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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 11:22
Marcus Rediker : « Il est important de montrer comment les classes populaires ont fait histoire »

Dans Les Hors-la-loi de l’Atlantique, publiés aux éditions du Seuil, Marcus Rediker[1] nous offre une synthèse de ses recherches concernant l’histoire de la marine à voiles, matrice du système capitaliste, mais aussi des luttes, des refoulés et des idéaux de la modernité.

 

Sources : L'Humanité entretien réalisé par Jérôme Skalski

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L'Humanité : Votre ouvrage Les Hors-la-loi de l’Atlantique nous offre une synthèse de trente années de vos recherches concernant l’histoire de la marine à voile des XVIIe, XVIIIe et de la première moitié du XIXe siècle. En quoi votre travail s’inscrit-il dans le courant historique que l’on appelle l’« histoire par en bas » ?

Marcus Rediker : La première chose que je voudrais dire, c’est que l’expression « histoire par en bas » a pour la première fois été utilisée par l’historien français Georges Lefebvre, dans les années d’avant-guerre. La tradition de l’histoire par en bas (history from below), à laquelle j’appartiens en effet, comprend des historiens français, mais aussi plus particulièrement britanniques, tels E. P. Thomson[2] et Christopher Hill[3], historiens marxistes et pionniers de ce type d’histoire dans les années 1960. Aux États-Unis, dans les années 1970, une version légèrement différente de ce type d’histoire a été développée sous le nom d’« histoire de bas en haut » (history from the bottom up), dans le sillage des mouvements contre la guerre du Vietnam, des mouvements étudiants, des mouvements de femmes, des nouveaux mouvements ouvriers, mais aussi des mouvements pour les droits civiques et des Black Panthers, qui aspiraient à une nouvelle manière d’écrire l’histoire. J’ai été formé par ces mouvements. J’ai commencé mes études avec le désir de raconter une autre espèce d’histoire que celle qui avait cours. Aux États-Unis, la véritable science historique avait été supprimée par la guerre froide. L’historien étasunien le plus représentatif de ce courant est Howard Zinn, avec son Histoire populaire des États-Unis[4], qui a été vendue à des millions d’exemplaires. Ce qui est particulièrement important dans ce genre d’histoire, c’est que ce n’est pas seulement l’histoire des pauvres ou bien des classes laborieuses en général, mais également celle de leur capacité d’agir (agency), c’est-à-dire de leur capacité à affecter le cours de l’histoire, pas seulement comme des instances passives du processus historique. Leurs luttes ont profondément affecté le cours de l’histoire. Cela a toujours été un point important pour moi : montrer comment les classes populaires ont fait histoire et ont changé la manière dont le processus historique s’est développé.

 

 

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L'Humanité : Un aspect original de votre approche n’est-il pas également d’avoir décrit sur mer un processus analogue à celui que Marx analyse dans Le Capital concernant la transformation de la manufacture comme pivot de l’histoire du capitalisme moderne ?

Marcus Rediker : Beaucoup de gens pensent que l’essor du capitalisme est lié presque exclusivement à celui du travail salarié. Mon travail a été de souligner la centralité du commerce servile, de l’esclavage et du travail forcé, dans l’émergence du capitalisme comme système. Le système servile de l’Atlantique, au Brésil, aux Caraïbes, dans le nord de l’Amérique, a été la source d’une énorme masse de capital. Mon point de vue a été, en premier lieu, de briser les cadres nationaux de l’histoire et de montrer qu’il y a des sources transnationales et atlantiques des développements économiques nationaux et, en second lieu, d’insister sur l’importance du travail forcé dans ces développements. Un autre de mes arguments, c’est que le navire à voiles, ce qu’on appelle techniquement en anglais le « navire de haute mer à poupe ronde » (round headed deep sea ship), a été l’une des plus importantes machines du début de l’ère moderne et probablement l’une des plus importantes machines participant à l’essor du capitalisme. Les navires à voiles et les travailleurs qui les faisaient naviguer ont littéralement cristallisé les différentes branches déconnectées de l’économie en un ensemble mondial. Cette manière de considérer le navire à voiles, et le navire négrier en particulier, comme une machine dépendant d’une espèce particulière de procès capitaliste a effectivement été influencée par ma lecture de Marx concernant le processus de travail dans la manufacture. Le navire à voiles a été un facteur décisif dans la production de la force de travail pour l’économie mondiale.

 

Mais j’ai aussi été intéressé par la manière dont les navires négriers ont été le vecteur de la production, en un sens tout à fait analytique, des catégories de « races » qui en sont venues à dominer le capitalisme occidental. Pour donner un exemple du fonctionnement de ce fait – j’en parle plus précisément dans mon livre –, vous aviez des équipages de marins d’un côté, qui étaient anglais, français, hollandais, etc., et qui travaillaient sur des navires quelque part en Europe. Ils arrivaient sur les côtes africaines et devenaient des « Blancs », autrement dit, ils étaient racialisés au cours du voyage. D’un autre côté, vous aviez un groupe multiethnique d’Africains, Fantis, Malinkés, Ashantis, etc., transportés sur les navires négriers sur l’Atlantique et qui, quand ils arrivaient en Jamaïque, au Brésil ou en Virginie, devenaient des « Noirs », des représentants de la « race noire ». Le mouvement à travers l’espace et le temps a produit les catégories raciales de l’analyse. C’est un autre aspect tout à fait essentiel de ce qu’a engendré ce processus.

 

 

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L'Humanité : Vous montrez également à quel point la marine à voiles a été le champ d’une lutte des classes souvent méconnue. Pionnière même ?

Marcus Rediker : Oui, le navire à voiles comme environnement de travail totalitaire fut un laboratoire dans lequel les capitalistes et l’État tentèrent des expériences pour voir ce qui pouvait fonctionner dans d’autres secteurs de l’économie. Les marins et les relations entre le capital et le travail, sur les navires de guerre en particulier, ont été le champ de développement de nouvelles formes de relations de pouvoir. Des deux côtés, il y a eu des expérimentations et des innovations. Les capitalistes ont essayé d’organiser une division complexe du travail pour faire fonctionner ces machines et ont utilisé des formes de discipline extrêmement violentes qui ont contraint les travailleurs à collaborer. Les marins, d’un autre côté, ont traduit cette collaboration forcée en de nouvelles formes de résistance. Je le mentionne dans mon livre. Par exemple, en anglais, le mot grève (strike) vient d’un mot qui désigne le fait d’abattre les voiles pour les faire descendre (baisser pavillon). La première grève s’est déroulée sur les docks de Londres en 1768. Les marins des alentours ont descendu les voiles en frappant dessus, pour les descendre et immobiliser les bateaux. À cette occasion, la classe ouvrière a découvert un nouveau pouvoir, à travers la collaboration à bord des navires, et un enseignement pour la lutte.

 

 

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L'Humanité : Chose étonnante, vous tracez également un lien entre ces luttes sociales et politiques nées dans le milieu maritime et l’émergence de la grande piraterie au début du XVIIe siècle ? Piraterie Potemkine en quelque sorte, source secrète des révolutions américaine et française, des Lumières, de l’abolitionnisme, voire du socialisme ?

Marcus Rediker : Les gens sont souvent surpris d’apprendre qu’il y avait une grande créativité parmi les pirates. Mon approche a essentiellement consisté à partir des conditions de vie des marins de cette époque, en posant une question toute simple : pourquoi sont-ils devenus pirates ? La réponse à cette question est très intéressante, parce qu’elle nous ramène aux très difficiles conditions de travail sur les navires à voiles : salaires très bas, pauvre nourriture, discipline violente... toutes choses qui ont conduit des gens à la piraterie de leur propre mouvement. Quand on étudie comment les pirates organisent leurs navires, on découvre que c’était d’une manière complètement différente de la manière dont étaient organisés les navires marchands et les navires de guerre. Tout d’abord, ils étaient démocrates : ils élisaient leurs officiers et leur capitaine. À cette époque, les travailleurs n’avaient aucun droit démocratique du tout. Et nulle part dans le monde ! Les pirates ont tenté une extraordinaire expérience de démocratie. Et cela marchait ! D’un autre côté, la manière dont ils divisaient leur butin était égalitaire. C’est également un aspect tout à fait différent de la structure salariale sur les navires marchands ou sur les navires de la Royal Navy. Les pirates étaient très soucieux d’égalité. Évidemment, ils utilisaient leurs navires pour s’attaquer à la propriété des marchands et pour cela les gouvernements britannique et français voulaient les exterminer. Mais l’autre raison pour laquelle ils cherchaient à les éliminer, c’était qu’ils s’efforçaient d’écraser un exemple de subversion qui démontrait par le fait qu’on pouvait organiser la navigation d’une manière différente de celle qui avait cours à l’époque. Les pirates, en quelque sorte, étaient comme des travailleurs occupant leur usine, élisant leur direction et montrant comment on pouvait organiser les usines de manière à la fois démocratique et égalitaire. Cela a tourmenté les autorités françaises et britanniques autant sinon plus que les atteintes à la propriété commises par les pirates.

 

Si les autorités ont réussi à réprimer la piraterie, ses idées, transportées de lèvres en lèvres sur les quais et les docks jusqu’à l’intérieur des terres, ont connu une vie souterraine jusque dans leur actualisation au cours des processus révolutionnaires de la fin du siècle. Mon travail a été de traquer ces idées à travers le temps et à montrer comment elles en sont venues à se généraliser parmi les populations. Elles ont eu un impact essentiel dans le mouvement des Lumières, mais aussi parmi les travailleurs. C’est ce que j’ai appelé les « Lumières par en bas » (enlightement from below). C’est aussi, en effet, sur les navires qu’est née la conscience abolitionniste. Par exemple, un homme tel que Benjamin Lay, qui a été un des premiers opposants à l’esclavage et qui a lancé, en 1718, ce qui est très tôt dans le siècle, un appel pour une complète abolition du système servile, était marin. Cela est absolument crucial. C’est parce qu’il a été marin et a connu les conditions de travail très difficiles des équipages sur les navires qu’il a développé un idéal de solidarité entre tous les hommes, libres, esclaves, entre tous les peuples et entre tous les travailleurs de la terre.

 

 

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L'Humanité : À la fin de l’introduction de votre ouvrage À bord du négrier[5], vous écrivez : « Le négrier est un navire fantôme à la dérive sur les eaux de la conscience moderne. » Que voulez-vous suggérer par cette formule ?

Marcus Rediker : Ce que je veux dire par là, c’est que le navire négrier est toujours vivant quant aux conséquences de ce qui s’est passé. L’héritage du commerce des esclaves et l’héritage de l’esclavage, spécialement aux États-Unis, mais aussi en Grande-Bretagne, en France ou dans d’autres pays européens, est encore très présent aujourd’hui. Il est présent dans les discriminations raciales, dans la profonde inégalité structurelle qui se montre dans nos sociétés. Les violences extrêmes faites aux populations dans les quartiers populaires sont un exemple de la permanence de l’héritage de l’esclavage. Toutes ces choses remontent à l’histoire de l’esclavage et à la manière dont la catégorie de « race » a été institutionnalisée dans la vie moderne. Quand je dis que le navire négrier est « un navire fantôme », je veux dire qu’il est encore avec nous. La dénégation est très grande, mais la présence spectrale de l’esclavage, particulièrement aux États-Unis, est extrêmement importante. Il s’en faut de beaucoup pour que nous en ayons fini avec cette histoire. Nous n’en avons pas fini parce que nous sommes incapables de la regarder en face. C’est plus net aux États-Unis, parce que le fait de l’esclavage a été vécu sur le territoire du pays. L’esclavage, pour les Européens, a été vécu dans leurs possessions coloniales et a quelque chose de plus abstrait. Pour les Américains, il a été un élément concret de la vie de tous les jours. Il y a de grandes différences entre la situation aux États-Unis et en Europe mais, du fait notamment du travail des historiens sur les deux rives de l’Atlantique, l’Europe ne peut pas se considérer comme extérieure à cette histoire.

 

Note :

[1] Historien américain, professeur à Pittsburgh https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Rediker. Auteur entre autres de "A bord du negrier" , "Les hors la loi de l'atlantique", ouvrages sur la piraterie et l'esclavage. @Julien Jaulin/hanslucas

[2] Edward Palmer Thompson, La Formation de la classe ouvrière anglaise, Le Seuil, collection « Points », 2012.

[3] Christopher Hill, Change and Continuity in 17th-Century England, Harvard University Press, 1975.

[4] Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, Agone, 2002.

[5] À bord du négrier. Une histoire atlantique de la traite, traduit par Aurélien Blanchard, Seuil, 2013.

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9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 10:15
Avec eux................

L’avant projet de loi d’habilitation à réformer le code du travail publié par Le Parisien est une déclaration de guerre sociale. Le gouvernement voulait le dissimuler jusqu’aux élections législatives comme il l’a caché aux organisations syndicales.

 

Macron ne prévoit rien de moins que la fin à peine déguisée des 35h et du CDI avec des périodes d’essai rallongées et des licenciements facilités. Il veut soumettre chaque salarié au chantage patronal et chaque entreprise au dumping de ses concurrentes. C’est un coup d’État social sans précédent qui se prépare.

 

Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler ICI

 

Les deux candidats locaux qui soutiennent Macron sont les porteurs et défenseurs de cette attaque sans précédent contre le monde du travail !

 

Avec eux................

Pour ne pas servir de moutons, ne donnons pas les pleins pouvoirs à Macron !

 

Face à ces ordonnances, mieux vaut prévenir que guérir. Chaque voix pour les candidats de la France insoumise dimanche sera une voix contre ce projet.

 

Les Français sont maintenant prévenus : s’ils font les moutons autour du berger Macron, ils seront tondus.

 

Avec eux................

La voix des sans dent ni costume, des précaires doit pouvoir se faire entendre, ceux qui se lèvent tôt doivent exister au parlement !

 

La voix du peuple laborieux actif ou retraité ou privé d'emploi, ce sont les candidats de la France insoumise sur la 1ére circonscription de Charente maritime (La Rochelle/Ré)

Avec eux................
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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 21:55
Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler

Le présent article a fait l'objet d'une mise à jour au 30 juin consultable directement ICI

 

On comprend mieux pourquoi le calendrier annoncé par Emmanuel Macron prévoyait d’attendre après les législatives pour dévoiler le contenu des ordonnances sur le droit du travail : il est explosif.

Le projet fuité va bien au-delà des éléments annoncés publiquement jusqu’ici. Il s’attaque notamment au contrat de travail, aux salaires, et à la santé et la sécurité au travail.

Mais le gouvernement ne dévoile pas l’ensemble du contenu qu’il souhaite modifier et c’est même un objectif assumé pour "ne pas courir le risque de contraintes insurmontables au stade de la rédaction des ordonnances".

Les sujets listés sont beaucoup plus larges que prévu et lui donnent une marge de manœuvre inédite pour modifier la quasi-totalité des droits des salariés en catimini pendant l’été. Les mesures qui concerneraient directement les Ingés, cadres et tech sont nombreuses : salaires tirés vers le bas, télétravail, plafonnement des indemnités prudhommes…

L’Ugict, CGT (Ingénieurs Cadres Techniciens CGT), publie ici un décryptage détaillée de ces 8 ordonnances qu’Emmanuel Macron aurait préféré ne pas dévoiler avant les législatives.

Dans le même temps chaque jour qui passe nous dévoile de nouvelles mesures que ce gouvernement compte mettre en oeuvre comme par exemple laisser les patrons négocier les causes de licenciement pour des motifs de rupture autres que ceux prévus au code du travail

 

Sources : Le site de l'UGICT-CGT modifié le 9 août 2017

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La méthode : les ordonnances

Le projet de loi rendu public est celui qui va autoriser le gouvernement à légiférer par ordonnances sur un certain nombre de sujets. Le gouvernement est tenu de préciser dans son projet de loi les sujets sur lesquels il veut réformer par ordonnances, et le calendrier. Une fois la loi d’habilitation votée, il dispose d’un délai pour préparer ses ordonnances et les soumettre au parlement pour ratification. Sans attendre la ratification du Parlement, elles s’appliquent immédiatement.

 

Ici, le choix retenu laisse la marge de manœuvre la plus importante au gouvernement avec :

  •  un nombre de thèmes très élevé
  •  un contenu très large, le projet de loi précisant que contrairement à la loi El Khomri, ces dispositions supplétives peuvent être en deçà des droits actuels.
  •  un calendrier potentiellement long, pouvant laisser jusqu’à 1 an au gouvernement pour légiférer sans débat avec le parlement.

 

8 sujets listés, qui donneront chacun lieu à une ordonnance soumise à ratification par le parlement

  • Renvoyer à l’entreprise de nouveaux sujets, la loi ne définissant plus que des dispositions supplétives, s’appliquant en l’absence d’accord. La liste de ces sujets est très longue, et couvre y compris des thèmes pour lesquels la loi, grâce à la mobilisation de l’année dernière, prévoyait qu’il était impossible de déroger par accord d’entreprise : le contrat de travail, le temps de travail, les salaires, la santé et la sécurité, et l’emploi [ Voir le détail ↓ ] ;
  •  Plafonner les indemnités prudhommes en cas de licenciement abusif, sans aucune précision sur le montant du plafond [ Voir le détail ↓ ]  ;
  •  Étendre le référendum pour permettre l’adoption d’un accord contre l’avis des syndicats majoritaires. Les référendums introduits par la loi El Khomri ne pouvaient jusque là qu’être utilisés par les syndicats, l’employeur pourra désormais en déclencher [ Voir le détail ↓ ]  ;
  •  Redéfinir le rôle de l’accord de branche et réduire leur nombre [ Voir le détail ↓ ]  ;
  • La "simplification" des institutions représentatives du personnel et la fusion entre délégué du personnel, CHSCT et comité d’entreprise dans une instance unique. Le projet va plus loin que prévu et prévoit à titre expérimental de fusionner aussi le Délégué Syndical [ Voir le détail ↓ ]  ;
  •  Renforcer les moyens du dialogue social avec des moyens en formation et en temps supplémentaire, et l’introduction d’une forme de chèque syndical [ Voir le détail ↓ ]  ;
  •  Renforcer le pouvoir de Conseils d’Administrations et "inciter" à une meilleure représentation des salariés dans les CA [ Voir le détail ↓ ]  ;
  •  Réformer l’assurance chômage [ Voir le détail ↓ ]  ;

 

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L’argumentation "politique" : les droits des salariés seraient responsables du chômage et de la précarité

La réforme s’inscrit dans la droite ligne de la loi El Khomri et des arguments mille fois entendus mais jamais démontrés qui font de l’excessive protection des salariés en CDI la source du chômage de masse et de la précarité. Aucune étude économique n’ayant jamais fait le lien entre baisse des protections des salariés et création d’emploi, l’exposé des motifs se garde bien de citer le moindre chiffre. La stratégie affichée, pour éviter comme l’année dernière de focaliser le débat sur la réforme du code du travail, est de la présenter en même temps que la réforme de l’assurance chômage et de la formation professionnelle, de façon à afficher une sorte de "flexi sécurité" à la française. C’est ce qui explique le projet envisage d’intégrer la réforme de l’assurance chômage aux ordonnances, contrairement à ce qui était annoncé dans le programme d’Emmanuel Macron.

 

Alors que depuis 2013, 4 réformes du code du travail ont été menées – loi dite « sécurisation de l’emploi », loi Rebsamen, loi Macron, loi El Khomri – ayant toutes en commun de faire reculer les droits des salarié-es, aucune évaluation n’est prévue. Elles devaient pourtant créer de l’emploi, dommage que l’on ne vérifie pas que les résultats sont atteints…Surtout, elles commencent à peine à s’appliquer, et causent sur le terrain une pagaille généralisée.

 

Quand on prétend simplifier, c’est quand même étonnant de multiplier les réformes non ?

 

 

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La possibilité de réviser l’ensemble des droits à la baisse

Suite à la mobilisation, le gouvernement a été obligé de modifier la loi El Khomri l’année dernière. Dans la première version de son projet de loi, les règles supplétives ne correspondaient pas au contenu actuel du droit du travail. Par exemple, ils prévoyaient d’augmenter les durées maximum de travail (notamment pour les apprentis mineurs, le travail de nuit...).

 

Le projet d’ordonnance Macron précise dans une discrète note de bas de page, que contrairement à la loi El Khomri, les règles supplétives ne seront pas à droit constant. Ceci signifie que le gouvernement pourra, sur l’ensemble des sujets, revoir nos droits à la baisse !

 

 

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Ordonnance 1 : le renvoi à l’entreprise de la quasi-totalité des droits : la généralisation du dumping

La loi El Khomri a réécrit la partie du code du travail portant sur le temps de travail, en renvoyant à la négociation d’entreprise de nombreuses questions qui étaient jusque là définies dans la loi. C’est le cas par exemple des heures supplémentaires, qui devaient auparavant être rémunérées partout avec une majoration de 25% puis 50%. Désormais, un accord d’entreprise ou de branche peut prévoir une majoration de 10%, sans qu’un accord au niveau de la branche puisse l’interdire. La règle des 25 et 50% n’est plus que supplétive, c’est à dire qu’elle s’applique seulement quand il n’y a pas d’accord d’entreprise.

 

La liste des droits pour lesquels les dispositions de la loi ne s’appliqueront que s’il n’y a pas d’accord d’entreprise est longue.

 

1- Temps de travail

La loi El Khomri qui a largement détricoté la durée légale du travail ne suffit visiblement pas car le gouvernement souhaite une encore s’y attaquer dans ces ordonnances.

 

Le travail de nuit est notamment mentionné. On se souvient que le gouvernement avait essayé d’augmenter la durée maximale du travail de nuit et été contraint de reculer l’année dernière. Il pourrait donc cette année :

  • - augmenter les durées maximum de travail de nuit ;
  • - Supprimer les contreparties obligatoires en matière de repos et de rémunération ;
  • - Modifier la définition du travail de nuit, qui correspond aujourd’hui au travail effectué entre 21h et 6h du matin. Demain, cette plage horaire pourrait être raccourcie.

 

Exemple : Aujourd’hui tout travail effectué au cours d’une période d’au moins 9 heures consécutives comprenant l’intervalle entre minuit et 5 heures est considéré comme du travail de nuit. Il s’agit d’une disposition d’ordre public. A défaut d’accord particulier, c’est entre 21h et 6 heures. Avec les ordonnances, cette période pourrait être raccourcie par un accord d’entreprise entre minuit et 5 heures par exemple. Par conséquent le nombre d’heures majorées pour le salarié serait plus faible.

 

Le télétravail est également ciblé. Alors que les syndicats viennent de forcer le patronat à signer un document prévoyant une négociation interprofessionnelle encadrant le télétravail, les ordonnances pourraient autoriser les entreprises à définir elles-mêmes l’ensemble des droits des télétravailleurs. Grâce à l’accord signé en 2005 par l’ensemble des syndicats, le télétravail est encadré dans la loi, qui impose par exemple à l’employeur de prendre à sa charge les équipements de travail. Le document issu de la concertation qui vient de s’achever prévoit de renforcer ces protections, par exemple en matière d’accident de travail. C’est une priorité pour l’UGICT-CGT, étant donné que les ingés, cadres et tech sont de plus en plus nombreux à opter pour le télétravail. C’est le résultat de cette laborieuse négociation que mettraient à bas les ordonnances.

 

On se souvient que l’année dernière, le gouvernement voulait autoriser à fractionner les 11h de repos obligatoire, ciblant directement les ingés, cadres et tech, nombreux à être au forfait jour. Cette disposition pourrait être réintroduite dans les ordonnances.

 

La durée légale du travail n’est rappelée à aucun endroit du document. L’exposé des motifs se contente de lister comme dispositions relevant de l’ordre public que le Smic, l’égalité professionnelle et les seuils d’expositions au risques (matières, charges, températures…). Le gouvernement ne prendra toutefois probablement pas le risque politique de s’attaquer au symbole des 35h. Il peut toutefois amplifier la loi El Khomri et permettre aux entreprises de définir le taux de rémunération et le seuil de déclenchement des heures sup (35h, 39h...), avec la possibilité de descendre en dessous des 10% de majoration...ce qui reviendrait à supprimer dans les faits la durée légale du travail.

 

Rien n’empêche non plus le gouvernement de légiférer pour généraliser le travail du dimanche comme il avait commencé à le faire dans la loi Macron de 2015.

 

2- Le contrat de travail

Ce sujet n’a absolument pas été évoqué dans la campagne électorale, ni été débattu. Le projet autorise le gouvernement à modifier de fond en comble les règles légales régissant le contrat de travail en les renvoyant à l’accord d’entreprise.

 

Très laconique, il se contente d’identifier 2 cibles :

Le recours aux CDI et CDD :

Aujourd’hui, le code du travail énumère limitativement les cas de recours aux CDD qui sont d’ordre public (remplacement, surcroit temporaire d’activité, CDD d’usage, activité saisonnière), c’est à dire qu’un accord ne peut ajouter de nouveaux cas de recours.

Avec ses ordonnances, le gouvernement pourrait permettre par accord d’entreprise :

  • de créer de nouveaux cas de recours au CDD ;
  • de modifier ou supprimer la durée maximale d’un CDD et le nombre de renouvellement (18 mois et 3 renouvellements aujourd’hui) ;
  • ou encore de modifier le montant de l’indemnité de précarité (10%).
  • Les "conditions et conséquences" de la rupture du CDI.

 

Un employeur doit justifier d’une cause réelle et sérieuse pour procéder à un licenciement (licenciement économique, motif disciplinaire, inaptitude physique, etc.). Il doit par ailleurs respecter une procédure, qui implique une convocation à un entretien préalable, une lettre indiquant les motifs de licenciement, la possibilité pour le salarié de se faire assister par un syndicat... Il doit enfin respecter un préavis et verser une indemnité de licenciement.

 

Ces éléments sont aujourd’hui définis par la loi. Le gouvernement pourrait renvoyer l’ensemble de ces dispositions à l’accord d’entreprise. Il pourrait également permettre de prédéfinir des motifs de licenciement soit dans le contrat de travail, soit dans un simple accord d’entreprise, revendications de longue date du MEDEF.

 

3- La santé et la sécurité

Cette partie du code du travail, fondamentale pour les salariés, définit l’ensemble des protections des salariés en matière de santé et de sécurité. Le projet de loi est très laconique, et se limite à dire que les seuils d’exposition aux risques (matières dangereuses, charges, températures…) devraient rester définis dans la loi.

 

En l’état de sa formulation, ce projet pourrait permettre au Gouvernement de transférer à la négociation d’entreprise des éléments essentiels tels que :

- le droit d’alerte des représentants du personnel et droit de retrait des salariés confrontés à un danger grave et imminent (comme les Risques psychosociaux, les risques industriels, les violences sexuelles…). Cette disposition est particulièrement grave pour les ingés, cadres et tech, qui souvent, du fait de leurs responsabilités, sont les premiers informés de ces risques. Ceci fragiliserait considérablement le début de statut pour les lanceurs d’alerte que nous venons d’arracher !

  • l’information et la formation des salariés ;
  • la protection des mineurs de moins de 18 ans ;
  • les obligations relatives aux équipements de sécurité ;
  • l’organisation des locaux de travail (fenêtres, vestiaires, …) ;
  • les modalités de prévention contre des risques spécifiques (chimiques, biologiques, sonores, …) ;
  • le document unique d’évaluation des risques professionnels.

 

Il est particulièrement grave que le Gouvernement ait souhaité se réserver la possibilité de transférer ces éléments à la négociation collective sans explicité ses intentions. La santé des salarié-es n’est pas négociable !

 

4- Le salaire

Sur les salaires, au-delà des dangers réels de dumping que fait courir la décentralisation de la négociation salaire, il y a au moins 2 risques importants :

  • On a constaté pendant la crise que l’on négociait moins les salaires dans l’entreprise et que les augmentations étaient très faibles. Néanmoins, les salaires réels ont progressé en France même pendant ces années de crise, essentiellement grâce aux accords salariaux de branches qui ont automatiquement fait augmenter les salaires. Ce résultat est aussi le fruit de la couverture conventionnelle avec 96% des salariés en France qui sont couverts par un accord de branche grâce au droit à l’extension. Renvoyer la négociation salaire dans l’entreprise c’est à coup sûr baisser le niveau général des salaires réels.

 

Un article des Echos explique parfaitement ce mécanisme avec cet exemple : entre 2009-2012 (au cœur de la crise systémique) : lorsque l’augmentation de salaire est de 1% dans la branche, la hausse à court terme du salaire moyen de base est supérieure de 0,12% à ce qu’elle aurait dû être s il n’y avait pas eu d’augmentation conventionnelle de branche.

 

En clair le vœu du Medef est exaucé cela permettra de geler voire de baisser les salaires

  • Le salaire conventionnel est le salaire de référence d’un niveau de classification. Ne plus négocier le salaire au niveau de la branche revient à avoir des grilles de classifications sans salaires qui leur correspond. Cela revient à affaiblir considérablement les grilles de classification et la reconnaissance des qualifications.

 

Les exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires tirent déjà les salaires vers le bas, avec un tassement de la reconnaissance de la qualif et une absence de déroulé de carrière qui frappe particulièrement les ingés cadres tech, et notamment les jeunes diplômé-es. Avec cette disposition, la seule augmentation annuelle de salaire sera (et c’est de plus en plus hypothétique) celle du SMIC. C’est la négation totale de la qualification.

5- L’emploi

Le projet de loi d’habilitation prévoit également d’élargir le champ de la négociation d’entreprise aux dispositions du titre 2 du livre 1er de la 5e partie du code du travail relatif à la sauvegarde et au maintien de l’emploi.

 

Ces dispositions concernent pourtant, pour l’essentiel des aides et dispositifs mis en place par l’Etat (aide au développement de l’emploi et des compétences, aide à l’élaboration d’un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, aide aux actions de formation pour l’adaptation des salariés, contrat de génération, …).

 

Cependant, certains droits importants des salariés peuvent également être attaqués.

L’ordonnance peut prévoir que la part du salaire perçue par les salariés lorsque leur employeur les place en chômage partiel est négociée dans chaque entreprise.

Elle peut également permettre de revenir sur les droits des salariés dans le cadre des accords de maintien de l’emploi.

 

Ces accords, créés par la loi de sécurisation de l’emploi de 2013 permettent, en cas de « difficultés économique conjoncturelles » d’imposer aux salariés des modifications de la durée du travail, ainsi que la rémunération, sous peine d’être licencié.

 

La CGT avait dès l’origine dénoncé les risques de dumping social et les chantages à l’emploi.

 

Les ordonnances risquent de revenir sur les maigres garanties dont bénéficient les salariés :

  • Impossibilité de diminuer la rémunération en dessous de 120% du minimum conventionnel ;
  • Obligation de prévoir des efforts des dirigeants et actionnaires ;
  • Impossibilité de prévoir une durée dépassant 5 ans ; …

 

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Ordonnance 2 : le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif

Pour la 3e fois, Emmanuel Macron essaie de faire adopter cette disposition contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales. Il s’agit, en cas de condamnation d’un employeur par les prudhommes pour licenciement abusif, de limiter le montant des dommages et intérêts versés au salarié. Initialement prévue dans la loi macron de 2015, elle a été rétorquée par le conseil constitutionnel. Avec quelques modifications de forme, elle a été glissée en 2016 dans la loi el khomri, puis retirée, face à la mobilisation. Aujourd’hui, la condamnation est adaptée au préjudice subi, et le juge tient compte de l’ancienneté, la durée du chômage, la situation de famille et le nombre d’enfants à charge, l’âge, etc.

 

Le projet d’habilitation ne donne aucune information sur le montant des plafonds retenus, mais on se souvient que ceux retenus l’année dernière dans la première version de la loi El khomri étaient particulièrement faibles (plafonds inférieurs aux condamnations moyennes). En outre, le gouvernement avait parlé d’instaurer des condamnations forfaitaires, indépendamment du salaire du salarié concerné, ce qui aurait particulièrement ciblé les ingés cadres et techs, et tiré le montant des condamnations vers le bas.

 

Pourquoi tant d’insistance ? Parce qu’il s’agit de la clé de voûte du code du travail. D’une part, le plafonnement les condamnations en cas de licenciement abusif permet aux employeurs de le provisionner, et de se donner les moyens sans aucun risque de condamnation de licencier un-e salarié sans motif. Le but est de permettre à l’employeur de choisir entre le respecter du droit du travail et le risque d’une condamnation d’un montant maximum prédéfini. Côté salarié, c’est le règne de l’arbitraire. Comment réclamer le paiement de ses heures sup ou remettre en cause une directive si du jour au lendemain on peut, dans motif, être mis à la porte ? Au prétexte de leurs responsabilités professionnelles, la liberté d’expression des cadres est souvent remise en cause, là c’est le baillon !

 

 

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Ordonnance 3 : Les referendum pour faciliter l'adoption d'accords d'entreprise

Pour généraliser les accords dérogatoires d'entreprise, il faut faciliter leur adoption. Pour cela, la loi El Khomri a inventé le référendum, permettant, quand un accord est refusé par les syndicats majoritaires, de le faire adopter par référendum auprès des salariés. Le 1er référendum organisé a confirmé les craintes de la Cgt. Initié à RTE, le référendum visait à faire adopter un recul des droits des agents de maintenance sur leurs astreintes et du travail le soir et le WE...en demandant leur avis à l'ensemble des salarié-es, dont la moitié (et notamment les ingés, cadres et tech) n'était pas concernée. Diviser pour mieux régner...Grâce à la mobilisation de la Cgt et au travail d'infos des cadres et agents de maîtrise que la direction voulait instrumentaliser, le référendum a été un échec. Ceci n'a été possible que grâce à la forte implantation syndicale, ce qui est loin d'être le cas partout...

 

Le gouvernement veut donc étendre le recours aux référendum. Jusque là réservé aux syndicats, il pourrait maintenant être lancé à l'initiative et dans les conditions décidées par l'employeur. Il y a fort à parier que les mises en opposition des salarié-es vont être maximum, avec le risque de faire exploser les collectifs de travail

 

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Ordonnance 4 : Redéfinir le rôle de l’accord de branche et réduire leur nombre

Grâce à la mobilisation contre la loi El Khomri, nous avons réussi à ce que la loi précise qu’il y a 6 sujets sur lesquels l’accord de branche prime forcément sur l’accord d’entreprise :

  • Les salaires
  • Les classifications
  • L’égalité professionnelle
  • La pénibilité
  • La formation professionnelle
  • La prévoyance

 

Réformer cette disposition par ordonnance a probablement pour objectif de supprimer tout ou partie de ces 6 domaines.

 

La loi El Khomri prévoit aussi la restructuration des branches professionnelles, pour en limiter le nombre. La CGT partage totalement cet objectif, la question c’est la méthode et les périmètre. La fusion aura-t-elle pour objectif de tirer les garanties conventionnelles vers le haut ou vers le bas ? En clair, fusionnera-t-on des branches avec un haut niveau de protection avec des branches de dumping, comme la branche Syntec ?

 

L’ordonnance pourrait viser à accélérer le chantier et réduire encore plus drastiquement le nombre de branches.

 

 

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Ordonnance 5 : Le regroupement des instances représentatives, la disparition des CE, CHSCT et DP

Alors que la réforme de 2015 (loi Rebsamen) commence à peine à s'appliquer, le gouvernement remet le couvert pour réformer les instances de l'entreprise. L'objectif: fusionner le Comité d'Entreprise, le CHSCT et le Délégué du personnel dans une instance unique. Pourtant, plusieurs possibilités ont été introduites en 2015, et notamment

  • pour les entreprises de moins de 300, l'employeur peut mettre en place une délégation unique du personnel regroupant CE et DP
  • Dans les entreprises de plus de 300, par accord d'entreprise, l'employeur peut créer une instance unique

 

Le gouvernement veut aller encore plus loin (sans évaluation des réformes précédentes), ce qui pose plusieurs problèmes :

  • La remise en cause du rôle du CHSCT, qui, aujourd'hui, a une personnalité juridique qui lui permet d'aller en justice, de faire des enquêtes ou diligenter des expertises (par exemple sur les risques psycho sociaux, les violences sexuelles…) C’est ce qui a permis de faire annuler un plan social à la FNAC, du fait des risques psycho sociaux qu’il faisait courir aux salarié-es qui auraient vu leur charge de travail exploser
  • Le risque que les missions du CHSCT soient financées sur le budget du CE, amputant d'autant les moyens pour organiser une offre de culture et de loisir, la restauration...en particulier, le CHSCT peut demander des expertises sur la santé et la sécurité, financées par l'employeur. Le Medef cherche depuis longtemps, pour limiter le nombre d'expertises à les faire payer par le CE.
  • La baisse du nombre d'élu-es, et la suppression des instances de proximité, les DP et les CHSCT

 

L'existence d'une instance dédiée à la sécurité et à la santé au travail est primordiale pour forcer les employeurs à ce saisir de ces thématiques, et notamment des risques psycho sociaux qui, avec les burn out, explosent chez les ICT. 

 

Enfin, le gouvernement sort du chapeau, une mesure jamais annoncée ou débattue, la possibilité d'ajouter dans cette instance la négociation. Ce serait la rupture avec notre modèle historique de démocratie sociale dans l'entreprise, qui repose d'un côté sur des élu-es, disposant de droits d'information, de consultation, d'expertise et d'alerte, de l'autre sur des syndicats, qui seuls ont la capacité de négocier.

 

Pourquoi cette distinction? Pour adosser le droit à la négociation aux droits et protections syndicales, et ainsi garantir l'indépendance des négociateurs vis à vis de l'employeur. Depuis de longues années le Medef veut autoriser la négociation avec les élus sans étiquette,

 

 

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Ordonnance 6 : Le renforcement des moyens du dialogue social

Il s’agit probablement d’une contrepartie destinée à faire avaler la pilule de tous les reculs précédents, mais le compte n’y est absolument pas. Le projet prévoit :

  • Une forme de chèque syndical, avec la possibilité par le salarié d’apport des ressources financées par l’employeur au syndicat de son choix, sur le modèle de ce qui existe à Axa
  • Un renforcement de la formation des élu-es, et des mesures (non précisées), pour reconnaître celui-ci dans les carrières et lutter contre la discrimination syndicale. La CGT porte de nombreuses propositions sur le sujet, rendues publiques à l’occasion de l’action de groupe contre les discriminations syndicales à Safran. Pas de réponse là-dessus pour l’instant…

 

Les grands absents, les salarié-es des petites entreprises dans lesquels il n’y a souvent ni représent-es du personnels, ni syndicats. Pourtant, la CGT porte une proposition simple pour garantir une représentation à tous les salarié-es des entreprises de moins de 50

 

 

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Ordonnance 7 : Conseils d’Administrations

Au lieu de généraliser les administrateurs salariés, d'augmenter leur nombre et leurs prérogatives pour se rapprocher des pays d'Europe du Nord, on se limite à des mesures "incitatives". Sachant que le patronat refuse obstinément de partager les orientations et décisions stratégiques, une simple incitation ne permettra pas d'aller bien loin.

 

La CGT et son UGICT font de nombreuses propositions pour définanciariser l’entreprise et renforcer les moyens d’intervention des représentants du personnel et des cadres sur les orientations stratégiques. Visiblement, Emmanuel Macron ne les a pas lues…

 

 

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Ordonnance 8 : réforme de l’assurance chômage

Le gouvernement s’était engagé auprès des syndicats que la réforme de l’assurance chômage ne se ferait pas par ordonnance, visiblement les arbitrages ne sont pas si clairs. Les éléments annoncés sur l’assurance chômage et la formation professionnelle sont  :

  • L’ouverture du système aux indépendants et aux salarié-s après une démission, le renforcement du contrôle des chômeurs
  • La gestion tripartite du système (actuellement géré uniquement par les syndicats et le patronat) au prétexte que la dette du régime est actuellement garantie par l’Etat
  • Une réforme de son financement, avec suppression des cotisations chômage qui seraient remplacées par la CSG
  • L’utilisation des fonds de la formation professionnelle pour financer la formation des demandeurs d’emploi, la fin du paritarisme de sa gestion

 

Cette réforme d’ensemble pose plusieurs questions :

  • Quels financements supplémentaires pour l’ouverture de l’assurance chômage aux indépendant-es ? En effet, une telle réforme, pour constituer un progrès, suppose la mobilisation de ressources supplémentaires conséquentes. Or le régime est actuellement déficitaire, et le programme d’Emmanuel Macron prévoit de diminuer les dépenses de l’assurance chômage d’un quart en cinq ans. La menace est alors que le Président finance sa réforme par une baisse massive des droits au chômage pour les salariés déjà couverts. Pourtant, la CGT propose de longue date des mesures de financement, comme le déplafonnement des cotisations et des allocations qui permettrait de dégager 800 millions de ressources supplémentaires chaque année.

 

  • Le changement de financement et de gouvernement du régime, avec l’abandon d’un système de cotisation sociale, induit un changement total de conception pour les droits. Actuellement, le régime est contributif, avec des salarié-es qui cotisent et perçoivent des allocations proportionnelles à leur salaire antérieur ; ce système est assortit à des mesures de répartition pour augmenter les allocations des salarié-es les plus précaires. Le caractère contributif du régime est ce qui garantit l’adhésion de toutes et tous au régime : les ICT étant moins fréquemment au chômage, leurs cotisations financent largement le système et permettent d’assurer une meilleure protection à toutes et tous. En contrepartie l’assurance chômage assure aux ICT un niveau d’allocation leur permettant de maintenir en partie leur niveau de vie, le temps de retrouver un emploi correspondant à leur niveau de qualification. C’est ce système de solidarité qui construit l’attachement commun de l’ensemble des salariés à l’assurance chômage et évite que les plus aisés cherchent à le contourner pour se tourner vers des systèmes non solidaires de capitalisation. Financer le régime par la CSG à la place des cotisations induit un changement de modèle : si le système n’est plus contributif, mais financé par tous, le lien entre salaire et prestation pourrait être remis en cause au moins en partie. L’UGICT-CGT est particulièrement inquiète par cet aspect, qui risque de servir de prétexte à un alignement vers le bas du montant et de la durée des allocations, avec la pénalisation directe des ingénieurs cadres et techniciens.

 

  • La répartition des richesses. Aujourd’hui, les cotisations chômage sont financées à 2/3 par la part dite employeur et 1/3 par la part dite salariale. La CSG elle est un impôt, qui repose essentiellement sur les salarié-es et ne taxe que marginalement le capital. L’augmentation de la CSG proposée par Emmanuel Macron pénalisera directement les retraité-es (et notamment les Ingés, cadres et tech retraités, Emmanuel Macron ayant annoncé que les retraité-es les plus modestes seraient exonéré-es), l’assurance chômage n’étant financée aujourd’hui que par les actifs.

 

  • Le maintien de la formation professionnelle des salarié-es.15% des fonds de la formation professionnelle, financée par les cotisations salariales et patronales profitent actuellement à la formation des privé-es d’emploi. Augmenter, comme veut le faire Emmanuel Macron, la part dévolue à la formation des demandeurs d’emploi sans augmenter son financement pose plusieurs questions :
    • Cela s’inscrit dans le prolongement des plans de formation des chômeurs de François Hollande (« plan000 »), qui à force d’objectifs chiffrés, génèrent de nombreuses formations « bidon ». Surtout, ce n’est pas la formation qui crée de l’emploi ! La formation facilite le retour à l’emploi, mais une majorité de chômeurs reste sans emploi à l’issue de sa formation
    • C’est « déshabiller Pierre pour habiller Paul», et baisser la formation des salarié-es qui est déjà très insuffisante pour faire face à l’évolution nécessaire des qualifications notamment à la révolution numérique. C’est donc une mesure à courte vue, qui menace l’emploi et la compétitivité à moyen long terme des entreprises. Ce type de mesure repose sur un discours stigmatisant les Ingés, Cadres et Techs, qui sont les salarié-es qui profitent aujourd’hui le plus de la formation professionnelle. Au lieu de diminuer la formation des ICT, et plus généralement des salarié-es, pour redéployer vers les privé-es d’emploi, il faut augmenter le financement de la formation professionnelle par les entreprises qui baisse depuis des années ! S’il est indispensable de permettre une réelle formation des privés d’emploi, la formation en direction des salariés en emploi doit également être améliorée et augmentée.

 

  • La fin du paritarisme, et la gestion directe du régime par l’Etat. Le recul de la démocratie sociale a déjà conduit à confier à l’Etat la gestion de la Sécurité sociale, faisant ainsi reculer la couverture  solidaire des salariés au profit des complémentaires santés et assurances privées. Alors que l’assurance chômage et la formation professionnelle sont deux éléments essentiels de la gestion paritaire, il ne faut pas leur faire suivre le même chemin.

 

 

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Pour en savoir plus...

Consultez ICI le site de l'UGICT-CGT qui décrypte les détails de la loi travail XXL et des ordonnances avec une mise à jour au 30/06.

 

 

DOCUMENT LE PARISIEN EXCLUSIF. L'intégralité de l'avant-projet de loi sur le marché du travail publié par redacweb6352

Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler
Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler
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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 20:37
Donald Trump est le visage de notre idiotie collective

Impopulaire, Donald Trump ? Oui, mais dans son propre électorat, sa cote reste forte, 85% en moyenne, et les Républicains ont la majorité au Congrès, à la Chambre des Représentants comme au Sénat. Pour le journaliste militant Chris HEDGES, nous refusons de voir l’effondrement qui vient. Donald J. TRUMP n’est pas la maladie, il est le symptôme. Nous vous proposons la traduction de son article publié sur Truthdig, « Le Règne des idiots », qui fait penser au film formidable de Mike Judge, IDIOCRACY (2006)[2].

 

Sources : Là-bas si j'y suis par Chris Hedges

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« Les idiots prennent le pouvoir dans les derniers jours d’une civilisation qui s’effondre. »

« Les généraux idiots mènent des guerres sans fin, vouées à l’échec, qui mènent la nation à la faillite. Les économistes idiots appellent à réduire les impôts pour les riches et à supprimer les aides sociales pour les pauvres, et se projettent dans une croissance économique fondée sur un mythe. Les industriels idiots empoisonnent l’eau, le sol et l’air, détruisent les emplois et réduisent les salaires. Les banquiers idiots misent sur des bulles financières auto-créées, et infligent des dettes qui paralysent les citoyens. Les journalistes et les intellectuels idiots prétendent que le despotisme est la démocratie. Les agents de renseignements idiots orchestrent le renversement de gouvernements étrangers pour y créer des enclaves sans foi ni loi qui créeront des fanatiques enragés. Les professeurs, les « experts » et les « spécialistes » idiots s’affairent dans un jargon incompréhensible et des théories ésotériques qui soutiennent la politique des dirigeants. Les artistes et les producteurs idiots créent d’épouvantables spectacles sexuels, horrifiques et fantastiques.

 

Certaines étapes bien connues aboutissent à l’extinction. Nous sommes en train d’en cocher toute la liste.

 

Les idiots ne connaissent qu’un seul mot – « plus ». Ils ne s’encombrent pas du bon sens. Ils amassent des richesses et des ressources jusqu’à ce que les travailleurs ne puissent plus gagner leur vie et que les infrastructures s’effondrent. Ils vivent dans des environnements privilégiés, où ils mangent du gâteau au chocolat en donnant l’ordre d’envoyer des missiles. Ils considèrent l’État comme un prolongement de leur vanité. Les dynasties romaine, maya, française, Habsburg, ottomane, Romanov, Wilhelmine, Pahlavi et soviétique se sont effondrées à cause des caprices et des obsessions de ces idiots au pouvoir.

 

 

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Donald Trump est le visage de notre idiotie collective.

Ce qui se cache derrière le masque de notre civilisation et de sa rationalité déclarée – un mégalomane bafouillant, narcissique, assoiffé de sang. Il utilise l’armée et la flotte contre les damnés de la terre, il ignore joyeusement la misère humaine catastrophique causée par le réchauffement climatique, il pille au nom de l’oligarchie mondiale, puis le soir, il s’assoit devant sa télévision, la bouche ouverte, avant d’ouvrir son « joli » compte Twitter. C’est notre version de l’empereur romain Néron, qui avait alloué de vastes dépenses de l’État pour obtenir des pouvoirs magiques, de l’empereur chinois Qin Shi Huang, qui avait financé de multiples expéditions sur l’île mythique des immortels pour en ramener la potion qui lui aurait donné la vie éternelle, ou encore d’une royauté russe en décomposition, assise autour d’un jeu de tarot et d’une séance de spiritisme pendant que leur nation était décimée par la guerre et que la révolution grondait dans la rue.

 

Ce moment marque la fin d’une longue et triste histoire de cupidité et de meurtre de la part des Blancs. Il était inévitable que, pour ce spectacle final, nous régurgitions un personnage grotesque tel que Trump. Les Européens et les États-Uniens ont passé cinq siècles à conquérir, piller, exploiter et polluer la Terre au nom du progrès de l’humanité. Ils ont utilisé leur supériorité technologique pour créer les machines de mort les plus efficaces de la planète, dirigées contre n’importe qui et n’importe quoi, surtout contre les cultures autochtones qui se trouvaient sur leur chemin. Ils ont volé et amassé les richesses et les ressources de la planète. Ils ont cru que cette orgie de sang et d’or ne finirait jamais, et ils y croient encore. Ils ne comprennent pas que la triste morale d’une expansion capitaliste et impérialiste sans fin condamne les exploiteurs autant que les exploités. Mais, alors même que nous sommes au bord de l’extinction, nous n’avons pas l’intelligence et l’imagination de nous libérer de cette évolution.

 

Plus les signes avant-coureurs sont palpables – hausse des températures, effondrements financiers mondiaux, migrations de masse, guerres sans fin, empoisonnement des écosystèmes, corruption rampante de la classe dirigeante –, plus nous nous tournons vers ceux qui scandent, par idiotie ou par cynisme, le même refrain, selon lequel ce qui a fonctionné par la passé fonctionnera à l’avenir, que le progrès est inévitable. Les preuves factuelles, qui sont un obstacle à ce que nous désirons, sont bannies. Les impôts sur les sociétés et sur les riches, qui ont désindustrialisé le pays et transformé plusieurs de nos villes en ruines, diminuent, et on casse la régulation, dans le but de nous ramener à un hypothétique âge d’or des années 1950 pour travailleurs américains blancs. Des terrains publics sont ouverts à l’industrie pétrolière et gazière, dont la hausse des émissions de carbone va faire périr notre espèce. La baisse des rendements agricoles due aux canicules et aux sécheresses est ignorée. La guerre est l’activité principale de l’État kleptocratique.

 

Donald Trump est le visage de notre idiotie collective

En 1940, à l’apogée du fascisme européen et alors que la guerre devenait mondiale, Walter Benjamin écrivait :

« Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l’aspect que doit avoir nécessairement l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d’événements, il ne voit qu’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. » [1]

 

 

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La pensée magique n’est pas limitée aux croyances et aux pratiques des cultures pré-modernes.

C’est ce qui définit l’idéologie du capitalisme. Les quotas et les ventes prévues peuvent toujours être satisfaites. Les bénéfices peuvent toujours être atteints. La croissance est inévitable. L’impossible est toujours possible. Les sociétés humaines, si elles s’inclinent devant les impératifs du marché, entreront dans le paradis capitaliste. C’est seulement une question de bonne attitude et de bonne technique. Quand le capitalisme prospère, on nous assure que nous prospérerons. L’individu s’est fondu dans l’organisation capitaliste, ce qui nous a privé de notre pouvoir, de notre créativité, de notre capacité à la réflexion personnelle et à l’autonomie morale. Nous définissons notre valeur, non par notre indépendance ou notre caractère, mais par les standards matériels établis par le capitalisme – richesse personnelle, grandes marques, avancement de carrière et de statut social. Nous sommes modelés dans un conformisme et un refoulement collectifs. Ce conformisme de masse est caractéristique des États totalitaires et autoritaires. C’est la disneyisation de l’Amérique, la terre des pensées éternellement heureuses et des attitudes positives. Et quand la pensée magique ne fonctionne pas, on nous dit – et souvent on l’accepte – que le problème, c’est nous. Nous devons avoir plus de foi. Nous devons envisager ce que nous voulons. Nous devons faire plus d’efforts. Le système n’est jamais à blâmer. Nous avons échoué. Pas lui.

 

Tous nos systèmes d’information, des gourous du coaching personnel à Hollywood, en passant par ces monstruosités politiques telles que Trump, nous vendent cette poudre de Perlimpinpin. Nous refusons de voir l’effondrement qui vient. L’illusion dans laquelle nous nous réfugions est une opportunité pour ces charlatans qui nous disent ce que nous voulons entendre. La pensée magique qu’ils adoptent est une forme d’infantilisme. Elle discrédite les faits et la réalité, que rejette l’hypocrisie éclatante de slogans comme « Rendre sa grandeur à l’Amérique. » La réalité est bannie par un optimisme impitoyable et sans fondement.

 

La moitié du pays peut vivre dans la pauvreté, les libertés individuelles peuvent nous être enlevées, la police militarisée peut assassiner des citoyens désarmés dans les rues et nous avons beau avoir le système carcéral le plus grand du monde et la machine de guerre la plus meurtrière, toutes ces vérités sont pourtant soigneusement ignorées. Trump incarne l’essence même de ce monde pourri, en faillite intellectuelle et immoral. Il en est l’expression naturelle. Il est le roi des idiots. Nous sommes ses victimes. »

 

Notes

- [1] Walter Benjamin, Thèses sur la philosophie de l’histoire, éditions Denoël, 1971

- [2] En 2006 sortait Idiocracy, un film de Mike Judge : l’histoire d’un soldat ordinaire cryogénisé dans le cadre d’un programme d’hibernation, et qui se réveille en 2505, dans un monde où tout le monde est devenu idiot, et où il devient l’homme le plus intelligent du monde… 10 ans plus tard, après l’investiture de Donald J. Trump comme candidat républicain, le co-scénariste du film, Etan Cohen, écrivait : « Je ne pensais pas qu’Idiocracy deviendrait un documentaire »

 

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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 14:37
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
Un député libre dans la majorité présidentielle et qui...
 
 Olivier Falorni est le député sortant de la 1ére circonscription de Charente Maritime (La Rochelle/Ré). Ex secrétaire fédéral du PS, ayant le soutien du PRG qui a le soutien du PS qui a, qui a... il se présente comme un homme de gauche ayant travaillé pour l'intérêt général....  On veut bien le croire ! Un premier portrait avait déjà été effectuè ICI mais il fallait aller plus loin !
 
Sources : Eric DURAND | mis à jour le 09/07/2022
-  N'a rien a redire à la nomination de M. Blanquer au Ministère de l'Education Nationale.
JM Blanquer a été recteur, puis directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien et directeur de la Dgesco, la division la plus importante du ministère en charge de l'enseignement scolaire, de 2009 à 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C'est lui qui a orchestré la suppression de 80000 postes d'enseignants en 5 ans.
 
JM Blanquer souhaite renforcer les pouvoirs des chefs d'établissement et des directeurs d'école, qui deviendraient les supérieurs hiérarchiques des enseignants. Les enseignants seraient recrutés sur profil et évalués par les seuls chefs d'établissement, à l'image de ce qu'avait institué le décret Chatel en 2012 (annulé ensuite par V Peillon). Les inspecteurs disparaitraient, fondus dans un corps unique avec les chefs d'établissement et vaguement associés comme "experts disciplinaires" au contrôle des enseignants. 
 
Le second principe c'est l'autonomie des établissements, c'est-à-dire en fait l'autonomie des chefs d'établissement. Outre le pouvoir sur le personnel, ils auraient une large liberté pour affecter la dotation horaire entre les disciplines ce qui conduirait à un éclatement total du système éducatif français.
 
Les élèves seraient réunis en "groupes de compétences", une formule qui pourrait bien se réduire à des groupes de niveau dont on sait bien qu'ils empêchent la progression des plus faibles. Ce tri précoce des élèves aboutirait pour une partie d'entre eux à une voie professionnelle par apprentissage débouchant sur l'entrée rapide dans la vie active. Finie la poursuite d'études supérieures pour les bacheliers professionnels. Les lycée professionnels seraient confiés aux régions et adaptés aux "besoins économiques territoriaux". 
 
Un aspect de cette hiérarchisation est la mise en concurrence des établissements. Si les résultats des lycées sont publiés depuis des années, on a vu récemment ceux des collèges connaitre le même sort à travers les résultats du brevet. JM Blanquer irait encore plus loin en publiant les résultats des écoles primaires. On accélèrerait ainsi l'éclatement du système éducatif avec tous les effets de relégation que l'on connait actuellement dans le secondaire.
 
Ces éléments font de JM Blanquer un ministre précieux pour un président soucieux de réduire le budget de l'Éducation nationale et de mettre au pas la machine éducative.
 
Et M. Olivier Falorni ne trouve rien à y redire !
 
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
-  Ne trouve rien à redire sur la nomination de Muriel Pénicaud ancienne DRH de grands groupes capitalistes au poste de Ministre du Travail.
Le message d’Emmanuel Macron est clair : les entreprises seront plus qu'entendues lors des futures réformes du code du travail. Sans la nommer, Pierre Gattaz, président du Medef, s’est d'ailleurs félicité d’un gouvernement qui compte des personnalités qui "connaissent le monde de l’entreprise".
 
Muriel Pénicaud, actuellement directrice générale de Business France( chez Ubifrance depuis 2014, Business France depuis janvier 2015), a fait une longue carrière chez Danone : de 1993 à 2002, elle occupe plusieurs postes au sein de la direction monde ; après un passage chez Dassault Systèmes (2002-2008), où elle devient directeur général adjoint du groupe, en charge des ressources humaines, elle revient dans le groupe agroalimentaire comme directrice générale des ressources humaines de 2008 à 2014.
 
Et M. Olivier Falorni ne trouve rien à y redire... !
Il n'a rien à redire non plus sur la nomination d'Antoine Foucher ancien directeur adjoint du MEDEF comme chef de cabinet de la ministre du Travail.
 
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite

-  Un homme de gauche s'apprécie aux actes.... de gauche.

  • 2013, l'amnistie sociale.

François Hollande s'était engagé pendant la campagne électorale puis dans un entretien avec Jean Luc Mélenchon à amnistier les syndicalistes poursuivis dans le cadre de l'exercice de leurs mandats de représentants des personnels.

 

Adoptée au Sénat le 27 janvier, la proposition de loi du Front de Gauche visant à amnistier les syndicalistes ayant commis des atteintes aux biens entre 2007 et 2013 devait être votée à l'Assemblée malgré l'opposition du gouvernement.

 

Et qu'a dit M. Olivier Falorni quand le texte renvoyé en commission a bel et bien été enterré pour ne jamais voir le jour.... rien.... !

 

Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite

Était-il pour, était-il contre ? Dans un  entretien vidéo, il déclare " la loi Macron est un plat qui a des bons ingrédients mais qui a mal été présenté " !

 

Des paroles et des actes ! Qu'a t-il fait pour mettre le texte au congélateur ? Rien !
Il parle, il parle..... sous des airs d'homme libre, et avec des analyses plutôt cohérentes et humanistes, il finit toujours pas faire un choix qui va dans le sens du libéralisme.

 

En effet, au delà du discours, ce qui est certain, c'est qu'il a refusé de signer à deux reprises la motion de censure déposée par les frondeurs suite aux recours à l'article 49.3 de la constitution (permettant de faire passer un projet de loi sans débat). Sur les 58 signatures nécessaires, il en manquait seulement deux dont celle du député Olivier Falorni. La colère contre l'utilisation du 49.3 à ses limites !
 
Olivier falorni est expert en faux semblant, son attitude au final revient à soutenir ce texte et cette loi, puisqu'il n'est pas allé jusqu'au bout de la démarche, c'est à dire sanctionner ce gouvernement qui commettait une double faute : remettre en cause les acquis sociaux issus du programme du Conseil National et de la Résistance et empêcher le débat démocratique à l'Assemblée Nationale.
 
Dans le texte de de l'avant projet de loi habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnances que c'est procuré le journal Le Parisien, on y retrouve toute la panoplie du recul social : plafonnement des indemnités prud’homales, référendum à l’initiative du chef d’entreprise, fusion des instances de représentation du personnel, réforme de l’assurance chômage, redéfinition de la place des branches, l'inversion de la hiérarchie des normes.... Voir le décryptage du texte par l'Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens CGT (UGICT).
 
Or M. Olivier Falorni est bien silencieux sur les projets de Macron !
On a beau chercher dans ses publications électorales.... rien de critique en la matière !
 

-  En guise de conclusions.... un salarié prévenu en vaut deux !
  • Il prétend être un député ancré à gauche alors que son bilan en tant que parlementaire montre son alignement total sur la politique de l'Elysée et/ou de Matignon.
  • Il se dit « député de gauche » alors que toutes ses déclarations politiques depuis l'élection d'Emmanuel Macron ne comportent aucune analyse critique de la politique gouvernementale, des projets en cours (les ordonnances prévues cet été), de la caractérisation du gouvernement.
  • Il annonce son ralliement à « La République en Marche, enfin à la majorité présidentielle », à la politique qui se met en place.
  • Nous avons donc au minimum avec deux candidats « majorité présidentielle », deux adversaires du monde du travail sur la 1ére circonscription de Charente Maritime, Otilia Ferreira (officiellement investie par En Marche) et Olivier Falorni (3 si on lui ajoute Bruno Léal de Union de la Droite et du Centre) !
 
Autant de raison pour tourner la page dès le 11 juin et élire le candidat de la France Insoumise, Cédric Ruffié, le 18 juin.

 

Pour en savoir plus :

- 1ére cir. du 17 : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron !

- Législatives : des élections à fort enjeu

Quels sont les députés d'opposition réélus les plus "Macron-compatibles" à l'Assemblée nationale ?

  • 2016, la Loi Travail :
    • Aujourd'hui, Macron (qu'Olivier Falorni soutient) veut aller plus loin dans la casse sociale.
    • Ignorerait-il les projets de Macron ?
    • Si tel est la cas, il n'est pas sérieux de donner votre voix à ce candidat !
    • A moins qu'il fasse mine de les ignorer, et là, la voie, le chemin qu'il déclare avoir emprunté et vouloir garder droit.... commence plutôt en zig-zag !
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
Olivier Falorni.... un homme qui se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite
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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 17:16
Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?
  • Vous voulez savoir qui ils sont ?
  • Le mieux c'est de prendre le temps de lire ce qu'ils disent d'eux même ICI
  •  

     

    -  Sud-Ouest du vendredi 07 avril

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?

-  Sud-Ouest du vendredi 12 mai

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?

-  Le Phare de Ré du mercredi 24 mai

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?

-  Sud-Ouest du mercredi 31 mai

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?

-  Ré à la Hune du mercredi 31 mai

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?

- Sud-Ouest du vendredi 02 juin

Comment la presse locale parle t-elle de Cédric Ruffié candidat insoumis de la 1ére circo du 17 (La Rochelle/Ré) ?
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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 18:18
Le bulletin de vote efficace contre M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et les 560 candidats de La France Insoumise.

Campagne législative, situation actuelle du Parti socialiste et de l’extrême-gauche, rapports avec le Parti communiste, l’élection d’Emmanuel Macron... Porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière revient pour Atlantico sur tous les sujets brûlants pour la France Insoumise.

 

Sources : Le Parti de Gauche Midi-Pyrénées

-

Atlantico : Quels sont les premiers enseignements que vous tirez de la composition du nouveau gouvernement ? Finalement, cette recomposition n’est-elle pas pour vous une bonne nouvelle, permettant de clarifier une ambiguïté que vous dénoncez depuis plusieurs années à gauche de l’échiquier politique ?

Aléxis Corbière : D’abord, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France. Il s’agit très clairement d’un gouvernement d’aspiration libérale qui se met à l’œuvre avec à sa tête M. Edouard Philippe un homme connu pour ses convictions d’homme de droite, il y a également un libéral économique assumé, en la personne de M. Bruno Le Maire qui prend la tête de Bercy, et un sarkozyste avec M. Darmanin aux Comptes publics… La voie économique que ce gouvernement va prendre est donc claire, nette et ne souffre d’aucune ambigüité.

 

Pour notre population il n’y a rien de bon à attendre de la part de cette équipe sur le terrain social. Les mêmes politiques vont être continuées et même aggravées.

 

Cela doit donc attirer l’attention de tout le monde sur l’importance des élections législatives qui viennent. Elles doivent être une façon démocratique de stopper cette équipe et leurs projets. Je suis convaincu qu’ils n’ont pas une majorité politique pour agir.

 

Nous avons assisté à un second tour de rejet de Madame Le Pen, mais certainement pas d’adhésion au programme de Monsieur Macron. Et pourtant, c’est ce gouvernement de choc sur le terrain social et économique qui se met au travail, qui va assurément aggraver des inégalités, alors que les Français veulent les résoudre. D’ici le mois de juin, il va sans doute dissimuler ses attaques, mais aucune confiance naïve ne doit lui être accordée.

 

Donc les élections législatives qui viennent peuvent être l’occasion de porter une majorité sur une autre orientation à l’Assemblée Nationale. Et donc par conséquent, un autre gouvernement en sortirait. C’est ce que nous proposons avec Jean-Luc Mélenchon et tous les candidats de La France Insoumise. Un vieux monde politique s’est effondré le 23 avril, en raison des choix économiques qu’il avait porté ces dix dernières années et en même temps un nouveau monde émerge dont La France Insoumise.

 

Il est frappant d’observer que l’on retrouve beaucoup du personnel du vieux monde dans ce gouvernement placé aux postes essentiels et même les visages nouveaux sont en réalité porteurs des orientations passées, à l’exception notable de Nicolas Hulot. Mais je prends les paris qu’il ne durera pas dans ce gouvernement, ou alors au prix de renoncement, ce qui serait bien triste.

 

 

-

Atlantico : La France Insoumise n’est pas parvenue à obtenir des accords nationaux avec les autres mouvements de gauche. S’agit-il d’une volonté de votre part ?

Aléxis Corbière : Non. Nous avons cherché, sincèrement avec le PCF, à trouver un accord. Il y a eu plus de 6 réunions pendant plusieurs mois, beaucoup d’heures de discussions et d’échanges. Mais la direction actuelle du PCF n’a pas compris ce qu’était La France Insoumise qui n’a rien à voir avec ce qui a pu exister précédemment.

 

Sept millions de personnes se sont retrouvées sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sur son programme. Nous avons remobilisé des gens qui s’abstenaient (c’est l’une de nos fiertés), nous avons fait reculer l’abstention dans beaucoup de quartiers populaires de certaines villes, nous arrivons en tête dans la jeunesse, chez les chômeurs…tout cela est à mettre à notre actif. Ce mouvement, notre responsabilité, c’est d’en maintenir toute la cohérence et toute la dynamique en permettant qu’il reste rassemblé. Je crois qu’il est normal que les candidats que nous présentons soient en continuité avec la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Les gens n’ont pas voté pour un homme, Jean-Luc Mélenchon, mais bien pour un programme de 357 propositions qui se nomme "L’avenir en commun".

 

Certains ont considéré que malgré le fait qu’ils étaient restés à l’écart de la campagne de La France Insoumise et de la logique de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ils devaient avoir une représentation très importante des candidats que nous allions soutenir aux législatives. Nous avons cherché à trouver les conditions d’un accord mais la gourmandise obstinée de certains a empêché que cet accord puisse aboutir. Dommage. Je le regrette.

 

Mais, nous sommes des gens responsables et nous restons rassembleurs, nous soutiendrons les députés communistes sortants qui ont parrainé la candidature de Jean-Luc Mélenchon et nous ne présenterons pas de candidats contre eux. Qui fait mieux ? De manière plus générale, nous soutenons beaucoup de candidats anciennement EELV, militants associatifs, des personnalités comme François Ruffin, Juan Branco, etc… Nous avons tendu la main à d’autres, mais certains ont fait d’autres choix. C’est regrettable mais la dynamique de la FI reste claire et forte sur le terrain. Que tous ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle soient rassurés, il y aura dans la totalité des circonscriptions des candidats et des candidates qui porteront le programme de Jean-Luc Mélenchon. Ils pourront donc renouveler leur vote.

 

Du côté du Parti socialiste, je crois que la tambouille épicée des cuisines de Solférino continue de faire sentir ses odeurs peu engageantes. En juin, on ne sait plus vraiment sur quel programme le PS se présente. Il varie selon les circonscriptions. C’est assez incohérent. J’ai entendu M. Hamon sur France 2 taper très rudement sur le Parti socialiste, à tel point que l’on s’interroge s’il appelle à voter ou pas pour les candidats du PS. Tout cela est assez confus. Et à l’inverse il y a beaucoup d’endroits ou des candidats socialistes annoncent clairement qu’ils soutiennent d’ores et déjà le gouvernement d’Emmanuel Macron. Puis d’autres n’osent pas le dire mais le pensent très fort. Tout cela fait partie de cette décomposition du vieux monde politique et de ses appareils, c’est assez dangereux, et nous y répondons par l’émergence d’un nouveau mouvement avec La France Insoumise.

 

 

-

Atlantico : Faites-vous le pari d’un effondrement du Parti communiste et du PS, qui vous permettrait de devenir la première force d’opposition, de gauche, à une majorité qui se profile ?

Aléxis Corbière : votre question est mal posée. Je ne mets pas le PCF et le PS sur le même plan. En politique, il n’y a jamais rien de mécanique qui se produit sans forces agissantes et il faut créer des dynamiques. Moi, j’invite au rassemblement à ceux qui sont d’accord avec notre programme. Tout le monde est le bienvenu quel que soit ses engagements passés. Je verrai d’ailleurs d’un oeil intéressant qu’il y ait des ruptures au sein du PS pour que des gens nous rejoignent pour qu’ensemble nous travaillions à quelque chose de nouveau. Je pense notamment à M. Montebourg.

 

La difficulté que nous avons, c’est que bien souvent, après le premier tour de la présidentielle, des gens du Parti socialiste auraient souhaité être soutenu par La France Insoumise mais ne voulaient pas rompre avec le PS pour autant. Ce qui rendait les choses plutôt incompréhensibles et irréalisables. Je laisse chacun pour l’instant face à ses contradictions et nous avançons. Et nous verrons quelle sera la physionomie de ce nouveau monde qui émergera en juin. Nous travaillerons avec tous ceux qui partageront nos objectifs essentiels qui sont de mettre la question sociale, la question démocratique et la question écologique au coeur de la vie politique.

 

Notre peuple veut des réponses précises à ses problèmes et non des carabistouilles de partis qui parlent abstraitement « d’unité » mais ont souvent pour seul objectif de maintenir des gens à leurs postes coûte que coûte. Ce que nous recherchons, c’est d’abord et avant tout l’application de notre programme « L’avenir en commun » et non repeindre des anciens pro-Hollande en insoumis de circonstances, qui changeront d’opinion demain.

 

 

-

Atlantico : Le nouveau Président a pu confirmer sa volonté de réformer le droit du travail par ordonnances, et en fait une priorité. Par quels moyens comptez-vous vous opposer à cette volonté du chef de l’Etat ?

Aléxis Corbière : Si nous sommes le 18 juin majoritaires à l’Assemblée Nationale l’affaire est entendue, nous dirigerons le pays et rien de tout cela n’aura lieu. Mais dans votre question, il y a deux aspects : le fond et la forme.

 

Sur le fond, je dis danger ! Le nouveau gouvernement veut réformer le Code du travail pour aller dans le sens d’une loi "El Khomri +++" ( c’est-à-dire approfondir l’inversion de la hiérarchie des normes, faciliter les licenciements, précariser les gens…) et en quelque sorte « ubériser » les conditions de travail de millions de femmes et d’hommes. Je ne suis pas d’accord et je pense que nous sommes très majoritaires à ne pas l’être.

 

Sur la forme, je m’élève contre l’utilisation annoncée de la procédure d’ordonnance qui consiste à ce que le Parlement abdique sa responsabilité et ne délibère pas de ce qui doit être modifié du Code du travail. Il s’agit de s’en remettre à la décision du président qui lui seul arbitrera ce qui doit être fait et il sera demandé, in fine, par un vote de valider ou non sa seule décision.

 

Je trouve cette méthode autoritaire, contournant la représentation nationale et le rôle des parlementaires. Je trouverais d’ailleurs assez indigne de la part de parlementaires prochainement élus de voter cette procédure. Moi, je suis attaché à la souveraineté du peuple, impossible dans le cadre de la Ve République et c’est pourquoi je défends le passage en VIe République, où des droits nouveaux, comme celui de pouvoir révoquer les élus, la prise en compte du vote blanc, etc. devrait exister.

 

Je n’oublie pas qu’au premier tour M. Macron n’a obtenu seulement 18% des électeurs inscrits, que beaucoup d’études montrent que 41% des gens qui ont voté pour lui au premier tour ne l’ont pas fait par adhésion à son projet. Au second tour, c’est un vote de rejet de Mme. Le Pen qui le porte au pouvoir et 66% de ceux qui ont voté Macron au second tour ne l’ont, encore une fois, toujours pas fait par adhésion. Donc, nul part il n’a été démontré que les Français souhaitent cette casse du Code du travail par ordonnance. C’est une question sensible qui nous concerne tous. Quel que soit notre activité, nous sommes tous protégés par le Code du travail. Et qu’il soit volumineux est dû à la jurisprudence qui précise les choses pour que chacun soit bien protégé, car les métiers ont évolués.

 

Je ne suis donc pas pour utiliser les ordonnances, je suis républicain dans la société et jusque dans l’entreprise où je pense que la loi doit toujours défendre la justice, la sécurité et l’égalité.

 

Donc, tant sur le fond que sur la forme, il y a un danger. Mais par le bulletin de vote du mois de juin nous pouvons régler démocratiquement et rapidement cette affaire en donnant une majorité à ceux qui disent non à cela, et disent oui à un projet humaniste et écologiste. C’est le cas de La France Insoumise.

 

 

-

Atlantico : Selon un sondage IFOP pour Atlantico, 46% des Français se considèrent comme des victimes de la mondialisation alors que seuls 21% d’entre eux se considèrent en être les gagnants. Alors que ce thème est largement défendu par le France insoumise, et qu’Emmanuel Macron est régulièrement présenté comme le candidat des gagnants, comment expliquer vous le résultat du suffrage ?

Aléxis Corbière : A nouveau, c’est la Ve république pourrissante qui permet cela. C’est un scrutin qui déforme l’expression du peuple. Au premier tour, porté par des médias qui le présentaient comme la quintessence de la modernité, comme le seul barrage contre le FN, et paré de toutes les vertus, M. Macron est arrivé en tête. Mais de peu de points finalement. Tout cela c’est joué à 600 000 voix sur un corps électoral de 47 millions de personnes. Cette cinquième république attribut ensuite énormément de pouvoirs au vainqueur qui devient pour cinq années une sorte de monarque élu. C’est infantilisant. On a vu d’ailleurs que cette déformation était patente dans l’ancienne représentation nationale. J’ai été frappé de voir que le 23 avril, quand on additionne le PS et Les Républicains on obtient seulement moins de 20% du corps électoral alors que jusque-là ils détenaient 85% de la représentation nationale.

 

Sur la mondialisation de toute façon, je crois que tout le monde est favorable à des échanges entre les êtres humains du monde entier. Depuis que le monde est monde, les êtres humains et les peuples échangent entre eux. Mais quand on parle aujourd’hui de mondialisation, on parle de Traités de libre-échange qui souvent favorisent les économies dominantes et pillent et exploitent les autres. C’est ce déséquilibre dans les relations qui est insupportable. Beaucoup de concitoyens ont compris que c’est un modèle dangereux pour la planète et pour les êtres humains, qui ne vise qu’à se généraliser. Je crois qu’il y a une majorité contre cela et il ne faut pas se laisser abuser par le résultat des élections présidentielles.

 

Je continu à penser que nous avons un président faible sur le plan de sa base sociale, mais hélas devenu fort institutionnellement. Nous vivons dans une démocratie de faible intensité.

 

 

 

-

Atlantico : Marine Le Pen a reconnu avoir fait un mauvais débat d’entre deux tours, et le FN pourrait enregistrer une érosion de son électorat en vue des législatives. Que dites-vous à cet électorat qui a voté Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle ?

Aléxis Corbière : Que le FN a démontré clairement qu’il est un très mauvais opposant face à des libéraux comme M. Macron. C’est le meilleur service que l’on pouvait rendre à Emmanuel Macron que de l’opposer au Front national et à Marine Le Pen. Le vrai adversaire efficace face au projet de M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise.

 

On en a eu la démonstration entre les deux tours, M. Macron ne pouvait gagner que contre Marine le Pen.

 

Premièrement, parce que c’est un programme xénophobe et que ce pays n’est pas xénophobe et ne souhaite pas montrer du doigt nos concitoyens - notamment de confession musulmanes - comme responsable du chômage, de la pauvreté ou même de l’insécurité. Il y en a assez de ces simplifications.

 

On voit aussi qu’elle parle fort mal le discours prétendument social et anti-libéral. Elle vient d’une famille politique d’extrême droite ou l’on se fiche comme d’une guigne des droits des salariés dans une entreprise. C’est d’ailleurs bien ce qui avait de marquant, face à Emmanuel Macron, elle n’avait rien à lui dire puisqu’elle n’a jamais proposé des droits nouveaux pour nos concitoyens tant dans la cité que dans l’entreprise. Alors que nos concitoyens ont soif de justice d’égalité et c’est ça qui peut être majoritaire. Donc le bulletin de vote efficace contre M. Macron, c’est Jean-Luc Mélenchon et ses 560 candidats de La France Insoumise.

 

Pour en savoir plus :

- L'Union de la gauche, c'est l'union pour quoi faire et avec qui ?

- Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 13:30
La banque et le candidat.... un choix de classe au détriment de l'égalité républicaine

ou... l'égalité des chances et la Société Générale

 

Sources : Pascal BOUYSSOU et Eric DURAND insoumis rochelais,

- Habituellement, quand on parle de « l’égalité des chances », les gens pensent immédiatement à l’école.

Aujourd’hui, nous allons l’évoquer dans le contexte de la candidature aux élections législatives de 2017. Il se trouve que notre candidat de la France Insoumise, Cédric Ruffié (candidat sur la 1ère circonscription de La Rochelle)  est à titre personnel, client de la banque Société Générale. Dans le contexte politique actuel, il va sans dire que Cédric, dès qui le pourra, quittera cette banque.... s’il le peut. Je reviendrai sur ce point car selon la situation personnelle dans laquelle on se trouve, ce n’est pas si simple de quitter sa banque. Ceci dit, Cédric est allé solliciter cette banque pour contracter un prêt personnel en vue de financer sa campagne électorale, comme le fait la plupart des candidat.es.

 

 

- Les insoumis qui aspirent à gouverner le pays… sont des gens sérieux.

Ainsi, nous avons étudié et défini le budget idéalement nécessaire pour mener à bien cette campagne.... soit 12 000 €. Cédric Ruffié est un travailleur précaire, et fait partie de ces 4,2 millions de personnes " travailleuses précaires " (source INSEE 4ème trimestre 2016). Un travailleur précaire est, par définition, quelqu’un qui passe de petits boulots en petits boulots pour essayer de se maintenir « à flot », c’est-à-dire essayer de se maintenir au-dessus du seuil de pauvreté soit 1008 € par mois. Cédric ainsi que sa compagne vivent donc en moyenne au SMIC soit 1 300 € CSG et RDS déduits. Dans le contexte des législatives, Cédric a fait le choix de suspendre son activité professionnelle (agent en centres d’appels) pour pouvoir se consacrer pleinement à la campagne. Notons qu’il est père de 2 jeunes enfants.

 

 

- Solvable ou pas, la Société Générale ne prête pas à qui en a besoin…. elle prête à qui elle veut !

Il s’est donc rendu à la Société Générale avec notre mandataire financier mais ce prêt lui a été refusé au motif de sa situation personnelle qualifiée par la banque elle-même de « non solvable ». Je ne connais pas le détail de la situation financière de Cédric et bien entendu, je n’ai pas à en connaitre. Par contre, je connais très bien le système bancaire dans son ensemble et le fonctionnement et la mentalité de la SG en particulier. Je ne sais pas non plus si quelque autre banque que ce soit aurait consenti ce prêt. Rappelons simplement que si Cédric atteint 5% des voix, l’Etat rembourse 50% du prêt. Rappelons également le score de Mélenchon sur La Rochelle : 24,33%, juste derrière Macron. On peut donc en inférer que Cédric Ruffié, porté par le mouvement de la France Insoumise, a quand même de grandes chances d’être au-delà de 5%. On peut aussi prendre en compte que nombre d'insoumis étaient prêts à se porter caution pour Cédric !

 

La SG, comme probablement la majorité des autres banques, ne fait évidemment pas ce type de calcul.

 

 

- Se pose cependant la question de l’égalité des droits des citoyens en politique.

Chacun sait très bien que malheureusement dans ce pays, il est très difficile de faire une campagne sans quelque argent. Fort heureusement, nous avons des dons de nombreuses personnes, une vingtaine d’€ en moyenne, qui nous permettent de faire des choses.

Mais regardons quand même la situation de nos principaux concurrents sur la 1ére circonscription de Charente Maritime (La Rochelle/Ré) :

  • Otilia Fereira (EM) est médecin gynécologue ;
  • Bruno Léal (LR) est prof agrégé d’histoire ;
  • et Olivier Falorni (sans étiquette mais soutenant la majorité présidentielle Macron) a les moyens que nous connaissons en tant que député sortant.

 

J'ignore si ces personnes ont contracté un prêt personnel pour financer leur campagne mais gageons que leurs situations  professionnelles leur permettront de ne pas avoir de souci d’argent, ce qui n’est pas une mince affaire à notre époque. D’ailleurs, ce n’est pas leur faire offense que ce constat, c’est un fait objectif jusqu’à nouvel ordre.

 

 

- Il est incontestable, que Cédric n’en aura que plus de mérites s’il remporte notre pari politique commun.

Les Elections Législatives sont un moment important de notre système républicain et démocratique, nous ne pouvons pas déplorer à longueur de colonnes que nos représentants à l’Assemblée Nationale ne sont nullement représentatifs de l’ensemble de notre communauté nationale, de sa sociologie et ne pas permettre à ceux qui ne sont pas nés avec une cuillère d’argent dans la bouche de pouvoir concourir avec une égalité des chances, égalité en l’occasion qui est financière.

 

Indépendamment de cela, il n'en demeure pas moins vrai qu’il est fort probable que Cédric Ruffié aura quelques difficultés à se faire accepter dans une autre banque tant que sa situation personnelle est ce qu’elle est. A part ouvrir un compte Nickel, je ne vois malheureusement pas d’autres banques qui l’accueilleraient à bras ouverts…

 

A ce stade et toute proportion gardée (les revenus de parlementaire européen de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas ceux de Cédric) la mésaventure de Cédric m'en rappelle une autre.... celle de Jean-Luc Mélenchon qui, en début d'année s'est trouvé en grande difficulté pour obtenir un emprunt et financer sa campagne des présidentielles, le système  bancaire multipliant les conditions avant de lui accorder un prêt à minima.

 

En définitive, je le répète ici, solvable ou pas, la Société Générale (et certainement les autres banques) ne prêtent pas à qui en a besoin en s'entourant de garanties…. elle prêtent à qui elle veulent et ce faisant se livrent aussi à un véritable choix de classe  au détriment de l'égalité républicaine !

 

Pour l'équité dans le financement de la campagne des législatives une pétition est en ligne.....  ICI on compte sur vous pour la signer sans modération !

 

 

PS :

Un petit rappel concernant la Société Générale : un article sur France Info de.. Isabelle Chailloufranceinfo du 27032017

« Selon un rapport de l'ONG Oxfam publié lundi 27 mars, un quart des bénéfices des 20 plus grandes banques européennes se trouve dans des paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros, dont 20% pour les seules banques françaises. En 2015, les cinq plus grandes banques françaises, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC et Société Générale, affichaient 5,5 milliards d'euros de bénéfices dans des paradis fiscaux, des États ou elles n'ont pourtant pas d'activité économique. D’après Oxfam, l'implantation de ces banques au sein de ces territoires permet d’organiser l’évasion fiscale de leurs clients et d’échapper à l’impôt. L'ONG cite l'exemple des Îles Caïmans.

Quatre banques françaises y sont présentes, la BNP, la BPCE, le Crédit Agricole et la Société Générale. Elles dégagent 174 millions de bénéfices…. sans aucun employé et sans payer d’impôt Une des destinations favorites des banques reste le Luxembourg. La Société Générale y déclare 587 millions de profits, c’est-à- dire autant que ses bénéfices cumulés en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas. Ce n'est pas un hasard, souligne l'Oxfam qui rappelle que c’est via sa filiale luxembourgeoise que la banque a créé près de 500 sociétés offshore, impliquées dans le scandale des  Panama papers ».

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 07:59
Qu'une nouvelle vague d’insoumission se lève face à la légitimité creuse de Macron !

C'est vital diront certains, en tout état de cause, urgent et nécessaire !

 

Le profil très droitier du nouveau gouvernement renforce l’incertitude sur l’issue des scrutins des 11 et 18 juin. Seule la mobilisation de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon peut contrer l’ambition de procéder à une fuite en avant néolibérale.

 

Sources : Cerises par  Gilles Alfonsi le 19 mai 2017

-  Hollande est parti… qui le regrettera ?

La grand-messe de la passation de pouvoir passée, aussi pompeuse que d’habitude, Macron a accompli ses premiers actes. Après l’amateurisme de l’entre-deux tours, les nominations pour le gouvernement annoncent la couleur… bleue ! Celui qui nous a expliqué qu’il n’entendait gouverner ni à droite ni à gauche, ou à droite et à gauche en même temps, aura rapidement levé le masque. Reconnaissons qu’une autre tactique présidentielle aurait été de chercher à obtenir quitus des électeurs lors des scrutins de juin en masquant en partie ses intentions libérales. Le choix s’est plutôt porté sur l’objectif de hâter une recomposition d’ampleur, en récupérant massivement des voix de droite. Reste que le nouveau Président doit affronter quelques menus problèmes : un problème de légitimité, un problème de stratégie et un problème d’opérationnalité.

 

 

-  La légitimité de Macron en question

Il y a quelques jours, Le Monde nous servait un de ces éditoriaux dont il a le secret : prétendument en défense de la République et de la démocratie, et en réalité au service du nouveau pouvoir. Le journal jugeait : « L’on ne sait rien de son gouvernement, pas même s’il aura une majorité à l’Assemblée et voilà, déjà, ses projets condamnés. Notamment par les procureurs de La France insoumise et les sans-culottes autoproclamés qui n’ont pas attendu 24 heures pour descendre dans la rue et décréter la ’’guerre sociale’’ ». Et d’affirmer que la critique de Macron serait donc un « fâcheux déni des règles de la démocratie ». Le quotidien du soir s’efforçait péniblement de refaire les comptes de la participation électorale pour dire que la légitimité de Macron ne serait pas si fragile que ça. Même si « 40 % des électeurs qui ont voté Macron l’ont fait, disent-ils, pour faire barrage à la candidate du Front national », Le Monde estime que la même logique aurait eu lieu lors de l’élection de Mitterrand face à Giscard en 1981 et de Hollande face à Sarkozy en 2012. Frottons-nous les yeux devant ce raisonnement alambiqué qui omet d’une part que Mitterrand a été élu, la première fois, pour ’’changer la vie’’ et que Hollande annonçait qu’il allait faire la guerre à la finance, et d’autre part que Giscard et Sarkozy ne sont pas assimilables au Front national.

 

L’éditorialiste du Monde en venait alors à l’essentiel : le constat d’un « mouvement général de contestation de la légitimité des autorités – politiques, notamment », « l’état de doute, de défiance, voire de colère d’une partie des Français à l’égard de leurs gouvernants », auquel il oppose le principe - contesté par qui ? - selon lequel « le Président de la République est celui des candidats qui a obtenu la majorité des suffrages exprimés ». Et de réclamer de tous que Macron ait le temps de s’installer, ce qui serait « la moindre des corrections démocratiques ». La moindre des "corrections démocratiques" ne serait-elle pas plutôt de laisser le débat démocratique avoir lieu, au lieu de remettre en question la légitimité même du débat politique ?

 

En fait, il est difficile d’ignorer qu’Emmanuel Macron est devenu Président par défaut, qu’il ne porte jusqu’à présent aucune vision globale de société, qu’il est faible sur les questions de politique internationale, et que son programme est un salmigondis des croyances et prétentions libérales, sans conscience écologique. Écrire cela, ce n’est pas faire preuve d’irresponsabilité, mais au contraire prendre la mesure que l’élection de Macron est, pour le moment, une péripétie de plus dans une crise politique qui s’accentue. Et que faire vivre une démocratie amochée par des années de dérive néolibérale et sécuritaire, c’est précisément contester la politique de Macron et s’attacher à la désarmer.

 

 

-  Désarmer Emmanuel Macron

Emmanuel Macron débute son quinquennat sans certitude de pouvoir gouverner. Ce constat est certes inhabituel puisque depuis longtemps les élections législatives prolongent et amplifient les résultats des élections présidentielles. Mais il est aussi réaliste : avec ses 24 % obtenus le 23 avril, quelques points seulement devant trois autres candidats, emporter la majorité aux législatives n’a rien d’automatique. Du coup, selon les résultats des 11 et 18 juin, il sera un Président ’’normal’’, en mesure de tenter de faire passer rapidement des réformes substantielles au Parlement, ou il sera d’emblée un Président faible, dans le cas où il n’obtiendrait qu’une majorité relative ou bien sûr dans le cas où il serait amené à devoir cohabiter.

 

La question, pour les partisans de l’émancipation, n’est pas de vouloir déstabiliser le pays, de le rendre ingouvernable ni même de discréditer le pouvoir. Le pouvoir n’a pas besoin de nous pour se discréditer, par exemple lorsqu’il annonce souhaiter faire passer sa nouvelle loi Travail par ordonnances, lorsqu’il préconise pour l’école des mesures honnies par les profs ou lorsqu’il énonce un programme qui ignore largement les enjeux écologiques. Le véritable enjeu est de désarmer Macron, de le priver par la voix démocratique d’une majorité parlementaire pour mener sa politique qui est sur de nombreux sujets minoritaire dans la société, et d'imposer une alternative. En effet, n’en déplaise au Monde, sur des pans entiers de son programme, Emmanuel Macron est minoritaire dans la société.

 

 

-  Un problème de stratégie

Pendant de nombreux mois, Emmanuel Macron a joué l’équilibriste, réussissant à jongler entre la reprise de vieux poncifs économiques libéraux et un discours sur l’innovation, qui instrumentalise le désir de transformation de l’action publique et de la politique. Or, tout pose question1, car le programme du Président contient à la fois de nombreuses mesures fortement contestées dans la société, de nombreuses mesures contradictoires entre elles, de nombreuses mesures impossibles à mettre en œuvre sans remettre en question les politiques européennes (qu’il souhaite maintenir et amplifier), et aussi des angles morts sur des sujets majeurs.

 

Sur des pans entiers relevant particulièrement de la fonction présidentielle, traditionnellement, c’est le flou qui prédomine, avec un programme lapidaire sur… les questions internationales ! Ainsi, la vision du monde du nouveau Président n’est pas clairement énoncée ni étayée. On ne sait pas précisément comment il envisage les relations internationales, le rapport aux États-Unis et à la Russie, le rôle de l’ONU, le règlement des grands conflits... On ne sait pas s’il compte amorcer des changements diplomatiques, en particulier repositionner la France comme une force de promotion de la paix (son soutien à l’OTAN permet d’en douter). Comme l’écrivait cruellement le journal Les Echos au lendemain du second tour, la politique étrangère du nouveau Président directeur général de la France est « encore largement à définir ». Ajoutons qu’il dispose cependant déjà du bouton rouge…

 

Dans le programme de Macron, il y a des mesures minoritaires dans la société, ou fortement contestées. En matière économique (chapitre du programme significativement intitulé ’’Libérer le travail et l’esprit d’entreprise’’ !), il s’agit par exemple de sa volonté d’imposer comme les gouvernements précédents des politiques de casse du droit du travail (sous couvert de clarification), la réduction des droits des chômeurs (suspension des allocations pour deux ’’emplois décents’’ refusés), ou, sous couvert de simplification administrative, l’accompagnement bienveillant des entreprises pour… qu’elles évitent des pénalités en cas de triche en matière d’impôt. Ces mesures sont-elles légitimes ? Par qui sont-elles voulues, à part le MEDEF ?

 

 

-  Une imposture à démasquer

En matière budgétaire, les contradictions sont profondes. Emmanuel Macron promet de comprimer les dépenses publiques de 60 milliards d’euros et de réduire de 120 000 le nombre de fonctionnaires. Il prévoit dans le même temps de créer 15 000 places de prisons, avec, on l’imagine, des personnels pour les faire fonctionner, 5 000 postes de gardes frontières, 10 000 postes de policiers, 4 à 5 000 postes d’enseignants (cela tout en octroyant 3 000 euros de primes aux enseignants des zones prioritaires). Il veut aussi, par exemple, « mettre en place la prise en charge à 100 % des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici 2022 » et « consacrer 5 milliards d’euros de notre Plan d’investissement à la santé, notamment à la transformation de notre médecine de ville et de nos hôpitaux ». Ces 5 milliards font partie d’un plan de 50 milliards prévu pour la période 2018-2022. S’y ajoute aussi le projet de créer un « service militaire universel », dont le coût est estimé à plusieurs milliards d’euros chaque année. Énorme contradiction : le Président reprend à son compte le dogme de la réduction des dépenses publiques (objectif de réduction du déficit à 3 % du PIB dès… 2017 et - 0,5 % en 2022), tout en prévoyant de démonter l’impôt de solidarité sur la fortune (qui nuirait au dynamisme économique… vieux poncif de la droite).

 

Alors, on peut imaginer (ou fantasmer…) une énorme politique de redéploiement des postes et des crédits publics, mais alors il faudrait dire quelles prestations disparaitront, tout en maintenant l’âge de départ à la retraite (c’est aussi une promesse), et dire quels postes seront supprimés dans le service public. Seront-ils dans la Fonction publique hospitalière, alors que l’hôpital public est en perdition ? Ou dans la Fonction publique territoriale, alors même que les collectivités, dont les communes qui ne bénéficieront plus de la taxe d’habitation (autre mesure annoncée), sont déjà exsangues ?

 

Il y a d’autres mesures pour lesquelles Emmanuel Macron n’a pas les moyens de ses ambitions, faute là encore d’assumer des ruptures avec les politiques de l’Union européenne. C’est le cas, par exemple, des objectifs d’ « harmonisation fiscale en matière de formation, de santé, de chômage et de SMIC », qui n’ont pas la moindre chance d’aboutir sans remise en question des politiques actuelles (à moins de niveler les droits sociaux par le bas).

 

Ce problème du réalisme concerne aussi d’autres questions. S’agissant de l’école, par exemple, Macron va-t-il enclencher une réforme pour développer l’autonomie des établissements scolaires (ouvrant une nouvelle guerre scolaire) ? Ou alors pense-t-il que faire la chasse aux téléphones portables à l’école élémentaire et au collège pourrait faire office de politique publique fl ? Et la promesse de ne pas affecter les jeunes enseignants aux établissements de zone prioritaire, comment pourrait-elle être mise en œuvre ? En déplaçant autoritairement les enseignants aujourd’hui en postes ? La vraie question n’est-elle pas plutôt de transformer en profondeur les conditions d’éducation dans ces zones prioritaires, non par des mesures homéopathiques mais en mobilisant enfin des moyens importants (donc en dépensant plus) ? Autre exemple : comment mettre en œuvre la mesure consistant à « reconduire sans délais les déboutés du droit d’asile » (mesure qui visait probablement à plaire aux électeurs potentiels du Front national), si ce n’est en générant encore de la (mauvaise) dépense publique ? Et ainsi de suite.

 

 

-  Un problème d’opérationnalité

Maintenant qu’il s’agit d’exercer le pouvoir, Macron doit annoncer ce qu’il va faire concrètement et comment. Dans sa première interview télé post-nomination, Édouard Philippe a (laborieusement) pu répondre de manière floue sur ses priorités et projets immédiats. Mais ne pas savoir sur quoi va travailler le gouvernement ne peut durer que quelques jours. Et sur la question démocratique - une loi Travail adoptée par ordonnances, vraiment ? -, la pression va vite monter.

 

De plus, il faut évoquer le problème très concret du type de majorité qu’Emmanuel Macron tente de construite au forceps, avec le recyclage d’une partie des députés socialistes désormais candidats d’En marche ! (un simple changement d’étiquette !), le soutien à de nombreux candidats du mouvement de François Bayrou, en plus de l’arrivée à l’Assemblée de nouveaux élus ayant des cultures et des aspirations très disparates… Au total, nous sommes en présence d’un projet incohérent en lui-même, dont la mise en œuvre nécessiterait une majorité cohérente, ce qui est un vœu pieu. À l’inverse, la dynamique autour de la candidature de Mélenchon porte à la fois une cohérence globale - une vision et des grandes orientations -, un programme conséquent - qui assume notamment la rupture avec les politiques d’austérité et la nécessité d’une refondation politique de l’Union européenne2. Ainsi, n’est-il pas frappant de constater que le réalisme est en train de changer de camp : là où, depuis toujours, les libéraux taxent toujours les partisans de l’émancipation d’irréalisme, les libéraux s’engagent aujourd’hui sur des impasses irréalistes tandis que les insoumis sont réalistes en assumant, pour que leurs propositions puissent être mises en œuvre, les ruptures nécessaires avec le système actuel ?

 

 

-  Prolonger la dynamique insoumise

Lors de la réunion des candidats de France insoumise, samedi 13 mai, Jean-Luc Mélenchon a porté l’ambition d’une victoire aux législatives, et donc d’imposer à Emmanuel Macron une cohabitation. Elle s’appuie sur ce fait simple que les grands médias cherchent à taire : les quatre premiers candidats de la présidentielle ont obtenu entre 19,6 et 24 % des voix, et il n’est donc pas possible de pronostiquer sérieusement une nette victoire de tel ou tel le 11 et le 18 juin prochains. Au contraire, le jeu politique est ouvert : l’objectif n’est pas seulement d’obtenir un groupe puissant à l’Assemblée nationale, d’y faire entrer de nouvelles têtes, de remettre en question jusqu’au Parlement l’hégémonie du PS sur la gauche. Il s’agit plutôt de porter jusqu’au bout le projet d’une alternative transformatrice.

 

Faisons l’hypothèse que les trois prochaines semaines peuvent encore une fois déjouer les pronostics, par une nouvelle percée, législative cette fois. Et aussi alimenter la suite, quoi qu’il advienne : les mobilisations de la société.

 

Pour en savoir plus :

- Oui, le phénomène Macron était bien une (énorme) bulle médiatique

Qu'une nouvelle vague d’insoumission se lève face à la légitimité creuse de Macron !
Qu'une nouvelle vague d’insoumission se lève face à la légitimité creuse de Macron !
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26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 13:00
La nostalgie quand tu nous tiens !

La nostalgie quand tu nous tiens !

Que cachent en réalité les appels à l'union qui viennent du PS, du PCF, ou d'ailleurs ?

 

Depuis que la France Insoumise a commencé à s’affirmer comme la principale –et seule- force d’opposition au candidat puis au président Macron, les appels à l’union de la gauche viennent de toute part. Mais que signifient donc ces appels aussi soudains à l’unité ?

Le parti socialiste, dans la voix de ceux qui n’avaient de mots assez durs contre Jean Luc Mélenchon, y vont sans retenue. Plus d’amour, tu meurs !

De la part du PCF, idem. Les mêmes qui n’en voulaient pas comme candidat déclarent des sentiments inattendus. Ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage.

Du coup, le candidat de la France Insoumise ferait par son « intransigeance » la démonstration d’un « sectarisme » coupable. La condamnation de la « France Insoumise », voilà déjà une base d’union entre le PS, le PCF et quelques « éclairés » qui relaient sans retenue ces positions anti-Mélenchon.

« L’argument » de ces partisans de l’union semble être très cohérent. Dans une élection, l’union augmente les chances au contraire de la division. Oui mais, l’union sur quoi, et pour quoi ? Derrière tout cela se pose une autre question de fond. Quelle est la pertinence du clivage gauche-droite réactivé en campagne électorale ?

 

Sources : La Sociale par Jacques Cotta le 23 mai 2017

- La Gauche, mais c’est quoi la gauche ?

Au départ, l’appellation de « gauche » venait simplement d’une position géographique au sein de l’hémicycle. Puis un clivage politique s’est imposé entre conservateurs d’une part –la droite- et progressistes de l’autre –la gauche- attachés à une vision du progrès social, de l’amélioration de vie des travailleurs, avec toutes les nuances que cela comporte. Comme nous l’avons expliqué sur le site « La Sociale » depuis maintenant plusieurs années, comme nous l’avions à l’époque indiqué à Jean Luc Mélenchon et à Marc Dolez lors de leur rupture avec le parti socialiste, comme nous l’avons dessiné Denis Collin et moi-même dans « l’illusion plurielle, pourquoi la gauche n’est plus la gauche » ( « L’illusion plurielle, Pourquoi la gauche n’est plus la gauche », Denis Collin et Jacques Cotta - éditions Jean Claude Lattès - 2001) , comme j’ai tenté de l’actualiser dans « l’imposteur »  (« L’imposteur », Jacques Cotta - éditions Balland - 2014) , le terme de gauche n’a plus aucun sens politique, sinon de brouiller toute compréhension des politiques mises en oeuvre. Et comme le dit fort justement Jean Luc Mélenchon aux accusateurs de la « France Insoumise », ce sont les programmes qui comptent. Force est de constater qu’entre celui des gouvernements successifs du parti socialiste ou des gouvernements de l’UMP, les divergences sur le fond n’occupent pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Les politiques dites de gauche et de droite divergent parfois sur la méthode, le rythme, mais nullement sur le fond. Le capital a toujours été servi au détriment du travail par les uns et par les autres, et c’est dans la continuité que les pouvoirs successifs –dits de gauche ou de droite- ont permis que le capital précisément capte plus de 10% de la valeur créée au détriment des ouvriers, des retraités, des salariés en quelques années.

 

 

- Des appels à l’unité plutôt cocasses, du PS…

Commençons par le parti socialiste, ou certains de ses membres. Les anciens présumés « frondeurs », les Hamonistes, ou encore Gérard Filoche, ont fait du combat anti Mélenchon, au nom de l’unité évidemment, leur spécialité. Cela a commencé durant les présidentielles, Mélenchon étant sommé de se retirer au nom de « l’unité de la gauche » au profit du candidat du PS, Benoît Hamon. Puis cela a continué, Mélenchon étant accusé de la défaite avec 19% des voix alors que Hamon n’en recueillait que 6%. En réalité, que cherchaient donc ces « partisans » de l’unité ? Quel en était la cohérence ?

C’est Jean Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui donne la clé, et une fois n’est pas coutume, remet chacun à sa juste place. Il indique ainsi que « Jean Luc Mélenchon qualifie lui-même son programme de révolutionnaire, et ce n’est pas ce qu’il faut pour le pays ». La divergence est donc claire, sans ambiguïté. Elle concerne le programme. Dès lors quelle unité possible entre Cambadélis et la « France Insoumise » ? Aucune, le premier secrétaire du PS plaçant son parti sur une orientation opposée à celle des insoumis. Mais Cambadélis va plus loin. Il veut évidemment un maximum de députés car « les valeurs de justice sociale doivent être défendues ». Cynique, amnésique, ou simplement moqueur ? Il fait mine d’oublier que le nouveau gouvernement sur les questions sociales ne fait qu’emboiter le pas au gouvernement socialiste de Hollande et Valls. D’ailleurs, s’il se veut, pour le symbole, opposé à l’investiture PS pour Manuel Valls dès lors qu’il a celle de la « majorité présidentielle », il est plus embarrassé par le cas de Myriam El Khomri, l’ancienne ministre du travail dont la loi que veut prolonger Macron porte le nom, qui aura à la fois l’investiture PS et celle de la majorité présidentielle. Une passeuse de témoin idéale ! Il exprime d’ailleurs à peine entre les lignes sa position vis à vis du nouveau pouvoir. « Sur les actions régaliennes, nous allons partager son action », dit-il avant de poursuivre « sur le plan économique et social, pas à cette étape ». A la suivante donc. Avant de préciser qu’il ne se situe « ni dans la majorité présidentielle, ni dans son opposition… ».

Les Hamonistes, les frondeurs d’hier, les Filoche et autres qui réclament donc « l’union de la gauche » demeurent dans le parti socialiste. Leur chef demeure Cambadélis, et la ligne que ce dernier dégage est donc celle qu’ils reconnaissent. On voit immédiatement la duplicité, l’absurdité, l’arrivisme contrarié de tous ceux qui font fi du fond pour tenter en fait de ne sauver que leur voiture de fonction.

Gérard Filoche depuis les présidentielles réclame le « front unique », terme qui rappelle une histoire et tradition bien précise. Pour les trotskistes, le front unique a toujours été l’expression d’une double exigence. L’exigence d’unité bien sûr. Mais aussi l’exigence d’indépendance de classe vis à vis de la bourgeoisie, sans quoi l’unité est une arme qui se retourne en son contraire. Le parti socialiste par son programme, sa pratique, et son expérience défend les intérêts de la finance et du capital. Ses objectifs sont opposés aux intérêts des salariés, des ouvriers, des retraités, des jeunes. C’est en cela que l’unité avec le PS n’est envisageable que pour ceux qui aspire à finir aux côtés du pouvoir Macronien nouvellement élu.

 

 

- … Et aussi du PCF

Le parti communiste n’est pas en reste. Si le but premier du parti socialiste dans ses appels à Mélenchon est d’enchaîner au clan majoritaire la « France Insoumise », d’annihiler son indépendance, et donc son pouvoir d’élaboration et d’action, le but du parti communiste est plus terre à terre.

Le PCF sait pertinemment qu’il a dû en passer par la candidature de Mélenchon aux présidentielles uniquement parce que toute autre l’aurait ramené à son état réel, celui d’une organisation en voie de marginalisation bien avancée, de plus en plus réduite à un appareil centralisé autour de sa direction nationale. En acceptant la candidature de la « France Insoumise », la direction du PCF a cédé à une pression importante de militants. Derrière le succès électoral des présidentielles, le PCF voyait la possibilité de récupérer un certain nombre de sièges dès lors que la confusion « France Insoumise » - PCF pouvait être entretenue. Voilà pourquoi la direction du parti communiste a très mal pris la position de la « France Insoumise » exprimée par Mélenchon, le refus de toute combinaison dont le programme serait évacué de fait.

Là encore, amnésie, hypocrisie, ou simplement cynisme ? Les dirigeants du PCF se sont insurgés contre « l’intransigeance et le sectarisme de Mélenchon », ont crié à « la division », ont accusé de préparer « la victoire de la droite », alors que dès janvier 2017 dans la presse, Pierre Laurent donnait la ligne : « il n’y aura pas de candidature unique avec la France Insoumise aux législatives ». ( Rencontre des secrétaires fédéraux du PCF du 4 janvier 2017 et « Humanité » du 11 janvier 2017).   

Ce que ne supportent ni les uns, ni les autres, c’est bien la référence programmatique qui interdit toutes les combinaisons à géométrie variable. Ils préfèrent l’opportunisme de circonstance, prêts à dire une chose et son contraire sans contestation possible. Ainsi dans l’Eure par exemple. Le même qui réclamait une candidature d’unité avec la « France insoumise » est candidat PCF-PS sans aucune gêne. Nul doute qu’à ce rythme, comme l’indiquait fort justement Jean Luc Mélenchon, dès lors que le programme se trouve relégué au rang des accessoires, les « candidatures d’union de la gauche », dont se font les hérauts membres du PS et du PCF, ont pour destinée naturelle la « Macronie » qui déjà en son sein rassemble LR, PS, et se prépare au soutien de ceux qui n’y sont pas encore officiellement mais qui trouveront prétexte –celui de l’extrême droite par exemple- pour faire le pas.

 

 

- Ce que change la France Insoumise

La campagne des présidentielles et des législatives marque une modification sur trois questions fondamentales, exprimée régulièrement par Jean Luc Mélenchon. Trois questions qui précisément sont l’enjeu de cette fumeuse « union de la gauche » qui n’aurait d’autre but que de faire reculer la « France Insoumise ».
 

  • La question de la gauche d’abord.

Elle n’est plus le point de repère à partir duquel se situer. Le point de départ n’est pas l’étiquette, mais le programme. L’union oui, mais il faut alors rompre avec les attaches qui sont contradictoires avec les intentions affichées. Le repère doit être la cohérence du programme. La démocratie, la république, La Sociale, la république sociale… Et l’attitude qui en découle, le respect de la parole donnée, du mandat, du peuple, des militants.

  • La question nationale ensuite.

La tenue des rassemblements de la France Insoumise a permis de se réapproprier les symboles de la république laissés jusque-là dans les mains du Front National. Le drapeau de la révolution française, l’hymne national, qui n’ont rien de contradictoire –contrairement aux accusations lancées par certains gauchistes qui ne comprennent rien à la nation- avec l’Internationale et le poing levé. Le rappel d’une exigence absolue de souveraineté nationale, qui détermine une position claire sur les instances supranationales, l’union européenne par exemple avec la sortie des traités, ou la rupture, en en appelant aux peuples d’Europe dont les intérêts sont liés. La souveraineté qui dicte le refus du Tafta, ou encore la sortie de l’OTAN…
 

  • La question des clivages enfin.

Le clivage n’est pas celui qui opposerait gauche et droite, clivage purement idéologique dans le meilleur des cas, coupé des réalités matérielles. Celui qui nous occupe concerne le peuple d’une part, l’oligarchie ou les élites d’autre part, le travail d’une part, le capital et la finance d’autre part, qu’on trouve tout autant parmi ceux qui se définissent de droite, comme ceux qui se définissent de gauche.

Il est insupportable aux représentants du PS comme du PCF de voir enfin érigé comme principe premier celui du mandat et par voie de conséquence la possibilité de voir tout représentant être révoqué dès lors qu’il a failli à sa parole et à ses engagements. C’est cela aussi que menaçait ouvertement cette fumeuse « union de la gauche » réclamée indépendamment du programme sur lequel se retrouver. La période électorale va s’achever et viendra alors la réflexion nécessaire sur la forme d’organisation plaçant au centre la démocratie et le programme qui permettra d’affronter les combats futurs. C’est pour préserver l’avenir qu’il est fondamental de demeurer fidèle à ses valeurs à tout moment et en toute circonstance.

 

Pour en savoir plus :

- Appel concernant le deuxième tour des présidentielles, contre "le pacte républicain" bâti autour d'Emmanuel Macron - 01/05/17

- Au lendemain du premier tour des présidentielles… - 25/04/17

- A propos de la position du POID sur la question du 1er tour des Présidentielles. - 22/04/17

- Je voterai Mélenchon… - 17/04/17

- La Grèce c'est la France - 23/03/17

- MACRON, L'ombre portée de HOLLANDE... - 21/03/17

- Manifeste pour un XXIe siècle plus heureux - 26/02/17

- Il est temps d’en finir avec l’association de malfaiteurs qu’est l’Union européenne - 17/01/17

- Libre discussion pour l'élection présidentielle de 2017 - 23/12/16

- Le parti socialiste ou l'explosion annoncée et programmée - 20/11/16

- C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

- Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 13:10
On ne lâche rien chez les insoumis rochelais

- A l’agenda de la campagne insoumise et de ses candidats dans la 1ère circonscription de Charente maritime (La Rochelle/Ré) Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche

  • Mardi 23 mai 2017 : Réunion publique Législatives . Projection du film La Sociale à  L'houmeau. Pour en savoir plus c'est ICI

salle de l’Orangerie, place Gaby Coll, 171237 L’Houmeau, à 20h

On ne lâche rien chez les insoumis rochelais
  • Vendredi 26 MAI 2017 : Lancement de la caravane insoumise

Les insoumis.e.s de la 1ère circonscription La Rochelle/Ré lancent leur caravane insoumise ! RDV rue Ernest Meissonnier à Mireuil à partir de 15h autour d'un atelier des lois : l'eau, ce bien commun. Venez discuter, échanger autour d'un verre autour des problématiques liées aux élections législatives 2017, en présence d'insoumis.e.s et de Yhlem Dekkiche, candidate suppléante.

On ne lâche rien chez les insoumis rochelais
  • Mardi 30 mai 2017 : Réunion publique Législatives à Saint Xandre .
On ne lâche rien chez les insoumis rochelais
La mobilisation citoyenne était au rendez-vous à la réunion publique du 30 mai dans le théâtre de verdure de Saint-Xandre en présence de Cédric Ruffié, candidat titulaire de la France Insoumise pour les législatives sur la 1ére circo (La Rochelle/Ré) et parler :
- agriculture ;
- création d'emplois pour répondre à l'urgence écologique ;
- des enjeux des législatives....
Pour en savoir plus c'est ICI

 

On ne lâche rien chez les insoumis rochelais
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  • Mercredi 31 mai 2017 : Réunion publique à Saint Martin de Ré. Pour en savoir plus c'est ICI
salle Vauban Place de la République, 17410 Saint-Martin-de-Ré
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  • Samedi 3 juin 2017 :  la caravane musicale insoumise à pied, à vélo (vélomanif) fait le buzz à La Rochelle !
  • En présence de Cédric Ruffié candidat titulaire, Yhlem Dekkiche candidate suppléante pour la 1ére circo de Charente Maritime et de Maud Assila candidate titulaire pour la 2ème circo de Charente Maritime
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  • Jeudi 8 juin 2017 :  Apéro citoyen fin de campagne (1er tour)

Jeudi 8 juin, les insoumis.e.s de la 1ère circonscription de Charente-Maritime ainsi que leurs candidat.e.s pour ces élections législatives, Cédric Ruffié (titulaire) et Yhlem Dekkiche (suppléante) se sont retrouvé.e.s place de la Motte Rouge pour un dernier apéro citoyen.

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 23:55
1ére cir. du 17 : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron !

Pour ne pas servir de moutons, ne donnons pas de voix à Macron !

1er juin : Olivier Falorni se dévoile et confirme nos propos (lire plus bas)

 

Sources : Pascal BOUYSSOU et Eric DURAND insoumis rochelais,  Sud-Ouest, Médiapart le 17/05/2017.

-  Avec l'arrivée de Macron au pouvoir " que les médias s'évertuent à vouloir nous présenter de gauche ", le peu de barrières qui restaient tombent les unes après les autres !

Ainsi :

- La recomposition est vraiment en marche. Elle galope même. Otilia Ferreira (Modem, conseillère régionale) candidate pour " La République en marche " aux législatives (La Rochelle-Ré) a choisi comme suppléant, Xavier Bonnaval, membre des Républicains.

 

- De son côté le chef de file du groupe municipal rochelais « Union de la Droite et du Centre » (UDI), Bruno Léal est candidat pour la première circonscription de Charente-Maritime, incluant l’île de Ré, au moment où 173 responsables LR et UDI ont signé le texte qui appelle la droite à être "à la hauteur" de la situation politique, après la nomination d'Edouard Philippe à Matignon en saisissant "la main tendue" de Macron.

 

- Quant à Falorni : comme l'affirme M. C. Aristégui de Sud-Ouest il a le sens du tempo, le député Olivier Falorni. Dès le début de la semaine ses affiches de campagne des législatives (11 et 18 juin) ont fleuri. Elles sont carrément aux couleurs du Stade Rochelais.... mais avec un grain de machisme comme le soulignaient certaines rochelaises en l'absence de sa suppléante à ses côtés.

 

Ce qui ne signifie pas que le député sortant (ex-PS, divers gauche) n’est pas En Marche. Il ne plastronnera pas avec cette étiquette, mais il dit clairement être disposé à faire partie de cette majorité à condition qu’elle soit « ouverte et progressiste » (« Sud-Ouest » du 8 mai 2017). Ouverte, elle l’est déjà. Progressiste, elle fera semblant de l’être jusqu’au 2ème tour. Ensuite, on reprendra la politique de Hollande à la puissance 10.

 

En définitive : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron ?

C'est à quelque chose près les conclusions de cet article de Médiapart  consacré à Bruno Léal

Voilà donc dans le paysage politique que se propose de nous offrir la Droite par l’intermédiaire de le sympathique visage de Bruno Léal (« peut-être même plus sympathique que M.Falorni »). On cherche, on creuse mais difficile de trouver de signifiantes différences entre un sympathisant pro-macron qu’est M.Falorni, une candidate déclarée REM (originaire du MODEM) et un candidat de la Droite et du Centre. Bien malin celui qui sera capable d’en faire une distinction axiomatique nette qui puisse chasser d’une idéologie ou de l’autre la main « invisible » mais visiblement présente du néo-libéralisme effréné dans ces programmes politiques.

 

Est-ce pour autant un gage de succès pour ceux qui se référent directement ou pas à Macron ? Pas si sûr !

  • En effet, Emmanuel Macron n’a, il faut le rappeler, recueilli que 24% des voix du 23 avril, soit 20% du corps électoral (compte tenu de l’abstention), soit l’approbation d'un citoyen français sur cinq. C’est insuffisant pour prétendre à l’hégémonie. Macron est en fait encore loin de la cible. Un sondage BVA passé un peu inaperçu, publié par La Tribune avant le scrutin, s'est intéressé à l’adhésion des Français aux thèses du président élu. Seuls 41% des électeurs jugeaient son programme économique apte à améliorer la situation. 38% (contre 48%) d’entre eux approuvaient sa réforme du code du travail et 70% des Français se disaient opposés à l’usage des ordonnances pour y parvenir…
  • Emmanuel Macron et Édouard Philippe jouissent d’une moins bonne cote de confiance que leurs prédécesseurs lors de leur entrée en fonction. Seulement 45 % des Français font confiance au nouveau président et 36 % à Édouard Philippe, selon le premier baromètre Elabe.
C'est ainsi que bénéficiant :
- de l'impopularité relative de Macron ;
- de la non-adhésion massive à son programme ;
- des premiers déçus des tambouilles politiciennes accompagnant l'installation de son équipe gouvernementale et les investitures aux législatives ;
- de l'absence d'autre candidat en capacité de rassembler le peuple sur un programme transversal de gauche...,

la France insoumise et son programme L'AVENIR EN COMMUN peuvent créer l'événement au 1er tour et bénéficier des règles électorales lui permettant de se maintenir au second tour (si elle dépasse 12,5% des voix des inscrits au 1er tour).... et là, tout est possible !

1ére cir. du 17 : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron !

- « Mais analysons O. FALORNI le favori »

Nous, militants de la France Insoumise, sommes attachés à l’analyse minutieuse des programmes adverses et la nécessité de savoir également lire entre les lignes. Ce travail a été initié par le Discord Insoumis au sein duquel nous avons analysé le programme de Macron en y mettant en face de chaque point du programme résumé d’EM, la vision et la réponse concrète de l’Avenir en Commun.

Nous reprenons donc la même démarche pour ces législatives de la 1ère circonscription de La Rochelle-Ile de Ré et nous avons pour base de ce travail, le livret diffusé par Mr Falorni mais aussi ses choix de vote à l’AN tout au long de ces 5 dernières années.

 

-  Donc, bienvenue dans l’univers du député sortant Falorni.

Sur la forme, chacun aura noté avec une certaine malice que le code couleur dominant utilisé (le jaune sur fond noir) rappelle celui du club Rochelais par ailleurs très estimé dans la région et à juste titre. Mr Falorni use donc de la technique subliminale pour en quelque sorte donner à montrer que le député, c’est le stade rochelais. Il n’y a pas matière à reproche ici mais rappelons qu’il faudra bien plus que l’imagerie du stade Rochelais à ce candidat pour convaincre.

 

  • Sur sa personnalité politique

Après avoir écouté sa déclaration de candidature et en lisant la 1ère page de son livret, nous sommes quelque peu surpris du niveau de personnalisation dans lequel Mr Falorni se glisse avec une certaine volupté aux cris des « Olivier » de son fan club ainsi que les témoignages écrits dans le livret. En effet, Mr Falorni a toujours essayé de cultiver, selon ses dires, l’humilité dans l’action. Ici, nous avons vu certes un enthousiasme bien légitime mais quand même bien au-delà, une sorte de « mini-césarisation ». Bref, chacun jugera sur ce thème.

 

  • Sur son bilan à l’Assemblée Nationale :

Tout d’abord sur ses votes à l’AN de ces 5 dernières années. Faisons bref,  Mr O. Falorni a voté presque toutes les lois proposées par le gouvernement Hollande.

- Aucune motion de censure sur la loi travail Macron dite loi El-Khomri.
- Il a voté toutes les lois de modification fiscale qui ont tant pesé sur les classes moyennes.
- Il a voté la baisse des dotations au fonctionnement des collectivités territoriales... etc....

 

Bref, il a soutenu intégralement l’action du feu gouvernement Hollande, aujourd’hui tant méprisé par les français. Il l’a dit, il " fera partie de la nouvelle majorité présidentielle Macron " à condition qu’elle soit « ouverte et progressiste » (« Sud-Ouest » du 08/05/2017). Ouverte, elle l’est déjà, à ce niveau-là ce n’est plus de l’ouverture, c’est de la béat titube. Progressiste, elle fera semblant de l’être.

- Donc il votera pour tous les traités européens à venir, ces traités dont nous savons qu’ils sont extrêmement violents et néfastes pour l’écologie, pour la société française dans sa grande majorité et pour les travailleurs de ce pays.

- Il votera aussi le CETA adopté par le parlement européen le 15 février 2017 qui doit maintenant être ratifié par chacune des 27 assemblées européennes.

- Il votera la baisse annoncée du pouvoir d'achat des pensions de retraites supérieures à 1200€ via l'augmentation de la CSG (+1,7%, au moins 245€/an de ponction).

- Sur un autre plan, le gouvernement par ordonnance conviendra très bien à Mr Falorni. Il n’est donc pas un homme de gauche, c’est un social-libéral pur jus.

 

  • Sur son bilan personnel de député :

- « J’ai milité pour le casier vierge » : nous nous en félicitons mais c’est un minimum quand même ;

- « J’ai déposé une loi anti phobie administrative » : nous nous en félicitons et c’était le moins après les scandales Thévenoud et Cahuzac.

- « J’ai fait la transparence sur ma réserve parlementaire » : à nouveau c’est bien, mais dans notre conception à nous France Insoumise, nous disons que la probité, la transparence ou le fait de payer ses impôts, c’est quand même tellement basique. Mr Falorni a bien raison de mettre en avant ses actes dans le domaine. Mais s’il ressent le besoin de le faire à ce point, c’est très révélateur du niveau de délitement de nos institutions et de celles et ceux qui y œuvrent… Pour ce qui nous concerne, nous allons plus loin puisque nous militons pour supprimer la réserve parlementaire.

- Le refus des emplois familiaux et des activités de conseil, son engagement sur le non cumul sont autant d’éléments positifs. Mais là encore, il nous dit qu’en fait il a tenu ses promesses et c’est bien le moins pour un candidat élu !

- « J’ai rendu compte régulièrement » : bon, « le journal de votre député » qui a compté 6 numéros sur le quinquennat, d’aucuns diraient que c’est mieux que rien mais il y a tellement plus à faire sur le " rendre compte " ou sur l’obligation qu’un député doit se donner en matière de participation citoyenne sur les lois nationales. Nous donnerons à voir prochainement que nous placerons la barre bien plus haut dans ces matières.

  • Sur ses actions à Paris… et ICI !

Nous partageons globalement ses combats cités à Paris sauf celui concernant la lutte contre le terrorisme et l’islamisme radical non pas bien sûr sur l’objectif qui reste évident mais pas du tout sur la méthode qui traduit pour partie celle adoptée par le gouvernement Hollande.

Il serait trop long ici de développer, nous vous invitons à lire le livret de la FI sur ce sujet "sécurité : retour à la raison ". Et nous lui rappelons qu’en matière de sécurité, notre approche, nos méthodes ont été salués par quelques experts de la question et notamment le médiatique Alain Bauer, expert en criminologie, qui l’a dit sur un plateau télévisé.

 

Qu’aurait à dire Mr Falorni sur l’inclination du tout sécuritaire qu’est en train de prendre ce pays, de l’état d’urgence permanent et de ces vagues permanentes de militaires qui défilent dans nos rues, armés comme à la guerre alors que, nous en sommes bien certains, ces militaires considèrent pour la plupart qu’ils auraient bien autre chose à faire…?

  • Les actions d’ICI !

- Obtenir un nouveau commissariat, certes mais il aura fallu 4 ans quand même. Soyons honnêtes, il est fort probable que ce délai ne soit pas dû à la seule personne du député.

- Implanter le service militaire volontaire est une idée que nous partageons mais avec une bien plus grande dose de civilité et d'esprit citoyen.

- Faire démolir les casinos (au sein de la prison de l’Ile de Ré) : c’est en effet important mais la question que nous avons immédiatement, c’est « que se passe-t-il après ? », quels sont les plans ?

Sur les autres sujets du ICI ! :

  • Nous n’avons, à ce stade de nos investigations, pas de commentaires particuliers sauf 2 points. L’insularité de l’île de Ré et la loi NOTRe. Alors là, nous sommes consternés car Mr Falorni à voté la loi NOTRe. Donc il vote une loi puis il la critique en déposant un amendement (nous vérifierons la chronologie de tout ça). C’est un peu une attitude, disons prudemment schizophrénique ça, non ?
  • Sa position sur le CETA suggère qu‘il aurait été pour si ce projet avait été dûment ratifié par les parlements nationaux avant le scrutin présidentiel.... mais il va y revenir. Quant à la réserve concernant la compatibilité de la constitution française avec ce projet, nous nous demandons bien si c’est là le problème principal. Il est bien évident que nous rejetons radicalement ce traité (comme tous les autres traités commerciaux inspirés par l’actuelle UE et sa commission).

Venons-en au menu proposé pour sa future députation :

- « Agir pour mieux vivre de son travail » : nous avons là un petit condensé du programme Macron. Bien entendu, nous sommes radicalement contre les propositions visant à supprimer les cotisations sociales ou à les exonérer sur les heures supplémentaires. Les cotisations sociales sont le ferment de notre sécurité sociale déjà bien mal en point. Macron ment : la baisse de cotisations sociales ne crée pas d'emploi !  C’est l’approche libérale de Mr Falorni qui se dévoile ici.

 

Engager un grand plan de formation professionnelle pour les jeunes et demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés, pourquoi pas mais MEFIANCE. Nous et vous seriez bien avisés de lui poser quelques questions à ce sujet.

- « Libérer l’esprit d’entreprise » : de nouveau l’ombre libérale Macroniste qui plane avec la réduction du coût du travail. Au « coût du travail », nous opposons clairement et résolument le « surcoût du capital ». Sur ce dernier point, nous avons écrit un papier bien senti et que l’on vous mettra à disposition.

- « Inventer un nouveau modèle de croissance » : nous ne répondrons que ceci, la France Insoumise l’a déjà inventé (avec notamment la planification écologique, l'objectif de l'énergie 100% renouvelable...)  avec l’appui de différentes associations telles que le « Scénario Négawatt ».

« Rénover notre démocratie » : notre réponse est simple, une 6ème République via une assemblée constituante. La réduction d’un tiers du nombre de parlementaires…c’est le programme Macron. Bien entendu, nous y sommes opposés car ce n’est jamais bon signe pour la démocratie représentative quand un homme politique à de telles idées.

Et surtout, quel est le motif officiel ? La réduction de la charge financière du parlement pour l’Etat et ses citoyens ? Nous avons d’autres idées comme la diminution de l’indemnité ou encore se pencher très sérieusement sur le montant des autres enveloppes parlementaires.

- « Fixer les même règles pour tous » : et voici de retour « les injustices de notre système de retraites ». Mr Falorni se garde bien d’aller plus loin, pour cela, se référer au projet de Macron et sa retraite par points que bien sûr nous dénonçons. Ce n'est pas ainsi que nous répondrons à l'urgence sociale,...mais en restaurant le droit à la retraite à 60 ans et en augmentant les petites pensions.

- « Assurer notre sécurité » : mettons-nous aux ordres de l’OTAN en d’autres termes, c’est ce que propose Mr Falorni (nous nous proposons d'en sortir pour une France indépendante au service de la Paix). Puis construisons des prisons mais surtout ne réfléchissons pas à qui l’on y met, comment on les en sort, etc.

- « Donner les mêmes droits à tous nos enfants » : c’est beau. Et nous voilà avec le « pass Culture » pour les jeunes pour consommer de la culture. C’est du Macron.

Et pourquoi limiter l’égalité des droits aux seuls enfants ? Nous proposons de faire progresser ensemble faire progresser l'égalité pour tous en droits dans tous les domaines.

- « Défendre notre laïcité » : pas de commentaire. Mais ira-t-il jusqu'à proposer l'abrogation du concordat qui sévit en Alsace-Lorraine comme nous le proposons ? Évidemment que non !

- « Relancer une Europe protectrice » : Mr Falorni va adorer le programme de Macron dans ce domaine. Mais nous, pas du tout. Leur conception de l'Europe, c'est celle du sur-armement qui mène à la confrontation et à la guerre !

- « Faire plus pour la solidarité » : ce qui est dit sur le sujet, c’est à peu près la goutte d’eau de notre programme… Il est temps de mettre la barre beaucoup plus haute ! Faire preuve de solidarité envers les plus pauvres.... ou les sortir de la pauvreté ? Notre choix est fait, c'est les sortir de la pauvreté !

- « Faire réussir nos territoires » : est-ce par exemple en baissant leurs dotations ou en incitant à la compétition entre métropoles ? Nous sommes là à nouveau dans une attitude quasi schizophrène chez Mr Falorni. Nous, nous proposons de remettre de l'ordre et de la justice dans l'organisation du pays.

 

 

-  Depuis le 1er juin, voter O. Falorni, c'est officiellement voter Macron ! A bon entendeur salut !

Le député sortant affiche désormais une photo de lui-même avec Macron sur un tract. Son opposante (Modem), investie En marche, n’apprécie pas... Pour lire la suite....

 

1ére cir. du 17 : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron !

-  Ouf ! La conclusion

Ouf, oui. Car ayant fait le travail long mais nécessaire sur le « Analysons Macron », il fallait encore que nous nous tapions celui-ci car nous nous infligeons toujours plus de rigueur intellectuelle chez les insoumis. Nous l’avons dit, le programme politique et les choix de député qui seront les siens s’il est élu sont l’arbre qui cache la forêt jungle du président faiblement élu. Ces gens-là ont décidé de vivre dans la canopée en laissant le grand nombre au pied des arbres. Parfait, nous nous apprêtons à scier ces arbres !

Mr Falorni, dans son ouverture du discours de candidature, a cité « les jours heureux » et la grandeur du CNR. Nous avons bien ri mais certains d’entre nous ont été quelque peu exaspérés. Et puis nous voilà dans une nouvelle curiosité électorale : nous n’avons pas 1 candidate EM mais 2 voire 3 (avec le candidat de droite) ! Ça nous va très bien, en combattant l’une on combattra les autres. Signalons également que 2 de ces candidat.es (Falorni et EM)  n’étaient pas au débat de l’association « Esprit Citoyen » qui a eu lieu le 16 mai à Mireuil. La salle était, comment dire, interloquée voire agacée. On comprend mieux pourquoi aujourd'hui !

Note de l’un des auteurs de ces lignes : " Les propos qui suivent n’engagent donc que moi. J’ai rencontré Mr Falorni pendant 1h suite à un courrier que je lui avais envoyé (comme à bien d’autres) pour poser un problème personnel et difficile. Il m’a écouté puis il a pris des engagements pour m’aider dans la mesure de ce qu’il pouvait. Il a tenu tous ses engagements. Je parle ici de la qualité de l’homme. "

 

Pour en savoir plus :

- Législatives en Charente-Maritime : le casse-tête En Marche

- La Rochelle-Ré : un suppléant LR pour la candidate Modem investie par En Marche !

- Bruno Léal croit en sa bonne étoile, dans un contexte très différent

- Emmanuel Macron. Une cote de confiance au plus bas pour un président élu

- Goulard, Ferrand, Pénicaud… Les sales affaires des nouveaux ministres d’Emmanuel Macron

- Falorni en costume de bagnard

- Union Européenne : Le futur de l’UE se joue aussi à L’Assemblée

- A la rencontre de Bruno Léal, candidat de la Droite et du Centre en Charente-Maritime

- Macron, l'ombre portée de Hollande

- Pour les législatives de juin, les jeux sont faits, nous affirme-t-on ! Xyloglossie ou xylolalie ?

- Du côté du PS Rochelais : 30, 40 ou même 50 % des militants seront tentés par les Insoumis

1ére cir. du 17 : La Rochelle/Ré 3 candidats de trop au service de Macron !
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19 mai 2017 5 19 /05 /mai /2017 20:38
STOP à la confusion !  Pour un vote sans ambiguïté aux législatives

Déclaration des communistes rassemblés dans l'espace politique de la France insoumise

 

Sources : Le journal Catalan.com

-  Par Christian Audoin, Bernard Bandelier, Francis Parny, David Pellicer, Françoise Quainquard

"Alors que la confusion des valeurs s’établit au sommet de l’Etat, les communistes rassemblés dans la France insoumise sont inquiets de la multiplication d’accords aux législatives qui en rajoutent sur le brouillage politique actuel.

 

Le PS, EELV et le PCF successivement dans trois départements, le Jura les Yvelines et la Marne et de façon plus éparpillée dans des circonscriptions diverses en France ont conclu des alliances sans clarté.

 

Ces alliances du type « union de la gauche » ont été condamnées par les électeurs de gauche justement, dès lors qu’ils et elles se sont rendu compte du ralliement de Hollande et de ses gouvernements aux politiques libérales menées par la droite.

 

Ces alliances ne donnent pas non plus de sécurité aux électeurs sur l’attitude à venir de ces candidats puisque nombre de députés socialistes sont déjà passé dans le camp du président et d’autres sont prêts à le rejoindre sitôt élus.

 

Le vote des citoyens et des citoyennes ne peut être confisqué par les politiciens qui s’entendent entre eux pour faire toujours la même politique.

 

Le seul vote non récupérable est celui en faveur de toutes les candidates et de tous les candidats soutenus par la France insoumise.

 

Si les 7 000 000 d’électrices et d’électeurs qui ont soutenu le programme « l’avenir en commun » confirment leur vote aux législatives et invitent celles et ceux qui se sentent floués ou abandonnés par les partis pour lesquels ils ou elles ont voté à faire de même, alors une nouvelle majorité est possible.

 

La seule majorité qui respectera votre vote et ne fera aucun compromis avec le président libéral.

 

Nous appelons au rassemblement le plus large autour de ce vote sans ambiguïté aux élections législatives en faveur des candidates et des candidats soutenus par La France insoumise."

 

Espace politique les communistes insoumis :

Christian Audoin, Bernard Bandelier, Francis Parny, David Pellicer, Françoise Quainquard.

 

STOP à la confusion !  Pour un vote sans ambiguïté aux législatives
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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 23:58
La campagne des insoumis rochelais bat son plein... objectif : apporter notre pierre à la construction d'une majorité à l'Assemblée Nationale !

Ceux qui attendaient de Macron du renouveau dans la vie politique en sont déjà pour leur frais !

Le temps des tractations, et autres combines d'états majors est revenu, l'épisode Bayrou en étant la plus triste démonstration...

Mais cela ne doit pas occulter le programme dont les premières mesures doivent être misent en  œuvre cet été par ordonnance avec comme cible unique : le Code du travail !

On peut empêcher ça à l'occasion des élections législatives de juin !........ Les pleins pouvoirs doivent lui être refusés, sauf à voir se perpétuer le règne de l’ancien sous le sceau de l’unité recomposée.

Ça tombe bien, c’est du cadre d’élaboration de la Loi, expression de la volonté générale, dont il sera question aux élections législatives. L’occasion pour les gens, avec une Assemblée insoumise, de recouvrer une volonté qui ne soit plus biaisée et qu’on pourrait enfin appeler souveraineté

 

-  Les élections législatives des 11 et 18 juin incarnent le 3ème tour des élections présidentielles.

Tandis que le mouvement « En Marche » « macronise » la vieille scène politique, en recyclant les anciens ministres de la Chriraquie et du Hollandisme, l’aspiration à « une assemblée 100% renouvelable » comme le scandaient des insoumis lors de la manifestation du 1er mai est à réaliser. Ni les partis traditionnels PS – balayé dès le 1er tour – et LR, ni le FN ne sont en capacité de construire une force politique majoritaire dans le pays. Pour En Marche, malgré un président élu, la tâche sera très difficile. Leur désintérêt total pour l’enjeu écologique (même camouflé derrière l'entrée de N. Hulot au gouvernement), et donc pour l’intérêt général humain le révèle. Le nouveau Président ne sort pas de cette élection avec une majorité politique dans le pays pour organiser sa guerre sociale contre le code du travail comme il l’a promise à coup d’ordonnances, contre les droits des chômeurs ni contre notre système de retraites.

 

 

- Notre objectif rochelais : après la majorité pour battre Le Pen, apporter notre pierre à la construction d'une majorité pour l’Avenir en commun. 

La force du peuple qui s’est levée avec les 7 millions d’électrices et d’électeurs pour la candidature de Jean Luc Mélenchon, qui était à 620 000 voix de la qualification du second tour s'est fixé les plus grandes ambitions aux législatives : devenir majoritaire à l'Assemblée nationale.

 

Sur la 1ère circonscription (La Rochelle/Ré) notre score dépasse les 12,5% des inscrits nécessaires pour participer à un second tour lors des législatives. Nous poursuivons la grande et noble tâche engagée avec succès depuis le début de la campagne présidentielle : fédérer le peuple et arracher, comme nous avons commencé à le faire, une partie croissante de l’électorat à l’abstention et même la tentation du vote FN

 

C'est dans ce contexte que le 3 mai les insoumis rochelais lançaient avec succès la campagne des législatives sur la 1ére circonscription...

 

 

- La mobilisation citoyenne engagée se poursuit autour du même programme, de la même stratégie et des mêmes méthodes.

Bien sûr, les injonctions à l’unité ont recommencé à carillonner comme si le retour au cartel de partis et aux alliances sans véritable contenu pouvait provoquer autre chose que du rejet. La force de la France Insoumise depuis sa création il y a un peu plus d’une année, c’est précisément le choix de fédérer le peuple autour de contenus programmatiques et d’une campagne mouvement citoyen inédite. Rien ne fera dévier les insoumis rochelais de cette voie là !

 

Nous ne renonçons à rien ! Le goût du bonheur reste contagieux. Nous étions proches de la victoire au 1er tour, ayons l’objectif de l’attendre au 3ème !

 

 

-  Les insoumis rochelais occupent le terrain

- participation à la conférence de presse le 16 mai, lors du dépôt officiel des candidatures à la Préfecture ;

- distribution dans les boites aux lettres ;

- tractage au grand port de la Rochelle/Pallice, sur les marchés ;

- réunion publique dans le quartier de Mireuil le 17 mai sur les questions de la santé et de l'éducation avec 35 personnes présentes....

- le 18 mai, à l'oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...

- le 20 mai, déambulation insoumise au contact de la population à l'occasion de la fête du port de pêche de La Rochelle

La campagne des insoumis rochelais bat son plein... objectif : apporter notre pierre à la construction d'une majorité à l'Assemblée Nationale !
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-  La conférence de presse du 16 mai en vidéo

 

-  La réunion publique du 17 mai dans le quartier de Mireuil/La Rochelle

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-  Le 18 mai aussi, le succès a été au rendez-vous !
C'est donc à l'oratoire de La Rochelle, que Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche ont tenu une nouvelle réunion publique  forte de 150 personnes pour parler travail, droits sociaux, emploi... en lien avec les enjeux des élections législatives démontrant la nécessité de rassembler les citoyens de la 1ére circonscription pour faire face au FN et aux 3 candidats de la majorité gouvernementale : Olivier Falorni, Bruno Léal et Otilia Ferreira.
 
Pour ne pas servir de mouton, ne donnons pas de majorité à Macron !

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-  20 mai : déambulation insoumise à la fête du port de pêche de La Rochelle/ La Pallice

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-  26 mai : pause ombragée pour la " caravane " des insoumis rochelais sur Mireuil avec Yhlem Dekkiche candidate suppléante à la députation !
32° au thermomètre et toujours motivés !
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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 00:04
Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

La rupture des négociations entre le PCF et la France Insoumise pour les législatives de juin 2017 est consommée à cette heure mais un accord global est encore possible par une volonté strictement politique.

 

Sources : Blog Médiapart par  Camel Mekrez  

-  Le déclenchement des hostilités !

Lors du Référendum sur le Traité pour une Constitution Européenne (TCE) en 2005 proposé par le Président de la République Jacques Chirac, le PCF sous l’impulsion de Marie-George Buffet lança une campagne pour en dénoncer les méfaits et invita, cela est tout à son honneur, les partisans du NON à se joindre à lui et partagea son temps de parole avec Jean-Luc Mélenchon (PS), José Bové, Olivier Besancenot (LCR)… Des dirigeants socialistes, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Manuel Valls, Vincent Peillon.

 

Les partisans du OUI furent l’UMP, l’UDF, le PS et les Verts. Le Non l’emporta avec 54,7% des voix avec une participation de 70%. Constitution européenne : le peuple a bousculé les pronostics... pour lire la suite, c'est  ICI

 

 

C’est à cette occasion qu’à gauche fût mis en lumière le choix stratégique d’une politique anti-libérale pendant que le PS faisait une campagne agressive pour inciter la population à voter OUI au TCE afin de mettre en œuvre une politique ultra-libérale gravée dans le marbre de ce traité.

 

C’est à mon avis à ce moment là que les soutiens au NON au TCE membres et dirigeants du PS auraient dû trancher la question du positionnement de leur parti et le quitter éventuellement en 2005. Ils ne l’ont pas fait. JLM l’a quitté en 2008 après le congrès de Reims.

 

Le PCF n’a pas pris entièrement la mesure que le Parti Socialiste, en se positionnant pour le OUI au TCE, avait définitivement rompu avec l’essence même de ce qu’est une organisation ou un parti politique de gauche et progressiste et n’en a pas tiré les conséquences politiques de son lien historique avec ce dernier et notamment en continuant inlassablement son alliance dans les exécutifs et dans la gestion des Collectivités Territoriales (CT) avec le PS et ce, encore aujourd’hui.

 

C’est pour cela que le PCF est partagé entre continuer à négocier en permanence avec le PS ou au contraire rompre définitivement avec celui-ci lors des élections des Collectivités Territoriales malgré son combat contre la politique du Hollande/Ayrault/Valls au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat où il fait un grand travail de résistance depuis 2012) et ainsi reconstruire une force autonome et indépendante vis à vis de ce dernier (le PS) et s’engager pleinement dans le FDG et maintenant la France Insoumise ! On retrouve cette même problématique entre EELV et le Parti Socialiste.

 

 

-  Aujourd’hui, le PCF tergiverse encore entre trouver des accords avec EELV et le PS et s’engager pleinement dans la dynamique de la FI et le score historique de 19,58% de JLM.

Le PCF avance comme argument principal l’obligation de signer la charte de la FI pour trouver un accord aux élections législatives de juin 2017. Cet argument n’est pas recevable ! Pourquoi ?

 

Les propres statuts du PCF stipulent :

« article 20. Les élu-e-s : Les élu-e-s communistes se regroupent, avec d’autres élu-e-s qui le souhaitent, dans l’Association nationale des élu-e-s communistes et républicains (ANECR). (…) La coopération et l’échange régulier entre les élu-e-s communistes et les différentes instances du Parti à tous les niveaux - dans le respect du rôle de chacun-e - contribuent à enrichir la réflexion, les propositions et l’efficacité des uns et des autres ».

 

Par ailleurs, les statuts de l'ANECR précisent :

« Article 4 : définir et mettre en œuvre des initiatives propres des élu-e-s qui en s’inspirant des valeurs de gauche et de l’apport de chacune et de chacun-e de ses adhérent-e-s contribuent à faire prévaloir des avancées libératrices et à changer la société. Des initiatives qui se nourrissent des travaux du Parti communiste français ».

 

Par ailleurs, une charte a bien été accepté par tous les candidats à l’élection régionale de 2015 en Occitanie y compris par ceux du PCF ! Alors ?

 

Pour ce qui concerne les versements financiers de l’État ? Là encore l’argument est irrecevable car la charte de la FI avance : « se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature, ce qui inclut la possibilité d’accords de reversement entre cette association de financement et les candidats ou le groupement politique particulier qu’ils désigneront pour la première comme pour la seconde fraction du financement public » !

 

Alors, il existe bien un désaccord entre le PCF et la FI mais il est d’ordre strictement politique. Le PCF est porteur de son programme « La France en Commun » tandis que la FI celui de « L’Avenir en Commun et ses Livrets Thématiques ».

 

 

-  Comment résoudre cette problématique ?

Dans un premier temps, les candidatures potentielles du PCF et d’Ensemble ! peuvent intégrer la FI et signer la charte et ainsi peuvent être candidat(e)s aux législatives de juin 2017. Un accord national pourrait être trouvé sur les proportions par organisations respectives. Par exemple : 60% FI (348 candidats), 30% PCF (174 candidats), 10% Ensemble ! (58 candidats). Dans le Gard, 3 titulaires et 4 suppléant(e)s FI, 2 titulaires et 1 suppléant(e)s PCF, 1 titulaires et 1 suppléant(e)s Ensemble !.

 

Dans un deuxième temps, après les législatives, un groupe de travail pourrait être constitué comprenant les commissions thématiques de la FI, du PG, du PCF et d’Ensemble ! afin de mettre en accord les programmes respectifs de chaque organisation politique et notamment la thématique économique (Traités Européens, Union Européenne, BCE, Zone Euro, fiscalité, salaires, contributions et cotisations sociales...) celle de la stratégie politique, notamment les relations avec les autres organisations et partis politiques (PS, EELV, PRG,...) et les alliances de gestion dans les Collectivités Territoriales et lors des prochaines élections de celles-ci.

 

Dans un troisième temps, un socle programmatique européen avec comme critère le Plan A Plan B pourrait être constitué lors d’une conférence le jour anniversaire du Traité de Lisbonne afin de contester sa mise en application et proposer une alternative de coopération interne à une nouvelle construction européenne et coopération externe avec les continents africains et asiatiques et aussi l’Amérique du Sud.

 

Il est indispensable que la volonté politique de construction d’une réelle alternative aux politiques suivies par les Gouvernements et Présidents de la République depuis des décennies et notamment entre 2012 et 2017 (Hollande/Ayrault/Valls) l’emporte sur les tergiversations et incompréhensions successives de la part des organisations, partis politiques et personnalités qui se sont engagés pour lutter contre la mise en application du Traité de Lisbonne et sa genèse qu’est le TCE.

 

--------------------------------------------------------

 

-  C'est pour éviter ce genre de " tambouille " que la France insoumise voulait un accord national et la signature d'une " charte "

  • chaque jour dans les luttes nous avons combattu la politique du PS et du 1er d'entre eux, François Hollande ;
  • durant la campagne du 1er tour des élections présidentielles, avec l'Avenir en Commun et la France Insoumise, nous nous sommes opposés à leur candidats Macron et Hamon

 

Pour en arriver là ? Pour lire la suite, c'est  ICI

Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?

 

-  C'est pour permettre ce genre de " tambouille " que Pierre Laurent son secrétaire national du PCF déclarait le 4 janvier 2017

 

«  il n’a jamais été question d’accord pour les législatives avec France insoumise, et il n’y en aura pas. Ce qui est primordial aujourd’hui pour les communistes, c’est d’apparaître nationalement dans toutes les circonscriptions. […] Il faut aller à la bataille dans un esprit constructif, en appelant à voter Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et pour les candidats soutenus par les communistes aux législatives.  »

Ci-dessus : extrait du bulletin "Communistes" du 11 janvier 2017) - Ce bulletin est publié chaque semaine en supplément du quotidien "L’Humanité", voire aussi ICI

 

Cet article dont la grande majorité des adhérents du PCF ignorent l'existence, (puisque non lecteurs ou lecteurs partiels de l'Humanité.. et non relayé par les cadres du PCF opposés au au vote des adhérents)  ne laisse aucun doute sur la volonté réelle des dirigeants du PCF.

 

 

- Alors pourquoi avoir fait mine de vouloir négocier, ces derniers jours, avec La France Insoumise ?

En faisant des propositions évidemment inacceptables et en rejetant les propositions de la France insoumise qui s’engageait à ne pas présenter de candidats face aux 7 députés PCF sortants et à laisser la place, dans nombres de circonscriptions, rendant de ce fait tout à fait possible, au minimum, le doublement des députés PCF quel jeu ont joué des dirigeants de ce parti ?

 

Et comment peuvent-ils se présenter comme les unitaires face au "diviseur" Mélenchon ?

 

Tout cela n’est pas raisonnable et fait plutôt penser à des petits calculs boutiquiers qui, au final, pourraient bien entraîner l’effacement de l’Assemblée Nationale de ce qui fut "le grand parti des travailleurs", le parti de la Résistance et des fusillés !

 

Il faut espérer que les militants communistes pour la plupart sincères et toujours aux premiers rangs des luttes vont en glisser deux mots à ceux qui mène leur parti au suicide collectif ?

Vite !

Pourquoi l’accord législative entre la FI, le PCF, Ensemble ! n’est pas possible aujourd’hui ?
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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 21:28
18 mai - 19h30, oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...

- Thème de cette soirée : LES ENGAGEMENTS du CANDIDAT de la France insoumise sur la PROTECTION des SALARIÉS et de LEURS DROITS ?

L'engagement de jean-Luc Mélenchon d'abroger la loi Valls/El Khomri m'engage en tant que candidat à la députation.

 

Au moment ou le candidat présumé vainqueur à la présidentielle, E. MACRON, prévoit une nouvelle étape de déréglementation du droit travail en précédant par ordonnance, de supprimer les 35 ou de procéder à une nouvelle étape de recul de l'âge de la retraite, quel rôle compte jouer Cédric RUFFIÉ député de la France insoumise dans le cadre de l'opposition au gouvernement ?

 

Et notre député en place Olivier Falorni comment se positionne t-il lui qui se déclarait favorable à la loi travail El Khomri ?

 

 

-  Invitation

Yhlem Dekkiche, candidate suppléante de Cédric Ruffié, pour la 1ère circonscription de Charente Maritime La Rochelle/Ré vous invite à la salle de l'Oratoire à La Rochelle (6 bis rue Albert 1er) le 18 mai à 19h30 à la réunion publique sur les droits du travail et le droit au travail.

 

Témoignages de syndicalistes, intervention de la salle, débat...

 

  • Pour vous inscrire, c'est  ICI

 

-  18 mai , le succès a été au rendez-vous !
C'est donc à l'oratoire de La Rochelle, que Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche ont tenu une nouvelle réunion publique  forte de 150 personnes pour parler travail, droits sociaux, emploi... en lien avec les enjeux des élections législatives démontrant la nécessité de rassembler les citoyens de la 1ére circonscription pour faire face au FN et aux 3 candidats de la majorité gouvernementale : Olivier Falorni, Bruno Léal et Otilia Ferreira.
 
Pour ne pas servir de mouton, ne donnons pas de majorité à Macron !
18 mai - 19h30, oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...
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18 mai - 19h30, oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...
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18 mai - 19h30, oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...

 

-  Les autres dates à l'agenda de Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche

  • Mercredi 17 mai 2017 : Rencontre avec les habitants de Mireuil pour un avenir en commun. Pour en savoir plus c'est  ICI

 

  • Mardi 23 mai 2017 : Réunion publique Législatives . Projection du film La Sociale à  L'houmeau. Pour en savoir plus c'est ICI

18 mai - 19h30, oratoire de La Rochelle, Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche vous invitent à parler travail, droits sociaux, emploi...
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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 08:49
Lettre ouverte à Pierre Laurent par Gilles Poux Maire de La Courneuve

Source : le blog de Gilles Poux Maire de la Courneuve  La Courneuve, le 27 avril 2017

 

Cher Pierre,

 

Les communistes sont face à un choix stratégique majeur :

-    Soit se mettre résolument au service de la dynamique populaire qui est née grâce à l’espoir qui se redessine dans notre peuple du fait de la formidable campagne que nous venons de vivre avec la France Insoumise.

-   Soit chercher à préserver des positions, une légitimité d’appareil, dans des postures de calculs à mille lieux des gens.

 

 

- Pour moi, le choix est clair, c’est la première alternative qui s’impose.

Je ne me suis pas, en effet, reconnu dans les atermoiements de mon parti ces dernières années et particulièrement ces derniers mois, plus soucieux de son existence que d’être au cœur du mouvement populaire.

 

J’ai le terrible sentiment qu’une fois de plus, guidés par des crispations d’appareil, nous sommes en train de passer à côté de l’histoire.

 

Une fois de plus,  car la liste des occasions manquées est longue dans notre histoire. Par exemple :

- Il y a eu 1956 où nous avons préféré cacher aux communistes et aux peuples le rapport Khrouchtchev pensant ainsi préserver notre aura, nous rendant à notre corps défendant complices des crimes et déviations du régime de l’URSS

- Ce fut le cas aussi au milieu des années 60 et 70 où ne voyant pas l’enthousiasmant mouvement d’émancipation populaire se dessiner avec une jeunesse en quête d’une nouvelle société, d’un monde nouveau, où ignorant la naissance de mouvements d’émancipation des femmes, nous nous sommes retrouvés à la remorque des luttes et des exigences nouvelles qui émergeaient au sein du peuple

-  Ce fut le cas au début des années 80 face aux mouvements des jeunes des cités populaires, filles et fils d’immigrés, quand nous les avons regardés se révolter sans vraiment en être alors que dans ces mêmes cités populaires nous avions une cellule communiste par cage d’escalier

- Et que dire de l’après 2012 et de nos tergiversations avec le Front de Gauche

 

Que l’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas ici d’un réquisitoire contre le PCF, mon parti, d’autant que dans le même temps nous avons su être là dans les luttes sociales, au cœur des solidarités internationales, souvent seuls à garder l’idée vivante de la nécessaire transformation sociale.

 

Mais à l’évidence, nos pratiques nous ont conduits à passer à côté des mutations, des évolutions qui se dessinaient dans notre société et des exigences qui naissaient au cœur des populations. Et  de fait, nous n’avons pas contribué à ce que ces possibles prennent l’essor suffisant pour devenir majoritaires et transforment la société.

 

J’ai été moi-même acteur de ces politiques mais nous pouvons évoluer comme quand, par exemple, Marie-George Buffet a proposé cette belle dynamique du Front de Gauche et du non au référendum sur le traité constitutionnel européen.

 

Alors aujourd’hui, allons-nous laisser dans la nature ces 7 millions d’électrices et d’électeurs qui se sont déplacé-e-s par ce qu’elles-ils se sont senti-e-s à l’unisson d’un projet de société incarné par « l’avenir en commun » ?

 

Allons-nous continuer à dire que nous soutenons Jean-Luc Mélenchon mais que les communistes font leur propre campagne, alors qu’au cœur des bureaux de vote dimanche nous étions rassemblés pour représenter  la France Insoumise ?

 

 

-  Allons-nous pour les élections législatives qui arrivent être dans des exigences déplacées, parce que  partisanes, et ainsi nourrir de nouvelles divisions, incompréhensions et paralysies ?

 

  Personnellement, je dis stop. J’en ai assez de ces gâchis.

 

Soyons capables enfin de nous dégager des intérêts de chapelle respectifs et acceptons pour une fois de partir, et d’être d’abord et surtout au service, mais réellement, de ces 7 millions de citoyennes et citoyens qui ont repris confiance en leur force. La force du peuple.

 

Soyons capables d’admettre, et ce 1er tour avec la campagne que nous venons de mener nous l’a dit avec force, que l’histoire de l’union de la gauche qui nous a bercé depuis la fin des années 60 est terminée. Une nouvelle réalité politique est en train de s’écrire. Le temps des petits calculs, des billards à trois bandes pour soit disant préserver des positions est révolu et c’est tant mieux. D’autant que le résultat de ces pratiques n’a été qu’un continuel affaiblissement. De nouvelles exigences émergent, alors soyons capables d’être ouverts à ce mouvement, inventons, faisons vraiment du neuf.

 

Ainsi, pour aborder les prochaines élections législatives, il est essentiel d’ouvrir la discussion entre la France Insoumise, le Parti de Gauche, le PCF, Ensemble,… avec un seul objectif : « fortifier le mouvement qui vient de s’exprimer ce 23 avril 2017 ». Nous en aurons bien besoin car ce qui sortira de ce 2ème tour des présidentielles tournera le dos, une fois encore, aux attentes populaires.

 

Pour cela, pourquoi ne partirions-nous pas de cette idée simple, à partir de « l’article 11 de l’alinéa 3 de la constitution actuelle » qui dit, qu’avec 185 Députés et 4,5 millions de pétitions, on peut imposer que soit organisé un référendum pour la convocation d’une Assemblée constituante et ainsi donner un prolongement immédiat et concret à notre campagne des présidentielles ?

 

 

-  Voilà une belle ambition.

Naturellement, ces Députés devraient représenter de manière équilibrée les forces en présence y compris en ouvrant  des investitures à celles et ceux qui ne sont dans aucun parti.

 

Mais de grâce, ne recommençons pas à dicter les conditions comme tu le fais encore, certes poliment, à l’occasion de ta dernière conférence de presse.

 

Il est temps enfin de reprendre confiance en notre peuple, en notre force. Soyons ambitieux, créatifs, soyons capables de porter le bonheur.

 

Bien fraternellement.

Gilles POUX 

 

 

- Marie-George Buffet : "Le PCF doit se dépasser"

Députée communiste de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet fixe comme horizon de l’après-présidentielle la nécessité de prolonger la dynamique de la France insoumise aux législatives. Et de vraiment refonder la gauche.
 

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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 12:57
Cédric Ruffié, Yhlem Dekkiche, candidats France Insoumise sur la 1ére cir. de Charente Maritime (La Rochelle-Ré)

Qui sommes nous ?

 

Sources : blog de Cédric Ruffié et Yhlem Dekkiche

- Qui êtes-vous Cédric ?

Né à Rodez il y a 36 ans, je suis comédien de profession. Ce travail ne me permettant pas de vivre, j'effectue régulièrement des missions de conseiller téléphonique. Actuellement, je travaille donc pour une mutuelle. En union libre avec ma compagne, nous avons deux enfants, de 5 et 8 ans.

 

Inconnu du grand public il y a encore quelques mois dans le monde la politique, qu'est-ce qui vous a motivé dans votre décision à vous présenter à cette élection ? 

 

Je fais partie de cette grande majorité de français qui ont été déçus des promesses non tenues par le gouvernement en place actuellement.

 

Je n’oublie pas le discours du Bourget, et je n'accepte plus les compromis cyniques.

 

J'étais également très en colère après les différentes "lois travail" qui se sont succédées, qui ont été imposées aux citoyens, sans concertation aucune, et dont la plus emblématique, la loi "EL KHOMRI", malgré une opposition extrêmement forte des citoyens, a fait l'objet d'un déni de démocratie en passant par 49-3.

 

Et comme beaucoup, j’étais déçu par l'absence de représentativité des êtres politiques, tant d'un point de vue générationnel que social. Combien y a-t-il de citoyens comme vous ou moi au Parlement ?... pour lire la suite...

 

Le programme des candidats : L'AVENIR EN COMMUN

Le programme des candidats : L'AVENIR EN COMMUN

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 23:28
Le "coup de gueule nécessaire" de Cédric Ruffié candidat de la France insoumise aux législatives pour La Rochelle/Ré

Bonjour à tous,

Ce deuxième tour des présidentielles 2017 passé, je me permets enfin d'intervenir sur les réseaux sociaux car je commence à être fatigué par toutes ces personnes qui, au nom du sacro-saint "front républicain", se sont permis(e)s d'en juger d'autres qui ne pensaient pas comme elles.
Premièrement, je tiens à préciser un petit point. J'ai fait ce que certains appellent mon "devoir de citoyen". C'est à dire que j'ai accepté de mettre du verre pilé dans la vaseline… Dont acte.

 

Sources : Facebook par Cédric Ruffié

- Je tiens toutefois à poser quelques bases de réflexions :
La France Insoumise est un mouvement qui a basé la majeure partie de son temps sur le terrain, à convaincre, à se confronter à des opinions contraires, à essayer de faire en sorte, via le principe de "l'éducation citoyenne" (même si le terme "éducation" ne me plaît pas), de développer un esprit critique et d'inciter les gens à penser par eux-mêmes… quand bien même ils ne pensent pas comme nous.

 

Ceux qui ont suivi ce mouvement savent qu'il aurait été incohérent qu'une consigne de vote provenant d'un gourou, s'arrogeant le droit de voter à notre place par une espèce de procuration mentale, soit donnée à des gens qui se sont éloignés de la politique à cause de ce type d'agissements et à cause du fait qu'on les prenne pour un conglomérat d'inconscients serviles dont la seule réflexion se détermine à travers un prisme "pour ou contre".

 

 

- Mais au-delà de ce principe, je trouve effarant que personne ne se soit posé les questions suivante :

  • Pourquoi a-t-on passé le plus clair du temps médiatique entre ces deux tours à taper sur nous ?
  • N'y avait-il pas mieux à faire ?
  • Sommes nous à ce point "importants" pour que l'on passe plus de temps à nous stigmatiser, qu'à combattre le FN sur le terrain des idées ?

Ah, combattre le FN, beaucoup de déclarations d'intentions, mais peu d'actes en fait. Pour combattre le FN, il ne suffit pas de dire qu'on est contre les idées de ce parti. Peut être déjà que beaucoup d'entre nous pourraient faire un Méa Culpa sur le fait qu'ils laissent les autres s'occuper de la sale besogne sur le terrain, ne se contentant finalement que de râler durant les cinq années qui séparent une élection d'une autre.


Peut-être faudrait-il aussi, pour les classes politiques "dirigeantes", faire en sorte de proposer une politique qui ne créé pas la misère sociale, culturelle, humaine et écologique.


Amis rassurez-vous, ce ne sera pas le cas pour les 5 prochaines années, on continue droit dans le mur, et on accélère… On est à 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté à ce jour avec les politiques qu'on nous impose, record à battre? L'important c'est pas la chute, n'est ce pas…

 


- Mais cet entre-deux-tours implique aussi d'autres questionnements :

  • Pourquoi nous, citoyens, n'avons-nous pas hurlé pour la reconnaissance du vote blanc au lieu de hurler contre ceux qui veulent s'en servir ?
  • Pourquoi certains ont déjà voté contre leurs idées au premier tour, afin de faire un barrage par anticipation, au FN (ça a bien marché hein..) ?
  • Pourquoi ne vous êtes vous pas autant offusqué contre ceux qui votent POUR Marine Le Pen, que contre ceux qui ne votent pas POUR Emmanuel Macron ?
  • Oui, parce qu'on peut dire ce que l'on veut, nous avons voté POUR ce candidat, quand bien même notre esprit hurlait le contraire lorsque nous avons mis ce bulletin dans cette urne. Et ne venez pas me dire l'inverse, il nous l'a dit : "Je veux des votes d'adhésion"
  • Ceux qui ont voté blanc ou se sont abstenus dès le premier tour ? Pas grave.
  • Ceux qui se sont abstenus, ont voté blanc, voire même ont voté pour Marine Le Pen au second tour, mais qui étaient proches d'autres partis ? Pas grave.
  • Alors pourquoi est-ce grave lorsque l'on parle de la France Insoumise ?

Ah oui, pas de consigne claire… Pas un seul vote pour le front national ! Ah oui, mais ce n'est pas assez clair ?

Et bien pour nous le message était assez clair, vous êtes libres les gens, faites ce que vous estimez nécessaires pour que votre conscience et la démocratie restent intactes. Choix cornélien s'il en est. Tant pis pour ma conscience, j'ai choisi… merde, j'ai choisi quoi moi ?

 

Ah oui, j'ai voté pour un gars qui va accroître les inégalités, et donc la misère, une personne qui va s'attaquer à la Sécurité Sociale (qui comprend l'Assurance Maladie, les Accidents du Travail, la CAF, les retraites), qui veut faire passer une "loi de simplification drastique du code du travail" par ordonnance… J'ai voté pour la démocratie quoi !


Ah ! Ces enfoirés d'abstentionnistes qui ont refusé de voter pour toutes ces régressions sociales, hein! Pire encore pour ceux qui se sont déplacés pour ne pas voter CONTRE !
Et ne venez pas me seriner le couplet du "blanc heureux qui aurait le luxe de s'abstenir, parce que lui ne craint rien". Les opposants politiques sont toujours les premiers à être enfermés ou exécutés sous un régime totalitaire !


Je pense d'ailleurs que ces actes n'ont jamais été aussi politiques que cette année.
 

 

- Bon, ce coup de gueule mis à part, j'espère que chacun de nous pourra regarder vers l'avenir parce que c'est là que tout se joue.

L'avenir En Commun même. Parce que les législatives sont là.

Alors je vois ici ou là, encore une fois, une demande de grand rassemblement à gauche, au risque de la diviser (allez, c'est reparti, les méchants insoumis, encore...).

 

Mais qu'est ce que la gauche, déjà ? Et puis, sincèrement, les gens en ont marre d'être pris pour de l'eau que l'on transvaserait au rythme des accord politiques. Ils ont leurs opinions personnelles, et le moindre des respect c'est de l'accepter. Nous défendons un programme, l'Avenir En Commun, qui est LA référence en matière de transition écologique, de respect des droits de l'homme, de partage des richesses (toutes, le savoir fait partie des richesses), de paix, et de défense des principes démocratiques fondamentaux.

 

Si vous partagez ces principes, quelles que soient vos convictions personnelles, je vous garantis qu'elles seront portées vaillamment au sein de l'Assemblée Nationale. Je le garantis en tant que membre de la FI, mais aussi et surtout en tant que candidat aux législatives.
Si vous ne les partagez pas, et bien ne votez pas pour nous, c'est tout.


Parce qu'au fond, à l'heure actuelle, le principe démocratique c'est ça … non ?

 

Pour en savoir plus :

- Analyse des résultats du 2nd tour : un vote par défaut

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.

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