zèle pour satisfaire leurs maîtres, les socialistes entendent mener aussi loin que possible la mise en cause des conquêtes sociales, chaque régression, même si elle n’aboutit pas, permettant de franchir un nouveau seuil symbolique. A force de porter le fer contre les droits des travailleurs, espère-t-on, on finira bien par les persuader que leurs droits ne sont pas légitimes et qu’ils auraient tout à gagner à y renoncer. Pour les salariés, le droit du travail est un système immunitaire. Le parti socialiste, lui, est son virus.

 

Pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut rappeler que les principaux acquis des travailleurs français ont été conquis de haute lutte ; que sans les massives occupations d’usines de l’été 36, les travailleurs ne partiraient jamais en congés payés ; que sans les combats héroïques de la Résistance et de la Libération, la Sécurité sociale et les comités d’entreprise n’auraient jamais vu le jour ; que sans les puissantes grèves ouvrières de juin 68, la revalorisation des bas salaires exigée par la croissance des Trente Glorieuses serait restée un vœu pieux ; que sans l’alliance avec un parti communiste français à 15-20% les conquêtes initiales de 1981 seraient restées lettre morte.

 

 

- Mais le parti socialiste, historiquement, n’a jamais accompli la moindre réforme en faveur des travailleurs de ce pays.

Il a pris acte d’un rapport de forces en 1936 ; il n’a joué qu’un rôle secondaire à la Libération, où le général de Gaulle confia les postes-clé aux communistes ; en 68 le PS était aux abonnés absents ; quant aux avancées de 1981, il les a reniées, en même temps qu’une souveraineté nationale dont il est avec la droite française l’un des fossoyeurs. En revanche, il réprima dans le sang les grèves des mineurs en 1947, faisant appel à l’armée contre cette avant-garde des luttes ouvrières depuis le XIXème siècle. C’est ainsi que les socialistes rendirent hommage aux héros de Germinal : en les faisant fusiller.

 

L’expérience historique nous l’a appris, le rôle des socialistes français, c’est :

  • d’accréditer la fiction d’une opposition entre la droite et la gauche qui n’existe que dans les représentations collectives, et non dans la réalité des rapports sociaux ;
  • d’organiser au nom de cette opposition artificielle une alternance politique dont le principal résultat est d’empêcher une véritable alternative à la tyrannie de la finance mondialisée ;
  • de substituer à la véritable question, celle de la répartition effective du produit de l’activité sociale et de l’exercice de la souveraineté populaire qui en est la condition, toute une série de contre-feux et de querelles grotesques, de la théorie du genre à l’antisémitisme, et du voile islamique à la réforme de l’orthographe.

 

Quoiqu’il advienne de la crise sociale actuelle, on peut dire qu’elle a déjà manifesté une vertu pédagogique des plus précieuses. Car elle révèle, s’il en était besoin, que l’agitation qui se donne en spectacle à la surface du marécage politicien est l’expression voilée d’une réalité plus profonde ; que le véritable clivage social ne passe pas entre la droite et la gauche, mais entre ceux qui vivent de leur travail et ceux qui se contentent d’en toucher les dividendes. Dans cette division fondamentale de la société, la dignité du peuple français est d’un seul côté. A la Libération, le général de Gaulle nomma des communistes aux postes-clé. Parmi eux, Ambroise Croizat, modeste ouvrier français, créa la Sécurité sociale. En 2016, la dignité du peuple français a un nom : c’est Philippe Martinez.

 

Note :

[1] Normalien, énarque, Bruno Guigue est aujourd’hui professeur de philosophie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident (L’Harmattan, 2002).

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 08:12
REUTERS

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Depuis l’annonce de son projet de loi dit travail, le gouvernement a refusé toute forme de concertation avec l’ensemble des organisations syndicales et singulièrement la CGT. Une réunion sur des sujets très larges et puis… plus rien !

 

Sources : L'Humanité par Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

D’ailleurs, la première version de ce texte n’a pas été remise en premier lieu aux organisations syndicales mais à la presse.

 

  • La CGT dénonce un gouvernement qui impose des reculs sociaux successifs par la loi de sécurisation de l’emploi ou la loi Macron.
  • La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise en bafouant d’abord la démocratie sociale, puis la démocratie politique avec l’utilisation du 49-3 à l’Assemblée nationale.
  • La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors que 74 % de l’opinion publique se dit opposée au projet de loi travail.
  • La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors qu’un mouvement social porté par quatre organisations syndicales de salariés et trois organisations de jeunesse dure depuis plus de deux mois. Sans compter le fait qu’un cinquième syndicat de salariés conteste de nombreux articles du projet de loi, dont l’inversion de la hiérarchie des normes.

 

Plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux en tête, refusent le dialogue et le débat de fond et ont fait le choix délibéré de l’invective et de l’autoritarisme en ciblant le premier syndicat de France, la CGT, et ouvrant ainsi la voie à la surenchère et aux insultes de la droite et de l’extrême droite.

 

Le président de la République, le premier ministre et le ministre de l’Économie font la preuve qu’ils sont bien engagés dans un combat, mais un combat loin des réalités sociales du pays et des préoccupations des citoyens, celui de la candidature à l’élection présidentielle en 2017.

 

Si la CGT salue l’annonce de mesures spécifiques aux jeunes faites par Matignon et obtenues grâce aux premières mobilisations unitaires, alors que le gouvernement fustigeait et dénigrait la jeunesse accusée de ne rien comprendre, elle ne peut que constater qu’elles n’ont rien à voir avec le projet de loi travail. La CGT sera pour autant vigilante à l’application concrète de ces mesures.

 

Si la CGT salue les avancées dans un accord signé à l’unanimité des syndicats et du patronat de la profession du spectacle sur l’indemnisation du chômage, obtenues là encore par les mobilisations, elle ne peut que condamner l’opposition du Medef et le silence inquiétant du gouvernement.

 

La CGT dénonce un texte guidé par la baisse du « coût » du travail qui donnerait moins de protection aux salariés et baisserait la rémunération. Ainsi, il faudrait précariser et licencier plus pour embaucher plus ?

 

La CGT ne peut accepter que, avec ce texte, chaque employeur pourra comme il le voudra « faire sa loi » dans l’entreprise. Le principe de la dérogation au droit collectif deviendra donc la règle.

 

 

- C’est pour ces raisons que la CGT demande le retrait du projet de loi travail et l’ouverture de véritables négociations pour un nouveau Code du travail identique pour tous, basé sur :

  • La mise en place du nouveau statut du travail salarié et de la Sécurité sociale professionnelle pour répondre aux enjeux du monde du travail d’aujourd’hui et de demain. C’est-à-dire des droits (emploi, carrière, reconnaissance des qualifications, formation professionnelle, protection sociale…) rattachés à la personne, évolutifs et progressifs qui empêchent tout retour en arrière et transférables et opposables aux employeurs.
  • Dans le même temps, la CGT revendique de travailler moins, travailler mieux et travailler tous afin de concilier création d’emplois et progrès social.
  • Parce que oui, la modernité, c’est le progrès social, c’est plus de droits et de sécurité pour l’ensemble des salariés et des citoyens. Pas un retour au XIXe siècle.

 

C’est pour ces raisons que la CGT demande le retrait du projet de loi travail et demande l’ouverture de véritables négociations pour un nouveau Code du travail identique pour tous.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Loi Khomri/Valls

- Droit du travail : contre-projets CGT pour un Code du travail du XXIe siècle

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 08:41
Le 5 juin les insoumis seront à Stalingrad

Sources :  Le Parti de Gauche par Eric Coquerel Coordinateur politique du Parti de Gauche

- Le gouvernement Valls est devenu un bateau ivre aux embardées toujours plus dangereuses.

Il aura tout tenté pour passer en force la troisième réforme structurelle promise depuis janvier à Bruxelles en échange d’un assouplissement de la règle d’or : l’intimidation, la répression et la division du mouvement social, les vraies fausses concessions, le 49-3 faute de majorité à l’Assemblée nationale et, ces jours-ci, l’attaque frontale contre la CGT à l’aide du même vocabulaire que celui utilisé contre le terrorisme (« prise en otage du pays », « syndicat radicalisé », etc.).

 

Mais contrairement aux lois Macron et Rebsamen, celle à laquelle Mme El Khomri a donné son nom rencontre une bien trop forte résistance pour un exécutif de moins en moins légitime. Rien de plus normal puisqu’elle touche à la structure juridique même de la protection sociale en France. En outre elle fédère aujourd’hui tous les mécontentements sociaux qui se sont accumulés depuis des mois.

 

 

- Le mur n’a donc pas cédé. Au contraire même il s’est renforcé.

Selon les sondages plus de 70 % des français-es s’opposent à la loi et malgré la propagande gouvernementale, ils seraient plus de 60 % à juger le gouvernement responsable du blocage du pays ! On a compté au moins le double de manifestant-e-s lors de la journée du 26 mai que la semaine précédente, ce qui préfigure bien de la manifestation nationale du 14 juin.

 

Plusieurs raisons à cela.

  • D’abord la ficelle est trop grosse, les responsables gouvernementaux et socialistes utilisent les mêmes arguments et méthodes que de Villepin face au CPE ou Sarkozy face au mouvement contre sa loi retraite, sauf qu’à l’époque ils les dénonçaient. Valls peut bien prendre un air martial, les français-es ont la mémoire politique trop longue pour tomber dans le panneau.
  • Le front syndical du retrait tient bon et se solidarise des blocages et des grèves sectorielles reconductibles qui s’additionnent efficacement. Tout se passe comme si les salarié-e-s de secteurs privés plus fragiles et moins syndicalisé-e-s faisaient ainsi grève par procuration. Ce n’est pas nouveau, rappelons-nous du mouvement de novembre/décembre 1995 contre le plan Juppé où les cheminots jouaient ce rôle de fer-de-lance de la contestation sociale. Voilà pourquoi, à la surprise des gouvernants, les français-es sont largement solidaires de blocages et grèves même quand cela les gêne dans leur vie quotidienne : ils savent que c’est fait également en leur nom.
  • Enfin, le gouvernement qui espérait tirer avantage de l’Euro de Foot pour juguler le mouvement pourrait se le prendre en pleine figure. D’une part, le match de finale de coupe de France PSG/OM au Stade de France a montré le fiasco des dispositifs et mesures de sécurité prévus. D’autre part, on ne voit pas comment Cazeneuve va pouvoir mobiliser les 60 000 fonctionnaires de police nécessaires à cette fin tout en comptant sur les mêmes forces de l’ordre comme dernier rempart à un mouvement aux formes multiples. C’était déjà un exercice dangereux, cela deviendrait explosif.
  • Enfin la possibilité d’adoption d’une motion de censure du gouvernement devient plus crédible. À droite ils sont en effet de plus en plus nombreux à annoncer qu’ils voteraient une motion présentée par des députés de gauche. Or il n’avait manqué que deux voix lors de la première lecture. Depuis, les signes de craquement dans la majorité se sont amplifiés jusqu’à plusieurs députés légitimistes appelant à revenir sur l’article 2, clef de voûte de la loi, car contenant l’inversion des normes.

 

 

- La probabilité que le gouvernement cède sur la loi n’a donc jamais été aussi forte.

Elle est proportionnelle à la volonté et la combativité accrues de ses opposant-e-s. Avec elle c’est très certainement aussi le Premier ministre qui sauterait. Il est temps. Cela ne changerait pas le fond de la politique de François Hollande, mais Valls accroît dangereusement la tension dans ce pays par sa manière autoritaire de gouverner. Chef de gouvernement, il est doublement responsable des effets pratiques de ses déclarations : il est donc le responsable direct, avec Cazeneuve, de la violence policière constatée le 26 mai un peu partout en France et cette fois quasi à sens unique ; il est le responsable indirect des pulsions qui ont conduit des chauffards à foncer sur des piquets de grève au point de blesser très grièvement un syndicaliste CGT à Fos S/mer. Ce provocateur qui fustige, manie des propos incendiaires et parle des grévistes comme les pires ministres de droite, installe une ambiance détestable.

 

 

- Oui, il est temps que ces gens qui font mal au pays s’en aillent : Valls de suite, Hollande et consorts dans un an.

Le basculement des sociolibéraux (socio ? Quand ? où ça ?) de l’autre côté de la barricade a un effet dévastateur sur l’économie, l’emploi, la démocratie, la désorientation des peuples. Ils ne peuvent prétendre en rien faire barrage à la montée de la nouvelle forme de peste brune qui infecte l’Europe. Au contraire, ils en font le lit. En faisant une politique de droite comme en France, en gouvernant carrément avec elle comme en Allemagne ou en Autriche, ils lui font même la courte échelle. Quand ils n’en viennent pas carrément à s’allier avec l‘extrême-droite comme le SPO autrichien l’a fait en région avec le FPO. Comment dans ce cas s’étonner qu’après plusieurs pays de l’Est, l‘Autriche ait été à deux doigts de se donner un président néo-fasciste ? Il a fallu un sursaut démocratique qui s’est porté sur un candidat écologiste indépendant pourtant lâché par le SPO qui a poussé l’ignominie jusqu’à ne même pas donner de consigne de vote.

 

 

- Tant mieux, nous en sommes heureux.

Mais là-bas comme ici, ce n’est que partie remise s’il ne survient pas une alternative franche au système qui étrangle les peuples européens. En Espagne elle peut venir aux législatives de juin de l’alliance entre Podemos et IU. En France, c’est le 5 juin qu’elle démarre avec le défilé des insoumis-es à Stalingrad. On ne pouvait finalement rêver mieux que cette date qui s’intercale entre celles de mobilisations contre la loi El Khomri. Elle contribuera ainsi au même combat : on peut battre la loi El Khomri dans les mobilisations sociales en juin, on peut battre le système par une révolution citoyenne par les urnes en mai 2017. Les deux sont possibles, les deux sont souhaitables, les deux sont indispensables. Voilà pourquoi le PG soutient la mobilisation des syndicats de salarié-e-s, des jeunes, des citoyen-ne-s de Nuit Debout, de tous ceux qui refusent l’ubérisation de la société comme ces inattendus chauffeurs de taxis qui appellent à battre la loi. Et comme nous ces mêmes chauffeurs de taxi soutiennent dans le même temps la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon.

 

Une candidature qui paraît bien aujourd’hui le seul espoir pour éviter un duel entre le FN et la droite au 2ème tour des présidentielles et donc ouvrir l’espoir pour nous tou-te-s.

 

Oui, le 5 juin rendez-vous à tou-te-s les insoumis-es à Stalingrad !

 

Pour en savoir plus :

- Pour s'inscrire au défilé des INSOUMIS, c'est  ICI

- Pour trouver ou organiser un car ou un covoiturage, c'est ICI

- Pour commander du matériel et annoncer l'événement, c'est ICI

- Pour financer l'événement et les cars, c'est ICI

 

  • Au départ de la Charente Maritime

- Pour s'inscrire sur le car de la Charente Maritime, c'est ICI

- Pour financer le car de la Charente Maritime, c'est ICI

Le 5 juin les insoumis seront à Stalingrad
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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 08:07
Pour en finir avec le 49.3, passons à la 6e République

La Ve République est morte, vive la 6e République sociale !

 

Le Mouvement pour la 6e République (https://www.m6r.fr) s’oppose fermement au passage en force antidémocratique auquel le gouvernement vient de procéder. Preuve nouvelle que la Ve République est oligarchique et lutte contre les intérêts du peuple opposé à la loi El-Khomri. La nécessité de refonder notre communauté politique en convoquant une Constituante est plus que jamais à l'ordre du jour.

 

Sources :  Le blog de Pierre-Yves Cadalene par 

- Pierre-Yves Cadalen

- Emmanuelle Gaziello

- Tayeb Tounsi

Porte-parole du Mouvement pour la 6e République

 

Notre vie publique prend chaque jour un peu plus des airs de fin de régime. Le gouvernement, paniqué et déterminé à faire voter une loi injuste, a décidé de faire de nouveau usage de l’article 49.3. Il souhaite, un an après la loi Macron, réussir ce prodige de paraître isolé, borné et autoritaire face au peuple. Il confirme sa volonté de passer outre les parlementaires, faute de majorité, pour un texte de loi qu’il présente lui-même comme l’un des plus importants du quinquennat.

 

Ce gouvernement oligarchique sert les intérêts des plus fortunés du pays et se couche à chacune de leur plainte. Il est si habitué à entendre uniquement ces gémissements d’enfants trop gâtés qu’il semble ignorer la mobilisation sociale massive qui a lieu dans le pays depuis le mois de mars. D. de Villepin, en son temps, avait déjà tenté le passage en force contre un mouvement social puissant, en utilisant le 49.3 pour imposer le CPE. Avant de devoir piteusement abandonner le projet. Aujourd'hui encore, dans les rues, sur les places comme dans les sondages, le peuple ne veut pas de cette nouvelle loi antisociale.

 

 

Le dialogue social, pour M. Valls, F. Hollande et leur cour, revient sans doute à des discussions feutrées dans les salons de l’Elysée avec leurs amis du Medef. Le renvoi du vote de l’article premier alors que l’examen du texte venait de commencer en dit long sur la volonté délibérée, de la part du gouvernement, d’étouffer tout débat et d’éviter toute défaite.

 

Mais ils ont déjà perdu. Ce déni de démocratie répété conforte le dégoût légitime que les citoyens et citoyennes de ce pays éprouvent pour les institutions présentes. Ce vieux monde se décompose, et le peuple est d’ores et déjà prêt à dessiner les contours de celui qui vient.

 

Nombre de places sont occupées, l’envie de débat et de démocratie est présente partout. Nuit Debout et la mobilisation syndicale sont deux expressions fortes du peuple en train de se constituer comme force politique. Cette volonté de se réapproprier nos vies naît précisément de l’injustice sociale orchestrée par ce gouvernement, c'est un refus net d’un texte rétrograde et de son monde. Preuve en est que la question sociale est profondément mêlée à la question politique. Des politiques de justice sociale ne sont pas possibles dans cette Ve République verrouillée par les plus puissants. Cette loi écrite directement sous les ordres des dogmatiques libéraux de Bruxelles en est le symbole.

Pour en finir avec le 49.3, passons à la 6e République

Le pouvoir, aujourd’hui concentré dans les mains d’une oligarchie sans scrupules, nous appartient de droit en démocratie. Il ne tient qu’à nous de le reprendre, de continuer à construire et faire avancer l’idée qu’il est grand temps de faire le ménage : la 6e République est à portée de main.

 

Ce nouvel usage du 49.3 nous renforce dans cette conviction. Les dérives autoritaires du gouvernement, de cette loi aux atteintes aux libertés civiles et politiques contenues dans les lois Urvoas, ne sont plus supportables. Ils croient peut-être vivre dans l’impunité. Ils ont oublié qu’en politique, le peuple est le juge ultime, et avec lui l’histoire. Ils resteront demain comme des traîtres à leurs promesses et des fossoyeurs d’idéal.

 

Mais nous n’avons pas besoin d’eux pour imaginer et accomplir nos projets. Le Mouvement pour la 6e République va lancer une campagne de pétition pour un référendum d'initiative citoyenne et parlementaire pour la convocation d’une Constituante dans le pays sur la base de l'article 11  de l'actuelle constitution. Pas à pas, nous grandissons et sentons autour de nous cette envie d’écrire une nouvelle page de l’histoire de France.

 

La Ve République est morte, vive la 6e République sociale !

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 20:17
A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!

Alors que l’opinion, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités restent massivement opposés au projet de loi travail, le gouvernement reste sourd à l’appel de la rue !


C’EST INTOLÉRABLE !


Les mobilisations des dernières semaines et les actions ont contraint le gouvernement à modifier son texte et il vient de reculer sur les heures supplémentaires des routiers en rétablissant leur paiement au taux initial.


Cependant, ce projet de loi reste dangereusement régressif pour les autres salariés notamment sur le paiement des heures supplémentaires, ce qui conduirait à être payé moins pour travailler plus. C’est pourquoi la mobilisation doit désormais être amplifiée pour obtenir son retrait définitif.


D’ores et déjà, dans plusieurs secteurs professionnels, des appels à la grève et à sa reconduction ont été lancés à travers des assemblées générales.


A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, US Solidaires, et les organisations syndicales de jeunesse UNEF et UNL appellent le jeudi 26 mai et le mardi 14 juin, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités, à rejoindre le mouvement de grève et de manifestations.

 

A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!
A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!
A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!

- et

A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!

- L'appel départemental pour les 26 mai&14 juin en version imprimable

 

- Le 14 juin, on ne se déplace pas pour rien à Paris

Le 14 juin marque une nouvelle étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi Travail Valls/EL-KHOMRi et un code du travail du 21ème siècle

 

La CGT considère que l'URGENCE EST A LA MOBILISATION et dans ce cadre l'UD CGT de Charente Maritime souhaite organiser un départ massif vers Paris pour la grande manifestation nationale.

 

Inscrivez-vous auprès de votre syndicat d'entreprise ou de l'UD CGT17 :

 

 

- Sachez reconnaître les vrais responsables de la situation...

A La Rochelle : le 26 mai on touche au capital, et le 14 juin tous à la Capitale!!!
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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 08:03
26 mai&14 juin.... la Charente Maritime continue la lutte !

Communiqué commun

Amplifier la mobilisation, faire respecter la démocratie : retrait du projet de loi Travail

 

Les journées de mobilisation des 17 et 19 mai 2016 ont confirmé la détermination des salariés, des retraités, des jeunes, des privés d’emploi, pour le retrait du projet de loi Travail.

 

En Charente-Maritime, ces deux mobilisations à la Rochelle, Rochefort et Saintes ont rassemblé plus de 2000 manifestants.

 

La participation en hausse le 19 mai 2016 s’est traduite par diverses actions notamment des manifestations, le blocage des bus RTCR et du dépôt pétrolier de la Pallice.

 

Malgré tout, le gouvernement s’obstine à vouloir passer en force, refusant d’entendre la volonté des 71 % de la population qui s’exprime pour le retrait du projet.

 

C’est pourquoi la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier dans les jours prochains.

 

D’ores et déjà, les organisations syndicales départementales, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNL, UNEF appellent leurs structures locales à se rencontrer afin de faire du 26 mai 2016 une journée de grève et d’actions interprofessionnelles et à organiser des Assemblées Générales dans les entreprises, les établissements et les services.

 

Cette journée du 26 mai 2016 s’inscrit dans la préparation de la grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin 2016, début des débats au Sénat.

 

L’intersyndicale départementale se rencontrera pour organiser le déplacement massif le 14 juin 2016 à Paris.

 

Fait le 20 mai 2016

A la Rochelle

26 mai&14 juin.... la Charente Maritime continue la lutte !

 

- L'appel départemental unitaire 26 mai&14 juin en version imprimable

 

 

- L'appel national unitaire 26 mai&14 juin en version imprimable

 

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