Le post ci-dessus du compte twitter du mouvement de Benoit Hamon en date du 16 février, constitue une réponse à la main tendue de Hamon... par le mouvement de Benoît Hamon lui même " Génération.s ". Ainsi, pour B. Hamon et son mouvement, Syriza et Sripras seraient de "gauche " et anti-austéritaires !
Pour en finir avec l'austérité, peut-être que Benoit Hamon aurait pu commencer par qui a comme conséquence que , les mettant littéralement à la rue. ?
Des questions à poser à Benoit Hamon
- Une question mérite à ce stade d'être posée : Quelles ambitions réelles B. Hamon a t-il pour la France et l'Europe ? Veut-il mettre en œuvre la politique de Syriza et Tsipras, et qui, après avoir , s'être couché devant la troïka, se traduit par une austérité renforcée, le bradage du pays au plus offrant et un enfoncement du peuple dans la misère ?
- Seconde question : Que penser de l'alliance de Benoît Hamon et Yanis Varoufakis qui sur la base d'un programme commun plusieurs listes nationales aux élections européennes de 2019.... alors même que que Tsipras, Varoufakis et Dragasakis s’étaient bien mis d’accord en secret dès novembre 2014, c’est-à-dire deux mois avant l’élection de Tsipras, pour ne jamais appliquer le programme de Thessalonique. Ce programme, largement adopté lors du congrès de SYRIZA en septembre 2014, avait été présenté, durant la campagne de janvier 2015, comme la pierre angulaire et le cap incontournable de Tsipras et Varoufakis en cas de victoire le 25 janvier.
- Troisième question : Pourquoi Benoit Hamon n'est-il pas interpellé par les déclarations de Varoufakis selon lesquelles, par exemple.... " Emmanuel Macron, serait le seul membre du gouvernement Hollande à comprendre la crise hellénique[6] " (Ils se sont rencontrés pour parler d'Europe et serait intéressant de savoir ce qu'ils se sont dit) ou encore que " Macron a gâché une formidable chance de changer l'Europe[3]"...
- Quatrième question : Le versatile monsieur Varoufakis propose dorénavant « un plan B et même un plan C » comme alternative à l’Europe actuelle. Comment Benoît Hamon peut-il accepter cet alphabet-là après avoir affirmé son opposition à de telles déclinaisons face à la « France insoumise » ? N’a-t-il pas justifié par cela même son opposition à notre ligne d’action ? Tout cela serait désormais sans importance. Mais serait-ce sérieux ?[5]
- Cinquième question : Benoît Hamon a affirmé que des points essentiels, tels qu’une politique écologique répondant aux prérogatives de l’accord de Paris, peuvent être mis en place « à traités constants ». Au delà des discours, et des postures est-ce à dire que somme toute, l’Europe de Merkel lui convient ?
- Sixième question : Une politique qui commence avec l’acceptation des politiques d’ajustements structurels ne peut finir autrement que par la négation des libertés puis par leur réduction volontaire et forcée. Tsipras a dévalé toute cette pente. Une semaine avant le tweet de « Génération », le gouvernement . Dès lors, parler de « volonté commune d’en finir avec l’austérité », c’est bien un retour au double langage Hollandais. Mais le plus grave est ailleurs. Car en plus du reste, . Ce n’est pas rien ça ? Comment Benoit Hamon peut-il envisager de faire liste commune et vouloir défendre un même programme avec un partenaire qui met en œuvre une telle politique et répond aux revendications sociales par la répression[8] ?
- Et une petite dernière : Pourquoi les élus de Hamon comme Guillaume Ballas dénoncent-ils la social-démocratie (Twitter : @BalasGuillaume La ratification de la Grande Co en Allemagne par le SPD est une des versions de cette alliance centre gauche-droite qui favorise l’extrême-droite et fragilise la démocratie. Avec d’autres, Générations proposera un autre chemin ) mais continuent de siéger au chaud dans le groupe S&D au Parlement européen ?
- En conclusion, Benoit Hamon, (et c'est lui qui le dit, « cela ne veut pas dire qu’on ne veut pas modifier les traités ») veut tout changer sans rien changer au niveau des traités européens... tout en disant le contraire ! Tout cela ne fait pas très sérieux, relève de la culture de , et vise un objectif, faire renoncer la France insoumise à son " Plan A, et son Plan B " pour ine fine.... ne rien changer ! Est-ce pour cela qu'il wait and see...
Cette décision de Tsípras et Syriza contre le droit de grève le fait officiellement changer de camp.
Car le droit de grève est une « liberté » fondamentale des travailleurs depuis qu’existe le mouvement ouvrier. C’est si grave que cela a justifié que dont il est membre. Une demande à laquelle la direction du PCF, qui a présidé l’organisation pendant deux ans et dont son secrétaire général Pierre Laurent est encore vice-président a répondu qu’elle était « ». Face au refus d'exclure Syriza du PGE, c'est lors de son congrès du 30 et 31 juin 2018.
Alors Benoit Hamon...,
il offre son alliance de tous côtés. Mais en réalité il ne se cache pas de vouloir siphonner tout en affirmant qu’il nous laisse la porte ouverte « si nous changeons de position sur l’Europe ». Renoncer à nos idées pour avoir un accord ? Même pas en rêve !
Car s’allier avec ceux qui ont capitulé devant les Merckels, Hollande, la banque centrale européenne..., en s'essuyant les pieds sur le résultat du référendum (comme le PS et la droite l'ont fait, en France suite au référendum de 2005) et rejoindre, rassembler, aider les forces qui, par exemple en Grèce, avec « Unité populaire » et ont relevé le flambeau de la lutte indépendante.... le choix est vite fait quand on se prétend de gauche.... et vous le ferez-vous ? Il n'est pas trop tard !
" La consigne, c’est donc la patience. Et de ne nous mêler de rien. Une fois le paysage mieux dessiné, on avisera utilement. Jusque-là, tout ne peut être que vaine agitation. " Jean-Luc Mélenchon
Note :
[1] - Le Parlement grec a adopté, lundi soir, un nouveau train de mesures d’austérité et la restriction du droit de grève
[2] - Grèce : les retraités en colère contre la 12ème baisse de leurs pensions
[3] - Pour Varoufakis, Macron a "gâché une formidable chance" de changer l'Europe
[4] Pourquoi les élus de Hamon comme Guillaume Ballas dénoncent la social-démocratie mais continuent de siéger au chaud dans le groupe S&D au Parlement européen !
[5] Le versatile monsieur Varoufakis par Jean-Luc Mélenchon
[7] Bernard Friot : « Macron et Hamon, c’est le pile et la face de la même pièce »
[8] GRÈCE : LE VIRAGE RÉPRESSIF DU GOUVERNEMENT SYRIZA. PAR STATHIS KOUVÉLAKIS ET COSTAS LAPAVITSAS
- Hamon/Mélenchon : l'accord était impossible... sauf... !
- " Le bois mort et le radeau de la Méduse " par Manuel Bompard
- Liste des garanties que Benoit Hamon refusait, en 2017, de donner à Jean-Luc Mélenchon
- Manuel Bompard : « Être la 1ère force alternative et gagner la bataille culturelle »
- Mélenchon a rempli le mot « gauche » au lieu de le brandir comme un étendard
- Hamon et la main tendue Par Maud le jeudi 15 février 2018
- La France insoumise préfère l’union du peuple à l’union des partis
- C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !
- Filippetti, Mamère, Bertinotti... qui entoure Benoît Hamon ? (et parmi eux des ministres à Hollande)
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- Construire le peuple ou unir la gauche ? Réponse à Gaël Brustier
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- En amont de l’échec de Mélenchon : Benoît Hamon.
- Et pendant ce temps là, au PCF
« IL FAUT SORTIR DES TRAITÉS EUROPÉENS » Jean-Luc Mélenchon
Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 20 février 2018 dans le cadre du débat sur l'élection des représentants au Parlement européen. Il a dénoncé la construction d'une Europe dans laquelle les peuples n'ont pas la capacité de s'exprimer puisque le Parlement européen n'a aucun pouvoir. Il a expliqué que l'Union européenne ne permettait pas la solidarité entre les peuples puisqu'elle refuse l'harmonisation sociale et fiscale et donc la fraternité, à l'heure où l'extrême droite progresse à l'Est de l'Europe et est désormais donnée comme la deuxième force politique en Allemagne. Face à cette impasse, Jean-Luc Mélenchon a appelé à sortir des traités européens actuels et à « refonder l'Europe de la cave au grenier ».
Pour en savoir plus :
- Alain Supiot : « La refondation de l’Europe ne pourra se faire sans sortir des Traités actuels »
A ceux qui ont perdu la mémoire !
" Le PS place la gauche de la gauche sous surveillance "
L'ambition de Benoit Hamon n'était pas d'accéder au pouvoir en 2017... elle n'est pas de changer de politique européenne en 2019 !
La tâche que lui avait confié F. Hollande et le PS en 2012 était d'empêcher l'émergence d'une force politique à la gauche du PS en capacité de prendre le pouvoir pour remettre en cause la politique qu'il met en œuvre en France et défend à l'échelle européenne : le social-libéralisme.
En effet Hamon, en 2012, parlant de Hollande : « On lui assure un flanc gauche qui évite que certains électeurs se tournent vers Mélenchon ».
Pour les élections présidentielles de 2017, il a servi, comme c'était déjà le cas en 2012 de " protection du flanc gauche ".
Ce qui était vrai en 2012, en 2017 l'est encore aujourd'hui, non pas pour protéger Hollande, mais pour protéger le système. Ce n'est plus le PS qui est à la manœuvre, mais B. Hamon qui a repris le flambeau !
QU'ON SE LE DISE !
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