« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » qui continue...
Sources :La France insoumise | mis à jour le 05/06/2023
Avant d'engager le visionnage de cette série : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
Ce 1er épisode est consacré à la bataille parlementaire 2023
Ce 2ième épisode est consacré à la mobilisation populaire.
Ce 3ième épisode est consacré à la répression policière Selon certains, les insoumis n’aimeraient pas la police.C’est faux. Ce que nous n’aimons pas, c’est la transformation des gardiens de la paix en organe de répression au service du pouvoir.
Les responsables de cela sont Macron et Darmanin.
Ce 4ième épisode est dédié aux travailleurs essentiels
Et la bataille des retraites vue de la rue à La Rochelle... et qui continue
Et à ceux qui disent " l'intersyndicale a capitulé "...
Ce ne serait-ce pas plutôt les salariés qui dans leur masse ne se sont pas mobilisés par la grève pour X raisons, la première étant l'absence de conviction que l'on peut gagner ?
En dehors des ports et docks, cheminots, EDF, RATP, éboueurs et quelques autres, la masse des salariés est restée au boulot.
Je peux vous faire le bilan sur La Rochelle et c'est évident.
Et ou étaient les millions de jeunes.
Ce ne sont pas les syndicats qui ont capitulé, mais les salariés qui ont agit par " procuration " parce qu'ils ne croyaient pas la victoire possible. On n'a pas arrêté le pays.
🔴 Et comme le disait François Ruffin " L'enjeu est de sortir les gens de la résignation[1]" et cela passe par " l’insurrection des consciences[2] " comme développé par Jean Ziegler.
- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois.Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons
Selon le rapport annuel d’Europol sur le terrorisme dans le Vieux Continent, l’Hexagone totalise 37% des interpellations en Europe en lien avec des affaires de terrorisme jihadiste et 45% de celles concernant le terrorisme d’extrême droite[1]...
En France, le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration[38]
Europe, en 2021, l’ont été en France. Ce constat est tiré du dernier rapport d’Europol sur la situation et les tendances du terrorisme au sein de l’Union européenne (TE-SAT), publié mi-juillet. Un document qui confirme notamment que si le terrorisme jihadiste reste la principale menace, quoique moins virulente qu’au cours de la dernière décennie, les services de sécurité du Vieux Continent doivent désormais aussi faire face à celle que représentent les guerriers autoproclamés de la «race blanche»[1].
L’extrême-droite continue de tuer en France. Elle a heureusement été empêchée hier de prendre le pouvoir. Mais la lutte contre elle et son idéologie meurtrière doit continuer.
Sources :Eric DURAND | mis à jour le 12/03/2024
Au fait, l'extrême droite qui sème la peur pour exister, alimenter ses thèses, est-ce nouveau en France ?
Non, sans retourner plus loin, en juin 2015, des militants du FN dont un ex-responsable départemental du Front national de Seine-et-Marne ont été écroués pour avoir incendié des voitures et inventé une agression alors qu’il dénonçait sur son blog « l’insécurité » dans sa commune.... avec comme objectif : Nourrir le discours sécuritaire de leur parti !
13, 15 et 26 septembre 2017 : six attaques au marteau ou au bocal de verre sont commises en Bourgogne par un groupe nommé « Commando de défense du peuple et de la patrie française »
Le groupe a attaqué au moins cinq personnes, principalement des femmes.Dans son communiqué, il cite pour motivation principale la lutte contre « l'islamisation [du] pays » etexige la libération de militants d’ultradroite.
À ce jour, le commando a revendiqué au total six attaques, principalement commises au marteau, qui ont eu lieu à Dijon et à Chalon-sur-Saône entre le 15 et le 27 septembre[22].
28 octobre 2019 : Claude Sinké, ancien candidat Front national, tente d'incendier la mosquée de Bayonne
Il tire sur deux fidèles qui sortaient du bâtiment, les blessant gravement, avant d'incendier une voiture et de s'enfuir ; il est arrêté peu après à son domicile par la police, qui trouve une arme de poing et une bonbonne de gaz dans son véhicule
Le tireur : un retraité de 84 ans, entraîné au tir sportif etanciennement candidat du FN aux élections départementales[21].
16 octobre 2020 attentat de Conflans-Sainte-Honorine : deux amis de Le Pen en lien avec l'islamiste Sefrioui qui à l'origine de cette attaque terroriste islamiste
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine, est violemment assassiné lors d'une attaque terroriste islamiste perpétrée par lislamiste Adboullakh Anzorov[23].
Cet acte terroriste survient alors que se tient en France le procès des auteurs de l'attentat ayant visé la rédaction du journal Charlie Hebdo en 2015, dont le prétexte était notamment la publication par ce journal de caricatures de Mahomet.
Proches de Marine Le Pen, Axel Loustau et Frédéric Chatillon ont gravité, dans l'entourage de Dieudonné, avec Abdelhakim Sefrioui, l'activiste impliqué dans la mort du professeur Samuel Paty[23bis].
29 octobre 2020, des militants d’Action Française ont, sur la Place de la Concorde, en plein Paris, déployé une banderole : « Décapitons la République »[4]
Le même jour, un militant de Génération identitaire menaçait un commerçant d’origine maghrébine avec une arme de poing avant de se faire abattre par la police à Avignon. Un autre groupuscule d’extrême droite, Vengeance Patriote, entraîne ses 400 membres répartis dans l’ensemble du pays au combat et au maniement d’armes. Action Française, Génération identitaire, Vengeance Patriote… L’extrême droite est en roue libre. Ces groupuscules entretiennent des liens étroits avec le Rassemblement national (RN)[5].
Une enquête de StreetPress, publiée en octobre 2020 donnait une idée précise du phénomène. Vengeance Patriote, un groupuscule d’extrême droite inconnu des médias et du grand public réparti sur l’ensemble du territoire, prépare ses membres au combat.
Leur objectif ? Monter des « gardes » régionales pour lutter contre un prétendu « grand remplacement », pour être « prêt à prendre le pouvoir après l’effondrement programmé de la République ». Sur les réseaux sociaux comme dans les services d’ordre de manifestations, là encore, le groupuscule d’extrême droite se met au service du Rassemblement national[4bis].
6 décembre 2020 : une association née du mouvement des Policiers en colère a publié une publication qui constitue un appel au meurtre... et récidive le 9 décembre
Suite aux manifestations du 5 décembre contre la Loi dite de " Sécurité globale ", le 6 décembre, l’association pro-police "Hors service",a publié sur sa page facebook un appel à " ouvrir le feu " sur les manifestants et de ne plus les épargner[25] !
Le 9 décembre 2020, des membres de cette organisation policière "Hors service " menacent Jean-Luc Melenchon de mort, qui déclare : " J'ai saisi le commandant qui assure la sécurité de l'assemblée nationale. Je vous informe. Quelle autre protection ? Jlm "[25bis] !
19 mars 2021 : attaque par 48 hommes de la librairie anarchiste La Plume Noire à Lyon
Cette attaque menée par près de cinquante militants, témoigne d’une union des divers groupuscules de la galaxie nationaliste lyonnaise en vengeance contre la dissolutionpar le ministre de l'intérieur de Génération Identitaire, comme l'atteste un graffiti « On ne dissout pas une génération, retenez la leçon » inscrit sur les murs de la librairie[20]
Rapidement, le groupe s’enfuit en scandant « avant avant Lion le melhor », cri de guerre utilisé à Lyon au Moyen Âge et slogan bien connu de l’extrême droite radicale lyonnaise. Les identitaires lyonnais avaient d’ailleurs nommé un de leurs premiers sites Internet « Lion le Melhor ». Un salut nazi est effectué par un des attaquants, la provenance de l’attaque ne fait aucun doute.
20 février 2021 : Génération identitaire, mouvement anti-immigration et anti-migrants, a marché dans les rues de Paris samedi 20 février pour dénoncer sa dissolution envisagée par le gouvernement... avec le soutien du RN de Marine le Pen
Officiellement, il n'existe aucun lien ni rapport entre Génération identitaire et le RN, si ce n'est une communauté d'idées.En réalité, on trouve certaines passerelles, notamment parce quele Rassemblement national offre un débouché pour les militants identitaires qui veulent embrasser une carrière politique. Philippe Vardon, un dirigeant historique des Identitaires, en est un bon exemple. Il a rejoint la liste de Marion Maréchal Le Pen en 2015 pour les régionales en PACA[28].
Il y a également des identitaires qui accèdent à des postesmoins exposés, comme permanents au parti ou collaborateurs d’élus RN. Le plus célèbre est sans doute Damien Rieu, l’un des fondateurs de Génération Identitaire qui est désormais assistant parlementaire de l’euro-député Philippe Olivier. et rejoint Zemmour[29].
6mai 2021 : dans une lettre ouverte adressée au Président E. Macron des policiers demandent à pouvoir « ouvrir le feu dès lors qu’un fuyard n’obtempère pas »
Ce texte d’extrême-droite, quiremet en cause la loi française et républicaine, appelle à des méthodes dignes des pires dictatures.
Syndicat France Police – Policiers en colère demande un « bouclage des 600 territoires perdus de la République, y compris avec le renfort de l’Armée, en contrôlant et en limitant les entrées et sorties de ces zones par des checkpoints sur le modèle israélien ». Des méthodes indignes de la République Française, donc. Mais le syndicat ne s’arrête pas là, il demande à l’exécutif de faire passer par 49.3 la possibilité pour la police de pouvoir « ouvrir le feu » sur les civils.
Au sein même de la police française, un syndicat fait donc la demande de pouvoir tirer sur les citoyens en ayant carte blanche et en s’affranchissant de la justice française pour faire régner l’ordre[11]… sur des modèles dictatoriaux.
31 juillet 2021 à Nantes, des participants à un rassemblement organisé contre le pass sanitaire victimes d'une attaque de l’extrême droite
Parmi les assaillants,un cadre du Rassemblement national local, « responsable des actions militantes » de la fédération du Rassemblement national Loire-Atlantique,armé d’une matraque télescopique[10].
Octobre 2021 : un jeune nazi s’apprêtait à commettre un attentant contre son lycée et une mosquée
D’après Éric Zemmour tous les terroristes sont musulmans. C’est pourtant un jeune nazi de 19 ans, adulateur d’Adolf Hitler, qui s’apprêtait à commettre une attaque terroriste contre son lycée et une mosquée qui a été, fort heureusement, arrêté ce vendredi 1er octobre 2021[9].
Dans notre pays, la terreur d’extrême-droite sévit depuis trop longtemps dans l’impunité et a multiplié les menaces contre le camp républicain antiraciste :vidéo de Papacito, constitution de listes de juifs et d’«islamo-gauchiste» et appel à se former militairement par la Légion des volontaires français (groupe d’extrême droite rassemblant 4 500 personnes, nommée d’après le groupe de français collabos s’étant battus pour l’Allemagne nazie NDLR), etc.
Extrême-droite : qui se cache derrière M. Le Pen et É. Zemmour ?
Marine Le Pen et Éric Zemmour ne sont que la partie émergée de l’iceberg.L’extrême-droite, bloc hétérogène, est composé de multiples groupuscules, représentée par des personnalités hétéroclites. Ils sont plus ou moins violents, radicaux, et ont des modes d’actions divers[24bis].
« Il y a des gens autour d’Éric Zemmour qui sont des nazis ![30] » disait Marine Le Pen en février 2022 : Marine Le Pen devrait balayer devant sa porte... car plutôt culotté venant de lacandidate aux présidentielles issue d’un parti fondé par des collabos et d’anciens SS, comme Léon Gaultier et Pierre Bousquet. Marine Le Pen a oublié de balayer devant sa porte[31].
↪️ Visiblement, Marine Le Pen n’a pas balayé devant sa porte. Identitaires, antisémites, anciens du GUD… 👇
↪️ De même, Marine Le Pen a-t-elle omit que le conseiller régional RN Gilles Pennelle est membre du Bureau national du parti et qu’il a été référent éducation pour la campagne alors qu’il « a fait ses armes dans le mouvement racialiste et néopaïen de Pierre Vial, Terre et peuple[32] » ?
L’extrême droite n’en finit plus de s’armer
Octobre 2021, nous apprenons la saisie de plusieurs armes de guerre chez plusieurs militants survivalistes d’extrême droite.Ce sont plusieurs armes de guerre comprenant entre autre un pistolet-mitrailleur, un fusil d’assaut, deux fusils à pompe et des grenades et 2 500 munitions qu’ont trouvé la police aux domiciles de trois individus. Âgés de 22 à 49 ans, certaines armes étaient « approvisionnées, prêtes à un emploi immédiat » d’après le procureur de la République David Charmatz[2].
Il n’est pas rare dans les mouvances néo-fascistes de retrouver des affaires de possession et de trafic d’armes.En janvier 2021, plusieurs militaires et anciens militaires ont été mis en cause dans une vaste affaire de trafic d’armes où s’échangeaient des armes lourdes, des armes légères et des tonnes de munitions[3].
25 avril 2022 : Nice, un militant du RN poignarde un prêtre et une bonne sœur
Kevin Ravenna a 31 ans. Il est sympathisant du Front National de la Jeunesse (FNJ), branche jeune du Rassemblement National qu’il rejoint en 2017. Proche de Benoit Loeuillet, dirigeant local du Rassemblement National suspendu pour des propos négationnistes (déclarant qu’il n’y avait « pas eu de mort de masse comme cela a pu être dit » pendant la Shoah), il a lui-même déjà tenu des propos racistes et homophobes en direct à la télévision en 2018 visant notamment Florian Philippot (« Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »).
Si, dans les faits, son irresponsabilité pénale pourra être discutée, étant diagnostiqué bipolaire et ayant séjourné plusieurs fois à l’hôpital psychiatrique,on trouve aussi des motifs politiques : celui-ci voulait « tuer Macron » selon ses dires et se serait rabattu sur l’église et les deux religieux[15].
Au-delà de l’attaque de Nice, une longue histoire des liens entre Rassemblement National (RN) et attentats terroristes car ce n’est pas la première fois que le Rassemblement National se trouve mêlé à des attentats ou à leur apologie sur le sol français.
- En octobre 2019, l’effroyable fusillade à la sortie de la mosquée de Bayonne faisant deux blessés graves ayant provoqué un immense sursaut contre l’islamophobie était menée directement par Claude Sinké un ex-candidat RN aux départementales[16] ;
- On peut citerCatherine Blein, ex-conseillère régionale RN de Bretagne, condamnée pour apologie du terrorismepour avoir soutenu sur Twitter l’attentat de Christchurch contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui avaient fait une cinquantaine de morts[17] ;
- Plus récemment, c’était Loïk Le Priol et ses acolytes, proche de Marine Le Pen et ayant côtoyés intimement des cadres du RN et du Groupe Union Défense quipassaient à l’action en assassinant le rugbyman argentin Federico Martin Aramburu[18].
27/28 aout 2022 : saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon
Dans la nuit du 27 au 28 août, un véritable défilé néonazi a eu lieu dans les rues de Besançon. Saluts nazis, tapage nocturne du style « Besançon est national-socialiste », « Sieg Heil », insultes proférées contre des clients en terrasses… Le tout étant suivi de réactions pour le moins tièdes des autorités locales et du responsable du bar le Shake Pint, connu pour accueillir régulièrement des militants d’extrême droite[18bis].
Depuis la rentrée 2021, et surtout du fait de la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, l’extrême-droite bisontine se déchaine. Affichages sauvages, profanation de mosquée, agressions lors de meetings, et même un défilé néonazi en guise de goûter d’anniversaire. Tels sont les évènements qui salissent la vie politique et militante dans la Boucle (le centre-ville de Besançon) et en dehors.
Le Rassemblement National, vivier de pseudos-dissidents
Les affichages de la Cocarde étudiante (« syndicat » étudiant d’extrême droite) commencent dès septembre 2021. Le plus souvent de nuit, sur les trois campus de Besançon. Sur le compte Twitter de la Cocarde Franche-Comté, trois visages et trois noms reviennent beaucoup. Le premier est Steven Fasquelle. Il est aujourd’hui encore responsable de Génération Nation, l’organe jeunesse du Rassemblement National (RN). Il est également collaborateur du député RN de Haute-Saône Emeric Salmon (à en croire son compte Twitter) et conseiller municipal en Franche-Comté.... et finissent, point d’orgue de la saison d’extrême-droite 2022 par un défilé qui a lieu dans la nuit du 27 au 28 août
15 décembre 2022 : après le match France/Maroc, l’extrême droite passe à l’attaque dans plusieurs villes
L’extrême droite s’est déchainée à la suite de la demi-finale France/Maroc. Loin du monde imaginaire des plateaux de CNEWS, la fraternité a primé entre les supporters des deux équipes. La fraternité, mais aussi le respect propre à toute compétition sportive, et le sentiment d’avoir assisté à un match historique. Sur les plateaux de la chaine d’extrême droite, on attendait la bave aux lèvres un déchainement de violences pour hurler à la « pré-guerre civile ».Avaient-ils prévu que la violence viendrait en réalité de fachos excités[12] ?
À Montpellier, une quarantaine de fascistes ont attaqué des supporters à coups de… mortier ! Plusieurs blessés sont à dénombrer[13] ;
À Nice, des identitaires ont lancé des ratonnades contre des supporters marocains isolés[14] ;
À Lyon, plus d’une cinquantaine de militants d’extrême-droite se sont armés (battes de baseball, gazeuses, bar en fer, matraque…) à proximité de leurs locaux dans le Vieux-Lyon puis sont partis attaquer des jeunes supporters du Maroc isolés[14] ;
A Paris, une cinquantaine de personnes proches de l’ultra droite s’apprêtaient à rejoindre les Champs-Élysées à Paris à l’issue de la demi-finale France/Maroc. Ils étaient prêts à en découdre[14] ;
23 décembre 2022, un attentat sous la forme d'une fusillade de masse a lieu à Paris, dans le 10e arrondissement
Deux personnes sont mortes et quatre autres blessés ce vendredi, après une fusillade rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris. L'auteur présumé des coups de feu est un homme qui avait déjà été interpellé il y a un an pour s’être attaqué à un camp de migrants dans le 12e arrondissement de la capitale[19].
Mars 2023 l’extrême droite tente de conquérir les facs à coups de poing
Les facs ont longtemps été les bastions réputés imprenables de la gauche. Depuis plusieurs mois, l’extrême droite lui dispute ce terrain à coup de poings.StreetPress a recensé plusieurs dizaines d'agressions, une nouvelle génération d’étudiants radicaux biberonnés à la violence tente de s’imposer à coups de poings.
« Alors que partout dans les universités prospèrent les thèses du gauchisme culturel (…), il n’est plus concevable qu’à droite le militantisme d’opposition demeure cantonné aux questions du nombre de places dans les amphithéâtres ou d’aménagement des locaux. (…) La bataille des idées relève à nos yeux d’une dimension “supérieure” à celle des conditions matérielles », proclame ainsi La Cocarde étudiante sur son site. Ce syndicat universitaire d’extrême droite qui tente d’afficher une vitrine proprette se présente aux élections étudiantes et revendique une quinzaine de sections locales un peu partout sur le territoire. Apparu en 2015, il a toujours servi de vivier au Rassemblement national de Marine Le Pen ainsi désormais qu’à Eric Zemmour. Enquête[6].
25 Mars 2023 : alors que dans tout le pays, le peuple se mobilisait en masse contre la réforme des retraites[7], à Bordeaux le palais Rohan a été la cible ce jeudi soir d’une tentative d’incendie
Etienne Guyot, préfet de la Gironde, a lui évoqué les « groupes d’activistes » d'extrême gauche qui ont tourné en ville après la manifestation et qui se tenaient « en embuscade ». Mais le slogan entendu sur la vidéo tournée par Rue89 Bordeaux au moment de l’incendie n’est pas précisément attribuable aux anarchistes ou à l’extrême-gauche.
On peut entendre en effet distinctement quelqu’un crier « elle est à qui la France ? » et plusieurs personnes répondre : « Elle est à nous ». Sur d’autres vidéos de la même scène, « Front national remplace Macron ! » est clairement audible[8].
🟥 Mars 2023 : alors que le gouvernement tente d’imposer aux Français sa réforme des retraites par une voie autoritaire, le mouvement social bat son plein, à Besançon, l’extrême droite tente notamment… de s’introduire dans l’université et de forcer le blocus étudiant.
La lutte contre la réforme des retraites aura certes fait sortir dans les rues des millions de Français, exaspérés de voir les néolibéraux casser leurs services publics, précariser leur travail et leurs conditions de vie.Mais dans le même temps, l’extrême-droite, tente de prendre nos rues, mais elle se heurte néanmoins au rejet unanime du mouvement social[26].
🟥 Avril 2023 : Alors que plusieurs universités sont bloquées en réaction à la réforme des retraites, des groupuscules d’extrême droite ont attaqué les étudiants grévistes dans plusieurs villes
De Paris à Rennes en passant par Montpellier, des militants d’ultradroite ont attaqué ces derniers jours des étudiants qui protestaient contre la réforme des retraitesdevant des universités bloquées, un phénomène dénoncé par les organisations de jeunesse, qui regrettent « l’absence de sanctions »[33].
Jeudi 30 mars, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés place du Panthéon à Paris à l’appel de la coordination nationale étudiante, pour dénoncer à la fois« la répression policière et les bandes d’extrême droite qui s’attaquent à la mobilisation des jeunes ». « Des commandos d’extrême droite baptisés + Waffen Assas +, du nom de l’université parisienne, ont attaqué un cortège étudiant en parallèle de la manifestation du 23 mars puis ils s’en sont pris à des personnes situées sur des blocages de l’université Paris 1, samedi dernier, au niveau du centre René-Cassin», a relaté Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative.
Dans un communiqué, L’Alternative a déploré que «bien souvent, ces attaques se déroulent sur les lieux d’études sans qu’aucune sanction ou protection ne soient prévues». Paris n’est pas la seule ville concernée par ces violences. À Rennes, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées mercredi en solidarité avec trois étudiants agressés et blessés le 19 mars[34]...
GLOBALEMENT :
Depuis la mi-mars, «Libé» a recensé les attaques perpétrées par des groupes fascistes contre des opposants à la réforme du gouvernement. Des actions violentes, touchant surtout les étudiants et les militants de gauche radicale.
2 Avril 2023 :un groupuscule d’extrême-droite menace des musulmans en marge du ramadan à Lille, auquel s'ajoute une liste de personnalités ciblées
Une vingtaine de groupes néo-nazi infiltré, appel aux meurtres, menace de mort contre un élu, ratonnades, des centaines de personnes impliquées dont des militaires et policiers[35].
Plutôt que de dénoncer le prétendu « terrorisme intellectuel » de ses opposants, que fait Darmanin face à la menace d’extrême droite[35ter]?
Les parlementaires de la France insoumise interpellent le gouvernement[35bis].
22 avril 2023 : Deux militants d’extrême droite viennent d’être arrêtés avec du matériel militaire à leur retour d’Ukraine. Ils étaient en possession d’armes de guerre.
Le gouvernement va encore fermer les yeux sur le danger mortel que représente l’extrême-droite ?
Extrême droite : «Division Martel», la nouvelle bande violente qui sévit à Paris
Ce groupe aux références néofascistes qui compte des militants mineurs s’est distingué par une agression raciste devant un lycée parisien le 20 avril 2023, et par ses liens avec d’autres collectifs violents.
Le groupuscule, apparu à l’automne dernier,se revendique d’une idéologie allant du néofascisme au néonazisme, et est très connecté aux factions radicales de toute la France[34bis].
24 avril 2023 : Nouvelle alerte sur la menace d’extrême-droite. Des néofascistes parisiens jouent aux petits soldats et s’entraînent avec des armes à feu en se préparant comme des paramilitaires. Un drapeau néofasciste qui flotte au vent. Un groupe de jeunes gens, pour certains en treillis, qui marchent dans la forêt ou rampent en tenant des bâtons faisant figure de fusils. Qui tirent à l’arme à feu, aussi. Les militants d’extrême droite radicale du groupuscule Brigade Lutèce ont diffusé samedi sur Telegram une vidéo aux accents guerriers et déjà visionnée plusieurs milliers de fois.« Dans l’ombre et en silence », dit la légende qui l’accompagne.et que fait le gouvernement ?
10 mai 2023 :WaffenKraft, le projet terroriste d’un gendarme néonazi
Quatre personnes, dont un gendarme, comparaîtront devant la cour d’assises de Paris, du 19 au 30 juin, pour des projets d’attentats terroristes liés à l’extrême droite: une première en France. Une affaire jamais médiatisée qui relance le débat sur l’infiltration des services de sécurité[36].
Apparaissant parmi les cibles potentielles dans l’affaire « Waffenkraft » – projets d’attentats ourdis par un groupe de jeunes néonazis menés par un gendarme révélés hier par Politis – Jean Luc Mélenchon, candidat aux présidentielles 2022, souhaite se constituer partie civile[36bis].
19 juillet 2023 : Un groupe d’extrême droite menace de mort le député France insoumise Thomas Portes
« C’est nous qui allons te crever.» Le député LFI Thomas Portes (3e circonscription de Seine-Saint-Denis) a reçu le 19 juillet un courrier de menaces de mort émanant d’un groupe d’extrême droite qui se fait appeler le « Comité 732[37]». C’est la seconde fois que l’élu de Seine-Saint-Denis est visé par un courrier de menaces de mort de ce mystérieux groupuscule.Le député ainsi que deux ONG humanitaires, qui avaient préféré rester discrètes pour des raisons de sécurité, avaient déjà été pris pour cible via des missives similaires le 24 novembre dernier[37bis].
« Il se fait que notre petite organisation bien cloisonnée, faite d’une poignée de patriotes répartis dans tous les angles de l’Hexagone, compte un ou deux détectives professionnels. Donc nous te trouverons et, à partir de là, numérote des abattis fumier !» promet la missive envoyée par courrier à l’Assemblée nationale 👇.
Schéma de l’extrême droite française [mise à jour en janvier 2022] pour mieux la connaitre pour mieux la combattre
Les groupuscules d’extrême-droite sont de plus en plus actifs en France.On compte pas moins de1 300 militants d’extrême-droite fichés S dans notre pays.Ce chiffre est en nette hausse depuis des années :la menace est de plus en plus présente dans notre pays.Elle inquiète jusqu’au plus haut sommet des services de renseignement[24]. Entre autres grâce aux informations des médiasBlastetStreetpress, et du site antifascistela Horde, nous vous proposons une cartographie des groupuscules d’extrême-droite française. Ce, en détaillant ses tendances, ses bastions et ses modes d’actions[24bis].
Mieux la connaitre pour mieux la combattre :Schéma de l’extrême droite française [mise à jour janvier 2022]
Ultra-droite en France, la nouvelle menace terroriste : face à l’émergence de groupuscules néonazis en France,les services de renseignement ont renforcé leurs moyens, craignant de possibles passages à l’acte[27].
Face à la menace d’extrême-droite, entretien avec Thomas Portes
Thomas Portes, président de l’Observatoire de l’extrême-droite, intervient ici pour prendre le temps de préciser cette menace d’extrême-droite : parler de ses différents groupuscules, la sociologie de ses militants, décortiquer son idéologie, le « grand remplacement », la « re-migration », le virilisme, son anti-Républicanisme, son histoire, caractériser la menace terroriste, la menace envers les journalistes, comment on vit quand on est menacé, pour caractériser la zemmourisation médiatique, politique, les liens de l’extrême droite avec le champ médiatique et la bourgeoisie, mais aussi penser la bataille culturelle et la riposte antifasciste.
- Liste d'attaques terroristes d'extrême droite(Cet article dresse la liste des attaques terroristes d'extrême-droite qui ont été menées à terme et ne doit pas être confondu avec la liste d'attaques terroristes d'extrême droite déjouées)
" Le choix de la guerre civile " (éditions Lux) ou comment le projet d’une pure société de marché sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière.
Il ne s’agit pas ici de quelconque guerre civile qui surgirait on ne sait d’où et comment, fantasmes alimentés par des courants d’extrême droite, mais de la parution d’un livre qui interroge sur la nature contemporaine du néolibéralisme.
Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.
Le Média .tv a organisé une émission sur la présentation du livre : « Le choix de la guerre civile ».
C’est Margaret Thatcher qui, pour la première fois, utilise la terminologie « d’ennemi intérieur[1] » pour qualifier le mouvement social opposé à sa politique du tout marché.
Avec le développement du néolibéralisme en France depuis les années 2000, la démocratie sociale incarnée par les actions syndicales et associatives se voit de plus en plus non prise en compte par les gouvernements néolibéraux.
Apparaît alors la criminalisation du mouvement syndical,une instrumentalisation politique de la justice contre le mouvement social.Le mépris des mouvements revendicatifs se transforme alors en mise en œuvre d’une politique agressive policière contre les actions revendicatives.
Les manifestants ou grévistes deviennent alors des « ennemis intérieurs »qu’il faut combattre par tous les moyens, y compris des armes de guerre (LBD ; Grenades lacrymogènes contenant du cyanure et du TNT). Cette utilisation disproportionnée de la force est dénoncée par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’Homme. C’est dans ce contexte quece livre prend toute sa signification et décrit ainsi correctement la dérive ultra autoritaire du néolibéralisme.
Le Média .tv a organisé une émission sur la présentation du livre : « Le choix de la guerre civile ».
Par :Christian Laval, Haud Guéguen, Pierre Dardot, Pierre Sauvêtre
Macron viole la Constitution (interventions de la gauche au Sénat)
La France insoumise appelle :
les sénateurs de la Nupes à « tout faire pour empêcher » l'adoption de la réforme
les citoyens à écrire à leur sénatrice ou sénateur pour lui demander de tout faire pour empêcher la réforme des retraites d’être votée au Sénat !
L’implication des députés de la France Insoumise et de la NUPES dans la bataille parlementaire a donné l’occasion de révéler à nos concitoyens les mensonges de la macronie. La retraite « minimale » à 1 200 euros n’existe pas. Pas plus que le pseudo dispositif « carrières longues » qui conduira certains des salariés entrés les plus tôt dans le travail à devoir cotiser 44 annuités.
A présent, ce sont la rue, les mouvements sociaux et la grève qui peuvent faire tomber la retraite à 64 ans. D’ici le 7 mars, le compte à rebours est lancé pour mettre la France à l’arrêt et tout bloquer. Car c’est ainsi que le gouvernement reculera.
De son cotè le Conseil politique de la France Insoumise appelle solennellement les sénatrices et sénateurs de la NUPES à tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat[1].
L'examen de la réforme des retraites a débuté au Sénat le 2 mars 2023.
Maintenant tout se joue à partir du 7 mars, par les grèves et les manifestations rassemblant tous ceux qui se mobilisent pour bloquer la réforme. Jusqu’au retrait !
" Quel bonheur d'entendre, enfin, une personne rationnelle, qui se soucie réellement du sort de la majorité des gens. Quelqu'un qui respecte les débats et les institutions ! Merci !… ça fait tellement de bien, après tant de mensonges et de mépris de la part de ce gouvernement ! "
Le sénateur écologiste Daniel Breuillet s'oppose au projet de loi.
Retraites : " Cette réforme malmènera nos concitoyens " dénonce Daniel Breuiller
" Lorsqu'un gouvernement impose une réforme sans l'approbation du peuple,cela remet en question la valeur de la démocratie indirecte dans laquelle les représentants élus prennent des décisions au nom du peuple. En effet, cela peut suggérer que le gouvernement ne considère pas suffisamment l'opinion et les préférences des citoyens. "
L'écologiste Guillaume Gontard:Pourquoi ce festival de mensonges ?
Retraites : " Il faut arrêter avec ces provocations ", demande Guillaume Gontard
" Mr Gontard je vous remercie de parler du fond de cette réforme et effectivement c'est encore les petits gens les gueux comme ils aiment a nous appeler qui vont en subir les conséquences. "
Le socialiste Patrick Kanner fustige une " piraterie parlementaire "
Réforme des retraites : Le patron des sénateurs socialistes critique l'emploi de l'article 49.1, qui limite le temps des débats.
" Je ne pensais pas aller dans la rue le 7, après avoir écouté Véran je suis motivé"
La socialiste Monique Lubin s'adresse au gouvernement : " Vous portez atteinte à la parole publique avec des chiffres faux "
Réforme des retraites : La cheffe de file socialiste sur le texte Monique Lubin reproche au gouvernement ses changements de pied sur les chiffres communiqués notamment sur les petites retraites à 1200 euros.
" Merci madame La Sénatrice pour ces Paroles claires et explicites. Merci de défendre ainsi les Français contre des lois injustes. "
8 mars : La Macronie et #LR ont essayé de passer en force le vote sur l'article 7 ! Bravo aux sénateurs de gauche d'avoir mené la bataille, comme l'a fait le groupe insoumis à l'Assemblée La lutte continue, jusqu'au retrait !
9 mars : la Macronie et #LR ont utilisé le forcing pour faire passer l'article 7 !
Au Sénat " La majorité de droite a utilisé l'article 38 du règlement interne pour couper court à la discussion, avant d'adopter un amendement de "réécriture" de l'article 7 qui a fait passer à la trappe la majorité des amendements de gauche."... et ine fineadopter l'article 7 qui porte les retraites à 67 ans[2] !
Analyse du vote de l’article 7.
👉 C'est l'alliance de la droite et de la macronie qui a permis ce vote.
👉 Ont voté CONTRE les 3 groupes de gauche + 22 sénateurs de la droite et du centre ; 29 sénateurs de la droite et du centre se sont abstenus... Nous ne lâcherons rien, jusqu'au retrait !
10 mars : le gouvernement décide d'utiliser la procédure du " vote bloqué " au Sénat pour aboutir à un vote, la gauche dénonce " un aveu de faiblesse "
Au Sénat, au huitième jour des débats sur la réforme des retraites au Sénat, le gouvernement a décidé vendredi 10 mars d'utiliser l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet à l'exécutif, via la procédure dite du "vote bloqué ", d'accélérer la procédure parlementaire et de faire voter les sénateurs sur la totalité du texte[3]. Leministre du Travail Olivier Dussopt, a demandé " un vote unique "en prenant en compte certains amendements. Sans surprise, l'opposition de gauche dénonce ce recours.
Retraites : " Voilà donc le coup de force que vous prépariez en fait depuis mardi ", dénonce Pierre Laurent du PCF
Instants très graves où le gouvernement détourne notre constitution pour passer à nouveau en force. On ne gouverne pas contre les Assemblées et le Peuple sans conséquences. C'est très inquiétant pour l'avenir de nos institutions.
Il fait cette intervention quelques instants après l'annonce du vote bloqué.
11 mars : le Sénat adopte le texte par 195 voix contre 112
Voilà.... mais ce n'est pas encore gagné pour #Macron ! ⚡ Une pensée pour ceux qui souhaitaient ou regrettent que l'art 7 n'ai pas été débattu et voté à l'Assemblée Nationale : imaginez le résultat si l’Assemblée avait fait pareil !
Contre l'ensemble des syndicats, contre 80% des français, contre des millions de manifestants, contre la démocratie dont les outils ont été détournés.
Cette réforme n'a toujours aucune légitimité populaire.
Le combat pour nos retraites continue !
16 mars : le Sénat adopte largement la réforme des retraites lors d'un vote solennel
Quelle honte ! Les sénateurs macronistes et LR ont adopté la #RéformeDesRetraites[4] !
Après le premier vote favorable du 11 mars, les sénateurs valident donc le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) qui s'est tenue tout au long de la journée du 15 mars.
Voici la liste des sénateurs qui veulent vous faire travailler 2 ans de plus !
- Jean-Luc Mélenchon :" En attendant, formellement, désormais tout le monde est d’accord avec ce que les Insoumis ont fait à l’Assemblée. "... " De plus, plusieurs voix sénatoriales indiquent que le mieux serait encore qu’il n’y ait pas de vote du tout sur le texte entier. "
Mobilisez-vous contre la nouvelle Loi d'Orientation Agricole dont l'examen parlementaire est repoussée à début 2024[3]
Aujourd’hui en France, une ferme sur dix est contrôlée par des firmes[1] ! L’essor de ces sociétés augure d’une nouvelle ère : une agriculture sans agriculteurs, où la productivité et la rentabilité financière président à l’orientation des usages de la terre.
En 2023, le gouvernement planche sur un Pacte-Loi d’Orientation Agricole (PLOA), qui devrait être présenté en juin, pour répondre aux défis du renouvellement des générations et de l’adaptation au changement climatique[2].
Une loi d’orientation agricole voit le jour en moyenne tous les 10 ans…
Autrement dit, c’est le futur de notre agriculture qui va se jouer dans les mois à venir. Ne laissons pas cette loi se dessiner sans faire entendre notre voix !
C'est l’ultime étape de l’absorption de l’agriculture par le capitalisme qui se répand à bas bruit, chez nous en France : l’agriculture de firmes, une agriculture… sans agriculteurs
Le national-socialisme porté par le RN est le fruit du capitalisme en décomposition et n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme pour assurer sa survie !
L’illustration du double discours du Rassemblement National : le droit à l'IVG et la retraite à 60 ans
Alors que le RN via Marine Le Pen n’a eu de cesse de se présenter en défenseur des droits des femmes, dans ses votes, ses programmes et discours, l’ancienne présidente du RN s’est régulièrement opposée aux avancées en la matière, et ine fine lors du scrutin à l'Assemblée nationale, elle est absente et une partie du RN refuse de voter l’inscription de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution, portée initialement par La France insoumise puis reprise par la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et validé par le Sénat[1];
Sur les retraites,... quand les députés du RN sont présents au parlement sur les retraites,ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale en proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[2].
De son côté, lors des manifestations, Jordan Bardella et autres gesticulent sur les réseaux sociaux et dans les médias à la solde du RN,... mais le groupe parlementaire de Marine Le Pen n'a déposé que75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[3] (autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !), les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[4]"... et Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans[5] !
Affaire des kikts de campagne des législatives 2012 : le 15 mars 2023, le rassemblement national condamné en appel à une amende de 250 000 euros. Trois " personnes morales " : le RN, le microparti Jeanne, la société Riwal, et sept proches de Marine Le pen étaient jugés en appel pour escroquerie aux dépends de l'Etat, abus de biens sociaux, abus de confiance, recel et blanchiment[6].
Les discours et les actes
21 mars 2023 : Le Pen et le mouvement des gilets jaunes en 2018/2019
Incroyable !Le 21 mars 2023, Marine Le Pen avoue en direct avoir aidé le gouvernement à éteindre la contestation des Gilets jaunes !!! : " à Elisabeth Borne : Ne comptez pas sur moi pour faire le pompier, je l'ai fait pendant les gilets jaunes "
Ce n’est pas une opposition, c’est un paillasson !👇
24 novembre 2022 : Des députés RN votent contre IVG
13 octobre 2022 : 66 députés RN ont voté pour l'amendement anti-L214
20 juillet 2022 : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes
Le 7 octobre 2022 : au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.
Sur la réforme des retraites de Macron... le double langage en quelques images et une vidéo
Retraites : Marine Le Pen ou l’arnaque sociale[0] !
Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans👇
Pour le RN, la naissance d'un enfant n'est pas l'arrivée d'un futur citoyen de la République, mais la " fabrication d'un travailleur ".
Selon eux, les gens ne sont pas des personnes, mais des marchandises qu'on fabrique ou qu'on importe... Immonde.
Le RN se sert du débat sur la réforme des retraites pour mettre en avant sa politique nataliste au fondement identitaire et raciste. Un grand classique de l’extrême droite qui comporte, en plus de l’obsession migratoire habituelle, une menace pour les droits des femmes.
Le RN ne se prononce pas pour le financement des retraites par les riches
La proposition de rétablir l'ISF formulée par les députés insoumisaurait rapporté plus de 10 milliards d'euros par an.
Les macronistes ont voté contre, les lepénistes se sont abstenus... main dans la main, ils veulent que les pauvres paient pour les riches... et vous faire travailler jusqu'à 67 ans !
Jordan Bardella, président du RN nouveau porte-parole du MEDEF ?
Après que Marine Le Pen ait défendu la retraite jusqu’à 67 ans au micro de France Info, c’est Jordan Bardella qui a frappé le 19 février au soir sur le plateau de BFMTV. Le président du Rassemblement national (RN) a repris le traditionnel argumentaire patronal se prononçant contre le durcissement du mouvement le 7 mars. Démonstration est une nouvelle fois faite : entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp. Et ce n’est pas celui des travailleurs.
Marine Le Pen : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail »
Marine Le Pen était l’invitée ce matin de BFMTV, à quelques heures du vote décisif à l’Assemblée nationale sur la retraite à 64. Apolline de Malherbe l'interroge et Marine Le Pen lui répond : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail ». Quelques jours plus tôt sur France Inter, Marine Le Pen avait déjà déclaré : « on fait débloquer les blocages par les forces de l’ordre, il y a eu des réquisitions et c’est parfaitement naturel »[7]. Entre le travail et le capital, Marine Le Pen a choisi son camp.
Ils ont beau partout affirmer que le #RN est contre la réforme Macron, il y a les propos et les actes !
Le député RN de l’Oise, Philippe Ballard,a ainsi recruté parmi ses assistants parlementaires une ancienne greffière de… 75 ans. Marie-Christine Baudin est une militante de longue date du parti d’extrême-droite. En 2015 et en 2021, elle s’est présentée sous les couleurs du Front national, puis du Rassemblement national, aux élections départementales dans le canton de Méru, ville de 14.700 habitants dans l’Oise[7bis]. De 2018 à 2021 déjà, le compagnon de Sébastien Chenu avait été salarié du groupe des eurodéputés RN.
👉 Marine Le Pen se prononce pour la retraite entre 60 et 67 ans... alors, c'est 67 ou 75 ans ?...
Le 25 mai 2023, débat parlementaire sur la Loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et propositiond'amendement visant a abroger la réforme des retraites pour les militaires
Voici la liste des député•es macronistes et LR qui ont voté contre l'abrogation de la réforme des retraites pour les militaires ! Et comme à son habitude, le #RN, assurance vie de la macronie, s'est abstenu[12].
Mais aussi, dans d'autres domaines...
Le 9 mars 2023 l’Assemblée nationale pouvait proclamer le droit à un congé de trois jours pour les femmes, leurs conjoints ou conjointes, confrontés à une fausse couche.
Les députés LREM, LR et RN l’ont empêché.
et encore
Main dans la main, macronistes, LR et extrême-droite poursuivent leur saccage du droit du travail.
LR et extrême-droite suppriment les allocations-chômage :les salariés qui doivent abandonner leur poste de travail pour harcèlement, non respect de leurs droits, maltraités, poussés à bout, salaires trop faibles ou illégaux, conditions de travail dangereuses...seront considérés comme démissionnaires et privés d'allocations chômage....
Et encore... encore...
LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire
LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire
Précarité étudiante_2022-11-17
LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre la création d'une allocation d'autonomie de 1 102€ pour les jeunes en formation
précarité étudiante_2022-11-17
Démocratie
LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre l'abaissement du seuil de signatures à 1 million pour un RIP (Référendum d'Initiative Partagée)
RIP_2022-11-17
Mars 2023, légalisation de la vidéosurveillance algorithmique pendant et après les JO de 2024 !
Dans la lignée de la loi sécurité globale, le #PJLO2024 est un texte sécuritaire illustrant la dérive autoritaire de Macron... que le RN vote !
Violence policière : Jordan Bardella contre la dissolution des BRAV-M : le RN ennemi du mouvement social
Invité de dimanche en politique sur France 3 le 26 mars 2023,le président du Rassemblement national (RN) s’est prononcé contre la dissolution des BRAV-M demandée par des députés insoumis.
Créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) est devenue l’un des symboles des violences policières. C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer le journaliste au président du RN : « c’est un héritage des Gilets Jaunes, de Didier Lallement, dont Marine Le Pen avait demandé la démission ! ».
Logement et action revendicative : Macron et le RN facilitent les expulsions et criminalisent les précaires, les occupations d'entreprises...
4 avril 2023, la #LoiAntiLocataires a été adoptée à l'Assemblée, et les associations sont unanimes : la proposition de Loi Antisquatt de la Macronie va faire exploser le nombre de familles et d'enfants à la rue car elle facilite les expulsions sans solutions, ni pour les locataires précaires, ni pour les petits propriétaires !
C'est honteux alors que notre pays compte 4 millions de mal logés, 2,4 millions de demandeurs de logement et 300 000 SDF !
❌ Les luttes sociales (actions revendicatives) sont aussi dans le collimateur du RN ! Après avoir criminalisé les squatteurs de logements vides et les locataires en difficulté, la loi " anti-squat " s'attaque aux grévistes : 2 ans d'emprisonnement et 30000€ d'amende pour l'occupation d'un " lieu à usage économique ".
Dépénalisation universelle de l’homosexualité : au Parlement européen, le RN a voté contre.
Marine Le Pen a beau caresser les chats elle et son parti sont toujours racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes comme le confirme leur vote du 22 avril 2023 à Bruxelles. Voter RN c'est être tout ça !
👉 Pour aller plus loin :détail des votes homophobes du RN au parlement européen 👇
Juin 2023 : Totale hypocrisie du Rassemblement national au Parlement européen
Jordan Bardella et Marine Le Pen pleurnichent toute la journée sur la " mondialisation sauvage " mais ils votent CONTRE la régulation des multinationales !
Retour sur leur opposition au devoir de vigilance⬇️
14 Juin 2023 : TOUS les députés RN votent contre la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux
Alors que des députés de tous bords avaient décidé de se rassembler autour de la proposition lancée par l’élu socialiste Guillaume Garot et que le texte pouvait être adopté, complice du pouvoir macroniste, le #RN a empêché la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux et pour l'accès aux soins !
👉 Le RN est l'unique groupe où tous les députés ont voté contre !
Les 22 millions de Français vivant dans des déserts médicaux apprécieront.⬇️
20 juin 2023 : face à la sécheresse, le RN propose de suspendre la construction de logements sociaux face à la sécheresse
Le Rassemblement National (RN) a trouvé la solution pour les trop nombreux endroits en France touchés par des restrictions d’eau du fait de la sécheresse : suspendre… l’obligation de construction de logements sociaux. Enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 20 juin 2023, la proposition n°1419 porte en effet sur « la suspension de l’obligation de construction de logements sociaux dans les territoires durablement fragilisés par les restrictions en eau potable ».
Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF
Une petite phrase passée sous les radars médiatiques.Ce lundi 27 mars 2023, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, était l’invité de la matinale de France Info.
Salhia Brakhlia interroge alors le patron des patrons sur la progression du RN dans les sondages : «un sondage paru hier dans le JDD indique que c’est le RN qui profiterait de la situation, en progressant de 7 points, ça vous étonne ? Tant pis si Marine Le Pen arrive au pouvoir ? C’est un risque à prendre ? ». La réponse du patron du MEDEF a le mérite d’être claire : « c’est un risque nécessaire[8] ».
Depuis de longues années maintenant, nous sommes avertis : "entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp, et le capital le lui rend bien[9] ". Vincent Bolloré monte un empire médiatique pour propulser Éric Zemmour et dédiaboliser Marine Le Pen. Durant toute la fin du quinquennat précédent, ministres macronistes et éditorialistes de plateaux tapent main dans la main sur l’«islamo-gauchisme » plutôt que sur l’extrême droite. La bourgeoisie a le mérite de la constance : dans l’histoire, à choisir, elle a toujours préféré l’alliance capital-fasciste plutôt que la gauche. Combien de fois cela a t-il été dénoncé : "plutôt Hitler que le Front Populaire hier, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui ".
Le point de jonction entre le MEDEF et le RN : le remboursement de la dette... pour lire la suite 👇
L'extrême-droite défend toujours les patrons et les lobbys plutôt que les peuples et la planète.
Dernier exemple :la position du RN concernant le devoir de vigilance des multinationales au Parlement européen[10].
Depuis 2019, un projet d'une directive est en débat pour rendre les multinationales responsables des dégâts humains et environnementaux dont elles profitent via leurs chaines de valeur. Au final, son groupe s'est opposé au rapport d'étape de 2021 et aux résultats des négociations... du 11 mai 2023. Le texte impose les mêmes obligations aux entreprises européenne et étrangères.
La question n'est pas de protéger " nos entreprises " contre les méchantes entreprises étrangères. La question est de choisir son camp entre d'un côté le capital, de l'autre le vivant. Le RN a choisi le 1er.
19 juin 2023 : France info dévoile l’intention de Marine Le Pen de publier un document pour inciter les patrons à voter pour le Rassemblement national (RN).
Cela a commencé dès le mois de juin 2022. 10 députés du Rassemblement national ont dîné avec 10 chefs d’entreprises. Depuis, la grande opération de lobbying monte en puissance...
👉 Pour convaincre les patrons de voter pour elle en 2027, Marine Le Pen n’a finalement qu’une chose à faire : faire connaître son programme économique.
Le RN, deuxième groupe le plus proche de la macronie à l'Assemblée nationale en avril 2023, avec 40% de votes communs !
L'extrême-droite défend toujours les intérêts des puissants contre les peuples et la planète. Contrairement à eux, les chiffres ne mentent pas !
En définitive, le Rassemblement National (RN) est une arnaque, une opposition en carton .
Une arnaque sociale, une arnaque écologique, une arnaque féministe, et une menace pour la République.
Il est grand temps de faire craquer le vernis.
Notre entretien exclusif de 45 minutes avec Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint du journal Politis, qui travaille sur l’extrême droite depuis 30 ans.
Un système de retraite est toujours un choix de société. Ses modalités soulèvent, en creux, des questions fondamentales : Souhaitons-nous une société de l’entraide ou une société du chacun pour soi ? Quel sens donnons-nous au travail ?Il nous faut répondre collectivement à ces questions ; et contrairement à ce qu’énonce le gouvernement, il n’est pas une seule réponse possible.
Le modèle que dessine la réforme du gouvernement, avec la retraite à 64 ans, est guidé par une logique productiviste, archaïque et injuste. Il s’agit de travailler plus longtemps, en faisant peser l’effort sur les plus pauvres, dans le but de produire davantage. Pour cela, le gouvernement rebat les mêmes arguments éculés qui échouent à convaincre le grand nombre. Nous en sommes à la neuvième tentative de réforme[1] : le jargon néolibéral des technocrates ne fait plus effet.
L’édifice idéologique du gouvernement est d’autant plus inefficace qu’il se déploie dans un moment politique terrible. Demander aux Français de consentir à des efforts supplémentaires est inaudible :
notre pays a connu une crise sanitaire, suivie d’une explosion des prix de l’énergie et de l’alimentation ;
On compte toujours 10 millionsde pauvres, tandis que la fortune des ultra-riches bat des recordshistoriques.
Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie. La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.
Cette réforme organise le vol délibéré du temps libre, et donc de la liberté. Car la retraite, c’est ce temps de vie qui échappe au temps contraint du travail, à sa cadence parfois infernale, au stress, à toutes ces déterminations qui nous sont imposées par d’autres. Ce sont à ces instants de la vie que commencent le choix et la liberté.
Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
Le combat pour la diminution du temps de travail fait partie de notre ADN politique, et s’inscrit dans une longue histoire dont nous sommes les héritiers[2].Au cours du XXe siècle, le nombre d’heures de travail a été divisé par deux pour produire 40 fois plus.Le sens de l’histoire, c’est d’avoir augmenté la quantité de richesse produite tout en diminuant le temps de travail. Désormais, la crise climatique et écologique met à l’épreuve ce modèle, car elle exige de transformer profondément nos modes de production et de consommation. Le modèle productiviste et consumériste, dans lequel le gouvernement s’entête, est insoutenable. À ce moment précis de la civilisation humaine, la diminution du temps de travail est autant un progrès social qu’écologique.
Au fond, si cette réforme est aussi impopulaire, c’est probablement à cause de l’aveuglement à une chose spécifique de la nature humaine : chaque être est profondément attaché à l’autodétermination dans l’organisation de sa vie. Ce que nous attendons de l’existence, c’est de prendre soin de nos écosystèmes comme de nos proches, d’entretenir des relations épanouissantes, d’être en bonne santé, d’apprendre de nouvelles choses… ce n’est pas d’être plus productifs.
Comme dirait Orwell :« et si le but poursuivi était, non de rester vivant, mais de rester humain ? ».
Cliquer sur l'une ou l'autre des deux images 🖕 👇 pour accéder à l'intégralité du contre-projet de la France insoumise...
Présentation du contre-projet des retraites FI : une autre réforme des retraites est possible
Le lundi 30 janvier 2023, les député.es France insoumise Mathilde Panot, Clémence Guetté et Hadrien Clouet présentaient en conférence de presse notre contre-projet de #réformedesretraites.
Pour aller plus loin
Par l'Institut La Boétie : Retraites des arguments pour convaincre
Une réforme, d’un coût de 8 milliards, soit quasiment le déficit qu’il dit craindre en 2027… On est donc face à une réforme qui vise à faire payer aux futurs salariés les cadeaux aux actionnaires.
Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire
- L'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites ! 👇
Macron est un " propagateur de mensonges "... et manipulateur : 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif... influencer discrètement l’opinion[2] !
Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats du 10 mars 2023[0]
Et qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] qui défend la retraite à 67 ans[11] !
Pour faire avaler la pilule aux Français qui sont massivement contre cette réforme, le chef de l’État et ses soutiens n’hésitent pas à utiliser toute une série d’arguments fallacieux, largement relayés par les médias de grande écoute.
Avec un peut de recherche, les éléments de langage, l'argumentation du gouvernement et ses soutiens explosent en plein vol… car, plus les jours passent et plus ce pouvoir a décidé de se foutre de la gueule des salariés jusqu’au bout !
Un exemple : entre 60 et 64 ans, deux seniors sur trois n'ont pas d'emploi. Or, cette réforme des retraites va augmenter le nombre de senior sur le marché du travail. Cela va donc augmenter le chômage, et exercer une pression à la baisse sur les salaires.
La réforme est nécessaire pour sauver notre système ? Mensonge !
C’est probablement l’argument numéro un du gouvernement : " Si nous n’agissons pas très rapidement, le système risquerait de s’effondrer, rongé par un déficit structurel. "
Le problème pour la " macronie ", c’est que cette affirmation n'en est pas la raison officielle... car – c'est ballot –il a écrit les vraies raisons dans des documents officiels... et il s'agit en réalité de financer la baisse des impôts pour les plus grosses entreprises, comme la suppression de la " cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), effective dés 2023 depuis l'adoption par 49.3 en octobre 2022[a][b], qui est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation foncière des entreprises (CFE)[1] ". Elle est assise sur la valeur ajoutée produite au cours de la période de référence...
👉En définitive, la réforme des retraites (comme celles de l'assurance chômage) n'est rien d'autre qu'une compensation financière du coût pour les finances publiques des cadeaux fiscaux faits aux actionnaires (passés par 49.3).
extrait du Projet de Loi de Finances 2023, page 9 ; 👇
extrait du Programme de Stabilité 2022-2027, page 16 👇
Pour en savoir plus dans le détail :
🔶 voir l'intégrale du Projet de Loi de Finances 2023 adopté par 49.3ICI
🔶 voir l'intégrale du Programme de Stabilité 2022-2027ICI
ALERTE : quand la réforme des retraites sert d'alibi pour s'en prendre à la durée du travail et pas que...
Proposition formulée par certains députés du MoDem, parti allié d'Emmanuel Macron, présidé par François Bayrou[4bis]...
La retraite à 64 ans ne leur suffit pas... ils veulent supprimer les 35 heures ;
Et demain, la fin des congés payés, de la Sécurité sociale ?
De leur côté, certains, comme Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, vont jusqu'à proposer la " suppression pure et simple de l'âge de départ à la retraite "[1bis]...
Le purgatoire selon Elisabeth Borne
64 ans : l'âge moyen où l'on subit des incapacités dans les gestes de la vie quotidienne (on ne peut plus se pencher, porter une charge...).
Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans[13].
Le projet du gouvernement, c'est donc la retraite pour celles et ceux qui ne pourront plus en profiter.
L'emploi des seniors
En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie[13bis].
Les données de l'Insee confirment qu'avant l'âge de la retraite, les séniors subissent un fort niveau de chômage, pour raison de santé dans 50% des cas.
La réforme des retraites ne fera qu'empirer la situation.
Tiens en passant...
Rien ne justifie le report de l’âge de la retraitedans un pays qui n’a jamais été aussi riche qu’il est aujourd’hui…mais où tout le pognon part dans les mêmes poches : celles de ceux qui veulent vous voler votre retraite !
En 1982, quand la retraite à 60 ans fut mise en œuvre, le pays était 5 fois moins riche qu’aujourd’hui. Aujourd’hui il est 5 fois plus riche, mais tout part dans les caisses des patrons et actionnaires.
Dans les années 80, les multinationales payaient 50% d’impôts, puis 37% dans les années 90, puis entre 0 et 15% dans les années 2010, 2020. Voilà le pourquoi de la dette.
Un travailleur aujourd’hui produit 3 fois plus que dans les années ou la retraite a été mise à 60 ans, balayant ainsi l’argument comme quoi il n'y aurait pas suffisamment d’actifs aujourd’hui, mais, antisociaux insatiables, cela ne leur suffit pas.
Contre réforme retraites par E. Macron " Ne recopiez pas le modèle suédois ! "
L'homme qui a fait la retraite à 65 ans en Suède appelle Emmanuel Macron à ne pas commettre la même erreur : " Ne recopiez pas le modèle suédois ! ".
Le taux de pauvreté des seniors à doublé en 9 ans ! Ça fait froid dans le dos !
Pourquoi les recettes du système de protection sociale, donc de retraites baissent ?
Parce que Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sans contrepartie et asséché méthodiquement les sources de financement de la Sécurité sociale[5]...
Parce que le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 % pour les entreprises de plus de 20 salariés, en baisse de 14 points par rapport à 2010[6].
Tiens, au fait !
En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général (du privé) ont atteint un niveau record en 2022 représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an[5bis].
C'est le résultat de la politique suicidaire des bas salaires du gouvernement.... quicreuse le déficit des caisses de retraites, de sécurité sociale...
Le montant de ces exonérations a presque triplé en 10 ans.
Histoire de remettre les pendules à l'heure !
Pas de pension retraite en dessous de 1200 euros brut ? Les macronistes sont très fiers de pouvoir l’annoncer. Sauf que… c’est une énorme douille, il n’y a rien derrière.Premièrement, c’était déjà dans la loi depuis 2003, il suffisait de l’appliquer. Surtout, c’est pour une carrière complète au SMIC.Donc cela ne concerne que 0,002% des salariés[6bis].C’est ça le progrès pour Macron : voler deux années à tous les travailleurs et travailleuses du pays, en moyenne 36 210 euros par personne, et augmenter de moins de 100 euros une personne sur 50 000.
dit qu’elle ne concernerait que les carrières complètes ;
parlé de 1,8 million de retraités revalorisées ;
inventé le chiffre de 40 000 bénéficiaires,
Olivier Dussopt Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion de France avoueque cela concernera seulement 10000 à 20000 personnes... soit 1,2% à 2,5% des retraités[6ter]
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Remise des pendules à l'heure pour démasquer les mensonges de Macron et ses sbires Assemblée nationale 19 janvier 2023 : " Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ", indique le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Pierre-Louis Bras.
Les retraites et l'emploi La France est le pays d'Europe où les plus de 55 ans rencontrent le plus de difficultés à trouver un emploi (données Insee)... mais le Gouvernement veut fixer à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.
C'est cynique, hypocrite... et surtout injuste !
Confirmation : reporter l’âge de départ à la retraite fait augmenter le chômage des seniors En 2010, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans et de l'âge du taux plein de 65 à 67 anss’est traduit parunehausse de 100 000 de chômeurs(surface entre la courbe orange et bleue)
Vous voulez de l'argent pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite.... ? Il y en a là : 👇 Sur les 10 dernières années, en moyenne, pour 100€ de richesses créées en France, 35€ ont été captés par les 1% des Français les plus riches, 32€ par les 9% suivants. Les 50% les plus précaires n’en ont capté que 8€.
Retraites : la raison de ne pas faire comme nos voisins européens ? Les retraités sont plus pauvres dans les pays où l’âge de départ est plus élevé. Simple, basique.
Une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer un potentiel déficit de notre système de retraite... Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, la fortune des milliardaires a doublé en France. À 42, ils se partagent désormais 544 500 000 000 €... dont, depuis 2020, 189 milliards d'euros..
1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites depuis le #Covid19 ;
42 milliardaires se partagent l'équivalent du budget de l'État
S'il manque de l'argent au gouvernement pour sauver l'hôpital public, les EHPAD et éventuellement nos retraites, le pognon, il est là ! 👇
Le mur d’ignorance sur le financement des retraites bâti par les militants macronistes déguisés en éditorialistes de plateaux s’effondre. Sur le plateau de BFM Business, Gilles Raveaud, économiste, maître de conférences à l’Institut d’études européennes à l’université Paris 8 démonte tous leurs mensonges en un temps record.
Toujours la double peine pour les femmes ! Déjà des pensions de misère aujourd'hui ... et les 1ères victimes de la retraite à 64 ans qui allongera encore plus pour les femmes que les hommes la durée de travail avant de pouvoir partir en retraite.... ce que reconnais Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement[3]
Toujours la double peine pour les femmes : c'est ça la " justice " à la sauce Macron
Des mesures injustes et inégalitaires. Régulièrement, on entend les défenseurs de ces réformes expliquer que « parce que l’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », sans tenir compte du fait que c’est notamment à mesure que le temps de travail dans la vie a reculé que l’espérance de vie a augmenté.De plus, les écarts d’espérance de vie sont de 6 ans entre un cadre et un ouvrier, et même de 13 ans entre les 5% les plus riches et les 5% les plus pauvres.
Il est bien foutu ce graphique..au premier jour du départ à la retraite 25% des plus pauvres sont déjà morts... Par contre, il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.
Face à l'intox, l'économiste Zemmour Michael répondait point par point aux arguments du gouvernement
La retraite à 65 ans est « une réforme brutale, pas nécessaire », selon l’économiste Michaël Zemmour. Avec Annie Jolivet, spécialiste de l’emploi des seniors, il décortique dans notre émission « À l’air libre » un projet dont les syndicats ne veulent pas, mais que le gouvernement pourrait imposer début 2023 avec un énième 49-3. ou un 47.1
L'enjeu derrière la réforme des retraites est celui du partage des richesses produites
Le gouvernement essaie de nous faire peur avec les terribles déficits qui mettraient en péril notre système de #retraites, alors pour vous aider à y voir plus clair dans la valse des milliards, on vous rappelle quelques ordres de grandeurs
Il n'y a pas de problème de financement des retraites. En revanche, il y a un problème avec ces politiques qui se moquent du peuple.
Au cas ou, l'argent existe !
12 milliards : l'hypothétique déficit du système de retraites ;
257 milliards : aides publiques versés aux (grandes) entreprises ;
1 000 milliards : fortune des 500 + grandes fortunes françaises.
Au cas ou, l'argent existe !
Quand les start-up lèvent plus d'argent... que le besoin de financement des caisses de retraite
Oui, on peut trouver les 12 milliards nécessaires sans faire trimer les gens 2 ans de plus.
En France, la productivité horaire est l'une des plus élevées d'Europe, devant la plupart de nos voisins européens.
Retraite à 60 ans pour toutes et tous, réduction du temps de travail à 32 H... ces mesures permettrait une création massive d'emplois,... donc le financement de notre protection sociale sans impacter la productivité économique.
Décidément la macronie est au abois : écoutez-le, on aurait pas dit mieux
QuandFranck RiesterMinistre délégué auprès de la Première ministre, chargé des Relations avec le Parlement n'a pas bien lu les éléments de langage de son gouvernement etreconnaît que la réforme des retraites pénalisera encore plus les femmes[3].
Des sous pour l'hypothétique déficit du système de retraites... il y en a Le choix de Macron et Borne est clair : gaver les actionnaires au détriment des salaires. Faire cotiser les dividendes comme les salaires dégagerait jusqu'à 48 Md€ par an pour les retraites.
Mettons à contribution les revenus du capital comme ceux du travail !
C'est l'heure de s'inviter à la table des très grands possédants (les ultra-riches) pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite....
Les inégalités de patrimoine sont très importantes en France. En 2021, la moitié des ménages les plus pauvres ne possèdent que 8 % des avoirs.... Où est la justice là dedans ?
C'est l'heure de s'inviter à la table des possédants.
Vous voulez de l'argent pour financer, il y en a là 👇
Tous les jours de nouvelles découvertes !
Ils sont à deux doigts de se rendre compte quecette réformes des retraites va coûter plus chère qu'elle ne va en rapporter, c'est ballot pour une réforme " technique "...
En effet, le report de deux ans de l’âge de départ devrait se traduire par près de 100 000 chômeurs de 60 ans et plus supplémentaires selon une étude de l’Unédic portant sur la réforme de 2010[8bis]!...
📌 Vous comprenez pourquoi le gouvernement à limité les débats à l'Assemblée Nationale et refusé de répondre aux parlementaires insoumis qui cherchaient à démasquer le fond de cette contre-réforme des #retraites ?
Et pendant ce temps là, l'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites !
Ce document vise àdécrypter le projet de loi du gouvernement. Il donne les grands axes sur lesquels député·es et sénateurs·trices de nos groupes de gauche et écologistes se battront ensemble. Notre objectif commun est de faire reculer le gouvernement par la mobilisation sociale et la bataille parlementaire. Et demettre en place la retraite à 60 ans !
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Projet de la France insoumise pour une possible autre réforme des retraites !!
Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie. La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue : il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.
Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule :la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, dediminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
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Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4]!
Quand les députés du RN sont présents sur les retraites,ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale.
Comment ? En proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[9]
Le RN préfère mettre en place des primes sans cotisations que de taxer les ultras riches[9bis] (Pour rappel, une taxe de 2% sur la fortune des 42 milliardaires français suffirait à financer le déficit des retraites) ;
Mais jamais le RN ne proposera de taxer le capital, et pour une bonne raison : car le RN compte bien sur l’oligarchie médiatique pour arriver au pouvoir en 2027 ;
Le RN a choisi son camp : ce n’est pas celui des 2 millions de manifestants, ni de 93% des actifs,mais celui des riches[8] sur la base d'un programme économique constituant une saignée pour les classes populaires[7] ;
Examen du texte de loi sur les retraites en commission :le RN ou l’opposition qui ne s’oppose pas.
Le groupe de Marine Le Pen a déposé75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[10] ;
Les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[12]" !
Autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !
CONCLUSION : Le RN, une arnaque sociale à démasquer avant qu’il ne soit trop tard :
🔴 Tout est dit ici :
Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale👇
Promesses de recul social Macron, qui n’a été élu et réélu que par les castors qui faisaient barrage à Le Pen, veut à toute force faire croire qu’il l’a été sur son programme. Or, dans ses “promesses électorales“, il y avait une réforme du système des retraites. Lors de son premier mandat il avait fait une première tentative mais avait dû renoncer devant la levée de boucli
Petit retour en arrière : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "
« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.
Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?
« Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique »
Après un Conseil national tendu, le projet de la direction du parti communiste pour le prochain congrès[1] n’a obtenu que 58 % des suffrages exprimés. Un appel signé par trente-cinq cadres critique une perte de boussole idéologique. Un événement, dans un parti aux habitudes légitimistes.
Sources :Mediapart par Mathieu Dejean | mis à jour le 30/01/2023
Est-ce un début de fronde ? Les oppositions internes à Fabien Roussel, élu il y a quatre ans sur la promesse d’une réaffirmation identitaire du Parti communiste (PCF), sont sorties de leur réserve lors d’un conseil national (CN) tendu, les 3 et 4 décembre à Paris. Alors que le parti centenaire prépare son 39e congrès, prévu à Marseille (Bouches-du-Rhône) début avril 2023, le résultat du vote sur le projet de « base commune » de la direction, censé fixer les grandes orientations pour les quatre prochaines années,témoigne d’une défiance qui gagne du terrain.
Le texte présenté par la direction a certes obtenu 58 % des suffrages exprimés par les membres du CN (composé de la direction et des cadres intermédiaires du parti) : 84 voix pour, 55 contre et 5 abstentions sur 185 inscrits. Sur le papier, Fabien Roussel peut donc se targuer d’avoir obtenu une majorité (qui n’équivaut cependant qu’à 45 % du total des membres du CN, en comptant les absent·es).
« Ce résultat montre qu’il y a un débat dans le parti, mais qu’une très large majorité de la direction, des secrétaires départementaux – et je suppose des adhérents – se retrouvent dans l’orientation proposée », défend Christian Picquet, proche du secrétaire national, qui préside la commission du texte. Il voit même dans ce résultat « l’indice d’une progression significative », car la proposition de candidature de Fabien Roussel à la présidentielle n’avait obtenu que 52% des voix du CN en 2021.
La fracture Il n’en demeure pas moins que le PCF est « fracturé en deux », comme le dit l’ancienne secrétaire nationale de l’Union des étudiant·es communistes (UEC), Anaïs Fley, qui siège au CN.Le « grand parti de la classe ouvrière » avait en effet habitué ses adhérent·es à davantage de légitimisme : « Ce n’est pas dans la culture communiste d’avoir un résultat comme celui-ci. D’habitude on évite d’avoir des votes qui se divisent. Là, il y a eu un gros débat sur le texte, qui n’a pas évolué car son sens n’était pas amendable », décrit Hadrien Bortot, secrétaire de section dans le XIXe arrondissement de Paris, présent ce week-end sous la coupole de Colonel-Fabien, le siège du PCF.
Signe supplémentaire de crispation : à la demande de Fabienne Haloui, secrétaire fédérale du PCF du Vaucluse, le vote s’est fait à bulletin secret, ce qui a irrité la direction.« Ce n’est pas commun au PCF de faire un vote à bulletin secret, confirme Christian Picquet. Je ne suis pas convaincu que ça avait véritablement un objet, mais c’est de droit dans nos statuts, et on y a accédé, ça ne nous a pas effrayés. »
Mardi 6 décembre, trente-cinq membres du CN ont cependant signé un appelconfirmant l’ouverture d’un front oppositionnel.Parmi les signataires, des habitué·es de la fronde qui avaient notamment soutenu le texte « Pour un printemps du communisme » en 2018 (12 % des suffrages exprimés), comme Frank Mouly. Mais aussi des proches de l’ancien secrétaire national, Pierre Laurent, qui n’ont pas pour habitude de sortir du rang.
🔴 « Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique ». Hadrien Bortot, membre du Conseil national
Ils affirment que le texte de la direction « ne fait pas base commune», et regrettent en particulier une « non-prise en compte du risque imminent de prise de pouvoir par l’extrême droite » et « l’absence de discussion ouverte sur la Nupes et sur la conception du rassemblement portée par le PCF ». «Il y a la tentation de la direction de faire un congrès pour ou contre Fabien Roussel. Or le fond du débat est stratégique, politique, il s’agit d’une vision de ce que doit être le PCF dans la gauche », commente Hadrien Bortot, un des signataires.S’ils réunissent trois cents cotisants venant d’au moins trente fédérations d’ici le 8 janvier, il y aura donc une base commune alternative de leur part.
En cause, des divergences sur le bilan électoral du parti ces quatre dernières années :« L’objectif de la direction est de dire qu’on a volé de victoire en victoire pendant quatre ans… Comment construire une suite qui ait un tout petit peu d’efficacité à partir d’un bilan aussi déconnecté de la réalité ? », s’inquiète ainsi Frank Mouly, qui a manifesté sa « surprise » au CN.
Les communistes se divisent aussi sur l’analyse de la présidentielle.La direction met le score décevant de Fabien Roussel (2,3 % des suffrages exprimés) sur le compte de« l’hyper-présidentialisation de la vie politique » dont aurait bénéficié Jean-Luc Mélenchon. La stratégie de celui-ci, qualifiée à plusieurs reprises dans le texte de « populiste de gauche », aurait permis de répondre à « l’attente de radicalité de certains secteurs de la société et de tout un pan de la jeunesse, mais [en] ignorant délibérément la question stratégique clé de la reconquête des fractions du monde du travail qui se sont détournées de la politique ».
Le spectre de l’extrême droite Quant à la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), elle a atteint un « plafond de verre », lit-on dans le texte qui sera bientôt envoyé aux adhérent·es.« Manifestement, Jean-Luc Mélenchon pense que le monde du travail, le salariat, doit se fondre dans un peuple qu’il mythifie, critique Christian Picquet. Il dit que le peuple est le nouvel acteur du changement, qui a son expression politique à travers LFI. Nous, nous disons que l’acteur du changement est le monde du travail, qui est la force motrice de l’union de tous ceux qui ont intérêt au dépassement du capitalisme. »
Cette manière de suggérer, en creux, que la Nupes serait le réceptacle d’une gauche « sans le peuple » a été contestée pendant le CN par des délégués soucieux de travailler au rassemblement à gauche. « Le rôle du PCF serait, pour la direction, d’aller conquérir des électorats des zones rurales et périphériques, mais poser la question en ces termes, c’est tomber dans un piège, estime ainsi Antoine Guerreiro, ancien secrétaire national de l’UEC et militant dans le Val-de-Marne. C’est faire fi de toutes les catégories de population qui se sont rassemblées autour de la Nupes, comme s’il fallait les séparer des autres. De plus, si la Nupes ne suffit pas, alors il faut proposer autre chose qui puisse faire ses preuves.»
«Ce texte est habilement construit, mais on se pose comme des donneurs de leçons, et on ne prend aucun engagement. C’est la porte ouverte à ce qu’au final, toute la ligne politique du parti soit dictée par Fabien Roussel », abonde la jeune membre du CN Anaïs Fley. Les sorties médiatiques de celui-ci (Fabien Roussel) , comme sur la « gauche des allocations » à la Fête de l’Humanité en septembre[3], ou encore ces jours-ci sur le référendum sur les retraites(dans une interview à Ouest-France, il déclare que le PCF est le « meilleur allié » des chefs d’entreprise, et qu’il vaut mieux un référendum « qu’un blocage du pays, avec manifs, grèves et compagnies[4] »)ont fini par lui valoir des inimitiés.
Chacun à gauche doit faire une analyse critique, y compris le PCF.
Chaque force de gauche travaille bien trop souvent dans son propre couloir.
Laurence Cohen, sénatrice et membre du Conseil national du PCF : «Enfin, le danger d’une possible accession au pouvoir de l’extrême droite en 2027 est négligé aux yeux de ces communistes, hétérodoxes malgré eux ». « On a en France une gauche extrêmement affaiblie et un Rassemblement national en dynamique. Dans cette situation, chacun à gauche doit faire une analyse critique, y compris le PCF. Chaque force de gauche travaille bien trop souvent dans son propre couloir », affirme la sénatrice communisteLaurence Cohen, qui appelle de ses vœux « un texte qui ne donne pas dès le départ des conclusions ».
Certains communistes ne digèrent pas le choix fait en 2022 d’une candidature « quoi qu’il en coûte » de Fabien Roussel, alors que le Rassemblement national (RN) aurait pu être éliminé au premier tour : « Alors que l’exigence d’empêcher l’extrême droite d’accéder au second tour montait dans la campagne, on est apparu comme un obstacle à cet objectif, avec les conséquences que l’on sait : la force de propulsion dont le RN a bénéficié pour les législatives. C’est une faute grave, qui est passée sous le tapis », juge ainsi Frank Mouly.
Les critiques longtemps restées mezza-voce à l’intérieur du PCF se font donc entendre plus distinctement[2]. De là à présager un résultat inattendu au congrès d’avril, il y a cependant un pas. En 2018, le courant des « rénovateurs » ne pesait plus que 12% des voix. Cette fois-ci, une alliance avec d’anciens soutiens de Pierre Laurent pourrait se dessiner.
Celui-ci, qui préside le Conseil national, avait réuni 38 % des voix en 2018 sur sa propre « base commune ». Pour la première fois de l’histoire du PCF, les militants communistes avaient mis en minorité leur équipe dirigeante, propulsant Fabien Roussel à la tête du parti. Un coup de tonnerre que certains espèrent désormais répéter, en sens inverse.
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Un texte premier alternatif à celui de la direction autour de Roussel est proposé aux militants du PCF. Le 1er texte alternatif « Urgence de communisme », se veut une proposition de base commune différente de celle votée par le Conseil national, début décembre. Les signataires interrogent l’orientation et la stratégie de la direction sortante.
Il est soutenu par les anciens dirigeants du PCF (Marie-Georges Buffet et Pierre Laurent), ainsi que par des députés du PCF proches de la France insoumise et favorables à la NUPES. Il est également soutenu par Bernard Friot, qui voit ses thèses reprises, de façon édulcorée, dans ce texte.
Lire le texte alternatif à celui de Fabien RousselICI
L'ancienne députée européenne Marie-Pierre Vieu, la maire de Chevilly-Larue Stéphanie Daumin et la conseillère départementale de Seine-Saint-Denis Emilie Lecroq, sont les invitées de #LaMidinale pour aborder le sujet dutexte alternatif .
Il est probable qu'un troisième texte apparaisse dans les jours qui viennent, soutenu par les courants les plus " orthodoxes " du PCF.
Il est urgent que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !
« Dépassant le clivage traditionnel entre la gauche et la droite, l’auteur montre que les véritables enjeux sur la question familiale se situent entre d’une part les pratiques et les attentes populaires et d’autre part une vision de la famille promue par les classes dominantes. » (4e de couverture)
Cet ouvrage très récemment paru aux Éditions Critiques (2022, 328 pages) est important, car il est le premier à embrasser le sujet de la famille dans la société contemporaine sous un angle politique et global depuis les livres de tendances foucaldienne ou bourdieusienne d’il y a quelques décennies[1]. Il échappe à la sociologie descriptive et aux effets de mode par un point de vue théorique solide (celui des Appareils idéologiques d’État d’Althusser), combiné à une expérience professionnelle « du dedans » de l’institution familiale et à une solide documentation.
Au sein des politiques sociales, le champ de la famille ne jouit que de peu d’attention de la part des politiques et de peu de connaissance du public. Il s’y ajoute une représentation institutionnelle fort peu démocratique : celle de l’UNAF que l’auteur connaît intimement[2].
Si l’on dépasse la tentation d’assimiler famille et familialisme, la lecture de cet ouvrage très détaillé, mais jamais jargonnant ni technocratique s’impose pour comprendre les particularités d’un système français issu de l’histoire (objet de la première moitié du livre de Raymond Debord[0]), mais profondément remanié par l’avènement du néolibéralisme. La seconde partie s’attache aux enjeux de la période macronienne pour montrer la possibilité de résistance qu’offre la famille face à la montée d’un individualisme destructeur des solidarités.
A la fin du XVIIIe siècle et dans la première partie du XIXe, c’est la doctrine malthusienne qui domine et dicte les comportements de la bourgeoisie libérale :il faut limiter les naissances non seulement pour contrôler les pauvres, mais pour limiter la dispersion du capital lors des héritages.
A partir de 1848, trois courants se dessinent :
les réactionnaires qui placent la famille dans les « communautés naturelles » (nous dirions les corps intermédiaires) et n’approuvent pas le malthusianisme ;
les républicains, marqués par les travaux d’Auguste Comte (« La société est composée de familles, et non d’individus. ») et de Durkheim, mais, dans le contexte de l’hostilité franco-allemande et du déclin de la natalité, qui favorisent une politique résolument nataliste avec l’Alliance nationale contre la dépopulation (à laquelle adhèrent Jules Guesde ou Marcel Sembat) : ce leitmotiv des années qui précèdent la guerre de 14-18 reviendra d’ailleurs avant celle de 1939…
les catholiques sociaux adeptes du corporatisme sous l’influence de Le Play et de La Tour du Pin, encouragés par la doctrine de Léon XIII, qui favorisent les familles nombreuses, les organisations liées à l’Église – en particulier pour limiter les effets de l’école publique – et prônent le suffrage familial.
Au-delà de leurs différences, ces courants se rejoignent pour fonder une véritable idéologie familialiste, qui aura de beaux jours en particulier avec la multiplication des associations familiales, en attendant que la Ve République la dote d’un appareil étatique dédié.
Raymond Debord retrace au passage, en un chapitre plein de saveur, le cheminement de l’idée du suffrage familial dont le premier promoteur serait Lamartine (en 1848, il s’agissait de restreindre la portée du suffrage universel qui venait d’être octroyé) et le dernier tenant Michel Debré en 1948 encore. Il y eut entre-temps d’âpres discussions dans les années 1920 et 1930 en concurrence avec la question du vote féminin puis, finalement, le projet de constitution du maréchal Pétain du 30 janvier 1944, trop tardif pour entrer en vigueur, quiprévoyait des conditions d’éligibilité différentes pour les hommes et les femmes, et un double suffrage pour les pères de trois enfants et plus.
L’auteur rappelle que le Front national, adepte dans une filiation contre-révolutionnaire de l’ordre naturel, faisait figurer le vote familial dans ses « 300 mesures pour le renouveau de la France » (N.D.L.R. : grâce auquel les pères voteraient pour leurs fils mineurs et les mères pour les filles[3]) en 1992, et que Jean-Marie Le Pen continua à le revendiquer jusqu’en 2002.
Ajoutons que l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et ses composantes départementales restent en 2022 le dernier bastion du vote familial ! Anachronisme que l’auteur ne semble pas juger prioritaire de combattre, contrairement à nous.
Ambiguïté des relations entre famille et mouvement ouvrier Dans ce chapitre fondamental pour sa thèse, R. Debord part de l’idée que l’assimilation courante entre le mouvement ouvrier et socialiste et la gauche républicaine (bourgeoise et petite-bourgeoise) doit être ici révisée :
En fait, la famille reste considérée par une gauche convergeant avec le libéralisme comme le lieu à préserver de formation de l’individu libre. Après avoir examiné plus particulièrement les thèses de Proudhon, Marx et Engels, et celles des anarchistes néo-malthusiens, l’auteur note que le Parti socialiste, ouvert à l’émancipation féminine, « n’a jamais développé de positions théoriques propres sur la question familiale ».
Quant au Parti communisme, son adoption claire de la défense de la famille dans les années 30 a tout à voir avec le virage de la politique de l’URSS. Loin des thèses d’Alexandra Kollontaï, l’heure y est au natalisme et aux valeurs familiales. Paul Vaillant-Couturier écrit qu’il s’agit de « donner sa dignité à la famille en lui enlevant le caractère honteux de contrat commercial que lui donne le Code Napoléon ou de châtiment que lui donne l’Église. »
Tout est en place pour la mise en place de la politique de la famille à laquelle le PCF va participer à la Libération.
De 1945 au « grand retournement » Concernant la période de Vichy, au-delà d’une promotion symbolique de la famille insistante, l’auteur signale que la politique de Pétain n’est pas en opposition avec celle de ses prédécesseurs, notamment Daladier. Et que celle apparue à la Libération – sur d’autres bases il est vrai et avec une autre ampleur – n’est pas non plus en rupture avec les précédentes. Caren 1945 se forge une « nouvelle grande alliance entre bonapartistes gaullistes, catholiques sociaux et communistes», jusqu’au retour au pouvoir du libéralisme avec le président Giscard d’Estaing et sa ministre Simone Veil[4].
Nous ne pouvons suivre en détail les éléments de cet apogée des politiques familiales : création de l’UNAF et autres organismes consultatifs, intégration des caisses d’allocations familiales à la Sécurité sociale, création de la PMI… Bien sûr, près 1947, les secousses politiques vont se répercuter dans l’institution représentative et finalement les mouvements contrôlés par le PCF n’entreront pas à l’UNAF… L’analyse se poursuit avec celle des tensions entre catholiques traditionalistes, catholiques sociaux et représentants de la sensibilité laïque[5], exacerbées par des questions de représentativité qui conduiront à une réforme des statuts de l’Union votés en 1975.
Ce que Raymond Debord qualifie de « grand retournement», c’est un changement accéléré de la société qui correspond pour lui à la crise de l’« ordre productif keynesiano-fordiste » autour de 1973, mais déjà présente sous Pompidou. Il note ainsi à contre-courant des idées reçues que le passage accéléré des femmes du foyer domestique au monde du travail n’est pas dû à un effet « Mai-68 », mais bien aux besoins du capital qui l’a organisé.
La période du « libéralisme avancé » de Valéry Giscard d’Estaing conserve à l’État un rôle d’intervention notable(loi sur la contraception orale et réforme de l’autorité parentale) combiné une reconnaissance croissante des droits individuels. L’illustrent les idéologies du moment : MLF, FHAR[6], antipsychiatrie et dénonciation de la toxicité de la famille, tandis que s’affaisse l’influence des catholiques.
Dès 1977, pourtant, avec la fin des « expériences disruptives », Debord souligne que certains intellectuels de gauche inscrivent la défense de la famille dans une perspective anticapitaliste[7].
La centaine de pages consacrées à ce double constat sont les plus originales du livre, elles méritent d’interpeller la gauche et vont peut-être ébranler les convictions « spontanées » de certains de ceux qui s’en revendiquent.Le constat premier est que nos politiques de la famille sont passées du familialisme à la parentalité, puis de la parentalité à « l’enfantalité ».
Normes petites-bourgeoises et reclassement idéologique Que la défense des droits de l’Homme ait fait place à l’idéologie des droits individuels, l’auteur l’illustre dans divers secteurs, dont l’Éducation nationale, tout en relevant le « recours croissant à des techniciens pour pallier ce qui est considéré comme relevant des carences parentales ». Si l’accord se fait sur la notion – floue – de l’intérêt de l’enfant, l’appréciation varie selon les catégories sociales, le bloc ouvriers, employés, professions intermédiaires se distanciant des normes de « bonne parentalité » qui correspondent à la nouvelle petite bourgeoisie urbaine, en particulier en matière de garde du jeune enfant et d’allaitement. Le reclassement qui accompagne ces évolutions idéologiques est finement analysé du point de vue des partis politiques et du point de vue des associations familiales. D’un côté, le mouvement socialiste – qui s’accommode globalement du néolibéralisme, « la défense des intérêts collectifs ne faisant plus recette », note Debord – s’illustre dans deux courants : celui de la CSF[8] et celui du CNAFAL[9] qui dénonce familialisme et cléricalisme. Rappelons qu’à droite figurent les AFC[10] et que le mouvement centriste Familles rurales est aujourd’hui dominant dans l’institution familiale. (On regrettera au passage que l’auteur ne consacre aucune analyse à la gouvernance de la CNAF et à son rôle.)
Sous l’ère Macron En 2017, Emmanuel Macron ne semblait pas accorder d’importance à la politique familiale. Dans une logique d’individualisation des droits, ses propositions concernent surtout les revendications homoparentales et les demandes des féministes en matière d’option de déclaration individuelle des revenus imposables pour les couples. Le premier quinquennat d’un président qui se défie des corps intermédiaires fait aussi planer des menaces sur l’institution UNAF, qui semblent aujourd’hui oubliées au prix de l’alignement de ses positions sur celles du gouvernement.
Parmi les mesures de la période allant dans le sens d’une étatisation au détriment des prérogatives familiales, on retiendra l’analyse par l’auteur de l’obligation scolaire généralisée à trois ans en 2019[11], sur laquelle il émet des réserves qui méritent d’être débattues.
Quant à la campagne des présidentielles de 2022, elle présente par rapport à 2017 des références explicites à la politique familiale, notamment aux familles monoparentales et à l’enfance. Au-delà des annonces, il reste aujourd’hui que la réalité budgétaire en termes de prestations familiales n’est pas brillante :
les transferts de la CAF vers d’autres branches de la Sécurité sociale continuent ;
l’accueil de la petite enfance souffre ;
l’indemnisation du congé parental s’effondre…
la prise en compte des facteurs démographiques (vieillissement, fécondité en baisse), même dans l’optique de la réforme des retraites, reste un impensé du gouvernement ;
enfin la situation des familles nombreuses se dégrade.
Si, dans la droite ligne de la pensée marxiste, Raymond Debord note que les idées de la classe dominante sont aussi les idées dominantes dans la société, il remarque qu’on peut s’interroger sur l’existence d’une morale « d’État » et sur la survie d’un familialisme conservateur. Suivent une série de discussions sur des questions d’actualité non résolues ; dans l’impossibilité d’en rendre compte, voici une simple liste de ces points de tension : la filiation et l’adoption, la bioéthique, les contradictions du féminisme, la place des pères, les théories du genre.
Résilience de la famille S’appuyant sur diverses enquêtes, l’auteur montre ensuite l’adhésion massive des Français aux valeurs familiales (« lieu de solidarité », « amortisseur social ». Pour lui :
Crise sanitaire et crise économique ne font que renforcer ce sentiment.
Autres signes : l’union légale, avec le Pacs et malgré la désaffection vis-à-vis du mariage, « fait de la résistance », et le salaire maternel revient dans les débats sous l’appellation de « revenu parental ».
L’ouvrage se termine avec la discussion de deux domaines connexes : les politiques de l’immigration[13] et le néomalthusianisme des milieux écologistes. Et avec une charge contre ce que l’auteur qualifie drôlement de « croyances de luxe » de la petite bourgeoisie intellectuelle : par exemple l’engouement pour les « mamans solo », pour la PMA, pour la pluriparentalité.
Et les dernières pages abordent de façon peu habituelle la place de la femme dans les milieux populaires (plutôt matricentrés) qui « sont aujourd’hui les principales victimes d’une précarisation économique renforcée par celle des liens affectifs ».
Cet ouvrage stimulant et critique, on le voit, ouvre des pistes de réflexion nombreuses dont certaines mériteraient des études précises sur les évolutions des comportements et des opinions en fonction des catégories sociales. Quid, par exemple, de l’hétérogamie croissante des unions, ou du célibat ?
Il reste à souhaiter que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !
Notes
[0] Raymond Debord, est cadre dans la protection de l’enfance. Docteur en sciences humaines, il est spécialiste de la famille et militant politique.
[4] Non sans raison, Raymond Debord estime que c’est Lucien Neuvirth plutôt que Simone Veil qui, pour la loi de 1967 sur la contraception, devrait passer à la postérité pour avoir incarné un point de bascule anthropologique majeur.
[5]Ce n’est qu’en 1977 qu’une association ouvertement laïque – le CNAFAL – entre à l’UDAF
[7] En particulier Christopher Lasch qui n’a été traduit en français qu’en 2012 et que paradoxalement Éric Zemmour et les ultra-conservateurs catholiques ont été les seuls à saluer…
[11] L'instruction obligatoire dès 3 ans à la rentrée 2022-2023. Il a été approuvé par le haut comité de l'éducation puis par le conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec). Dans l'Hexagone, la loi a abaissé dès 2019, l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans au lieu de 6 ans. L’obligation scolaire dès 3 ans, une généralisation en trompe-l’oeil
[12] Je souligne. La transmission du capital culturel, en parallèle à celle du capital financier, est un aspect moins visible du rôle de la famille, mais de nature anthropologique. [13] On constate à la deuxième génération que « les descendants d’immigrés sont plus éloignés des traditions de leurs parents que la population majoritaire »…
Pour la 1ère fois de la 5ème République, un gouvernement s'est donc rendu coupable d'obstruction dans la niche d'un groupe parlementaire d'opposition.
L'objectif : empêcher l'adoption d'un loi qui ne lui convenait pas. C'est un véritable coup de force antidémocratique !
Mais comme l'a dit Caroline Fiat : nous ne vous lâcherons pas !
Les insoumis ont démontré leur utilité nationale et leur capacité propositionnelle. Les insoumis ont su marquer dans l’opinion leur journée de niche ce qui est une satisfaction pour leur travail parlementaire. Hormis les fanatiques, les observateurs savent quelle maitrise et quelle cohésion politiques ont été déployées. Ensuite, un succès considérable a été remporté. Celui sur l’IVG. Un succès parce qu’il parle à toute la société. Parce qu’il inscrit la France dans une bataille mondiale sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Et l’ouverture du débat sur l’interdiction de la corrida fonctionne comme un compte à rebours désormais engagé avant l’interdiction effective. Enfin, sur le plan plus modeste de l’action purement politique, parce que la macronie ressort une fois de plus en lambeaux de l’épisode. Elle a manifesté des connivences d’enthousiasme et d’applaudissements avec le RN sur la corrida avant de s’enfoncer dans le mépris que lui voue désormais tous les élus des outre-mer.
Enfin, pour nous combattre, la macronie a franchi des caps inconnus. C’est ainsi la première fois qu’un gouvernement organise et participe par ses ministre à de l’obstruction parlementaire contre une niche législative de l’opposition. L’obstruction irresponsable a pris des proportions inouïes. Au total, il s’agit de 2 000 amendements et sous-amendements déposés sur l’ensemble de nos textes en séance. En direct ce sont 1 824 amendements déposés contre les 3 textes discutés : IVG : 671, Corrida : 836, Réintégration des soignants : 317. S’ils avaient été tous traités sans que nous retirions corrida il y en avait pour 60 heures de débat – à une vitesse modérée. C’est-à-dire 2 jours et demi sans dormir. La macronie c’est ça[0] !
La séance du Jeudi 24 octobre à l'Assemblée Nationale fait l'actualité de la journée.
Ici ou là, on dénonce l'ambiance électrique des débats pour jeter à nouveau le discrédit sur les parlementaires. Mais en réalité, que s'est-il passé ? L'organisation des débats prévoit ce que l'on appelle des niches parlementaires[1]. Dans ce cadre, chaque groupe dispose d'une journée dans l'année pour inscrire à l'ordre du jour les propositions de loi de son choix. Ce jeudi 24 novembre, c'était le tour de la France Insoumise.
Chaque groupe peut inscrire autant de textes qu'il souhaite à l'ordre du jour. Mais les débats commencent à 9H et s'arrêtent quoi qu'il arrive à minuit. A cette heure là, si un texte n'a pas été voté, il ne peut pas être approuvé par les députés.
Ce jeudi, 24 novembre, nous avions choisi d'inscrire plusieurs textes à l'ordre du jour
Le groupe LFI présentera 12 propositions de loi et de résolution : création d'une commission d'enquête sur les liens #Macron et #Uber, hausse du SMIC, inscription de l'IVG dans la constitution, fin de la corrida, réintégration des soignants suspendus, etc[2] ...
Mercredi soir, nous avons remarqué que les groupes #LREM, #LR et #RN avaient déposé un très grand nombre d'amendements sur nos textes, pour nous empêcher de pouvoir notamment faire voter notre loi sur l'IVG et sur la corrida.
Comme le règlement le permet, nous avons donc décidé de retirer nos deux premiers textes(Pour une commission d’enquête UberFiles ; Pour l’augmentation du SMIC à 1600€ net )pour commencer directement par le débat sur l'IVG. Nous avions par ailleurs déposé un amendement de réécriture sur ce texte pour faire tomber de nombreux amendements d'obstruction.
Cela a parfaitement fonctionné.
Ainsi, nous avons réussi à faire voter par l'Assemblée Nationale l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
C'est une victoire historique : la France peut être le 1er pays dans le monde à garantir constitutionnellement le droit à l'avortement !
Nous avons ensuite demandé le retrait des amendements d'obstruction loufoques déposés par des députés #LREM, #LR et #RN sur la corrida afin de permettre le débat. Mais ceux-ci ont refusé et n'ont pas voulu retirer un seul de ces amendements.(Plus de 800 amendements ont été déposés[4] il est impossible d'arriver au vote dans les délais impartis).
Nous avons donc été obligé de retirer ce texte la mort dans l'âme[4bis]. C'est un crève-coeur. Car nos camarades, et notamment le rapporteur Aymeric Caron, avaient beaucoup travaillé sur ce sujet. De nombreuses associations et citoyens attendaient ce moment avec impatience.
Avec le retrait contraint de ce texte, la proposition de loi sur la réintégration des personnels soignants[5] suspendus pendant la crise sanitaire s'est ouvert vers 17H30.
Il n'y avait que 20 amendements sur ce texte, soit environ 2 à 3 heures de débat avec les explications de vote.
Le débat a commencé dans des bonnes conditions.Vers 19H50, nous avons examiné un amendement de suppression déposé par un député #LREM et un député #LR.Ces amendements ont été largement battus : cela voulait donc dire qu'une majorité des députés soutenaient notre proposition.
A 20H, c'était la pause des débats. Lors de la reprise à 21H30, 200 nouveaux amendements avaient été déposé par les macronistes.Il s'agissait de purs amendements d'obstruction,remplaçant " personne " par " personnel " ou " n'exerçant " par " qui n'exercent "[6].
Mais il y'avait un problème.
Un député ne peut pas ajouter un " amendement " pendant l'examen d'un texte, mais seulement un " sous-amendement ". Or pour déposer leurs 200 sous-amendements, les macronistes s'étaient appuyé sur un amendement déposé par un député #LR absent à la reprise.
Par conséquent, son amendement ne pouvait pas être examiné et les sous-amendements d'obstruction allaient tomber immédiatement.Nous allions donc pouvoir aller jusqu'au bout et voter cette loi !
Mais c'était sans compter sur le déni total de démocratie du gouvernement. Car si un député ne peut pas ajouter un amendement en séance, le gouvernement dispose lui du pouvoir de le faire. Il gagna donc du temps avec des interventions interminables du ministre, des rappels au règlement et des interruptions de séance à répétition.
Puis, le gouvernement déposa un amendement identique à celui du député #LR non présent. Il récupéra donc les sous-amendements des députés #LREM qui sinon allaient disparaitre.
A 22H, il restait donc 200 amendements à examiner et il n'était plus possible de finir dans les temps.
Pour la 1ère fois de la 5ème République, un gouvernement s'est donc rendu coupable d'obstruction dans la niche d'un groupe parlementaire d'opposition.
L'objectif : empêcher l'adoption d'un loi qui ne lui convenait pas.C'est un véritable coup de force antidémocratique !
Certains nous opposent une obstruction de notre part sur les retraites. Cela n'a rien à voir. Car le gouvernement, lui, peut prolonger des débats dans la nuit ou ouvrir de nouvelles journées sur un texte.L'obstruction fait alors durer le débat mais elle n'empêche pas l'adoption.
D'autres nous disent que ce texte n'est pas acceptable et qu'il ne fallait pas l'adopter. Ce n'est pas le sujet. Car s'ils ont le droit de le penser, ils sont minoritaires à le croire. C'est l'Assemblée Nationale, dans sa majorité, qui décide si un texte est acceptable ou non !
D'autres enfin cherchent à faire diversion en dénonçant telle ou telle parole prononcée dans l'hémicycle.Voilà par exemple que l'on cherche des noises au député guadéloupéen du groupe LIOT Olivier Serva car il a demandé de se taire à un député macroniste qui ne cessait de l'invectiver.
Il y'avait en effet de la tension et de la colère hier soir à l'Assemblée Nationale.
Comment s'en étonner quand des députés ont fait 10 ou 20 heures de vol pour venir voter et que le gouvernement leur empêche de le faire (députés Outre-mer et Territoires (LIOT)) ?Comment leur reprocher face à un tel passage en force ?
Pour notre part, nous continuerons de déposer les textes de loi qui nous semblent nécessaire pour faire avancer notre pays.Nous sommes fiers d'être le groupe à l'origine de l'inscription de l'IVG dans la constitution !
Quand à hausse du SMIC, la fin de la corrida, la réintroduction des soignants suspendus, la garantie d'autonomie pour les jeunes ou la titularisation des AESH,nous regrettons de ne pas avoir pu les débattre.
Mais comme l'a dit Caroline Fiat : nous ne vous lâcherons pas !... Mathilde Panot, interpelles la présidente de l'Assemblée Nationale par courrier[7] !
Mathilde Panot, Présidente du groupe parlementaire France insoumise L'Assemblée Nationale adopte l'inscription de l'IVG dans la Constitution : " Je suis très émue de ce vote ce soir. Pour ces femmes qui luttent, partout dans le monde...cette victoire est pour vous ".
La France insoumise n’existe jamais pour elle-même mais toujours pour la mise en mouvement du peuple avec un objectif : « se réorganiser pour aller chercher ceux qui manquent»[1]!
Entré dans une phase de réorganisation : notre ambition est la pérennité d’un très grand mouvement collectif dans lequel nous saurons une fois de plus nous dépasser comme nous l’avons fait déjà tant fois en si peu d’années[2]
Six mois après une élection par défaut et par contrainte, Emmanuel Macron semble déjà à bout de souffle. La victoire de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) au premier tour des élections législatives a débouché sur l’absence de majorité pour le président de la République et son gouvernement. D’ailleurs, la première ministre s’est dérobée au vote de confiance et gouverne depuis à coup de 49.3 pour imposer son projet.
Christian Rodriguez a un message à faire passer à tous les insoumis[3] : « Les relations fortes entre nous tous, c’est le plus précieux. Ce qui nous unit, ce n’est pas seulement une candidature, une élection. Ce qui nous unit, c’est la lutte. La France insoumise, l’Insoumission, ça permet de faire avancer la lutte. Il ne faut pas lâcher. On perd, on revient, on remonte la montagne. C’est un éternel engagement. Que faire d’autre ? Je te disais que j’allais mourir à 18 ans. J’ai la force pour me battre jusqu’au bout. Je ne vois pas d’autre horizon que la lutte. On se bat, on échoue, on se bat, on échoue, jusqu’à la victoire ! ».
🖍Dans le second article, Jean-Luc Mélenchon traite de la forme du Mouvement en relation avec son fondement théorique dans la thèse de l’Ere du peuple[9]. Où l’on trouve l’explication du mot « gazeux » à propos du Mouvement.
Emmanuel Macron se révèle donc incapable de faire face à l’explosion des prix, à l’augmentation de la pauvreté et de la précarité, et à l’aggravation de la crise climatique.
Il ne reste au pouvoir qu’en utilisant les pires instruments d’une 5ème République aujourd’hui à bout de souffle. Pire encore, il veut reporter l’âge de départ à la retraite à 65 ans, une mesure inacceptable qui pénalisera en premier lieu les catégories populaires.Construire et faire gagner une majorité populaire est un objectif toujours plus nécessaire !
Le mouvement de la France insoumise est né en 2016 pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon et son programme l’Avenir en commun[4] à l’élection présidentielle de 2017.
Le résultat inédit réalisé à cette occasion s’est traduit par l’élection d’un groupe de 17 député·es à l’Assemblée nationale qui a jeté les bases d’une véritable alternative à la politique d’Emmanuel Macron. Depuis lors, dans les institutions comme dans la rue, la France insoumise a été de toutes les batailles et de tous les combats. Elle a enrichi considérablement son programme, l’Avenir en commun, en y intégrant le travail réalisé par les associations, les ONGs, les organisations syndicales ou les collectifs citoyens tout comme celui réalisé par nos parlementaires.Ce travail conséquent nous a permis de réaliser un résultat historique en 2022 et de construire la Nouvelle Union populaire écologique et sociales (NUPES) : 22% des voix pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et 75 député·es de la France insoumise élu·es au sein de la NUPES.
Ce résultat est le fruit d’une stratégie claire et partagée de rassemblement de notre peuple dans l’action et dans le vote, autour d’un programme en rupture avec le système capitaliste.
Notre objectif, qui est plus que jamais à portée de luttes et de voix, reste le même :faire gagner une majorité populaire pour transformer la vie de millions de gens.Nous devons donc franchir une nouvelle étape du déploiement de notre mouvement.
Ce document (plan de travail pour renforcer la France insoumise pour gagner !) est le résultat d’un processus engagé au moment des AMFIS d’été à travers plusieurs ateliers organisés sur l’avenir de la France insoumise.
Ce processus a été conduit par la Coordination des espaces de la France insoumise qui s’est réunie à 20 reprises depuis juillet pour une durée totale d’environ 50 heures. Il a été alimenté par des contributions des membres des différents espaces de la France insoumise, du réseau des élu·es locaux·ales et par un atelier organisé lors du séminaire de rentrée de l’intergroupe parlementaire (Assemblée nationale et Parlement européen) des 22 et 23 septembre.
🔴Il a permis d’aboutir sur un plan de travail en 17 points regroupés autour de quatre axes principaux(cliquezICIpour voir le détail des 17 points de la partie 1).
Ce plan de travail sera enrichi et précisé lors d’une Assemblée représentative du mouvement, prévue le samedi 10 décembre prochain
🔴Elle travaillera à la mise en œuvre et à l’enrichissement des différents axes de travail et installera pour un an, à partir des pôles nationaux, la nouvelle Coordination des espaces du mouvement.(cliquezICIpour voir le détail de la partie 2).
Il sera mis en œuvre dans les prochaines semaines et dans les prochains mois. Chaque point sera précisé et annoncé à l’ensemble des insoumis·es au moment de sa mise en place.
La Coordination des espaces se réunit de manière hebdomadaire.Sa composition est paritaire. Peuvent en être membres les personnes qui militent au sein de la France insoumise, prennent en charge un des pôles nationaux du mouvement et ne sont ni salarié·e du mouvement, ni collaborateur·rice d’élu·e. Les élu·es qui sont à jour de leurs cotisations et les parlementaires qui reversent l’intégralité du financement public au mouvement peuvent également en être membres.
La présence y est obligatoire :
tout espace non représenté lors de deux réunions successives devra modifier ses représentant·es au sein de la Coordination des espaces ;
et toute personne non présente lors de trois réunions successives pourra être remplacée.
La Coordination des espaces sera renouvelée chaque annéesur la base d’un rapport d’activité de chacun des espaces du mouvement.
Par la suite, la France insoumise se réunira au moins deux fois par an en Assemblée représentative. Elle regroupe les membres de la Coordination des espaces, un binôme paritaire en charge de l’animation de chaque pôle du mouvement, ainsi qu’un·e insoumis·e tiré·e au sort parmi les animateur·rices de groupes d’action certifiés de chaque département, des outre-mer et des français·es de l’étranger. Sa composition est paritaire : les départements sont représentés alternativement par une femme et par un homme. L’Assemblée représentative fait le lien entre la Coordination des espaces et les groupes d’action du mouvement.
Voici la nouvelle organisation du mouvement proposée et validée par l'Assemblée Représentative du 10 décembre 2022[5]
La coordination des espaces assure la réalisation de nos campagnes, actions et événements.
Le conseil politique est l’espace d’échanges sur les orientations stratégiques et les campagnes du mouvement.
Découvrez la nouvelle stratégie de la France insoumise sur ces visuels :
Analyse de Jean-Luc Mélenchon... " On change pour que ça change " Ce que j'en retiens :
" ...Surtout, il faut savoir ménager le seul outil dont nous disposons... Notre mouvement appartient d’abord à la cause qu’il sert... LE PEUPLE !
L’organisation reste centrée sur des objectifs d’action et de conquête de secteurs nouveaux de la population et des territoires.
Tout le monde a sa place sur le pont de combat. "
📌 J'en conclus que, la France insoumise n'est pas au service d'une mêlée confuse d’ambitions présidentielles... mais toujours pour la mise en mouvement du peuple avec un objectif : « se réorganiser pour aller chercher ceux qui manquent » et GAGNER !
Un certain nombre de choses ont été dites qui ne correspondent pas à la réalité
Manuel Bompard revient sur les critiques contre la nouvelle organisation de la France insoumise, et explique le nouveau processus de travail.
Quand les prix augmentent plus vite que les salaires, le salaire réel diminue [cqfd].
Non, il n'y a pas de lien entre les augmentations de salaires et l’inflation[0] !
L’inflation, accélérateur de la lutte des classes[1]...
Mai 2023, pour le partage de la valeur : le groupe parlementaire de la France insoumise présente sa contre proposition de loi comportant un mécanisme dit « échelle mobile des salaires »
Après une hausse de 1,4 % en mars, les prix à la consommation ont encore augmenté et atteint en août dernier 5,9% sur un an.La hausse des prix de l’alimentation et des services a pris le relais de celle constatée sur les prix du gaz et des carburants. Pour l’alimentation, l’inflation s’élève 7,7 % sur un an et pour les produits manufacturés et les services elle progresse respectivement de 3,5 % et de 3,9 % par rapport au mois d’avril 2021. Entre juillet 2021 et juillet 2022, elle est passée de 1,5% à 6,8%, avant de légèrement ralentir en août (6,5%). Ce qui représente une inflation annuelle de 5,8 %, du jamais vu depuis le milieu des années 1980. Cela entraine mécaniquement une perte nette de pouvoir d’achat pour la plus grande partie de la population.
A cela s'ajoute la stratégie des primes qui minent le modèle social français, avec comme résultat... le travail ne paie pas[4] !
Dans le même temps, les propositions formulées par la #Nupes[2](LFI, EELV, le PCF et le PS) en 2022, à savoir : le blocage des prix..., la hausse du SMIC à hauteur de 1 500 € nets n'ont pas été adoptée par les députés. 257 parlementaires, dont Marine Le Pen[2bis] ou Aurore Bergé, ont en effet voté contre. (257 parlementaires ont voté contre, 121 pour et 4 se sont abstenus, selon le site de l'Assemblée[3])...
Une mobilisation politique est en cours à l'initiative de la France insoumise pour la taxation des super profits, pétition que je vous invite à signer[3bis],un projet de Loi signé par les membres de la #Nupes[3ter]... c'est important pour contrer l'austérité, mais...
Aujourd'hui, face à l'inflation galopante, hors de la hausse possible du SMIC et l'ouverture de négociations par branche pour revaloriser les grilles salariales, la seule revendication permettant de renverser durablement la vapeur est d’imposer une échelle mobile, c’est-à-dire l’indexation automatique des salaires, retraites et allocations diverses sur les prix.
Sources :Eric DURAND| mis à jour le 09/06/2023
L’échelle mobile des salaires : " une revendication oubliée " selon Albert Ricchi[5]
Le pourquoi du comment :Si ne pas être au chômage constitue une chance pour beaucoup, travailler donne de moins en moins la possibilité de vivre décemment, en particulier pour les salariés les moins qualifiés, en CDD, contrats d’intérim, CNE, travail à temps partiel subi, etc.
En bref :L'échelle mobile des salaires a été introduite en France en juillet 1952 par le gouvernement Antoine Pinay et consistait à augmenter les salaires en fonction de l'augmentation des prix afin de conserver le pouvoir d'achat des salariés face à l'inflation à une fréquence déterminée par les accords qui l'instaurent.[6].
C’est le 13 juin 1982, sous la présidence de François Mitterrand, que la gauche a opéré un tournant historique[Jacques Delors (PS) était ministre des Finances, dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy (PS)][8]. Voulant lutter contre l’inflation,le blocage des salaires et des prix fut imposé de juin à novembre. Ainsi,dans la fonction publique, l’Etat bloqua les salairesqui avaient suivi l’évolution des prix les années précédentes.Il incita ensuite les employeurs du secteur privé à faire de même, en les invitant à faire évoluer les salaires en fonction non de la hausse réelle des prix, mais du taux d’inflation " prévu " par le gouvernement.
Les clauses d’indexation des salaires sur les prix furent une à une retirées des conventions collectives dans les années qui suivirent. Elles étaient de fait considérées comme illégales depuis une ordonnance d’Antoine Pinay en 1959, mais après mai 1968, elles réapparaissaient dans certaines conventions ;
Puis les lois Auroux ont réaffirmé leur interdiction dans le Code du travail, article L.141-9 : " Sont interdites, dans les conventions ou accords collectifs de travail, les clauses comportant des indexations sur le salaire minimum de croissance ou des références à ce dernier en vue de la fixation et de la révision des salaires prévus par ces conventions ou accords. " ;
En 1983, Jacques Delors, ministre de l’Economie et des Finances, décida de deux plans d’austérité[9] et le pouvoir d’achat des salariés commença à diminuer régulièrement,l’échelle mobile des salaires ayant été supprimée sans pour autant que le chômage diminue.
Enfin, la réforme des 35 heures, (mesure mise en place par le gouvernement Lionel Jospin à partir de l’année 2000 et obligatoire pour toutes les entreprises à compter du 1er janvier 2002, par deux lois votées en 1998 et 2000), a eu, de part ses modalités de mise en œuvre, contestées par la CGT pour conséquences de brider le pouvoir d'achat des milieux les plus populaires et d'entraîner une « smicardisation » de nombres de salariés (notamment dans la masse des entreprises ou ils ne sont pas syndicalement organisés, voire dans un syndicat de collaboration de classe) car la loi n'avait pas tranché cette question de la compensation salariale, renvoyant le sujet à la négociation[10].
Aujourd’hui
Depuis la suppression de l’échelle mobile des salaires en 1982[7], le niveau réel des salaires baisse régulièrement.
Résultat, depuis quarante ans, le pouvoir d’achat des salaires a été peu à peu grignoté, comme la rouille ronge inlassablement le métal.Mais ce gel des salaires a également contribué au recul de la part des salaires dans la richesse produite en faveur des dividendes.Le montant de ce braquage, perpétré depuis 1983, est estimé à 1 500 milliards d’euros[7bis] !Un argument « coup de poing » à utiliser sans modération pour défendre le pouvoir d’achat des salariés.
Un tel dispositif indexant les salaires sur l’indice des prix et visant à maintenir le pouvoir d’achat des salariés était une vieille revendication du mouvement syndical, mais elle ne semble plus aujourd’hui d’actualité, ni pour les organisations syndicales, ni pour les partis politiques... et pourtant !
Chaque année, c’est à peu près le même scénario qui se produit :
les pouvoirs publics et le patronat proposent, dans les secteurs public et privé, un pourcentage d’augmentation des salaires inférieur à l’indice des prix ;
les organisations syndicales soumettant, quant à elles, un pourcentage supérieur ,
puis, dans un second temps, souvent après quelques manifestations ou grèves, les pouvoirs publics et le patronat, faisant mine de reculer, proposent un pourcentage d’augmentation supérieur à celui proposé initialement mais cependant toujours inférieur à l’inflation ! Ce scénario se reproduit ainsi, cahin-caha, depuis le début des années 80, alors que la protection du pouvoir d’achat des salariés devrait dépendre d’un mécanisme précis, s’appliquant de façon automatique chaque année, au même titre que l’indexation de certains avantages sociaux ou prestations familiales.
Et pourtant...
la France comptait plus de 10 millions de pauvres en 2020[11], au sens des critères retenus par l’union européenne - 60% du revenu médian, soit environ 780 € par mois - et, en 2021, 2,04 millions de salariés (environ 12 % de l'emploi salarié au 01/01/2021) étaient payés au SMIC[12] ;
Parmi les salariés au Smic, 59,3 % sont des femmes, 24,1 % travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés et 34,6 % exercent leur activité à temps partiel (données en date du 01/01/2021)[12] ;
30 % des salariés à temps plein (hors intérim) touchent un salaire inférieur à 1,3 SMIC (moins de 1 630 € bruts par mois[13]). Moins mal lotis, mais loin d’être aisés, près de la moitié de l’ensemble des salariés, soit 8,5 millions de personnes, touchent un salaire inférieur à 1,6 fois le SMIC (soit entre 1 630 € et 2 500 € bruts par mois)... alors qu'un quart d'entre eux a un salaire supérieur à 2 fois le SMIC[14] ;
70% des branches professionnelles ont des niveaux inférieurs au Smic[15].
Outre la revalorisation annuelle du SMIC[16], les salaires évoluent en pratique :
soit à l’occasion d’une négociation individuelle entre l’employeur et le salarié ;
soit au cours de négociations conclues entre les partenaires sociaux.
ou encore via l'attribution de chèque inflation, prime carburant, « prime Macron »… car face à la diminution du pouvoir d’achat, les primes en tout genre se multiplient.
En la matière, si un coup de pouce financier ponctuel est évidemment un bon moyen d’aider les plus démunis à court terme, l’inefficacité des petits chèques est désormais manifeste.
Mais si les gouvernements successifs les apprécient tant, c’est d’abord car les primes ne constituent pas un salaire. Dès lors, bien que de plus en plus courantes, elles n’augmentent pas les revenus de manière pérenne et surtout ne comportent pas de cotisations sociales. Une focalisation excessive sur le pouvoir d’achat conduit ainsi souvent à nier l’importance du salaire comme vecteur de progrès social.... (Pouvoir d'achat : pourquoi les primes sont une arnaque ?[16bis].
Lorsqu’un accord est conclu, un avenant s’ajoute à la convention collective et s’applique à tous les employeurs concernés, après parution d’un arrêté ministériel. Des accords peuvent également être prévus dans le cadre de l’entreprise. Ils se superposent alors aux conventions collectives, ce qui signifie qu’ils ne peuvent en aucun cas prévoir des salaires inférieurs à ceux déjà fixés par la convention collective.
Si les salaires les plus bas sont automatiquement réévalués en fonction du SMIC, ces augmentations n’entraînent pas, par contre, la réévaluation des salaires supérieurs à cette rémunération minimale. En effet, la loi interdit la réévaluation automatique des salaires en fonction du SMIC ou de tout autre indice. Cette pratique, renouvelée chaque année, tasse de plus en plus les grilles hiérarchiques vers le bas...
Mais la situation des salariés est aussi aggravée par un indice officiel des prix à la consommation qui ne reflète pas la réalité.
- Aujourd’hui, en vue des négociations salariales 2022, les directions d’entreprise s’appuient sur le chiffre officiel de l’inflation d'avril 2022, environ 4,8%, pour négocier comme d’habitude a minima. En réalité, la hausse des loyers autorisée par le tout nouvel indice de référence des loyers (IRL) est de 3,6%[17] et l’augmentation des prix des produits alimentaires se situe entre 7,7% et 7,9% !
- En un an, le ticket de caisse d'un plein de courses a grimpé de 12,4 % ! Le tout sur des produits de 1ère nécessité comme les pâtes[17bis] !
- En fait, la mesure de l’inflation ne concerne que les prix à la consommation. Cet indice ne dit donc rien, par exemple, de la fiscalité, et constatons qu’entre impôts directs et indirects, le gouvernement table sur une augmentation des recettes fiscalité de +27,4 milliards bruts, +24 milliards nets[18] !
- Enfin, même pour la consommation, quand un nouveau produit est mis en vente, l’augmentation de prix par rapport au produit ancien n’est pas intégré dans l’indice.
- L’indice des prix calculé par l’INSEE est d’autant plus fantaisiste qu’il n’a jamais intégré l’augmentation des prix camouflée par les « arrondis » opérés par exemple à la hausse après le passage à l’€uro ou encore par un blocage ou une diminution de salaires liés au passage aux 35 heures dans la plupart des entreprises.
En ayant négligé le problème de la défense du pouvoir d’achat, tous les gouvernements successifs, depuis 1983, ont une lourde part de responsabilité dans les difficultés que rencontrent aujourd’hui des millions de personnes...
Afin d’enrayer l’érosion continue du pouvoir d’achat des salariés, il est donc urgent de réintroduire un système d’indexation des salaires à l’indice des prix, car l’inflation touche en priorité les salariés et les couches sociales les plus fragiles alors que les super profits explosent[19]... et qu'une mobilisation pour la taxation des #Superprofits est engagée par la #Nupes à l'initiative de la France insoumise[20].
Echelle mobile des salaires, première tentative de restauration en 2013
Retrouvez le projet de Loi déposé par les députés communistes à l'Assemblée Nationale le 26 juin 2013
" Mesdames, Messieurs,
L’échelle mobile des salaires consiste à augmenter les salaires en fonction de l’augmentation des prix afin de conserver le pouvoir d’achat des salariés face à l’inflation.
Cette mesure de bon sens a été introduite en France en juillet 1952 sous la présidence de Vincent Auriol, par le Gouvernement Pinay.
Elle a malheureusement été supprimée en 1982 par Jacques Delors et Pierre Mauroy, qui marquait le début du tournant libéral de la rigueur et de la construction européenne.... "
Juin 2023. Partage de la valeur : le groupe parlementaire de la France insoumise présente sa contre proposition de loi comportant un mécanisme dit « échelle mobile des salaires »
En parallèle des mesures de soutien immédiates aux plus bas salaires, il est nécessaire pour garantir le maintien du pouvoir d’achat, d’augmenter les salaires à mesure de la hausse des prix. C’est pourquoile titre II de la proposition de Loi insoumise de Juin 2023 prévoit d’indexer les salaires sur l’inflation via l'instauration un mécanisme dit « échelle mobile des salaires »
Pour lire la suite, cliquez sur l'image👉
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L’inflation et la lutte des classes ont été au menu des universités d’été de La France insoumise (LFI) 2022 à Valence. Jean-Luc Mélenchon a profité de cette conférence pour partager une démonstration sur l’impact de la hausse des prix sur la mobilisation du peuple
- Le 9 juillet 2022, dans le cadre du projet de loi gouvernemental nº 19 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achatFrançois Ruffin, député France insoumise #Nupes a déposé un Amendement n°AS140 " ...nous proposons que les salaires du secteur privé soient indexés sur l’inflation en mettant quelques garde-fous. L’inflation n’est pas conjoncturelle, mais structurelle. Elle était installée dans la durée, liée à la crise écologique qui produit un relèvement du prix des matières premières et des denrées alimentaires. Cette inflation réclame donc une réponse structurelle, et non un laborieux bricolage de mesures, d’incessants pansements... ". Cette proposition d'amendement a été " non retenue"
«...il faut avancer sans se laisser impressionner ni détourner de son fil conducteur.»
Introduction : Stratégie et organisation
Les discussions sur la stratégie politique ou la forme des organisations politiques ne sont pas les plus simples à présenter. Elles passionnent les connaisseurs souvent très pointilleux mais elles saoulent bon nombre des autres. Pourtant, je crois ce post utile dans la phase politique actuelle. Je commence cette fois-ci avec la stratégie que je crois souhaitable. Mon analyse sur le mouvement est déjà rédigée mais je la réserve pour ma prochaine publication. Car il s’agit de mettre de l’ordre dans une certaine confusion des idées qui circulent à notre sujet.
Ainsi en est-il de la phrase de mon discours dans la marche du 16 octobre : « nous dessinons les contours d’un Front Populaire[1] ». Cela ne suffira pas c’est certain à calmer la haine de classe médiatique qui nous entoure. Mais est-ce souhaitable ?
L’exposition médiatique est une composante de la construction de la conscience politique de notre temps. L’effet pédagogique des attaques grossières dont nous faisons l’objet sans trêve depuis dix ans participe pleinement à une robuste formation politique des insoumis. C’est le principal apport du journalisme voyou. Qui a entendu sur RTL Alba Ventura surréaliste baver sur « l’échec » de notre marche du 16 octobre et ironiser sur « la gifle » que j’aurai reçue, savent de quel genre de « journalisme » je parle. Tout cela, c’est autant de signes du moment de tensions créé par la conjonction des facteurs de dislocation du pays dont les médias sont des agents très actifs au service du projet de l’oligarchie française. Il faut le supporter avec autant de sang froid que possible. L’ennemi sait qui dérange vraiment le scénario de la macronie à perpétuité. Dès lors, il faut avancer sans se laisser impressionner ni détourner de son fil conducteur.
Front Populaire Il y a trois ans et à deux reprises, j’ai présenté dans le journal Libération, au nom des Insoumis, la proposition d’un nouveau Front Populaire[2]. Cette idée fut repoussée au motif que ce Front ne pouvait se faire qu’autour du centre gauche et sous-entendu explicitement « sans la LFI ». Sur le terrain pourtant, et notamment dans les Bouches du Rhône, toutes les occasions d’action communes entre partis, syndicat et associations furent travaillées et pratiquées souvent avec succès. D’un autre côté, trois lettres envoyées aux divers niveaux de responsabilités communistes en vue du renouvellement de notre alliance aux présidentielles et aux législatives n’eurent de leur côté aucune réponse[3]. Il est vrai que nous étions alors bien dépités. Car on voyait bien commentil s’agissait de marginaliser LFI pour pouvoir l’expulser de toute coalition. Et cela fut fait aux régionales en PACA[4]. Mais ce dépit fut surmonté par l’action. Au vu des résultats à l’élection présidentielle, on devrait plutôt les remercier d’avoir fini de convaincre nos amis qu’il n’y avait rien à attendre du pseudo « discours unitaire » des centres gauche.Je fais ces rappels pour signaler la continuité de la stratégie portée par LFI. Cela parce quel’analyse sociale qui la sous-tend reste la même.
Dans la théorie de « l’ère du peuple[5] et de la révolution citoyenne[6] », le peuple est le nouvel acteur politique de notre époque.
Le « peuple » est défini par sa relation sociale aux réseaux collectifs dont il dépend pour reproduire son existence matérielle. La nature publique ou privée de ces réseaux, les conditions sociales pour y accéder, formatent la relation sociale fondamentale de la vie dans nos sociétés et les inégalités de mode de vie. Bien sûr ce « peuple » intègre les salariés. Mais il ne s’y limite pas. D’autres catégories sociales y entrent de plein droit à égalité de dépendance des réseaux et du droit d’y accéder. Ce sont les chômeurs, les retraités, les étudiants, les lycéens, les précaires, les paysans, les artisans, les auto entrepreneurs etc...Aucun d’entre eux ne peut défendre ses droits autrement que par l’action politique sous toutes ses formes démocratiques depuis le vote jusqu’à l’action symbolique ou spectaculaire dans la rue.
Ainsi sont dessinés deux milieux d’expression démocratiques au deux points de contacts fondamentaux du fonctionnement de la société avec chaque individu.
D’abord le lieu de travail où les syndicats organisent l’information et l’action. Ensuite la Cité en général ou les organisations politiques et les associations en font autant. La stratégie de Front populaire est celle qui veut rassembler dans une même mobilisation les deux acteurs fondamentaux que sont le Peuple et les salariés.
Elle a un préalable et des conditions.
Le préalable : d’abord le refus de la division entre ces deux secteurs et la logique sectaire des « chasses gardées », le refus de la ligne d’accompagnement du libéralisme et enfin le refus des discriminations excluant de la lutte (racisme, religion, sexisme etc.) ;
La condition : une ferme volonté d’agir ensemble. Et, tout autant : la possibilité de le faire. Ici commence le rôle spécifique de notre coalition politique NUPES qui peut jouer le rôle d’unificateur et de déclencheur de cette action.
Mais entre le schéma théorique abstrait et la réalité telle qu’elle est, il y a une distance comme chacun a pu s’en apercevoir.
D’une façon générale, disons que la confiance est à construire après des années de division générale et de palabres sans effet. D’autres limites existent autrement plus contraignantes. Les confédérations syndicales ont chacune leurs raisons de refuser l’action politico-sociale commune. Cela semble insurmontable. Mieux vaut donc y renoncer pour éviter de perdre du temps ou de créer des tensions inutiles. Et pire : de se faire promener de réunion en réunion qui retardent pour rien l’action et la mettent en danger.
Une autre approche est possible. Celle qui part des réalités comme toujours. Ceux des syndicats et associations qui refusent par principe l’action commune ne doivent pas être harcelés ni même interpellés. La bonne relation se construira autrement. Et quand bien même des propos aussi sectaires que ceux de Philippe Martinez sont tenus et répétés, il ne faut pas y répliquer. Sont-ils représentatifs de la confédération quelques mois avant son congrès ? Les deux plus importantes fédérations de la CGT ont appelé à la marche du 16 octobre dont celle qui conduit la remarquable lutte des salariés des raffineries. Au moins un membre du bureau confédéral faisait de même. Sur le terrain nombre de syndicats de branche et de sections locales des syndicats appellent souvent à se joindre à l’action avec nous. Les statuts de la CGT permettent tout cela. Et nous, de notre côté, tout au long de l’année nous affirmons sur le terrain notre solidarité avec leurs actions. Le respect mutuel interdit les polémiques avec une expression du sommet confédéral. Elles ne changeraient rien en toute hypothèse. Alors à quoi bon ?
Mais compte tenu de ce qui vient de se passer, il est temps d’en tirer des leçons.
Tenons-nous à une soigneuse équidistance. Ni alignement systématique ni polémiques. Mieux vaut en effet se retenir de prendre parti entre les diverses confédérations syndicales quand leur choix divergent. Pourquoi ? Parce que les syndicats sont divisés tandis que les organisations politiques de gauche sont unies.Se mêler d’affaires syndicales c’est faire entrer dans nos rangs des polémiques sans objet puisque leur conclusion n’est pas de notre ressort. Ici encore il faut être dans le réel. Un autre système de relations est possible.
Il y a des branches syndicales avec lesquelles la convergence est un fait, il y a des confédérations et syndicats qui, sans s’engager, ont des propos bienveillants et invitent publiquement leurs adhérents à faire leurs choix d’action en citoyens libres. FSU, Solidaires, FO et CFDT sont dans ce cas. Certes d’un autre côté il y a un Philippe Martinez qui passe de « la CGT n’appelle pas » à une formule violente « ne participe pas », deux jours avant la marche.Les prétextes évoqués sont lamentables comme ce « contre la vie chère c’est aussi le combat de Macron » et autres thèmes dont il n’avait jamais parlé dans les réunions unitaires.
Où est alors le point d’équilibre le plus positif ? Pas besoin de faire un dessin.
Sur le terrain c’est encore plus net. Je l’ai bien vu aux messages que j’ai reçus à propos de la journée d’action quand cette date de la journée d’action du 29 septembre a été mise en place sans concertation. J’ai eu de nombreuses remarques d’amis insoumis engagés dans divers syndicats que cette méthode indispose. Ils ne comprenaient pas pourquoi nous prenions parti en y appelant. Sans compter tous ceux qui ne croient pas à l’efficacité de ces journées d’action sans lendemain. D’autant plus quand les congrès d’organisation sont à l’ordre du jour etavec eux des opérations de recomposition dont nous ne devons en aucun cas nous mêler.
La stratégie de Front Populaire se construit avec ceux qui la veulent.
L’objectif c’est l’unité du Peuple (tel que défini plus haut) contre la politique de Macron.Tant mieux si c’est aussi celles des organisations, cela amplifie le travail de mobilisation. Tant pis quand ce n’est pas possible. A quoi bon démoraliser tout le monde avec des interpellations médiatiques ? Comme nous l’avons démontré dans le champ politique, l’arbitre des stratégies est dans le peuple.Il faut avoir confiance en lui.Le 16 octobre nous avons bien vu comment il a réglé son compte a un mois de bashing ininterrompu pourtant soigneusement relayé de tous côtés.
Et puis il y a ce qui avance bien.
J’ai été informé que dans plusieurs régions des collectifs se forment, unissant syndicat, partis et associations. Avec les organisations qui ont partagé la convocation de la marche du 16, la co-construction de l’action à égalité de droits et devoirs s’est bien engagée en octobre.Toutes ces organisations semblent acquises à l’idée de ne pas laisser sans suite la première manche du rapport de force populaire avec Macron, réussie ce 16 octobre. Une ambiance ouverte et amicale est là. Elle est un gage de sérieux et d’efficacité.L’affirmation d’un peuple politique regroupé sur ses bases écologiques et sociales revendicatives est aussi la condition de la reconquête des secteurs populaires plongés dans la résignation ou le vote d’extrême droite.
Bref, « dessiner les contours d’un Front Populaire », ce n’est pas le réaliser. Mais c’est le rendre possible.
C’est la prochaine étape du déroulement de notre stratégie générale.
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Le 16 octobre 2022, Jean-Luc Mélenchon prenait la parole ainsi que plusieurs portes parole d’autres organisations qui avaient appelé à la marche contre la vie chère et l’inaction climatique.
Extrait : " ...retenez bien cela. Souvenez-vous, une chose est plus précieuse que tout. Ce n’est pas l’unité des partis politiques. Et tous les partis de gauche ont appelé à la marche. Ce n’est pas même la magnifique unité des fédérations syndicales, des organisations de jeunesses syndicales, des syndicalistes. Ils ont appelé à la marche et participé à sa grandeur. Rappelez-vous, l’unité du peuple est plus précieuse que tout. Ce peuple ne se laisse pas diviser par sa couleur de peau, par sa religion, par son appartenance politique ou son indifférence.L’Unité populaire est la solution à la crise ouverte... "
" ...Nous avons le devoir et la responsabilité politique d’appeler à la lutte les retraités, les chômeurs, les précaires, les lycéens, les étudiants. Ils ne sont pas salariés mais ils sont le peuple. Et nous, la NUPES, sommes l’alliance du peuple sous la forme d’un groupe parlementaire.... "
" ...Nous sommes en train de dessiner la construction d’un nouveau Front populaire. Il exercera le pouvoir dans son pays le moment venu et, comme chaque fois, il commencera par s’occuper du pauvre peuple. De ceux qui pâtissent et ne peuvent se défendre pour obtenir le blocage des prix, l’augmentation des salaires, le rétablissement de l’impôt sur la fortune... "
" ...Regardez-vous, vous êtes le nombre. Vous êtes la force. Vous seuls savez comment faire fonctionner le pays. Ne vous résignez pas ! Une autre vie est possible, débarrassée du pillage du profit. Un autre monde est possible, libéré du saccage du productivisme capitaliste. Oui, nous le pouvons si nous le voulons. L’Union populaire peut devenir un Front populaire ! Et nous le souhaitons tous. »
La montée des inégalités aboutit logiquement au repli sur soi et au vote extrême... C'était vrai en 2014 et toujours plus d'actualité de la Suède à l'Italie...
Ce n’est pas par hasard que l’extrême droite se développe en France et dans plusieurs pays étrangers à partir des années 1980. C’est précisément à cette époque que le néo libéralisme prospère en surface puis en intensité. Il en est de même de l’abstention.
L'analyse développée dans cet article tout à fait judicieuse garde plus son actualité huit années et demi après sa parution.
Mais une question se pose : comment expliquer que des électeurs qui souffrent des inégalités décrites ici puissent voter pour une extrême droite qui n’accorde aucune valeur à l’égalité ?
Cela s’explique probablement par le fait que ces électeurs ne connaissent que très partiellement l’idéologie de l’extrême droite.
Des sondages ont d’ailleurs montré que les électeurs du FN – RN, pour la plupart d’entre eux, ne connaissent pas le programme de ce parti.
Pourquoi de grandes et illustres voix comme Stiglitz et Krugman stigmatisent-elles les inégalités ?
Pourquoi Piketty a-t-il écrit son monumental travail " Le Capital au XXIe siècle[1] " ayant aujourd'hui un retentissement mondial ?
Est-ce par plaisir - ou pour se distinguer ? - que, depuis le déclenchement de la crise, les économistes keynésiens n'ont de cesse de dénoncer le néo-libéralisme et son lot d'injustices, de dérégulations, de phobie irrationnelle vis-à-vis de la création monétaire, d'obsession pour la compétitivité et de hantise à l'encontre d'une inflation qui ne se matérialise décidément pas ?
S'il va de soi que cette condamnation est d'abord mue par un sentiment humaniste et de solidarité sociale élémentaire, elle est également pointée du doigt par nous - les hétérodoxes - car les inégalités nuisent foncièrement à la croissance économique.
Même les institutions néo-libérales s'inquiètent des inégalités
Alors, il est clair que la masse des spéculateurs et investisseurs boursiers qui s'enrichissent virtuellement jour après jour, il est évident que ceux qui profitent pleinement de la financiarisation ayant asservi l'outil de travail, il va de soi que ceux qui sont complètement déconnectés des réalités de la vie, n'ont que faire d'une croissance économique pérenne car ils ont - jusqu'à présent - gagné à tous les coups.Ils devraient pourtant commencer à se poser de sérieuses questions et à se rendre compte que leur orgie touche à sa fin, dès lors que des institutions symbolisant l'essence même du néo-libéralisme telles que le F.M.I.[2] et que le World Economic Forum concluent que « des sociétés moins égalitaires aboutissent à une croissance faible et fragile ».
L'immigration, cette véritable valeur ajoutée, ressentie comme une menace
Il en est de même pour l'immigration, source de croissance sur le long terme pour toute nation, car elle participe activement de la promotion de l'innovation et de la progression de la productivité. Ne feignons pas aujourd'hui d'être surpris par la montée en puissance des extrémismes, et ne soyons pas choqués par les succès électoraux des partis xénophobes. Ne soyons pas non plus surpris que les plus défavorisés et que la classe ouvrière - naguère acquis à la gauche - se reportent désormais en masse vers l'extrême droite.
Dans une société comme la nôtre burinée par les inégalités, où les entreprises favorisent le dumping salarial via l'embauche d'immigrés moins exigeants que les nationaux, où les loyers des logements sociaux connaissent une surenchère du fait de l'afflux d'étrangers, où les services publics sont de moindre qualité car dépassés par les évènements, il est fort compréhensible que l'immigration soit ressentie comme une menace et non pour ce qu'elle représente vraiment, c'est-à-dire une valeur ajoutée.
Seule une redistribution plus juste permettrait de ramener de la sérénité
Que droite et gauche républicaines ne s'en prennent qu'à elles et à leurs politiques respectives ayant toutes fait l'ardente promotion du néo-libéralisme si des pays comme la France et comme la Suisse subissent (NDLR et aujourd'hui la Suède et l'Italie) aujourd'hui l'émergence d'idéaux prônant le repli sur soi. Car seuls les riches aujourd'hui profitent vraiment de cette immigration et de ce travail à bon marché en s'enrichissant davantage, tandis que les pauvres pour leur part en subissent toutes les conséquences. En effet, pendant que le néo-libéralisme, que la financiarisation et que la dérégulation sauvage sont systématiquement synonymes de coupes salariales, de pertes de droits et - en finalité - de montées en puissance des haines et des intolérances, seule une redistribution plus juste des ressources est aujourd'hui susceptible de ramener la sérénité dans nos sociétés.
Mesdames et Messieurs du gouvernement et de l'opposition Républicaine : l'acceptation sans faille de vos citoyens à l'ouverture totale des frontières et à la globalisation, de même que leur adhésion à cette Europe mal aimée ne se matérialiseront que grâce à une croissance stable.
C'est-à-direpar une société plus égalitaire,en établissant enfin une croissance au long cours,exempte de l'implosion épisodique de bulles spéculatives, où le travail redeviendrait une valeur.
Michel Santi est un macro économiste et un spécialiste des marchés financiers.
L'Extrême-droite, rempart contre le (du) Capitalisme.
Jean-Christophe Sellin, conférence des AMFIS 2022, « Histoire de l’extrême droite en France »
Qu'est-ce que le fascisme ?
La politique de Macron se résume à : " Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Tu es riche donc méritant mais si tu es pauvre, c’est de ta faute, donc si c’est de ta faute, on ne t’aidera pas. " Ce précepte avait été inauguré par Adam Smith au XVIIIe siècle sur une base de rhétorique religieuse.
Il s'agit bien d'un extrémisme ultralibéral , une autre forme du fascisme. " Aide-toi et le ciel t'aidera "
Le fascisme apparaît quand les intérêts privés priment sur l’intérêt collectif, quand les gouvernements et leurs instruments de coercition sont au service du capital, des banques et des industriels et non plus au service du citoyen.
Il est entendu que le totalitarisme qui est une forme de fascisme engendre le mal absolu. Absolu parce que ce système ne connaît plus les limites de la moralité et de l’éthique. Le bien-être du citoyen n’a plus la moindre importance, et celui-ci est réduit à l’état d’outil de production, dans le meilleur des cas, de charge inutile quand il n’est pas apte à produire, voire à l’état de parasite à éliminer. Seule compte l’avidité de richesses de la caste dirigeante, toute autre considération étant devenue secondaire.
Georges Orwell avait compris la consubstantialité du fascisme et du capitalisme, disant qu’il ne sert à rien de lutter contre le fascisme si on ignore le capitalisme.
Les ceintures populaires des métropoles se sont portées un peu plus vers la gauche et les espaces extramétropolitains sont allés un peu plus vers l’extrême droite : les deux constats ne s’opposent pas l’un à l’autre ; ils sont deux faces de la même réalité.
Abstention, rapport des forces gauche/droite, vote des fonctionnaires, ancrage des idées d’extrême droite... Le résultat du cycle électoral 2022 continue de nourrir de vigoureux débats à gauche. Deux enquêtes récentes fournissent de nouveaux éléments de compréhension. Analyse de Roger Martelli.
Deux rapports viennent compléter les regards portés sur les élections de l’année. Le premier est paru cet été sur le site de Fondapol, la fondation de droite présidée par Dominique Reynié, sous le titre « Mutations politiques et majorité de gouvernement dans une France à droite[1] ». Le second est une note de recherche du politiste Luc Rouban, paru sur le site du Cevipof et portant sur « le vote des fonctionnaires à l’élection présidentielle de 2022[2] ». Les deux études s’appuient sur des données de l’institut de sondage OpinionWay, téléchargeables sur le site de Fondapol[3]. Nous en résumons ici les principales conclusions.
Abstention : vers l’infini et au-delà ? La crise politique s’épaissit. L’abstention grandit, d’élection en élection. À la présidentielle, elle est passée de 15,3% en 1965 à 27,9% en 2022. Aux législatives, elle s’incruste au-delà du seuil des 50%. L’enquête OpinionWay nous en livre les ressorts, sociologiques et politiques.
L’abstention législative garde les caractéristiques sociologiques qui séparent les catégories les plus aisées (35% d’abstentions chez les revenus mensuels supérieurs à 3500 euros) et les chômeurs (75% d’abstentions). L’âge, les faibles revenus, les statuts jugés inférieurs et les formations courtes continuent de creuser la distance des individus avec le fait électoral. Mais le motif de la prise de distance reste ouvertement politique : la moitié des abstentionnistes invoquent l’absence d’intérêt pour une élection dont on estime volontiers qu’elle ne sert à rien.
La dimension protestataire du vote est renforcée par la distribution des résultats. Les partis dominants n’ont plus le vent en poupe. Le PS et l’UMP se partageaient 56% des suffrages présidentiels en 2012, 26% en 2017 et 6% à peine en 2022. Le total des suffrages obtenus par Macron, Pécresse et Hidalgo approche tout juste le quart des électeurs inscrits (en 2017 encore, les candidats supposés « gouvernementaux » en totalisaient 38,2%).
Tout va bien pour le RN ! Si la coalition des députés composant la Nupes forme le second bloc derrière la majorité relative macronienne,c’est le Rassemblement national qui peut se présenter comme le premier groupe d’opposition. Le plus préoccupant est que ses réserves électorales semblent loin d’être négligeables : 55% seulement des électeurs de Marine Le Pen du mois d’avril sont allés aux urnes en juin et ils sont plus nombreux (58%) que ceux de Jean-Luc Mélenchon (40%) à expliquer que leur absence est un geste de protestation contre le système électoral.
Quelle que soit l’élection de référence, présidentielle ou législative, premier ou second tour, l’extrême droite est le courant politique qui a le plus progressé en cinq ans. Cette progression n’est pas seulement l’effet d’un choix par défaut : 39% des électeurs se disent « tout à fait » ou « plutôt d’accord » avec les idées du RN (le pourcentage est de 28% pour LFI). Du coup, près de la moitié des interrogés (47%) voient comme « une bonne chose » l’entrée en force de l’extrême droite à l’Assemblée.
Les élections suggèrent donc, tout à la fois, une poussée de l’extrême droite – y compris en dehors de ses zones de force devenues traditionnelles – et une droitisation de la droite. C’est là encore près de la moitié (47%) des électeurs LR qui se disent proches des idées du RN, au point que les électeurs de droite sont plus nombreux (39%) à souhaiter un accord de LR avec le RN qu’avec la Macronie (34%). Voilà qui n’a rien d’étonnant, si l’on tient compte de ce que, pour 59% d’entre eux, le RN est capable de gouverner et que, aux yeux de 52%, le parti lepéniste incarne même une société dans laquelle ils souhaiteraient vivre.
Du point de vue idéologique, on aurait tort de sous-estimer le poids persistant des enjeux migratoires. Il est vrai que la plupart des sondages suggèrent depuis quelques mois que l’immigration n’est plus dans le trio de tête des sujets qui « préoccupent » les Français (la palme revient en général au pouvoir d’achat, à l’insécurité et aux enjeux sanitaires).
Mais ce n’est pas parce que les mots de l’immigration n’affleurent pas sur le terrain qu’ils n’agissent pas, confortant la conviction classique selon laquelle le RN « dit tout haut ce que les Français pensent tout bas »… Quand OpinionWay propose par exemple à ses interlocuteurs l’item « La plupart des immigrés ne partagent pas les valeurs de notre pays et cela pose des problèmes de cohabitation », plus de 90% des proches de l’extrême droite répondent affirmativement. Mais 80% des électeurs de la droite classique en font de même et les deux tiers des « sans préférence partisane » et des abstentionnistes. Au total, ce n’est qu’une courte majorité de 53% qui repousse l’idée centrale de la grande menace migratoire.
Fonctionnaires : une citadelle pour la gauche ? Pour le Cevipof, Luc Rouban a scruté plus particulièrement le comportement des fonctionnaires.
Nous l’avons résumé ici en deux tableaux, le premier qui synthétise le vote salarié en fonction des statuts du public, le second qui mesure les grandes évolutions entre 2017 et 2022.
Le premier tableau confirme, dans le monde du salariat, la tripartition observée dans l’ensemble des suffrages exprimés. La droite et l’extrême droite (37% et 34%) sont en tête chez les salariés du privé, où la gauche est au-dessous de sa moyenne nationale (28%). En revanche la gauche est en tête (37%) dans la fonction publique d’État où elle dépasse sensiblement sa moyenne nationale et où l’extrême droite est plus à la traîne (28%). Les situations sont plus équilibrées dans les entreprises publiques, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière.
Les zones de force de la gauche restent dans le monde enseignant (49%) et les catégories A de la fonction publique (43%), celles de la droite macronisée restent du côté des cadres du privé et celles de l’extrême droite chez les policiers et militaires[5]. Mais cette situation a évolué entre 2017 et 2022, parfois de façon sensible.
Entre les présidentielles de ces années-là, la gauche radicale s’est renforcée chez les employés du privé, les fonctionnaires d’État et les catégories A, tandis que la droite a reculé dans la fonction publique d’État et les catégories A. Ce recul a droite est d’abord celui de la droite classique : à l’exception du monde enseignant – éloigné par quelques années de « blanquerisme » militant – la Macronie résiste plutôt bien, notamment en milieu hospitalier.
Mais, une fois de plus, c’est le Rassemblement national qui tire les marrons du feu. Il progresse de plus de 10% chez les cadres du privé, les enseignants et les hospitaliers et il se consolide sensiblement du côté des entreprises publiques et de la territoriale. La perte de confiance dans l’institution publique et la confusion grandissante du privé et du public brouillent les perceptions et déplacent les rapports de force électoraux.
Le second tour amplifie encore le mouvement. Marine Le Pen gagne 9% entre 2017 et 2022 dans la fonction publique d’État, 7% dans la territoriale et jusqu’à 15% chez les hospitaliers. Elle progresse dans toutes les catégories de fonctionnaires : 7% chez les « A », 13% chez les « B » et 9% chez les « C » (où elle attire les votes de 46% d’entre eux, quasiment la moitié de la catégorie).
Ayant pris ses distances avec l’ultralibéralisme de la droite traditionnelle, le RN a installé l’extrême droite comme une concurrente de la gauche sur le terrain du « social ». S’arc-boutant sur la défense des agents publics les plus défavorisés, Marine Le Pen a permis que, par un étonnant paradoxe, la protestation contre la confusion du privé et du public tourne avant tout au bénéfice de l’extrême droite, sans que le macronisme soit pour autant irrémédiablement distancé.
Le devoir de lucidité Malgré le grand retour de la gauche au sein de l’hémicycle (la Nupes rate la victoire entre 0,13 et 0,25 % du total des voix[4]), le cycle électoral de l’année 2022 a tourné plutôt en faveur de l’extrême droite. L’image des « deux France » chère à Christophe Guilluy est certes trop simple pour être retenue. Mais la gauche aurait tort de sous-estimer une réalité globale marquée par une conjonction, qui n’est hélas pas propre à la France et qui juxtapose une translation vers la droite du champ politique et une division accentuée des catégories populaires.
La spectaculaire abstention de la consultation législative, notamment dans les catégories populaires, atténue l’image sociologique dessinée par le premier tour de la présidentielle d’avril. Mais elle ne contredit pas les tendances alors dégagées. Le tableau ci-dessous reprend les données de l’enquête OpinionWay, en triant les pourcentages de pénétration des votes Nupes et RN, de part et d’autre de leur moyenne nationale.
Plus que le vote Mélenchon d’avril, le vote en faveur de la Nupes est assez homogène : elle obtient rarement moins de 20% et rarement plus de 33%. Mais le profil général de cet électorat est typé : les pourcentages les plus élevés concernent les catégories jeunes, notamment lycéennes et étudiantes, les « CSP + » et les professions intermédiaires, les formations au-delà du baccalauréat, les revenus moyens et les grandes villes avec en tête l’aire urbaine de Paris et l’Île-de-France.
De son côté, le profil du vote RN est plus éclatémais reste dominé par les catégories les plus populaires et les moins pourvues en « capital » matériel et culturel, installé en dehors de l’espace métropolitain et francilien.
La crise voue chaque situation à l’instabilité et rien n’indique que l’extrême droite a gagné définitivement la bataille de l’hégémonie et engagé inexorablement le processus qui peut la conduire au pouvoir. Mais elle a pour l’instant marqué des points importants, sur les terrains où elle est attendue (la protection, l’identité, l’immigration) et sur ceux où on l’attendait beaucoup moins (le social, la peur de l’avenir, la colère devenue ressentiment).
La gauche va mieux, elle s’est renforcée sur son flanc gauche et elle s’est réunie entre mai et juin.Mais elle reste dans ses basses eaux, n’a que partiellement regagné des points dans les milieux populaires et elle se retrouve profondément déséquilibrée. Elle est plus que concurrencée par l’extrême droite sur le terrain de la colère et n’a pas encore convaincu que ses projets de société sont renouvelés, pertinents et réalisables. Le temps de l’entre-deux est celui des possibles : le problème est qu’il en est des progressifs et d’autres trop tangibles et régressifs. Promouvoir les uns et conjurer les autres n’est pas qu’une affaire de volonté : c’est avant tout une question de pensée – et donc de repensée – et un processus maîtrisé de pratique populaire partagée.
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. Bertolt Brecht
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Retrouvez la conférence des #AMFIS2022 intitulée : « Vote RN et « assistanat » : que fait-on ?
Retrouvez la conférence des AMFIS 2022 intitulée : " Vote RN et " assistanat " : que fait-on ? ", avec : François Ruffin, député LFI-NUPES * Alma Dufour, députée LFI-NUPES * Charlotte Leduc, députée LFI-NUPES
Ce dictionnaire rédigé par des économistes, des historiens et des juristes mutualisent une quantité importante de recherche sur la notion de commun et de bien commun. C’est un instrument de réflexion pour tous les citoyens et particulièrement pour les militants de la gauche populaire pour repenser la notion de propriété et construire de nouvelles organisations collectives dans les domaines de la production, de la consommation, du partage des compétences et des savoirs dans un contexte où l’écologie politique rest prégnante.
Par Marie Cornu est directrice de recherches au CNRS à l’Institut des Sciences sociales du Politique (ISP - ENS Paris Saclay, université Paris-Nanterre, CNRS).
Marie Cornu et Judith Rochfeld nous présente leur Dictionnaire des biens communs (PUF, 2017), co-écrit avec Fabienne Orsi.
Que sont les « communs », les « biens communs », les « patrimoines communs », les « choses communes » ?
Ces notions sont fortement mobilisées aujourd’hui dans nombre de disciplines des sciences sociales et actions de citoyens. Leur poussée traduit une évolution des pratiques sociales : sous la pression de la crise écologique et de la transformation numérique notamment, les biens seraient davantage mis en partage. Logiciel libre, encyclopédie et habitat participatif, vélos ou voitures en usage successif, entreprise qui serait le « bien commun » de toutes les parties prenantes : les notions des communs intéressent les domaines de la culture, de la protection de l’environnement, de l’urbanisme, de la santé, de l’innovation, du travail, etc.
La mobilisation est intense car elle autorise à penser le changement social sur la base d’un réinvestissement du collectif, des communautés, de l’usage et du partage. Elles permettent de proposer des réinterprétations des valeurs fondatrices des sociétés contemporaines tels le rôle de l’État, de la propriété et des formes d’expression de la démocratie. Elles appellent à la fois une réflexion théorique, un débat politique et se concrétisent dans des expériences citoyennes. Ce dictionnaire, à mi-chemin entre le vocabulaire et l’encyclopédie, se veut un outil de compréhension de l’ensemble de ces phénomènes.
Par :Marie Cornu ; Fabienne Orsi ; Judith Rochfeld
Taïwan : les macronistes bêlent en chœur avec les folliculaires atlantistes et d'autres les rejoignent pour se démarquer et exister
La scène internationale m’afflige autant que les misérables simagrées des macronistes avec leur diversion sur l’antisémitisme attribué à la LFI. Certes, il s’agit pour ces misérables de faire oublier leur forfaiture dans leur panique face à l’idée d’une taxation des profiteurs de crise. Mais autrement plus lourde de conséquences est la provocation des USA à Taïwan. Quel est le sens de la visite de Pelosi sur place[1] ?
Voilà ce qui a fait polémique y compris par une partie de la gauche, certains restant silencieux pour des raisons politiciennes, estimant que tout ce qui sert à démolir Jean-Luc Mélenchon étant bon pour leur propre existance !
Une partie de mes lignes de clôture m’est imposée par les très étranges réactions qu’a suscité mon précédent post. Les cris d’orfraie à propos de mes lignes publiées le 03/08/2022 ici[1], sur la visite de Nancy Pelosi à Taïwan m’ont bien espanté[1bis]. Certes les divers bulletins paroissiaux atlantistes en France ne m’ont pas surpris. Pavlov règne en maître sur eux. Un seul mot : « USA » et la meute se déchaîne. Aucun intérêt. La dépêche AFP qui prétend rendre compte de mon post ne mérite qu’un commentaire affligé: à quoi bon lire un résumé aussi calamiteux ? Mieux vaut lire mon texte directement en se rendant sur mon blog[1]. Ce n’est pas long. Il s’agit de 3500 signes.
Mais pourquoi si peu de gens informés, et cultivés n’interrompent pas un instant leurs vacances pour dire ce que tout le monde sait sur le sujet de Taïwan ?
Comment comprendre que le vacarme des uns ne reçoive pas le démenti étonné des autres ?
Quelle genre de peur règne sur le débat ?
Où est passé l’actif président des amitiés franco-chinoises monsieur Raffarin ?
Et les signataires de l’accord de coopération de l’UMP avec le Parti Communiste chinois ?
Et Fabien Roussel après son si récent voyage d’amitié en Chine[1ter] ?
La suffisance des premiers et la prudence effrayée des seconds me consternent.
En réalité, pour ma part, je n’ai fait que répéter la doctrine constante de notre pays (la France rappelons-le) depuis 1965 à propos de la Chine.
Elle a été encore confirmée par Jean-Yves Le Drian alors ministre des Affaires Etrangères de Macron quand il a été interrogé sur le sujet.Il n’y a qu’une seule Chine[2]... position confirmée par Catherine Colonna ministre des Affaires étrangères le 4 août 2022 : « Les tensions entre la Chine et Taïwan connaissent un nouveau sursaut. Dans ce conflit, la France s'en tient à la " politique d'une seule Chine " »[2bis]..
Un de mes critiques se prononce différemment ?
Pourquoi ne le dit-il pas alors aussi clairement que je le fais de mon côté ?
Quelqu’un discute de quelle Chine on parle ?
Pourquoi ne pas le dire au lieu de tourner autour du pot ?
Car cela est également réglé par les accords internationaux acceptés par notre pays et les membres de l’ONU.
Il s’agit de la Chine, dont la capitale est Pékin et siège parmi les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU aux côtés notamment de la France ;
La Chine qui a une ambassade à Paris (la capitale des Français).
Ceux qui trouvent à redire contre mon post savent-ils qu’aux Etats Unis mon point de vue est aussi exprimé par de nombreuses personnalités, et au plus haut niveau de l’administration Démocrate actuelle ?
Savent-ils qu’il en va de même dans les services de sécurité qui interviennent si largement dans la définition de la politique étrangère des USA ?
Et que disent-ils de l’accueil super froid reçu depuis sa provocation par madame Nancy Pelosi à Tokyo et Séoul[5]?
Savent-ils que les USA sont engagés avec la Chine par trois communiqués communs très clairs avec le gouvernement communiste chinois[6] ?
Savent-ils que dès le premier (en 1972, répété en 1978 et 1982) les USA proclament qu’il n’y a qu’une seule Chine dont Taïwan fait partie[6] ?
Et que Chine et USA s’engagent à respecter la souveraineté et l’unité territoriale de l’autre ?
Que veulent ceux qui nient tout cela ?
Ils pensent que la Chine millénaire va s’incliner devant leurs gesticulations ?
Ils veulent pousser la Chine à devoir entrer en convergence plus étroite avec la Russie ?
Ils veulent pousser à la formation d’un bloc plus homogène entre les USA et l’Europe « quoi qu’il en coûte » en matière d’asservissement et de risque de guerre ?
Car ce sont là les thèses sur la table. Pour l’instant, nul ne les a tranchées encore. Ni aux Etats-Unis ni en Chine. Mais la formation des nouveaux grands blocs géopolitiques est l’enjeu de notre temps.
La France de Macron a renoncé à jouer un rôle dans cette partie mondiale. Faut-il s’y résigner ?Les macronistes bêlent donc en chœur avec les folliculaires atlantistes. Sans vergogne !
Se souviennent-ils de la façon dont la France a été traitée par les Australiens sur ordre des USA dans l’affaire des sous-marins[3] ?
Et comment elle a été expulsée de l’alliance militaire anglo-saxonne pour le Pacifique[4] ?
Ils veulent mendier une caresse de leur maître qui les traite si grossièrement ?
Les va-t-en-guerre des salles de rédaction et des groupuscules de la macronie savent-ils quels risques leurs sottises feraient prendre au monde si quelqu’un les prenait au sérieux ?
Les grenouilles qui se prennent pour des bœufs ne seraient pas seules à éclater si leurs bêtises faisaient la loi.
Les va-t-en-guerre des salles de rédaction et des groupuscules de la macronie savent-ils quels risques leurs sottises feraient prendre au monde si quelqu’un les prenait au sérieux ?
C’est pourquoi le non-alignement est une thèse centrale pour les Français dans cette époque de transition. En face quelle proposition ? Il n’y en a pas.
Et qu’on ne vienne pas me dire que mon propos revient à approuver tout ce que fait le gouvernement chinois.Non seulement je ne crois pas que ce soit sa demande pour vivre en paix avec les autres nations, mais je veux aussi rappeler ce que j’en ai dit dans le post incriminé[1]. Voici : « Quels que soient l’ampleur et le niveau des critiques qui peuvent être adressées au gouvernement chinois, nous devons refuser de cautionner la guerre à la Chine pour satisfaire les vues des USA sur Taïwan ».
Ce qui veut dire faire front aussi avec ceux qui aux USA sont aussi de cet avis.Nous ne devons pas vouloir d’un nouveau front de guerre ni de rien qui nous détourne de la politique altermondialiste dont l’espèce humaine a besoin pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 29 novembre 2021 contre la proposition de résolution en faveur de l’association de Taïwan aux travaux des organisations internationales et des forums de coopération multilatérale.
Le député insoumis a fait valoir le fait que depuis la décision du général de Gaulle de reconnaître la Chine en 1964, aux yeux de la France, Taïwan est une province chinoise et qu'il n'y a qu'une seule Chine dont la capitale est Pékin.
Il a dénoncé la logique de guerre froide que les États-Unis essaient de mettre en place contre la Chine en prenant Taïwan pour prétexte. Il a expliqué que la position de la France devait être de favoriser la paix, en traitant la Chine avec respect et en évitant toute logique de tensions et d'affrontements. Il a, enfin, dénoncé les mesures ultra-restrictives de libertés mises en œuvre par Taïwan prétendument pour lutter contre la pandémie
Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.
La France insoumise
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