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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 08:55
BREXIT : La gauche britannique a déserté !

Ne nous y trompons pas, en dépit des apparences, le vote britannique en faveur du Brexit n’est pas dû principalement à la haine de l’étranger, mais aux horreurs du modèle social britannique, présenté comme l’exemple à suivre par les libéraux français de droite et ceux prétendument de gauche.

 

Source :  Le blog de Robert Mascarell | mis à jour le 15/05/2024

Ce modèle bâti sur une précarisation généralisée et effrayante de la société, en général, des travailleurs, en particulier. Le chômage y est soi-disant insignifiant. A quel prix ! Des CDD zéro heure. Une indemnisation du chômage pendant six mois seulement. À l’issue de ces six mois, obligation de prendre le pseudo-emploi proposé. Voilà, comment sont truquées les statistiques du chômage en Grande Bretagne !

 

C’est pour parvenir à détruire les conquêtes sociales des travailleurs britanniques que les capitalistes ont décidé d’importer massivement des travailleurs immigrés. Le malheur, c’est que la disparition des syndicats, écrabouillés par l’épouvantable Maguy Thatcher, et la trahison du parti travailliste depuis des décennies, ont conduit les travailleurs britanniques à se tromper de cible et donc à faire des travailleurs immigrés les boucs-émissaires de leurs souffrances. Et comme les immigrés entrent en Grande Bretagne par les canaux européens, le peuple s’est saisi du référendum pour rejeter l’Europe.

 

Résultat, les bénéficiaires de la victoire du Brexit ne sont que les dirigeants des partis xénophobes et racistes.

 

La gauche a été aux abonnés absents. Même notre ami Jérémy Corbyn s’est trompé de combat. Lui qui, normalement, était contre cette Europe, a finalement appelé à y rester. Sa justification ? A tout prendre, le modèle social européen est moins pire que le modèle social britannique. C’est vrai, mais c’est dérisoire. Entre la peste et le choléra, on choisit de se battre sur des idées de gauche, donc pour une Europe sociale et non pour cette Europe du fric.

 

Les travailleurs britanniques ne s’y sont pas trompés. Même ceux qui ne sont ni racistes ni xénophobes ont été obligés de mélanger leurs voix avec ceux-ci. Ils ont majoritairement voté pour le Brexit, mais au seul appel des xénophobes et des racistes. La gauche a déserté, elle a laissé tomber les travailleurs.

 

 

- Le vendredi 24 juin 2016, Jean-Luc Mélenchon parlait du vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne ou (Brexit).

Il a dénoncé le système européen actuel qui ne fonctionne que pour les ultrariches et a réaffirmé que 2017 serait une année clé pour trancher par un vote démocratique les questions européennes.

 

Ia rappelé ses propositions et réaffirmé qu’en cas d’échec des négociations avec les autres États membres, il serait prêt à appliquer un plan B comprenant la sortie de la France de l’Union européenne par référendum.

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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 08:03
Les racines de l’Europe... et celles de la France !

Sources :  Le blog de Raoul-Marc Jennar

-  A la manière de toutes les pensées totalitaires, les Eglises dites du Livre réécrivent l’Histoire.

Comme l’Eglise catholique a inventé que le Colisée de Rome fut le lieu de massacres de chrétiens des premiers temps de cette religion, ce qui est totalement faux et la présence d’une croix en ce lieu est une imposture, elle prétend imposer l’idée – relayée par la droite catholique – que les racines de l’Europe seraient judéo-chrétiennes.

Rien n’est plus faux.

 

 

-  Les racines philosophiques de l’Europe n’ont strictement rien de chrétiennes.

Les racines de l’Europe sont en Grèce et en Italie : Héraclite, Pythagore, Socrate, Platon, Aristote, Cicéron, Sénèque, Marc-Aurèle…Et tant d’autres penseurs dont les interrogations et les débats n’ont rien perdu de leur pertinence en ce 21e siècle.

Du VIIe siècle avant notre ère au IVe siècle de notre ère, plus de mille années d’une pensée riche pendant lesquelles le christianisme est absent de l’espace européen puisqu’il ne s’impose qu’au IVe siècle de notre ère par un décret impérial.

 

Alors, cessons cette fable des racines chrétiennes de l’Europe. A preuve, le mot même d’évangélisation qui commence avec Paul de Tarse au Ier siècle de notre ère prouve qu’il a fallu conquérir les âmes et les coeurs pour que le christianisme s’impose. Et qu’il a fallu la loi impériale et  ensuite des méthodes comme l’inquisition (prétendument « sainte ») pour qu’il se maintienne.

  • Avant le césaro-papisme qui trouve sa source au IVe siècle, la pensée n’était pas enchaînée par un monothéisme totalitaire.
  • A moins de pervertir le terme de « racine », le judéo-christianisme n’est qu’un greffon dogmatique sur une pensée riche et libre qui le précède. Et rien d’autre.

 

 

-  Les « racines chrétiennes » de la France ? – Petite leçon d’Histoire par J.L. Mélenchon

Le 12 juillet 2018, Jean-Luc Mélenchon a donné une petite leçon d'Histoire à Éric Ciotti, qui voulait intégrer dans la Constitution une référence aux « racines chrétiennes » de la France.

 

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 08:29
6e République - Ce qu'en disait « L'Humain d'abord »

Voici ce que disait en 2012 le programme L'Humain d'abord, qui a rassemblé 4 millions de voix à l'élection présidentielle, sur la convocation d'une Assemblée constituante et le passage à une 6e République. 

 

Sources :  Le blog de JLM2017

- Chapitre « Convoquer l’Assemblée constituante de la VIe République »

Les institutions actuelles ont éloigné le pouvoir du peuple, provoquant une grave crise démocratique. L’abs­tention bat des records. La vie politique tend à se réduire à une compétition présidentielle opposant tous les cinq ans des candidats qui se distinguent avant tout par leurs styles personnels, arbitrée par des médias principalement voués au libéralisme. Entre deux élections, le pouvoir gouverne sans le peuple voire contre lui comme nous l’avons vu ces dernières années sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Dans cette situation, les intérêts privés les plus puissants s’en donnent à cœur joie. C’est l’oli­garchie qui gouverne. Pour restaurer une démocratie véri­table, il est temps de fonder une nouvelle République.

 

1 - Agir tout de suite

  • Convocation d’une Assemblée constituante Abrogation de la réforme territoriale de 2010

  • Rétablissement de la proportionnelle à toutes les élec­tions

  • Création du Conseil national des médias 

2 - Agir pour un changement durable

  • Fondation d’une VIe République parlementaire, sociale et participative 

 

Une Constitution démocratique, des lieux de travail aux institutions

Pour s’assurer le contrôle de sa destinée, le peuple doit reprendre le pouvoir. Nous voulons de nouvel­les institutions pour garantir la souveraineté popu­laire, assurer la primauté de l’intérêt général sur les intérêts financiers, permettre une implication popu­laire continue dans tous les actes de la vie profession­nelle, sociale et politique par l’inscription de nouveaux droits pour les citoyen(ne)s et les salarié(e)s.

  • La Constitution que nous défendons réaffirmera les droits sociaux : droit à l’emploi et au travail, à la santé, au logement, à l’éducation, à la protection sociale.

  • Elle renforcera les pouvoirs du citoyen là où il tra­vaille, en reconnaissant la citoyenneté d’entreprise : nous instaurerons des droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise, et le statut des grandes entreprises sera redéfini en tenant compte de leur responsabilité sociale. Le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires, les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises en tenant compte des priorités sociales, éco­logiques et économiques démocratiquement débattues. L’avis favorable des représentants du personnel ou des comités d’entreprise sera obligatoire pour toutes les déci­sions stratégiques. Nous instaurerons un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats.

 

Dans les entreprises publiques, le droit des usagers sera reconnu et exercé. Le droit de grève et de se syn­diquer, la liberté d’expression seront confortés. Les CE se verront reconnaître des droits étendus d’expertise, de contrôle, de proposition et de décision. Les délégués syndicaux interentreprises dans les TPE seront reconnus, et nous agirons pour l’extension des droits des « Comités de groupe » au niveau des groupes européens. La hié­rarchie des normes sera rétablie (pas d’accord d’entre­prises moins favorables que les accords de branche). Une véritable médecine du travail dotée de moyens de prévention, d’analyse et de décision sera développée.

 

Nous mettrons immédiatement en place une citoyenneté de résidence. Les résidents extra­communautaires bénéficieront du droit de vote aux élections locales.

 

Contre le présidentialisme, nous défendrons le régime parlementaire et restaurerons la balance des pouvoirs. Nous voulons rétablir la primauté de l’Assemblée nationale sur l’exécutif. Les pouvoirs exorbitants du pré­sident de la République doivent être supprimés dans le cadre d’une redéfinition générale et d’une réduction de ses attributions. Le gouvernement sera responsable devant l’Assemblée nationale. Nous proposerons la suppression du Sénat ou sa réforme profonde pour devenir une cham­bre relais des collectivités locales et des initiatives citoyen­nes. La proportionnelle sera rétablie pour toutes les élections. La parité sera garantie par la loi, le cumul des mandats strictement limité en nombre et dans le temps.

 

Nous garantirons l’indépendance de la justice à l’égard du pouvoir exécutif en instaurant un Conseil supérieur de la justice à la place du Conseil supérieur de la magistrature, pour moitié élu par les magistrats, pour moitié nommé par le Parlement. Il sera responsable devant le Parlement. Ce Conseil supérieur de la justice décidera des nominations de l’ensemble des magistrats. Les insti­tutions du maintien de l’ordre et de la justice seront réfor­mées conformément au respect des droits fondamentaux tels que formulés dans la nouvelle Constitution.

 

La Constitution que nous voulons garantira l’indé­pendance des médias à l’égard du pouvoir politique et des puissances d’argent. Les présidents des chaînes publiques seront nommés par leur conseil d’administra­tion, dans lesquels les représentants du personnel cons­titueront 50 % des membres. Nous améliorerons les conditions de travail des journalistes pour permettre une information indépendante, pluraliste et de qualité.

 

Le droit des citoyens à intervenir dans le dévelop­pement de la recherche sera inscrit dans la Consti­tution. Nous garantirons la création de forums citoyens des sciences et de la technologie, dotés du pouvoir d’enquête, dès lors que les populations concernées en feront la demande. Leur composition sera représentative de tous les acteurs de la vie publique. Travaillant aux côtés des instances de recherche existant dans les terri­toires, leur travail, évalué par des scientifiques, donnera lieu à un rapport annuel examiné par l’Assemblée natio­nale. Le gouvernement sera tenu d’y répondre.

 

Nous créerons un ministère de l’Éducation popu­laire et des libertés associatives. Nous remplacerons la circulaire Fillon du 18 janvier 2010 qui impose aux associations les critères de gestion des entreprises pri­vées, par une loi qui confortera les possibilités d’agir des associations au service de l’intérêt général et pré­servera les libertés associatives.

 

Nous définirons à tous les niveaux une politique de sou­tien financier au monde associatif, transparente et privi­légiant les aides au fonctionnement plutôt que les aides à projet qui mettent en concurrence les associations.

 

Nous renforcerons les pouvoirs des instances regrou­pant les associations au plan national (CNDA et CPCA) qui prendront une place prépondérante dans la gestion d’un observatoire national de la vie associative.

 

L’implication populaire permanente

Nous voulons renforcer et amplifier la souveraineté directe du peuple. La démocratie participative sera ins­crite dans la Constitution et des lois déclineront ce prin­cipe pour donner les moyens, les outils, les espaces pour sa mise en œuvre. Elle s’appliquera à l’élaboration des lois, à la mise en œuvre des grandes politiques publiques et à la gestion des collectivités territoriales, notamment au moyen de budgets participatifs.

 

Un statut de l’élu(e) dans toutes les collectivités (com­munes, départements, régions, assemblées nationale et européenne) sera garanti ainsi qu’un statut du bénévole.

 

Une nouvelle instance nationale pluraliste char­gée du contrôle de constitutionnalité sera créée en lieu et place du Conseil constitutionnel actuel, les citoyens ayant pouvoir de la saisir.

 

Nous créerons de nouveaux domaines d’inter­vention populaire. Le référendum, ou toute autre forme de consultation populaire directe, pourra être initié par voie de pétition réunissant un pourcentage conséquent de la population.

 

Tout changement du périmètre des services publics sera décidé après consultation du peuple.

 

L’initiative d’une loi sera ouverte aux citoyennes et aux citoyens, aux organisations syndicales et aux associations.

 

L’organisation du territoire

La réforme de 2010 des collectivités territoria­les sera abrogée.

 

Le principe général de responsabilité selon lequel l’État est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire devra être réaffirmé et consolidé (péréqua­tion financière, garantie de l’application des droits, égalité de traitement, etc.). Personne ne sera laissé pour compte.

 

La décentralisation sera organisée en fonction du prin­cipe de proximité permettant d’optimiser les décisions publiques dans le sens d’une plus grande satisfaction de l’intérêt général tout en définissant le rôle respectif de l’État et des différents échelons territoriaux en France et en Europe. Elle refusera la mise en concurrence des territoires et s’appuiera sur le développement des coopérations.

 

Dans les territoires d’Outre-mer, nous favoriserons un nouveau modèle de développement pour un progrès humain endogène en rupture avec le modèle actuel de dépendance inégalitaire et appuierons les coopéra­tions régionales au service d’alternatives mondiales (co­développement, chantiers écologiques d’intérêt universel).

 

L’autonomie des collectivités territoriales devra être assurée grâce à l’actualisation du principe de libre administration contenu dans la Constitution et à une réforme de la fiscalité locale faisant participer les actifs matériels et financiers des entreprises.

 

Un processus constituant, une Assemblée constituante

Pour respecter pleinement la souveraineté populaire et poser les bases de la République démocratique et sociale que nous voulons construire, nous engagerons un processus constituant, mettant au cœur l’engage­ment citoyen et le débat public.

 

Une Assemblée constituante distincte de la nouvelle Assemblée nationale, ayant pour mandat de rédiger un projet de Constitution nouvelle pour une VIe République, sera élue au suffrage universel, dès 2012. Elle sera élue à la proportionnelle intégrale sans seuil, avec la parité. Les parlementaires en exercice ne pourront s’y présenter et les élu(e)s de la Constituante ne pourront être candi­dats aux élections suivantes. Les modalités de l’élection et du débat public seront établies après consultation des organisations sociales.

 

Le texte proposé sera l’aboutissement d’un grand débat public réunissant citoyens, organisations socia­les et politiques qui, sous des formes à définir (assem­blées populaires, États généraux, forums citoyens, etc.), relayé par les médias, devra permettre au peuple lui-même de s’en approprier les enjeux.

 

Ce projet de Constitution nouvelle, une fois voté par l’Assemblée constituante, sera soumis à réfé­rendum populaire.

 

Raquel Garrido : Guide citoyen de la 6e République

Raquel Garrido : Guide citoyen de la 6e République

- Chapitre « La République pour de vrai »

La République proclame l’égalité des citoyens. Elle ne se résume donc pas à un ensemble d’institutions, comme le régime politique républicain ou l’école répu­blicaine. Elle constitue bien davantage un projet à réa­liser : celui de l’égalité des citoyens, de la souveraineté de la communauté politique, de la liberté dans le respect de l’intérêt général. C’est pourquoi nous devons sans cesse nous assurer que le réel corresponde à l’idéal et notam­ment que les institutions contribuent bien à réaliser ces objectifs. Ce n’est souvent plus le cas aujourd’hui. Les discriminations perdurent voire s’aggravent. Les attein­tes aux libertés se multiplient. Il est devenu nécessaire de réaliser une refondation républicaine de notre pays conforme à sa devise de Liberté, d’Égalité et de Frater­nité.

                                                                                             

1- Agir tout de suite

  • Réaffirmation de la loi de 1905 sur la laïcité

  • Instauration d’une négociation annuelle des partenai­res sociaux pour le respect de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes

  • Abrogation des lois LOPPSI, HADOPI et des lois sécuritaires et liberticides

  • Régularisation des sans-papiers

  • Bilan annuel sur les discriminations

  • Abrogation de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) de 2001 pour mettre en place des règles alternatives n’impliquant pas la réduction des dépenses publiques

  • Abrogation de la RGPP et plan de création d’emplois publics (dans l’enseignement, la santé, la justice, la police…)

  • Doublement du montant de l’aide de l’État aux actions de prévention et d’aide sociale, à destination des collectivités et des associations 

2 - Agir pour un changement durable

  • Création du ministère des Droits des femmes et de l’Égalité

  • Loi-cadre de lutte contre les violences faites aux femmes

  • Loi de lutte contre le sexisme

 

La laïcité, pilier de la République et condition du vivre ensemble

La laïcité est un pilier de la République une et indivisible, un principe vivant et porteur de droits inaliénables garantis à tout membre de la société, français ou étranger : la séparation du politique et du religieux, la liberté de conscience et de culte, l’éga­lité des citoyens en tout domaine sans discrimination d’aucune sorte ; la neutralité de l’État à l’égard de tou­tes les convictions philosophiques, religieuses ou poli­tiques.

 

Concernant les religions, le gouvernement français agira pour qu’aucune d’entre elles ne soit mise à l’index au prétexte de la laïcité, comme le fait régu­lièrement le Front national à propos de la religion musulmane.

 

Nous réaffirmons le bien-fondé et l’actualité de la loi de 1905 sur la laïcité. Toutes les modifica­tions ultérieures de la loi de 1905 affectant ces principes seront abrogées. Pour nous, cette loi fon­damentale de notre République a vocation à s’appli­quer à tout le territoire national.

 

Aucun financement public ne sera octroyé à la cons­truction de nouveaux établissements scolaires privés ou à la rénovation de ceux qui existent déjà. Toute ségrégation de genre ou communautaire de l’espace public sera interdite (par exemple le choix du sexe du médecin à l’hôpital public). Le président de la Répu­blique renoncera définitivement à son titre de cha­noine de Saint-Jean-de-Latran.

 

Nous défendrons la laïcité dans les institutions euro­péennes et refuserons le financement public des reli­gions et organisations confessionnelles. Nous interdirons les sectes.

 

Dans les relations internationales comme dans notre pays, la laïcité est une condition de la paix, car elle permet le respect du droit de chaque peuple et de cha­que être humain indépendamment de ses convictions religieuses. Nous débarrasserons donc la politique internationale de la France de ses références à la théo­rie nord-américaine du choc des civilisations qui cher­che à diviser le monde en fonction des appartenances religieuses.

 

Égalité femmes-hommes : se débarrasser du patriarcat

Nous mettrons en place un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité, placé auprès du Premier (ou de la Première) ministre, doté de moyens, et appuyé par des délégué(e)s interministériel(le)s chargé(e)s de la mise en œuvre de l’égalité sociale et économique.

 

Nous organiserons une négociation annuelle entre les partenaires sociaux sur le respect de l’égalité professionnelle (embauche, salaires, retraites, pro­motions) au niveau des branches et des entreprises. Les atteintes à l’égalité professionnelle seront combat­tues et les sanctions renforcées.

 

La « Directive (clause) de l’Européenne la plus favorisée » 

Soutenue par l’association Choisir la cause des femmes et par le Front de Gauche, elle consiste à harmoniser par le haut les droits des femmes européennes, en adoptant au niveau communautaire les lois nationales les plus pro­gressistes : lois néerlandaises sur la contraception et les droits des homosexuel(le)s, française sur le viol, belge sur la parité, suédoises sur l’avortement et le congé parental, danoise sur l’éducation sexuelle…

Contre-exemples : les lois polonaise et irlandaise sur l’avortement, cette dernière l’interdisant de fait par la reconnaissance des « droits de l’enfant non-né ». Adoptée le 18 février 2010, une résolution de l’Assemblée nationale ne demande encore qu’un rapport informatif. Il est temps de passer aux actes !

 

À partir de la loi contre les violences faites aux fem­mes votée en juillet 2010, nous ferons adopter une loi-cadre sur ces questions incluant les propositions éla­borées par les associations du mouvement féministe. Nous donnerons les moyens nécessaires à l’application de cette loi en matière d’éducation, de prévention et d’information, ainsi qu’aux mesures à prendre en faveur des victimes de violence.

 

Un texte de loi anti-sexiste sera élaboré, définissant moyens et sanctions, condamnant les discriminations et insultes à caractère sexiste, ainsi que la banalisation et l’omniprésence de la pornographie et l’instrumen­talisation des corps à des fins marchandes.

 

Nous agirons auprès de nos partenaires européens pour que la « Directive de l’Européenne la plus favo­risée » voie le jour.

 

L’immigration n’est pas un problème

La haine des étrangers, la chasse aux immigrés défi­gurent notre République : il faut en finir !

 

Les flux migratoires se développent dans le monde, ils mêlent des motivations diverses. La France ne doit pas les craindre, elle ne doit pas mépriser l’immense apport humain et matériel qu’ils lui ont déjà procuré. Non, la présence des immigrés en France n’est pas un problème.

 

L’immigration zéro est un mythe qui divise et affai­blit notre pays. Même s’ils seront peut-être moins importants que dans le passé, la France continuera à connaître comme tous les pays du monde des flux migratoires. Il faut donc mener des politiques refusant de ghettoïser la société, qui ne soient pas guidées par l’obsession du refoulement des étrangers.

 

Nous rétablirons la carte unique de 10 ans et le droit au regroupement familial, conditions d’une vie digne. Nous abrogerons les lois successives sur l’immigration adoptées par la droite depuis 2002 et nous procéde­rons à une refonte du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). Nous régu­lariserons les sans-papiers dont le nombre a augmenté du seul fait des réformes de la droite. Nous décrimi­naliserons le séjour irrégulier, nous fermerons les cen­tres de rétention, nous rétablirons le droit au séjour pour raison médicale.

 

Nous respecterons scrupuleusement le droit d’asile qui sera déconnecté des politiques migratoires.

 

Notre vision de l’avenir de la France s’appuiera sur un nouveau Code de la nationalité, fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la nais­sance et sur un droit à la naturalisation permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d’acquérir la natio­nalité française au-delà de cinq ans de résidence.

 

La lutte contre toutes les discriminations

Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradi­quera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes les­biennes auront accès à la procréation médicalement assistée.

 

Une loi en faveur des personnes en situation de han­dicap répondra à leurs besoins de façon impérative : mise en accessibilité du bâti, accompagnement de l’accueil à l’école publique, intégration professionnelle, revenu de remplacement égal au SMIC brut pour les personnes reconnues incapables de travailler.

 

Nous restaurerons la Haute Autorité de lutte contre les discriminations en renforçant son rôle et en la décentralisant, et nous remettrons en place également les médiations, et notamment la fonction du Défenseur des enfants.

 

Nous agirons fermement contre les discriminations à l’encontre des salariés étrangers. La violation des droits sociaux des travailleurs étrangers, dont sont notamment victimes les sans-papiers, fragilise l’ensemble des travailleurs et leurs droits sociaux.

 

Tout le champ des discriminations sera pris en compte (lieux publics, école, travail, logement, accès aux biens et services…), qu’elles soient fondées sur l’engagement syndical ou politique, qu’elles soient racistes, sexistes, fondées sur les convictions religieuses, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, qu’elles stigmatisent des jeunes, des immigrés, des gens du voyage, des person­nes en situation de handicap, qu’elles touchent à l’âge ou à l’origine sociale.

 

Un bilan annuel sera présenté au Parlement, suivi de décisions pour mieux faire appliquer les lois prévues à cet effet.

 

La sécurité : une affaire de solidarité nationale

Prévention, dissuasion, sanction : la lutte pour la sécurité ne saurait être efficace sans reposer sur ces trois exigences.

 

Nous abrogerons la loi LOPPSI 2 et les lois sécu­ritaires attentatoires à nos libertés, protégerons les citoyens face au fichage généralisé et à la vidéo-surveillance. Nous assurerons à tous et à toutes les moyens d’une défense de qualité en élargissant et en revalorisant l’aide juridictionnelle et les indemnités des avocats présents pendant la garde à vue.

Les dispositifs de lois anti-jeunes et criminalisant les familles en difficulté seront abrogés.

 

Une loi contre la corruption et les conflits d’inté­rêt sera adoptée pour sanctionner la « délinquance en col blanc ».

 

Nous devrons impérativement stopper la baisse des effectifs de la police et recruter. Les forces de police devront conduire leur action dans le cadre d’une déontologie fondée sur le respect des personnes, elles bénéficieront d’une formation en ce sens et de meilleures conditions de travail. Nous procéderons à l’intégration de toutes les polices de sécurité publique dans un service public unifié.

 

Il en sera de même pour le ministère de la Justice qui est l’un des premiers sinistrés de la RGPP avec le rétablissement d’une carte des tribunaux sur l’ensem­ble du territoire et le lancement d’un vaste plan d’humanisation de l’univers carcéral.

 

Il faudra revoir de manière drastique la répartition des forces de police sur le territoire national : les com­munes populaires sont aujourd’hui les premières à souffrir de la « rationalisation » des effectifs à l’échelle des départements et un effort conséquent devra être opéré pour répondre à leurs besoins, effort relayé par un plan de construction de locaux et d’ouverture de commissariats.

 

Nous redonnerons toute sa place à la police de proximité.

L’aide de l’État aux actions de prévention et d’aide sociale, destinée aux collectivités territoriales et au mouvement associatif, sera doublée, sous forme de subventions ou d’investissements directs de l’État dans les services publics les plus touchés.

https://www.m6r.fr/

https://www.m6r.fr/

- Chapitre « Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale (extraits)

Un service public de l’information et de la culture, soustrait du pouvoir de l’argent et des pressions poli­tiques, sera le garant du pluralisme et de l’exercice de la citoyenneté.

  

 

- Chapitre « L’émancipation humaine en tête » (extraits)

Nous proposerons une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et l’audiovisuel, pour les libé­rer des logiques financières et du diktat de l’audimat, afin de leur permettre d’accomplir leurs missions au service du pluralisme de l’information et de la culture. Nous créerons un Conseil national des médias com­posé d’élus, de représentants des professionnels et des usagers, chargé de veiller au respect de la responsabilité publique et nationale, et de favoriser la création de coo­pératives de presse. Nous refonderons un Pôle public des médias et garantirons l’existence de médias asso­ciatifs et de la presse d’opinion. 

https://www.m6r.fr/

https://www.m6r.fr/

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 08:31
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
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5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017
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5 juin place de Stalingrad : début de campagne porté par 10 000 Insoumis avec Jlm2017

 

- Le dimanche 5 juin était organisé un défilé de la France insoumise avec prise de parole de Jean-Luc Mélenchon.

  • Pour ceux qui ne veulent que visionner le discours de J.L. Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a pris la parole à la fin du défilé pour dire son opposition à la loi El Khomri et à son monde : celui de l’accumulation de richesses pour quelques uns et la souffrance au travail pour le grand nombre. Il a proposé un nouvel horizon pour la France : 6e République, planification écologique, sortie des traités européens, partage des richesses…

  • Pour ceux qui veulent revivre l’évènement intégral en vidéo (défilé des insoumis et prise de parole de J.L. Mélenchon).
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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 08:39
photos Louis Camelin

photos Louis Camelin

Dimanche, Jean-Luc Mélenchon lance sa campagne pour l’élection présidentielle 2017. Refus de la primaire, présidentialisation, insoumission, divisions à gauche, programme, méthode : il explique sa démarche.

 

Sources :  Regards.fr

- Regards. : Dimanche prochain, le 5 juin, vous lancez votre campagne présidentielle par un rassemblement place Stalingrad. En vous engageant dans ce processus, n’aggravez- vous pas la présidentialisation de la vie politique ?

Jean-Luc Mélenchon : Je connais bien cette critique depuis l’élection du président de la République au suffrage universel en 1965. Mais je constate que cette élection s’est installée dans notre pays, qu’elle est devenue une culture collective et je crois que nous pouvons et devons l’utiliser. Quand commence un match de foot, il vaut mieux ne pas le jouer comme une partie de volley… Une campagne politique comme la présidentielle est globale et totale. Elle transforme tous ceux qui y participent. Cette idée est largement partagée quand il s’agit de la lutte sociale. Cela vaut aussi pour le combat électoral. Une élection transforme ceux qui votent autant que ceux qui s’engagent dans la campagne. Faire campagne électorale c’est vouloir convaincre et entrainer. Ce n’est pas une petite chose secondaire. Gagner des bulletins de vote, c’est gagner des consciences.

 

 

- Regards. : Onze mois avant l’échéance, n’est-ce pas prématuré ?

Jean-Luc Mélenchon : Mais la campagne a déjà commencé à LR, à l’extrême droite et au PS ! En février, j’ai voulu lancer la mobilisation politique de notre famille pour vivre 2017 comme une chance et non comme un piège. Je m’inscris dans la longue durée pour construire le rapport de forces dont nous avons besoin. La durée est le moyen de notre enracinement. C’est nécessairement de longue haleine. Il est vrai qu’en donnant ce rendez-vous du 5 juin, je n’anticipais pas, alors, le contexte politique avec le mouvement social en cours contre la loi El Khomri et les mobilisations des Nuits debout. C’est là un propulseur d’énergie qui tombe particulièrement bien. Car de quoi s’agit-il ? Certainement pas de vendre un produit, de "prendre des parts du marché politique ou électoral". Notre sujet est la construction d’un mouvement politique de plusieurs millions de personnes. Ce dont il est question, c’est de la révolution citoyenne. Ce processus ne fait que commencer, même s’il s’inscrit déjà dans une histoire dont 2012 fut un moment de franchissement de seuil.

 

« J’analyse le système de la primaire comme un tamis social et politique destructeur. Une primaire de toute la gauche ne peut être qu’une source de confusions démoralisantes. »

 

 

- Regards. : Mais vous décidez seul de votre candidature et de son tempo...

Jean-Luc Mélenchon : Factuellement, rien n’est plus faux. J’ai cherché à discuter avec les dirigeants du Front de gauche de ce que nous pouvions faire dès le mois de décembre. Je n’ai pas été écouté. Je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu en rappelant ces faits, mais je voudrais bien que chacun assume ses désaccords sans les transformer en problèmes personnels : il n’est pas vrai que j’ai agi dans mon coin sans crier gare. À présent, je travaille déjà en équipe, avec l’appui de plusieurs secteurs politiques et sociaux, sans oublier le renfort de plusieurs milliers de communistes, de socialistes et de syndicalistes. Bien sûr, il y a une dimension personnelle de la décision. Encore heureux !

 

 

- Regards. : Cette décision découle-t-elle de votre refus d’une primaire ?

Jean-Luc Mélenchon : Le point de départ de ma décision est mon refus[1] et celui du Parti de gauche d’entrer dans la primaire. Depuis 2007, j’analyse le système de la primaire comme un tamis social et politique destructeur. Aujourd’hui davantage encore, une primaire de toute la gauche ne peut être qu’une source de confusions démoralisantes. Quand on mesure à quel point la parole politique du Front de gauche a déjà été discréditée, cette confusion pourrait effacer toute notre influence de la carte ! Le PCF a milité pour ces primaires de toute la gauche et Ensemble a commencé par s’y associer plus ou moins. Le PCOF, Socialisme et république et le PG les ont rejetées. Personne ne m’a consulté, nous n’en avons jamais discuté collectivement. J’ai donc annoncé ma décision de ne pas m’y plier dès le mois de décembre. Et j’ai proposé ma candidature à un moment calculé en équipe : au lendemain de la déclaration de candidature de Marine Le Pen et de l’entrée au gouvernement d’écologistes, en plein débat sur la déchéance de nationalité. La droite dominait le débat, Hollande flirtait avec le programme du FN et divisait encore davantage les écolos en embauchant Emmanuelle Cosse. Ma proposition de candidature se présentait comme un sursaut contre l’effacement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Regards. : Pierre Laurent vient de déclarer qu’il souhaitait une « candidature commune d’alternative à gauche ». Comprenez-vous cet appel comme un premier pas vers un rapprochement ?

Jean-Luc Mélenchon : Je comprends surtout que la direction communiste ne croit plus aux primaires. J’avais donc raison de ne pas m’être enferré dans cette histoire et de n’avoir pas perdu ces quatre mois en intrigues. J’ai mis ce temps à profit pour construire : 110.000 appuis et 1.000 groupes de base. À présent, Pierre Laurent dit vouloir éviter l’éclatement de la gauche d’alternative pour accéder au second tour de la présidentielle. Je ne comprends pas. Les frondeurs ont beaucoup voté et soutenu le gouvernement Hollande-Valls et ils forment de nombreux clans concurrents ; les écologistes sont totalement atomisés. Aucun ne renonce à une candidature de leur parti.

 

« Je suis prêt à faire équipe. Chacun peut prendre sa place dans la lutte dès l’instant où il y a de la clarté dans l’objectif et sur la méthode. »

 

 

- Regards. : Comment interprétez-vous la position du Parti communiste, et quelle est la vôtre à son égard ?

Jean-Luc Mélenchon : Je trouve pénible que le PCF abandonne la méthode du rassemblement qu’a été le Front de Gauche pour des partenariats aussi incertains. La proposition de Pierre Laurent n’a donc pas de réalité politique. Je crains que les communistes ne se retrouvent très isolés à l’arrivée. Alors que le combat a besoin d’eux, de leurs idées, de leur engagement. Je suis prêt à faire équipe. Chacun peut prendre sa place dans la lutte dès l’instant où il y a de la clarté dans l’objectif et sur la méthode. Et de la cohérence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Comme si nous n’avions pas les bases d’une candidature ; comme si nous n’avions pas déjà réuni quatre millions de voix et comme si nous n’avions pas déjà un programme partagé. Je déplore cet a priori sans motif à mon égard. Mais il est de mon de devoir d’avancer sans attendre le bon vouloir de qui que ce soit.

 

 

- Regards. : Pourquoi ne pas avoir accepté de participer à une primaire sur les bases du Front de gauche ?

Jean-Luc Mélenchon : Parce que personne ne l’a jamais proposé. Ce dont il a été publiquement question, cela a été d’une primaire de toute la gauche. Et maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière. En revanche, il est injuste de dédaigner la main que je tends. Cela m’affecte. Je ne comprends pas que la critique prenne toujours ce tour personnel, souvent au-delà du trait ! Qu’il est triste de voir tant d’amis d’hier espérer mon échec et ajouter leurs croche-pieds aux coups que me donnent nos adversaires. Heureusement qu’il y a l’accueil amical que me réservent des milliers de militants et sympathisants communistes, malgré l’acrimonie de leurs porte-parole.

 

 

- Regards. : Comment comptez-vous élaborer le programme de votre candidature ?

Jean-Luc Mélenchon : Le programme est l’affaire centrale de la campagne. Ce n’est pas une formalité, mais une préparation de chaque citoyen à l’exercice des responsabilités publiques avant même la victoire. Il faut accueillir toutes les contributions dès lors qu’il s’agit de radicalités concrètes. Et je paierai mes dettes : je dirai d’où viennent les idées que nous reprenons. Par exemple, je fais mien le scénario négaWatt [2] et je dis qui l’a élaboré. La société a déjà produit une partie du programme. Et depuis 2012, il s’est réfléchi de très nombreux sujets et inventé de nombreuses solutions, parmi les syndicats, les associations, les intellectuels. Sachons les écouter, les reprendre. Nous ne sommes pas au-dessus d’eux.

 

« Je suis seul si l’on regarde du balcon. Mais je suis inséré dans un milieu de dizaines de milliers de gens qui s’engagent. »

 

 

- Regards. : Vous liez la question du programme à celle de son élaboration. Comment se pose celle de son application ?

Jean-Luc Mélenchon : Nous avons besoin de préciser nos idées autant que la manière de les mettre en œuvre. Je reste traumatisé par l’expérience de 1983 [3]. Nous avions alors un programme hautement transformateur. Lorsque nous nous sommes retrouvés face au mur de l’argent, deux points de vue se sont affrontés. Ceux qui voulaient rester dans le cadre du système monétaire européen (SME) et ceux qui proposaient une autre politique. J’étais de ceux-là. L’inconvénient de notre point de vue est que nous n’avions rien de concret à proposer. Et nous avons été éliminés. C’est la même leçon que je tire des déboires en Amérique latine ou de la Grèce de Tsipras. Si nous accédons au pouvoir, il nous faut un plan A et un plan B en toutes circonstances. À cette exigence programmatique s’ajoute la claire conscience de l’importance de l’engagement du peuple. En 1981, pour revenir à cette expérience pour moi fondatrice, nous n’avons pas souhaité l’intervention populaire. Pire, nous avons demandé à chacun de rester dans les clous. La méthode de la révolution citoyenne tourne la page de cette erreur.

 

 

- Regards. : Vous affirmez vous inscrire dans la perspective de l’exercice du pouvoir. Pourtant, vous paraissez seul… Un homme ne change pas une société.

Jean-Luc Mélenchon : Je souriais amèrement, au début, lorsqu’on me renvoyait à ma solitude. Et puis j’ai mesuré la part de mépris qu’il y a dans cette affirmation. Donc les 107.000 personnes qui déclarent leur soutien ne compteraient pour rien ? Parmi eux, il y a plus de 2.000 syndicalistes de tous les métiers, de tous les syndicats, de tous les niveaux de responsabilité… Parmi eux, il y a des communistes, des écologistes de lutte parmi les plus reconnus, des militants socialistes et tout le PG. Je suis seul si l’on regarde du balcon. Mais je sais que je suis inséré dans un milieu de dizaines de milliers de gens qui s’engagent. Et la révolution citoyenne, c’est l’implication de millions de personnes dans l’action gouvernementale.

 

 

- Regards. : Ce dont il est question, c’est de l’absence de soutien de partis politiques…

Jean-Luc Mélenchon : Le Parti de gauche, la NGS de Liêm Hoang-Ngoc, les communistes insoumis, les "Ensembles insoumis" ne comptent pas ? De qui parle-t-on ? Du PCF. Aujourd’hui, c’est lui qui est seul, et je m’en désole. Autre chose : ceux qui émettent cette critique mesurent-ils le discrédit dont souffrent les partis ? Il faut arrêter avec ce mauvais procès. Je veux que l’on comprenne ma démarche. Je refuse la confusion du "rassemblement de la gauche" ! Après la publication de L’Ére du peuple, j’ai cherché la transversale qui fédère l’ouvrier qui lutte, la femme qui se démène pour tenir sa famille hors de l’eau, le lanceur d’alerte, le chercheur qui s’accroche… Le mot "insoumis" m’a paru être celui qui les réunit tous. Insoumission au cadre globalitaire qui veut tout régenter, la société, nos goûts et nos corps. L’action contre ce cadre nous fédère.

 

« Je pourrais me contenter d’un bon slogan, d’affiches et d’émissions de télé. Mais nous avons besoin, pour réussir la grande transformation nécessaire, d’un peuple motivé et conscientisé. »

 

 

- Regards. : Vous croyez en une dynamique de fédération de la contestation et des alternatives ?

Jean-Luc Mélenchon : Je crois que cela va se cristalliser lors de cette campagne et se déployer avec la victoire. Le mouvement va s’auto-organiser. Je ne sais pas encore comment. Il va falloir l’inventer. Mais je sais aussi que « le chemin se fait en marchant », comme le dit si bien Antonio Machado. J’ai beaucoup regardé en France et ailleurs, j’ai beaucoup expérimenté pour trouver les nouvelles formes d’organisation. Je ne propose pas la disparition des partis, mais je souhaite qu’ils sachent se dépasser par l’action. Les outils numériques nous donnent de nouvelles possibilités pour agréger chacun, toutes nos différences. Pourquoi les refuserions-nous ?

 

- Regards. : Vous liez campagne présidentielle et création d’un mouvement. Est-ce que cela n’est pas trop d’un coup ? Les militants des partis constitués sont souvent attachés à les conserver…

Jean-Luc Mélenchon : C’est vrai que je pourrais me contenter d’un bon slogan, d’affiches et d’émissions de télé. Mais je ne vais pas le faire. J’ai trop compris ce qui arrivait à nos amis d’Amérique latine. Nous avons besoin, pour réussir la grande transformation nécessaire, d’un peuple motivé et conscientisé. Et je crois qu’il faut créer ce grand corps militant qui réunit ceux qui décident d’animer, déclencher, solliciter notre peuple. Le Front de gauche aurait pu être ce lieu, ce réseau. Cela ne l’a pas été. Si le Front de gauche décide de renaître, il peut être une composante de ce mouvement, de cette France insoumise. Au nom de quoi pourrais-je m’approprier l’étiquette Front de gauche ? Je ne l’ai jamais fait. J’ai déploré que Pierre Laurent le fasse sans mandat tant de fois !

 

 

- Regards. : On en revient aux divisions au sein de la gauche de gauche…

Jean-Luc Mélenchon : Je comprends que les communistes soient attachés à la permanence de leur parti. Mais c’est à eux de trouver le chemin stratégique qui permettra de combiner leurs volontés et l’aspiration de dizaine de milliers de gens à entrer dans un cadre commun. Je ne peux le faire à leur place ni renoncer à ce que j’ai analysé sur notre temps. L’objectif est bien de fédérer. Pour le faire, il faut être capable de tourner les pages de l’aigreur. Je ne demande pas qu’on me rallie. Je tâche de faire bien mon travail, d’accomplir la part qui me revient et je sais que je ne suis pas éternel. Il nous faut faire naître un monde neuf. Nos vieux habits peuvent rester dans l’armoire ou le grenier. Ils ne vont pas s’envoler. On pourra les retrouver, quand on voudra, si l’on en a besoin…

 

Note

- [1] refus de principe déjà exposé dés 2009 dans son livre "L'autre gauche" repris en extrait dans une note de blog

Il y qualifiait notamment, la primaire de : Le règne de l’égocratie ; - La course au moins disant politique ; - Une machine à diviser la gauche ; - L’outil du glissement au centre (de la gauche) ;

    - [2] NDLR : le "scénario négaWatt", conçu par l’association éponyme qui regroupe experts de l’énergie et intellectuels, promeut une transition énergétique permettant de se passer de l’énergie nucléaire et presque totalement des énergies fossiles à l’horizon 2050.

    - [3] NDLR : le "tournant de la rigueur" impulsé par le gouvernement Mauroy.

    A 4 jours du rassemblement national des INSOUMIS, J-L Mélenchon explique sa démarche
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    30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 08:55
    Tafta, la nouvelle fourberie de Hollande

    Sources : blog de Jean Luc Mélenchon "l'Ere du Peuple" le 20 mai 2016

    Une nouvelle fois, Hollande et Valls mentent sur un point essentiel engageant lourdement la France. Selon " Le Monde ", un document du 7 avril atteste que le gouvernement français a soutenu auprès du Conseil de l’UE la création d’un mécanisme d’arbitrage privé en Europe afin de protéger les investissements des firmes. Qui a suivi le dossier de la négociation sur le Tafta mesure quelle trahison c’est là. Leur existence suppose que les firmes sont légitimes à protester contre une législation et à obtenir réparation des avantages qu’elles attendaient de la situation précédente. Elle leur permet de ne plus être jugées selon la loi du pays concerné mais selon les décisions d’un tribunal privé. Dans ce système, la loi ne s’applique donc plus aux firmes, mais toute loi est cependant placée sous la menace d’être à l’origine d’un dédommagement à leur payer. C’est dans ces conditions que le Canada fait l’objet d’un recours en dédommagement de plusieurs milliards contre sa décision de stopper les forages sur le gaz de schiste, l’Australie contre sa loi anti-tabac et l’Allemagne contre sa décision d’arrêter le nucléaire ! Rien de moins !

     

    La fourberie des dirigeants français est totale. Car en 2015 le gouvernement français indiquait dans une note à l’intention des eurodéputés français que le mécanisme d’arbitrage investisseur-État en discussion dans le cadre du traité TTIP n’était « ni utile, ni nécessaire« . On se souvient aussi des récents moulinets faits par Hollande pour faire croire à une résistance et une exigence française totale. De son côté, l’Assemblée nationale française avait voté dès le début de la législature son refus de voir créer de telles instances.

     

    Et maintenant, on découvre que dans le même temps le gouvernement faisait exactement le contraire en entamant des discussions avec l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas pour soutenir la mise en place d’un tel mécanisme. C’est là le pire de la méthode Hollande : des gesticulations de façade qui ralentissent l’action, démobilisent les acteurs de terrain et créent l’espoir. Les médias commencent aussitôt leur ronde puérilisante : « Alors ? Vous dites bravo ? », bourrant les crânes avec ardeur sur la base d’une fausse information (eux-mêmes se fichent que ce soit vrai ou faux puisqu’il leur suffit que cela soit juste un prétexte à faire des bulles de mots).

     

    Et, pendant ce temps, l’arnaque avance en coulisses et en secret. Puis tout finit par le résultat contraire aux annonces. Commencent alors la démoralisation, la dévalorisation de toute parole politique et la division de tout le monde. Comment s’étonner ensuite que les sondages montrent que ni au premier ni au deuxième tour, bon nombre d’ex-électeurs de ce triste personnage ne veuillent plus jamais voter pour lui ?

     

    Pour en savoir plus :

    - Mon dossier TAFTA/TISA

    - Tribunaux d’arbitrage : le double jeu du gouvernement

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    19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 08:45
     Jean-Luc Mélenchon conteur d'Histoire : Philippe le Bel, Louis XI et Robespierre

    " Il est impossible de vivre autrement que dans un État laïc "

     

    Sources : herodote.net par Vanessa Moley | le 23 mai 2020

    Jean-Luc Mélenchon se penche sur Philippe le Bel et les débuts de la laïcité, Louis XI et la formation de l'État, Robespierre et la Terreur révolutionnaire à travers trois entretiens vidéo avec le journaliste Jean-Pierre Bédéï (Herodote.net).

     

    Il tire pour nous les enseignements de ces épisodes majeurs de notre Histoire et nous dit en quoi la connaissance de l'Histoire est essentielle aux hommes d'État.

     

    Homme politique classé à gauche de la gauche, lui-même tient son goût pour l’Histoire d’abord de l’apprentissage du latin, de la découverte de la Rome antique et du récit par Tite-Live des guerres puniques. Ensuite d’une relation sentimentale à l’adolescence qui a donné lieu à un échange de livres : un recueil de poèmes contre l’Histoire de la Révolution française d’Adolphe Thiers. Bien qu'écrit par un homme d'ordre, cet ouvrage lui a mis en lumière les « gestes héroïques du peuple ».

     

     

    - Philippe le Bel et les débuts de la laïcité

    En 1301 a lieu la première bataille entre l’Église et l’État, sur une question fiscale. Le pape Boniface VIII est désavoué par le roi Philippe le Bel et son légiste Guillaume Nogaret. Le roi l’emporte à l’issue de l’épisode de la « gifle d'Anagni ». « Je suis roi par la volonté de Dieu », dixit Philippe Le Bel.

     

    Des guerres de religion, deux siècles plus tard, Jean-Luc Mélenchon garde le souvenir ému de Marie Durand, protestante, emmurée près de 40 ans avec une trentaine d’autres femmes, qui nous a laissé une inscription gravée sur la margelle du puits de sa prison : « Résister ».

     

    La laïcité répond à une impasse, l’impossibilité d’éliminer tous les protestants. Elle est un phénomène profond constitutif de l’État, ancrée dans l’Histoire de la France et la diversité de son peuple : « Nous sommes tous semblables malgré nos différences. »

     

     

    - Louis XI et la formation de l'État

    Jean-Luc Mélenchon se voit quelques similitudes avec Louis XI. Peu soucieux des apparences mais fin stratège, le roi défend envers et contre tout sa vision de l’État. Le pouvoir doit s’exercer au service de l’État et de l’action publique, dans l’intérêt du peuple.

     

    Louis XI l’emporte par la ruse sur son rival, le flamboyant Charles le Téméraire. Il ne se laisse pas arrêter par l’amour propre, la vanité et l’orgueil, à la différence des dirigeants ordinaires.

     

     

    - Robespierre et la Terreur

    En 1792, Robespierre, que Jean-Luc Mélenchon juge visionnaire, pragmatique et de bon sens, se montre hostile à la guerre car il devine qu’elle sera longue et risque d’amener un militaire au pouvoir. Les Girondins, au contraire, y sont favorables, car ils escomptent une défaite et donc des négociations !

     

    La Terreur ? Jean-Luc Mélenchon, qui se veut « robespierriste », a beau jeu de rappeler que c’est Danton qui invente le Tribunal révolutionnaire pour éviter le retour des massacres de septembre 1792. Et les fous furieux les plus engagés dans la Terreur, comme Carrier à Nantes et Fouché à Lyon, figurent parmi les Thermidoriens qui auront la peau de Robespierre…

     

    Pris en défaut à l’assemblée après une nuit blanche, Robespierre est mis hors-la-loi. À ses partisans qui lui suggèrent de reprendre le pouvoir, il répond : « Au nom de qui ? » Car, en bon avocat, il ne saurait violer la légalité républicaine… Robespierre a été adulé par le peuple car incorruptible.

     

     

    - Résonance avec l’époque actuelle

    De l’Histoire, Jean-Luc Mélenchon retient qu’il est impossible de vivre autrement que dans un État laïc : « Ce qui nous unifie, c’est l’État ». Il souligne aussi l’action méconnue du peuple. Pas de grandes choses sans l’appui du grand nombre. « Le peuple est acteur de l’Histoire ».

     

    Pour en savoir plus :

    - Le véritable crime de Robespierre : avoir défié la toute-puissance des riches

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    25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 08:01
    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !

    Jean-Luc Mélenchon s'adresse à nous pour nous inviter à nous rendre disponibles le dimanche 5 juin prochain afin de participer, à Paris, à la première manifestation publique de notre notre mouvement en vue de l’élection présidentielle de 2017.

     

    Sources : Lettre de Jean-Luc Mélenchon aux insoumis le 21/04/2016

    Nous sommes plus de 97 000 engagés dans le mouvement la France Insoumise. C’est là un appui décisif pour ma proposition de candidature à l’élection présidentielle de 2017. Notre campagne suit un cours serein et ferme. De tous côtés nous arrivent des aides de toute nature. L’ample mouvement social contre la loi El Khomri qui fait réfléchir et agir le pays en profondeur encourage notre action. Dans le mouvement social autour des syndicats comme dans « les nuits debout » de tout le pays, nous avons tous compris sans nous consulter comment nous comporter : nous mettre au service de l’action et faciliter tout ce qui la renforce, sans ostentation ni récupération. Plus ces mouvements approfondiront la prise de conscience des personnes qui s’y impliquent, plus nous seront forts le moment venu.

     

    Dès lors, notre campagne doit se donner ses propres objectifs et rendez-vous politiques. Notre nombre et notre engagement personnel sont notre force. Et la force va à la force. C’est pourquoi je vous propose de nous retrouver le dimanche 5 juin prochain à 14h à Paris, Place de la Bataille de Stalingrad (M° Jaurès). Nous montrerons notre force dans un rassemblement populaire, gratuit et ouvert à tous. Je souhaite qu’il soit un défilé de la France insoumise. Ce sera le rendez-vous de tous les insoumis qui résistent là où ils se trouvent, quelle que soit la forme de leur engagement : lanceurs d’alertes, syndicalistes, militants écologistes, associatifs... Je crois que ce sera une bonne façon de montrer qui nous sommes et ce que nous voulons.

     

    Je compte sur nous tous pour assurer notre réussite.

     

    Je vous appelle à amplifier l’action pour faire connaître nos idées et mettre en mouvement tous les insoumis du pays en leur proposant de se retrouver le 5 juin. Ainsi, cet événement fera date. J’espère qu’il nous ouvre la voie d’une campagne victorieuse dans l’élection présidentielle. 

     

    C’est possible ! Qui aurait cru, il y a encore quelques semaines qu’un tel mouvement populaire se lèverait contre la cruelle loi Khomri ? Demain, nous obtiendrons le retrait de cette loi. Puis l’élection de 2017 nous donnera le moyen  d’affronter en force l’oligarchie pour rendre le peuple souverain et construire cette nouvelle France insoumise et fière de l’être à laquelle nous aspirons.

     

    Fidèlement, Jean-Luc Mélenchon

     

    - S'inscrire

    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !

    Le dimanche 5 juin est donc organisé à Paris un défilé de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon prendra la parole. Inscrivez-vous à cet événement afin de recevoir toutes les informations relatives à ce rendez-vous !

     

    - Cars et covoiturages

    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !

    Comment trouver ou organiser un car ou un covoiturage pour participer au défilé de la France insoumise le 5 juin à Paris. Pensez bien à indiquer les éléments suivants :

    - Lieu de départ (avec un numéro de rue, pour permettre de géolocaliser votre covoiturage ou votre car sur la carte)

    - Nombre de places disponibles dans le véhicule

    • Pour tout savoir sur l'organisation d'un car ou un covoiturage, c'est ICI

     

    - Matériel

    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !

    Chacun trouvera  ICI de quoi agir comme bon lui semble pour faire connaître notre rendez-vous : affiches, tracts, autocollants, visuels pour facebook et twitter… Chacun peut évidemment inventer sa manière de transmettre l’invitation.

     

     

    - Aider à financer l'évènement et les cars pour venir

    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !

    Je vous invite aussi à financer si vous le pouvez l’organisation de cet événement en lui-même et des départs en car. Pour cela, un financement participatif est ouvert ICI.

    Un tel événement représente une charge financière importante si l’on veut qu’il soit réussi et visible.

     

    France insoumise... Retrouvons nous le 5 Juin à Paris !
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    1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 08:08
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    30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 08:30
    La Nouvelle Gauche Socialiste appelle à soutenir Jean-Luc Mélenchon

    Anciens cadres nationaux et fédéraux du PS, aujourd’hui membres de la Nouvelle Gauche Socialiste, nous avons quitté le parti d’Epinay, en crise profonde, et comptons parmi les déçus du quinquennat de François Hollande.

     

    Sources :  La Nouvelle Gauche Socialiste le 23 mars 2016

    - Le bilan décevant du quinquennat

    La loi bancaire devait être proclamée pour arraisonner la finance. Elle fut en deçà des recommandations du rapport Liikanen en faveur d’une directive bancaire européenne. La France ne pressa d’ailleurs aucunement son représentant en charge du dossier à la Commission européenne d’en achever l’élaboration. La taxation des transactions financières, qui devait être mise sur pied en coopération renforcée, ne fait toujours pas l’objet d’un appui ferme de l’exécutif.

     

    La réforme fiscale a été enterrée. Bercy s’est-il arrangé avec le Conseil constitutionnel pour «retoquer» le projet de CSG progressive défendu par les «frondeurs» ? Ce dernier n’en répondait pas moins point par point aux objections faites en 1999 au Premier ministre de l’époque, dépositaire du projet et aujourd’hui membre du «conseil des sages».

     

    La lutte contre le chômage est en passe d’échouer, alors que la Commission et le Conseil ont autorisé la France à déroger au «pacte de stabilité» pendant toute la durée du mandat. Ces importantes marges de manœuvre ont été affectées en pure perte au redressement de la part des profits dans la richesse nationale. Leur octroi aurait pu être conditionné à de l’investissement utile. Elles auraient encore pu être consacrées à la transition énergétique, aux services publics et à la redistribution. Enfin, la loi travail et la réforme constitutionnelle sont aussi symptomatiques du virage conservateur de l’Exécutif, qu’inaptes à inverser la courbe du chômage et à lutter contre le terrorisme. Elles affaibliront inévitablement le salariat et la démocratie.

     

     

    - Le piège de la primaire

    Certaines voix en appellent à une primaire de toute la gauche pour désigner un candidat susceptible de se «qualifier» pour le second tour afin de faire barrage à l’extrême droite. Nous n’y participerons pas. Pour mobiliser les déçus du quinquennat, ce candidat devrait en effet, au minimum, défendre le programme du Bourget. Or, rien n’est moins sûr. Les expériences de 2007 et 2012 indiquent qu’une primaire, pourtant ultra-médiatisée, ne mobilise que partiellement l’électorat populaire et qu’elle finit par désigner le candidat le mieux placé dans les sondages. Elle musellera pour le reste du débat électoral toutes les forces qui auraient choisi d’y participer dans le but de réorienter la gauche. En participant à cette primaire, ces forces seraient inévitablement perçues comme des forces d’appoint du candidat social-libéral qu’elle aura contribué à légitimer, mais qui aura peu de chance de franchir le premier tour de l’élection présidentielle.

     

    Seule une candidature «hors système», c’est-à-dire dépassant les frontières et jeux des «appareils» existants, est de nature à enclencher une nouvelle dynamique populaire susceptible d’atteindre à un score proche ou égal au seuil de qualification pour le second tour. Son espace politique, au carrefour de la République, du socialisme et de la planification écologique est, à l’évidence, identifiable.

     

     

    - Le candidat de la raison

    Plusieurs personnalités pensent que leur tour est venu d’incarner un tel destin. Les traits de caractère sont parfois mis en avant pour comparer les impétrants. Personne n’a, à cet égard, le monopole de la passion et de la grandiloquence, ni de l’égocentricité et de l’autoritarisme. A l’aune de ces critères, nombre de prétendant(e)s susceptibles de faire le choix de s’enfermer dans le piège de la primaire sont relativement bien classés. Pour les progressistes, seule la raison doit guider l’action et considérer les personnalités qui, par le symbole de leurs engagements, sont aujourd’hui en position d’incarner l’espoir d’une résistance au mouvement de balancier vers la droite, en passe d’emporter notre pays.

     

    C’est pourquoi, nous apportons notre soutien à la proposition de candidature faite par Jean-Luc Mélenchon, la mieux placée pour incarner, auprès de ceux qui souffrent, la France insoumise à l’ordre établi.

    L’élection présidentielle est l’élection majeure à l’occasion de laquelle de nouvelles générations de citoyens s’engagent collectivement en politique, pour peu qu’une perspective s’ouvre.

    Elle est l’occasion d’expérimenter de nouvelles pratiques susceptibles de jeter les bases d’un futur rassemblement citoyen à la française.

    Le moment est venu d’en bâtir les fondations.

     

    Premiers signataires

    • Liêm Hoang-Ngoc Ex-membre du bureau national du PS
    • Julien Jusforgues Ex-membre du conseil national
    • Daniel Bonnot Ex-membre de la Commission nationale des conflits
    • Roger Tropéano Ex-délégué national
    • Catherine Renaud-Mayer Ex-première secrétaire fédérale de la Manche
    • Laurent Beaud Ex-membre du bureau fédéral de l’Hérault
    • Alain Bourgeade Ex-membre du bureau fédéral de Haute-Garonne
    • Jean-Claude Bridon Ex-membre du bureau fédéral du Cher
    • Fabienne Chiche Ex-membre du bureau fédéral du Val-de-Marne
    • Annie Darrieux Ex-membre du bureau fédéral du Gers
    • Sabrina Ghallal Ex-membre du bureau fédéral de la Marne
    • Denis Gouteux Ex-membre du bureau fédéral du Cantal
    • Nicolas Grondin Ex-membre du bureau fédéral de l’Essonne
    • Laurent Hecquet Ex-membre du bureau fédéral du Puy-de-Dôme
    • Catherine Laur Ex-membre du bureau fédéral de l’Aveyron
    • Frédéric Martin-Delvincourt Ex-membre du bureau fédéral des adhésions de Paris
    • Jean-Claude Maurin Ex-membre du bureau fédéral du Gard
    • Anas Moutabarrik Ex-membre du bureau fédéral de la Marne
    • Daniel Orts Ex-membre du conseil fédéral de l’Aveyron
    • Franck Rey Ex-membre du bureau fédéral du Cantal
    • Olivier Spinelli Ex-membre du bureau fédéral de la Somme.

     

    Pour en savoir plus :
    -
    Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

    - Soutien à Jean-Luc Mélenchon : Le pari d’une candidature précoce et de la personnalisation

    - Appel aux élus(es) pour le parrainage de JLM en 2017

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    25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 09:27
    Appel aux communistes : Faisons de la candidature de JL Mélenchon l’occasion d’un grand rassemblement

    Il faut abandonner la guerre des égos, en commençant par ne pas mettre le nôtre en avant et construire du rassemblement. Un très large rassemblement pour les présidentielles autour de la seule candidature crédible à ce jour pour relever le défi de toutes les faillites de la droite et de la gauche et autour de plus d’un millier de candidatures le plus diverses possibles pour les législatives.

     

    Sources : Le blog de Francis PARNY membre du Conseil national du PCF | le 13 février 2016

    - Toutes les remarques faites sur l’annonce de sa candidature par Jean-Luc Mélenchon portent sur la forme.

    • La démarche serait trop présidentialiste ? Au moins il ne se trompe pas d’élection.
    • Sa personnalité poserait problème, il est trop ceci, trop cela.
    • Voulons-nous un candidat ou une candidate qui n’aie pas de personnalité ?

     

    En 2012 le résultat tien d’abord au fait que « l’offre » que portait notre candidat correspondait à un manque dans « l’échiquier » politique. Elle était la seule à donner de l’espoir à celles et ceux qui se revendiquaient de gauche. Mais qui ne se souvient de quelque meeting en particulier sur les bords de la méditerranée où cet orateur nous tirait des larmes de par le sens de ses propos. Et combien j’ai vue de militantes et de militants communistes qui prenaient plaisir à ses émissions de télévision parce que sa pugnacité leur rappelait quelqu’un.

     

    • Lui reproche-t-on d’être un mauvais candidat ? Je ne l’ai pas entendu.
    • Lui reproche-t-on ses premières argumentations ? Je ne le concevrai pas puisque si l’on veut gouverner la France autrement il faut bien dire comment on fera avec Bruxelles, puisqu’on ne peut mettre sur le même pied les corrompus et les syndicalistes de Goodyear et d’ailleurs, puisqu’enfin la crise écologique doit être surmontée.

     

    Reste la question d’une proposition unilatérale, pas suffisamment ou pas du tout collective. Il faut respecter les partenaires, faire de « l’en commun » dit un de nos dirigeants.

     

     

    - Et bien « chiche » ! Pourquoi serait-il trop tard ?

    Faisons de la candidature de JL Mélenchon une grande candidature de rassemblement, trans-partis, populaire pour une alternative aux politiques néolibérales soutenues par Hollande, Sarkozy, Juppé et autre Fillon, alternative au populisme libéral du FN.

     

    Tout le monde a souligné que l’annonce de JL Mélenchon était un « secret de polichinelle » mais utilisons au moins la forme qu’il lui a donnée, celle d’une proposition.

     

    Pensons-nous que Jean-Luc Mélenchon serait assez fou pour ne pas discuter du soutien du plus grand parti de masse avec 70 000 adhérents (seul LR est devant et continue bien sûr de faire des adhésions) ou de l’ensemble des formations du FDG.

     

    Une réunion entre le PCF et Le PG doit avoir lieu ou bien a eue lieu ces jours-ci. Faisons des propositions et rendons-les publiques.

     

    Nous pourrions à cette occasion « corriger » la première réaction du PCF par son porte-parole indiquant que la candidature n’avait pas été discutée avec le PCF et proposer que tout le Front de gauche discute des moyens d’enclencher une grande dynamique sans oublier de s’adresser, collectivement car c’est la seule façon pour qu’il soit crédible, à la société civile.

     

    Nous pouvons décider des formes dans lesquelles nous devons actualiser « l’Humain d’abord », des positionnements que nous porterons. Le terme d’insoumission semble déjà adoubé de nombreuses personnes. Après tout « on ne lâche rien » reste d’actualité.

     

    Nous pourrions surtout discuter des processus de désignations du millier de candidates et de candidats qui pourraient porter dans la présidentielle et dans la continuité, aux législatives, les mêmes options de société et de pratiques politiques. Voilà ce qui serait une grande campagne collective où les talents s’additionneraient. Si par malheur Hollande ou la droite l’emportait comment résisterions-nous à la vague des candidats « présidentiels » sans dès maintenant affirmer cette logique collective.

     

     

    - Et puis pourquoi abandonner l’espoir de gagner ?

    Les rejets de Hollande comme de Sarkozy se traduisent par des scores annoncés sans doute inférieur à 15% des inscrits sur les listes électorales. Ils ouvrent la voie pour une dynamique gagnante à condition que nous affirmions dans l’unité la plus large que c’est possible, que c’est ce que nous voulons, que c’est la seule issue positive pour notre pays.

     

    On dira que c’est un rêve ? Et alors, à quoi sert de faire de la politique sans rêver un monde nouveau, un monde meilleur. Il est vrai que des épisodes comme le remaniement ministériel « désespèrent » de la politique.

     

    Certains, dans le PCF, se réclament de la poursuite du Front de gauche pour déplorer la forme de la candidature annoncée, Hugo Touzet vient de signer une nouvelle tribune allant dans ce sens dans le Nouvel Observateur après la tribune collective publiée sur Médiapart avec Alexandre Fleuret et Manuel Menal,

     

    A ceux-là (et sans doute le féminin existe-t-il) je leur dis tout particulièrement ne restez pas spectateur de ce que vous ressentez comme un échec. Il n’est pas trop tard. Agissez pour exiger qu’on redonne vie au FDG.

     

     

    - D’ailleurs sachez que le FDG a discuté de 2017. Bien sûr ! Qui peut croire le contraire ?

    La décision de créer un groupe de travail sur l’actualisation de « l’humain d’abord » a été discutée, restée lettre morte comme beaucoup d’autres propositions.

     

    Et sur la candidature un mouvement majoritaire s’est dessiné pour dire qu’elle devait relever d’un processus collectif. Avec cette remarque amusante venant d’un membre d’Ensemble affirmant son attachement à ce principe, même s’il semblait évident pour lui que Jean-Luc Mélenchon au final serait le candidat. Pourquoi cette évidence sinon parce qu’aucune initiative publique du FDG n’a été prise depuis 2013 permettant de faire émerger « des » candidatures du FDG capables de s’opposer aux dérives libérales de ce pouvoir.

     

    Et puis il faut être conséquent, on ne peut pas à la fois développer un processus collectif dans le FDG et s’engager dans des primaires dont on ne connait pas les contours, à la recherche d’un programme définit par le peuple comme si nous étions dépourvus de tout et sans garanties de se retrouver avec une candidature que nous pourrions soutenir.

     

     

    - Alors arrêtons de parler de la guerre des égos pour ne s’en prendre qu’à un seul égo.

    Avec vous remarqué l’égo d’une personne courageuse que certains se sont précipités à voir déjà candidate unique de « la gauche ». Christiane Taubira dont le combat inlassable sur l’égalité est respectable, est partie en casque, à vélo, de son ministère. Elle aurait pu faire plus simple. A pied par exemple. Elle a publié le lendemain de sa démission un livre que sans doute elle n’a pas écrit et imprimé dans la nuit. Voici un bel exemple de communication au service d’un égo. D’ailleurs elle ne rejette pas le qualificatif d’orgueilleuse à son égard puisqu’elle fait de ce trait une qualité.

     

    Elle l’a dit dans l’émission très people « on n’est pas couché » dans laquelle elle a refusé de répondre plusieurs fois aux questions des journalistes à qui elle a coupé la parole, qu’elle a invité à réduire leur égocentrisme, tout cela accepté par les dits journalistes avec le sourire ; « c’est un tel personnage qu’on ne peut lui en vouloir ». Y aurait-il des égos que l’on ne dénigre pas ?

     

    Alors relevons le défi d’une grande campagne collective sur quinze mois avec Jean-Luc Mélenchon comme candidat aux présidentielles, plus d’un millier de candidats aux législatives et des dizaines de milliers de citoyens et de citoyennes qui ne rêvent que d’une chose, retrouver l’espoir.

     

    Post-Scriptum : permettez-moi de remercier celles et ceux qui ont tenu à commenter ma dernière tribune. Je les ai lus. Un ami m’a fait remarquer que toutes ces contributions représentaient 74 feuilles words et qu’il fallait plus d’une heure et demie pour les lire. Ce qui me frappe aussi c’est la tonalité très largement positive à l’égard de l’annonce de JLM.

     

    Francis PARNY lance un appel aux communistes via une pétition :

    "Communistes, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon pour 2017"

     

    "Pour 2017 les communistes doivent sans attendre s'engager pour gagner, avec la seule candidature d'alternative déclarée celle de Jean-Luc Mélenchon...."

     

    - Pour lire la suite et signer l'appel, c'est ICI

     

    Pour en savoir plus :
    -
    Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

    - Le « piège » des primaires c’est le risque de la disparition d’une alternative pour notre pays

    - La dernière chance de la gauche par Pascale Fautrier

    - Communistes, nous demandons la sortie, sans plus attendre, du PCF du processus des « primaires »

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    27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 11:52
     "L’ère du peuple" : sortie de la version 2016 de poche

    - L'ère du peuple....

     

    Nouvelle édition revue et augmentée  
    « Je propose de voir plus loin que l’horizon désespérant du présent. Regardons le monde fascinant qui s’est constitué sous nos yeux en quelques décennies.

     

     

    Un monde chamboulé par l’explosion du nombre des êtres humains, couvert de villes, où l’occupation de la mer elle-même a débuté. Mais un monde engagé dans un changement climatique irréversible et un bouleversement de la hiérarchie des puissances qui menacent l’existence même de la civilisation humaine.Un monde où surgit un acteur nouveau : le peuple.

     

    • Sa révolution citoyenne peut tout changer, en commençant par faire entrer la France dans la 6e République. » 
    • Retrouvez l’actualité de Jean-Luc Mélenchon et celle de ce livre sur www.melenchon.fr 

     

    Le livre est disponible dans toute bonne librairie ou  ICI

     

     

    -  Retour sur la conférence organisée à Paris le 15 février pour la sortie du livre.

     

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    10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 23:22
    Présidentielle 2017 : Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature dans le 20 heures de TF1

    Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce mercredi soir 10 février 2016 sa candidature pour la présidentielle de 2017. "Le rythme s’est accéléré, après MM. Juppé, Fillon, Sarkozy, Mme Le Pen sur votre plateau a annoncé sa candidature, a expliqué le fondateur du Parti de gauche dans le 20 heures de TF1. Dans ces conditions, il faut passer à l’action, on ne peut pas rester sans voix et oui, je propose ma candidature pour l’élection présidentielle de 2017."

     

    Mis à jour le 13 février 2016

    "Je n’aimerai pas que ce soit une espèce de jeu de pronostic cette élection, au contraire c’est une occasion formidable de dénouer les liens qui nous paralysent aujourd’hui grâce à nos bulletins de vote, pacifiquement, tranquillement démocratiquement", a-t-il expliqué.

     

    Jean-Luc Mélenchon explique son mot d’ordre : "c’est l’intérêt général humain qui doit prévaloir aujourd’hui". Pour exemple, il cite "le changement climatique", "c’est maintenant qu’il faut changer la manière de produire, d’échanger, de consommer". Le nucléaire ? "C’est le moment de sortir", assure le député européen.

     

     

    - Bernie Sanders pour inspiration

    Confirmant qu’il ne participera pas à une potentielle primaire à gauche, Jean-Luc Mélenchon explique que son parti ce sera ses "convictions". "J’ai des convictions et c’est le plus important et peut-être le peuple français", martèle-t-il. Rejetant le fait que la multiplication des candidatures à gauche pourrait faire perdre la gauche en 2017, il assure ne demander "la permission à personne".

     

    "Je le fais hors-cadre de parti, je suis ouvert à tout le monde", insiste l’eurodéputé.

     

    Pour se préparer à cette nouvelle campagne Jean-Luc Mélenchon dit s’être inspiré de l’homme politique à la mode ces derniers temps, Bernie Sanders, candidat démocrate aux Etats-Unis devenu la coqueluche des jeunes. "Je m’inspire à ma manière de la méthode qui a été celle de M. Bernie Sanders", détaille-t-il, en ayant notamment loué "la même plateforme internet" que lui. Sur celle-ci, chaque citoyen pourra participer au débat et à l’élaboration d’un programme.

     

    "Tout le monde peut se joindre à moi pour travailler sur le programme et agir voilà comment on traite une élection", conclut Jean-Luc Mélenchon.

     

     

    - Jean-Luc Mélenchon annonce sa candidature

     

    - J'appuie la candidature de Jean-Luc Mélenchon ICI

     

    Présidentielle 2017 : Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature dans le 20 heures de TF1
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    5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 09:11
    Les Primaires contre la Gauche

    Selon moi, on ne peut pas dissocier l’instauration des primaires à gauche du projet politique que visent ceux qui ont poussé cette idée. Il ne manque pas d’esprits avisés qui savent à quel point ce système des primaires induit tout un large ensemble de conséquences sur lequel je m'exprime depuis 20007[1].

     

    Sources : le blog de Jean-Luc Mélenchon le (extrait de son livre "L'autre gauche" paru en sept. 2009)

    Il n’en n’est pourtant pas débattu. La scène politique semble subjuguée davantage que convaincue. Mais a la vérité, je ne crois pas que cette idée puisse s’imposer autrement que par cette sorte de passage en force tant elle bouscule jusqu’au fondement l’édifice sur lequel est construit la gauche. Il aura peut-être raison de la gauche elle-même. Je veux rappeler que ce ne sera pas la première fois.

     

     

    - Les mauvais exemples américains et italiens

    Je signale que les innombrables références au système américain s’accompagnent toutes d’un voile d’ignorance volontaire très troublant. Aux Etats Unis le système des primaires commence par la marginalisation des partis de gauche. Mais combien savent qu’il n’y a pas que deux candidats aux USA. Tous les autres sont effacés du tableau du fait même des primaires. A commencer par le candidat socialiste. Ces primaires fonctionnent de plus comme l’antichambre obligée où se bousculent tous les lobbies, carnet de chèques en main. Ils se remboursent ensuite sur la bête victorieuse, corrompant en profondeur l’esprit public nord américain et davantage encore celui de ses élites dirigeantes. Bonjour la modernité !

     

    Un exemple plus proche peut-être également plus facilement analysé. C’est celui de l’Italie. Un concentré de désastre. Les primaires ont conduit à la fois à la liquidation de la gauche, dissoute dans un « parti démocrate » récusant l’étiquette de gauche, et à la plus lamentable défaite électorale de la gauche contre Berlusconi. Pour ne dire que cela. Pourquoi en irait-il autrement en France ? Déjà bien des analystes ont largement démontré que les primaires invalident l’existence même d’une structure de Parti. A quoi bon en effet un parti quand un club d’affidés et un bon budget de communication suffisent pour mener la partie décisive. Au contraire, un parti, avec ses rythmes lents de décisions, ses structure collectives, ses obligations de mémoire, ses liens aux syndicats et associations, est un handicap majeur pour mener la guerre de guérilla médiatique, la course aux effets émotifs et tout ce qui va avec l’ultra personnalisation de la politique qu’implique une primaire. Je n’en évoque pas davantage à ce propos parce que le cœur de mon raisonnement à cet instant vise seulement à montrer comment le moyen choisi pour régler les problèmes que ce système prétend affronter les aggrave au contraire.

     

     

    - Le règne de l’égocratie

    Voyons cela. On entend dire par exemple que les primaires seront le moyen de surmonter les conflits de personnes qui minent les états major politiques. Ce sera le contraire. Il les envenimera. L’égocratie va en effet se déployer sans retenue. Chacun devra en effet se rendre « intéressant » pour capter de la sympathie et de l’appétit médiatique. Plus intéressant et appétissant que le voisin. Dès lors la défaite équivaudra à une disqualification personnelle plus offensante et meurtrissante que ne le sera jamais aucune défaite des idées ou du programme qu’un candidat peut porter. La pipolisation pourtant battra son plein quoique veuille les protagonistes. Elle sera une arme de combat. Qu’on se souvienne des conditions et des mots avec lesquels Ségolène Royal annonça en plein milieu de la soirée électorale des législatives de 2007 sa décision de divorcer d’avec François Hollande. Cette pente sera amplifiée par l’environnement idéologique que construit ce type de consultation. Cela d’abord parce que les contenus politiques iront au rabais. En effet dans cette sorte de compétition celui qui l’emporte est celui qui provoque le moins de rejet. Le devoir de chacun des candidats sera donc de rogner soigneusement toute aspérité du propos qui lui aliène un secteur de l’opinion. Dès lors l’idéologie dominante a de beaux jours devant elle. La pipolisation et la dépolitisation iront de concert comme c’est la règle en la matière.

     

     

    - La course au moins disant politique

    Machine à égotiser, le système des primaires est de ce fait en même temps une machine à niveler. Mécaniquement le centre de gravité d’une telle compétition se déplace vers le moins disant, le plus central c’est-à-dire le plus centriste. La norme de sélection fonctionne à l’inverse de la compétition qu’elle est censée préparer. Car, le moment venu, dans la campagne électorale, face au candidat de droite ce n’est plus le moins disant le mieux placé. C’est au contraire la candidature ouvrant le plus de propositions offensives qui concentre l’attention, créé le débat et fait le succès. On voudra bien se souvenir en effet que les victoires électorales de la gauche, celles de François Mitterrand en 1981, comme celle de Lionel Jospin en 1997 se sont faites avec des programmes clivant et non sur des propositions consensuelles. De plus, l’un contre la peine de mort, en plus du programme commun avec les communistes et l’autre avec les trente cinq heures ajoutèrent des angles aux angles. Ici se touche un point essentiel. Une élection ne se réduit pas au marketing qui l’anime. Ce sont les programmes d’une part et la volonté de les accomplir des personnes qui les portent qui, en définitive, mettent en mouvement le grand nombre d’un côté ou de l’autre. Je parle là de l’élection, la vraie. Car à l’occasion des primaires il en va tout autrement. Là, les votants sont abusés par la proximité idéologique des candidats. Tous sont censés être de gauche, je le rappelle. Leurs positions communes sont alors nombreuses. Les électeurs des primaires se disent alors que le vainqueur aura la sagesse de faire son miel de tout ce qui aura été dit et qui aura plu. Du coup les braves gens concluent qu’ils doivent choisir la personne qui a le plus de chance de l’emporter dans les urnes contre la droite. Comment peuvent-ils savoir duquel il s’agit ? C’est bien leur problème. Ils s’en réfèrent donc à ce que leur dit une autorité qui semble supérieure à tout à priori et à toute idéologie. C’est-à-dire l’opinion majoritaire des électeurs en général. C’est l’effet Panurge appliqué avec bonne volonté et assumé comme tel. Les participants aux primaires suivent donc le verdict des sondages. On se souvient du harcèlement sondagier qui accabla ainsi les socialistes dans la primaire que remporta Ségolène Royal. Elle était alors donnée gagnante contre Sarkozy avec 53 % des voix contre 47% au candidat de droite. Notons que le résultat final fut exactement l’inverse.

     

     

    - Une machine à diviser la gauche

    Cet effet de nivellement n’empêchera pas pour autant un autre renversement de la dynamique électorale entre le processus des primaires et celui des élections elles-mêmes. Dans l’élection, quand plusieurs candidats sont présents à gauche, ils sont en compétition implicite. Mais leur discours est positionné contre la droite davantage que les uns contre les autres. Ceux qui se risquent à du démolissage dans leur camp, comme toute transgression de celui-ci en général, le paient souvent très cher. Ainsi Jean-Pierre Chevènement passa-t-il en 2002 de 14% des intentions de vote à 5% en quelques jours pour prix de son harcèlement contre celui qu’il appelait « chirospin » et pour s’être rapproché de l’extrême droite villièriste.

     

     

    - L’outil du glissement au centre

    Après ce tour d’horizon général j’en viens à quelques remarques à propos de la dynamique d’une élection. Si cette primaire est proposée à toute la gauche c’est un tableau singulier qui est mis en place. Passons sur le fait qu’il aurait été de meilleure pratique de consulter les partenaires avant de les mettre au pied du mur. Voyons plutôt le présupposé de l’affaire. Il y en a un. De taille. C’est que le candidat issu des primaires doit ensuite gagner l’élection dès le premier tour. Car pour le second tour il ne dispose plus de réserve de voix puisque toute la gauche est censée avoir été mobilisé et s’être déjà regroupée sur son nom. Comment peut-on imaginer cela ? Ce n’est pas possible. Alors ? La réponse est évidente. Le deuxième tour ne peut alors être gagnant qu’avec une nouvelle alliance. Du coup le premier tour de l’élection présidentielle se transforme en réalité en une primaire avec les centristes. Celui des deux qui arrive en tête s’accorde avec le suivant « contre la droite ». Démontrez le contraire !

     

    Ainsi de toutes les façons et par tous les bouts, tant sur la forme, le contenu et la dynamique électorale, le système des primaires est une machine à se donner des claques. Elle égotise, pipolise, nivèle et divise la gauche au profit d’un glissement centriste. Et celui-ci pour finir est incapable de répondre aux attentes actuelles d’une société mise en tension par la crise et en demande de changements sociaux et écologiques radicaux dans la vie diminuée que mène le commun des mortels.

     

    Note :

    [1] Source : « L’urgence écologique doit être au point de départ de ma campagne »

    " Vous avez refusé de participer aux processus des primaires à gauche. Pourquoi ?

    Ma candidature est un raisonnement politique, ce n’est pas le résultat d’un hubris personnel. Je refuse le mécanisme des primaires depuis longtemps, Cela ne me prend pas maintenant comme un argument de circonstance, j’ai expliqué ça longuement dès 2007 : les primaires sont un tamis social et un tamis idéologique qui se termine à la fin pour unique référence sur « Qui va être présent au deuxième tour ? » et, donc, on essaye de le savoir en lisant les sondages… Une primaire est un exercice d’amnistie pour dirigeants socialistes, cela ne peut pas être autre chose.

    Ce n’est pas pour rien que j’ai dit que je proposais ma candidature, et non que je la déposais. Ceux qui ont cru habile de m’imputer une décision solitaire se retrouvent maintenant pris dans leur piège ! Parce qu’ils ont transformé en décision ce qui était une proposition. Et, volens, nolens [qu’on le veuille ou non, NDLR], ils ont accéléré la prise de conscience de tous ceux qui se sont trouvés confrontés à cette alternative : est-ce la primaire qui a raison ou est-ce Mélenchon qui a raison de la refuser ?

    Je la propose aux citoyens, aux organisations. Et la réponse m’est venue de cent dix mille personnes. C’est un chiffre raisonnable. Après quoi arrivent cent cinquante maires qui – un an à l’avance – acceptent de parrainer ma candidature. Qui a décidé que j’étais seul ? Deux mille syndicalistes ne comptent-ils pour rien par rapport à quarante belles personnes qui ont signé un appel à une primaire dans laquelle il n’y en a pas deux qui ont la même idée sur ce qu’il y a lieu de faire ? "

     

    Pour en savoir plus :

    - Soyons primaires par Jean Ortiz

    - Gauche : Gare au prix amer de la primaire !

    - Martine Billard : « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

    - Quand le PS investit l’idée de « Primaire à gauche » par Jean-Luc Mélenchon

    - Primaire : ma réponse à Caroline De Haas

    - Primaires : et si on arrêtait de faire semblant ?

    - Une primaire de Hollande à Juppé : tout sauf Mélenchon

    -

    - Jean-Luc Mélenchon : Les primaires, la loi du mensonge et de la triche

    - Mise au point sur les chances à "gauche" pour 2022 et la mauvaise idée d'une primaire

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    15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 09:09
    "La mer est l'avenir de la France" : plaidoyer pour une ambition maritime forte

    Doté d’un riche passé maritime, la France détient aujourd’hui le deuxième patrimoine maritime mondial, derrière les États-Unis.


    Pourtant, notre pays ne possède ni ministère de la Mer, ni politique maritime digne de ce nom, alors que la mer reste l’un des seuls relais de croissance crédibles pour la France. En effet, les énergies maritimes renouvelables sont considérées comme l’or noir du futur. Pourquoi la France, malgré ses atouts et son potentiel, n’a-t-elle encore réalisé qu’une timide apparition sur la scène maritime mondiale ?  


    Qu’il s’agisse de la pêche, du réseau portuaire, de la Marine nationale, ou même du développement d’une véritable politique écologique autour du littoral, Jean-Marie Biette revient  sur les enjeux déterminants pour une nouvelle prise de cap… et sur les failles des gouvernements successifs.


    Si la France ne veut pas boire la tasse, il n’est que temps pour elle de se tourner, enfin, vers le large.

     

    - Par : Jean-Marie Biette

    Éditions : l'Archipel

    EAN : 9782809816617

    Disponibilité : en librairie ou chez l'éditeur l'Archipel
    Prix TTC : 18,95 €

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    30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 09:42
    J. L. Mélenchon : De Podemos au Front de gauche : cartel de partis ou mouvement global inclusif ?

    Sources : L'ére du Peuple le blog de Jean Luc Mélenchon le 23 decembre 2015.

    - Le score spectaculaire de Podemos a retenu l’attention, a juste titre.

    Donné pour très mal en point après la série d’élections en Catalogne qui avait en partie masqué les évolutions internes et environnantes après les municipales, le mouvement a opéré une « remontée » spectaculaire qui l’a ramené dans la course pour prendre la tête du pays. On devine que je me réjouis du résultat obtenu sous la direction de Pablo Iglesias et Inigo Eregon. Ce sont pour moi de vieilles connaissances.

     

     

    - Le premier, Pablo est un partenaire de longue date, au premiers pas de son travail.

    J’ai siégé avec lui au Parlement européen et les occasions d’échanger n’ont pas manquées. Il a été le préfacier de la version espagnole de mon livre « Hareng de Bismarck ». Le second, Inigo, avait été accueilli aux rencontres d’été du PG de 2014. J’avais fait sa connaissance à Caracas et je le sais depuis tout ce temps fin analyste des sociétés en transition. Son analyse des nouvelles classes moyennes vénézuéliennes a fortement inspiré ma propre production sur l’analyse politique des sociétés urbanisées en temps de crise. Mais à l’époque, ni l’un ni l’autre, n’étaient pas à la mode dans la gauche française comme c’est le cas à présent. Ils sentaient trop fort le Venezuela et l’Amérique latine. Combien dorénavant ne jurent plus que par Podemos. C’est touchant. Naturellement c’est toujours pour retenir ce qui vient à l’appui des marottes de chacun… Aucun nouveau converti ne propose pour autant de mettre la photo d’un leader connu sur les bulletins de vote comme Podemos l’a fait avec celle de Pablo ! Ni de former un « mouvement citoyen » avec un scrutin majoritaire interne, ni de faire des votes électroniques pour les congrès. Ni de faire l’apologie de la « patrie », ni de rejeter le clivage droite gauche, ni de se réclamer de Ernesto Laclau et de la « raison populiste » (qu’il faut quand même avoir lu avant). Et ainsi de suite.

     

    Car j’en passe bien d’autres, pour la centième partie de quoi j’ai déjà été pendu en effigie mille fois par tous ceux qui ont pourfendu ma personnalisation de l’action, fustigé mon patriotisme « déroulédiens », dénoncé mon autoritarisme et ainsi de suite ! Je laisse tout cela avec amusement. Bien sûr pour taquiner les médecins de Molière de l’autre gauche en France qui pullulent ces temps-ci. Mais aussi pour rappeler que tout cela ne se fit pas sans d’âpres polémiques sur place, loin du conte enchanteur débité par les nouveaux enthousiastes. Il y a quelques temps encore les mêmes ravis roucoulaient d’un même chant « Syrisa-et-Podemos » comme si c’était deux fois la même chose. L’un et l’autre n’ont rien à voir, pas même l’appartenance à la structure commune européenne du PGE dont Podemos ne veut pas être membre ! Depuis l’alignement d’Alexis Tsipras sur le mémorandum européen, après la photo de rigueur en bras de chemise, tout le monde oublie avec application l’épisode grec. Chacun se replie bravement vers le gagnant du soir, pour l’instant immaculé, sans autre forme d’examen. Cela mérite pourtant de s’y arrêter un sérieux moment. Non pour se rengorger d’une progression spectaculaire et s’en arroger la lumière mais pour travailler sérieusement à comprendre ce qui peut nous être utile.

     

     

    - Car une question de fond nous est posée en ce qui concerne la stratégie d’action politique dans cette ère précise.

    Mettons de côté ce qui n’est pourtant pas rien : les conditions particulières de la mobilisation sociale en Espagne qui ont porté le début de Podemos. « Ce n’est pas rien », dis-je, non pour reprendre le truisme des bavards « l’Espagne ce n’est pas la France et gnagnagna » mais pour pointer du doigt que c’est sur Podemos que s’est cristallisé politiquement cet élan. Pourquoi Podemos et pas IU ? De cela personne ne parle. Pourtant ce fut une bataille sévère. Izquierda Unida, construite essentiellement autour du Parti communiste espagnol et pour lequel Pierre Laurent a fait cette fois–ci encore un appel au vote, arrivait en tête de l’autre gauche à la sortie des élections européennes de 2014. Un point devant Podemos.

     

    Les cadres fondateurs du mouvement Podemos étaient déjà en désaccord sur la stratégie appliquée par la majorité d’Izquierda Unida (IU). La répartition léonine au profit du PCE des places éligibles sur la liste Izquierda Unida aux européennes scella la rupture. Je maintins pour ma part la balance égale entre les deux formations sur les conseils de mes conseillers présents sur place étaient très sceptiques sur la viabilité de la tentative Podemos. Mais ce fut bien Podemos qui cristallisa ensuite politiquement tout le mouvement qui jusque-là se dirigeait en bonne partie sur IU. Et Podemos l’élargit bien au-delà. Le mouvement n’est pas seulement la projection politique pure et simple des « indignés ». Comme l’a dit l’un d’entre eux, il ne s’agissait pas seulement de mobiliser politiquement ceux qui occupèrent les « plazzas » mais aussi ceux qui étaient restés à « las casas », à la maison. C’est la méthode de cet élargissement qui importe et non le lien qui existe entre l’émergence d’une autre gauche et un mouvement social. Pourquoi Podemos et pas IU ?

     

     

    - En réalité l’Espagne tranche une question pendante dans toute la recomposition en Europe.

    Elle ne la tranche pas définitivement ni pour tout le monde en tous lieux et toutes circonstances. Mais elle répond à sa façon à une question posée partout : pour construire un pôle alternatif, faut-il faire un cartel de partis destiné à plus ou moins long terme à fusionner sur le mode Die Linke ou Syrisa ? Ou bien un mouvement global, inclusif de toutes les formes de participation individuelle ou collective sur le mode Podemos.

     

    Pour ma part, après avoir proposé en vain des mois durant l’intégration en un même mouvement des composantes du Front de gauche et l’adhésion directe, j’ai opté pour l’expérimentation directe. Sur l’idée de François Delapierre qui devait en assurer le pilotage, nous avons lancé le Mouvement Sixième République. J’ai pu observer la puissance d’un mouvement inclusif. L’adhésion de cent mille personnes au projet est la plus importante pétition politique du pays depuis des années. Elle a été un banc d’essai de multiples formes d’auto organisation. Je regrette que maints laudateurs actuels de Podemos ne s’y soient pas intéressés. C’est la meilleure école politique que j’ai fréquenté depuis bien longtemps. J’avais annoncé dès le début que je me retirerai de l’animation du mouvement. Je pensais que François Delapierre pourrait revenir le prendre en charge. Sa maladie l’en empêcha. Mais du coup nous avons pu observer en direct la capacité de déploiement d’un mouvement totalement horizontal.

     

    Le mouvement a certes vite ralenti son rythme. Il faut ici, sans démagogie, accepter l’idée qu’un mouvement sans leadership repérable a de grande difficulté à s’imposer sur la scène. Mais il ne s’est jamais éteint. L’essentiel est qu’il ait fait la preuve de la disponibilité de citoyens pour une idée aussi complexe que la convocation d’une assemblée constituante. Et qu’il ait démontré la capacité de convoquer une assemblée représentative du mouvement par élection interne, tirage au sort et délégation de familles politiques. Tout cela fut fait. N’empêche que l’initiative ne rentre dans aucune des cases connues de l’action politique traditionnelle de l’autre gauche en France. Rien de ce qui s’y est passé n’a retenu un instant son attention ou son intérêt sinon pour les traditionnels crocs en jambes et persiflages.Pour moi cette expérience est un modèle.

     

    A côté de cela le summum de la modernité connue a consisté à faire des réunions confidentielles où des têtes blanches répètent jusqu’à la nausée les mêmes formules en faveur de « l’élargissement », « le dépassement » et ainsi de suite, à propos de structures de parti qui ne bougent pourtant pas d’un mètre leurs cloisons, les mêmes pratiques de tables rondes sans lendemain, les mêmes invocations à « faire du neuf » et de « l’action a la base » sans que l’on en aperçoive autre chose que l’intention évidemment louable. Dans tous ces cas, on identifie « la démocratie » à la capacité de critiquer tout et tout le monde sans trêve et sans limite avec un appétit de nivellement qui brise les jambes à quiconque dépasse d’une tête. On y assimile le « collectif » à la négociation entre groupes de taille très diverses pour parvenir au plus petit commun dénominateur. Je fais grâce ici des tirades sur « le projet » qui doit être d’abord mis au point. Je n’en doute pas. Mais nous ne partons pas de rien et l’essentiel est acquis depuis longtemps. Des années de travail de la Fondation Copernic, d’Attack et le programme « l'Humain d'abord » ont fourni une base qui est dorénavant largement acquise par tous. Ce n’est pas le projet le problème. Pas du tout.

     

     

    - C’est la stratégie d’action l’enjeu.

    Et à partir de là se trouve vraiment interpellé non pas seulement ce que nous croyons bon pour tous mais quels points d’appui nous avons dans la société pour l’aider à se mettre en mouvement. Un exemple. Sagit-il de rassembler la gauche ou de fédérer le peuple ? Avant de répondre « tous les deux bien sur » cela vaut la peine de s’interroger sur le contenu de cette différence qui en dit long ensuite sur la façon d’agir concrètement. Podemos reprend la formule de Robespierre quand ses leaders déclarent « nous sommes du peuple et nous allons avec le peuple ». J’avoue que j’avais été très surpris d’être aussi mal accueilli dans l’autre gauche quand fut proposé de s’appuyer sur ce concept de « peuple ». Nous en fîmes pourtant, François Delapierre, Clémentine Autain et moi le premier slogan de la campagne présidentielle de 2012 : « place au peuple ». De la même façon que nous réintégrâmes « la France la belle, la rebelle » considéré comme un slogan sans contenu par le partisan de la ligne « rassembler la gauche » qui traverse depuis le début le Front de gauche.

     

    La France, la nation, la souveraineté sont des concepts tenus à distance par maints courants de l’autre gauche du moins tant qu’il s’agit de la France car pour le reste, comme par exemple la nation palestinienne, personne ne réprouve le contenu mobilisateur de l’idée. Bien sûr tout cela est l’arrière-plan non-dit de nos discussions. Mon livre « L'ère du peuple » développe cette doctrine : fédérer le peuple, former un front du peuple. J’en retrouve les mots par ci par là, chez l’un chez l’autre. Faute d’avoir tranché en pratique, l’espace politique s’est déformé sans nous. Le rassemblement de la gauche, cette mascarade, s’opère toujours autour du PS. Mais la fédération du peuple ? Evidemment c’est le Front national qui a pris la main à partir de secteurs populaires de la droite.

     

     

    - Pour autant la partie n’est pas jouée.

    La masse immense des abstentionnistes va se redéployer dans le vote de la présidentielle où les taux de participation sont plus élevés. Cette masse se déterminera par rapport au paysage qu’elle pourra observer. C’est-à-dire par rapport à ce qui existe déjà. Et par rapport aux opportunités qu’elle pourra y saisir. Les apparences et « la com » ne jouent pas le rôle essentiel dans ces moments-là. Ou seulement par effet de « simple exposition » comme disent les publicitaires c’est-à-dire le rabâchage médiatique. On doit s’habituer à l’idée que les médias continueront jusqu’au bout et en totale irresponsabilité civique à faire de Le Pen le vote de rejet du système et on peut compter sur les Pierre Gattaz pour y précipiter aussi les ouvriers. Sans oublier le prochain attentat et les digues arrachées avec soin par Hollande et Valls. La montée du FN, le niveau de l’abstention, la déchéance de la gauche officielle sont les condiments spécifiques de la décomposition de la société française. C’est dans ce contexte qu’il faut penser notre action et non dans la nostalgie ou l’imitation.

     

    Je serai très étonné que dans le contexte actuel elle se détermine alors d’après la qualité et la position des virgules dans des textes savants qui affichent tous les marqueurs et symboles qui permettent ensuite de se faire classer à « l’extrême gauche » par nos adversaires narquois et ravis de l’aubaine que nous leur offrons. Et de même je ne crois pas qu’une campagne où que ce soit puisse échapper à la personnalisation, comme l’a très bien montré celle de Pablo Iglesias, après celle d’Alexis Tsipras. La nostalgie des vieux partis aux leaders qui apparaissent ou disparaissent sans qu’on sache pourquoi ne m’a jamais paru être attractive. Les gens veulent légitimement savoir à qui ils ont à faire. Tout cela sont les faux « débats » qui nous encombrent pour rien car ils n’ont aucune réponse totalement satisfaisante et restent totalement opaques vus du dehors de nos rangs.

     

     

    - Pour ma part je crois à l’action comme principe fédérateur.

    C’est dans l’action qu’un collectif peut se donner à voir d’une façon convaincante. Car dans ce cas chacun est visible dans son utilité au combat et non dans sa « sensibilité » qui ne peut exister qu’en opposition à celle des autres. L’action montre la cohérence et la solidarité des personnes et du groupe qui l’entreprend et la propose aux autres. Et elle invite tout un chacun à agir de même plutôt qu’à « se positionner ». L’action permet à la modernité réelle de s’affirmer. Car notre temps est celui d’une diversité personnelle culturelle et politique très avancée. On perd son temps à rechercher une identité commune qui sera toujours vécue par chacun comme une mutilation plus ou moins douloureuse. Cette obsession de l’accord complet propose une vision archaïque de comportements politiques fusionnels. Elle vient d’un passé où la gauche s’est confondu avec l’idée d’un socialisme « scientifique » conçu non comme une démarche s’appuyant sur la recherche des faits objectifs mais comme une communion des esprits dans « la vérité ». Pour moi la seule homogénéité souhaitable et exigible raisonnablement c’est celle qu’appelle l’action pour être menée à bien et pour cela seulement. Voilà pour l’instant ce que je crois utile de dire sur ce bilan des élections espagnoles. La suite de l’analyse et des actes que j’en déduis viendront à la rentrée.

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    17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 09:06
    Jean-Luc Mélenchon : Front de gauche, et "l’autre gauche" sont dos au mur !

    Le soir du second tour des élections régionales, au siège du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon nous a fait part de son analyse du vote FN, de son désarroi face à l’éclatement du Front de Gauche, et de sa vision de l’avenir de "l’autre gauche". Entretien.

     

    Sources : Les InROCKS le 2 14/12/2015 | 09h50

    - Les InROCKS : les élections régionales 2015 ont été marquées par la montée du Front national, qui a monopolisé les débats et a conduit à la disparition de la gauche au deuxième tour dans deux grandes régions. Comment éviter que le score du FN augmente encore la présidentielle de 2017 ? 

    Jean-Luc Mélenchon : Il faut réussir à re-latéraliser le champ politique. La tactique de Manuel Valls consiste à détruire la gauche au profit d’un nouvel agglomérat du type “Parti démocrate” en Italie, qui fédère tous les centristes. En l’occurrence, ça a été efficace aux régionales puisque dans l’entre-deux tours l’UDI a pris ses distances avec les Républicains. Et ce soir Valls a de nouveau mis en avant le thème de la lutte commune contre l’extrême droite et le jihadisme. Face à cela, Mme Le Pen a donné une latéralisation : les mondialistes contre les patriotes. Moi j’ai dit : le peuple contre l’oligarchie. Ce sont nos marqueurs, et c’est ainsi que nous allons aborder les prochaines batailles démocratiques.

     

    Il se peut que la présidentielle souffre de ce qui vient de se passer, et qu’elle se déroule, elle aussi, dans une ambiance de peur et de méfiance. C’est ce que veut François Hollande : il rêve d’un deuxième tour où il suffit qu’il soit là, c’est-à-dire d’un deuxième tour où elle est là. La présidentielle pourrait donc commencer directement sous le signe du chantage. Mais il est aussi possible que les gens ne soient pas dupes, puisqu’on leur a déjà fait le coup deux fois. Ils pourraient tout aussi bien se dire, à l’inverse : “Je n’abandonne pas mes convictions au premier tour à la porte du bureau de vote, car je ne les retrouve pas en sortant”. Glorieuse incertitude des élections.

     

     

    - Les InROCKS : La gauche sort considérablement affaiblie de ces élections, en dépit du fait que le FN n’a remporté aucune région…

    Jean-Luc Mélenchon : Nous sommes effectivement dos au mur. Je ne parle pas seulement de l’autre gauche, qui est dans un état de catastrophe avancé – je ne sais même pas si elle est guérissable, du fait de cette épouvantable manie des appareillons –, je parle du camp progressiste et humaniste en général, car pour l’instant une vague brune déferle sur l’Europe. Le dernier vote qui a eu lieu dans un pays européen, en Pologne, a vu l'élimination de la gauche, qui n’a plus un seul élu au Parlement. J’espère que ce cycle va s’inverser avec les élections espagnoles.

     

     

    - Les InROCKS : Certains à gauche vous reprochent de ne pas aller assez loin dans la critique de la mondialisation et de l’Europe, ce qui expliquerait l’échec du Front de gauche à capter le mécontentement populaire face au Front national. Pensez-vous qu’il faut aller plus loin ? 

    Jean-Luc Mélenchon : On a passé notre temps à critiquer l’Europe. Nous sommes les seuls à construire un Comité du un plan B pour l'Europe ; en 2009 il n’y a que moi qui ai mis dans ma profession de foi la lutte contre le grand marché transatlantique ; à l’élection présidentielle j’ai été le seul à parler du mécanisme européen de stabilité financière voté en février ; c’est aussi nous qui avons convoqué la manifestation contre la signature du Traité européen. Il est injuste de dire que nous ne faisons rien sur ce terrain.

     

    De même, concernant le FN, c’est moi qui ai proposé d’opter pour une ligne d’attaque “Front contre Front”. J’ai gagné mille voix en trois semaines à Hénin-Beaumont [lors des élections législatives de 2012, ndlr]. Qu’en a-t-on retenu ? Que j’étais en échec et que la ligne n’était pas la bonne. Pourtant tout le reste jusqu’à présent n’a produit que des bavardages. Il est normal qu’il y ait débat, mais tout le monde doit balayer devant sa porte. Et si je dois le faire, je ne balaye pas les détritus des autres.

     

     

    - Les InROCKS : La stratégie “Front contre Front” est-elle encore pertinente aujourd’hui ? 

    Jean-Luc Mélenchon : La dimension du combat contre le Front national a complètement changé. On s’adapte au fur et à mesure. Il y a quinze ans, j’étais pour l’interdiction du Front national et je faisais campagne avec Charlie Hebdo. Nous n’étions pas nombreux, et on nous expliquait déjà qu’il ne fallait pas s’y prendre comme cela, qu’il fallait critiquer, etc. Qu’est-ce que ça a donné ? Ils sont à 30 %, ils sont à la porte du pouvoir ! J’aimerais que tous ceux qui ont fait des critiques à ce moment-là balayent devant leur porte.

     

    marine

    Quand vous voyez la Une de Marianne qui dit “Plus que 18 mois pour éviter ça!”, avec Mme Le Pen en présidente de la République, les journalistes sont persuadés entre eux que les gens vont pleurer des grosses larmes et prendre conscience du danger. Or c’est l’effet inverse qui se produit sur des millions de gens qui se disent : “Ah bon ? On est près de gagner ? Alors allons-y !” Si vous me mettez en Une en disant “Plus que 18 mois pour éviter ça!”, les anciens ressortiront de leur tombe pour voter pour moi. Les journalistes en général ne comprennent rien à la psychologie de masse.

     

     

    - Les InROCKS : Comment interprétez-vous le vote FN ?

    Jean-Luc Mélenchon : Certains prétendent que c’est la petite France aigre qui vote FN. Non ! Les gens ont voté FN pour tout faire sauter. Ils n’ont pas fait ça par erreur, ils ne se sont pas trompés, et parfois même ils n’ont rien contre les Arabes et les musulmans. Ils votent FN juste pour tout faire sauter, parce que la bonne société leur a dit : “Ce dont nous avons plus peur que tout, c’est de Mme Le Pen”.

     

    Si le pays essuie encore un choc comme celui reçu le 13 novembre, nous allons avoir encore plus de mal à nous faire entendre. Avant le 13 novembre, l’unique objet des discussions était le niveau auquel serait Mme Le Pen. A partir du 13 novembre, le sujet a été d’un côté à quel point l’immigration et les musulmans sont dangereux, et de l’autre à quel point Mme Le Pen est dangereuse.

     

    Le cynisme du pourvoir c’est qu’il joue avec ça. Il se vante d’avoir obtenu le retrait de ses candidats dans deux régions et d’avoir fait pression en vain dans une troisième. Eux-mêmes reconstruisent un paysage qui est entièrement centré autour de Mme Le Pen.

     

     

    - Les InROCKS : Quel bilan tirez-vous de la campagne pour le Front de gauche ? 

    Jean-Luc Mélenchon : Tous les pires pronostics se sont réalisés pour nous au premier tour : une bataille de chiens entre communistes et verts pour avoir les têtes de liste de l’opposition de gauche – résultat, il n’y a plus d’opposition de gauche du tout –, et des campagnes concurrentes illisibles. C’est une catastrophe. J’étais personnellement pour une campagne nationale, avec un état-major national, une répartition des têtes de liste, des mots d’ordre communs, etc. Mais on m’a fait prévaloir je ne sais quelle réalité des territoires, qui est une vue fumeuse et complètement idéologique. Il n’y a aucun territoire qui existe entre Guéret et Biarritz : le seul territoire qui les sépare, c’est la France. Qu’on ne vienne pas me faire croire que les gens ont pris conscience d’une réalité régionale qui n’existe pas. On a mené une campagne qui n’était même pas au niveau d’une campagne cantonale. Il faut que cela cesse.

     

     

    - Les InROCKS : Le Front de gauche (FDG) ne survivra donc pas dans sa forme actuelle aux élections régionales ? 

    Jean-Luc Mélenchon : Non, ça c’est clair. Les gens sont braves, ils veulent bien voter FDG, mais quand ils vont dans le bureau de vote il y a deux bulletins sur lesquels il y a le logo FDG : que voulez-vous qu’ils y comprennent ? Nous avons eu un mal de chien à construire le FDG, et maintenant qu’il est identifié par tout le monde, on le vide de son contenu. Pourquoi ? Pour une série d’élections locales dans lesquelles les appareillons misent 100 % de leur existence, car les cadres de ces organisations sont pour la plupart des élus régionaux.

     

    C’est totalement démoralisant quand on fait le tour. Les Verts ont bien manœuvré : ils ont fait un chantage partout où ils voulaient la tête de liste, et partout où on ne la donnait pas ils partaient séparément. Ensuite ils ont ramassé tous les votes, puisque les régions où nous sommes unis avec eux ont été comptées pour eux. On nous attribue ainsi 4,5 % des voix, en nous enlevant trois ou quatre régions.

     

    J’ai cru à la bonne foi des Verts, qui me disaient qu’ils étaient d’accord pour faire un label national d’opposition de gauche. Ils n’en ont rien fait. Je voulais déposer ce label au ministère de l’Intérieur pour qu’on soit comptabilisés ensemble dans la catégorie “opposition de gauche”, mais le ministère de l’Intérieur a remis les gens dans des cases. Cela fait beaucoup de déceptions les unes derrière les autres. Il faut reformuler une proposition politique qui tienne compte de tout cela.

     

    Je commence à penser que, bien sûr, le rassemblement des sigles est indispensable, mais que bâtir sa réflexion politique à partir de ça serait une erreur totale : ce qui a un sens politique c’est la combinaison d’une masse de gens qui ne vont pas voter, et d’une masse de gens qui votent de manière insurrectionnelle contre le système et utilisent n’importe quel bulletin de vote qui leur passe à portée de main. Croire qu’il suffirait d’afficher je ne sais quelle union des groupuscules pour satisfaire aux besoins d’union du peuple français contre l’oligarchie est une vue de l’esprit.

     

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    - Trois jours après le premier tour des élections régionales, Jean-Luc Mélenchon prend la parole.

    - Au siège du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon tire les leçons du second tour des élections régionales

    Jean-Luc Mélenchon : Front de gauche, et "l’autre gauche" sont dos au mur !
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    7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 09:59
    Front de Gauche : l’état d’imbroglio permanent

    Sources : L'ére du Peuple le blog de Jean Luc Mélenchon le 2 decembre 2015

    - Comme il semble loin le moment où l’on envisageait la stratégie à mettre en œuvre pour les élections régionales !

    La vérité c’est que depuis lors, et surtout depuis les massacres du 13 novembre, nous sommes entrés dans un autre monde. À cette heure, l’ethnicisme, l’idéologie sécuritaire, et toute la panoplie des fondamentaux de la droite et de l’extrême droite tiennent le haut du pavé dans les esprits. Et les sondages amplifient cette perception de la réalité. La nouveauté qui aggrave la débandade de nos idées c’est que l’idéologie sécuritaire a pris pied dans nos rangs.

     

    En empruntant une partie des propositions de l’extrême droite et en s’alignant sur les mots de la droite, le PS et son gouvernement ont brisé une digue décisive. Le nombre de ceux qui peuvent préférer l’original à la copie a été gratuitement augmenté dans une perspective étroitement électoraliste d’ailleurs parfaitement illusoire. En effet, c’est ce qui se produit quand, dans l’angoisse d’une situation comme celle que nous vivons, ceux dont c’est le devoir et l’honneur de proposer un cap s’abaissent à valider des trouvailles aussi nauséabondes par exemple que la déchéance de la nationalité pour les binationaux. Car dans l’instant, et avant toute mesure effective, ils transforment en suspects des millions de gens du fait de leurs origines plus ou moins lointaines et pas toujours voulues.

     

    Mais cela ne nous émancipe pas de nos propres responsabilités. L’autre gauche est une nouvelle fois en ordre dispersé dans ses réactions aux évènements. Le message de résistance à l’air du temps est dilué jusqu’au point d’être quasi inaudible. De mon côté, je m’efforce, autant que je peux, d’exprimer ce que nous savons et ressentons en marchant au pas de ce qui peut être entendu par un pays traumatisé et anxieux. Mais comment échapper à la question que m’a posé, sur "France 3 ", madame Françoise Fressoz du journal Le Monde : « comment comptez-vous peser si vous êtes déjà si divisés entre vous comme sur le vote à propos de l’état d’urgence ».

     

     

    - Sur le sujet, pourtant, mon opinion est faite depuis toujours.

    Je ne crois, ni n’ai jamtais cru que ce type de dispositif favorise la sécurité collective. Dans un pays qui a déjà adopté dix lois antiterroristes en dix ans, dont trois du fait de l’actuel président, il y avait mieux à faire que de légiférer dans l’urgence sur l’urgence. Mais j’ai cru de mon devoir de ne pas déclencher sur le sujet une polémique qui aurait aggravé les divisions et méconnu le vrai trouble qu’ont ressenti ceux qui ont voté l’état d’urgence.

     

    En toute hypothèse, il y a avait trois positions dans les rangs de l’opposition de gauche. Le vote « contre » porté par trois socialistes et trois Verts, le vote « pour » et même… l’abstention ! Comme si un sujet où se débat l’équilibre toujours difficile entre liberté et sécurité on pouvait s’en remettre aux autres du soin de décider. Pour ce qui concerne les parlementaires « Front de Gauche », c’est-à-dire communistes pour la quasi-totalité, il n’y aura pas eu ni un amendement ni un vote « contre » à l’Assemblée et au total les votes « pour » auront été majoritaires face aux vote abstention. Sur la poursuite des bombardements en Syrie, tous se sont abstenus sans une seconde de discussion avec la coordination du Front de Gauche.

     

    Quoiqu’il en soit, j’ai dit depuis longtemps combien je déplore que les groupes prennent leurs décisions sans concertation avec la coordination politique du Front de Gauche. Une nouvelle fois, il m’aura fallu découvrir dans la presse ce qui se vote et qui le fait. Sans réclamer aucun privilège, un peu de contact avec moi serait fraternel et bienvenu car c’est à moi qu’on demande ensuite d’expliquer et de commenter dans des médias qui se régalent de mon embarras. L’imbroglio d’une séquence commencée dans l’approbation sans réserve de l’état d’urgence (le groupe étant absent de la réunion de la commission des lois où se discutaient les amendements) et s’achevant dans l’abstention majoritaire au Sénat dans le groupe sénatorial « communiste citoyen et républicain » est une nouvelle démonstration de l’incohérence et de la panne stratégique sur laquelle débouche cette incroyable « indépendance des groupes et des élus ». Cette indépendance n’a jamais existé dans le passé de toutes les familles politiques de la gauche depuis l’origine de nos organisations et n’existe nulle part au monde dans les partis de gauche. J’y suis fermement opposé. Et je compte bien qu’il en aille autrement pour la prochaine législature avec ceux qui porteront la même étiquette politique que moi.

     

     

    - L’imbroglio est partout.

    Et surtout au pire endroit, c’est-à-dire face au suffrage universel. Les élections régionales nous voient arriver dans une cohue illisible nationalement. Et cela au moment où il y a le plus besoin de clarté de détermination et d’unité de l’opposition de gauche si elle veut être entendue par les gens normaux qui veulent des responsables qui assument leurs positions et non de confus psalmodiateurs de messages partidaires.

     

    J’ai participé à la réunion où le PG a fixé sa ligne d’action. Je peux témoigner que mes amis ont abordé les élections régionales avec l’idée de permettre l’émergence et la visibilité de « l’opposition de gauche ». Il s’agissait de ne pas laisser passer l’opportunité d’élargir ce que le Front de Gauche a voulu incarner depuis le début. C’est-à-dire l’existence d’une alternative à gauche à la politique du PS. Cette possibilité semblait bien ouverte avec la sortie du gouvernement d’EELV. De plus, notre principal allié dans le Front de gauche, le PCF, affirmait sans relâche la nécessité « d’élargir le rassemblement ». Le terrain semblait facile à bâtir ou à déminer. D’autant que dans le même temps, les uns et les autres déclaraient vouloir profiter de la circonstance pour se donner les moyens d’une « implication citoyenne » approfondie.

     

    Mais entre les déclarations de chacun et la réalité, le même vieux gouffre s’est ouvert dans la meilleure tradition politicienne. Seuls mes amis, pleins d’une confondante naïveté, renoncèrent sans contrepartie à quelque tête de liste que ce soit pensant favoriser partout le rassemblement en montrant l’exemple. Leur insistance à faire adopter des chartes éthiques est remarquable dans un tel contexte. Le reste fut une foire d’empoigne locale, un chantage permanent à la division de la part de partenaires obnubilés par la tête de liste, sans la moindre coordination nationale pour essayer d’équilibrer la représentation de chacun. Pour affronter une élection forcément nationale, puisque les nouvelles régions n’ont aucune homogénéité locale, rien de plus ridicule que cette façon de laisser la ligne nationale résulter des arrangements, amitiés et détestations, locaux. Avec la poussée du Front national et la pression du « vote utile », rien de pire que cet éparpillement puéril sans vision d’ensemble. C’est dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie que l’irresponsabilité a atteint son pic. La chance se présentait d’une liste commune de toute l’opposition de gauche puisque EELV avait accepté la fusion avec le FDG. Elle aurait pu se présenter comme une alternative au PS et donc comme un rude challenger face au FN. Mais l’ordre du monde est bien gardé. La liste d’union rassemblée autour d’EELV et du PG avec Sandrine Rousseau s’est vu opposer une liste identitaire du PCF déclenchant une polémique gratuite dans nos rangs en raison de son appropriation du sigle « Front de Gauche ».

     

     

    - Au final, le tableau est affligeant.

    Impossible d’aller dans une émission de télé ou de radio en étant capable de dire comment s’appellent nos listes puisqu’autant de « territoires », autant de noms plus poétiques les uns que les autres, choisis sans concertation entre régions. Localement, l’annexion des listes par la couleur de la tête de liste est faite sans vergogne par la presse locale qui de toute façon n’entend déjà rien aux subtilités au-delà du tripartisme bovin que le PS lui a vendu comme la nouvelle grille de lecture du monde politique en France. Et comment lui en vouloir quand nous sommes réduits à l’état de confettis. Le paradoxe est donc à son comble. Car des listes d’opposition de gauche, autonomes du PS, seront présentées devant les électeurs dans l’ensemble des régions. Le PS se retrouve, lui, isolé dans toutes les régions. C’est la première fois. Mais en face il n’y a pas d’alternative cohérente sauf dans quelques régions où l’on a su se regrouper pour agir ensemble mais où on souffre durement de l’absence de référence nationale.

     

     

    - Je fais un rapide tableau d’ensemble.

    Je sais combien il restera assez largement incompréhensible et assommant à lire pour mes lecteurs. Mais il faut bien le faire. Finissons-en. L’unité de l’opposition de gauche n’est complète que dans deux régions: en Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon et PACA. Cette construction, unissant notamment le FDG et EELV, a pour objectif de nous permettre d’être en tête de la gauche au soir du 1er tour. Cela constituerait un événement politique. Mais comment y parvenir sans visibilité nationale au moment où toute la campagne est devenue totalement nationale ? Deux autres régions voient également un rassemblement entre le PG, EELV, la Nouvelle Gauche Socialiste et Nouvelle Donne. Mais là, le PCF a décidé de présenter sa propre liste. C’est le cas dans le Nord Pas de Calais Picardie et en Auvergne Rhône-Alpes. Dans six autres, le Front de Gauche uni incarnera seul ce rassemblement puisque EELV y a choisi de faire cavalier seul : Île-de-France, Bretagne, Normandie, Aquitaine Poitou-Charentes Limousin, Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, Bourgogne Franche-Comté.

     

    Pour terminer ce puzzle, le PG sera absent dans deux régions (Centre et Pays-de-Loire) et plusieurs départements faute de n’avoir trouvé d’accord ni avec le PCF ni avec EELV, qui partent seuls, chacun de leur côté.

     

     

    - Bilan de ce galimatias : l’opposition de gauche existe en fait. Mais pas en liste.

    Le soir de l’annonce des résultats nous allons être humiliés. Notre score sera éclaté entre trois ou quatre type de listes. Le score du Front de Gauche devra porter la croix des listes du seul PCF captant cette appellation. Et il sera diminué du nombre des voix des listes ou nous partons avec EELV tout le Front de gauche ou seulement le PG.

    • Un sac de nœuds illisible nationalement et parfois même localement.
    • Un gâchis total !
    • Un boulet au pied pour des mois et des mois en pleine crise politique !
    • Pour moi, c’est un crève-cœur.
    • Je peux le dire tranquillement : c’est la dernière fois.
    • On ne m’y recollera plus.
    • J’en ai assez de devoir rendre des comptes pour des situations qui m’ont été imposées de force et que je désapprouve totalement.
    • Les déclarations unitaires suivies de noirs sectarismes, les « constructions originales » qui sont des feuilles de vignes sur les vieilles pratiques bureaucratiques, rien de tout cela ne correspondait déjà à la période précédente.

    Dans le contexte, c’est tout simplement le néant groupusculaire assuré.

     

    Pour en savoir plus :
    -
    Mon dossier Front de Gauche et Front du Peuple

    - Le Front de gauche se remettra-t-il des élections régionales ?

    - par Jean-Luc Mélenchon : Quelle poisse !

    Front de Gauche : l’état d’imbroglio permanent
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    5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 09:46
    Crédits photo : Présidence de la République du Mexique

    Crédits photo : Présidence de la République du Mexique

    Sources : L'Ere du Peuple par jean-Luc Mélenchon

    Depuis lundi 30 novembre, la conférence mondiale sur le climat se tient à Paris. Les principaux dirigeants de la planète tiennent des propos généreux. Mais c’est pour mieux cacher leur refus d’engager vraiment la lutte contre le changement climatique.

     

    La COP21 qu’est-ce que c’est ?

    C’est la 21e conférence des parties de la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique. Elle regroupe 195 pays. Le but est de parvenir à un accord international permettant de limiter le réchauffement climatique et de faire face aux changements qui en découlent. Le sommet de Paris a débuté le 30 novembre et s’achèvera le 11 décembre. Les discussions de préparation durent depuis des mois.

     

     

    - L’urgence climatique de plus en plus forte, des conséquences dramatiques

    Selon l’Organisation météorologique mondiale :

    • les émissions de gaz à effet de serre ont battu un nouveau record en 2014
    • l’année 2015 devrait être l’année la plus chaude jamais connue.

    L’ONU a indiqué récemment que plus de 600 000 personnes étaient mortes depuis 20 ans du fait de catastrophes naturelles dont le nombre et la violence augmentent du fait du changement climatique. 90% des victimes vivaient dans les pays pauvres.... pour lire la suite...

     

    Pour en savoir plus :

    - Mon dossier COP21

    - le Parti de Gauche : Un projet d’accord inacceptable

    - Comment Greenpeace a piégé des scientifiques en marge de la COP21

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    • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
    • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
    • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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