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6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 13:20
La gauche n’a pas de problème avec les sous-préfectures

Métropoles à gauche, ruralité au RN ?

Sébastien Rome :

- effectue ici un retour[0] en 2012 : " Le vote rural et le RN : la faute à Mélenchon ? "

- bat en brèche cette théorie fumeuse... notamment développée par F. Ruffin

 

 

La France des métropoles serait à gauche et la France rurale, périurbaine, des villes moyennes serait RN. Vous connaissez la chanson. Pour une gauche majoritaire dans le pays, il faut établir le bon diagnostic. Je vous soumets ici quelques idées et résultats qui invitent à abandonner la lecture simpliste métropole versus campagne. Et non, la France des sous-préfectures ne vote pas RN.

 

 

Source : Sebastien Rome député LFI | mis à jour le 13/09/2024

- Tribunes, ateliers aux universités d’été, déclarations publiques : une question prend de plus en plus de place : est-ce que la France hors des « métropoles », c’est-à-dire les petites et villes moyennes, les villages, vote principalement pour le Rassemblement national ?
Mais également : existe-t-il une opposition binaire entre une France des villes et une France des champs comme la fable d’Esope le décrivait au VIe siècle avant J.C ?
La réalité du réseau urbain français est plus complexe et ne ressemble pas à la fable du poète grec, où l’opulence du rat des villes impliquent l’insécurité permanente quand la tranquillité du rat des champs a pour corolaire la pauvreté. Il semblerait que pour certains, nous en sommes toujours là plus de deux millénaires après. Sur ce sujet, la récente analyse et typologie des espaces ruraux[1] démontre que certaines campagnes sont en déclin quand d’autres sont dynamiques et prospères, encore d’autres sont très attractives car dans des zones touristiques mais pauvres. Je ne reviens pas plus sur cet aspect laissant le soin d’explorer via le lien au-dessus la diversité des ruralités françaises.

 

 

🔴  Essayons donc de sortir de la carricature binaire et poursuivons en regardant quels sont les ressorts du vote dans les habitants des sous-préfectures, des villes moyennes en déprise et de la ruralité et surtout s’ils votent plus RN.

 

 

- Pour cela commençons par les travail de Olivier Bouba-Olga et Vincent Grimault, qui, dans un article pour Alternatives économiques, nous expliquent vraiment les différences de vote RN entre les villes et les campagnes[2].

Par un travail remarquable, ils démontrent le facteur explicatif du vote. « Le fait de montrer que le vote dépend de caractéristiques sociales plus que du lieu de vie permet d’invalider les interprétations en termes de gradient d’urbanité [plus on s’éloigne du centre-ville de la métropole, plus on vote RN], très souvent reprises, plus ou moins consciemment, dans les médias. »

L’écart des résultats, en données brutes, entre l’urbain et le péri-urbain ou le rural est de 11 points en défaveur pour la gauche. Dit autrement, si on regarde le pourcentage des résultats entre les villes et les campagnes, on a un écart de 11 points. Cela plaide pour une interprétation géographique du vote. Il y aurait un vote des quartiers différents de celui des clochers selon la nouvelle formule de François Ruffin[3].

 

Mais quand on observe le résultat des élections législatives au regard de la composition sociale de ces différents territoires (urbain, rural sous influence urbaine, rural autonome), on obtient une autre compréhension de la situation sociale du pays. Le vote des ouvriers, des employés, des cadres des villes et des champs varie assez peu selon leurs lieux de vie.

  • Ainsi, l’écart brut qui était de 11 points entre l’urbain et le rural tombe à 1 point pour le rural et à 3 points pour le rural sous influence urbaine (« périurbain »).
  • L’écart d’un point dans le rural n’est pas significatif. Cela veut dire que les ruraux ne votent pas différemment que les urbains mais selon leurs classes sociales.
  • Par contre, l’écart de 3 points dans le péri-urbain quand on neutralise l’effet de la composition sociale a une signification. Chez les habitants des zones péri-urbaines, il semble y avoir une légère influence du lieu de vie selon Olivier Bouba-Olga[4].

 

 

- Je propose ici d’expliquer cette influence géographique du vote par l’organisation sociale dans l’espace qui s’est mis en place en France selon le triptyque suivant :

triangle travail-foncier-mobilité

 

🔴 On sait que le niveau de diplôme est la corrélation la plus efficace dans l’explication du vote[5]. Plus on est diplômé, moins on vote RN. Avec un CAP/BEP, on a bien plus de probabilité de voter RN. Ces diplômes impliquent une position sociale, un éventail de professions et des revenus qui ne sont pas les mêmes que lorsque l’on a un diplôme du supérieur, c’est un truisme. On accède alors à un logement en rapport avec ce revenu selon le prix du foncier. Ce logement implique une mobilité insérée dans un réseau de transports collectifs/publics ou un réseau routier de transports privés/individualisés. Le crédit fait le lien entre ces trois éléments

 

🔴 On retrouve là la base du capitalisme actuel fait de réseaux, de spéculation et de dépréciation foncière, de l’exploitation du travail et du non-travail, où le système bancaire est central. Pour le dire schématiquement :

  • quand on a de très bons revenus, on vit soit en centre-ville, soit dans la banlieue chic ;
  • quand on est très pauvre, on vit soit dans les HLM, soit dans les centres anciens des villes (ou villages) en déprise ;
  • quand on a un salaire autour du salaire médian, soit 1 850 € (c-a-d 50 % des Français gagnent plus de 1850€ et 50 % gagnent moins), on va vivre au milieu de ces deux espaces, dans le périurbain.

 

🔴 On se distingue ainsi des plus pauvres en évitant les centres anciens, souvent dégradés tout en n’ayant pas les moyens accéder aux quartiers les plus prisés. La voiture est alors ce qui fait lien entre les espaces de consommation, de travail, de loisirs, de services publics. Le choix est de se mettre en retrait, « au calme »,  « à la campagne », à distance des espaces sociaux les plus stigmatisés, à des fins de distinction sociale et de reconnaissance sociale de réussite via l’accession à la propriété d’une maison individuelle.

 

🔴 Si le vote ne dépend pas du territoire mais de la condition sociale, comme le démontre entre autres Olivier Bouba-Olga, on doit comprendre les rapports sociaux que les habitants de ces différents territoires entretiennent collectivement les uns avec les autres. Ces rapports sociaux s’inscrivent dans les territoires qui sont ainsi socialement marqués, avec plus d’ouvriers/employés dans les espaces péri-urbains qui cherchent à se rapprocher des lieux de vie les plus valorisés socialement et dans le même temps qui chercher à se distinguer des lieux de vie les plus stigmatisés.

 

 

- Il ne faut donc pas penser les communes indépendamment les unes des autres ou selon leur nombre d’habitants, mais dans les relations qu’elles (et leurs habitants) entretiennent en termes de distinction sociale.

Chercher à comprendre le vote des habitants de communes par tranche du nombre d’habitants n’a pas de sens. Deux villages moins de 1 000 habitants n’auront pas la même fonction si l’un est la « banlieue » chic d’une métropole et l’autre dans un « arrière-pays » pauvre.

  • Dans l’Hérault, l’ancien chef-lieu d’Olargues (550 hab.), dans le Haut Languedoc n’a rien à voir avec Saint-Jean-de-Cuculles (483 hab.) à quelques kilomètres de Montpellier.
  • A Olargues, au premier tour le candidat NFP est 1er 50%, le RN 31% et Renaissance 12% (circo NFP 32% - RN 48% - Renaissance 13 %).
  • A Saint-Jean-de-Cuculles, la candidate RN fait 37 % (41% circo), le candidat Renaissance 35% (22 dans la circo) et celui du NFP 26% (33% dans la circo).
  • Pareillement, cela n’a pas plus de sens de classer Mende, préfecture de la Lozère (38% NFP et 30% RN), avec Plan-de-Cuques (1er tour 57% RN et 13% NFP), connu pour son centre commercial aux portes de Marseille !
  • Auch préfecture du Gers (NFP en tête) n’a rien à voir avec Tassin-la-Demi-Lune dans la banlieue aisée de Lyon (Renaissance en tête).

Ces communes ont des fonctions totalement différentes dans le territoire bien qu’équivalentes en nombre d’habitants.

Mende en 1969

Mende en 1969

🔴 Ainsi, dans l’Hérault, charité bien ordonnée commençant par soi-même, on observe que les villes qui ont/avaient des fonctions de centralité (centralité aussi bien administrative, commerciale ou historique), quelle que soit leur taille, votent plus à gauche que leurs alentours. Il y a ainsi des systèmes de halo. Montpellier vote plus à gauche que ses extérieurs. Mais c’est aussi le cas de Lodève, Ganges, Clermont-l'Hérault, Saint-Pons-de-Thomières… et même de Béziers.

Rapport de forces NFP/RN Hérault 2nd tour 2024 © les 577

Rapport de forces NFP/RN Hérault 2nd tour 2024 © les 577

vote NFP Hérault

Si la carte de gauche montre un marquage net entre la côte urbanisée qui vote RN et les piémonts ruraux (Cévennes, Larzac, Haut-Languedoc) qui vote à gauche, on perçoit des petites villes qui ont des fonctions de centralités entourées de vote RN : Pézenas, Ganges, Bédarieux, Clermont l’Hérault, Lodève, Montpellier. Sur la carte de droite, on voit que les centralités qui ont mis le RN en tête ont aussi un vote à gauche plus élevé que leur environnement (Sète, Béziers, Lunel). L’effet de halo est clairement visible.

 

 

🔴 La carte du Rhône est assez typique de la répartition sociale dans l’espace qui implique une répartition des votes. Un centre, la métropole de Lyon avec ses banlieues intégrées au système urbain puis une ceinture plus privilégiée où le vote libéral domine et enfin le RN avec les centralités de Tarare et l’Arbresle.

Rhône 1er tour

Rhône 1er tour

Dans la 9e circonscription du Rhône, au nord-est du département, le candidat NFP, Jean-Henri Soumireu-Lartigue (PS) est 1er à Villefranche-sur-Saône (35%) et second à Belleville-en-Beaujolais (24%)

Rhône NFP

quand il est troisième (23%) dans la circonscription après le RN (35%) et la droite (25%). Abdel Yousfi (PCF) dans la 11e circonscription est en tête à Givors (48%) mais troisième dans la circonscription (22%).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

🔴 Comme pour l’Hérault, l’aspect homogène du vote pour le RN et le NFP dans la Drôme cache des différences d’intensité. Montélimar qui a mis le RN en tête, vote plus à gauche que son environnement

Drôme NFP RN

Drôme NFP RN

Drôme NFP

proche. C’est aussi assez évident pour Die, Crest, Romans-sur-Isère et bien sûr Valence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

🔴 Ce schéma fonctionne assez bien à toutes les échelles : centre du village et sa périphérie, une petite ville avec ses villages, des petites villes avec une grande ville, Paris avec le Nord, le Sud et l’Est de la France où le RN réalise ses meilleurs scores[6].

 

 

-  Afin de vérifier cette hypothèse et partant de ce constat, je me suis efforcé de compiler les résultats dans les sous-préfectures de France (3,5 millions d’inscrits) selon les trois blocs : centre, gauche, extrême droite.
Le résultat est édifiant. La gauche est en tête dans la France des sous-préfectures. Mais comme ces sous-préfectures n’ont pas le même statut dans le territoire [parfois la sous-préfecture est la commune la plus peuplée, comme Saint-Denis dans le 93], j’ai regardé les résultats selon que la sous-préfecture était la première, deuxième ou troisième commune du département en nombre d’habitants.

Résultats par bloc dans les sous-préfectures (1er tour)

Résultats par bloc dans les sous-préfectures (1er tour)

🔴 Mais j’ai souhaité tester plus avant cette idée de communes qui remplissent des rôles de centralité (cliquez une définition sur le site l’Observatoire des Territoires) sans nécessairement être une sous-préfecture.

 

🔴 Je me suis donc appuyé sur le programme « Action Cœur de Ville » qui concerne 245 communes. Selon l’Agence nationale pour la cohésion des territoires[7] des « villes moyennes, qui jouent un rôle de centralité au sein des régions, n’ont pas réellement fait l’objet de politiques publiques de l’État ciblées sur les enjeux de revitalisation ces dernières décennies, et de leurs centres-villes en particulier. Certaines de ces villes présentent pourtant les caractéristiques de territoires délaissés ou dévitalisés, pour lesquels une action publique spécifique s’impose et, plus globalement, pour lutter contre les fractures territoriales. D’autres, bien que moins en difficulté, doivent être soutenues dans leur fonction de centralité. » Cela représente plus de 4,6 millions d’inscrits.

 

🔴 Ainsi, si ces communes ont des difficultés de logements et de commerces vacants, connaissent des taux de chômage et de pauvreté élevés, un sous-équipement public et privé, nous devrions donc voir apparaître un vote RN motivé par la colère (« fâchés pas fachos »), le délaissement, le « sentiment d’abandon », le recul des services publics et la fuite des entreprises. 

 

🔴 C’est plutôt l’hypothèse de la centralité qui l’emporte. La gauche surperforme dans ces communes qui n’ont rien à voir avec les métropoles. Il s’agit bien de communes moyennes en difficulté. Une des explications serait que les services publics y soient plus présents, ce qui réduirait l’idée du sentiment d’abandon. Effectivement, dans ces territoires, le secteur public pèse plus lourd dans le poids économique local, comme l’a démontré Laurent Davezies[8]. Cela conduit à une plus grande sensibilité à la fermeture de ces services publics, qui sont pratiquement les seuls à offrir des emplois quand le tissu industriel est parti. Les emplois dans les collectivités, souvent premiers employeurs, les Ehpad, les écoles, les chambres consulaires… sont centraux.

 

🔴 Si je crois que la présence des services publics a une influence, je la situe ailleurs.

  • On retrouve dans ces administrations des postes d’encadrements de la fonction publique avec un nombre de diplômés plus important qui ont plus tendance à voter à gauche.
  • On trouve aussi dans ces territoires plus de pauvreté, à la fois dans des HLM plus présents (les communes autour sont souvent en dessous des seuils d’obligation de production d’HLM et évite donc d’en produire pour « se préverser » des pauvres) et dans l’habitat dégradé de centre-ville offrant du logement social dit « de fait » (moins cher qu’en HLM et plus rapidement accessible). « Parmi les personnes gagnant moins de 900 euros par mois, le leader de LFI rassemble 34 % des voix, contre 26 % pour Marine Le Pen. » nous rappelle Libération[9] présentant les travaux de Piketty-Cagé.
résultats action cœur de villes

résultats action cœur de villes

🔴 L’idée qu’il existe un halo autour d’un centre peut avoir sa pertinence si on la généralise à toutes les échelles et si on ne se limite pas caricaturalement aux métropoles.

On ne peut pas en rester à l’idée de deux France :

  • celles des métropoles qui votent à gauche et pour Macron parce qu’elles sont mondialisées par le haut (cadres) et par le bas (main-d’œuvre ouvrière racisée) ;
  • et le reste, leurs périphéries, voteraient à l’extrême droite parce qu’elles sont blanches et populaires.

 

 

- Nous venons de voir que l’ensemble de ce qui est décrit ci-dessus montre que la binarité bourg/tours est fausse.
Cette lecture ne marche pas au regard des faits. Les bourgs centraux votent plus à gauche que leur environnement proche. Mais si le RN est très haut autour, il sera tout de même assez haut au centre. Bien que les clivages soient avant tout sociaux, on peut dégager une relation entre des centres, quelles que soient leurs tailles, et leurs périphéries. Ces relations semblent s’emboîter à toutes les échelles du pays, qui continue de s’organiser autour de son centre principal, Paris, puis des centres secondaires, les métropoles, puis ainsi de suite dans un réseau qui maille le pays de plus en plus finement. À chaque maille, le centre plus urbain vote plus à gauche que sa périphérie même quand ce centre ne compte que 500 habitants.

 

Je me permets même descendre à une maille plus petite. Alors que j’allais à la rencontre du maire de Tressan, petite commune de 637 habitants, qui n’est pas une centralité, ce dernier m’interroge : « Pourquoi ma commune vote-t-elle majoritairement à gauche quand toutes les communes autour votent à 60 % RN ? ». Me voilà heureux de cette question, car j’étais venu justement ce jour de premier tour des législatives pour cette raison. Je l’interroge à mon tour : « Combien as-tu de lotissements ? » « Aucun », me dit-il.

 

🔴 On retrouve ainsi le rapport à l’espace que je décrivais en premier.

  • Quand un village n’a pas produit de périphérie, il vote moins RN.
  • Le centre produit de l’égalité quand la périphérie implique une distinction.

Par ailleurs, je crois que le votent massif pour le RN dans les villages de l’arc méditerranéen est lié à la trop grande rapidité de la croissance urbaine de ces villages par l’apport de populations, non pas immigrées, mais d’autres régions de France choisissant de se distinguer radicalement des classes populaires. Ils sont soit retraités, soit des travailleurs, souvent indépendants, dans la sphère de l’économie dite « résidentielle[10] ».

Tressan

Tressan

🔴 Ainsi, reprenant mon triptyque travail-foncier-mobilité, on comprend l’enjeu essentiel d’agir sur ces trois leviers en même temps, notamment pour desserrer l’étau du crédit, qui est prépondérant pour des personnes qui n’ont toujours pas de capital pour investir dans un logement et dans deux ou trois voitures. Comment se passer d’un crédit avec un salaire moyen ? On retrouve ici même les motivations du vote RN : de revanche sociale sur les classes supérieures (anti-élite économique et/ou culturelle) et de vote de distinction sociale sur les classes inférieures non-blanches ou ostracisées sous le nom de « cas-soc ». Ces électeurs sont des classes intermédiaires dont le lieu de vie est entre deux centres, socialement placés entre des zones où il y a plus pauvre que soit et des zones où il y a plus riche que soit.

 

 

- Nous pouvons affirmer qu’il y a un objectif stratégique pour la gauche en général et la France insoumise en particulier à aller à la conquête électorale (municipale) dans les centralités à chaque échelle géographique.
Dans les métropoles bien sûr, mais aussi dans les plus petites villes qui donnent un avantage à la gauche. Ces centralités sont pratiquement toujours le centre de l’intercommunalité et systématiquement la « capitale » de l’agglomération ou de la métropole.
Elles influent donc positivement ou négativement sur leur environnement proche.

 

Prendre ces villes en gestion municipale doit conduire à des politiques de rupture affichées qui ne se concentrent pas sur la centralité pour conserver son siège de maire, reproduisant par-là les politiques de métropolisation et d’attractivité concurrentielle des territoires (le cas de Montpellier qui se ferme à son territoire environnant et le concurrence est en cela caricatural) à différentes échelles, mais au contraire à la déconcentration.

 

🔴 La « démétropolisation » planifiée, qui vise à créer des contrepoids aux centralités (c’est-à-dire à élargir aux périphéries la centralité), sera une œuvre d’égalité sociale entre les habitants de territoires si différents socialement et, ce faisant, elle affinera et élargira le réseau urbain par une juste répartition des services publics et de l’emploi privé. Mais pour cela, il faudra que le citoyen reprenne la main sur le triptyque travail-foncier-mobilité aujourd’hui aux mains du marché qui fait son beurre dans les zones attractives et délaisse les zones où les profits semblent ne pas exister.

 

 

Notes :

[0Sébastien Rome retour en 2012 : " Le vote rural et le RN : la faute à Mélenchon ? "

[1] Une nouvelle typologie des espaces ruraux en France

[2] Analyse Ce qui explique vraiment les différences de vote RN entre les villes et les campagnes

[3François Ruffin  "Je demande à la gauche de conjuguer la France des bourgs et des tours. Des quartiers et des clochers, de n'abandonner personne ! »

[4] « Le résultat principal que nous obtenons est le suivant : l’écart brut entre rural autonome ou rural sous influence et urbain observé dans le tableau 1, de l’ordre de 11 points de pourcentage, tombe à 1,3 point pour le rural autonome et à 3 points pour le rural sous influence. Il est donc très sensiblement réduit, les écarts de vote entre rural et urbain sont pour une large part le résultat d’effets de composition sociale. Deuxième résultat, cette réduction est plus forte dans le rural autonome que dans le rural sous-influence, l’écart de 3 points reste non négligeable, les effets de composition sociale n’expliquent pas tout. » nous disent Olivier Bouba-Olga et Vincent Grimault dans la note méthodologique suivante : Note-méthodo.pdf (univ-poitiers.fr) 

 

 

 

 

 

 

 

[5Résultats des législatives 2024 : âge, profession... Comment ont voté les Français ?

Tableau historique de la France La formation des courants politiques de 1789 à nos jours

[6] Il est à nuancer selon les traditions locales de votes. Le site www.unehistoireduconflitpolitique.fr permet de générer des cartes. J’ai choisi l’une représentant le vote PCF aux législatives de 1978 (la gauche de « rupture » de l’époque) à gauche celle de la Nupes en 2022 à droite (avec le slogan « Mélenchon 1er ministre »). On voit une permanence dans certaines zones du territoire : les Cévennes, le Vercors, l’Allier, Alpes de Hautes, le centre de la Bretagne… comme Hervé le Bras l'a fréquemment démontré dans ses ouvrages dont le dernier est " Tableau historique de la France - La formation des courants politiques de 1789 à nos jours " chez Seuil.

 

 

[7Agence nationale pour la cohésion des territoires

[8« L’Etat a toujours soutenu les territoires » Ou « Inégalités et justice territoriales vont-elles de pair ? »

[9Présidentielle 2022 : est-il vrai que les «classes populaires» ont plus voté Mélenchon que Le Pen ?

[10Il y a économie résidentielle et économie résidentielle...

 

👉 Les commentaires ICI

 

Pour en savoir plus :

- Institut La Boétie : colloque « Extrême droite : le dessous des cartes. Comment la vaincre »

La gauche actualise sa stratégie à l’aune du livre de Cagé et Piketty

Législatives, européennes 2024 : Quatrième bloc, la stratégie gagnante de la France insoumise

- « Missive depuis le Midi Rouge devenu brun » – L’analyse du député Sébastien Rome

Comment le RN s’est imposé, Benoit Bréville, Pierre Rimbert, Serge Halimi

- Les électeurs ordinaires du Rassemblement National

- Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

 

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7 juillet 2024 7 07 /07 /juillet /2024 18:36
La valse à mille traitres !
La valse à mille traitres !

Il y a une règle de météo politique : quand le vent souffle fort il emporte aussi les girouettes[6]... dont " on en connait le point de départ mais pas le point d’arrivée[13] ".

 

 

Derrière l’ouvriérisme de François Ruffin, on retrouve son incapacité à concevoir les classes populaires comme hétérogènes et les habitants des quartiers populaires comme des travailleurs y compris prolétarisés. Ouvrir un livre de sociologie n’est pourtant pas un luxe (François Elek)[0]

 

 

Source : citoyen spartacus | mis à jour le 13/09/2024 

- Nous savions qu’ils étaient en train de trahir et c’est pourquoi certains n’ont pas été investis.
Tant pis pour les chatouilleux de la com’ qui espéraient pouvoir annoncer une nouvelle division qui viendrait perturber l’union. Mais l’union de qui en fait ?

  • L’union factice et temporaire de ceux qui avaient déserté la NUPES pour faire cavaliers seuls ?
  • Ou l’union des électeurs pour faire un énième barrage ultime contre l’extrême droite ?
  • Ou peut-être l’union des électeurs autour d’un programme de rupture ?

Ne serions-nous pas précisément dans ce mélange hybride, qui « rassemble » de Poutou à Hollande et qui oppose dans le même temps le soliste Ruffin du parti de Picardie (qu'il a fondé en 2017 et enregistré en 2021[0bis]) à Jean-Luc Mélenchon, l’homme des 22% de la France insoumise aux présidentielles de 2022 ?


Ce front populaire qui n’a pas permis à Roussel d’être élu, alors que les insoumis se sont plus mobilisés que les communistes au 1er tour, est plus que jamais un révélateur du rejet de certaines pratiques politiques malgré une mobilisation hors norme de nos concitoyens.

 

 

- La politique de rupture de la ligne Mélenchon se traduit par un succès lorsque l’on compte le nombre d’insoumis élus au 1er tour, soit 20[1].
Les médias, en chœur avec la droite, l’extrême-droite et la macronie ne sont pas parvenus,  malgré les moyens hors normes déployés pour nous calomnier, à freiner l’élan populaire de LFI qui poursuit sa dynamique depuis les Européennes ! Un million d’électeurs en plus malgré les insultes et la violence du débat public.

  • J’ai d’ailleurs une pensée particulière pour ce que vit au quotidien notre nouvelle députée Rima Hassan, harcelée et menacée de viol et de mort par les soldats de Tsahal dans le silence complaisant et général des médias et de nos soi-disant alliés temporaires. Il est là le nouvel antisémitisme.
  • Les féministes qui étaient à l’affut pour fustiger Adrien ou pour dénoncer les violences du Hamas n’ont pas un mot de solidarité ou d’indignation pour dénoncer cette violence quotidienne !

On imagine, à la lecture de ces messages horribles, envoyés par des soldats de l’armée la plus morale du monde, ce que peuvent subir les femmes Palestiniennes qui sont en proies à ces criminels de guerre.

 

Mais c’est un sujet trop sensible ou trop dangereux pour Sandrine Rousseau, Marine Tondelier ou Clémentine Autain (pour ne citer que les plus emblématiques !) qui semblent plus préoccupées par un avenir politiquement correct que par un engagement courageux, mais certes plus risqué pour soutenir Rima! la sororité a ses limites, la dignité aussi !

 

 

- Ainsi sommes-nous, tous, obligés de naviguer dans ce nid de frelons pour avoir une chance de partager notre miel avec les plus nécessiteux !
Nous devons supporter que chacun s’en donne à cœur joie pour insulter celui (Jean-Luc Mélenchon) qui les terrorise tous, le boulet antisémite, dictateur et colérique qui mène 8 millions d’électeurs à la baguette !


Cet homme serait coupable de tout ce qui ne va pas dans ce pays, à gauche, à droite, mais aussi de la montée de l’extrême droite… Quand on pense qu’il n’a jamais gouverné, c’est plutôt cocasse[7] !


Voilà que Ruffin, le soliste de Picardie, nous explique que Jean-Luc serait le repoussoir, coupable de son échec au 1er tour,... 

 

Je pense que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front Populaire

 

même s’il s’est affiché à ses côtés 👇 pour aller gratter des voix, dans la circonscription d’Amiens  qu’il a manifestement désertée après avoir été élu !

 

Verso du tract de 1er tour de François Ruffin


Si les macronistes votent pour lui, il aura une chance de s’en sortir, c’est l’ironie de la traitrise, il est macron compatible... (NDLR : et réélu avec le soutien macronien[3] !

 

Ruffin réélu avec le soutien de toute la macronie (verso de son tract de second tour)

 

Car en macronie, il y a le bon Lfiste et le mauvais Lfiste, c’est un mauvais sketch des inconnus qui ne fait rire que l’extrême droite dont les frontières se sont bien affirmées depuis la dissolution, de LR à Macron en passant par le Modem ! Telle sera l’union extrême des droites, dans le pire de scenarios !
D’abord Ruffin envisage une coalition avec Macron sur la base de trois éléments de notre programme et le lendemain il se défend de s’allier avec eux pour faire dit-il un « gloubi boulga ».

 

  • Un jour il nous explique : « il n’y aura pas de duel avec mon ami Mélenchon, nos forces s’additionnent pour faire mieux[4] » (je cite)...
  • et trois jours avant le scrutin, il explique qu’il ne siègera pas avec la France Insoumise car il a trop de désaccords avec Jean-Luc et qu’il veut un « divorce à l’amiable » sans casser de vaisselle (comprenez : votez pour moi quand même )[5], et annonce " Ma place ne sera pas dans le groupe LFI si je suis élu[5bis] " !
  • L’homme n’est pas fiable, c’est le propre de ceux qui sont fragiles devant la griserie du pouvoir et de ceux qui ont ce besoin insatiable de lumière !

 

 

- La politique est une valse qui donne le tournis à ceux qui ne connaissent que leur petits pas et qui tournent en rond sans se soucier de leur partenaire, ils finissent par terre, hagards, perdus et solitaires au milieu de tous ! 
Oui ils vont probablement tous, non pas nous trahir, car nous sommes prêts, mais se trahir et trahir probablement le programme qu’ils défendent aujourd’hui et bien sûr trahir une nouvelle fois leur mandants !

Mais nous continuerons à avancer, à lutter et à gagner voix par voix, en porte à porte et dans les urnes, le cœur et le bon sens des citoyens Français qui comptent sur nous pour tenir bon, pour nous obstiner, à l’image de ce vieil humaniste, têtu et combatif en qui ils se reconnaissent parce qu’il leur donne l’espoir que c’est encore possible de faire de la politique noble et au service de la cité !

 

  • C’est bien à la fin du bal que l’on paye les musiciens et nous avons le bon chef d’orchestre pour les faire valser !

 

 

🔴 « François Ruffin, l'ascension d'un opportuniste » avec Mérième ALAOUI
Arthur de Laborde avec Mérième ALAOUI, Journaliste indépendante, passée par RTL, Le Point mais aussi par Le Courrier de l'Atlas, auteur de « François Ruffin, l'ascension d'un opportuniste » aux éditions Robert Laffont.

 

 

🔴  François Ruffin : abcès crevé - solde de tout compte !
Il fallait que je vide mon sac sur Ruffin, lequel je n'ai absolument jamais apprécié dans sa démarche politique vis-à-vis de la FI même s'il a des qualités indéniables de metteur en scène. 
Maintenant, pour moi ce sujet sera clos à moins que ce monsieur ne revienne encore nous insulter.

 

 

🔴 « François Ruffin, l’ascension d’un opportuniste » : la stratégie du coup d’éclat permanent passée au crible

François Ruffin - L'ascension d'un opportuniste De Mérième Alaoui
Le livre, la journaliste Mérième Alaoui

Ses réseaux, ses méthodes, son plan caché pour l'Élysée... En quelques années seulement, François Ruffin, député de la Somme, électron libre de l'extrême gauche, a imposé son style et ses idées. Sa posture d'élu "proche du peuple" qui se paie au Smic et s'exprime sans filtre détonne...

 

François Ruffin est un homme politique pressé. En quelques années, cet électron libre de la gauche est passé du statut d’agitateur à celui de député omniprésent sur les réseaux sociaux et dans les médias. « Insoumis » sans être un fidèle de Jean-Luc Mélenchon, il a su bâtir méthodiquement son espace politique propre. Aucune biographie ne lui avait encore été consacrée. Dans " François Ruffin, l’ascension d’un opportuniste[8] ", Mérième Alaoui, journaliste indépendante, livre un portrait à la fois intime et politique, où l’on découvre l’ambition précoce du « député-reporter », mais aussi ses failles et contradictions...

 

-  Par : Mérième Alaoui

Éditions :  Groupe Robert Laffont 

Date de parution : 18/03/2021
Pages : 270
Disponibilité : chez l'éditeur Robert Laffont
Format : 135 mm x 215 mm
Prix poche TTC chez Groupe Robert Laffont : 13,99€

 

...Et le 14 septembre 2024, François Ruffin est défendu par Michaël Delafosse (Maire de Montpellier - Président de la Métropole), représentant l’aile droite du PS. Celle qui manifeste avec le RN à Montpellier. La boucle est bouclée.

 

Ruffin défendu par l’aile droite du PS. Celle qui manifeste avec le RN à Montpellier. La boucle est bouclée.

 

 

 

🔴 Les masques de la valse continuent à tomber !

 

Le 12 Juillet 2024 Alexis CorbièreRaquel Garrido, Clémentine Autain, Hendrik Davi, et Danielle Simonnet (ex député.es LFI) annoncent officiellement[9] qu'ils ont créé leur propre mouvement politique " l'Après[10] " le 21 mai 2024 voir pièce ci-dessous).... dans l'objectif des présidentielles et législatives 2027👇... mais dont ils n'ont fait l'annonce officielle que le 12 juillet 2024.

 

« L’après » c’était déjà avant. 

 

Ils ont lancé leur  structure partisane en mai donc avant les élections européennes 2024Et après ils se sont étonnés de ne pas avoir été investis par la FI aux législatives (qu'ils ont pourtant trahie en maintenant leur candidature sous l'étiquette du " Nouveau Front Populaire ", sauf Raquel Garrido au second tour et Clémentine Autain) !

En définitive :

  • Ils avaient tout prévu pour 2027 ;
  • Sauf la dissolution de l'Assemblée Nationale en 2024 décidée par Macron (merci à Macron, ça a fait tomber les masques) ;
  • Est-ce financer par Olivier Legrain[11] ? 

 

Pour rappel :
- Danielle Simonnet s'est fait élire au détriment de Verzeletti Celine, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Alexis Corbière s'est fait élire
au détriment de Sabrina AliBenali, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Hendrik Davi s'est fait élire
au détriment de Allan Popelard, candidate officielle du Nouveau Front Populaire ;
 - Raquel Garrido
a perdu face à Aly Diouara, candidat officielle du Nouveau Front Populaire ;

en violation des dispositions du Comité de respect des principes de la France insoumise sur les élections législatives de 2024[12]

 

 

🔴 En conclusion..

 

Il y a une règle de météo politique : quand le vent souffle fort il emporte aussi les girouettes

 

 

Notes :

[0] Pour François Ruffin, la leçon de ce scrutin, c'est qu'il n’est plus possible d'ignorer la France des périphéries qui souffre, et ne fera pas toujours rempart.

[0bisPicardie debout ! est un parti politique français fondé par François Ruffin en 2017 et enregistré en 2021.

[1] 20 députés France insoumise élu.es au 1er tour : Manuel Bompard (4e circonscription des Bouches-du-Rhône) ; Sébastien Delogu (7e des Bouches-du-Rhône) ; François Piquemal (4e de Haute-Garonne) ; Nathalie Oziol (2e de l'Hérault) ; Andy Kerbrat (2e de Loire-Atlantique) ; Sophia Chikirou (6e de Paris) ; Rodrigo Arenas (10e de Paris) Sarah Legrain (16e de Paris) ; Danièle Obono (17e de Paris) ; Aymeric Caron (18e de Paris) ; Aurélien Saintoul (11e des Hauts-de-Seine) ; Aurélie Trouvé (9e de Seine-Saint-Denis) ; Eric Coquerel (1ère de Seine-Saint-Denis) ; Nadège Abomangoli (10e de Seine-Saint-Denis) ; Bastien Lachaud (6e de Seine-Saint-Denis) ; Clémentine Autain (11e de Seine-Saint-Denis) ; Mathilde Panot (10e du Val-de-Marne) ; Clémence Guetté (2e du Val-de-Marne) ; Paul Vannier (5e du Val-d'Oise) ; Carlos Martens Bilongo (8e du Val d'Oise)

[2] Ruffin : " Je pense que Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front Populaire "

[3] François Ruffin a été réélu ans la 1ère circonscription de la Somme aux élections législatives.

[4] Sauf que, médias ne rêvez pas : il n'y aura pas de duel avec mon ami Jean-Luc Mélenchon. Nos forces s'additionnent pour " faire mieux " !

[5] Lors d'une conférence de presse, en marge d'un déplacement de soutien aux éboueurs d'Abbeville en grève depuis vendredi contre la détérioration de leurs conditions salariales, François Ruffin a précisé " souhaiter que le divorce se passe à l'amiable et que ça ne se passe pas avec du bruit de vaisselle ".

[5 bisFrançois Ruffin : " Ma place ne sera pas dans le groupe LFI si je suis élu "

[6Jean-Luc Mélenchon « Il y a une règle de météo politique. Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes »

[7Au delà des justificatifs médiatiques & politiques fallacieux pourquoi Jean-Luc Mélenchon est-il la cible ?

[8Mérième Alaoui : François Ruffin - L'ascension d'un opportuniste

[9] Le 12 Juillet 2024 Alexis Corbière annonce officiellement la création de leur propre mouvement politique " l'Après "

[10] Après

[11Olivier Legrain, le millionnaire dans l’ombre de François Ruffin et de la " gauche "

[12Position du Comité de respect des principes sur les élections législatives de 2024

[13] Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

 

Pour en savoir plus :

- François Ruffin : « Je suis social-démocrate »

- Les nouvelles ambitions de François Ruffin

- La gauche actualise sa stratégie à l’aune du livre de Cagé et Piketty

JEAN-LUC MÉLENCHON JUGE QUE FRANÇOIS RUFFIN "SE MET EN DANGER" EN PRENANT SES DISTANCES AVEC LFI

- Résultats des élections législatives 2024 : découvrez la composition de la nouvelle Assemblée nationale

- les macronistes semblent refuser le verdict des urnes & la nomination d'un 1er ministre du #NouveauFrontPopulaire.

- Médiapart et les 450 LFI...

 

Ruffin : la honte en entier et pas à moitié

 

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 18:44
« Valeur travail » : le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !

« Bernard Friot : " La souveraineté populaire sur le travail est une urgence " ![0] »

 

« Valeur travail » : version actualisée de la devise « le travail rend libre » ?

 

Ce texte un peu long est destiné aux amis et ex-étudiants de Gérard Prévost qui l’ont sollicité pour donner son avis sur le débat actuel.

 

 

Sources : Gérard Prévost | mis à jour le 26/11/2022

- Le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !
Présenter le travail comme « valeur » renvoie à l’idée d’une valeur morale, à le penser comme lieu « où l’individu se construit, se réalise et s’épanouit », le lieu du « beau travail », du « travail bien fait » sinon comme « art » - le travail artiste - par analogie avec la production artisanale, précapitaliste, de biens, devenue en effet « art » aujourd’hui, ou vendue et exposée comme telle souvent de façon abusive. Le « travail » ainsi idéologisé fonctionne peut-être dans les premières années d’un « travailleur », mais il évolue et se termine le plus souvent dans la souffrance[1][1bis]. Si c’est çà la « valeur travail », alors oui c’est une valeur de Droite ! Elle l’impose à la société du fait qu’elle détient, autrement dit les forces sociales qui la composent, le monopole du pouvoir de dire ce que doit être le travail et ce qu’il doit produire pour l’ensemble des « travailleurs : une définition capitaliste du travail.

 

 

- Quel est le sens du travail ressenti par les travailleurs salariés ?
On sait maintenant qu’elle est largement contredite par les enquêtes sur le peu de sens du travail ressenti par les travailleurs salariés[2] : désintérêt, ennuis, rapports hiérarchiques autoritaires, suicides etc. Tout cela est abondamment documenté (Graeber, Chevalier, Coutrot-Perez). De fait, pour les « travailleurs » seules comptes les fins de semaine, les congés payés, les jours fériés et à partir de 50 ans ils ne pensent plus qu’à une seule chose : le moment où ils pourront faire valoir leur droit à la retraite ! Ce sont des droits qui valent « droit à la paresse » !

Le Droit à la paresse Paul Lafargue

 

D’où l’angoisse ressentie à la veille de la reprise et du retour obligé au travail. Paul Lafargue (Le droit à la paresse) s’étonnait de l’amour apparent de la « classe ouvrière » pour le travail et que l’on puisse supporter l’exploitation plus de 3 heures par jour. Or, aimer son travail découle de la nécessité, on a pas le choix ; c’est la nécessité d’aimer son présent : « l’amour du bonheur présent » comme disait Bourdieu. Cependant, les moments de « paresse » ne sont jamais vide d’activités et de sens ; au contraire, le « temps libre » promotionné par le ministère d’André Henry en 1981[4], le « hors travail », comme l’a montré Florence Weber, est le lieu d’amples occupations de travail, le plus souvent non salariées, de don et de contre don, d’entraides, de créativité, jusqu’à des formes contemporaines de potlatch. Certes, c’est moins vrai dans les catégories moyennes hautes, où l’on est plutôt mobilisé en permanence pour suivre des stratégies de carrière.

 

 

- C’est hélas cette vision « capitaliste » du travail que Fabien Roussel tente de répandre[5][6], alors que son rôle devrait être d’en faire la critique comme activité exploitée dont il faut s’émanciper.
Bernard Friot, membre du PCF, ne doit pas être fier. Roussel ferait bien de le lire pour comprendre que les allocs sont indissociables du travail salarié ; certains pensent qu’il voulait dire autre chose, par exemple « je veux une société du travail libéré des logiques capitalistes » : ce n’est pas ce qu’il a fait. La raison de cette posture ? Usul (Médiapart)pose l’hypothèse d’un déficit de formation politique, mais il se trompe, Roussel a été formé au sein d’un PCF profondément stalinisé : il s’est nourri de la vieille chimère du PCF comme parti du travail et des travailleurs, y compris dans sa forme la plus populiste : la bonne viande et le bon vin pour tous (j’ai expliqué çà dans une précédente publication).

 

Opposer « la France qui bosse » à « la France des allocs », ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots. Les assistés sont là-haut, gavés de milliards par Macron : c’est notre travail politique quotidien que d'unir le bas contre le haut.

Tout en s’affranchissant aussi d’une telle critique, François Ruffin ne dit pas çà ; il met l’accent sur la dignité au travail surtout pour les activités de « travail essentiel », sous forme d’héroïsation et sur le travail comme ressource pour vivre ou survivre. Son point de vue[7] le rapproche d’une définition générique du travail développée par l’économie politique (Marx et Ricardo) : le « travail » est un des universaux de la culture comme sens de l’activité humaine orientée vers la survie, le maintient et la reproduction de l’espèce, laquelle inclut celle de la « force de travail ».

 

 

- Le concept de travail n’est compréhensible que dans son rapport aux pratiques sociales de travail.
On peut considérer comme Marx que le « travail » est consubstantiel à la vie humaine, il n’est en rien comparable aux activités des cueilleurs-chasseurs. L’activité humaine y crée certes des valeurs d’usage de survie, néanmoins les valeurs d’échange produites ne s’y articulent pas identiquement, elles s’actualisent selon des formes congruentes avec la période historique : antiquité, pré-capitaliste et capitaliste. On troc, on achète, mais on n’échange pas toujours, on tue aussi face à la nécessité. Ce que raconte le mythe de la guerre du feu s’inscrit dans cette structure dont l’inversion a accouché de la civilisation : on en est encore qu’au début.


Autrement dit, c’est quand il y a des pratiques de « travail » très différenciée que le concept de travail en général apparaît et se simplifie et se généralise quand apparaît une complexification des pratiques dans la réalité sociale et dans les formes de solidarité chère à Durkheim : mécaniques et organiques.

 

 

- En résumé, il est impropre d’évoquer « la valeur travail », puisquel’activité de « travail », comme le disait Marx, est la source unique de la valeur
Ce qui revient à dire que le travail ne consiste pas à produire de la richesse mais à mettre en valeur du capital : pour çà il crée des valeurs d’usage et d’échange, de même que des dispositifs de valorisation de la valeur, lesquels engendrent une fascination envers les objets à haute valeur monétaire et envers ceux qui les possèdent. Dire qu’une société est riche parce qu’elle produit des biens en abondance est donc une affabulation ; il faut que leur « valeur » soit reconnue : c’est le marché qui en décide (et la lutte de classe) tout en confortant l’idéologie de la richesse. Quand la valeur monétaire d’un bien rare ou pas, (la seule qui compte), décline, son effet « richesse » décline en même temps, jusqu’à sa destruction quand sa valeur de marché est trop faible (exemple des produits agricoles).

 

Pour que la notion de richesse d’une société se vérifie, il faudrait que les biens produits soient répartis équitablement dans la population. Évidemment ce n’est pas le cas.

 

Conclusion : dans la lutte pour s’accaparer des biens utiles en vue de la reproduction de notre espèce, la « valeur travail » n’est autre que la « valeur » de chaque « travailleur » mesurée en kilo-euro ; de quel est son poids en euros, c’est à dire de quoi il dispose pour vivre.

 

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29 juin 2017 4 29 /06 /juin /2017 17:34
Mélenchon, Ruffin et les Sans-cravates : une menace à prendre au sérieux

Comme le dit Xavier Bertrand : " Méfions nous de la France Insoumise " !

 

- Extraits d’un article d’une revue de l’oligarchie Challenges par Bruno Roger-Petit
- Pour l’ouverture de la nouvelle législature, les députés de la France insoumise ont choisi la provocation, jouant les Sans-cravates comme les nouveaux Sans-culottes. Sauf que c’est plus qu’une provocation, c’est un message politique lourd de sens et de menace...

 

Sources : Le site du Parti de Gauche Midi-Pyrénées

Un homme seul, en chemise blanche, se tient obstinément assis tandis que les autres, autour de lui, célèbrent l’ascension de leur pair au Perchoir. Nous sommes mardi après-midi, au Palais Bourbon, François de Rugy vient d’être élu président de l’Assemblée et les députés le saluent, ainsi que le dit la tradition républicaine, pour saluer le nouveau Primus. Tous, sauf François Ruffin, qui consulte son iPhone. L’image marque les esprits et c’est logique, puisqu’elle a été pensée dans ce dessein : pour dire une rupture républicaine. Elle fait jaser, mais sans que les commentateurs de l’instant paraissent en avoir perçu la signification profonde.

 

Il est possible de gloser politique durant des heures et des heures sur les chaînes d’information continue et passer à côté de l’essentiel, le politique lui-même. Et c’est bien dommage, tant il y a à dire sur un geste lourd de sens et de conséquences. Car l’image Ruffin, donc le message, n’était pas seulement la manifestation d’une provocation comme les affectionne le personnage (qui a été imité par les autres députés de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon en tête), en vérité, il s’agit bien davantage qu’une renonciation de mal-élevé aux us et coutumes du temple républicain. Oui, elle est bel et bien une rupture.

 

Que signifie, en son essence, le geste de Ruffin ? Qu’il refuse de s’associer à un monde qu’il rejette. Qu’il n’en est pas. Qu’il ne veut pas de la carte. Qu’il est ici et ailleurs en même temps. Qu’il est le peuple selon l’idée qu’il s’en fait. Le vrai peuple. Le peuple décidé par Ruffin.

 

 

-

L’homme du peuple face aux agents de l’oligarchie

Le nouveau député de la Somme ne voit pas François de Rugy, président élu de l’Assemblée, comme son égal en République, un député jouissant des mêmes droits que lui, mais comme un adversaire de classe. Il ne le considère pas comme un élu, porteur de la même légitimité que lui, mais comme un agent de l’oligarchie. Il ne le juge pas comme son égal, mais en ennemi de classe. Et Ruffin porte le même regard sur les autres députés, LREM, LR, PS et autres qui se sont levés, eux aussi, pour saluer le nouveau quatrième personnage de l’Etat. Je ne suis pas comme eux parce que je suis le peuple, le seul, le vrai, et qu’ils ne le sont pas. Ce sont des apparences de député, rien d’autre, mais en réalité, ce sont des agents de l’oligarchie et des puissances d’argent, des marionnettes aux mains du banquier Macron, leur légitimité est nulle.

 

François Ruffin n’est pas un rigolo. Sa posture n’est pas un clin d’œil, à l’exemple de l’apparition, unique, d’un député socialiste en bleu de travail, à la fin des années 90. Le geste a été conçu pour poser le décor. Le député de la Somme n’est pas un trublion venu là pour amuser la galerie, mais pour construire un peuple. Et pour construire ce peuple, il lui faut changer la perception de l’Assemblée nationale, signifier que ceux qui y siègent ne sont pas des élus du peuple, mais d’autre chose, entre forces occultes et forces de l’argent.

 

Ce mercredi matin sur Europe 1, Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit autre chose. La polémique sur l’absence de cravates lors de la séance inaugurale de la législature porte bien au-delà du débat sur le respect du règlement et des usages en cours depuis un siècle et demi au Palais Bourbon. L’objectif n’est pas de casser des codes pour se faire repérer par les caméras le temps d’un journée, il est de donner corps politique à la représentation de la France insoumise en députation.

 

« La question des codes vestimentaires a été portée par notre camp. Par exemple par le Tiers-État lors des États généraux » a déclaré Jean-Luc Mélenchon. Passons vite sur le point de savoir si l’abbé Grégoire, Bailly, Mirabeau, Sieyès et quelques autres se reconnaîtraient aujourd’hui en Mélenchon et Ruffin et venons-en au point qui nous importe : le président du groupe parlementaire de la France insoumise estime qu’il siège dans une Assemblée où, à l’image des Etats généraux de l’Ancien régime, tous les élus ne sont pas égaux en droit et en représentation...

 

 

-

Des Sans-culottes aux Sans-cravates

L’assimilation Sans-culottes et Sans-cravates ne relève pas du simple divertissement. Elle est une arme politique de destruction massive du système. Quand Mélenchon dit : " Il y avait des Sans-culottes, il y aura désormais des Sans-cravates ", il ne plaisante pas. Il pose très sérieusement les bases de la lutte politique qu’il entend mener. Le peuple contre les aristocrates. Les floués contre les nantis. Les pauvres contre les riches. Le bas contre le haut.

 

Application à la lettre des préceptes politiques de l’idéologue d’extrême gauche qui a pensé Syriza et Podemos, Chantal Mouffe, qui entend "Construire un peuple" pour l’amener à remplacer le peuple ancien.

 

Mélenchon et Ruffin ressuscitent effectivement la Révolution. Non pas l’esprit des constituants de 1789, mais plutôt celui des Hébertistes de 1793. Avec eux, c’est l’esprit du Père Duchesne (le Fakir de l’époque) qui entre à l’Assemblée nationale, comme il était entré à la Convention avec Hébert, Roux et Chaumette et les Enragés. Ceux-là aussi entendaient « se mettre à la portée de cette classe peu instruite du peuple qui ne pourrait comprendre d’importantes vérités si elles n’étaient énoncées avec des expressions qui lui sont particulières »...

 

Donc, haro sur la cravate, ennemie du peuple et des classes populaires ! A la lanterne la cravate de l’oligarchie ! ..

 

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" Les insoumis n'ont que faire des accords de l'ancien temps " J.L. Mélenchon
vendredi 30 juin 2017.
 

Troisième intervention de Jean-Luc Mélenchon en séance à l’Assemblée nationale le 28 juin 2017 (retrouvez la première ICI, et la seconde ICI).

 

Pour bien comprendre ce qui s’est passé, quelques éléments de contexte :

- Lors de la première intervention de Jean-Luc Mélenchon, le groupe « Les Constructifs » (proche d’En Marche) a déposé une candidature au poste de questeur de l’Assemblée nationale, en ne respectant pas les accords issus de la réunion des présidents de groupe qui voulaient que ce poste soit attribué au groupe d’opposition le plus important : « Les Républicains », suivant la règle des points existant préalablement.

 

- Jean-Luc Mélenchon propose qu’au lieu de six vice-présidents de l’Assemblée, il y en ait sept, de manière à ce que chaque groupe politique puisse être représenté. - Lors de la seconde intervention de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du groupe « Les Constructifs » a été élu questeur. Le groupe « Les Républicains » proteste. Jean-Luc Mélenchon réitère sa proposition de passer de six à sept vice-présidents afin que chaque groupe soit représenté à la vice-présidence. - Lors de cette troisième intervention, les règles préexistantes de l’Assemblée n’ayant pas été suivies, Jean-Luc Mélenchon annonce que la France insoumise dépose la candidature de Mathilde Panot à la vice-présidence de l’Assemblée, six postes étant donc à pourvoir sur la base d’une élection.

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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 08:56
29 avril - Rochefort sur Mer - Soirée- débat autour du film de françois Ruffin : "Merci patron"

- Soirée- débat autour du film de françois Ruffin : "Merci patron" en présence de JM Harribey ( économiste- université de Bordeaux- membre de  "les économistes atterrés" )

 

 

- " Merci patron ! ", un cinéma d’action directe

Le journaliste François Ruffin qui a piégé la première fortune de France, se moque de Bernard Arnault et lui fait ouvrir le tiroir-caisse avec la complicité et au profit d’un couple de chômeurs. En effet, roublardises aidant, le journaliste permet à une famille de retrouver ses droits. Sa comédie documentaire, mordante, replace l’imagination au cœur des luttes sociales.

 

 

- Pour en savoir plus sur l'association : Rochefort sur Toile ICI

29 avril - Rochefort sur Mer - Soirée- débat autour du film de françois Ruffin : "Merci patron"
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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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