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6 mai 2023 6 06 /05 /mai /2023 18:19
" Lutter avec les chiffres ! " : Un guide CGT des comptes de l'entreprise et du droit à l'expertise

Du coût du capital aux chiffres de l’entreprise, un guide de lutte

 

 

La critique du coût du capital (la part non réinvestie des profits et le pouvoir exorbitant des détenteur·rices de capitaux) est au cœur de la démarche revendicative de la CGT.

La faiblesse de l’investissement productif, des salaires, les versements de dividendes, les aides publiques aux entreprises, la mise en faillite de nos services publics et de notre Sécurité sociale, la crise environnementale, la dégradation des conditions de travail, la déstructuration des collectifs, la mise en concurrence des travailleur·ses… toutes ces réalités sont différentes facettes du coût du capital et, plus généralement, de la domination du capital sur le travail dans l’entreprise et en dehors.

Toutes les semaines, le pôle économique confédéral produit des analyses qui documentent ces réalités et que vous pouvez retrouver sur le site du revendicatif confédéral[1]. Le livret « Indicateurs économiques et sociaux », aussi appelé « Baromètre[2] », donne une vision globale des enjeux économiques à travers notre prisme CGT.

L’objet du guide que vous avez en mains est de sortir de cette vision « générale », pour attaquer le coût du capital dans nos entreprises et dans nos groupes, notamment via notre rapport à « l’expertise économique ».

 

 

Sources : La CGT |

-  Un guide, pour quoi faire ?
La réalité de nos entreprises, pas plus que le fonctionnement du capitalisme contemporain, ne doivent être des freins à la lutte.
En échangeant avec les camarades dans les organisations est apparu un besoin d’être mieux équipé·e sur les affaires économiques internes à l’entreprise. Bien souvent, nous avons, dans le cadre de nos négociations et consultations, recours à des expert·es, sans que l’on sache toujours très bien quoi leur demander ni que faire des résultats fournis. L’objet de ce guide est d’éviter de donner « carte blanche » aux cabinets d’expertise, en étant capables de poser les bonnes questions, celles au service de nos revendications, pour aller convaincre les salarié·es et mener les luttes.

 

Quelques précautions d’usage cependant pour qu’il n’y ait pas de doute sur son utilité :

  • c’est un guide revendicatif, et non un guide « technique » ; le but n’est pas de transformer les camarades en expert·es-comptables, mais qu’elles et ils puissent, en lien avec l’expert·e et dans nos négociations, dans nos luttes, aller chercher les arguments dans les chiffres de l’entreprise pour convaincre les autres salarié·es de se mobiliser (le patron ne sera jamais convaincu, et ses intérêts seront toujours différents des nôtres) ;
  • disons les choses clairement, ce guide n’est pas une « recette de cuisine » permettant d’inverser le rapport de force dans l’entreprise. Aucun guide, aucun outil n’a jamais remplacé la lutte. Au niveau interprofessionnel, savoir que le patrimoine de Bernard Arnault représente plusieurs millions d’années de Smic n’a jamais poussé à la révolte en tant que tel. C’est en revanche un appui revendicatif. La même logique est à l’œuvre ici ; il s’agit d’être capable d’avoir une vision CGT des comptes de nos entreprises, pour avoir des expertises qui répondent à notre cahier des charges.

 

 

-   Ce guide se veut le compagnon de tout·es les camarades confronté·es à l’expertise économique et, plus globalement, aux chiffres des entreprises.
Il contient nécessairement des termes techniques (notamment comptables), un peu abruptes à première vue, mais qui sont systématiquement expliqués et illustrés par un exemple. L’ensemble de ces définitions sont regroupées dans le glossaire à la fin du document.
Pensé non pas comme une baguette magique mais comme un véritable outil confédéral au service des luttes, nous espérons ce guide le plus vivant possible, et le pôle économique confédéral se tient à disposition pour le faire vivre.

 

📌 Accès au guide CGT des comptes de l'entreprise et du droit à l'expertise  👇

 

Lutter avec les chiffres

 

Notes :

[1] Analyses et Propositions CGT

[2] Le baromètre économique et social de la CGT

Le guide CGT des comptes de l'entreprise et du droit à l'expertise en  version téléchargée 👇

 

Pour en savoir plus :

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 18:44
« Valeur travail » : le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !

« Bernard Friot : " La souveraineté populaire sur le travail est une urgence " ![0] »

 

« Valeur travail » : version actualisée de la devise « le travail rend libre » ?

 

Ce texte un peu long est destiné aux amis et ex-étudiants de Gérard Prévost qui l’ont sollicité pour donner son avis sur le débat actuel.

 

 

Sources : Gérard Prévost | mis à jour le 26/11/2022

- Le « travail » n’est pas une valeur, c’est un concept !
Présenter le travail comme « valeur » renvoie à l’idée d’une valeur morale, à le penser comme lieu « où l’individu se construit, se réalise et s’épanouit », le lieu du « beau travail », du « travail bien fait » sinon comme « art » - le travail artiste - par analogie avec la production artisanale, précapitaliste, de biens, devenue en effet « art » aujourd’hui, ou vendue et exposée comme telle souvent de façon abusive. Le « travail » ainsi idéologisé fonctionne peut-être dans les premières années d’un « travailleur », mais il évolue et se termine le plus souvent dans la souffrance[1][1bis]. Si c’est çà la « valeur travail », alors oui c’est une valeur de Droite ! Elle l’impose à la société du fait qu’elle détient, autrement dit les forces sociales qui la composent, le monopole du pouvoir de dire ce que doit être le travail et ce qu’il doit produire pour l’ensemble des « travailleurs : une définition capitaliste du travail.

 

 

- Quel est le sens du travail ressenti par les travailleurs salariés ?
On sait maintenant qu’elle est largement contredite par les enquêtes sur le peu de sens du travail ressenti par les travailleurs salariés[2] : désintérêt, ennuis, rapports hiérarchiques autoritaires, suicides etc. Tout cela est abondamment documenté (Graeber, Chevalier, Coutrot-Perez). De fait, pour les « travailleurs » seules comptes les fins de semaine, les congés payés, les jours fériés et à partir de 50 ans ils ne pensent plus qu’à une seule chose : le moment où ils pourront faire valoir leur droit à la retraite ! Ce sont des droits qui valent « droit à la paresse » !

Le Droit à la paresse Paul Lafargue

 

D’où l’angoisse ressentie à la veille de la reprise et du retour obligé au travail. Paul Lafargue (Le droit à la paresse) s’étonnait de l’amour apparent de la « classe ouvrière » pour le travail et que l’on puisse supporter l’exploitation plus de 3 heures par jour. Or, aimer son travail découle de la nécessité, on a pas le choix ; c’est la nécessité d’aimer son présent : « l’amour du bonheur présent » comme disait Bourdieu. Cependant, les moments de « paresse » ne sont jamais vide d’activités et de sens ; au contraire, le « temps libre » promotionné par le ministère d’André Henry en 1981[4], le « hors travail », comme l’a montré Florence Weber, est le lieu d’amples occupations de travail, le plus souvent non salariées, de don et de contre don, d’entraides, de créativité, jusqu’à des formes contemporaines de potlatch. Certes, c’est moins vrai dans les catégories moyennes hautes, où l’on est plutôt mobilisé en permanence pour suivre des stratégies de carrière.

 

 

- C’est hélas cette vision « capitaliste » du travail que Fabien Roussel tente de répandre[5][6], alors que son rôle devrait être d’en faire la critique comme activité exploitée dont il faut s’émanciper.
Bernard Friot, membre du PCF, ne doit pas être fier. Roussel ferait bien de le lire pour comprendre que les allocs sont indissociables du travail salarié ; certains pensent qu’il voulait dire autre chose, par exemple « je veux une société du travail libéré des logiques capitalistes » : ce n’est pas ce qu’il a fait. La raison de cette posture ? Usul (Médiapart)pose l’hypothèse d’un déficit de formation politique, mais il se trompe, Roussel a été formé au sein d’un PCF profondément stalinisé : il s’est nourri de la vieille chimère du PCF comme parti du travail et des travailleurs, y compris dans sa forme la plus populiste : la bonne viande et le bon vin pour tous (j’ai expliqué çà dans une précédente publication).

 

Opposer « la France qui bosse » à « la France des allocs », ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots. Les assistés sont là-haut, gavés de milliards par Macron : c’est notre travail politique quotidien que d'unir le bas contre le haut.

Tout en s’affranchissant aussi d’une telle critique, François Ruffin ne dit pas çà ; il met l’accent sur la dignité au travail surtout pour les activités de « travail essentiel », sous forme d’héroïsation et sur le travail comme ressource pour vivre ou survivre. Son point de vue[7] le rapproche d’une définition générique du travail développée par l’économie politique (Marx et Ricardo) : le « travail » est un des universaux de la culture comme sens de l’activité humaine orientée vers la survie, le maintient et la reproduction de l’espèce, laquelle inclut celle de la « force de travail ».

 

 

- Le concept de travail n’est compréhensible que dans son rapport aux pratiques sociales de travail.
On peut considérer comme Marx que le « travail » est consubstantiel à la vie humaine, il n’est en rien comparable aux activités des cueilleurs-chasseurs. L’activité humaine y crée certes des valeurs d’usage de survie, néanmoins les valeurs d’échange produites ne s’y articulent pas identiquement, elles s’actualisent selon des formes congruentes avec la période historique : antiquité, pré-capitaliste et capitaliste. On troc, on achète, mais on n’échange pas toujours, on tue aussi face à la nécessité. Ce que raconte le mythe de la guerre du feu s’inscrit dans cette structure dont l’inversion a accouché de la civilisation : on en est encore qu’au début.


Autrement dit, c’est quand il y a des pratiques de « travail » très différenciée que le concept de travail en général apparaît et se simplifie et se généralise quand apparaît une complexification des pratiques dans la réalité sociale et dans les formes de solidarité chère à Durkheim : mécaniques et organiques.

 

 

- En résumé, il est impropre d’évoquer « la valeur travail », puisquel’activité de « travail », comme le disait Marx, est la source unique de la valeur
Ce qui revient à dire que le travail ne consiste pas à produire de la richesse mais à mettre en valeur du capital : pour çà il crée des valeurs d’usage et d’échange, de même que des dispositifs de valorisation de la valeur, lesquels engendrent une fascination envers les objets à haute valeur monétaire et envers ceux qui les possèdent. Dire qu’une société est riche parce qu’elle produit des biens en abondance est donc une affabulation ; il faut que leur « valeur » soit reconnue : c’est le marché qui en décide (et la lutte de classe) tout en confortant l’idéologie de la richesse. Quand la valeur monétaire d’un bien rare ou pas, (la seule qui compte), décline, son effet « richesse » décline en même temps, jusqu’à sa destruction quand sa valeur de marché est trop faible (exemple des produits agricoles).

 

Pour que la notion de richesse d’une société se vérifie, il faudrait que les biens produits soient répartis équitablement dans la population. Évidemment ce n’est pas le cas.

 

Conclusion : dans la lutte pour s’accaparer des biens utiles en vue de la reproduction de notre espèce, la « valeur travail » n’est autre que la « valeur » de chaque « travailleur » mesurée en kilo-euro ; de quel est son poids en euros, c’est à dire de quoi il dispose pour vivre.

 

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 21:51
La faute politique de Fabien Roussel secrétaire national du PCF

« Gauche des allocs » : quand le Parti communiste entretient le mythe de la paresse des pauvres[2bis]

Fabien Roussel, candidat communiste ayant rassemblé 2% des bulletins au premier tour de l'élection présidentielle, a attaqué ce week-end “ la gauche des allocations ”, depuis la Fête de l'Humanité. Une faute politique... alors que les allocations sont un droit constitutionnel[2]

 

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, multiplie depuis quelques jours les déclarations provocatrices opposant une supposé « gauche qui doit le défendre le travail » à une « gauche des allocations et des minima sociaux ». M. Roussel est même allé jusqu’à affirmer : « Je veux mettre fin à un système qui nourrit le chômage par les allocations chômage et par le RSA ». Des propos d’une extrême gravité. Il me semble important de s’y arrêter ici.

 

Sources : Bastien Parisot | mis à jour le 20/10/2022

- Le chef de fil du Parti Communiste Français a quand même réussi une sacrée performance : se mettre l'intégralité de la gauche à dos en pleine Fête de l'Humanité.
La raison ? L'ancien candidat à la présidentielle a tancé “ la gauche des allocations ” ce week-end, affirmant lui préférer “ la gauche du travail ”[1]. Formule on ne peut plus surprenante pour un homme à la tête du parti d'Ambroise Croizat, membre du Parti Communiste en son temps et “père” de la Sécurité Sociale en France.

France insoumise, PS et EELV : chez les autres forces constituant la NUPES, la réaction a été unanime. Toutes se sont ainsi opposées aux déclarations de Roussel… qui a également du essuyer des critiques venant de ses rangs.

  • Il faut dire que cette déclaration semble plus sortie de la bouche d'un dirigeant de droite, voire d'extrême-droite[1bis], que de celle d'un communiste. 

 

 

- Sans repartir ici dans des explications techniques, rappelons que ces allocations visées par Roussel ont été pensées comme un “ revenu de remplacement ”
Ce revenu de remplacement vient subvenir aux besoins des Français lors d'une période de diminution ou de baisse de leurs revenus. Autrement dit : chaque mois, une partie de votre salaire est prélevée pour assurer ce revenu aux personnes en difficulté… et c'est précisément votre participation à ce système qui vous permet de profiter, en cas de besoin, de ce même revenu dit “ de remplacement ”. Bref, pour faire encore plus simple : ces allocations ne sont ni un cadeau de l'État, ni un acte de générosité, ni un privilège réservé à d'éventuels fainéants, mais une politique économique et sociale visant à assurer que toutes et tous puissent vivre dignement sur le territoire, peu importe leur situation, précaire ou non.

 

Il s'agit donc, bien sûr, de l'une des conquêtes sociales les plus importantes dans notre pays. Notez que j'utilise volontairement le terme de “ conquête ”, et non d’“ acquis ”, tant les libéraux de tous poils ne cessent de détricoter, doucement mais sûrement, chacune de ces conquêtes lorsqu'ils sont au pouvoir.

 

Au contraire il faudra combattre ensemble, salariés, précaires et chômeurs la réforme de l’assurance chômage.
Stéphane Peu : Député de la 2ème circonscription de la Seine Saint Denis. Militant PCF

 

Rappelez-vous toujours que ce n'est pas le capital qui augmente la valeur de la richesse : c'est le travail, et rien d'autre.

 

 

- Et c'est précisément là que le bât blesse
En reprenant ainsi le verbe accusatoire et offensif contre “ les allocs ”, Roussel donne du crédit aux discours dénonçant “ l'assistanat ”. Il participe à l'index tendu contre “celles et ceux qui en profitent”, “ceux qui ne bossent pas et qui pompent nos salaires”, et autres foutaises populistes entendues ici et là et rabâchées inlassablement par la droite depuis toujours. Il brouille les pistes, jette un flou sur le sens de nos luttes (je parle de la gauche toute entière) dans l'Histoire. C'est une faute politique assez incroyable pour un dirigeant communiste. Et alors que l'extrême-droite semble plus forte que jamais sous la Vème République, il n'est vraiment pas nécessaire que des personnalités de gauche leur servent ainsi la soupe.

 

Mathilde Panot met Fabien Roussel en PLS en face sans langue de bois.

 

 

- En tout état de cause, il y a d'autres urgence à traiter

  • Rappelons que la “ fraude sociale ” estimée en France (c'est à dire la fraude aux cotisations sociales et aux prestations sociales de la CAF) ne représente qu'un dixième de la fraude fiscale : environ 10 milliards pour la première, contre 100 milliards pour la seconde. Comprenez : la fraude des pauvres nous coûte 10 fois moins cher que celle des riches, comme le montre si bien ce graph d'Alternatives éco.

 

La fraude fiscale écrase la fraude sociale
Graphique d'Alternatives Économiques

 

  • Rappelons aussi que la France insoumise et la NUPES se mobilisent pour diffuser une pétition visant à taxer les super-profits[3] des multinationales profitant de la crise économique pour s'enrichir. Rappelons que sur les 6 premiers mois de 2022, les bénéfices des grandes entreprises du CAC 40 s'élèvent à… 73 milliards d'euros.

 

Déjà plus de 100 000 signatures sur la pétition #TaxeSuperProfits !

 

Dommage que Fabien Roussel n'ait pas préféré porter ce sujet dans le débat public, plutôt que d'inventer une “ gauche des allocs ” à combattre.

 

 

- Je dois bien admettre ici avoir eu une pensée pour les militants communistes assistant à tout cela.
Car mis à part le cercle rapproché du candidat ayant bénéficié de 2% des votes au premier tour de l'élection présidentielle, il est difficile de penser que des militants de gauche ayant à cœur l'émancipation et la défense des classes populaires, puissent donner quelque crédit ou quelque intérêt à un tel discours. Si j'imagine aisément qu'il doit être difficile de voir son engagement réduit à de telles sorties médiatiques largement reprises par la droite, je n'ai aucune légitimité à dire ce que les militants communistes doivent faire. Je n'en ai d'ailleurs pas plus l'intention. Mais je sais qu'ils tiendront bientôt un congrès qui devrait leur permettre de clarifier leurs priorités politiques et l'orientation de leur parti.

 


- Éteindre l'incendie ?

Roussel a tenté, depuis, de justifier son discours. Il a notamment affirmé, fièrement, qu'il disait tout haut ce que les Français pensaient tout bas… virant ainsi dans le populisme le plus gras.

  • Certains initiés seront peut-être surpris de me lire taper sur le “ populisme ”.

C'est tout le problème de ce terme qui veut dire deux choses : lorsqu'il définit une stratégie politique visant à simplifier son discours à l'extrême pour être compris de tous, en assumant de reprendre des codes populaires, des formes connues de toutes et tous, et en dépassant les cadres et les méthodes traditionnelles des partis politiques pour être efficace dans son discours de masse, alors oui, le populisme est une stratégie politique qui peut se défendre et qui a d'ailleurs fait ses preuves. À l'inverse, lorsqu'il définit une méthode visant à reprendre tout argument entendu ici et là pour donner l'illusion de coller aux revendications populaires… dans ce cas, non merci. Cela ressemble d'ailleurs plus à une tentative de stratégie marketing qu'à une stratégie politique…

 

  • Revenons à Roussel.

Sur les réseaux sociaux, des comptes de soutien ont essayé d'éteindre l'incendie, depuis 48 heures, en affirmant que le patron du PCF avait simplement affirmé qu'il valait mieux travaillé qu'être au chômage. Affirmation on ne peut plus logique et que peu de monde contestera. Malin… mais pas tellement pertinent, puisque les propos de Roussel ont largement tourné et que la sphère militante a largement eu le temps de les lire. Non, le député communiste a bien ciblé “ les allocations ”, qu'il a opposé au “ travail ”. Foutaises... et le délire continue

 

Divergences au sein de la Nupes : "Il y a ceux qui défendent le droit à la paresse.

 

Bref. Je ne vais pas expliquer ici à l'équipe de Roussel comment gérer une crise. Nul doute qu'avec de telles sorties, c'est l'expérience qui leur permettra de bientôt savoir le faire.

 

  • Sur les réseaux sociaux, notons également un nombre impressionnant de comptes fachos ayant pris la défense de Fabien Roussel.

Sidérant, et bien souvent la boussole qu'on est en train de se tromper de combat. Roussel a raison ” aurait pu devenir leur leitmotiv, tant leur joie de voir ainsi un leader de gauche reprendre leurs mots habituels semblait les contenter. Sûrement aussi insistent-ils pour tenter de bordéliser les NUPES, espérant secrètement faire exploser le bloc populaire ayant confirmé sa force et son implantation lors des élections cette année ?

 

C'est peine perdue : sur les allocs, c'est Roussel contre tous. Enfin, contre toute la gauche, mais soutenu par la droite toute entière. Bref, pas de quoi faire sauter la baraque.

 

Voici les comptes les plus suivis par les personnes ayant liké ce tweet de  @Fabien_Roussel .
Voici les comptes les plus suivis par les personnes ayant liké le tweet de Fabien_Roussel .

 

 

- À quoi joue Roussel ?
Reste que tout cela résulte d'une volonté affichée depuis plusieurs semaines de faire de la surenchère et de multiplier les provocations vis à vis de la NUPES.
À quelle fin ? Pour servir quel objectif ?

Après s'être rendu coupable de l'élimination de la gauche au premier tour de l'élection présidentielle en avril dernier,...

 

 

quel est le sens de toutes ces sorties, petites phrases, qui plaisent plus à la droite, parfois extrême, qu'à la gauche ? Et jusqu'où passera-t-il l'outrance ?
Seul Roussel sait.

 

 

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  • Un travail et un salaire décent pour toutes et tous. 
  • Protection et aide pour celles et ceux qui en ont besoin. 
  • Les deux ne s'opposent pas. Ils sont inséparables. 

C'était le combat d'Ambroise Croizat au fondement même de la protection sociale.
Fabien Roussel devrait le relire

 

 

Un travail et un salaire décent pour toutes et tous.  Protection et aide pour celles et ceux qui en ont besoin.

 

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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