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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 12:48
Caractéristiques du fascisme : Dix-sept critères...

Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême.

 

 

Sources :  Jacques Serieys |

- Cinq constats et critères essentiels peuvent résumer le fascisme

🔴 1) Tout Etat fasciste est autoritaire, policier et arbitraire.

  • Les droits civils (garanties contre tout emprisonnement et toute atteinte physique à la personne, droit à la liberté et à la sûreté, droit d’aller et venir, droit à la liberté de pensée, d’expression, de conscience et de religion, liberté de réunion et d’association, respect du domicile et de sa correspondance...) sont bafoués ;

  • Les droits civiques sont supprimés ou, pour le moins, largement faussés ;

  • Les Etats et mouvements fascistes symbolisent l’horreur : torture fréquemment utilisée, exécutions sommaires, assassinats, longues incarcérations de prisonniers, etc... ;

    • Lors de l’arrivée au pouvoir du fascisme, la police a toujours joué son jeu, y compris en cas de coup d’état au départ minoritaire ;

    • les cas contraires concernent des groupes limités dans des pays ou régions politiquement dirigés par la gauche. Dans un Etat fasciste, la police dispose de pouvoirs illimités, surtout si elle comprend une branche paramilitaire venue de l’extrême droite.

 

🔴 2) L’extrême droite joue toujours un rôle important dans le processus de conquête du pouvoir par le fascisme.

Il est important de distinguer deux stratégies dans l’action politique de cette extrême droite avant la prise du pouvoir politique :

  • > une stratégie propagandiste clairement marquée à l’extrême droite comme le font les Identitaires ou Eric Zemmour actuellement ;
  • > une stratégie populiste visant à disputer les votes ouvriers et populaires à la gauche sur un programme totalement opportuniste, démagogique et sans conséquence sur la politique qu’il compte mener après son accession au pouvoir.

👉 Le Rassemblement National en est un excellent exemple avec :

- un baratin social et anti-mondialiste pour attirer des voix populaires ;
- mais un lien direct de Marine Le Pen et Marion Maréchal avec les milieux financiers mondialistes et un programme plus anti-populaire que la gauche et même la droite (suppression de l’ISF, retraite par points etc...)[
0].

 

En définitive tout et son contraire :

  • Tout parti d’extrême droite se dote avant la prise du pouvoir d’un programme attrape-tout qui peut intégrer le respect de droits civils et civiques, quelques formules de type anticapitaliste...
  • Cependant tout parti d’extrême-droite qui arrive au pouvoir dans un contexte où les profits sont en danger crée un Etat fasciste ne respectant pas les droits, promouvant un capitalisme sans frein social...

Ainsi, la réalité politique du fascisme mussolinien ne se lit pas dans des discours de 1919 mais dans une pratique et des théories à partir de 1924. La réalité politique du nazisme ne se lit pas dans les écrits et discours du NSDAP avant 1933 mais surtout à partir de 1933.

 

🔴 3) Tous les Etats fascistes ont été créés comme forme de domination du système capitaliste lorsque les autres formes sont infructueuses (démocratie libérale, social-libéralisme de la social-démocratie, pouvoir " démocratique " personnel autoritaire...).

  • Le fascisme répond à l’intérêt des privilégiés qui choisissent à un moment donné cette solution politique pour maintenir leurs profitsdans ce contexte, l’Etat fasciste s’appuie sur l’extrême droite mais surtout sur des composantes patronales, militaires, religieuses, institutionnelles, conservatrices de droite (plus rarement de petits courants complémentaires venus de la gauche), post-féodales, petites bourgeoises, parfois populaires qui lui donnent une assise dans la société.
  • L’arrivée au pouvoir du fascisme se réalise généralement grâce au soutien financier et médiatique du grand patronat. Une fois en charge des affaires du pays, le fascisme maintient le système capitaliste en radicalisant les options du libéralisme économique, en particulier avec des droits accrus pour les chefs d’entreprise.

 

🔴 4) Le fascisme doit être considéré comme une catégorie historique à part entière
Or, les actuels manuels scolaires d’histoire font tout pour flouter cette catégorie historique.

 

👉 Quatre reproches principaux doivent leur être adressés concernant le fascisme :

  • > réduire largement l’analyse du fascisme à celle du nazisme et même celle du nazisme à la personnalité d’Adolf Hitler ;
  • > passer sous silence les responsabilités concrètes des patronats, des appareils régaliens (police, Justice, militaires...) ;
  • > intégrer le fascisme dans une catégorie plus vaste aux fondements non pertinents : le totalitarisme des années 1930 ;
  • > oublier de nombreux pays de la "constellation fasciste ", comme l’Espagne de Franco.
    • L’Europe a compté plusieurs Etats fascistes avant 1940 et pendant la seconde guerre mondiale : Italie, Portugal, Espagne, Hongrie, Allemagne, Autriche, Roumanie, Pologne, Croatie, Slovaquie, Grèce, Lituanie, France (régime de Pétain), Ukraine ( Stetsko) ...

Toute étude sérieuse du fascisme doit prendre en compte les caractéristiques communes et les grandes différences entre les forces fascistes avant la prise du pouvoir et entre les régimes fascistes après la prise du pouvoir.

 

🔴 5) Le fascisme s’appuie sur deux réalités historiques, semble-t-il contradictoires :

  • le maintien dans les sociétés de la fin du 19è, du 20è et du 21è d’héritiers des millénaires et siècles barbares, matériellement (grands propriétaires terriens souvent nobles, religieux, colons...) et culturellement (primeur du nationalisme sur l’universalisme, des vertus guerrières sur celles d’humanité, de l’émotion sur la raison, de la force sur le droit, de la violence sur la culture...) ;
  • le besoin pour le patronat, souvent de branches professionnelles " modernes " de combattre le mouvement ouvrier et socialiste pour protéger ses profits mirifiques et son pouvoir (lors des élections sur un programme seulement démagogique) et dans le sang si le niveau de combativité et de conscience des salariés et de la population devient menaçant pour lui).

Ces deux réalités historiques ont pour l’essentiel fusionné dans les années 1930 et 1940.

 

 

- Treize critères complémentaires pour décrire le fascisme

🔴 6) L’histoire du fascisme peut être divisée en trois grandes périodes :

  • le pré-fascisme avant 1914 comprenant des courants liés aux Etats autocratiques comme les empires austro-hongrois, russe et prussien germanique ainsi que des forces issues du royalisme comme Action française ;
  • le fascisme proprement dit (1917 à 1945) engendré par la volonté du patronat d’écraser le mouvement ouvrier, surtout après la crise économique de 1929.

Dans ce texte sur les caractéristiques du fascisme, nous abordons le fascisme de l’entre-deux-guerres où il parvient au pouvoir comme " solution " des classes privilégiées à la crise de reproduction du capital (au moins un maintien "naturel" des taux de profit). En cassant le mouvement ouvrier et la gauche anticapitaliste, elles pensent pouvoir maintenir leurs marges, recomposer l’appareil de production et sa compétitivité internationale.

  • le post-fascisme (ou néo-fascisme) depuis 1945.

 

🔴 7) Par contre, le fascisme affaiblit au maximum toute force pouvant représenter une opposition dans le fonctionnement de l’économie capitaliste :

  • les syndicats de salariés sont interdits ou très sévèrement réprimés ;
  • la gauche anticapitaliste est toujours laminée dans un bain de sang ;
  • dans tous les Etats fascistes, d’une façon ou d’une autre les salaires et droits sociaux baissent.

 

🔴 8) Le fascisme développe un patriotisme exacerbé, un communautarisme national

Le fascisme présente un caractère national (spécificités liées à l’histoire et à l’économie du pays), nationaliste exacerbé (exaltation de la nation comme communauté unie autour de sa langue, valorisation d’une identité nationale mythique, floraison spectaculaire de drapeaux, chants patriotiques jouant un rôle religieux ...) et impérialiste (si le rapport de forces s’y prête).

 

🔴 9) Le fascisme fait de l’armée le cœur de la nation avec disposition de crédits considérables quelle que soit la situation économique et sociale.

Il choisit souvent un chef militaire comme personnification du régime. Le fascisme fait de l’armée son modèle social et son système de valeurs (hiérarchie, discipline, courage, "la force crée le droit"...). Il valorise les Anciens combattants au point parfois d’en faire l’ossature de ses milices paramilitaires et même du régime.

 

🔴 10) Le fascisme s’appuie sur la religion majoritaire du pays (ou très rarement les religions) posée comme élément de l’identité nationale. Le réseau du clergé sert alors mieux qu’un parti unique à la manipulation de l’opinion.

 

🔴 11) L’institution judiciaire n’a jamais représenté une barrière contre le développement de la barbarie des fascistes, y compris avant leur arrivée au pouvoir.

Plusieurs explications peuvent être avancées : solidarité de classe de privilégiés, tradition de respect de la loi bien plus forte que la volonté de faire respecter les droits...

 

🔴 12) Le fascisme comme totalitarisme idéologique et culturel

  • Le fascisme utilise tous les moyens à sa disposition pour sa propagande, particulièrement les médias écrits et audiovisuels, les arts graphiques (affiches), le cinéma. Notons l’importance particulière du sport qui permet d’exalter les " qualités nationales ".
  • Le fascisme bénéficie généralement du soutien de grands journaux déjà reconnus lors de son arrivée au pouvoir : le soutien des propriétaires et l’autocensure des journalistes sont plus utiles qu’une interdiction.
  • Le fascisme représente, sans aucun doute, un totalitarisme idéologique et culturel, d’où les autodafés bien connus du nazisme sous forme de rites collectifs en place publique, avec répétition d’incantations comme « Contre la lutte des classes et le matérialisme, pour la communauté du peuple et une philosophie idéaliste, je remets au feu les écrits de Karl Marx et de Trotsky… Contre la trahison littéraire envers les soldats de la Grande Guerre, pour l’éducation du peuple dans l’esprit de vérité, je remets au feu les écrits d’Erich Maria Remarque. »

 

🔴 13) Le fascisme valorise l’unité nationale contre des boucs émissaires chargés de tous les torts.

Qui sont ces ennemis déclarés ? le plus souvent les militants politiques anticapitalistes et les syndicalistes. Durant la grande période de montée du fascisme (années 1920 et 1930), le concept de " judéo-bolchevisme " articulait une dénonciation raciste des juifs et une accusation politique anti-communiste.

  • Après avoir réussi le génocide du communisme allemand, le nazisme a chassé les juifs et les tsiganes.

 

🔴 14) Le fascisme combat les droits des femmes

L’exemple le plus éclairant a été donné par Mussolini divisant par décret de moitié les salaires des femmes. Plus généralement, le fascisme interdit l’avortement, impose des rôles sexués plus rigides (les femmes restent au foyer, les hommes commandent, l’homosexualité est persécutée...)

 

🔴 15) Le fascisme se situe bien dans la droite de l’échiquier politique et idéologique.

  • Sur 30 cas que nous avons étudié, il participe toujours à des alliances politiques à droite avant d’arriver au pouvoir.
  • De même, son programme et son idéologie radicalisent la logique des orientations de la droite traditionnelle, en particulier en matière de sécurité intérieure et extérieure mais aussi sur bien d’autres plans : nationalisme, rôle de la religion et de l’armée, importance de la liberté des chefs d’entreprise, respect de l’autorité, désignation de boucs émissaires, sexisme.

 

🔴 16) Le fascisme développe une idéologie réactionnaire fondée sur certains des (ou tous les) aspects suivants :

  • Justification de l’inégalité sociale, de la hiérarchie et de l’autorité ;
  • Promotion d’un homme providentiel (culte de la personnalité) ;
  • Propagande sécuritaire visant à rassembler autour du pouvoir et de son sauveur ;
  • Dénonciation de boucs émissaires pour mieux souder les " nationaux ".

 

🔴 17) Une fois que le fascisme a rempli sa fonction de maintien des profits et du pouvoir de la classe privilégiée, celle-ci préfère opérer une transition vers un retour au modèle « libéral ».
Cette transition s’avère parfois difficile en raison de l’autonomisation de la structure fasciste.

 

 

- Les 14 caractéristiques déterminantes du fascisme dégagées par Lawrence Britt
En étudiant les régimes fascistes d’Hitler (Allemagne), Mussolini (Italie), Franco (Espagne), Suharto (Indonésie), et Pinochet (Chili), Lawrence Britt[1] a mis en avant 14 éléments communs qu´il nomme les " caractéristiques déterminantes du fascisme " :

  • Un nationalisme puissant et constant : les régimes fascistes ont tendance à faire un usage incessant de maximes, slogans, symboles, et chants patriotiques, et autre bric-à-brac. Les drapeaux sont partout, ainsi que les symboles de drapeaux sur les vêtements et les affichages publics ;
  • Le mépris pour la reconnaissance des droits de la personne : par peur d’ennemis et par besoin de sécurité, les gens dans les régimes fascistes sont persuadés que les droits de la personne peuvent être ignorés dans certains cas, « par nécessité ». Les gens ont tendance à regarder ailleurs ou même à approuver la torture, les exécutions sommaires, les assassinats, les longues incarcérations de prisonniers, etc...
    • L’identification d’ennemis ou de boucs émissaires comme cause d’unité : le besoin d’éliminer la menace ou l’adversaire communément perçus, minorités raciales, ethniques ou religieuses, libéraux, communistes, socialistes, terroristes, etc., rassemble les gens dans une frénésie patriotique ;
    • La suprématie de l’armée : même quand les problèmes intérieurs sont nombreux, l´armée se voit accorder un montant disproportionné des fonds gouvernementaux et les programmes intérieurs sont négligés. On valorise les soldats et le service armé ;
    • Un sexisme répressif : les gouvernements des nations fascistes ont tendance à être presque exclusivement dominés par les hommes. Sous les régimes fascistes, les rôles sexués traditionnels sont plus rigides. L opposition à l´avortement est élevée ainsi que l´homophobie, et la législation et la politique nationale anti-gays ;
    • Des médias de masse sous contrôle : quelquefois, les médias sont directement contrôlés par le gouvernement, mais dans d´autres cas, les médias sont contrôlés indirectement par une réglementation gouvernementale ou par des porte-parole et des dirigeants sympathiques (aux vues du gouvernement) ;
  • Une obsession avec la sécurité nationale : la peur est utilisée par le gouvernement comme instrument pour motiver les masses ;
    • L'amalgame de la religion et du gouvernement : les gouvernements des nations fascistes ont tendance à utiliser la religion la plus répandue de la nation comme outil de manipulation de l´opinion publique. Les dirigeants du gouvernement font un usage courant de la rhétorique et de la terminologie religieuses, même quand les principaux credo de la religion sont diamétralement opposés aux politiques et aux actions du gouvernement ;
    • La protection du pouvoir des entreprises : c'est souvent l’aristocratie de l’industrie et des affaires d´une nation fasciste qui a mis les dirigeants du gouvernement en place, créant ainsi une relation avantageuse entre les affaires et le gouvernement et pour l´élite du pouvoir ;
    • La suppression du pouvoir des travailleurs : Parce que la seule menace pour un gouvernement fasciste est le pouvoir des organisations de travailleurs, les syndicats sont soit entièrement supprimés soit sévèrement réprimés ;
  • Le mépris pour les intellectuels et les arts : les nations fascistes ont tendance à promouvoir et à tolérer une hostilité ouverte envers l´éducation supérieure et le milieu universitaire. Il n´est pas rare de voir des professeurs et autres universitaires censurés ou même arrêtés. La libre expression dans les arts est ouvertement attaquée et les gouvernements refusent souvent de financer les arts ;
  • Une obsession avec le crime et le châtiment : dans les régimes fascistes, la police obtient des pouvoirs presque illimités pour faire respecter la loi. Les gens acceptent souvent de fermer les yeux sur les abus de la police et même de renoncer à des libertés civiles au nom du patriotisme. Le pouvoir de la police nationale est souvent pratiquement illimité dans les nations fascistes ;
  • Le règne du favoritisme et de la corruption : les régimes fascistes sont presque toujours gouvernés par des groupes d´ amis et d´associés qui se nomment à des postes au gouvernement et utilisent l´autorité et le pouvoir du gouvernement pour protéger leurs amis de l´obligation de rendre des comptes. Dans les régimes fascistes, il n est pas rare que les dirigeants au pouvoir s'approprient ou volent carrément des ressources ou même des trésors nationaux ;
  • Des élections frauduleuses : quelquefois, les élections dans les nations fascistes sont complètement factices. D´autres fois, les élections sont manipulées grâce à des campagnes de salissage contre les candidats de l´opposition, voire leur assassinat, l'utilisation de la législation pour contrôler le nombre des votants ou les limites des circonscriptions et la manipulation des médias. Les nations fascistes utilisent aussi systématiquement leur système judiciaire pour manipuler ou contrôler les élections.
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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 09:32
Réflexions sur le confusionnisme et le néofascisme

Au lendemain d’élections régionales dont le résultat a pu provoquer chez certains un sentiment momentané de soulagement malgré un taux d’abstention supérieur à 40 % et des niveaux inhabituels de votes blancs et nuls , il n’est pas inutile de rappeler que l’économie française, entrainée dans la politique déflationniste de l’Union européenne et de l’Euro, reste installée depuis la crise de 2008 dans une quasi stagnation , que le chômage continue à s’élever à des niveaux record , que le commerce extérieur reste durablement déficitaire.

Le gouvernement , enfermé désormais dans la forteresse autocratique de l’état d’urgence , continue à s’impliquer, dans ou hors OTAN, dans de multiples opérations guerrières contribuant à accroitre des tensions internationales dangereuses et qu’il affiche systématiquement une préférence marquée pour les gouvernements les plus réactionnaires : Ukraine, Arabie Saoudite, Qatar, Israël, Turquie en même temps qu’un soutien constant aux bourgeoises compradores africaines.

 

Sources : Le Grand Soir par Robert Charvin[1] | mis à jour le 23/08/2022

- Confusionnisme et neofascisme

S’il est une idéologie dominante aujourd’hui en France et dans de nombreuses régions du monde, c’est le « confusionnisme ». Les questions majeures qui déterminent l’essentiel des comportements sont noyées dans un fatras de références pseudo-morales, religieuses, instrumentalisées pour gommer les inégalités sociales, la précarité en voie de généralisation dans les pays développés, la fracture nord-sud et l’incapacité du système économique à avoir une quelconque efficacité contre la destruction de l’environnement.

 

Ce n’est pas encore un monde nouveau qui se profile à l’horizon, c’est le vieux monde poursuivant sa logique qui se dégrade à grande vitesse et accentue toutes ses perversions. La richesse se concentre entre quelques mains de moins en moins nombreuses dans un monde où les difficultés sociales et la crise environnementale s’aggravent, sans que le système dominant n’ouvre aucune issue.

 

En Amérique du Sud, après une dizaine d’années de victoires progressistes permettant d’affirmer pour la première fois l’indépendance vis-à-vis des États-Unis de plusieurs États et le recul de la pauvreté, la contre-révolution reprend le dessus, grâce à des alliances confuses extrême-droite – conservateurs et social-démocratie ! La Bolivie d’Evo Morales résiste, mais le Venezuela chaviste s’affaiblit tandis que l’Argentine change de camp : le retour des États-Unis et des grandes firmes privées s’annonce !

 

En Afrique, le désordre et la misère atteignent des sommets particulièrement depuis la destruction de la Libye par la France et les États-Unis qui a déstabilisé une large partie des États africains voisins. Les inégalités, la mal-gouvernance et les interventions extérieures renforcent le chaos qui se répand sous couleur de conflits religieux. Le développement n’a pas de réalité pour le plus grand nombre.

 

En Asie, la Chine qui a pour priorité l’édification d’une économie nationale puissante, n’a pas encore une stratégie lisible à l’échelle planétaire. Sa tradition exclut toute « précipitation » dans le domaine politique. Il est difficile de savoir ce qu’il en sera demain.

 

Les États-Unis, divisés entre conservateurs de plus en plus ultras et démocrates très modérés et dont les positions varient d’un État à l’autre au sein de la Fédération, poursuivent cependant quelle que soit la présidence une politique à visée hégémonique, usant du recours à la force ou de l’ingérence « soft » pour maintenir des intérêts économiques et stratégiques, sous couvert d’un humanitarisme frelaté. Son « exceptionnalisme » affirmé exclut tout respect de la légalité internationale.

 

Les États européens qui se sont ligotés dans le cadre de l’Union Européenne, qui n’a créé qu’une structure affairiste au service des lobbies les plus riches, est politiquement malade. Malgré des dispositions « constitutionnelles » pro-démocratiques, l’Union Européenne accepte sans réaction des gouvernements qui associent diverses droites et des mouvements fascisants (comme en Hongrie ou en Lettonie, par exemple). Elle se propose même d’accepter l’adhésion de la Turquie autoritaire, islamiste et opportuniste de l’A.K.P, tandis qu’elle n’a pas hésité à détruire la gauche grecque qui avait remporté les élections, avec un parfait mépris de la démocratie électorale. La social-démocratie qui, dans une période récente, était presque partout au pouvoir en Europe, n’a rien modifié à la situation sociale détériorée. Aujourd’hui, elle est souvent associée à la droite conservatrice, comme en Allemagne qui devient le modèle politique de la France et d’autres pays européens.

 

La France, quant à elle, a perdu tous ses repères. Il n’y a pas « modernisation » de la vie politique malgré la prétention de certains « socialistes » qui en réalité ne le sont pas. Il y a au contraire pourrissement de toutes les valeurs, effacement de tous les principes, sous l’égide d’un « tripartisme » dont les composantes FN, PS, ex-UMP sont dotées d’un programme quasi identique, chacune ayant fait les poubelles des deux autres. Le PS et l’ex-UMP ont intégré par exemple la ligne anti-immigration et les revendications autoritaristes du FN, tandis que le FN a récupéré des éléments du programme économique et social de la gauche. Au P.S, comme à l’ex-UMP, on ne combat pas le F.N, on l’évite au maximum, dans l’espoir du ralliement de ses électeurs et d’alliances (y compris contre-nature) éventuelles ultérieures. Le fascisme imbécile de Daesh conforte l’influence des pires ennemis de l’Islam en France et en Europe, qui cultivent surtout (c’est plus facile) le racisme anti-arabe, substitut au vieil antisémitisme, sous couleur de laïcité ou de défense de la civilisation.

 

Plus personne ne s’y retrouve clairement, y compris dans l’intelligentsia, malade d’un pseudo humanitarisme et d’un droitdel’hommisme obsessionnels et inefficaces pour les droits de l’homme eux-mêmes. Cette pseudo-idéologie se voulant consensuelle contribue à tuer le politique de plus en plus discrédité, conduisant les citoyens au repli sur la vie privée et à l’indifférence vis-à-vis des luttes sociales. Le travail de mémoire de cette intelligentsia est discriminatoire. Complexée vis-à-vis de la Shoah, l’intelligentsia est devenue muette sur les massacres anticommunistes en Indonésie, au Vietnam, au Chili, etc. et oublie les massacres de la décolonisation. Cette intelligentsia-mode est aussi coupable d’un travail d’opacification des réalités socio-économiques et de la lutte des classes (concept devenu obscène), qui pourtant sous des formes complexes, avec des drapeaux renouvelés, se poursuit, malgré le sociétal médiatisé à outrance.

 

 

- Ce confusionnisme contribue fortement à préparer un avenir, sans que le pire soit certain, de type néo-fasciste

L’Histoire ne se répète pas, mais elle peut produire des phénomènes de même nature, par-delà les décennies, que l’on ne reconnaît pas. Les drapeaux n’ont pas la même couleur, le discours présente des différences, et surtout le style est différent.

 

Dans une société « américanisée », comme l’est la société françaises, dont plusieurs générations ont connu les « 30 Glorieuses », Mein Kampf (malgré sa réédition) est illisible, même si l’arabe a remplacé le juif et le bolchevik ! La pitoyable « pensée » d’un Zemour suffit !

 

Les Ligues et les milices n’ont plus guère d’intérêts en raison des réseaux et plus généralement des moyens offerts par les nouvelles techniques de communication. La propagande n’a plus besoin de grands meetings avec des « chefs » charismatiques : n’importe qui grâce à sa médiatisation répétitive peut passer pour un « superman » ou une « superwoman », malgré son inculture ou sa médiocrité banale.

 

L’apathie politique est entretenue par une inculture de masse, des spectacles simplistes et des jeux stupides. L’émotivité remplace le rationnel. Le contrôle social, par un formatage conservateur, remplace la répression, rendue néanmoins facile par la transparence des citoyens (grâce au net et aux services de type NSA), alors que les pouvoirs restent opaques. Tout est entrepris pour effacer les contre-pouvoirs : les juges, les forces politiques et syndicats revendicatifs, les intellectuels critiques.

 

D’authentiques leaders ne sont plus nécessaires pour rallier les foules : une « belle gueule » ou l’image d’un « père tranquille » suffisent pourvu qu’ils sachent manipuler avec efficacité les gens, comme des VRP du néo conservatisme, pour ajuster l’État et la société aux seuls intérêts des pouvoirs privés dominants qu’il ne faut surtout pas « déranger » !

 

 

- La manipulation la plus classique est l’instrumentalisation de la peur, toujours au service des dominants

Cette intoxication à la peur est entretenue plus ou moins subtilement, y compris en la dénonçant et en assimilant le courage au fait de rester aux terrasses des bistrots ! Le chômage, la précarité généralisée et organisée, la répression antisyndicale sélective (comme celle des agents d’Air France), le recrutement préférentiel à tous les niveaux de conformistes (par exemple, pour les professeurs d’économie), la valorisation constante de l’armée et de la police dont tous les actes sont applaudis, assurent l’entretien de la crainte chez les individus de plus en plus isolés les uns des autres.

 

Les actes terroristes aveugles sont encore plus déterminants : ils imposent la recherche de protecteurs, c’est-à-dire des plus puissants. Pourtant, Daesh et ses complices sont combattus dans l’ambiguïté des alliances contre nature avec l’Arabie Saoudite et le Qatar qui nourrissent le salafisme et par des « états d’urgence », pouvant devenir permanents.

 

Les « experts » choisis parmi les courtisans du pouvoir passent en boucle sur tous les médias, imposant l’idée que le désordre établi est « naturel », même s’il est douloureux et que tout ordre différent serait pire ou irréaliste.

 

Les programmes des partis eux-mêmes peuvent être aujourd’hui ni sophistiqués ni réalistes : la V° République française notamment, avec son présidentialisme outrancier, a habitué les citoyens à un combat politique de « têtes » et non de projets. A partir des sondages et des revendications, les « programmes » sont édifiés pour plaire, et peu importe qu’il ne soit pas question de les mettre en œuvre ou qu’ils restent inconnus du plus grand nombre. Le Parti nazi avait, par exemple, un programme social avancé avant 1933 et qui n’a vu le jour que très partiellement, la « gauche » nazie, qui souhaitait une « révolution » nationale et socialiste, ayant été rapidement éliminée. Le monde des affaires avait décidé ! Rien d’étonnant à ce que tous les partis proposent des programmes sociaux avancés, y compris le FN : la logique du système les rend impraticables ! Néanmoins, une large partie de la classe ouvrière a été séduite. Il est vrai qu’en 1936, le chômage avait été résorbé par l’économie de guerre. La seule dénonciation des « profits abusifs », l’idée d’ « unité nationale » associant partis et ouvriers et rendant « la dignité » aux salariés, l’antisémitisme et l’antibolchevisme (les deux n’étant pas dissociés à l’époque) fabriquant le bouc-émissaire nécessaire, l’origine populaire des dirigeants et leur style inédit, « antiélitiste », ont parfaitement fonctionné : le peuple allemand avait été profondément déçu de la Ière République née en 1919, non remis de la défaite, il avait subi de plein fouet la crise de 1929-1930. Le parti nazi a pu ainsi se composer pour un tiers d’ouvriers ! L’idée dominante, pour la grande majorité, était qu’il valait mieux être encaserné dans le nazisme que supporter la misère et l’insécurité avec les siens !

 

En France, à la veille de la guerre de 1939-40, les mots d’ordre des droites étaient simples : « La France aux Français », « honneur, ordre et propriété ». S’ajoutait l’hostilité venue de loin aux « judéo-marxistes », « ferment de la décomposition nationale » ! Aujourd’hui, à la crise économique et sociale, s’additionnent le souvenir de la guerre d’Algérie, source d’un racisme anti-arabe chronique et nourrissant l’anti-immigration, le simplisme venu de Bush et des États-Unis enseignant doctement le « Bien » et le « Mal » dans le monde, distinguant les « États voyous » du monde « civilisé » : dans « l’air du temps », la Russie, la Chine, l’Iran, le monde arabe, l’Islam sont les « méchants » étrangers d’aujourd’hui. Le dérivatif au mécontentement social est efficace : les antagonismes sociaux sont transformés en haine raciale, en xénophobie, en crainte généralisée des « pauvres » : le « réfugié », par exemple, devient « l’étranger type », venu d’on ne sait où, voler notre pain et notre travail, dangereux par nature. Les sommets sont atteints lorsque tous les conflits sont délibérément transformés en affrontements de type religieux !

 

Dans la plupart des pays européens, les droites extrêmes (y compris de type nazi, en Grèce, en Ukraine, dans les pays baltes), et le FN en France « surfent » sur ce climat sociopolitique confus mais pénétrant. Le FN, par exemple, est à la fois porteur de revendications populaires (qui ne l’engagent pas pour la suite) et reprend à son compte les réactions populaires les plus instinctives et les plus primitives, avec la complaisance des grands médias et des partis de gouvernement qui se dispensent à son égard de toute mesure répressive, en espérant au contraire pouvoir s’en servir. Les forces de droite extrême qui travaillent l’Europe et contaminent toute la société ont donc des origines précises.

 

De même, Daesh n’est pas de génération spontanée. Les puissances occidentales ont détruit dans le monde arabe toutes les forces qui les contestaient. L’Islam unifiant l’Empire Ottoman allié de l’Allemagne a été contourné par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale par l’utilisation des nationalismes locaux permettant le démembrement de l’adversaire turc. La France, la Grande Bretagne ont « fabriqué » les « États » du Moyen Orient, dans des cadres plus ou moins artificiels, en instrumentalisant les minorités et en accentuant les différents clivages ethniques ou religieux : le résultat a été une mosaïque ingouvernable et surtout sans contenu démocratique. Les États-Unis, après 1945, ont pris le relais des interventionnismes en tout genre, pétrole oblige. Les Occidentaux ont éliminé toutes les forces qui les dérangeaient : les communistes et progressistes, puis les nationalistes nassériens ou autres, pour ne soutenir que l’armée (comme en Égypte, financée directement par les États-Unis) ou des noyaux de privilégiés corrompus et de pratique dictatoriale. L’inévitable a suivi : une montée des Islamistes (en commençant par les Frères Musulmans, longtemps soutenus aussi par les Américains) a été la réponse de peuples brimés qui rêvent de leur ancien Califat et de sociétés moins misérables et moins soumises à l’étranger.

 

Les succès électoraux du FN en France et de la droite extrême en Europe résultent de même des essais infructueux des partis de gouvernements (de droite ou de gauche), dont les pratiques sont identiques et dont les dirigeants professionnalisés (quelle que soit la sincérité de leurs électeurs) n’ont que des plans de carrière, liés qu’ils sont aux milieux d’affaires qui comptent sur eux pour faire à tout prix leur politique, sous couvert de ce qu’ils appellent « l’Entreprise » parée de toutes les vertus ! La vulgarité de pensée des Sarkozistes et les trahisons « socialistes » ont accoutumé les Français, notamment les jeunes, à la « pensée » de la droite extrême, accessible aux plus incultes et aux plus défavorisés, lassés d’attendre.

 

Pour seule perspective, la droite et la social-démocratie en France ont l’arrière-pensée de gouverner ensemble, avant ou après 2017. La seule question qui les sensibilise est le rapport de forces entre elles qui déterminera le rôle de l’une et de l’autre : comme en Allemagne ! Cette collaboration, qui se généralise en Europe, est l’aboutissement d’un long chemin parallèle, toujours profondément « respectueux » du système capitaliste, quels que soient les dommages qu’il provoque.

 

Mais rien n’exclut, si nécessaire, une alliance de toutes les droites, si par hasard, la complicité PS-ex-UMP buttait sur certains obstacles. Un fort courant néo-sarkoziste est tout disposé à cette autre collaboration, excluant éventuellement même la « gauche » la moins à gauche ! De son côté, un fort courant social-démocrate est prêt à toutes les alliances avec les droites, y compris en cassant le parti qui les abrite encore. Mais cette collaboration est plus dangereuse pour la suite : elle est donc source d’hésitations.

 

 

- En tout état de cause, la démocratie, qui se porte mal, s’en portera encore plus mal

Peut s’installer ainsi en France (mais pas seulement) dans un climat d’ « état d’urgence » permanent (voir les lois successives de 1996, 2001, 2003, 2004, 2006, 2014, 2015) sur le renseignement et la prorogation de l’état d’urgence pour 3 mois, reconductible) un régime ultra-présidentialiste, sans contestation réelle possible, se voulant acteur d’une « fin de l’histoire », celle des libertés (relatives) et des acquis sociaux qui survivent.

 

Les milieux d’affaires, dont les positions sont de plus en plus décisives, quant à eux sont en réflexion. Aujourd’hui le MEDEF de France condamne le FN, exclusivement pour son programme économique et social, dénoncé comme étant « d’extrême-gauche » ! Il est indifférent à son programme sociétal de type néofasciste. Cela peut « s’arranger » dans le futur, tout comme l’industrie lourde s’est en définitive associée au nazisme, comme l’aristocratie italienne s’est aussi ralliée au fascisme mussolinien, malgré son mépris de classe. Durant les affrontements politiques, en effet, les « affaires continuent », de même que Daesh sait conclure des contrats pétroliers avec différents trafiquants et diverses compagnies occidentales, tout en prônant la « pureté » de l’Islam ! Les milieux d’affaires ne sont pas dogmatiques : ils peuvent soutenir indifféremment les droites ou la fausse gauche, ou toutes les forces politiques simultanément, et si cela leur apparaît utile, ils n’ont pas d’hostilité de principe à l’instauration d’un régime autoritaire. Pour les affairistes, qui se prennent pour une nouvelle aristocratie, « la démocratie submerge les élites sous le flot des médiocres et des incompétents ». Ils sont pour « une société stable et efficace qui a besoin de l’autorité allant de haut en bas et de la responsabilité qui monte de bas en haut. Il faut favoriser et non entraver l’élévation des meilleurs, c’est la loi de la nature » On croirait entendre le MEDEF ou BFM ! Mais non, c’est l’auteur de Mein Kampf qui s’exprime !!

 

Il y a au sein du patronat le culte de la « libre » concurrence : elle en fait toujours faussée ! Par contre, elle est de plus en plus vive entre les individus : c’est la guerre de chacun contre tous pour parvenir à survivre, créant l’hostilité à l’égard des autres. Toutes les structures collectives craquent pour le plus grand profit des puissants. La conscience d’appartenir à une caste cohérente est vivante chez les privilégiés. Elle implose chez les démunis.

 

Les attentats islamistes de Daesh, financés par des alliés de la France (350 victimes en France en 30 ans) qualifiés trop souvent de « guerre », relèguent la crise sociale au second plan des préoccupations. Les éloges permanents aux « forces de l’ordre » et les méthodes de répression aident au développement d’un climat sécuritaire, dans lequel on met la justice à l’écart tandis que l’éducation nationale et tous les services publics font l’objet au contraire des critiques les plus systématiques. Les grands médias entre les mains des groupes financiers loin d’être un quatrième pouvoir, sont le relais des idées dans « l’air du temps ».

 

Tous les ingrédients du fascisme, mouture des années 2000, sont donc réunis. Le « capitalisme de la séduction », rendu possible par les « 30 Glorieuses » avec sa consommation de masse, ne fonctionne plus : la caste dominante estime ne plus avoir les moyens d’offrir aujourd’hui ce qu’elle fournissait hier. Un « capitalisme de l’oppression », plus ou moins délicate, tend à lui succéder. Pour faire avaliser cet autoritarisme, on renforce le « faste » entourant les « chefs » de l’État, pourtant plus mussolinien que républicain. On met en exergue les « valeurs » démocratiques mais on annihile les citoyens en les empêchant d’être des centres d’initiative. Le degré de « délicatesse » de l’oppression dépendra des réactions plus ou moins fortes qu’il suscitera nécessairement : en attendant, le système se sert de tous les événements et de tous les prétextes pour prévoir le pire, en discréditant les juges qui font leur métier. Le système ne manque pas d’ores et déjà de traiter avec une condescendance méprisante l’authentique opposition de gauche très affaiblie, tout comme la Commission Européenne a réduit à l’impuissance, avec arrogance, hier Syriza et demain sans doute Podemos ou le nouveau parti travailliste britannique !

 

Aucune perspective de progrès (ni même de croissance à retombée sociale) n’est réaliste dans le cadre du capitalisme financier. Il ne peut qu’essayer de produire des fictions manipulatrices ou frapper.

 

Beaucoup ne croient pas encore, surtout dans la « Patrie des Droits de l’Homme » à une telle régression, comme si les dictatures et les autoritarismes c’était toujours pour les autres ! Il y a amnésie sur l’Europe des années 1930-1940 ; il y a ignorance de certaines réalités en Europe de l’Est. Il y a volonté de ne pas savoir ce que vivent réellement les peuples du Sud. Il n’y a qu’une crainte stupide vis-à-vis des progrès de la Chine et de la volonté de la Russie de reprendre sa place dans le concert des Nations, traitées comme des ennemies.

 

Tout est en place pour que les archaïsmes politiques et économiques les plus frelatés apparaissent comme le comble de la modernité.

Un seul obstacle, heureusement de taille : l’intelligence et la mobilisation des citoyens.

 

Note :

[1] Par Robert Charvin, professeur émérite de droit à l’Université de Nice Sophia-Antipolis. Il était doyen honoraire de la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Nice. Consultant Droit International, droit des relations internationales

 

Pour en savoir plus :

Dossier : Le FN/RN de Marine Le Pen, un néofascisme à la française

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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