« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » qui continue...
Sources :La France insoumise | mis à jour le 05/06/2023
Avant d'engager le visionnage de cette série : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
Ce 1er épisode est consacré à la bataille parlementaire 2023
Ce 2ième épisode est consacré à la mobilisation populaire.
Ce 3ième épisode est consacré à la répression policière Selon certains, les insoumis n’aimeraient pas la police.C’est faux. Ce que nous n’aimons pas, c’est la transformation des gardiens de la paix en organe de répression au service du pouvoir.
Les responsables de cela sont Macron et Darmanin.
Ce 4ième épisode est dédié aux travailleurs essentiels
Et la bataille des retraites vue de la rue à La Rochelle... et qui continue
Et à ceux qui disent " l'intersyndicale a capitulé "...
Ce ne serait-ce pas plutôt les salariés qui dans leur masse ne se sont pas mobilisés par la grève pour X raisons, la première étant l'absence de conviction que l'on peut gagner ?
En dehors des ports et docks, cheminots, EDF, RATP, éboueurs et quelques autres, la masse des salariés est restée au boulot.
Je peux vous faire le bilan sur La Rochelle et c'est évident.
Et ou étaient les millions de jeunes.
Ce ne sont pas les syndicats qui ont capitulé, mais les salariés qui ont agit par " procuration " parce qu'ils ne croyaient pas la victoire possible. On n'a pas arrêté le pays.
đź”´ Et comme le disait François Ruffin " L'enjeu est de sortir les gens de la résignation[1]" et cela passe par " l’insurrection des consciences[2] " comme développé par Jean Ziegler.
- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois.Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons
Sa décision crée une jurisprudence qui donne à tous les futurs gouvernements le droit de passer en force n’importe quelle réforme sociale, qui renforce outrageusement l’exécutif et dont pourrait bien profiter Marine Le Pen[1]
Le Conseil constitutionnel n'a pas jugé en droit[1bis]!
L’attente était insoutenable. Les « sages » de la rue de Montpensier allaient-ils retoquer la loi sur les retraites ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ?
Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.
Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel n’a pas seulement validé une loi, il a validé une façon de gouverner. Il a validé le fait de passer en force sans vote, après une procédure d’exception jamais utilisée auparavant, tout en étant minoritaire et mal élu, et face à un énorme mouvement social. C’est la gouvernance du 49-3 et de la grenade qui a été validée.
Dès à présent, cela signifie que ce sera la nouvelle norme. Qu’un autocrate sans légitimité ni majorité peut faire absolument ce qu’il veut, seul contre tous.
Après la décision du Conseil constitutionnel de valider la réforme des retraites, la bataille politique continue. Seule une France à l’arrêt, vraiment et longtemps s’il le faut, pourrait influer le cours de l’histoire.
Le 16 mars dernier, Mme Borne annonçait le recours à l’article 49-3 pour faire passer en force la réforme des retraites dans une Assemblée Nationale protégée par des centaines de robocops et les canons à eau. Un mois plus tard, M. Macron a une nouvelle fois offert au monde l’image d’un régime retranché dans une forteresse que sa garde prétorienne protège des gueux qui l’assaillent. Dans la novlangue du Macronistan, cela porte le doux nom de « chemin démocratique ».
Le Conseil Constitutionnel s'emploie à donner un habillage juridique à des décisions politiques qui vont 9 fois sur 10 dans le sens du gouvernement. Comment pourrait-il en aller autrement venant d’un aréopage d’anciens premiers ministres, d’anciens ministres, de hauts fonctionnaires ou ou de magistrats nommés en récompense de leurs services rendus ? Ainsi, l’ancienne directrice de cabinet de M. Dupond-Moretti a été nommée en 2022 par M. Richard Ferrand, alors président de l’Assemblée Nationale. Cinq ans plus tôt, elle était la responsable hiérarchique du procureur qui classa sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne mettant en cause … M. Ferrand.
Quiconque aurait des doutes sur le fait que le Conseil Constitutionnel est presque toujours du côté du manche devrait se souvenir des nombreuses lois scélérates qu’il a validées sans ciller depuis 2017. Loi du 30 octobre 2017 relative à « la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » (transposant les dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun), loi du 30 juillet 2018 relative à « la protection du secret des affaires » (menaçant la liberté d'informer au motif de protéger les entreprises contre la divulgation d'informations stratégiques), loi du 10 avril 2019 « visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations » (portant atteinte à la liberté de manifester sous couvert de lutte contre les « casseurs »), lois d’état d’urgence sanitaire en 2020 et 2021 qui ont porté atteinte à la liberté de circulation, etc… etc.A ces atteintes répétées aux libertés publiques, le Conseil Constitutionnel n'a rien trouvé à redire, se limitant à censurer ici et là quelques dispositions de second ordre.
Et maintenant, c'est le tour de casse de nos retraites Aujourd’hui, les « sages » ont donc décidé de censurer les quelques dispositions introduites à dessein par le gouvernement afin de donner quelques os à ronger au Conseil Constitutionnel (index senior, contrat de fin de carrière pour les seniors, prévention de l’usure professionnelle) (NDLR et obtenir les voix des LR). Mais il a validé l’essentiel d’une loi examinée par le Parlement dans des conditions indignes d’une démocratie. Pour donner entière satisfaction à ceux qui les ont nommés, les gérontesont également rejeté la demande de référendum d'initiative partagée déposée par les députés et sénateurs de gauche... (NDLR et valide le droit au mensonge pour les ministres : dans un attendu extravagant, il balaie l’absence de sincérité et de clarté des débats, notamment sur les 1 200 € de pension minimale et les mensonges sur le nombre de bénéficiaires).
Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.
L’ordre règne au Macronistan.
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Et finalement... que contient le texte définitif de la réforme des retraites ?
Après de trois mois de débats, le Conseil constitutionnel a rendu son verdict sur la constitutionnalité de la réforme des retraites. France 24 fait le point sur les éléments qui ont été conservés et ceux retoqués après les examens de la commission mixte paritaire et du Conseil constitutionnel[3]... Cliquez👇
L'explication politique et en image de la décision du Conseil constitutionnel... qui n'est pas une décision de droit.
Globalement...
Avec la jurisprudence issue de cette décision constitutionnelle, les neuf retraités de la rue Montpensier offrent à Emmanuel Macron et à ses successeurs le droit de passer outre le Parlement dès lors qu’une loi a des conséquences financières. On n’ose imaginer ce qu’une Marine Le Pen pourrait faire de cette extension du pouvoir exécutif[1].
Ne pas avoir mesuré les conséquences potentielles de leur décision, voilà bien leur plus grande faute.
Réaction des député•s de l'intergroupe NUPES suite à la décision du Conseil constitutionnel
Avec la participation de notamment Mathilde Panot (LFI-NUPES), Olivier Faure (SOC), Sandrine Rousseau (ECOLO), Stéphane Peu (GDR).
... ine fine : Le Conseil constitutionnel au service de Macron[4] !
Face à la dérive autoritaire de nos institutions obsolètes, une seule réponse possible
La Ve République est organisée pour tenir les citoyen·nes loin des institutions. Ce régime n’est pas cohérent avec la République sociale, celle de la souveraineté populaire et de l’intervention démocratique des citoyen·nes.
Nous vivons dans une monarchie présidentielle issue d'un coup d'état la #6eRépublique s'impose et c'est possible[2].. Dans ce régime de pouvoir personnel, la présidente ou le président de la République cumule les fonctions de chef·fe de l’État et celles de chef·fe de facto du gouvernement et de la majorité parlementaire, en particulier depuis l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral sur décision de Jacques Chirac et de Lionel Jospin en 2001...
Macron viole la Constitution (interventions de la gauche au Sénat)
La France insoumise appelle :
les sénateurs de la Nupes à « tout faire pour empêcher » l'adoption de la réforme
les citoyens à écrire à leur sénatrice ou sénateur pour lui demander de tout faire pour empêcher la réforme des retraites d’être votée au Sénat !
L’implication des députés de la France Insoumise et de la NUPES dans la bataille parlementaire a donné l’occasion de révéler à nos concitoyens les mensonges de la macronie. La retraite « minimale » à 1 200 euros n’existe pas. Pas plus que le pseudo dispositif « carrières longues » qui conduira certains des salariés entrés les plus tôt dans le travail à devoir cotiser 44 annuités.
A présent, ce sont la rue, les mouvements sociaux et la grève qui peuvent faire tomber la retraite à 64 ans. D’ici le 7 mars, le compte à rebours est lancé pour mettre la France à l’arrêt et tout bloquer. Car c’est ainsi que le gouvernement reculera.
De son cotè le Conseil politique de la France Insoumise appelle solennellement les sénatrices et sénateurs de la NUPES à tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat[1].
L'examen de la réforme des retraites a débuté au Sénat le 2 mars 2023.
Maintenant tout se joue à partir du 7 mars, par les grèves et les manifestations rassemblant tous ceux qui se mobilisent pour bloquer la réforme. Jusqu’au retrait !
" Quel bonheur d'entendre, enfin, une personne rationnelle, qui se soucie réellement du sort de la majorité des gens. Quelqu'un qui respecte les débats et les institutions ! Merci !… ça fait tellement de bien, après tant de mensonges et de mépris de la part de ce gouvernement ! "
Le sénateur écologiste Daniel Breuillet s'oppose au projet de loi.
Retraites : " Cette réforme malmènera nos concitoyens " dénonce Daniel Breuiller
" Lorsqu'un gouvernement impose une réforme sans l'approbation du peuple,cela remet en question la valeur de la démocratie indirecte dans laquelle les représentants élus prennent des décisions au nom du peuple. En effet, cela peut suggérer que le gouvernement ne considère pas suffisamment l'opinion et les préférences des citoyens. "
L'écologiste Guillaume Gontard:Pourquoi ce festival de mensonges ?
Retraites : " Il faut arrêter avec ces provocations ", demande Guillaume Gontard
" Mr Gontard je vous remercie de parler du fond de cette réforme et effectivement c'est encore les petits gens les gueux comme ils aiment a nous appeler qui vont en subir les conséquences. "
Le socialiste Patrick Kanner fustige une " piraterie parlementaire "
Réforme des retraites : Le patron des sénateurs socialistes critique l'emploi de l'article 49.1, qui limite le temps des débats.
" Je ne pensais pas aller dans la rue le 7, après avoir écouté Véran je suis motivé"
La socialiste Monique Lubin s'adresse au gouvernement : " Vous portez atteinte à la parole publique avec des chiffres faux "
Réforme des retraites : La cheffe de file socialiste sur le texte Monique Lubin reproche au gouvernement ses changements de pied sur les chiffres communiqués notamment sur les petites retraites à 1200 euros.
" Merci madame La Sénatrice pour ces Paroles claires et explicites. Merci de défendre ainsi les Français contre des lois injustes. "
8 mars : La Macronie et #LR ont essayé de passer en force le vote sur l'article 7 ! Bravo aux sénateurs de gauche d'avoir mené la bataille, comme l'a fait le groupe insoumis à l'Assemblée La lutte continue, jusqu'au retrait !
9 mars : la Macronie et #LR ont utilisé le forcing pour faire passer l'article 7 !
Au Sénat " La majorité de droite a utilisé l'article 38 du règlement interne pour couper court à la discussion, avant d'adopter un amendement de "réécriture" de l'article 7 qui a fait passer à la trappe la majorité des amendements de gauche."... et ine fineadopter l'article 7 qui porte les retraites à 67 ans[2] !
Analyse du vote de l’article 7.
👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote.
👉 Ont voté CONTRE les 3 groupes de gauche + 22 sénateurs de la droite et du centre ; 29 sénateurs de la droite et du centre se sont abstenus... Nous ne lâcherons rien, jusqu'au retrait !
10 mars : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du " vote bloqué " au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce " un aveu de faiblesse "
Au Sénat, au huitième jour des débats sur la réforme des retraites au Sénat, le gouvernement a décidé vendredi 10 mars d'utiliser l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet à l'exécutif, via la procédure dite du "vote bloqué ", d'accélérer la procédure parlementaire et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte[3]. Leministre du Travail Olivier Dussopt, a demandé " un vote unique "en prenant en compte certains amendements. Sans surprise, l'opposition de gauche dénonce ce recours.
Retraites : " Voilà donc le coup de force que vous prépariez en fait depuis mardi ", dénonce Pierre Laurent du PCF
Instants très graves où le gouvernement détourne notre constitution pour passer à nouveau en force. On ne gouverne pas contre les Assemblées et le Peuple sans conséquences. C'est très inquiétant pour l'avenir de nos institutions.
Il fait cette intervention quelques instants après l'annonce du vote bloqué.
11 mars : le Sénat adopte le texte par 195 voix contre 112
Voilà.... mais ce n'est pas encore gagné pour #Macron ! ⚡ Une pensée pour ceux qui souhaitaient ou regrettent que l'art 7 n'ai pas été débattu et voté à l'Assemblée Nationale : imaginez le résultat si l’Assemblée avait fait pareil !
Contre l'ensemble des syndicats, contre 80% des français, contre des millions de manifestants, contre la démocratie dont les outils ont été détournés.
Cette réforme n'a toujours aucune légitimité populaire.
Le combat pour nos retraites continue !
16 mars : le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel
Quelle honte ! Les sénateurs macronistes et LR ont adopté la #RéformeDesRetraites[4] !
Après le premier vote favorable du 11 mars, les sénateurs valident donc le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) qui s'est tenue tout au long de la journée du 15 mars.
Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !
- Jean-Luc Mélenchon :" En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "
Manuel Bompard : « Il ne restait plus dans la dernière ligne droite que les députés insoumis pour bloquer le passage en force macroniste, défendre des amendements et pousser le gouvernement dans ses retranchements. Cette stratégie a produit des résultats[1]»
Jean-Luc Mélenchon : « Bravo aux députés Insoumis qui ont tenu bon jusqu’au bout. Nous sommes fiers d’être Insoumis, fiers de leur travail et résistance sans faille... Macron n’a pas eu ce qu’il voulait : le vote de l’Assemblée pour la retraite à 64 ans. Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ansn’est pas passée[2]! »
Les 15 jours consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer enfin dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
Les15 jours qui ont été consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures du gouvernement sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Critiquée par la droite et l'extrême droite mais aussi par les fractions les plus domestiquées de la gauche (le PCF de Roussel bien sûr, les Verts et la CFDT de Laurent Berger), elle a donné naissance à un moment politique d'une intelligence stratégique profonde. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
L’idéede débat et d’échange parlementaire est un mythe. Toute personne qui a déjà regardé des séances de l’Assemblée nationale sait qu’aucun argument, même le plus rationnel, ne fait jamais changer le moindre vote.
Pourquoi donc se soumettre à ce rituel factice ?
Pourquoi ne pas plutôt utiliser le temps disponible pour mettre en question, acculer, devenir maître d'une temporalité que les macronistes voulaient " programmée ".
Pourquoi présenter des amendements comme de bons petits soldats que personne n'écoute et respecter un rituel qui ne sert jamais à rien ?
Il n'y a pas de débat parlementaire. Il y a des prises de parole qui se déroulent dans l'indifférence générale, et des députés qui votent en fonction de leur camp. Puisque l'on sait que ces rites sont de purs mythes, autant les subvertir et faire l'usage le plus dissident possible que l'on peut de cette enceinte : exprimer la colère, demander des explications, cibler les ministres. Si personne n'a rien d'autre à opposer à la stratégie insoumise qu'un mythe politique, c'est parce que c'est elle qui porte une part de vérité.
La stratégie de la montée en tension a permis de relayer dans l'assemblée la colère qui s'exprime dans la rue. Elle a permis aussi d'empêcher les macronistes de voter tranquillement, avec bonne conscience, ces mesures de régression sociale et d'exercer, assis sur leur siège rouge, une extrême violence sur la vie des autres, avant de rentrer chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli et d'avoir été de bons parlementaires. Être une opposition non violente (discursivement), domestiquée, c'est faire le jeu de la majorité et lui être loyal.C'est lui permettre de se dire : j'ai débattu, j'ai écouté, j'ai voté, tout va bien.Faire exploser ce rituel, faire bouillir l'assemblée, en faire un lieu de tension, les bousculer, c'est rappeler à chaque député de la majorité la violence que représente le fait de voter ces Lois pour celles et ceux qui vont voir les conditions de leur vie et de leur mort s'aggraver. C'est leur retirer la bonne conscience (et c'est déjà quelque chose). Et c'est aussi accroître le rejet à leur encontre qui sera susceptible, dans le futur, d'être la base d'un mouvement de conquête de l'appareil d’État.
Comme l'a justement dit Jean-Luc Mélenchon dans un post vendredi soir, avoir empêché l'Assemblée Nationale de voter le texte a permis de surcroît de saboter l'objectif que Macron s'était fixé en terme de communication politique et que les médias se seraient empressés de reprendre pour décrédibiliser le mouvement social : faire voter rapidement l'assemblée à travers une fraude procédurale afin d'opposer au mouvement social, à la rue, le fait que " La Loi a été votée ".
" Macron voulait pouvoir opposer la légitimité de l’Assemblée à celle du mouvement social avec un vote favorable de l’Assemblée nationale. Échec total.[1] "
Les macronistes voulaient contrôler le temps politique. Les insoumis ont subverti ce dispositif, ils se sont appropriés le temps - et c'est une conquête décisive.
Moment de colère, moment de sabotage, moment de montée en tension, ces 15 jours ont aussi été un moment de véridiction. Il y a eu des polémiques sur Thomas Portes posant avec un ballon sur lequel était collé un masque du ministre du travail ou Aurélien Saintoul le traitant d'«assassin» et d'«imposteur».. Si certains se sont empressés de dénoncer cela comme des " excès ", il faut au contraire les voir comme les pièces essentielles d'une opération stratégique visant à mettre en question la déréalisation qu'opèrent les rituels politiques et à rappeler la vérité de ce qui se joue sur la scène dite politique. Il n'est pas indifférent que Thomas Portes soit cheminot et que la présidente de l'assemblée nationale qui l'a exclu possède 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal, 40 000 euros d’actions émanant de plusieurs multinationales (LVMH, Kering, Axa, Total, BNP Paribas…).C'est comme si la lutte des classes avait fait irruption de manière quasi-parfaite au sein de l'assemblée : celle qui préside une assemblée qui fait voter des Lois qui aggravent l'exploitation de classes (dont elle profite) et exercent des effets concrets sur l'espérance de vie accusant de violence celui qui résiste de manière symbolique à la violence qu'elle exerce sur lui.
Si nous étouffons dans ce monde politique, c'est parce que presque tout le monde y joue un rôle faux, mythique, fictif, c'est parce que les discours sont en décalage avec la réalité et masquent les rapports concrets, c'est parce que tout le monde a tendance à se conformer à des rites prescrits et sans aucun sens - à aller au devant d'une recherche d'une sorte de respectabilité institutionnelle et médiatique. Les oppositions sont trop souvent domestiquées et participent de la mystification politique et des effets de déréalisation qu'elle produit. Et il suffit de se souvenir de la manière dont le Parti Communiste se comportait à l'Assemblée en 1947, alors qu'ils étaient un parti si important, pourcomprendre que c'est dans la conflictualité et non dans la respectabilité que se trouve la clé d'une gauche puissante.
En conclusion... Grandeur de la stratégie insoumisequi a fait voler en éclat les mythes politiques de l'assemblée nationale, qui a domestiqué une institution pour en faire l'un des lieux essentiels de la conflictualité sociale assumée, sans masque, sans faux semblant, sans politesse. Ces 15 derniers jours furent un moment essentiel de la politique contemporaine et si le 7 mars est une réussite, ce sera en grande partie grâce aux députés insoumis.
- Jean-Luc Mélenchon :" En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "
Un système de retraite est toujours un choix de société. Ses modalités soulèvent, en creux, des questions fondamentales : Souhaitons-nous une société de l’entraide ou une société du chacun pour soi ? Quel sens donnons-nous au travail ?Il nous faut répondre collectivement à ces questions ; et contrairement à ce qu’énonce le gouvernement, il n’est pas une seule réponse possible.
Le modèle que dessine la réforme du gouvernement, avec la retraite à 64 ans, est guidé par une logique productiviste, archaïque et injuste. Il s’agit de travailler plus longtemps, en faisant peser l’effort sur les plus pauvres, dans le but de produire davantage. Pour cela, le gouvernement rebat les mêmes arguments éculés qui échouent à convaincre le grand nombre. Nous en sommes à la neuvième tentative de réforme[1] : le jargon néolibéral des technocrates ne fait plus effet.
L’édifice idéologique du gouvernement est d’autant plus inefficace qu’il se déploie dans un moment politique terrible. Demander aux Français de consentir à des efforts supplémentaires est inaudible :
notre pays a connu une crise sanitaire, suivie d’une explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation ;
On compte toujours 10 millionsde pauvres, tandis que la fortune des ultra-riches bat des recordshistoriques.
Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie. La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.
Cette réforme organise le vol délibéré du temps libre, et donc de la liberté. Car la retraite, c’est ce temps de vie qui échappe au temps contraint du travail, à sa cadence parfois infernale, au stress, à toutes ces déterminations qui nous sont imposées par d’autres. Ce sont à ces instants de la vie que commencent le choix et la liberté.
Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
Le combat pour la diminution du temps de travail fait partie de notre ADN politique, et s’inscrit dans une longue histoire dont nous sommes les héritiers[2].Au cours du XXe siècle, le nombre d’heures de travail a été divisé par deux pour produire 40 fois plus.Le sens de l’histoire, c’est d’avoir augmenté la quantité de richesse produite tout en diminuant le temps de travail. Désormais, la crise climatique et écologique met à l’épreuve ce modèle, car elle exige de transformer profondément nos modes de production et de consommation. Le modèle productiviste et consumériste, dans lequel le gouvernement s’entête, est insoutenable. À ce moment précis de la civilisation humaine, la diminution du temps de travail est autant un progrès social qu’écologique.
Au fond, si cette réforme est aussi impopulaire, c’est probablement à cause de l’aveuglement à une chose spécifique de la nature humaine : chaque être est profondément attaché à l’autodétermination dans l’organisation de sa vie. Ce que nous attendons de l’existence, c’est de prendre soin de nos écosystèmes comme de nos proches, d’entretenir des relations épanouissantes, d’être en bonne santé, d’apprendre de nouvelles choses… ce n’est pas d’être plus productifs.
Comme dirait Orwell :« et si le but poursuivi était, non de rester vivant, mais de rester humain ? ».
Cliquer sur l'une ou l'autre des deux images đź–• 👇 pour accéder à l'intégralité du contre-projet de la France insoumise...
Pour télécharger le contre projet au format PDF 👇
Présentation du contre-projet des retraites FI : une autre réforme des retraites est possible
Le lundi 30 janvier 2023, les député.es France insoumise Mathilde Panot, Clémence Guetté et Hadrien Clouet présentaient en conférence de presse notre contre-projet de #réformedesretraites.
Pour aller plus loin
Par l'Institut La Boétie : Retraites des arguments pour convaincre
Une réforme, d’un coût de 8 milliards, soit quasiment le déficit qu’il dit craindre en 2027… On est donc face à une réforme qui vise à faire payer aux futurs salariés les cadeaux aux actionnaires.
Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire
- L'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites ! 👇
Macron est un " propagateur de mensonges "... et manipulateur : 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif... influencer discrètement l’opinion[2] !
Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats du 10 mars 2023[0]
Et qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] qui défend la retraite à 67 ans[11] !
Pour faire avaler la pilule aux Français qui sont massivement contre cette réforme, le chef de l’État et ses soutiens n’hésitent pas à utiliser toute une série d’arguments fallacieux, largement relayés par les médias de grande écoute.
Avec un peut de recherche, les éléments de langage, l'argumentation du gouvernement et ses soutiens explosent en plein vol… car, plus les jours passent et plus ce pouvoir a décidé de se foutre de la gueule des salariés jusqu’au bout !
Un exemple : entre 60 et 64 ans, deux seniors sur trois n'ont pas d'emploi. Or, cette réforme des retraites va augmenter le nombre de senior sur le marché du travail. Cela va donc augmenter le chômage, et exercer une pression à la baisse sur les salaires.
La réforme est nécessaire pour sauver notre système ? Mensonge !
C’est probablement l’argument numéro un du gouvernement : " Si nous n’agissons pas très rapidement, le système risquerait de s’effondrer, rongé par un déficit structurel. "
Le problème pour la " macronie ", c’est que cette affirmation n'en est pas la raison officielle... car – c'est ballot –il a écrit les vraies raisons dans des documents officiels... et il s'agit en réalité de financer la baisse des impôts pour les plus grosses entreprises, comme la suppression de la " cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), effective dés 2023 depuis l'adoption par 49.3 en octobre 2022[a][b], qui est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation foncière des entreprises (CFE)[1] ". Elle est assise sur la valeur ajoutée produite au cours de la période de référence...
👉En définitive, la réforme des retraites (comme celles de l'assurance chômage) n'est rien d'autre qu'une compensation financière du coût pour les finances publiques des cadeaux fiscaux faits aux actionnaires (passés par 49.3).
extrait du Projet de Loi de Finances 2023, page 9 ; 👇
extrait du Programme de Stabilité 2022-2027, page 16 👇
Pour en savoir plus dans le détail :
🔶 voir l'intégrale du Projet de Loi de Finances 2023 adopté par 49.3ICI
🔶 voir l'intégrale du Programme de Stabilité 2022-2027ICI
ALERTE : quand la réforme des retraites sert d'alibi pour s'en prendre à la durée du travail et pas que...
Proposition formulée par certains députés du MoDem, parti allié d'Emmanuel Macron, présidé par François Bayrou[4bis]...
La retraite à 64 ans ne leur suffit pas... ils veulent supprimer les 35 heures ;
Et demain, la fin des congés payés, de la Sécurité sociale ?
De leur côté, certains, comme Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, vont jusqu'à proposer la " suppression pure et simple de l'âge de départ à la retraite "[1bis]...
Le purgatoire selon Elisabeth Borne
64 ans : l'âge moyen où l'on subit des incapacités dans les gestes de la vie quotidienne (on ne peut plus se pencher, porter une charge...).
Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans[13].
Le projet du gouvernement, c'est donc la retraite pour celles et ceux qui ne pourront plus en profiter.
L'emploi des seniors
En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie[13bis].
Les données de l'Insee confirment qu'avant l'âge de la retraite, les séniors subissent un fort niveau de chômage, pour raison de santé dans 50% des cas.
La réforme des retraites ne fera qu'empirer la situation.
Tiens en passant...
Rien ne justifie le report de l’âge de la retraitedans un pays qui n’a jamais été aussi riche qu’il est aujourd’hui…mais où tout le pognon part dans les mêmes poches : celles de ceux qui veulent vous voler votre retraite !
En 1982, quand la retraite à 60 ans fut mise en œuvre, le pays était 5 fois moins riche qu’aujourd’hui. Aujourd’hui il est 5 fois plus riche, mais tout part dans les caisses des patrons et actionnaires.
Dans les années 80, les multinationales payaient 50% d’impôts, puis 37% dans les années 90, puis entre 0 et 15% dans les années 2010, 2020. Voilà le pourquoi de la dette.
Un travailleur aujourd’hui produit 3 fois plus que dans les années ou la retraite a été mise à 60 ans, balayant ainsi l’argument comme quoi il n'y aurait pas suffisamment d’actifs aujourd’hui, mais, antisociaux insatiables, cela ne leur suffit pas.
Contre réforme retraites par E. Macron " Ne recopiez pas le modèle suédois ! "
L'homme qui a fait la retraite à 65 ans en Suède appelle Emmanuel Macron à ne pas commettre la même erreur : " Ne recopiez pas le modèle suédois ! ".
Le taux de pauvreté des seniors à doublé en 9 ans ! Ça fait froid dans le dos !
Pourquoi les recettes du système de protection sociale, donc de retraites baissent ?
Parce que Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sans contrepartie et asséché méthodiquement les sources de financement de la Sécurité sociale[5]...
Parce que le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 % pour les entreprises de plus de 20 salariés, en baisse de 14 points par rapport à 2010[6].
Tiens, au fait !
En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général (du privé) ont atteint un niveau record en 2022 représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an[5bis].
C'est le résultat de la politique suicidaire des bas salaires du gouvernement.... quicreuse le déficit des caisses de retraites, de sécurité sociale...
Le montant de ces exonérations a presque triplé en 10 ans.
Histoire de remettre les pendules à l'heure !
Pas de pension retraite en dessous de 1200 euros brut ? Les macronistes sont très fiers de pouvoir l’annoncer. Sauf que… c’est une énorme douille, il n’y a rien derrière.Premièrement, c’était déjà dans la loi depuis 2003, il suffisait de l’appliquer. Surtout, c’est pour une carrière complète au SMIC.Donc cela ne concerne que 0,002% des salariés[6bis].C’est ça le progrès pour Macron : voler deux années à tous les travailleurs et travailleuses du pays, en moyenne 36 210 euros par personne, et augmenter de moins de 100 euros une personne sur 50 000.
dit qu’elle ne concernerait que les carrières complètes ;
parlé de 1,8 million de retraités revalorisées ;
inventé le chiffre de 40 000 bénéficiaires,
Olivier Dussopt Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion de France avoueque cela concernera seulement 10000 à 20000 personnes... soit 1,2% à 2,5% des retraités[6ter]
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Remise des pendules à l'heure pour démasquer les mensonges de Macron et ses sbires Assemblée nationale 19 janvier 2023 : " Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ", indique le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Pierre-Louis Bras.
Les retraites et l'emploi La France est le pays d'Europe où les plus de 55 ans rencontrent le plus de difficultés à trouver un emploi (données Insee)... mais le Gouvernement veut fixer à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.
C'est cynique, hypocrite... et surtout injuste !
Confirmation : reporter l’âge de départ à la retraite fait augmenter le chômage des seniors En 2010, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans et de l'âge du taux plein de 65 à 67 anss’est traduit parunehausse de 100 000 de chômeurs(surface entre la courbe orange et bleue)
Vous voulez de l'argent pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite.... ? Il y en a là : 👇 Sur les 10 dernières années, en moyenne, pour 100€ de richesses créées en France, 35€ ont été captés par les 1% des Français les plus riches, 32€ par les 9% suivants. Les 50% les plus précaires n’en ont capté que 8€.
Retraites : la raison de ne pas faire comme nos voisins européens ? Les retraités sont plus pauvres dans les pays où l’âge de départ est plus élevé. Simple, basique.
Une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer un potentiel déficit de notre système de retraite... Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, la fortune des milliardaires a doublé en France. À 42, ils se partagent désormais 544 500 000 000 €... dont, depuis 2020, 189 milliards d'euros..
1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites depuis le #Covid19 ;
42 milliardaires se partagent l'équivalent du budget de l'État
S'il manque de l'argent au gouvernement pour sauver l'hôpital public, les EHPAD et éventuellement nos retraites, le pognon, il est là ! 👇
Le mur d’ignorance sur le financement des retraites bâti par les militants macronistes déguisés en éditorialistes de plateaux s’effondre. Sur le plateau de BFM Business, Gilles Raveaud, économiste, maître de conférences à l’Institut d’études européennes à l’université Paris 8 démonte tous leurs mensonges en un temps record.
Toujours la double peine pour les femmes ! Déjà des pensions de misère aujourd'hui ... et les 1ères victimes de la retraite à 64 ans qui allongera encore plus pour les femmes que les hommes la durée de travail avant de pouvoir partir en retraite.... ce que reconnais Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement[3]
Toujours la double peine pour les femmes : c'est ça la " justice " à la sauce Macron
Des mesures injustes et inégalitaires. Régulièrement, on entend les défenseurs de ces réformes expliquer que « parce que l’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », sans tenir compte du fait que c’est notamment à mesure que le temps de travail dans la vie a reculé que l’espérance de vie a augmenté.De plus, les écarts d’espérance de vie sont de 6 ans entre un cadre et un ouvrier, et même de 13 ans entre les 5% les plus riches et les 5% les plus pauvres.
Il est bien foutu ce graphique..au premier jour du départ à la retraite 25% des plus pauvres sont déjà morts... Par contre, il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.
Face à l'intox, l'économiste Zemmour Michael répondait point par point aux arguments du gouvernement
La retraite à 65 ans est « une réforme brutale, pas nécessaire », selon l’économiste Michaël Zemmour. Avec Annie Jolivet, spécialiste de l’emploi des seniors, il décortique dans notre émission « À l’air libre » un projet dont les syndicats ne veulent pas, mais que le gouvernement pourrait imposer début 2023 avec un énième 49-3. ou un 47.1
L'enjeu derrière la réforme des retraites est celui du partage des richesses produites
Le gouvernement essaie de nous faire peur avec les terribles déficits qui mettraient en péril notre système de #retraites, alors pour vous aider à y voir plus clair dans la valse des milliards, on vous rappelle quelques ordres de grandeurs
Il n'y a pas de problème de financement des retraites. En revanche, il y a un problème avec ces politiques qui se moquent du peuple.
Au cas ou, l'argent existe !
12 milliards : l'hypothétique déficit du système de retraites ;
257 milliards : aides publiques versés aux (grandes) entreprises ;
1 000 milliards : fortune des 500 + grandes fortunes françaises.
Au cas ou, l'argent existe !
Quand les start-up lèvent plus d'argent... que le besoin de financement des caisses de retraite
Oui, on peut trouver les 12 milliards nécessaires sans faire trimer les gens 2 ans de plus.
En France, la productivité horaire est l'une des plus élevées d'Europe, devant la plupart de nos voisins européens.
Retraite à 60 ans pour toutes et tous, réduction du temps de travail à 32 H... ces mesures permettrait une création massive d'emplois,... donc le financement de notre protection sociale sans impacter la productivité économique.
Décidément la macronie est au abois : écoutez-le, on aurait pas dit mieux
QuandFranck RiesterMinistre délégué auprès de la Première ministre, chargé des Relations avec le Parlement n'a pas bien lu les éléments de langage de son gouvernement etreconnaît que la réforme des retraites pénalisera encore plus les femmes[3].
Des sous pour l'hypothétique déficit du système de retraites... il y en a Le choix de Macron et Borne est clair : gaver les actionnaires au détriment des salaires. Faire cotiser les dividendes comme les salaires dégagerait jusqu'à 48 Md€ par an pour les retraites.
Mettons à contribution les revenus du capital comme ceux du travail !
C'est l'heure de s'inviter à la table des très grands possédants (les ultra-riches) pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite....
Les inégalités de patrimoine sont très importantes en France. En 2021, la moitié des ménages les plus pauvres ne possèdent que 8 % des avoirs.... Où est la justice là dedans ?
C'est l'heure de s'inviter à la table des possédants.
Vous voulez de l'argent pour financer, il y en a là 👇
Tous les jours de nouvelles découvertes !
Ils sont à deux doigts de se rendre compte quecette réformes des retraites va coûter plus chère qu'elle ne va en rapporter, c'est ballot pour une réforme " technique "...
En effet, le report de deux ans de l’âge de départ devrait se traduire par près de 100 000 chômeurs de 60 ans et plus supplémentaires selon une étude de l’Unédic portant sur la réforme de 2010[8bis]!...
đź“Ś Vous comprenez pourquoi le gouvernement à limité les débats à l'Assemblée Nationale et refusé de répondre aux parlementaires insoumis qui cherchaient à démasquer le fond de cette contre-réforme des #retraites ?
Et pendant ce temps là, l'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites !
Ce document vise àdécrypter le projet de loi du gouvernement. Il donne les grands axes sur lesquels député·es et sénateurs·trices de nos groupes de gauche et écologistes se battront ensemble. Notre objectif commun est de faire reculer le gouvernement par la mobilisation sociale et la bataille parlementaire. Et demettre en place la retraite à 60 ans !
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Projet de la France insoumise pour une possible autre réforme des retraites !!
Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie. La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.
Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule :la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, dediminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
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Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4]!
Quand les députés du RN sont présents sur les retraites,ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale.
Comment ? En proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[9]
Le RN préfère mettre en place des primes sans cotisations que de taxer les ultras riches[9bis] (Pour rappel, une taxe de 2% sur la fortune des 42 milliardaires français suffirait à financer le déficit des retraites) ;
Mais jamais le RN ne proposera de taxer le capital, et pour une bonne raison : car le RN compte bien sur l’oligarchie médiatique pour arriver au pouvoir en 2027 ;
Le RN a choisi son camp : ce n’est pas celui des 2 millions de manifestants, ni de 93% des actifs,mais celui des riches[8] sur la base d'un programme économique constituant une saignée pour les classes populaires[7] ;
Examen du texte de loi sur les retraites en commission :le RN ou l’opposition qui ne s’oppose pas.
Le groupe de Marine Le Pen a déposé75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[10] ;
Les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[12]" !
Autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !
CONCLUSION : Le RN, une arnaque sociale à démasquer avant qu’il ne soit trop tard :
đź”´ Tout est dit ici :
Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale👇
Petit retour en arrière : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
Notre histoire sociale a été marquée par une succession de violentes secousses
Le système social que nous connaissons s’est construit progressivement. C’est une longue histoire. Les lois sociales sont le résultat de luttes sociales qui ont souvent été, surtout au 19ème siècle, très violentes : insurrections et grèves.
Des mesures qui nous paraissent aujourd’hui naturelles ne l’ont pas toujours été : les premières retraites ouvrières datent de 1910. Les premiers congés payés de 1936 ont provoqué un tollé dans certains milieux politiques et économiques.
En matière de conquêtes sociales, rien n’a été donné. Tout a été obtenu.. et ce qui a été obtenu a été difficile à faire applique(l’interdiction du travail des enfants, par exemple et les règles d’hygiène et de sécurité).
Il y a eu de nombreux retours en arrière.
Ces conquêtes ont été le résultat de l’action, au cours des deux siècles précédents, de milliers de militants anonymes qui ont compris le sens du mot solidarité et qui se sont organisés collectivement.
L’action revendicative a été menée non seulement pour obtenir des résultats concrets (salaires, conditions de travail…) mais pour changer la société – voire changer de société – et avec le souci de la dignité des hommes et des femmes dans leur travail.
Quelques dates marquantes au 19ème siècle Les grèves sont nombreuses et parfois violentes (crise économique de 1885 à 1895).
25 mai 1864 : la loi Ollivier instaure le droit de grève[1] ;
1882: grève des ouvriers du textile à Roanne : 4000 tisseurs engrève pendant 45 jours ;
21 mars 1884 : la loi relative à la création des syndicats professionnels consacre la liberté syndicale[2] ;
1886 : grève des mineurs de Decazeville : défenestration de l'ingénieur Watrin ;
3 février 1887 : Gustave Mesureur, porte-parole du Conseil municipal de Paris, inaugure la Bourse du travail de Paris, la première en France[3] ;
1890 : 1er mai : une journée de grève nationale lancée le 1er mai ;
1886 : par les ouvriers américains demandant la journée de huit heures, mouvement qui, à Chicago, s'est terminé dans le sang ;
1891: 1er mai. Incidents à Fourmies (Nord). La troupe tire sur une manifestation : neuf manifestants, âgés de 11 à 30 ans sont tués ;
1892 : Grève des mineurs de Carmaux, suite au licenciement du maire socialiste Jean-Baptiste Calvignac. Le mouvement s'achèvera avec la réintégration de ce militant. Jean Jaurès rejoint le socialisme et est élu député de Carmaux.
L’absence des droits politiques et sociaux: seuls les citoyens les plus imposés ont le droit de vote.
Absence de droits sociaux : les ouvriers sont considérés juridiquement comme une catégorieinférieure. Paradoxalement, c’est la Révolutionbourgeoise – puis l’Empire – qui ont organisé cettesituation.
1791 : Les décrets d’Allarde posent le principe de laliberté économique. Les lois Le Chapelier interdisentles coalitions de métiers et les grèves.
1803, la loi crée le livret ouvrier qui permet à lapolice et aux employeurs de connaître la situationexacte de chaque ouvrier.
1804, le Code civil stipule que, devant lestribunaux, en cas de litige sur le salaire, « le maître estcru sur son affirmation » : la parole du maîtrel’emporte sur celle de l’ouvrier.
1906 : Grève pour la journée de 8 heures.
Construction du système social Le système social que nous connaissons s’est construit progressivement. C’est une longue histoire. Les lois sociales sont le résultat de luttes sociales qui ont souvent été, surtout au 19ème siècle, très violentes : insurrections et grèves.
Des mesures qui nous paraissent aujourd’hui naturelles ne l’ont pas toujours été :
les premières retraites ouvrières datent de 1910[4] ;
Les premiers congés payés de 1936 ont provoqué un tollé dans certains milieux politiques et économiques.
En matière de conquêtes sociales, rien n’a été donné. Tout a été obtenu. Ce qui a été obtenu a été difficile à faire appliquer (l’interdiction du travail des enfants[5], par exemple et les règles d’hygiène et de sécurité). Il y a eu de nombreux retours en arrière.
Ces conquêtes ont été le résultat de l’action, au cours des deux siècles précédents, de milliers de militants anonymes qui ont compris le sens du mot solidarité et qui se sont organisés collectivement.
L’action revendicative a été menée non seulement pour obtenir des résultats concrets (salaires, conditions de travail…) mais pour changer la société – voire changer de société – et avec le souci de la dignité des hommes et des femmes dans leur travail.
Notre histoire sociale a été marquée par une succession de violentes secousses Quelques exemples :
Les révoltes des canuts en 1831 et 1834 (250 morts)[6] ;
La Révolution française de 1848 : l’écrasement des ouvriers parisiens pendant les journées de Juin 1848 après la Révolution de Février ;
La Commune de Paris en 1871[7] et son premier gouvernement populaire et internationaliste[7bis] ;
la République conservatrice après la Commune ;
La guerre de 1914-1918 et le ralliement de la Cgt au gouvernement (L’Union sacrée)[8] ;
Les grèves de 1936 et de 1968 : une succession d’avancées brusques et de reculs pleins de désillusions ;
La guerre de 1940-1945 et Vichy après le Front populaire ;
Juin 68 : victoire de la droite aux élections législatives après les grandes conquêtes de Mai.
Quelles luttes pour le progrès social ? Les luttes se transforment en conquêtes dans plusieurs cas de figure :
Des circonstances politiques favorables (révolutions ou victoire de la Gauche aux élections) ;
Le développement du mouvement ouvrieret du syndicalisme de lutte et rassemblé de la Cgt ;
La conjonction de ces deux facteurs ;
Contrairement à beaucoup d’autres pays, le lien est fort en France entre luttes politiques et luttes sociales.
La CGT ou l'histoire d'un combat La Cgt a fêté ses 127 ans en 2022 : elle est née de la fusion en 1895, de la Fédération Nationale des Syndicats (FNS) créée en 1886 et de la Fédération des Bourses du travail en 1892, avec la volonté de défendre les intérêts immédiats des travailleurs et de participer à la transformation de la société[9].
La FNS regroupait des syndicats de métier,d'abord isolés en syndicats locaux, puis enunions et enfin en fédérations de métier ;
La Fédération des Bourses du travailrassemblait des syndicats locaux, quels quesoit les métiers au sein de Bourses dutravail locales ;
Le Congrès de Montpellier en 1902 donneà la Cgt sa double structureinterprofessionnelle et de métiers ;
Au congrès de 1906, la Charte d’Amiensmarquera comme référence historique tousles grands débats ultérieurs de la Cgt. Elledéfinit la nature, la forme et le but final dela Cgt. Elle inscrit la lutte pour une société sans classe et affirme l'indépendance de la Cgt vis-à-vis des partis politiques[10], de la religion et du patronat ;
Son combat a permis, au fil du temps, degagner face au patronat et auxgouvernements successifs de nombreuxacquis et droits sociaux, sans cesse remisen cause ;
Depuis plus de 127 ans, des hommes et desfemmes s’unissent pour faire entendre leurvoix et faire vivre ce patrimoine vivant del’humanité et de la démocratie qu’est lesyndicalisme.
Repères historiques des luttes sociales et de leurs fruits La chronologie qui suit n'est pas exhaustive. Elle ne retient que les aspects concernant l'ensemble des salariés, ce qui exclut les très nombreux résultats de luttes d'entreprises, locales, professionnelles… Ces acquis ne sont jamais octroyés mais conquis. Ils sont toujours le fruit de luttes souvent âpres, opiniâtres, parfois terribles.
1841: loi relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines et ateliers, interdisant le travail des enfants de moins de huit ans et posant le principe d’inspections ;
1848: semaine de 84 H sur 7 jours (3 025 H annuelles) ;
1874 : interdiction du travail pour les enfants de moins de 13 ans ;
1884: loi autorisant la création des syndicats ;
1892 : loi interdisant le travail de nuit des femmes. Limitation à 12 H de travail pour les enfants de 13 à 18 ans. création du corps de l’Inspection du travail ;
1900 : la journée de travail est ramenée à 10 H dans l'industrie, soit 70 H par semaine ;
1906 : loi limitant la durée du travail à 60 H par semaine et impose le repos obligatoirede 24 H hebdomadaires ;
1910 : loi sur les retraites ouvrières et paysannes ;
1917 : grandes grèves et création des délégués d’atelier dans les usines de guerre ;
loi sur la semaine anglaise dans l’industrie du vêtement instaurant pour les ouvrières de cette industrie un repos le samedi après-midi ;
1919 : limitation de la journée de travail à 8 H et la semaine à 48 H (6 jours) ;
loi sur les conventions collectives (peu appliquée) ;
1930 : mise en place des assurances sociales dans certains secteurs ;
1932 : mise en place des allocations familiales ;
1936 : Front Populaire-Plus de 2, 5 millions de grévistes, bilan:
Augmentation générale importante des salaires ;
Mise en place des délégués ouvriers dans les entreprises de plus de 10 ouvriers ;
Par la loi du 20 juin, la semaine de travail est portée à 40 H ;
Loi sur les congés payés (2 semaines) ;
Loi sur les conventions collectives.... ;
1941 : création, sous Pétain, des comités sociaux d’établissement ;
instauration du minimum vieillesse et retraite par répartition : Loi du 1er janvier 1941 par le secrétaire d'état René Belin, ancien leader CGT, sous le régime de Vichy (Pétain) ;
création du salaire minimum (Loi du 4 octobre 1941 contenue dans la Charte du Travail) ;
nationalisation des différentes caisses d'assurances santé et qui deviendra à la Libération la Sécurité Sociale ;
1942 : obligation de la médecine du travail dans les entreprises de plus de 50 salariés ;
1945-1947 : programme du Conseil National de la Résistance (dont la CGT était membre) :
nationalisations de grandes entreprises et instauration de la participation des salariés à leur gestion ;
ordonnance créant les Comités d'Entreprise ;
mise en place de la Sécurité sociale ;
​​​​​​​Adoption de la loi qui fonde sur le plan légal la Médecine du Travail. Elle étend progressivement la Médecine du Travail à l’ensemble des entreprises du secteur privé.
statut de la Fonction publique ;
grille des salaires ;
inscription du droit de grève dans le préambule de la Constitution ;
1950: création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) ;
1956: adoption de la 3ème semaine de congés payés ;
fonds de solidarité pour les vieux travailleurs ;
​​​​​​1958 : création des ASSEDIC ;
1965 : le 20 mai, accord général étendant la quatrième semaine de congés payés ;
augmentation du Smig de 35% et de 56% pour les salariés agricoles ;
augmentation générale des salaire de 10% en moyenne, parfois20 %;
généralisation de la 4ème semaine de congés payés ;
révision des conventions collectives sur la base du constat de Grenelle, réduction et intégration des primes dans le salaire ;
reconnaissance légale de la section syndicale d’entreprise et de l’exercice du droit syndical dans l’entreprise ;
sécurité sociale (branche maladie) : réduction du ticket modérateur applicable aux visites et consultations (de 30% à 25%) ;
retour progressif aux 40 heures hebdomadaires abandonnées après la guerre et engagement d’une réduction de deux heures de la durée hebdomadaire pour les horaires hebdomadaires supérieurs à 48 heures ;
Avance de 50% du salaire perdu pendant la grève, théoriquement récupérable jusqu’au 31 décembre 1968 ;
Les négociations par branches et entreprises vont amplifier, parfois de manière considérable, les acquis du constat de Grenelle ;
1971 : loi sur le paiement mensuel des salaires :
loi instituant la 4ème semaine de congés payés ;
accords syndicats-patronat puis loi sur la formation professionnelle continue ;
1974: décret sur les CHS (Comité d'Hygiène et de Sécurité) ;
accord interprofessionnel, instituant l'indemnisation du chômage à 90 % en cas de licenciement économique ;
1975 : loi sur le contrôle des licenciements économiques ;
1979 : loi délimitant les contrats à durée déterminée (CDD) ;
1981 : élection de François Mitterand et instauration d'un gouvernement de la gauche
1981: loi sur le travail à temps partiel ;
1982 : réduction de la durée légale du travail à 39 heures ;
institution de la 5ème semaine de congés payés ;
loi sur la retraite à 60 ans ;
les lois Auroux sur le droit du travail (obligation de négociations annuelles sur les salaires et l'organisation du travail) ;
création du droit d'expression des salariés ;
création des CHSCT ;
​​​​​​​1984 : loi sur la réforme de la formation professionnelle continue ;
1988 : lutte contre la grande pauvreté, avec la création du RMI concerne près d’un million de personnes dès l’année 1990 ;
1998 : instauration des 35 H en deux temps. La loi dite " Aubry 1 " (1998-1999) ouvrait un processus de négociations entreprise par entreprise ;
2000 : loi " Aubry 2 " d'extension de la réduction du temps de Travail ;
semaine de 35 heures dans le secteur privé ;
2002 : transcription de la loi des​​​​​​​ 35 heures à la Fonction Publique ;
2003 : une loi de recul social : grève de la fonction publique contre la réforme du régime des retraites, dite « plan Fillon ». qui se traduit, le 13 mai 2003, par près de 180 rassemblements réunissant 1,13 million de personnes[12] ;
2006 : une nouvelle loi de recul social : projet de loi instituant en France le " contrat première embauche ". Face aux manifestations qui rassemblent entre 1,5 million et 3 millions de personnes, le 10 avril, Villepin annonce que « les conditions ne sont pas réunies » pour que le CPE s'applique, dix jours après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel. Cette loi est alors retirée[13];
2010 : une loi de recul social : loi portant réforme des retraites (dite réforme Woerth). Malgré un mouvement social conséquent qui a mobilisé à huit reprises plusieurs millions de salariés dans les secteurs public et privé, le gouvernement Fillon reporte l'âge légal d'ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans, et l'âge maximum de départ à la retraite de 65 à 67 ans. Réformes des retraites : un tournant historique[14] ;
2014 : une loi de recul social : la " réforme " Touraine, du nom de la ministre des Affaires sociales qui l’a mise en place sous le quinquennat Hollande, est en réalité entré en vigueur le 1er janvier 2020. Avec la loi Touraine, la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein augmente d'un trimestre tous les trois ans. L’objectif étant d’atteindre 172 trimestres en 2035, soit 43 années de cotisation pour les Français ayant vu le jour en 1973. Ils auront alors 62 ans et donc le droit de tirer leur révérence[15] ;
2016 : une nouvelle loi de recul social: la loi náµ’ 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la pseudo " modernisation du dialogue social " et à la prétendue " sécurisation des parcours professionnels ", dite « loi Travail » ou « loi El Khomri[16] », est une loi de recul social adoptée à l'initiative de la ministre du Travail Myriam El Khomri au nom du gouvernement Valls ;
2017 : une nouvelle loi de recul social: les "ordonnances Macron " ont constitué une grande braderie sociale, faisant du « code du travail » le point de départ d'un véritable « coup d’état social[17] » ;
2023 : une nouvelle loi de recul social: loi de " réforme " des retraites (dans la continuité de la " réforme " Touraine de 2014), portée par le gouvernement d'Elisabeth Borne sous l'égide d'Emmanuel Macron[18][19]... un recul social historique avec la complicité du Rassemblement National ;
Le combat n'est pas terminé, la lutte continue pour la sauvegarde de nos conquis sociaux !
Aujourd'hui, dans la continuité de la politique menée par Hollande (Loi El Khomri, loi Touraine...) Macron pilote un véritable projet de société anti-social, au nom des marchés financiers et du pacte de stabilité européen.
Plus que jamais, l'heure est à l'action résolue.
Le gouvernement a amorcé une régression sans précédent, touchant aux fondements de la société :
non-revalorisation du SMIC et des pensions, un pouvoir d'achat qui s'effondre ;
réductions d'emplois dans la fonction publique (santé, éducation) et privatisations en tous sens ;
absence de planification qui engendre crise énergétique, crise pharmaceutique, crise sociale.....
mise en place d'une société autoritaire et divisée, éclatée, qui permet au patronat de s'affirmer avec beaucoup plus de violence, criminalisation de l'activité syndicale,...
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... et construire un avenir social et humain, car n'oublions jamais que les utopies d'hier sont les acquis d'aujourd'hui !