Une bombe verte dans le pays le plus nucléarisé du monde.
La présentation de la bombe de a provoqué la mise en action d’une procédure de désamorçage par le gouvernement (gauche élitaire) de manière à ce que ce rapport fasse pschittt. Passez, il n’y a n’a rien à lire ! Mais la plupart des médias ne sont pas dupes. Voici un extrait de revue de presse.
Le rapport est disponible sur Mediapart (seulement pour les abonnés). Le rapport de l’Ademe n’y est pas téléchargeable en format PDF par un hyperlien. On ne trouve pas non plus disponible sur le .
: l’Ademe garde pour elle son scénario 100% énergies renouvelables
"Le colloque de l’Ademe sur la transition énergétique organisé mi-avril 2015 a déprogrammé une présentation très attendue. Celle d’une étude exploratoire imaginant un mix électrique 100 % renouvelable d’ici 2050. Un revirement qui interroge...
Le président de l’Ademe, Bruno Léchevin, avait promis début février 2015 que le scénario évaluant les modalités d’un mix électrique 100 % EnR en 2050 allait « secouer un peu ». Objectif affiché : permettre un débat riche et porteur de solutions nouvelles et innovantes… Sauf que l’étude, annoncée pour le colloque sur la transition énergétique de l’Agence de l’environnement organisé les 14 et 15 avril prochains, a finalement disparu du programme. A l’Ademe, on avance des explications techniques liées à des résultats peu concluants. « Les outils de modélisation utilisés montrent une trop forte sensibilité aux hypothèses », explique un porte-parole de l’agence. Un travail complémentaire devrait permettre de présenter le scénario tant attendu au deuxième semestre.
Ménager la chèvre et le chou - Au delà de ces arguments, difficile de ne pas faire le lien entre ce report et les sorties répétées de la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal. Si les députés ont voté le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte prévoyant un plafond de 50 % d’électricité nucléaire à l’horizon 2025, les sénateurs ont refusé d’entériner cette date.
Alors que le texte va être à nouveau étudié par les deux chambres, la ministre est soucieuse de ménager la chèvre et le chou et ne cesse de marteler que rééquilibrage ne signifie pas abandon. Pas question donc à ce jour d’envisager une hypothétique sortie du nucléaire. Pour l’Ademe, ces quelques soucis techniques arrivent à point nommé pour ne pas froisser son autorité de tutelle…"
: "100% d’électricité renouvelable en 2050 : le rapport qui dérange"
"Un rapport de l’Ademe qui envisageait la possibilité de remplacer l’électricité nucléaire par un bouquet 100% renouvelable, a été enterré. Que dit-il au juste ?
On le sait, l’inhumation de rapport est un sport prisé des élites politiques françaises. En général, ce sont les ministres qui se chargent d’"oublier" dans un coin un texte qui énonce des vérités trop enquiquinantes. Parfois, ce sont les rapporteurs eux-mêmes qui se coupent le sifflet. C’est ce qui est arrivé à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
L’inopportun rapport devait être rendu public le 15 avril par l’établissement public spécialisé dans les questions environnementales. Les journalistes l’attendaient, certains même l’avaient réclamé en primeur. Las ! "Le Monde" a révélé que cette étude, passablement technique pour le profane et qui a nécessité plus d’un an de travail, a été reportée pour "affiner les implications économiques et technologiques". Traduction : elle dérange quelqu’un au sein de l’exécutif – on n’est pas encore sûr de savoir qui – et sera donc parfaite pour caler un meuble branlant. Mais que dit-elle donc de si gênant ? Nos confrères de "Mediapart" ont réussi à mettre la main dessus, voici ce qu’on peut y lire :"
Voici les têtes de paragraphe rédigées par le Nouvel Observateur :
- La production d’électricité "verte" pourrait atteindre trois fois nos besoins
- Nous pourrions nous passer du nucléaire
- Ça ne reviendrait pas beaucoup plus cher
- Les aléas climatiques auraient peu d’impact
titre... "Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelable"
Mediapart s’est procuré le rapport commandé par l’Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l’administration a voulu refermer.
Les 14 et 15 avril prochains, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), placée sous la tutelle des ministères de l’écologie et de la recherche, organise un colloque sur les énergies renouvelables dans la production d’électricité en France. Il s’intitule « 40 % d’électricité renouvelable en 2050 : la France est-elle prête ? ». À l’origine, devait y être présentée en avant-première une étude de l’Ademe sur un scénario beaucoup plus radical : une France en 2050 dont 100 % de l’électricité serait produite par des sources renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque, géothermie, bois, méthanisation, énergies marines… Ce rapport, très attendu, était annoncé depuis des mois par l’Ademe et son président, Bruno Léchevin.
Mais la séance de présentation de ce document a été retirée du programme à quelques jours de la réunion, comme l’a évoqué Le Monde dans son édition du 4 avril et comme l’avait déjà révélé La Gazette des communes le 17 mars.
« Cette étude exploratoire avait été annoncée, mais des travaux complémentaires sur certains points doivent être menés, afin de consolider l’étude », explique l’Ademe, jointe par Mediapart. Pourtant, ce rapport de 119 pages est bel et bien finalisé – dès la page de garde, le lecteur pourra lire la mention « rapport final ». Mediapart se l’est procuré et le publie ci-dessous. Fruit de 14 mois de travail, extrêmement précis et argumenté, il explique que rien n’empêche qu’en France 100 % de l’électricité provienne de sources renouvelables en 2050. Il révèle également, calculs détaillés à l’appui, que ce scénario ne coûterait pas beaucoup plus cher aux consommateurs que le maintien du nucléaire à 50 % de la production électrique, seuil fixé par François Hollande pour 2025. Alors que la loi de transition énergétique, en cours de vote au Parlement, devrait entériner cet objectif de 50 % du nucléaire, le rapport de l’Ademe est explosif. Il prend le contre-pied de l’idée si souvent reprise par les élus et par le gouvernement, selon laquelle le maintien de l’atome dans le mix énergétique français est l’option de loin la moins onéreuse pour les comptes publics.
qui fait référence à ce rapport : on peut y lire
"…Ce rapport vient donc confirmer celui du député écologiste Denis Baupin sur le coût réel du nucléaire : le nucléaire, entre maintenance du parc, gestion des déchets et du démantèlement et explosion des coûts prévus pour l’EPR, représente des investissements colossaux qui détruisent le mythe d’une énergie peu onéreuse, sans même parler du risque majeur qu’elle fait peser sur la population en cas d’accident grave.
Pour les écologistes, plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l’ADEME pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique. Ce n’est qu’en étant exemplaire que la France pourra aborder la Conférence-Climat avec l’espoir d’obtenir un accord ambitieux, contraignant et universel.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux"
Malheureusement la volonté des acteurs de ce site pour faire connaître aux citoyens le rapport semble dans les faits extrêmement limitée , car il n’est pas téléchargeable en PDF sur le site de EELV. Gauche élitaire ou gauche populaire ?
Pour en savoir plus :
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