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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 11:10
Révolution citoyenne ?

"La révolution citoyenne, c'est une révolution dans les têtes et dans les cœurs et pas seulement dans le quotidien de la lutte sociale et politique[1"

 

« Jean-Luc Mélenchon : La révolution citoyenne dit partout : Nous voulons contrôler. Que ce soit au Soudan ou au Liban, nous observons ces mêmes dynamiques internes.[3] »

 
" Pour notre part, parti de gauche, nous rejetons tout autre moyen que celui de la démocratie. S'il faut une révolution, cela doit être une révolution par les urnes. C'est une leçon du siècle passé. Et même du siècle qui commence, comme le montre la révolution démocratique qui traverse l'Amérique latine. Alors inspirons-nous de la stratégie d'Evo Morales, qui demande à son peuple de voter, voter et voter encore, pas des foyers de guérilla de Che Guevara ![2] "
 
Sources : La Toupie par Jérôme Duval | mis à jour le 06/11/2021

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Définition de révolution citoyenne
La "révolution citoyenne" est un slogan de campagne utilisé par des mouvements politiques de gauche pour désigner un objectif de transformation sociale en profondeur conduit par les citoyens. Il s'agit, pour les êtres humains de reconquérir la citoyenneté et d'oeuvrer à redonner tout son sens au politique.

L'expression "Révolution citoyenne" a notamment été employée par :

  • Rafael Correa, président de l'équateur qui, durant sa campagne électorale en 2006 a promis une "Révolution citoyenne" pour permettre un "changement radical" du système politique, économique et social.
     
  • Le FFS (Front des Forces Socialistes) lors des élections législatives algériennes de 2012.
     
  • Le Front de gauche qui prône une insurrection civique et une VIe République lors de la campagne présidentielle (avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon) et des élections législatives de 2012.

Elle a aussi été utilisée pour qualifier les révoltes du " printemps arabe " en 2011.

 

 

 

- En l'absence de définition unanimement reconnue, on peut essayer d'énoncer les principales caractéristiques d'une révolution citoyenne :

  • Elle doit entraîner l'adhésion du plus grand nombre par la mobilisation, l'écoute, le débat et la diffusion des idées.
  • Elle est accomplie en dehors des partis politiques, qui ont tendance à cliver les citoyens, et nécessite l'unification des forces progressistes.
  • Elle veut faire des êtres humains des citoyens avant d'en faire des consommateurs.
  • Elle redonne toute sa place aux citoyens et cherche à les responsabiliser dans leurs décisions d'électeurs, en luttant notamment contre l'abstention.
  • Elle veut que le politique, issu du suffrage universel, reprenne le pouvoir sur les banques et la finance.
  • Elle renforce la démocratie par la multiplication des consultations des citoyens, y compris dans les entreprises en développant le système des coopératives.
  • Elle repose sur l'éducation qui devient une priorité afin d'ouvrir le peuple à l'esprit critique et à la compréhension des enjeux de la société dans laquelle il vit.
  • Elle rend aux services publics la place qui leur revient.

 

 

 

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La révolution citoyenne au coeur de la démarche politique de la France insoumise

Le 25 juin 2015, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence sur le thème : « Révolution citoyenne et mouvements citoyens – De Podemos aux assemblées citoyennes ». Il a expliqué comment la théorie de la Révolution citoyenne partait de l'augmentation du nombre d'être humains sur la planète pour définir un intérêt général humain, et comment découlait de cette analyse la nécessité de sortir du système capitaliste productiviste. Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé que la 6e République n'était pas un slogan mais une stratégie révolutionnaire pour que le peuple retrouve sa souveraineté en refondant ses institutions.

 

- Dans cette conférence, Jean-Luc Mélenchon analyse le 14 juillet 1789 et la période révolutionnaire française avec le prisme de la théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 09:14

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Demandez le programme !

  • Dés le Vendredi 9 décembre.... en périphérie de La Rochelle les insoumis se mobilisent

Vendredi après-midi au marché de la Place de la Pommeraie à Périgny.

9 programmes vendus. Tracts distribués.

10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
  • Samedi 10 décembre

7 militants de la France Insoumise place de la Caille à La Rochelle :
. 300 tracts présentant le programme " L'AVENIR EN COMMUN "
. 15 programmes vendus...
. 9 personnes rejoignent la France insoumise

10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
  • Dimanche 11 décembre

Ce matin11 décembre, une nouvelle équipe des groupes d'appui de La Rochelle insoumise forte de 10 militants s'installe au marché de La Pallice :
. 500 tracts : "je vote... ils dégagent " et présentant le programme " L'AVENIR EN COMMUN " sont distribués
Discussion difficile avec nombre de retraités (majoritaires ce matin) écœurés des politiques menées ces dernières années et tentés, pour beaucoup d'entre eux, de rester chez eux en 2017 !
Le " tous pourris " et " tous les mêmes " à été le discours dominant.

Une camarade témoigne de ce qu'elle a vécu ce matin :

" J'ai passé une superbe matinée à distribuer mes tracts au marché de La Pallice, en discutant avec ceux qui voulaient bien et avec qui le courant est très bien passé, d'autres très septiques car pour beaucoup tous les politiciens sont véreux et ne tiennent pas leurs promesses mais à force de leur expliquer le programme de l'Avenir en Commun, ils ont fini par prendre le tract et en me disant qu'ils iraient voir sur internet.

J'ai pu parler avec quelques personnes de droites dont un monsieur a bien voulu prendre le tract car il a admis que l'avenir de ses petits-enfants risquaient d'être très difficile.

J'ai parlé aussi avec des étrangers qui ne peuvent pas voter mais qui ont pris le tract pour le donner à leur femme, amis, enfants qui peuvent voter et qui aiment déjà JLM.

Également avec 2 " macroniens " !! Cela n'a pas été facile, mais bon très bonne expérience et tout ça dans le calme, le respect, la gentillesse et politesse.

J'ai parlé avec beaucoup de commerçants concernant le RSI et que s'il était élu, ils donnerait la liberté aux artisans, commerçants, indépendants, chef d'entreprise et auto-entrepreneurs de s'affilier au régime Général de la Sécurité Sociale plutôt qu'au Régime social des indépendants (RSI) issu du programme l'Avenir en Commun chapitre 26 p54-55.

Vivement la prochaine fois mais avec mes programmes à vendre car toujours pas reçus à ce jour!!! Cette campagne est très motivante également pour le moral croyez-moi !! "


Et.....
. 16 programmes vendus...
. 5 personnes rejoignent la France insoumise

10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "
10-11 décembre 2016 : La Rochelle insoumise en campagne pour le programme " L'avenir en commun "

 

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Pour tout savoir sur le programme de la France Insoumise des présidentielles et législatives 2017 " L’avenir en commun " cliquez ICI

 

 

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Au fil de la France : 1000 point de diffusion du programme ! Merci !
Les 10 et 11 décembre 2016, les insoumis organisaient 1000 points de diffusion du programme partout en France. Le 10 décembre, Jean-Luc Mélenchon visitait l'un des points de diffusion. Retour sur cette journée.

 

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L'hymne de la campagne
Parodie de "Tryo" pour la France insoumise.

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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 09:25
Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon.... une bonne nouvelle ! Mais...

ils ne renoncent pas à une alliance avec le PS !

 

Les militants du PCF ont fait à une courte majorité (53,6%) le choix d’un soutien à Jean-Luc Mélenchon. Ils ont donc infirmé la décision de la récente Conférence nationale.

Mais le vote de ce week-end ne mettra pas pour autant fin à toute incertitude. La direction communiste n’a cessé de répéter que toute décision prise, quelle qu’elle soit, pourrait être revue en janvier prochain, dans l’hypothèse d’une nouvelle distribution des forces, du côté socialiste notamment.

Cette semaine encore, une tribune publiée dans l'Humanité par la présidente du Conseil national, Isabelle d’Almeida, relativisait en ce sens le choix défendu par elle d’un soutien au leader de la France insoumise. Et la direction communiste avec Olivier Dartigolles a pris bien soin de participer à la rencontre organisée par Martine Aubry pour relancer une dynamique de rassemblement de toute la gauche.

Écartée officiellement, l’alliance avec une partie de la mouvance socialiste n’est donc pas exclue de façon absolue, d’autant que plusieurs de ceux qui plaidaient pour l’option purement communiste ne cachent pas leur attirance pour une solution évoquant plus ou moins feue la « gauche plurielle ».

 

Source : PCF Paris le 26 novembre 2016

Résultat du vote des communistes pour 2017 : 53,6 % pour l'option 1, des communistes unis pour faire grandir le rassemblement

 

Suite à la Conférence nationale du 5 novembre, les 120.000 membres du Parti communiste français étaient invités à poursuivre le débat engagé sur leur choix pour les échéances électorales de 2017. Ils l'ont fait sur la base de l'analyse des développements de la situation politique, de la résolution adoptée par la Conférence nationale et des deux options qui étaient soumis à leur vote pour l'élection présidentielle. La discussion des communistes a confirmé l'inquiétude et la lucidité partagées devant la montée des dangers de droite, d'extrême-droite et de populismes rétrogrades, et aiguisé la conscience des responsabilités qui sont les nôtres pour ouvrir un nouveau chemin d'espoir.


Des dizaines de milliers de communistes ont activement participé à cette consultation dans un état d'esprit respectueux et de grande responsabilité, faisant honneur à la vie démocratique de leur parti et de la vie politique nationale. Ils ont largement exprimé leur volonté de sortir unis et rassemblés de cette consultation pour mener les batailles cruciales qui nous attendent.


Sur les 56 365 cotisants à jour de leurs cotisations et pouvant donc participer au vote, 40.937, soit 72% des inscrits, ont voté ces 24, 25 et 26 novembre.


Plus de 92 % ont adopté la résolution stratégique « Uni-e-s pour l'humain d'abord, les communistes en campagne », qui fixe le cap général de nos batailles pour 2017 : porter un pacte d'engagements pour la France à même de sortir notre pays de la crise dans laquelle il est plongé ; construire le rassemblement de toutes les forces disponibles pour un nouveau pacte de majorité à gauche alternatif à l'austérité ; présenter dans toutes les circonscriptions de France des candidat-e-s capables de porter ce projet et cette démarche de rassemblement.


Sur le choix présidentiel, 53, 60 % des exprimés ont voté pour l'option 1, qui devient de ce fait la décision du Parti communiste Français, et 46,40 % ont voté pour l'option 2. Le comité exécutif national appelle donc l'ensemble des communistes à se rassembler autour du choix majoritairement validé.


Les votes et les débats sur ces deux options ont été partagés. Quels qu'aient été leurs choix, l'unité des communistes est désormais indispensable. Elle est nécessaire pour permettre une mise en œuvre efficace de nos combats. Pour être forte, cette unité doit se faire dans le respect du choix majoritaire, de tous les communistes, du débat qui a lieu, des convictions et des questionnements qu'il a exprimés.


C'est dans cet état d'esprit que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et l'ensemble du comité exécutif national, s'engageront au service du choix démocratiquement effectué.


Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d'une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu'un rassemblement peut s'opérer avec cette candidature et qu'elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l'austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d'oeuvrer à la construction d'un rassemblement le plus large possible ».


Le Conseil national du PCF se réunira le jeudi 1er décembre pour prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre offensive de ce choix : porter sans attendre nos propositions dans le débat national, prendre de nouvelles initiatives de rassemblement en mettant notre choix de candidature au service de cette démarche, impulser notre campagne et la désignation de nos candidat-e-s pour les législatives.


Le Comité exécutif national invite dès à présent tous les communistes à amplifier le travail sur les élections législatives, la désignation des candidat-e-s - ainsi que la désignation des chefs de file pour les élections sénatoriales - et la construction des rassemblements nécessaires. Le 14 janvier 2017, le Conseil national validera les candidatures présentées ou soutenues par le PCF à ces élections.


Le Comité exécutif national remercie tous les secrétaires départementaux, tous les conseils départementaux, les secrétaires de sections pour l'organisation du vote qui s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Il félicite tous les communistes pour la qualité du débat mené. Aujourd'hui, le choix des communistes nous engage. Soyons ensemble pour le mettre en œuvre.

 

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Pour en savoir plus : PCF, radiographie d’un vote militant

Les militants communistes ont voté. À une majorité modeste, ils ont choisi le soutien à Jean-Luc Mélenchon, mais le résultat global dissimule d’importantes inégalités. Comment comprendre les évolutions internes du monde militant ? Regard sur un vote éclaté… ICI

 

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La réaction de Jean Luc Mélenchon à ce vote

Source : facebook le 28 novembre 2016

Je remercie les adhérents du Parti Communiste français pour leur vote franc et clair en faveur de ma candidature à l’élection présidentielle de 2017. Je suis heureux de retrouver dans le combat commun tant de ces femmes et ces hommes qui sont au cœur de toutes les luttes sociales de notre pays. Je ressens comme un honneur le soin qu’ils me confient de nouveau de marcher en tête de cordée.


Je sais de quel intense débat ce vote est le résultat. Je sais que les points de vue en présence jouissaient d’une égale cohérence et dignité. Je veux donc féliciter les communistes pour leur capacité à l’avoir mené et conclu franchement.


J’ai compris que le PCF souhaitait mener une campagne autonome et que son adhésion à ma candidature ne signifiais pas une demande d’’intégration au cadre large de « La France insoumise ». J’en donne acte aux communistes. Cela me convient parfaitement. Je me mets à leur disposition ainsi que toute notre équipe de campagne pour entendre les propositions de partage du travail à accomplir dans la rude campagne qui nous attend.


Ensemble nous aurons, chacun par nos moyens, la tache de convaincre le grand nombre de se rassembler. Nous lui proposons le bulletin de vote pour ouvrir un chemin nouveau. Je veux dire à tous que je crois la victoire possible. Je sais que nous sommes capables de fédérer les aspirations de notre peuple. Autour du programme « L’avenir en commun », nous pouvons libérer les réserves inouïes de l’implication populaire. Et toute la force de notre volonté de mettre un terme aux prédations sur l’être humain et la nature que contient la finance de notre temps.

 

Pour en savoir encore plus :
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Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le Parti de Gauche : une bonne nouvelle

- Le PCF derrière Mélenchon : un scrutin serré pour un choix décisif

- Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon (contre l'avis des cadres du parti)

- le parti de Gauche : Jean-Luc Mélenchon plus que jamais la seule alternative aux libéraux

- André Chassaigne tout en lucidité et honnêteté...

- Quelle place pour les partenaires de la France insoumise ?

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 09:12
Mélenchon, dernière chance de battre Marine Le Pen ?

Sources : Réveil Communiste

Les Américains ont porté Donald Trump à la présidence de leur pays, malgré toutes les outrances et les provocations racistes et sexistes du personnage.

 

Il exprime l'immense colère du peuple américain contre le "système", qui n'est rien d'autre que le système capitaliste mondialisé qui tend à vider la démocratie de tout contenu (et qui sans doute parviendra aussi à vider de contenu le programme économique et diplomatique du président élu). Cette colère existe aussi dans les autres pseudo-démocraties libérales, et notamment en France. Les temps changent.

 

Lorsque les élections auront lieu en France, au mois d'avril, Trump ne sera président en exercice que depuis trois mois, et il y a tout à parier que sa popularité sera intacte. Les médias qui sont incapables de se renouveler vont annoncer la fin du monde en cas de victoire de Marine le Pen et les électeurs vont trouver qu'on a déjà chanté la même chanson pour le Brexit, et pour Trump, et qu'il ne s'est pas passé grand chose, pas la catastrophe annoncée en tous cas. Beaucoup de gens vont donc se sentir autorisés à voter Marine Le Pen avec le sentiment confortable d'exprimer leur révolte sans prendre aucun risque. Hier, les chances de victoire de Marine Le Pen  étaient quasiment nulles, au point de justifier pour elle et son parti le qualificatif " d'épouvantail " ! Elles ont considérablement augmenté avec la victoire de Donald Trump, qui après tout n'était au départ rien d'autre qu'un épouvantail destiné à assurer l'élection d'Hillary Clinton dans un fauteuil.

 

Les masses veulent le changement : elles ont fait l'expérience de plusieurs gouvernements de droite et de gauche ayant mis en pratique exactement les mêmes politiques antipopulaires. Pour empêcher le changement les médias ont tout fait pour introniser Marine Le Pen comme la candidate anti système, recommandée par le système.

 

Mais alors qu'il paraissait évident qu'elle n'avait aucune chance dans un duel face à un candidat issu de la droite soi-disant républicaine, il apparait aujourd'hui avec la même évidence qu'opposée à Juppé ou à Sarkozy, elle a toutes les chances de l'emporter, et inutile de parler d'un quelconque candidat du PS. Les temps ont changé.

 

La victoire de Donald Trump n'était pas inévitable : lors des primaires du printemps 2016 lorsque Bernie Sanders disputait l'investiture démocrate à Hillary Clinton, les sondages le donnaient gagnant face à Trump, et annonçaient déjà la défaite de "la reine de la corruption". Or si Trump est le "Marine Le Pen" américain, Mélenchon est le "Bernie Sanders" français qui s'est soustrait au piège des primaires.

 

Il faut que la colère populaire qui va s'exprimer aux élections de 2017 choisisse pour le faire le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon, et non Marine Le Pen. Dorénavant il n'y a plus d'autre choix.

 

Ce n'est pas un candidat communiste issu d'un PCF en perte d'influence à la suite de ses compromissions avec la gauche de gouvernement, qui a toujours un métro de retard, et dont les membres sont incapables de s'entendre entre eux sur ce qu'ils appellent un "communiste" qui va faire le poids, même si André Chassaigne aurait été un bon candidat ... en 2007 !

 

Un seul candidat à gauche peut dans l'état actuel de rejet du politique incarner la colère populaire, un seul peut être crédible. Mais pour qu'il batte au deuxième tour une candidate qui a une longueur d'avance sur lui dans ce domaine, il faudrait qu'il soit meilleur qu'il n'a été face à elle dans le débat en 2012. Et qu'il n'hésite pas à assumer à bras le corps le "populisme" qui lui est tant reproché par les médias (mais aussi par les hypocrites qui font campagne contre lui à gauche).

 

Mélenchon veut que la France quitte l'OTAN (que soit dit en passant Trump dit vouloir supprimer), c'est juste mais ce n’est pas une question assez popularisée, pour toucher les masses il faudrait qu'il cesse de tourner autour du pot sur l'Europe, et qu'il mette sur la table la proposition de la quitter purement et simplement, ce qui couperait ses dernières attaches à la culture politique PS. Il devrait aussi prôner très clairement une politique commerciale protectionniste pour la réindustrialisation, ce discours qui a obtenu la victoire pour Donald Trump, mais contrairement à lui en l'associant  au retour de l'État dans l'économie. Il faudrait encore qu’il aborde la question de l’immigration, et qu'il se prononce pour son arrêt dans l’attente du retour au plein emploi, dans l'intérêt de l'intégration économique sociale et culturelle de ceux qui sont déjà là, y compris les immigrés. Enfin il devrait proposer un renversement d’alliance en Syrie, et le rétablissement des relations avec Damas pour lutter effectivement contre le terrorisme.

 

Plus généralement il devrait mettre plus de rouge et moins de vert dans son programme, plus de social et d'économique, plus de lutte des classes et moins de "règles vertes", ou de discussions constitutionnelles qui n'intéressent guère les foules.

 

S'il infléchit son discours et son programme dans ce sens, il se trouvera en condition de l’emporter dans un duel au second tour contre la candidate fascisante, dont le programme exploite tous ces thèmes légitimes pour amorcer un autre agenda xénophobe et raciste.

 

En 2012, Jean-Luc Mélenchon avait fait un bon résultat national (11%) et un bon résultat local à Hénin Beaumont (21%) mais encore insuffisants pour gagner, il doit faire un saut qualitatif et adopter une position plus révolutionnaire que celle qu'il a assumée à la télévision devant Karine Le Marchand ! Ce n'est plus le moment de chercher à rassurer quand les masses veulent donner le coup de pied dans le nid à frelons !

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- "L’Avenir en commun", radioscopie d’un programme

- Mon ami Azzedine TAIBI Maire de Stains, apporte son soutien à Jean Luc Mélenchon

- Présidentielle 2017 : notre position sur la consultation interne au PCF

Mélenchon, dernière chance de battre Marine Le Pen ?
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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 09:38
J.L. Mélenchon et Chantal Mouffe débattent sur le populisme : Peuple et mouvement

"Fédérer le peuple", une démarche populiste ?

 

Sources : le Parti de Gauche Midi-Pyrénées | mis à jour le 87/01/2022

Chantal Mouffe[1] et moi tenions débat public à l’invitation de « Mémoire des luttes » à la maison de l’Amérique latine il y a une quinzaine. Le sujet, « l’heure du peuple », c’était le peuple et son intervention politique à l’époque que Chantal Mouffe nomme « le moment populiste ». Comme le thème du « populisme » à définir, à combattre ou à revendiquer était évidemment très présent dans les conclusions, je vous propose un article d’Éric Dupin qui me semble bien résumer le moment du « débat » public sur le sujet.

 

Mais, bien sûr, notre dialogue n’avait d’académique que l’immense savoir de Chantal Mouffe sur l’histoire des idées dont elle rend compte à l’occasion avec brio. Pour le reste Mouffe et moi nous nous faisons producteurs d’une doctrine globale destinée à l’action davantage qu’à la spéculation pure. Je ne crois pas qu’un autre débat de ce type existe ailleurs que dans notre espace. J’ai rendu compte du moment auquel il a commencé, entre Chantal Mouffe et Roger Martelli à Toulouse à l’université d’été du Parti de Gauche. Martelli a donné dans la revue « Regards » une approche marxiste que je juge traditionnelle mais qui est ouverte et dialogante. Cette soirée à la Maison de l’Amérique latine en était le prolongement d’une certaine façon même si l’invitant était « Mémoire des luttes ». Il me parait important dans cette phase de l’élection présidentielle de rappeler que c’est dans cet énoncé doctrinal que se trouvent formulées la méthode et la stratégie qui inspirent, expliquent et animent la création et le développement de la « France Insoumise »

 

Note :

[1] Chantal Mouffe : née en 1943 à Charleroi, en Belgique, est une philosophe politique, professeur au département de sciences politiques et des relations internationales à l'université de Westminster, à Londres. Elle s'inscrit dans le courant de pensée du post-marxisme, et est surtout connue pour l'essai Hégémonie et stratégie socialiste, écrit avec Ernesto Laclau. Sa réflexion s'articule principalement autour de l'idée de démocratie radicale, et des concepts de démocratie plurielle et de pluralisme agonistique.

 

 

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Populiste, populiste, populiste....

C'est le seule argument qui reste à ceux qui, parmi nos "amis" tentent de justifier leur refus d'engager le combat commun. Mais en fait, c'est quoi le populisme ? Petit vidéo illustrant là encore la falsification des mots...

 

-Et aussi : Est-ce la fin du populisme de gauche ?

Débat public le 29 juin 2019 avec Chantal Mouffe (Chantal Mouffe, est une philosophe politique et politologue belge) et Christophe Ventura (Christophe Ventura est directeur de recherche à l'IRIS. Spécialiste de l'Amérique latine).

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 09:10
Pas Trump ni Clinton mais... SANDERS et MELENCHON

Les medias font leur une sur ce non-événement qu’est la victoire, qu’ils n’avaient pas plus prévue que les sondages, de Trump sur Clinton.

 

Sources : Le blog de Michel par Michel

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USA-France comparons ce qui est comparable et regardons peut être plutôt les phénomènes Sanders et Mélenchon.

Le peuple américain a montré son ras le bol des oligarchies et s’est reporté sur un ersatz de candidat du peuple qui s’opposait à un candidat de la même oligarchie. La vulgarité, les propos outranciers ont vaincu l’hypocrisie et les faux semblants…. La comparaison avec une situation possible identique ici s’arrête là. Le système électoral US n’a rien à voir avec le système français, les primaires ne font pas partie du système français. Trump n’est ni Sarkozy ni Le Pen, sans doute une combinaison complexe des deux, Clinton n’est ni Hollande ni Macron, sans doute un savant et mystérieux dosage de chacun.

 

 

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Pour le reste, cette situation qui n’est pas la nôtre est cependant source de réflexions utiles pour notre propre réalité.

Elle illustre de façon lumineuse cette réalité des primaires que le PG et Mélenchon ont eu 1 000 fois raison de refuser. Piège si bien dénoncé dans l’excellent livre d’Alexis Corbière, il a conduit à coup de réflexes, de possibles tricheries, de coups médiatiques et d’influence de sondages qui là-bas comme ici n’ont que la valeur de l’instant T et de l’orientation de vote qu’ils donnent, à éliminer de la course celui qui peut-être, aurait été le vainqueur de ce scrutin : Bernie Sanders.

 

Ces primaires que PS comme « Républicains » veulent à tout crin instaurer dans notre paysage politique et qui ont contaminé jusque chez les Verts et une grande partie du PCF, comportent le même risque de perversité, celui d’écarter toute voix discordante de la majorité de soutien des oligarchies auxquelles la 5ème République a donné la place centrale.

 

Sanders a été éliminé du jeu par cette logique, Mélenchon a eu la clairvoyance de ne pas y entrer et de mener campagne avec le seul acteur réel de la vie démocratique: le peuple.

Mais nous aimerions tant que la comparaison là aussi s’arrête ici.

Sanders a été victime de la logique des primaires, celle qui l’a conduit au choix du réalisme sur celui de renverser la table et à se rallier, sans doute trop vite, au vainqueur de la primaire démocrate au lieu de continuer le combat, seul s’il le fallait.

 

 

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La situation de Jean-Luc Mélenchon n’est pas du tout identique.

Même s’il bénéficie de notre choix de ne pas jouer ce jeu des primaires et que la situation de confusion de tous ceux qui à gauche se sont enlisés dans cette affaire  lui profite de manière spectaculaire, soyons vigilants sur divers aspects qui ne sont ni en aucun une remise en cause de mon soutien total mais qui se veulent une contribution à un débat positif et souhaitable.

 

  • Nous devons mesurer les écueils comme celui des blocages de parrainages soit par intimidation des maires comme le fait le PS soit par attente de la décision du PCF dans une arlésienne qui a aussi ce but et continuer sans relâche notre investissement personnel mairie par mairie..

 

  • Nous devons nous méfier de nos propres démons,

- celui de calculer les éléments de la victoire en cherchant les soutiens politiques comme ce déchaînement à vouloir absolument ramener le PCF à un soutien alors que les divergences notamment sur le terrain écologiste et sur les institutions sont connues et, pour le moment, non conciliables.

- celui de vouloir coller au réalisme économique en laissant une porte de négociation à la sortie des traités européens ou en ne prenant pas la seule logique d’augmentation du SMIC qui est la revendication compréhensible et porteuse de la CGT à savoir : 1 800 € bruts.

- celui de vouloir apparaître hyper légaliste en voulant absolument passer par un article de la Constitution de la 5ème pour décider de l’axe fondamental du programme à savoir la convocation de la Constituante, point qui devrait être le symbole du "je ne céderai pas" et êtres convoquée comme prévu le lendemain de l'investiture, mettant ainsi le système devant ses propres contradictions.

- celui de s’inscrire dans un sentiment du peuple, plutôt que dans une analyse rigoureuse, qui consiste à consacrer comme idée neuve celle des tenants de l’anti vocable de gauche, de l’anti parti ou les adeptes d’un tirage au sort dangereux pour la démocratie elle-même.

 

Non, les USA ne sont pas la France et oui nous avons avec la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon une chance, sans doute unique, de renverser la table comme aurait dû pouvoir le faire Sanders. Ne la gâchons pas en négligeant de nous poser sans cesse les questions sur les quelques écueils qui peuvent faire la différence…

 

 

Leçon 1 : les primaires sont une machine à museler l’énergie populaire !

Leçon 2 : la droitisation de la droite est une pente sans limite.

Leçon 3 : la droitisation de la « gôche » est un désarmement unilatéral.

Leçon 4 : les « démocrates » sont le problème, pas la solution, pour qui veut barrer la route à ce qui monte de partout en Europe et en France.

Leçon 5 : il faut descendre d’urgence du train fou atlantiste.

  • Vite, montrer au monde qu’on peut faire autre chose, autrement.
  • Nous le pouvons en 2017.
  • Avec la France Insoumise, rejetez les Clinton français : vous vous éviterez la honte d’être les fourriers des Trump locaux !

(J.L. Mélenchon)

 

 

 

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Mercredi 9 novembre 2016, Jean-Luc Mélenchon participait à une édition spéciale sur les élections américaines après la victoire de Donald Trump.

Il a dénoncé ceux qui ignorent les aspirations du peuple et a affirmé qu'Hilary Clinton ne représentait pas les progressistes.

 

 

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Vous voulez une preuve de plus pour voir que le seul rempart contre le FN est Jean-Luc Mélenchon comme Sanders l'aurait été face à Trump !!

Pas Trump ni Clinton mais... SANDERS et MELENCHON
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 09:30

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Près de 500 personnes,.....

Gros succès ce lundi au magasin Cultura de la Rochelle/Puilboreau pour notre candidat à l'élection présidentielle 2017.

 

Avant les assises de la mer qui se déroulent cette année à La Rochelle où Jean Luc Mélenchon va se rendre, il se livre à une séance de dédicaces de son dernier livre "Le choix de l'Insoumission" puis d'une séance de dédicace.

 

Auparavant, Jean-Luc Mélenchon reviendra sur son parcours, sa construction humaine et politique...

 

Moment d'éducation politique, de sensibilité, d'humanité, de compréhension d'un parcours de vie qui façonne le "Mélenchon" politique, aide à comprendre la démarche qui à "La France Insoumise" et donne envie de construire ensemble "L'AVENIR EN COMMUN"

Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !

 

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La vidéo : JEAN LUC MELENCHON chez CULTURA La ROCHELLE

La live vidéo suivi par plus de 2000 internautes en direct, + 46 000 internautes qui l'ont visionnée en tout ou partie. Plus de 700 partages....
Un meeting grandeur nature !

 

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Rencontre conviviale et studieuse

A l'issue de l'initiative Cultura Jean-Luc Mélenchon était invité à rencontrer :

- les responsables des groupes d'appui de la Charente Maritime ;

- le milieu associatif avec CEP17, Asso Respire, BEAUREGARD Demain.......

 

Moment d'échange, d'enrichissement collectif partagé qui a permis aux associations présentes d'exposer leur combat et de faire le lien avec le "politique" et la nécessité de l'engagement citoyen.

Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
Lundi 7 novembre, à La Rochelle, carton plein pour Jean-Luc Mélenchon !
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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 09:07
Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

Le PCF dans un cul de sac !

 

Les cadres du Parti communiste réunis le 5 novembre ont tranché ont tranché. Ils ne suivront pas l'avis de leur secrétaire général qui proposait un ralliement à la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2017. André Chassaigne, le chef de file des députés communistes à l'Assemblée nationale a pesé de tout son poids pour que cela n'en soit pas ainsi.

 

Mais chacun sait que la question principale pour les cadres du Parti communiste n'est pas la présidentielle. D'ailleurs, Beaucoup d'entre eux ne croient pas dans une possibilité de victoire de ce côté-là. Pour eux, la bataille des batailles concerne les élections législatives qui suivront dans la foulée celle de la présidentielle. Et là, les cadres du Parti communiste veulent obtenir des garantis pour qu'un certain nombre de circonscriptions leur soient réservées en échange du soutien qu'ils apporteront au candidat unique de la gauche quel qu'il soit. C'est cela que les insoumis appellent "de la tambouille électorale" dont ils ne veulent plus. Ceux-ci militent pour un processus de désignation réellement démocratique qui n'exclut aucune possibilité de candidature, fut-elle issue du monde syndical ou associatif ou plus généralement de la société civile.

 

Les insoumis, avec jean-Luc Mélenchon sont d'autant plus à l'aise avec cette proposition, qu'ils affirment que les militants du Parti communiste ont toute leur place dans les assemblées de citoyens, sans rien avoir à renier de leur appartenance à leur Parti.

 

Le dernier mot reviendra aux 500 000 adhérents du PCF qui voteront dans leurs sections ou fédérations entre le 24 et le 26 novembre, et ce vote sera le plus important car c'est celui qui tranchera sur la décision finale.

 

Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

- Et qu'en dit Marie-George Buffet ?

Sources : Le Page facebook de Marie-George Buffet samedi 5 novembre à 20:54

"Ami-es et camarade, pour quoi je me bat depuis des années, tout simplement pour que des jours meilleurs s'ouvrent aux hommes et aux femmes qui vivent de leur travail, pour que des solidarités naissent, pour que les libertés gagnent du terrain de par le monde, oui, c'est notre combat de communiste et ce combat est supérieur à tout repli partisan.

 

En résistance, les communistes ont su se rassembler avec d'autres et aujourd'hui, la question pour battre la droite et l'extrême droite, c'est de créer une alternative à gauche,une dynamique, un espoir, depuis des mois, nous portons ce message de rassemblement de la gauche pour un vrai changement et ce soir, le message donné par la conférence nationale casse tout ce combat en privilégiant une candidature communiste, reste pour que l'espoir ne soit définitivement éteint, pour que notre combat est encore une actualité, le vote des adhérents et adhérentes, ami-es et camarades pensons au sens de notre engagement et pas à nous même".

 

- Et qu'en dit Jean-Luc Mélenchon ?

Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

PCF et 2017 : Bienvenue de grand coeur à tous ceux qui veulent rejoindre cette belle bataille !

 

Sources : L'Ere du Peuple dimanche 6 novembre

..."...J’ai déploré ces sept mois de paroles très dures à mon égard dans un registre très personnel qui était devenu le ton ordinaire de la direction du PCF. Et je me réjouissais donc d’apprendre dans la presse que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, proposait désormais de soutenir ma candidature. C’était une bonne nouvelle. De plus, cette prise de position après tant de critiques, était considérée par les commentateurs comme un atout pour notre campagne. Mais j’ai bien fait de refuser de la commenter ausitôt comme on me le demandait avec insistance. Car quelques heures plus tard, le tableau changeait totalement. La Convention du PCF, désavouant le secrétaire national du parti, se prononçait en faveur de la présentation d’un candidat communiste.

 

Le pilonnage dans un registre purement personnel a aussitôt recommencé. Je refuse pourtant encore de commenter. Car dans trois semaines, les adhérents communistes vont eux même trancher entre les deux options mises en débat : soit le soutien à ma candidature soit la présentation d’un candidat communiste. J’aurais aimé être invité à m’exprimer devant les communistes et a répondre aux questions qu’ils se posent à mon sujet. Cela n’a jamais été envisagé. Tout est passé par des répliques et des commentaires de commentaires, transitant par une presse souvent prompte à inventer pour envenimer. Dès lors, je n’ai pas l’intention de m’ingérer dans la discussion en cours dans les sections communistes. J’attendrai donc de savoir quelle est la décision définitive pour la commenter, si besoin est.

 

Je m’en tiens à démentir deux inventions :

  • « La France insoumise » n’a demandé à aucun parti de se dissoudre en son sein. La preuve : ceux qui participent à « l’espace politique » n’ont renoncé ni à leur existence ni à leur action spécifique.
  • La France insoumise investira des candidatures dans les 577 circonscriptions et la discussion pour savoir lesquels reste ouverte avec tous ceux qui veulent participer à ce processus et demander cette investiture. Mais ces discussions un peu boutiquières ne doivent pas absorber notre temps. Car nous sommes en campagne. Il ne faudrait pas l’oublier. Notre vocation est de ramener au vote ceux qui s’en sont écartés. Et les tractations des États-majors de parti auraient plutôt tendance à les faire fuir davantage !

 

La « France Insoumise » est en campagne depuis tantôt sept mois sous le feu roulant de bien des critiques, venant de tous côtés. Rien n’a changé ce weekend pour nous. Dommage ! On attendait du renfort. Mais chacun voit mieux que nous avons bien fait de nous en tenir de longue date à notre propre calendrier public. Il nous a permis de franchir toutes les étapes nécessaires, tranquillement et sûrement. Sans dépendre de palabres dont on vérifie à présent combien elles auraient été vaines, nous avons pu avancer en puissance. Nos résultats semblent bons. Ce succès aigrit ici ou là dans le contexte d’affolement au PS. Je lis que « ma candidature occupe la place du vide »… Drôle de constat. Car le vide occupe la place de qui, s’il vous plaît ? Je crois que ma candidature a fait la preuve qu’elle est en elle-même un bon outil pour qui aspire a une vraie rupture avec les politiques mises en œuvre depuis les trois derniers présidents. On commence à voir dans quelles conditions elle peut atteindre le deuxième tour. Pourquoi devrais-je dissocier ce résultat de la méthode et du type d’action qui l’ont rendu possible ? Nous continuerons donc du même pas stable et sûr. Et bienvenue de grand cœur à tous ceux qui veulent rejoindre cette belle bataille et y prendre sa part d’efforts."...

 

Pour en savoir plus :
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Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Communistes français : face à leur destin

- C'est le PCF qui est en danger par Françis PARNY

- Le PCF dans un cul de sac par Jean ORTIZ universitaire communiste

- Val-de-Marne : le président PC du Département favorable à Mélenchon

- Marie-George Buffet : « Le choix d’une candidature communiste nous isolerait »

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1 novembre 2016 2 01 /11 /novembre /2016 11:29
 7 Novembre Cultura La Rochelle/Puilboreau : J.L Mélenchon rencontre, débat, dédicace

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Événement !

Jean-Luc MÉLENCHON (candidat à l'élection présidentielle 2017, auteur des derniers livres : "Le Choix de l'Insoumission" et "L'ère du Peuple") sera Lundi 7 Novembre de 17H à 19H au magasin Cultura à côté de Darty, 5 Rue de Belgique, 17138 Puilboreau pour un débat/échange autour de son dernier livre "Le choix de l'Insoumission" puis d'une séance de dédicace.

 

Invité par le président à participer aux   12è Assises de l'Economie de la mer, il a confirmé sa participation à cette initiative.

 

Pour en savoir plus :
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Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Mon dossier : La Rochelle insoumise

 

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 08:28
Syrie, ALEP, Russie, France... J.L. Mélenchon... enfumage et réalités !

Oui, l’urgence est de sauver les populations civiles d’Alep.
Mais il n'y a pas de "bonnes victimes" que l'on médiatise parce qu’elles sont placées du côté de la ligne de front qui servent les intérêts de l'occident... et de mauvaises !

Qui osera aussi nous faire croire que l'offensive en cours à Mossoul (à laquelle les forces américaines et françaises participent sur le terrain et dans les airs) n'aura pas de conséquences désastreuses pour les populations civiles ?

Toutes les victimes qu'elle soient à ALEP OUEST ou à ALEP EST, à MOSSOUL en Irak, à SANAA au Yémen ou en Afghanistan doivent soulever la communauté internationale pour exiger des solutions politiques aux conflits vers la paix et la démocratie.

 

Sources :  L'Insoumission |

- L'indignation à géométrie variable

La guerre en Syrie donne lieu à propos d’Alep à une campagne d’enfumage médiatique digne des plus grandes manipulations orchestrées par l’OTAN depuis la chute du mur de Berlin, de la guerre en Yougolsavie aux armes de destruction massive imaginaires de Sadam Hussein. La nouveauté est que la France est désormais en première ligne de cette guerre de l’information, en rupture avec toute son histoire d’indépendance par rapport aux logiques de guerre entre blocs. Les victimes civiles d’Alep servent ainsi de prétexte à nous faire prendre partie dans un conflit armé dont la ligne de front passe actuellement à travers cette ville. Or il n’y a pas des civils victimes qu’à Alep Est. Ceux d’Alep Ouest, sous administration syrienne, subissent depuis des mois le feu djihadiste depuis Alep Est, notamment nourri d’armes lourdes américaines livrées en masse à la « rébellion » syrienne depuis 2013. Le contexte syrien et régional plus large est tout autant occulté. La Turquie a envahi le nord de la Syrie, et les USA y construisent un aéroport militaire, avec comme unique boussole le tracé des oléoducs et gazoducs, dans l’illégalité internationale la plus totale. Quant à la France, elle bombarde la banlieue de Mossoul, ville irakienne de 1,2 millions d’habitants, et y déploie de l’artillerie au sol en vue d’une offensive de tous les dangers pour les civils. Américains et russes se livrent donc à une course de vitesse sur les fronts syriens et irakiens dont les civils sont partout les victimes innocentes.


Les campagnes occidentales pour les civils d’Alep sont d’autant plus hypocrites que les pourfendeurs des crimes de guerre en Syrie sont aussi ceux qui les pourvoient dans d’autres pays de la même région au même moment. France et États-Unis cautionnent ainsi depuis deux ans la guerre des monarchies du golfe contre la rébellion yéménite. Le bilan s’élève à 10 000 morts selon l’ONU, dont 3 900 civils tués, notamment par des Mirage 2000 et des chars Leclerc livrés aux pays du golfe par la France. Le week-end où Hollande dénonçait des crimes de guerre à Alep, 150 civils étaient tués par un missile tiré sur un mariage au Yemen.


Aucun défenseur de la paix ne doit donc être dupe de ces dénonciations à géométrie variable. Aucune solution de paix ne pourra être construite sans regard indépendant de celui des belligérants. Les civils syriens, irakiens et yéménites auraient tous à gagner à ce que s’affirme le nouvel indépendantisme français défendu par Jean-Luc Mélenchon. La France arrêterait ainsi d’attiser des guerres (Libye, Syrie, Mali, etc.) qui lui échappent et lui coûtent cher financièrement et humainement jusque sur son propre territoire. Cet effort d’indépendance n’est pas que l’affaire de l’État et de ses dirigeants mais commence aussi pour chaque citoyen dans son nécessaire rapport critique à l’information.

 

 

Crimes de guerre en Syrie qualifiés de «bavardages» : Mélenchon rectifie l'AFP [1]

Crimes de guerre en Syrie qualifiés de «bavardages» : Mélenchon rectifie l'AFP [1]

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Syrie - Daesh - Révélations incroyables sur France Inter !

Il y a quelques semaines, nous aurions du aller chercher de telles informations sur les chaînes russes, pour se faire alors dénigrer. Et pourtant, après une catastrophe parfois tout change! Du moins c'est l'impression qu'on peut avoir aujourd'hui...

 

- Guerre de Syrie, les intérêts cachés

Geopolitis explique les intérêts cachés de la guerre en Syrie. Ce documentaire date d'octobre 2013, date à laquelle on comptait déjà plus de 100 000 morts. Aujourd'hui le bilan s'élèverait à 250 ou 300 000 morts.

 

 

- Alep - L'intox monstrueuse dénoncée par Vanessa Beeley[1]

Le fait que Vanessa Beeley reprenne le mot "terroriste" pour qualifier les rebelles qui sévissent à Alep-Est vous semble peut-être surfait et propagandiste... Pourtant elle est bien allée sur le terrain et explique en détails pourquoi elle les appelle ainsi.

 

Note :

[1] Vanessa Beeley est un journaliste d' investigation britannique axée sur le Moyen - Orient

 

 

- Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Michel Grossiord et Perrine Tarneaud sur « Public Sénat » le 20 octobre 2015.
La dernière partie de l'émission abordait la guerre en Syrie et la question des réfugiés.

 

 

- Sur le bras de fer diplomatique mené par François Hollande avec la Russie

Invité de Public Sénat le mardi 11 octobre 2016, Jean-Luc Mélenchon a répondu aux questions des journalistes concernant la situation en Syrie. Il a plaidé pour une coalition universelle pour la paix.

 

Jean-Luc Mélenchon a vivement condamné le bras de fer diplomatique mené par François Hollande avec la Russie, déclarant : « Je désapprouve absolument ce qu'il est en train de faire, qui est totalement contraire aux intérêts de la France ».

 

 

- Vladimir Poutine explique ce qui s’est réellement passé entre la France et la Russie

Au lendemain de l'annulation par Moscou d'une rencontre prévue à Paris entre François Hollande et Vladimir Poutine, le président russe a expliqué chronologiquement ce qui n’avait pas fonctionné dans les relations diplomatique entre les deux pays.
 

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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 08:26
François Hollande veut une élection 2017 en catimini

Pour dire STOP aux mesures réduisant l'assise

populaire des élections et favorisant l'abstention massive.... SIGNEZ ICI LA PETITION !

 

Sources : L'ERE DU PEUPLE par J.L. Mélenchon

François Hollande veut supprimer l’envoi papier de la propagande électorale aux prochaines élections. Pour lui, la démocratie coûte trop cher. C’est incroyable mais vrai ! Le projet de budget de l’État pour 2017 prévoit de supprimer l’envoi par la poste des professions de foi et bulletins de vote au domicile de chacun. Vous recevriez juste et seulement un courrier d’information et vous serez priés d’aller consulter les documents sur internet. François Hollande avait déjà essayé d’imposer cette mesure pour les élections européennes de 2014 mais il avait dû reculer. Il revient à la charge. La mesure s’appliquerait dès les élections présidentielle et législatives de l’an prochain. C’est ce qu’affirmait le journal Les Échos la semaine dernière sans être démenti.

 

La raison invoquée par le gouvernement ? Les coupes budgétaires ! Et, comble de malhonnêteté, le gouvernement se cache aussi derrière un argument écologique : réduire la consommation de papier. La démocratie coûterait donc trop cher. Pourquoi ne pas aussi éteindre la lumière dans les bureaux de vote ? Ou supprimer les enveloppes et mettre directement son bulletin dans l’urne ? Ou même supprimer les élections ? On économiserait encore plus d’un coup et ce serait meilleur pour la planète non ?

 

C’est intolérable. Cela privera tout le monde d’une information loyale et égale pour tous les électeurs, y compris ceux qui vivent dans des zones avec une mauvaise connexion internet ou qui ne sont pas familier de ce genre d’outil. C’est aussi, sans crier gare, la fin d’un rite familial courant dans de nombreuses maisonnées où l’on étalait les professions de foi sur la table et où on en parlait avec les enfants pour les informer et les éduquer.

 

Le PS cherche-t-il à transformer les élections de 2017 en réduisant leur assise populaire ? Car qui serait poussé à s’écarter du vote ? Le PS espère-t-il une abstention massive ? Il a déjà durci comme jamais les conditions de parrainages par les élus pour pouvoir être candidat à la présidentielle. Il a refusé d’allonger le délai d’inscription sur les listes électorales pour les élections de l’an prochain. Il a réduit le temps d’égalité dans les médias audiovisuel entre les candidats. Ça suffit ! La démocratie est trop malmenée dans les mains de ces partisans de l’état d’urgence permanent et du peuple relégué.

 

- Une pétition contre cette mesure est lancée par mon amie Martine Billard, signons-la pour ne pas rester inertes devant cette situation.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Pour ne pas se réveiller trop tard lorsque ce gouvernement aura supprimé l'envoi de la propagande électorale

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 08:26
Le programme des Insoumis « l’avenir en commun » avance

Sources : L'Ere du Peuple par Jean-Luc Mélenchon

La préparation du programme qui fera suite à « L'Humain d'abord » entre dans une phase aigüe. Après la première rédaction d’étape faite à la suite des 3000 contributions individuelles reçues, une série de seize auditions d'experts avaient conduit à un remaniement du document. Puis s’est engagée la série des auditions des personnalités, mouvements et partis qui se sont impliqués dans le mouvement des insoumis. Le document a donné lieu à un ultime échange de vue avant transmission aux 130 000 personnes ayant donné leur appui à ma candidature. Leurs retours vont permettre de constater si le résultat leur convient (en général) et quelles priorités ils sélectionnent comme programme d’urgence, en quelque sorte. La Convention sera alors habilitée à décider de « transmettre le texte au peuple français ».

 

 

- Une nouvelle phase commencera alors qui verra :

  • le texte va être décliné en 40 livrets en forme de programme sectoriel ou thématique ;
  • lesquels seront présentés et travaillés en ateliers législatifs avec les personnes qui voudront s’y associer sur le terrain.
  • Cette procédure est, au total, sans précédent dans cette forme.

Le programme « L’Humain d’abord » avait été bouclé en un mois et demi, de fin juin à mi-août, par une équipe de négociateurs issus des partis membres du Front de gauche. Du coup le document avait pu être présenté à la Fête de L’Huma, tout frais sorti de l’imprimerie. Certes c’était très loin d’être aussi collectif que cette fois-ci. Mais nous n’avions pas été handicapés par cette façon de faire que personne n’avait critiquée.

 

On a vendu 500 000 exemplaires du programme au fil de la campagne. J’avais été déçu que le principe des ateliers législatifs, une proposition venue de l’ancienne équipe qui militait autour de François Delapierre et moi au Sénat, ait été abandonnée en route sans aucun résultat ni réelle activité. J’espère qu’on fasse mieux cette fois ci car il s’agit de la forme la plus aboutie d’implication populaire dans un processus électoral du type de celui que nous voulons amorcer.

 

Notre campagne, partie de loin, a pour objectif la construction au fil des jours d’une fédération de raisons de s’engager dans le vote et pour le programme que le bulletin de vote à mon nom représentera. Nous autres, dans la théorie de la révolution citoyenne, nous empruntons aux théoriciens Ernesto Laclau et Chantal Mouffe l’idée que le peuple se constitue comme acteur politique en construisant une représentation du monde où « nous » et « eux » se font face. Mais là où d’autres en Europe ne donnent pas de contenu précis à cette construction, nous, en France, nous avançons avec une méthode où le contenu de ce qui fédère le peuple est à la fois produit par lui et appliqué par lui-même. La préparation du programme est le moment initial de cette auto-construction politique. La Constituante est la suivante. C’est pourquoi le programme ne peut sortir d’un chapeau ou d’une équipe d’experts.

 

 

- Je ne dis pas que nous soyons au mieux et pour le mieux en tout et pour tout.

Mais le chemin tracé comporte son calendrier et ses modes opérationnels. C’est le plus dur à comprendre dans les cercles de l’ancienne pratique politique. Tout l’effort se concentre pour ne pas désorienter de trop cette partie des nôtres, appareils petits et grands, structures plus ou moins rigides, que toute cette démarche perturbe trop. Car, s’ils ne peuvent avoir la haute main, on ne peut non plus les laisser se marginaliser et manquer au combat. C’est toute la difficulté de notre période d’entre deux âges de la politique. Les difficultés de Syriza à se constituer, après celles de die Linke, celles de Podemos pour se pérenniser, les fluctuations du mouvement Cinq Étoiles en Italie après l’explosion en vol de toutes les tentatives pour reconstituer un mouvement progressiste à partir des vieux rameaux de la gauche, sont autant de jalons sur un même chemin dans lequel se joue l’existence même du courant progressiste dans les principales économies du vieux continent.

 

Je ne vous dis tout cela que pour vous faire sentir comme il y a loin des gesticulations communicationnelles des uns et des ratiocinations psalmodiantes des autres jusqu’à cette mise en œuvre d’une doctrine d’action méthodiquement mise en œuvre. C’est notre défi de savoir et de pouvoir parler a des millions de gens pour leur offrir une occasion d’agir plutôt qu’a des cercles étroits de récitants de mantras.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Le projet

- « L’avenir en commun » : l’élaboration collective du programme de la France insoumise

- JLM2017 : Mais comment est rédigé le programme ?

- Présentation des rapporteurs du projet de la France insoumise

- Synthèse des 1 600 premières contributions programmatiques

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 08:22
Jean-Luc Mélenchon et les Communistes

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon réalisé à la Fête de l’Humanité, à la Courneuve le 10 septembre 2016 par Christian Audouin, directeur de l’Echo du Centre (quotidien communiste du Limousin) et Manuel Meïer, rédacteur en chef du Patriote de l’Ariège (hebdomadaire communiste du département).

La Fête de l’Humanité nous a donné l’occasion de mener à bien un projet que nous portions depuis plusieurs mois : donner la parole à Jean-Luc Mélenchon dans un organe de presse communiste. Le but affiché était qu’il puisse s’adresser aux électeurs communistes et du Front de gauche qui, en grand nombre, ont été froissés par la méthode choisie pour démarrer sa campagne. L’attente était grande. Cet entretien, réalisé conjointement avec l’Echo du centre, quotidien communiste du Limousin, s’est déroulé dans un espace à part de la Fête, le samedi à midi. Il a d’ores et déjà eu des répercussions bien au-delà de nos frontières politiques et départementales.

 

Sources :  Le blog du Parti de Gauche Midi-Pyrénées

- Le Patriote : La manière dont tu as démarré la campagne a heurté un certain nombre de communistes, car ce n’est pas dans notre culture de nous y prendre de cette manière-là. Est-ce que tu peux revenir sur cette première période ?

Jean-Luc Mélenchon : Oui, volontiers. D’abord je souhaiterais que l’on dépersonnalise la discussion. Parce-que je trouve que depuis sept mois, on a excessivement personnalisé la critique de ma campagne, en la concentrant sur moi comme individu. C’est très mauvais, ça crée une ambiance trop tendue et au fond qui n’a pas de solution, car comme individu je ne changerai pas.

 

  • Le fond de l’affaire est politique depuis le début : nous avons eu un entretien, Pierre Laurent et moi, au mois de décembre de l’année 2015...

A cette occasion, je lui ai dit : « Pierre, je pense que nous avons le besoin d’une campagne de longue durée pour ancrer, car la situation va être très volatile ». Je le pressentais. Je savais qu’il y aurait une extraordinaire agitation, à la limite de la dislocation au sein du Parti socialiste. Nous savions tous qu’il y aurait une primaire à droite. Donc on pouvait assez facilement comprendre que la scène politique serait tellement agitée qu’elle pourrait être très rapidement illisible. Pas illisible par nous, militants, nous y voyons toujours clair. Mais illisible pour la masse des Français, c’est à eux qu’il faut penser, qui sont déjà dans un état de désorientation extrême. C’est-à-dire que des gens de gauche ne reconnaissent plus la gauche dans l’étiquette du gouvernement, ça ne veut plus rien dire pour eux. Si François Hollande c’est la gauche, si la loi El Khomri c’est la gauche, bon alors, qu’est-ce que la droite ? Et des gens de droite qui disent : « Mais nous, ce n’est pas ça notre vision de la Patrie, de la République de se brouiller en permanence avec l’autre partie de la population, celle qui est musulmane, ou que sais-je encore, les pauvres qui sont des profiteurs, d’après les gens de droite ». Beaucoup de gens de droite ne se reconnaissent pas là-dedans.

 

  • Donc il y a en profondeur une désorientation du peuple français.

C’est la raison pour laquelle il faut être clair dès le début, en disant d’abord « on va parler à tout le monde et pas seulement à ceux de gauche ». Bref, je vais être aussi synthétique que possible, Pierre m’a dit : « ça ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas un rassemblement de la gauche ». Je ne crois pas du tout à cette thèse. Je le lui ai dit. Je ne crois pas que ce soit en rassemblant des étiquettes, des partis et des états-majors, qu’on va créer un enthousiasme populaire suffisant pour passer la barre. Je crois même le contraire. Si on donne l’impression qu’on est retournés dans les magouilles et les ententes en demi-teinte, on va encore aggraver la désorientation. Donc nous avons besoin de partir de loin. Nous nous sommes quittés sur un constat de désaccord de stratégie politique. Pierre a établi son calendrier pour le mouvement communiste, et j’ai établi le mien pour ce que j’allais entreprendre.

 

  • Et c’est comme ça que j’ai décidé de démarrer le 11 février.

Pourquoi cette date-là, je peux le dire maintenant, parce que nous étions dans un moment où apparaissait en même temps la candidature de Marine le Pen et où Sarkozy, s’exprimant quelques jours auparavant, avait clairement fait comprendre qu’il était candidat. Donc la scène était entièrement occupée par la droite. Et nous, notre famille politique, on serait là en train, de se disputer les uns avec les autres, parce que une primaire c’est fondamentalement un exercice mortel de surenchères les uns sur les autres. J’ajoute donc à cette occasion, que le système des primaires n’est qu’apparemment démocratique. Il ne l’est pas en réalité. C’est un tamis social. Seuls les centre-ville urbains et aisés participent dans la plus grande partie des cas à des élections primaires. Et une infime partie de l’électorat. Par exemple les primaires américaines… Tout le monde a dit « ah, c’est formidable, c’est une culture… ». 9% des électeurs ont voté dans toutes les primaires, c’est-à-dire démocrates et républicaines. C’est rien du tout. Et chez nous où il n’y a pas cette tradition, c’est encore moins. Par conséquent, je ne prends que cet aspect des primaires, je ne crois pas à cette méthode. Et d’ailleurs, ceux qui ont lancé l’idée d’une primaire de toute la gauche, Cohn-Bendit et le journal Libération, ne sont pas des références pour nous, en tout cas. Et d’entrée de jeu, Cohn-Bendit a dit : « Une primaire, c’est parfait parce que c’est le seul mode de désignation où Mélenchon et Pierre Laurent n’ont aucune chance ». Comme ça c’est clair.... Et à peine n’avait-on même pas commencé, que déjà Julien Bayou disait « Ah oui, mais attention, si le candidat qui l’emporte est contre l’Europe, alors ça posera un problème », parce que pour lui être critique à l’égard de l’Union européenne, c’est être contre l’Europe. Ce n’est pas sérieux.

 

  • Donc j’ai démarré le 11 février.

Mais je demande aux communistes de faire appel à leur mémoire : c’est exactement la même méthode qu’en 2011, exactement la même, avec un mois de retard. Le 21 janvier 2011, j’ai proposé ma candidature. Tout seul. En tout cas en apparence. Comme cette fois-ci, je la propose tout seul et hors-cadre de partis. Pas « contre » les partis, « hors-cadre » de partis. Moi-même je suis membre d’un parti politique. Je l’ai été toute ma vie. J’ai été membre du Parti socialiste puis membre du Parti de gauche. Je n’ai pas cessé d’être membre de mon parti, je cotise. Donc je ne suis pas contre les partis, je n’ai pas cette sottise… Je suis « hors-cadre ». Pourquoi hors-cadre ? Parce qu’il faut que tout le monde puisse investir la campagne. Je ne peux pas me présenter en disant que je suis l’homme de quatre, cinq, six, sept partis. Non. Voilà pourquoi, à la fois je propose ma candidature, et je crée le mouvement d’appui à ma candidature, " La France insoumise[1] ". Vient qui veut : membres de partis, pas membres de partis, des gens qui ont voté autrement, des gens qui n’ont pas voté dans les précédentes élections…

 

  • Il faut faire cette ouverture grand-angle.

Et nous, qui sommes des militants, engagés politiquement toute notre vie, nous devons apprendre à traiter avec l’informel, avec l’état du pays tel qu’il est. Ce n’est pas à nous de n’accepter que le peuple qui nous convient, celui qui a l’habitude de se référer aux partis politiques. Non, il y a plein de gens qui ne sont adhérents à rien. Et alors on leur dit « non, vous ne comptez pas » ? Bien sûr que non. Donc c’est exactement le même calendrier, sauf que j’ai un mois de retard. J’ai proposé ma candidature le 21 janvier 2011, tout seul, je ne l’ai pas fait au nom du Parti de gauche, je ne l’ai pas fait au nom du Parti communiste. Le Parti communiste a engagé une procédure interne, mais bien plus tôt que cette fois-ci. Et les communistes ont tranché et ils ont voté à la date du 18 juin. Le 18 juin de l’année 2011, les communistes avaient pris leur décision, et le 18 juin, le soir, j’étais sur TF1 pour annoncer que dorénavant j’étais candidat investi par, à l’époque, le Parti de gauche, le Parti communiste et la Gauche unitaire. C’est ça le cadre de l’union.

 

  • Ce n’est pas la même chose aujourd’hui : nous savons que les cartels de partis sont condamnés.

Parce que nous avons fait fonctionner le Front de gauche comme un cartel de partis. C’est l’expérience concrète qui nous montre que ce n’est pas la bonne méthode. Ça ne veut pas dire qu’on renie ce qui a été fait par le Front de gauche. Mais nous devons porter plus loin l’expérience acquise. L’expérience acquise, c’est que non seulement il faut intégrer tous ceux qui ne veulent pas prendre la carte d’un parti mais qui veulent participer aux campagne, mais aussi tous ceux qui n’avaient jamais pensé faire de la politique. Voici le cran supérieur. Ensuite, les communistes ont leur calendrier. Je m’incline. Je l’accepte. M’avez-vous entendu une seule fois dire « ce n’est pas bien, je ne suis pas d’accord ». ou exprimer des regrets, dire « moi j’aimerais avoir l’aide des communistes aujourd’hui, des militants communistes », mais je vais vous dire les choses comme elles sont : il y a déjà des milliers de communistes engagés dans la France insoumise, qui créent des groupes d’appui, qui collent des affiches et qui discutent surtout, qui discutent avec leurs voisins, leurs collègues de travail, parce que c’est comme ça qu’on va gagner. Et je le dis parce que je viens de dire « coller les affiches », mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est le contact personnel. Chaque personne doit se faire une liste de dix autres personnes à convaincre et à accompagner jusqu’au jour du vote.

 

  • Donc nous sommes dans le même calendrier, avec la même forme, avec les mêmes mots

Croyez-moi, je les ai pesés et c’était les mêmes que la fois précédente : « Je propose ma candidature ». Et puis au moment où on est arrivés à plus de cent mille appuis, il ne faut pas non plus prendre les gens pour des imbéciles, ils ont bien compris que j’étais candidat. Et bien, je l’ai dit. Quand ? Le 5 juin. Où ? Place Stalingrad où avait commencé la campagne la fois d’avant. On a appelé le rassemblement après la fin du congrès communiste. Le congrès communiste s’achève vers 13h, 13h30, le rassemblement commence à 15h. Il n’y a jamais eu de chevauchement. Je n’ai pas compris pourquoi on me faisait ce mauvais procès. J’observe d’ailleurs qu’on ne fait pas le même aux frondeurs qui se réunissent à la Rochelle pendant que nous sommes tous ici à la Fête de l’Huma qui est l’endroit où toute la gauche a l’habitude de se retrouver. Donc, pourquoi l’ai-je mis à cette date-là ? Parce qu’il y avait le congrès communistes et que je pouvais penser que dans le congrès communiste, comme la fois d’avant, une décision serait prise qui permettrait de converger. Elle ne l’a pas été.

 

Mais qui peut penser que je vais mener un calendrier de campagne en expliquant aux gens « écoutez, rien n’est sûr, attendez que, je ne sais pas quand, le 5 novembre, les communistes commencent leur procédure interne… ». Car que je connais les statuts du Parti communiste. Le 5 novembre, ce n’est pas la prise de décision. Le 5 novembre, ça va être la décision qui va déclencher la procédure interne. Nous allons donc attendre le mois de décembre pour entrer en campagne, au milieu de la confusion des primaires socialistes ? Il n’en est pas question !

 

  • Par conséquent mon calendrier suit son cours... et en cours de route bienvenu à tout le monde

 Regardez la démarche du programme. Le programme, je ne pars pas de rien. Je suis stupéfait de voir que l’on puisse agir comme s’il n’y avait pas eu de programme la dernière fois. Il y a un programme : l’Humain d’abord. Il a recueilli quatre millions de voix. Il faut l’actualiser depuis 2012. C’est un mot qui dans le passé nous a amenés à quelques déboires. Qui va actualiser ? Et bien d’abord nos électeurs puisque ce sont eux qui l’ont voté la dernière fois, ceux qui veulent s’engager dans la campagne, tous ceux qui veulent s’engager. Il y a eu plus de trois milles contributions. Je ne dis pas que ce soit un chiffre extraordinaire, mais trois milles contributions. On a fait deux synthèses en cours de route, pour montrer aux gens où on en était, et rebondir. Nous avons fait des auditions de spécialistes. Et là nous sommes entrés dans un dialogue avec les groupements politiques qui décident de participer à la France insoumise :

  • Le groupe des socialistes dissidents, de la Nouvelle gauche socialiste, a déposé un document de 75 pages de propositions ;
  • Le Parti de gauche a amené ses 1000 fiches ;
  • Des communistes qui participent à la campagne amènent leurs contributions.

On discute. Mais ce n’est pas une discussion de parti à parti, d’organisation à organisation. On essaie de voir comment tout ça, par rapport à la formule actualisée du programme l’Humain d’abord, ça colle ou pas. On ne peut pas coller bout à bout ce que tout le monde veut, ce n’est pas possible. Il faut qu’il y ait une cohérence. Moi je suis très attaché à la cohérence économique, à la cohérence écologique du programme et à la cohérence républicaine.

 

  • Donc tout ça compte beaucoup.

Cette méthode va s’achever à l’occasion de la convention du mois d’octobre, qui se tient les 15 et 16 octobre. Pourquoi se tient-elle à ce moment-là ? Mais parce que j’ai des délais pour imprimer le livre pour qu’il soit prêt pour les cadeaux de Noël. Nous à Noël, on va offrir le programme de la campagne. Alors je vous dis un scoop, j’ai quand même quelques petits privilèges comme candidat, au moins celui de choisir quelques-uns des slogans… C’est moi qui ai choisi la France insoumise. Je cherchais une expression qui soit dans l’esprit de celle de 2012. Vous vous rappelez, on avait fait « la France, la belle, la rebelle », c’était pris dans la chanson de Jean Ferrat. Et on cherchait un mot qui corresponde au moment dans lequel on est. C’est l’insoumission qui brise l’ordre établi, le consentement à l’ordre, la résignation. Et la dernière période a été remplie d’insoumis, lanceurs d’alerte, ouvriers et ouvrières qui résistent dans leur entreprise. Bref, j’ai choisi « la France insoumise » parce que je trouvais que ça parlait à tout le monde à la fois : aux syndicalistes, mais aussi à l’homme ou à la femme qui se lève chaque matin pour maintenir la cohésion de la famille, pour aller au boulot ou pour amener les gosses à l’école alors qu’il n’y a plus de boulot, parce qu’il faut tenir bon. Voilà, j’aimais ça.

 

  • Le programme, on ne va pas le rappeler l’Humain d’abord, quoique c’était magnifique

Mais, par respect pour ceux qui auraient voté « l’Humain d’abord » ou les organisations qui auraient adopté « l’Humain d’abord  et qui ne se retrouveraient pas dans ma campagne, je le comprends, je n’ai pas envie d’avoir des polémiques avec les uns et les autres, on va donc changer le titre. Je vais proposer que ça s’appelle « L’Avenir en commun[2] ». « L’Avenir en commun » parce que c’est quelque chose que je partage avec les communistes et notamment les réflexions de leur dernier congrès. Nous autres, le grand courant collectiviste et progressiste, nous devons de nouveau et mieux motivé que jamais, faire partager l’idée que l’Humanité doit d’abord se préoccuper de ce qu’elle a en commun, à commencer par l’écosystème, le seul qui permette sa survie. Car l’écosystème est mis en danger par le productivisme. Et le productivisme est, lui, animé par la politique de l’offre du capitalisme financier. La planète va mourir, la civilisation humaine va mourir sous les coups du capitalisme financier et du productivisme. C’est pourquoi il s’agit d’appeler chaque personne à réfléchir, quoiqu’elle ait voté dans le passé, l’appeler à réfléchir en tant qu’être humain. Réfléchissez : notre avenir, nous l’avons en commun. Que vous soyez riche ou pauvre.

 

  • Et vous autres, les riches, vous feriez bien de vous poser des questions.

Vous ne le resterez pas longtemps, riches, à ce tarif là, avec des événements climatiques extrêmes. Et à quoi bon être riches, à quoi bon ? Pourquoi avoir pour rêve d’être milliardaire, comme propose Macron ? En quoi est-ce un rêve honnête ? Vous savez bien que celui qui a un milliard, il n’a qu’un rêve : en avoir un deuxième. A quoi ça sert ? Et celui qui est millionnaire ne peut avoir qu’un rêve : avoir un deuxième million. Pour quoi faire ? Pour quoi faire ? Quel est le sens de cette accumulation ? Est-ce que vous êtes plus heureux quand vous passez d’un million à deux millions ? Est-ce que vous aimez d’avantage ? Est-ce que vous êtes aimé d’avantage ? Et puis pour quoi faire ? Pour acheter quoi ? Pour vivre comment ? Je pense que la richesse doit être interpelée aussi dans son immoralité fondamentale. Eux, ils pensent que la cupidité est un aiguillon de l’activité humaine. Reconnaissons que l’intérêt est un aiguillon, mais pas la cupidité, pas l’accumulation. Nous devons interpeler le sens moral de la richesse.

  • Voilà pourquoi je pense qu’il faut appeler notre programme « l’Avenir en commun » : dans chaque personne, ne voyons d’abord que l’être humain. Au fond, c’est aller au bout de la logique de l’Humain d’abord. L’Humain d’abord dit « bon, on commence par ça ». Justement commençons par ça. Nous avons l’avenir en commun. Je vais essayer d’expliquer ça, je le fais à la Fête de l’Huma. C’est à la Fête de l’Huma que je l’annonce.
  • Alors on me dit : « c’est toujours toi qui décides ». Il en faut bien un. Comment vous croyez que ça se passe d’habitude ? Il y a des gens qui parlent. Et à la fin les autres qu’est-ce qu’ils prennent ? Un communiquant pour décider. Pas moi. Je suis un militant politique, c’est moi qui fixe tous les mots d’ordre. En 2012, on discute, et puis à la fin on tranche.

 

  • Je ne dis pas que c’est génial.

Je ne vous dis pas que tout le monde est d’accord et dit « ah c’est formidable », la France insoumise, il n’y a rien au-dessus. On aurait pu appeler ça autrement. Mais maintenant c’est parti. Il faut arrêter l’ergotage permanent, couper les cheveux en quatre tout le temps. Les gens ont besoin de comprendre. Ils ne comprennent rien si nous mêmes on est les premiers à dire « ah ce qu’on a trouvé ça ne vaut rien. Finalement il y avait mieux que ça ». Alors on me propose des titres à rallonge. Je vous donne cet exemple parce que je sais que je m’adresse à des militants. L’enjeu du militantisme, c’est l’engagement des autres, leur conscience, l’éducation collective. Si les partis ont une fonction, c’est bien celle-là, d’être la mémoire des luttes, d’être les porteurs de l’expérience et d’être des éclaireurs, pas une avant-garde. A mon avis. Il y a des camarades qui sont avant-gardistes, je le comprends. Eclairer, ça veut dire : vous mettez la lumière qui permet de se repérer à chacun individuellement. Pas le guide suprême qui dit « allez on va tous par là ». Non regardez bien, les gens, observez ce que nous vous disons, et ensuite tirez vos conclusions. Mais écoutez ce qu’on vous dit. Ne vous laissez pas bourrer le crâne par la télé et par les grands médias. Ecoutez. Vous choisirez à la fin. Mais entendez ce que nous avons à dire.

 

  • Et vous voyez bien comment l’ennemi concentre ses coups 

Son premier objectif c’est d’empêcher qu’on entende, c’est de vous mettre une mauvaise étiquette. Ils décident qu’ils me mettent à l’extrême gauche, mais je ne suis par d’extrême gauche. Ce n’est pas que je méprise l’extrême gauche. C’est que je ne suis pas d’extrême gauche. Il y a une extrême gauche. Ce n’est pas juste de faire croire que l’extrême gauche c’est moi. Non, l’extrême gauche c’est Nathalie Arthaud, c’est Philippe Poutou, c’est aussi le Parti communiste par certains aspects. Mais moi je ne suis pas membre du NPA, de Lutte ouvrière, et mon programme ce n’est pas ça. Donc ce n’est pas juste déjà de leur enlever le droit à l’existence, on les invisibilise si on fait comme ça. Et puis après on m’invisibilise en me classant dans une catégorie qui n’est pas la mienne, je nai rien à faire là-dedans.

 

  • Vendredi 9 septembre, je suis allé à un truc qui s’appelle " Produire en France ".

Vous savez ce que retient le Figaro ? Que, soi-disant, on aurait dit qu’on était tous les meilleurs pour produire en France. Mais pas du tout, c’était pas ça la compétition. Et que moi j’aurais proposé surtout des nationalisations. Ils m’ont mal écouté. Ils m’ont très mal écouté. On va remettre les choses au point. Moi j’ai dit aux patrons qui étaient là : je ne viens pas pour vous dire ce qui va vous faire plaisir, je perdrais mon temps. Je viens vous dire ce qu’il va falloir que vous fassiez pour vous rendre utiles à la Patrie. Il n’y en a pas un qui a sifflé. Personne n’a dit « mais qu’est-ce que c’est que cette manière de nous parler ? ». Je dis « pour tenir les comptes de vos entreprises, vous êtes assez grands, sinon, ce n’est pas la peine de faire patron. Mais moi je vais vous dire ce dont le pays a besoin. Est-ce que vous êtes capables de prendre votre place là-dedans ? Nous avons besoin de 400 000 personnes pour faire de l’agriculture paysanne relocalisée, 300 000 pour l’économie de la mer, 900 000 pour sortir du nucléaire. Alors ? Où je les trouve ? Ils n’y sont pas aujourd’hui, il faut les former. Et vous, vous êtes prêts à être les entreprises qui vont suivre ? Moi je vous donne de la visibilité, je vous donne de la stabilité et de la sécurité. Et vous vous n’allez pas faire que pleurer, pleurnicher que vous avez trop de charges, trop de ceci, trop de cela. C’est bon, quoi. En tout cas si vous voulez faire ça, allez en voir un autre. Mais si vous voulez entendre ce qu’on vous dit, vous verrez que votre avenir y a son intérêt, parce que nous allons faire une société d’économie mixte, on ne va pas faire le socialisme en cinq ans ». Qui est-ce qui propose de le faire en cinq ans ? Qu’il vienne, qu’on m’explique quelle est la stratégie pour faire ça ! Moi j’en ai une : l’Assemblée constituante, pour faire la transition.

 

Bon voilà, alors merci si ce message arrive aux communistes, je serais enchanté, je sais qu’il n’est pas loin de leurs propres convictions, et pour le reste, ils vont décider. Et leur décision s’imposera à qui ? Aux communistes, pas à moi.

 

 

- Le Patriote : A la manière dont, à Toulouse il y a quinze jours, tu as dit que tu avais deux cents signatures de parrainage, et qu’il t’en manquait qui auraient dû t’arriver de partenaires, j’ai compris que le Parti communiste n’avait pas encore ouvert les vannes…

Jean-Luc Mélenchon : Non. En effet, c’est une bataille. Je la mène. Je trouve qu’elle est intéressante en tant que combat, et j’appelle les militants à réfléchir à ça : sans cesse de nos faiblesses faisons une force. Je préfèrerais avoir mille signatures tranquille. Je ne les ai pas. Qu’est-ce que je fais alors ? Je me prends la tête dans les mains ? Je me mets à pleurer ? Et je gémis et me lamente ? Non, j’affronte ! C’est extrêmement pédagogique.

 

Ça permet aux gens de comprendre que dans ce pays pour pouvoir être candidat, il faut d’abord avoir l’autorisation de notables qui n’ont rien demandé. Donc ça aide à la construction d’une conscience politique plus affinée. Maintenant, bon, on a dépassé les deux cents. Dans ces plus de deux cents, il y a un peu plus de 33, 34 élus communistes. D’ailleurs cette nuit il y en eu d’autres. Et aujourd’hui dans la journée certains vont venir me voir…

 

Mais oui, il y a eu de la rétention de signatures. Et puis il y a beaucoup d’élus communistes qui disent : « Bon ben, moi j’attends la décision du Parti ». Je le comprends. Ca me coûte, parce que si je les avais, on serait plus tranquilles. Et surtout, la banque prêterait des sous. Parce que la campagne sera remboursée : je pense évidemment faire beaucoup plus de 5%. Donc à partir de là, j’ai besoin. Je ne peux pas faire une campagne qu’avec des bénévoles et des retraités, ce qui est le cas aujourd’hui. Attention, les bénévoles ne sont pas des amateurs. Mais il y a quand même quelques permanents qui doivent être dans la campagne, il y a du matériel à gérer…

 

Donc, qu’est-ce qu’on fait ? On lance la campagne de parrainages et on lance la campagne pour les dons. Et on va gagner comme ça. Il n’y a pas de martingale, il n’y a pas de solution raccourcie, miraculeuse. Les communistes, ils viendront et il n’y aura pas qu’eux. Je pense que d’ici au 5 novembre on sera très avancés vers les cinq cents signatures. Et alors après encore plus, à mesure qu’on va avancer dans la campagne. Puis, je vais aller voir le Président de l’Union des maires, monsieur Baroin, et je vais lui dire : « mais monsieur, vous êtes de droite, vous, sauf erreur, vous êtes le Président de l’Union des maires. Alors qu’est-ce que passez votre temps à parler de démocratie et de tout ça, et vous faites de la rétention. Je vous demande en tant que Président de l’Union des maires d’appeler les maires à une réflexion, parce qu’ils ne sont pas là pour empêcher les gens d’être candidats, mais pour empêcher qu’à l’élection des candidatures folkloriques apparaissent. C’est ça leur mission ». J’ai fait quatre millions de voix la dernière fois, je ne suis pas une candidature folklorique. Je représente un courant d’opinion dans le pays. Vous pouvez signer pour moi, que vous soyez sans étiquette, que vous soyez communistes, socialistes. Les socialistes, ils vissent à double tour, ils menacent leurs élus, leur font peur. Vous verrez, à la fin c’est nous qui aurons le dernier mot, parce que contre des militants et des gens engagés, il est rare qu’il y ait une force suffisante pour nous empêcher de passer. Ça se fera.

 

Je préfèrerais que ça se fasse avec les élus communistes, c’est évidemment mon souhait. Vous imaginez bien que je préfère être parrainé par une majorité de communistes que par une majorité de droite, mais je prendrai les signatures de là où elles viennent. Et ça m’ennuierait que les communistes arrivent les derniers, ça ne le ferait pas.

 

Notes :

[1] La France insoumise

[2] L'Avenir en commun 2017en pdf ou l'AEC en ligne

 

Pour en savoir plus :

- Mélenchon considéré par les sympathisants de gauche comme le meilleur candidat pour 2017

- Jean-Luc Mélenchon : « Le rassemblement de la “gauche” empêcherait le peuple de se fédérer »

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 08:13
Clémentine AUTAIN apporte un soutien exigeant à la candidature de Jean Luc Mélenchon…

Pour Clémentine Autain, pas d’autre solution que Jean-Luc Mélenchon

 

Après la communiste Marie-George Buffet, c’est au tour de Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, d’appeler à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Dans un mail à ses troupes, envoyé le 14 septembre et que Le Monde a pu consulter, l’élue de Sevran (Seine-Saint-Denis) appelle à « ne pas attendre Godot, prendre parti et agir ». Pour elle, « un seul candidat s’est déclaré pour porter le projet de notre gauche de rupture » : « C’est Jean-Luc Mélenchon, qui fut notre candidat en 2012. »

 

Sources : Bally' Bagayoko | le 15 septembre 2016

- Dans un mail à vocation interne mais qui a circulé sur les réseaux sociaux, Clémentine Autain soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2017 tout en estimant nécessaire « un cadre commun de campagne ».

« Ne pas attendre Godot, prendre parti et agir.» La séquence de la présidentielle et des législatives de 2017 est désormais ouverte. Nous devons prendre nos responsabilités. La bataille idéologique et politique va être difficile pour notre gauche : comment être absent ou rester l’arme au pied face au bateau ivre gouvernemental et aux droites dures qui menacent les esprits et les urnes ? La situation peut toujours être modifiée par des événements exceptionnels mais, en cette rentrée, les données de l’équation sont sur la table. Et nous sommes loin du tableau de recomposition que nous avions appelé de nos vœux en lançant les Chantiers d’espoir. Les « frondeurs » s’entêtent dans une primaire de toute la gauche, comme si les défenseurs du gouvernement et ses opposants pouvaient se retrouver derrière un même candidat en 2017. Ils prennent le risque de légitimer une candidature de François Hollande ou d’Emmanuel Macron. EELV a choisi de faire cavalier seul en organisant sa propre primaire : ses militants défendront donc leurs couleurs de façon autonome à la présidentielle. La gauche d’alternative ne saurait attendre indéfiniment d’éventuels partenaires pour agir. Or, à neuf mois de la présidentielle, un seul candidat s’est déclaré pour porter le projet de notre gauche de rupture avec le néolibéralisme, le consumérisme, la Ve République, l’austérité… C’est Jean-Luc Mélenchon, qui fut notre candidat en 2012.

 

Nos désaccords avec la démarche et certains partis pris de Jean-Luc Mélenchon sont connus – sur la Syrie, les réfugiés, le Brexit, François Mitterrand, la conception du rassemblement, etc. Son projet n’est pas un copié-collé du nôtre, sinon nous serions dans la même organisation. Je ne propose donc pas de nous rallier aux « Insoumis » mais de contribuer à faire entendre la voix d’une gauche de transformation sociale et écologiste dans cette campagne. Pour cela, comme nous ne proposons pas nous-même de candidat-e, nous devons en soutenir un. Or, quelle personnalité déclarée volontaire pour 2017 représenterait mieux nos idées que Jean-Luc Mélenchon ? Je n’en vois pas. De nombreux ex ministres du gouvernement Hollande/Valls sont aujourd’hui candidats, déclarés ou putatifs. Mais comment pourraient-ils mieux nous représenter ? Il eut fallu qu’ils produisent des actes de rupture et qu’un rassemblement inédit émerge : rien de tout cela ne se produit. Nous devons donc regarder en face la réalité de cette présidentielle qui s’annonce. Peut-être aurions-nous pu faire émerger une autre candidature de rassemblement mais nous ne l’avons pas fait. Il nous faut maintenant éviter une situation d’éclatement : Mélenchon, fort aujourd’hui de plus de 10% des intentions de vote, ne se retirera pas et il serait catastrophique que notre espace politique, celui du Front de Gauche, compte plusieurs candidats – nous avons vu le résultat calamiteux en 2007 de ce type d’atomisation.

 

A l’oral ou par des contributions, j’entends défendue ici et là l’idée selon laquelle nous aurions le temps, que nous finirons bien par soutenir Mélenchon mais qu’il ne sert à rien de nous presser. Cette hypothèse pose au moins deux graves problèmes. En attendant, nous défendons une ligne politique qui n’a aucune réalité pratique. Défendre une orientation qui est dans les faits inapplicables conduit à la langue de bois. Cela nous fragilise, nous délégitime tant nous apparaissons hors sol. Je partage l’idée qu’il faut continuer à défendre notre propre ligne. Mais soutenir Jean-Luc Mélenchon pour 2017 n’empêche en rien de continuer à dire notre horizon et à défendre nos partis pris en termes de méthodes et de contenus. Par ailleurs, face à nos adversaires de droite et au regard du brouillage infernal des lignes de fractures politiques à gauche, nous devons répondre présent vis-à-vis du grand nombre. La candidature de Jean-Luc Mélenchon a des inconvénients politiques mais un atout majeur : il trace le sillon d’une gauche en rupture avec trente ans de politiques néolibérales et productivistes. Pour ma part, je veux clairement m’arrimer à ce fil politique. Il n’est pas question de tripatouiller des alliances de courte vue pour en revenir aux promesses de François Hollande ou à la gauche plurielle mais de rester fidèle au projet de construction d’une alternative ancrée dans la gauche critique, porteuse d’une nouvelle espérance sociale et écologiste.

 

 

- "Ne pas choisir aujourd’hui, c’est prendre le risque de la confusion et de l’inutilité"

C’est aussi laisser Jean-Luc Mélenchon tracer sa route sur les seules intuitions et convictions de sa mouvance politique. Nous devons faire irruption, sur nos propres bases politiques, en bataillant pour la construction d’un cadre commun de campagne. L’appel « front commun » montre que nous ne serions pas les seuls à viser cette démarche. Notre tache est dans le même temps de préparer sérieusement les élections législatives, décisives pour affronter la séquence qui s’ouvrira après les échéances électorales de 2017. Si nous voulons peser sur la recomposition politique, nous devons être dans la vie politique. C’est pourquoi nous ne devons pas attendre Godot mais prendre parti et agir, au service d’une gauche franche.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

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23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 08:16
J.L. Melenchon : MONTEBOURG NOUS SERT !

Sources : page Facebook de J.L. Mélenchon

- L’annonce de la candidature de Montebourg et le contenu qu’il y met, sont de bonnes nouvelles.

Ce sont d’abord de terribles confirmations depuis l’intérieur du PS de la condamnation du bilan du quinquennat de François Hollande de la part d’un de ses ex principaux ministres et de l’un de ses soutiens essentiels au deuxième tour de la précédente primaire des socialistes. Elle confirme ainsi la critique que nous en avons fait inlassablement pendant cinq ans : « Le bilan du quinquennat n’est pas défendable » a asséné le nouveau candidat d’entrée de jeu.

 

 

- Cette candidature après celle de Benoit Hamon fonctionnera donc d’abord comme un affichage permanent de l’échec de François Hollande.

Mais ce n’est pas tout. Les thèmes choisis élargissent l’audience de notre discours : sixième république, relocalisation industrielle, et surtout dénonciation des traités européens. Je sais parfaitement bien les limites de tout cela. Je connais l’ambiguïté du personnage et la limite de la méthode qu’il déploie. Je vois bien les limites du contenu de ses propositions. Je sais aussi que sa fonction de rabatteur pour le compte de François Hollande a déjà été maintes fois prouvée.

 

 

- Mais nous sommes entrés dans cette campagne comme dans un combat « culturel » d’abord.

Le vote est dans six mois. D'ici là, quelles idées vont dominer la société et la scène politique ? Avec sa candidature, après celle de Benoit Hamon et Marie- Noelle Liennemann, la scène n’est plus uniquement occupée par des libéraux qui se concurrencent dans les surenchères droitières et ethnicistes. Cela vient en renfort de notre travail qui trouve une raison de plus de s’intensifier.

 

 

- Mes amis tenez-vous à distance du sectarisme politique et du meurtre rituel des voisins de palier politique. Montebourg nous sert !

Sa « Mélenchonisation » partielle aide à la propagation de certaines de nos idées. Au bout du compte, les gens qui auront été convaincus par lui pourront quand même voter pour ces idées là en utilisant le bulletin de vote à mon nom. Il faut donc plutôt le pousser à persévérer dans le travail de démolition des certitudes aveuglées qui continuent à dominer le PS.

 

Il faut faciliter la désorganisation du PS qu’il propage en laissant planer le doute sur sa candidature au primaire ou en solo hors parti car il délégitime la primaire (et donc son résultat) avant même qu’elle ait lieu. Tirez donc plutôt argument du fait que nos diagnostics sont confirmés par ceux-là même que nous avons combattus. Non pour flétrir et peindre le tableau noir en encore plus noir.

 

Mais parce que cela permet de conclure : « à présent essayons autre chose, essayons le programme de la France insoumise et le mouvement politique ouvert qu’elle impulse

 

 

- "Chez Montebourg il y a du Made in Mélenchon" - Alexis Corbière

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 08:30
J. L. Mélenchon : « Le choix de l’insoumission »

Date de parution 08 septembre 2016

 

Sources : L'Ere du peuple et les éditions du Seuil

- En bref

S’entretenir avec Jean-Luc Mélenchon, c’est raconter un engagement politique dont l‘histoire commence en 1968 et traverse les heures chaudes de la gauche au pouvoir et dans l’opposition, des mouvements sociaux, des décolonisations, de la chute du Mur et de l’émergence de la globalisation du capitalisme. Autant d’expériences marquantes pour qui veut rester ancré dans la quête d’un autre futur possible pour le monde. Une exigence plus forte que tous les conforts de situation auxquels il a renoncé en quittant le PS en 2008. Ici l’insoumission est autant un programme qu’un choix de vie personnel.

 

Ce livre écrit avec le journaliste Marc Endeweld nous fait découvrir le parcours d’un homme passionnément engagé, élu, ministre, brillant orateur et écrivain, qui politise tout ce qu’il touche. On y croise des personnages et des situations qui ont bouleversé la fin du siècle précédent et l’aube de celui-ci. On y saisit aussi la vision de la France et du monde qui inspire un projet politique pour les temps qui viennent.

 

Engagé dans la construction d’un nouveau mouvement politique en France pour mener une révolution citoyenne, Jean-Luc Mélenchon obtint plus de 11% et quatre millions de suffrages à l’élection présidentielle de 2012. Combien en 2017, pour celui qui se veut désormais le porte-parole des « insoumis » ?

 

 

- En savoir plus (par J.L. Mélenchon sur son blog)

À la rentrée de septembre paraitra au Seuil un « entretien biographique » que nous avons intitulé : « Le choix de l’insoumission ». C’est le journaliste Marc Endeweld qui mène le dialogue. Comme il est amusant de penser que son précédent ouvrage était consacré à Emmanuel Macron ! Quant à la forme, ce livre change donc des précédents dont j’ai pris la responsabilité puisque je ne n’y suis maître ni des thèmes choisis ni de ceux mis de côté. Tant mieux.

 

  • Car je dois dire que c’est un rude exercice que de revenir sur l’histoire de tant d’années consacrées à l’engagement politique.

De plus il est tout à fait évident qu’il faut trier beaucoup dans la masse des évènements petits et grands auxquels j’ai participé de façon plus ou moins centrale. Et comme il ne pouvait être question d’en faire le catalogue des gens que j’ai rencontré et pratiqué, il y en a tant en Europe et dans le monde, il a fallu s’en tenir à l’essentiel de ce qui intervenait directement dans mon parcours. Mais à l’inverse, c’est toujours étrange de se voir enjamber des années, des gens et des circonstances sans s’y arrêter. Je ne le regrette pas. Je pense que les choix de mon interrogateur sont les bons. Ils sont radicalement « extérieurs » et n’impliquent pas de connivence ou de complaisances autres que celles qui surgissent naturellement de la conversation entre deux personnes qui s’intéressent à leur sujet.

 

  • Car ce fut une conversation. Longue. Dense. Ses questions m’ont aussi agacé, parfois, cela va de soi !

Peut-être le sentirez-vous entre les lignes… Je ne sais pas comment il a supporté l’exercice mais je suis certain qu’il a bien gagné ses vacances. Je ressortais de nos séances également épuisé et bizarrement tourneboulé par ces heures passées à raconter tant de choses personnelles. L’engagement politique a occupé toute ma vie. Le fil rouge qui l’a mené ne s’est jamais rompu et pas davantage le ressort qui tend ma manière d’être du fait de cet engagement. Le sentiment étrange et que toute personne peut avoir en se retournant sur son passé pour le raconter aux siens s’aggrave chez moi du souvenir précis de la fuite en avant du monde dans lequel je me suis impliqué depuis l’âge de 16 ans.

 

  • Ce livre est destiné à éclairer l’histoire des idées que je défends par le récit du parcours au cours duquel elles se sont forgées.

Il m’a paru important de faire connaitre ma détermination actuelle comme le résultat d’un parcours de vie et d’expériences et non comme une posture de campagne. Ma cohérence vient de loin. Elle mêle les leçons de plusieurs décennies d’implication sur plusieurs continents, plus d’une dizaine de pays, de rencontre avec autant de chefs d’États, de gouvernements et de partis engagés dans la vie démocratique ou dans la lutte armée, et plusieurs milliers de femmes et d’hommes engagés anonymes, parlant quatre ou cinq langues, vivant ou morts de tant de façons différentes.

 

Mieux vaut savoir que je suis donc de ce fait hors de portée des intimidations du présent et des pressions habituelles du monde des importants des medias et de la communication que j’ai vu à l’œuvre dans assez de circonstances et de lieux pour en connaître les ressorts et l’inépuisable arrogance. Cet entretien ne fonctionne donc pas comme une justification des choix qui émaillent mon parcours mais comme un bilan raisonné pour en tirer tout le suc. En tant que tel, l’objet est un défi. Car dans notre temps d’infantilisation de tous les débats, de bipolarisation de toute question en noir et blanc, de vindicte ou d’adoration également sans nuance, l’art des bilans soupesé est bien perdu.

 

  • Publier cet entretien m’a semblé être une contribution utile pour le combat que j’entreprends en étant candidat à l’élection présidentielle de 2017 dans le but de changer le cours de l’histoire de notre pays.

J’ai cru tout au long de mon engagement que ce grand retournement du cours de l’histoire était aussi nécessaire que juste. Ce que le monde a fait de lui-même confirme qu’il ne tient aucune des promesses au nom desquelles les choix progressistes ont été écartés. Penser de plus loin que depuis la dernière « Une » sensationnaliste du jour, du titre en teasing d’un article en ligne ou du dernier matraquage audiovisuel est une ardente obligation qui s’impose comme un devoir de musculation permanente pour notre cause.

 

  • Je crois en effet qu’il faut enraciner notre campagne dans une participation de chaque personne qui s’y engagera avec le devoir de garder les yeux grands ouverts.

Car nous entreprenons bien davantage qu’une campagne électorale. Il s’agit de construire en commun une conscience et une pratique commune à des millions de personnes. Cela non seulement en vue de leur vote mais en préparation de leur implication personnelle dans le processus qui suivrait notre victoire. Ce que j’ai nommé « la révolution citoyenne » n’est pas un slogan mais un programme concret de gouvernement qui ne peut se mener à la façon traditionnelle du haut vers le bas.

 

  • Je conclus en replaçant ce livre dans le contexte éditorial qui l’inclut.

Car ce livre d’entretien prend place dans un ensemble de parutions qui s’épaulent l’une l’autre. Le choix de l’insoumission, est un entretien biographique. Le livre rend compte d’un parcours. Ce n’est ni un livre programme, ni un livre de confidences intimes. Il est destiné à vous permettre de savoir si selon vous je suis ou non capable d’accomplir ce que j’annonce et de tenir bon au vu de ce qu’a été mon parcours et du bilan que j’en fais. Je vous envoie mon CV en quelque sorte. Mais cela n’a de sens qu’en relation avec le reste.

 

Le livre L'Ere du peuple reste l’énoncé du projet auquel se réfère mon action. Déjà vendu à 60 000 exemplaires, il existe dorénavant dans une édition sérieusement remaniée en poche au prix très accessible de trois euros. De son côté, Le Hareng de Bismark, vendu à 70 000 exemplaires, va faire l’objet d’une nouvelle édition en poche aussi cette fois-ci. Je vais le replacer dans le contexte du « plan b » face à l’implosion en cours du modèle libéral de construction européenne. Car à mes yeux, vous le savez, la doctrine « ordolibérale » qui gouverne l’Europe et l’a transformée en une camisole de force contre les peuples a son origine, sa continuité et ses impératifs à Berlin dans un choix communs à la droite et au PS allemands.

 

Au mois de décembre paraîtra la version éditée du programme qui fait suite à L'Humain d'abord de 2012. Le texte sera issu des contributions en ligne, depuis février dernier, des auditions menées par Jacques généreux et  Charlotte Girard depuis mai et des propositions des organisations politiques participantes à « la France insoumise » en septembre et octobre et enfin du vote de la première Convention de « la France insoumise ».

 

Je dis que ces livres s’épaulent. Mais en premier lieu ils font appel à la réflexion, à la connaissance, à la possibilité pour chacun non pas d’adhérer tout ce qui s’y trouve mais de décider si au total la personne qui les aura lu peut s’inclure dans le combat proposé compte tenu du nombre de ses points d’accords sur le projet, la méthode et la capacité du candidat à les mettre en œuvre compte tenu de son expérience.

 

Mon projet avec cette parution c’est qu’en me rapprochant de qui me découvrira de cette façon, je puisse du même coup être mis à distance critique raisonnée par chacun.

 

 

- Le livre est disponible ICI

 

Pour en savoir plus :

- J.L. Mélenchon : « Je veux faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens »

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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 08:40
Pas Mélenchon. Ah non ? Et qui alors ? Attendons que les médias vous le disent !

Mélenchon se la jouerait homme providentiel et sa candidature serait par la même à bannir. Vous êtes nombreux a estimer qu’il faudrait un homme ou une femme qui ne soit pas « providentiel ». Avez-vous tout compris de ce qu’est l’élection du Président de la République sous la 5eme République ?

 

Sources : Le Parti de Gauche Midi-Pyrénées  par M Garand

- Pas Mélenchon. Ah non ? Et qui alors ? Attendons que les médias vous le disent !

Accepterez-vous de réfléchir sur un point : sous cette république, comme sous toute d’ailleurs, pour en sortir, il faut prendre le pouvoir suivant les règles imposées, ou alors c’est le coup d’État. Même De Gaulle pour basculer la 4ème, a tout de même mis un peu les formes, bien que ce fût, au final, une forme de coup d’État.

 

Hé oui, la médiatico-monarchie de la 5ème République suppose que les candidatures ne soient pas seulement "légales", il faut qu’elles soient en plus légitimes, comme sous tout régime monarchique, celui qui prend le pouvoir doit avoir une forme de légitimité :

Et qui d’après vous construit la légitimité d’une candidature sous la 5ème ? Les partis institués avec le concours des médias. En prenant le parti, on devient chef de "famille ducale", donc Prince et donc légitime pour être fait roi.

 

Si dans une « famille » plusieurs « frères ennemis » prétendent devenir Prince, par la grâce des primaires, les médias sont alors sollicités par la famille et viennent à son secours, pour désigner celui qui sera légitime… parce que désigné par leurs sondages à eux. Voilà qui évite de se poser trop de questions de programme politique, les médias aimant mieux discourir sur la "personnalité" des candidats et leur capacité à faire vendre du papier ou de l’espace publicitaire, voire à faire le "buzz".

 

Je veux bien que la candidature de Melenchon gène certains aux entournures, et pour tout dire, si notre foutue 5ème République autorisait l’émergence de mouvements nouveaux et donc de personnalités nouvelles, à l’instar de ce que les constitutions espagnoles et grecques rendent possible et ont permis, je serais assez partisan d’une candidature d’une femme, ou d’un homme, représentant ce nouveau mouvement.

 

 

- Mais comment ne voyez-vous pas que c’est justement ce que la 5ème interdit,...

avec de nos jours la complicité accrue des médias, et ce n’est pas un hasard, elle a été fabriqué pour ça, pour des hommes (ou femmes) providentiels, ou présentés comme tel par les médias, et pour interdire à toute force nouvelle d’émerger.

 

"Entre nous et les communistes, il n’y a rien" avait déclaré Malraux, se félicitant par avance que les institutions de la 5ème ne permettraient jamais l’arrivée au pouvoir des communistes : ainsi la droite gaulliste tiendrait le manche du pouvoir ad vitam æternam.

 

  • Vous aura t-il échappé que c’est l’effondrement du PCF et l’émergence d’un PS le dominant à gauche qui a changé la donne avec l’aide de la bataille interne à droite (Chirac contrant Giscard en 81) : le tout a permis une alternance, laquelle s’avéra d’ailleurs très vite ne pas être une réelle alternative aux politique libérales, loin s’en faut !
  • Ne voyez-vous pas que c’est le calcul de Hollande et de l’état major solférinien du PS ? Tout tient entre eux et le Front National. Un FN dominant à droite, le rêve pour des socialistes n’ayant que la volonté de tenir le pouvoir, quitte en faire la politique de la droite.
  • Ne voyez-vous pas comment une force politique , car il faut bien l’appeler ainsi, telle que le FN, même en prospérant sur l’incurie de la 5ème et en flattant le fond de xénophobie, de racisme et de reste de colonialisme mal digéré par une part dramatiquement toujours importante de nos concitoyens, atteignant tout de même 1/3 des électeurs, que cette force n’est quasi pas représentée dans les organes de pouvoir de ce pays ? Le PCF lui était arrivé à presque 30% , mais avec une bien plus forte présence grâce aux régime parlementaire de la 4ème et son mode électoral.

 

La 5ème a été conçue pour éviter notamment la « menace communiste » en instituant un régime bipolaire dans lequel une des polarité est considérée impossible.

 

Expliquez moi comment le courant que représente la France insoumise, et qui existe dans l’opinion tout autant qu’en Espagne ou en Grèce, ne peut émerger en France ? La réponse est dans les institutions de la 5ème.

 

Pour sortir de ce système, il convient nécessairement, même si on peut le regretter, de se battre avec les armes que le système impose ? Un peu comme au judo, il faut, de plus, utiliser la force adverse pour le faire tomber. Il faut utiliser la force des médias opposants pour bousculer le système. Nous n’avons pas le choix des armes : Ou alors choisir l’autre modalité, le coup d’état. Qui en veut ici ?

 

 

- Seule une personnalité promue providentielle par les médias peut prendre la 5ème pour la basculer.

Vous pouvez retourner les choses de tout les cotés, vous en reviendrez, hélas, toujours à ce désolant constat. Mais il faut faire avec cette réalité.

 

Si vous avez mieux que Melenchon à nous proposer, personnellement je suis preneur, car je suis bien conscient que les médias vont le dézinguer un max, avec le concours "d’amis", comme certains ici,... les médias en auront la tâche facilitée

 

« Je voudrais être le dernier président de la 5e République et rentrer chez moi sitôt qu’une Assemblée constituante, élue pour changer de fond en comble la Constitution, ait aboli la monarchie présidentielle et restauré le pouvoir de l’initiative populaire. La 6e République commencera et ce sera une refondation de la France elle-même. »

 

L’homme providentiel qui annonce se retirer dès qu’il a changé les institutions, pour notamment nous débarrasser de la nécessité de passer par un homme providentiel, je prends : il n’y en a pas tant que ça !

 

Mais dites moi, à supposer qu’un autre que Melenchon montre son nez avec autant de talent pour affronter la meute médiatique et arriver à la tenir en respect, croyez-vous que les dits médias lui feraient un cadeau ? Ho si bien sûr, le temps de s’appuyer sur lui pour dézinguer Melenchon, et ce travail fait… ce serait à son tour de se faire dézinguer

 

 

- Et les primaires ?

alors rien de mieux que les médias pour jouer ce jeu de massacre et de promotion d’hommes providentiels. Par sondages, on vous dit quel est le candidat à présenter, en dehors de toute question de programme, et puis, ceci fait, on les démolit au besoin, ou au contraire, on les rend « providentiels ».

 

M. Hollande fut présenté comme providentiel, quand DSK ne pouvait plus tenir ce rôle, pour en tenir un autre tout aussi juteux pour la presse d’ailleurs : Hollande vendu « homme providentiellement normal" afin de nous débarrasser de l’agité Sarko.

 

 

- Et souvenez-vous de 2007 :

Royal été la chouchou providentielle des médias pour les primaires socialistes, la candidate providentielle qui pouvait terrasser Sarko, et du coup les socialistes, qui se croyaient en train de jouer au tiercé, se sont basés sur les pronostics médiatiques pour en faire leur candidate. C’était au dire des médias et d’après leurs sondages, la seule des candidats au primaires capable de battre Sarko, alors pourquoi auraient-ils voté pour un autre de nos rusé socialistes ?

 

Les primaires ne servent qu’à faire devenir réalité les sondages bricolés par les médias.

 

Ceci fait, dés qu’elle fut désignée candidate, les sondages ont subitement "constaté" qu’elle serait battue par Sarko. Ah bon

 

Melenchon vous gène ? alors des noms SVP !

 

J’attends des noms et je suis sûr que je ne suis pas le seul à vous attendre à ce tournant là.

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 08:30
Loi travail : pas de motion de censure de gauche le 21 juillet... et maintenant ?

- La loi travail définitivement adopté sans débats et sans vote

Le 20 juillet, veille de la prorogation de l’état d’urgence, et six jours après l’attentat de Nice, le gouvernement a fait définitivement adopter  la version finale de la loi travail sans vote.

 

La loi, qui a suscité une forte contestation sociale pendant plus de quatre mois (et dont ce site s'est fait l'écho), est désormais adoptée alors que sondages après sondages, le rejet de cette loi régressive est massif et sans appel.

 

Dernier en date, le sondage Odoxa-FTI paru le 18 juillet, relève que 7 français sur 10 sont « mécontents de l’adoption définitive du projet de loi travail » et plus de la moitié d’entre eux « souhaite que les manifestations contre le texte se poursuivent ».

 

 

- Il n'y a pas eu de motion de censure

Il aurait fallu réunir 58 signatures de députés pour que puisse être déposée une motion de censure. Le texte sur la Loi travail a été adopté lors de chaque passage à l'Assemblée nationale sans majorité parlementaire, avec l'utilisation de l'article 49-3, c'est à dire sans vote des parlementaires.

 

Le dépôt d'une motion de censure à l'encontre de ce gouvernement a échoué à chaque fois. En effet, le 20 juillet, ils n'ont été que 28 à signer les 3 textes des motions de censure (voir tableau ci-dessous). On retrouve les députés communistes - Front de Gauche, quelques écologistes, quelques "frondeurs" PS, mais bizarrement certains n'ont signé qu'une fois, mais jamais en nombre suffisant pour atteindre les 58 signatures. Ne me dites pas qu'ils se sont arrangés volontairement . Vous croyez que c'est le genre au PS ?

 

 

- Quant à Olivier Falorni

Le député de la 1ére circonscription de Charente Maritime (La Rochelle/Ré) jouant au chat et à la souris avec la " fronde ", il n'a jamais participé au vote d'une motion de censure considérant parfaitement suicidaire dans les temps ambiants, qu’on ait une dissolution...... laissant passer le texte !

 

Loi travail : pas de motion de censure de gauche le 21 juillet... et maintenant ?

- Et maintenant.... la lutte continue

Ceux qui pensaient en avoir fini avec la loi travail, depuis son adoption définitive, le 20 juillet, se trompent. La bataille engagée contre ce texte se poursuit...

  • Tout d'abord, devant le Conseil constitutionnel. Plusieurs recours ont été transmis à la haute juridiction, jeudi et vendredi (la saisine doit être signée par 60 élus pour être recevable).

- L’un émane de 61 députés de gauche au motif d’un non-respect du débat parlementaire. 

- l'autre a été déposé par les députés du groupe Les Républicains (LR) et du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI). Le deuxième a été rédigé par des sénateurs LR.

Le Conseil Constitutionnel a tranché en censurant cinq mesures mineures et en rejetant le recours formulé par les 61 députés de gauche.

  • Les sept organisations syndicales et de jeunesse opposées à la loi Travail, dont la CGT, Force ouvrière, Solidaires et la FSU, appellent à une « journée d'actions interprofessionnelle et d'initiatives de grèves et manifestations » le 15 septembre pour demander l'abrogation de ce texte.

 

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 08:10
Entretien avec Jean-Luc Mélenchon le 3 juillet 2016

Brexit, Podemos, avenir de l’Europe et des États-nations, loi sur le travail et violences policières… Le candidat Mélenchon analyse l’actualité européenne et sociale, s’explique sur sa stratégie et dévoile ses premiers axes de campagne en vue de 2017.

Un mois après le lancement de sa campagne place de la Bataille-de-Stalingrad à Paris, l’ancien candidat du Front de gauche de 2012 s’installe dans son nouveau costume de candidat de « la France insoumise » de 2017, ce « parti sans mur » auquel il croit désormais. Jean-Luc Mélenchon n’a plus à composer avec les contraintes de cartel, et s’est lancé à l’assaut de l’Élysée en assumant d’être « hors parti ». Dans un entretien à Mediapart, il réagit aux actualités européennes et sociale récentes, et affirme l’importance, aux côtés de l’écologie, de la nation et du souverainisme populaire dans sa réflexion programmatique.

 

Sources : Le site du Parti de Gauche Midi-Pyrénées le 5 juillet 2016

- Une semaine après le Brexit, comment expliquez-vous le fait que, contrairement à 2005 en France, il n’y ait pas eu de « Non de gauche » ?

En 2005, c’est parce qu’une partie de la gauche et de nombreux socialistes se sont engagés à ciel ouvert que le terrain de la critique de l’Europe libérale n’a pas été abandonné aux seuls nationalistes d’extrême droite. Du coup, le débat dans la société a pu aussi devenir un débat dans le mouvement socialiste qui comptait bien l’étouffer. Cela dit toute l’importance d’assumer publiquement ses convictions. Si Jeremy Corbyn [le chef de file des travaillistes britanniques - ndlr] était vraiment partisan du Brexit, il fallait qu’il l’assume. Car il affronte maintenant ce à quoi il croyait échapper : une crise de son organisation. Il s’est coupé de l’appui des milieux populaires qui ont voté, sans lui, contre les prises de position de la droite de son parti. C’est donc une erreur totale d’avoir abandonné à la droite extrême et à l’extrême droite l’électorat de gauche hostile à l’Europe libérale. Aussi, faute de point d’appui, je ne me suis pas impliqué sur place dans ce débat.

 

Cela dit, la question reste entière de savoir quelle doit être la position de gauche en Angleterre. Car elle n’est pas dans la zone euro, n’applique pas la plupart des règles communautaires et elle a même posé son « opt out » sur la plupart des seuils sociaux des traités européens. Et qu’elle soit dedans ou dehors, l’Angleterre s’est toujours opposée à toute avancée vers une Europe sociale… Mais je ne m’attendais pas à ce que disparaisse la voix de la gauche. Une occasion historique de tourner la page du blairisme est perdue. Car la question de l’Europe met à nu et à vif la contradiction existant entre la gauche fidèle à son programme progressiste historique et les usurpateurs qui sont les gérants enthousiastes de l’ordre établi. Il ne faut jamais manquer une occasion d’isoler ces derniers dans le peuple. C’est du vote populaire que doit venir la défaite du « social libéralisme ». Pas des intrigues des congrès truqués du PS.

 

 

- Le vote a des conséquences sur la direction du vent qui souffle sur l’Europe. Après les moments grecs ou espagnols, où le refus de l’austérité se faisait sentir, c’est désormais celui des replis identitaires…

Le bilan est en effet très contrasté. Je récuse le concept de repli identitaire qui stigmatise la résistance sociale contre la perte des acquis sociaux du pays. Le point positif, c’est que la question européenne va être centrale dans la campagne présidentielle. En 2012, je ne suis pas arrivé à faire entrer ce débat dans l’agenda de la campagne. Je m’étais fait couper l’herbe sous le pied par le fait que François Hollande avait dit très tôt qu’il renégocierait le traité de stabilité accepté par Sarkozy (TSCG). Par conséquent, bien des gens se sont dit “en réalité ils disent la même chose”. Alors mon point de vue est apparu comme une méfiance exagérée. En réalité, François Hollande savait déjà qu’il ne renégocierait rien et trahirait tous ceux qui ont voté pour lui. La première marche du Front de gauche après 2012 a été contre l’adoption de ce traité par le parlement à Versailles…

 

Hollande n’a pas changé. Encore samedi dernier quand nous avons été reçus à l’Élysée avec mes camarades du PG, François Hollande et Jean-Marc Ayrault nous ont dit que leur projet après le Brexit, c’est une intégration plus avancée de certains pays à l’intérieur du cadre déjà existant. Leurs priorités : un cadre budgétaire contraignant dans la zone euro et une défense commune. Ce sont des éléments de désintégration de la puissance de la nation française et de son contrôle populaire. Je précise que quand je parle de “nation”, je parle du peuple français.

 

 

- Vous allez mener campagne sur la sortie des traités ?

Pour l’instant, on voudrait nous enfermer dans la dialectique du diable. Soit on est hostile à l’Europe actuelle et on est immédiatement assigné xénophobe ou anti-européen. Soit on est favorable à l’idée d’une union continentale, et on doit immédiatement avaler la mondialisation heureuse, les politiques d’équilibres budgétaires, la règle d’or, l’Otan et la guerre avec la Russie. Aucun esprit libre ne peut trouver son compte dans une alternative pareille. C’est ce qui m’a amené à tracer la feuille de route avec un plan A et un plan B. Le plan A prévoit qu’on rediscute des traités. Tout le monde doit en sortir en Europe. Si c’est refusé, il ne faut céder à aucune des menaces, chantages ou violences habituelles de l’Europe allemande. Il faut être prêt à sortir de cette camisole de force. La nouvelle assemblée devra fixer le mandat de négociation et le peuple français sera ensuite appelé à se prononcer sur le résultat de la négociation. D’un bout à l’autre du processus le peuple décidera.

 

Après le Brexit, s’il y a de nouvelles représailles, elles ne seront pas contre la liberté du commerce et la finance – la City est bien trop importante pour eux, mais contre les États-nations. D’un point de vue français dans l’histoire longue, que l’Irlande soit réunifiée ou l’Écosse indépendante, fût-ce sous le prétexte de rester dans l’UE, c’est très confortable. Mais attention à la boîte de Pandore qu’on ouvre ! Car ensuite viendront tout aussi légitimement la Catalogne, la Flandre belge… En Europe, certaines nations sont des constructions récentes. Les royaumes sont par nature hétéroclites. Et les eurolâtres sont très friands de la mise en cause des États-nations. Après la destruction des acquis sociaux, la pente vers la destruction de la souveraineté nationale des peuples est déjà bien prise. Est-on prêt à voir bouleverser toutes les frontières en Europe ?

 

 

- Marine Le Pen demande désormais un référendum sur la sortie de l’UE, et non plus de la seule zone euro. On voit mal comment le sujet ne sera pas porté médiatiquement pendant la campagne présidentielle. Comment allez-vous y répondre ?

Je vais mener une bataille de conviction. Elle sera compliquée, comme le sont toutes celles qui demandent un peu de subtilité et nécessitent de sortir du noir et blanc. Mme Le Pen s’est collée à la distance d’une feuille de papier à cigarettes d’à peu près tout ce que nous disons sur le sujet. Elle sait bien l’importance de l’enjeu : qui va prendre la tête de la critique de l’UE ? Car ceux-là organiseront le futur au moment où tout le système va s’écrouler. Qui dirigera alors ? Les “éthnicistes nationalistes” ou les humanistes républicains ?

 

La position de Mme Le Pen est un nationalisme très étroit, qui renonce à toute politique européenne. Moi, je resterai ancré dans la stratégie “Plan A/Plan B”. Ma position, ce n’est ni l’allégeance aveugle, ni l’enfermement, revenant à renoncer à toute ambition pour mon pays. Pour quelles raisons abandonnerions-nous le continent à la domination du gouvernement allemand ? Ce serait historiquement irresponsable. L’Europe du Sud peut renverser la table si nous, la France, nous avons un projet clair et proposé en pleine lumière à tous les peuples d’Europe. On verra alors dans l’Europe de l’Est nombre de pays vouloir desserrer l’étau dans lequel ils sont.

 

 

- En 2012, vous représentiez le Front de gauche. Cette fois, vous vous présentez au nom de la “France insoumise”, sans le mot gauche…

Depuis 2012, on s’est présenté parfois comme la « vraie gauche » à cause de l’écœurement que la « gauche officielle » soulevait. Mais cela nous relègue, dans le système médiatique, à l’extrême gauche. Or nous ne sommes pas des extrémistes. Et puis je reste persuadé que, plutôt que nous épuiser dans une bataille d’étiquettes qui ne parle pas à la société, nous avons intérêt à toucher les profondeurs du pays, qui ne se reconnaissent ni dans la gauche de François Hollande ni dans la droite de Nicolas Sarkozy, mais qui pourraient être entraînés par notre discours sur l’indépendantisme français, la souveraineté populaire, la planification écologique, le progrès humain et le mix particulier que j’opère de tout cela. Il faut surmonter le blocage des étiquettes pour pouvoir fédérer largement le peuple et la société autour d’objectifs communs. Il faut aussi entraîner l’électorat de gauche qui a basculé dans le vote FN ou l’abstention. Plutôt que la gauche de Hollande et la droite de Sarkozy, je préfère donc opposer les nucléaristes aux partisans des énergies renouvelables, les “eurolâtres” aux “euroréalistes”, et ainsi de suite…

 

 

- À propos de la loi sur le travail, comment appréhendez-vous la possibilité d’une défaite du mouvement social ?

D’abord commençons par interroger le concept de « défaite ». L’affaire n’est pas encore pliée et la séquence du 49-3, si elle a lieu, ne sera pas indolore pour ce gouvernement. Dans ce cas, les députés de gauche doivent voter la censure, d’où qu’elle vienne, pour bloquer la loi. Jusqu’à la fin, François Hollande peut considérer que l’exercice est finalement trop coûteux politiquement. Et qu’assurer la victoire idéologique aux méthodes de Monsieur Valls coûte trop cher à sa campagne de réélection.

 

 

- Ce n’est pas parti pour…

Qui sait ? Les révolutions de palais sont la spécialité du PS hollandais. Qui aurait pu prévoir que Montebourg et Hamon allaient comploter pour remplacer Ayrault par Valls ? Qui pouvait imaginer qu’une fois le triumvirat installé, Valls réglerait leur compte à ses deux complices en trois mois. Le règne de la cour, c’est le hollandisme réel. Le dernier qui a parlé a raison. Il est donc tout à fait imaginable que François Hollande change son fusil d’épaule.

 

Si tel n’est pas le cas, la bataille n’est pas finie pour autant. Et je prends l’engagement que si je suis élu, j’abrogerai la loi El Khomri et je rétablirai la hiérarchie des normes sociales. Ceux qui croient que le peuple est un troupeau de gens sans cervelle ni mémoire se trompent lourdement. L’onde de choc des grands mouvements sociaux a toujours eu des conséquences politiques : Mai-68 avec 1981, décembre 1995 avec 1997.

 

D’ailleurs, le mouvement contre la loi El Khomri a déjà eu un effet oxygénant. Pendant quatre mois, on a parlé d’autre chose que de terrorisme ou d’islam. Et puis les leaders syndicaux du front du refus ont été extraordinaires. Jean-Claude Mailly [FO – ndlr] et Philippe Martinez [CGT – ndlr], Éric Beynel [Solidaires – ndlr] et tous les autres ont résisté à toutes les provocations qui leur ont été faites. Les confédérations ont joué leur rôle : la lutte a pu se dérouler sur plusieurs tableaux sans que toutes les forces soient continuellement jetées dans la bataille. C’est le syndicalisme confédéré dans ce qu’il a de meilleur.

 

Cette bataille a aussi été une école extraordinaire pour la formation et l’élargissement de ce qui va être le protagoniste de ma campagne : le « parti sans murs ». Cette masse de gens de tous âges, de toute condition, qui partage une vision commune anti-capitaliste et anti-productiviste, et une culture commune humaniste à bord flou. Pour ce parti sans murs, le cycle de la loi El Khomri ne s’achèvera que dans l’élection présidentielle de 2017.


 

- Après cinq mois de campagne, et par rapport à 2012, votre liberté de parole, en dehors des contraintes du Front de gauche, compense-t-il à vos yeux le déficit probable de structuration militante, de financement, de parrainages ?

Je veux d’abord commencer par ce qui est le plus important : cette campagne a pour moi une signification qui va au-delà de l’aspect purement électoral et immédiat. L’enjeu, c’est aussi l’installation d’un nouveau progressisme écologiste et social, d’un nouvel humanisme politique en France comme courant à vocation majoritaire.

 

Le vieux courant progressiste s’est effondré sur lui-même. Il a laissé des pièces et des morceaux très divers que des politiciens assemblent sans imagination ni cohérence pour aller aux élections. La première tâche consiste à reformuler notre cadre programmatique au sens historique du terme. Je ne parle pas ici de l’ensemble des mesures à mener lorsqu’on est élu, mais du projet pour changer l’histoire de la civilisation humaine, après le rêve socialiste. J’ai répondu à cette question par un cheminement spécifique qui s’est traduit dès le lendemain de 2012, avec les assises de l’éco-socialisme et la publication de mes livres La Règle verte puis L’Ère du peuple. C’est pour moi un changement de paradigme articulé autour du « peuple » comme acteur de l’histoire, la planification écologique, et une stratégie révolutionnaire appuyée sur la convocation d’une assemblée constituante.

 

Pour moi, l’écologie politique est le pivot du nouveau projet historique de l’humanisme progressiste. C’est le point de départ du raisonnement. Il n’y a qu’un écosystème compatible avec la vie humaine et cet écosystème est mis en danger. Par exemple, nous savons que les événements climatiques extrêmes sont déjà là, qu’ils vont s’amplifier, que leur progression ne sera pas linéaire. Ils nous mettent au pied du mur : tous ensemble ou chacun pour soi ? La rupture essentielle à opérer est donc avec le productivisme. Mais le productivisme est un tout où le social, l’écologie et la démocratie et la culture sont encastrés dans le système global que forme le nouvel âge du capitalisme financiarisé.

 

 

- Au regard de ces cinq premiers mois de campagne, êtes-vous confiant sur les dix mois qui restent ?

Il y aura sans aucun doute beaucoup de bourrasques et de péripéties. C’est pourquoi je m’acharne à ancrer notre force profondément dans le terrain. Mais le calendrier est désormais stabilisé autour des dates des primaires du PS et de LR. Cambadélis [le premier secrétaire du PS – ndlr], qui est un homme méthodique, a attendu patiemment que tous les velléitaires s’épuisent. Quand il a mis en place « la Belle alliance », la photo était calamiteuse, et l’attelage calamiteux. Mais il est parvenu à imposer son cadre d’action. Il est vrai qu’il a été servi d’une manière incroyable par la pusillanimité des Verts et du PCF, un jour oui un jour non. Désormais les cibles cessent de virevolter. Il faut les laisser faire le ménage dans leurs rangs.

 

De mon côté, on peut dire que ces cinq mois ont été très positifs pour la démarche que j’ai enclenchée. D’une part, il y a la constitution d’une force, avec plus de 100 000 signatures d’appui à ma candidature. D’autre part, il y a la formation d’un mouvement dont on a vu la force dans le rassemblement place Stalingrad le 5 juin. Une convergence forte de 2 000 syndicalistes a émergé. Et enfin un « espace politique » s’est constitué aussi avec des organisations socialistes et communistes, un rassemblement de syndicalistes. La seule difficulté reste la collecte des parrainages. Nous n’en sommes qu’à 170 signatures alors qu’il en faut 500…

 

 

- C’est si compliqué d’obtenir les parrainages pour la présidentielle ?

On découvre. En 2012, cela s’est fait tout seul, mais plus tard dans l’année, c’est vrai. Entre-temps, il y a eu les municipales, des majorités ont changé. Mais cette bataille n’est pas gagnée d’avance. Dans certains départements qu’il dirige, le PS fait une police féroce. D’autres anciens alliés espèrent encore que je me plante, pour pouvoir revenir aux arrangements ou à leurs colloques dans les catacombes. Des signaux extrêmement négatifs sont aussi arrivés. Le pire de tous, c’est que le PCF, dès le mois de septembre, aura désigné tous ses candidats aux législatives. Là, il n’est plus question de primaire, ni de « larges convergences » ni de « cadre collectif » ou que sais-je !

 

J’en déduis que la discussion est close. Dont acte. « La France insoumise » investira des candidats dans toutes les circonscriptions. J’espère que beaucoup d’insoumis, femmes et hommes syndicalistes, lanceurs d’alerte, intellectuels, accepteront de porter ces couleurs. Peut-être même des candidats communistes se proposeront-ils. D’une déception peut venir un bien. Car, au fond, vouloir élire un président et une majorité parlementaire, c’est une même démarche. Pour l’avoir ignoré la dernière fois et aussi pour avoir investi 80 % des candidats d’un même parti, nous avons perdu la moitié de nos voix entre les deux élections.

 

 

- Mais dans les mois qui viennent, les communistes vont devoir se retrouver derrière vous, ou aller à la primaire de la Belle alliance, ce qui a été plus ou moins écarté lors du Congrès. Vous allez devoir vous reparler…

Ce n’est pas un problème. Ma porte est ouverte. Mon intention n’est pas d’abuser d’une position qui est devenue aujourd’hui la plus confortable. Mais elle n’est pas tombée du ciel ! Nous sommes allés la chercher avec les dents, sur une ligne stratégique et un programme certes en cours d’élaboration mais fermement charpentés par « l’humain d’abord ». Nous avons acquis notre position par la constance, le travail méthodique, le partage des tâches. Je suis donc bien sûr totalement ouvert. Mais il y a un cadre ! Certes il est mis en partage mais dans le respect de ceux qui l’ont constitué : c’est « la France insoumise ».

 

(Les extraits ci-dessus représentent moins de la moitié de l’entretien donné par Jean-Luc Mélenchon à Médiapart le 3 juillet. Pour prendre connaissance de l’article original complet en édition abonné, cliquez ICI)

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Les frondeurs achetés par la primaire par Francois Cocq  

- 2017 : Pierre Laurent (PCF) prêt à une candidature commune avec Montebourg 

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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