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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 08:07
C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

Ensemble disons STOP à la machine à perdre !

 

Sources : par E. DURAND

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Ils veulent rassembler la "gauche"

Certes, il faut noter que la situation a légèrement évolué depuis le 2 février 2016, date à laquelle Pierre Laurent Interrogé sur une participation de François Hollande à la primaire, avait affirmé n’avoir « aucun problème » avec cela car il a « confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche ». Mais « si la gauche va à l’élection présidentielle avec un représentant qui défend le bilan du quinquennat actuel, qui est rejeté par les électeurs de gauche, la gauche va être éliminée »[1].

 

  • La proposition de candidature déposée par Jean-Luc Mélenchon a fait bouger les lignes.... et c'est tant mieux ! Mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin !

 

D’ailleurs ce discours de "rassemblement de la gauche" face à la droite et au FN est récurent sur les réseaux sociaux ou je suis interpellé régulièrement : "Je crois que vous n'avez pas compris la démarche de Jean-Luc Mélenchon et des insoumis ! " C'est en substance le propos que je tiens à ceux qui, dupés, croient que l'issue de notre pays passe par le "rassemblement de la seule gauche".

 

  • A souligner à cette étape de la discussion que tout le monde ne met pas le même contenu dans "la gauche", comme en atteste le tweet du jour de Jean Christophe Cambadélis

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

En définitive, il y a ceux qui veulent rassembler "la gauche" (certes pour les uns sans Hollande et ses sbires),... mais avec le PS, et ceux qui comme nous veulent RASSEMBLER LE PEUPLE..... pas les états-majors politiques, pas les partis : LE PEUPLE !

 

 

-

Pourquoi cette démarche différente et que faut-il comprendre ?

  • 1 - coalition de "gauche" ?

Vous n'avez pas compris que la notion de "gauche" a tellement été dévoyé et assimilé au seul PS, au "recul social" que pour nombre de nos concitoyens cela ne veut plus rien dire : ils ne s'y retrouvent pas et ne votent donc plus !

 

Pour rassembler et gagner il faut unir au delà de la seule gauche "partisane", sortir des tambouilles d'appareils (comme par exemple celles que nous avons connu pour les régionales et municipales avec les alliances à géométrie variable, l'utilisation à des fins partisanes du logo FdG, le refus de mener une campagne nationale identifiable.....) !

 

  • 2 - la primaire ! Quelle supercherie !

Des électeurs dits de '"gauche" vont aller voter à la primaire de la droite, et des électeurs de droite vont venir voter pour celui des candidats du PS qui leur semblera le moins dangereux pour leurs intérêts 

Et vous voulez que l'on aille participer à cette carabistouille ou que nous en respections le résultat ? Mille fois NON !

 

  • 3 - Nous l'avons dit depuis le début avec des socialistes OUI, avec le PS NON !

Soyons clairs quand au pseudo rassemblement avec des socialistes opposés à Hollande : ils sont tous rentrés à la niche faire la primaire et se sont engagés à mener campagne pour le vainqueur quel qu'il soit Hollande, Valls ou un autre !

 

Aujourd'hui, Olivier Dartigolles (porte parole du PCF) a clarifié la position de la direction du PCF : la carte Montebourg sera jouée jusqu’au bout et si l’ancien ministre hollandais venait à gagner la primaire du PS, le PCF jouerait alors les rabatteurs pour que toutes les autres candidatures, et notamment celle de Jean-Luc Mélenchon, passent sous les fourches caudines de celle-ci.

 

En effet, Invité du Talk Orange Le Figaro ce lundi 24 octobre, le porte-parole du PCF a en affirmé « Si Montebourg gagne la primaire socialiste, ce sera quelque chose de nouveau dans la situation politique. Comme le dit Pierre Laurent, quand bien même on ferait un choix de candidature d’ici la fin de l’année, on maintiendra toujours ouverte la possibilité pour le Parti communiste français d’aller vers des choses qui permettraient cette candidature commune ».

 

Ainsi, en catimini, le PCF fait le choix de soutenir un socialiste donné perdant dans les sondages pour quelques circonscriptions aux législatives ! Et le peuple dans tout ça ?

 

  • Pour les insoumis, il est hors de question de faire campagne sous une forme ou une autre pour le candidat qui sortira de la primaire du PS !

Le PS avec ou sans "frondeurs" n'est pas de gauche [2] !


Loin de ces tambouilles et autres combines, OUI, c'est le peuple que nous voulons rassembler !

 

 

- On nous dit..... il faut rassembler la gauche à cause du risque qu'elle soit éliminée du second tour !

Mais qui jour après jour, avec la politique suivie par la droite sous Sarkozy et celle maintenant suivie par Hollande alimente le vote FN ? Les responsables de la montée du FN sont à l'Elysée, à Matignon et pour une part identique parmi ceux qui, au parlement, soutiennent cette politique !

 

Notons que lors des présidentielles de 2012, il y avait eu le 21 avril :  8 359 440  abstentionnistes soit 20.29% de l'électorat.

 

C'est surtout à eux (abstentionnistes, électeurs de gauche égarés au FN par dépit...) que nous voulons donner la parole, offrir une perspective, un espoir, créer une envie de s'inscrire sur les listes électorales, de s'engager dans la campagne, parce-que nous ne représentons pas d'intérêts partisans, nous n'avons de compte à rendre à personne sinon à nous même.... que notre raison d'être et d'agir, c'est l'intérêt du peuple !



En définitive, le mouvement des insoumis mené par Jean-Luc Mélenchon n'est ni de droite ni de gauche (selon la définition de la sphère partisane et des médias), mais vise à rassembler tous les CITOYENS qui veulent être associés aux décisions, respectés et entendus par les institutions (ce sera le cas avec la VIe République), plus de justice sociale, plus d'écologie, plus de travail, qui veulent aussi la paix et la coopération plutôt que la guerre,... etc... à participer au mouvement d'une France qui refuse de mourir, qui refuse de se soumettre à l'argent roi !

 

 

-

Pourquoi devrions nous changer de stratégie ?

Les chances de voir le PS au deuxième tour de la présidentielle se réduisent de semaine en semaine comme le montrent plusieurs sondages. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, lui, progresse, dépassant de plusieurs points François Hollande  et les "frondeurs".
 
 
Dans ce cadre, l'hypothèse d'un second tour opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon est crédible.
 
Elle serait la conséquence normale d'une transformation en profondeur de l'affrontement droite-gauche auquel nous assistons. On voit bien que globalement, dans la plus grande partie de la "gauche", il existe un naufrage idéologique profond qui touche à l'ensemble des questions posées à l'opinion publique. Sur l'Europe, sur la religion, sur l'éducation, sur les finances et services publiques, sur nos institutions et l'avenir de la Ve République, le nucléaire....la "gauche"  se fracasse en camps très différents et difficiles à réconcilier. La droite est en apparence moins divisée, mais la question de l'identité la travaille et le Front national constitue pour elle un puissant aimant qui la déstabilise.
 
Rien ne prouve donc que le candidat de droite qui sortira de la primaire pourra décrocher de façon sûre son accès au second tour. Dès lors, Entre un J.L. Mélenchon qui n'aura de compte à rendre à personne d'autre qu'aux insoumis et au Peuple et une Marine Le Pen, les Français peuvent préférer avec Jean-Luc Mélenchon, un second tour de rupture qui répondent enfin à leurs attentes.

 

C'est à cela que nous travaillons..... et rien ne nous fera changer de stratégie !
 

 

- ...avec nous voulons rassembler le PEUPLE ! Rejoignez nous

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

Note :

[1] Pierre Laurent "Interrogé sur une participation de François Hollande à la primaire, M. Laurent a affirmé n’avoir « aucun problème » avec cela car il a « confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche ». Mais « si la gauche va à l’élection présidentielle avec un représentant qui défend le bilan du quinquennat actuel, qui est rejeté par les électeurs de gauche, la gauche va être éliminée », a-t-il pronostiqué.

[2] Le PS n'est pas de gauche !

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

-

- Mélenchon est-il parti tout seul à la présidentielle ? Ou est-ce de l'amnésie collective ?

- Respect ! Mélenchon n'est pas assez bien pour eux !

- Le PCF et la présidentielle de 2017

- La direction du PCF parie sur Montebourg par Francois Cocq

- Adrien Quatennens : "Le rassemblement de la gauche est plutôt un repoussoir qu'une dynamique"

- «La gauche ou le peuple ? Le dilemme de La France Insoumise»

- En 2017, 42% des ouvriers annonçaient ne pas vouloir aller voter et parmi les votants 44% annonçaient vouloir voter FN.

- Manuel Bompard : Comment faire pour devenir majoritaire ?

- Construire le peuple ou unir la gauche ? Réponse à Gaël Brustier

- Unité de la gauche : Jean-Luc Mélenchon appelle dans « Libé » à « la création d’une fédération populaire »

STOP AUX MAGOUILLES POLITICIENNES

- Révélations – Tambouille et contrefaçon : les méthodes du PCF en Corse le condamnent à la marginalisation

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 08:26
François Hollande veut une élection 2017 en catimini

Pour dire STOP aux mesures réduisant l'assise

populaire des élections et favorisant l'abstention massive.... SIGNEZ ICI LA PETITION !

 

Sources : L'ERE DU PEUPLE par J.L. Mélenchon

François Hollande veut supprimer l’envoi papier de la propagande électorale aux prochaines élections. Pour lui, la démocratie coûte trop cher. C’est incroyable mais vrai ! Le projet de budget de l’État pour 2017 prévoit de supprimer l’envoi par la poste des professions de foi et bulletins de vote au domicile de chacun. Vous recevriez juste et seulement un courrier d’information et vous serez priés d’aller consulter les documents sur internet. François Hollande avait déjà essayé d’imposer cette mesure pour les élections européennes de 2014 mais il avait dû reculer. Il revient à la charge. La mesure s’appliquerait dès les élections présidentielle et législatives de l’an prochain. C’est ce qu’affirmait le journal Les Échos la semaine dernière sans être démenti.

 

La raison invoquée par le gouvernement ? Les coupes budgétaires ! Et, comble de malhonnêteté, le gouvernement se cache aussi derrière un argument écologique : réduire la consommation de papier. La démocratie coûterait donc trop cher. Pourquoi ne pas aussi éteindre la lumière dans les bureaux de vote ? Ou supprimer les enveloppes et mettre directement son bulletin dans l’urne ? Ou même supprimer les élections ? On économiserait encore plus d’un coup et ce serait meilleur pour la planète non ?

 

C’est intolérable. Cela privera tout le monde d’une information loyale et égale pour tous les électeurs, y compris ceux qui vivent dans des zones avec une mauvaise connexion internet ou qui ne sont pas familier de ce genre d’outil. C’est aussi, sans crier gare, la fin d’un rite familial courant dans de nombreuses maisonnées où l’on étalait les professions de foi sur la table et où on en parlait avec les enfants pour les informer et les éduquer.

 

Le PS cherche-t-il à transformer les élections de 2017 en réduisant leur assise populaire ? Car qui serait poussé à s’écarter du vote ? Le PS espère-t-il une abstention massive ? Il a déjà durci comme jamais les conditions de parrainages par les élus pour pouvoir être candidat à la présidentielle. Il a refusé d’allonger le délai d’inscription sur les listes électorales pour les élections de l’an prochain. Il a réduit le temps d’égalité dans les médias audiovisuel entre les candidats. Ça suffit ! La démocratie est trop malmenée dans les mains de ces partisans de l’état d’urgence permanent et du peuple relégué.

 

- Une pétition contre cette mesure est lancée par mon amie Martine Billard, signons-la pour ne pas rester inertes devant cette situation.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Pour ne pas se réveiller trop tard lorsque ce gouvernement aura supprimé l'envoi de la propagande électorale

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 08:08
Marisol Touraine enterre le modèle social français

Sources : Fédération CGT et action sociale et CGT mis à jour | 2016-11-18

- Une entreprise de camouflage

Les propos de la Ministre de la santé et des affaires sociales concernant la disparition du « trou de la Sécurité Sociale » et les comptes annoncés sont indignes au vu de la situation. La soi-disante bonne santé financière retrouvée s’est traduite par une détérioration du système de soins sans précédent. Le vrai bilan du quinquennat pour un gouvernement, dit socialiste, se présente par :

  • la réduction de l’offre de soins sur le territoire,
  • la réduction des effectifs,
  • la réduction du taux de remboursement des dépenses de santé,
  • la détérioration des conditions de travail des personnels, forcés de faire face à une charge de travail croissante.

 

Le déséquilibre des comptes provient principalement des exonérations accordées aux entreprises qui constituent autant de recettes en moins pour la Sécurité Sociale. Durant cinq ans, l’équilibre des comptes s’est fait sur le dos des usagers, des patient.e.s et des salarié.e.s.

 

Depuis longtemps, la CGT de la Santé et de l’Action Sociale réclame la suppression de la taxe sur les salaires dans les hôpitaux (comme en bénéficient les entreprises privées = 13,6 % du montant des salaires), l’exonération de la TVA sur les investissements (comme en bénéficient les entreprises privées) et la possibilité de pouvoir emprunter à taux Zéro à la Caisse des dépôts et consignations.

 

Ces mesures permettraient de compenser des embauches nécessaires pour redonner à l’ensemble de la population un accès aux soins sur tout le territoire, une offre de soins à la hauteur des besoins.

 

En même temps, il semblerait que le gouvernement veuille « capter » les fonds de l’ANFH, du FEH et de la CNSA (autour de 480 millions d’euros) pour les réinjecter dans le financement des hôpitaux. Prétendre financer des investissements nouveaux et « l’augmentation des salaires » (+ 1.2 % en 6 mois = 5 € par mois pour un.e ASH...) relève de la malhonnêteté intellectuelle.

 

La remise en cause du droit à la formation continue, mais aussi l’amputation du salaire différé des hospitaliers, pour ne donner que quelques miettes salariales, l’augmentation de salaire (du point d’indice) des fonctionnaires hospitaliers ne sont en fait qu’un gros mensonge, pour encore diviser le public et le privé.

 

Une fois toutes ces sommes déduites, l’ONDAM annoncé s’avère nettement moindre qu’annoncé par la Ministre.

 

Ce n’est pas en affirmant que « tout va mieux » que c’est le cas.

 

Les méthodes de management qui découlent des réformes voulues par la ministre font leurs ravages et aboutissent à une vague sans précédent de suicides chez les personnels hospitaliers.

 

  • La CGT santé et action sociale dénonce un glissement sur un système sociaL « low cost », dont les équilibres ne sont assurés que par des coups de rabot sur les agent.e.s et salarié.e.s et les plus vulnérables de nos concitoyenn.e.s, qui ne soignent plus ou mal.
  • Notre pays possède les moyens de financer un grand service public de santé et d’action sociale, à condition de remettre en cause la politique d’exonérations sociales (200 milliards par an pour un « trou de la sécu »  de  6,9 milliards l’année dernière) aux entreprises.

 

 

- Déclaration de la Confédération Générale du Travail

Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années :

  • L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein ;
  • La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies) ;
  • La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%) ;
  • Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP ;
  • Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.

 

On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !

 

En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux.
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).

 

Les orientations du PLFSS 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.

 

Pour en savoir plus :

- pour la CGT, il faut Un autre PLFSS pour répondre aux besoins de santé de la population

- La Fédération Hospitalière de France dénonce la ponction ministérielle sur les crédits non reconductibles des établissements médico-sociaux

- Sécurité sociale : « Depuis la fin des années 1960, l’effritement des principes fondateurs »

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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 08:58
Quand les socialistes libéraient la finance

Les socialistes français ont joué un rôle pionnier et directeur dans la « libéralisation » de l’économie à l’échelle mondiale. C’est la thèse que défend Rawi Abdelal dans Capital Rules.[1]

 

Sources : Reporterre le quotidien de l'écologie le 12/04/2012 par Raphaël Kempf[21]

Le candidat[2] est lyrique et la pique fait mouche. Son « adversaire », son « véritable adversaire […] n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance ». En ce 22 janvier, au Bourget, François Hollande a prononcé le discours qui lui permettra peut-être d’emporter la bataille présidentielle. En s’attaquant à la finance, il se place aux côtés des nombreux Français qui espèrent que soit mis fin aux excès du capitalisme financier mondialisé.

 

Il n’est pourtant pas sûr que cet adversaire soit vraiment anonyme. Il n’est pas évident qu’aucun parti ne soit à ses côtés pour lui permettre de croître. L’étude de l’histoire récente de la mondialisation montre au contraire que la finance a bénéficié de soutiens de poids. Sans des gouvernements, sans des autorités publiques détentrices du droit de promulguer des lois, la finance n’aurait pas pu se libéraliser. Et, pourrait-on ajouter, sans le choix fait par les socialistes français d’embrasser le capital, la finance n’aurait pas pu, pour reprendre les mots de François Hollande, prendre « le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies ».

 

 

- Politiques de la mondialisation financière

Ainsi, lorsque le candidat affirme dans son discours que « la finance s’est affranchie de toute règle, de toute morale, de tout contrôle », cela pose avant tout une interrogation d’ordre grammatical. La « finance » est ici le sujet, comme si elle avait pu faire exploser d’elle-même les chaînes qui entravaient son déploiement. D’après François Hollande, la finance s’est libérée toute seule, par la seule grâce de son dynamisme et de sa force dévastatrice, peut-on penser. Ce récit est faux. Il a fallu que des gouvernements élus, dans plusieurs pays mais principalement en France, décident de libéraliser les mouvements de capitaux pour que la finance puisse effectivement se déployer.

 

Comme en matière commerciale, où la libéralisation des échanges résulte de choix politiques traduits à l’échelle mondiale dans les accords de l’Organisation mondiale du commerce, ce sont, en matière financière, des décisions politiques qui ont permis de libérer les mouvements de capitaux. Ces événements majeurs de notre époque ne sont pas le fruit d’un mouvement naturel s’imposant avec la puissance de l’évidence. Ils résultent, nous n’y insisterons jamais assez, de choix politiques conscients.

 

Tout l’intérêt du livre important de Rawi Abdelal est de rappeler cette composante politique de la mondialisation financière. L’auteur, professeur à la Harvard Business School et spécialiste d’économie politique internationale, explique, dans sa préface à Capital Rules, avoir eu envie de comprendre pourquoi l’idée selon laquelle les capitaux doivent circuler librement au-delà des frontières constitue de nos jours «  l’orthodoxie » de la pensée économique. C’est donc à une reconstruction historique de l’émergence de cette idée que se livre Rawi Abdelal, qui explique vouloir « écrire une histoire intellectuelle, juridique et politique de la mondialisation financière » (p. x). C’est lors de ses recherches qu’il a découvert le rôle de premier plan qu’a joué la France dans cette entreprise.

 

Persuadé à l’origine, comme tout le monde, que la libéralisation de la finance est le fruit de l’activisme de Wall Street, du Trésor américain et de politiciens de droite, il «  a au contraire découvert le leadership de l’Europe dans la rédaction des règles libérales de la finance globale  » (p. xi). C’est d’abord de cette découverte, dont l’auteur semble être le premier étonné, que le livre fait part. « L’émergence d’un régime libéral de la finance globale ne peut que difficilement se comprendre comme un complot, et encore moins comme un complot orchestré par des politiciens et des banquiers américains. Les conspirateurs les plus influents ont été des socialistes français, des banquiers centraux allemands et des bureaucrates européens.  » (p. 21) – ces derniers pouvant également être membres du Parti socialiste français  : c’est notamment le cas de Jacques Delors et Pascal Lamy.

 

L’auteur propose ainsi, de son propre aveu, «  une histoire révisionniste de l’émergence de la finance globale  » (p. 218) et montre au final que celle-ci n’était «  ni inexorable, ni inévitable » (p. 223). S’appuyant sur l’étude des archives de plusieurs organisations internationales (UE, FMI, OCDE) et sur de nombreux entretiens conduits avec les «  conspirateurs » de l’époque – hauts fonctionnaires français ou européens, ministres des deux côtés de l’Atlantique, analystes des agences de notation –, le livre offre une histoire vivante de la globalisation financière, racontée par ses acteurs de manière souvent assez libre.

 

Le lecteur écoutera ainsi avec amusement Pascal Lamy raconter à Rawi Abdelal que « lorsqu’il s’agit de libéraliser, il n’y a plus de droite en France. La gauche devait le faire, parce que ce n’est pas la droite qui l’aurait fait » (p. 62-631). L’actuel directeur général de l’OMC confiera encore à l’auteur que « des politiciens français ont joué un rôle majeur dans la promotion de la libéralisation du capital en Europe, à l’OCDE et au FMI » (p. 13).

 

Comment ne pas constater la contradiction qui existe entre ces déclarations, qui reconnaissent clairement que la mondialisation résulte de choix politiques, avec ce que ce même Pascal Lamy expliquait récemment au journal Le Monde ? «   Les moteurs de la mondialisation sont technologiques  : le porte-conteneurs et Internet. Gageons que la technologie ne reviendra pas en arrière[4] ! » Alors, la mondialisation, choix politique ou conséquence naturelle du progrès de l’histoire et de la technique  ?

 

Rawi Abdelal, on l’aura compris, décortique les choix politiques, notamment étatiques, relatifs à la circulation des capitaux. Comme l’explique un professeur de droit, la « surveillance [de l’État] s’est principalement manifestée sous la forme d’un contrôle plus ou moins strict sur les mouvements de capitaux, allant de la simple observation à des fins statistiques jusqu’à une interdiction de principe tempérée par un système d’autorisations chichement accordées. L’objectif fondamental des États a longtemps été de veiller à la santé de leur monnaie, de lutter contre l’évasion de leurs réserves en devises et, plus généralement, de contrôler leur balance des paiements  »[5].

 

Ce contrôle n’est plus très bien vu aujourd’hui car le « libéralisme ambiant rend suspectes, voire insupportables, les mesures restrictives auxquelles s’attachent encore plusieurs États »[6]. Alors que le contrôle étatique des capitaux était la norme de la plupart des pays de la planète au début des années 1980, elle n’est plus aujourd’hui que celle de certains pays du Sud  ; la liberté des capitaux concerne désormais l’ensemble du monde dit développé. Le livre de Rawi Abdelal raconte ce qui s’est passé entre ces deux époques et comment nous en sommes aujourd’hui arrivés à une situation dans laquelle, comme le dit encore François Hollande, «  il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses » d’un pays à un autre et sans contrôle des autorités publiques.

 

Capital Rules – dont le titre peut signifier aussi bien «  les règles du capital  » que «  le capital gouverne  » – permet ainsi de comprendre comment s’est construite la finance globale en rappelant le caractère historique de telle ou telle orthodoxie économique, en opposant deux types de mondialisation (celle de style «  européen  » fondée sur des institutions et des règles et celle de style «  américain  » qui se veut plus spontanée ou ad hoc, pour reprendre les termes de l’auteur), et en insistant sur l’importance de certains hommes politiques, dont des socialistes français. On pourra regretter – même si là n’est pas le véritable objet du livre – que Rawi Abdelal ne prenne pas la mesure de l’ampleur de sa découverte sur l’avenir des gauches de gouvernement en général et du socialisme français en particulier.

 

- Relativité de l’orthodoxie économique

Rawi Abdelal montre en revanche très bien comment chaque époque a tenté de justifier ses choix politiques concernant les mouvements de capitaux en les présentant comme naturels. «   Les métaphores religieuses qui se répandent dans l’étude et les orientations pratiques du système monétaire international – le dogme, l’hérésie, l’orthodoxie – laissent penser, comme c’est souvent le cas avec un vocabulaire aussi radical, qu’elles ne sont pas fondées sur des bases solides » (p. 218).

 

Et en effet, la relativité de ce vocabulaire reli gieux se révèle sur le plan historique  : «   Le contenu de l’orthodoxie financière a été profondément transformé au cours du siècle précédent, et plus d’une fois. […] Pourquoi le contrôle des capitaux était-il hérétique au début du xxe siècle, orthodoxe au milieu, et de nouveau hérétique à la fin  ? » (p. ix). En effet, de manière générale, avant la première guerre mondiale, les taux de change étaient fixes et les capitaux et le commerce libres, tout comme «  les gens traversaient les frontières nationales avec peu de contraintes » (p. 4)  ; Keynes, cité par l’auteur, se félicitait de pouvoir se déplacer librement et échanger or ou monnaie sans contrainte. La guerre a naturellement conduit les gouvernements à suspendre la convertibilité de leur monnaie avec l’or et d’autres monnaies, et la crise des années 1930 a poussé les États à accroître les contrôles sur les mouvements de capitaux.

 

La fin de la seconde guerre mondiale donne naissance au système de Bretton-Woods, période qualifiée par l’auteur de «  libéralisme encastré » («  embedded liberalism ») pendant laquelle le capital était «  gouverné » («  capital ruled »). Le consensus de l’époque était « extraordinaire » (p. 43) en ce que le monde estimait naturel de contrôler les mouvements de capitaux alors même que l’orthodoxie était inverse quelques décennies plus tôt. «  Le capital devait être contrôlé et ce, pour une raison importante  : les gouvernements étaient supposés être autonomes des forces du marché » (p. 44). Les règles de l’époque ont codifié le droit des États de contrôler les mouvements de capitaux, notamment à court terme, dans les textes fondateurs du FMI, de la Communauté européenne et de l’OCDE. Ce sont certains de ces textes qui seront transformés dans les années 1980, sous l’impulsion de socialistes français, pour obliger les États à ouvrir les vannes aux mouvements de capitaux.

 

La période suivante est celle d’une mondialisation « ad hoc » de la finance. Ainsi, «   au cours des années 1960, les gestionnaires, investisseurs et spéculateurs se sont frayé un chemin de manière ingénieuse parmi la pléthore de règlements qui encadraient leurs pratiques » (p. 7). Cette période est celle d’une mondialisation spontanée où «  cette créativité » (ibid.) des marchés eux-mêmes permet d’étendre le domaine de la finance, malgré les contraintes étatiques sur les mouvements de capitaux.

 

La place consacrée à cette période dans Capital Rules est minime. Cela peut étonner car il est souvent admis que les marchés se sont libéralisés d’eux-mêmes, et la logique de cette époque semble correspondre au récit dominant. Cette période de mondialisation «  ad hoc » pourrait ainsi être une preuve du caractère spontané, voire naturel, de l’extension du domaine de la finance. On pourrait presque penser que, si Abdelal avait pleinement étudié cette période et en avait déroulé la logique, ses conclusions auraient été contraires à la découverte dont il nous fait part dès les premiers paragraphes de son livre. Autrement dit, François Hollande pourrait facilement s’appuyer sur l’histoire de cette période pour étayer sa thèse d’une finance sans visage.

 

C’est d’ailleurs là une des principales critiques qui a été adressée à Capital Rules par des commentateurs, notamment en France. Jérôme Sgard rappelle ainsi que « la globalisation financière est d’abord une affaire d’investisseurs privés et d’arbitrage de marchés »[7] et lui reproche de gonfler l’importance des règles, du politique et des organisations internationales dans la libéralisation financière. Son livre insisterait trop sur les décisions prises en conscience par des acteurs politiques réalisant un dessein, et pas assez sur leur caractère souvent court-termiste et contingent. Il en oublierait en outre jusqu’au rôle essentiel des marchés.

 

Peut-être peut-on reprocher à Abdelal d’avoir voulu, dès le départ, partir en quête de normes figées pour raconter la mondialisation financière. Tout comme il est vrai qu’on ne saurait écrire l’histoire d’un peuple en étudiant uniquement ses codes et ses lois, il paraît impossible d’expliquer la mondialisation en ne s’intéressant qu’au droit international. Son approche serait donc trop institutionnelle et juridique. La loupe utilisée, à force de grossir le trait, donnerait-elle une image faussée du phénomène étudié  ?

 

Si, effectivement, Capital Rules passe peut être trop rapidement sur cette période où les forces du marché auraient elles-mêmes mondialisé la finance, il montre toutefois que, même ici, les marchés n’auraient rien pu faire sans les États. Plusieurs éléments avancés par Abdelal permettent ainsi de relativiser la thèse de la «  créativité » spontanée des marchés. Ainsi, il rappelle que, dans les années 1960, les premiers signes de la mondialisation financière «  ont émergé du fait des acteurs du marché, avec l’accord tacite des États-Unis et du Royaume-Uni » (p. 8). Ces deux pays ont encouragé ce mouvement en relâchant les contrôles sur les mouvements de capitaux.

 

Le second élément avancé par l’auteur a trait aux agences de notation. Elles ont joué un rôle essentiel dans cette mondialisation «  spontanée  ». Rawi Abdelal leur consacre un chapitre important et esquisse une fine analyse de leur rôle dans le système financier et dans la définition de l’orthodoxie économique. Si le contenu de l’orthodoxie défendue par les agences (Standard & Poor’s et Moody’s, deux agences qui forment, selon l’auteur, un «  duopole » ou un «  double monopole ») a pu évoluer avec le temps, le fameux «  triple A  » a toujours été accordé uniquement aux États ouverts au commerce et intégrés au système financier global (p. 178). Et si les critères de notation développés par les agences ont pu prendre autant d’importance, c’est parce que des règles nationales, américaines en premier lieu, y font référence. «  La puissance de S&P et Moody’s provient en partie des informations exprimées par leurs notes, mais aussi de la très grande intégration des notations de crédit dans les réglementations financières nationales » (p. 8). «  Ni publiques, ni privées » (p. 173), ou alors publiques et privées à la fois, les agences de notation exercent un pouvoir qui leur a été délégué par les gouvernements et les marchés. Leurs notations acquièrent ainsi «  force de loi » par la grâce de cette délégation. Autrement dit, même là où la libéralisation financière paraît être spontanée ou «  ad hoc », elle résulte d’une délégation d’autorité par des pouvoirs publics.

 

Ce bref tableau historique aura permis à Rawi Abdelal de déconstruire certaines évidences en rappelant le caractère contingent des idées qui peuvent apparaître successivement orthodoxes ou hétérodoxes en fonction des époques. Et, à cette mondialisation financière spontanée et approuvée par les États-Unis et le Royaume-Uni, il oppose le projet européen, français et socialiste de maîtriser la mondialisation en l’encadrant par des règles, fussent-elles libérales.

 

- Où l’on apprend que les socialistes renoncèrent à discipliner le capital

L’Europe a joué un rôle essentiel dans la codification des règles de libéralisation financière, et son évolution au cours des années 1980 permet de le mesurer. Le traité de Rome de 1957 ne faisait de la liberté des mouvements de capitaux qu’une liberté secondaire par rapport aux autres libertés économiques fondamentales[8]. «  Le capital devait être, selon le langage de l’époque, «  discipliné  » – obligatoirement investi dans le pays pour créer des emplois et des revenus fiscaux, qui permettraient alors de financer l’État-providence » (p. 48).

 

Dans un arrêt de 1981, la Cour de justice des Communautés européennes pouvait ainsi affirmer que «   les mouvements de capitaux présentent des liens étroits avec la politique économique et monétaire des États membres. Au stade actuel, on ne saurait exclure que la liberté complète de tout mouvement de capital puisse compromettre la politique économique de l’un ou de l’autre des États ou provoquer un déséquilibre de sa balance des paiements  » [9].

 

Cette «  situation a changé radicalement en juin 1988 » (p. 57), lorsqu’une directive essentielle est adoptée et libéralise les mouvements de capitaux entre États membres[10]. En 1992, le traité de Maastricht obligera les États membres à libéraliser ces mouvements également dans leurs relations avec les États tiers. Ainsi, en moins de dix ans, le capital a gagné le droit de circuler librement alors même que cela pouvait «  compromettre la politique économique de l’un ou de l’autre des États ». Cette transformation radicale constitue le nœud de Capital Rules. L’auteur s’interroge  : «   Une question essentielle est alors de savoir ce qui a changé en Europe entre le début des années 1980 – lorsqu’une initiative pour réécrire les règles de la finance européenne a échoué alors même que le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas la soutenaient avec enthousiasme – et la fin des années 1980, lorsque les fondements institutionnels de la finance européenne ont été complètement restructurés. […] La réponse est presque trop simple  : la France a changé. La simplicité de cette réponse symbolise l’un des virages les plus importants de l’histoire économique moderne » (p. 57).

 

C’est en recherchant ce qui s’est passé en France à cette période que Rawi Abdelal découvre le rôle essentiel de certains socialistes autoproclamés modernisateurs. « L’histoire de l’intégration financière européenne est aussi nécessairement l’histoire de la manière dont la gauche française s’est convertie au capital » (p. 58).

 

Capital Rules entreprend alors de raconter l’histoire – bien connue de ce côté-ci de l’Atlantique – des premières années Mitterrand et du tournant de la rigueur de mars 1983, que l’auteur décrit comme un «  revirement » («  the Mitterrand U-turn »). Il rappelle ainsi les contraintes économiques extérieures et la fuite des capitaux à la suite de l’élection de François Mitterrand, ainsi que les mesures drastiques de contrôle des changes qui ont suivi, puis l’assouplissement général de ces mêmes contrôles à partir de la fin 1983 à la suite de ce fameux tournant. Ce moment essentiel a pu être décrit dans une note de la très officielle Fondation Jean-Jaurès comme «  le moment du retournement, celui où se concrétise le basculement de l’idéologie à la réalité économique »[11]. La référence à la «  réalité » laisse songeur. Il pourrait s’agir ici de l’autre nom de la «  pensée unique  », expression utilisée avec bonheur, et en français dans le texte, par Rawi Abdelal pour décrire cette année 1983 où les règles de l’orthodoxie économique ont été adoptées par l’ensemble du spectre politique français.

 

La conversion des socialistes au capital peut être décrite comme un mouvement en trois temps. Le premier est celui où le gouvernement socialiste se retrouve confronté aux marchés internationaux. À l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, «  un choix semblait toujours être possible » (p. 58), le politique paraissait avoir une marge de manœuvre sur l’économie de manière à favoriser la redistribution des richesses. Mais ce projet échoua rapidement, raconte Abdelal, «  en partie parce que les marchés financiers ne faisaient pas confiance au nouveau gouvernement français  » (p. 58). Le livre ne s’attarde pas ici sur l’importance du rapport entre marchés et gouvernement, même s’il développera dans un autre chapitre une analyse de ce rôle nouveau des marchés, qui accordent ou non leur confiance aux politiques publiques. Les premières années Mitterrand pourraient pourtant être considérées comme un exemple typique de ce poids nouveau des marchés dans les choix politiques.

 

À cette nouvelle contrainte, le gouvernement a répondu en renforçant les contrôles sur les mouvements de capitaux, lesquels sont apparus à certains ministres et hauts fonctionnaires comme des règles inefficaces et nuisibles, surtout aux classes moyennes. Le deuxième temps est donc celui du débat sur la nature de la politique à adopter dans ces circonstances. Ce débat s’est déroulé entre les membres du gouvernement et quelques experts, à l’exclusion du Parti socialiste, de ses militants, et bien évidemment du peuple. On rappellera rapidement que le ministre des Finances Jacques Delors et le Premier Ministre Pierre Mauroy défendaient la rigueur et le maintien de la France dans le système monétaire européen, tandis que d’autres préconisaient « l’autre politique » (p. 59, en français dans le texte) visant à défendre l’autonomie de la France par rapport aux marchés et à l’Europe. Le tournant interviendra lorsque le ministre du Budget Laurent Fabius et le secrétaire général de l’Élysée Pierre Bérégovoy accepteront la rigueur et convaincront le président.

 

Le troisième temps est donc celui de la rigueur et du relâchement des contrôles des mouvements de capitaux. Au-delà des débats de personnes au sein du gouvernement, les motivations des socialistes acteurs de ce tournant permettent de mettre en lumière une inflexion radicale du sens de la politique à gauche.

 

En effet, si l’on en croit l’auteur, l’une des raisons déterminantes ayant poussé le gouvernement à prendre ce tournant est le constat selon lequel les contrôles des capitaux nuisaient surtout aux classes moyennes, tandis que les riches arrivaient sans difficulté à les contourner. Le « carnet de change » était alors impopulaire et limitait les devises auxquelles avaient droit les Français lors de leurs déplacements à l’étranger. Il serait intéressant de savoir quelle proportion des «  classes moyennes  » pouvait, en 1983, prendre ses vacances à l’étranger et était réellement sous la contrainte du carnet de change. Quoi qu’il en soit, en se basant sur des entretiens avec des acteurs de cette période, Abdelal considère qu’il y a là un fondement du tournant pris par les socialistes. En outre, une autre motivation du tournant est l’objectif d’utiliser des «  politiques libérales ostensibles comme des outils à objectif social » (p. 29).

 

L’auteur y insiste à de nombreuses reprises  : l’idée, avec la libéralisation du secteur bancaire français était, comme pour l’assouplissement du contrôle des changes, « d’apporter les bénéfices du capital aux classes moyennes » (p. 62). Enfin, la volonté de «  moderniser  » la France est apparue à certains responsables socialistes comme un moyen de gagner une crédibilité politique personnelle en mettant en avant leur compétence et leur réalisme. Que le terme de modernisation soit associé à la libéralisation financière signe un changement d’époque, une transformation du vocabulaire, un tournant.

 

Le récit officiel de l’abdication de la gauche devant les forces du marché doit donc être réécrit. «   L’année 1983 n’a pas été l’année de la capitulation de la gauche française devant la finance, mais celle de son ralliement à celle-ci », écrit Aquilino Morelle dans une tribune de presse[12]. Bien plus, les idées et pratiques nées en France à cette période – à savoir que la mondialisation peut et doit être maîtrisée par des règles, fussent-elles libérales – constituent un véritable schème explicatif cohérent. «   La seule convergence décisive des visions libérales était à Paris. C’est le ’ consensus de Paris’, et non celui de Washington, qui est avant tout responsable de l’organisation financière mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire centrée sur les économies développées de l’UE et de l’OCDE, et dont les codes libéraux constituent le socle institutionnel de la mobilité des capitaux  »[13].

 

À partir de ce tournant et de la cristallisation de ce qu’on n’appelait pas encore le «  consensus de Paris  », les architectes français de la rigueur s’emploieront à écrire des règles libérales dans les textes fondateurs de certaines organisations internationales, Europe en tête. C’est Jacques Delors, devenu président de la Commission européenne en 1985, et son directeur de cabinet Pascal Lamy, qui prépareront la directive de 1988 sur la libéralisation des mouvements de capitaux. Le traité de Maastricht permettra, trois ans plus tard, d’inscrire ces règles dans les textes fondamentaux de l’Union européenne. À partir de ce moment, il n’est plus possible aux États membres de limiter les mouvements de capitaux entre eux ou avec des États tiers.

 

Rapidement, le «  consensus de Paris  » s’étend au-delà des frontières de l’Europe. De hauts fonctionnaires français du Trésor, artisans de la rigueur lorsque la gauche était au pouvoir, se retrouvent à des postes clés au sein de l’OCDE (Henri Chavranski) ou au FMI (Michel Camdessus) et tentent de faire interdire par leurs organisations respectives les contrôles sur les mouvements de capitaux de leurs membres. La tentative réussit à l’OCDE, qui réunit des pays dits développés, mais pas au FMI, où elle ne résiste pas aux crises financières de la fin du xxe siècle dans plusieurs pays émergents. Dans les années 1990, en effet, sous la direction de Michel Camdessus, le FMI avait tenté d’étendre son mandat à la sphère du contrôle des mouvements de capitaux. Mais le Fonds ne réussira pas à codifier une telle règle. Entre-temps, en septembre 1998, la Malaisie, par exemple, est parvenue à surmonter la crise en réinstaurant un contrôle des capitaux. Il devenait dès lors impossible de cristalliser une telle règle au niveau du FMI. Il n’en reste pas moins que la liberté de la finance est aujourd’hui la règle dans l’Union européenne et dans l’OCDE.

 

- De quoi le «  consensus de Paris  » est-il le nom  ?

Des socialistes français, c’est entendu, ont formulé le consensus de Paris sur la mondialisation financière. Mais même si Rawi Abdelal qualifie ce fait de «  paradoxe français », il paraît ne pas en prendre toute la mesure politique. Il semble au contraire s’amuser de sa découverte, comme si elle n’avait d’autre intérêt que cosmétique, et la prend parfois à la légère – elle ne serait qu’un moyen de pimenter son récit. Des Français, des socialistes, à l’origine du capitalisme financier contemporain, dites-vous  ? Voilà qui a de quoi faire sourire les rédactions outre-Atlantique. Et le Wall Street Journal ne s’y est pas trompé qui salue ce livre tout en s’amusant du rôle de cette «  bande de socialistes français » dans l’histoire[14].

 

En France, on l’a vu, Capital Rules n’a fait naître aucun débat politique, bien qu’il ait fait l’objet de quelques recensions assez techniques[15]. Les critiques se sont focalisées sur le rôle minime accordé aux marchés par l’auteur, et son insistance sur des hommes et des institutions. Pour Jérôme Sgard, «  Abdelal en fait un peu trop avec nos Quatre Socialistes » (Delors, Lamy, Camdessus, Chavranski), qui ont propagé la bonne parole libérale dans les institutions internationales. Il est vrai qu’il insiste beaucoup sur le poids des hommes, lesquels ne sont pourtant que de hauts fonctionnaires au milieu d’organisations aux intérêts multiples. Néanmoins, au-delà de ces quatre personnes, le tournant de 1983 a été décidé, on l’a vu, par un gouvernement socialiste  ; et ce tournant a permis à l’Europe de prendre elle aussi le virage de la libéralisation financière. La question n’est donc pas de savoir quel est le rôle individuel de tel ou tel, mais plutôt de voir une gauche de gouvernement prendre dans son ensemble une direction tout autre que celle pour laquelle elle a été élue.

 

C’est en cela, sur le plan politique, que ce livre pose, en France, des questions difficiles. Car il ne s’agit pas de faire une critique interne de Capital Rules, du point de vue de l’expert en économie ou du spécialiste des institutions internationales. Il faut au contraire voir ce qu’il peut nous dire et nous apprendre de politique. Que penser de ce ralliement des socialistes  ? Signe-t-il la fin de la possibilité même de construire un projet émancipateur à gauche  ?

 

Dans son remarquable ouvrage sur la décennie 1980, François Cusset a souligné cette grande victoire paradoxale de la gauche. «   Les milieux économiques eux-mêmes se félicitent d’une crise qui pousse le nouveau pouvoir à des réformes allant dans le sens de leurs intérêts  : rigueur salariale, allégement de la fiscalité, modernisation des marchés financiers, flexibilité accrue de l’emploi. La gauche est plus libérale, plus efficacement libérale que la droite, se réjouissent-ils, et elle seule pouvait venir à bout en trois petites années d’un anticapitalisme français qu’on croyait indéracinable.  » Que faire, désormais, de cette gauche de gouvernement  ? Peut-on croire que la rigueur n’était qu’une «  parenthèse »[16], comme l’a expliqué à l’époque, en 1983, le premier secrétaire du PS[17] ?

 

Lionel Jospin dirigeait alors un parti «   pensé avant tout comme une organisation de mobilisation de l’électorat, au détriment des autres fonctions dévolues à un parti politique, comme notamment la fonction doctrinale »[18]. Il a en effet été démontré que le parti avait été marginalisé dans les choix faits par le gouvernement de François Mitterrand[19]. L’appareil militant n’avait pas son mot à dire, pas plus que le peuple, à qui était imposé le virage.

 

C’est ici que le livre de Rawi Abdelal soulève une autre interrogation. Si ce sont bien des «  choix politiques  » qui ont permis l’expansion de la finance, la nature de cette «  politique  » est pour le moins réductrice. Le terme ne vise ici que des choix faits au niveau d’experts gouvernementaux, hauts fonctionnaires ou ministres, qui ont débattu entre eux des options à prendre. Le peuple est réduit aux seules «  classe moyennes  » au profit desquelles auraient été opérés le tournant de la rigueur et la libéralisation financière et bancaire. Ainsi, au-delà du seul ralliement au capital, l’année 1983 signerait-elle aussi l’abandon par la gauche des classes populaires  ?

 

Comment lire, également, la fine analyse par l’auteur de la notion de crédibilité  ? Nous vivons, explique-t-il, à «  l’ère de la crédibilité ». C’est-à-dire que «   le succès d’une politique dépend fondamentalement et nécessairement de la manière dont les marchés financiers réagissent. […] Lorsque les marchés ne croient pas qu’une politique va améliorer les performances économiques d’un pays, alors cette politique ne peut pas réussir » (p. 163). Doit-on en déduire que les jeux sont faits, que la politique n’existe plus  ? «  En France, écrit encore François Cusset, comme dans le reste du monde occidental, les années 1980 sont l’aboutissement d’un processus biséculaire d’autolimitation économique de la politique, sinon même le résultat d’une très vieille tentative, bien sûr impossible, pour abolir la politique  »[20]. Il est vrai qu’une fois que les règles du capitalisme mondialisé sont inscrites dans des traités internationaux, lesquels nécessitent l’accord de plusieurs dizaines de pays pour être modifiés, il paraît impossible de revenir dessus et de choisir une autre politique. En codifiant ces règles au cours des années 1980, le politique s’est lui-même interdit, pour l’avenir, de faire d’autres choix.

 

Le livre de Rawi Abdelal, s’il ne se prononce pas sur l’avenir du politique, a le mérite de mettre au jour cette histoire. Et il paraît étonnant qu’il ait été ignoré en France, alors même que ce pays est le premier concerné. Pourrait-on en conseiller la lecture au candidat socialiste  ? Cela lui permettrait peut-être de formuler avec plus de mesure et, serait-on tenté de dire, avec plus de réalisme, ses diatribes contre la finance. Connaître et assumer le passé de son propre parti lui permettrait peut-être de le dépasser, et de ne pas tromper l’attente de ces électeurs éblouis par les charmes d’un candidat normal, proche des gens, et dont les attaques contre la finance paraissent si convaincantes.

Note :

[1] À propos du livre de : Rawi Abdelal, Capital Rules : The Construction of Global Finance, Cambridge, Harvard University Press, 2007, 304 p., 15,15 £.

[2] F. Hollande

[3] Rawi Abdelal, «  Le consensus de Paris  : la France et les règles de la finance mondiale  », trad. R. Bouyssou, Critique internationale, 2005/3, n° 28, p. 96. (Cet article recoupe en partie certains chapitres de l’ouvrage commenté. Nous avons choisi d’utiliser la traduction de Rachel Bouyssou lorsque cela était possible.)
[
4] Pascal Lamy, «  La démondialisation est un concept réactionnaire  », entretien paru dans Le Monde, 1er juillet 2011

|5] Claude J. Berr, «  Circulation des capitaux – Paiements internationaux et investissements  », Répertoire commercial Dalloz, octobre 2009, p. 2.
[
6] Ibid.

[7] Jérôme Sgard, «  Lectures  », Critique internationale, n° 42, janvier-mars 2009, p. 171-172.

[8] Les textes fondateurs du droit de l’Union européenne (souvent dénommé «  droit communautaire  »), et en premier lieu le traité de Rome, établissent quatre libertés économiques fondamentales pour permettre la réalisation du marché intérieur  : la libre circulation des produits, des personnes et des capitaux, ainsi que la libre prestation de services. Elles ne doivent évidemment pas être confondues avec les «  libertés fondamentales  » du sens commun et des juristes de droit public (libertés d’expression, de manifestation, etc.).

|9] CJCE, Casati, 11 novembre 1981, C-203/80, §9, p. 2614, cité par Rawi Abdelal p. 55.

[10] Directive 88/361/CEE du Conseil du 24 juin 1988 pour la mise en œuvre de l’article 67 du traité.
[11] Floriane Galeazzi et Vincent Duchaussoy, «  1983  : le “tournant” en question  », Note n° 90, Fondation Jean-Jaurès, 2 mai 2011, p. 10.
[12] Aquilino Morelle, «  La démondialisation inquiète les partisans d’un libéralisme aux abois  », Le Monde, 8 septembre 2011.
[
13] Rawi Abdelal, «  Le consensus de…  », art. cit, p. 90.

[14] Matthew Rees, «  Why Money Can Now Make Its Way Around the World  », The Wall Street Journal, 14 février 2007.
[
15] Jérôme Sgard, art. cit. Voir aussi Nicolas Véron, «  Le “French paradox”  de la libéralisation financière  », La Vie des Idées, septembre 2007.
[16] Cité par Thierry Barboni, «  Ressorts du discours socialiste lors du « virage de la rigueur »  », Nouvelles Fondations, 2006, n° 2.
|
17
] François Cusset, La Décennie. Le grand cauchemar des années 1980, Paris, La Découverte, 2006, p. 93.
[
18] Ibid., p. 62.
[
19] Ibid.
[
20] Ibid, p. 214.

[21] Raphaël Kempf est juriste, titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Il est l’auteur de L’OMC face au changement climatique. Étude de droit international (Pedone, 2009)

 

Pour en savoir plus :

- Le sacro-saint ratio de 3% du PIB.... une invention franco-socialiste

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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 08:21
Alexis Corbière : Le piège des primaires

" Ultime astuce pour verrouiller un système à l’agonie, détournement électoral au profit des deux piliers lézardés de la Ve République qui veulent à tout prix se maintenir au pouvoir, les primaires sont antidémocratiques car elles nient le peuple. »

 

- Présentation

Je vous présente pour la première fois la couverture de ma contribution au grand débat politique qui durera toute l'année.


Il s'agit d'un livre, écrit par Alexis Corbière[1] comme un pamphlet, "Le piège des Primaires" (Editions du Cerf) qui sera disponible en librairie le 2 septembre (commandez le ! Faites le circuler).


A l'heure de la sortie du bois de Benoît Hamon, auquel succèderont Arnaud Montebourg et les autres, ils vont être nombreux ceux qui veulent enfermer la résolution des problèmes qui frappent notre pays dans une Primaire organisée par le PS, dont la direction actuelle est pourtant l'une des premiers responsables, je considère cette Primaire comme un piège... Ni démocratique, ni populaire, triomphe de la sondocratie et des réseaux de notables... cette primaire du PS ne constitue en rien la solution. C'est même l'inverse. Elle consacre le "tripartisme" et redonne une centralité au PS, à ses manoeuvres internes, ses sacs de noeuds et... à François Hollande. Pas d'accord.


J'espère que mon petit livre, par les arguments qu'il développe et les faits qu'il rapporte, sera utile à ce grand débat si nécessaire, pour éviter les pièges des deux grands piliers de la Ve République en crise (PS et LR).


Pour passer à la 6e République, il existe un candidat : Jean-Luc Mélenchon
Amitiés Insoumises !

 

- Par : Alexis Corbière

Éditions : du Cerf

ISBN : 9782204115889

Code article : 2891744

Parution : 24/08/2016

Disponibilité : chez l'éditeur du Cerf

Format : 115x170x6

Pages : 80
Prix papier TTC : 5 €

Date parution : Septembre 2016

 

Qui a l'argent, remporte les primaires. Démocratie ?

Qui a l'argent, remporte les primaires. Démocratie ?

Voilà pourquoi les primaires n'ont rien de populaire.

Voilà pourquoi les primaires n'ont rien de populaire.

- Alexis Corbière était l’invité de Nicolas Beytout sur le plateau de l’Opinion.
Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour la campagne présidentielle de 2017 est venu présenter un pamphlet contre le système des primaires. Dans « Le piège des primaires » (Editions du Cerf, Le poing sur la table), Alexis Corbière qui s’appuie sur l’exemple du PS en 2011 déplore le fait que « les milieux populaires ne vont pas voter aux primaires ».

 

Note :

|1] Alexis Corbière, né le 17 août 1968 à Béziers (Hérault), est un homme politique français. Actuellement, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle française de 2017. Il a été secrétaire national du Parti de gauche (PG) et conseiller de Paris entre 2008 et 2014, Premier adjoint à la maire du 12e arrondissement de 2001 à 2014.

 

Pour en savoir plus :

- Alexis Corbière : "Les primaires sont un papier tue-mouche sur lequel viennent se coller les participants"

- Primaire à gauche : Julien Dray a appelé Jean-Luc Mélenchon à rejoindre la primaire de la gauche... coup de gueule d'Alexis Corbière

- Ma réponse à Julien Dray et à ceux qui veulent nous faire venir dans la primaire du PS

- Arnaud Montebourg envisage de se ranger derrière François Hollande s’il gagne la primaire de la BAP

- Mise au point sur les chances à "gauche" pour 2022 et la mauvaise idée d'une primaire

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23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 08:16
J.L. Melenchon : MONTEBOURG NOUS SERT !

Sources : page Facebook de J.L. Mélenchon

- L’annonce de la candidature de Montebourg et le contenu qu’il y met, sont de bonnes nouvelles.

Ce sont d’abord de terribles confirmations depuis l’intérieur du PS de la condamnation du bilan du quinquennat de François Hollande de la part d’un de ses ex principaux ministres et de l’un de ses soutiens essentiels au deuxième tour de la précédente primaire des socialistes. Elle confirme ainsi la critique que nous en avons fait inlassablement pendant cinq ans : « Le bilan du quinquennat n’est pas défendable » a asséné le nouveau candidat d’entrée de jeu.

 

 

- Cette candidature après celle de Benoit Hamon fonctionnera donc d’abord comme un affichage permanent de l’échec de François Hollande.

Mais ce n’est pas tout. Les thèmes choisis élargissent l’audience de notre discours : sixième république, relocalisation industrielle, et surtout dénonciation des traités européens. Je sais parfaitement bien les limites de tout cela. Je connais l’ambiguïté du personnage et la limite de la méthode qu’il déploie. Je vois bien les limites du contenu de ses propositions. Je sais aussi que sa fonction de rabatteur pour le compte de François Hollande a déjà été maintes fois prouvée.

 

 

- Mais nous sommes entrés dans cette campagne comme dans un combat « culturel » d’abord.

Le vote est dans six mois. D'ici là, quelles idées vont dominer la société et la scène politique ? Avec sa candidature, après celle de Benoit Hamon et Marie- Noelle Liennemann, la scène n’est plus uniquement occupée par des libéraux qui se concurrencent dans les surenchères droitières et ethnicistes. Cela vient en renfort de notre travail qui trouve une raison de plus de s’intensifier.

 

 

- Mes amis tenez-vous à distance du sectarisme politique et du meurtre rituel des voisins de palier politique. Montebourg nous sert !

Sa « Mélenchonisation » partielle aide à la propagation de certaines de nos idées. Au bout du compte, les gens qui auront été convaincus par lui pourront quand même voter pour ces idées là en utilisant le bulletin de vote à mon nom. Il faut donc plutôt le pousser à persévérer dans le travail de démolition des certitudes aveuglées qui continuent à dominer le PS.

 

Il faut faciliter la désorganisation du PS qu’il propage en laissant planer le doute sur sa candidature au primaire ou en solo hors parti car il délégitime la primaire (et donc son résultat) avant même qu’elle ait lieu. Tirez donc plutôt argument du fait que nos diagnostics sont confirmés par ceux-là même que nous avons combattus. Non pour flétrir et peindre le tableau noir en encore plus noir.

 

Mais parce que cela permet de conclure : « à présent essayons autre chose, essayons le programme de la France insoumise et le mouvement politique ouvert qu’elle impulse

 

 

- "Chez Montebourg il y a du Made in Mélenchon" - Alexis Corbière

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17 août 2016 3 17 /08 /août /2016 08:35
Pierre Jacquemain : Ils ont tué la gauche

Le livre qui risque de faire très mal au gouvernement

 

Sources : lesInROCKS

S’agit-il d’un début d’inventaire qui s’annonce d’ores et déjà douloureux ? C’est le JDD qui révèle cette information dans son édition du 14 août. Ils ont tué la gauche, voici le titre du livre que s’apprête à sortir, chez Fayard, Pierre Jacquemain[1]. Vous ne le connaissez probablement pas mais il s’agit tout simplement de l’ancienne “plume” de Myriam El Khomri et qui a travaillé un temps avec Clémentine Autain (porte-parole d’Ensemble !) L’homme a démissionné de son poste au ministère du Travail lors de l’ouverture des débats sur la très médiatisée loi Travail, en février dernier.

 

 

- “Texte du Medef’

Après son départ, la parole libérée, il avait multiplié les interventions médiatiques pour dénoncer ce “texte du Medef” et accuser Manuel Valls et son équipe d’être derrière ce texte. Selon lui, Myriam El Khomri n’était qu’un prête-nom à la loi, ce qu’elle a d’ailleurs contesté par la suite. “C’est cette expérience désenchantée au cœur de la machine gouvernementale qui m’a donné l’envie d’écrire ce livre”, a expliqué Pierre Jacquemain au JDD.

 

 

- Que contiendra ce livre ?

Sur le site de Fayard, on peut y lire en présentation:

“Ils ont renoncé à faire ce pour quoi ils ont été élus : mener une politique de gauche. Peut-être parce qu’ils sont devenus de droite. Version naïve. Peut-être l’ont-ils toujours été. Version éclairée. Nos gouvernants ont cessé de faire de la politique. Ils gèrent le bien public, l’État, comme on dirige une entreprise. Il ne s’agit plus de rêver ou d’améliorer la vie des Français. L’heure est au pragmatisme, au ‘laisser faire, laisser passer’, au libéralisme.”

 

Fort de son expérience, Pierre Jacquemain promet de décrire “comment la technocratie a pris le pouvoir sur le et la politique”. Myriam El Khomri n’est pas épargnée. Elle est présentée comme “récitant les éléments de langage de Matignon, reléguée au rôle de figurante et condamnée – parce qu’elle le veut bien – à porter une loi qu’elle n’a ni pensée, ni rédigée. Pas même négociée”.

 

 

- Par : Pierre Jacquemain

Éditions : Fayard

EAN : 9782213701547

EAN numérique : 9782213703244

Code article : 2891744

Parution : 24/08/2016

Disponibilité : chez l'éditeur Fayard

Format : 135 x 215 mm 198 pages
Prix papier TTC : 16 €

Prix numérique TTC : 10,99 €

 

Note :

[1] Pierre Jacquemain est rédacteur en chef de la revue Regards. Diplômé d’un master de science politique, il a été le conseiller d’élu-e-s parisien-ne-s sous la mandature de Bertrand Delanoë avant de rejoindre la présidence de Radio France.

Pierre Jacquemain : Ils ont tué la gauche
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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 09:25
Les vraies causes de l’entêtement de François Hollande et Manuel Valls sur la loi travail

7 citoyens sur 10 opposés à la loi El Khomri, 3 mois de luttes syndicales et le succès de la grosse manifestation à Paris, des initiatives en province le 14 juin en pleine compétition européenne de football, des milliers de policiers et gendarmes mobilisés en permanence, certains très fatigués qui « pètent les plombs », d’autres qui matraquent à tout va, des députés socialistes totalement discrédités par leur attitude de « petits toutous » qui avalent sans problème le 49-3, la cote de François Hollande à 11% de satisfaits et celle de Valls à 14%...le bon sens ne peut qu’interroger sur cette démarche suicidaire pour l’avenir politique de tous les futurs candidats socialistes. En effet, qui peut penser aujourd’hui qu’aux présidentielles et aux législatives tout ce beau monde ne va pas subir une raclée mémorable ?

 

Source :  Regard-Actu par Michel Beaune

Il y a à l’évidence des intérêts « supérieurs » qui guident nos gouvernants, ou plutôt des injonctions. Les plus importantes, les plus évidentes sont celles de la Commission européenne.

 

En effet, il est important de mieux connaître certains aspects de la gouvernance européenne et son articulation avec les « réformes » nationales. Chaque année, le cycle du semestre européen redémarre, en prenant en compte les épisodes précédents. Tout au long du processus les gouvernements rendent compte à la Commission de ce qu’ils ont fait et celle-ci énonce de nouvelles recommandations. Ainsi, la Commission a « inspiré », pour la France :

• Le CICE et le Pacte de Responsabilité.

• La loi Macron.

• La loi Rebsamen.

• La réforme territoriale.

• La loi santé.

• Les réformes des retraites.

• Les réformes de l’assurance-chômage.

• La loi El Khomri.

Pour 2016, la Commission Européenne a produit de nouvelles "recommandations".

 

Elles traitent notamment des déficits publics, du système de santé et de retraite, de la rémunération du travail, du contrat de travail, du droit du travail et de la hiérarchie des normes, des liens entre les systèmes d’éducation et le monde du travail, de l’apprentissage et de la formation professionnelle, de la libéralisation des services et des professions réglementées, du système d’assurance chômage, des obstacles pour les entreprises, des effets de seuil pour les Institutions Représentatives du Personnel, des impôts.

 

On voit bien que la Commission « s’intéresse » à tout ce qui compose le modèle social français pour le faire exploser, conformément au Traité de Maastricht et aux autres qui ont suivi. Petit à petit, elle avance ses pions à une vitesse qui dépend des résistances des Peuples. C’est sûr qu’en ce moment le mouvement social unitaire contre la loi El Khomri freine beaucoup le rouleau compresseur. Il est donc fondamentalement important que celui-ci continue et même s’amplifie. Dans ce contexte, il a été intéressant d’apprendre jeudi 2 juin que la CFE-CGC modifiait son appréciation et dénonçait à présent la loi travail. Le groupe des syndicats béni oui-oui de la loi travail se rétrécit…

 

La situation est relativement inédite car cette grande bataille se déroule contre un pouvoir qui a été mis en place sous le label « Gauche », contrairement à 2010 avec la bataille des retraites face à un pouvoir sarkoziste. Certes, il ne faut pas avoir beaucoup d’illusions sur la capacité des parlementaires à modifier leur attitude, quoi que. Evidemment, très peu d’entre eux connaissent la réalité du vécu des salariés du privé et du public car les ouvriers se comptent sur les doigts d’une main à l’intérieur de l’hémicycle.

 

Il ne faut pas que cette réalité de l’emprise des institutions européennes sur la politique des Nations soit un élément de résignation, comme quand on voudrait nous faire croire que « le Marché » est tout puissant, que la mondialisation financière est inéluctable. Ce que des traités basés sur la concurrence des salariés européens entre eux, le moins-disant social, la libre circulation des capitaux, ont établi, peut être annulé et remplacé par des politiques de coopération, de développement harmonieux et respectueux des hommes et de l’Environnement, de création d’emplois, d’augmentation du pouvoir d’achat.

 

Il faut pour cela du courage, une conviction forte que l’Intérêt Général ne peut pas être résumé à celui des privilégiés mais qu’il est celui de la masse du Peuple. Celles et ceux qui gouvernent notre Pays ne possèdent visiblement pas ces qualités. Il faut donc très vite les remplacer, et en même temps mettre à bas, par des voies pacifiques et démocratiques, la Vème République et son régime de monarchie présidentielle, pour construire une VIème vraiment démocratique et sociale.

 

Une utopie ? Bien sûr que non. Voyons l’Histoire de France : elle est plein de moments où des hommes et des femmes désintéressés ont su bousculer l’ordre établi, et souvent dans des conditions bien plus difficiles qu’aujourd’hui. A nous toutes et tous, femmes et hommes de bonne volonté, de dépasser les querelles de « boutique » et de savoir nous unir sur l’essentiel.

Les vraies causes de l’entêtement de François Hollande et Manuel Valls sur la loi travail
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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 08:55
Tafta, la nouvelle fourberie de Hollande

Sources : blog de Jean Luc Mélenchon "l'Ere du Peuple" le 20 mai 2016

Une nouvelle fois, Hollande et Valls mentent sur un point essentiel engageant lourdement la France. Selon " Le Monde ", un document du 7 avril atteste que le gouvernement français a soutenu auprès du Conseil de l’UE la création d’un mécanisme d’arbitrage privé en Europe afin de protéger les investissements des firmes. Qui a suivi le dossier de la négociation sur le Tafta mesure quelle trahison c’est là. Leur existence suppose que les firmes sont légitimes à protester contre une législation et à obtenir réparation des avantages qu’elles attendaient de la situation précédente. Elle leur permet de ne plus être jugées selon la loi du pays concerné mais selon les décisions d’un tribunal privé. Dans ce système, la loi ne s’applique donc plus aux firmes, mais toute loi est cependant placée sous la menace d’être à l’origine d’un dédommagement à leur payer. C’est dans ces conditions que le Canada fait l’objet d’un recours en dédommagement de plusieurs milliards contre sa décision de stopper les forages sur le gaz de schiste, l’Australie contre sa loi anti-tabac et l’Allemagne contre sa décision d’arrêter le nucléaire ! Rien de moins !

 

La fourberie des dirigeants français est totale. Car en 2015 le gouvernement français indiquait dans une note à l’intention des eurodéputés français que le mécanisme d’arbitrage investisseur-État en discussion dans le cadre du traité TTIP n’était « ni utile, ni nécessaire« . On se souvient aussi des récents moulinets faits par Hollande pour faire croire à une résistance et une exigence française totale. De son côté, l’Assemblée nationale française avait voté dès le début de la législature son refus de voir créer de telles instances.

 

Et maintenant, on découvre que dans le même temps le gouvernement faisait exactement le contraire en entamant des discussions avec l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas pour soutenir la mise en place d’un tel mécanisme. C’est là le pire de la méthode Hollande : des gesticulations de façade qui ralentissent l’action, démobilisent les acteurs de terrain et créent l’espoir. Les médias commencent aussitôt leur ronde puérilisante : « Alors ? Vous dites bravo ? », bourrant les crânes avec ardeur sur la base d’une fausse information (eux-mêmes se fichent que ce soit vrai ou faux puisqu’il leur suffit que cela soit juste un prétexte à faire des bulles de mots).

 

Et, pendant ce temps, l’arnaque avance en coulisses et en secret. Puis tout finit par le résultat contraire aux annonces. Commencent alors la démoralisation, la dévalorisation de toute parole politique et la division de tout le monde. Comment s’étonner ensuite que les sondages montrent que ni au premier ni au deuxième tour, bon nombre d’ex-électeurs de ce triste personnage ne veuillent plus jamais voter pour lui ?

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier TAFTA/TISA

- Tribunaux d’arbitrage : le double jeu du gouvernement

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 08:27
Code du travail : le Parti socialiste m'a tuer

Pour la 4e fois, le pouvoir socialiste dégaine l'article 49-3 de la Constitution monarchique régissant la 5e République française. C'est à dire que sans débat au Parlement, il fait feu pour passer en force la destruction du Code du travail.

 

Sources :  le blog de Roger Colombier le 11 mai 2016 | mis à jour le 12 mai 2016

Lorsqu'ils ne sont pas aux affaires -au propre comme au figuré-, les socialistes parlent d'atteinte à la démocratie quand la droite fait fonctionner le 49-3. Mais le graphique ci-contre montre que la social-démocratie française au gouvernement gère pareillement les affaires du capitalisme français, avec les premier ministres qui en ont usé.

 

Code du travail: le Parti socialiste m'a tuer

A l'heure où j'écris ces lignes, nulle défection parmi les encartés rue à Paris, alors que plus de 70% des Français sont opposés à la loi El Khomri.

 

Les députés Fg trouveront-ils 58 députés pour déposer une motion de censure ? Rien n'est moins sûr, tant le groupe que dirige le député Pcf André Chassaigne n'est pas homogène. Et puis, il faut trouver des députés socialistes et écologistes voulant censurer le parti de l'Elysée qui les fait bien vivre.[1]

 

De plus, avec l'arme anti-démocratique de l'article 49-3 de la Constitution, les députés de l'Elysée n'ont plus à voter pour ou contre la loi réactionnaire El Khomri. Et cela en arrange beaucoup.

 

Dans la politique politicienne, summun entre autre de l'hypocrisie, même si un pouvoir prive la représentation nationale de son rôle majeur de législateur, des députés godillots restent jusqu'au bout des députés godillots. CQFD.

 

 

- Communiqué de la CGT :

 

Loi Travail et 49-3 : Le gouvernement affiche sa conception de la démocratie !

 

Depuis maintenant près de trois mois, une mobilisation exceptionnelle a pris racine en France pour combattre le projet de loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux pour les salariés.

 

Quelle est la réponse du gouvernement ? Le passage en force !

 

Ce projet de loi ne figurait pas dans le programme du candidat Hollande.

 

L’utilisation du 49-3 pour faire adopter une loi rejetée par plus de 70% de la population est inadmissible, une véritable honte ! Cette décision ne vient que s’ajouter à un processus antidémocratique depuis le début. Faut-il rappeler la non consultation des organisations syndicales avant l’écriture du texte, les rencontres éclair avec la Ministre du travail, le blocage des votes à l’Assemblée nationale ?

 

Les salariés sont méprisés, les citoyens bafoués et leurs représentants ignorés.

 

La CGT condamne ce déni de démocratie et la brutalité affichée par le gouvernement.

 

Elle poursuivra et amplifiera la mobilisation et appelle tous les salariés à s’inscrire dans le mouvement, se réunir en assemblées générales pour décider ensemble la poursuite de la mobilisation jusqu’au retrait et pour un code du travail du XXIème siècle.

 

Plus que jamais, l’urgence est à la mobilisation.

 

Montreuil, le 10 mai 2016

 

Note :

[1] Les députés FdG n'ont pas trouvé 58 députés pour déposer une motion de censure

Voir ci-dessous la liste des 56 signataires (sur 58 nécessaires) de la "motion de censure" initiée par les 13 députés Front de Gauche.
Ne reste plus qu'à voter la motion de la droite pour faire échec au projet de loi porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri... ce que feront les députés Front de Gauche !
Mais les "frondeurs" du PS et les élus EELV ont d'ores et dèja annoncé qu'ils ne le feront pas !
Seul aspect positif, les "frondeurs" d'opérette et autres EELV ont définitivement tué les "primaires de la gauche" ! L'heure de vérité a sonné pour eux.. ! Quand on est de gauche on s'oppose jusqu'au bout au recul social !

Code du travail : le Parti socialiste m'a tuer
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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 08:05
Solfériniens : le PS et le PRG en actes !

Rétrospective des reniements, trahisons, attaques frontales contre le salariat

Le patronat et la finance en rêvaient.... le PS et le PRG  l'ont fait !

Pour que la liste cesse de s'allonger indéfiniment, dés 2017, PRENONS LE POUVOIR avec J.L. Mélenchon et les INSOUMIS !

 

On ne pensait pas humainement possible de commettre autant de saloperies en quatre ans... au nom d'un gouvernement qui se qualifie "de gauche". On avait tort : les Solfériniens l’ont fait sans retenue. Du désastre de la politique étrangère de l’endormi Fabius, en passant par le scandale de la loi El-Khomri, de l'atteinte à notre démocratie avec l'utilisation du 49-3 à l'état d'urgence permanent.... Il ne manque que la continuation de la scandaleuse LRU par la zélée Fioraso...

PRÉCISION : chaque point évoqué fait l'objet d'un lien vers le texte de référence. Les liens et mises à jour n'ont pas été repris ici mais figure dans le texte original sur : le PS en actes

 

Sources : Le Grand Soir par ROMANE | mis à jour le 10 aoüt 2016

- Loi El-Khomri

Les points présentés ci-dessous concernent essentiellement les versions 1 et 2 de la loi

  • Réserve de vote : le gouvernement bloque la discussion sur les amendements
  • Valls envisage de recourir au 49-3 pour faire passer la loi
  • Article 52 : Pôle Emploi pourra prélever directement sur les allocations d’assurance chômage les indus qu’il réclame, sans contrôle du juge.
  • Les salariés inaptes pourront être congédiés sans délai
  • L’article 19 organise la sur-représentation du Medef par rapport aux autres organisations patronales dans les organismes sociaux
  • Acquis sociaux remis à zéro tous les 5 ans
  • En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
  • Fin du minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié
  • Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques
  • Licenciements facilités en cas de transfert d’entreprise
  • Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
  • Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail
  • Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos
  • Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu
  • Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine
  • Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi (confirmation d’une loi antérieure).
  • Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées
  • Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats
  • Après un accord d’entreprise, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié
  • Par simple accord, on peut passer de 44h à 46h de travail maximum
  • Durée de travail en horaire maximum passe de 12 à 16 semaines
  • Durée du temps de travail est calculée sur 3 ans
  • Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour
  • Contacter le médecin du travail devient presque impossible
  • La visite médicale d’embauche transformée en simple visite d’information
  • La durée du congé en cas de décès d’un proche n’est plus garantie

 

 

 

- Travail et Salariat

  • "Chemise" d’Air France : El Khomri valide le licenciement d’un délégué CGT
  • Sodexo : El Khomri autorise le licenciement d’un délégué CGT pour fait de grèv
  • Service civique obligatoire pour les - de 25 ans : emploi déguisé et sous-rémunéré
  • RIFSEEP : Mise en concurrence des fonctionnaires, par des primes soumises à l’arbitraire
  • Air France : 100 millions d’€ de CICE en 2 ans = 3000 emplois supprimé
  • Pacte de responsabilité : +3,1 milliards de cadeau au patronat en 2016
  • Le gouvernement envisage de simplifier le licenciement économique
  • Rapport Badinter : Des limitations peuvent être apportées aux libertés et droits fondamentaux si elles sont justifiées par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise.
  • [Envisagé] « Forfait jours » pour les salariés (= fin des heures supp.).
  • Rapport Badinter : fin de facto des 35 heures.
  • Austérité : 2 milliards d’euros « d’économies » supplémentaires.
  • Nouveau cadeau au patronat : prime de 2.000 € par an et par embauche pour les PME.

- Prime réservée aux embauches à bas salaires.

- La part socialisée des bas salaires sera donc payée par... les contribuables.

  • La rupture du contrat de travail sera simplifiée.
  • Basculement du CICE en baisse définitive de charges.
  • Hollande s’attaque à la durée légale du travail.
  • Décret n° 2015-1874 : la loi relative au Dialogue social et à l’emploi sacrifie la citoyenneté au travail.
  • EDF : suppression de 4.000 postes en trois ans.
  • Promesse de sanctionner les licenciements boursiers non tenue.
  • Compte pénibilité, l’inverse de la prévention.

- Recul sur les critères.

- Recul sur les dates d’entrée en vigueur.

- Recul sur la date de paiement des premières cotisations.

- Recul sur le mode de déclaration.

  • Criminalisation de l’action syndicale :

- Torpillage de la loi d’amnistie sociale votée au sénat.

- Prison ferme pour 8 ex-Goodyear malgré le retrait des plaintes.

- Arrestation à l’aube de 4 syndicalistes d’Air France.

  • Répression pour la Confédération Paysanne, mansuétude pour la FNSEA.
  • Abandon du projet de loi relatif à la démocratie sociale.
  • Loi Macron : toutes les FNAC parisiennes se retrouvent en ZTI.
  • Loi Macron : vers un accès restreint aux prud’hommes.

 

- Démantèlement du droit du travail (ANI)

  • La prescription sur les rappels de salaire passe de 5 à 3 ans.
  • Demandes liées à la rupture de contrat passent de 5 à 2 ans.
  • Différé d’indemnisation de 180 jours pour rupture conventionnelle.
  • Mutuelle d’entreprise obligatoire (2Mds€ pour 400.000 personnes).

- La part patronale est désormais imposable

  • Sapin appelle les entreprises à ne pas augmenter les salaires trop vite.
  • Retrait du Burn-out de la liste des maladies professionnelles.
  • Destruction du Code du Travail.
  • [objectif] Privilégier les accords d’entreprise, au détriment de la loi.
  • Généralisation du travail du dimanche.

- La Poste expérimente la livraison de colis le dimanche.

  • Ouverture des magasins de nuit.

- Loi Rebsamen :

  • CDD renouvelable 2 fois.
  • Fragilisation des CE & CHSCT.
  • Fin de l’obligation de reclassement en cas d’inaptitude professionnelle.
  • Création du CDI intermittent.
  • Destruction de l’Inspection du Travail.
  • Suppression des élections prud’hommales.
  • Plafonnement des indemnités de prud’hommes pour licenciement abusif.
  • Condamnation d’une inspectrice du travail (Téfal).
  • Facilitation des licenciements collectifs.

 

- Pauvreté et précarité

  • Hausse de 50% du nombre de sans abris entre 2011 et 2014
  • ÇA VA MIEUX : Hausse de 6% du nombre de millionnaires en 2015
  • L’État ampute le budget de Pôle emploi de 30 millions d’euro
  • APL minorée ou supprimée quand le loyer est "trop élevé"
  • Familles nombreuses : fin des aides pour la cantine
  • Revalorisation des prestations familiales et sociales de… 50 centimes
  • Le Guen suggère de baisser la durée et le montant des allocations chômage.

Myriam El Khomri envisage la dégressivité des allocations chômages, Idée réaffirmée le 01.02.16 par Michel Sapin.

  • Hausse du chômage : 309 000 radiations en novembre 2015.
  • Prime d’activité :

Moins d’aide pour les plus fragiles (RSA activité et PPE).

Le contribuable compensera les bas salaires du privé.

  • [Projet] Encourager les emplois de service ("trappes à bas salaires").
  • [Projet] Formation : Valls demande des contreparties aux chômeurs.
  • Précarité : Explosion de l’intérim : +10% en un an.
  • Ségolène Royal favorable au retour des coupures d’eau pour les payeurs en difficulté.
  • Taux de pauvreté à nouveau en augmentation.
  • La chasse à la fraude aux allocations s’accentue.
  • Renforcement du contrôle des chômeurs.
  • Pas de « coup de pouce » pour le SMIC.
  • Ouverture des centres d’hébergement seulement par -5°C.
  • Baisse du montant des APL.

 

- Santé & retraite

  • Hôpitaux : précarité, austérité : 6 suicides en un an au CHU de Toulouse
  • PMA pour les lesbiennes : promesse, tergiversations, et renoncemen
  • Hôpitaux : externalisation, polyvalence, postes supprimés : 2 suicides
  • Au 1er avril, hausse du montant de l’AAH de… 81 centimes
  • Accessibilité : normes moins contraignantes et dérogations.
  • Retraites : Revalorisation de… 0,1% en 2015.
  • Les bénéficiaires de l’AME privés de remboursement.
  • Remise en cause du droit au séjour pour soins.
  • Durée de cotisation retraite portée à 43 ans.
  • Loi Macron 2 : mise en place de fonds de pension.
  • Hôpitaux : suppression de 22.000 postes en 3 ans.
  • Gel des retraites >1200€ et décalage de 6 mois de la revalorisation.
  • Hausse de l’allocation handicapés de 7€.
  • Prime exceptionnelle (sic) de 40€ pour les retraites les plus faibles.
  • Abandon de la réglementation sur l’accessibilité aux handicapés.
  • Baisse de la prestation de compensation du Handicap.
  • Pas retour sur les franchises de soins.
  • Loi fin de vie vidée de son contenu (en attente de CMP).
  • Don du sang : maintien d’une discrimination pour les homosexuels.
  • Budget Sécurité sociale : suspension des votes à l’Assemblée.

- Fiscalité

  • Le gouvernement pille les ménages pour servir les entreprises
  • CSG « discrètement » augmentée pour des centaines de milliers de retraités
  • Un rapport sénatorial étrille le CICE : Mal ciblé, coûteux, lourd
  • Les exonérations fiscales pour les impatriés passent de 5 à 8 ans
  • ISF : Hollande a plus avantagé les milliardaires que Sarkozy
  • Hausse de 11% du nombre de contribuables millionnaires en 2015
  • Rejet du "reporting public" sur demande de C. Eckert
  • Le taux du Livret A passe pour la 1ère fois sous la barre de 1% (0,75%).
  • Suppression de centaines de postes de contrôleurs fiscaux.
  • Îles Vierges, Montserrat, Bermudes et Jersey sortis de la liste des paradis fiscaux.
  • Pas d’interdiction des paradis fiscaux pour les banques françaises.
  • 3 taux d’imposition pour les entreprises : non tenu.
  • Fraude fiscale et sociale : aucune annonce.
  • Fraude aux cotisations sociales (25Mds/an) : aucune annonce.
  • 900 millions d’euros de réduction d’impôts pour les plus riches.
  • Sapin demande le retrait d’un amendement visant à taxer les dividendes.
  • Maintien des niches fiscales : 82 milliards de perte pour l’Etat.
  • Communes : baisse de la DGF.

- Incitation à la création de communes nouvelles pour conserver les niveaux de dotation.

  • CICE : 40 milliards sur 3 ans (dont 12 pour 2015).
  • Pacte de Responsabilité
  • - Plus forte exonération de "charges" de la Vè République.

    - 6,3 milliards pour la protection sociale.

  • Le bouclier fiscal de Hollande : 730M€ pour 7 630 contribuables aisés.
  • Maintien du Crédit Impôt Recherche (5,5 Mds€/an).
  • - Interdiction de publication du rapport.

  • ISF : le gouvernement ne taxera pas les œuvres d’art.
  • Entraves à la taxe sur les transactions financières.
  • Abandon de la "grande réforme fiscale" Ayrault.
  • Recul sur l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail.
  • Recul sur l’instauration d’une taxe sur l’excédent brut d’exploitation.
  • Valls regrette la hausse (symbolique) des impôts des plus riches.
  • Vote du TSCG sans renégociation.

- Le gouvernement se prive de latitude.

  • Hausse de la TVA de 19,6 à 20% et de 7 à 10%.
  • Rejet du contrôle des frais des députés, sur avis défavorable d’Eckert.
  • Rejet du "reporting public" sur demande de C. Eckert.

- Industrie & business

  • La Poste (990 M€ de CICE de 2013 à 2015) supprime 7302 postes en 2015
  • La France promeut l’arbitrage privé (ISDS) du Tafta
  • Les euro-députés socialistes votent la directive Secrets des Affaires avec le FN et LR
  • La rémunération fixe moyenne d’un patron du CAC 40 en hausse de 4%
  • Sanofi : 140M€ (CICE + CIR), 3,8Mds€ de dividendes : 600 suppressions de postes 47Mds € de dividendes en 2015 (+9,9% hors taux de change)
  • Michelin : 18M€ de CICE, profits en hausse de 12% : 494 suppressions de postes.
  • Corruption : les entreprises pourront payer pour éviter le procès.
  • Loi Macron : Projet de libéralisation des règles d’implantation de la publicité.
  • Obsolescence programmée : Macron tente de dénaturer la loi sur les pièces détachées.
  • Loi de finance 2014 : l’article 92 proposait une amnistie totale pour les banques.
  • La France bascule dans la marchandisation du sang.
  • Interdiction pour l’EFS de fabriquer du plasma thérapeutique.
  • Suppression des stock-option : promesse non tenue.
  • « Autorégulation exigeante » : pas de loi limitant les rémunérations des patrons.
  • Abandon de l’encadrement des bonus.
  • 40Mds € de dividendes pour le CAC40 en 2014.
  • 47Mds € de dividendes en 2015 (+9,9% hors taux de change).
  • Pas de séparation banques de dépôt / d’investissement.
  • Transfert du risque de faillite bancaire sur les déposants.
  • Démantèlement d’Alstom : le gouvernement cède au lobbying de GE.

- Prolongation des concessions autoroutières.

  • Privatisation des aéroports.
  • Privatisation des barrages hydro électriques.
  • TAFTA : négociations secrètes.

- ISDS (mécanisme de règlement des différends entre investisseur et Etats) : Un tribunal privé.

  • Valls invite les saoudiens à investir en France
  • Loi « Florange » inefficace et vide (Goodyear, Fralib, Petroplus).
  • Projet de loi (abandonné) sur le secret des affaires.
  • Multiplication des Partenariats Public-Privé.

 

 

- Police & justice

  • Données personnelles : surveillance tous azimuts encore accrue
  • Prisons : Record d’incarcération et densité de 119%
  • Un amendement discret fragilise le secret des sources des journaliste
  • Un décret (de 2013) éloigne les précaires de la justice ordinaire
  • Urvoas veut limiter le droit syndical des magistrat
  • État d’urgence prolongé pour la 3ème fois par… 46 députés
  • Défilés et manifestations : La police a pour consigne de laisser pourrir la situation
  • Sécurité routière : privatisation des radars mobiles
  • Extension de la présomption de légitime défense pour la police
  • Amendement pour interdire l’accès du port de Calais aux migrants
  • 67 362 détenus au 1er février (+ 2,5 % par rapport à février 2012)
  • Abandon du projet de loi sur la responsabilité juridictionnelle du Président.
  • Abandon du projet de réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
  • Maintien de la Cour de Justice de la République.
  • Hollande gonfle le nombre de procédures antiterroristes.
  • Projet de réforme pénale : Valls veut court-circuiter le Parlement.
  • Projet de réforme pénale : mise à l’écart des juges.
  • Justice en faillite : cri d’alarme en Seine-Saint-Denis.
  • Contrôles de police : abandon de l’idée de récépissé.
  • État d’urgence étendu à 3 mois.
  • Projet d’extension à 6 mois & inscription dans la Constitution.

- Prolongation de trois mois sans saisir le parlement (22.01.16).

  • Interdiction des manifestations non commerciales.
  • Assignation à résidence d’opposants.

- Déchéance de nationalité.

- Bruno Le Roux envisage la déchéance pour tous.

  • Instauration d’une rétention de sûreté après certaines peines.
  • Surveillance massive des citoyens.
  • Vote avec l’UMP contre un amendement de Taubira sur la Loi Renseignement.
  • Envisage la privation de liberté à titre préventif.
  • Fin de la présomption d’innocence.
  • Extension de la présomption de légitime défense pour la police.
  • Suspension de la Convention Européenne des Droits de Homme.
  • Armement des polices municipales.

 

- International

  • Recul sur la reconnaissance de l’État palestinien
  • Livraisons d’armes à l’Arabie saoudite, accusée de crimes de guerre au Yemen
  • Hollande reçoit discrètement les dictateurs
  • Égypte : partenariat stratégique en matière sécuritaire et économique
  • Le prince héritier d’Arabie saoudite décoré de la Légion d’honneur
  • Valls soutient la candidature de Lagarde à la tête du FMI.
  • Hollande veut réintégrer pleinement la France dans l’OTAN.
  • La France déplore (sic) l’exécution par l’Arabie saoudite de 47 personnes.
  • Livraisons d’armes à la rébellion « modérée » syrienne (viol de l’embargo).
  • Manipulation des rapports sur les armes chimiques en Syrie.
  • Vente de Rafales aux pétromonarchies.
  • Annulation du contrat Mistral avec la Russie, et vente à l’Égypte.
  • Le PS soutient Juncker à la présidence de la Commission Européenne.
  • Hollande pousse Tsipras à accepter un accord avec la Troïka.
  • Refus du droit d’asile pour Assange et Snowden.
  • Interdiction de survol de l’espace aérien pour le président Evo Morales.
  • Illégalité du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions.
  • Guerre au Mal

 

- Transport & écologie

  • Un projet d’enfouissement des déchets nucléaires s’impose en douce au Parlement
  • Projet de loi biodiversité :

- Report à 2020 de l’interdiction des néonicotinoïdes

- Rejet de la surtaxe de neuf centimes par kilo d’huile de palme

  • 136 M€ d’annulation de crédits pour le ministère de l’environnement
  • Le gouvernement renonce à réduire la part de l’énergie nucléaire
  • LGV Lyon-Turin : l’État veut déroger aux lois de protection de la nature
  • Taxe sur l’huile de palme : - 70%. La secrétaire d’État à la biodiversité satisfaite.
  • Le Foll refuse d’interdire les insecticides aux néonicotinoïdes tueurs d’abeilles
  • Royal veut prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires.
  • Boues rouges de Gardanne : l’État accorde des permis de polluer.
  • Un mois après la COP21, forte baisse du bonus à l’achat de véhicules propres.
  • Loi Macron : Ouibus, la SNCF concurrence ses propres TGV et TER.

- Les régions devront financer les déficits induits par ces pertes.

  • Loi Macron : le droit de l’environnement sera réformé par ordonnances.
  • Loi Macron : un amendement pour l’enfouissement des déchets radioactifs.
  • Hollande signe un accord du G8 qui promeut la fracturation hydraulique.
  • Aéroport Notre-Dame-Des-Landes.
  • Futures lignes TGV et LGV inutiles.
  • SNCF : suppression de 1400 emplois en 2016.
  • Désinvestissement dans la SNCF.
  • Abandon du fret ferroviaire.

- abandon de l'autoroute ferroviaire devant relier le Nord-Pas-de-Calais et les Landes

  • Hausse du tonnage des camions.
  • Davantage d’autocars sur les routes.
  • Renoncement à la fermeture de Fessenheim.
  • Réduction de 25% des aides au maintien dans l’agriculture biologique.
  • Élevage : à la botte de la FNSEA.
  • Ajournement du rapport de l’ADEME sur une France 100% renouvelable.
  • Industrialisation de l’agriculture.
  • Retrait de l’écotaxe.
  • À peine née, baisse de l’indemnité kilométrique vélo (IKV).
  • Silence sur les extensions d’autorisation d’OGM.
  • Sivens : La gendarmerie enquête sur la mort de Rémi Fraisse…tué par un gendarme.

- Éducation & culture

  • L’Éducation nationale aide la préfecture à expulser des élèves
  • Sur proposition du gvt, le Sénat supprime le démantèlement de la Hadopi
  • [Annulé le 30.05.06] Un projet de décret supprime 256M€ de crédit à l’ESR
  • Cinéma : Entraves dans l’accès aux aides pour les petites sociétés de production
  • Introduction de la publicité commerciale sur Radio France

  • Loi Numérique :

- Opposition à la reconnaissance des Communs par la loi.

- Claviers, OS souverain, interdiction des hyperliens : le ridicule pour toute politique.

  • Doublement du budget de Polytechnique, 60M€ d’euros supplémentaires en cinq ans.
  • Suppression de la publicité dans les programmes jeunesse : Enterrée.
  • Retour sur l’engagement à sanctuariser le budget de la Culture.
  • Loi Fioraso (LRU 2) Universités mises en concurrence.
  • Mise en place chaotique et inégalitaire des TAP en primaire.
  • Le MEN enterre le Logiciel Libre et « vend » les élèves à Microsoft pour 13 M€.
  • Réforme du collège :

- Autonomie pour 20% des horaires disciplinaires

- Mise en concurrence des établissement

- Baisse des moyens

- Suppression du Latin, du Grec et des classes bilangues européennes
 

 

    - Divers

    • Cavalier législatif douteux pour vendre le domaine de Grignon
    • Valls prêt à remettre en cause la laïcité et la liberté d’exercice d’un culte
    • Rétention de mineurs étrangers : 4.378 enfants enfermés à Mayotte en 2015
    • Le secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants interdit La Chanson de Craonne
    • Un convoi britannique d’aide aux migrants refoulé par la France
    • 11 128 Roms évacués de force de leurs campements en 2015.

    - Stigmatisation des Roms.

    • Fermeture des frontières aux réfugiés syriens (30 000 en 2 ans).
    • Carole Delga et Alain Rousset cumulent députation et présidence de région.
    • Le Drian cumule les fonctions de ministre et de président de région.
    • Loi Macron : Constructions illégales, démolition impossible.
    • Laurence Boone, chef économiste à Bank of America, nommée conseillère à l’Élysée.
    • Jean-Pierre Jouyet, ministre de Sarkozy, nommé Secrétaire Général de l’Elysée.
    • Loi Alur vidée de sa substance.

    - Loi Alur : enterrement discret de la Garantie Universelle des Loyers.

    • Hollande satisfait du résultat du 1er tour des élections régionales.
    • Désistement et appel à voter pour la droite.
    • Renoncement au vote des étrangers pour les élections locales.
    • Appels à la délation (fraude fiscale).
    • 3 recours à l’article 49.3 en un an.
    • Des enfants en zone d’attente aéroportuaire.
    • Comptes de campagne : Contrôles pendant 6 mois au lieu de 12.

    - Vie politique, élections

    • Conflit d’intérêt : A.-L. Fondeur nommée à la tête du lobby des semenciers
    • Inéligibilité pour violences, notamment sexuelles : les 9 PS présents votent NON
    • Copinage : J.-P. Hugues, de la promo Voltaire, nommé Dir’cab à l’Élysée
    • Nominations de complaisance (ex : compagne d’A. Morelle)
    • Pantouflages : La finance recrute à l’Elysée, Matignon et Bercy

    - J. Pouget, conseiller Économie, Industrie et Numérique quitte l’Élysée pour Total

    - B. Bézard quitte la direction du Trésor pour un fonds d’investissement

    - J-J Barberis, conseiller de Hollande quitte l’Élysée pour Amundi (Crédit Agricole)

    - Laurence Boone quitte l’Élysée pour Axa Investment Managers

    - Sandrine Duchêne, numéro 2 du Trésor à Bercy, embauchée par Axa

    - Sébastien Dessillons, Affaires industrielles (Matignon), part chez BNP

    - Le très intéressant Régis Turrini (juste passé pour brader Alstom) rejoint Altice

    • En marche d’E. Macron hébergé et domicilié à l’Institut Montaigne
    • Présidentielle : Onze députés socialistes changent les règles

    - L’élu devra remettre lui-même son parrainage au Conseil constitutionnel

    - Publication complète de la liste des parrains (contrôle resserré des partis)

    - [supprimé au Sénat] Fin du principe d’égalité du temps de parole dans les média

    - Comptes de campagne : Contrôles pendant 6 mois au lieu de 12

    • [Retiré] Projet de répression de la critique politique sur internet et les réseaux sociaux
    • Abandon du projet de loi relatif aux incompatibilités applicables à l’exercice de fonctions gouvernementales
    • Cumul de fonctions et mandats

    - E. Cosse cumule les fonctions de ministre et de conseillère régionale

    - Delga et A. Rousset cumulent députation et présidence de région

    - Le Drian cumule les fonctions de ministre et de président de région

    • Laurence Boone, chef économiste à Bank of America, nommée conseillère à l’Élysée
    • JP Jouyet, ministre de Sarkozy, nommé Secrétaire Général de l’Elysée
    • Régionales 2015

    - Hollande satisfait du résultat du 1er tour des élections régionales

    - Désistement et appel à voter pour la droite

    - Hollande reproche à Bartolone une campagne trop à gauche

    • Renoncement au vote des étrangers
    • 3 recours à l’article 49-3 en un an
    • Préparation d’une « Alliance », sans PCF ni EELV

     

     

    - et le quinquennat n'est pas terminé !

    Pour la mise à jour aller sur : le PS en actes

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    30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 08:30
    La Nouvelle Gauche Socialiste appelle à soutenir Jean-Luc Mélenchon

    Anciens cadres nationaux et fédéraux du PS, aujourd’hui membres de la Nouvelle Gauche Socialiste, nous avons quitté le parti d’Epinay, en crise profonde, et comptons parmi les déçus du quinquennat de François Hollande.

     

    Sources :  La Nouvelle Gauche Socialiste le 23 mars 2016

    - Le bilan décevant du quinquennat

    La loi bancaire devait être proclamée pour arraisonner la finance. Elle fut en deçà des recommandations du rapport Liikanen en faveur d’une directive bancaire européenne. La France ne pressa d’ailleurs aucunement son représentant en charge du dossier à la Commission européenne d’en achever l’élaboration. La taxation des transactions financières, qui devait être mise sur pied en coopération renforcée, ne fait toujours pas l’objet d’un appui ferme de l’exécutif.

     

    La réforme fiscale a été enterrée. Bercy s’est-il arrangé avec le Conseil constitutionnel pour «retoquer» le projet de CSG progressive défendu par les «frondeurs» ? Ce dernier n’en répondait pas moins point par point aux objections faites en 1999 au Premier ministre de l’époque, dépositaire du projet et aujourd’hui membre du «conseil des sages».

     

    La lutte contre le chômage est en passe d’échouer, alors que la Commission et le Conseil ont autorisé la France à déroger au «pacte de stabilité» pendant toute la durée du mandat. Ces importantes marges de manœuvre ont été affectées en pure perte au redressement de la part des profits dans la richesse nationale. Leur octroi aurait pu être conditionné à de l’investissement utile. Elles auraient encore pu être consacrées à la transition énergétique, aux services publics et à la redistribution. Enfin, la loi travail et la réforme constitutionnelle sont aussi symptomatiques du virage conservateur de l’Exécutif, qu’inaptes à inverser la courbe du chômage et à lutter contre le terrorisme. Elles affaibliront inévitablement le salariat et la démocratie.

     

     

    - Le piège de la primaire

    Certaines voix en appellent à une primaire de toute la gauche pour désigner un candidat susceptible de se «qualifier» pour le second tour afin de faire barrage à l’extrême droite. Nous n’y participerons pas. Pour mobiliser les déçus du quinquennat, ce candidat devrait en effet, au minimum, défendre le programme du Bourget. Or, rien n’est moins sûr. Les expériences de 2007 et 2012 indiquent qu’une primaire, pourtant ultra-médiatisée, ne mobilise que partiellement l’électorat populaire et qu’elle finit par désigner le candidat le mieux placé dans les sondages. Elle musellera pour le reste du débat électoral toutes les forces qui auraient choisi d’y participer dans le but de réorienter la gauche. En participant à cette primaire, ces forces seraient inévitablement perçues comme des forces d’appoint du candidat social-libéral qu’elle aura contribué à légitimer, mais qui aura peu de chance de franchir le premier tour de l’élection présidentielle.

     

    Seule une candidature «hors système», c’est-à-dire dépassant les frontières et jeux des «appareils» existants, est de nature à enclencher une nouvelle dynamique populaire susceptible d’atteindre à un score proche ou égal au seuil de qualification pour le second tour. Son espace politique, au carrefour de la République, du socialisme et de la planification écologique est, à l’évidence, identifiable.

     

     

    - Le candidat de la raison

    Plusieurs personnalités pensent que leur tour est venu d’incarner un tel destin. Les traits de caractère sont parfois mis en avant pour comparer les impétrants. Personne n’a, à cet égard, le monopole de la passion et de la grandiloquence, ni de l’égocentricité et de l’autoritarisme. A l’aune de ces critères, nombre de prétendant(e)s susceptibles de faire le choix de s’enfermer dans le piège de la primaire sont relativement bien classés. Pour les progressistes, seule la raison doit guider l’action et considérer les personnalités qui, par le symbole de leurs engagements, sont aujourd’hui en position d’incarner l’espoir d’une résistance au mouvement de balancier vers la droite, en passe d’emporter notre pays.

     

    C’est pourquoi, nous apportons notre soutien à la proposition de candidature faite par Jean-Luc Mélenchon, la mieux placée pour incarner, auprès de ceux qui souffrent, la France insoumise à l’ordre établi.

    L’élection présidentielle est l’élection majeure à l’occasion de laquelle de nouvelles générations de citoyens s’engagent collectivement en politique, pour peu qu’une perspective s’ouvre.

    Elle est l’occasion d’expérimenter de nouvelles pratiques susceptibles de jeter les bases d’un futur rassemblement citoyen à la française.

    Le moment est venu d’en bâtir les fondations.

     

    Premiers signataires

    • Liêm Hoang-Ngoc Ex-membre du bureau national du PS
    • Julien Jusforgues Ex-membre du conseil national
    • Daniel Bonnot Ex-membre de la Commission nationale des conflits
    • Roger Tropéano Ex-délégué national
    • Catherine Renaud-Mayer Ex-première secrétaire fédérale de la Manche
    • Laurent Beaud Ex-membre du bureau fédéral de l’Hérault
    • Alain Bourgeade Ex-membre du bureau fédéral de Haute-Garonne
    • Jean-Claude Bridon Ex-membre du bureau fédéral du Cher
    • Fabienne Chiche Ex-membre du bureau fédéral du Val-de-Marne
    • Annie Darrieux Ex-membre du bureau fédéral du Gers
    • Sabrina Ghallal Ex-membre du bureau fédéral de la Marne
    • Denis Gouteux Ex-membre du bureau fédéral du Cantal
    • Nicolas Grondin Ex-membre du bureau fédéral de l’Essonne
    • Laurent Hecquet Ex-membre du bureau fédéral du Puy-de-Dôme
    • Catherine Laur Ex-membre du bureau fédéral de l’Aveyron
    • Frédéric Martin-Delvincourt Ex-membre du bureau fédéral des adhésions de Paris
    • Jean-Claude Maurin Ex-membre du bureau fédéral du Gard
    • Anas Moutabarrik Ex-membre du bureau fédéral de la Marne
    • Daniel Orts Ex-membre du conseil fédéral de l’Aveyron
    • Franck Rey Ex-membre du bureau fédéral du Cantal
    • Olivier Spinelli Ex-membre du bureau fédéral de la Somme.

     

    Pour en savoir plus :
    -
    Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

    - Soutien à Jean-Luc Mélenchon : Le pari d’une candidature précoce et de la personnalisation

    - Appel aux élus(es) pour le parrainage de JLM en 2017

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    29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 09:27
    Danger:  une socialiste peut en cacher un autre !

    En l'occurence Martine Aubry[1], maire socialiste de Lille. Trop, c'est trop, avait-elle déclaré dans une tribune publiée dans Le Monde, avec plusieurs personnalités de son parti ou des écologistes. Et tous les médias la relayaient. Selon beaucoup, c'était une attaque au vitriol contre François Hollande et sa politique de droite. Pardon social-libérale qu'elle a dit.

     

    Sources : Le blog de Roger Colombier le 27 février 2016

    - Car elle, Martine Aubry était de la "gauche progressiste".

    Bref, le parti de l'Elysée était au bord de l'explosion et en rangs serrés, contre les forces de l'argent, ceux de la gauche progressiste(sic) allaient rejoindre le combat des forces de progrès, quitte à déposer une motion de censure à l'Assemblée nationale pour faire tomber ce gouvernement de merde.

     

    Et puis voilà, dans Lemonde.fr du 26 février, mais plus du tout en sa une, mais au fin fond du site, un titre : "Martine Aubry se convertit à une primaire à gauche".

     

    Car le jeudi 25 février, elle était présente à Lille, au premier rang lors d'un débat initié par les promoteurs d'une primaire à gauche, dans Libération. A un micro tendu, sans doute par le plus grand hasard, elle a expliqué « comment on peut demander à un président de la République s’il est candidat d’aller dans une primaire ». « Si maintenant, ça a l’air d’être le chemin, que François Hollande est candidat et qu’il est prêt à venir dans cette primaire, c’est formidable ».

     

     

    - Plus de gauche progressiste alors ?
    Qu'une primaire dite de gauche tout court entre le président de la République sortant et les autres ? Entre ceux-ci et un ex-premier secrétaire national du PS devenu candidat socialo à la présidentielle de 2012, puis reniant toutes ses promesses, conduisant une politique réactionnaire et les autres ? Comme pour signifier que François Hollande est toujours de gauche ?
     

    De son côté, Clémentine Autain, du mouvement Ensemble, organisation membre du FdG, signe un édito dans son journal Regards du 24 février 2016 "Primaire à gauche : sortir de la confusion"

    • Extrait :
    "La primaire "de toute la gauche" n’aura pas lieu : elle n’a pas lieu d’être

    Le refus de Jean-Luc Mélenchon de participer à quelque primaire que ce soit, et sa détermination à être candidat, enterrent de facto l’idée d’une primaire de toute la gauche. Cette primaire n’aura pas lieu : cela tombe bien, car elle n’a pas lieu d’être. La règle d’une primaire est que les candidats perdants soutiennent le vainqueur. Imagine-t-on un instant François Hollande ou Manuel Valls soutenant Jean-Luc Mélenchon ? C’est absurde, autant que l’hypothèse d’un soutien de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron (lire aussi "Pierre Laurent : la primaire à quel prix ?"). Les orientations politiques du gouvernement et du PS, d’une part, et celles défendue par le Front de gauche, d’autre part, ne sont pas réconciliables, primaire ou pas."

     

    A non entendeur salut, aurait-elle pu conclure.

     

    Si ça continue, il ne va plus y avoir que Pierre Laurent au FdG pour une primaire des gauches, non ?

     

    Bon, ça le regarde, mais une Martine Aubry peut cacher un François Hollande. Comme un train peut en cacher un autre. C'est le pourquoi du feu rouge clignotant sur les passages à niveau : arrêt absolu.

     

    Note :

    [1] Martine Aubry les "aubrystes" ont signé la motion gouvernementale au dernier congrès socialiste de 2015.

    La motion A (gouvernementale), "Le Renouveau socialiste", est représentée par Jean-Christophe Cambadélis. Elle est aussi soutenue et signée par Manuel Valls, la quasi-totalité du gouvernement.

    Congrès PS : ce qu'il faut retenir de la motion A : la motion A veut "prolonger" ce qui a été fait depuis 2012, sans remettre en cause la politique du gouvernement. Elle propose toutefois quelques corrections, comme sur les 15 milliards du pacte de responsabilité.

     

    Danger:  une socialiste peut en cacher un autre !
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    24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 09:27
    Fabius et Valls ont obéi aux injonctions d’Hillary Clinton en empêchant la libération de Georges Ibrahim Abdallah !

    Des emails récemment déclassifiés émanant de Hillary Clinton, ancienne ministre étasunienne des Affaires étrangères et actuelle candidate aux élections présidentielles révèlent qu’en 2013, alors qu’elle était ministre, elle est intervenue directement avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, pour empêcher la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

     

    Source : Info-Palestine.fr le 29 janvier 2016

    L’appel téléphonique en question entre Hillary Clinton et Laurent Fabius a eu lieu le 11 janvier 2013, c’est-à-dire le lendemain du jour où la Cour d’Appel a prononcé la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

     

    Ibrahim Abdallah, communiste révolutionnaire arabe, militant de la cause palestinienne, était détenu dans une prison française depuis 1984. En 2013, la plus haute Cour de Justice française lui a accordé sa libération conditionnelle.

     

    Mais Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, s’y est opposé suite à l’intervention d’Hillary Clinton. Il a refusé d’extrader Ibrahim Abdallah au Liban et a prétendu qu’il ne lui serait pas possible de veiller à ce que celui-ci tienne parole une fois rentré dans sa patrie.

     

    Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité en 1987 pour sa participation dans l’assassinat de Charles Ray, attaché militaire américain, et dans celui de Yakov Barsimentov, diplomate israélien, survenus à Paris en 1982, ainsi que pour l’attentat de 1984 contre le consul général américain à Strasbourg.

     

    Robert Homme- Ibrahim Abdallah, autrefois leader du mouvement de guérilla marxiste-léniniste FRAL (Fractions Révolutionnaires Armées du Liban) est connu pour être l’homme qui a passé le plus de temps dans les prisons occidentales.

     

    Il aurait pu être libéré en 1999, mais sept appels consécutifs ont été rejetés parce qu’il n’a fait preuve d’aucun remords pour son crime et parce qu’il y avait tout lieu de penser qu’il reprendrait son combat révolutionnaire s’il était libéré et renvoyé au Liban.

     

    Bien que le gouvernement français n’ait aucune autorité juridique pour annuler la décision de la Cour d’Appel du 10 Janvier, nous espérons que les autorités françaises puissent s’appuyer sur d’autres bases pour remettre en cause la légalité de cette décision.

     

    Ce n’était certes pas la première intervention étasunienne dans le cas Ibrahim Abdallah. Trente ans plus tôt, en 1986, Ronald Reagan était intervenu aux côtés de François Mitterrand pour empêcher sa libération. Des fonctionnaires du Département d’Etat ainsi que des membres du Congrès n’ont cessé d’exiger qu’il soit maintenu en prison.

     

    Le communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah a entamé sa 32e année de détention à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) -

     

     

    - Mais qui est Georges Ibrahim Abdallah ?

    C’est un Libanais arabe, militant de la cause palestinienne, emprisonné en France depuis 1984 et reconnu coupable d’avoir participé à des actions armées avec le mouvement FARL (Fractions Révolutionnaires Armées du Liban). Celui-ci combat les invasions sionistes et colonialistes au Liban.

     

    Georges Abdallah est militant depuis son plus jeune âge. Il a d’abord travaillé avec le PSNS, Parti social nationaliste syrien, puis avec le FPLP, Front populaire de libération palestinien. Alors membre du FPLP, il a combattu et a été blessé en 1978 par les forces israéliennes qui envahissaient le Liban.

     

    Communiste et internationaliste engagé, il considère la lutte arabe contre le sionisme et l’impérialisme comme partie intégrante du combat des travailleurs du monde entier contre le capitalisme.

     

    Le mouvement FRAL (Fractions Révolutionnaires Armées du Liban) a été créé pour résister aux attaques impérialistes contre le Liban, menées par les États-Unis, Israël ou tout autre pays. Georges Abdallah a été accusé d’avoir participé à des attaques contre des responsables militaires américains et israéliens en France.

     

    Depuis 1999, on a jugé qu’il pouvait être libéré. Pourtant, il continue à se voir refuser la libération conditionnelle bien qu’elle lui ait été plusieurs fois accordée par des juges français. Le gouvernement libanais a officiellement demandé sa libération et lui-même demande à être extradé au Liban.

     

    Mais le gouvernement français est intervenu au plus haut niveau, avec les Américains et les Israéliens, pour lui refuser la liberté sur parole.

     

     

    - Le mail de Hillary Clinton, ici accès au document original en pdf

     


     

    • Traduction[1] :

    Adresses mail

    Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité en 1987 pour sa participation dans l’assassinat de Charles Ray, attaché militaire américain, et dans celui de Yakov Barsimentov, diplomate israélien, survenus à Paris en 1982, ainsi que pour l’attentat de 1984 contre le consul général américain à Strasbourg.

    DECLASSIFIE -Département d’Etat américain- Cas n°------------------Date : 30/11/2015
    DECLASSIFIE- Département d’Etat américain- Cas n0------------ Date : 30/11/2015

    Robert Homme- Ibrahim Abdallah, autrefois leader du mouvement de guérilla marxiste-léniniste FRAL (Fractions Révolutionnaires Armées du Liban) est connu pour être l’homme qui a passé le plus de temps dans les prisons occidentales.

    Il aurait pu être libéré en 1999, mais sept appels consécutifs ont été rejetés parce qu’il n’a fait preuve d’aucun remords pour son crime et parce qu’il y avait tout lieu de penser qu’il reprendrait son combat révolutionnaire s’il était libéré et renvoyé au Liban.

    Bien que le gouvernement français n’ait aucune autorité juridique pour annuler la décision de la Cour d’Appel du 10 Janvier, nous espérons que les autorités françaises puissent s’appuyer sur d’autres bases pour remettre en cause la légalité de cette décision.

     

    Note

    [1] Traduit de l’anglais par Christine Malgorn , auteure de Syrie, mon amour. 1860, au cœur de la guerre oubliée, édition Harmattan, 2012 – Voir la vidéo (disponible sur Amazon) ; et de « Bienvenue au Shéol » paru en avril 2015 (disponible en numérique sur Amazon, et en format papier). Consultez son blog

     

    Pour en savoir plus :

    - Georges Ibrahim Abdallah : le plus ancien prisonnier politique en Europe - 26/10/2014

    - Georges Ibrahim Abdallah une nouvelle fois victime du racisme d’État, de l’acharnement judiciaire - 4/02/2014
    -
    France : exigence grandissante pour la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah - 26/10/2013
    -
    Solidarité avec Georges Abdallah : rassemblement à Lannemezan le 26 octobre - 19/10/2013
    -
    Georges Ibrahim Abdallah : la France et le mépris du droit - 17/07/2013
    -
    France : acharnement politico-judiciaire contre Georges Ibrahim Abdallah - 5/04/2013
    -
    Construire la solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah - 14/02/2013
    -
    Le refus de libérer Georges Ibrahim Abdallah est une véritable honte ! - 31/01/2013
    -
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