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15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 13:10
Auteur : Benoît Borrits | 26 Juin 2020 | https://autogestion.asso.fr/virer-les-actionnaires-pourquoi-et-comment-sen-passer/

Auteur : Benoît Borrits | 26 Juin 2020 | https://autogestion.asso.fr/virer-les-actionnaires-pourquoi-et-comment-sen-passer/

Il y a urgence à mettre fin à la dictature de l'actionnariat !

 

Les gouvernements du monde entier déversent des aides massives pour les sociétés de capitaux (exonération de cotisations sociales, chômage partiel, prêts bonifiés…) au nom de la prétendue sauvegarde de l’économie et de l’emploi. Nos budgets publics sont donc massivement sollicités pour sauver le patrimoine des actionnaires sans aucune contrepartie : la reprise boursière en est le témoin le plus criant.

Cette crise sanitaire et économique ne fait que renforcer la tendance lourde à un ralentissement généralisé de la croissance mondiale qui, comme le livre Virer les actionnaires, pourquoi et comment s’en passer ? le démontre, empêche un quelconque compromis entre les classes sociales.

Pour le dire autrement, on peut vouloir une reprise du progrès social, il est urgent d’engager la transition écologique de nos sociétés mais ceci ne pourra se faire sans poser la question du départ des actionnaires et de la transformation des sociétés de capitaux en unités de production autogérées par leurs travailleur.ses et usager.ères.

Nous publions ici, avec l’aimable autorisation des Éditions Syllepse, l’introduction de ce livre écrit quelques mois avant la crise du covid-19.

 

Sources : ASSOCIATION AUTOGESTION | mis à jour le 17/09/2020

-  Le paysage politique semblait stable après la chute du mur de Berlin

Cet événement nous a été présenté comme le glas de toute alternative possible au capitalisme. S’il y avait toujours une gauche et une droite dans les pays de démocratie parlementaire, les différences entre les deux s’estompaient au point où certains théorisaient la fin de l’Histoire dans une combinaison heureuse de démocratie, de liberté et de croissance[1]. Dans les pays anciennement industrialisés, la réalité de ces trente dernières années s’est révélée bien différente. Le chômage de masse et la précarité n’ont cessé de croître. De nombreuses avancées sociales ont été remises en cause par des « réformes » successives présentées comme « inévitables ». Dans le même temps, ce système s’avère incapable de répondre aux enjeux écologiques et le réchauffement climatique nous menace à très court terme : nous assistons impuissants à la destruction méthodique de l’ensemble de nos écosystèmes.

 

 

-  La crise des subprimes de 2008 est révélatrice de l’instabilité fondamentale de ce système

Comme les salaires étaient insuffisants pour générer une demande satisfaisante pour les profits des entreprises, on a endetté des ménages à faibles revenus en leur proposant d’emprunter à taux élevés à des conditions intenables pour qu’ils deviennent propriétaires de leurs logements. C’était côté pile. Côté face, les banques ont revendu ces prêts sous forme de produits financiers à haut rendement – Collateralized Debt Obligation (CDO) – réputés sûrs du fait de l’adjonction d’un dérivé d’assurance – Credit Default Swap (CDS). Il est arrivé ce qui devait arriver : les ménages n’ont pu rembourser. Mais trop, c’est trop : les contreparties des dérivés d’assurance se sont avérées défaillantes alors que ces produits insolvables étaient dans tous les bilans des banques et des institutions financières. La banque Lehmann Brothers a fait faillite entraînant des pertes gigantesques dans tous les établissements financiers et bloquant les prêts à l’économie. Cette crise a entraîné la plus grande récession depuis 1929 et d’une certaine façon, et comme nous le verrons, le capitalisme ne sera plus jamais comme avant. Il a certes été sauvé mais les populations en ont payé le prix fort.

 

 

-  Ceci ne pouvait pas avoir d’effets sur le plan politique

Les anciennes forces dominantes – conservatrices et sociales-démocrates – vont toutes, sous des formes différentes et selon les pays, connaître des chutes de popularité sans précédent. En France, le Parti socialiste et les Républicains ne sont plus que des forces d’appoint. En Allemagne, il a été nécessaire d’établir une coalition entre les partis chrétien-démocrate et social-démocrate. L’hégémonie de ces partis est contestée par des forces dites populistes qui se présentent comme anti-système dont l’origine vient soit de l’extrême droite historique comme en France ou en Italie, soit de partis conservateurs comme en Hongrie ou aux États-Unis. En France, l’émergence d’Emmanuel Macron et de son nouveau parti En marche se présente comme le rempart contre ces courants tout en poursuivant le programme néolibéral sous couvert d’incarner la « révolution »[2]. Ceci nous rappelle étrangement un certain Matteo Renzi en Italie, venu de la démocratie chrétienne et qui intègre le Parti démocrate issu de l’ancien Parti communiste… Même jeunesse, même volonté de « réformes », même volonté de relancer l’économie du pays et de renouveler les institutions… pour décevoir et laisser la place à une improbable coalition de la Liga, issue d’un mouvement séparatiste nord-italien d’extrême droite, et du nouveau Mouvement cinq étoiles, qui a siphonné les voix de la gauche avec un discours mêlant démocratie radicale, écologie et rejet des immigrés et des syndicats.

 

 

-  Partout ce populisme progresse avec au moins un point commun : le refus de l’étranger

Aux États-Unis, c’est l’arrivée de Donald Trump à la présidence sous les couleurs du Parti républicain. Au programme, la contestation des conditions actuelles du libre-échange avec le retour de barrières protectionnistes censées recréer des emplois locaux et une chasse totalement inhumaine et sans précédent contre les immigrés, le tout sous un refus éhonté de l’évidence du réchauffement climatique. Au Royaume-Uni, il a pris la forme de la sortie de l’Union européenne à la suite d’un référendum dont les instigateurs, trop sûrs d’eux-mêmes, pensaient qu’il confirmerait le statu quo. Le pire est de penser que ce sont les couches populaires qui ont voté cette sortie, comme si elle allait résoudre leurs problèmes dans ce pays malmené par des années de thatchérisme et de blairisme. En attendant, la crise politique est à son comble et risque de réveiller des tensions historiques en Irlande. En Italie, c’est surtout l’extrême droite qui profite de cette coalition hétéroclite avec l’institutionnalisation d’un discours anti-immigrés et l’instauration d’une flat tax qui fera les choux gras des plus riches.

 

 

-  Libéralisme ou populisme ?

Tel semble désormais être l’alternative peu réjouissante qui nous est proposée. Certes, on constate ici et là l’émergence d’une troisième voie de gauche qui s’incarnerait par un renouveau social-démocrate assez net du côté des pays anglo-saxons, notamment aux États-Unis, ou par un renforcement de l’écologie politique qui s’explique, entre autres, par l’urgence de conjurer le réchauf­fement climatique. D’une façon générale, ces forces politiques ne remettent pas en cause le capitalisme : il s’agit d’introduire de la justice sociale et une reconversion écologique de l’économie par des redistributions, des législations et des incitations. Nous avons ici affaire à un paradoxe énorme. Sur ces trente dernières années, la social-démocratie a échoué dans son projet politique qui consiste à aménager le capitalisme dans un sens favorable à la classe salariée. Plus nous avançons dans le temps, plus on s’aperçoit que le capital est incapable d’accepter le moindre progrès social et plus les électeur/trices salarié·es ont assimilé la social-démocratie au consensus néolibéral au point qu’une fraction non négligeable de cet électorat s’est tournée vers l’extrême droite. Qu’est-ce qui ferait qu’aux États-Unis, un Parti démocrate conquis par son aile gauche sociale-démocrate réussirait là où leurs homologues européens ont échoué ? Comment expliquer que de nouvelles forces de gauche qui n’ont pas de programme de sortie du capitalisme, telles que Podemos en Espagne ou La France insoumise[6], réussiraient là où la social-démocratie traditionnelle a échoué ? Parce que les sociaux-démocrates ont trahi alors que ceux-ci ne faibliront pas ? La thèse de la trahison n’est guère crédible tant le renoncement a été général : les raisons de la faillite de la social-démocratie sont plus à trouver dans l’irréalisme de leurs programmes d’aménagement du capitalisme.

 

 

-  Concernant l’écologie politique, on peut tout autant s’interroger

La mise en œuvre de la reconversion écologique de l’économie impose des mesures de restrictions de certaines productions et consommations, de taxations et de redistributions à visées incitatives. Le capital n’y est jamais favorable : il rejette toute décision politique qui fixe des limites à sa valorisation. De ce point de vue, le projet actuel de l’écologie politique a ceci de commun avec celui de la social-démocratie qu’il ne remet pas en cause le capitalisme. L’écologie politique veut certes constituer un nouveau paradigme politique autour d’une écologie qui intégrerait la justice sociale. Ceci a beaucoup de sens, mais en l’état actuel de ses programmes, elle rencontrera les mêmes obstacles que la social-démocratie.

 

 

-  Dépasser le capitalisme ? Sortir du capitalisme ?

Combien de fois entend-on ces expressions au point où elles semblent parfois relever de la pure rhétorique. Pour nous,  la définition du capitalisme est simple : il s’agit d’une économie dominée par des sociétés de capitaux[2][3], à savoir des entreprises privées qui appartiennent à des personnes, physiques ou morales, extérieures à l’entreprise et qui ne les détiennent que dans le but de valoriser leur patrimoine. Il ne s’agit donc pas de l’économie marchande en tant que telle même si celle-ci, sans contrepoids politique, mène directement au capitalisme. Le capitalisme n’est pas non plus le néolibéralisme même si nous défendons que ce dernier est l’évolution naturelle et terminale du capitalisme. Sortir du capitalisme correspond donc à quelque chose de précis : évincer les actionnaires.

 

Comme nous allons le montrer dans ce livre (Virer les actionnaires, pourquoi et comment s'en passer ?), nous ne voulons pas évincer les actionnaires parce nous serions des gens au mieux radicaux, au pire méchants. Nous voulons les évincer parce que ce système est aujourd’hui incapable de nous apporter de nouveaux progrès – ce qu’il a su faire dans le passé sous la pression de luttes sociales – et de répondre à l’urgence écologique. L’objet premier de ce livre est de démontrer qu’il n’y a plus de possibilités de progrès social, de transition écologique de l’économie si nous maintenons les sociétés de capitaux.

 

 

-  Face à l’augmentation sans précédent des profits des entreprises, la tentation est grande – et facile – de penser qu’il suffirait que les entreprises gagnent un peu moins pour que tout aille mieux.

On avancera même que si les salaires étaient plus élevés, la population dépenserait plus auprès des entreprises et que cela pousserait celles-ci à investir pour répondre à cette demande nouvelle. Ceci a l’apparence d’un raisonnement infaillible d’autant que cela a fonctionné dans le passé. Pourtant cela ne marche pas à tous les coups et fonctionnera encore moins demain qu’hier. La raison ? Des changements structurels en termes de croissance et de taux d’intérêt.

 

 

- Ceci suppose de tordre le cou à une erreur fondamentale : une assimilation de la valeur de l’entreprise avec celle de son patrimoine net.

Le patrimoine net ou les fonds propres de l’entreprise – ces deux termes sont synonymes – se définit par la différence entre ce que l’entreprise possède – ses actifs – et ce qu’elle doit – ses dettes. Or une transaction sur une entreprise – qu’elle se fasse lors d’un rachat ou par l’échange quotidien de ses actions en bourse – ne se fait jamais sur la base de ses fonds propres. La valeur d’une action ou d’une entreprise est toujours déterminée, comme pour n’importe quel actif financier, par la valeur actualisée de ses revenus futurs. Pour une action, l’évaluation par le marché de ses dividendes futurs déterminera sa valeur. Autrement dit, la valeur d’une entreprise est purement spéculative : si tout le monde est convaincu que l’entreprise ne versera jamais aucun dividende dans le futur, alors cette entreprise ne vaut strictement rien, et ce, même si elle dispose d’un patrimoine net significatif. Inversement, si le marché estime que les dividendes à venir vont être fabuleux, sa valeur tend parfois vers le déraisonnable. Ceci se comprend aisément : le seul intérêt d’être propriétaire d’une entreprise est d’en recevoir des rémunérations.

 

 

- On peut trouver technique ce distinguo entre patrimoine net et valeur.

Il n’en reste pas moins que confondre les deux a des implications politiques fondamentales. Si on assimile à tort la valeur de l’entreprise à son patrimoine net, on considère alors qu’il est tout à fait acceptable pour des actionnaires que l’entreprise gagne moins : il est donc possible d’établir un compromis entre les classes. À l’inverse, si on fait ce distinguo, on comprend alors que si les profits sont moindres, ceci signifie que les perspectives de dividendes vont baisser et donc les valorisations des entreprises. Dit autrement, si l’entreprise gagne toujours de l’argent, les actionnaires, eux, vont en perdre. En soi, cela ne saurait nous émouvoir sauf que ceux-ci conservent le pouvoir et décident, par l’intermédiaire des directions qu’ils ont mises en place, du niveau de l’emploi et des investissements. Ils n’embaucheront et n’investiront que si leurs projets répondent aux critères financiers des marchés, à savoir un rendement supérieur au taux d’intérêt et à la prime de risque. Or en cas de baisse des profits, ce dernier paramètre ne pourra que bondir et raréfier les projets. Pour le dire plus crûment, les actionnaires vont pratiquer la grève des investissements… C’est ce que nous verrons dans le premier chapitre.

 

 

- Il est possible que ces notions apparaissent techniques, voire compliquées.

Ce premier chapitre et les suivants détailleront celles-ci de la façon la plus didactique qui soit. Afin de faciliter la compréhension de ces notions fondamentales, on signalera entre crochets […] des vidéos disponibles sur le site economie.org. Au nombre de treize, celles-ci sont regroupées en quatre sessions : l’entreprise, la finance, la monnaie et la macroéconomie. Il n’est pas forcément indispensable de les écouter dans la mesure où ce livre se suffit à lui-même mais celles-ci peuvent apporter un éclairage complémentaire sur un sujet donné. Ces vidéos n’ont qu’une vocation pédagogique et on pourra les écouter à son rythme si on souhaite approfondir certaines des notions évoquées dans ce livre.

 

 

- C’est dans cette confusion entre patrimoine net et valeur de l’entreprise que se trouve l’impasse de toutes les politiques sociales-démocrates et de l’écologie politique.

On veut pratiquer des politiques socialement et écologiquement nécessaires et on se heurte immédiatement au « mur d’argent » ou plus exactement au pouvoir du capital. L’actualisation des dividendes attendus qui nous donne la valeur de l’entreprise fait aussi appel à d’autres paramètres tels que le taux d’intérêt ou la croissance. La croissance mondiale se ralentit partout et, pour soutenir celle-ci, les banques centrales n’ont de cesse depuis plus de trente ans de baisser les taux d’intérêt. Depuis la récession de 2009, ceux-ci sont désormais proches de zéro, voire négatifs. Le taux d’intérêt représente la rémunération du capital sans risque. Si le taux d’intérêt est nul ou négatif, ceci signifie que le capital en tant que tel ne rémunère plus : il est alors nécessaire de prendre des risques pour obtenir une rémunération. Voilà une situation qui tranche largement avec celle qui a prévalu durant deux siècles durant lesquels la rente tournait autour de 5 %. N’est-ce pas un symptôme qui nous indique qu’il est désormais nécessaire de tourner la page du capitalisme ? En ne la tournant pas, nous nous trouvons alors face à un capitalisme de plus en plus féroce et intransigeant. Comme la valorisation du capital est purement spéculative et que les anticipations de résultats sont intégrées dans les cours, la hausse du capital ne peut donc se réaliser que par une pression accrue sur les salaires et le refus de toute hausse de la fiscalité. Le fait que le capital et les gouvernements libéraux ou populistes qui le soutiennent deviennent de plus en plus autoritaires ne saurait nous étonner dans ce contexte. Et quand bien même le capital réussirait dans ses desseins, ne serait-ce pas une victoire à la Pyrrhus ? Une pression accrue sur les salaires sape la demande adressée aux entreprises et nuit à la croissance. Et si tel n’est pas le cas, cette croissance nous mène tout droit à la catastrophe écologique. Tel est l’objet du second chapitre.

 

 

- Mais que proposent la gauche et les écologistes dans cette situation ?

La théorisation de la finance a commencé dans les années d’après-guerre pour n’être appliquée dans les entreprises que dans les années 1980 et 1990. Assez paradoxalement, celle-ci n’a pas été intégrée dans le camp progressiste qui continue de préconiser des recettes keynésiennes datant de l’entre-deux-guerres et des années 1950. Avec la chute du mur de Berlin, la gauche a mis en veilleuse sa volonté de transformation sociale en se rabattant sur des politiques qui étaient précédemment pratiquées par des conservateurs au moment où ces derniers abandonnent le keynésianisme pour lui préférer la violence du néolibéralisme. Incroyable paradoxe qui donne à la gauche son image délicieusement passéiste et ne la vaccine nullement contre quelques rares convergences très ponctuelles, néanmoins interpellantes, avec l’extrême droite. Le troisième chapitre questionnera donc le caractère progressiste du keynésianisme et l’insuffisance des politiques de redistribution.

 

 

- La critique est aisée mais l’art est difficile.

Dès lors, que substituer au capitalisme ? Le cœur du conflit entre le capital et le travail est le partage de la valeur ajoutée, à savoir ce qui est produit. Comme la valorisation du capital productif est basée sur les anticipations de dividendes, ceci signifie que si une configuration sociale et politique remet en cause ces dividendes, alors la valorisation du capital sera nulle et la question de la relève sera posée. Qui doit dès lors diriger les unités de production ? C’est ici que la pratique du Commun[4] nous est utile pour penser le dépassement du capitalisme et de la propriété productive[5] : ce sont les utilisateurs des moyens de production à savoir les travailleur·euses et les usager·ères de l’entreprise qui sont appelé·es à diriger celle-ci, à constituer un commun productif qui sera en interaction avec d’autres communs de financement des actifs et de sécurisation des revenus des salarié·es. Nous reviendrons sur ces questions dans le quatrième chapitre.

 

 

- Enfin le cinquième et dernier chapitre

Celui-ci décrira un scénario qui permet d’envisager cette transition entre le capitalisme et une société plus humaine qui permettra de garantir à toutes et tous un avenir digne dans un monde qui aura surmonté – hélas, non sans dégâts irréparables – les défis écologiques qui se posent à nous. Nous avons bien dit « permettra » car le monde que nous décrivons sera profondément démocratique et cela n’exonérera nullement la population de devoir faire les bons choix au bon moment. Mais, à l’inverse du capitalisme où l’horizon des possibles est bloqué par la nécessité d’assurer une valorisation au capital, cette société nous autorisera enfin à prendre les décisions qui s’imposent face au péril écologique. En tout état de cause, il ne s’agit que d’un scénario et comme tout scénario, il ne se déroulera jamais tel quel. Mais son objectif est de montrer qu’une transition pacifique est possible.

 

Le capitalisme a largement fait son chemin ; il est urgent d’en sortir.

 

Notes :
[1] Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et le dernier homme, Paris, Flammarion 2009.

[2Qu'est-ce que le «capitalisme populaire» prôné par Emmanuel Macron ?

[3Capitalisme, Libéralisme : quelles différences entre ces deux notions ?

[4] Pierre Dardot et Christian Laval, Commun : essai sur la révolution au 21e siècle, Paris, La Découverte, 2014

[5] Benoît Borrits, Au-delà de la propriété : pour une économie des communs, Paris, La Découverte, 2018.

[6] La France insoumise avec l'Avenir en commun mis à jour

 

Pour en savoir plus :

- Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

- De la nécessité de la fédération populaire

- Coronavirus : cause unique de la crise économique et financière, ou déclencheur et accélérateur d’une crise majeure du système capitaliste ?

- Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”

- CGT : Les actionnaires ne connaissent pas la crise

Comment la baisse tendancielle du taux de profit explique le capitalisme d'aujourd'hui

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 09:41
" Non à une Histoire officielle", réécrite et dictée par le Parlement européen... et...
" Non à une Histoire officielle", réécrite et dictée par le Parlement européen... et...
" Non à une Histoire officielle", réécrite et dictée par le Parlement européen... et...

... honte au révisionniste qui se cache derrière l'écologiste Benoît Biteau... élu européen EELV de Charente Maritime !

 

Côté " face " un engagement au service d'une agriculture paysanne[1] que je salue et soutiens.... et, côté " pile ", un positionnement politique plus que contestable, au travers du vote d'une résolution qui déshonore le parlement européen, ceux qui l'on voté[4], et insulte les peuples d’Europe et de l’ex-URSS !

 

Source : Eric Durand | mis à jour le 28/09/2021

-  Indignation générale

En effet, c'est l'indignation générale après le vote révisionniste du parlement européen, réécrivant l’histoire, réhabilitant le fascisme[2] avec, en arrière pensée, de justifier la construction d'une Europe de la défense supranationale et le maintien dans l'OTAN !

 

 

-  4 eurodéputés français courageux

Il n’y aura donc eu que 4 eurodéputés français courageux et digne pour voter contre la résolution révisionniste du parlement européen, criminalisant le communisme et réhabilitant de facto le nazisme et ses régimes fascistes alliés... 4 euro députés de la France Insoumises.

 

...Et EELV ?

  • Contrairement à d’autres députés verts européens qui ont également voté contre, les députés EELV se sont … abstenus... sauf un Benoît Biteau qui mêlant sa voix à la droite la plus réactionnaire, au PS et à l'extrême droite a voté POUR[3] !
  • Tous ceux qui en Poitou/Charente ont voté Benoît Biteau et EELV, ont-ils voté pour ça ? J'en doute !
  • J'attends sans illusion un désaveux des EELV locaux.... ! Leur silence est lourd de sens !

 

-  Explications des enjeux de ce scrutin par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité

Le Parlement européen a voté il y a quelques jours une résolution scélérate censée souligner l’« importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe ». En réalité, cette mémoire est bafouée ligne par ligne, laissant présager un « avenir » sombre pour l’Europe. Visant à mettre un trait d’égalité entre communisme et nazisme, ce texte mobilise des considérants qui sont chacun des modèles de propagande et de révisionnisme historique.

  • La signature du pacte germano-soviétique est ainsi obsessionnellement désignée comme cause principale du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Ce grossier raccourci historique permet d’absoudre cyniquement aussi bien le national-socialisme, son idéologie de mort et les régimes fascistes des années 1930 que l’atermoiement meurtrier et parfois connivent des chancelleries occidentales avec le nazisme, et la complicité active de puissances d’argent avec les régimes fascistes et nazi.

  • Silence est fait sur le traité de Versailles et ses conséquences.

 

  • Aucun mot n’est consacré aux accords de Munich d’octobre 1938, ce « Sedan diplomatique » qui a livré les peuples européens au « couteau de l’égorgeur », ce « début d’un grand effondrement, la première étape du glissement vers la mise au pas », comme l’écrivait dans l’Humanité le journaliste et député communiste Gabriel Péri, fusillé par les nazis.

 

  • Tout le faisceau de causes mobilisées par des générations d’historiens pour tenter d’expliquer le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale est bazardé au profit d’une bouillie antirusse sans aucun égard pour le sacrifice immense des Soviétiques dans l’éradication du nazisme.

​​​​​​​

  • S’il ne fait aucun doute que le régime stalinien fut bel et bien un régime sanglant et criminel, il est moralement et historiquement inconcevable de faire de l’Union soviétique, de son armée et de tous ceux qui s’engagèrent avec elle, communistes de tous pays acteurs décisifs du combat libérateur, des équivalents des nazis et de leurs supplétifs collaborateurs, sauf à sombrer dans « l’obsession comparatiste », névrose idéologique dénoncée par l’historien Marc Ferro.

Les communistes furent, dans de nombreux pays et avec l’appui de différentes forces, gaullistes et socialistes en France, les artisans du redressement national, créant un rapport de force qui permit l’édification d’institutions républicaines et sociales sur les cendres du nazisme et des collaborations. Est-ce un hasard si cet héritage fait parallèlement l’objet de violentes attaques dans tous les pays de l’Union européenne ?

 

  • Les pays d’Europe orientale furent, quant à eux, des points d’appui décisifs dans les combats anticoloniaux qui essaimèrent après guerre. Noyer dans le concept de totalitarisme des réalités historiques aussi dissemblables ne peut apparaître que comme une escroquerie intellectuelle. Une telle entreprise ne sert en aucun cas à poser un regard lucide et apaisé, pourtant indispensable, sur les contradictions, crimes et fautes des régimes influencés par le soviétisme et qui ont pris le nom de socialisme.

 

-  Cette résolution :

  • s’appuie sur un considérant aussi grotesque que l’interdiction formulée dans certains pays de l’Union de « l’idéologie communiste », semblant acter des dérives revanchardes des extrêmes droites du continent en incitant tous les États membres à s’y plier. Signe qui ne trompe pas, l’inféodation à l’Otan est ici désignée comme gage de liberté pour les peuples de l’Est européen.

 

  • fait la part belle au révisionnisme d’extrême droite quand les pays baltes sont désignés comme ayant été « neutres », alors que ces derniers ont mis en place bien avant le pacte germano-soviétique des régimes de type fasciste laissés aux mains de « ligues patriotiques » et autres « loups de fer », suscitant un antisémitisme viscéral qui connaîtra son apogée sanglant dans ces pays lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

-  Mais encore

Incidemment, la Shoah, sa singularité intrinsèque, et les logiques d’extermination méticuleuses et industrielles du régime nazi sont fondues dans le magma des meurtres du XXe siècle et ainsi relativisées. L’odieuse équivalence entre nazisme et communisme permet d’exonérer les régimes nationalistes d’inspiration fasciste des années 1930 que des gouvernements et ministres actuels d’États membres de l’Union européenne célèbrent ardemment.

 

 

-  Viserait-on, par ce texte politicien, à réhabiliter ces régimes qui gouvernèrent de nombreux pays d’Europe orientale avant de sombrer dans la collaboration en nourrissant l’effort de guerre nazi et son projet d’extermination des juifs d’Europe ?

Ce texte est une insulte faite aux 20 millions de Soviétiques morts pour libérer l’Europe du joug nazi, aux millions de communistes européens engagés dans la Résistance et les combats libérateurs, un affront fait aux démocrates alliés aux mouvements communistes contre nazis et fascistes, avant et après la Seconde Guerre mondiale.

 

Au moment où Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, propose de nommer un commissaire à la « protection du mode de vie européen[5] », célébrant un culte que l’on croyait révolu à la pureté continentale, les thèses historiques révisionnistes des droites extrêmes et réactionnaires, qui ont de toute évidence inspiré ce texte, font leur entrée fracassante au Parlement européen. Pendant ce temps, aucun commissaire n’est nommé sur les questions d’éducation ou de culture…

 

 

-  Thomas Mann, vigie morale d’une Europe décomposée, écrivait

« Placer sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire c’est du fascisme. Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d’être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu’en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme. »

 

Si l’expérience qui a pris le nom de communiste au XXe siècle ne peut être, pour tout esprit honnête, résumée à la personne de Staline ou à une forme étatique, tel n’est pas le cas du nazisme, intrinsèquement lié à un homme, à un régime. Et si le communisme propose un horizon d’émancipation universelle, quoi qu’on pense des expériences qui s’en sont réclamées, tel n’est pas le cas de l’idéologie nazie, qui se revendique raciste, réactionnaire et exclusive, portant la mort en étendard. Ces simples arguments de bon sens disqualifient l’odieuse comparaison de cette résolution.

 

C’est bien la visée communiste, dont nous maintenons qu’elle ne fut jamais mise en pratique dans les pays du bloc soviétique, qui est la cible de ce texte indigne et inculte, et avec elle, la possibilité d’une autre société. Que des voix sociales-démocrates et écologistes aient pu soutenir pareille résolution, mêlant leurs voix au Rassemblement national (ex-FN) et aux extrêmes droites continentales, est le signe désolant de la lente dérive d’une frange trop importante de la gauche européenne qui largue les amarres d’une histoire et d’un courant, ceux du mouvement ouvrier, dans lesquels elle fut elle aussi forgée, qui prête également le flanc aux pires tendances qui s’expriment dans le continent.

 

 

-  Demain, un maire, un élu, un député pourra-t-il se dire communiste sans enfreindre la docte délibération du Parlement européen ?

Et l’Humanité pourrait-elle un jour passer sous les fourches Caudines de la censure imposée des droites extrêmes coalisées ? Ne plane-t-il pas là comme un parfum munichois, justement, face à une offensive idéologique dont certains pensent pouvoir se satisfaire en rasant les murs ?

 

Tous les démocrates, toutes les personnes attachés à la libre expression des courants qui se réclament du communisme et d’une alternative au système capitaliste devraient au contraire se lever contre cette inquiétante dérive qui nous concerne tous. Au risque d’y laisser eux aussi un jour leur peau.

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15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 07:28
Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?

Sources : Blog de jean-Luc Mélenchon 14 mai 2019, mis à jour le 28/08/2020

-À mesure qu’on s’approche du vote du 26 mai et de ses résultats, les états-majors politiques des différents pays se préparent à la suite, c’est-à-dire le partage des postes à la tête du Parlement européen et de la Commission.

Au niveau des 28, la thèse dramatisante « les libéraux ou l’extrême droite » avance bien et fort. Elle justifie les magouilles les plus pitoyables sous couleur de résistance contre les fascistes. Loin des yeux des électeurs, elle permet déjà des arrangements en tous sens qui seront vendus comme autant d’héroïques « barrage à l’extrême droite ». Le parti des castors à échelle européenne.


Les Verts européens ont déjà dit qu’ils étaient prêts à négocier avec la droite et les macronistes. La nouveauté c’est qu’une série de dirigeants sociaux-démocrates en font autant depuis quelques jours. C’est le premier ministre (PS) du Portugal qui annonce son soutien au mouvement « Renaissance » que pilote Macron en compagnie des libéraux du groupe ALDE et de son président le belge Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre de ce royaume. Matéo Renzi, du parti démocrate, le répugnant italien qui a fini la liquidation de la « gauche » italienne, vient d’en faire autant. Mais surtout, le candidat officiel de tous les PS d’Europe pour la Commission européenne en fait autant. Le « Spitzenkandidat » de la social-démocratie, le social-ultra-libéral hollandais Frantz Timmermans « tend la main à Macron »

 

 

-Cet épisode de droitisation international n’est surprenant que vu depuis la France.

Sur la scène européenne c’est un scénario de grande coalition dont la matrice est dans le gouvernement allemand où collaborent en bonne intelligence le SPD et la CDU/CSU de Merkel. On cherchera en vain une seule protestation des PS d’Europe face à cet attelage. La « main tendue » du leader européen des socialistes est de la même eau. C’est assez pour pouvoir raconter la suite. En 2014 déjà, les socialistes français avaient essayé de dramatiser le sens du vote européen. Il fallait voter pour eux pour éviter l’élection de Juncker comme président de la Commission. À peine élu, les députés socialistes se renièrent et votèrent pour Juncker. Avec la droite. Et ils se partagèrent avec elle les postes dans la Commission et au Parlement européen.

 

 

-La même musique se prépare.

Encore faudrait-il que le PS obtienne plus de cinq pour cent des voix et qu’il ait des députés élus. Mais même sans cela, on voit se dessiner le sens des règlements de comptes qui suivront le vote désastreux qui les attend. Le PS regorge d’élus du type Dussopt, capable de voter contre le budget et d’être ministre macroniste trois jours plus tard. À l’Assemblée nationale, au Sénat et davantage encore sur le terrain municipal à l’orée des élections régionales. La « main tendue » ne sera pas seulement un épisode européen. Les macronistes ne s’en cachent pas. Ils veulent continuer le processus de siphonnage et de recyclage auquel ils ont déjà tant travaillé à la présidentielle.

 

 

-Le même objectif est poursuivi en direction d’EELV et de ses dirigeants.

Dès lors que huit sur dix des derniers dirigeants de cette formation ont déjà changé de camp, pourquoi cela serait-il impossible encore ? D’autant qu’en intégrant une figure aussi centrale que celle de Canfin en tête de leur liste, les macronistes ont envoyé un signal qui a été reçu cinq sur cinq dans la mouvance qui entoure Jadot. Et Jadot lui-même a déjà envoyé les signaux nécessaires avec ses déclarations sur l’écologie de marché. Et il a su profiter des circonstances pour faire des déclarations stupéfiantes qui sentaient fort la sympathie pour les causes macronistes. Ainsi quand il a entonné l’air de la « condamnation totale » de l’attaque de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Ou comme ce dimanche en réclamant cette pure idiotie : un « rapprochement entre le statut de la fonction publique vers celui des travailleurs du privé ». C’est à dire exactement ce que se prépare à faire Macron en passant sur le corps d’une des cathédrales de la gauche qu’est le statut de la fonction publique.

 

 

-On peut donc dire que le démantèlement final de l’ancienne majorité de François Hollande va se terminer le 26 mai.

Les derniers dégoûtants vont se rallier et les derniers dégoûtés iront continuer à pleurer leurs illusions perdues. Quand je dis « donnez de la force a une force », c’est à dire aider les insoumis au lieu de faire des votes de nostalgie, je sais qu’un fois de plus je lance une alerte et je propose une issue positive. La fédération populaire répondra à la désertion finale de tous ceux qui auront tout détruit depuis Hollande.

 

-Le double langage de la liste EELV

Alors que l'urgence climatique n'a jamais été aussi grande, EELV multiplie les incohérences et le double langage.

 

Votes pour l'austérité, démantèlement du statut des fonctionnaires, positionnements économiques fluctuants, abstention sur l'évasion fiscale, déclarations anti-gilets jaunes, futures alliances, proximité avec des groupuscules réactionnaires..

 

-Et pour ceux qui on encore un doute, l'intervention de trop d'Y. Jadot d'EELV, chez le MEDEF le 27 juillet 2020

Je m'attendais au pire, mais là, ça a dépassé toutes mes espérances !
J'ai rarement entendu une telle masse de stupidités économiques alignées en quelques secondes :

  • Le " capitalisme européen " qui serait différent et gentil, le concept " d'acheter européen " comme solution de " relocalisation " et de " résilience " ...
  • C'est quoi la différence entre le bon et le mauvais capitalisme ? Car pour Yannick Jadot, il y a plusieurs capitalismes : le capitalisme américain, le capitalisme chinois et le capitalisme européen qui lui est " bien pas comme les 2 autres capitalismes qui eux sont outrancier ".

et j'ai envie de lui dire : " pour un prétendant à la tête de la France, il faut bosser un peu en matière économique... et pas que ", ou la fermer.


Le tout sous les applaudissements du MEDEF pour celui qui était déjà leur chouchou pour les européennes de 2019[1] et cherche a renouveler l'opération en 2022 pour satisfaire ses ambitions !

Note :

[1] Y. Jadot chouchou pour les européennes de 2019

 

Pour en savoir plus :

Européennes: Stéphane Séjourné estime «probable» une alliance LREM/Verts/PS/PPE pour former une majorité

- Européennes : EELV en marche vers le centre

- En 2017 Yannick Jadot se retire de la course à la présidentielle et rallie Benoît Hamon le tout au détriment de la FI

- Pour Yannick Jadot, l’écologie doit aussi passer par l’économie de marché

- Jadot ne s’en cache pas : retour à l’écologie de marché par jean-Luc Mélenchon

- Marseille : pour Yannick Jadot, “il faut sauver l'Europe pour sauver le climat” laquelle, celle des traités ?

- Européennes: Yannick Jadot veut «dépasser les vieux clivages» politiques

- Yannick Jadot et EELV préfèrent-ils l’Union européenne à la France ?

- Cher David Cormand, la question des coalitions européennes n'est pas accessoire

- Cormand EELV se fâche mal

Emmanuel Macron et ses élus misent, en Europe, sur des alliances avec les socialistes et les Verts. Une ambition contestée avec véhémence par les élus français de ces deux familles, Raphaël Glucksmann et Yannick Jadot. Mais par la voix de leur leader Frans Timmermans, les socialistes européens ont fait savoir qu’ils envisageaient sans réticence une «alliance progressiste» avec les libéraux-centristes. C’est aussi le cas des puissants Grünen allemands, majoritaires dans le futur groupe des verts européens.

- Yannick Jadot entend bien bousculer les contours de la gauche.

- ÉCOLOGIE. JADOT VEUT VERDIR LE CAPITALISME PLUTÔT QUE S’Y ATTAQUER

- Ecologie "ni de gauche ni de droite" : la stratégie à l'allemande de Yannick Jadot ! Jodot prêt à soutenir la candidature du Français Michel Barnier, le très libéral vice-président du Parti populaire européen (PPE, droite)

- Jadot veut incarner "l'écologie de gouvernement", favorable à "la libre entreprise et l'économie de marché"

- L'ambigu Monsieur Jadot

- David Cormand : "Il n'y aura pas d'alliance avec la République en Marche car ils font une politique de droite."

- Municipales : “pragmatique”, Jadot prêt à des alliances avec la droite

- Commission européenne. Les Verts réclament quatre postes pour coopérer avec von der Leyen

- Alliance avec Villani: Jadot en extase, des Verts en colère

- La violence du ton de Julien Bayou vise-t-elle à masquer les désaccords internes à EELV ?

- Canfin, Jadot, Berger, L'Oréal, Coca-Cola... Tous unis pour une «relance verte européenne» et votent avec la droite et le RN/FN contre le prêt de la BCE aux états membres contre l'annulation d'une partie de la dette

- Communiqué | Covid-19 : le Parlement européen n’est pas à la hauteur de la situation (EELV, la droite, et le RN/FN font cause commune.

- Municipales 2020 à Nîmes : La tête de liste d’EELV et de la France insoumise s’associe au candidat soutenu par LREM

- Yannick Jadot roue de secours du MEDEF à la tête de la Ripoublique en 2022 ?

Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?
Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?
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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 09:00
Sergio Coronado (EELV) : « Les élections de 2015 peuvent être l’occasion de tenter une alliance avec le Front de gauche »

Député EELV, Sergio Coronado s’interroge sur l’identité politique des Verts, leur rapport au gouvernement, leurs convergences avec le Front de gauche et ses composantes. Et sur les possibilités de rapprochement avec celles-ci.

 

Source : regards.fr

Sortis du gouvernement dans la douleur, très en colère après la mort de Rémi Fraisse, toujours divisés dans leur rapport au pouvoir socialiste… Les écologistes sont face à une série de questions. Se situer ou non à gauche ? Être ou ne pas être en alliance avec le PS ? Faire ou ne pas faire alliance avec le Front de gauche ? L’autonomie ne va-t-elle pas s’imposer par défaut ? Les réponses de Sergio Coronado, député EELV des Français de l’étranger. (extrait du e-mensuel de Regards, novembre 2014).

 

« Est-ce que les écologistes sont de gauche ? Dans les faits, la question est tranchée depuis 1995. Même lorsque nous sommes en autonomie au premier tour, les fusions de second tour se font toujours à gauche, à de très rares exceptions près. Cela dit, il faut nuancer. Pour les gens, la gauche est au pouvoir, c’est elle qui gouverne. Ils ne font pas dans la nuance et cela complique passablement la donne.

 

L’autre élément de complexification est que, bien sûr, il arrive que sur des sujets nous soyons ponctuellement en alliance avec des gens de droite. Cela vient de se produire au Conseil de Paris avec le vote conjoint de la droite et des écolos contre la Tour triangle. Avec Chantal Jouanno ou NKM, nous pouvons conclure des alliances de circonstance sur les OGM ou le climat. Dès lors, est-ce que la question centrale devient celle du rassemblement de toute la famille écologiste, de Corinne Lepage à Noël Mamère en passant par Benhamias et Cohn-Bendit ? J’ai de bonnes relations avec chacun, je n’en méprise aucun, mais cet objectif me paraît devoir être relativisé, il est mineur lorsque l’on porte une critique radicale du modèle capitaliste et du productivisme.

 

 

- « La question des alliances se pose. La gauche divisée ne constitue pas une alternative »

L’axe stratégique que je défends est le rassemblement du peuple de l’écologie en rupture, en confrontation sans compromis, avec le mode de développement actuel. Ce peuple-là regarde avec circonspection, et sans doute avec raison, le peu de résultats obtenus par notre longue marche dans les institutions.

 

Faut-il alors abandonner nos alliances avec le PS ? Commençons par dire que les écologistes passent des alliances électorales parce que le mode de scrutin nous y contraint et pas seulement par affinité. Même si nous tentons de coupler accords électoraux avec contenus programmatiques. La politique gouvernementale et l’effondrement électoral dans la dernière période du PS sont tels que la question des alliances se pose.

 

Je réfléchis plutôt en dynamique. Les élections intermédiaires de 2015 –départementales et régionales – donnent l’occasion de construire une autre offre politique. Il nous faut chercher des alliances à vocation majoritaire. La gauche divisée ne constitue pas une alternative. François Hollande n’a pas seulement gagné par antisarkozisme mais aussi par le point d’équilibre du Bourget qui a permis que Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly le soutiennent au second tour. Sans le Front de gauche et les écolos, il n’était pas élu.

 

 

- « Il nous faut tenter de rassembler les forces en rupture avec le modèle dominant »

 

Mais peut-on laisser le pilotage à la gauche gouvernementale qui a définitivement fait sa conversion au néolibéralisme à la française ? Je n’ai pas d’animosité vis à vis des socialistes – ils m’ont permis d’être élu à l’Assemblée nationale pour porter un programme qui n’est plus la boussole du gouvernement. Mais cette gauche-là ne peut avoir la responsabilité d’une politique d’alternance. Elle est certes moins violente que la droite, sans aucune comparaison, mais elle joue fondamentalement sur les mêmes variables.

 

Les élections de 2015 peuvent être l’occasion d’ouvrir une autre voie, de tenter une alliance avec le Front de gauche. Il n’est pas certain que cela soit possible partout. Les positions boutiquières, le sectarisme rendent cela parfois très compliqué. Et l’objectif ne doit pas être un "one shot".

 

Moi, je suis pour le mouvement. Il nous faut tenter de rassembler les forces en rupture avec le modèle dominant. Pour tout dire, ce serait plus simple à atteindre avec un Front de gauche rassemblé, parce que la diversité de cette alliance offre des points d’appui. Pour beaucoup d’écolos il y a une vraie peur d’aller avec cette gauche qui n’a pas fait sa mue ; ils craignent de se retrouver avec la vieille gauche.

 

En fait, c’est plus compliqué que cela. Nos divergences et convergences varient selon les thèmes avec les différentes parties du Front de gauche. Le PCF est plus proche du PS productiviste que d’un modèle de rupture avec le modèle centralisé en matière de transition énergétique. Mais le PG est peu sensible aux réalités locales. C’est souvent plus simple de se mettre d’accord avec des militants communistes disposés à dialoguer : ils sont davantage portés à faire le lien entre la pensée globale et l’agir local. Mais l’important est de dialoguer, d’avancer pour offrir une alternative. »

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Elections départementales

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 09:00
« Les écologistes doivent être cohérents : ils ne peuvent plus faire partie de la majorité »

Onze élus et responsables écologistes appellent leur parti à « sortir de l’ambiguïté », dans une tribune que publie Basta !

Pour eux, avec la mort de Rémi Fraisse, « le pouvoir socialiste est allé trop loin ».

Ils appellent également de leur vœu « une 6ème République de plus en plus urgente à construire ».

 

Sources :  Basta le 12 novembre 2014

Après la mort de Rémi Fraisse, les écologistes doivent être cohérents : ils ne peuvent plus faire partie de la majorité parlementaire.

 

La mort de Rémi Fraisse n’est pas une bavure, un hasard malheureux ou un accident malencontreux. Elle est le résultat de la volonté du pouvoir d’agir dans l’urgence. Les autorités locales voulaient imposer ce projet inutile, avant que l’opinion publique perçoive la réalité du saccage en cours. Et avant que la justice déclare le projet illégal. Sivens n’aurait pas été le premier barrage en France construit illégalement mais en fonctionnement au prétexte « qu’il n’est plus possible de revenir en arrière ». C’est par exemple le cas du barrage de Fourogue, dans le Tarn construit malgré les recours juridiques mais toujours en activité. Cette façon d’agir, anti-démocratique et violente est inacceptable. Elle l’est encore moins, émanant d’un gouvernement prétendument de gauche. Sa volonté de favoriser, à tout prix, une agriculture industrielle dont on commence à mesurer les conséquences sur la santé, et contradictoire avec les enjeux climatiques, devrait suffire à nous en désolidariser.

 

En voulant passer en force, le pouvoir socialiste est allé trop loin. La mort de Rémi est la conséquence de l’utilisation des forces de l’ordre à des fins de destruction illégale de la biodiversité pour satisfaire aux intérêts privés de quelques céréaliers et d’une vision purement utilitariste de la nature. C’est une faute politique ! Ce n’est pas la première faute politique de ce gouvernement, hélas. Mais c’est sans doute la plus dramatique car il y a eu mort d’homme. Les écologistes luttent pacifiquement partout en France contre les grands et petits projets inutiles, prédateurs de la biodiversité et destructeurs de l’environnement. Ils appellent à leur arrêt immédiat. Et rappellent le rôle de protection des personnes par les forces de l’ordre !

 

Ecologistes, nous ne nous reconnaissons plus dans l’actuelle majorité, la rupture est consommée ! Nous devons être clairs, EELV ne peut plus rester sur une posture ambiguë. Pour nous, ça suffit ! C’est dans les actes que les écologistes vont devoir assumer cette rupture par un vote contre le projet de loi de finances pour 2015. Nous devons soutenir les projets locaux qui mettent œuvre la transition écologique et qui sont respectueux des biens communs.

 

Les conflits d’intérêts et le saccage d’une zone naturelle que cette affaire met en lumière doivent aussi nous conduire à proposer une rénovation en profondeur de notre démocratie. Nous devons d’une part, reconsidérer la richesse naturelle et la biodiversité en reconnaissant les services gratuits qu’elles apportent. D’autre part les conditions d’exercice du débat public doivent être revues afin d’associer réellement les populations aux décisions et identifier les conflits d’intérêts (nombreux, dans le cas de Sivens, entre les élus et les entrepreneurs). Ces nouvelles modalités participatives, transformant profondément la démocratie, doivent s’inscrire dans le cadre du débat sur la fin de la croissance et sur une 6ème République de plus en plus urgente à construire.

 

Françoise Alamartine, Jérôme Artaz, Mathieu Béchu Diaz, Jacques Boutault (maire du 2ème arrondissement de Paris), Karima Delli (députée européenne), Jérôme Gleizes (conseiller de Paris), Benjamin Joyeux, Chekra Kaabi, Annie Lahmer, Elise Lowy (conseillère regionale), Anny Poursinoff

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 14:37
La région Poitou-Charentes déclarée hors Grand Marché Transatlantique (TAFTA)

L'opposition au Grand Marché Transtatlantique (TAFTA) avance !

 

Lors de la session du 27 juin du Conseil Régional Poitou-Charentes sur proposition des élus EELV (voir ICI la motion), la Région Poitou-Charentes est déclarée hors "Grand marché Transatlantique (TAFTA)".

  • A noter, la motion a été adoptée par toute la gauche "PS y compris".

 

- Les 55 conseillers régionaux élus en 2010 se répartissent ainsi :

- Liste « Poitou-Charentes, une énergie d’avance : l’écologie, les emplois, la justice sociale » menée par Ségolène Royal : 39 conseillers

  • 22 élus du Parti socialiste et divers gauche.
  • 11 élus des Verts et d'Europe Écologie (dont les 2 déjà présents sur la liste de Ségolène Royal dès le premier tour).
  • 3 élus du Parti radical de gauche.
  • 3 élus dits "centristes humanistes" (présents sur la liste de Ségolène Royal dès le premier tour).

 

- Liste « Avec Dominique Bussereau, Poitou-Charentes, c’est vous » menée par Dominique Bussereau : 16 conseillers

  • 7 élus de l'UMP et divers droite.
  • 4 élus du Nouveau Centre.
  • 2 élus de CPNT.
  • 2 élus du Mouvement pour la France.
  • 1 élu du Parti chrétien-démocrate.

 

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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 14:29
Après la rencontre avec EELV : pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !

Sources : blog de Jean-Luc Mélenchon par Jean-Luc Mélenchon

La rencontre au siège d’EELV, rue du Chaudron à Paris, avait été proposée par nos hôtes. Il est vite apparu qu’il fallait y répondre positivement car le contraire eut été tout simplement une marque de sectarisme démoralisant mis à notre charge. Cette considération l’emporta sur l’inconvénient qu’il y a avait à répondre positivement à une invitation également adressée au MoDem. Nous avons d’ailleurs posé la question. Quel pouvait être le sens d’une relance du MoDem par les Verts à l’heure où il vient de reformer une alliance avec l’UDI, proche de l’UMP ? La réponse est que le MoDem avait appelé à voter Hollande. Dès lors, EELV a estimé que cette formation avait sa part à prendre dans le bilan. Puis, très rapidement, on nous informa que de toute façon la question était close : le MoDem n’a pas répondu à EELV ! Ce dont personne parmi ses membres n’avait l’air d’être déçu.

Après la rencontre avec EELV : pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !

- La discussion a été libre, argumentée et amicale.

Rien n’est donc venu parasiter l’accès au fond des questions posées. EELV propose un dialogue sur le projet de gauche à construire et suggère trois thèmes pour l’engager, sans exclure que d’autres questions puissent être aussi traitées. Ces thèmes sont : la relance de l’emploi, celle de la transition énergétique et celle de la démocratie. Sur ces trois questions, plusieurs interventions ont permis de se faire une idée de l’intérêt qu’il y aurait à les traiter. Mais franchement, qui en doutait ? Ce n’était pas l’essentiel. Pour ma part, je ne doute pas que, quelles que soient les difficultés, on trouve un point fédérateur sous lequel traiter les contradictions de position. Contrairement aux apparences, ce point n’est jamais le plus petit commun dénominateur mais plutôt le point de la plus haute exigence.

 

Par exemple, parler de la relance de l’emploi est plus facile si l’on part de l’objectif du plein emploi c’est-à-dire au moins quatre millions de poste de travail à créer et stabiliser. Exemple lié : l’agriculture. Si l’on veut venir au modèle de l’agriculture paysanne, il faut trouver quatre-cent mille nouveaux agriculteurs. C’est un défi de formation, mais aussi de niveau des rémunérations de la population paysanne et donc des niveaux des salaires ouvriers consommateurs, et ainsi de suite dans un continuum de politique où le social et l’écologique se tiennent dans un même programme nécessairement touche-à-tout. On sort alors des dissertations abstraites pour entrer dans le domaine très exigeant de la prévision et de la planification. La vraie difficulté n’est donc pas là.

Après la rencontre avec EELV : pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !

- Il a été dit que la reconstruction de la gauche elle-même serait le résultat d’une construction commune de projet.

Mais il faut ajouter qu’elle passe aussi par la solidarité et la construction d’une communauté de vue avec le mouvement social. Difficile d’imaginer un projet commun dans les transports si on se coupe du mouvement des cheminots et qu’on vote le paquet ferroviaire… En toute hypothèse, la crédibilité du projet dépend finalement de qui le porte et le prépare. C’est pourquoi tout finit par se concentrer sur ce que l’on va appeler le périmètre de la rencontre prévue par EELV. Clairement, en réponse à Clémentine Autain, il lui fut dit que le projet dont parlait EELV ne visait « pas à être un projet alternatif ». Puis, non moins clairement, il fut répondu à Martine Billard, qui demandait la précision, que le PS en tant que tel serait invité à ces rencontres ! On devine dans ces conditions que la douche fut fraîche ! Mais le mérite de la franchise était là.

Après la rencontre avec EELV : pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !

- Deux positions se sont alors exprimées dans la délégation du Front de gauche.

L’une portée par le PCF considérant que ce serait un premier pas que de telles rencontres, l’autre qu’il ne saurait être question de faire semblant de croire que le PS en tant que tel puisse faire autre chose que ce que veut le gouvernement. Ce n’est pas une marque de sectarisme que de refuser le podium commun et la photo de famille avec le PS. C’est la marque d’une certaine compréhension de ce qu’est l’esprit public aujourd’hui. Nous y laisserions notre crédibilité ! Le PS a déjà tué le mot « gauche ». Il mène le pays au chaos social et politique. Sa politique ne peut pas marcher ni produire le moindre mieux dans la situation. Pourquoi aller faire croire qu’on peut débattre d’un projet commun pour le futur avec comme présent le compagnonnage de tels fossoyeurs ? Au demeurant, toute cette construction bizarre fait plutôt penser à un test qu’à une véritable proposition. Peut-être EELV voulait-il vérifier pour ses propres tendances et débats internes que cette voie-là n’existait pas. En effet, elle n’existe pas. En tous cas, pas avec nous. Car ceux qui veulent se réunir avec le PS peuvent déjà le faire dans le cadre du comité de liaison mis en place par Jean Christophe Cambadélis avec le PRG, le MUP du communiste Robert Hue et avec les Verts eux-mêmes.

Après la rencontre avec EELV : pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !

- Il ne peut être question d’embarquer le PG ni le Front de Gauche en tant que tels sur ce pont que veut construire EELV avec les autres accompagnateurs du PS. Je pense que nous allons avoir cette discussion à la coordination du Front de Gauche. Je crois que tout le monde sera d’accord pour ne pas engager notre Front dans cette proposition d’EELV. Bien sûr, si le PCF veut toutefois s’y associer, c’est sa liberté de parti et, tout en le regrettant, nous observerons sans commentaires. Et sans regrets, car tout cela n’ira strictement nulle part, c’est une certitude selon nous. Par contre, s’il s’agit de bâtir un rassemblement fédérateur sur la base d’un programme commun alternatif, alors oui, le dialogue peut avoir lieu et la recherche du point fédérateur peut être travaillée. Disons les choses comme elles sont. De notre côté, nous ne passerons pas des mois à jouer de la mandoline et à attendre que les arrangements de toutes sortes se fassent ou se défassent à la carte. Le but de notre travail n’est pas de fédérer des partis mais le peuple lui-même.

 

Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple. Voilà ce que nous avons appris de la période récente. Et la gauche à construire et à réhabiliter, c’est celle qui est fidèle au peuple et à ses demandes et besoins. Ni laisse, ni muselière : les frondeurs devraient y réfléchir.

Jean-Luc Mélenchon

 

Pour en savoir plus :

- Réponse du parti de Gauche à la lettre d'Emmanuelle Cosse rédigée au nom d’EELV

- La rencontre vue par Libération : Ecologistes et Front de gauche apprennent à se parler

- La rencontre vue par le magazine Regards.fr : Les Verts et le Front de gauche se parlent en face

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 20:28
Je suis "affligé" par EELV et les députés socialistes "atterrés" !

Les 21 et 22 juin, deux centaines de militants socialistes se réunissaient à Bellerive-sur Allier près de Vichy pour débattre sur le thème: "Rassembler la gauche et les écologistes" sous l'égide de Gérard Filoche.

 

- Presque toute la gauche était présente de "la gauche" du PS à EELV en passant par le Front de Gauche.

  • Pour les socialistes "affligés" cette réunion et toutes les autres qui ont lieu ici et là sont le signe "qu'un mouvement est lancé et qu'il y a une gauche en forme. "Elle peut mourir" a cru pronostiquer M. Valls. Elle a déjà commencé à renaître. Sans lui ".[1]

  • Pour Gérard Filoche, il faut un « Sursaut, sauvons la gauche ! »

  • Un « APPELde Bellerive-sur-Allier » était rendu public.

 

 

- Formidable, on voudrait y croire : "l'espoir apparait de la construction d'une nouvelle majorité porteuse d'une politique alternative au libéralisme à l’œuvre, à l'austérité, à l'alignement sur Bruxelles ou Washington" !

 

- Au compte rendu des travaux de ce séminaire publié par Paul Alliès, je m'étais fendu du commentaire suivant [2] :

 « Toutes les motions ou résolutions ne valent que pour l’instant ou elles sont adoptées et n’engagent que ceux qui y croient !
La vérité sortira des « actes » !


Et l’appel des 100 députés socialistes va être sous les projecteurs de l’actualité sociale.
En effet, l’examen du projet de loi ferroviaire s’est achevé vendredi 20 juin. Les députés ont voté des amendements au texte notamment en faisant de la SNCF « mère » l’employeur unique pour tous les cheminots, avec un seul comité d’entreprise et un seul CHSCT à l’échelle de la future holding SNCF. C’est sans doute une garantie utile pour les cheminots.

 

En revanche en ce qui concerne le retour à une seule société, force est de constater que le compte n’y est pas. Le Parlement va être amené à voter sur une loi qui entérine la séparation du gestionnaire de réseau et de l’exploitant. Cette absurde gestion par activité qui n’a d’autre but que de préparer l’ouverture totale à la concurrence du rail est maintenue.


C’est à l’examen du vote de chacun d’entre eux sur ce dossier que nous pourrons nous faire une opinion sur la sincérité de leur démarche politique d’opposition aux politiques libérales et d’austérité et visant à un sursaut des socialistes et de toute la gauche»

 

 

- Je ne croyais pas que l'actualité me donnerait si vite raison !

- Aujourd'hui, 24 Juin, le parlement était amené a voter le texte de la  réforme ferroviaire à la source du dernier conflit à la SNCF.

- Aujourd'hui, les députés étaient face à un choix qui se résume simplement : abattre le service public ferroviaire ou voter pour l’intérêt général.

 

  • Rappelons que le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
  • Que cette soi-disant « réforme » s’inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen  et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l’échec de l’ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d’accroître le risque de retards et d’accidents au nom de la rentabilité....

 

 

- Le parlement a tranché :

La loi a été adoptée par 355 voix pour et 168 voix contre (voir détail du scrutin) :

  • le groupe GDR (Front De Gauche) a voté contre ;
  • le groupe EELV a voté pour ;
  • Le PS a voté pour moins 4 contre et deux abstentions :

Contre: Sylviane Alaux, Hervé Féron, Edith Gueugneau, Patrick Mennucci

Abstention: Laurent Grandguillaume, Christophe Léonard

  • (24 UMP ainsi que tout le groupe UDI ont voté pour avec le PS).

 

- La vérité est sortie des urnes de l'Assemblée Nationale !

- Ce soir, Je suis "affligé" par EELV et les députés socialistes "atterrés" ! Ils viennent de livrer la SNCF à la concurrence (lire au secteur privé) d'ici 2019 ;

 

- Ou sont passés les députés membres de « l'appel des 100 » ? La "fronde" n'aura duré que le temps d'un discourt ! Elle a fait pschiiiit.... avant d'avoir commencé !

 

- Que valent les appels d'Emmanuelle COSSE (EELV)[3-4] et de BELLERIVE-sur-ALLIER (PS) ?

 

- Veulent-ils "reconstruire la gauche" sur la base d'une autre politique.... ou simplement sauver le PS et ses satellistes les plus proches ?

 

- Si la gauche a commencé à débattre pour renaitre sans Valls ni Hollande avec l'idée d'un "sursaut de la gauche et de la nécessité d'un gouvernement rouge-rose-vert ».... ce ne sera PAS pour FAIRE CETTE POLITIQUE LÀ !

 

 

- Explication de vote d'André Chassaigne (PCF-FDG) au nom des députés Front de Gauche

 

- Prochaines étapes : le Sénat et retour devant l'Assemblée Nationale

De nouvelles batailles sont à engager, il n'est pas trop tard pour changer de voie !

 

Notes :

[1] http://blogs.mediapart.fr/blog/paul-allies/230614/gauche-en-forme

[2] http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2014/06/la-gauche-a-commence-a-debattre-pour-renaitre-sans-valls-ni-hollande-pour-quelle-politique.html

[3] La lettre d’Emmanuelle Cosse : « Renouer le dialogue pour passer aux actes »

[4] Réponse du PG à la lettre adressée par Emmanuelle Cosse au nom d’EELV

- Ce qui a été voté par le parlement : analyse

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 19:48
EELV : tournant ou continuité ?

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Source : Gauche anticapitaliste

Europe Écologie – Les Verts (EÉ-LV) vient, ces dernières semaines, de marquer la situation politique. D’abord par les résultats obtenus par la formation lors des élections municipales. Et, ensuite, par la décision – prise par les ministres écologistes, puis ratifiée par leur parti – de ne pas participer au gouvernement dirigé par Manuel Valls.

Il convient d’analyser un peu en détail ces deux éléments… avant d’en tirer éventuellement des conclusions en termes d’orientation politique.

- Derrière les résultats électoraux

Concernant les résultats de EÉ-LV, on peut utilement se référer à ce qu’écrit R. Martelli (1) : « si l’on s’en tient aux 65 communes (ndlr : de plus de 3 500 habitants) où des écologistes concourraient au suffrage, ils atteignent le score de 9,1 %. Dans 25 cas, ils sont au-dessus de 10 % et, bien sûr, ils remportent Grenoble ».

 

Une remarque qui rejoint les conclusions de la plupart des commentateurs, qui ont noté que les listes EÉ-LV avaient connu un réel succès. Ou, au minimum, qu’elles n’avaient pas été sanctionnées comme l’ont été les autres listes gouvernementales, à commencer par les listes socialistes. Alors même que EÉ-LV participait au gouvernement, y avait deux ministres et était donc « objectivement » co-responsable du bilan désastreux du gouvernement Ayrault, aussi bien sur le plan social… que sur le plan écologique ! Il ne semble pas non plus que l’on puisse expliquer cette indulgence de l’électorat pour EÉ-LV par la pertinence des réformes que les écologistes ont impulsées ou par la flamboyance de leur personnel politique.

- Deux autres explications méritent donc d’être creusées.

La première concerne la thématique écologiste proprement dite : ce que nous disent – ou, plutôt, nous rappellent… - les résultats est aussi qu’un secteur significatif de l’opinion considère qu’il y a effectivement une urgence écologique bien réelle et que c’est là une opinion suffisamment importante pour lui accorder son suffrage. Même dans une élection où, pour la grande majorité des électeurs - qui se déplacent… - et dans la plupart des localités, l’enjeu est de savoir si la commune aura un maire de gauche ou un maire de droite. Cécile Dufflot l’enregistre d’ailleurs avec satisfaction : « Dans ce contexte de désolation, le score des listes écologistes est plus qu’une consolation, il est un espoir et constitue le socle du renouveau des forces du changement. La différentiation positive des écologistes a été appréciée et comprise » (2). Allons plus loin : non seulement une frange significative de l’électorat souhaite exprimer ses préoccupations écologistes mais, en plus, il lui apparaît naturel de le faire à travers le vote EÉ-LV. Cette expression partidaire particulière de l’écologie politique a pourtant un bilan extrêmement mitigé : qu’il s’agisse de sa participation aux gouvernements dirigés par Lionel Jospin de 1997 à 2002 ou au gouvernement de Jean-Marc Ayrault depuis deux ans. Autant de gouvernements qui ne se sont pas spécialement distingués par des réalisations écologistes… quand ils n’ont pas purement et simplement tourné le dos à leurs engagements dans ce domaine. Reste que, à une échelle un peu large et même si ce n’est pas vraiment mérité, l’écologie reste assimilée autrefois aux Verts, aujourd’hui à EÉ-LV… En contrepoint à ce constat, il faut aussi noter que si cette « adhésion » à l’écologie politique est significative, elle reste nettement minoritaire dans l’opinion : ainsi, 56% des Français pensent que l’absence de ministres Verts au gouvernement est « une bonne chose » (3). Et ce résultat n’exprime sûrement pas une demande de plus de radicalisme écologiste mais, plutôt, un soulagement !

 

La seconde explication des succès municipaux écologistes concerne l’électorat des Verts, sa nature sociale et ses motivations. Naturellement, il faut rester prudent, éviter les caricatures : le vote écolo n’est évidemment pas réservé aux « bobos » surdiplômés des centres-ville ! Mais on peut quand même risquer une hypothèse qui, naturellement, mériterait d’être validée par des études électorales précises : les couches sociales qui constituent la base électorale de EÉ-LV ne sont pas celles qui paient aujourd’hui le plus durement la crise, celles qui sont le plus exaspérées par la politique sociale libérale et ses conséquences dramatiques en termes de chômage, de précarité, de pauvreté et de désagrégation sociale. Du coup, pour cet électorat peu abstentioniste, la tentation est moindre - que dans les couches populaires plus paupérisées - de sanctionner EÉ-LV à cause de participation au gouvernement. Et plus grande la sensibilité à apprécier la différentiation positive des écologistes …

 

Reste à apprécier le contenu politique réel de cette différentiation. D’un double point de vue : celui des électeurs et celui des dirigeant-e-s du mouvement. La décision de présenter des listes autonomes EÉ-LV - ou, plus encore, des listes avec associations citoyennes voire des listes avec le Front de gauche (ou certaines de ces composantes) - constitue-t-elle un virage stratégique, une rupture dont le départ du gouvernement serait, par ailleurs, la traduction logique ? Les votes pour EÉ-LV signifient-ils un soutien à cette stratégie d’autonomie (par rapport à la gauche libérale), l’approbation d’une ligne plus « radicale », d’une orientation « plus à gauche » ? Ce qui ouvrirait évidemment des perspectives d’alliances…

 

En fait, les choses sont nettement plus ambivalentes. Ainsi, l’autonomie électorale – au sens de la présentation de listes (ou de candidat-e-s) autonomes vis-à-vis du PS et donc, de fait, concurrents – est plutôt la règle, qu’il s’agisse des présidentielles, des européennes ou des régionales. Concernant les élections municipales, la stratégie électorale (de premier tour) est traditionnellement à géométrie variable. En fait, les législatives - où EÉ-LV doit désormais ses élus et son groupe parlementaire au bon vouloir du PS – font plutôt figure d’exception. Ces élections municipales ne marquent donc pas une rupture : les Verts puis EÉ-LV ont une tradition d’autonomie électorale et de compétition avec le PS. Mais autonomie électorale ne signifie pas automatiquement plus grande radicalité ou positionnement plus à gauche. Cela peut tout aussi bien illustrer une rivalité avec le PS, sur le même créneau politique et sur les mêmes couches sociales.

- Rupture politique ou manœuvre politicienne ?

Justement : la décision récente de EÉ-LV de ne pas participer au nouveau gouvernement dirigé Manuel Valls constitue-t-elle la matérialisation d’une évolution et d’une véritable rupture ? Ou bien s’agit-il d’une posture politique et électoraliste, EÉ-LV prenant quelques distances avec une majorité gouvernementale discréditée, dans la perspective de tirer son épingle du jeu lors des prochaines consultations (européennes, régionales et… présidentielle de 2017) ? Avec une once de mauvaise foi - dans la mesure où, lorsque les Verts participaient au gouvernement, les commentateurs les interpellaient régulièrement sur les couleuvres qu’ils étaient obligés d’avaler… - ces mêmes commentateurs n’ont pas manqué de souligner le paradoxe qu’il y avait à quitter le gouvernement au moment où leur était offert tout ce qu’ils avaient revendiqué en vain : un grand ministère de l’Écologie, l’assurance du maintien de la position gouvernementale sur les gaz de schiste, une inflexion sur l’EPR, une dose de proportionnelle et, vraisemblablement, la fin de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes… Et de tracer le portrait d’écologistes décidément imprévisibles…

 

Mais, au-delà des préventions – évidemment justifiées ! – par rapport à la personnalité et à l’orientation politique de Manuel Valls, que disent les dirigeants d’EÉ-LV, à commencer par les ex-ministres, pour justifier leur position ? Pour Cécile Dufflot (2), la cause est entendue : « Alors était-ce une bonne proposition ? Optiquement, oui. Mais politiquement, quelles garanties avions nous après deux ans de gouvernement commun qu’elle serait appliquée ? Aucune, puisque le président de la République a clairement indiqué que son cap ne varierait pas d’un pouce ». Et de rappeler que, précisément, EÉ-LV réclamait depuis plusieurs mois un « changement de cap » anticipant la demande exprimée par les électeurs lors des municipales. Pascal Canfin insiste, lui, sur la contradiction entre une transition écologique – qui nécessite des investissements – et le maintien d’une politique économique d’austérité et de réduction des déficits « qui nous conduit dans le mur ». On pourrait juste s’étonner… que les ministres EÉ-LV ne s’en soient pas rendu compte plus tôt ! Toujours est-il qu’aujourd’hui, ils affirment un nouveau credo : « Sans changement de cap, sans davantage de fermeté face aux lobbies, sans bras de fer avec Bruxelles, sans faire le choix d’une politique de relance écologique, la transition restera un mot creux, une opération de communication destinée à être vidée de son sens comme le fût jadis le Grenelle de l’environnement » (2).

 

Soulignons aussi un élément du discours de C. Dufflot passé un peu inaperçu : détaillant avec une certaine cruauté les offres politiques « nouvelles » de M. Valls, elle s’est fait un malin plaisir d’indiquer à quelle page de l’accord passé (en novembre 2011) entre EÉ-LV et le PS (4) on pouvait les trouver ! Autrement dit, M. Valls semblait s’engager à mettre en œuvre des propositions… sur lesquelles le PS s’était déjà engagé il y a 3 ans… et qu’il avait oubliées depuis.

 

Reste à apprécier l’ampleur du changement de ligne que représente pour EÉ-LV le départ du gouvernement et les perspectives que cela peut (ou non) ouvrir. Notons d’abord que simultanément à cette décision, à son annonce et à sa justification, les dirigeants de EÉ-LV ont tenu à réaffirmer immédiatement un double positionnement : premièrement, EÉ-LV a vocation à « exercer le pouvoir ». C. Dufflot est tout à fait explicite à ce sujet : « Je continue donc plus que jamais de défendre le principe de la participation à un gouvernement et je souhaite un jour faire part de mon expérience aux quatre, cinq, dix membres écologistes d’un futur gouvernement, dans un rapport de force différent et avec des partenaires plus désireux de conduire réellement une politique écologique, au-delà des postures de communication ». De façon tout à fait claire, le positionnement plus autonome en pratique et la non-participation au gouvernement ne signifient pas un changement de stratégie, encore moins le choix de « l’opposition de gauche ». La stratégie demeure : « l’autonomie des écologistes et le rassemblement avec la gauche ». Et sa déclinaison actuelle est le vote de confiance par une majorité de députés écologistes, les autres s’abstenant. Ce qui sanctionne, qu’on le veuille ou non, une appartenance à la majorité…

 

Ce que conforte la seconde affirmation : pas question d’ouvrir la voie à de convergences avec le Front de gauche, renvoyé pour l’occasion à son archaïsme productiviste. C’est le point de vue ferme, répété tout aussi bien aussi bien par E. Cosse (secrétaire nationale de EÉ-LV) que par C. Dufflot : « je veux dire ici une chose bien claire : je ne crois pas à la guerre des gauches. Et l’écologie politique ne servira jamais de variable d’ajustement ou d’idiot utile dans les règlements de compte entre les forces déclinantes du productivisme ». Pas question donc de convergences électorales (pour les élections européennes, par exemple), ni dans l’action : EÉ-LV ne participera pas aux manifestations du 12 avril… même si des écologistes, y compris des élu-e-s, seront présents

- Pour poursuivre la discussion

On l’aura compris : le départ d’EÉ-LVV du gouvernement modifie évidemment le cadre du débat à gauche. Mais, pour autant, cela ne dégage pas une voie royale dont l’alliance municipale victorieuse de Grenoble serait le signe avant-coureur…. La fin de non-recevoir assez brutale adressée par EÉ-LV aux ouvertures de Jean-Luc Mélenchon et du Parti de Gauche montre bien que le chemin risque d’être long et tortueux !

 

Il ne faut pas sous-estimer les obstacles. Bien sûr, EÉ-LV bataille vigoureusement pour garder le monopole de l’expression politique de l’écologie. Il serait peu raisonnable de penser construire des convergences politiques avec EÉ-LV en mettant de côté les thématiques écologistes ! Or, de ce point de vue, force est de constater que, au moins en termes d’image pour le Front de Gauche, les positionnements de Ensemble ou du Parti de Gauche pèsent peu face à ceux de la principale composante, le Parti communiste dont la culture demeure profondément marquée par le productivisme. Raison supplémentaire pour mener vigoureusement ces débats au sein du FdG…

 

Mais chercher des convergences politiques sur le terrain de l’écologie n’implique pas seulement de se confronter à l’héritage obsolète du vieux mouvement ouvrier. Cela implique aussi de se confronter aux illusions du capitalisme vert qui constituent le credo de la plupart des responsables d’EÉ-LV. Plus que jamais, il nous faut conjuguer la critique sociale anticapitaliste et la préoccupation écologiste. L’écosocialisme, en quelque sorte…

François Coustal

 

Notes

1. Roger Martelli : « Bilan des municipales. Décevant Pénible,pour le PCF, décevant pour le Front de Gauche ». Publié initialement sur le site Cerises. On peut le lire aussi sur le site Ensemble

2. Discours de Cécile Duflot au Conseil Fédéral d’EELV

3. Sondage BVA / I-Télé / CQFD / Le Parisien - Aujourd'hui en France  (publié le 6 avril 2014)

4. « 2012-2017 : socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble ».

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 19:03
Adresse du Parti de Gauche au conseil fédéral d’EELV

Source : le Secrétariat National du Parti de Gauche

- La décision de votre exécutif de sortir du gouvernement est pour nous un acte de première importance.

 

En effet, les élections municipales des 23 et 30 mars 2014 ont été marquées par une sanction d’ampleur contre les listes gouvernementales conduites par le PS et la perte de nombreuses mairies à gauche, avec ses conséquences sur les pertes des conseils d’intercommunalités et celle prévisible à venir du Sénat. Ces élections municipales ont confirmé les enseignements de ces derniers mois. En mettant ses pas dans la politique d’austérité de Nicolas Sarkozy, François Hollande a profondément désorienté le « peuple de gauche ».

 

En reculant face aux manifestations de la réaction tant sur l’écotaxe que la loi famille ou le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales, il a renforcé la droite. Le gouvernement sortant s’est aussi entêté sur le projet d’aéroport de Notre-­Dame-­des‐Landes et a montré des signes de tergiversations tant sur la sortie du nucléaire (par exemple avec le report de la fermeture de Fessenheim) que sur le refus des gaz et huiles de schiste. Battu dans les urnes par la droite et alors que l’extrême‐droite progresse, , il a pour seule réponse de nommer Manuel Valls à Matignon. Or on ne peut ignorer le profil de Manuel Valls : social libéral assumé depuis des années en matière économique et sociale, il se double d’une pratique autoritaire et sécuritaire du pouvoir. Nous n’oublierons pas ses propos et ses mesures sur l’immigration et les Roms, là aussi dans le droit fil de son prédécesseur au Ministère de l’intérieur, M. Guéant. Nous n’avions pas voté pour la politique conduite par M. Ayrault, nous avons encore moins voté pour celle, sans aucun doute pire, que nous prépare M. Valls à Matignon sur décision de François Hollande.

 

Comme nous, vous avez présenté un projet autonome à l’élection présidentielle. Comme nous, vous avez appelé à battre Nicolas Sarkozy et nous faisons dès lors partie des ayant droits de la victoire de François Hollande. Puis nous avons fait un choix différent : vous à l’intérieur du gouvernement et de la majorité présidentielle, dans l’espoir d’y peser, nous à l’extérieur dans la volonté de construire une alternative. Aujourd’hui nous convergeons dans l’idée qu’il n’est pas possible de peser à l’intérieur de ce gouvernement. La question qui est posée à nos deux formations politiques est donc la même : comment être utiles ? Comment peser sur le cours des événements ? Comment construire les rapports de forces, les alliances, qui permettront à nos idées d’accéder pour de bon au pouvoir ? Nous n’avons pas l’intention de rester spectateurs, surtout que nous savons vous et nous que la catastrophe écologique qui s’avance appelle un changement radical de nos modes de production, de consommation et d’échange.

 

Chacun de notre côté nous nous sommes opposés à la politique de l’offre avancée par le président Hollande. Cette politique a un double défaut. En premier lieu elle est productiviste et consumériste puisqu’elle ne part pas des besoins de la population mais de ce que l’on veut lui faire acheter quelle qu’en soit l’utilité et le coût environnemental. Ensuite, alors que nous savons que la question centrale est l’accaparement toujours plus grand des richesses du pays par un capital improductif, au lieu de lutter contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, elle fait reposer la responsabilité de la crise sur le travail. C’est une inversion fondamentale des valeurs de gauche. Enfin au nom de cette politique, en baissant les cotisations sociales et en imposant une purge aux dépenses publiques, le gouvernement détruit progressivement la protection sociale et les mécanismes de solidarité sur lesquelles reposaient la République depuis la Libération et le programme du CNR (Conseil national de la Résistance) et réduit les investissements publics nécessaires à la reconversion écologique du pays. Ce faisant, c’est l’intérêt général et ce qui reste du « bien vivre » solidaire qu’il saccage.

 

C’est ce constat et cette critique commune de la politique menée par François Hollande, qui nous a amenés à conduire près de 100 listes ensemble aux municipales. Elles ont fait la preuve de leur efficacité avec une moyenne de 15,80 % sur le plan national. Surtout, en « prenant » la mairie de Grenoble grâce, pour reprendre l’expression d’Eric Piolle, à une « vague verte, rouge et citoyenne », nous venons de démontrer qu’unis nous pouvons concrètement être majoritaires à gauche, éviter l’arrivée de la droite pour le cas de Grenoble, et proposer une autre politique à nos concitoyens. Aujourd’hui nous vous le disons clairement : voilà l’exemple que nous vous proposons de suivre pour l’année à venir. C’est aussi ce que nous proposerons à l’ensemble de nos partenaires du Front de Gauche car il s’agit pour nous d’additionner les forces de gauche qui refusent l’austérité et le productivisme et non de les soustraire. Il s’agit d’une proposition d’autant plus sérieuse qu’elle seule peut nous permettre d’éviter le retour de la droite au pouvoir voire le danger de l’extrême droite. Car de recul en recul, c’est à cela que conduit la politique de FrançoisHollande.

 

Votre départ du gouvernement rend donc possible un autre scénario. Nous souhaitons construire une convergence entre EELV et le Front de Gauche. Sur ce socle, nul doute que nous pourrons élargir rapidement à d’autres forces ou composantes, notamment aux socialistes critiques. C’est nécessaire, c’est crédible et c’est utile. D’autant plus qu’une telle démarche ne reposerait pas seulement sur notre positionnement vis à vis du gouvernement mais sur des points essentiels que nous pensons partager : le partage des richesses, la relance de l’activité (et non de la croissance du PIB) par l’écologie, et la 6 ème République pour sortir du présidentialisme monarchique. Entre l’écologie politique que vous défendez et l’écosocialisme sur lequel nous proposons de refonder programmatiquement la gauche, nous avons matière à avancer plus encore ensemble. Nous ajoutons pour notre part la désobéissance à l’actuelle Union Européenne pour refonder une autre Europe. Nous connaissons nos importantes différences sur cette dernière question, mais cela ne doit pas nous empêcher d’en discuter ensemble et d’envisager un rapprochement entre le FDG et EELV, notamment à partir de notre refus commun du GMT (Grand Marché Transatlantique). Sur d’autres questions, il est possible que nous nous rejoignions immédiatement.

 

Vous avez à plusieurs reprises exprimé votre désaccord avec le pacte de responsabilité, or le remaniement a pour objectif de l’appliquer grâce à « un gouvernement de combat ». Demain vous vous prononcerez peut-­‐être en cohérence contre la confiance à un gouvernement qui a pour objectif central l’accentuation de la baisse des dépenses publiques et la poursuite des aides indifférenciées aux entreprises sans critères sociaux ni environnementaux et sans contreparties. La majorité des confédérations syndicales sont d’ailleurs en désaccord.

 

Le 12 avril nous serons dans la rue à Paris pour dire « Maintenant ça suffit ! Contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses ».Nous vous invitons à y participer, ajoutant ainsi vos mots d’ordre et vos couleurs à l’appel unitaire de 200 personnalités dont de nombreux responsables syndicaux, associatifs, politiques… (Marche 12 avril.org). Un collectif du « ras-le-bol antiproductiviste » appelle déjà à rejoindre la marche du 12 avril.

 

Les élections départementales et régionales de 2015 représentent une formidable occasion d’avancer conjointement. Le scrutin à la proportionnelle, dont comme vous nous réclamons la généralisation et qui est en vigueur aux régionales, nous en donne notamment l’occasion. Nous sommes dès lors prêts à proposer à nos partenaires du Front de Gauche d’entrer en discussion sur ce qui pourrait constituer un programme commun pour les Régionales de 2015. Les rapprochements fréquents entre nos groupes et nos militants dans les régions contre les grands projets inutiles imposés quant à l’aménagement du territoire, sur la planification écologique, les transports, le refus de partenariats publics/privés, les relocalisations et circuits courts de l’industrie ou de l’agriculture paysanne au sein des AMAP, ou sur le refus du Grand Marché Transatlantique (GMT) en démontrent la possibilité. Comme à Grenoble, nous serions alors en capacité de placer nos listes en tête de la gauche et de diriger des régions..

 

Cela fait beaucoup de choses que nous pourrions faire ensemble ! Pour en discuter concrètement, nous vous proposons une rencontre rapide entre nos deux organisations. Si nous faisons preuve d’audace et de volontarisme, nous sommes certains que nous pouvons ouvrir ensemble une autre voie pour la gauche et le pays, une voie écologique et sociale.

Paris le 03 avril 2014

Hollande.

Votre départ du gouvernement rend donc possible un autre scénario. Nous souhaitons construire une convergence entre EELV et le Front de Gauche. Sur ce socle, nul doute que nous pourrons élargir rapidement à d’autres forces ou composantes, notamment aux socialistes critiques. C’est nécessaire, c’est crédible et c’est utile. D’autant plus qu’une telle démarche ne reposerait pas seulement sur notre positionnement vis à vis du gouvernement mais sur des points essentiels que nous pensons partager : le partage des richesses, la relance de l’activité (et non de la croissance du PIB) par l’écologie, et la 6 ème République pour sortir du présidentialisme monarchique. Entre l’écologie politique que vous défendez et l’écosocialisme sur lequel nous proposons de refonder programmatiquement la gauche, nous avons matière à avancer plus encore ensemble. Nous ajoutons pour notre part la désobéissance à l’actuelle Union Européenne pour refonder une autre Europe. Nous connaissons nos importantes différences sur cette dernière question, mais cela ne doit pas nous empêcher d’en discuter ensemble et d’envisager un rapprochement entre le FDG et EELV, notamment à partir de notre refus commun du GMT. Sur d’autres questions, il est possible que nous nous rejoignions immédiatement.

Vous avez à plusieurs reprises exprimé votre désaccord avec le pacte de responsabilité, or le remaniement a pour objectif de l’appliquer grâce à « un gouvernement de combat ». Demain vous vous prononcerez peut-­‐être en cohérence contre la confiance à un gouvernement qui a pour objectif central l’accentuation de la baisse des dépenses publiques et la poursuite des aides indifférenciées aux entreprises sans critères sociaux ni environnementaux et sans contreparties. La majorité des confédérations syndicales sont d’ailleurs en désaccord.

Le 12 avril nous serons dans la rue à Paris pour dire « Maintenant ça suffit ! Contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses ».Nous vous invitons à y participer, ajoutant ainsi vos mots d’ordre et vos couleurs à l’appel unitaire de 200 personnalités dont de nombreux responsables syndicaux, associatifs, politiques… (marche12avril.org). Un collectif du « ras‐le‐bol antiproductiviste » appelle déjà à rejoindre la marche du 12 avril.

Les élections départementales et régionales de 2015 représentent une formidable occasion d’avancer conjointement. Le scrutin à la proportionnelle, dont comme vous nous réclamons la généralisation et qui est en vigueur aux régionales, nous en donne notamment l’occasion. Nous sommes dès lors prêts à proposer à nos partenaires du Front de Gauche d’entrer en discussion sur ce qui pourrait constituer un programme commun pour les Régionales de 2015. Les rapprochements fréquents entre nos groupes et nos militants dans les régions contre les grands projets inutiles imposés quant à l’aménagement du territoire, sur la planification écologique, les transports, le refus de partenariats publics/privés, les relocalisations et circuits courts de l’industrie ou de l’agriculture paysanne au sein des AMAP, ou sur le refus du Grand Marché Transatlantique (GMT) en démontrent la possibilité. Comme à Grenoble, nous serions alors en capacité de placer nos listes en tête de la gauche et de diriger des régions..

Cela fait beaucoup de choses que nous pourrions faire ensemble ! Pour en discuter concrètement, nous vous proposons une rencontre rapide entre nos deux organisations. Si nous faisons preuve d’audace et de volontarisme, nous sommes certains que nous pouvons ouvrir ensemble une autre voie pour la gauche et le pays, une voie écologique et sociale.

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Vous avez à plusieurs reprises exprimé votre désaccord avec le pacte de responsabilité, or le remaniement a pour objectif de l’appliquer grâce à « un gouvernement de combat ». Demain vous vous prononcerez peut-­‐être en cohérence contre la confiance à un gouvernement qui a pour objectif central l’accentuation de la baisse des dépenses publiques et la poursuite des aides indifférenciées aux entreprises sans critères sociaux ni environnementaux et sans contreparties. La majorité des confédérations syndicales sont d’ailleurs en désaccord.

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.

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