Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 09:39
 François Hollande lors d'une cérémonie en Arabie saoudite. (via) ostannews.com.

François Hollande lors d'une cérémonie en Arabie saoudite. (via) ostannews.com.

Persévérer est diabolique !

 

Les attentats du 13 novembre à Paris, leurs 130 victimes au sein de la population ont provoqué un choc émotionnel légitime et partagé. La douleur issue de ces nouveaux meurtres d’une violence inouïe ne doit cependant pas interdire une réflexion de fond sur leur contexte, et sans réduire celui-ci au périmètre étroit des apparences. La France, qui doit nécessairement réagir à ces attentats, a malheureusement opté pour une réponse qui a déjà prouvé qu’elle était inadaptée et contre-productive.

 

Sources : orientXXI le 22 novembre 2015 par Marc Cher-Leparrain

Le Proche-Orient est en feu en Syrie, en Irak, au Sinaï, au Yémen. Nous pourrions prolonger ce sombre tableau vers la Libye et l’Afghanistan. Sur ces foyers de sang viennent souffler les intérêts d’acteurs régionaux comme l’Iran, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Égypte  ; internationaux avec les États-Unis et plus récemment la Russie — pour ne citer que les principaux. Tous les pays de la région, s’ils ne sont pas eux-mêmes des théâtres de guerres sont directement ou indirectement partie prenante. Une seule exception peut-être : le sultanat d’Oman, qui poursuit sa stratégie politique d’intermédiaire entre les mondes sunnites et chiites. Écheveau où des intérêts opposés ou divergents s’entrecroisent, se superposent, s’imbriquent, se nourrissent aussi les uns des autres. Gigantesque orgie de confrontations confessionnelles — nourries par l’opposition de l’Arabie saoudite à l’Iran — , d’intérêts de pouvoirs familiaux, religieux, ethniques, d’appétits de leadership ou de puissance pour certains, de préservation de leur existence pour d’autres. Aucun n’est blanc ou noir, sauf pour des regards partiaux et compromis dans l’un ou l’autre des camps. La France veut rassembler autour du combat contre l’organisation de l’État islamique (OEI)  ?

 

- Soit, mais quid des priorités des acteurs régionaux  ?

  • La priorité de la Turquie est d’empêcher toute autonomie kurde en Syrie, jusqu’à utiliser l’OEI contre l’expansion territoriale du Parti de l’union démocratique (PYD), allié syrien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Lors de la bataille de Kobané à l’été 2014, elle a empêché des renforts du PYD de rejoindre les éléments de ce parti kurde syrien qui tenaient seuls la ville face à l’OEI. Et n’a autorisé, in extremis, que des renforts de Kurdes irakiens du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Aujourd’hui, son aviation pilonne essentiellement les Kurdes syriens, et non pas l’OEI  ;
  • la priorité absolue de l’Arabie saoudite est l’Iran et son influence régionale, et de fédérer un front sunnite contre ce pays. Pour elle, il faut avant tout renverser Bachar Al-Assad, pion de Téhéran. Sa priorité n’est pas l’OEI. Sa participation à la coalition aérienne dirigée par les États-Unis contre cette organisation est symbolique. Même si le «  califat  » d’Abou Bakr Al-Baghdadi représente un danger pour la monarchie saoudienne, il n’en reste pas moins un adversaire utile actuellement contre les chiites. Au Yémen, l’Arabie saoudite a lancé une campagne militaire meurtrière — dans un silence international assourdissant — pour contrer le mouvement houthiste (zaydite, branche du chiisme) supposé allié de l’Iran. Elle se satisfait de voir Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) combattre le même ennemi commun, et laisse cette branche d’Al-Qaida occuper tout le sud-est du pays et prendre le contrôle de quartiers d’Aden, la deuxième ville du pays  ;
  • l’Irak, que la France aide militairement contre l’OEI, soutient le régime syrien par le biais de nombreuses milices chiites irakiennes. Ces mêmes milices épaulent l’armée irakienne défaillante. Sans elles, l’OEI aurait occupé encore davantage de terrain dans ce pays  ;
  • l’Iran soutient à bout de bras le régime syrien, comme il l’a toujours soutenu, et a engagé à cette fin le Hezbollah libanais mais aussi des Gardiens de la Révolution (pasdaran), ceux-là même qui soutiennent et arment les milices chiites irakiennes en Syrie et contre l’OEI en Irak.

 

De ce champ chaotique qu’aucun acteur ne contrôle, s’étend et prospère le djihadisme comme jamais il n’avait prospéré, avec des branches et sous-branches toujours plus étendues et actives, en Syrie, en Irak, au Yémen, en Égypte, mais aussi au Liban et en Turquie. Autrefois limité et «  hors-sol  », il se crée des territoires, avec «  l’État islamique  » à cheval sur la Syrie et l’Irak, mais aussi avec AQPA au Yémen. Des allégeances se ramifient en Libye, dans le Maghreb, dans le Sahel. Ses noms évoluent, ses formes changent, mais le phénomène s’accroit à tel point qu’il s’inscrit dans l’agenda de tous les acteurs impliqués au Proche-Orient et au-delà, jusqu’aux rues de la France.

 

 

- Un mouvement politique qui manipule le lexique religieux

Depuis le 11 septembre 2001, le «  combat pour la civilisation  » et pour faire «  prévaloir la paix et la liberté  », lancé par le président américain Georges W. Bush pour une «  guerre globale contre le terrorisme  » n’a proposé et appliqué qu’une réponse sécuritaire au djihadisme. Nous voyons le résultat de cette pax romana guerrière dans ce qu’est devenu le Proche-Orient aujourd’hui. Les mêmes mots et principes d’action sont prononcés aujourd’hui par le président de la République française François Hollande, en réaction aux attentats commis en France. Bis repetita. N’a-t-on rien appris  ? Une grande coalition militaire contre l’OEI n’aura d’autre effet que d’abattre au mieux un arbre du djihadisme, tout en entretenant et amplifiant les mécanismes qui le produisent.

 

Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, le djihadisme ne se limite pas à une entité physiquement déterminée qui s’appelle «  Daesh  » ou Jabhat al-Nosra. C’est un mouvement politique qui manipule un lexique religieux qu’il s’approprie. Comme tout mouvement politique, il a des origines, il est apparu et s’est développé en réaction à des événements, à des contextes, à des politiques tierces, parfois spécifiques à deux pays — y compris l’échec des régimes nés des accords Sykes-Picot  à transcender les fractures identitaires, religieuses ou ethniques.

 

On n’abat pas une idéologie politique avec une opération militaire, mais avec des actions politiques. Le champ de la diplomatie est immense, mais elle échouera si elle ne tient pas compte de ce qui a fait naître et qui alimente l’idéologie du djihadisme dans ses différents points d’application. Elle sera vouée à l’échec si, par incapacité et irresponsabilité, elle ne vise que le court terme. En ne rassemblant que des Occidentaux (Russes compris), et même avec la participation symbolique de monarchies du Golfe, l’opération militaire restera perçue comme une nouvelle croisade en terre musulmane. Aucune des racines qui fondent le djihadisme n’est traitée. Chacune des bombes françaises, dont nous ne pourrons éviter par ailleurs les dégâts collatéraux, ne fera que fertiliser le terreau sur lequel il ne cesse de se développer. Avec des réponses uniquement sécuritaires, la France et ses alliés satisfont aux attentes des djihadistes. Ils ont déjà gagné cette première bataille.

 

 

- Paris a soutenu tous les autoritarismes

Dans son discours du 16 novembre 2015 devant le Parlement réuni à Versailles, François Hollande déclare avec force que le but des terroristes est de s’attaquer aux valeurs que la France défend «  partout dans le monde  », et justifie sa décision de «  guerre  » contre l’OEI par la défense de ces valeurs. Mais comment la France défend-elle ses valeurs «  partout dans le monde  »  ?

 

Limitons-nous à l’histoire récente et regardons la lisibilité de la politique étrangère française. La France a soutenu tous les régimes arabes, du Maghreb au Machrek, avant le vent des Printemps. Elle était au mieux avec les régimes de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie, de Hosni Moubarak en Égypte  ; elle a reçu en grande pompe Bachar Al-Assad et Mouammar Khadafi, ce dernier à des fins mercantiles, notamment pour des contrats d’armements. Elle a courtisé pour ces mêmes motifs mercantiles l’Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe, en passant sous silence leur implication avec des groupes djihadistes, en se taisant sur leurs excès et atteintes à ces valeurs fondamentales des droits humains. Elle cautionne aujourd’hui leur campagne meurtrière au Yémen. La France s’est retranchée derrière ces régimes autoritaires et dictatoriaux pour se protéger de l’islamisme que ces mêmes régimes entretenaient selon les circonstances, ou les utilisaient contre leurs adversaires, ou en répandaient les doctrines les plus obscurantistes et extrêmes, comme le wahhabisme saoudien.

 

Après avoir proposé son savoir-faire en matière de maintien de l’ordre à la police de Ben Ali au début du soulèvement populaire tunisien, la France a encouragé le soulèvement de la population syrienne afin d’être dans le vent de l’histoire. Malgré ses déclarations combatives, François Hollande a laissé cette population à son sort en ne lui apportant que des mots de soutien, alors que la France venait de provoquer une intervention militaire en faveur de la chute du chef d’État libyen, lequel venait d’être reçu dans les jardins de l’Élysée. La France soutient le marchal Sissi en Egypte, dont le régime est pourtant encore plus violent contre toute opposition intérieure — même laïque — que ne l’était celui de Hosni Moubarak. Ce faisant, elle soutient, en lui vendant Rafale, frégates et autres Mistral, un régime qui a mis à bas le processus démocratique que la révolution de janvier 2011 avait amené pour la première fois dans l’histoire de ce pays. Faut-il applaudir l’arrêt d’un processus démocratique sous prétexte qu’il amène un parti islamiste au pouvoir  ? Faut-il alors s’étonner de la radicalisation d’une partie de ces islamistes  ?

 

 

- Une oumma du ressentiment

Et que penser du soutien inconditionnel à Israël, quand la France va jusqu’à approuver sa campagne meurtrière de bombardement de Gaza en 2014, alors que le gouvernement de cet État viole le droit international en toute impunité depuis des décennies dans les territoires palestiniens qu’il occupe  ? Que dire aussi de la compassion sélective exprimée par la France envers les minorités chrétiennes de Syrie et d’Irak alors que souffre tout autant l’immense majorité des populations musulmanes de ces régions  ? Les valeurs de la France laissent penser qu’elles ont une acception différenciée. Le ressentiment est une clef fondamentale. Comment ne pas comprendre que ces errements viennent le renforcer et contribuer à le fédérer dans ce que l’on peut nommer une oumma du ressentiment, qui se prolonge aussi dans le territoire national français  ? L’immense impact qu’ont provoqué dans l’ensemble des populations arabes le simple «  coup de gueule  » de Jacques Chirac en octobre 1996 dans la vieille ville de Jérusalem, ainsi que le discours de Dominique de Villepin à l’ONU en février 2003, s’explique d’abord parce qu’ils étaient, d’une certaine façon, une reconnaissance de ce ressentiment.

 

Mais après tout, que cherche vraiment la France, sans oser le dire ouvertement, derrière les coups de menton pour la défense de ses «  valeurs  » attaquées  ? 17 milliards d’euros de contrats d’armements gagnés en 2015. Une année record. Qui sont ses principaux clients depuis des années  ? Ceux-là même — les monarchies du Golfe — dont elle soutient aveuglément la politique désastreuse au Moyen-Orient qui alimente aussi, en même temps que les bombes des Rafale, le djihadisme, quand ils ne n’en servent pas eux-mêmes pour leurs propres intérêts régionaux face à l’Iran en Syrie, au Yémen. Malheureusement, les 130 morts français du 13 novembre ne provoquent qu’un renforcement des errements français, de sa «  guerre contre le terrorisme  », en nourrissant un peu plus le monstre et ceux qui l’alimentent, voire s’en servent.

 

Il y a deux façons de répondre aux attentats qui sont survenus en France. La première est d’en dénoncer les auteurs, l’organisation à laquelle ils se rattachent — en l’occurrence l’OEI — et de s’acharner à les détruire dans leurs périmètres territoriaux et humains ainsi que leurs moyens physiques de subsistance, filières de financement et autres. C’est une approche sécuritaire technique, militaire. Suivie depuis quinze ans par les États-Unis avec des moyens considérables, elle se solde par un échec patent.

 

La seconde est d’envisager l’ensemble des déterminants qui ont provoqué la naissance et le développement de l’idéologie à laquelle s’est greffée cette organisation ainsi que les autres de même nature qui l’utilisent pour leur propres fins, en prenant également en compte que pour chacune d’elles s’ajoutent des paramètres spécifiques de développement (politiques, irrédentistes, sociétaux). C’est une approche politique et diplomatique.

 

François Hollande a mobilisé la France et ses alliés autour de la première solution, sécuritaire et militaire. C’est un déni total du fait que le djihadisme est le fruit d’un ressentiment accumulé. Cela ne rendra que plus difficile la seconde solution, la seule qui puisse réellement contrer le djihadisme, si celle-ci n’est pas abordée au moins simultanément et avec force. Maintenant.

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 12:22
Partager cet article
Repost0
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 09:53
Portugal : Entretien avec Fernando Rosas, membre fondateur du Bloc de gauche

Seize ans après sa création, le Bloc de gauche, un parti anti-austérité portugais lié à Syriza, a décidé de soutenir les socialistes pour renverser, mardi 10 novembre, le gouvernement de droite. Conclue également avec le Parti communiste, cette alliance est une première dans un pays où la gauche a jusqu’ici toujours été divisée.

Fernando Rosas, professeur d’histoire à l’université nouvelle de Lisbonne et membre fondateur du Bloc de gauche, est un des idéologues du parti. Il explique ce qui a poussé sa formation, traditionnellement très critique vis-à-vis du Parti socialiste portugais, (PSP) à opérer ce tournant et à soutenir Antonio Costa pour qu’il forme un gouvernement.

 

Sources : le Parti de Gauche Midi Pyrénées entretien par Jean-Baptiste Chastand pour Le Monde

- J.B Chastand : Comment expliquez-vous que la gauche portugaise, divisée depuis quarante ans, ait réussi à s’entendre ?

Fernando Rosas : Les législatives du 4 octobre ont permis aux socialistes, aux communistes et au Bloc de gauche d’obtenir une majorité très claire pour prôner une alternative à la politique d’austérité aveugle menée par le gouvernement de droite sortant. Le Bloc de gauche et le Parti communiste ont récolté ensemble près d’un million de voix à la gauche de la gauche. C’est sans précédent, et cela montrait que l’électorat voulait un véritable changement.

 

La pression de notre base a été très forte : il fallait profiter de cette opportunité historique de gauche. L’accord n’est pas un programme du Bloc de gauche, on a fait des compromis et ce sera un gouvernement socialiste auquel nous ne participerons pas. Mais il est très précis, après avoir été très minutieusement négocié.

 

 

- J.B Chastand : Que prévoit-il ?

Fernando Rosas : Il vise surtout à revenir sur les coupes dans les salaires ou les retraites décidées ces dernières années. Il va certes augmenter les dépenses, mais en permettant une hausse de la consommation, et donc une augmentation des recettes fiscales. Il prévoit aussi une plus grande justice fiscale en taxant les grandes fortunes et la spéculation financière. En clair, il va permettre d’améliorer la vie des gens les plus pauvres, ceux qui ont été les plus touchés par la crise.

 

 

- J.B Chastand : Mais vous avez rénoncé à demander une renégociation de la dette et un changement des traités budgétaires européens…

Fernando Rosas : Nous n’avons pas renoncé, mais nous n’en avons pas fait une condition pour négocier le programme, c’est vrai. Il est toutefois prévu qu’une commission soit mise en place pour discuter de la dette. Et nous allons continuer à nous battre pour une amélioration des règles des traités. Mais on n’en a pas fait une condition, car cet accord permet d’abord des mesures très concrètes et très urgentes pour améliorer la vie des gens. C’est une opportunité unique après quatre ans de gouvernement de droite néoliberale et très radicale, qui ont fait beaucoup de mal au pays et provoqué le basculement de 800 000 votes de la droite pour la gauche.

 

 

- J.B Chastand : Le président de la République, qui est de droite, ne semble pas prêt à nommer le chef de file socialiste Antonio Costa comme premier ministre…

Fernando Rosas : Il est très hostile à cette option, mais la Constitution empêche d’appeler à de nouvelles élections avant juin. Il pourrait maintenir un gouvernement technique de droite jusque-là. Mais ce gouvernement n’aura pas de budget et ne pourra pas gouverner contre la majorité parlementaire. Ce serait la catastrophe. Je ne vois pas comment le président pourrait choisir cette voie.

 

 

- J.B Chastand : Comment expliquez-vous que le Parti communiste portugais, que vous qualifiiez vous-même de « sectaire », accepte désormais de s’allier avec vous et le Parti socialiste ?

Fernando Rosas : Il s’agit en effet d’un changement historique. Il y a eu une forte pression des milieux syndicaux sur le Parti communiste pour signer un accord, et notamment de la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP), le syndicat contrôlé par le parti. Les fédérations des professeurs et des transports publics voulaient un accord, car cela va permettre d’annuler les coupes dans les salaires et des retraites. L’accord permet surtout revenir sur les projets du gouvernement de droite qui aurait pu mettre en danger les centrales syndicales en restreignant la concertation collective au profit de la négociation individuelle.

 

 

- J.B Chastand : Pour vous, l’échec d’Alexis Tsipras à changer les règles budgétaires en Europe a-t-il joué ?

Fernando Rosas : La situation en Grèce était différente. Nous, nous n’allons pas gouverner, c’est le Parti socialiste qui va gouverner. Et Tsipras a dû accepter ces règles dans des conditions pires que nous.

 

 

- J.B Chastand : Qu’est-ce qui vous empêche encore de gouverner ?

Fernando Rosas : Ne pas rentrer au gouvernement nous permet d’être clairs. Il y a encore des divergences sur les questions européennes. Mais l’avenir permettra peut-être d’avancer sur cette question.

 

 

- J.B Chastand : Le Parti socialiste portugais a toujours été pro-européen et soutenu la rigueur budgétaire. A-t-il changé ?

Fernando Rosas : Il y a eu un changement qui a été bien interprété par la direction actuelle du parti. Cette question ne se posait d’ailleurs pas qu’à lui mais à tous les partis socialistes au niveau européen. Regardez le Parti travailliste britannique… ou le PSOE espagnol, qui est prêt à s’allier avec Podemos. Les partis socialistes européens sont devant un choix face à l’austérité : la soutenir ou retourner à des positions sociales-démocrates plus traditionnelles. Et nous avons aujourd’hui un programme social-démocrate.

 

Pour en savoir plus :

- Portugal : le gouvernement de droite est renversé

- Fernando Rosas : « La gauche radicale portugaise est l’une des plus fortes en Europe »

- Portugal : Que va-t-il arriver après l’accord gouvernemental entre le PSP, le Bloc de gauche et le PCP ?

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 21:42
Olivier Dartigolles PCF tête de liste FdG aux élections régionales 2015

Olivier Dartigolles PCF tête de liste FdG aux élections régionales 2015

- Pris au hasard :

  • Il faut dire que le bulletin de vote Front de Gauche ce n'est pas seulement pour les élections régionales. Il faut parler d'avenir ;
  • Les propositions fortes de l'écologie c'est nous car nous refusons l'austérité ;
  • Il ne faut pas qualifier DAESH d'état. Par contre menons le combat pour que la Palestine devienne un État ;
  • Les consciences s'ouvrent. Les gens s'aperçoivent que cette période de guerre ne réglera rien :
  • Dans ce moment où nous sommes frappés il faut réagir en ayant l'idée de ne pas aller sur le terrain de l'adversaire ;
  • On ne peut pas faire COP21 et en même temps ne pas vouloir mettre les camions sur les rails. Nous avons pour nous le bon sens ;
  • Un joyau de l'aménagement du territoire. Voila ce qu'est le maillage ferroviaire. Il faut des trains du quotidien ;
  • Les entreprises qui reçoivent des aides publiques doivent s'engager sur l'emploi des jeunes. C'est une condition obligatoire ;
  • Le rôle de la politique c'est de rendre possible ce qui paraît impossible. C'est l'engagement du ‪‎Front de G‬auche ;
  • Il faut la gratuité des transports pour les moins de 26ans sur l'ensemble de la grande région ;
  • La question de la jeunesse doit être la priorité des priorités. Ne plus la sacrifier ;
  • Les chiffres du chômage ce soir marquent un peu plus l'échec de la politique de F. Hollande ;
  • Nous avons pour nous l'avenir, les solutions et l'imaginaire :
  • Notre pays doit prendre un autre chemin que celui qui a été emprunté par l'administration Bush.....
  • Si on arrête avec le dogme des 3% pour le pacte de sécurité c'est qu'on peut le faire pour le pacte de solidarité ;
  • Les fonctionnaires territoriaux, par leurs actions quotidiennes, oeuvrent pour améliorer le vivre ensemble ;
  • Le service public est le patrimoine de celles et ceux qui n'en ont pas ;
  • Quand les jeunes ne peuvent croire en rien dans l'avenir ils peuvent croire en n'importe quoi. Offrons leurs un avenir ;
  • Amis, camarades le score à deux chiffres est à portée de mains ;
  • Il faut mettre fin aux marges de la grande distribution qui saignent les agriculteurs ;
  • Nous ne sommes pas favorable à la mise en concurrence des territoires et des hommes ;
  • Ceux qui attaquent la maîtrise publique des centrales hydro-électriques et qui veulent la COP21 sont des menteurs ;
  • Nous ne voulons pas régionaliser la question de l'emploi. Il faut un Etat fort. Un État stratège ;
  • Ils ont décidés administrativement la mort du Limousin et du Poitou-Charentes ;
  • Dans cette situation exceptionnelle on devrait prendre des mesures exceptionnelles pour faire vivre le pluralisme ;
  • Amis et camarades : jamais les barbares ne décideront du rythme de notre vie démocratique......
  • Mobilisons simplement 1% des 75 milliards de dépôt bancaire pour alimenter un fond régional d'investissement, soit 750 millions d'euros.

 

- Les absences remarquées....

Ni Jean-Luc Mélenchon (pourtant annoncé), ni le responsable régional de ENSEMBLE ! (pourtant membre du Front de Gauche) ne sont venus à ce meeting !

 

28/11 - Rochefort (17) Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes fait salle comble !
Laurence Pache Parti de Gauche

Laurence Pache Parti de Gauche

28/11 - Rochefort (17) Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes fait salle comble !
28/11 - Rochefort (17) Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes fait salle comble !
28/11 - Rochefort (17) Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes fait salle comble !
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 09:05
Appel pour retirer le PKK de la liste des organisations terroristes
Appel pour retirer le PKK de la liste des organisations terroristes

Sources :  Blog député européen Jean-Luc Mélenchon 30 octobre 2015

La perspective de parvenir à une solution pacifique et démocratique à la question kurde en Turquie est menacée. La violence s'intensifie et pose un risque grave pour la stabilité de la Turquie et de la région. On sait à quel point le combat des Kurdes tant en Syrie qu'en Irak représente un espoir pour ceux qui recherchent une solution démocratique, laïque, écologiste et féministe pour la région dans son ensemble.

 

La résistance kurde à Kobanê, marquée en particulier par l'implication des femmes, en est un exemple, auquel s'ajoutent le sauvetage de dizaines de milliers de Yézidis à Sinjar ou la défense des minorités dans la région.

 

Ainsi, face à Daech, les Kurdes ont systématiquement été le fer de lance d'une lutte déterminée et un soutien à toutes les forces locales et internationales y contribuant. Nul ne peut ignorer le rôle en la matière du PKK et des organisations kurdes syriennes.

 

La Turquie fait aujourd'hui face à une flambée de violences qui éloigne toute idée de processus de paix et risque d'affaiblir la lutte contre Daech.


D'ores et déjà, l'Union européenne par la voix de sa Haute Représentante mais aussi le Conseil européen, l'ONU et les Etats-Unis ont lancé des appels à la paix en Turquie.

 

Mais le gouvernement turc continue d'utiliser le fait que le PKK figure sur la liste des organisations terroristes comme une excuse pour affirmer : "Nous ne pouvons pas rencontrer une organisation terroriste et négocier". L'inscription du PKK sur cette liste s'oppose donc à l'instauration de la paix, du dialogue et des négociations, renforce ceux qui souhaitent la guerre en Turquie et affaiblit ceux qui veulent la paix.

 

Ce ne sont pas les seuls effets négatifs de la proscription du PKK. Il facilite, au nom de la lutte contre le terrorisme, les violations des droits de l'Homme, permet la restriction des libertés de pensée et de la presse. En conséquence de cette interdiction, des milliers de personnes et en particulier les médias en Turquie sont menacés à la fois en interne et en externe.

 

C'est en raison de ces développements dangereux que l'inscription du PKK sur cette liste doit être réexaminée d'urgence.


Nous, soussignés parlementaires, demandons au Conseil de l'Union européenne que cette liste soit révisée et que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes de l'UE.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier terrorisme

- Le PKK n'est plus une organisation 'terroriste', pour l'APCE

- PCF : Francis Wurtz : Il faut retirer le PKK de la « liste noire » !

- Bernard-Henri Lévy : Il faut retirer le PKK de la liste des organisations terroristes

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 09:11
Nicolas Hulot s’engage contre le libéralisme

En cet automne 2015, Nicolas Hulot intervient avec force dans le champ médiatique pour insister sur l’urgence de solutions à la crise écologique, sur l’importance des mesures qui seront décidées lors de la COP21, enfin et plus inattendu sur la contradiction entre libéralisme et protection de l’environnement.

Il essaie ainsi, semble-t-il, de créer de bonnes conditions pour sa candidature aux élections présidentielles de 2017, en commençant par gagner l’investiture d’Europe Ecologie Les Verts.

 

Sources : le Parti de Gauche Midi-Pyrénées le 3 novembre 2015

- Dans l’immédiat, notons seulement parmi ses interventions les plus fortes :

-> son appel qui a réussi un grand buzz sur le web : https://formulaires.fondation-nicol...

 

-> sa pétition, appel aux chefs d’Etat, qui a déjà réuni plus de 560000 signataires : http://www.transition-energetique.o...

 

-> son livre "Osons, plaidoyer d’un homme libre" : ( éditeur : Les liens qui libèrent ; parution : 2015)

 

-> Nicolas Hulot veut faire de Notre-Dame-des-Landes un symbole : "L'Etat doit faire un geste à Notre-Dame-des-Landes", écrit Nicolas Hulot dans une tribune, où il fait des propositions pour "en sortir par le haut"

 

-> son interview dans le Journal du Dimanche dont nous retiendrons une réponse : On ne peut pas admettre que 70% de la production de richesse dans le monde ne profite qu’à 20 à 30% de la planète. Ce n’est même plus un problème moral. Tout simplement, ça ne passera pas. Imaginez : la moitié de l’humanité vit avec deux dollars par jour, ce que reçoit comme subvention une vache européenne. Il y a à l’échelle planétaire un apartheid qui ne dit pas son nom. Cela pouvait marcher tant que cela ne se voyait pas. Maintenant, avec les nouveaux moyens de communication, vous ajoutez à la misère un élément explosif qui est l’humiliation. La construction de l’Europe se doit de prendre cela en compte. Nous sommes condamnés à ce que les Etats interviennent. C’en est fini du libéralisme.

 

-> ses "12 propositions essentielles pour les décideurs politiques" :

1. Réguler enfin la finance

2. Mettre l’économie au service des humains

3. Mettre fin aux abus des multinationales

4. Produire et consommer dans un cercle vertueux

5. Démazouter les investissements

6. Intégrer la pollution au prix de vente

7. Garder sa couleur bleue à la terre

8. Préserver les sols, supports de la vie

9. Nourrir sans détruire

10. Renforcer la justice sociale pour combattre le dérèglement climatique

11. Réinventer la démocratie

12. Donner une gouvernance mondiale à l’environnement

 

-> les nombreux articles suscités dans les journaux, comme celui paru dans L’Humanité, et reproduit ci-dessous par Marie-Noëlle Bertrand

 

 

- Hulot s’en va en guerre contre le libéralisme

Dans un manifeste, l’envoyé spécial de la France pour la protection de la planète somme les politiques de mettre au pas un libéralisme climaticide.

 

Cette fois, c’est Nicolas Hulot qui parle  : «  Osons dire que la violence capitaliste a colonisé tous les cercles de pouvoir.  » À quelques jours de la conférence mondiale sur le climat de Paris (COP21), l’envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète s’offre un lancement de campagne explosif. Mercredi, une vidéo faisait sauter les serveurs Internet de sa fondation, quelques heures à peine après sa mise en ligne. À l’origine du buzz  : un appel lancé aux citoyens pour faire pression sur les politiques, doublé d’un manifeste adressé directement à ces derniers. Nicolas Hulot les somme d’intervenir fermement en faveur du climat. Et pas seulement dans le cadre des négociations  : directement via leurs politiques nationales et internationales. Osons, plaidoyer d’un homme libre[1], ouvrage sorti mercredi, prend ainsi pour cibles celles qui favorisent la marchandisation des biens communs ou la toute-puissance de la finance. Et si son auteur, jouant la carte «  grande cause nationale  », tend à faire comme si les choix à opérer n’étaient ni de droite ni de gauche, son appel à la mobilisation rejoint ceux qui condamnent les mystifications du système libéral.

 

«  Tant que le profit restera la finalité ultime, tant que l’Organisation mondiale du commerce restera l’organisation la plus influente du monde, on n’y arrivera pas  », écrit-il en préambule. Il faut juguler la toute-puissance de la finance, mettre un terme aux paradis fiscaux, taxer les transactions financières.  » Une telle mesure, appliquée à l’ensemble des pays du G20, permettrait non seulement de freiner la spéculation, mais aussi «  de régler à elle seule la question du financement des 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord aux pays du Sud  », rappelle-t-il, sommant par ailleurs les entreprises d’assurer, «  par l’impôt, leur contribution aux services publics et à la solidarité nationale  ».

 

Nicolas Hulot énonce ainsi «  12 propositions essentielles  » en direction des décideurs politiques, les mettant au défi de remettre au pas les banques ou de s’opposer aux accords de libre-échange – «  défendre le traité commercial transatlantique (Tafta) qui va mettre à mal toutes nos barrières sociales et environnementales est une aberration  », note-t-il. À un système économique se nourrissant des catastrophes écologiques – «  une marée noire créera une augmentation du PIB puisqu’elle génère une activité économique (nettoyage, achat de matériel…)  » –, il oppose «  l’adoption volontariste d’indicateurs alternatifs, comme les indicateurs de développement humain  ». Face au laisser-faire accordé aux marchés, il brandit la reconnaissance «  de la finalité sociale et écologique de l’écologie  » et la responsabilisation des multinationales en ce sens. Enfin, alors que les énergies fossiles sont responsables de 80 % des émissions de CO2 mondiales, Nicolas Hulot appelle à renoncer à leur exploitation et dénonce les financements publics et privés qui continuent d’y être engagés. «  À moins d’être climato-sceptique, continuer à investir dans le développement des énergies fossiles (…) est un non-sens.  » La France, qui accueillera la COP21 mais continue d’engager des fonds dans le charbon via, entre autres, les entreprises dont elle est actionnaire, n’est pas exemptée de la leçon.

 

Note :

[1] Éditions Les liens qui libèrent, 94 pages, 4,90 euros

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier COP21

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 09:31
Ils frappent la République ? Résistons avec plus de République !

Sources : le Parti de Gauche par Danielle Simonnet & Eric Coquerel (Co-coordinateurs politiques du PG)

- La République a été frappée de nouveau.

En plein coeur et dans nos coeurs. Dans sa jeunesse, dans son droit au bonheur, à la fête autour d’un verre, d’un match de foot ou d’un concert, dans son droit même à la culture. Nous pleurons les 129 victimes et adressons toutes nos condoléances à l’ensemble de leurs proches. Nous pleurons les nôtres frappés aveuglément par de lâches criminels. Nous sommes toutes et tous concerné-e-s. Mais nous n’avons pas peur.

 

Dans l’horreur de cette sinistre soirée du 13 novembre, où les images ont défilé bien plus vite qu’on ne les réalisait, nous saluons le dévouement de la police, des pompiers, des soignants, de tous ces fonctionnaires qui n’ont pas ménagé leur peine et ont pris tant de risques pour nous sauver, pour nous protéger, pour nous soigner. Preuve de toute l’importance de nos services publics à réaffirmer aux tenants de l’austérité de l’Union Européenne et à notre gouvernement qui s’y soumet. Nous saluons également tous les anonymes, via les réseaux sociaux, qui proposaient spontanément l’hospitalité pour celles et ceux qui se trouvaient coincés dehors derrière le hashtag #porteouverte ou ont donné leur sang.

 

 

- Faire peuple uni et fraternel, telle est notre première tâche hautement politique.

Ils veulent nous diviser ? Démontrons-leur qu’ils n’y parviendront pas. Clamons sans relâche qu’aucun amalgame n’est acceptable entre ces fascistes et une partie de nos concitoyens, une partie des nôtres du fait de leur croyance réelle ou supposée ou de leurs origines. La religion n’a aucun rapport avec ces entreprises meurtrières. Notre peuple en est capable. Ne laissons pas la haine envahir les coeurs. Et témoignons toute notre solidarité avec nos concitoyens de confession musulmane, avec les résidents étrangers, avec les réfugiés premières cibles des amalgames non seulement du FN mais de la droite antirépublicaine qui lui court après.

 

Ce week-end devait être celui de notre premier Sommet Internationaliste du plan B. De fait, ces assassins nous ont empêchés de le tenir. De nombreux messages de soutien du monde entier nous sont parvenus. Nous nous sommes néanmoins retrouvés avec celles et ceux de nos invités qui étaient déjà sur Paris. Nous avons fait le serment que ce sommet aurait bien lieu et qu’il serait permanent. Défendre une nouvelle perspective géopolitique en Europe, alternative à l’austérité et aux coups d’état financiers n’est pas hors du sujet. Restaurer la démocratie et l’indépendance des peuples, vouloir avec détermination changer le cours de l’histoire de notre humanité est une nécessité aussi pour le combat contre l’idéologie fasciste de Daesh. C’est dans ces convictions internationalistes bien ancrées que nous avons rendu hommage aux victimes, en déposant des gerbes de fleurs devant les différents cafés et le Bataclan, avec Zoé Konstantopoulou (ancienne Présidente du Parlement grec), Jean-Luc Mélenchon et d’autres personnalités internationales telles que Pedro Soares et Joana Mortaga du Bloco portugais, Finghin Kelly d’Irlande, Nikolaj Villumsen du Danemark ou encore Bodo Ellmerrs d’Allemagne.

 

 

- Si le temps dans lequel nous sommes est toujours celui du deuil, il est essentiel de comprendre les causes pour ne pas les aggraver par la poursuite des politiques qui en portent une grave responsabilité.

Les actes monstrueux de vendredi soir ont été pensés, programmés, organisés, financés et revendiqués par Daesh. Daesh, l’enfant terrible des interventions militaires successives qui ont détruit l’Etat irakien, ont frappé la Libye, la Syrie. La montée de Daesh résulte en grande partie des logiques va t-en guerre de l’Otan dans lesquelles la France s’est fourvoyée et se fourvoie.  On ne peut jouer les gendarmes du monde, déstabiliser plus encore des régions, lancer l’idéologie du choc des civilisations sans conséquences. Daesh se nourrit autant des bombardements aveugles faisant suite aux soutiens des dictatures d’hier, que de la misère consécutive à des décennies de politiques néolibérales imposant ses ajustements structurels et pillant les ressources naturelles et humaines.

 

Ces fascistes avaient assassiné Chokri Belaïd et Mohammed Brahmi, deux dirigeants du Front Populaire Tunisien, et avaient ciblé le peuple de la révolution tunisienne, de l’assemblée constituante, le peuple qui a ouvert une voie politique nouvelle intégrant et la question sociale et la question laïque. Ils ont attaqué en Turquie la manifestation des militant-e-s HDP, la gauche turque et kurde, laïque et féministe, au moment précisément où sa progression électorale dans les urnes ouvrait également une nouvelle voie. En France ils avaient attaqué Charlie Hebdo, journal engagé symbole de la liberté d’expression, de la liberté de consciences, du droit au blasphème. Ils ont attaqué ce vendredi la jeunesse et la République française, ce régime non-neutre qui promeut l’émancipation.

 

 

- La lutte contre Daesh et ses lâches assassins est une lutte militaire et politique.

Pour la partie militaire, nos dirigeants vont-ils enfin prendre conscience que nos politiques géostratégiques sont totalement à revoir ? Que notre priorité ne doit pas être de renverser Bachar El Assad, aussi dictateur sanguinaire soit-il, mais de contribuer à la paix dans la région ? Il est grand temps de soutenir enfin les meilleurs combattants sur le terrain contre Daesh, les combattants kurdes qui ont remporté la victoire sur Kobané, et d’exiger de la Turquie qu’elle cesse de leur tirer dans le dos et de s’en prendre à la gauche turque, laïque, féministe et solidaire des kurdes. Il est grand temps de reprendre les relations avec la Russie et d’engager dans le cadre de l’ONU une alliance internationale qui soutiendrait l’intervention de toutes les forces régionales acceptant de combattre réellement Daesh et le terrorisme fondamentaliste.

 

Il faut aussi frapper Daesh financièrement. Comment accepter la venue de l’Emir du Qatar en France quand on sait l’importance de la participation de riches familles qataris aux financements passés de Daesh et aujourd’hui d’autres groupes radicaux, sans parler de leur régime ?

 

 

- Concernant notre sécurité intérieure, la défense de notre République nécessite plus que jamais un Etat bien présent, pour faire respecter ses lois et les faire appliquer.

Or, les fonctions régaliennes de l’Etat sont à bout de souffle. Partout du terrain, policiers, gendarmes, pompiers nous alertent de l’insuffisance totale de leurs moyens humains. Ces moyens humains sont aussi essentiels aux services de renseignement, et que cesse enfin l’illusion du renseignement numérique, non seulement inopérant, mais prétexte à mettre toute la population sous surveillance. Après les dix lois anti-terroristes qui se sont succédées, nous réaffirmons notre refus de toute nouvelle restriction de nos libertés. Nous désapprouvons la prolongation de l’état d’urgence de trois mois, qui va instaurer de fait un régime permanent inacceptable. A l’approche des régionales et aussi de la COP 21, refusons que le débat démocratique et l’implication citoyenne soient entravés et confisqués par des logiques sécuritaires !

 

Les déclarations de François Hollande devant le Congrès confirme la complète dérive sécuritaire et autoritaire de la 5ème république. Il remet en cause le principe d’indivisibilité du peuple français, essentiel à notre code de la nationalité, en reprenant la proposition du FN sur la déchéance de la nationalité des binationaux. Mais en plus, il vient d’annoncer qu’il constitutionnalisait l’état d’urgence, sans aucun retour vers le peuple, instaurant de façon permanente un régime d’exception au détriment de nos libertés...

 

La réponse aux actes criminels de ce vendredi 13 novembre devrait être l’inverse. Plus de démocratie, de liberté, d’égalité et de fraternité, telle doit être notre réponse aux attaques fascistes !

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier terrorisme

- Jean-Luc Mélenchon : "La sécurité collective a besoin de notre liberté individuelle !"

- Le Parti de gauche : la République n'a pas besoin d'un état d'exception permanent pour se défendre

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 09:20
Etat d'urgence : le Front de gauche refuse l’exception permanente
Alors que la loi prolongeant l’état d’urgence était examinée au parlement, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, la porte-parole d’Ensemble, Clémentine Autain et le coordinateur du Parti de Gauche, Eric Coquerel ont dit leur opposition à toute dérive vers « une refondation sécuritaire et autoritaire de la République ».
 

Sources :  l'Humanité du Vendredi, 20 Novembre, 2015

Une semaine après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, les tentatives de divisions et les discours haineux que l’extrême droite a fait entendre ces derniers jours - contrebalancées par la réaction populaire faite de rassemblement et de solidarité-, ne sont pas le seul sujet d’inquiétude au Front de gauche dont les principaux responsable ont tenu vendredi à Paris une conférence de presse. Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, la porte-parole d’Ensemble, Clémentine Autain et le coordinateur du Parti de gauche, Eric Coquerel, ont approuvé à cette occasion certaines des décisions de François Hollande qu’ils défendaient de longue date comme l’inflexion sur la politique internationale de la France, ou la levée de l’austérité sur les moyens alloués à la sécurité. « Il a fallu malheureusement ces événements dramatiques pour entendre cette phrase du président de la République (‘’le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité’’, NDLR) en matière de moyens de police et de justice », a cependant regretté Pierre Laurent. D’autant que le Front de gauche juge que des moyens supplémentaires doivent être accordés à bien d’autres services publics à commencer par ceux de la santé et de l’éducation. Eric Coquerel a d’ailleurs proposé à cette fin « une loi budgétaire exceptionnelle qui remette en place un Etat à même de répondre aux besoins de nos concitoyens».

 

Mais, avant tout, c’est la logique d’un état d’exception permanent que refuse la coalition. Si ses députés ont voté la loi prolongeant l’état d’urgence de trois mois  « au regard de la gravité des attentats, de l’intensité de la menace et de la nécessité de mettre hors d’état de nuire les réseaux terroristes présents sur notre territoire afin de protéger nos concitoyens», ses parlementaires ne donnent pas pour autant quitus au gouvernement qui a annoncé une révision de la Constitution. « Nous refusons de nous inscrire dans une logique de constitutionnalisation d’un nouveau régime d’exception » a insisté Pierre Laurent, également sénateur. « Il y a un débat sur la manière dont il faut répondre dans l’immédiat à cette question de la prolongation de l’état d’urgence. Mais nous menons aussi activement la bataille sur le contrôle parlementaire, démocratique de cet état d’urgence quant à la préservation des pouvoirs judiciaires, le maintien des libertés publiques fondamentales et nous refusons notamment la suspension durable des mobilisations sociales », a-t-il poursuivi. « L’état d’exception ne peut pas être durable », a pour sa part jugé Clémentine Autain considérant notamment qu’une intervention comme celle qui a eu lieu à Saint-Denis mercredi peut être organisée « dans le cadre de l’état de droit ». Estimant qu’il eut mieux valu « porter le débat immédiatement » via un autre vote, Eric Coquerel juge cependant que celui-ci « n’est pas décisif » et qu’il n’y a pas « de différence de fond» sur l’appréciation de la situation au sein du front de gauche.

 

Quant aux mesures annoncées par François Hollande, qui ne figurent pas dans la  loi examinée actuellement par le parlement, comme la déchéance de nationalité des binationaux nés en France, elles suscitent une vive réaction. « Ce n’est pas d’une refondation sécuritaire et autoritaire de la République en cherchant à s’entendre avec la droite dont nous avons besoin, mais au contraire de la refondation d’une République sociale et démocratique, de la construction d’une démocratie plus forte, qui permette réellement à chacun de s’impliquer dans les affaires collectives. Nous avons besoin de plus d’égalité, de justice sociale, de libertés », déclarent les formations du Front de gauche dans un communiqué commun également rendu public vendredi.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier terrorisme

- Assemblée nationale : ces sept députés qui n'ont pas voté l'état d'urgence

- Assemblée nationale ; les députés PCF/FdG votent la prorogation de l’état d’urgence

- Sénat : les sénateurs PCF/FdG s'abstiennent sur la prorogation de l’état d’urgence

- Déclaration du Comité confédéral national de la CGT

- État d’urgence. L’arsenal sécuritaire du gouvernement passé au crible

- Parti de gauche : État d’urgence, derrière la prolongation, des modifications législatives profondes

- Isabelle Attard est députée du Calvados : « À l’Assemblée nationale, ces derniers jours, j’ai eu honte »

- L’urgence, le prétexte servant à tout au sommet de l’État

État d’urgence
 
Derrière la prolongation, des modifications législatives profondes
- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/articleblog/etat-d-urgence-derriere-la-prolongation-des-modifications-legislatives-profondes-33861#sthash.vTz7OkdZ.GzX0jHnp.dpuf
Partager cet article
Repost0
20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 10:08

Dans le cadre des élections régionales,

la liste Front de Gauche vous invite

à un meeting en présence de

 

Olivier Dartigolles (tête de liste FdG)

 

(la participation de Jean-Luc Mélenchon

initialement annoncée n'a pu être concrétisée pour

des questions d'agenda)

 

28/11 - Rochefort (17) meeting avec Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes

- Demandez le programme du Front de Gauche pour la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.

28/11 - Rochefort (17) meeting avec Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes

- Le lien vers le programme : ICI

 

28/11 - Rochefort (17) meeting avec Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes

- Le lien vers la liste de nos candidats par département : ICI

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier élections régionales 2015

28/11 - Rochefort (17) meeting avec Olivier Dartigolles tête de liste FdG aux élections régionales 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes
Partager cet article
Repost0
20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 09:50
Jean-Luc Mélenchon : "La sécurité collective a besoin de notre liberté individuelle !"

Après les attaques terroristes survenues à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre 2015 : contribuer à l'unité de notre peuple et affronter les bouffées sécuritaires...

 

Sources :  L'ERE DU PEUPLE

- Dans ces moments d’Histoire, des milliers de consciences comprennent l’importance de la politique dans la vie des peuples.

Selon la vieille formule : si tu ne t’occupes pas de politique, la politique, elle, s’occupe de toi. Ne nous contentons pas d’analyser les erreurs sans fin des dirigeants politiques qui nous amenés à cette situation. Demandez-vous : « étais-je de ceux pour qui peu importait que l’on décide sans mandat international, et sans vote de l’assemblée nationale d’aller bombarder des gens dans un pays lointain ? »

  • Avez-vous méprisé ou rabroué ceux qui vous mettaient en garde ?
  • Avez-vous participé au concert de ceux qui accablaient grossièrement les lanceurs d’alerte en les assimilant à des agents de l’ennemi ?
  • L’horrible nuit du 13 novembre vous aura appris que la guerre n’est pas un jeu vidéo mais un acte politique dont l’onde de choc finit toujours par atteindre tous ceux qui y participent.

 

 

- Décider une guerre est une question sérieuse.

Il ne faut pas l’abandonner à un seul homme. Les formes prévues pour en décider ne sont pas un embarras, un ralentissement insupportable de l’action qui porte préjudice à son efficacité. C’est au contraire une garantie que nous nous donnons pour agir à bon escient et en se préparant à assumer les conséquences de nos actes. La liberté de pensée, de parole et de décision des représentants du peuple est une garantie pour notre sécurité.


A présent les mêmes trouvent peut-être sans importance que le Président dise que nous sommes en guerre sans nous dire où et contre qui et sans respecter les formes prévues par la Constitution pour le faire (article 35). Et pour eux peu importerait peut-être aussi que l’Etat d’urgence soit prolongé de trois mois sans qu’il soit dit une seule fois pour quel bénéfice attendu dans l’action et sans tenir aucun compte des inconvénients que cette situation comporte également et en plus grande proportion.

  • Et sans doute tiennent-ils pour un détail formaliste que la Constitution interdise qu’on la modifie quand l’état d’urgence a été proclamé.
  • Peut-être acceptent-ils aussi sans état d’âme de croire, puisqu’on le leur répète, que sacrifier un peu de liberté individuelle n’est rien si l’on augmente par ce moyen la sécurité collective. Et sans doute s’agacent-ils déjà qu’on ose dire qu’il n’en est rien et que cela n’a jamais produits autre chose que de nouveaux désastres politiques là où on l’appliqué.

 


- Beaucoup sont, comme nous-mêmes, chaudement partisans de la trêve des polémiques en période de deuil national.

Alors comment comprendre que le premier à la rompre soit le chef de l’Etat, contraignant tout le monde a la polémique ? Car c’est bien ce qu’il vient de faire solennellement devant le congrès du parlement à Versailles en lançant un projet de réforme constitutionnelle.

 

Toucher à la Constitution c’est évidemment toucher au cœur de tous les débats politiques et les allumer tous en même temps. En tous cas les partisans que nous sommes d’une Assemblée Constituante sont placés dans l’obligation de protester.

 

Car c’est une nouvelle mise à l’écart de toutes les questions que nous avons soulevé sur ce doit être le travail de constituants et de toutes les questions que nous souhaitons voir entrer dans le texte fondamental. Il faudrait mettre de côté cette question pourtant si décisive ? Admettons.

 

Mais comment accepter que des sujets aussi polémiques, par exemple, que la déchéance de la nationalité et quelques autres directement empruntées à l’extrême droite et que combattait hier toute la gauche et même une partie de la droite soient désormais prise en charge sans autre explication par le Président ? Puisque nous n’avons pas changé d’avis en même temps que les mots changeaient de bouche, ne sommes-nous pas contraints de notre côté de répéter avec la même passion nos arguments contre une telle fausse bonne idée dont la dangerosité a été mille fois démontrée ?

 


- Est-ce de la désinvolture, de l’inconscience ou bien un calcul cynique de lancer ces débats en plein deuil national, les morts n’étant pas encore enterrés et sous le régime de l’état d’urgence ?

Serait-ce encore un excès de formalisme de s’en soucier ?

Je veux dire combien nous nous sentons abusés de voir qu’à la bonne volonté et à la pondération des propos, à l’amnistie provisoire que nous avons prononcé sur les responsabilités de la situation il soit répondu à la faveur d’une circonstance solennelle par une aussi grossière nouvelle transgression des lignes de fond de la famille progressiste en France.

 

Et comment supporter en silence que François Hollande inflige une telle défaite sans combat à la doctrine républicaine de cette famille ? Cette situation qui devrait si vigoureusement renforcer nos principes et nos valeurs se dénoue par une nouvelle victoire idéologique de nos pires adversaires ! Sans aucun gain prévisible ni sur le plan sécuritaire ni sur le plan électoral.

 

 

- Echanger de la liberté contre une amélioration de la sécurité est le pari que firent les auteurs du « Patriot Act » aux Etats Unis.

De cette expérience les observateurs savent désormais que si la réduction des libertés a été payée comptant, les gains de sécurité n’ont pas été le résultat des moyens nouveaux. La cause du « terrorisme » ce sont les guerres régionales dans lesquelles nos pays ont les bras enfoncés jusqu’aux épaules.

 

La riposte aux attaques est donc nécessairement sur deux fronts :

  • l’un pour faire cesser la guerre ;
  • l’autre pour garantir la cohésion de notre pays c’est-à-dire l’unité de son peuple et fer le terrain de la guerre sur le terrain, heureusement, les russes ont fait ce qu’il fallait pour que les américains n’aient d’autres choix que de se rendre à la raison et d’accepter, en l’absence de la France et sans la consulter, de constituer une seule coalition sous mandat de l’ONU avec l’objectif d’organiser des élections sans le préalable paralysant du départ de El Assad.

 

François Hollande a immédiatement obtempéré et annoncé son ralliement dans des termes qui sont exactement l’inverse de sa déclaration à la tribune de l’ONU. On peut donc considérer que les choses avancent en ce qui concerne l’approche de la fin de la guerre en Syrie. Même si cela ne règle pas tout ce qui est nécessaire pour qu’elle s’arrête aussi en Irak d’où viennent l’argent et le matériel de guerre.

 

 

- Mais pour ce qui est du front de la lutte contre les attentats dans nos frontières, il en va tout autrement.

Le soudain appétit de François Hollande pour les mesures du Front National et la mise en scène d’un « super état d’urgence » permanent, cette volteface opérée, rédigée et prononcée entre vendredi une heure du matin et lundi 16 heures sentent l’improvisation, le coup de com. et l’astuce politicienne davantage qu’une pensée construite et argumentée, soucieuse d’efficacité concrète.

 

  • A notre tour nous allons devoir lutter sur deux fronts : contribuer à l’unité de notre peuple et affronter les bouffées sécuritaires.
  • C’est un chemin de crête que le nôtre. Mais notre devoir de long terme est de rester ceux qui affirment que la sécurité collective est plus forte quand les libertés fondamentales de chacun sont garanties.

 

------------------------------------------

 

- Pourquoi la déchéance de nationalité est une fausse bonne idée.

Déclaration de Hollande
 
La reconnaissance d’erreurs et la constitutionnalisation d’un Patriot Act
- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/communique/declaration-hollande-la-reconnaissance-d-erreurs-la-constitutionnalisation-d-un-patriot-act-33822#sthash.zMaL9YC6.dpuf

Jean-Luc Mélenchon : "La sécurité collective a besoin de notre liberté individuelle !"
Partager cet article
Repost0
19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 09:36
Le PG engagé dans des listes de rassemblement  pour une opposition de gauche et des régions citoyennes

Sources : Le Parti de Gauche par Danielle Simonnet et Eric Coquerel, coordinatrice et coordinateur du Parti de Gauche et regards.fr

Le PG a abordé les élections régionales avec l’ambition de faciliter au maximum le rassemblement de l’opposition de gauche tout en allant le plus loin possible dans l’implication citoyenne. Fin août nous écrivions dans ce but à tous nos partenaires potentiels, nos alliés du FDG, EELV, Nouvelle Donne, le NPA, la NGS, en indiquant les marqueurs permettant de faire accord. Il s’agissait de l’autonomie vis-à-vis du PS, d’un programme de rupture avec l’austérité et le productivisme, des assemblées citoyennes représentatives permettant une co-construction de la campagne avec les partis, les appels citoyen et toutes celles et tous ceux voulant s’y investir, d’une charte éthique (comprenant notamment le non cumul des mandats), et du refus de tout préalable pour le 2ème tour dans un sens ou dans l’autre.

 

Le PG a donné la priorité à cette unité, au-delà même de nos intérêts de partis. Voilà pourquoi nous n’avons pas de têtes de liste régionales, nos partenaires ayant posé la leur comme condition. Pour notre part, dès lors qu’il y avait accord sur le fond, nous avons refusé de risquer la division pour une question de tête de liste.

 

Alors que toutes les listes sont désormais connues, nous observons une première réussite : des listes d’opposition de gauche, autonomes du PS, seront présentées devant les électeurs dans l’ensemble des régions. En divisant la gauche par la politique austéritaire et productiviste du gouvernement, le PS se retrouve, lui, isolé dans toutes les régions. C’est la première fois. C’est le résultat du rejet de la politique de droite du gouvernement qui grandit à gauche et dans le peuple plus généralement. Son utilisation de la peur du FN, notamment en NPDC-Picardie et en PACA, pour essayer d’imposer un rassemblement derrière lui n’a pas fonctionné.

 

 

- Au final, le PG s’engagera dans des listes d’opposition de gauche et pour des régions citoyennes dans dix régions.

- Dans quatre d’entre elles, cette alliance va jusqu’à EELV :

  • L’unité de l’opposition de gauche est complète dans deux régions : en Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon et PACA. Cette construction, unissant notamment le FDG et EELV, peut nous permettre d’être en tête de la gauche au soir du 1er tour. Cela constituerait un événement politique.
  • Deux autres régions voient également un rassemblement entre le PG, EELV, la NGS et Nouvelle Donne (même si malheureusement le PCF a décidé de partir seul). C’est le cas dans le Nord Pas de Calais Picardie et en Auvergne Rhône-Alpes (dans cette dernière région la liste comprend également Ensemble).

 

- Dans six autres le Front de Gauche incarnera seul ce rassemblement puisque EELV a cette fois choisi de faire cavalier seul :

  • Ile-de-France, Bretagne, Normandie, Aquitaine Poitou-Charentes Limousin, Alsace Champagne-Ardennes Lorraine, Bourgogne Franche-Comté.

 

Le PG ne sera absent que dans deux régions (Centre et Pays-de-Loire) faute d’avoir trouvé, ni avec le PCF ni avec EELV, qui partent seuls, chacun de leur côté, un accord sur ses marqueurs.

 

 

- Nous avons progressé par rapport à 2010 même si nous regrettons de ne pas être parvenus à rassembler tous les acteurs concernés dans toutes les régions.

Le meeting du 12 novembre à Montpellier réunissant notamment Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot, Pierre Laurent, Clémentine Autain sera le symbole des listes de large rassemblement.

 

Nous voulons ainsi démontrer qu’il n’y a pas de fatalité au tripartisme et qu’une alternative est possible.

 

LES DIX LISTES OPPOSITION DE GAUCHE ET POUR UNE REGION CITOYENNE SOUTENUES PAR LE PG

 

- Listes incluant EELV :

  • Midi Pyrénées – Languedoc Roussillon

Nom de la liste : Nouveau monde en commun !
Tête de liste : Gérard Onesta
Soutenue par : le FDG (PG, E!, PCF), EELV, NGS, Régions et Peuples Solidaires
Têtes de liste départementales PG : Guilhem Serieys (Aveyron) et Muriel Ressiguier (Hérault)

  • PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur)

Nom de la liste : La région coopérative Sociale-Ecologiste-Citoyenne
Têtes de listes : Sophie Camard en binôme avec Jean-Marc Coppola
Soutenue par : EELV, FDG, NGS
Porte-Parole PG : Hélène Le Cacheux (5ème sur les Bouches-du-Rhône)

  • AURA (Auvergne-Rhône-Alpes)

Nom de la liste : Le Rassemblement
Tête de liste : Jean-Charles Kohlhaas en binôme avec Corinne Morel-Darleux
Soutenue par Ensemble !, EELV, NGS, ND, PG
Têtes de listes départementales PG : Corinne Morel Darleux (Drôme) et Andréa Kotarac (Lyon)

  • Nord Pas de Calais / Picardie

Nom de la liste : Choisir une région citoyenne, écologique et solidaire. Le Rassemblement
Tête de liste : Sandrine Rousseau
Soutenu par EELV, PG, ND, NGS et des collectifs citoyens
Têtes de liste départementales PG : Laurent Matejko (Nord Pas De Calais), Marie-Laure Darrigade (Picardie)

 

- Avec le seul FDG :

  • ALCAL (Alsace Lorraine Champagne Ardenne)

Nom de la liste : Nos Vies d’abord
Tête de liste : Patrick Peron
Soutenu par le FDG, NGS, MRC, Région Citoyenne
Têtes de listes départementales PG : Sylvain BROUSSE (67), Dominique Cholez (88)

  • Aquitaine – Poitou Charente – Limousin

Nom de la liste : L’humain d’abord
Tête de liste : Olivier Dartigolles
Soutenue par le FDG et la NGS
Têtes de liste départementales PG : Laurence Pache (Creuse), Isabelle Godeau (Deux Sèvres)

  • Bourgogne – Franche Comté

Nom de la liste : L’alternative à gauche
Tête de liste : Nathalie Vermorel
Soutenue par le FDG, le MRC, la NGS, de collectifs citoyens

  • Bretagne

Nom de la liste : Pour une Bretagne sociale et écologiste - L’Humain d’abord !
Tête de liste : Xavier Compain
Soutenu par le FDG et des collectifs citoyens
Tête de liste départementale PG : Catherine Boudigou (Finistère)

  • Ile-de-France

Nom de la liste : Nos vies d’abord !
Tête de liste : Pierre Laurent en trinôme avec Clémentine Autain et Eric Coquerel
Soutenus par le FDG, Région Citoyenne (la fabrique coopérative, le rassemblement citoyen)
Têtes de liste départementales PG : Eric Coquerel (Paris) et Raquel Garrido (Hauts-de-Seine)

  • Normandie

Nom de la liste : Un vent de colère, un souffle d’espoir
Tête de liste : Sébastien Jumel
Soutenue par le FDG
Tête de liste PG : Jean-Claude Marie (Orne)

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 09:23

"...... On se demande si le pire, en prenant ce type de mesures (celles annoncées par François Hollande le 16 novembre 2015[1]), est de donner raison à la droite et à l’extrême droite en abondant dans son sens de la restriction drastique des libertés individuelles et collectives ou si c’est son inefficacité certaine. On peut même le craindre : sa contre-productivité.

En effet, combien parmi ceux qui seront inquiétés sans jugement par les policiers se “radicaliseront“-ils ?..."

 

Sources : Rue du Blogule Rouge

- À la suite des attentats de Paris du 13 novembre 2015, on a vu fleurir sur les réseaux sociaux une photo de profil :

Prier ou réfléchir ?

Mais, beaucoup plus intelligente et efficace était celle-ci :

Prier ou réfléchir ?

“Ne priez pas pour Paris, réfléchissez !“

 

- Car, après la période de deuil, il va bien falloir agir pour que de tels faits ne se reproduisent plus et au préalable réfléchir !

Il est légitime de se demander si c’est bien ce qu’a fait le Président de la République lorsqu’il a déclaré, joignant ainsi sa voix à toutes celles des journalistes et des inconscients qui l’avaient fait avant lui : “Nous sommes en guerre“ devant le Congrès des parlementaires qu’il avait aussitôt (2 jours à peine plus tard) réuni à Versailles. A-t-il vraiment pesé son propos ?

 

“En guerre“, mais contre qui ? Entre-t-on en guerre contre des assassins (le terme a été par ailleurs utilisé par le Président lui-même) ? Non, on les poursuit, on les arrête, eux ou leurs complices et on les juge. Ce terme de “guerre“, compréhensible lorsqu’il fut prononcé sous le coup de l’émotion du moment suscitée par l’ampleur de la tuerie à Paris, mais non par sa nature d’attentat terroriste, peut-il s’appliquer à un autre objet qu’un conflit violent entre états ? Non, bien sûr et c’est bien pourquoi le chef de l’État a aussitôt désigné un “état“ responsable : l’EI. C’est à lui que nous allons faire la guerre et d’ailleurs, on a déjà commencé ! (Ah ! Bon ? La France est déjà entrée en guerre sans l’accord des parlementaires comme le prévoit sa Constitution ?)

 

Parlons donc de cette guerre : tous les militaires, tous les politiques, tous les journalistes, s’accordent à dire qu’elle ne pourra jamais être gagnée seulement par des bombardements aériens. Qu’annonce Hollande ? Des bombardements aériens sur Rakka, ville de 200 000 habitants, sur laquelle l’aviation française, sans faire, paraît-il, aucune victime civile ( !?), a déversé une vingtaine de bombes pour détruire un camp d’entraînement, un poste de commandement et on ne sait quoi d’autre. Peut-on savoir combien ce bombardement a-t-il provoqué de ralliements supplémentaires au Jihad ? Il en ira de même de tous les bombardements effectués par les Américains, les Français ou les Russes, fussent-ils coalisés.

 

 

- Alors, que faire pour atteindre le but de guerre fixé par Hollande : détruire l’institution “État Islamique“ ?

Tout le monde sait qu’il existe plusieurs possibilités à court et à moyen terme :

  • Dans un premier temps :

Armer et aider les Kurdes qui combattent l’EI sur le terrain. Encore faudrait-il pour cela empêcher la Turquie, membre comme nous de l’OTAN, de les bombarder et de tenter par tous les moyens de les détruire.

 

Laisser Achar El Assad à la tête de la Syrie et aider l’armée syrienne qu’il dirige à combattre l’EI. Hollande l’a exclu car c’est un tyran qui martyrise son peuple, pas du tout, par exemple, comme le roi d’Arabie, à qui on peut vendre des armes sans état d’âme.

 

  • Discuter avec Américains Iraniens et Russes pour coordonner les actions. Cela, François Hollande l’a évoqué, même prudemment.

Tarir les moyens financiers de l’EI qui sont dus essentiellement au commerce du pétrole[4]. On ne peut pas parce que ce pétrole passe en contrebande par la Turquie ? Sans blague ? Qui l’achète ? Qui est en état de le faire et de raffiner ce pétrole pour ensuite le “distribuer“ ? N’est-il pas évident que si les Etats-Unis, l’Europe et la Russie en avaient tous vraiment la volonté, ils seraient en capacité d’assécher rapidement la manne pétrolière qui permet à l’EI d’acheter des armes [2] ?

 

Dans un deuxième temps, il faudra bien parvenir à une solution qui permette aux peuples de la région de vivre en paix durablement. Il sera nécessaire alors de négocier avec tous les protagonistes de la zone moyenne-orientale.... Au lieu de ça, nous allons continuer (intensifier ?) les bombardements aériens…

 

 

- Que faire alors aussi pour nous prémunir du danger terroriste sur notre sol ?

D’abord, augmenter le nombre de policiers et de soldats. Mais surtout, le Président l’a dit et répété : "même si nous préférerions un état de droit, nous serons mieux en sécurité avec l’état d’urgence. On va même le prolonger à trois mois". En voilà une trouvaille ! On va pouvoir enfin perquisitionner sans s’inquiéter de ces juges qui ne sont là que pour mettre des bâtons dans les roues des policiers. On va pouvoir enfin mettre en garde à vue des suspects, etc.

 

On se demande si le pire, en prenant ce type de mesures, est de donner raison à la droite et à l’extrême droite en abondant dans son sens de la restriction drastique des libertés individuelles et collectives ou si c’est son inefficacité certaine. On peut même le craindre : sa contre-productivité. En effet, combien parmi ceux qui seront inquiétés sans jugement par les policiers se “radicaliseront“-ils ?

 

Comme l’a formulé Marc Trévidic, l’ancien juge anti-terroriste, n’aurait-il pas fallu plutôt renforcer de manière massive le système judiciaire et éviter les dérives à la Guantanamo ?[3]

 

Finalement, le plus grave n’est-il pas qu’on soit en train de rendre victorieux les terroristes ? Il leur a “suffi“ d’assassiner lâchement et froidement autant de personnes qu’ils ont pu, pour provoquer la réunion du Congrès, une annonce de changement constitutionnel, l’abandon de l’état de droit, la mise sous surveillance policière de la population, c’est-à-dire autant qu’un état de guerre ! N’était-ce pas ce qu’ils recherchaient ?

 

Si en plus la France pouvait se déchirer en une guerre civile, une guerre de religion, par exemple, tous leurs vœux ne seraient-ils pas alors exaucés ?

 

Note :

[1] Révision de la Constitution, moyens renforcés pour la sécurité... Les mesures annoncées par Hollande devant le Congrès

[2] Qu'attendons-nous pour couper l'oxygène à l'Etat islamique, son approvisionnement en argent et en armes ?

[3] Marc Trevidic : « D’autres attentats sont à prévoir »

[4] Jean-Charles Brisard : "L’Etat islamique contrôle 140 succursales bancaires gérant 1,1 milliard de dollars"

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier terrorisme

- David Van Reybrouck « Monsieur le Président, vous êtes tombé dans le piège ! »

- Déclaration de Hollande : La reconnaissance d’erreurs et la constitutionnalisation d’un Patriot Act

- Attentats à Paris : interner les fichés pour terrorisme n'est "pas une bonne mesure", selon Marc Trévidic

- Qu'attendons-nous pour couper l'oxygène à l'Etat islamique, son approvisionnement en argent et en armes ?

- Ne pas sous-estimer l’idéologie génocidaire de Daech

Déclaration de Hollande
 
La reconnaissance d’erreurs et la constitutionnalisation d’un Patriot Act
- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/communique/declaration-hollande-la-reconnaissance-d-erreurs-la-constitutionnalisation-d-un-patriot-act-33822#sthash.yzz67mLu.dpuf
Déclaration de Hollande
 
La reconnaissance d’erreurs et la constitutionnalisation d’un Patriot Act
- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/communique/declaration-hollande-la-reconnaissance-d-erreurs-la-constitutionnalisation-d-un-patriot-act-33822#sthash.yzz67mLu.dpuf

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 09:09
« Les attentats sont une conséquence de la politique française ambiguë contre le terrorisme »

- La France et les Etats-Unis ont soutenu les terroristes en Afghanistan, maintenant cela s’est retourné contre la France, explique Michel Collon[1] dans une interview à RT

- Dans le même temps, pour René Backman dans Médiapart face à la crise syro-irakienne, comme devant le conflit israélo-palestinien, la France a subordonné ses choix politiques à des impératifs commerciaux, des fidélités d’un autre âge et des coups de sang, le tout sans vision stratégique.

 

Sources : Le Grand* Soir par Michel Collon

- INVESTIG'ACTION : Plus d’une dizaine de pays, notamment la France, prennent part aux bombardements contre l’Etat islamique. Si c’est vraiment Daesh qui a perpétré ces attaques à Paris, pourquoi ont-ils choisi la France comme cible ?

Michel Collon : D’abord, la France a soutenu le terrorisme avec les Etats-Unis, mais maintenant ces terroristes ont leur propre agenda, ils sont allés trop loin. Parce qu’il existe une résistance en Syrie, au Moyen-Orient, il y a une intervention russe… C’est pour ça qu’ils réalisent maintenant que l’Occident avait une politique très ambiguë à l’égard du terrorisme, lorsque Laurent Fabius estimait par exemple que le Front al-Nosra faisait du bon travail.

 

 

Je crois que maintenant ces gens se sentent trahis et se retournent contre la France.

 

Mais ce n’est pas quelque chose de nouveau. Cette histoire a commencé en 1979, quand M. Brzezinski, qui était à la tête de la diplomatie américaine, a armé, formé et envoyé Ben Laden, et ce type de terroristes, en Afghanistan. Et puis, ils ont aussi utilisé ce type de terrorisme en Yougoslavie, en Irak, dans la Caucase, en Libye, en Syrie. C’est une politique générale et malheureusement, l’attitude des Etats-Unis de bombarder les terroristes est très récente et très limitée. Nous avons vraiment besoin d’une analyse équilibrée de ce phénomène.

 

 

- INVESTIG'ACTION : Le groupe terroriste a promis de faire payer la France pour ses frappes aériennes en Syrie et en Irak. Les autorités françaises auraient-elles pu mieux se préparer ?

Michel Collon : Je ne suis pas un spécialiste du renseignement… Le problème n’est pas seulement de savoir si l’on peut arrêter ce type particulier des terrorisme. Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste. Mais je pense que la préparation dont nous avons besoin est différente. Le problème, c’est qu’en France et en Europe occidentale, il n’y a pas de véritable débat sur la politique que mène Israël à l’égard des Palestiniens. Il n’y a pas de réelle politique pour savoir si nous – la France, la Belgique et d’autres – avons le droit de créer des murs dans des pays comme la Libye et la Syrie. Avons-nous le droit de décider de qui doit diriger ces pays ? Avons-nous le droit de soutenir le terrorisme pour obtenir un changement de régime ?

 

On ne débat pas de cela en France, ni de la question d’Israël, ce qui fait que beaucoup de gens, des jeunes malheureusement, ne font plus confiance aux médias, pas plus qu’il ne croient à la possibilité d’un débat et à la possibilité d’exprimer une voix démocratiquement dans ce débat. C’est comme ça qu’ils sont manipulés par des gens, tout le monde sait qui les manipule, ce sont les Saoudiens, des gens de ce type qui leur mettent des idées stupides qui n’ont rien à voir avec l’islam [dans la tête] et qui les utilisent comme des marionnettes. C’est la seule façon de faire de la prévention contre ce type d’événements.

 

Note :

- [1] Michel Collon

 

Pour en savoir plus :

- Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient

- L’attentat contre Charlie Hebdo : l’occultation politique et médiatique des causes, des conséquences et des enjeux

- Terrorisme musulman : à qui la faute ?

- Laurent Fabius veut armer les terroristes en Syrie

- Ce que révèle la crise syrienne... Affaissement des Etats, diffusion du djihadisme

- Attentats de Paris : Bachar al-Assad accuse la France d'avoir contribué à "l'expansion du terrorisme"

- La vraie nature de Daech

- Enquête. Ce que veut vraiment l’Etat islamique

- “La France est en guerre” – ben oui, depuis longtemps, crétins…

- Alain Chouet : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis 30 ans le phénomène djihadiste »

- Comment échapper à la logique qui a conduit aux tueries d’hier soir à Paris, quand celles-ci l’alimentent, comment lui substituer un sursaut civique pour enrayer la spirale d’une guerre qui nous atteint aujourd’hui de plein fouet ?

- Pierre Laurent PCF : "Il faut des objectifs de paix"

- Comment la France est devenue une cible « légitime » pour les groupes djihadistes

- De Villepin : « L’État Islamique, c’est l’enfant monstrueux de la politique occidentale »

- Petit à petit la réalité des implications occidentales et notamment françaises dans la création et la montée de DAESH perce dans les médias ! 

 

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 09:24
Terrorisme musulman : à qui la faute ?

L’Occident fabrique des monstres musulmans

 

Sources : Le Grand Soir par Andre VLTCHEK

Il y a cent ans, il aurait été inimaginable de voir deux hommes musulmans entrer dans un café ou un transport en commun, puis se faire exploser, en tuant des dizaines. Ou de massacrer l’équipe d’un magazine satirique à Paris ! C’eut été inconcevable.

 

Quand vous lisez les mémoires de Edward Said, ou que vous parlez à des vieux à Jérusalem-Est, il est clair que la grande partie de la société palestinienne était résolument laïque et modérée. On se souciait de la vie, de la culture et même de la mode, plus que de dogmes religieux.

 

On pourrait dire la même chose à propos de nombreuses autres sociétés musulmanes, dont celles de la Syrie, de l’Irak, de l’Iran, de l’Egypte et de l’Indonésie. Les vieilles photos parlent d’elles-mêmes. C’est pourquoi il est si important d’étudier les anciennes images encore et encore, avec soin.

 

L’islam n’est pas seulement une religion ; c’est aussi une énorme culture, une des plus grandes de la Terre, qui a enrichi notre humanité avec certaines des réalisations scientifiques et architecturales les plus importantes, et d’innombrables découvertes dans le domaine de la médecine. Les musulmans ont écrit de la poésie magnifique, et composé de la belle musique. Mais surtout, ils ont développé certains des premières structures sociales dans le monde, dont d’énormes hôpitaux publics et les premières universités au monde, comme l’Université Al Quaraouiyine à Fès, au Maroc.

 

L’idée de « social » était naturel chez de nombreux politiciens musulmans, et si l’Occident n’avait pas brutalement interféré en renversant les gouvernements de gauche et en mettant sur le trône les alliés fascistes de Londres, Washington et Paris, presque tous les pays musulmans, dont l’Iran, l’Egypte et l’Indonésie, seraient probablement socialistes aujourd’hui, sous la houlette de dirigeants très modérés et majoritairement laïcs.

 

 

- Dans le passé, de nombreux dirigeants musulmans se sont levés contre le contrôle du monde par l’occident.

De grandes figures comme le président indonésien, Ahmet Sukarno, étaient proches des partis et des idéologies communistes. Sukarno a même forgé un mouvement anti-impérialiste mondial, le mouvement des non-alignés, qui a été clairement défini au cours de la Conférence de Bandung en Indonésie, en 1955.

 

C’était un contraste frappant avec la chrétienté conservatrice, orientée vers les élites, qui prévalait chez nous avec ses dirigeants fascistes et ses colonialistes, avec ses rois, ses commerçants et ses grandes oligarchies.

 

Pour l’Empire, l’existence et la popularité des dirigeants musulmans progressistes, marxistes, régissant le Moyen-Orient ou l’Indonésie riche en ressources naturelles, était quelque chose de tout à fait inacceptable. S’ils consacraient leurs richesses naturelles à améliorer la vie de leurs populations, qu’allait-il en rester pour l’Empire et ses sociétés ? Il fallait l’arrêter par tous les moyens. L’Islam devait être divisé et infiltré par des radicaux et des cadres anti-communistes et ceux qui se fichent pas mal du bien-être de leur peuple.

 

 

- Presque tous les mouvements radicaux de l’islam d’aujourd’hui, partout dans le monde, sont liés au wahhabisme.

Le wahhabisme, une secte réactionnaire ultra-conservatrice de l’Islam, qui contrôle la vie politique de l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres fidèles alliés de l’Occident dans le Golfe.

 

  • Pour citer le Dr Abdullah Mohammad Sindi :

« Selon les archives historiques, il est très clair que, sans l’aide des Britanniques, ni le wahhabisme, ni la Maison des Saoud n’existeraient aujourd’hui. Le wahhabisme est un mouvement fondamentaliste d’inspiration britannique dans l’Islam. Grâce à sa défense de la Maison des Saoud, les États-Unis soutiennent également le wahhabisme directement et indirectement indépendamment des attaques terroristes du 11 Septembre, 2001. Le wahhabisme est violent, d’extrême-droite, ultra-conservateur, rigide, extrémiste, réactionnaire, sexiste, et intolérant ... »

 

L’Occident a donné son plein appui aux wahhabites dans les années 1980. Ils ont été utilisés, financés et armés, après que l’Union Soviétique eut été attirée dans l’Afghanistan et dans une guerre acharnée qui a duré de 1979 à 1989. À la suite de cette guerre, l’Union Soviétique s’est effondrée, épuisée à la fois économiquement et psychologiquement.

 

Les Moudjahidine, qui combattaient les Soviétiques ainsi que le gouvernement de gauche à Kaboul, ont été encouragés et financés par l’Occident et ses alliés. Ils sont venus des quatre coins du monde musulman, pour livrer une « guerre sainte » contre les "infidèles communistes".

 

  • Selon les archives du Département d’Etat des Etats-Unis :

« Des contingents de soi-disant Arabes afghans et de combattants étrangers voulaient mener le djihad contre les communistes athées. Parmi eux était un jeune Saoudien nommé Oussama ben Laden, dont le groupe arabe a fini par devenir al-Qaïda »,

 

Parmi les groupes radicaux musulmans créés et injectés dans divers pays musulmans par l’Occident, on trouve al-Qaïda, mais aussi, plus récemment, ISIS (également connus comme ISIL – ou Etat Islamique - NdT). ISIS est une armée extrémiste qui est née dans les « camps de réfugiés » sur les frontières turco-syriennes et jordano-syriennes, et qui a été financée par l’OTAN et l’Occident pour lutter contre le gouvernement syrien (laïc) de Bachar al-Assad.

 

Ces implants radicaux ont servi à plusieurs fins. L’Occident les utilise comme des sous-traitants dans les guerres menées contre ses ennemis - les pays qui sont encore à travers du chemin de la domination totale du monde par l’Empire. Ensuite, à un moment donné, lorsque ces armées extrémistes « échappent à tout contrôle » (elles le font toujours), elles pourront servir d’épouvantails et comme justification de la « guerre contre le terrorisme », ou, comme lorsque ISIS a pris la ville de Mossoul, comme une excuse pour un réengagement des troupes occidentales en Irak.

 

Des histoires sur les groupes musulmans radicaux ont été constamment exposées sur les premières pages des journaux et des magazines, ou montrées sur les écrans de télévision, rappelant aux lecteurs « à quel point le monde est vraiment dangereux », « combien l’intervention de l’Occident est importante », et par conséquent, combien la surveillance est importante, combien les indispensables mesures de sécurité le sont ainsi que les énormes budgets de « défense » et les guerres contre d’innombrables Etats voyous.

 

 

- D’une civilisation pacifique et créative, qui penchait vers le socialisme, les nations musulmanes et l’Islam lui-même se sont retrouvés soudainement désorientés, dupés, déjoués, infiltrés par des implants religieux et idéologiques étrangers et transformés par les idéologues et les propagandistes occidentaux en une « menace considérable », les summums et les symboles du terrorisme et de l’intolérance.

La situation est totalement grotesque, mais personne ne rit - trop en sont morts ; trop a été détruit !

 

L’Indonésie est l’un des exemples historiques les plus frappants du fonctionnement de ces mécanismes de destruction des valeurs musulmanes progressistes[4].

 

Dans les années 1950 et au début des années 1960, les Etats-Unis, l’Australie et l’Occident en général étaient de plus en plus « préoccupés » par la position progressiste, anti-impérialiste et internationaliste du président Sukarno, et de la popularité croissante du Parti communiste indonésien (PKI). Mais ils étaient encore plus préoccupés par la version éclairée, socialiste et modérée de l’Islam indonésien, qui était clairement en train de se rapprocher des idéaux communistes.

 

Les idéologues et « décideurs » chrétiens anti-communistes, dont le fameux jésuite Joop Beek, infiltrèrent l’Indonésie. Ils y mirent en place des organisations clandestines, idéologiques et paramilitaires, pour aider l’Occident à planifier le coup d’Etat qui pendant et après 1965 a coûté la vie de 1 à 3 millions d’êtres humains.

 

Façonnée en occident, la propagande anti-communiste et anti-intellectuelle propagée de manière extrêmement efficace par Joop Beek et ses cohortes a également contribué à un lavage de cerveau de nombreux membres de grandes organisations musulmanes, les poussant à rejoindre le meurtre des progressistes, immédiatement après le coup d’Etat, ignorants qu’ils étaient que ce n’était pas seulement le communisme qui avait été choisi comme la principale cible de la « cinquième colonne » chrétienne et pro-occidentale à l’intérieur de l’Indonésie, ou plus précisément, que la cible était l’Islam libéral et progressiste.

 

Après le coup d’Etat de 1965, le dictateur fasciste parrainé par l’Occident, le général Suharto, a employé Joop Beek comme son principal conseiller. Il s’est également appuyé idéologiquement sur les « étudiants » de Beek. Economiquement, le régime lui-même était lié à des magnats des affaires, principalement chrétiens, dont Liem Bian Kie.

 

Dans le pays musulman le plus peuplé de la planète, l’Indonésie, les musulmans furent mis à l’écart, leurs partis politiques « non fiables » interdits pendant la dictature, et à la fois le politique (de manière couverte) et l’économie (de manière ouverte) sont passés sous le contrôle strict d’une minorité chrétienne pro-occidentale. À ce jour, cette minorité a son réseau complexe et venimeux de guerriers anti-communistes, de cartels et de mafias d’affaires très soudés, de médias et « structures éducatives » y compris d’écoles religieuses privées, ainsi que des prédicateurs religieux corrompus (beaucoup ont joué un rôle dans les massacres de 1965), et d’autres collaborateurs à la fois avec le régime local et mondial.

 

L’islam indonésien a été réduit à une majorité silencieuse, majoritairement pauvre et sans aucune influence notable. Il ne fait la une des journaux que lorsque ses militants frustrés vêtus de blanc saccagent des bars, ou lorsque ses extrémistes, dont beaucoup sont liés aux Moudjahidine et la guerre soviéto-afghane, font sauter des discothèques, hôtels ou restaurants à Bali et à Jakarta.

 

  • Ou le font-ils vraiment ?

L’ancien Président de l’Indonésie et religieux musulman progressiste, Abdurrahman Wahid (forcé à démissionner par les élites), m’a dit un jour : « Je sais qui a fait sauter l’Hôtel Marriott à Jakarta. Ce n’était pas une attaque des islamistes ; c’était les services secrets indonésiens, pour justifier leur existence et leur budget, et pour plaire à l’Occident ».

 

 

- L’impérialisme occidental n’a pas tellement forgé une alliance avec les factions radicales mais qu’il les a plutôt créées

C'est le propos que m'a tenu, à Londres, mon ami et leader intellectuel musulman progressiste, Ziauddin Sardar.

 

  • Et M. Sardar de continuer :

« Il faut comprendre que le colonialisme a fait beaucoup plus que simplement endommager les nations et les cultures musulmanes. Il a joué un rôle majeur dans la suppression et la disparition éventuelle de la connaissance et de l’apprentissage, de la pensée et de la créativité, de cultures musulmanes. Le rencontre coloniale a commencé par l’appropriation de la connaissance et de l’apprentissage de l’Islam, qui est devenu la base de la « Renaissance européenne » et des « Lumières » et s’est soldé par l’éradication de cette connaissance et de l’apprentissage à la fois des sociétés musulmanes et de l’histoire elle-même. Il l’a fait à la fois par l’élimination physique - la destruction et la fermeture des établissements d’enseignement, l’interdiction de certains types de connaissances autochtones, éliminant penseurs et érudits locaux - et en réécrivant l’Histoire comme l’histoire de la civilisation occidentale qui englobe toutes les histoires mineures des autres civilisations ».

 

De l’espoir né après la Seconde guerre mondiale à l’obscurité totale du présent – quel chemin long et terrible ce fut ! Le monde musulman est maintenant blessé, humilié et confus, presque toujours sur la défensive.

 

Il est mal compris par les étrangers, et souvent même par ses propres gens qui sont fréquemment obligés de compter sur les vues occidentales et chrétiennes du monde.

 

Ce qui rendait la culture de l’Islam si attrayante - la tolérance, l’apprentissage, la préoccupation pour le bien-être des personnes - a été amputé de la sphère musulmane, détruite de l’étranger. Il n’en est resté que la religion.

 

 

- Aujourd’hui, la plupart des pays musulmans sont gouvernés par des despotes, par les cliques militaires ou corrompus. Tous étroitement liés à l’Occident et son régime et intérêts globaux.

Comme ils l’ont fait dans plusieurs grandes nations et empires de l’Amérique centrale et du Sud, ainsi qu’en Afrique, les envahisseurs et les colonisateurs occidentaux ont réussi à anéantir totalement de grandes cultures musulmanes... qui furent remplacées par la cupidité, la corruption et la violence.

 

Il semblerait que tout ce qui est basé sur des bases différentes, non-chrétiennes, est en train d’être réduit en poussière par l’Empire. Seules survivent les cultures les plus grandes et les plus coriaces.

 

Chaque fois qu’un pays musulman tente de revenir à son essence, de fonctionner d’une manière socialiste ou à vocation sociale - que ce soit l’Iran, l’Egypte, l’Indonésie, ou beaucoup plus récemment l’Irak, la Libye ou la Syrie[1] - il se voit sauvagement torturé et détruit.

 

La volonté de son peuple est brisé sans ménagement et les choix démocratiquement exprimés sont renversés.

 

Pendant des décennies, la Palestine s’est vue refuser la liberté, ainsi que ses droits humains fondamentaux. Israël et l’Empire crachent sur son droit à l’autodétermination. Le peuple palestinien est enfermé dans un ghetto, humilié et assassiné. Pour certains d’entre eux, la religion est tout ce qui leur reste.

 

Le « printemps arabe » a déraillé et s’est éteint presque partout, de l’Egypte à Bahreïn, et les anciens régimes et les militaires sont de retour au pouvoir.

 

Comme les peuples africains, les Musulmans paient un prix terrible pour être nés dans des pays riches en ressources naturelles. Mais ils sont aussi brutalisés pour avoir, avec la Chine, la plus grande civilisation de l’histoire, celle qui a éclipsé toutes les cultures de l’Occident.

 

 

- Le christianisme a pillé et brutalisé le monde entier.

L’Islam, avec ses grands Sultans tels que Saladin, a résisté aux envahisseurs, en défendant les grandes villes d’Alep et de Damas, Le Caire et Jérusalem. Mais dans l’ensemble, il était plus intéressé par la construction d’une grande civilisation que par le pillage et les guerres.

 

Maintenant presque personne en Occident ne connaît Saladin ou les grandes réalisations scientifiques, artistiques ou sociales du monde musulman. Mais tout le monde est « bien informé » à propos de ISIS. Bien sûr, tout ce qu’ils connaissent d’ISIS est que c’est un « groupe extrémiste islamique », et ignorent qu’il s’agit d’un des principaux outils utilisés par les Occidentaux pour déstabiliser le Moyen-Orient.

 

Tandis que la France est en deuil pour la mort des journalistes dans les bureaux de la revue satirique Charlie Hebdo (indéniablement un crime terrible !), à travers toute l’Europe c’est encore l’islam qui est décrit comme brutal et militant, et non l’Occident avec sa doctrine chrétienne fondamentaliste post-croisade, qui ne cesse de renverser et d’abattre tous les gouvernements et systèmes modérés, laïcs et progressistes dans le monde musulman, en laissant les musulmans à la merci des fanatiques dérangés.

 

 

- Au cours des cinq dernières décennies, environ 10 millions de musulmans ont été assassinés parce que leurs pays ne servaient pas les intérêts de l’Empire, ou parce qu’ils n’étaient pas serviles, ou tout simplement parce qu’ils représentaient un obstacle.

Les victimes étaient Indonésiennes, Irakiennes, Algériennes, Afghanes, Pakistanaises, Iraniennes, Yéménites, Syriennes, Libanaises, Egyptiennes et citoyens du Mali, de la Somalie, de Bahreïn et de nombreux autres pays.

 

L’Occident a identifié les monstres les plus horribles, leur a jeté des milliards de dollars, les a armés, leur a donné une formation militaire de pointe, puis les a lâchés.

 

Les pays qui cultivent le terrorisme, l’Arabie saoudite[3] et le Qatar[2], sont quelques-uns des plus proches alliés de l’Occident[5], et n’ont jamais été punis pour l’exportation de l’horreur partout dans le monde musulman.

 

De grands mouvements musulmans sociaux comme le Hezbollah, qui est actuellement engagé dans un combat à mort contre ISIS, mais qui a également galvanisé le Liban au cours de sa lutte contre l’invasion israélienne, sont sur les « listes terroristes » compilées par l’Occident. Cela explique beaucoup de choses à ceux qui veulent bien y prêter attention.

 

Vu du Moyen-Orient, il semble que l’Occident, comme pendant les croisades, vise à la destruction absolue des pays musulmans et de la culture musulmane.

 

Quant à la religion musulmane, l’Empire n’en tolère que la version servile - celle qui accepte le capitalisme extrême et la position mondiale dominante de l’Occident. Le seul autre type tolérable de l’Islam est celui qui est fabriqué par l’Occident lui-même et par ses alliés dans le Golfe - désigné pour lutter contre le progrès et la justice sociale ; celui qui dévore ses propres enfants.

 

 

Note personnelle

[1] ce qui prête évidemment à discussion est, sur ce point de vu là fort contestable pour la Syrie, la Libye ou l'Irak (DURAND Eric)

[2] Avec le Qatar, le Rafale remporte un nouveau succès à l'exportation

[3] La France signe avec l'Arabie saoudite pour 10,3 milliards d'euros de contrats

[4] Indonésie 1965 : un million de communistes massacrés

[5] Alain Chouet : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »

 

 

- Dominique de Villepin : "N'oublions pas que l'Etat islamique, nous l'avons enfanté"

 

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 17:25
« Se rendre utile pour faire face » | Jean-Luc Mélenchon

Réaction de Jean-Luc Mélenchon aux attaques terroristes survenues à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 09:26
Sommet pour un Plan B en Europe les 14 et 15 novembre à Paris

Sources : le Parti de Gauche

- Le plan B est un sommet internationaliste dont la première session se tiendra le 14-15 novembre à Paris.

Sabine Lösing (Die Linke, Allemagne) « il s’agit d’installer un processus permanent autour de discussions sur l’euro et l’UE qui existent déjà en Europe. Depuis trop longtemps, les gauches européennes ont sacralisé l’euro, inhibant tout débat et reléguant toute critique à du nationalisme, un argument inique. Une monnaie ne doit pas rester aux mains des puissants. Une monnaie est un contrat social et le fruit d’un équilibre des forces. Elle porte donc nécessairement aux contradictions. Ce sommet est l’occasion d’avoir ce débat contradictoire pour trouver de nouvelles voies en Europe ».

 

 

- Le plan B « n’est pas une vision isolée dans des frontières nationales.

C’est un projet fondamentalement internationaliste pour les peuples européens » a indiqué Marina Albiol, chef de la délégation Izquierda Unida au Parlement européen.

 

 

- Le sommet de novembre réunira politiques, économistes, intellectuels et ONG en faveur d’un plan B.

A l’image du Forum de Sao Paulo qui a porté 11 forces progressistes au pouvoir en Amérique latine, le plan B doit poser sur table toutes les propositions nécessaires pour une nouvelle voie pour les peuples européens, a indiqué Jean-Luc Mélenchon à la conférence de presse. « La variété de nos propositions est une force pour répandre dans tous les pays l’idée d’un Plan B. La sortie de l’euro n’est qu’un des plans sur la table. Il n’y a pas un plan mais des plans B ».

 

 

- Un réseau d’élus européens en cours de construction

Les députés européens signataires de la tribune entendent lancer un réseau parlementaires. Il se compose pour le moment de : Marina Albiol et Javier Couso (Izquierda Unida, Espagne), Nikolaos Chountis (Unité Populaire, Grèce), Rina Ronja Kari (Mouvement populaire contre l’UE, Danemark), Sabine Lösing (Die Linke, Allemagne), Fabio de Masi (Die Linke, Allemagne), Miloslav Ransdorf (KSCM, République Tchèque)

 

 

- - Retrouvez le programme complet du Sommet pour un plan B des 14 et 15 novembre ICI

 

 

Pour en savoir plus sur l’actualité du sommet :

- le site web : https://www.euro-planb.eu
- le compte twitter https://twitter.com/Euro_PlanB
- la page Facebook https://www.facebook.com/EuroPlanB/

 

Pour en savoir plus :

- Rompre : Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

- Contribution de la Commission Economie du Parti de Gauche pour le sommet du Plan B en Europe des 14 et 15 novembre 2015 à Paris.

- Le Plan B contre l'UE: refonder l'Europe avant la ruine

Suivez l’actualité du sommet via :

le site web : https://www.euro-planb.eu
le compte twitter https://twitter.com/Euro_PlanB
la page Facebook https://www.facebook.com/EuroPlanB/

- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/mobilisation/sommet-pour-un-plan-b-en-europe-les-14-15-novembre-paris-33738#sthash.C5KEZkUN.dpuf

Sommet pour un Plan B en Europe les 14 et 15 novembre à Paris
Partager cet article
Repost0
9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 09:18
 Olivier Dartigolles : Aides régionales aux entreprises, parlons en !

Olivier Dartigolles tête de liste Front de Gauche pour les élections régionales de 2015, région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes.

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 09:38
COP21 : les peuples doivent prendre le pouvoir

Sources : le Parti de Gauche par Mathieu Agostini

En décembre 2015 se tiendra, au Bourget, sous l’égide de l’ONU, la 21e conférence internationale sur le climat (COP21). L’enjeu est d’importance : contenir un dérèglement climatique qui menace les hommes, nos sociétés et nos conditions de vie sur terre. L’objectif est connu : il s’agit de limiter dans le temps nos émissions de GES (Gaz à effet de serre) afin d’empêcher une augmentation moyenne de la température de 2°C sur le globe.

 

Il faut d’abord noter la remise en cause au cours du temps de l’objectif de 1,5°C, jugé inatteignable, pour le fixer à 2°C. Adopté par tout le monde, ce demi-degré Celsius signifie la disparition de larges morceaux du globe sous l’eau à commencer par les États insulaires. Et pourtant, même cet objectif des 2°C va, comme nous le montrons plu loin, être petit à petit remis en cause, avec la COP21 participant vraisemblablement de cette régression. Enfin, contre les puissants qui veulent transférer leur responsabilité sur les pays pauvres et les peuples, rappelons que 60% des émissions de GES émises depuis la révolution industrielle sont du fait direct de 90 multinationales (Chevron, Exxon, BP, Shell etc.).

 

En tant que pays hôte, la France pilote les négociations diplomatiques. Les critiques portées contre le gouvernement ne sont donc pas des effets de manches mais une analyse directe de son comportement au regard des enjeux.

 

 

- L’oligarchie aux manettes

François Hollande a lancé la mobilisation pour la COP21…depuis le bunker du G7 avant de s’envoler pour le circuit des 24H du Mans. Au même moment avaient lieu à Bonn une négociation climatique intermédiaire sous l’égide de l’ONU. Les puissants d’un côté, le reste des pays de l’autre. Pendant que Bonn s’enlisait, Hollande ventait un accord historique : une promesse d’avoir des objectifs ambitieux – ça ne coûte rien – et l’annonce qu’ils se donnent près d’un siècle pour décarbonner l’économie mondiale. Sachant que l’enjeu pour les pays développés serait de réduire de l’ordre de 80 à 90% leurs émissions de GES d’ici…2050. L’objectif du G7 est un pied de nez aux négociateurs onusiens.

 

L’oligarchie financière a définitivement pris le pouvoir sur les négociations climatiques, qu’elle utilise pour faire avancer ses fausses solutions et développer le nucléaire au profit d’un pseudo « capitalisme vert » (marché carbone, compensation, géo‐ingénierie, REDD etc.). Le cas du marché européen des droits à polluer est à ce titre révélateur : pour satisfaire l’appétit vorace des spéculateurs, tout est transformé en marchandise. Cela se traduit directement dans les financements pour l’organisation de la COP21 : Axa, BNP, LVMH, Suez, EDF, Nissan…

 

 

- Remise en cause des principes fondateurs

Quel que soit la volonté des gouvernants de laisser une trace dans ce long processus, si un accord est trouvé, le ministre Laurent Fabius a déjà annoncé que ce ne sera pas un accord historique ! De son côté, Laurence Tubiana, représentante de la France dans les négociations, tempérait les attentes en affirmant « À Paris, nous ne serons pas en capacité d’être dans un scenario de limitation du réchauffement à 2 °C. » Voilà l’objectif des 2°C qui commence à être doucement remis en cause.


Quelle en est la raison ? Les pays développés savent qu’ils ne s’engageront jamais pour des objectifs ambitieux. Si l’échec de Copenhague est un souvenir pour les peuples, c’est un acte pour les puissants. Aussi, depuis 2009 les pays développés s’efforcent de revenir sur les acquis des négociations climatiques issus du processus de Kyoto. La question centrale est : qui paye et sur qui pèsent ces contraintes ? Le protocole de Kyoto était un accord contraignant basé sur le principe de responsabilité commune mais différenciée. C’est à dire que tous les pays sont collectivement responsables mais les pays développés, ayant profité de larges émissions de GES, ont une responsabilité plus forte et première. Inacceptable pour les États-Unis mais aussi la Chine, le Canada… Renverser la responsabilité au sein d’un accord non contraignant est l’enjeu de la COP21 pour les puissants.

 

Le processus a démarré à la COP de Lima (2014). Sous l’influence de la Banque Mondiale, des États-Unis, de la Chine et grâce à la préparation avisée du gouvernement français, plusieurs actes ont été posés. D’abord le glissement sémantique d’accord contraignant vers un « accord universel ». C’est la stratégie d’Obama dite du « Name&Shame ». Chacun est libre de se fixer des objectifs et ne pèse plus sur les pays comme contrainte et la honte de ne pas avoir atteint les objectifs. Deuxième éléments, les pays développés conditionnent aujourd’hui leurs objectifs aux engagements des pays en développement. C’est l’attaque directe contre la notion de responsabilité commune mais différenciée en faisant peser sur ces pays en développement la dette écologique accumulée à leur égard.

 

 

- Les peuples doivent faire irruption.

Dans ce contexte, nous devons appuyer le développement d’un mouvement social des peuples pour la justice climatique. Cela passe par notre implication dans les mouvements qui se développent.


De nombreuses et importantes mobilisations pour la justice climatique s’organisent. Les immenses manifestations en septembre 2014 à New York et dans le monde montrent la capacité des populations à se mobiliser. De plus cette mobilisation se fait sur des bases plus radicales. C’est ainsi qu’une banderole « Changeons le système et pas le climat » ouvrait la manifestation de Lima.


Pour la préparation de la COP 21 au Bourget, syndicats, ONG, associations et réseaux, se mobilisent au sein de la « Coalition Climat 21 ». Son but est de contribuer à la création d’un rapport de force favorable à une action climatique ambitieuse et juste, et à la transformation durable de toutes les politiques publiques afférentes. Nous nous félicitons de l’existence d’une coalition d’organisations aussi multiples, venant d’horizons aussi divers, et qui s’engagent dans une démarche collective. Le Parti de Gauche soutient donc la Coalition Climat 21.

 

Pour autant, nous estimons qu’il y a un espace important pour porter la lutte contre « les fausses solutions », le marché carbone, le nucléaire, la marchandisation du vivant, la nécessité d’un modèle social plus sobre qui tourne le dos au libéralisme et au productivisme. En France, le mouvement « Alternatiba » est parti de Bayonne fin 2013, à l’initiative de nos camarades de l’association basque Bizi, comme outil de mobilisation citoyenne et populaire. Le mouvement Alternatiba consiste à investir des centre-ville pour les transformer durant une ou deux journées en « Villages des alternatives ». A Bayonne, comme ensuite à Nantes, Lille et Bordeaux, ce sont entre 10.000 et 15.000 personnes qui se sont déplacées à chaque fois. Entre 50 et 60 projets Alternatiba sont programmés dans toute la France durant cette année 2015.

 

Ce mouvement d’ampleur préfigure l’irruption dans les négociations des peuples organisés pour changer le système.


 

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier COP21

- Changement climatique : Une nécessaire révolution agricole

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 09:12
Charte éthique : les candidats FdG de la région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes s'engagent !
- Dans le cadre des élections régionales, la liste Front De Gauche Aquitaine Limousin Poitou-Charentes s'engage :
  • Pour l'égalité Homme-Femme
  • Pour la laïcité
  • Contre la corruption, en signant en tant qu'élu la charte Anticor
  • Pour le non cumul des mandats
  • Contre le clientélisme (marchés publics)
  • Contre les paradis fiscaux
  • Pour la consultation directe des citoyens en cas de grand projet d'aménagement
  • Pour les referendums d'initiative citoyenne
  • Pour la protection des lanceurs d'alerte

 

- Vous trouverez l'intégralité de la charte en téléchargement ci dessous :

Pour en savoir plus :

- Mon dossier élections régionales 2015

Charte éthique : les candidats FdG de la région (ALPC) Aquitaine - Limousin - Poitou/Charentes s'engagent !
Partager cet article
Repost0

Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

La France insoumise

-Pour une MAJORITÉ POPULAIRE, renforcer la France insoumise pour GAGNER !

🔴  La France insoumise et ses 75 députés sont au service des Françaises et des Français face à l'inflation et l'accaparement des richesses par l'oligarchie.

✅ La dissolution, nous y sommes prêts ! 
Avec la #Nupes, la France Insoumise propose l’alternative 


📌 Pourquoi La France insoumise, ses origines ? La France insoumise : comment ? La France insoumise : pour quoi faire ?

Autant de questions dont vous trouverez les réponses... ✍️ en cliquant ci-dessous 👇

 

Qu’est-ce que La France insoumise ? - Nouvelle brochure

 

-N'attendez pas la consigne !

✅ Pour rejoindre la France insoumise et AGIR ENSEMBLE pour GAGNER : cliquez ci-dessous 👇

 

La France insoumise

 

- La chaîne télé de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

 

-