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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 17:24
Pompes funèbres rochelaises : un retour en régie publique s'impose !

La SPL[1] continue à faire des remous dans le panier de crabe local... y compris sur le plan politique !

 

Sources : liens en bas de page | mis à jour le 15/02/2022

- Décembre 2011, la municipalité de gauche rochelaise décide de privatiser les pompes funèbres municipales

Malgré l’opposition :

- des élus Front de Gauche de la majorité municipale ;

-  de la CGT des personnels territoriaux ;

- du Parti de Gauche ;

c’est par le biais d’une SPL (Société Publique Locale) que le maire PS de l'époque (Maxime Bono) et son équipe entendent opérer.

 

C’est Marie-Lise Fleuret-Pagnoux (PRG) qui prend la responsabilité de ce dossier à la Mairie de La Rochelle jusqu'à son adoption le 12 décembre 20011 (les élus Front de gauche [communistes] ont voté contre)... pour ensuite reprèsenter la ville de la Rochelle au conseil d'administration de la SPL

Pierre Malbosc, (PRG) en devient président.... on est entre amis !

 

 

- Motif invoqué : se soumettre aux règles de la concurrence :

Quelles sont donc les contraintes d'aujourd'hui qui légitimeraient ce changement au nom d'une plus grande souplesse et d'une modernisation de la gestion des services publics ?

  • Les règles qui régissent les marchés publics sont-elles si lourdes ? ne sont-elles pas justement les garants de la transparence ?
  • Les services municipaux rochelais n'ont-ils pas une réputation d'excellence ?
  • Les pompes funèbres sont bien un service public rendu aux usagers et non un commerce... qui a fait la preuve auprès de la population de sa fiabilité pour tous, même face à la concurrence.
  • Les régies publiques directes ne savent-elles pas être efficaces, réactives et sûres ?
  • Cette société privée source de profit, se ferait au détriment des usagers et au bénéfice de qui ?
  • Quant aux agents, ils relèveraient du droit privé, les futurs recrutements ne dépendraient plus du statut de la fonction publique territoriale.

 

- Mais au fait, une SPL, c'est quoi ?

Les SPL (Sociétés Publiques Locales)[1] sont un outil au service de la privatisation des services publics et de la casse de l'emploi public.

  • Sociétés anonymes fonctionnant avec un conseil d'administration (composé d'élus avec rémunération es qualité d'actionnaires), les SPL sont régies par le droit privé.
  • Les salariés et leur gestion relèvent eux aussi du droit privé.
  • Ainsi, après avoir ouvert le service public aux contrats de type CDD et CDI, c'est une étape supplémentaire qui est franchie dans la casse du statut de fonctionnaire.
  • Désormais, pour gérer un service public, voilà un outil de plus pour faire exécuter ces missions de service public par des emplois de droit privé.
  • Elles sont aussi ;

    un outil au service de la casse des procédures publiques.

    - à l'origine de moins de démocratie, moins de proximité, moins de cogestion avec I'usager

 

 

- Juin 2016 : coup de tonnerre dans le ciel serein de la SPL rochelaise de pompes funèbres !

" Soupçon de parachute doré au Pompes funèbres publiques " titre Funéraire info et de pointer " les 280 000 € de provision pour le directeur des pompes funèbres en cas de départ... un parachute doré supposé"

 

Pour la municipalité et les élus PRG dont Pierre Malbosc, président PRG de la SPL des pompes funèbres, la position est fort différente et justifie la provision par le fait que le directeur des pompes funèbres, n’étant pas salarié, n’a pas le droit aux indemnités de chômage.

 

Si cette décision du conseil d'administration de la SPL - présidé par Pierre Malbosc (PRG), en présence de plusieurs élus de la majorité municipale - a par la suite été annulée, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle est :

  • socialement inacceptable aux vues des sacrifices de toutes sortes imposés par l'équipe municipale en place aux personnels territoriaux et usagers ;
  • économiquement injustifiée pour la SPL alors même que l'argument invoquer par les élus PRG pour casser le service public et le passer en SPL... était la différence de coût avec la concurrence.
  • et que si les pompes funèbres étaient restées dans le giron public cette question ne se serait jamais posée !

 

Voir des patrons, (y compris d'entreprises relevant du domaine public) s’attribuer ou se faire attribuer qui des bonus, qui des stock-options, qui des parachutes dorés, est proprement insupportable ! Cela doit changer !

 

 

- Et aujourdhui ?

  • Selon le quotidien Sud-Ouest du 2 septembre Jean François Fountaine maire de La Rochelle a choisi de relativiser la portée des secousses de son mandat.
  • Et pourtant.... nouvelle secousse le 6 septembre avec la démission de l'élu chargé des finances qui règle ses comptes avec les radicaux de gauche.... et d'enfoncer le clou " Pour obtenir l'annulation de cette extravagante délibération, j'ai dû manifester mon opposition publiquement. Lors d'une réunion de municipalité en l'absence de Jean-François Fountaine et présidée par Marylise Fleuret-Pagnoux, elle-même et Pierre Malbosc ont essayé de justifier cette mesure. Après cela, je n'ai plus eu confiance en eux et je n'ai plus eu envie de faire partie de leur groupe. Le PRG monopolise toutes les fonctions, on a l'impression qu'ils gèrent pour leur confort. "

 

Le PRG rochelais est au centre de tous les remous !

  • Qui en sera étonné ?.... Et personne n'a encore regardé sous les tuiles !
  • Et qu'y trouve t'on entre autre ?...
  • Christian Grimpret (autre PRG maire de Sainte-Soulle) fervent défenseur de la gestion privée de l'eau potable, ex président du Syndicat Nord (SIAE affilié à la SAUR), et aujourd'hui........ conseiller communautaire délégué en charge de l'eau à la CDA de La Rochelle avec mission de lancer les "études de préfiguration pour la prise en charge de la compétence distribution de l'eau" dans le cadre de la Loi NOTRE du 7 aout 2015 !

le ver est dans la pomme... de futur remous en perspective..... !
Qu'en dit Jean François Fountaine qui déclarait récemment "avoir choisi de relativiser la portée des secousses de son mandat ?"

 

 

- Et les rochelais dans tout ça ?

Les rochelais usagers des services publics n'ont pas à faire les frais des polémiques politiciennes entre les tenants de l'ancienne majorité (ditede gauche) et ceux de la nouvelle (dite aussi de gauche... mais dans laquelles les anciens sont opposants) !

  • Les uns ont créé la SPL (malgré le vote négatif des élus PCF Front de Gauche) ;
  • les autres non seulement ont laissé la situation en l'état mais ont voulu l'aggraver !

 

La seule solution politique qui s'impose : c'est un retour en régie publique et mettre en œuvre la gratuité  des services funéraires[2] !

 

Note :

[1] «Les enjeux des Sociétés Publiques Locales (SPL) »

[2] Vers la gratuité des services funéraires

 

Pour en savoir plus :

 

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 08:12
Trains de nuit : Faute de repreneurs privés, au 1er octobre, la moitié sera rayée de la carte ferroviaire

C'est ce qu'a annoncé le 21 juillet Alain Vidalis, (le socialiste chargé de saborder plus encore le ferroviaire public, avec l'aide active des dirigeants de la SNCF) en conseil des ministres.

 

Sources : Blog de Roger Colombier, la CGT cheminots | modifié le 8 août 2019

C'est une saignée, un trait tiré sur la cohérence territoriale et l'aménagement du pays. J'attends avec impatience le communiqué d'EELV, ou de ce qu'il en reste, dont les parlementaires ont voté la casse de la SNCF en juin 2015 en 3 morceaux, pour mieux l'offrir à l'appétit du privé. Et cela au nom de l'écologie moderne et responsable sans doute. Quant aux parlementaires socialistes, frondeurs(sic) compris, ils ont avalisé pareillement en juin 2015. Mais pour eux, c'est normal, depuis le temps qu'ils gèrent loyalement le business du capitalisme.

 

 

- Communiqué de la CGT-Cheminots :

 

Trains de Nuit : Un maillon vital !

 

Le rapport DURON était censé présenter les pistes pour la modernisation des Trains d’Equilibre du Territoire face à un constat quasi unanime de vétusté de ce trafic volontairement laissé à l’abandon, tous les moyens étant mis sur les trafics Grande Vitesse.

 

Le gouvernement, sur préconisation du rapport DURON, émet des hypothèses de gain de productivité, annonce un plan de financement pour le matériel pour quelques lignes TET tout en réduisant la voilure et surtout sacrifie les trains de nuit.

 

Décidemment l’Etat refuse d’assumer sa responsabilité dans la dette de la SNCF qui a conduit à faire des priorités et des choix entrainant la dégradation de certains trafics qui répondent pourtant à des besoins de déplacement des populations. Les TET réalisent 34,2 millions de Voyages par an (soit 100 000 voyageurs/jour).

 

Les trains de nuit sont au coeur de ce démantèlement du service public de transports, que l’on peut considérer comme un véritable sabotage !

 

C’est pourtant dans ce contexte que le Ministère de l’Environnement de l’Energie et de la Mer a lancé -lignes par lignes- un «Appel à Manifestation d’intérêt en vue de l’exploitation de lignes de nuit». Confirmant ainsi la volonté de l’Etat de se désengager de ses responsabilités et permettre à des opérateurs privés de prendre une activité qui, au-delà de répondre aux besoins de déplacements, reste malgré tout économiquement viable.

 

Les trains de nuit, ce sont 6 lignes et près de 75 millions de recettes cumulées pour 1,2 millions de passagers et un taux d’occupation de 38% à 54%, démontrant, si s’était encore utile, qu’ils répondent à des besoins.

 

Les positions du gouvernement et de la SNCF sont plus teintées d’un dogme d’ouverture à la concurrence que d’une volonté de répondre aux besoins de déplacements normalement imprégnés d’une logique de respect de l’environnement au service de l’ intérêt général. De plus, les trains de nuit aussi répondent aussi à la logique d’Etat de cohésion nationale, d’aménagement du territoire, particulièrement de ceux qui sont le plus mal desservis, le tout TGV ne répondant pas à tous les enjeux et besoins et le TER ayant quant à lui, plus un rôle de transport de proximité et du quotidien.

 

Cette volonté d’abandon des trains de nuit est d’autant plus scandaleuse, qu’en 2015, les émissions de Gaz à Effet de Serre dues au transport routier sont reparties à la hausse allant complètement à contre-courant des objectifs du Grenelle de l’Environnement et plus récemment de la COP 21. Pour un pays qui se veut exemplaire en la matière, la copie est à revoir et tout laisse à penser que l’année 2016 sera de la même teneur !

 

Le ferroviaire doit continué d’être un mode de transport de masse dans un concept multimodale et de complémentarité avec les cars et les bus. La mise en place des cars «Macron» ont pour effet d’augmenter le trafic routier sur la longue distance et donc l’émission des gaz à effets de serres tout en concurrençant directement le train peu émetteur de GES.

 

Il est donc temps que les TET et les trains de Nuit retrouvent leur place de service public connectant les territoires. La protection de l’environnement doit pouvoir compter sur cette logique de transport globale intégrant tous les modes de transport et favorisant les plus propres.

 

Pour équiper ces trains d’un matériel digne du 21ème siècle, la CGT propose que les ingénieurs de la SNCF et d’ALSTOM, travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles voitures couchettes. Pour les TET de jours, ceux-ci doivent être plus confortables, plus accessibles notamment pour les PMR.

 

Dans un premier temps, il est urgent qu’un accord Etat/SNCF soit trouvé pour maintenir les trains de nuit.

C’est animé de cette ambition d’un véritable service public s’appuyant sur un maillage national du territoire répondant aux besoins d’aménagement des territoires, aux enjeux climatiques et aux attentes et besoins des usagers et des populations, que l’UIT CGT continuera sa campagne de défense du TET en territoire pour l’intérêt de tous.

 

Pour en savoir plus :

- CGT : Le gouvernement sonne le glas des TET !

- Le Parti de Gauche : TET : ça déraille !

- L’improbable renaissance des trains de nuit en Allemagne

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 16:35
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais

A l'appel des syndicats SUD et CGT, les agents territoriaux de la communauté d'agglomération de La Rochelle se sont une nouvelle fois mobilisés contre la politique sociale de la municipalité.

 

Tous les  services comme la médiathèque ou la voirie sont concernés par ce mouvement de grève. Il s'inscrit dans le cadre du conflit qui dure depuis plusieurs mois entre les agents territoriaux et la mairie de La Rochelle portant principalement sur la réorganisation du temps de travail et l'application des 35 heures hebdomadaires. Les agents territoriaux s'opposent à juste titre à la réorganisation des services voulue par Jean-François Fountaine (maire de La Rochelle et président de la CDA) qui, sous couvert des politiques d'austérité, comme de nombreux élus locaux de droite et "socialistes" souhaite augmenter leur temps de travail.... au détriment de l'emploi.

 

 

- Rappel des raisons de la colère

 

- A La Rochelle : pour les personnels territoriaux, deux semaines de congés en moins, c'est toujours NON !

- La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !

 

Les agents en grève dénoncent également les méthodes de management de la mairie, le non-remplacement des agents partant à la retraite, la perte de 9 jours de RTT et la réorganisation du service des concierges dans les écoles publiques. Une modification qui va conduire à supprimer les concierges dans chaque école en organisant un pool municipal ce qui va conduire à la suppression de leur logement de fonction.

 

 

- Une mobilisation réussie

  • de nombreux services fermés ou en activité restreinte ;
  • plus de 600 manifestant-e-s ;

Grâce à ces actions, l’après-midi, les syndicats ont été reçus par Mme Fleuret-Pagnoux, première adjointe, Mme Desveaux, Vice-Présidente à la CDA et Mr Milhiet, directeur de cabinet.

 

Ils ont formulé la demande d’arrêt immédiat de toutes les discussions sur le temps de travail et l'ouverture de véritables discussions et négociations sur les conditions de travail (réorganisations, suppressions de postes, promos, souffrance au travail … tout ce que nous avons évoqué hier matin), la réponse est renvoyée au 20, la Mairie et la CDA prenant le risque d'une poursuite de la mob.ilisation d'ici là ! Inacceptable !

 

 

- En conclusion : de nouvelles perspectives d'actions avec comme slogan...... ON LÂCHE RIEN !

  • Mobilisation le lundi 20 juin à 10h45 devant l’hôtel de ville (Comité technique de la Ville avec pour question à l’ordre du jour : notre temps de travail) ;
  • Mobilisation le lundi 20 juin à 13h45 devant l’hôtel de la CDA (Comité technique de la CDA avec la même question à l’ordre du jour).

 

Pour en savoir plus :

- La Rochelle : 400 agents territoriaux se font entendre

- Agents territoriaux à La Rochelle : toujours dans l’impasse

- "Mais vous voulez faire mes heures ?!" : le dircab du maire de La Rochelle se lâche

- La Rochelle : la mairie propose plus d'argent et moins de repos aux agents territoriaux

- Agglo de La Rochelle : la réforme du temps de travail sera-t-elle adoptée ?

- La Rochelle : ambiance tendue au Conseil communautaire

- Agglo de La Rochelle : la réforme du temps de travail des agents a été adoptée : "La CDA de La Rochelle vient d'adopter l'augmentation du temps de travail des territoriaux sans aucune négociation et sous protection de vigiles...Pours 38, contres 31, blancs 11. Le groupe de gauche a voté contre. Les élus de la majorité "de Gauche" de La Rochelle ont voté majoritairement pour. Les élus "Europe écologie les verts" (au moins ceux de La Rochelle) ont voté l'augmentation du temps de travail et l'ont même défendu (Brigitte Desvaux)."

9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
9 juin : mobilisation réussie des territoriaux rochelais
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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 08:01
Ferroviaire : au pied du mur !

Ils seront en lutte le 10 mai..... analyse !

 

Au moment où se négocie la convention collective du secteur ferroviaire, dans la continuité de la réforme ferroviaire de 2014,  se joue également le dernier acte de l’ouverture à la concurrence du rail. Aucune coïncidence là dedans, pas plus que dans la coexistence dans le débat de cette négociation et du débat sur la loi El Khomri. Tous ces faits d’actualité tiennent ensemble par le même fil : la primauté donnée à la course au profit dans le projet libéral de « l’Europe qui protège ». 

Apparemment très techniques, très sectorielles, ces questions disent le rapport de force qui se joue sur le terrain européen entre le monde du capitalisme financier et le peuple, entre la caste et les gens. 

Ainsi, la grève des cheminots n’est pas seulement la lutte d’individus pour préserver des conditions de travail acceptables (que certains appellent des privilèges) mais aussi une lutte pour l’intérêt général, pour déterminer ce qui doit mener l’organisation de la société. 

 

Sources : le blog de Laurence Pache le 03 mai 2016 | mis à jour le 11 mai 2016

- Le 4e paquet ferroviaire

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Un accord entre le Parlement Européen et les Etats membres sur le 4e paquet ferroviaire a donc été trouvé, devant permettre un vote au dernier trimestre de 2016.

 

Au programme :  rendre effective l’ouverture à la concurrence de tout le secteur, en 2019 pour les TGV et 2023 pour les TER et ainsi achever l’édifice de la libéralisation du transport ferroviaire commencé en 1991 avec le premier paquet ferroviaire. 

 

Les précédentes phases[1] de libéralisation dans le secteur des transports sont à cet égard instructives. Que ce soit dans le domaine routier, aérien ou ferroviaire pour la partie fret, ce à quoi aboutit l’ouverture à la concurrence c’est l’explosion de la précarité, le passage à une logique de la rentabilité qui fait fi de l'objectif d’égalité au coeur de la notion de service public, mais aussi la disparition de l’objectif de transition écologique au profit de la pure et simple rentabilité. Ainsi, l’ouverture conjointe du fret ferroviaire et du marché du transport routier amène à ce résultat que la part modale du ferroviaire dans le transport de marchandises a chuté  depuis son ouverture à la concurrence en 2006. En 2000 elle représentait 15% du traffic,  en 2013 elle est passée sous la barre des 10% selon l'Association française du rail (AFRA), qui a pourtant pour objectif de favoriser l’ouverture à la concurrence et l’arrivée des nouveaux opérateurs sur le marché.

 

 

- Adapter la SNCF ?

C’est parce que l’ouverture à la concurrence est programmée qu’il faudrait adapter la SNCF au choc qui l’attend. Cette adaptation à marche forcée a commencé en1997  quand le gestionnaire réseau et l’opérateur de transport ont été séparés en deux entités distinctes, RFF et SNCF, afin de pouvoir in fine vendre des sillons à  des opérateurs privés. On sait ce qu’il en a résulté : une désorganisation du service par désintégration de l’unité fonctionnelle des services qui faisait que la gestion du réseau et son usage étaient imbriquées et donc rationnellement organisée. 

 

La réforme ferroviaire de 2014[2] n’a été qu’un tour de passe passe sémantique, entérinant la séparation qu’elle était censée résoudre. Elle n’aura consisté qu’à renommer RFF, à créer un nouvel EPIC censé coordonner les deux autres et appeler tout cela SNCF et hop le tour était joué. Dans le même temps, le gouvernement en profitait pour glisser la révision du règlement qui encadre le travail des cheminots, le RH077, pour le remplacer par une convention collective à négocier entre syndicats et patronat.  Le gouvernement jouait ainsi sur les deux tableaux : donner des gages à l’intérieur en prétendant se battre au niveau européen pour le service public ferroviaire, et en même temps répondre à l’injonction bruxelloise formulée ainsi en 2013 par le commissaire aux transports Siim Kallas : dresser une « muraille de chine » entre gestionnaire d’infrastructure et opérateur de transport. 

 

 

- Etat des lieux des dégâts 

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L’adaptation de la SNCF au monde idéal de la concurrence aura été aussi visible dans les efforts de la SNCF pour adopter une gestion managériale de son activité. Ainsi ce ne sont pas moins de 25 000 emplois supprimés depuis 2003. C’est aussi le recours constant à la sous traitance et aux contrats précaires qui minent la qualité du service autant que les droits des salariés. 

 

  • Le résultat ?

Comme on pouvait s’y attendre, le service n’a cessé de se dégrader notamment sur le réseau Intercités. Matériels vétustes, services à bord inexistants, gares non entretenues, retards et suppressions de trains incessants. Tel est le quotidien des usagers du service public ferroviaire. On voudrait les en dégoûter on ne ferait pas autrement ! 

 

Encore récemment, les usagers des TER de trois régions ont dû supporter la suppression d'un certain nombre de trains (jusqu'à 30 trains par jour en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine !) que Guillaume Pépy a justifié le plus sérieusement du monde par un manque de prévision des départs en retraite des personnels ! Il faut rajouter à cela une politique de réduction de l'offre menée depuis plusieurs années. Ce sont essentiellement les dessertes des villes moyennes qui sont supprimées.

 

Ainsi le gouvernement annonçait sa volonté de se désengager de 6 des 8 lignes de trains de nuit et de certaines lignes TET de jour comme Paris Caen Cherbourg avec l’objectif de laisser les Régions s'en charger, pour le plus grand délice des concernés, tel Hervé Morin président de la Région Normandie qui s'est dit prêt à assumer la gouvernance des trains Intercités. Il est à prévoir que ce nouveau pouvoir dans l'escarcelle des élus locaux, qui aiment tant en avoir, soit un cadeau empoisonné, tant les finances des collectivités sont contraintes par le garrot des politiques d'austérité que le gouvernement met obsessionnellement en place depuis son arrivée. On peut aisément prévoir que ces lignes seront transformées en TER, perdant leur dimension structurante de lien des territoires avec l'ensemble du réseau national, voire pire, remplacées par des autocars, spécialité macronière bien connue.

 

 Avec la bénédiction et le concours actif de l'Etat, la SNCF renonce à l'égalité : circuler entre métropoles est aisé, mais villes moyennes et territoires ruraux sont abandonnés. C'est peu à peu la relégation de territoires entiers qui s'installe. Discrimination territoriale mais aussi discrimination économique car le tout TGV est aussi le choix d'un modèle tarifaire dont sont exclues les classes populaires.  

 

La politique tarifaire inepte de l’entreprise contribue aussi à dégrader le service public. Ainsi, une étude de 2012 de l'Association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) relevait pas moins de 750 tarifs différents ! Le choix de renoncer à la tarification kilométrique, à l’époque même où la SNCF misait sur le tout TGV aura été un élément de plus pour dégoûter les usagers du train devenu prohibitif.

 

Ce modèle économique mis en œuvre de façon conjointe par l'entreprise publique et l'Etat alimente cette fuite en avant. C'est parce que l'on considère que le ferroviaire n'est pas rentable qu'on en réduit l'offre. Mais chacun sait que lorsqu'on veut tuer son chien, il est toujours plus sûr de l'accuser d'avoir la rage, voire de la lui inoculer. Ainsi, la SNCF s'est fait une spécialité de concurrencer elle même son service, que ce soit par une offre low-cost ferroviaire mais également par le développement de l'offre routière.

 

On aboutit  ainsi à la situation grotesque où la SNCF se fait concurrence à elle même en investissant dans les lignes « Ouibus » qui concurrencent ses propres lignes ferroviaires !

 

L'ouverture à la concurrence des lignes routières permise par la loi Macron est un coup de plus délibérément porté au système ferroviaire. Le gouvernement se vantait récemment que les bus Macron avaient créé 1300 emplois. Fort bien, mais ce bilan ne résiste pas à la critique : au 25 000 postes supprimés il faut en plus ajouter  1400 suppressions de postes prévues pour 2016…

 

- Pourquoi négocier une convention collective pour les cheminots ? 

Dans ce contexte, la lutte des cheminots pour une convention collective qui reprenne les termes du RH077 est essentielle et trouve une résonance parfaite avec la mobilisation contre la loi El Khomri. 

 

En effet, la réforme ferroviaire en était la préfiguration. Le choix de passer par la convention collective plutôt que la loi est représentatif de l’idéologie libérale qui anime ce gouvernement qui s’illustre par sa reprise des postures les plus droitières. Toute sa politique va dans le sens de la baisse du prix du travail : les salariés doivent couter moins cher puisqu’ils sont en concurrence sur le grand marché européen. Il s’agit donc de préparer le dumping social plutôt que d’y résister. 

 

Dans la réforme ferroviaire, cela a donc donné lieu au choix de remplacer le RH077 qui règle les amplitudes horaires de travail, les jours de repos, les récupérations de travail de nuit par un cadre législatif minimal (un "décret socle » rétrograde) voué à être accompagné d’une convention collective, voire d’un accord d’entreprise. Il s’agit donc comme dans la loi El Khomri de faire passer les droits des travailleurs par la « négociation » plutôt que par la loi. Car en effet que se passe-t-il actuellement? Qui négocie des conditions de travail des salariés d’une entreprise publique ? Pas l’Etat mais l’UTP (Union des transports publics et ferroviaires), fédération patronale du secteur qui regroupe SNCF et opérateurs privés. Sous prétexte de fixer par la convention collective un cadre commun aux salariés de tout le secteur y compris ceux qui travaillent pour les opérateurs privés, le gouvernement préfère livrer les cheminots à la pression patronale. 

 

 

- Pourquoi cette négociation nous concerne-t-elle tous ?

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L’enjeu est double : il s’agit d’assurer des conditions de travail vivables pour les agents mais se joue aussi ici la nature même du service public. 

 

En effet, dans le service public c'est d’abord  l’égalité de traitement des citoyens,  la continuité du service qui est centrale et la contribution à l’aménagement du territoire. 

 

Or on voit bien que dès lors qu’on donne cet objectif au service public, la manière dont les agents peuvent répondre à leurs missions est intrinsèquement liée à leurs conditions de travail des personnels. Les agents sont amenés à travailler le week end, de nuit, à passer la nuit loin de chez eux. Tout ceci déstabilise leur vie de famille, leur santé, leur qualité de vie. Permettre de concilier les exigences de service public avec le moins de dégât possible, c’est respecter leur travail mais aussi garantir la qualité et la sécurité du service. 

 

Il est donc particulièrement scandaleux de voir le gouvernement se prêter à ce jeu détestable qui consiste à s’appuyer sur les différences de conditions de travail entre salariés du privé et salariés du public pour abaisser globalement le niveau de protection de tous les personnels du secteur. En réalité cette négociation préfigure ce qui va se passer si nous ne stoppons pas la logique destructrice des traités européens: le dumping va continuer à abaisser globalement normes et protections sociales, comme cela a été le cas pour le secteur du transport routier. 

 

Il faut donc s’opposer de toutes nos forces à ce chantage. Si le patronat est victorieux, c’est le service public qui perd. Et derrière lui, l’idée de l’entreprise publique comme garante de l’intérêt général, outil d’égalité, d’aménagement du territoire et de planification écologique.

Au pied du mur...

 

 

- Mise à jour du 5 mai 2016 :

Ma camarade Corinne Morel Darleux, élue au Conseil Régional d'Auvergne Rhones-Alpes m'a fourni la précision suivante, que je m'empresse d'ajouter : pour les lignes TER et TET qui sont protégées par un contrat de service public, les autorités organisatrices pourront procéder à des appels d'offre dès la fin 2017, et celles qui ne le souhaitent pas pourront continuer à attribuer directement le marché à la SNCF jusqu'à fin 2023... sous réserve d'engagements de performance!  La libéralisation de tout le transport de voyageurs est donc vraiment pour demain. On peut donc raisonnablement s'attendre à ce que les régions s'engouffrent dans cette possibilité, pour les TER ou les lignes Intercités que le gouvernement leur aura abandonné. A l'évidence, au vu des déclarations et des actes des uns et des autres, c'est tout à fait plausible.

 

  • Ainsi le président de la région ALPC (Aquitaine-Limousin-Poitou/Charentes), Alain ROUSSET, s'est dit ouvert à la possiblité d'une expérimentation de l'ouverture à la concurrence, remettant  en question dans le même temps le monopole de la SNCF. Il pourra sur ce point s'entendre avec son "opposition" au conseil régional, l'élue LR Virginie Calmels qui sans surprise a fait de l'ouverture à la concurrence des TER un élément de programme.
  • Son homologue de Midi Pyrénées Languedoc Roussillon affirme quant à elle que l'ouverture à la concurrence n'est pas un sujet tabou. On sait ce qui se passe quand les libéraux emploient ce mot : il s'agit de disqualifier les conquetes sociales en les faisant passer pour des archaismes à dépasser.
  • Quant à Laurent Wauquiez, président de la région AURA, c'est avec lui le retour rétrograde à l'obsession du développement de la route :  Il vient avant tout vote délibératif, de signer avec le ministre Alain Vidalies la concession de la future autouroute A45 à Vinci, s'engageant à verser 100 millions d'argent public. Corinne Morel Darleux a fait la chronique de cet épisode peu glorieux, qui montre si besoin est que les citoyens et citoyennes de ce pays devraient se mobliser au coté des cheminots pour défendre l'avenir du système ferroviaire

 

Notes :

[1] 1991/1995, premier paquet ferroviaire ; 1998/2001, second paquet ferroviaire ; 3e Paquet Ferroviaire

[2] La réforme ferroviaire de 1997

 

Pour en savoir plus :

- Réforme du ferroviaire 2014 : un enjeu historique

- 4e paquet ferroviaire – Argumentaire de Jean-Luc Mélenchon sur son vote contre

- Les cheminots refusent la journée de 24 heures

- Les cheminots du privé, l’autre bataille du rail : « Le privé dans le ferroviaire, c’est le XIXe siècle »

- Manifeste pour un grand service public ferroviaire d'avenir

- J.L. Mélenchon : D’où vient la nouvelle bataille du rail ?

 

Ferroviaire : au pied du mur !
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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 09:18
A La Rochelle : pour les personnels territoriaux, deux semaines de congés en moins, c'est toujours NON !

Lors d'un précédent billet j'abordais ce sujet chaud et inhabituel au sein des services municipaux. Ou en sommes-nous ?

 

La rochelle le 21 décembre 2015 | mis à jour le 23/12/2015

- Pour ce patron de choc devenu maire, l'adversaire c'est la masse salariale... donc les personnels territoriaux

En effet, Jean-François Fountaine, l'actuel maire divers gauche de La Rochelle  (es PRG et ex PS), souhaite passer de 32H à 35H de travail par semaine.... ce qui revient concrètement à supprimer deux semaines de congés aux agents territoriaux (9,5 jours de congés).

 

En effet, depuis 15 ans, les 2.000 agents territoriaux rochelais travaillent 1.529 heures par an, soit 32 heures par semaine.

  • Or Jean-François Fountaine qui, en 1995 a été élu conseiller municipal sur la liste de Michel Crépeau, a contribué à la mise en place de ce dispositif social issu d'un protocole d'accord permettant, à l'époque, de créer 200 emplois ;
  • Or Jean-François Fountaine qui, entre 2008 et 2014 a été élu conseiller municipal sur la liste du député-maire socialiste Maxime Bono, n'a jamais contesté cette situation.

 

Aujourd'hui c'est en digne patron de choc (élu avec les voix d'une partie des électeurs de la liste UMP-UDI, dans la ligne politique austéritaire des Macron et Valls) qu'il s'appuie sur un rapport non contraignant de la Cour Régionale des Comptes pour remettre en cause ce qui avait été signé 15 ans plus tôt !

 

 

- Que préconise la Cour Régionale des Comptes ?

- la remise en cause de la durée du temps de travail sur les 3 collectivités CDA, CCAS et ville de La Rochelle, en se mettant en conformité avec les textes. Soit 78h de plus par an. (1529h contre 1607h)
- le non remplacement d'agents partant à la retraite ;
- la remise en cause de l’avancement d’échelon à la durée minimale de façon systématique à l’ensemble des agents ;
- le réexamen des modalités de bonification de congés des agents partant à la retraite.

 

La dégradation des conditions de travail des agents, la politique municipale de l'emploi se traduiront systématiquement par la dégradation des services rendus à nos concitoyens usagers des services publics. C'est déjà le cas avec l'absence de gardien pour ouvrir ou réceptionner les salles mises à disposition des associations le soir.

 

 

- J.F. Fountaine explique que...

"Les habitants trouvent logique cette démarche parce que certains cherchent du travail et d'autres travaillent beaucoup plus que cela", explique-t-il sur RMC.

  • Mais il se garde bien d'expliquer :

- que travailler 35 H au lieu de 32H va, à charge de travail constante, diminuer le nombre d'emplois municipaux.... donc contribuer a augmenter le chômage !

- que lorsqu'il y a des millions de chômeurs, le sens de l'histoire c'est : travailler moins et partager le travail sans baisse de salaire pour travailler tous et non pas l'inverse !

  • D'ailleurs ou sont les 32H ?

Prenons le service scolaire : ATSEM : Lundi et jeudi : 8h/17h15, Mardi et vendredi : 8h/16h30, Mercredi : 8h/12h30, Soit 40 heures semaines. Concièrge : lundi et jeudi 7h-12h15/14h-17h15, mardi et vendredi 7h-12h15/14h-17h30, mercredi 7h-12h30, soit 40 heures.

 

Les personnels municipaux ne veulent pas être les boucs émissaires des politiques d'austérité et une valeur d'ajustement budgétaire...... ils ont raison !

Ils n'ont pas à faire les frais des baisses de dotation de l'État !

 

 

- C'est fort de leur volonté de défendre la qualité du service public servi aux usagers, leurs conquis sociaux qu'ils poursuivent l'action..... NOUS DEVONS LES SOUTENIR !

Le personnel ne décolère pas et poursuit sa mobilisation :

 

- 14 décembre 2015 : J.F. Fountaine répond à la mobilisation syndicale par le huis clos !

En effet, fuyant la nouvelle mobilisation syndicale des personnels J.F. Fountaine a, dans le cadre d'un huis clos prémédité, fait entériner en catimini par le conseil municipal réduit (hors de la présence de l'opposition de gauche qui à quitté la séance en guise de protestation face au huis clos forcé) le développement de la vidéo-surveillance sur la Rochelle  : 28 pour, 4 contre, 2 abstentions.
Ainsi, 184 000€ d'argent public seront gaspillé en 2016, et ensuite 14 000€ par an pour le fonctionnement ! Soit, avec les extensions prévues, une dépense inutile de 788 000 € pour 30 caméras + le coût de fonctionnement.

 

Un vote donc favorable, sans débat public. La démocratie avance à La Rochelle !

Et pendant ce temps là, les cantines scolaires augmentent pour les plus démunis !

  • C'est ça une politique de gauche à la J.F. FOUNTAINE sur La Rochelle !

Carine Dufourg (CGT) et Sylvie Geffré (SUD) s’expriment après des élus. © XAVIER LÉOTY

Carine Dufourg (CGT) et Sylvie Geffré (SUD) s’expriment après des élus. © XAVIER LÉOTY

- En résumé la politique de J. F. Fountaine et de sa majorité politique (PRG-EELV) c'est une politique de droite qui ne dit pas son nom !

Ne sacrifier aucun projet en les réalisant à minima, sans moyens (ex nouveau plan de transport TRCR/Yelo), raboter les coûts de fonctionnement (donc la masse salariale et l'emploi des personnels territoriaux), réduire les dépenses sociales (subventions associatives), dégager de nouvelles recettes (ponctions sur les budgets des familles : cantines...), diminuer les dépenses de service public (dénonciation des accords sociaux à la RTCR)... et multiplier les dépenses inutiles (vidéo-surveillance, armement de la police municipale....).

 

C'est en effet une politique que la droite locale ne saurait combattre tant elle ressemble à celle qu'elle mettrait en oeuvre elle même !

 

  • Gageons que sur la question de savoir si La Rochelle à vélo doit être "plutôt bande ou piste cyclable ?" il y aura du monde pour s'exprimer, mais pour défendre le service public, les personnels territoriaux, c'est motus et bouche cousue dans la majorité municipale.....
  • Les employés municipaux et rochelais s'en souviendront en temps voulu !

 

 

- Les territoriaux de La Rochelle à l'Oratoire face au huis clos décrété par M. Fountaine

AG en plein Conseil :

 

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 08:15
PHOTO/Photo A. M. Charente Libre

PHOTO/Photo A. M. Charente Libre

FOUNTAINE nous mène en bateau !

 

Sources : blog du Syndicat CGT personnels de la ville, de la CDA, du CCAS de la Rochelle le 12 octobre 2015 | modifié le 17 octobre 2015

Extraits :

La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !
La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !
La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !

 

- Ainsi, 1 an et demi après son élection, le Maire-Président de nos trois collectivités a déjà fortement mis à mal les conditions de travail des agents et ne compte pas en rester là.

Les pistes d'ores et déjà  travaillées par nos élus et fortement inspirées par le rapport de la cour des comptes rendu fin juin, se donnent pour unique objectif d'effectuer des économies budgétaires sur le dos du personnel. Ce sont les fruits de l'austérité qui s'amplifie à La Rochelle comme dans toutes les collectivités locales et dont ici les personnels et nos concitoyens sont les victimes.

 

Projet paradoxal puisque ce même rapport de la cour des comptes décrit la situation financière de nos collectivités comme étant "saine et apaisée".

 

Il n'existe aucune obligation d'appliquer les préconisations du rapport de la chambre régionale des comptes !

La responsabilité du moindre recul social incombera donc entièrement à l'équipe municipale en place.

 

Pour toutes ces raisons les syndicats CGT, SUD solidaires et CFDT de la CDA de La Rochelle ont organisé une réunion d'information syndicale le 15 septembre dernier.

 

L'élan de colère et d'inquiétude a poussé les 500 agents jusque devant le bureau du Maire-Président ou une délégation a été reçu.

 

La tentative de prise de parole de Jean-François FOUNTAINE, c'est faite sous les huées du personnel en colère. Les conclusions du rendez-vous ... "il y aura des négociations d'engagées à la mi-octobre". Preuve en est que le Maire-Président et son équipe ont bel et bien dans l'idée de remettre en cause notre temps de travail. Lui qui se réclame de l'héritage de Michel CREPEAU s'attache aujourd'hui à détricoter tout ce qu'il a pu mettre en place sur nos collectivités.

 

Soyons clair, les agents et le service public ne doivent pas faire les frais des politiques d'austérité !

 

 

 

 

 

- Face à la volonté du maire de remettre en cause leur "conquis sociaux" au nom de l'austérité, les personnels se sont invités au conseil municipal du 29 septembre

Le maire de La Rochelle et son équipe, défenseurs de la mise en oeuvre des politiques d'austérité veulent gérer les collectivités locales comme une entreprise ! Ça ne marchera pas !

 

Ainsi, avant même que la séance de conseil ne débute, un public compact se pressait autour des tables des conseillers, des agents de la Ville, de l’agglomération et du CCAS visiblement très remontés contre le maire et son équipe.

 

Certains portaient des masques blancs "signe de l’anonymat dans lequel nous nous sentons relégués", signalait le tract SUD et CGT donné aux conseillers. D’autres jetaient à travers la salle des avions en papier faits avec la lettre que Jean-François Fountaine avait récemment adressé au personnel.

  • Quand le dialogue social ne marche pas, que l'on n'est ni écouté, ni entendu.... ça donne ça... 1er épisode !

La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !
La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !

- Conseil municipal du 12 octobre, la colère s'exprime à nouveau...

Le comportement du maire de la Rochelle et président de la CDA est révélateur de son attitude vis à vis des salariés et des représentants du personnel. J.F. Fountaine n'aime pas les contestataires ! Au fait, quelle vie syndicale y avait-il chez Fountaine-Pajot quand il en assurait la direction ?

 

Quand on veut gèrer une ville, comme on gère une fabrique de bateau, en méprisant le personnel, le résultat est prévisible ! Le Maire a peur pour sa chemise, fuit le conseil, les personnels municipaux et leurs syndicats assurent ! Le Conseil municipal du 12 octobre a été reporté à une date ultérieure.

  • Quand le dialogue social ne marche pas, que l'on n'est ni écouté, ni entendu.... ça donne ça... 2éme épisode !

 

La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !
La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !

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- Personnels territoriaux de La Rochelle : les raisons de la colère vues par Canal+

La Rochelle : personnels territoriaux, les raisons de la colère !
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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:24
17 septembre 2015 : Agir pour l'abrogation de la réforme du collège
17 septembre 2015 : Agir pour l'abrogation de la réforme du collège

Sources : Le Parti de Gauche, la UNSEN CGT 'Educ'Action, la CGT17

- Pour la CGT

La création du collège unique a permis la massification de l’enseignement en France, mais jamais les moyens (budgétaires et/ou pédagogiques) qui lui ont été alloués, n’ont permis de passer à la phase de démocratisation.

 

Le collège, pivot de notre système éducatif, ne permet donc pas de rompre avec la reproduction sociale et demeure un outil de tri social et d’orientation subie en fin de 3e, malgré les efforts des personnels y travaillant.


Pire, laissé à l’abandon depuis des années, il a contribué à l’accroissement des inégalités sociales et scolaires... lire la suite dans le 4 pages "Spécial" Réfome du collège : Analyse et propositions de la CGT-Educ'action  (mai 2015)

 

 

 

- Pour le Parti de Gauche, la réforme du collège, c'est la grande casse

Tant elle est rejetée que cette politique ne peut plus s’administrer que par la force. Après avoir piétiné le Parlement pour imposer la loi Macron par le recours à l’article 49-3, le gouvernement a choisi de brutaliser les enseignants et leurs organisations syndicales en adoptant par décret, au lendemain d’une journée de grève suivie à plus de 50%, la réforme du collège.

 

Saisissant l’occasion pour revenir à ses fondamentaux réactionnaires, notamment le retour au roman traditionnaliste du pays en guise d’enseignement de l’histoire, la droite s’est un temps élevée contre la réforme mais cette opposition de l’UMP n’a pas duré. Il est vrai que la réforme du collège de Najat Vallaud Belkacem s’inspire de celle initiée au lycée par le sarkozyste Châtel et qu’en matière éducative aussi c’est bien davantage un prolongement qu’une rupture qui marque la politique actuelle. Leur dénominateur commun est l’austérité dont les réformes pédagogiques ne sont plus que des habillages. Le socle commun mis en place par Fillon a ainsi été conservé et la loi Carle en faveur de l’école privée, votée par la précédente majorité, est toujours en vigueur.


En dépit des manœuvres de ce gouvernement libéral-autoritaire, l’opposition à la réforme du collège n’a cessé de s’élargir. L’éviction du président de la FCPE lors du dernier congrès de la principale fédération de parents d’élèves du pays tient notamment aux positionnements de sa direction en faveur de la réforme. Dans le même temps, une deuxième journée de grève, le 11 juin, a été suivie par un tiers des enseignants en collège, un niveau élevé dans un contexte peu propice à la mobilisation en raison de l’imminence du brevet et de la tenue des conseils de classe de fin d’année.

 

 

- Service public en péril

La réforme du collège c’est d’abord la fin de l’égalité de traitement des élèves. En confiant 20% des moyens horaires au bon vouloir du chef d’établissement et le soin d’affecter des volumes horaires disciplinaires par cycle (5e-4e-3e) et non plus par niveau d’enseignement (5e;4e;3e), le gouvernement introduit une rupture fondamentale avec le principe de grille horaire nationale sur lequel reposent programmes et diplômes nationaux. Demain, il sera possible, dans deux collèges différents, de voir dispensé dans l’un trois heures hebdomadaire de français en 5e quand dans l’autre les élèves du même niveau recevront une heure et demie de ce même enseignement chaque semaine.


Après la réforme des rythmes scolaires au primaire, Hollande poursuit le processus de territorialisation du service public d’éducation. A l’unité du cadre républicain, il substitue une mosaïque de situations locales plaçant les familles dans une situation de dépendance vis à vis du choix des établissements dans lesquels leurs enfants seront scolarisés. Il met en péril la continuité du parcours éducatif des élèves amenés à changer d’établissement au cours de leur scolarité au collège.


L’institution d’un enseignement à géométrie variable s’annonce aussi comme le préalable à la mise en concurrence. Chaque collège tentera d’attirer à lui les élèves en « vendant » aux parents sa singularité. En instituant une logique de l’ « offre » dans le domaine éducatif, la réforme du collège préfigure la constitution d’un véritable marché scolaire et avec lui le creusement des inégalités.

 

 

- Collège au rabais

Le projet de Najat Vallaud Belkacem organise également le démantèlement des enseignements disciplinaires et avec lui des savoirs, méthodes et de la culture qui y sont associés. Il prévoit en effet, pour doter les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) institués par la réforme, de leur attribuer 20% des moyens horaires de l’établissement. Austérité oblige, ces moyens ne sont pas créés. Ils sont prélevés sur l’existant, les horaires auparavant affectés aux disciplines. Dans chaque collège, des arbitrages locaux conduiront ici à prendre aux mathématiques, là aux langues vivantes, ailleurs à la physique-chimie pour mettre en place les EPI, ateliers fourre tout, répondant à de vagues catégories (« développement durable », « corps, santé, sécurité » etc.) et dispensé par des enseignants non formés à cette fin. Ainsi, dans le cadre de l’EPI « Langues et cultures de l’Antiquité », un professeur d’histoire-géographie pourrait être amené à enseigner la langue latine.

 

Si l’interdisciplinaire a des vertus – et qu’il est en réalité déjà pratiqué dans les classes – mis au cœur des apprentissages il peut conduire à l’aggravation des difficultés des élèves les plus fragiles. Pour être approprié, pour en développer le goût, l’interdisciplinaire nécessite la maîtrise des bases disciplinaires. La ministre dit vouloir mettre fin à l’ « ennui » des élèves grâce aux EPI. Elle prépare en réalité des abîmes de perplexité pour le plus grand nombre des collégiens et la satisfaction de quelques uns, déjà doté du capital culturel leur permettant d’accéder à l’intelligibilité de la démarche.

 

Placée au cœur de la réforme, la mise en concurrence des disciplines au sein des collèges menace par ailleurs l’existence de certaines comme le latin et le grec. Elle conduit à la marginalisation d’autres enseignements : les arts plastiques et l’éducation musicale. Au total, les collégiens se verront retirés près de 400 heures d’enseignement disciplinaire de la 5e à la 3e.

 

Ce projet de collège au rabais, instituant le rabougrissement généralisé des savoirs à travers la réduction des contenus disciplinaires, s’inscrit dans la conception d’un enseignement fondé sur les compétences, étroites et périssables, au détriment des qualifications larges et durables. Cette vision est portée en France depuis les années 1980 par le MEDEF qui a d’ailleurs voté pour la réforme du collège au Conseil supérieur de l’éducation où il siège. Elle n’a d’autre ambition que de former des individus employables et jetables en lieu et place de citoyens émancipées, autonomes et cultivées et de travailleurs qualifiés. Le Parti de Gauche, partisan de l’école du peuple, école de l’égalité et de l’émancipation, s’inscrit donc dans l’opposition résolue à ce projet de collège au rabais.

 

 

- Le collège que nous voulons

Pour répondre véritablement aux enjeux éducatifs au collège, faire face à la croissance de la démographie scolaire et endiguer le décrochage des élèves en difficulté, le Parti de Gauche propose :

 

  • l’instauration d’un plan de recrutement massif permettant de revenir sur les postes supprimés sous Sarkozy et non récrées sous Hollande ;
  • la baisse des effectifs par classe et la généralisation des dédoublements ;
  • la mise en place d’une carte scolaire garantissant la mixité sociale ;
  • la restauration des horaires disciplinaires perdus et leur cadrage national ;
  • garantir de la liberté pédagogique des enseignants et s’appuyer sur l’expérience des mouvements pédagogiques dans le cadre du développement de la formation initiale et continue.
Réforme du collège
 
La grande casse

Tant elle est rejetée que cette politique ne peut plus s’administrer que par la force. Après avoir piétiné le Parlement pour imposer la loi Macron par le recours à l’article 49-3, le gouvernement a choisi de brutaliser les enseignants et leurs organisations syndicales en adoptant par décret, au lendemain d’une journée de grève suivie à plus de 50%, la réforme du collège.

Saisissant l’occasion pour revenir à ses fondamentaux réactionnaires, notamment le retour au roman traditionnaliste du pays en guise d’enseignement de l’histoire, la droite s’est un temps élevée contre la réforme mais cette opposition de l’UMP n’a pas duré. Il est vrai que la réforme du collège de Najat Vallaud Belkacem s’inspire de celle initiée au lycée par le sarkozyste Châtel et qu’en matière éducative aussi c’est bien davantage un prolongement qu’une rupture qui marque la politique actuelle. Leur dénominateur commun est l’austérité dont les réformes pédagogiques ne sont plus que des habillages. Le socle commun mis en place par Fillon a ainsi été conservé et la loi Carle en faveur de l’école privée, votée par la précédente majorité, est toujours en vigueur.
En dépit des manœuvres de ce gouvernement libéral-autoritaire, l’opposition à la réforme du collège n’a cessé de s’élargir. L’éviction du président de la FCPE lors du dernier congrès de la principale fédération de parents d’élèves du pays tient notamment aux positionnements de sa direction en faveur de la réforme. Dans le même temps, une deuxième journée de grève, le 11 juin, a été suivie par un tiers des enseignants en collège, un niveau élevé dans un contexte peu propice à la mobilisation en raison de l’imminence du brevet et de la tenue des conseils de classe de fin d’année.

Service public en péril

La réforme du collège c’est d’abord la fin de l’égalité de traitement des élèves. En confiant 20% des moyens horaires au bon vouloir du chef d’établissement et le soin d’affecter des volumes horaires disciplinaires par cycle (5e-4e-3e) et non plus par niveau d’enseignement (5e;4e;3e), le gouvernement introduit une rupture fondamentale avec le principe de grille horaire nationale sur lequel reposent programmes et diplômes nationaux. Demain, il sera possible, dans deux collèges différents, de voir dispensé dans l’un trois heures hebdomadaire de français en 5e quand dans l’autre les élèves du même niveau recevront une heure et demie de ce même enseignement chaque semaine.
Après la réforme des rythmes scolaires au primaire, Hollande poursuit le processus de territorialisation du service public d’éducation. A l’unité du cadre républicain, il substitue une mosaïque de situations locales plaçant les familles dans une situation de dépendance vis à vis du choix des établissements dans lesquels leurs enfants seront scolarisés. Il met en péril la continuité du parcours éducatif des élèves amenés à changer d’établissement au cours de leur scolarité au collège.
L’institution d’un enseignement à géométrie variable s’annonce aussi comme le préalable à la mise en concurrence. Chaque collège tentera d’attirer à lui les élèves en « vendant » aux parents sa singularité. En instituant une logique de l’ « offre » dans le domaine éducatif, la réforme du collège préfigure la constitution d’un véritable marché scolaire et avec lui le creusement des inégalités.

Collège au rabais

Le projet de Najat Vallaud Belkacem organise également le démantèlement des enseignements disciplinaires et avec lui des savoirs, méthodes et de la culture qui y sont associés. Il prévoit en effet, pour doter les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) institués par la réforme, de leur attribuer 20% des moyens horaires de l’établissement. Austérité oblige, ces moyens ne sont pas créés. Ils sont prélevés sur l’existant, les horaires auparavant affectés aux disciplines. Dans chaque collège, des arbitrages locaux conduiront ici à prendre aux mathématiques, là aux langues vivantes, ailleurs à la physique-chimie pour mettre en place les EPI, ateliers fourre tout, répondant à de vagues catégories (« développement durable », « corps, santé, sécurité » etc.) et dispensé par des enseignants non formés à cette fin. Ainsi, dans le cadre de l’EPI « Langues et cultures de l’Antiquité », un professeur d’histoire-géographie pourrait être amené à enseigner la langue latine.

Si l’interdisciplinaire a des vertus – et qu’il est en réalité déjà pratiqué dans les classes – mis au cœur des apprentissages il peut conduire à l’aggravation des difficultés des élèves les plus fragiles. Pour être approprié, pour en développer le goût, l’interdisciplinaire nécessite la maîtrise des bases disciplinaires. La ministre dit vouloir mettre fin à l’ « ennui » des élèves grâce aux EPI. Elle prépare en réalité des abîmes de perplexité pour le plus grand nombre des collégiens et la satisfaction de quelques uns, déjà doté du capital culturel leur permettant d’accéder à l’intelligibilité de la démarche.

Placée au cœur de la réforme, la mise en concurrence des disciplines au sein des collèges menace par ailleurs l’existence de certaines comme le latin et le grec. Elle conduit à la marginalisation d’autres enseignements : les arts plastiques et l’éducation musicale. Au total, les collégiens se verront retirés près de 400 heures d’enseignement disciplinaire de la 5e à la 3e.

Ce projet de collège au rabais, instituant le rabougrissement généralisé des savoirs à travers la réduction des contenus disciplinaires, s’inscrit dans la conception d’un enseignement fondé sur les compétences, étroites et périssables, au détriment des qualifications larges et durables. Cette vision est portée en France depuis les années 1980 par le MEDEF qui a d’ailleurs voté pour la réforme du collège au Conseil supérieur de l’éducation où il siège. Elle n’a d’autre ambition que de former des individus employables et jetables en lieu et place de citoyens émancipées, autonomes et cultivées et de travailleurs qualifiés. Le Parti de Gauche, partisan de l’école du peuple, école de l’égalité et de l’émancipation, s’inscrit donc dans l’opposition résolue à ce projet de collège au rabais.

 

 Le collège que nous voulons

Pour répondre véritablement aux enjeux éducatifs au collège, faire face à la croissance de la démographie scolaire et endiguer le décrochage des élèves en difficulté, le Parti de Gauche propose :


-l’instauration d’un plan de recrutement massif permettant de revenir sur les postes supprimés sous Sarkozy et non récrées sous Hollande
-la baisse des effectifs par classe et la généralisation des dédoublements
-mise en place d’une carte scolaire garantissant la mixité sociale
-la restauration des horaires disciplinaires perdus et leur cadrage national
-garantir de la liberté pédagogique des enseignants et s’appuyer sur l’expérience des mouvements pédagogiques dans le cadre du développement de la formation initiale et continue

- See more at: https://www.lepartidegauche.fr/dossier/reforme-college-la-grande-casse-32797#sthash.g19mbMcp.dpuf

 

Pour en savoir plus : 

- Architecture de la réforme décret, arrêté et annonces liées + commentaires CGT

- Comparaison entre l’existant et le projet de grilles horaires de la réforme du collège

- Bilan annonces faites par la ministre en dehors du décret et de l’arrêté

- Le tract de la CGT-Éduc'action sur la réforme du collège

- tract du Parti de Gauche : Fini le collège unique, place au collège inique !

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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 08:19
Le bilan libre et non faussé des libéralisations : SNCF, La Poste, EDF...

Sources : le Parti de Gauche Midi-Pyrénées le 07 juillet 2015

- SNCF  : le privé arrive en gare

Rentabilité et ouverture à la concurrence sont devenues les maîtres mots d’une stratégie d’aménagement du territoire qui ne répond plus aux exigences de service public. Fermetures de lignes, de gares, de guichets, report modal vers la route, abandon du fret, la nouvelle carte ferroviaire consacre le recul du rail, la casse du service public et la suppression en cascade de postes de cheminots. Une carte à trous qui dessine les contours de véritables déserts ferroviaires. Remises fin mai au gouvernement, les conclusions du rapport Duron sur l’avenir des lignes Intercités (TET) témoignent une fois de plus de la priorité accordée aux lignes dites «  rentables  ». «  Plutôt que de proposer une ambition nouvelle pour le service public, la commission Duron propose des coupes claires dans l’offre TET en supprimant de nombreuses lignes ou tronçons et dessertes. Des transferts massifs du train vers la route sont envisagés, profitant très opportunément des dispositions de la loi Macron visant à la libéralisation des autocars  », analyse la fédération CGT des cheminots. Et alors que Bruxelles tente d’imposer aux pays de l’Union une ouverture totale du rail à la concurrence, le rapport Duron va jusqu’à préconiser l’anticipation, en ouvrant, dès que possible, le trafic voyageurs aux opérateurs privés. Le tout facilité par la réforme ferroviaire qui, en éclatant l’entreprise historique SNCF en trois entités, permet la vente à la découpe du rail français. Mobilisés contre ce texte durant des mois, les cheminots maintiennent la pression, pour la sauvegarde d’un véritable service public ferroviaire dans une Europe de la coopération, loin de la vision dogmatique du tout-concurrence.

 

Le bilan libre et non faussé des libéralisations : SNCF, La Poste, EDF...

- La Poste  : les bureaux disparaissent dans la nature

Un processus de privatisation par étape. Depuis le 1er mars 2010, La Poste est devenue une société anonyme à capitaux publics. Moins d’un an plus tard, le marché est ouvert à la concurrence. Si l’entreprise, détenue par l’État à hauteur 73 % et par la Caisse des dépôts à 26 %, reste monopolistique, elle accélère sa libéralisation. Prenant prétexte de la baisse de l’activité du courrier, réelle, mais pas aussi forte que prétendu par la direction, les restructurations dans les centres de distribution et de tri battent leur plein. Donnant lieu à des luttes au long cours et victorieuses comme récemment à Thuir (Pyrénées-Orientales) après 97 jours de grève. Les bureaux de poste ne sont pas épargnés. Ils sont nombreux à fermer leurs portes, en milieu rural comme en ville. À cause du rouleau compresseur des réorganisations, 90 000 emplois ont été supprimés en dix ans. Cette perte de terrain du service public semble avalisée par le gouvernement. Il a signé le contrat de présence postale 2014-2015, avec l’Association des maires de France et La Poste, qui s’engage à maintenir 17 000 points dans l’Hexagone. Un accord de façade. Dans certains départements, la moitié des bureaux de plein droit ont déjà été remplacés par des agences postales communales (APC) ou des relais poste commerçants (RPC). La Poste se défausse ainsi d’une partie de ses responsabilités sur les commerçants ou les maires. Le service public postal n’est plus la priorité stratégique de l’entreprise qui mise désormais sur la Banque postale et les prestations commerciales pour son développement.

 

Le bilan libre et non faussé des libéralisations : SNCF, La Poste, EDF...

- EDF  : les usagers paient la note

Depuis le 1er juillet 2007 et la libéralisation du marché de l’électricité, les prix se sont envolés de plus de 30 %. La dernière augmentation tarifaire remonte à novembre 2014 (+ 2,5 %). Le plan gouvernemental visant à faire racheter par EDF – pour quelque 2 milliards d’euros – une partie d’Areva devient l’occasion de passer au chantage. Ainsi, selon le Journal du dimanche, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, aurait demandé au gouvernement, en contrepartie, une augmentation des tarifs de l’électricité de 2,5 % en 2015, 2016 et 2017. En clair, faire payer au contribuable usager la facture du dossier Areva et les investissements dans le nucléaire français.

 

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 08:17
La reconquête de notre bien commun, le Service Public,  ça commence le 13 juin à Guéret !

Sources : Le Parti de Gauche

L’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques présentes [1] ont confirmé leur volonté de mettre pleinement leurs forces en convergence pour mener la bataille pour des services publics pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, des services publics de qualités, accessibles, démocratisés. Elles souhaitent réussir à impliquer les citoyens dans la lutte pour la défense et le développement des services publics, les impliquer dans la définition de leurs besoins et dans la manière de pouvoir y répondre.

 

 

- Ce rassemblement d’une diversité et d’une surface inédite est possible car nous nous trouvons au carrefour d’un choix de société à effectuer :

  • d’un côté le chacun pour soi, le marché libre et non faussé, le repli identitaire, le mépris des peuples et des salariés qui cache celui de la démocratie, la recherche du profit comme seul moteur ;
  • de l’autre celui de l’égalité, de la solidarité, de la République, du partage des richesses, de l’internationalisme.

 

 

- Les forces présentes appellent à une grande manifestation militante, populaire et festive à portée nationale à Guéret le 13 juin 2015.

 

Elles attendent 10 000 personnes de toute la France : citoyens-usagers, professionnels élus ! Tous sont les bienvenus pour réussir cette mobilisation.

 

De nombreux transports collectifs sont d’ores et déjà prévus au départ de: Angoulême, Ruffec, Sarlat, Quimper, Lille, Paris, Toulouse, Montaigu, Luçon, Nice, Lure, Bordeaux, Tarbes, Tours, Les Combrailles, etc. Une très forte mobilisation des habitantes et habitants du Limousin est attendue et a déjà commencé.

 

Cette grande mobilisation sera aussi pour nous l’occasion de débattre tout au long de la journée, de se réunir, de comparer les expériences, de créer des zones de rencontre et de partage entre militants et citoyens souhaitant se mobiliser pour LEUR service public, de prendre des renseignements, de rencontrer des délégations d’autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, etc.), mais aussi de faire la fête : un grand concert est prévu jusque tard dans la nuit.

 

Cette manifestation n’est pas un point d’orgue mais le commencement d’une mobilisation qui est appelée à prospérer. C’est pourquoi les militants des services publics poseront dès le lendemain dimanche 14 juin les jalons pour lancer les assises du service public du XXIème siècle sur l’ensemble du territoire qui permettront d’aboutir à la rédaction d’un nouveau manifeste en juin 2016 à Paris.

 

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,
ça commence le 13 juin à Guéret !

L’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques présentes ont confirmé leur volonté de mettre pleinement leurs forces en convergence pour mener la bataille pour des services publics pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, des services publics de qualités, accessibles, démocratisés. Elles souhaitent réussir à impliquer les citoyens dans la lutte pour la défense et le développement des services publics, les impliquer dans la définition de leurs besoins et dans la manière de pouvoir y répondre.

Ce rassemblement d’une diversité et d’une surface inédite est possible car nous nous trouvons au carrefour d’un choix de société à effectuer :

d’un côté le chacun pour soi, le marché libre et non faussé, le repli identitaire, le mépris des peuples et des salariés qui cache celui de la démocratie, la recherche du profit comme seul moteur,
de l’autre celui de l’égalité, de la solidarité, de la République, du partage des richesses, de l’internationalisme.

Les forces présentes appellent à une grande manifestation militante, populaire et festive à portée nationale à Guéret le 13 juin 2015.

Elles attendent 10 000 personnes de toute la France : citoyens-usagers, professionnels élus ! Tous sont les bienvenus pour réussir cette mobilisation. De nombreux transports collectifs sont d’ores et déjà prévus au départ de: Angoulême, Ruffec, Sarlat, Quimper, Lille, Paris, Toulouse, Montaigu, Luçon, Nice, Lure, Bordeaux, Tarbes, Tours, Les Combrailles, etc. Une très forte mobilisation des habitantes et habitants du Limousin est attendue et a déjà commencé.

Cette grande mobilisation sera aussi pour nous l’occasion de débattre tout au long de la journée, de se réunir, de comparer les expériences, de créer des zones de rencontre et de partage entre militants et citoyens souhaitant se mobiliser pour LEUR service public, de prendre des renseignements, de rencontrer des délégations d’autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, etc.), mais aussi de faire la fête : un grand concert est prévu jusque tard dans la nuit.

Cette manifestation n’est pas un point d’orgue mais le commencement d’une mobilisation qui est appelée à prospérer. C’est pourquoi les militants des services publics poseront dès le lendemain dimanche 14 juin les jalons pour lancer les assises du service public du XXIème siècle sur l’ensemble du territoire qui permettront d’aboutir à la rédaction d’un nouveau manifeste en juin 2016 à Paris.

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,
ça commence le 13 juin à Guéret !


La Conférence de presse de la convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics du 12 mai 2015 a réuni de nombreux représentants syndicaux, associatifs et politiques :

AGGOUNE Fatah (Trésorier de l’Association de Financement de Guéret 2015), BESANCENOT Olivier (NPA), BUCAS-FRANCAIS Anne (membre du Conseil d’Administration de l’UNRPA), COME Pierron (NPA), COQUEREL Eric (SN PG), CORMAND David (SN adjoint EELV), DEFAIX Bernard (Secrétaire de la Convergence), FLATREAUD Vivianne (CGT Serv Pub), FOUCAUD Edouard (Nouvelle Donne), GALEPIDES Nicolas (SG Sud PTT), HALLINGER Patrick (Convergence Tours), HOANG NOC Liem (fondateur des Socialistes atterrés), JALLAMION Michel (Président de la Convergence), LAADJ Nicolas (Sud Santé Sociaux), LANGLARD Laurent (porte-parole FNME-CGT), LARROUTUROU Pierre (co-fondateur Nouvelle Donne), LAURENT Pierre (SN PCF), LEMAIRE Arlette (SN FSU), LUXI Pascale (Solidaires Assemblée nationale), MARTET Michel (Ensemble), MATHURIN Isabelle (PCF), MENARD Pierre (Président Convergence Nationale Rail), NAY Françoise (Présidente Coord hôpitaux&maternité de proximité), N’GUYEN Christian (Convergence Creuse), PARIS Jean-Jacques (SG de l’ANECR), PARROT Evelyne (UGFF-CGT), PELISSIER Jean-François (co-porte-parole d’Ensemble), PETRIARTE Patrice (Solidaires Assemblée nationale), PIERREL Christian (porte-parole du PCOF), SULTAN Philippe (Copernic), TALBOT Baptiste (SG CGT Services Publics), THIBERVILLLE Marc (CGT Cheminots),THOMAS Denis (FSU), TURBET-DELOF Denis (SN Union Syndicale Solidaires).

Pour la Convergence des Services Publics,
Michel Jallamion, président.
facebook : Convergence Services Publics
site: www.convergence-sp.org

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La reconquête de notre bien commun, le Service Public,  ça commence le 13 juin à Guéret !

- Pour en savoir plus sur le contenu et les modalités de l'initiative :

 

  •  le site de Convergence Services Publics ICI
  • la page facebook : Convergence Services Publics ICI
  • la présentation de l'initiative en conférence de presse sous format Document docx ICI
  • la présentation de l'initiative en conférence de presse sous format Document pdf ICI

 

 

- [1] La liste des organisations à l'initiatives de ce rassemblement est la suivante :

Confédération CGT,FSU, Union Syndicale Solidaires, Confédération paysanne, Fédération Autonome de la Fonction Publique, EPSU, UGFF-CGT, Fédération des Services Publics-CGT,  FNME-CGT, Fédération CGT Equipement-Environnement, Fédération CGT Finances, SYAC CGT, CGT Banque de France, FERC-CGT, Fédération CGT des Cheminots, SNA Concurrence Consommation Répression des Fraudes CGT, Syndicat CGT des Finances Publiques, l’Union Fédérale des retraités de la Police nationale CGT, Sud PTT, Sud Rail, Sud-Santé Sociaux, Sud-Santé Solidaires APHP, Solidaires Finances publiques, Sud Collectivités territoriales, Solidaires Douanes, Union syndicale de la Psychiatrie, Fédération Générale des Retraités Fonction Publique, CGT Lille et environs, Sud éducation Limousin, Convergence des Hôpitaux en Lutte contre l’Hôstérité, Coordination Eau Bien Commun France,  Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, Convergence nationale Rail, Collectif « La santé n’est pas une marchandise », Coordination Eau Adour-Garonne, Coordination Eau IDF, Coordination nationale des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception, Fondation France-Libertés, Le Planning Familial, Association d’usagers pour la Défense du Service Public du pays de Luçon, Association de défense des Services Publics et de leurs usagers-Hautes-Alpes, Collectif 37 notre santé en danger, Collectif des résistances en Comminges, Collectif nantais pour le droit à la santé et à la protection sociale pour toutes et tous, Collectif de défense et de développement des services publics (CDDSP) de l’Ardèche, CDDSP Combrailles, CDDSP Corrèze, CDDSP Creuse, CDDSP Hautes Pyrénées, Comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité Lure-Luxeuil (Haute-Saône), Comité Pluraliste de Défense et de Promotion de la ligne SNCF-Béziers-Clermont, comité citoyen de vigilance des services publics Romorantinais, Convergence Services Publics d’Indre et Loire, Mouvement de sauvegarde, de promotion et de démocratisation des services publics en sud gironde, Vivent les services publics Bouches-du-Rhône,  Collectif Alternative A l’Austérité,  l’Appel des Appels, ATTAC, AITEC, CNAFAL, les Economistes Atterrés, Droit au Logement, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Réseau Éducation populaire, Résistance Sociale, UFAL, Union nationale des retraités et des personnes âgées, ANECR, Cap à Gauche en Corrèze, collectif « Aveyron Majorité Citoyenne », Démocratie et  Socialisme, Gauche Avenir, Maintenant la Gauche, Ensemble!, EELV, Gauche Unitaire, Jeunes Ecologistes, Mouvement Jeunes Communistes de France, Nouvelle Donne, NPA, PCF, PCOF, PG, Parti de la Gauche Européenne, République et Socialisme

 

Pour en savoir plus :

- l'appel de Guerret

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 02:58
Quelques propositions pour mieux se déplacer à La Rochelle dans un environnement de plus en plus mobile

Politique de transports publics : développer, mettre en œuvre la gratuité, pour humaniser et ralentir la ville !

 

Parler de la question des transports dans une collectivité est une question globale qui doit prendre en compte l'intégralité des problématiques posées par les choix économiques, sociaux... des différents acteurs du territoire concerné.

 

Ainsi, on ne peut pas aborder la question de la réponse aux besoins de transport sans, par exemple :

. remettre en cause la politique foncière et immobilière municipale qui a comme résultat le renchérissement du prix du foncier, avec comme conséquences[20] :

- que les jeunes familles partent de plus en plus loin pour faire face au coût de l'immobilier inaccessible... ;

- que La Rochelle est la seconde ville de Nouvelle Aquitaine pour l'augmentations des flux domicile-travail[24] ;

- et est à la source de création de problèmes de mobilité, et de besoins de transports,  ;

. remettre en cause la politique sociale des entreprises qui faisant le choix de la précarisation du travail, de l'éclatement des horaires et lieux de travail, sont à l'origine de la création de problèmes de mobilité, de nouveaux besoins de transports qui ne devraient pas être ;

 

Le 12 février 2014 | mis à jour le 04-02-2020

La question des transports a été centrale à l'occasion des élections municipales 2014.

Il est en effet incontestable que vivre mieux la ville au quotidien c’est aménager la ville des courtes distances ce qui nécessite indiscutablement de s’attaquer à la question des transports urbains et de l’engorgement de la RN137 (la 4 voies ceinturant La Rochelle), deux questions interdépendantes.

 

 

- Une augmentation des déplacements imputable à la périurbanisation et à la concentration des emplois...

Alors que La Rochelle se dépeuple, au profit de la proche couronne [1], une politique des transports de gauche doit s’inscrire dans le schéma d’une alternative au tout routier et permettre une réappropriation du centre ville par les habitants de la périphérie (femmes avec enfants, personnes âgées...) pour qui le coût d’un abonnement représente une somme trop élevée à payer, contribuer à créer du lien social et de la mobilité, (les transports collectifs devenant eux-mêmes des lieux de socialisation, d’échange, de rencontre...) ;

 

En effet, l’essentiel des pôles d’activités se trouve sur la commune de La Rochelle alors que la population est davantage dispersée sur le territoire de la CdA et même au-delà. En 2008, La Rochelle concentre plus de la moitié (54 %) des emplois de l’aire urbaine de La Rochelle mais seulement 33 % des actifs. De plus, près de 57 % des actifs ayant un emploi à La Rochelle n’habitent pas la commune et même 28 % habitent en dehors de la CdA, ce qui génère des déplacements longs[2].
 

 

- La politique de transport participe d’une action dans le cadre d’une conception globale de la ville en lien avec l’arrêt de l’externalisation des activités commerciales à sa périphérie.
- A cette fin, envisager une évolution vers la gratuité totale d’accès au réseau RTCR et Yelo-Véolia est un objectif incontournable[3], la DSP Yelo-véolia devant, dans cet cadre être remise en cause avec réintégration à la régie ;

  • La mise en place de la gratuité des transports en commun vise une politique de développement durable et de rénovation totale du réseau de transport ;
  • Cette politique va dans le sens de l'histoire et  de la planification écologique qui tend à se développer comme à Niort  ou en Allemagne qui envisage la gratuité des transports en ville ;
  • La gratuité ne suffisant pas à rendre un réseau "attractif", sa conception doit être repensée en étroite concertation avec les usagers pour améliorer et diversifier l’offre (dessertes, lignes supplémentaires, cadencement, fréquence...) ;

- Une telle politique nécessite :

  • de mettre des moyens, elle ne peut se faire à budget constant ;
  • de redéfinir, en concertation avec les rochelais un plan de déplacement global, d'étendre la zone piétonne sur le centre ville et au delà du port ;
  • de requalifier la place de Verdun et les cœurs de quartiers ;
  • d'améliorer et créer des voies dédiées aux modes de déplacements actifs (personnes à mobilité réduite, piétons, cyclistes, rollers, skates...)...

 

Ce n'est pas la voie choisie par La Rochelle et la CDA qui poursuivent leur politique par nouvelles routes, nouveaux aménagements... et toujours pas de gratuité des transports urbains et de développement global du réseau[19].

 

 

- Sur la question du financement, tout doit être mis sur la table :

Tout d'abord une question : Combien coûte la route au contribuable ? Selon Routes de France, l’organisation professionnelle des constructeurs de routes, anciennement appelée Union des syndicats de l’industrie routière française, « les dépenses des administrations pour la route » atteignent un montant comparable au coût de la SNCF, 15.2 milliards d'euros par an, dont 12.9 milliards pour les collectivités locales auquel s'ajoute de nombreuses dépenses annexes.
Et une affirmation : globalement, la SNCF coûte moins cher que les accidents de la route[
16].

 

En ce qui concerne les transports urbains, il convient de souligner que les recettes tarifaires ne constituent en moyenne que 20% des besoins en matière de financement des transports publics,  19% à La Rochelle.

 

Quelles mesures envisager ?
  • augmentation du "versement transport" (VT) de 1,7%[21] à 1,8%  ;
  • le report modal permet de réduire les coûts des dépenses de voiries (actuellement l’automobile en milieu urbain mobilise 80 à 90% des budgets publics consacrés aux déplacements) ;
  • économies liées à l'abandon du diesel pour le méthane issu des déchets humains (comme à Oslo ou Stockolm) et pourquoi pas ménagers ;
  • économie liée au coût de la DSP à Veolia Transport Transdev ;
  • économie liée au coût de la production, du contrôle, de la gestion des titres de transport ;
  • action sur le montant de la DGF (dotation globale de fonctionnement), le remboursement par l'État des sommes dues, et la répartition de nouvelles recettes fiscales (suppression de la zone franche[23]) ;
  • taxer les parkings des hypermarchés pour limiter le développement des grandes surfaces. Une telle taxe, assise sur les surfaces de stationnements des entreprises tertiaires et des commerces de plus de 2 500 m², n’est pas une utopie. Elle existe déjà en Ile-de-France et contribue à financer les transports publics. - See more at: http://www.urbislemag.fr/comment-la-france-a-tue-ses-villes-billet-356-urbis-le-mag.html#sthash.9q5LLaoZ.dpuf
    taxer les parkings des hypermarchés pour limiter le développement des grandes surfaces. Une telle taxe, assise sur les surfaces de stationnements des entreprises tertiaires et des commerces de plus de 2 500 m², n’est pas une utopie. Elle existe déjà en Ile-de-France et contribue à financer les transports publics[22].

- d'autres ressources sont possibles par des économies à dégager par :

  • le non subventionnement public direct ou indirect de l’aérien (171 000€ en 2013) [4] ;
  • la non participation au financement de la A831 qui n’est d’aucun intérêt pour la desserte de La Rochelle ;
  • le rejet de tout montage financier associé à un PPP, (Partenariat Public Privé) qui se traduit en fait par la privatisation d’un ouvrage public et, dans ce cadre, la non participation financière publique à la LGV Tours-Bordeaux (9M€ prévus), etc...

 

 

- Une politique des transports qui ignore la RN 137 saturée et devient un véritable cauchemar n'en est pas une !

Selon une étude menée en 2012 par l'INSEE les résidents de la région Poitou-Charentes sont ceux qui utilisent le plus leur voiture pour se rendre à leur travail.
Le véhicule (voiture, fourgonnette, camion) concerne près de 82 % des trajets domicile-travail : ce mode de déplacement est en hausse de 1,2 % depuis 2007. Le Poitou-Charentes est donc en tête des régions, et devance la Province de 5 %.

 

Il convient de partir du constat que 63% des Français utilisent leur voiture personnelle pour se rendre au travail, contre 18% qui ont recours aux transports en commun, selon une autre étude publiée le 6 juillet 2015.[12]

 

La Rochelle, sa zone périurbaine n'est pas épargnée par ce phénoméne, notamment avec la RN 137 qui ne doit pas se transformer en autoroute urbaine (45 000 véhicules par jour en 2004)[5]...... et 65 OOO en 2014[13].

 

En effet, avec ses ses 65 000 véhicules par jour entre Aytré et Périgny, la rocade rochelaise est la plus fréquentée des routes du département une enquête réalisée en 2011 révèlant qu'un tiers des automobilistes circulant à La Rochelle viennent de l'extérieur de l'agglomération. Les bretelles d'accés du boulevard Sautel (64 000 véhicules/jour) et de Périgny/Villeneuve-les-Salines (65 000 véhicules/jour) sont saturées.

 

Les flux de circulation routière sont identifiés :

  • La Rochelle/Rochefort en 2004 : 15 000 véhicules d'agglomération à agglomération[5].
  • La Rochelle/Marans par Usseau : 12000 véhicules par jour[6]
  • Plus de 10 000 voitures en provenance des cantons de La Jarrie et Aigrefeuille se rendent chaque jour à La Rochelle

Quelques propositions pour mieux se déplacer à La Rochelle dans un environnement de plus en plus mobile

Dans ce cadre, il convient d’impulser la concrétisation d’une alternative réelle à la route se traduisant notamment par :

  • les point d'arrêt d'Aigrefeuille le Thou et La Jarrie ayant été ouverts en 2016[15], il convient de procéder mise en place d’un véritable cadencement ferroviaire sur les trajets La Rochelle/Rochefort ; La Rochelle/Niort (ouverture de point d’arrêt à Aytré Gare [7]) ;
  • l'accélération de la réalisation de La Rochelle/Marans[8] (ouverture de points d’arrêt à Dompierre-sur-Mer, Sainte-Soulle et Perigny) et le développement des dessertes La Rochelle/Nantes ;
  • la desserte de la zone industrielle de Perigny dans le cadre d’un futur Tramway, ou en utilisant les infrastructures ferroviaire existantes pour une liaison TER ou Tram /Train, voir trolleybus ou tramway (voir étude de choix modal)[9].

- et aussi la prise en compte de la spécificité de la desserte de l'Ile de Ré

Faut-il rappeler que le pont de Ré supporte 16 500 véhicules/jour en moyenne journalière annuelle, cette valeur dépassant les 28 000 véhicules/jour lors des journées d’été les plus chargées[10] en croissance constante avec 3,347 millions de véhicules qui ont ainsi franchi le péage en 2017, soit +0,6 % par rapport à 2016[17].

La question d'une alternative au tout routier est posée avec force.

Dés lors, celle-ci ne peut se concevoir que dans une logique d'intégration au "grand La Rochelle" et de continuité modale au départ de la Gare de la Rochelle.

En effet, il n’y a pas d’autre dossier plus important pour l’avenir de l’Ile de Ré que celui des transports collectifs car de sa bonne résolution dépendra l’évolution des problèmes d’emploi, de démographie, d’écoles, de nuisances et de pollution, de qualité de vie aussi pour tous, résidents principaux, semi-permanents, secondaires, résidents rochelais ou touristes, en lien avec la question de la RN137.

Des propositions pertinentes existent, notamment pour une desserte en site propre : Ile de Ré : Aménagement du territoire et transports en commun. Ces propositions sont d'autant plus pertinentes que les infrastructures ferroviaires d'approche existent (emprises et plate-forme), dispositif rendu possible, en créant des passerelles piétonnes et cyclistes en encorbellement, sous le tablier.

Ce n'est pas le plan 2019–2024 annoncé le 10 juin 2018 qui améliorera la gestion des flux[18] et constituera une alternative au tout routier.

 


- Parler transport à La Rochelle, c'est aussi agir pour réduire les flux de fret routier

Quelques propositions pour mieux se déplacer à La Rochelle dans un environnement de plus en plus mobile

En effet, la route Nationale 10 concentre l’un des plus forts taux de poids lourds en Europe, la RN 137 qui en est l'une des branches a vu passer près de 4 550 camions par jour en 2014[14].

 

Faut-il rappeler que le Grenelle de l'environnement avait déclaré d'utilité publique le report modal de la route vers le rail, le fluvial et le maritime. Cela est resté sans suite. Le transport, premier émetteur de GES en France (le second dans le monde), doit être au centre de l'action publique contre le réchauffement climatique. Cela suppose de sortir de la logique de marché et de rentabilité.


On estime à 50 km la distance de transport par camion ­ ou par tracteur qu'on ne peut pas réduire. Mais au-delà, sur les moyennes et longues distances, on n'a plus besoin de camions. Sauf que ça revient moins cher aux multinationales de stocker leurs marchandises dans les bennes des camions et de les faire tourner sur les routes. Pendant ce temps, 11 000 km de voies ferrées sont menacées par la réforme ferroviaire.

 

En la matière, une véritable volonté politique doit donc se manifester pour :

  • diminuer les circulations de fret routier au profit du ferroviaire en imposant des contraintes environnementales sévères aux industriels pour leurs approvisionnements ou l’expédition de leurs produits [11] ;
  •  réaliser concrétement le contournement ferroviaire de La Rochelle, et dans l’attente, obtenir la remise à niveau de la voie actuelle.
  • mettre en étude des solutions innovantes pour les dessertes terminales urbaines à intégrer dans une réflexion globale sur la circulation à La Rochelle, mais qui pose des questions, par exemple :

- quelle plateforme mutualisée ou hub extramuros ?

- comment intégrer un tel dispositif dans une recherche de désaturation de la RN137 ?

- Ne pourrait-on réfléchir à un pôle public de desserte terminale qui permettrait d'imposer des règles plus contraignantes aux transports traditionnels.... etc....

 

Je terminerai par une affirmation qui n'est pas une conclusion : une telle politique de transfert modale est totalement incompatible avec la réalisation de la A831 qui n'aurait comme d'autre conséquence que de renforcer les flux routiers et d'aggraver les problèmes de circulation, notamment sur la RN11 et la RN137.

 

 

 

 

 

 

Notes

[1] INSEE : n° 319 juin 2012 : Maintenir le dynamisme rochelais face aux enjeux de la périurbanisation

[2] INSEE : Une augmentation des déplacements imputable à la périurbanisation et à la concentration des emplois...

[3] Comme à : Compiegne - Châteauroux - Aubagne – Gaillac - Castres/Mazamet...

[4] Aéroport de La Rochelle : la ligne vers Paris ferme

[5] Les déplacements entre La Rochelle et Rochefort en quelques chiffres

[6] APS Etude de trafic

 

[7] plus de 10 000 voitures en provenance des cantons de La Jarrie et Aigrefeuille se rendent chaque jour à La Rochelle

[8] Marans, ville de 4 750 habitants, se situe à 23 kilomètres de La Rochelle, au nord de l’Aunis. Environ 70 % des actifs travaillent sur le territoire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle.

[9] http://pastel.archives-ouvertes.fr/docs/00/83/48/19/PDF/TH2011PEST1133_complete.pdf

[10] Le Schéma Routier Départemental 2010/2030

[11] Holcim La Pallice : 1,3 million de tonne autorisée par arrêté préfectoral du 6 décembre 2010 limité en premier temps à 500 000T soit 300 camions par jour.

[12] La région dans laquelle on utilise le plus la voiture pour aller travailler est...

[13] Circulation en Charente-Maritime : la rocade de La Rochelle en tête du trafic

[14] - La rocade rochelaise ne désemplit pas

[15] La Rochelle – Niort : deux nouvelles haltes ferroviaires en Aunis

[16] La SNCF coûte moins cher que les accidents de la route

[17Pour ses 30 ans, le pont de l’île de Ré doit-il changer ?

[18] Circulation et bouchons dans l’île de Ré : un plan 2019–2024 censé améliorer les flux

[19] Agglomération de La Rochelle : nouvelles routes, nouveaux aménagements

[20] Noéés force de propositions pour juguler le prix du foncier à la Rochelle

[21] Versement de transport

[22] Taxer les parkings des hypermarchés et zones commerciales pour favoriser les commerces de proximité et réduire la pollution

[23http://larochelle-rebelle.blogspot.com/2010/02/la-rochelle-sous-le-beton-le-paradis.html

[24] Flux domicile-travail : quelles sont les zones les plus dynamiques en Nouvelle-Aquitaine ?

 

Document annexe :

- le SCOT de la CDA de La Rochelle

- Les rochelais investissent le débat sur la mobilité

- Les élus communautaires ont voté hier soir la création d’une halte ferroviaire à La Jarrie

- Un nouveau réseau urbain pour La Rochelle en 2017

- Charente-Maritime : le top 5 des routes les plus fréquentées

- La Rochelle : un boulevard vers le pays d’Aunis

 

Pour en savoir plus :

- Niort : Les transports publics seront gratuits en 2017

- Le transport scolaire toujours plus à la charge des familles

- Transport scolaire, leur gratuité promise pour 2017

- «Au-delà de 50 km de transport, on n'a plus besoin de camions»

- Pontevedra en Espagne : la première ville sans voiture

- Le bus gratuit affiche des résultats épatants à Dunkerque  et gratuité des bus à Dunkerque : "Du pouvoir d'achat, un droit à la mobilité pour tous, et un enjeu environnemental"

- Des bus gratuits circuleront dans l'agglomération de Dinan (Côtes-d'Armor), à compter du 1er décembre 2018

- L'Allemagne envisage la gratuité des transports en commun en ville

- Transports en commun : Le coût des transports publics à travers le monde

- Paris : Hidalgo réfléchit à la gratuité des transports en commun

- Transports publics : la gratuité conditionnée à l’offre et à la structuration des réseaux

- La gratuité, un projet de société : Rôle pilote des villes moyennes

Les achats, deuxième motif de déplacement en France

 

- Prisonniers de la mobilité : " L’idéologie dominante s’appuie sur des notions si communément admises qu’elles finissent par se dispenser de toute mise en perspective. Tel est le cas de la « mobilité ». A première vue, le terme rassemble sous la bannière du bon sens les traits saillants d’une époque où tout bouge, tout change, tout se déplace. Analyser ce qu’il recouvre comme on épluche un oignon révèle pourtant bien des surprises."

 

- Sécurité routière :

- La mortalité routière est une mortalité de classe !

Sécurité routière : quand le libéralisme tue

- données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière pour 2016

- Davantage de morts au sein des classes populaires : Des accidents de la route pas si accidentels

http://www.sudouest.fr/2015/11/03/charente-maritime-le-top-5-des-routes-les-plus-frequentees-2174450-1391.php#xtor=RSS-10521769

http://www.sudouest.fr/2015/11/03/charente-maritime-le-top-5-des-routes-les-plus-frequentees-2174450-1391.php#xtor=RSS-10521769

Les villes qui ont sauté le pas de la gratuitè... et celles ou elle est à l'étude

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 10:25
Les conditions de travail des pompiers, c'est l'intérêt général !

Élections Municipales 2014 !

Nous voilà à l'heure des choix !

 
Le discours ambiant est bien connu !
Il faut faire des choix et en période de "disette" budgétaire (notion déjà fortement contestable)..... on connait la suite !
 
Source : le Parti de Gauche 17 le, le 26 septembre 2013 mis à jour le 16 mars 2016

- Sauf qu'ils doivent être guidés par l'intérêt général !

  • Quel est l'intérêt général de financer l'agrandissement du Port des Minimes, si ce n'est que de servir les profits du lobby de l'industrie nautique dont l'un des principaux responsables est aujourd'hui candidat "socialiste" aux municipales.
  • Quel est l'intérêt général de financer le low-cost aérien (171000 € pour 2014) dont aucune étude sérieuse ne démontre la pertinence pour l'économie rochelaise ?
  • Quel est l'intérêt général d'assurer, via des délégations de services publics ou des PPP (partenariat public privé) une rente financière aux grands groupes comme DALKIA, Véolia, Urbaser, VINCI aux frais des contribuables ?

 

On continue ? La liste serait longue des choix politiques rochelais qui servent des intérêts privés particuliers sous le couvert de l'intérêt général.

 

 

- Le service d'incendie et de secours, c'est l'intérêt général !
Aujourd'hui, les sapeurs pompiers rochelais
sont en lutte. Nous sommes solidaires !
Les bâtiments actuels, mis en service en 1972, arrivent à bout de souffle et, n'étant plus adaptés à l'évolution des risques il est urgent de trouver une solution pour la reconstruction rapide d'une nouvelle structure.


Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) de Charente Maritime a budgété les fonds nécessaires à la construction d'un nouveau centre de secours.

 

 

- Alors que revendiquent-ils ?
La mise à disposition, par la CDA, d'un terrain pour permettre la construction d'une nouvelle caserne.
Acquérir des terrains c'est donc une nécessité ! Et que l'on ne vienne pas nous dire qu'il n'y a rien de disponible du côté de Laleu ou de Lagord !


Il manque juste.... la volonté politique de la part de l'équipe municipale en place à la Mairie et de la CDA de la Rochelle !


Le Parti de Gauche considère que cette question doit être mise à l'ordre du jour des engagements à prendre et à tenir par une gauche rochelaise démontrant PAR LES ACTES qu'elle est capable par ses choix politiques de servir l'intérêt général !


Nous avons cette volonté et la manifestons déjà en appelant à signer massivement la pétition qu'ils ont mise en ligne !

 

La Rochelle le 26 septembre 2013

 

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Le dénouement ?

Ainsi donc, ce qui hier traînait depuis des années aurait été réglé en 48 heures !

Maxime Bono, Président de la CDA propose un terrain aux pompiers.

Si tel est le cas, qui s'en plaindra !

Cela valide et conforte le rôle essentiel des organisations syndicales et des citoyens dans la résolution des problèmes posés dans la vie de la Cité.

 

 

- Mais la vigilance n'en demeure pas moins nécessaire !

Combien d'engagements pris à la veille d'échéances électorales (qui plus est quand celui qui s'engage ne se présente plus aux affaires) ont été remisés dans les placards...... ?


Les promesses n'engagent que ceux qui y croient !
La vigilance reste donc de mise jusqu'à la réalisation concrète, d'autant que cela risque de se traduire par un gouffre financier !


En effet, on peut s'interroger sur la pertinence de la proposition faite par le Maire ! La parcelle de terrain étant gorgée d'eau, cela supposerait de gros travaux d'assèchement et de consolidation avant même de commencer à construire. Un jour ou un autre, si la caserne est bâtie là, ne risque t'elle pas de bouger.... et tout devrait être à refaire ?

 

Maxime Bono, ancien président de la CDA, maire de la Rochelle ne cherchait-il pas à se débarasser, à bon compte d'un terrain « difficile » sachant que c'est le SDIS (donc le département) qui assume le coût du bâti, et en tout ètat de cause..... le contribuable ?

 

 

- Aujourd'hui, c'est les conditions de travail de l'ensemble des pompiers du SDIS17 qui est à l'ordre du jour !
Est-ce que cela clôt pour autant le dossier des conditions de vie et de travail des combattants du feu sur l'ensemble du SDIS17 ?

 

Faut-il rappeler que depuis la loi de modernisation de la sécurité civile (du 13 août 2004), le président du Conseil d'Administration du SDIS (CASDIS) est désigné par le président du Conseil Général. En Charente Maritime, c'est donc la droite UMP qui assure la gestion du SDIS17 avec à sa tête Dominique Bussereau.


Certaines des décisions prises par le casdis (conseil d'administration du SDIS17) sont des plus obscures sans que cela ne soulève d'exigence particulière de la part des élus de l'opposition socialiste et PRG. Ainsi, sur le site internet du SDIS17 les derniers recueils dataient en 2013..... de 2008. Pourquoi ? Qu'ont-ils à cacher aux autres personnels d'incendie et aux citoyens ?

 

Logement, conditions de travail, emplois sont au coeur des problématiques et l'intérêt général nécessite d'y répondre. Ainsi, l'été, à Saint-Pierre d'Oléron, les saisonniers sont logés dans des locaux insalubres et la caserne ne compte plus que 17 pompiers là où voici 5 ans ils étaient 34, et où selon les normes en vigueur.... il en faudrait entre 32 et 48.

 


- Mais cela ne choque personne ni dans la majorité départementale UMP, ni dans "l'opposition" socialiste/PRG.
Comment s'en étonner sachant que deux propositions de loi sur l'engagement des sapeurs pompiers volontaires ont été déposées en 2011 au parlement (l'une par Pierre MOREL A L'HUISSIER député UMP et l'autre par ROLAND COURTEAU.


Elles organisent un véritable recul de société. Les exposés des motifs de ces deux textes entendent consacrer le principe selon lequel les sapeurs-pompiers volontaires sont des citoyens qui s'engagent librement au service de la communauté et ne peuvent, en conséquence, être qualifiés de « travailleurs » ni bénéficier du droit dutravail.


Elles s'inscrivent dans une stratégie d'ensemble visant à faire fonctionner le service public en ayant recours au caritatif, à l'associatif pour compenser les destructions d'emplois organisées, sous la majorité UMP d'hier dans le cadre de la RGPP etpoursuivie sous la majorité PS sous couvert de la MAP ex RGPP.

 

Une autre politique vis-à-vis de la fonction publique est urgente et nécessaire du « local au national ».
Le parti de Gauche est disponible pour en débattre.

 

Les conditions de travail des pompiers, c'est l'intérêt général !

- Septembre 2015.... rebondissement dans le dossier des locaux des sapeurs pompiers rochelais

En janvier 2015, Jean-François Fountaine, président de la Communauté d'agglomération et Maire de La Rochelle, rencontrait les soldats du feu et leur promettait qu'il étudiait la possibilité qu'une parcelle de l'ex-terrain militaire de Lagord puisse être mise à disposition pour construire un nouveau centre de secours pour l'agglomération de La Rochelle. Les interesés prenaient acte tout en restant vigilants....
 

 

- La vigilance s'imposait à juste titre !

Les pompiers expriment à nouveau leur mécontentement car ils pensaient que leur nouvelle caserne serait construite sur l'ancien site militaire de Lagord (l'actuelle, située dans le quartier de Mireuil, est totalement inadaptée et complètement vétuste), mais finalement un autre terrain est envisagé, de l'autre côté de la rocade...promesse ! promesse !.. la lutte continue pour que les promesses faites soient tenues et que le service public d'incendie et de secours aie enfin des locaux à la hauteur de ses besoins et missions !

 

 

- 30 octobre 2015.... les pompiers interpellent le président de la CDA en réunion pleinière

Ils sont en effet à nouveau venus ce soir exprimer leur mécontentement au président de la CDA J. F. Fountaine qui tergiverse dans l'attribution d'un terrain pour la réalisation d'une caserne digne de leurs missions !

  • Ci-dessous le communiqué de l'intersyndicale CGT - FA SDIS17 des personnels du service d'incendie et de secours de la Charente Maritime

- 15 mars 2016....

Epilogue, La polémique sur l'implantation de la future caserne des pompiers de La Rochelle a alimenté le débat pendant plusieurs mois. Un accord est intervenu et le lieu d'implantation définitivement décidé. Elle sera construite près du rond-point de Lagord en bord de rocade en partie sur un bassin d'orage..... Livraison en 2021 !

 

D'ici là espérons qu'un incident majeur n'arrivera pas sur le site Sevezo haut de La Pallice qui aurait pour conséquence d'impacter la caserne actuelle !

 

Pour en savoir plus :

- L'ouest de La Rochelle posé sur une bombe ?

- Manifestation à La Rochelle : pompiers et agents territoriaux agitent le Grand Pavois

- La Rochelle : les pompiers durcissent le ton contre Jean-François Fountaine

- La Rochelle : toujours pas de site pour les pompiers

- Caserne des pompiers de La Rochelle : Jean-François Fountaine met la pression

- La Rochelle : accord sur l'implantation de la nouvelle caserne des pompiers

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