Le « plafond de verre » de la gauche, c’est elle qui le construit dans les élections.
D’aucuns encore se réjouissent de provoquer les mêmes dégâts aux élections européennes... puis les municipales...
et les présidentielles de 2027 ?
Sources : Jean-Luc Mélenchon | mis à jour le 30/09/2023
Dans nombre de départements, les pronostiqueurs nous annonçaient entre 10 et 20 voix aux élections sénatoriales.
Ça ne s’est jamais passé comme ça. Dans une grande majorité de départements, les insoumis réalisent des scores bien plus significatifs. Ils multiplient par trois, quatre, cinq, six, dix le nombre des grands électeurs insoumis d’abord recensés comme tels. De la sorte, en dépit du caractère parfois très volontairement dépolitisées des candidatures, y compris celles de la « vieille gauche » se présentant comme la « gauche des territoires », le bulletin de vote LFI rassemble les grands électeurs !
Nous faisons ainsi[1] :
▶️ 133 voix en Isère.
▶️ 127 voix en Seine-et-Marne.
▶️ 114 voix en Essonne.
▶️ 95 voix en Indre-et-Loire.
▶️ 111 voix en Loire-Atlantique.
▶️ 99 voix en Meurthe-et-Moselle.
▶️ 91 voix dans le Nord.
D’aucuns prétendaient que nous agirions comme un « repoussoir ». Aujourd’hui ils en sont réduits à se demander ce qui a fait fuir loin d’eux tant de grands électeurs ! Le repoussoir n’est donc pas là où on l’attendait. À l’inverse, là où il a été possible d’apporter notre participation dans un cadre unitaire, le résultat a suivi. Dans la clarté de l’orientation programmatique, nous faisons élire deux sénateurs issus de la gauche de rupture (Val-d’Oise et Réunion). Ian Brossat, qui a cru pouvoir parler de victoire de la ligne Roussel, aurait mieux fait de se taire.
Car si l’union s’était faite, comme nous le proposions, la NUPES aurait fait élire 11 sénateurs supplémentaires
Ou ? Dans l'Isère, la Loire-Atlantique, la Moselle, le Nord, le Pas-de-Calais, les Pyrénées-Orientales, Paris, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, les Français de l’étranger. Pas moins. Souvenons-nous que nous demandions une seule position éligible pour tout le pays. C’était trop, nous a-t-on répliqué. La division de la NUPES, attisée par les Roussellistes, a provoqué encore d’autres fractionnements et dissidences à gauche entre diverses variétés de socialistes, comme en Seine-Saint-Denis par exemple. Au final, le PCF perd deux ou trois sièges du fait de sa préférence pour le splendide isolement. Ainsi les diviseurs systématiques ont empêché la progression de tous. Leur éparpillement facilite l’élection des sénateurs d’extrême droite. Du coup, les équilibres au Sénat sont inchangés. Et la vieille gauche plafonne.
Le « plafond de verre » de la gauche, c’est elle qui le construit dans les élections.
D’aucuns encore se réjouissent de provoquer les mêmes dégâts aux élections européennes. Puis, ce seront les élections municipales, pour lesquelles la vielle gauche prévoit de « décider à la base ». Ce qui veut dire que les Insoumis seront de nouveau ostracisés, partout où cela arrangera les roitelets locaux. Mieux vaut en tirer la leçon dès à présent !
Notes :
[1] Publication des candidatures et des résultats aux élections : Sénatoriales 2023
Pour en savoir plus :
- PS, PCF et EELV enterrent la NUPES pour les Sénatoriales de 2023
- Élections sénatoriales : la France insoumise défendra partout le programme de la NUPES
-Sénatoriales 2023 : LFI a-t-elle fait perdre des sièges à la gauche, et combien ?
- « Les Français préfèrent Roussel » ? Un sondage IFOP dit lesquels….
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