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9 novembre 2023 4 09 /11 /novembre /2023 15:21

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17 septembre 2023 7 17 /09 /septembre /2023 22:14
Pour la rentrée sociale et politique, tous dans la rue le 23 septembre contre Macron et son monde
Pour la rentrée sociale et politique, tous dans la rue le 23 septembre contre Macron et son monde

et on remet ça le 30... ?

 

 

La rentrée sociale et politique de ceux d'en bas, ouvriers, jeunes, femmes, syndicalistes de base, écologistes, antiracistes et antifascistes va se faire en deux étapes : le 23 septembre et le 13 octobre.
La première date contre le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales est une réponse directe à l'assassinat de Nahel par des policiers qui a provoqué le soulèvement des jeunes de banlieues en juin
[1]
.
La seconde à l'appel des directions syndicales[2] se situera plus ou moins dans le prolongement des mobilisation du printemps contre la réforme des retraites par l'esprit de bien des participants mais en même temps dans l'idée de passer à autre chose et rentrer dans le piège d'un dialogue social bidon que propose Macron et dans lequel s’engouffrent comme d'habitude les directions syndicales.

 

 

Sources : Jacques Chastaing | 

- Les deux dates ne vont pas l'une sans l'autre.
Mais la première, qui sera certainement moins suivie mais par contre beaucoup plus déterminée sera aussi plus politique car menée par la partie la plus consciente des travailleurs et aura un impact important sur la seconde comme une petite roue dentée peut en entraîner une plus grosse. Elle donnera tout son sens et sa portée à la seconde journée, plus sociale, plus large mais aussi moins consciente des enjeux de la situation.

 

Si la première manifestation est réussie, elle permettra de faire faire un bond à la seconde et au bilan à tirer du mouvement du printemps sur les retraites par l'ensemble : ce ne sera plus une défaite, mais un pas vers une reprise de la lutte à un niveau plus élevé...


La manifestation du 13 septembre est en quelque sorte - de fait et pour d'autres en toute conscience - , un bilan politique de ce qui a manqué au mouvement du printemps pour gagner.
En effet, on n'a pas connu un mouvement d'une telle durée et d'une telle ampleur depuis 1968. Ce mouvement de masse a associé des revendications économiques et sociales pour les retraites à des revendications politiques démocratiques contre le 49.3, contre les violences policières, contre l'embrigadement militaire avec le SNU et pour la défense de l’environnement avec Sainte Soline et ses suites.

 

 

- Une convergence de fait. Un premier pas vers le combat pour un autre monde.
Mais les directions syndicales [NDLR confrontée à une résignation latente se traduisant par l'absence de grève massive[3]] étaient dépassés avec leur tactique de journées saute-mouton à répétition parce qu'elles ne conçoivent leur lutte que dans le cadre de ce système alors que le mouvement, lui, demandait à sortir de ce système pour en envisager un autre et en jeter les premiers jalons. C'est pourquoi les directions syndicales ont lâché le mouvement alors qu'il montait encore le 1er mai pour ne proposer qu'une lointaine date le 6 juin puis une autre à la saint glinglin le 13 octobre et s’engouffrer cet été dans la reprise du dialogue social avec Macron alors qu'elles avaient juré de ne plus le rencontrer tant qu'il maintiendrait sa réforme des retraites.


C'est alors que le soulèvement de la jeunesse des banlieues contre le meurtre de Nahel en juin pouvait tout faire basculer en associant la radicalité de cette jeunesse ouvrière a la massivité des mobilisations du printemps. Après un moment de panique du gouvernement, le PS, le PCF, la CFDT sont alors venus à sa rescousse en pesant de tout leur poids pour empêcher cette jonction en reprenant à leur compte la campagne de haine raciste et le vocabulaire « d'émeutes » lancé par l'extrême-droite. Du coup, la plupart des autres forces syndicales et de gauche n’ont pas soutenu, ou très mollement, la révolte des enfants d’ouvriers, les abandonnant à la plus violente des répressions avec plus de 1 300 condamnations à la prison ferme, permettant ainsi à la presse des milliardaires de retourner l’opinion et de stopper le mouvement des retraits qui se continuait pourtant encore sans les directions syndicales au travers des casserolades.

 

 

- Cette manifestation du 23 septembre est donc ce que nous aurions du faire en juin...

A savoir, ne pas laisser tomber les jeunes et montrer en quoi leur révolte contre les violences policières étaient du même ordre que nos combats contre les violences policières à l'encontre les écologistes de Sainte Soline ou la violence de Macron contre la démocratie avec ses 49.3 ou encore celles contre les plus de 1 000 syndicalistes poursuivis aujourd’hui pour leur lutte contre la réforme des retraites.


Beaucoup de ceux qui seront là le 23 septembre le savent plus ou moins et auront un discours autrement plus radical que celui des directions syndicales en vu du 13 octobre. En effet clairement conscients - ou non - que le 23 septembre est ce qu'il aurait fallu faire en juin, ils refusent de toute façon la politique de dialogue social, d’émiettement des luttes et la politique des journées saute mouton des directions syndicales. Tous les discours récents contre la répression, que ce soient ceux des écologistes en procès à Niort (NDLR ou de la France insoumise[4]] ou des syndicalistes Robins des bois de la CGT Energie le montrent. La tonalité générale de ces discours est adaptée à ce que réclame la situation générale. Il reste à donner une politique de mobilisation à cette tonalité.

 

Alors le 23 septembre doit être une préparation à entraîner les nombreux travailleurs qui seront là le 13 octobre à aller plus loin que ce que leur proposent les directions syndicales – car c'est dans l'air général - c'est-à-dire à donner une suite au 13 octobre.
Et rien de tel pour cela que d'appeler dés aujourd’hui à renouveler le 23 septembre, le 30 et tous les samedis jusqu'au 13 octobre.

 

Sources :

[1Le 23 septembre, marchons pour la justice, contre le racisme et les violences policières

[213 octobre, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes !

[3] Pour combattre la résignation, multiplions les fissures !

[4] Mathilde Panot, présidente du groupe de la France Insoumise, lors du procès du 8/9 à Niort

 

 

🔴 A La Rochelle

 

Pour la rentrée sociale et politique, tous dans la rue le 23 septembre contre Macron et son monde
Pour la rentrée sociale et politique, tous dans la rue le 23 septembre contre Macron et son monde
Pour la rentrée sociale et politique, tous dans la rue le 23 septembre contre Macron et son monde
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18 avril 2023 2 18 /04 /avril /2023 12:31
Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !
Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !

« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » qui continue...

 

 

Sources : La France insoumise | mis à jour le 05/06/2023

- Avant d'engager le visionnage de cette série : " retraites : comprendre leur histoire pour mener le bataille "

« Les retraites du 15ème siècle à nos jours : une longue histoire, une bataille actuelle » : voici le titre d’une note publiée par L’institut La Boétie, fondation insoumise. Son objectif : retracer l’Histoire passionnante de notre système de retraites depuis plus de six siècles.

  • Y a-t-il eu des formes de retraites dès le Moyen-Âge ?
  • La Révolution industrielle du 19ème siècle a-t-elle été propice à la mise en place d’un système de solidarité intergénérationnelle ?
  • Comment expliquer le succès du mouvement social de 1995 ? Dans quelle dynamique s’inscrit l’actuelle attaque d’Emmanuel Macron contre notre système de retraites ?

 

 

- Ce 1er épisode est consacré à la bataille parlementaire 2023

 

 

- Ce 2ième épisode est consacré à la mobilisation populaire.

 

 

-  Ce 3ième épisode est consacré à la répression policière
Selon certains, les insoumis n’aimeraient pas la police. C’est faux.
Ce que nous n’aimons pas, c’est la transformation des gardiens de la paix en organe de répression au service du pouvoir.
Les responsables de cela sont Macron et Darmanin.

 

 

- Ce 4ième épisode est dédié aux travailleurs essentiels

 

 

- Et la bataille des retraites vue de la rue à La Rochelle... et qui continue

Et à ceux qui disent " l'intersyndicale a capitulé "...

  • Ce ne serait-ce pas plutôt les salariés qui dans leur masse ne se sont pas mobilisés par la grève pour X raisons, la première étant l'absence de conviction que l'on peut gagner ?
  • En dehors des ports et docks, cheminots, EDF, RATP, éboueurs et quelques autres, la masse des salariés est restée au boulot.
  • Je peux vous faire le bilan sur La Rochelle et c'est évident.
  • Et ou étaient les millions de jeunes.

Ce ne sont pas les syndicats qui ont capitulé, mais les salariés qui ont agit par " procuration " parce qu'ils ne croyaient pas la victoire possible. On n'a pas arrêté le pays.

 

🔴 Et comme le disait François Ruffin " L'enjeu est de sortir les gens de la résignation[1] " et cela passe par " l’insurrection des consciences[2] " comme développé par Jean Ziegler.

 

Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !
Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !
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Revivez la bataille insoumise pour sauver nos retraites !

Notes :

[1] Pour combattre la résignation, multiplions les fissures !

[2] L'appel de Jean Ziegler à " l'insurrection des consciences "

 

Pour en savoir plus :

- La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois. Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons

Bilan partiel de la répression à Paris pendant le mouvement contre la réforme des retraites

- Martine Billard : " Réforme des retraites : le choix de février, tout sauf innocent "

- Réforme des retraites : « Nous sommes en train de sortir du cadre démocratique », estime Jean-Luc Mélenchon

 

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 08:28
Retraites : Et le Conseil Constitutionnel se coucha à l’heure prévue

Sa décision crée une jurisprudence qui donne à tous les futurs gouvernements le droit de passer en force n’importe quelle réforme sociale,  qui renforce outrageusement l’exécutif et dont pourrait bien profiter Marine Le Pen[1]

 

Le Conseil constitutionnel n'a pas jugé en droit[1bis] !

 

 

L’attente était insoutenable. Les « sages » de la rue de Montpensier allaient-ils retoquer la loi sur les retraites ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ?

Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.

Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel n’a pas seulement validé une loi, il a validé une façon de gouverner. Il a validé le fait de passer en force sans vote, après une procédure d’exception jamais utilisée auparavant, tout en étant minoritaire et mal élu, et face à un énorme mouvement social. C’est la gouvernance du 49-3 et de la grenade qui a été validée.

Dès à présent, cela signifie que ce sera la nouvelle norme. Qu’un autocrate sans légitimité ni majorité peut faire absolument ce qu’il veut, seul contre tous.

Après la décision du Conseil constitutionnel de valider la réforme des retraites, la bataille politique continue. Seule une France à l’arrêt, vraiment et longtemps s’il le faut, pourrait influer le cours de l’histoire.

 

 

Sources : Marugil  | mis à jour le 02/06/2023

-Le 16 mars dernier, Mme Borne annonçait le recours à l’article 49-3 pour faire passer en force la réforme des retraites dans une Assemblée Nationale protégée par des centaines de robocops et les canons à eau.
Un mois plus tard, M. Macron a une nouvelle fois offert au monde l’image d’un régime retranché dans une forteresse que sa garde prétorienne protège des gueux qui l’assaillent. Dans la novlangue du Macronistan, cela porte le doux nom de « chemin démocratique ».

 

Le Conseil Constitutionnel s'emploie à donner un habillage juridique à des décisions politiques qui vont 9 fois sur 10 dans le sens du gouvernement. Comment pourrait-il en aller autrement venant d’un aréopage d’anciens premiers ministres, d’anciens ministres, de hauts fonctionnaires ou ou de magistrats nommés en récompense de leurs services rendus ? Ainsi, l’ancienne directrice de cabinet de M. Dupond-Moretti a été nommée en 2022 par M. Richard Ferrand, alors président de l’Assemblée Nationale. Cinq ans plus tôt, elle était la responsable hiérarchique du procureur qui classa sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne mettant en cause … M. Ferrand.

 

 

- Quiconque aurait des doutes sur le fait que le Conseil Constitutionnel est presque toujours du côté du manche devrait se souvenir des nombreuses lois scélérates qu’il a validées sans ciller depuis 2017.
Loi du 30 octobre 2017 relative à « la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » (transposant les dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun), loi du 30 juillet 2018 relative à « la protection du secret des affaires » (menaçant la liberté d'informer au motif de protéger les entreprises contre la divulgation d'informations stratégiques), loi du 10 avril 2019 « visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations » (portant atteinte à la liberté de manifester sous couvert de lutte contre les « casseurs »), lois d’état d’urgence sanitaire en 2020 et 2021 qui ont porté atteinte à la liberté de circulation, etc… etc. A ces atteintes répétées aux libertés publiques, le Conseil Constitutionnel n'a rien trouvé à redire, se limitant à censurer ici et là quelques dispositions de second ordre.

 

 

- Et maintenant, c'est le tour de casse de nos retraites
Aujourd’hui, les « sages » ont donc décidé de censurer les quelques dispositions introduites à dessein par le gouvernement afin de donner quelques os à ronger au Conseil Constitutionnel (index senior, contrat de fin de carrière pour les seniors, prévention de l’usure professionnelle) (NDLR et obtenir les voix des LR). Mais il a validé l’essentiel d’une loi examinée par le Parlement dans des conditions indignes d’une démocratie. Pour donner entière satisfaction à ceux qui les ont nommés, les gérontes ont également rejeté la demande de référendum d'initiative partagée déposée par les députés et sénateurs de gauche... (NDLR et valide le droit au mensonge pour les ministres : dans un attendu extravagant, il balaie l’absence de sincérité et de clarté des débats, notamment sur les 1 200 € de pension minimale et les mensonges sur le nombre de bénéficiaires).

 

  • Le Parlement a été piétiné. Les syndicats ont été ignorés et humiliés. Les manifestants ont été matraqués, gazés voire mutilés. Et le Conseil Constitutionnel s’est couché, sous la protection des gendarmes mobiles et de leurs blindés.

 

L’ordre règne au Macronistan.

 

 

----------------------------------

 

 

-  Et finalement... que contient le texte définitif de la réforme des retraites ?

Après de trois mois de débats, le Conseil constitutionnel a rendu son verdict sur la constitutionnalité de la réforme des retraites. France 24 fait le point sur les éléments qui ont été conservés et ceux retoqués après les examens de la commission mixte paritaire et du Conseil constitutionnel[3]... Cliquez 👇

 

Que contient le texte définitif de la réforme des retraites ?

 

- L'explication politique et en image de la décision du Conseil constitutionnel... qui n'est pas une décision de droit.

 

 

 

- Globalement...
Avec la jurisprudence issue de cette décision constitutionnelle, les neuf retraités de la rue Montpensier offrent à Emmanuel Macron et à ses successeurs le droit de passer outre le Parlement dès lors qu’une loi a des conséquences financières. On n’ose imaginer ce qu’une Marine Le Pen pourrait faire de cette extension du pouvoir exécutif[1].

 

  • Ne pas avoir mesuré les conséquences potentielles de leur décision, voilà bien leur plus grande faute.

 

 

- Réaction des député•s de l'intergroupe NUPES suite à la décision du Conseil constitutionnel

Avec la participation de notamment Mathilde Panot (LFI-NUPES),  Olivier Faure (SOC), Sandrine Rousseau (ECOLO), Stéphane Peu (GDR).

 

 

... ine fine : Le Conseil constitutionnel au service de Macron[4] !

 

 

- Face à la dérive autoritaire de nos institutions obsolètes, une seule réponse possible

La Ve République est organisée pour tenir les citoyen·nes loin des institutions. Ce régime n’est pas cohérent avec la République sociale, celle de la souveraineté populaire et de l’intervention démocratique des citoyen·nes.

 

Nous vivons dans une monarchie présidentielle issue d'un coup d'état la #6eRépublique s'impose et c'est possible[2].. Dans ce régime de pouvoir personnel, la présidente ou le président de la République cumule les fonctions de chef·fe de l’État et celles de chef·fe de facto du gouvernement et de la majorité parlementaire, en particulier depuis l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral sur décision de Jacques Chirac et de Lionel Jospin en 2001...

 

CONSTITUANTE Pour une 6e République de l’intervention populaire

 

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 14:30
« Le choix de la guerre civile » comme nouvelle forme de gouvernement ultralibéral ?

Une autre histoire du néolibéralisme

" Le choix de la guerre civile " (éditions Lux) ou comment le projet d’une pure société de marché sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière.

 

 

Il ne s’agit pas ici de quelconque guerre civile qui surgirait on ne sait d’où et comment, fantasmes alimentés par des courants d’extrême droite, mais de la parution d’un livre qui interroge sur la nature contemporaine du néolibéralisme.

Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État.

De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.

Le Média .tv a organisé une émission sur la présentation du livre : « Le choix de la guerre civile ».

 

 

Sources : Hervé Debonrivage | mis à jour le 20/05/2023

-C’est Margaret Thatcher qui, pour la première fois, utilise la terminologie « d’ennemi intérieur[1] » pour qualifier le mouvement social opposé à sa politique du tout marché.

Avec le développement du néolibéralisme en France depuis les années 2000, la démocratie sociale incarnée par les actions syndicales et associatives se voit de plus en plus non prise en compte par les gouvernements néolibéraux.

 

Apparaît alors la criminalisation du mouvement syndical, une instrumentalisation politique de la justice contre le mouvement social. Le mépris des mouvements revendicatifs se transforme alors en mise en œuvre d’une politique agressive policière contre les actions revendicatives.

 

Les manifestants ou grévistes deviennent alors des « ennemis intérieurs » qu’il faut combattre par tous les moyens, y compris des armes de guerre (LBD ; Grenades lacrymogènes contenant du cyanure et du TNT). Cette utilisation disproportionnée de la force est dénoncée par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’Homme. C’est dans ce contexte que ce livre prend toute sa signification et décrit ainsi correctement la dérive ultra autoritaire du néolibéralisme. 

 

  • Le Média .tv a organisé une émission sur la présentation du livre : « Le choix de la guerre civile ».

 

 

 

- Par : Christian Laval, Haud Guéguen, Pierre Dardot, Pierre Sauvêtre

Éditions : Lux

Collection :  Futur proche

 Parution en Amérique du Nord : 19 avril 2021
Parution en Europe : 8 avril 2021 

Nombre de pages : 328

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources :

[1] Margaret Thatcher n’hésite pas à désigner les grévistes comme « les ennemis de l’intérieur ».

 

Pour en savoir plus :

- Le macronisme est un autoritarisme : « projet de société global »

- néolibéralisme : Macron et la guerre civile en France

- En Macronie, la montée du « national-libéralisme »

- « Le macronisme : une haine bien ordonnée de la démocratie »

 

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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 10:03
Retour sur l'état des conquêtes sociales de la France, fruit des luttes sociales et politiques

Notre histoire sociale a été marquée par une succession de violentes secousses

 

 

Le système social que nous connaissons s’est construit progressivement. C’est une longue histoire. Les lois sociales sont le résultat de luttes sociales qui ont souvent été, surtout au 19ème siècle, très violentes : insurrections et grèves.
Des mesures qui nous paraissent aujourd’hui naturelles ne l’ont pas toujours été : les premières retraites ouvrières datent de 1910. Les premiers congés payés de 1936 ont provoqué un tollé dans certains milieux politiques et économiques. 
En matière de conquêtes sociales, rien n’a été donné. Tout a été obtenu.. et ce qui a été obtenu a été difficile à faire applique(l’interdiction du travail des enfants, par exemple et les règles d’hygiène et de sécurité). 
Il y a eu de nombreux retours en arrière.
Ces conquêtes ont été le résultat de l’action, au cours des deux siècles précédents, de milliers de militants anonymes qui ont compris le sens du mot solidarité et qui se sont organisés collectivement.
L’action revendicative a été menée non seulement pour obtenir des résultats concrets (salaires, conditions de travail…) mais pour changer la société – voire changer de société – et avec le souci de la dignité des hommes et des femmes dans leur travail.

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 25/04/2023

- Quelques dates marquantes au 19ème siècle
Les grèves sont nombreuses et parfois violentes (crise économique de 1885 à 1895).

  • 25 mai 1864 : la loi Ollivier instaure le droit de grève[1] ;
  • 1882 : grève des ouvriers du textile à Roanne : 4000 tisseurs en grève pendant 45 jours ;
  • 21 mars 1884 : la loi relative à la création des syndicats professionnels consacre la liberté syndicale[2] ;
  • 1886 : grève des mineurs de Decazeville : défenestration de l'ingénieur Watrin ;
  • 3 février 1887 : Gustave Mesureur, porte-parole du Conseil municipal de Paris, inaugure la Bourse du travail de Paris, la première en France[3] ;
  • 1890 : 1er mai : une journée de grève nationale lancée le 1er mai ;
  • 1886 : par les ouvriers américains demandant la journée de huit heures, mouvement qui, à Chicago, s'est terminé dans le sang ;
Il y a 127 ans, un 1er mai sanglant à Fourmies
1er mai 1891 à Fourmies, 9 manifestants, âgés de 11 à 30 ans
  • 1891 : 1er mai. Incidents à Fourmies (Nord). La troupe tire sur une manifestation : neuf manifestants, âgés de 11 à 30 ans sont tués ;
  • 1892 : Grève des mineurs de Carmaux, suite au licenciement du maire socialiste Jean-Baptiste Calvignac. Le mouvement s'achèvera avec la réintégration de ce militant. Jean Jaurès rejoint le socialisme et est élu député de Carmaux.

L’absence des droits politiques et sociaux: seuls les citoyens les plus imposés ont le droit de vote.

  • Absence de droits sociaux : les ouvriers sont considérés juridiquement comme une catégorie inférieure. Paradoxalement, c’est la Révolution bourgeoise – puis l’Empire – qui ont organisé cette situation.
  • 1791 : Les décrets d’Allarde posent le principe de la liberté économique. Les lois Le Chapelier interdisent les coalitions de métiers et les grèves.
  • 1803, la loi crée le livret ouvrier qui permet à la police et aux employeurs de connaître la situation exacte de chaque ouvrier.
  • 1804, le Code civil stipule que, devant les tribunaux, en cas de litige sur le salaire, « le maître est cru sur son affirmation » : la parole du maître l’emporte sur celle de l’ouvrier.
  • 1906 : Grève pour la journée de 8 heures.

 

 

- Construction du système social
Le système social que nous connaissons s’est construit progressivement. C’est une longue histoire. Les lois sociales sont le résultat de luttes sociales qui ont souvent été, surtout au 19ème siècle, très violentes : insurrections et grèves.

 

Des mesures qui nous paraissent aujourd’hui naturelles ne l’ont pas toujours été :

  • les premières retraites ouvrières datent de 1910[4] ;
  • Les premiers congés payés de 1936 ont provoqué un tollé dans certains milieux politiques et économiques. 
Le travail des enfants au XIXe siècle

En matière de conquêtes sociales, rien n’a été donné. Tout a été obtenu. Ce qui a été obtenu a été difficile à faire appliquer (l’interdiction du travail des enfants[5], par exemple et les règles d’hygiène et de sécurité).
Il y a eu de nombreux retours en arrière.

 

Ces conquêtes ont été le résultat de l’action, au cours des deux siècles précédents, de milliers de militants anonymes qui ont compris le sens du mot solidarité et qui se sont organisés collectivement.

L’action revendicative a été menée non seulement pour obtenir des résultats concrets (salaires, conditions de travail…) mais pour changer la société – voire changer de société – et avec le souci de la dignité des hommes et des femmes dans leur travail.

 

 

- Notre histoire sociale a été marquée par une succession de violentes secousses
Quelques exemples : 

  • Les révoltes des canuts en 1831 et 1834 (250 morts)[6] ;
  • La Révolution française de 1848 : l’écrasement des ouvriers parisiens pendant les journées de Juin 1848 après la Révolution de Février ;
  • La Commune de Paris en 1871[7] et son premier gouvernement populaire et internationaliste[7bis] ;
  • la République conservatrice après la Commune ;
  • La guerre de 1914-1918 et le ralliement de la Cgt au gouvernement (L’Union sacrée)[8] ;
  • Les grèves de 1936 et de 1968 : une succession d’avancées brusques et de reculs pleins de désillusions ;
  • La guerre de 1940-1945 et Vichy après le Front populaire ;
  • Juin 68 : victoire de la droite aux élections législatives après les grandes conquêtes de Mai.

 

-  Quelles luttes pour le progrès social ?
Les luttes se transforment en conquêtes dans plusieurs cas de figure :

  • Des circonstances politiques favorables (révolutions ou victoire de la Gauche aux élections) ;
  • Le développement du mouvement ouvrier et du syndicalisme de lutte et rassemblé de la Cgt ;
  • La conjonction de ces deux facteurs ;
  • Contrairement à beaucoup d’autres pays, le lien est fort en France entre luttes politiques et luttes sociales.

 

 

-  La CGT ou l'histoire d'un combat
La Cgt a fêté ses 127 ans en 2022 : elle est née de la fusion en 1895, de la Fédération Nationale des Syndicats (FNS) créée en 1886 et de la Fédération des Bourses du travail en 1892, avec la volonté de défendre les intérêts immédiats des travailleurs et de participer à la transformation de la société[9].

  • La FNS regroupait des syndicats de métier, d'abord isolés en syndicats locaux, puis en unions et enfin en fédérations de métier ;
  • La Fédération des Bourses du travail rassemblait des syndicats locaux, quels que soit les métiers au sein de Bourses du travail locales ;
  • Le Congrès de Montpellier en 1902 donne à la Cgt sa double structure interprofessionnelle et de métiers ;
  • Au congrès de 1906, la Charte d’Amiens marquera comme référence historique tous les grands débats ultérieurs de la Cgt. Elle définit la nature, la forme et le but final de la Cgt. Elle inscrit la lutte pour une société sans classe et affirme l'indépendance de la Cgt vis-à-vis des partis politiques[10], de la religion et du patronat ;
  • Son combat a permis, au fil du temps, de gagner face au patronat et aux gouvernements successifs de nombreux acquis et droits sociaux, sans cesse remis en cause ;
  • Depuis plus de 127 ans, des hommes et des femmes s’unissent pour faire entendre leur voix et faire vivre ce patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie qu’est le syndicalisme.

 

 

-  Repères historiques des luttes sociales et de leurs fruits
La chronologie qui suit n'est pas exhaustive. Elle ne retient que les aspects concernant l'ensemble des salariés, ce qui exclut les très nombreux résultats de luttes d'entreprises, locales, professionnelles… Ces acquis ne sont jamais octroyés mais conquis. Ils sont toujours le fruit de luttes souvent âpres, opiniâtres, parfois terribles.

  • 1841 : loi relative au travail des enfants employés dans les manufactures, usines et ateliers, interdisant le travail des enfants de moins de huit ans et posant le principe d’inspections ;
  • 1848 : semaine de 84 H sur 7 jours (3 025 H annuelles) ; 
  • 1874 : interdiction du travail pour les enfants de moins de 13 ans ;
  • 1884 : loi autorisant la création des syndicats ;
  • 1892 : loi interdisant le travail de nuit des femmes. Limitation à 12 H de travail pour les enfants de 13 à 18 ans. création du corps de l’Inspection du travail ;
  • 1900 : la journée de travail est ramenée à 10 H dans l'industrie, soit 70 H par semaine ; 
  • 1906 : loi limitant la durée du travail à 60 H par semaine et impose le repos obligatoire de 24 H hebdomadaires ;
  • 1910 : loi sur les retraites ouvrières et paysannes ;
  • 1917 : grandes grèves et création des délégués d’atelier dans les usines de guerre ;
    • loi sur la semaine anglaise dans l’industrie du vêtement instaurant pour les ouvrières de cette industrie un repos le samedi après-midi ;
  • 1919 : limitation de la journée de travail à 8 H et la semaine à 48 H (6 jours) ;
    • loi sur les conventions collectives (peu appliquée) ;
  • 1930 : mise en place des assurances sociales dans certains secteurs ;
  • 1932 : mise en place des allocations familiales ;
  • 1936 : Front Populaire - Plus de 2, 5 millions de grévistes, bilan :
    • Augmentation générale importante des salaires ;
    • Mise en place des délégués ouvriers dans les entreprises de plus de 10 ouvriers ;
    • Par la loi du 20 juin, la semaine de travail est portée à 40 H ;
    • Loi sur les congés payés (2 semaines) ;
    • Loi sur les conventions collectives.... ;
  • 1941 : création, sous Pétain, des comités sociaux d’établissement ;
    • instauration du minimum vieillesse et retraite par répartition : Loi du 1er janvier 1941 par le secrétaire d'état René Belin, ancien leader CGT, sous le régime de Vichy (Pétain) ;
    • création du salaire minimum (Loi du 4 octobre 1941 contenue dans la Charte du Travail) ;
    • nationalisation des différentes caisses d'assurances santé et qui deviendra à la Libération la Sécurité Sociale ;
  • 1942 : obligation de la médecine du travail dans les entreprises de plus de 50 salariés ;
  • 1945-1947 : programme du Conseil National de la Résistance (dont la CGT était membre) :
    • nationalisations de grandes entreprises et instauration de la participation des salariés à leur gestion ;
    • ordonnance créant les Comités d'Entreprise ;
    • mise en place de la Sécurité sociale ;
      • ​​​​​​​Adoption de la loi qui fonde sur le plan légal la Médecine du Travail. Elle étend progressivement la Médecine du Travail à l’ensemble des entreprises du secteur privé.
    • statut de la Fonction publique ;
    • grille des salaires ;
    • inscription du droit de grève dans le préambule de la Constitution ;
  • 1950 : création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) ;
  • 1956 : adoption de la 3ème semaine de congés payés ;
    • fonds de solidarité pour les vieux travailleurs ;
  • ​​​​​​1958 : création des ASSEDIC ;
  • 1965 : le 20 mai, accord général étendant la quatrième semaine de congés payés ;
Mai 1968 Georges Séguy à Boulogne-Billancourt
Mai 1968 Georges Séguy à Boulogne-Billancourt
  • 1968 : 7 millions de grévistes[11] :
    • augmentation du Smig de 35% et de 56% pour les salariés agricoles ;
    • augmentation générale des salaire de 10% en moyenne, parfois 20 % ;
    • généralisation de la 4ème semaine de congés payés ;
    • révision des conventions collectives sur la base du constat de Grenelle, réduction et intégration des primes dans le salaire ;
    • reconnaissance légale de la section syndicale d’entreprise et de l’exercice du droit syndical dans l’entreprise ;
    • sécurité sociale (branche maladie) : réduction du ticket modérateur applicable aux visites et consultations (de 30% à 25%) ;
    • retour progressif aux 40 heures hebdomadaires abandonnées après la guerre et engagement d’une réduction de deux heures de la durée hebdomadaire pour les horaires hebdomadaires supérieurs à 48 heures  ;
    • Avance de 50% du salaire perdu pendant la grève, théoriquement récupérable jusqu’au 31 décembre 1968 ;
    • Les négociations par branches et entreprises vont amplifier, parfois de manière considérable, les acquis du constat de Grenelle ;
  • 1971 : loi sur le paiement mensuel des salaires :
    • loi instituant la 4ème semaine de congés payés ;
    • accords syndicats-patronat puis loi sur la formation professionnelle continue ;
  • 1974 : décret sur les CHS (Comité d'Hygiène et de Sécurité) ;
    • accord interprofessionnel, instituant l'indemnisation du chômage à 90 % en cas de licenciement économique ;
  • 1975 : loi sur le contrôle des licenciements économiques ;
  • 1979 : loi délimitant les contrats à durée déterminée (CDD) ;
  • 1981 : élection de François Mitterand et instauration d'un gouvernement de la gauche
    • 1981 : loi sur le travail à temps partiel ;
    • 1982 : réduction de la durée légale du travail à 39 heures ;
      • institution de la 5ème semaine de congés payés ;
      • loi sur la retraite à 60 ans ;
      • les lois Auroux sur le droit du travail (obligation de négociations annuelles sur les salaires et l'organisation du travail) ;
      • création du droit d'expression des salariés ;
      • création des CHSCT ;
  • ​​​​​​​1984 : loi sur la réforme de la formation professionnelle continue ;
  • 1988 : lutte contre la grande pauvreté, avec la création du RMI concerne près d’un million de personnes dès l’année 1990 ;
  • 1998 : instauration des 35 H en deux temps. La loi dite " Aubry 1 " (1998-1999) ouvrait un processus de négociations entreprise par entreprise ;
  • 2000 : loi " Aubry 2 " d'extension de la réduction du temps de Travail ;
    • semaine de 35 heures dans le secteur privé ;
  • 2002 : transcription de la loi des​​​​​​​ 35 heures à la Fonction Publique ;
  • 2003 : une loi de recul social : grève de la fonction publique contre la réforme du régime des retraites, dite « plan Fillon ». qui se traduit, le 13 mai 2003, par près de 180 rassemblements réunissant 1,13 million de personnes[12] ;
  • 2006 : une nouvelle loi de recul social : projet de loi instituant en France le " contrat première embauche ". Face aux manifestations qui rassemblent entre 1,5 million et 3 millions de personnes, le 10 avril, Villepin annonce que « les conditions ne sont pas réunies » pour que le CPE s'applique, dix jours après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel. Cette loi est alors retirée[13] ;
  • 2010 : une loi de recul social : loi portant réforme des retraites (dite réforme Woerth). Malgré un mouvement social conséquent qui a mobilisé à huit reprises plusieurs millions de salariés dans les secteurs public et privé, le gouvernement Fillon reporte l'âge légal d'ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans, et l'âge maximum de départ à la retraite de 65 à 67 ans. Réformes des retraites : un tournant historique[14]  ;
  • 2014 : une loi de recul social : la " réforme " Touraine, du nom de la ministre des Affaires sociales qui l’a mise en place sous le quinquennat Hollande, est en réalité entré en vigueur le 1er janvier 2020. Avec la loi Touraine, la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein augmente d'un trimestre tous les trois ans. L’objectif étant d’atteindre 172 trimestres en 2035, soit 43 années de cotisation pour les Français ayant vu le jour en 1973. Ils auront alors 62 ans et donc le droit de tirer leur révérence[15] ;
  • 2016 : une nouvelle loi de recul social : la loi nᵒ 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la pseudo " modernisation du dialogue social " et à la prétendue " sécurisation des parcours professionnels ", dite « loi Travail » ou « loi El Khomri[16] », est une loi de recul social adoptée à l'initiative de la ministre du Travail Myriam El Khomri au nom du gouvernement Valls ;
  • 2017 : une nouvelle loi de recul social : les "ordonnances Macron " ont constitué une grande braderie sociale, faisant du « code du travail » le point de départ d'un véritable « coup d’état social[17] » ;
  • 2023 : une nouvelle loi de recul social : loi de " réforme " des retraites (dans la continuité de la " réforme " Touraine de 2014), portée par le gouvernement d'Elisabeth Borne sous l'égide d'Emmanuel Macron[18][19]... un recul social historique avec la complicité du Rassemblement National ;

 

 

Le combat n'est pas terminé, la lutte continue pour la sauvegarde de nos  conquis sociaux !

 

  • Aujourd'hui, dans la continuité de la politique menée par Hollande (Loi El Khomri, loi Touraine...) Macron pilote un véritable projet de société anti-social, au nom des marchés financiers et du pacte de stabilité européen.
  • Plus que jamais, l'heure est à l'action résolue.
  • Le gouvernement a amorcé une régression sans précédent, touchant aux fondements de la société :
    • non-revalorisation du SMIC et des pensions, un pouvoir d'achat qui s'effondre ;
    • réductions d'emplois dans la fonction publique (santé, éducation) et privatisations en tous sens ;
    • absence de planification qui engendre crise énergétique, crise pharmaceutique, crise sociale.....
    • mise en place d'une société autoritaire et divisée, éclatée, qui permet au patronat de s'affirmer avec beaucoup plus de violence, criminalisation de l'activité syndicale,...

​​​​​​​​​​​​​​

... et construire un avenir social et humain, car n'oublions jamais que les utopies d'hier sont les acquis d'aujourd'hui !

 

 

Notes :

[1] 25 mai 1864 La loi Ollivier instaure le droit de grève

[2] Loi du 21 mars 1884 relative à la création des syndicats professionnels

[3] Avec la loi de 1884 autorisant les syndicats, la première Bourse du travail ouvre ses portes à Paris le 3 février 1887, sur décision du Conseil municipal.

[4] La loi du 5 avril 1910 organise un système, les retraites ouvrières et paysannes (ROP)

[5] Histoire du travail des enfants en France

[6La révolte des canuts désigne plusieurs soulèvements ouvriers ayant lieu à Lyon, en France, en 1831 puis 1834

[7Le 28 mars 1871, la commune de Paris était proclamée

[7] Quand la Commune inventait droit du travail et droit au travail

[8] 14-18 : “ On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels ”

[9] Les grandes dates de l'histoire de la cgt

[10] Jean-Luc Mélenchon : de Macron à l'hypocrisie de la Chartre d'Amiens

[11] E. Macron envisageait de commémorer les 50 ans de mai 68 !... Lequel ?

[12] La loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites, dite « loi Fillon sur les retraites », est une réforme du régime des retraites de base 

[13L'arme de la grève pour faire plier Villepin sur le contrat première embauche

[14Réformes des retraites : un tournant historique 

[15] Qu’est-ce que la réforme Touraine ?

[16] loi El Khomri : Rencontre du 29/06 entre la CGT, le Premier ministre et la ministre du Travail

[17Les 5 ordonnances Macron publiées, après le 12 septembre, mobilisons le 21... le 23 septembre contre les ordonnances et le coup d'état social

[18] Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent et l'ensemble du dossier de la réforme Macron

[19] Le conseil constitutionnel valide l’essentiel de la réforme des retraites

 

Pour en savoir plus :

- Les retraites du XVe siècle à nos jours : Une longue histoire, une bataille actuelle

- Le 7 mars et après : la grève reste une arme centrale pour la classe travailleuse

- Institut La Boétie : Retours sur quelques mouvements sociaux victorieux de l’histoire récente

- La réduction du temps de travail : histoire de la bataille emblématique du mouvement ouvrier

 

Retour sur l'état des conquêtes sociales de la France, fruit des luttes sociales et politiques
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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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