C’est devant une trentaine d'insoumis du " grand " La Rochelle qu’eut lieu une restitution de la convention de la France insoumise des 25 et 26 novembre.
Le vécu des 3 participants provenant du " grand La Rochelle "
Pourquoi est-il urgent d'engager une campagne de mobilisation citoyenne pour l'eau potable à l'échelle de la CDA de La Rochelle ?
L'enjeu : la question de la gestion de l'eau potable dans le cadre de la mise en œuvre de la .
En effet, la loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe), votée sous le quinquennat Hollande prévoit que la gestion de la distribution de l'eau potable soit obligatoirement transférée en 2018 et au plus tard au 1er janvier 2020 des communes... aux intercommunalités[1] , chez nous à la CDA de la Rochelle.
Sur La Rochelle, l'eau est gérée en régie Publique, dans les autres communes soit c'est la RESE qui en a la gestion soit c'est une délégation de service public confiée à la SAUR (entreprise privée).
- gestion de l'eau en régie communautaire ?
- ou gestion dans le cadre d'une délégation de service public à la SAUR, à Véolia ou autre ?
L'enjeu est de taille pour les usagers. En moyenne l'écart de prix entre une gestion en régie publique et une gestion privée est de l'ordre de 30%.
- lors de la campagne des municipales de 2014, il avait pris position pour une régie publique voir " Sur l'eau : Je suis favorable à un grand service public de l'eau, de la production au retraitement. C'est donc évidemment au niveau de notre communauté qu'il faudra l'organiser. " () ;
- mais depuis juin 2014, interpellé par l'association CEP 17 qui milite pour une régie publique, aucune réponse n'est fournie ;
- Des forces politiques opposées à la gestion publique de l'eau existent sur la CDA de LR dont notamment les maires de Sainte-Soulle et Chatelaillon, la droite, le PRG.....
Aujourd'hui, il est impossible de dire, en cas de vote, qui l'emporterait entre les défenseurs de la régie publique et ceux de la gestion privée !
C'est l'indispensable et incontournable mobilisation citoyenne sur la CDA rochelaise qui fera la différence pour que la gestion de l'eau potable ne tombe pas dans les mains des SAUR et autres Véolia.
L'eau est un bien commun dont la gestion doit être publique avec participation des citoyens au conseil d'exploitation.
L e groupe d'action de la CDA de La Rochelle « L'EAU BIEN COMMUN EN GESTION PUBLIQUE » communique :
RAPPEL :
Note :
[1] Sur proposition du gouvernement, les dispositions de la Loi NOTRe relatives au transfert des compétences eau et assainissement aux collectivités de communes (CDA) sont modifiées via adopté en 1ére lecture vise à permettre d'instaurer une "minorité de blocage" entrainant le report du transfert de compétences au 1er janvier 2026.
La France insoumise pour sa part revendique .
Sur le fond, cette modification ne change rien quand aux exigences de la FI portant, au niveau de la CDA rochelaise sur :
- l'instauration du droit universel à l'eau là ou c'est possible (ex : la régie publique de LR) ;
- une gestion publique de l'eau sur l'ensemble de la CDA ( l'eau potable n'est pas une marchandise) avec contrôle citoyen de la gestion.
Pour en savoir plus :
- TARN : LE SURPRENANT CADEAU D’UN MAIRE À SES ADMINISTRÉS POUR LEUR REDONNER DU POUVOIR D’ACHAT
C’est devant une trentaine d'insoumis du " grand " La Rochelle qu’eut lieu une restitution de la convention de la France insoumise des 25 et 26 novembre.
Le vécu des 3 participants provenant du " grand La Rochelle "
Plus de 1 600 insoumis-es présents à Clermont Ferrand les 25 et 26 novembre dont 3 locaux (La Rochelle, Rivedoux et Perigny), rassemblés par table de 7 à 10 personnes, sont venus travailler :
- sur les grandes questions à traiter dès à présent pour les prochaines campagnes ;
- à l’élaboration d’une trame organisationnelle (déjà bien avancée) ;
- à la mise en place de deux chartes : l’une consacrée aux principes de la France Insoumise, adoptée à plus de 96 %, l’autre concernant les groupes d’action (qui remplacent les groupes d’appui), adoptée à plus de 93 %.
Ce fut l’occasion de découvrir le résultat du vote de plus de 69 000 insoumis, les semaines précédant la Convention avec en regret, le trop peut de temps laissé au débat.
Beau et cohérent résultat que celui découvert à Clermont-Ferrand, lors de la « Convention de la pérennité » telle que qualifiée par Jean-Luc Mélenchon ) :
Les échanges ont façonné cette soirée rochelaise sur :
la présentation sommaire de la charte des Groupes d'action... consultable
la présentation sommaire des principes de la FI... consultables
Retour sur la synthèse des boîtes à idées, par grands sujets :
- Quelles campagnes et quels thèmes d’actions pour la France insoumise ? »... consultable
- Synthèse de la boîte à idées « Quelle organisation pour le mouvement ? »... consultable
- Synthèse de la boîte à idées « Quelles modalités d’actions pour la France Insoumise ? »... consultable
- Synthèse de la cogitation « Quels besoins de formation ? »... consultable
- Synthèse de la cogitation « Quelle plate-forme de financement ? »... consultable
- Synthèse de la cogitation « Quelle composition et quel rôle pour l’assemblée représentative ? »... consultable
- Synthèse de la cogitation « Quelles évolutions de la plate-forme nationale ? »... consultable
- Synthèse de la boîte à idées « Quels outils pour faciliter la mise en mouvement ? »... consultable
Retour sur les autres enjeux de cette convention
Les 3 thèmes de campagnes nationales, (ceux qui ont été votés par les insoumis qui devient choisir, parmi 30 thèmes issus du programme L’Avenir en Commun, les 3 qui paraissaient devoir être traités en priorité) voir plus bas.
Présentation d'un résumé de la méthode Alinski du nom d'un militant états-unien méconnu en France, Saul Alinsky (Comment combattre efficacement les inégalités sociales, les discriminations, le capitalisme ? Que faire pour surmonter la résignation et le fatalisme ambiants ? Par où commencer ?) dont une approche est... consultable
Deux exemples concrets :
Nécessité d'une campagne d'action à l'échelle de la CDA de la Rochelle
La " Charte de l'urbanisme " : un outil permettant l'intervention citoyenne pour le bien vivre
ensemble dans un urbanisme maitrisé
Telle est l’ambition de l'association rochelaise " Noéés – La Rochelle Perspectives[1] " qui se veut être une force de propositions face à l’urbanisation anarchique et à l’exclusion des familles modestes du droit de vivre dans la « Cité ».
Le 1er octobre 2015, l'association rochelaise de La Rochelle créait l'événement en mettant sur la place publique la question sur le prix du foncier partant du constat que : " La Rochelle est une ville qui compte plus de 1.500 logements vacants... On y observe un vieillissement du parc et une dégradation de l’habitat.... Située en zone tendue, La Rochelle voit les jeunes familles partir de plus en plus loin pour faire face au coût de l'immobilier inaccessible. " et formulait des propositions pour juguler le prix du foncier et notamment une " " partant du principe que " le prix du FONCIER est AU CŒUR de la PROBLÉMATIQUE LOGEMENT sur La Rochelle ".
Aujourd'hui, Noéés vient de s'adresser au milieu associatif œuvrant pour la défense des riverains dans les quartiers, aux comités de quartiers, en rendant public le second volet de ses travaux sous forme de document de travail intitulé " ".
Objectif de Noéés : faire des propositions citoyennes pour " fabriquer une ville apaisée avec le droit à l’urbanité et au logement pour tous "
Ce document de travail se fixe comme objectifs :
Ainsi, avec la " " et la " " les citoyens de l'agglomération rochelaise ont en mains deux outils complémentaires améliorable au service de la mobilisation pour le droit au logement pour tous et le bien vivre ensemble dans un urbanisme maitrisé.
Reste l'essentiel : l'indispensable mobilisation populaire pour remettre réellement les
citoyens au centre des choix d'urbanisme, de réponse aux besoins de logement en lien avec la nécessaire rénovation énergétique de
l'habitat qui n'aura pas lieu sans une
révolution du foncier !
Note :
[2] La loi dite « Grenelle II » impose aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale ayant compétence en matière d'urbanisme - c'est le cas de la CdA - de réaliser un Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUi). Ce futur document stratégique traduira l'expression du projet politique d'aménagement et de développement de l'agglomération concernée. Outil règlementaire, il déterminera notamment les règles d'occupation et d'utilisation du sol sur l'ensemble du territoire, à l'exception du secteur couvert par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) de l'agglomération concernée.
Noéés force de propositions pour juguler le prix du foncier à la Rochelle
- PLUI de l'agglomération rochelaise
- Il n'y aura pas de transition énergétique sans une révolution du foncier
- Des "chartes promoteurs" pour défendre le droit à la ville
- La Rochelle : les riverains ont gagné… un étage en moins
- La Rochelle : un immeuble va pousser au pied de leurs maisons
- Urbanisme à La Rochelle : les pistes de réflexion pour les futurs quartiers
« Depuis 50 ans, la grande distribution s’est développée sans limite en périphérie des villes. Ce développement se poursuit même là où la population et le revenu moyen n’augmentent plus. La consommation des ménages progresse de 1,5% par an en moyenne, et le nombre de m² de surfaces commerciales de 3% »
Sauf à un changement politique porteur de propositions alternatives la << liberté du commerce >> constituée en << droit fondamental >> a de belles heures devant elle. C'est au nom du respect de ce principe que le ministère de l'économie vient de renoncer à imposer un << moratoire >> à la grande distribution[1]
Comment la France a tué ses villes ? C'est un livre au titre choc qu'a publié Olivier Razemon, journaliste indépendant dont le travail s’articule principalement autour de l’urbanisme et des transports. Car c’est une réalité que personne ne peut plus ignorer désormais : les villes moyennes françaises vont mal. Entre fermeture des commerces, départ des plus riches et élus locaux fatalistes, c’est un portrait de villes à l’agonie que dresse le journaliste.
Et pourtant des solutions existent ! Interview.
URBIS : « Que se passe-t-il actuellement dans les villes françaises ?
Olivier Razemon : Seules les très grandes villes, Paris et les métropoles régionales, ainsi que les localités touristiques, se portent bien. Les autres, les villes petites et moyennes, souffrent terriblement. Le premier symptôme de leur maladie réside dans la fermeture des commerces qui, chaque année, prend davantage d’ampleur. Ce phénomène des vitrines vides saute aux yeux partout, que l’on se balade dans le centre de Béziers, Périgueux ou de Soissons.
Le nombre de logements vides est un autre symptôme : les villes moyennes présentent un taux de logements vacants dépassant nettement les 10 %, résultat du départ des familles qui en ont les moyens vers la périphérie et ses maisons individuelles. C’est un paradoxe, alors qu’on nous répète en boucle que la France manque de 500 000 logements neufs par an.
Le troisième symptôme, c’est l’appauvrissement de ces villes : elles sont devenues plus pauvres que leur environnement immédiat. Enfin, on constate la disparition de commerces de base – boucherie, boulangerie, équipement de la maison – au profit d’enseignes de tatouage, de vapotage, d’achat d’or, de ventes éphémères... Le commerce du superflu a envahi les villes moyennes, le commerce de l’essentiel tend, lui, à disparaître.
URBIS : Cela fait des années que cette tendance est en marche. Pourquoi cette prise de conscience tardive ?
Olivier Razemon : Il n’y a pas réellement encore eu de prise de conscience ! La plupart des Parisiens ou des Lyonnais, par exemple, ignorent tout du phénomène… Aucun des candidats à l’élection présidentielle n’a évoqué cette question des villes moyennes où vit pourtant un quart de la population. Et puis même si localement, il y a une prise de conscience, les choses continuent comme avant : les autorisations sont accordées pour continuer à construire la ville en dehors de la ville, avec toujours plus de centres commerciaux, de zones d’activités, de rocades, de lotissements, de gares TGV bâties dans le périurbain.
Alors, oui, les élus locaux en parlent, mais ils identifient ça soit comme un problème de commerçants, soit comme une fatalité. Beaucoup n’ont pas conscience que c’est comme ça partout ailleurs et pas seulement chez eux. Et la situation risque de s’aggraver : seulement 10% des projets commerciaux en cours verront le jour en ville et donc 90% en périphérie…
URBIS : De potentiels coupables sont souvent désignés, à tort… Qui sont-ils ?
Olivier Razemon : Une foule de coupables sont désignés : l’e-commerce, les loyers commerciaux trop élevés, la crise, les métropoles… Ces facteurs ont bien un impact mais cela reste un impact limité sur d’autres. Internet ne nuit pas aux boulangeries. Pourtant, ces dernières ferment.
La crise n’explique pas tout non plus : quand on regarde les chiffres, les gens sont plus riches qu’avant, car oui, le niveau de vie continue à croitre en France. Ce paradoxe est très visible à Aurillac, Vitré, Rodez : ce sont des villes où le chômage reste plutôt faible mais les commerces ferment quand même… On accuse aussi la métropole voisine. C’est vrai que les villes moyennes ne bénéficient pas des mêmes aides publiques, ni de la présence des intellectuels et cols blancs. Mais la quincaillerie d’Agen ne ferme pas à cause de Bordeaux…
URBIS : A quoi la crise que traversent les villes moyennes peut-elle être véritablement imputée ?
Olivier Razemon : Pour moi, c’est la méconnaissance autour du sujet qui est véritablement la cause de l’inertie actuelle. Il faut arrêter de croire que la création d’une activité économique crée des emplois nets. C’est sur la base de cet argument de l’emploi que les élus acceptent la construction de centres commerciaux. Or, si des emplois sont bien créés, davantage encore sont détruits dans les centres-villes ! Continuer à construire en périphérie des commerces soi-disant situés « au cœur de l’agglomération », mais uniquement accessibles en voiture, c’est un laisser-faire, une facilité, un manque de responsabilité.
Il n’y a pas de grand complot… Il s’agit juste d’une pensée à court terme d’hommes et de femmes élus pour 5 ans, de représentants de la grande distribution mais aussi de nous tous, collectivement. Si tous les Français décidaient d’aller dans les commerces de proximité plutôt que d’aller faire leurs courses uniquement au centre commercial, cela aurait un réel impact positif. La qualité de vie, c’est aussi de pouvoir aller acheter son pain à pied…
Les bonnes idées viennent de partout. Le Parti communiste, par exemple, propose de taxer les parkings des hypermarchés pour limiter le développement des grandes surfaces. Une telle taxe, assise sur les surfaces de stationnements des entreprises tertiaires et des commerces de plus de 2 500 m², n’est pas une utopie. Elle existe déjà en Ile-de-France et contribue à financer les transports publics. Dans le même ordre d’idée, on pourrait imaginer de limiter le recours au travail le dimanche aux seuls commerces de proximité et de le bannir, à l’inverse, dans les zones commerciales de périphérie…
URBIS : Quelles pistes de travail entrevoyez-vous pour les urbanistes et plus globalement, ceux qui fabriquent la ville ?
Olivier Razemon : Il est aujourd’hui indispensable de refaire de la ville un espace public où il est simple et agréable de se déplacer à pied. Remettre la voiture partout dans les villes moyennes n’est pas la solution. Les quelques villes qui l’ont fait juste après les dernières élections – en remettant du stationnement sur des places jusque-là piétonnes par exemple - en reviennent. C’est au niveau de la qualité urbaine que cela peut se jouer : des trottoirs larges, des éléments identitaires… c’est dans un travail de détails et de couture minutieux que les urbanistes ont un grand rôle à jouer. »
France : 62% du chiffre d’affaires commercial se fait en périphérie Ailleurs en Europe, Les villes moyennes allemandes ou italiennes continuent à afficher une belle santé. « L’Allemagne et l’Italie ont un rapport à la ville qui n’est pas le même que le nôtre, indique Olivier Razemon. Ce sont deux pays plus urbanisés, dont les villes ont une histoire ancienne et une identité forte, contrairement à nos sous-préfectures françaises, désignées comme telles par la simple volonté de l’Etat. Le nombre élevé de communes françaises a aussi favorisé la multiplication des implantations commerciales : chaque maire a voulu son supermarché. »
Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet Procos montrait qu’en France, « 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers. En Allemagne, selon le même document, les proportions sont les suivantes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville et 33% dans les quartiers. Les différences observées dans les deux pays reflètent exactement la situation des villes. Vivantes et animées en Allemagne, elles sont en déclin et désolées en France. » |
Note :
[1] Hypermarchés : la France en veut encore
Pour en savoir plus :
- Comment la France a tué ses villes éditions de l'Echiquier
- Logement : reconquérir La Rochelle pour les familles et jeunes couples
- Centres-villes morts, moches périphéries, merci qui ?
- Des centres-villes de plus en plus déserts
- Noéés force de propositions pour juguler le prix du foncier à la Rochelle
© La recherche des cadavres dans les gravats, après l’explosion de l’usine Vandier & Despret Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
le par Philippe Baroux
Le 1er mai 1916, cette explosion a fait 177 morts et plus de 150 blessés. La plus grande catastrophe industrielle en France
A Verdun, Joffre veut un état-major offensif pour diriger la bataille. En ce 1er mai 1916, il nomme Pétain et Nivelle. À 700 kilomètres de là, à l’arrière du front, la guerre fait d’autres victimes. La Pallice saigne. L’usine Vandier & Despret vient d’exploser : 177 victimes et plus de 150 blessés. L’accident laissera 93 veuves et 191 personnes à leurs charges, enfants et ascendants.
« C’était le Verdun rochelais », dit, cent ans après ce drame oublié, Christophe Bertaud, le vice-président de la société rochelaise d’histoire moderne.
Entendu jusqu’à Luçon
L’usine est soufflée. Sept mois seulement après sa mise en service. La violence de l’explosion est telle que parmi les 80 premiers cadavres découverts, 25 seulement peuvent être identifiés. Les dégâts matériels sont aussi considérables. Les estimations les chiffreront à 12 millions de francs. L’onde de choc est très étendue. Elle ruine et endommage huit sites industriels du premier périmètre, où les secours dénombrent aussi plusieurs morts. Alentours, de la rue Denfert-Rochereau jusqu’à Laleu, ce ne sont que toitures enlevées, plafonds éventrés, cloisons et murs effondrés. À 5 kilomètres, des vitraux de la cathédrale de La Rochelle volent en éclats. L’explosion est ressentie jusqu’à Marans et Châtelaillon, tandis qu’à une quarantaine de kilomètres en Vendée, les Luçonnais hébétés entendent un bruit de tonnerre…
© L’incendie qui précède de quelques minutes l’explosion Crédit photo : Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
La plus grande catastrophe industrielle française est directement liée à l’effort de guerre. « Un accident qui était un peu prévisible, affirme l’historien. Vandier et Despret étaient réfugiés du nord. Ils y travaillaient dans la filature de la laine. On est loin de l’industrie de l’armement ! La France manque alors cruellement de munitions et d’explosifs. L’État confie à des entrepreneurs privés le soin d’en fabriquer. » La proximité du port de commerce de la Pallice par lequel peuvent arriver toutes les matières indispensables à leur fabrication justifie le choix de l’implantation. Du nitrate, notamment, en provenance du Chili.
Le souffle déforme les cuves des dépôts de carburant et effondre les toitures des usines proches © Crédit photo : Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
Lancée en un temps record
Les procédures sont rondement ficelées – si l’on peut oser parler de procédure. La société Vandier & Despret, fondée le 1er août 1915, demande trois jours plus tard à la préfecture l’autorisation de produire de la mélinite, un des composants chimiques des explosifs. En temps de paix, l’implantation de ce type d’établissement dangereux satisfait aux règles de la procédure « commodo et incommodo » et de son enquête administrative. En tant de guerre, tout est escamoté.
« Le 12 août, poursuit Christophe Bertaud, le ministère du Commerce télégraphie même au préfet de ne pas délivrer d’autorisation provisoire, et de laisser Vandier et Despret procéder à leur installation. »
Si bien que fin 1915, soit moins d’un trimestre après le début de l’histoire, l’usine tourne déjà. La production atteint 17 tonnes par jour. Parmi le personnel, on dénombre beaucoup de militaires. L’explosion va survenir après un incendie d’une vingtaine de minutes. « Dès le début de l’incendie, les secours accourent et aucun ordre d’évacuation n’est donné. Pour la simple raison qu’il est admis alors que la mélinite brûle, mais ne détonne pas… »
Vue de l’intérieur d’une usine proche de Vandier & Despret après l’explosion © Crédit photo : Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
Surveillance illusoire
Les événements vont prouver le contraire. Autre historien ayant travaillé sur le sujet, Bruno Baverel rapporte[1] un témoignage : « Dans l’usine, la surveillance n’existait pas ou elle était illusoire. Beaucoup fumaient en dehors ou dedans. » Coup de main socialo-révolutionnaire, attentat austro-allemand commis par quelques prisonniers, opération d’espionnage allemande. Les bruits courent sur la cause, mais c’est la thèse de l’accident qui est retenue.
« La trop grande accumulation de mélinite ce jour-là (200 tonnes), la présence de lots impurs (que la poudrerie d’Angoulême a refusés parce qu’ils étaient trop chargés en acide sulfurique) et l’élévation de la température due à l’incendie, ont eu des conséquences malencontreuses sur ce produit hautement sensible et dangereux. »
Le 4 mai, les obsèques réunissent une foule très nombreuse. 80 cercueils sont transportés jusqu’au cimetière par 16 "camions automobiles" © Crédit photo : Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
La mélinite se révélera très instable : le seul fait d’ouvrir un flacon qui en contient peut suffire à provoquer une explosion ! Le 4 mai, les pavillons des navires sont en berne, les commerces et les magasins de La Rochelle sont fermés, les instituteurs conduisent leurs élèves à la gare maritime de la Pallice.
80 cercueils y sont entreposés et une population nombreuse vient assister aux obsèques des victimes. Dans le cimetière de la Rossignolette, les fosses qui ont été ouvertes sont trop grandes. Tous les corps n’ont pas été retrouvés.
À la Rossignolette, les trois fosses sont trop grandes. 80 des 177 victimes sont inhumées, les autres n’ont pas été retrouvées © Crédit photo : Archives municipales de La Rochelle et départementales de la Charente-Maritime
La voiture de Vandier
Victor-Jacques Vandier vient de quitter l’usine quand se produit l’explosion. À 500 mètres, le souffle fait exécuter un demi-tour à sa voiture. Il s’en sortira ainsi que Despret qui était à Paris.
Soldats morts, mais pas pour la France
« Vandier & Despret participe à l’effort de guerre, mais les soldats qui gardent et travaillent dans l’usine ne seront pas considérés comme morts pour la France », indique l’historien Christophe Bertaud. Sauf exception, leurs noms ne figurent pas sur les monuments aux morts.
D’autres accidents industriels en 14–18
D’autres catastrophes auront lieu dans les usines d’armement. Le Havre (11 décembre 1915, une centaine de morts dans l’explosion d’une poudrière) ; Lille (11 janvier 1916, une centaine de morts dans une fabrique de mélinite), Bayonne (1916), Neuville-sur-Saône (1917).
Note :
[1] L’histoire de cette catastrophe est racontée dans Écrits de l’ouest n° 22, chez Gestes Edition.
Pour mémoire : En 2014, un Français sur quatre (25%) a pris l’avion, et seuls 4 % l’ont pris régulièrement, en 2019 ce chiffre est a été porté à 1/3 soit 36%[1bis].
217 millions d'€ de fonds publics ont été attribués en Charente Maritime, à Ryanair entre 2003 et 2021[18]
Dernière heure : 26 juillet 2022, la Commission européenne a jugé que les compagnie aérienne low-cost Ryanair et Jet2 avaient bénéficié d'aides d'État « incompatibles avec les règles de l'UE », concernant l'aéroport de La Rochelle, entre 2003 et 2010. Elle appelle la France à récupérer leur montant auprès des compagnies, soit 8,4 millions d'euros[17]... mais Ryanair ne veut pas rembourser les aides reçues[22]...
" Y a-t-il trop d'aéroports en France ? C'est la question, presque aussi vieille que le transport aérien, à laquelle tente de répondre un , présenté en février 2017 au Conseil supérieur de l'aviation civile " écrit Bruno Trévidic pour et qui conclue " La France compte un trop grand nombre de petits aéroports régionaux déficitaires "
Et pendant ce temps là, les contribuables sont mis lourdement à contribution par les collectivités pour combler le tonneau des danaïdes des déficits aéroportuaires et autres soutiens aux compagnies à bas-coûts déguisés ou pas !
par | mis à jour le 21/01/2025
Sans mon aéroport, je suis perdu, je suis assassiné ! On me coupe la gorge, on me dérobe.. tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde : sans mon aéroport, il m'est impossible de vivre !
Ainsi, tel Harpagon, qui face à la disparition de sa pauvre "cassette", se sent mourir, nos élus locaux municipaux et départementaux, les "décideurs" et autres acteurs économiques, les VIP et autres cadres supérieurs, les bobos de Ré ou d'ailleurs s’inquiètent pour l'avenir " de leur aéroport " de La Rochelle-île de Ré (qui, jusqu'en 2018, ne participaient pas à son financement pour ceux de l'Ile de Ré) !
Tous demandent de " l'argent public ", eux les défenseurs du marché libre et non faussé, les défenseurs des privatisations pour avoir leur aéroport à leur porte !
Et pourtant, des fonds publics, il y en a..... et même beaucoup, pour financer " leur activité privée " alors qu'ils font défaut pour financer les services publics de proximité dont ont besoin les citoyens (rochelais y compris), et les plus modestes en particulier !
et aussi, autre exemples d'aéroports régionaux :
L'aéroport de la Rochelle-île de Ré : une infrastructure au service de Ryanair... et autres low-cost..., de vols privés ou d'affaires au frais de la collectivité... et aux retombées économiques contestées.
C'est dans ce contexte que les modalités de financement de l’aéroport et de subventionnement de certaines compagnies a donné lieu à un litige opposant la Chambre de commerce et d'industrie de La Rochelle (CCI) gestionnaire de l’aéroport, et le département de Charente-Maritime, financeur pour partie. Saisie par la CCI , la Chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes a rendu un avis le 26 juillet 2007 donnant en partie raison à la CCI.
montre que Ryanair disposait d’avantages exceptionnels.... au frais du contribuable !
La CCI a passé le premier contrat avec Ryanair le 1er décembre 2003, ce contrat couvre la période du 1er mai au 31 décembre 2003. Le contrat précise que « La chambre de commerce et d’industrie s’engage à verser à la compagnie une contribution financière de 340 000 € versée en deux fois à raison de 185 000 € à la signature de la convention et 155 000 € assortis d’un justificatif des dépenses de promotion engagées par la compagnie qui devaient atteindre au moins 500 000 €. » Le rapport d’observations précise aussi que « Ces concours publics, assimilables à une aide d’État, au sens de l’article 87 du traité instituant la Communauté européenne, auraient dû être notifiés préalablement à la Commission européenne, conformément aux dispositions de l’article 88 paragraphe 3 du traité. »
D’autre part, la cour régionale des comptes souligne que « La reconduction en avril 2006 de l’engagement financier de la chambre de commerce et d’industrie pour une nouvelle période triennale est contraire aux lignes directrices communautaires du 9/12/2005 sur les aides au démarrage pour les compagnies aériennes au départ d’aéroports régionaux (2005/C312/01) qui prévoient notamment que les aides au démarrage doivent être dégressives et accordées pour une durée maximale de 3 ans. » Gil Roy, estime quant à lui sur le site Aérobuzz que la CCI aurait versé 12 € par passager, soit environ 2,2 M€ en 2006. En novembre 2010, un informe sur la nature des demandes de Ryanair. On y apprend notamment que « la compagnie irlandaise low-cost a sollicité un soutien financier auprès du Conseil général et de la Communauté d’agglomération rochelaise (CdA). La même somme - soit 56 000 euros - est demandée à chacun. La subvention totale payée indirectement par l’aéroport s’élèverait alors à 269 000 € pour l’ensemble des lignes. Cette subvention a augmenté d’un peu moins de 100 000 € par rapport à l’année précédente. »
Le 17 décembre, , évitant ainsi une nouvelle ponction dans les poches des contribuables Charentais Maritimes.[2]
Le 8 février 2012, la Commission européenne ouvre une enquête approfondie afin de déterminer si les accords financiers concluent entre les pouvoirs publics français et l'aéroport de La Rochelle, ainsi que les remises et les accords de commercialisation convenus entre l'aéroport et quelques-unes des sociétés aériennes qui l'utilisent, étaient conformes aux règles de l'UE en matière d'aides d'État[2bis].
Mais cela n'interpelle pas la communauté de commune (CDA) de La Rochelle, le département !
Les subventions reprirent de plus belle !
Ainsi, en 2019, le Conseil Général a voté, une nouvelle contribution de 1,1 million d'€ en faveur du Syndicat Mixte (Le Syndicat Mixte des Aéroports de la Rochelle/Ile de Ré et Rochefort/Charente Maritime) et dont la majeure partie ira à l'Aéroports de la Rochelle/Ile de Ré[10].
...et dans le même temps, les retombées économiques de l’aéroport de La Rochelle seraient « surévaluées » !
Les lignes low cost rapporteraient 35 à 37 millions d’euros par an au territoire. Une affirmation fortement contestée par la Chambre régionale des comptes, qui une fois sorti la calculette, a publié récemment un rapport selon lequel ce serait plutôt autour des 15 millions, voire encore moins[21].…
Tout cela a valu à l'aéroport de la Rochelle-île de Ré d'être montré du doigt
« L’aéroport de La Rochelle est-il mal géré ? » titrait :
« Déficit, low-cost, irrégularités… La Chambre régionale des comptes a passé la gestion de la Chambre de commerce et d’industrie au crible Pour Robert Butel, qui préside la chambre consulaire, la réponse est catégoriquement « non ».... MAIS... la question, ce sont les « sages » de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine qui la soulèvent entre qui a été publié sur son site Internet.
La question méritait en effet d'être posée pour la CCI qui gère cette structure aéroportuaire et qui, après avoir le 30 juillet 2014, accordé 489 200 € à Ryanair Limited, à Dublin, pour de la publicité en ligne.... accusait 7,96 millions d’euros de pertes.
Avec des chiffres conséquents à la clé :
Source : Rapport de février 2017 Caractéristiques des principaux aéroports de la région Nouvelle Aquitaine
Et pourtant, sur La Rochelle-île de Ré ils n'ont de cesse d'en redemander !
Ainsi, après la réforme des régions, début 2017, les aéroports (déficitaires) de la Nouvelle-Aquitaine ont été dans l’attente d’une décision stratégique du Conseil régional qui entendait « réfléchir avant de payer ».
Cette situation a été vécue comme une menace à La Rochelle, où la gestion de l’aéroport est sur le point de passer sous le contrôle d’un syndicat mixte dans lequel le Département de la Charente-Maritime et la Communauté d’agglomération rochelaise souhaitent continuer à entendre tomber les espèces sonnantes et trébuchantes pour financer les compagnies low-cost. [5] fruit des politiques de dérégulation du transport aérienne des gouvernements successifs, tout en entretenant une concurrence aérienne déloyale.
Face à la dilapidation des fonds publics, des réactions modestes commencent à se manifester parmi les élus rochelais ! |
En la matière je soutiens totalement les propos tenus par l'élu de la majorité municipale rochelaise Jean Marc Soubeste le jeudi 25 janvier 2017 au conseil communautaire de la CDA de La Rochelle :
« Faut il encore une fois subventionner l'aéroport de La Rochelle Ré ?
La question était à l'ordre du jour du Conseil communautaire d'hier soir :
Depuis que je siège (2014 NDLR) dans ce Conseil communautaire c'est au moins La 5 éme délibération pour subventionner l'aéroport de La Rochelle Île de Ré que nous examinons : 411 000 euros en décembre 2015, 320 000 euros en juin 2016 sans parler du soutien financier à la ligne La Rochelle Lyon..
Bien sûr ce n'est pas nouveau : par exemple entre 2002 et 2005 ce sont plus de 3 millions d'euros que les différentes collectivités ont attribué à la CCI pour compenser le déficit d'exploitation de cet aéroport...malgré une progression du trafic.
L'an dernier ici même nous avions été plusieurs élus à nous interroger sur l'utilisation de ces sommes et leurs justification. On peut regretter qu'aucun document complémentaire ne soit alors venu éclairer notre vote.
Pour ma part, j'ai deux grandes interrogations :
Aussi, je trouve regrettable que cette délibération ne soit pas adossée à trois engagements :
- celui d'une information du Conseil quant aux montants des sommes attribuées à L'aéroport et à leurs utilisations
- celui de réaliser une étude indépendante sur l'importance des retombées économiques de l'aéroport au delà d'une simple multiplication du nombre de passagers par un panier moyen de dépenses.
- engagement enfin sur une réflexion stratégique d'aménagement du territoire et de développement économique intégrant l'arrivée d'un TGV à plus grande vitesse, intégrant la modernisation de la ligne Bordeaux Nantes qui va nous rapprocher de deux grands aéroports métropolitains, intégrant l'évolution nécessaire vers une relocalisation des activités et la réduction des émissions de CO2.
Voilà pourquoi cher collègue je ne voterai pas cette subvention. »
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Et aujourd'hui, le montage juridique à changé, mais la politique reste la même
Pour la majorité départementale et les élus locaux de La Rochelle et Rochefort la Charente Maritime, est la deuxième destination touristique en France et doit se donner le moyen de développer le trafic aérien indispensable au désenclavement du territoire et à son développement économique (les retombées économiques sont évaluées à 70 millions d'€ en 2018 [mais pas démontrées DNLR])[10]
Ainsi, le Conseil Général de Charente Maritime avait proposé, dés 2015, la création d'une structure réunissant les plateformes aéroportuaires de La Rochelle/Ré et Rochefort/Charente Maritime. L'objectif était d'optimiser le fonctionnement, de mutualiser les investissements et de développer les complémentarités des deux sites[10]
Un Syndicat Mixte des Aéroports de la Rochelle/Ile de Ré et Rochefort/Charente Maritime a vu le jour le 1er janvier 2019. Il regroupe le département de la Charente Maritime, la Région Nouvelle Aquitaine, et l'Agglomération de La Rochelle, la Communauté de Communes de l'Ile de Ré, l'Agglomération de Rochefort et la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Rochelle[10]
Ainsi, en 2019, le Conseil Général a voté, une nouvelle contribution de 1,1 million d'€ en faveur du Syndicat Mixte (Le Syndicat Mixte des Aéroports de la Rochelle/Ile de Ré et Rochefort/Charente Maritime) et dont la majeure partie ira à l'Aéroports de la Rochelle/Ile de Ré pour un total de 240 154 passagers en 2018, loin du seuil de rentabilité estimé à 80 000 passagers ans[10].
Aujourd'hui, si, pour les politiques en place, le tourisme international constitue un enjeu de la mondialisation[11], la réponse n'est pas, (comme le comité régional du tourisme de la Région Auvergne - Rhône-Alpes le pratique[12]), dans la drague d'une clientèle lointaine et aisée, avec à la clé, un coût environnemental exorbitant... ce qui constitue « Une ineptie », mais de mettre le paquet pour favoriser le tourisme local.
En effet, les nuages de haute altitude liés aux émissions de particules renforcent le réchauffement de l'atmosphère. Ces cirrus, dont l'effet radiatif est encore plus important que celui lié aux émissions de CO2, vont encore se développer à la faveur de l'explosion du trafic aérien (l'impact des traînées d'avion va tripler d'ici 2050).[14].
- " Cessons de vouloir attirer les touristes étrangers[12] " pour compenser la faiblesse du pouvoir d'achat de nos concitoyens (quatre Français sur dix ne partent pas en vacances)[12bis]...... ;
- Au moment ou une prise de conscience apparaît (honte d'emprunter l'avion, prix attractifs, volonté de prendre le temps de voyager…) se traduisant, en Europe, par une résurrection possible du train de nuit[15]," Cessons les trajets en avion lorsqu'ils sont faisables en trains, en interdisant l’exploitation de toute ligne aérienne sur lesquelles le train "permet un temps de trajet équivalent au temps de trajet de l'avion soit 2h30 " comme le propose le député France insoumise François Ruffin[13] .
Car au delà des propos de l'élu (Jean Marc Soubeste) que j'approuve, c'est bien la pertinence même de l'existence de cet aéroport qui est posée dans le cadre du maillage national
Vivent-ils moins bien ?
En 2016, la cour des comptes évaluait à 800 000 passagers annuels[4] et 1 million en 2020[4bis] le seuil de rentabilité d'un aéroport.
Ces 144 aéroports sont au service de QUI , des populations locales ?
Alors que l'ensemble de la population subventionne largement des compagnies low-cost qui s'assoient sur la législation sociale, seule une minorité y a accès !
En définitive, nombre d'aéroports coûtent cher et ne servent quasiment à rien si ce n'est à une infime clientèle " d'affaire " masquée derrière du bas coût massif.
en mars 2016 que : « la présence d'un aéroport pouvant accueillir des vols internationaux figure souvent parmi les trois premières questions lors des audits des grands groupes. D'où l'acharnement de nombreux élus quand il est question du maintien de l'activité aéroportuaire.... » au frais des contribuable.
Rien ne justifie de maintenir et développer des aéroports à moins de 200 km l'un de l'autre
Les critiques quant au nombre d'aéroports viennent, aujourd'hui, du secteur aérien lui-même s'en faisant, en 2014, le porte-parole en soulignant :
« Le Board of Airlines Represantatives (Bar)[8] en France dénonçait récemment le "nombre pléthorique d’aéroports en France dont les coûts sont finalement supportés par les compagnies aériennes opérant en France sans bénéfice pour le transport aérien dans son ensemble.
Il y a 84 aéroports en France métropolitaine qui ont des passagers commerciaux. 66 se répartissent environ 4,3% du trafic français.... et 40 aéroports représentent moins de 0,3% du trafic soit environ 300 000 passagers", précise Jean-Pierre Sauvage, président du Bar France ". »
Si l'on peut discuter de la notion « les coûts sont finalement supportés par les compagnies aériennes » quant on sait le coup pour les contribuables des subventions accordées au low-cost, il n'en demeure pas moins vrai que cette prise de position ne manque pas d'interpeller.
« Ces transporteurs à la recherche des moins-disants pour les prestations au sol suscitent la concurrence entre aéroports. Mais la carte aéronautique française doit toujours être superposée à celle du ferroviaire. Des lignes aériennes (Paris-Lille, Paris-Nantes, Paris-Lyon, Paris-Strasbourg, etc.) sont mortes ou mourantes avec l'arrivée du TGV. D'autres, dont des transversales, sont menacées avec l'ouverture intégrale à grande vitesse de Paris-Strasbourg, Paris-Rennes et Paris-Bordeaux d'ici à 2017. Quid de l'avenir d'un vol Poitiers-Lyon quand Poitiers-Paris-Lyon est parcouru à 300 km/h sur le rail ? »
Analyse pertinente à développer quand un aéroport comme celui de La Rochelle-île de Ré est situé à :
deux localités reliées par le rail à la Rochelle
Maintenir des aéroports à de si courtes distances les uns des autres est une démarche à contre-courant du sens de l’histoire.
Les transports collectifs répondent mal aux besoins. Ils n’apparaissent pas comme une alternative crédible à la voiture particulière.
La priorité doit aller à la réduction des impacts négatifs des transports en matière de consommation d’énergie, de climat, de santé et de sécurité.
Plutôt que de combler le tonneau sans fond des "déficits" aéroportuaires , utilisons l'argent public pour développer des moyens de transports intercités alternatifs, n'utilisant pas d'énergie fossile, plus efficaces, comme par exemple :
et permettre de desservir ces aéroports dans des conditions dignes de ce nom.
Certes , mais c'est sans commune mesure face aux moyens à mettre en œuvre pour répondre aux enjeux de déplacements des populations et de lutte contre les moyens de transports émetteurs de gaz a effet de serre.
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La France avec 144 aéroports est championne européenne toutes plateformes confondues du nombre d'aéroports par habitant..... |
- permettant de s'inscrire dans une politique de transports collectifs répondant mieux aux besoins notamment dans les liaisons intercités. - ne serais-ce qu'en cessant d'arroser de fonds publics les compagnies low-cost ce qui alimente la dérégulation du trafic aérien et le dumping social !
Pour ça il faut que cela devienne l'affaire des citoyens.... et qu'il y ait d'autres majorités politiques à tous les niveaux ! |
Dernière heure : Bruxelles demande le remboursement de 8,4 millions perçus par Ryanair et Jt2 à La Rochelle[17]
Il n'y a pas matière à hurler ! La demande de Bruxelles ne représente que 3.8% des sommes perçues par Ryanair entre 2003 et 2021.
En effet, selon Thomas Juin, directeur général du Syndicat mixte de l’aéroport, " 176 millions d'€ entre 2003 et 2013, 217 millions d'€ en poussant l’examen jusqu’en 2021, ont été attribués à Ryanair "[18].
À la suite d'une enquête ouverte il y a dix ans, en 2012[2bis], et dont les conclusions viennent d'être publiées[17], Bruxelles estime que " « plusieurs contrats de services aéroportuaires et contrats de services marketing conclus par l'aéroport de La Rochelle entre 2003 et 2010 avec les compagnies aériennes Ryanair et Jet2 » ne respectaient pas le cadre légal des aides d'État. "
Par ailleurs, la Commission a considéré que " plusieurs contrats de services aéroportuaires et contrats de services marketing conclu par l'aéroport de La Rochelle entre 2003 et 2010 avec les sociétés aériennes Ryanair et Jet2 constituaient des aides d'État incompatibles ".
Conclusion : "
Pour terminer : une vision globale pour l'alternative à l'aérien à partir d'un exemple
Voici les dix itinéraires les plus empruntés par les avions de Valljet, leader français du jet privé, première compagnie française d’aviation d’affaires[19], entre les mois de mai 2020 et juillet 2022. 7 se font à l’intérieur de la France et 8 ont une alternative en train. Pas de régulation mais bien une interdiction pure et simple[20].
Note :
[1] STOP ! Ryanair ne doit plus s'enrichir sur le dos des contribuables de Charente-Maritime
[1bis] En 2014, un Français sur quatre (25%) a pris l’avion, et seuls 4 % l’ont pris régulièrement[1], en 2019 ce chiffre est a été porté à 1/3 soit 36%.
[2] Première Victoire contre Ryanair en Charente Maritime !
[2bis] Le 8 février 2012, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie
3] Rapport de février 2017 Caractéristiques des principaux aéroports de la région Nouvelle Aquitaine
[4] Paris Match : Y a-t-il trop d'aéroports en France ?
[4bis] Ces aéroports français en manque de passagers qui bénéficient de millions d’euros de subventions publiques
[5] Ces aéroports déficitaires, suspendus à la Région Nouvelle-Aquitaine
[6] À l’horizon 2020, la CCI de La Rochelle veut que la fréquentation du site aéroportuaire monte à 400 000 passagers, soit pratiquement le double d’aujourd’hui
[7] Nouvelle ligne aérienne entre La Rochelle et Leeds
[8] BAR France, « Board of Airlines Representatives », est une association loi 1901 qui regroupe les directeurs généraux représentants pour la France des compagnies aériennes, quelle que soit leur nationalité, exerçant une activité en France. BAR France a pour objectif d’être l’interlocuteur des pouvoirs publics et des partenaires économiques dans l’ensemble des domaines du transport aérien en France.
[9] Le déficit de l’aéroport s’élève à 1,694 million d’euros en 2017. L’Agglomération de La Rochelle et le Département vont y palier.
[10] Magazine de la Charente Maritime n°71 de juillet 2019
[10bis] Aéroport de La Rochelle : le déficit de 4,2 millions nourrit le débat départemental
[11] le tourisme international constitue un enjeu de la mondialisation
[12] Cessons de vouloir attirer les touristes étrangers
[12bis] Quatre Français sur dix ne partent pas en vacances)
[13] FRANÇOIS RUFFIN VEUT INTERDIRE L'AVION SUR LES COURTS TRAJETS EN FRANCE
[14] Réchauffement climatique : l'impact des traînées d'avion va tripler d'ici 2050
[15] Et si le train de nuit revoyait le jour ?
[16] Pour mémoire : En 2014, un Français sur quatre a pris l’avion, et seuls 4 % l’ont pris régulièrement.
[17] Bruxelles demande le remboursement de 8,5 millions perçus par Ryanair à La Rochelle
[18] selon Thomas Juin, directeur général du Syndicat mixte de l’aéroport, " 176 millions d'€ entre 2003 et 2013, 217 millions d'€ en poussant l’examen jusqu’en 2021, ont été attribués à Ryanair
[19] Le leader français du jet privé brûle la planète en toute impunité
[20] Source https://twitter.com/Portes_Thomas/status/1563886840104554498
[21] Les retombées économiques de l’aéroport de La Rochelle seraient « surévaluées », se situant autour des 15 millions, voire encore moins
[22] Aéroport de La Rochelle : Ryanair ne veut pas rembourser les aides reçues
Pour en savoir plus :
- Pourquoi il y a trop d'aéroports en France
- La France compte un trop grand nombre de petits aéroports régionaux déficitaires
- L'ECHO Touristique : Il y a trop d'aéroports en France
- Rapport sur le maillage aéroportuaire français février 2017
- Aéroport de La Rochelle-île de Ré : le trafic en hausse d’1,91% en 2016
- Charente-Maritime : l’aéroport de La Rochelle-Ré veut grandir
- France insoumise : Question écrite sur les Pollutions aéroportuaires
- Moins d’avions, plus de trains !
- Charente-Maritime : une conférence comme tribune aux défenseurs de l’avion
- Charente-Maritime : vous sentez-vous coupable de prendre l’avion ?
- Aéroport de La Rochelle : l’île de Ré critiquée sur le plan financier
- Aéroport de La Rochelle : le déficit 2021 de 4,2 millions nourrit le débat départemental
- Aéroport de La Rochelle : le trafic passagers 2022 se rapproche de celui de 2019
- Aéroport La Rochelle : Aéroluxe conteste sa sortie de piste
- L'aéroport de La Rochelle accusé de subventions détournées au profit de Ryanair
- Aéroport La Rochelle-île de Ré : des perquisitions liées aux subventions à Ryanair
- La Rochelle. Record de trafic en 2024 pour l'aéroport avec plus de 294.000 passagers transportés
Eau, énergie, restauration scolaire, transport… Une vague mondiale de remunicipalisation est en cours, comme le révèle notre rapport À la reconquête des services publics. Comment villes et citoyens tournent la page de la privatisation. Objectifs : mieux répondre aux besoins réels des citoyens et usagers, mener des politiques sociales et écologiques plus ambitieuses, et ne plus ponctionner les budgets publics au profit des logiques de rentabilité et d’expansion des multinationales. Celles-ci tentent d’entraver cette lame de fond, avec le concours de gouvernements conservateurs qui édictent des lois interdisant ces remunicipalisations. Un nouveau chapitre des services publics, et des luttes politiques, sociales et écologiques est en train de s’écrire.
« Vous seriez pardonné, surtout si vous vivez en Europe, de penser que les services publics sont par nature coûteux, inefficaces, un peu dépassés, et très difficiles à réformer pour les adapter aux défis actuels… » Ainsi commence le nouveau rapport sur la remunicipalisation des services publics que publie aujourd’hui l’Observatoire des multinationales avec le Transnational Institute et d’autres partenaires internationaux, notamment issus du monde syndical [1]. À écouter une grande partie des médias, des hommes politiques et des prétendus experts, les services publics seraient entrés dans une phase de déclin irréversible, et devraient inévitablement laisser une place toujours grande au secteur privé et à sa logique de profits.
Pourtant, derrière le voile des discours dominants, une toute autre histoire est en train de s’écrire. Un peu partout, notamment en Europe, des élus et des groupes de citoyens ont choisi de partir à la reconquête de leurs services publics, principalement au niveau local, pour en défendre les valeurs et pour concrétiser leurs aspirations démocratiques, sociales et environnementales. Ce sont ces histoires, insuffisamment connues, que notre petit livre À la reconquête des services publics. Comment villes et citoyens tournent la page de la privatisation met en avant.
Eau, énergie, transport, cantines scolaires, services sociaux : ce qui peut être remunicipalisé
En France, la remunicipalisation de l’eau s’est amplifiée, avec, depuis 15 ans, au moins une cinquantaine de villes de gauche comme de droite, de Paris à Grenoble, de Rennes à Nice, qui ont repris directement en main leur gestion de l’eau (Lire à ce sujet : ). En Allemagne, un vaste mouvement de remunicipalisation de la production et de la distribution d’électricité, via des coopératives ou des entreprises municipales, est en cours, dans le cadre de l’Energiewende (la transition énergétique). Le phénomène va bien au-delà de ces deux secteurs emblématiques.
En Norvège, où les élections municipales de 2015 ont amené au pouvoir dans de nombreuses villes des coalitions « rouge-rose-vert », les équipes nouvellement élues travaillent avec les syndicats pour faire repasser les services sanitaires et sociaux municipaux sous l’égide du public. En Grande-Bretagne, Jeremy Corbyn et le Labour sont passés près d’une victoire inattendue lors des dernières élections en faisant campagne contre l’austérité et en proposant la renationalisation de la poste, du rail, de l’eau et d’une partie du secteur de l’énergie. Des villes comme Nottingham, Leeds ou Bristol – et peut-être demain Londres – ont créé des fournisseurs d’énergie municipaux pour combattre une précarité énergétique galopante et favoriser les énergies renouvelables. En Espagne, de nombreuses villes conquises en 2015 par des coalitions citoyennes se lancent aujourd’hui dans des remunicipalisations tous azimuts, comme Barcelone qui a remunicipalisé crèches, services sociaux et services funéraires, créé une entreprise municipale d’énergie et vise désormais à reprendre le contrôle de son eau.
« Une tendance de fond qui va se poursuivre »
Hors d’Europe, des collectivités nord-américaines comme l’île de Kauai, à Hawaii, ou Boulder, dans le Colorado, se sont elles aussi engagées dans la création de nouvelles entreprises publiques locales pour répondre à la crise climatique. En Inde même, le gouvernement de la capitale Delhi a créé un vaste programme de nouvelles cliniques publiques pour assurer l’accès aux soins des plus pauvres, auparavant livrés aux coûts exorbitants des médecins privés ou aux charlatans.
En France, la remunicipalisation touche des secteurs nouveaux, comme celui des transports publics. « Depuis une dizaine d’années, une trentaine de collectivités françaises sont passées de la gestion privée à la gestion publique de leurs transports, et presque aucune n’a pris le chemin inverse, explique Arnaud Rabier, secrétaire général d’Agir Transports, une association française qui regroupe opérateurs publics de transport et petits opérateurs privés locaux. C’est une tendance de fond qui va se poursuivre. » Les cantines scolaires sont également concernées : le retour en gestion publique directe va souvent de pair avec le souhait de privilégier une alimentation locale et biologique, et plus généralement de mieux contrôler le prix, la teneur et la qualité des repas servis aux enfants – une question de plus en plus sensible économiquement et culturellement en France aujourd’hui.
Atteindre des objectifs sociaux et environnementaux
Le rapport À la reconquête des services publics recense 835 cas de remunicipalisation dans le monde. La liste, issue d’un travail de recensement auquel ont contribué de nombreux syndicats européens, n’est pas exhaustive, mais suggère que quelque chose est bien en train de se passer. Ces « remunicipalisations » – un terme qui englobe aussi la création de nouveaux services publics municipaux – sont diverses dans leur échelle et dans leurs motivations. Certaines visent surtout à économiser de l’argent ou à mettre fin à des abus de la part des prestataires ; d’autres à assurer un service abordable et accessible à tous ; d’autres encore à agir sur l’économie locale ou à atteindre des objectifs environnementaux et climatiques (lire aussi : ).
Selon les secteurs et les pays, ces remunicipalisations incarnent soit des mouvements émergents mais encore en partie marginaux, soit des tendances de fond qui contribuent à transformer profondément les services en question, comme celle de l’énergie en Allemagne (lire : ). Mais le message général est clair : il y a une alternative à toujours plus d’austérité, toujours plus de pouvoir pour le secteur privé, et à des tarifs toujours plus élevés pour un service toujours plus dégradé.
L’obstacle de l’austérité budgétaire
Le réseau des villes pour la transition énergétique vient également de publier un rapport sur la . « Les élus locaux sont de plus en plus nombreux à venir nous voir pour nous demander comment remunicipaliser, témoigne Claire Roumet, directrice d’Energy Cities. La question n’est même plus pour eux de savoir si cela fait sens d’un point de vue économique ou d’un point de vue environnemental. Ils en sont déjà convaincus. La question est comment faire, face aux entreprises privées et à la réglementation en vigueur. »
Bien entendu, la remunicipalisation n’est pas une solution miracle. La gestion publique n’est pas nécessairement meilleure pour les usagers-citoyens et les travailleurs des secteurs concernés, s’ils n’y sont pas véritablement associés. Et peut même se révéler source de corruption si cette gestion n’est pas contrôlée. Le phénomène n’en correspond pas moins à des tendances de fond. Le contexte actuel d’austérité constitue à l’évidence un obstacle majeur, comme à Grenoble où des projets ambitieux de développement des services publics locaux portés par la municipalité d’Éric Piolle doivent composer avec la réduction des dotations de l’État.
Cette austérité est aussi une incitation pour les élus, confrontés à la réalité du terrain et aux besoins réels des gens, à repenser totalement l’organisation de leurs services publics. Les ponctions financières qu’implique le recours au secteur privé - pour rémunérer actionnaires, dirigeants, auditeurs, consultants ou avocats – apparaissent de moins en moins acceptables. La plupart des secteurs concernés se caractérisent par des situations monopolistiques ou oligopolistiques qui poussent certains décideurs, même dans les rangs des modérés ou des conservateurs, à privilégier l’option de la gestion publique… au nom de la concurrence. Enfin, « l’innovation » et « l’efficacité » dont se gargarisent les champions du secteur privé apparaissent de plus en plus pour ce qu’elles sont souvent : une affaire de réduction drastique des coûts et des dépenses, dont souffrent d’abord les employés des services, puis les usagers.
« Un levier essentiel pour conduire nos villes sur le chemin de la sobriété énergétique »
On peut aussi se demander si les modèles économiques et techniques portés traditionnellement par les multinationales des services publics ne sont pas dépassés. Une des conclusions les plus frappantes de notre rapport est que la remunicipalisation va de plus en plus souvent de pair avec des objectifs d’adaptation au changement climatique et de relocalisation de l’économie, qui s’opposent aux solutions technologiques et aux infrastructures lourdes proposées par les multinationales. C’est le cas bien entendu dans le secteur de l’énergie, où la vague de remunicipalisation allemande accompagne l’émergence de systèmes énergétiques plus décentralisés.
« La reprise en main des services publics locaux par les élus dans des domaines aussi essentiels que l’eau ou l’énergie est un enjeu démocratique majeur. Face au changement climatique, c’est aussi un levier essentiel pour conduire nos villes sur le chemin de la sobriété énergétique, du développement des énergies renouvelables, de la protection de la ressource et du droit à l’eau », explique Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris en charge de l’environnement, du plan climat et de l’eau, et présidente de l’opérateur remunicipalisé Eau de Paris.
Filières locales pour les cantines et objectif « zéro déchets »
Les tendances sont similaires dans des secteurs comme celui des déchets ou de la restauration scolaire. Le modèle commercial des entreprises qui approvisionnent les cantines, comme Sodexo ou Elior, reposent traditionnellement sur l’agriculture industrielle et les chaînes d’approvisionnement longues. Elles tentent de s’adapter en proposant elles-aussi une alimentation plus locale, avec une plus grande part d’aliments bio. Dans d’autres secteurs comme celui des déchets, en revanche, les modèles économiques privés – reposant sur la maximisation des volumes, la mise en décharge ou l’incinération – semblent incompatibles avec les enjeux actuels de réduction drastique des déchets.
« Lorsque l’on étudie les meilleurs exemples de politiques “zéro déchet” locales, on constate que l’un des facteurs de succès est l’alignement des objectifs et des intérêts entre les décideurs publics et les opérateurs en charge de la collecte et du traitement, explique ainsi Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France. Tant que le modèle de rémunération des opérateurs privés sera basé sur la tonne de déchets traités, une politique zéro déchet sera difficilement compatible avec une gestion privée, car il y aura une divergence profonde d’intérêts entre la collectivité locale et son prestataire. »
Quand le public finance l’expansion internationale du privé
La privatisation des services publics fait partie des « spécialités » que l’économie française – avec l’industrie de l’armement, l’énergie nucléaire ou la spéculation bancaire – propose au monde. Veolia et Suez dans le secteur de l’eau et des déchets, Sodexo et Elior dans celui de la restauration, EDF et Engie dans celui de l’énergie, RATP Dev, Keolis et Transdev dans celui des transports, Atos et Sopra-Steria dans celui de la sous-traitance administrative, sans parler de la place de groupes comme Vinci ou Bouygues dans le secteur des infrastructures. Une bonne partie de nos « champions nationaux » sont des champions de la privatisation, même si, paradoxalement, une bonne partie d’entre eux comptent l’État français parmi leurs actionnaires majoritaires ou principaux.
C’est probablement dans le secteur des transports que ce mélange des genres est le plus visible. Les trois principales multinationales qui se disputent les contrats de privatisation de transports publics au niveau international sont trois groupes sous le contrôle indirect de l’État français : RATP Dev est une filiale de la RATP, Keolis de la SNCF, et Transdev a pour l’actionnaire principal la Caisse des dépôts et consignations... Ces groupes ont pour point commun d’avoir d’abord construit leur modèle économique en France, avant de l’exporter au niveau international. La tendance actuelle à la remunicipalisation, et plus généralement à la baisse de prix à laquelle ils sont de plus en plus obligés de consentir, pourrait saper ce modèle. « Je ne vois pas pourquoi les collectivités françaises devraient continuer à financer l’expansion internationale de ces grands groupes », souligne un acteur du secteur des transports.
Peu nombreuses restent pourtant les villes françaises qui, à l’instar de Grenoble, ont fait de la remunicipalisation et du développement des services publics locaux une stratégie politique explicite. Les mouvements citoyens et partis de gauche qui ont conquis un grand nombre de villes espagnoles lors des municipales de 2015 ont elles aussi fait de la remunicipalisation un de leurs principaux chevaux de bataille, dans une optique de lutte contre la corruption et d’accès aux services essentiels. Elle est également centrale dans la vision « municipaliste » promue entre autres par la municipalité de Barcelone, qui vient d’organiser un sommet international de « villes sans peur » (Lire ).
Le mouvement de remunicipalisation transcende souvent les divisions partisanes. Dans certains secteurs, elle est très peu politisée. « La remunicipalisation dans le secteur des transports n’a rien à voir avec des clivages politiques, souligne ainsi Arnaud Rabier. Les collectivités n’ont plus besoin de l’expertise et de l’innovation des groupes privés comme dans les années 1980 ; elles peuvent désormais gérer elles-mêmes leur outil à moindre coût, avec la souplesse nécessaire, alors que les contrats de délégation de service public sont souvent des carcans. » Dirigée par le très droitier Christian Estrosi (LR), l’agglomération de Nice a remunicipalisé ses transports en commun, ses cantines et son eau, ainsi que le festival de jazz et le marché de gros de la ville. D’autres villes se sont engagées dans des politiques de remunicipalisation ambitieuses, mais sans fanfare, comme l’agglomération de Briançon (divers-gauche) qui a récupéré la gestion de son eau et de ses déchets, tout en développant un service local de l’énergie (lire ).
Des lois pour interdire les remunicipalisations s’ajoutent aux entraves des multinationales
Quel est le point commun entre ces expériences politiques ? Est-ce une forme de réaffirmation du niveau local, à la fois contre l’économie financiarisée et déterritorialisée des multinationales et contre les échelons national et européen ? De nombreuses villes européennes engagées dans la remunicipalisation se caractérisent par leur relation conflictuelle avec les gouvernements nationaux et les politiques de réductions budgétaires et de privatisation qui leur sont imposées. De l’autre côté de l’Atlantique, collectivités et groupes de citoyens voient dans la création d’entreprises énergétiques locales le moyen de contourner l’obstruction du gouvernement fédéral de Donald Trump en matière climatique.
Des gouvernements, souvent de droite, cherchent aussi délibérément à empêcher les remunicipalisations. En Espagne, les conservateurs ont introduit des lois interdisant purement et simplement la création de nouvelles entreprises publiques locales et rendant difficile pour une municipalité de reprendre les employés d’un prestataire privé. Le ministère espagnol de l’Intérieur a même décidé de poursuivre la ville de Valladolid en justice, aux côtés de l’entreprise privée et des lobbys patronaux, parce qu’elle avait remunicipalisé son eau. En Grande-Bretagne également, le Parlement a récemment voté une loi interdisant aux villes de créer de nouvelles compagnies publiques de bus.
Un nouveau chapitre pour les luttes politiques, sociales et écologiques
À ces contraintes nationales s’ajoutent les règles européennes, et la menace des traités de libre-échange et de leurs clauses de protection des investisseurs. Au moins 20 procédures en arbitrage international privé – les fameux associés aux projets de traités comme le et le – ont déjà été initiées contre des villes ou des États ayant repris en main leurs services publics. Dernier exemple en date : lorsque Vilnius, la capitale lituanienne, n’a pas souhaité renouveler le contrat de concession de son chauffage urbain qui la liait à Veolia, le groupe français a répliqué par au moins deux procédures ISDS à Washington et Stockholm, en réclamant au moins 300 millions d’euros de compensation.
Si la vague de remunicipalisation est réelle, elle s’inscrit donc aussi dans un rapport de forces difficile pour les villes. C’est pourquoi elles sont de plus en plus tentées d’unir leurs forces, au moins dans le cadre de réseaux de collaboration technique, et pour certaines dans le cadre d’une « internationale des villes » telle que celle rêvée par Barcelone. En réécrivant l’avenir des services publics, ces villes et leurs citoyens ouvrent probablement un nouveau chapitre pour les luttes politiques, sociales et écologiques à venir.
Pour en savoir plus :
- Le résumé du rapport en français
- Le rapport complet en anglais : Reclaiming Public Services. How Cities and Citizens Are Turning Back Privatisation
- Rapport sur la remunicipalisation de l’énergie.
- Comment Paris a repris le contrôle de son service public de l’eau
- Le contre exemple : " Les élus de Niort votent la gratuité des transports publics pour 2017 et le passage en DSP "
Source : par Patrice Leroux Insoumis de Nieul-sur-Mer
Passons sur l’interdit de changer d’opinion au fil du temps et de l’expérience
(« On l’avait connu plus…) et le retournement des « pudeurs de gazelle ».
Passons sur le déni de démocratie imputé à Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il en appelle au soutien d’un programme élaboré collectivement, et non au soutien de sa personne, par une mobilisation citoyenne raisonnée.
Ce sont là des facilités d’écriture.
Mais que la démocratie ne soit qu’une « prétendue » démocratie lorsque les citoyens sont appelés à se prononcer (il s’agit de la consultation des Insoumis après le 1er tour) , c’est, certainement, ce que les initiateurs et fossoyeurs du référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen avaient en tête… une prétendue démocratie : « Laissons les se prononcer, nous ferons bien ensuite ce qui nous convient ».
Que ce soit « à lui (JLM) en l’occurrence de montrer le chemin » selon monsieur Dive, nous remet en mémoire bien des « guides » qui en appelaient à être suivi sur leur seule autorité, à s’en remettre à eux seuls.
Voilà la démocratie que l’on voudrait nous laisser. Eux, de leur autorité de sachants décidant pour nous. Est-ce cela la démocratie républicaine ?
Et voilà enfin qu’il est prêté à Jean-Luc Mélenchon « la dédiabolisation déjà largement entamée du Front National ».
Mais sur quelles politiques libérales anti-sociales, sur quel terreau anti-démocratique, sous quelle oligarchie politique et financière, a bien pu prospérer l’idéologie de rejet et de haine de l’extrême droite française de triste mémoire.
Qui a accompagné, les doigts sur la couture du pantalon, les politiques de renoncements aux valeurs de la République ?
Bien qu’il en déplaise à certains, il est fini le temps de l’alignement derrière un chef, un guide, advienne le temps de la conscience citoyenne et solidaire en action.
Que s’achève le temps de la parole citoyenne muselée par l’oligarchie élective de la Vème République, que s’ouvre le temps de la parole citoyenne reconquise, dans la confrontation des projets, des différences qui n’interdit pas les solidarités.
Que soir caduque le temps de la parole citoyenne confisquée et éteinte dans la fermeture idéologique, toujours totalisante, pour ne pas dire totalitaire, des partis.
Que vienne l’ère de la raison, de la conscience, de la parole citoyenne retrouvée,
« l’ère du peuple ».
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Éditorial de Bruno DIVE du 26 avril 2017 dans S.O.
Pour en savoir plus :
- Deuxième tour : Le casse tête chinois des insoumis, vraiment ?
- Quand Macron jugeait stérile et sectaire, la lutte contre les idées d'extrême droite
- Mélenchon : « Je ne voterai pas FN. Tout le monde le sait »
- « Personne ne doit voter Front national. Cette option n’existe pas »
- Jean Luc Mélenchon sur Marine. Le Pen : “ La madame Le Pen c'est encore pire : elle va aller fouiller dans les berceaux qui est français, qui ne l'est pas, et qui ne le sera plus, enfin bref. En plus de toute la charge sociale qu'elle porte contre les inté... "
Dans un intitulé " Politique de l'eau sur La Rochelle et la CDA.... sortir de l'immobiliste, répondre aux questions et attentes ! " j'attirai l'attention sur la politique de l'eau à La Rochelle et la CDA.
J'indiquais :
- que sur la politique de l'eau à La Rochelle des engagement ont été pris.... mais que rien n'a bougé ;
- que les usagers sont en droit d'exiger la transparence dans la gestion et doivent se mobiliser pour l'obtenir ;
- que des rumeurs circulent selon lesquelles le budget de l'eau rochelais alimenterait le budget général de la ville et qu'il est urgent d'expliquer et de justifier à quoi correspondent effectivement 3.5 millions d'€ sur 5 ans de " frais divers de gestion figurant dans les dépenses de fonctionnement " ;
- que la bataille de l'eau publique se mène aussi à l'échelle de la CDA de La Rochelle.
J'exposais les doléances des associations CEP17 et INDECOSA CGT
Face à l'immobilisme des élus locaux, aujourd'hui CEP17 en appelle aux citoyens par voie de pétition à signer
...et organise un forum pour une régie publique de l'eau sur la CDA de La Rochelle
Réservez votre soirée du 23 mars 2017 à partir de 20h30 au CMA de Périgny 17180 ( Place des Droits de l'Homme ), avec la participation de Gabriel Amard, ancien président de la Régie publique des eaux de l'Essonne.
L'eau en question à La Rochelle & CDA
Entretien avec Daniel Vince Président de CEP17 et Claude Chauveau pour Indecosa CGT
Politique de l'eau à La Rochelle : des engagements... à la réalité !
Il n'est pas inutile de rappeler que, annonçant la mise en oeuvre d'une promesse faite dans la campagne des municipales de 2014 par le candidat élu Maire Jean-François Fountaine, la lettre du service de la régie publique de l’Eau de la Ville de La Rochelle à l’adresse des abonnés n° 18 d’octobre 2014 comportait en éditorial le texte suivant :
...« Vers une tarification écologique et solidaire de l’eau à La Rochelle… Le 28 juillet 2010, l’Organisation des Nations Unies dans sa résolution « l’eau bien commun de l’humanité », reconnait que le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits. Conformément aux engagements qu’elle a pris devant les citoyens, la municipalité s’engage dans une réforme de la tarification de l’eau potable. Celle-ci passera par la mise en œuvre d’une tarification progressive pour les usagers domestiques : l’eau, selon qu’elle est vitale, utile ou simplement de confort n’aura pas le même prix. Ainsi, l’eau vitale sera gratuite alors que les consommations élevées seront un peu plus couteuses. Cette réforme nécessite une analyse préalable approfondie. Cette tarification utilisée pour d’autres villes ne peut être transposée sans adaptation au contexte rochelais. Dés cet automne un groupe de travail associant élus, techniciens, associations de consommateurs, professionnels, bailleurs sociaux, etc…. travaillera sur ce sujet. » |
Or 3 ans plus tard, ou en sommes nous ?
Le moindre que l’on puisse dire c’est que pour les usagers de l’eau de la Rochelle.... RIEN N'A CHANGÉ !
Les usagers sont en droit d'exiger la transparence dans la gestion et doivent se mobiliser pour l'obtenir !
Petit rappel : en France " L'EAU PAIE L'EAU " !
En effet, l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement ont un prix : il faut acheminer l’eau, la traiter, la distribuer et garantir sa qualité. Lorsque l’usager reçoit sa facture d’eau, elle ne peut correspondre qu’au service de l’eau, et lorsqu’il paie celle-ci, il ne paie que pour ce qui a trait au service de l’eau: protection de la ressource, répartition (Agences de l’eau), production et distribution, entretien des réseaux… ET RIEN D'AUTRE !
Est-ce le cas à La Rochelle ?
Des rumeurs circulent selon lesquelles le budget de l'eau rochelais alimenterait le budget général de la ville. Il est urgent d'expliquer et de justifier à quoi correspondent effectivement :
figurant dans les rapports de gestion annuels sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable de la Régie publique de La Rochelle (soit 3.5 millions d'€ sur 5 ans, beaucoup plus que ce qu'aurait couté à la Régie la gratuité de l'abonnement pour les usagers domestiques).
En définitive, ne cherche t-on pas à 'balader' les usagers et leurs représentants qui sont en droit de s'interroger : « et si l'immobilisme ne visait qu’a empêcher que la transparence soit faite sur le prix de l’eau et sur sa gestion à La Rochelle ? » |
Lettre de CEP17 à J.F. Fountaine président de la régie publique de l'eau et Maire de La Rochelle
C'est pour lever toutes ces interrogations et exiger des réponses que l'association CEP17 a écris à J.F. Fountaine président de la régie publique de l'eau de La Rochelle
La bataille de l'eau publique se mène aussi à l'échelle de la CDA de La Rochelle
En effet, l'exigence d'une gestion publique de l'eau potable (donc au moindre coût pour les usagers), de sa production à son assainissement en passant par sa distribution est relancée avec la mise en oeuvre de la .
Il n'est pas inutile de souligner que lors de la campagne des élections municipales de 2014, J.F. Fountaine (aujourd'hui président de la CDA de La Rochelle) s'était prononcé pour la création d'une régie publique de l'eau sur le territoire de la CDA, ce qui coïncidait pleinement avec les exigences des usagers et les conclusions des associations INDECOSA-CGT et CEP17, qui sont mobilisées sur ce dossier.
Or aujourd'hui, selon la lecture qui est faite de la loi Notre, l'existence de la régie municipale de La Rochelle et de la concession de Châtelaillon sont en danger avec pour les usagers rochelais un grand risque de voir augmenter sensiblement le prix de l’eau.... alors même que la régie communautaire n'est pas mise en place !
Seule la mobilisation des rochelais empêchera que la Loi Notre se traduise par un recul
(voir document de la gazette des communes ci dessous sur la Loi Notre)
C'est pour lever toutes ces interrogations et exiger des réponses que les associations CEP17 et INDECOSA-CGT ont écris à J.F. Fountaine président de la CDA de La Rochelle
La SPL[1] continue à faire des remous dans le panier de crabe local... y compris sur le plan politique !
Sources : liens en bas de page | mis à jour le 15/02/2022
Décembre 2011, la municipalité de gauche rochelaise décide de privatiser les pompes funèbres municipales
Malgré l’opposition :
- des élus Front de Gauche de la majorité municipale ;
- de la CGT des personnels territoriaux ;
- du ;
c’est par le biais d’une SPL (Société Publique Locale) que le maire PS de l'époque (Maxime Bono) et son équipe entendent opérer.
C’est Marie-Lise Fleuret-Pagnoux (PRG) qui prend la responsabilité de ce dossier à la Mairie de La Rochelle jusqu'à son (les élus Front de gauche [communistes] ont voté contre)... pour ensuite reprèsenter la ville de la Rochelle au conseil d'administration de la SPL
Pierre Malbosc, (PRG) en devient président.... on est entre amis !
Motif invoqué : se soumettre aux règles de la concurrence :
Quelles sont donc les contraintes d'aujourd'hui qui légitimeraient ce changement au nom d'une plus grande souplesse et d'une modernisation de la gestion des services publics ?
Mais au fait, une SPL, c'est quoi ?
Les SPL (Sociétés Publiques Locales)[1] sont un outil au service de la privatisation des services publics et de la casse de l'emploi public.
Elles sont aussi ;
- un outil au service de la casse des procédures publiques.
- à l'origine de moins de démocratie, moins de proximité, moins de cogestion avec I'usager
Juin 2016 : coup de tonnerre dans le ciel serein de la SPL rochelaise de pompes funèbres !
" Soupçon de parachute doré au Pompes funèbres publiques " titre 280 000 € de provision pour le directeur des pompes funèbres et de pointer " les en cas de départ... un parachute doré supposé"
Pour la municipalité et les élus PRG dont Pierre Malbosc, président PRG de la SPL des pompes funèbres, la position est fort différente et justifie la provision par le fait que le directeur des pompes funèbres, n’étant pas salarié, n’a pas le droit aux indemnités de chômage.
Si cette décision du conseil d'administration de la SPL - présidé par Pierre Malbosc (PRG), en présence de plusieurs élus de la majorité municipale - a par la suite été annulée, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle est :
Cela doit changer ! |
Et aujourdhui ?
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Les rochelais usagers des services publics n'ont pas à faire les frais des entre les tenants de l'ancienne majorité (ditede gauche) et ceux de la nouvelle (dite aussi de gauche... mais dans laquelles les anciens sont opposants) !
La seule solution politique qui s'impose : c'est un retour en régie publique et mettre en œuvre la gratuité des services funéraires[2] !
Note :
Vers la gratuité des services funéraires
Pour en savoir plus :
L’adoption de la loi EL KHOMRI ne nous fera pas renoncer
Sources :
En plein cœur de l’été, le gouvernement a dégainé pour la troisième fois consécutive le 49-3 pour passer en force la Loi Travail. Ainsi, Hollande, Valls et El Khomri évincent tout débat parlementaire, méprisent le monde du travail et une grande majorité de la population.
Cette loi vise à aggraver et généralisé la précarité, en facilitant les licenciements. Elle accentue le chantage à l’emploi par le biais des « référendums » d’entreprise, transforme les missions des médecins du travail (ce qui contribuera à dégrader encore la santé des travailleurs), Sans oublier l’attaque la plus violente : l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet de déroger au code du travail ou à l’accord de branche par accord d’entreprise, au détriment des salariés.
L’adoption de la loi ne doit pas nous faire renoncer. En 2006, la rue a fait reculer le gouvernement sur le Contrat Première Embauche (CPE) après la vote et la loi n’a jamais été mise en œuvre !
Ce qui a été possible en 2006 doit l’être en 2016.
Le gouvernement, extrêmement affaibli, entretient la confusion mettant sur le même plan menaces terroristes et contestation sociale (alors même qu’un récent rapport parlementaire démontre le peu d’utilité de l’Etat d’urgence dans la lutte contre le terrorisme).
Le gouvernement aux abois vient pourtant de le prolonger pour six mois, se réservant ainsi la possibilité d’interdire les manifestations syndicales.
Le tract CGT pour le 15 septembre dans le 17 (version imprimable)
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APPEL UNITAIRE NATIONAL
La journée du 28 juin a été comme toutes les autres journées de mobilisation depuis 4 mois, réclamant le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits, un succès des salarié-es, jeunes, privé-es d’emplois et retraité-es, succès et détermination qui ne s’essoufflent pas ! Ceci malgré certaines conditions de manifestation qui n’ont pas permis à toutes et à tous d’y participer.
Les premiers résultats de la votation citoyenne, lancée par les organisations syndicales depuis un mois, ont été remis à l’Elysée au conseiller social du Président de la République le 28 juin au matin ainsi que dans les préfectures pour les votations départementales. Plus de 700 000 votants, 15 796 bureaux de votes principalement dans les entreprises, 92% des votants pour le retrait du projet de loi travail, viennent renforcer l’ensemble des rassemblements, actions et manifestations unitaires.
De même, l’opinion publique dans les derniers sondages soutient toujours la mobilisation contre ce projet de loi, 70% disent même qu’ils sont contre l’utilisation du 49.3 pour le faire adopter.
Ce projet est minoritaire à tout point de vue.
Le Premier ministre a organisé des rencontres bilatérales le 29 juin. Les organisations signataires déplorent qu’il ait exclu de ces rendez-vous certaines organisations syndicales et de jeunesse, notamment celles engagées dans la lutte contre le projet de loi travail.
Pour autant, le gouvernement reste sourd aux propositions, particulièrement destinées à établir de nouveaux droits et à lutter contre le dumping social. Les amendements au projet de loi avancés par le gouvernement ne sont pas de nature à modifier profondément ce texte, même si certaines modifications sont à mettre au crédit des mobilisations.
Par ailleurs, ce projet de loi contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et la précarité qu’il engendre.
Compte tenu de cette situation, les organisations signataires appellent à poursuivre la mobilisation contre ce projet de loi, sur des formes à déterminer localement, durant le débat parlementaire, notamment le 5 juillet.
Les organisations syndicales et de jeunesse conviennent de se retrouver le 8 juillet afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire.
Deux rassemblements sont organisés par les Unions Locales qui se chargeront de diffuser les informations.
L'appel unitaire départemental pour le 5 juillet en version imprimable
Le tract CGT pour le 5 juillet à La Rochelle (version imprimable)
Le tract CGT pour le 5 juillet à Saintes (version imprimable)
L’étude d’impact de la Loi Travail ? Une étude bidon !
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, s’appuie sur les 400 pages de l’étude d’impact annexée au projet de loi Travail pour faire croire que le gouvernement a étudié précisément quels pourraient être les effets de celle-ci, notamment sur l’emploi.
La lecture du document laisse pantois : rien que du vent !
Une explication de "L'inversion de le hiérarchie des normes", conséquence de la loi El Khomri
Le 23 juin.....
Pour aller dire à son patron, qui n’est autre que le président du Medef, ce que nous pensons de ce projet.
A l'appel des syndicats SUD et CGT, les agents territoriaux de la communauté d'agglomération de La Rochelle se sont une nouvelle fois mobilisés contre la politique sociale de la municipalité.
Tous les services comme la médiathèque ou la voirie sont concernés par ce mouvement de grève. Il s'inscrit dans le cadre du conflit qui dure depuis plusieurs mois entre les agents territoriaux et la mairie de La Rochelle portant principalement sur la réorganisation du temps de travail et l'application des 35 heures hebdomadaires. Les agents territoriaux s'opposent à juste titre à la réorganisation des services voulue par Jean-François Fountaine (maire de La Rochelle et président de la CDA) qui, sous couvert des politiques d'austérité, comme de nombreux élus locaux de droite et "socialistes" souhaite augmenter leur temps de travail.... au détriment de l'emploi.
Rappel des raisons de la colère
Les agents en grève dénoncent également les méthodes de management de la mairie, le non-remplacement des agents partant à la retraite, la perte de 9 jours de RTT et la réorganisation du service des concierges dans les écoles publiques. Une modification qui va conduire à supprimer les concierges dans chaque école en organisant un pool municipal ce qui va conduire à la suppression de leur logement de fonction.
Une mobilisation réussie
Grâce à ces actions, l’après-midi, les syndicats ont été reçus par Mme Fleuret-Pagnoux, première adjointe, Mme Desveaux, Vice-Présidente à la CDA et Mr Milhiet, directeur de cabinet.
Ils ont formulé la demande d’arrêt immédiat de toutes les discussions sur le temps de travail et l'ouverture de véritables discussions et négociations sur les conditions de travail (réorganisations, suppressions de postes, promos, souffrance au travail … tout ce que nous avons évoqué hier matin), la réponse est renvoyée au 20, la Mairie et la CDA prenant le risque d'une poursuite de la mob.ilisation d'ici là ! Inacceptable !
Pour en savoir plus :
- La Rochelle : 400 agents territoriaux se font entendre
- Agents territoriaux à La Rochelle : toujours dans l’impasse
- "Mais vous voulez faire mes heures ?!" : le dircab du maire de La Rochelle se lâche
- La Rochelle : la mairie propose plus d'argent et moins de repos aux agents territoriaux
- Agglo de La Rochelle : la réforme du temps de travail sera-t-elle adoptée ?
- La Rochelle : ambiance tendue au Conseil communautaire
- Agglo de La Rochelle : la réforme du temps de travail des agents a été adoptée : "La CDA de La Rochelle vient d'adopter l'augmentation du temps de travail des territoriaux sans aucune négociation et sous protection de vigiles...Pours 38, contres 31, blancs 11. Le groupe de gauche a voté contre. Les élus de la majorité "de Gauche" de La Rochelle ont voté majoritairement pour. Les élus "Europe écologie les verts" (au moins ceux de La Rochelle) ont voté l'augmentation du temps de travail et l'ont même défendu (Brigitte Desvaux)."
Alors que l’opinion, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités restent massivement opposés au projet de loi travail, le gouvernement reste sourd à l’appel de la rue !
C’EST INTOLÉRABLE !
Les mobilisations des dernières semaines et les actions ont contraint le gouvernement à modifier son texte et il vient de reculer sur les heures supplémentaires des routiers en rétablissant leur paiement au taux initial.
Cependant, ce projet de loi reste dangereusement régressif pour les autres salariés notamment sur le paiement des heures supplémentaires, ce qui conduirait à être payé moins pour travailler plus. C’est pourquoi la mobilisation doit désormais être amplifiée pour obtenir son retrait définitif.
D’ores et déjà, dans plusieurs secteurs professionnels, des appels à la grève et à sa reconduction ont été lancés à travers des assemblées générales.
A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, US Solidaires, et les organisations syndicales de jeunesse UNEF et UNL appellent le jeudi 26 mai et le mardi 14 juin, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités, à rejoindre le mouvement de grève et de manifestations.
Le 14 juin marque une nouvelle étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi Travail Valls/EL-KHOMRi et un code du travail du 21ème siècle
La CGT considère que l'URGENCE EST A LA MOBILISATION et dans ce cadre l'UD CGT de Charente Maritime souhaite organiser un départ massif vers Paris pour la grande manifestation nationale.
Inscrivez-vous auprès de votre syndicat d'entreprise ou de l'UD CGT17 :
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Sachez reconnaître les vrais responsables de la situation...
Communiqué commun
Amplifier la mobilisation, faire respecter la démocratie : retrait du projet de loi Travail
Les journées de mobilisation des 17 et 19 mai 2016 ont confirmé la détermination des salariés, des retraités, des jeunes, des privés d’emploi, pour le retrait du projet de loi Travail.
En Charente-Maritime, ces deux mobilisations à la Rochelle, Rochefort et Saintes ont rassemblé plus de 2000 manifestants.
La participation en hausse le 19 mai 2016 s’est traduite par diverses actions notamment des manifestations, le blocage des bus RTCR et du dépôt pétrolier de la Pallice.
Malgré tout, le gouvernement s’obstine à vouloir passer en force, refusant d’entendre la volonté des 71 % de la population qui s’exprime pour le retrait du projet.
C’est pourquoi la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier dans les jours prochains.
D’ores et déjà, les organisations syndicales départementales, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNL, UNEF appellent leurs structures locales à se rencontrer afin de faire du 26 mai 2016 une journée de grève et d’actions interprofessionnelles et à organiser des Assemblées Générales dans les entreprises, les établissements et les services.
Cette journée du 26 mai 2016 s’inscrit dans la préparation de la grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin 2016, début des débats au Sénat.
L’intersyndicale départementale se rencontrera pour organiser le déplacement massif le 14 juin 2016 à Paris.
Fait le 20 mai 2016
A la Rochelle
national unitaire
Qui sème le mépris, récolte la colère :
Alors que l’opinion, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités restent massivement opposés au projet de loi travail, le gouvernement décide de passer en force en utilisant l’article 49.3.
C’EST INTOLÉRABLE !
Les mobilisations déjà engagées ces dernières semaines ont contraint le gouvernement à modifier son texte.
Cependant, ce dernier reste régressif. C’est pourquoi, la mobilisation doit désormais être amplifiée pour obtenir son retrait définitif.
D’ores et déjà, dans plusieurs secteurs professionnels, des appels à la grève et à sa reconduction ont été lancés à travers des assemblées générales.
A partir de tous ces éléments, les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU, US Solidaires, et les organisations syndicales de jeunesse UNEF et UNL appellent le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai, les jeunes, les salariés, les privés d’emploi, les retraités, à rejoindre le mouvement de grève et de manifestations.
POUR le retrait du projet de loi travail et POUR l’obtention de nouveaux droits 2 dates pour AGIR ENSEMBLE !
Le MARDI 17 MAI |
Pour une MAJORITÉ POPULAIRE, renforcer la France insoumise pour GAGNER !
🔴 La France insoumise et ses 71 députés sont au service des Françaises et des Français face à l'inflation et l'accaparement des richesses par l'oligarchie.
✅ La dissolution, nous y sommes prêts !
Avec la #Nupes, la France Insoumise propose l’alternative
📌 Pourquoi La France insoumise, ses origines ? La France insoumise : comment ? La France insoumise : pour quoi faire ?
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