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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 09:38
Hamon fait le choix de la continuité avec la politique de Hollande et du PS... et pendant ce temps là...

Et elle a raison !

 

Après " Mon adversaire c'est la finance " de Hollande, on a maintenant " Mon adversaire c'est la Loi travail " de Hamon !

Najat Vallaud-Belkacem a malheureusement raison puisque le PS vient d’investir, pour les législatives les mêmes que ceux qui ont voté le texte en y ajoutant des ministres à Hollande sortant comme Valls, Marisol Touraine....

B. Hamon n'aura pas le soutien du PS pour faire une autre politique que celle mise en oeuvre depuis 2012..... car il n'a pas été investi pour le faire !

Et il y en a qui continuent à prêcher l'union avec le PS, font pression pour que le PCF rompe d'avec la France insoumise sous prétexte d'un risque FN et de retour possible de la droite, comme si la politique mise en oeuvre depuis 5 ans n'était pas une politique de droite  !

En fait ça pue les combines de répartition de circonscriptions pour les législatives !
On ne va pas nous refaire le coup de 2012 !

Le seul rassemblement qui puisse permettre la victoire, c'est le rassemblement du peuple avec la France insoumise et son programme..... et c'est pour cette raison que le téléphone rose ne sonnera pas !

 

Sources : AGORAVOX Le média citoyenLes RICHES.INFO,  le Blog de J.L. Mélenchon,  BellaCiao

Hamon fait le choix de la continuité avec la politique de Hollande et du PS... et pendant ce temps là...

- Pourquoi B. Hamon ne s'oppose t-il pas à la candidature de M. El Khomri dans le 18ème arrondissement de paris ?

Le candidat du parti "socialiste" à la présidentielle Benoit Hamon a en effet affirmé le 2 février ne pas vouloir "offrir des têtes".

 

A un internaute qui lui demandait s’il était toujours favorable à la candidature de la ministre du Travail aux législatives, Benoît Hamon, qui se livrait à un direct sur Facebook, s’est refusé à la remettre en cause, en tant que "garant et architecte de l’unité de la gauche".

 

Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon avait demandé à Benoit Hamon de "choisir" entre "nous" et "eux", en visant notamment les investitures de Mme El Khomri, de M. Valls, du ministre de l’Intérieur et ex-chef du groupe socialiste Bruno Le Roux ou encore des députés PS pro-Macron.

 

Nous attendons toujours la réponse.....!

 

- Car le PS n'a pas tourné la page de l'ère Manuel Valls-El Khomri : la liste des candidats PS aux législatives de 2017 en témoigne

Est-ce que le parti socialiste a réellement tourné la page des années Hollande-Valls-El Khomry ?

 

Deux millions de français se sont déplacés à la primaire socialiste pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique libérale menée par celui-ci. Pourtant fort est de constater que l'appareil socialiste n'a pas écouté le message adressé par ses électeurs.

 

Je vous proposons une liste non exhaustive des candidats socialistes aux législatives qui ne sont pas prêts à voter l'abrogation de la loi El Khomri. Ce sont les candidats les plus proches de Manuel Valls ou d'Emmanuel Macron.

 

En synthétisant toutes ces données (dont le tableau est disponible ici), nous arrivons aux conclusions suivantes : sur les 398 candidats investis par le Parti Socialiste aux élections législatives au 20 janvier 2017, auxquels nous avons ajouté Manuel Valls et Florent Boudié, absent de cette liste mais investi d'après Sud-Ouest, 255 (64%) sont tenants de la ligne sociale-libérale du gouvernement (dont 22 (5% du total) le sont par ralliement), 55 (14%) sont tenants d'une ligne socialiste (dont 34 (9% du total) le sont de manière présumée). 82 (21%) n'ont pas de positionnement connu.

 

Hamon fait le choix de la continuité avec la politique de Hollande et du PS... et pendant ce temps là...

Pas moins de 16 ministres actuels sont présentés par le PS pour les législatives de juin prochain, sans compter les trois que je viens de citer à l’instant. Ce sera donc une vingtaine au total !

 

Sont par exemple déjà investis outre Mme El Khomri, le très vallsiste Jean-Marie Le Guen, le ministre des budgets d’austérité Christian Eckert, la ministre du burn-out des hôpitaux Marisol Touraine, les ministres de la reconduction de l’état d’urgence et des violences policières non sanctionnées Jean-Jacques Urvoas et Bruno Le Roux, etc.

 

 

  - La question est encore plus profonde que ça.

Le PS a investi déjà 400 candidats aux élections législatives sur les 577 circonscriptions du pays. Un citoyen a fait un décompte très précis des engagements des uns et des autres. Le résultat est sans appel.

 

Parmi les 400 candidats du PS, les deux-tiers ont été des soutiens actifs et enthousiastes de toutes les mesures des gouvernements Ayrault et Valls : traité budgétaire européen en 2012, pacte de responsabilité et crédit d’impôt compétitivité, loi Macron, loi Travail, etc. Cela représente 255 candidats.

 

A l’inverse seuls 14% des candidats, soit une cinquantaine, ont émis des critiques régulières. Les autres ont savamment évité de prendre des positions trop claires. C’est encore plus édifiant si l’on regarde uniquement les députés sortants réinvestis ! Là, ce sont 86% des députés sortants réinvestis qui ont approuvé la ligne de François Hollande depuis 2012 ! Soit 143 députés que Benoît Hamon et le PS proposent donc de reconduire !

 

Comment former une majorité gouvernementale avec un tel attelage ?

 

 

- Et pendant ce temps là....

Il y en a qui, au sein du PCF (tel le Secrétaire fédéral de Charente Maritime) qui continuent à prêcher l'union avec le PS, font pression pour que la direction nationale du PCF rompe d'avec la France insoumise sous prétexte d'un risque FN et de retour possible de la droite, comme si la politique mise en oeuvre depuis 5 ans n'était pas une politique de droite  !

Hamon fait le choix de la continuité avec la politique de Hollande et du PS... et pendant ce temps là...
Hamon fait le choix de la continuité avec la politique de Hollande et du PS... et pendant ce temps là...
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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 09:13
L'objectif de Hamon ? Casser l'engagement du PCF avec la France insoumise !

Le risque est grand de voir le PCF abandonner le soutien " critique " et jouer la carte Hamon contre des circonscriptions  !

 

Le 28 novembre 2016 j'écrivais : " Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon.... une bonne nouvelle ! Mais... ils ne renoncent pas à une alliance avec le PS ! "

Serions nous en train de passer à la phase concrétisation ?

La phase de clarification est terminée !

B. Hamon n'est pas le candidat de la "Belle Alliance Populaire".... mais le candidat du Parti Socialiste celui de Hollande, Valls, du CICE, de la Loi travail de M. El Khomri, celui qui a bafoué la volonté du peuple en ratifiant le traité de Lisbonne....

Une bataille politique est engagée !

L'enjeu ? Donner les moyens au candidat du PS de poursuivre la même politique que Hollande saupoudrée d'aménagements à la marge pour plaire au PCF et à Jadot !

 

Sources : le blog d'El Diablo

- Le 31 janvier 2017, Pierre Laurent

Le secrétaire national du parti communiste (PCF), assurant avoir « bien noté » la proposition de Hamon d’un contrat de majorité, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il y a eu beaucoup d’occasions ratées pendant l’année ; une nouvelle occasion se présente. Pour la saisir, il faut débattre de la politique à mettre en œuvre ». Il a estimé possible de construire « un pacte de majorité » et s’est dit prêt à rencontrer Hamon.

 

 

- Le 30 janvier 2017 sur franceinfo, Olivier Dartigolles

Le porte-parole du Parti communiste français (PCF), s'est réjoui de la victoire de Benoît Hamon. Il estime qu'un dialogue et des échanges sont envisageables avec lui, « alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls ». Selon lui, cela invite « à des convergences dans les prochaines semaines ».

 

  • Franceinfo : La victoire de Benoît Hamon est-elle une bonne nouvelle, sachant qu'il y a désormais un candidat de plus très à gauche ?

Olivier Dartigolles : « La défaite de Manuel Valls est une bonne nouvelle, c'est la confirmation qu'il y a une envie de gauche dans ce pays. On assiste à un grand chamboule-tout dans la vie politique française ».

 

« Pour ce qui est du Parti communiste, ça nous invite à mettre du vent dans les voiles sur des convergences, des dialogues, des passerelles qui peuvent se construire dans les prochaines semaines. Cela permettra peut-être de trouver une solution pour la présidentielle et pour une nouvelle majorité politique de gauche aux législatives ».

 

  • Franceinfo : Est-ce que ça veut dire qu'un candidat à gauche doit se désister au profit de l'autre ?

Olivier Dartigolles : « Il ne faut pas commencer par la question de la candidature à la présidentielle. Je constate que Jean-Luc Mélenchon mais aussi Yannick Jadot et Benoît Hamon sont tous pour l'abrogation de la loi El Khomri ».

 

« On peut pousser les feux pour dire tous ensemble ce qui serait pour nous une vraie loi travail. On peut commencer par regarder si dans ce périmètre qui va de Jean-Luc Mélenchon, des communistes, à Yannick Jadot et Benoît Hamon, nous sommes d'accord pour dire des choses ensemble ».

 

  • Franceinfo : Que faire des socialistes qui ne se reconnaissent pas chez Benoît Hamon ?

Olivier Dartigolles : « Il faudra attendre que la poussière retombe, voir dans quelques semaines s'il y a vraiment une hémorragie vers Emmanuel Macron. Mais on peut ouvrir un dialogue et des échanges avec Benoît Hamon alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls ».

 

L'objectif de Hamon ? Casser l'engagement du PCF avec la France insoumise !
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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 09:06
Présidentielles, législatives : PCF mode d’emploi ?

Le secrétaire national du parti communiste français Pierre Laurent et son porte-parole Olivier Dartigolles avaient appelé ce lundi 16 janvier une conférence de presse dans les sous-sols de la place du Colonel Fabien pour parler des législatives.

Plus que la mise en scène publique de désaccords qui nuisent à la dynamique de campagne, les observateurs attentifs attendaient des éléments nouveaux de discussion sur le sujet.

Autant pour eux. L’absence d’avancées et de prise en compte de l’existant les laisse dans la perplexité.

 

Sources : Le blog de François Cocq

- Force est tout d’abord de constater que des appréciations différentes subsistent (entre la France insoumise et le PCF) sur l’analyse de la situation et la capacité à y faire face.

Ainsi quand Pierre Laurent affirme : « Nous croyons aux coalitions qui nous rendent plus fort », il y a là manifestement une analyse différente sur les méthodes pour mettre en mouvement le peuple dans la période, la juxtaposition des sigles n’apparaissant pas du côté de la France Insoumise comme le préalable nécessaire à la construction de majorités sociales et politiques.

 

Il y a de la même manière une appréciation très différente de la jonction entre l’élection présidentielle et l’élection législative. Pour la France Insoumise, ces deux élections relèvent d’une même démarche et d’une même cohérence quand Pierre Laurent est au contraire venu présenter le « programme de gouvernement et de mandature du Parti Communiste Français » intitulé «  La France en commun ». Ce programme, qui vaut engagement pour les candidat-e-s estampillés PCF lors des législatives, est une surprise pour la France Insoumise. Celle-ci n’a en effet eu de cesse de proposer jusqu’au mois d’octobre au PCF de participer à l’écriture collaborative du programme L’avenir en commun. Ce programme est, depuis la convention de Lille au cours de laquelle il fut adopté, celui de la France Insoumise, de ses candidat-e-s aux législatives et de son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Quelle surprise donc de voir fleurir en ce début d’année un opuscule différent, tiré si l’on a bien compris des questionnaires que le PCF a fait circuler.

 

Or ce n’est pas tant l’objet que la nature de ce document qui pose un problème politique : les candidats du PCF sont en effet appelés à se revendiquer pour leur action future de La France en commun et c’est tout à leur honneur que de s’engager sur des éléments concrets et factuels. Mais il est tout aussi évident que ce programme diffère de « L’avenir en commun » qui lui engage la France Insoumise, ses candidat-e-s aux législatives et son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Là où les candidat-e-s de la France Insoumise auront pour eux la cohérence de la démarche entre l’élection présidentielle et l’élection législative, articulées autour d’un même programme, les candidats communistes, comptables eux-aussi devant les électrices et les électeurs, porteront un engagement différent de celui qui aura suscité une dynamique populaire lors de l’élection présidentielle dans laquelle ils prétendent pourtant s’inscrire en soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

 

 

- Dès lors, Pierre Laurent se trompe lorsqu’il déclare que « les candidatures peuvent être soutenues, par le PCF, par FI et par d’autres…

Pourquoi faire de la signature de la charte un préalable ? ». Et bien justement parce que c’est cette charte qui est le garant de cette cohérence politique, c’est elle qui engage celles et ceux qui la signent à « faire campagne sur le même programme national : « L’avenir en commun ».  C’est la signature de cette charte qui garantit pareillement le lien entre le dialogue populaire de la campagne et les actions à engager après l’élection. Refuser le principe de la charte, c’est nier la démarche de la France Insoumise et lui refuser le droit de porter une construction démocratique originale qui cherche à résoudre ce hiatus entre le rejet de la politique et la nécessité de réhabiliter la souveraineté populaire.

 

Le refus de principe de la charte ne tient donc pas face aux arguments politiques.

 

 

- C’est donc qu’autre chose bloque sur la charte elle-même pour la direction communiste. Mais quoi ?

Si l’on peut regretter que le PCF n’ait pas souhaité s’inscrire dans le cadre de l’espace politique de la France politique où s’est notamment discutée cette charte il y a trois mois, il faut également convenir que la conférence de presse de ce lundi n’a pas fourni plus d’explications ce qui ne facilite pas la discussion.

  • Le problème est-il financier ?

La charte a pourtant était construite de manière à ce que cette question ne puisse gêner personne. Elle demande en effet de « se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature, ce qui inclut la possibilité d’accords de reversement entre cette association de financement et les candidats ou le groupement politique particulier qu’ils désigneront pour la première comme pour la seconde fraction du financement public ». Autrement dit chaque candidat-e sera libre de désigner à qui il souhaite reverser l’ensemble du financement public qui sera lié à son élection. Pas un centime ne manquera à l’appel. Cet argument tient d’autant moins que le système a été éprouvé : c’est en effet ce qui a été mis en place en 2012 entre diverses organisations du Front de Gauche sans bien évidemment qu’il y ait le moindre problème.

 

  • De la même manière, est-ce la discipline de groupe ponctuelle qui est demandée aux futurs parlementaires qui pose problème ?

La formule de la charte qui demande à « respecter la discipline de vote du groupe lorsqu’une décision collective a été prise conformément au programme l’Avenir en commun » semble bien le moins qui puisse être fait. Chacun sait que la loi protège les parlementaires et nul ne peut leur imposer des choix contraints. Il leur est demandé ici de s’engager devant les électeurs à porter et défendre les éléments programmatiques structurants de L’Avenir en commun. Mais bien sûr de fait si les élu-e-s se référent à un autre programme…

 

Ce contre quoi la charte lutte par contre, c’est l’invisibilisation du mouvement populaire qui se construit autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. En 2012, les candidats PCF représentaient 80% des candidats du Front de Gauche aux législatives qui ont suivi la présidentielle. La valse des étiquettes a fait que ceux-ci prenaient alors l’étiquette PCF, tandis que le reste du Front de Gauche prenait des étiquettes différentes. Au final, tout le monde était perdant. Le Front de gauche qui ne pouvait pas comptabiliser l’ensemble des siens et apparaître comme un acteur de la séquence électorale qui s’ouvrait ; les membres du Front de gauche non-issus du PCF qui voyaient le total de leurs voix (acquises donc sur 20 % des circonscriptions) être ramenées à l’ensemble du corps électoral national et donc réduites à la portion congrue ; et même le PCF qui souffrait dans une moindre mesure (du fait des 80% des candidat-e-s qu’il avait imposé alors) de ce biais dans le calcul. La charte anticipe cet écueil dont joue le système d’élection en élection pour effacer ce que nous sommes du paysage politique en demandant de « se rattacher à l’étiquette politique « La France insoumise » lors du dépôt de candidature afin de participer à la totalisation des voix au niveau national ». Rien de plus simple.

 

La charte est un marqueur politique qui a déjà été largement accepté. Non seulement les candidat-e-s investis pour l’heure par la France Insoumise dans les quelques 300 circonscriptions l’ont signée. Mais toutes celles et ceux qui les ont désignés se sont aussi liés à eux par cet engagement en paraphant le document lors des plus de 700 réunions qui ont eu lieu le 10 décembre et le 10 janvier. Ceux-là, pas plus que les candidat-e-s communistes investis par la France Insoumise en ayant signé la charte, ne peuvent se voir demandé de modifier les règles qui fondent le projet de révolution citoyenne qui est à l’oeuvre.

 

 

- Après avoir initié son processus d’investitures dès la rentrée de septembre, le conseil national du week-end dernier du PCF a donc désigné 253 candidat-e-s sur des bases différentes.

La France Insoumise avait bien dû prendre acte dès la rentrée de septembre du lancement de ce processus au sein du PCF. Et à moins de changer la nature du projet qui la fonde, FI avait donc initié elle-même à partir du mois de novembre ses propres investitures. Celles-ci, issues des remontées et propositions des assemblées de circonscription et soumises au travail d’un comité national législatif qui veille à assurer la parité et une cohérence et une diversité des candidatures, sont ouvertes à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans la charte et qui l’approuvent. La convergence, on l’a vu, ne peut être le fruit d’un échange d’étiquettes car celles-ci recouvrent des spectres politiques non superposables. Pas plus qu’elle ne peut s’effectuer sur la base d’héritages politiques considérés comme un privilège léonin. Le PCF est soucieux des circonscriptions où il a des sortants ? Cela s’entend. Mais les situations ne peuvent se résoudre par la mise au pied du mur et le fait du prince déconnecté de toute considération politique. Encore moins par la menace comme lorsqu’André Chassaigne avait lancé en fin de semaine dernière : « Tout cela crée un trouble terrible. Ça pourrait avoir énormément de retombées pour la campagne de Mélenchon, dont les conséquences sont, selon moi, sous-estimées par son équipe ».

 

 

- L’objet de la discussion est du début à la fin politique.

Il est dommage qu’il demeure évanescent et soit travesti derrière des attaques ad hominem comme ce lundi où Pierre Laurent et Olivier Dartigolles ont préféré charger Jean-Luc Mélenchon pour mieux essayer d’agréger autour d’eux et face à lui leurs militants : « Nous ne croyons plus à la centralité politique », « nous voulons une campagne de propositions et non hyper-présidentialisée », « la politique ce n’est pas une affaire de supporters, c’est une affaire de citoyens » ou même un mesquin « Avec quelle majorité le Président Jean-Luc Mélenchon pourrait-il gouverner ? ». Pour le plaisir d’une bonne phrase, ces méthodes affaiblissent le projet que nous portons. Sans compter les atermoiements d’un Olivier Dartigolles venu une fois encore affirmer aux côtés de Pierre Laurent  que le PCF « serait très attentif au résultat de la primaire ». Le même de venir ensuite comme toujours faire le service après-vente du PS et nous expliquer qu’il s’agit d’un évènement politique dont il faut tenir compte et auquel il faut même apparemment rendre une centralité … alors même que l’inutilité de cette primaire et d’une candidature issue du PS est en train d’infuser dans l’opinion. Merci pour le coup de main. Sauf à ce qu’Olivier Dartigolles entretienne volontairement le doute pour préparer une échappatoire socialiste pour le PCF ? C’est naturellement ce que les journalistes en ont déduit puisque c’était fait pour, comme Sophie Delpont de France Culture qui a bien compris le message et qui s’est empressée de twitter : « Potentiel ralliement ? Abandon de JLM ? ». La volonté d’affaiblir la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’a décidément d’égal chez Olivier Dartigolles que son aspiration profonde à être la bouée de sauvetage du PS…

 

 

- Sur le fond, il n’y avait donc rien qui n’ait été dit au préalable dans cette conférence de presse.

Le PCF annonce qu’il refuse la charte ? Les choses avaient été déjà été dites dans les médias. Sans doute la France Insoumise serait-elle instruite de savoir pourquoi si les choses lui étaient dites de vive voix mais au moins avait-elle déjà dû en prendre acte. Le PCF annonce 253 investitures aux législatives et souhaite présenter des candidatures issues du PCF dans toutes les circonscriptions ? Effectivement, Pierre Laurent s’en est ouvert toute la semaine passée. Le PCF a son programme pour les législatives ? Oui, c’était l’objet des vœux de son secrétaire général lundi dernier. Pierre Laurent confirme ce lundi que « les candidatures ne passent pas par des accords mais par un travail de terrain fait par les femmes et les hommes de gauche » ? Il répète depuis octobre son refus d’un accord national.… Aucun élément nouveau de discussion qui puisse permettre d’avancer n’a été mis sur la table lors de cette conférence de presse. Voilà qui à défaut de mode d’emploi plonge pour le moins dans la perplexité…

 

Note :

- Dans le supplément CommunisteS, (page III article signé G.S) encarté dans l'Humanité du 11 janvier mais édité par le PCF (consultable ICI), le journaliste et historien Gérard Streiff rapporte ainsi les propos du numéro un du PCF lors d’une rencontre des secrétaires fédéraux du parti, le 4 janvier, place du Colonel-Fabien : «  Pierre Laurent [a rappelé] qu’il n’a jamais été question d’accord pour les législatives avec France insoumise, et il n’y en aura pas. Ce qui est primordial aujourd’hui pour les communistes, c’est d’apparaître nationalement dans toutes les circonscriptions. […] Il faut aller à la bataille dans un esprit constructif, en appelant à voter Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et pour les candidats soutenus par les communistes aux législatives.» 

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le programme du PCF : la France en commun

http://www.politis.fr/articles/2017/01/legislatives-pierre-laurent-pcf-enterre-tout-accord-avec-melenchon-36106/

http://www.politis.fr/articles/2017/01/legislatives-pierre-laurent-pcf-enterre-tout-accord-avec-melenchon-36106/

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 23:49
Et si on parlait du « cadre » et de la « charte » de la France insoumise

Parmi les camarades du parti (PCF) qui sont partisans d’un soutien du PCF à la candidature de J.L. Mélenchon, des doutes subsistent concernant le « cadre » de sa campagne et la « charte » de la France insoumise pour les élections législatives. A la Conférence Nationale, l’écrasante majorité des intervenants ont rejeté l’un et l’autre.

 

De la part des dirigeants du PCF, les récriminations contre le « cadre » et la « charte » de la France insoumise découlent surtout de leur volonté de garder les mains libres pour faire ce que bon leur semble avant comme après des élections. Mais du point de vue des intérêts du PCF comme organisation militante, ce cadre et cette charte ne posent pas de sérieux problèmes. Ici aussi, nous renvoyons à l'expérience des camarades des Deux-Sèvres.

 

 Source : Le pouvoir aux peuples 

-

Le cadre de la campagne, c’est la France insoumise, nous dit J.L. Mélenchon.

Il explique : ce ne doit plus être un « cartel » de forces – comme l’était le Front de Gauche – dont chacune mène sa propre barque, notamment en termes d’alliances électorales. J.L. Mélenchon et ses camarades ne demandent pas au PCF de se dissoudre dans la France insoumise. Ils demandent une campagne homogène et clairement identifiable, au niveau national, pour la présidentielle comme pour les législatives. Cela ne signifie pas que les cellules et sections du parti devraient cesser toute activité et toute initiative propres. Au contraire. Le PCF ne doit pas se contenter « d’appeler à voter » pour J.L. Mélenchon, comme le propose « l’option 1 » de la consultation interne au parti. Il doit jeter toutes ses forces, comme parti, dans cette bataille. Le « cadre » de la France insoumise n’exclut pas cela. Et à la limite, même si J.L. Mélenchon s’opposait à ce que le PCF, comme parti, défende activement sa candidature, nous ne voyons pas bien comment il pourrait l’empêcher. Mais justement, J.L. Mélenchon ne dit rien de tel. Il appelle le PCF à participer à la campagne de la France insoumise.

 

J.L. Mélenchon demande à ceux qui participent à la campagne de la France insoumise de défendre son programme, qui est un prolongement de L’Humain d’abord. On s’étonnerait du contraire. Mais là aussi, personne ne demande que tous les militants et toutes les organisations engagés dans la campagne soient d’accord avec tous les points du programme. On parle ici d’un mouvement – et qui plus est d’un mouvement de masse, ce qui par définition implique des nuances et des divergences en son sein. Révolution, par exemple, participe à la campagne de la France insoumise, mais considère que son programme est incomplet, comme nous l'avons expliqué par ailleurs. Les militants communistes qui, pendant la campagne, voudraient défendre des mesures progressistes ne figurant pas dans le programme de la France insoumise, ou des idées authentiquement communistes, pourraient le faire sans qu’immédiatement le « cadre » ne leur tombe sur la tête. D’ailleurs, si les dirigeants de la France insoumise poussaient trop loin l’exigence d’une homogénéité de la campagne, ce serait contre-productif – et voué à l’échec.

 

 

-

Venons-en à la « charte » pour les législatives.

A entendre la plupart des dirigeants qui se sont exprimés sur ce thème, lors de la Conférence Nationale, cette charte serait absolument inacceptable – voire stalinienne, si l’on en croit les déclarations du député PCF André Chassaigne. Encore une fois, ces positions outrancières reflètent, non le souci des intérêts du PCF comme organisation militante, mais plutôt l’aspiration de dirigeants et élus du PCF à conserver leur indépendance à l’égard de la discipline militante la plus élémentaire. La charte propose en effet d’introduire des éléments d’une telle discipline. Par exemple, elle demande de « construire une coopération politique entre les député-es et le mouvement France insoumise (…) afin d’examiner ensemble les projets de loi les plus importants, s’accorder sur les propositions à porter aux débats de l’Assemblée nationale et le consulter pour chaque vote important et notamment celui du budget de l’Etat et de la sécurité sociale. »

 

Cité par Le Figaro, le député PCF Alain Bocquet proteste : J.L. Mélenchon « souhaite revenir à l’époque où nous étions inféodés à la discipline de parti. Mais, en démocratie, les élus ne sont mandatés que par leurs électeurs ». Ah bon ? Et comment « les électeurs » – cette catégorie sans contenu de classe – peuvent-ils contrôler les députés ? Ils ne le peuvent pas. Non, camarade Bocquet, ceci n’a rien à voir avec la conception communiste de la « démocratie ». D’un point de vue communiste, la démocratie, c’est notamment le contrôle des dirigeants des organisations ouvrières – politiques ou syndicales – par leur base. Cela vaut évidemment pour les élus du PCF. Par exemple, les militants communistes auraient bien aimé avoir leur mot à dire, en novembre 2015, lorsque les députés du PCF ont voté en faveur de l’état d’urgence – ou lorsque, quelques jours plus tard, ils se sont abstenus sur le bombardement de la Syrie.

 

On peut trouver tel ou tel défaut à la « charte » de la France insoumise. Mais d’un point de vue communiste, elle est un progrès par rapport aux principes et à la pratique régulière de nombreux élus du PCF, qui dans leur mandat se sentent libres de toute discipline de parti.

 

Pour en savoir encore plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- La présidentielle de 2017 et le programme de la « France insoumise »

- Le PCF et la France insoumise : l’exemple dans les Deux-Sèvres

- Mélenchon dernier président de la Vème République ( Illusion, ou utopie réalisable ? Lettre ouverte à mes camarades communistes )

 

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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 09:25
Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon.... une bonne nouvelle ! Mais...

ils ne renoncent pas à une alliance avec le PS !

 

Les militants du PCF ont fait à une courte majorité (53,6%) le choix d’un soutien à Jean-Luc Mélenchon. Ils ont donc infirmé la décision de la récente Conférence nationale.

Mais le vote de ce week-end ne mettra pas pour autant fin à toute incertitude. La direction communiste n’a cessé de répéter que toute décision prise, quelle qu’elle soit, pourrait être revue en janvier prochain, dans l’hypothèse d’une nouvelle distribution des forces, du côté socialiste notamment.

Cette semaine encore, une tribune publiée dans l'Humanité par la présidente du Conseil national, Isabelle d’Almeida, relativisait en ce sens le choix défendu par elle d’un soutien au leader de la France insoumise. Et la direction communiste avec Olivier Dartigolles a pris bien soin de participer à la rencontre organisée par Martine Aubry pour relancer une dynamique de rassemblement de toute la gauche.

Écartée officiellement, l’alliance avec une partie de la mouvance socialiste n’est donc pas exclue de façon absolue, d’autant que plusieurs de ceux qui plaidaient pour l’option purement communiste ne cachent pas leur attirance pour une solution évoquant plus ou moins feue la « gauche plurielle ».

 

Source : PCF Paris le 26 novembre 2016

Résultat du vote des communistes pour 2017 : 53,6 % pour l'option 1, des communistes unis pour faire grandir le rassemblement

 

Suite à la Conférence nationale du 5 novembre, les 120.000 membres du Parti communiste français étaient invités à poursuivre le débat engagé sur leur choix pour les échéances électorales de 2017. Ils l'ont fait sur la base de l'analyse des développements de la situation politique, de la résolution adoptée par la Conférence nationale et des deux options qui étaient soumis à leur vote pour l'élection présidentielle. La discussion des communistes a confirmé l'inquiétude et la lucidité partagées devant la montée des dangers de droite, d'extrême-droite et de populismes rétrogrades, et aiguisé la conscience des responsabilités qui sont les nôtres pour ouvrir un nouveau chemin d'espoir.


Des dizaines de milliers de communistes ont activement participé à cette consultation dans un état d'esprit respectueux et de grande responsabilité, faisant honneur à la vie démocratique de leur parti et de la vie politique nationale. Ils ont largement exprimé leur volonté de sortir unis et rassemblés de cette consultation pour mener les batailles cruciales qui nous attendent.


Sur les 56 365 cotisants à jour de leurs cotisations et pouvant donc participer au vote, 40.937, soit 72% des inscrits, ont voté ces 24, 25 et 26 novembre.


Plus de 92 % ont adopté la résolution stratégique « Uni-e-s pour l'humain d'abord, les communistes en campagne », qui fixe le cap général de nos batailles pour 2017 : porter un pacte d'engagements pour la France à même de sortir notre pays de la crise dans laquelle il est plongé ; construire le rassemblement de toutes les forces disponibles pour un nouveau pacte de majorité à gauche alternatif à l'austérité ; présenter dans toutes les circonscriptions de France des candidat-e-s capables de porter ce projet et cette démarche de rassemblement.


Sur le choix présidentiel, 53, 60 % des exprimés ont voté pour l'option 1, qui devient de ce fait la décision du Parti communiste Français, et 46,40 % ont voté pour l'option 2. Le comité exécutif national appelle donc l'ensemble des communistes à se rassembler autour du choix majoritairement validé.


Les votes et les débats sur ces deux options ont été partagés. Quels qu'aient été leurs choix, l'unité des communistes est désormais indispensable. Elle est nécessaire pour permettre une mise en œuvre efficace de nos combats. Pour être forte, cette unité doit se faire dans le respect du choix majoritaire, de tous les communistes, du débat qui a lieu, des convictions et des questionnements qu'il a exprimés.


C'est dans cet état d'esprit que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et l'ensemble du comité exécutif national, s'engageront au service du choix démocratiquement effectué.


Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d'une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu'un rassemblement peut s'opérer avec cette candidature et qu'elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l'austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d'oeuvrer à la construction d'un rassemblement le plus large possible ».


Le Conseil national du PCF se réunira le jeudi 1er décembre pour prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre offensive de ce choix : porter sans attendre nos propositions dans le débat national, prendre de nouvelles initiatives de rassemblement en mettant notre choix de candidature au service de cette démarche, impulser notre campagne et la désignation de nos candidat-e-s pour les législatives.


Le Comité exécutif national invite dès à présent tous les communistes à amplifier le travail sur les élections législatives, la désignation des candidat-e-s - ainsi que la désignation des chefs de file pour les élections sénatoriales - et la construction des rassemblements nécessaires. Le 14 janvier 2017, le Conseil national validera les candidatures présentées ou soutenues par le PCF à ces élections.


Le Comité exécutif national remercie tous les secrétaires départementaux, tous les conseils départementaux, les secrétaires de sections pour l'organisation du vote qui s'est déroulé dans de très bonnes conditions. Il félicite tous les communistes pour la qualité du débat mené. Aujourd'hui, le choix des communistes nous engage. Soyons ensemble pour le mettre en œuvre.

 

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Pour en savoir plus : PCF, radiographie d’un vote militant

Les militants communistes ont voté. À une majorité modeste, ils ont choisi le soutien à Jean-Luc Mélenchon, mais le résultat global dissimule d’importantes inégalités. Comment comprendre les évolutions internes du monde militant ? Regard sur un vote éclaté… ICI

 

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La réaction de Jean Luc Mélenchon à ce vote

Source : facebook le 28 novembre 2016

Je remercie les adhérents du Parti Communiste français pour leur vote franc et clair en faveur de ma candidature à l’élection présidentielle de 2017. Je suis heureux de retrouver dans le combat commun tant de ces femmes et ces hommes qui sont au cœur de toutes les luttes sociales de notre pays. Je ressens comme un honneur le soin qu’ils me confient de nouveau de marcher en tête de cordée.


Je sais de quel intense débat ce vote est le résultat. Je sais que les points de vue en présence jouissaient d’une égale cohérence et dignité. Je veux donc féliciter les communistes pour leur capacité à l’avoir mené et conclu franchement.


J’ai compris que le PCF souhaitait mener une campagne autonome et que son adhésion à ma candidature ne signifiais pas une demande d’’intégration au cadre large de « La France insoumise ». J’en donne acte aux communistes. Cela me convient parfaitement. Je me mets à leur disposition ainsi que toute notre équipe de campagne pour entendre les propositions de partage du travail à accomplir dans la rude campagne qui nous attend.


Ensemble nous aurons, chacun par nos moyens, la tache de convaincre le grand nombre de se rassembler. Nous lui proposons le bulletin de vote pour ouvrir un chemin nouveau. Je veux dire à tous que je crois la victoire possible. Je sais que nous sommes capables de fédérer les aspirations de notre peuple. Autour du programme « L’avenir en commun », nous pouvons libérer les réserves inouïes de l’implication populaire. Et toute la force de notre volonté de mettre un terme aux prédations sur l’être humain et la nature que contient la finance de notre temps.

 

Pour en savoir encore plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le Parti de Gauche : une bonne nouvelle

- Le PCF derrière Mélenchon : un scrutin serré pour un choix décisif

- Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon (contre l'avis des cadres du parti)

- le parti de Gauche : Jean-Luc Mélenchon plus que jamais la seule alternative aux libéraux

- André Chassaigne tout en lucidité et honnêteté...

- Quelle place pour les partenaires de la France insoumise ?

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 09:20
Pierre Laurent (PCF) confirme son "choix présidentiel" en faveur de J.L. Mélenchon.... MAIS, au PCF le débat dérape contre Mélenchon... !

Rien ne nous sera épargné par François Cocq !

 

- Alors que les militants communistes sont appelés à se prononcer cette semaine sur la candidature soutenue par leur parti à l’élection présidentielle ;

- Alors que près de 8 000 communistes sont signataires de leur appel pour un Front commun en 2017 dans un cadre unitaire et pluraliste de campagne, avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon et le mouvement France insoumise ;

- Au moment ou partout en France se tiennent des assemblées des signataires qui permettent, en acte, la convergence sur le terrain pour les présidentielles et les législatives ;

- Au moment ou Pierre Laurent (PCF) confirme son "choix présidentiel" en faveur de J.L. Mélenchon (voir ci dessous extrait du blog de Pierre Laurent) [1] ;

voilà qu’un organe du PCF (et pas des moindre), sa commission économique, excusez du peu, met en circulation un document à charge à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et du programme de la France Insoumise intitulé : « Le programme de la France Insoumise : des choixcontraires à ce pourquoi nous combattons ».

 

A charge donc car le document en question ne constitue pas un cadre d’analyse pour la discussion mais rien moins qu’un pugilat à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon présenté comme l’adversaire de classe à abattre.

  • Que cherche le PCF en créant de tels amalgames ? N’a-t-il pas lui-même été victime de ce procédé grossier quand des médias ou la fine fleur du PS assimilaient encore récemment ses positions à celles de l’extrême-droite ? N’avons-nous pas eu de cesse, les uns et les autres, de nous élever contre ces façons de faire pour se les voir aujourd’hui infligées par des personnages de notre propre camp ? Les coupables de ces propos se frappent eux-mêmes d’ignominie et doivent savoir que celle-ci ne leur sera pas pardonnée.
  • Pourquoi d’ailleurs ce document est-il mis en circulation aujourd’hui ?
  • Que les auteurs ne l’ont-ils pas fait avant, dans la phase de construction publique du projet l’Avenir en commun, s’ils avaient effectivement des choses à dire ?
  • L’objectif était-il de nuire ou de co-construire ? La réponse est dans la question.

 

A ce stade, on en est conduit à s’interroger sur qui tire dans le dos de qui quand toutes les dernières enquêtes d’opinion et plus encore les retours de nos compatriotes confirment que Jean-Luc Mélenchon est le candidat de notre camp le mieux placé pour atteindre le second tour. Si l’objectif réaffirmé en boucle par les communistes était réellement de battre la droite et l’extrême-droite, ils se saisiraient du levier incomparable que constituent Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise et leur ancrage dans le mouvement populaire, et apporteraient leur contribution qui serait non négligeable à cette dynamique. A tout le moins pourrait-on espérer qu’ils ne cherchent pas à la briser. Tandis que nous ferraillons de notre côté contre la droite, le texte émis par le PCF à travers sa commission économie constitue pourtant une agression incompréhensible et injustifiée.

 

Pierre Laurent (PCF) confirme son "choix présidentiel" en faveur de J.L. Mélenchon.... MAIS, au PCF le débat dérape contre Mélenchon... !

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Et pendant ce temps là, Pierre Laurent (PCF) confirme son "choix présidentiel" en faveur de J.L. Mélenchon....[1]

Sources : Le blog de Pierre Laurent par Pierre Laurent

..." Comme chacun d’entre nous, après la conférence nationale, j’ai continué à peser le pour ou le contre de telle ou telle option. Je confirme aujourd’hui le choix que j’ai exprimé lors de notre conférence dans une intervention que chacun peut d’ailleurs consulter ou réécouter. Et cela pour quatre raisons :

  • La première tient à la nature de l’option n°1 soumise au choix des communistes. Pour moi, le sens de cette option est de plus en plus clair : non pas se rallier mais lancer sans tarder une grande campagne communiste autonome, porteuse de nos propositions et de notre ambition de rassemblement, appelant à voter Jean-Luc Mélenchon au nom de ces objectifs. Cette option est celle, dans le moment présent, la mieux à même de nous mettre en position de jouer notre rôle : être un maillon fort au service du rassemblement, une force visible, utile pour gagner les constructions majoritaires indispensables. Face au paysage plein de dangers qui se met en place, je conçois l’appel à voter Jean-Luc Mélenchon non pas comme un aboutissement de nos efforts, mais comme un levier, un appel pour pousser plus loin le travail de rassemblement vers un front social, politique et citoyen.

 

  • La seconde tient aux évolutions de la situation. L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, comme la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron, dans des registres pourtant apparemment totalement opposés, montrent la capacité des forces néo-libérales à canaliser l’offre électorale en leur faveur, en captant à leur profit la critique et même le rejet du système. La colère populaire est détournée pour tromper les électeurs sur les causes réelles de la faillite du système. La finance et la mondialisation capitaliste sont exonérées alors qu’elles sont le coeur et l’organisation du système.

 

Pour permettre aux Français d’échapper à ce piège, nous devons construire la possibilité d’un véritable choix pour les électeurs, c’est à dire une candidature tout à la fois porteuse de résistance et d’un projet répondant à leurs attentes, et porté par un arc de rassemblement suffisamment crédible à leurs yeux. C’est ainsi que nous serons alors le vote utile pour le peuple. C’est sur cette seconde dimension essentielle que risque de buter, à notre corps défendant, une candidature communiste. Je crois donc plus fécond de conjuguer dans un même mouvement un appel à voter Jean-Luc Mélenchon, et notre potentiel d’idées et d’initiatives propres pour pousser notre projet alternatif au libéralisme et notre démarche démocratique.

 

  • En troisième lieu, des camarades estiment que l’on peut régler cette contradiction, en accompagnant la candidature communiste de la possibilité de son retrait. Mais le retrait s’effectuerait au profit de qui ? Jean-Luc Mélenchon ou une candidature encore improbable à cette heure issue d’une primaire socialiste que François Hollande est pour le moment en train d’entraîner par le fond ? Là encore, je pense qu’il y a mieux à faire en engageant tout de suite nos forces dans une nouvelle étape, qui identifie les obstacles rencontrés mais pour continuer autrement à les dépasser.

 

  • Enfin, me questionne-t-on : comment faire puisqu’il n’y aurait pas de contrepartie à notre appel à voter Jean-Luc Mélenchon ? Si toute avancée est évidemment souhaitable, notamment pour débattre du projet commun, acter la pluralité de cette campagne et non le seul cadre trop étroit et rigide de la France insoumise, alors quelles meilleures garanties pouvons nous nous donner ? Justement celle de notre totale liberté de campagne et notre engagement immédiat dans les constructions les plus rassembleuses possibles dans chaque circonscription législative. Ces garanties ne dépendent que de nous. Et j’ai la conviction que, mises en œuvre, elles rencontreront l’envie de constructions partagées de très nombreux citoyens et forces aujourd’hui l’arme au pied. Ce choix serait sans nul doute mis à notre crédit pour le rassemblement dans les élections législatives.

 

Voilà mon sentiment, renforcé aujourd’hui par la teneur de nos débats, par les échanges d’arguments et par les évolutions déjà intervenues. Les communistes vont choisir, librement. Et leur choix majoritaire sera dès lors notre choix commun. J’aurai, loyalement et sincèrement, donné mon point de vue dans un débat démocratique que certains média jugent incongru alors qu’il est pour nous une liberté et une fierté. Quel que soit le résultat, notre route restera commune sur le chemin du rassemblement. En votant à plus de 90 % la résolution de notre conférence nationale, c’est ce qu’ont voulu signifier les délégués à cette conférence. Je serai demain au service de notre unité, sans laquelle rien ne sera possible, pour poursuivre dans cette voie. Tous les communistes, avec l’opinion qu’ils auront exprimée dans cette consultation, devront être pour cela respectés et rassemblés à l’issue de ce débat et de ce vote ".

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le pouvoir aux Peuples ! 8 000 Communistes avec J.L. Mélenchon

- Quand le débat au PCF dérape contre J.L. Mélenchon

- Dans « peuple communiste » il y a peuple par Raquel Garrido

- Il est temps de faire campagne !

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 09:12
Mélenchon, dernière chance de battre Marine Le Pen ?

Sources : Réveil Communiste

Les Américains ont porté Donald Trump à la présidence de leur pays, malgré toutes les outrances et les provocations racistes et sexistes du personnage.

 

Il exprime l'immense colère du peuple américain contre le "système", qui n'est rien d'autre que le système capitaliste mondialisé qui tend à vider la démocratie de tout contenu (et qui sans doute parviendra aussi à vider de contenu le programme économique et diplomatique du président élu). Cette colère existe aussi dans les autres pseudo-démocraties libérales, et notamment en France. Les temps changent.

 

Lorsque les élections auront lieu en France, au mois d'avril, Trump ne sera président en exercice que depuis trois mois, et il y a tout à parier que sa popularité sera intacte. Les médias qui sont incapables de se renouveler vont annoncer la fin du monde en cas de victoire de Marine le Pen et les électeurs vont trouver qu'on a déjà chanté la même chanson pour le Brexit, et pour Trump, et qu'il ne s'est pas passé grand chose, pas la catastrophe annoncée en tous cas. Beaucoup de gens vont donc se sentir autorisés à voter Marine Le Pen avec le sentiment confortable d'exprimer leur révolte sans prendre aucun risque. Hier, les chances de victoire de Marine Le Pen  étaient quasiment nulles, au point de justifier pour elle et son parti le qualificatif " d'épouvantail " ! Elles ont considérablement augmenté avec la victoire de Donald Trump, qui après tout n'était au départ rien d'autre qu'un épouvantail destiné à assurer l'élection d'Hillary Clinton dans un fauteuil.

 

Les masses veulent le changement : elles ont fait l'expérience de plusieurs gouvernements de droite et de gauche ayant mis en pratique exactement les mêmes politiques antipopulaires. Pour empêcher le changement les médias ont tout fait pour introniser Marine Le Pen comme la candidate anti système, recommandée par le système.

 

Mais alors qu'il paraissait évident qu'elle n'avait aucune chance dans un duel face à un candidat issu de la droite soi-disant républicaine, il apparait aujourd'hui avec la même évidence qu'opposée à Juppé ou à Sarkozy, elle a toutes les chances de l'emporter, et inutile de parler d'un quelconque candidat du PS. Les temps ont changé.

 

La victoire de Donald Trump n'était pas inévitable : lors des primaires du printemps 2016 lorsque Bernie Sanders disputait l'investiture démocrate à Hillary Clinton, les sondages le donnaient gagnant face à Trump, et annonçaient déjà la défaite de "la reine de la corruption". Or si Trump est le "Marine Le Pen" américain, Mélenchon est le "Bernie Sanders" français qui s'est soustrait au piège des primaires.

 

Il faut que la colère populaire qui va s'exprimer aux élections de 2017 choisisse pour le faire le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon, et non Marine Le Pen. Dorénavant il n'y a plus d'autre choix.

 

Ce n'est pas un candidat communiste issu d'un PCF en perte d'influence à la suite de ses compromissions avec la gauche de gouvernement, qui a toujours un métro de retard, et dont les membres sont incapables de s'entendre entre eux sur ce qu'ils appellent un "communiste" qui va faire le poids, même si André Chassaigne aurait été un bon candidat ... en 2007 !

 

Un seul candidat à gauche peut dans l'état actuel de rejet du politique incarner la colère populaire, un seul peut être crédible. Mais pour qu'il batte au deuxième tour une candidate qui a une longueur d'avance sur lui dans ce domaine, il faudrait qu'il soit meilleur qu'il n'a été face à elle dans le débat en 2012. Et qu'il n'hésite pas à assumer à bras le corps le "populisme" qui lui est tant reproché par les médias (mais aussi par les hypocrites qui font campagne contre lui à gauche).

 

Mélenchon veut que la France quitte l'OTAN (que soit dit en passant Trump dit vouloir supprimer), c'est juste mais ce n’est pas une question assez popularisée, pour toucher les masses il faudrait qu'il cesse de tourner autour du pot sur l'Europe, et qu'il mette sur la table la proposition de la quitter purement et simplement, ce qui couperait ses dernières attaches à la culture politique PS. Il devrait aussi prôner très clairement une politique commerciale protectionniste pour la réindustrialisation, ce discours qui a obtenu la victoire pour Donald Trump, mais contrairement à lui en l'associant  au retour de l'État dans l'économie. Il faudrait encore qu’il aborde la question de l’immigration, et qu'il se prononce pour son arrêt dans l’attente du retour au plein emploi, dans l'intérêt de l'intégration économique sociale et culturelle de ceux qui sont déjà là, y compris les immigrés. Enfin il devrait proposer un renversement d’alliance en Syrie, et le rétablissement des relations avec Damas pour lutter effectivement contre le terrorisme.

 

Plus généralement il devrait mettre plus de rouge et moins de vert dans son programme, plus de social et d'économique, plus de lutte des classes et moins de "règles vertes", ou de discussions constitutionnelles qui n'intéressent guère les foules.

 

S'il infléchit son discours et son programme dans ce sens, il se trouvera en condition de l’emporter dans un duel au second tour contre la candidate fascisante, dont le programme exploite tous ces thèmes légitimes pour amorcer un autre agenda xénophobe et raciste.

 

En 2012, Jean-Luc Mélenchon avait fait un bon résultat national (11%) et un bon résultat local à Hénin Beaumont (21%) mais encore insuffisants pour gagner, il doit faire un saut qualitatif et adopter une position plus révolutionnaire que celle qu'il a assumée à la télévision devant Karine Le Marchand ! Ce n'est plus le moment de chercher à rassurer quand les masses veulent donner le coup de pied dans le nid à frelons !

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- "L’Avenir en commun", radioscopie d’un programme

- Mon ami Azzedine TAIBI Maire de Stains, apporte son soutien à Jean Luc Mélenchon

- Présidentielle 2017 : notre position sur la consultation interne au PCF

Mélenchon, dernière chance de battre Marine Le Pen ?
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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 09:10
Pas Trump ni Clinton mais... SANDERS et MELENCHON

Les medias font leur une sur ce non-événement qu’est la victoire, qu’ils n’avaient pas plus prévue que les sondages, de Trump sur Clinton.

 

Sources : Le blog de Michel par Michel

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USA-France comparons ce qui est comparable et regardons peut être plutôt les phénomènes Sanders et Mélenchon.

Le peuple américain a montré son ras le bol des oligarchies et s’est reporté sur un ersatz de candidat du peuple qui s’opposait à un candidat de la même oligarchie. La vulgarité, les propos outranciers ont vaincu l’hypocrisie et les faux semblants…. La comparaison avec une situation possible identique ici s’arrête là. Le système électoral US n’a rien à voir avec le système français, les primaires ne font pas partie du système français. Trump n’est ni Sarkozy ni Le Pen, sans doute une combinaison complexe des deux, Clinton n’est ni Hollande ni Macron, sans doute un savant et mystérieux dosage de chacun.

 

 

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Pour le reste, cette situation qui n’est pas la nôtre est cependant source de réflexions utiles pour notre propre réalité.

Elle illustre de façon lumineuse cette réalité des primaires que le PG et Mélenchon ont eu 1 000 fois raison de refuser. Piège si bien dénoncé dans l’excellent livre d’Alexis Corbière, il a conduit à coup de réflexes, de possibles tricheries, de coups médiatiques et d’influence de sondages qui là-bas comme ici n’ont que la valeur de l’instant T et de l’orientation de vote qu’ils donnent, à éliminer de la course celui qui peut-être, aurait été le vainqueur de ce scrutin : Bernie Sanders.

 

Ces primaires que PS comme « Républicains » veulent à tout crin instaurer dans notre paysage politique et qui ont contaminé jusque chez les Verts et une grande partie du PCF, comportent le même risque de perversité, celui d’écarter toute voix discordante de la majorité de soutien des oligarchies auxquelles la 5ème République a donné la place centrale.

 

Sanders a été éliminé du jeu par cette logique, Mélenchon a eu la clairvoyance de ne pas y entrer et de mener campagne avec le seul acteur réel de la vie démocratique: le peuple.

Mais nous aimerions tant que la comparaison là aussi s’arrête ici.

Sanders a été victime de la logique des primaires, celle qui l’a conduit au choix du réalisme sur celui de renverser la table et à se rallier, sans doute trop vite, au vainqueur de la primaire démocrate au lieu de continuer le combat, seul s’il le fallait.

 

 

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La situation de Jean-Luc Mélenchon n’est pas du tout identique.

Même s’il bénéficie de notre choix de ne pas jouer ce jeu des primaires et que la situation de confusion de tous ceux qui à gauche se sont enlisés dans cette affaire  lui profite de manière spectaculaire, soyons vigilants sur divers aspects qui ne sont ni en aucun une remise en cause de mon soutien total mais qui se veulent une contribution à un débat positif et souhaitable.

 

  • Nous devons mesurer les écueils comme celui des blocages de parrainages soit par intimidation des maires comme le fait le PS soit par attente de la décision du PCF dans une arlésienne qui a aussi ce but et continuer sans relâche notre investissement personnel mairie par mairie..

 

  • Nous devons nous méfier de nos propres démons,

- celui de calculer les éléments de la victoire en cherchant les soutiens politiques comme ce déchaînement à vouloir absolument ramener le PCF à un soutien alors que les divergences notamment sur le terrain écologiste et sur les institutions sont connues et, pour le moment, non conciliables.

- celui de vouloir coller au réalisme économique en laissant une porte de négociation à la sortie des traités européens ou en ne prenant pas la seule logique d’augmentation du SMIC qui est la revendication compréhensible et porteuse de la CGT à savoir : 1 800 € bruts.

- celui de vouloir apparaître hyper légaliste en voulant absolument passer par un article de la Constitution de la 5ème pour décider de l’axe fondamental du programme à savoir la convocation de la Constituante, point qui devrait être le symbole du "je ne céderai pas" et êtres convoquée comme prévu le lendemain de l'investiture, mettant ainsi le système devant ses propres contradictions.

- celui de s’inscrire dans un sentiment du peuple, plutôt que dans une analyse rigoureuse, qui consiste à consacrer comme idée neuve celle des tenants de l’anti vocable de gauche, de l’anti parti ou les adeptes d’un tirage au sort dangereux pour la démocratie elle-même.

 

Non, les USA ne sont pas la France et oui nous avons avec la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon une chance, sans doute unique, de renverser la table comme aurait dû pouvoir le faire Sanders. Ne la gâchons pas en négligeant de nous poser sans cesse les questions sur les quelques écueils qui peuvent faire la différence…

 

 

Leçon 1 : les primaires sont une machine à museler l’énergie populaire !

Leçon 2 : la droitisation de la droite est une pente sans limite.

Leçon 3 : la droitisation de la « gôche » est un désarmement unilatéral.

Leçon 4 : les « démocrates » sont le problème, pas la solution, pour qui veut barrer la route à ce qui monte de partout en Europe et en France.

Leçon 5 : il faut descendre d’urgence du train fou atlantiste.

  • Vite, montrer au monde qu’on peut faire autre chose, autrement.
  • Nous le pouvons en 2017.
  • Avec la France Insoumise, rejetez les Clinton français : vous vous éviterez la honte d’être les fourriers des Trump locaux !

(J.L. Mélenchon)

 

 

 

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Mercredi 9 novembre 2016, Jean-Luc Mélenchon participait à une édition spéciale sur les élections américaines après la victoire de Donald Trump.

Il a dénoncé ceux qui ignorent les aspirations du peuple et a affirmé qu'Hilary Clinton ne représentait pas les progressistes.

 

 

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Vous voulez une preuve de plus pour voir que le seul rempart contre le FN est Jean-Luc Mélenchon comme Sanders l'aurait été face à Trump !!

Pas Trump ni Clinton mais... SANDERS et MELENCHON
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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 09:07
Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

Le PCF dans un cul de sac !

 

Les cadres du Parti communiste réunis le 5 novembre ont tranché ont tranché. Ils ne suivront pas l'avis de leur secrétaire général qui proposait un ralliement à la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2017. André Chassaigne, le chef de file des députés communistes à l'Assemblée nationale a pesé de tout son poids pour que cela n'en soit pas ainsi.

 

Mais chacun sait que la question principale pour les cadres du Parti communiste n'est pas la présidentielle. D'ailleurs, Beaucoup d'entre eux ne croient pas dans une possibilité de victoire de ce côté-là. Pour eux, la bataille des batailles concerne les élections législatives qui suivront dans la foulée celle de la présidentielle. Et là, les cadres du Parti communiste veulent obtenir des garantis pour qu'un certain nombre de circonscriptions leur soient réservées en échange du soutien qu'ils apporteront au candidat unique de la gauche quel qu'il soit. C'est cela que les insoumis appellent "de la tambouille électorale" dont ils ne veulent plus. Ceux-ci militent pour un processus de désignation réellement démocratique qui n'exclut aucune possibilité de candidature, fut-elle issue du monde syndical ou associatif ou plus généralement de la société civile.

 

Les insoumis, avec jean-Luc Mélenchon sont d'autant plus à l'aise avec cette proposition, qu'ils affirment que les militants du Parti communiste ont toute leur place dans les assemblées de citoyens, sans rien avoir à renier de leur appartenance à leur Parti.

 

Le dernier mot reviendra aux 500 000 adhérents du PCF qui voteront dans leurs sections ou fédérations entre le 24 et le 26 novembre, et ce vote sera le plus important car c'est celui qui tranchera sur la décision finale.

 

Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

- Et qu'en dit Marie-George Buffet ?

Sources : Le Page facebook de Marie-George Buffet samedi 5 novembre à 20:54

"Ami-es et camarade, pour quoi je me bat depuis des années, tout simplement pour que des jours meilleurs s'ouvrent aux hommes et aux femmes qui vivent de leur travail, pour que des solidarités naissent, pour que les libertés gagnent du terrain de par le monde, oui, c'est notre combat de communiste et ce combat est supérieur à tout repli partisan.

 

En résistance, les communistes ont su se rassembler avec d'autres et aujourd'hui, la question pour battre la droite et l'extrême droite, c'est de créer une alternative à gauche,une dynamique, un espoir, depuis des mois, nous portons ce message de rassemblement de la gauche pour un vrai changement et ce soir, le message donné par la conférence nationale casse tout ce combat en privilégiant une candidature communiste, reste pour que l'espoir ne soit définitivement éteint, pour que notre combat est encore une actualité, le vote des adhérents et adhérentes, ami-es et camarades pensons au sens de notre engagement et pas à nous même".

 

- Et qu'en dit Jean-Luc Mélenchon ?

Présidentielles : les cadres du Parti communiste choisissent le repli identitaire en attendant..... En qu'en disent.... ?

PCF et 2017 : Bienvenue de grand coeur à tous ceux qui veulent rejoindre cette belle bataille !

 

Sources : L'Ere du Peuple dimanche 6 novembre

..."...J’ai déploré ces sept mois de paroles très dures à mon égard dans un registre très personnel qui était devenu le ton ordinaire de la direction du PCF. Et je me réjouissais donc d’apprendre dans la presse que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, proposait désormais de soutenir ma candidature. C’était une bonne nouvelle. De plus, cette prise de position après tant de critiques, était considérée par les commentateurs comme un atout pour notre campagne. Mais j’ai bien fait de refuser de la commenter ausitôt comme on me le demandait avec insistance. Car quelques heures plus tard, le tableau changeait totalement. La Convention du PCF, désavouant le secrétaire national du parti, se prononçait en faveur de la présentation d’un candidat communiste.

 

Le pilonnage dans un registre purement personnel a aussitôt recommencé. Je refuse pourtant encore de commenter. Car dans trois semaines, les adhérents communistes vont eux même trancher entre les deux options mises en débat : soit le soutien à ma candidature soit la présentation d’un candidat communiste. J’aurais aimé être invité à m’exprimer devant les communistes et a répondre aux questions qu’ils se posent à mon sujet. Cela n’a jamais été envisagé. Tout est passé par des répliques et des commentaires de commentaires, transitant par une presse souvent prompte à inventer pour envenimer. Dès lors, je n’ai pas l’intention de m’ingérer dans la discussion en cours dans les sections communistes. J’attendrai donc de savoir quelle est la décision définitive pour la commenter, si besoin est.

 

Je m’en tiens à démentir deux inventions :

  • « La France insoumise » n’a demandé à aucun parti de se dissoudre en son sein. La preuve : ceux qui participent à « l’espace politique » n’ont renoncé ni à leur existence ni à leur action spécifique.
  • La France insoumise investira des candidatures dans les 577 circonscriptions et la discussion pour savoir lesquels reste ouverte avec tous ceux qui veulent participer à ce processus et demander cette investiture. Mais ces discussions un peu boutiquières ne doivent pas absorber notre temps. Car nous sommes en campagne. Il ne faudrait pas l’oublier. Notre vocation est de ramener au vote ceux qui s’en sont écartés. Et les tractations des États-majors de parti auraient plutôt tendance à les faire fuir davantage !

 

La « France Insoumise » est en campagne depuis tantôt sept mois sous le feu roulant de bien des critiques, venant de tous côtés. Rien n’a changé ce weekend pour nous. Dommage ! On attendait du renfort. Mais chacun voit mieux que nous avons bien fait de nous en tenir de longue date à notre propre calendrier public. Il nous a permis de franchir toutes les étapes nécessaires, tranquillement et sûrement. Sans dépendre de palabres dont on vérifie à présent combien elles auraient été vaines, nous avons pu avancer en puissance. Nos résultats semblent bons. Ce succès aigrit ici ou là dans le contexte d’affolement au PS. Je lis que « ma candidature occupe la place du vide »… Drôle de constat. Car le vide occupe la place de qui, s’il vous plaît ? Je crois que ma candidature a fait la preuve qu’elle est en elle-même un bon outil pour qui aspire a une vraie rupture avec les politiques mises en œuvre depuis les trois derniers présidents. On commence à voir dans quelles conditions elle peut atteindre le deuxième tour. Pourquoi devrais-je dissocier ce résultat de la méthode et du type d’action qui l’ont rendu possible ? Nous continuerons donc du même pas stable et sûr. Et bienvenue de grand cœur à tous ceux qui veulent rejoindre cette belle bataille et y prendre sa part d’efforts."...

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Communistes français : face à leur destin

- C'est le PCF qui est en danger par Françis PARNY

- Le PCF dans un cul de sac par Jean ORTIZ universitaire communiste

- Val-de-Marne : le président PC du Département favorable à Mélenchon

- Marie-George Buffet : « Le choix d’une candidature communiste nous isolerait »

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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 09:14
Candidature à la présidentielle : les trois options du PCF

Candidat anti-Hollande, candidat maison ou… Jean-Luc Mélenchon ? Le Parti communiste doit choisir entre ces trois hypothèses pour la présidentielle 2017. Passage en revue.

Qui le PCF va-t-il soutenir à l’élection présidentielle ? La décision sera prise début novembre et elle reviendra aux militants, qui seront tous consultés. À ce jour, le débat se conduit entre une fiction et deux options : un candidat de rassemblement de toute la gauche anti-austérité, un candidat communiste, Jean-Luc Mélenchon. Tour d’horizon des hypothèses et de leurs chances d’aboutir.

 

Sources : Regards.fr par Catherine Tricot

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Une alternative au futur candidat social-libéral… et à Mélenchon

Le discours, c’est celui de la direction du PCF : la gauche ne peut gagner que rassemblée. Mais la gauche ne peut gagner sur la base sociale-libérale. Il faut donc un candidat unique de la gauche qui ne soit pas Hollande ou un de ses affidés. Problème : il y aura un candidat social-libéral. Certainement Hollande. Macron peut-être. Donc il n’y aura pas de candidat unique de la gauche. Problème supplémentaire : Pierre Laurent se dit prêt à soutenir un candidat socialiste, ancien ministre sûrement, face à Jean-Luc Melenchon. Oups !

 

Tous les candidats critiques du hollandisme – présents, putatifs ou futurs – étaient donc les bienvenus à la fête. Hamon, Lienemann, Montebourg, Mélenchon, Filoche, Taubira, Duflot… tous été invités et tous sont venus. Montebourg est venu chercher un soutien communiste qui lesterait à gauche sa candidature et lui apporterait une crédibilité politique et institutionnelle lui faisant encore défaut. Même si l’hypothèse a séduit dans l’appareil communiste, l’affaire s’annonce difficile. Son appel à réconcilier le travail et le capital n’augmente pas sa cote de popularité parmi les militants déjà circonspects.

 

Christiane Taubira, qui vient de refaire surface à la une de Libé, a également des appuis au sein d’un encadrement communiste soucieux de faire émerger une candidature alternative à Mélenchon et susceptible de faire un beau score. Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, confiait au quotidien que Christiane Taubira « permet de lier beaucoup de personnalités à gauche ». Pas sûr, là encore, que le corps militant suive. Taubira appelle à l’union de toute la gauche tout en renouvelant son soutien à Hollande qui « a eu de très beaux mots » lors de son discours de jeudi. Elle valorise « la politique budgétaire, la lutte contre la pauvreté, la relation avec la société »…

 

 

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La ligne "identitaire" d’une candidature communiste

Trouver un candidat socialiste ou radical de gauche qui tient un discours susceptible d’emporter le cœur des militants communiste n’est pas chose aisée ! Cette idée d’une candidature unique à gauche a déjà peu de chance d’aboutir dans l’espace politique… elle en a encore moins dans le champ communiste. C’est dire.

 

La première véritable option est celle d’une candidature communiste. Elle fut défendue lors du dernier conseil national du PCF par la carpe et le lapin, à savoir Frédéric Boccara – chef de file des économistes orthodoxes du PCF – et Christian Picquet – ex de la LCR désormais membre du PCF et de sa direction. Tous deux ont promu cette position identitaire. Ils ont été rappelés au réalisme par Pierre Laurent qui leur demande de s’interroger sur le résultat d’une telle candidature.

 

Le secrétaire national s’inquiète des effets immédiats d’un tel repli : les législatives s’annoncent difficiles. Ont-elles besoin d’être plombées par une candidature au score liliputien ? Les tenants de cette ligne ont néanmoins quelques chances de l’imposer tant l’acrimonie est forte à l’égard des socialistes et de Mélenchon. Rappelons qu’en 2011, dans un contexte moins tendu entre partenaires du Front de gauche, alors que la direction était unie et sans ambiguïté autour de la candidature Mélenchon, ce choix n’avait obtenu que 59% des votants à l’intérieur du PCF ; 41% s’étant prononcé pour une candidature communiste. Les tenants d’une ligne identitaire espèrent emporter cette fois la majorité en tirant bénéfice d’une direction communiste empêtrée dans une proposition éthérée.

 

 

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Vers un soutien à Jean-Luc Mélenchon ?

L’autre option est celle d’un soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Dans les travées de la fête de L’Humanité et dans les stands, cette option tenait la corde. Nombreux regrettaient que cela ne soit pas déjà chose faite et que, du coup, la force communiste, évidente ce week-end, se trouvait réduite à l’expectative.

 

Un appel sorti la veille de la Fête, "En 2017, faisons Front commun", défend un soutien à celui qui fut le candidat commun en 2012. Le texte parle aux communistes. Les griefs faits à Mélenchon n’y sont pas édulcorés. Notamment concernant ce qui est ressenti comme une tentative d’hégémonie sur l’espace d’alternative avec le mouvement France Insoumise : « Jean-Luc Mélenchon entend que La France insoumise qu’il a créée soit le cadre unique d’organisation des campagnes électorales de l’an prochain. Tout cela ne pourrait aboutir qu’à des candidatures fratricides, y compris aux législatives, et à un désastre complet ». En conclusion, les signataires attendent que Jean-Luc Mélenchon lève les points bloquants. L’appel réunit plus de deux mille signatures, essentiellement issues des rangs communistes. Mais on relève aussi les signatures d’artistes et d’intellectuels de renom comme Annie Ernaux, Patrick Chamoiseau, les Pinçon-Charlot, Christophe Aguiton…

 

Jean-Luc Mélenchon peut-il prendre les initiatives qui permettent de faire baisser la tension en s’expliquant notamment sur deux sujets qui fâchent : son mouvement France Insoumise a-t-il vocation à s’imposer à tous, parti communiste compris ? Comment seront décidées les candidatures à l’élection législative ? Les communistes sont dans le désarroi et rarement d’accord entre eux, sauf sur l’idée de continuer le PCF. Faut-il en faire l’enjeu de l’élection présidentielle ? Pour une fois, la balle est dans les deux camps.

 

Pour en savoir plus :
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Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- PRESIDENTIELLE : Sébastien JUMEL Maire PCF-Front de Gauche de DIEPPE apporte son soutien à Jean Luc Mélenchon…dans tribune à apparaitre dans l’Humanité

- Lettre ouverte aux communistes sur la nécessité de la candidature Jean Luc Mélenchon

- Montebourg prêt à l'union avec le PCF

- Le PCF cherche à s'allier au PS pour la présidentielle

- Tribune de Stéphane Peu – Election présidentielle 2017 (Maire-adjoint de la ville de Saint-Denis – Président de Plaine Commune Habitat – Vice-Président de la CA Plaine Commune – Militant PCF)

- Présidentielle. Le PCF n'intègre pas la France insoumise de Mélenchon

- Le PCF va-t-il vraiment soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon ?

- Jean-Luc Mélenchon, l’option « privilégiée » de Pierre Laurent

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 09:22
Pour la direction du Parti communiste français, les présidentielles sont perdues. Restent les législatives

A ce jour, j’ai publié quelques dizaines d’articles sur ce site. On y cherchera vainement la moindre pique contre le Parti communiste français. Et cela n’est pas un hasard. J’ai toujours considéré un effet que, chaque fois qu’on s’attaquait aux communistes, on retrouvait dans les entreprises des salariés de toutes obédiences avec les yeux au beurre noir.

 

Sources : Le Grand Soir par Vladimir MARCIAC

Le fait que l’idéal communiste ait été bafoué, caricaturé, bureaucratisé, stalinisé dans les pays qui étaient en mesure d’en être les tremplins mondiaux ne permet pas de jeter le PCF (qui n’y est pour rien) comme on jetterait le bébé avec l’eau du bain.

 

 

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Les communistes ont beaucoup donné à la France

En France, quoi qu’en disent ses détracteurs, le Parti communiste a un passé glorieux : il a beaucoup apporté en matière de lutte contre l’ennemi nazi, pour des conquêtes sociales, l’élargissement de la démocratie, le développement des valeurs humaines. C’est un constat banal de dire que ses militants sont animés par un moteur qui est celui de l’amour de leur prochain, de la justice, de l’égalité de la fraternité, de la paix. Naguère, ils ont subi la prison, la torture, ils ont versé leur sang par dizaines de milliers pour libérer leur pays de l’occupant et toujours, depuis sa création en 1920, ils ont subi la répression patronale en raison de leur engagement altruiste au service des travailleurs.

 

 

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Un certain Karl Marx

Quelles que soient les dérives du PCF ces dernières années, ces compromis hasardeux avec le parti socialiste, voire ses compromissions, on doit bien admettre que la présence à tous les niveaux (municipaux, départementaux, régionaux et au Parlement) d’élus communistes est une garantie pour le monde du travail qui trouve en eux des défenseurs parmi les plus ardents et les plus fidèles. Et parmi les plus conscients parce que Karl Marx est passé par là et a laissé trainer sa boussole qui marque toujours aussi précisément la direction de l’ennemi dans le faisceau des leurres et le brouillard des médias.

 

 

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Un raidissement rétrograde

Débarrassé depuis longtemps du stalinisme, le Parti communiste français s’était ouvert à des compagnons de route, des électrons libres, des sortes de « communistes de l’extérieur » qui le voyaient porteur de la plupart de leurs aspirations, qui mettaient fidèlement dans l’urne un bulletin au nom d’un candidat communiste, sans se sentir obligés de prendre (ou reprendre) une carte du parti. Et qui étaient traités en amis.

 

Hélas, il semblerait que ce temps n’est plus, que l’approche des élections présidentielles d’avril 2017 ait fait naître un raidissement qui va crescendo et qui frôle aujourd’hui le paroxysme de la violence dans les propos. Cette violence peut, ici et là, se manifester en son sein entre ceux qui sont fidèles au candidat et au programme soutenus par le Parti communiste lors des élections présidentielles de 2012 et ceux qui pensent que l’objectif premier est à présent d’écarter Jean-Luc Mélenchon, seul candidat de gauche en mesure de figurer au second tour des élections présidentielles.

 

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Il va falloir calmer le jeu

A Toulouse, lors du Remue-méninges organisé en août 2016 par le PG à l’université Jean Jaurès, des jeunes communistes arrachent la signalétique mise en place pour guider les participants. Le PCF était invité, ainsi que d’autres organisations de gauche, mais n’est pas venu.

 

A la fête de l’Huma, le stand du PG est vandalisé et nuitamment sali par des excréments. Jean-Luc Mélenchon, pour rejoindre l’Agora de la fête où il va parler devant une foule considérable, devra emprunter un itinéraire qui ne l’expose pas à un risque d’altercation qui aurait fait les délices des médias et leur sujet prioritaire. Pour la même raison, il devra aussi renoncer à dormir dans le camping-car loué pour s’éviter les fatigues des trajets.

 

Bref, comme le gouvernement, le climat politique est pourri à gauche, les sales coups, en catimini, font l’économie des discussions entre gens qui s’aimaient bien et qui vont se détester. Il est à craindre que le pire soit en gestation derrière le paravent de la diction apaisante de Pierre Laurent. Et je vais vous dire pourquoi ici-même.

 

 

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Injures et diversions

Revenons à Paris, au royaume des tergiversations, de l’approche grotesque d’Arnaud Montebourg (prêt à voter Hollande si celui-ci gagne les primaires) comme candidat possible pour le Parti communiste, puis de l’hypothèse d’une candidature de Pierre Laurent ou d’André Chassaigne dont chacun sait, quelle que soit leur valeur, qu’ils n’atteindront pas un score à deux chiffres, mais que la conséquence sera l’élimination à coup sûr de la gauche pour le second tour.

 

Les sondages montrent la progression de Jean-Luc Mélenchon dans un contexte où il se heurte à l’hostilité déclarée du PCF. En vue de lui barrer la route, la direction du PCF fait flèche de tout bois, n’hésitant pas à le qualifier de national-populiste tandis que, dans les réseaux sociaux, les invectives pleuvent, parfois au niveau de l’ordure. Encouragés, des Internautes multiplient sous pseudos les mensonges et inventions (les revenus de Jean-Luc Mélenchon, sa Rolex, son manoir…). Jean-Luc Mélenchon est (en 2016, pas en 2012 où il était par-fait) « populiste », nationaliste », « germanophobe », « individualiste », affecté d’un « ego demesuré ». On imagine a contrario que de tels contempteurs s’extasient sur la modestie, la timidité, des autres candidats depuis la première élection, en 1958, du président de la République au suffrage universel.

 

Un argument massue (et tellement dérisoire ! ) tourne en boucle : Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature « en solo ». La vérité est qu’il s’est déclaré après des discussions avec le PCF et seulement quand celui-ci a annoncé sa volonté (d’alors) de participer aux primaires solfériniennes.

 

Les attaques ad hominem dispensent de parler du programme de Jean-Luc Mélenchon (programme que tout communiste pourrait approuver), de son énergie pour aller au-devant du peuple qui le reçoit comme un des siens, des débats auxquels il participe dans les médias (sans être épargné par les journalistes) et qui font progresser les idées que tout homme, toute femme souhaitant que les citoyens soient placés avant les chiffres de la finance peut soutenir.

 

 

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Ces hommes que l'Histoire a fabriqués

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jean-Luc Mélenchon. Je crois à sa sincérité et j’ai la certitude que cet homme-là a un rendez-vous avec l’Histoire, comme naguère le général De Gaulle chez nous, comme cet étudiant cubain, Fidel Castro, dont le combat était dénoncé par le Parti communiste de Cuba, ou ce militaire vénézuélien, Hugo Chavez, qui n’était pas membre du parti communiste de son pays[1].

 

Enfin, qui ne voit que Jean-Luc Mélenchon est transcendé par le rôle où les circonstances l’ont placé. Il peut, en 2017, être le Président qui changera la Constitution, renoncera dès que possible à son mandat, rendra enfin la parole aux petits, aux obscurs, aux sans-grades. Que les sceptiques ne ricanent pas trop fort : l’Histoire a parfois des accélérations fulgurantes et le peuple est imprévisible.

 

 

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Pour la direction du PCF, les présidentielles sont perdues. Il faut miser sur les législatives

Hélas, pour le PCF, à ce jour, les jeux sont faits, la défaite est inéluctable avant même d’avoir mené le (bon) combat.

 

Nous subirons 5 ans de plus, voire 10 ans, un président semblable aux deux derniers, ou l’un des deux. Mais il convient de sauver l’appareil par des alliances électorales à venir avec le PS, alliances qui assureront la réélection des 9 députés communistes sortants et, si possible, de ceux qui furent battus en 2012, noyés dans la vague rose de « mon adversaire c’est la finance ».

 

 

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Le nerf de la guerre

Le Parti de Gauche a eu un député, Marc Dolez, ensuite démissionnaire du PG. Jean Luc Mélenchon a l’impression (justifiée) que sa campagne de 2012 a surtout été bénéfique pour les candidats communistes dans les élections qui ont suivi. Il n’a plus l’intention de tirer les marrons du feu dans un remake de la fable.

 

Les 9 députés du PCF ont profité pour leur élection des retombées de la campagne des présidentielles, menée par Jean-Luc Mélenchon. Les élus communistes rapportent à leur parti plusieurs millions d’euros par an. Ne négligeons pas la peur de l’appareil communiste de voir les législatives de 2017 se conclure par la défaite de tous ses candidats, sa disparition de l’Assemblée nationale et la survenance d’une pénurie du « nerf de la guerre ». Le risque existe, comme le risque existait, parfois plus graves, dans d’autres combats menés par le PCF dans le passé.

 

Pourtant, le danger le plus grand pour le PCF aujourd’hui est dû à son absence de lisibilité, ses zigzags, sa navigation à la godille, son j’y-va-t’y, j’y-va-t’y-pas, ses alliances à géométrie variable, sa dénonciation de la politique soutenue par le PS en concomitance avec ses négociations d’arrière-cuisine pour de futures alliances avec le parti de la bande des quatre : Hollande, Valls, Macron, El Khomri (Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné).

 

 

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Le PCF ménage le PS

Ce souci du PCF de laisser grande ouverte la porte des ententes électorales avec le PS est démontré par sa propension à désigner nommément dans ses critiques les solfériniens cités plus haut en lieu et place de l’appareil du PS dont il est dépendant.

 

Ce n’est pas le programme (lisez-le donc) de Jean-Luc Mélenchon, ni les modalités de l’annonce de sa candidature, ni son national-populisme, ni (comme le disent les médias) sa propension à grogner et à « éructer » qui chagrinent les dirigeants communistes, c’est la crainte, en soutenant celui qui est le plus proche de leurs thèses, de se priver du report des voix solfériniennes au second tour des élections post-présidentielles. Des voix dont il n’est pourtant pas sûr qu’elles soient encore prisonnières des éléphants d’un parti « socialiste » qui, dans sa pratique, a cessé d’être de gauche.

 

 

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On peut dire de la division de la gauche ce qui a été dit des guerres : « La première victime est toujours la vérité »

Dès lors, et comme le choix secret d’œuvrer d’ores et déjà pour les législatives en shuntant les présidentielles est insoutenable devant l’électorat communiste ou l’électorat de gauche en général, il convient de s’attaquer à l’homme et de multiplier des diversions qui vont permettre de gagner (de perdre !) du temps alors qu’il est urgent de se lancer dans la bataille contre la droite et contre ceux qui l’ont si bien servie après avoir été élus pour la combattre.

 

 

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Les carabiniers d'Offenbach dirigent le PCF

Quel candidat pour 2017 ? Les dirigeants du PCF jouent aux carabiniers d’Offenbach qui martèlent la scène de leurs bottes en faisant du surplace et en chantant « Marchons, marchons ! » (et qui, dans l’opérette, arrivent trop tard).

 

On croit rêver en voyant les dirigeants communistes lancer en octobre 2016 une pétition intitulée « 2017, vivement la gauche ! » Oui vivement, ça urge !

 

Et on les regarde proposer (à six mois des élections !) de se rencontrer, de réfléchir, d’élaborer, de construire, de voir avec les autres, d’entendre, d’écouter, de discuter, de rassembler, de mettre les choses sur la table, de proposer une alternative et, en quelque sorte, d’inventer de à A à Z un programme dont l’essentiel, le noyau dur, se trouve depuis des décennies dans son idéologie ; il suffit de l’adapter au contexte actuel. Au demeurant, qu’ils relisent le programme que le Parti communiste a soutenu lors des élections présidentielles de 2012. Serait-il impossible d’en dépoussiérer ce qui a vieilli, d’y ajouter ce qui manque ? Et point n’est besoin de se perdre en d’interminables palabres, parlottes, pinaillages, de s’enliser dans une réunionnite de diversion. Et pourquoi pas, tant qu’à faire, ne pas créer une commission à la Clemenceau ?

 

La maison brûle, les incendiaires sont à l’oeuvre de tous les côtés et il faudrait discuter sur la personnalité du chauffeur du camion des pompiers, de la forme des tuyaux, de la couleur des pneus, de la brillance des casques, faire le procès de celui qui a actionné (en « solo ») la sirène sans organiser dix brainstormings décisionnels ?

 

La conférence nationale du PCF (5 novembre 2016) ne tranchera pas davantage, mais fera des propositions entre lesquelles les militants auront à choisir dans les semaines (les mois ?) qui suivent.

 

Nous sommes en octobre, les élections ont lieu en avril 2017 et tout se passe, selon un dirigeant frondeur du PCF comme si l’on voulait attendre le résultat des primaires du PS (en janvier 2017). Olivier Dartigolles, porte-paroles du PCF, lâche que si Arnaud Montebourg gagnait ces primaires, tout serait à reconsidérer (je cite ici de mémoire, mais j’en retiens l’esprit).

 

 

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Qui a peur de jean-Luc Mélenchon ?

Si la direction du PCF craint, aujourd’hui, ce qu’elle ne craignait pas hier, c’est-à-dire d’être phagocytée par Jean-Luc Mélenchon et occise par un baiser qui tue, quelle erreur de ne pas avoir discuté d’emblée avec lui des conditions dans lesquelles il aurait pu être le porte-parole commun des idées communes dans un intérêt commun face à trois ennemis communs du peuple : FN, LR, solfériniens !

 

Certes, Jean-Luc Mélenchon développe une campagne hors partis, ce qui n’est pas malhabile pour une telle élection et ce qui a été rendu pratiquement inévitable par le discrédit qui s’est abattu sur le Front de gauche qui l’avait soutenu pendant la campagne présidentielle de 2012, mais qui a été ensuite marqué par des magouilles lors des élections suivantes où l’on a vu certaines de ses composantes tantôt faire alliance avec le Parti de gauche, les Verts ou le NPA, tantôt avec des Solfériniens. L’opinion des Français, exprimée dans des sondages, et plus encore dans les abstentions, a permis de mesurer l’ampleur des dégâts. D’où la nécessité d’opter pour une solution originale et novatrice pour que les citoyens se réconcilient avec les urnes, puisque, de plus en plus, ce ne sont pas les votants qui font les élus (et souvent les pires) mais les abstentionnistes.

 

 

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Ce qui va finir de tuer le PCF

Ce qui va tuer le PCF, ce qui le blesse déjà et lui ouvre les veines, ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon : c’est le renoncement de fait de ce parti à ce qu’il fut et qui était enthousiasmant, c’est l’obsession de sauver la carrière, l’emploi, les postes, les revenus d’une partie de l’appareil, des apparatchiks dont le calcul (pertinent) est que le PCF durera plus que leur propre vie.

 

Après eux le déluge. Ils perdront des voix à chaque élection, se sépareront de quelques permanents en région, vendront quelques biens du parti, des locaux un peu partout en France, et, s’il le faut, un jour, le siège du PCF marqué par la patte d’Oscar Niemeyer, comme naguère Robert Hue fit entrer Arnaud Lagardère dans le capital de l’Humanité de Jean Jaurès.

 

La liquidation totale de la boutique, le vidage de son rouge sang par hémorragie des troupes seront assez lents pour que le sommet du PCF et quelques hobereaux de province aillent au bout de leur carrière dans le confort douillet de qui fuit le moindre danger, de qui vit grâce aux militants et aux électeurs et non pour eux. La direction du PCF, aujourd’hui, ressemble au parti de la trouille.

 

On pourrait presque compatir : le parti communiste compte des élus et des permanents qui ne peuvent plus « retourner à la production » parce que des années de travail dans le Parti les a rendus inaptes à leur métier d’origine et parce que, surtout, le patronat n’embauche pas de tels trublions.

 

Mais le Parti communiste doit-il mourir sans gloire pour les sauver ? Il les sauvera en redevenant ce qu’il fut. Pas en s’acoquinant avec l’horrible troupeau d’éléphants de la rue de Solférino qui s’abreuvent à la mare du MEDEF, lèchent la mangeoire de l’OTAN dans la recherche frénétique d’ennemis à bombarder, de Russie et de Chine à défier pour le compte des USA.

 

 

-

Cessez le feu, vite !

A l’heure où j’écris ces lignes, Jean-Luc Mélenchon a révélé les noms de ses 20 premiers candidats aux législatives. Il veut en avoir 577. Autant dire que les élections post-présidentielles verront s’affronter dans tout le pays des candidats de la France Insoumise et du PCF. Qui, à gauche, ne s’en attristerait pas ?

 

Les optimistes diront que la partie de bras de fer entre Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon cessera là où commence la certitude que Billancourt se désespère et qu’un accord interviendra enfin, mutuellement avantageux et conforme aux intérêts, au désir ardent du peuple.

 

Les pessimistes retiendront que, si un accord tarde trop, les invectives auront commis des dégâts qui ne pourront être réparés dans le peu de temps qui reste. Le fait qu’Olivier Dartigolles attise le foyer avec des mots terribles est mauvais signe. On le voit pourfendre Jean-Luc Mélenchon bien plus que son programme. Et pour cause !

 

Or, la politique exige d’avancer en tenant compte de la réalité qui résiste aux desiderata. Jean-Luc Mélenchon, caricaturé par les médias qui le situent résolument à l’extrême gauche (ça fait peur aux électeurs), peint comme un méchant colérique, présenté depuis des années par des photos extraites de l’album « L’homme que vous ne prendriez pas en stop »), Jean-Luc Mélenchon, intègre le top 5 des personnalités préférées des Français. 100 000 signatures affluent pour le soutenir, 1400 groupes d’appui ont vu le jour, plus d’un millier de communistes le rejoignent, dont Marie-Georges Buffet, qui fut secrétaire du PCF, ministre et candidate à l’élection présidentielle de 2007, Roland Leroy ex-directeur de l’Humanité, Roger Martelli, qui fut membre de la direction du PCF et qui est co-directeur du magazine communiste Regards (avec Clémentine Autain, qui appelle à voter Mélenchon), Patrice Cohen-Seat membre du Conseil national du PCF.

 

Dans les sondages (à prendre avec précaution, mais à savoir lire aussi quand ils ne se démentent pas pendant des mois), la cote de Jean-Luc Mélenchon est sur une courbe ascendante, plus proche déjà des 20 % d’intention de vote que des 10% du début de sa campagne. On imagine quels dégâts affecteraient les candidats de droite et d’extrême droite avec l’entrée dans la lutte de dizaines de milliers de militants communistes. On imagine le désarroi de ces militants s’il ne leur est laissé que le choix de refuser Jean-Luc Mélenchon au premier tour (eux à qui le parti a si souvent demandé de voter « socialiste ») et de voter à droite au second pour barrer la route au fascisme.

 

Plus le temps passe, moins les dirigeants communistes seront en bonne position pour négocier sur des points du programme à porter ensemble en avril 2017 et sur une équitable répartition des circonscriptions, donc des élus à l’Assemblée nationale.

 

L’état-major communiste va se réunir, en plein désarroi, le 5 novembre. De haut en bas, les communistes sont incertains, partagés. Appuyer le candidat de la France Insoumise et permettre que la gauche ne soit pas éliminée au premier tour en avril 2017 ou consacrer la division en soutenant un autre candidat dont la campagne aplanira le chemin pour les candidats du PCF à la députation ?

 

Allez savoir à ce jour (20 octobre 2016). Mais ce qui est sûr, c’est que la mayonnaise France Insoumise prend (on le voit aussi par le changement de ton et d’arguments des journalistes quand ils parlent à (ou de) Jean-Luc Mélenchon). Plus l’appareil communiste tergiverse, plus il aura à concéder au porteur d’un espoir raisonnable et fou : celui de l’humain d’abord, de la parole rendue au peuple, du changement de la Constitution, de la résistance à l’UE, de la paix, de la réduction des inégalités, de la protection des syndicalistes, etc.

 

J'écris tout ce qui précède parce qu’il me déplaît qu’on fasse des yeux au beurre noir à des salariés de toutes obédiences.

 

Souhaitons longue vie au PCF et rien de mal à ses dirigeants, pour peu qu’ils veuillent se souvenir de ce qui a fait que le communisme est en soi une idée qui enflamma les peuples à travers le monde.

 

Et c’est ainsi que Pierre Laurent sera grand.

 

Note :

[1] Pendant la lutte contre Batista, le Parti communiste cubain désapprouvait Fidel Castro et ses « méthodes terroristes et putschistes […] inefficaces, nuisibles et contraires à l’intérêt du peuple. » Le Parti communiste vénézuélien n’a pas présenté de candidat contre Hugo Chavez lors des élections présidentielles de 1998 et il a été élu. Comme on le sait, la victoire de ces deux hommes n’a pas fait disparaître (loin de là) les partis communistes de ces deux pays.

- Sur le même sujet, lire sur Le Grand Soir  : « Choisir la France insoumise ou continuer à subir. En 2017, comme je l’ai fait en 2012, je voterai pour Jean-Luc Mélenchon » (Maxime Vivas, 19 février 2016). http://www.legrandsoir.info/en-2017-comme-je-l-ai-fait-en-2012-je-vote...

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

-

- Mélenchon est-il parti tout seul à la présidentielle ? Ou de l'amnésie collective.

- Respect ! Mélenchon n'est pas assez bien pour eux !

- La direction du PCF parie sur Montebourg

- Le PCF de Charybde en Scylla par Francois Cocq

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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 08:07
C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

Ensemble disons STOP à la machine à perdre !

 

Sources : par E. DURAND

-

Ils veulent rassembler la "gauche"

Certes, il faut noter que la situation a légèrement évolué depuis le 2 février 2016, date à laquelle Pierre Laurent Interrogé sur une participation de François Hollande à la primaire, avait affirmé n’avoir « aucun problème » avec cela car il a « confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche ». Mais « si la gauche va à l’élection présidentielle avec un représentant qui défend le bilan du quinquennat actuel, qui est rejeté par les électeurs de gauche, la gauche va être éliminée »[1].

 

  • La proposition de candidature déposée par Jean-Luc Mélenchon a fait bouger les lignes.... et c'est tant mieux ! Mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin !

 

D’ailleurs ce discours de "rassemblement de la gauche" face à la droite et au FN est récurent sur les réseaux sociaux ou je suis interpellé régulièrement : "Je crois que vous n'avez pas compris la démarche de Jean-Luc Mélenchon et des insoumis ! " C'est en substance le propos que je tiens à ceux qui, dupés, croient que l'issue de notre pays passe par le "rassemblement de la seule gauche".

 

  • A souligner à cette étape de la discussion que tout le monde ne met pas le même contenu dans "la gauche", comme en atteste le tweet du jour de Jean Christophe Cambadélis

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

En définitive, il y a ceux qui veulent rassembler "la gauche" (certes pour les uns sans Hollande et ses sbires),... mais avec le PS, et ceux qui comme nous veulent RASSEMBLER LE PEUPLE..... pas les états-majors politiques, pas les partis : LE PEUPLE !

 

 

-

Pourquoi cette démarche différente et que faut-il comprendre ?

  • 1 - coalition de "gauche" ?

Vous n'avez pas compris que la notion de "gauche" a tellement été dévoyé et assimilé au seul PS, au "recul social" que pour nombre de nos concitoyens cela ne veut plus rien dire : ils ne s'y retrouvent pas et ne votent donc plus !

 

Pour rassembler et gagner il faut unir au delà de la seule gauche "partisane", sortir des tambouilles d'appareils (comme par exemple celles que nous avons connu pour les régionales et municipales avec les alliances à géométrie variable, l'utilisation à des fins partisanes du logo FdG, le refus de mener une campagne nationale identifiable.....) !

 

  • 2 - la primaire ! Quelle supercherie !

Des électeurs dits de '"gauche" vont aller voter à la primaire de la droite, et des électeurs de droite vont venir voter pour celui des candidats du PS qui leur semblera le moins dangereux pour leurs intérêts 

Et vous voulez que l'on aille participer à cette carabistouille ou que nous en respections le résultat ? Mille fois NON !

 

  • 3 - Nous l'avons dit depuis le début avec des socialistes OUI, avec le PS NON !

Soyons clairs quand au pseudo rassemblement avec des socialistes opposés à Hollande : ils sont tous rentrés à la niche faire la primaire et se sont engagés à mener campagne pour le vainqueur quel qu'il soit Hollande, Valls ou un autre !

 

Aujourd'hui, Olivier Dartigolles (porte parole du PCF) a clarifié la position de la direction du PCF : la carte Montebourg sera jouée jusqu’au bout et si l’ancien ministre hollandais venait à gagner la primaire du PS, le PCF jouerait alors les rabatteurs pour que toutes les autres candidatures, et notamment celle de Jean-Luc Mélenchon, passent sous les fourches caudines de celle-ci.

 

En effet, Invité du Talk Orange Le Figaro ce lundi 24 octobre, le porte-parole du PCF a en affirmé « Si Montebourg gagne la primaire socialiste, ce sera quelque chose de nouveau dans la situation politique. Comme le dit Pierre Laurent, quand bien même on ferait un choix de candidature d’ici la fin de l’année, on maintiendra toujours ouverte la possibilité pour le Parti communiste français d’aller vers des choses qui permettraient cette candidature commune ».

 

Ainsi, en catimini, le PCF fait le choix de soutenir un socialiste donné perdant dans les sondages pour quelques circonscriptions aux législatives ! Et le peuple dans tout ça ?

 

  • Pour les insoumis, il est hors de question de faire campagne sous une forme ou une autre pour le candidat qui sortira de la primaire du PS !

Le PS avec ou sans "frondeurs" n'est pas de gauche [2] !


Loin de ces tambouilles et autres combines, OUI, c'est le peuple que nous voulons rassembler !

 

 

- On nous dit..... il faut rassembler la gauche à cause du risque qu'elle soit éliminée du second tour !

Mais qui jour après jour, avec la politique suivie par la droite sous Sarkozy et celle maintenant suivie par Hollande alimente le vote FN ? Les responsables de la montée du FN sont à l'Elysée, à Matignon et pour une part identique parmi ceux qui, au parlement, soutiennent cette politique !

 

Notons que lors des présidentielles de 2012, il y avait eu le 21 avril :  8 359 440  abstentionnistes soit 20.29% de l'électorat.

 

C'est surtout à eux (abstentionnistes, électeurs de gauche égarés au FN par dépit...) que nous voulons donner la parole, offrir une perspective, un espoir, créer une envie de s'inscrire sur les listes électorales, de s'engager dans la campagne, parce-que nous ne représentons pas d'intérêts partisans, nous n'avons de compte à rendre à personne sinon à nous même.... que notre raison d'être et d'agir, c'est l'intérêt du peuple !



En définitive, le mouvement des insoumis mené par Jean-Luc Mélenchon n'est ni de droite ni de gauche (selon la définition de la sphère partisane et des médias), mais vise à rassembler tous les CITOYENS qui veulent être associés aux décisions, respectés et entendus par les institutions (ce sera le cas avec la VIe République), plus de justice sociale, plus d'écologie, plus de travail, qui veulent aussi la paix et la coopération plutôt que la guerre,... etc... à participer au mouvement d'une France qui refuse de mourir, qui refuse de se soumettre à l'argent roi !

 

 

-

Pourquoi devrions nous changer de stratégie ?

Les chances de voir le PS au deuxième tour de la présidentielle se réduisent de semaine en semaine comme le montrent plusieurs sondages. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, lui, progresse, dépassant de plusieurs points François Hollande  et les "frondeurs".
 
 
Dans ce cadre, l'hypothèse d'un second tour opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon est crédible.
 
Elle serait la conséquence normale d'une transformation en profondeur de l'affrontement droite-gauche auquel nous assistons. On voit bien que globalement, dans la plus grande partie de la "gauche", il existe un naufrage idéologique profond qui touche à l'ensemble des questions posées à l'opinion publique. Sur l'Europe, sur la religion, sur l'éducation, sur les finances et services publiques, sur nos institutions et l'avenir de la Ve République, le nucléaire....la "gauche"  se fracasse en camps très différents et difficiles à réconcilier. La droite est en apparence moins divisée, mais la question de l'identité la travaille et le Front national constitue pour elle un puissant aimant qui la déstabilise.
 
Rien ne prouve donc que le candidat de droite qui sortira de la primaire pourra décrocher de façon sûre son accès au second tour. Dès lors, Entre un J.L. Mélenchon qui n'aura de compte à rendre à personne d'autre qu'aux insoumis et au Peuple et une Marine Le Pen, les Français peuvent préférer avec Jean-Luc Mélenchon, un second tour de rupture qui répondent enfin à leurs attentes.

 

C'est à cela que nous travaillons..... et rien ne nous fera changer de stratégie !
 

 

- ...avec nous voulons rassembler le PEUPLE ! Rejoignez nous

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

Note :

[1] Pierre Laurent "Interrogé sur une participation de François Hollande à la primaire, M. Laurent a affirmé n’avoir « aucun problème » avec cela car il a « confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche ». Mais « si la gauche va à l’élection présidentielle avec un représentant qui défend le bilan du quinquennat actuel, qui est rejeté par les électeurs de gauche, la gauche va être éliminée », a-t-il pronostiqué.

[2] Le PS n'est pas de gauche !

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

-

- Mélenchon est-il parti tout seul à la présidentielle ? Ou est-ce de l'amnésie collective ?

- Respect ! Mélenchon n'est pas assez bien pour eux !

- Le PCF et la présidentielle de 2017

- La direction du PCF parie sur Montebourg par Francois Cocq

- Adrien Quatennens : "Le rassemblement de la gauche est plutôt un repoussoir qu'une dynamique"

- «La gauche ou le peuple ? Le dilemme de La France Insoumise»

- En 2017, 42% des ouvriers annonçaient ne pas vouloir aller voter et parmi les votants 44% annonçaient vouloir voter FN.

- Manuel Bompard : Comment faire pour devenir majoritaire ?

- Construire le peuple ou unir la gauche ? Réponse à Gaël Brustier

- Unité de la gauche : Jean-Luc Mélenchon appelle dans « Libé » à « la création d’une fédération populaire »

STOP AUX MAGOUILLES POLITICIENNES

- Révélations – Tambouille et contrefaçon : les méthodes du PCF en Corse le condamnent à la marginalisation

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !
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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 08:12
et le temps passait....

Le PCF est l’inaction même au risque de désespérer les siens et les siennes. Mais les logiques à gauche se développent dans un écart de plus en plus grand complètement délétère. Construire la victoire est pourtant le seul objectif sensé. Par le rassemblement. Sans constructions illusoires, sans amour propre déplacé, sans conditions préalables. Par respect de l’intérêt général.

 

Sources : Le Blog de Francis Parnny par Francis Parny (membre du Conseil national du PCF)

- Ainsi donc dans une interview à l’humanité, publiée le 4 octobre, Pierre Laurent a réaffirmé les objectifs du parti communiste français pour 2017.

« Rassembler les forces de progrès autour d’un projet commun », « un projet de gauche en rupture avec le libéralisme ».

 

Constatons au plan anecdotique que cette prise de position invite les communistes dans la consultation organisée pour novembre à attendre encore pour désigner un candidat pour 2017.  Les communistes vont donc rester en « chômage présidentiel » en attendant le bon vouloir de leurs dirigeants.

 

Sur le fond des propositions il serait difficile à toute personne qui a été de gauche de ne pas être d’accord pour un rassemblement à vocation majoritaire en rupture avec le libéralisme.

 

Mais un tel objectif évolue dans le temps en fonction des rapports de force, des expériences de gouvernement, de celle du mouvement populaire et des choix effectués par telle ou tel « politique » à gauche.

 

 

- Aujourd’hui l’objectif de rassemblement majoritaire s’il vise à se tourner vers les frondeurs et autres écologistes non-gouvernementaux devient pour le moins un objectif à moyen terme.

Ils sont nombreux en effet les Montebourg ou autres Cosse qui ont renoncé depuis longtemps à mettre en cause le libéralisme.

 

 

Et puis aucun candidat élu à la présidentielle toutes ces dernières années a été majoritaire dans l’opinion publique Nous vivons le temps des présidents relatifs. Celui de 2017 pourrait peut-être avoir réalisé moins de 20 % au premier tour.

 

 

- Quant au rassemblement antilibéral nous connaissons son périmètre.

Il est celui des formations du Front de gauche et aussi des formations « d’extrême gauche » dont la stratégie cependant, est différente. Au fil des années au cours desquelles la gauche de renoncement est devenue prépondérante, la critique du libéralisme est devenue une admonestation et non une condamnation. Le libéralisme est adoubé par tous les partis du système.

 

La campagne de Macron illustre à la perfection cet « état de fait » puisqu’il fait le choix de ne pas traiter des questions économiques et disserte sur d’autres questions sociétales ou plus directement politiques comme la démocratie.   

 

Il faut construire un mouvement à vocation majoritaire mais en appelant celles et ceux qui rejettent clairement le système à en construire, ensemble, un autre, alternatif.  

  • Jusqu’à la victoire.

 

- Aucun autre objectif pour 2017 ne peut être avancé sous peine d’être entaché d’intérêts partisans qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général.

Pierre Laurent insiste sur la perspective épouvantable d’une victoire de la droite. Il martèle que 2017 ne ressemblerait pas à 2007.

 

Mais comme 2007 n’a pas ressemblé non plus à 2002. Tout au cours de ce mandat la situation s’est aggravé et la situation est pire aujourd’hui qu’à la fin du mandat Sarkozy. Le libéralisme détruit pas à pas toute protection publique, marchandise toute notre vie et cela de plus en plus, systématiquement, pourvu qu’on lui prête vie. Demain les exigences de rentabilité financière à court terme seront sans doute encore plus forte qu’aujourd’hui.  

 

Ce n’est pas la nature de tel ou tel président qui fait la différence mais les choix politiques qui en l’occurrence sont les mêmes.  

 

Quant à la lutte des classes elle sera peut-être plus facile à pratiquer contre un président de droite que contre un président pour lequel on a voté parfois à l’appel de sa centrale syndicale.

 

 

- Pour 2017 nous sommes donc toujours dans la même situation.

Jean-Luc Mélenchon est la seule candidature qui porte l’alternative au système actuel. Plus le PCF met de temps pour le rejoindre, ce dont on peut douter aujourd’hui, plus la rencontre entre une campagne organisée et en route depuis des mois et l’inorganisation « organisée » du PCF en la matière, sera difficile.

 

  • Des communistes se désespèrent et abandonnent.

 

D’autres s’engagent plus résolument dès maintenant, conscients qu’ils doivent être présents dans cette campagne sous peine qu’un courant d’opinion indispensable à la transformation sociale soit absent de cette élection.

 

 

- Il faut construire les conditions de la victoire.

Encore une fois tout autre objectif donnerait le sentiment de combats entre partis pour se positionner dans l’après 2017.

 

Cela suppose un très large rassemblement. Il existe déjà au travers de « la France insoumise ». Mais je pense comme beaucoup d’autres qu’il faut construire une place co-active à celles et ceux qui veulent contribuer à la victoire sans passer par la case de « la France insoumise ».  Jean-Luc Mélenchon entend cette exigence d’efficacité. Mais personne ne peut lui demander de préalable à l’engagement alternatif que représente l’adhésion à sa candidature.

 

Le seul un acte qui permette de modifier les formes de la campagne sans remettre en cause celles qui existent et se développent, ce serait la décision claire et simple du PCF de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Sans préalable. Car ce choix témoignerait de la reconnaissance que c’est la seule candidature aujourd’hui qui porte espérance de changement dans notre pays. 

 

Sur la base de cette reconnaissance peut se construire les voies collectives du succès.   

 

Francis Parny

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Le PCF et la présidentielle de 2017

- Pierre Laurent (PCF) : "Nous pouvons sauver la gauche" (mais sans François Hollande)

-

 

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 08:39
PCF, Ensemble! : Zapper les présidentielles ?

Sources : ENSEMBLE! par Christian Causse

- La tentation chemine de faire « saute-mouton » en 2017 avec la présidentielle.

Chez nos amis communistes mais aussi chez nous.

 

S’agissant des communistes ils sont focalisés sur les législatives, chacun en comprend aisément la raison. Et si Mélenchon veut vraiment s’attirer le PCF, il connaît la recette : un nombre conséquent d’investitures aux législatives. Il ne le leur propose pas et il a raison. Pour l’instant.

 

Mais, Ensemble !, courant de pensée, considère, à juste titre, que l’important est dans l’après 2017 pour reconstruire une gauche dont la première qualité serait d’être « de gauche » ( démocratique, solidaire et écologique) ;

 

  • La première condition si on veut réussir l’après 2017 est de ne pas rater l’avant 2017.
  • Mieux, c’est en réussissant 2017 que nous préparerons correctement l’avenir.
  • Ensuite, marcher les yeux fixés sur l’horizon est le plus sûr moyen de trébucher et de ne jamais atteindre l’horizon.

 

Dans l’objectif de reconstruire après 2017, Ensemble ! doit, sans tarder, s’impliquer franchement et sérieusement dans la campagne de 2017, présidentielle et législatives saisies comme une seule et unique séquence politique.

 

 

- Aujourd’hui, qu’on le déplore ou s’en réjouisse, la seule candidature qui nous soit compatible est celle de JL Mélenchon.

D’autres ? Quels autres ? Les anti-austérité de la 11ème heure, englué(e)s dans leurs primaires respectives ?

 

Certes évidemment, la méthode de rassemblement « France insoumise » peut heurter. Chacun veut conserver son identité d’appartenance politique, personne ne veut avoir le doigt sur la couture, personne ne veut se fondre dans quelque chose d’inabouti. Tout cela est légitime.

 

  • Mais toutes ces susceptibilités, cet amour-propre, cette fierté militante, un certain patriotisme de structure aussi honorables soient-elles ne sont que des coquetteries négligeables par rapport à la catastrophe écologique, à la misère sociale et au danger fasciste. C’en est même indécent.

 

Faire l’impasse sur les présidentielles révèle en creux un certain défaitisme : nous aurions déjà perdu quoi qu’il arrive ? Je m’inscris et m’insurge contre une telle idée et je serais très attristé de la trouver dans Ensemble !

 

Contrairement à une idée reçue, on n’est pas élu parce que les gens votent pour vous, les gens votent pour vous parce qu’ils croient que vous serez élu. Y croire n’est pas une condition suffisante mais absolument nécessaire.

 

 

- Ceux qui sont déjà perdants dans leur tête ne sont donc pas très attractifs.

Si JL Melenchon les snobe il n’a peut-être pas complètement tort.

 

Les partis politiques sont les bienvenus dans la campagne de JL Mélenchon mais le fait d’être adhérent d’un parti politique ne saurait garantir une rente de situation. Seul compte l’investissement militant. Nous constatons, et sans amertume SVP, que 130 000 personnes pèsent plus que 100 personnalités. Les structures doivent se mettre au service du projet politique, pas l’inverse. Et si d’aventure c’était cela, in fine, qui défrise certains partis politiques, ça donne une raison supplémentaire à la stratégie de JL Mélenchon. Nous touchons ici à la cause profonde du discrédit des partis politiques.

 

Depuis la victoire de 2005 l’union des forces antilibérales est une donnée structurante à gauche. L’union antilibérale est et sera irrésistible. Elle exerce toujours une grande force d’attraction qui déclenche de terribles forces de marées dans les corps qui résistent. Le NPA a refusé le Front de gauche, il est parti en lambeaux successifs, littéralement aspiré par l’attraction de la dynamique unitaire.

 

Cette union antilibérale peut prendre des formes diverses : les CUALs en 2006, le front de gauche de 2009 à 2012, ou parfois déroutantes comme aujourd’hui avec la candidature de JL Mélenchon. Et, comme d’habitude, la force d’attraction unitaire suscite des forces de marées dans les partis qui rechignent, hésitent ou tergiversent : le PCF, EELV et, je le déplore, Ensemble !

 

 

- La France insoumise présente de nombreux défauts et insuffisances ?

Ayons l’immodestie de prétendre l’améliorer en la rejoignant que ce soit en s’y fondant, en s’y associant, ou selon la forme de son choix. Qu’importe l’union pourvu qu’on ait l’ivresse de la victoire ! Comme en 2005.

 

Ne rejetons pas la « France insoumise » parce que ….., rejoignons-la pour que …...

Yassine Belattar dirait « Ne regardons pas passer les trains, construisons la gare ».

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Aubagne : les élus communistes avec Mélenchon

PCF, Ensemble! : Zapper les présidentielles ?
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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 08:24
"Je ne vois pas, à ce jour, de meilleure candidature que celle de J-L Mélenchon" : Patrice Leclerc Maire PCF de Gennevilliers

Contribution au débat dans le Front de gauche sur la candidature à la présidentielle

 

Sources : Parti de Gauche Midi-Pyrénées par Patrice Leclerc, maire PCF de Gennevilliers [1]

- La situation est grave.

Certes tout est possible dans ce monde en décomposition, le meilleur comme le pire. Mais le pire semble pour l’instant avoir plus de raison de gagner. La politique du gouvernement désespère le peuple, droitise le débat public, faisant perdre tous les repères à la gauche mais à aussi à une droite qui fait la course avec l’extrême droite. Il n’y a plus d’aventure humaine vers un monde meilleur. C’est le retour des boucs émissaires, des haines et des peurs qui justifient tous les abandons, tous les reculs, toutes les haines de l’autre qui se transforment en haine de soi. Le ventre est fécond de la bête immonde. L’heure est au combat politique pour éviter l’inhumanité. mais tout est possible, même le meilleur aussi ! Il faut aider le peuple a prendre conscience qu’il est peuple et puissant. Il peut renverser la table.

 

Ainsi se présentent les prochaines élections présidentielles. Avant de donner ma signature pour une candidature, je respecterai, même si je les trouve tardifs, les délais décidés par la direction du PCF pour le mois de novembre pour s’engager autour d’une candidature.

 

Mais face aux enjeux, le débat doit se développer car nous ne pouvons pas participer du mouvement social sans parler des débouchés politiques, ni jouer à saute mouton sur la présidentielle pour préparer les législatives. Nous ne pouvons laisser l’inhumanité marquer des points. Je me permets donc de donner mon avis à ce jour en espérant contribuer aux réflexions.

 

 

- Je crains que nous, nous communistes et membres du Front de gauche, rendions inévitable l’évitable si nous ne mesurons pas la hauteur des enjeux politiques auxquels nous sommes confrontés.

La digue républicaine ne pourra pas durablement être rehaussée après chaque élection, chaque déception, pour éviter le fascisme. Nous ne pouvons pas contourner le problème une énième fois : soit nous devenons une alternative politique, soit nous aurons à affronter le fascisme au pouvoir à court ou moyen terme ! Il n’y a plus la place à de demies mesures.

 

Notre engagement doit faire gagner des idées et le peuple ou au pire donner le maximum de force au peuple et à des idées plaçant l’être humain d’abord. Nous avons pour mission de refaire briller l’idée, l’espoir, la dynamique d’une alternative politique au capitalisme destructeur d’humanité et de la nature. Si les élections ne sont pas le seul moment pour ce combat, elles en sont un moment important à ne pas rater. Elles peuvent bouleverser des donnes ou les conforter.

 

 

- Pour cela, je dégage trois enjeux pour la campagne des élections présidentielles :

  • rassembler au maximum les forces anticapitalistes, les forces pour une alternative sociale et écologique pour créer un rapport de force à gauche favorable aux forces de transformations sociales pour sortir du tripartisme mortifère droite/PS/FN. Créons ainsi les conditions pour gagner !
  • rassembler le peuple en lui donnant conscience de soi, en lui permettant d’exprimer sa dignité, sa fierté, face à un système et des forces politiques qui l’humilient en permanence. Il s’agit pour cela de refuser toute notion de gouvernance. Faisons une politique qui expose les différences d’intérêts dans notre société et notre monde, celle qui permet de dire et trancher les conflits, celle qui met le peuple en mouvement et en action pour définir et construire les biens communs.
  • rassembler autour de propositions de rupture avec le système capitaliste. Des propositions qui refassent rêver, qui enthousiasment, qui parlent avenir pour nos enfants et nos petits enfants. Un mode de développement humain, respectueux des êtres humains et de la nature, qui partage les richesses, redonne le temps de vivre et respecte notre environnement, réinvente la fraternité universelle et la production de communs.

 

- Pour porter ce combat avec nous, je pense que le meilleur des candidats est Jean-Luc Mélenchon.

Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout (mais avec qui serai-je d’accord sur tout ?). Je suis même en désaccord avec son recentrage sur sa personne par la création de son mouvement « insoumis 2017 ». Il faut aussi qu’il corrige ses interventions sur les manœuvres en cours autour de la religion mulsulmane. Mais je refuse de prendre le risque de diviser « la gauche de la gauche », la « vraie gauche » en rajoutant un ou une candidate. Je refuse de faire passer en pertes et profits l’expérience du Front de gauche. Je refuse cette idée absurde de primaire de la gauche avec ou sans les libéraux du gouvernement. Je suis pour faire de la politique dans la situation telle qu’elle est et non pas telle que je la rêverai.

 

Des camarades craignent que Jean-Luc Mélenchon « nous fasse un petit dans le dos ». En effet, comme nous, il peut être imprégné de l’esprit de boutique et préparer l’après présidentielle. Raison de plus pour être offensif en affrontant la situation telle qu’elle est. Avec les autres composantes du Front de Gauche, nous devons porter sa candidature à la présidentielle, la faire notre, celle du Front de Gauche, celle de nos organisations, celle de citoyen-nes engagé-es. Cela n’étonnera personne car pour la majorité de nos concitoyens, Jean-Luc Mélenchon est repéré comme un leader du Front de Gauche, avant même d’être repéré « Parti de Gauche » ou « Insoumis ». Il a été notre candidat en 2012. Faire campagne autour de Jean-Luc Mélenchon avec nos logos associés à celui du Front de Gauche, c’est le meilleur moyen de mettre en échec sa volonté de torpiller l’expérience Front de gauche au profit de sa nouvelle boutique « Insoumis2017 ». Nous continuerons ainsi à capitaliser ce que nous avons commencé à construire avec difficulté, et qui commence à être repéré : le Front de Gauche. Que chaucune et chacun portent ses propositions pour le changement. Nous aborderons cette campagne en positif, en construction d’une alternative sociale et écologique. Les communistes et les autres composantes du Front de Gauche, notamment mes amis d’Ensemble, gagneront en écoute par leur capacité à rassembler, unir, construire dans la durée, un mouvement, une force politique alternative au libéralisme, au social libéralisme et au risque fasciste.

 

Jean-Luc Mélenchon a des qualités qu’il a déjà su mettre au service de l’alternative politique. Rappelons-nous des dernières élections présidentielles. Il a été bon, très bon. Il a su nous faire vibrer, donner du sens, remettre l’humain et l’enjeu écologique dans le débat politique. Il a le sens de la formule, pas toujours appréciée certes, mais qui fait exister tout en faisant réfléchir. Il m’a rendu fier de mon camp, le temps d’une élection. Fier de cette capacité à parler du peuple avec dignité, à mettre de l’intelligence dans la révolte, de la passion dans le propos. Les salariés, la jeunesse, les « sans », ont besoins de ces qualités pour se retrouver, se ressembler, reprendre confiance en eux-mêmes, en leur capacité à peser, à faire de la politique et gagner.

 

Les conditions politiques ne seront pas les mêmes pour le deuxième tour, comme après les élections si notre camp est devant les sociaux libéraux, si nous avons un résultat à deux chiffres, si … nous rendons envisageable de gagner !

 

Forts de l’expérience des dernières législatives, nous saurons aussi peut-être tirer les leçons de nos échecs pour cette fois ci savoir capitaliser les résultats des présidentielles. Je ne vois pas, à ce jour, de meilleure candidature que celle de Jean-Luc Mélenchon, portée par le Front de gauche pour ouvrir une perspective révolutionnaire dans notre pays. Je perçois aussi l’urgence de s’engager dans le débat, dans le combat politique des présidentielles.

 

Note :

[1] Biographie de Patrice Leclerc

 

Pour en savoir plus :

- Un élu PS de Grigny s’engage pour Mélenchon à la Fête de l’Huma

- Au PCF l’idée que « La convergence avec Jean-Luc Mélenchon est incontournable » prend corps !

- Par Robert Injey. Membre du Conseil national du PCF. Responsable de la communication. Conseiller municipal de Nice 2017: Sortir du marasme à gauche...

- Éric Coquerel : « Il n’y a pas de troisième voie sérieuse entre le PS et Mélenchon »

- Les primaires : la loi du mensonge et de la triche

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 08:22
Jean-Luc Mélenchon et les Communistes

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon réalisé à la Fête de l’Humanité, à la Courneuve le 10 septembre 2016 par Christian Audouin, directeur de l’Echo du Centre (quotidien communiste du Limousin) et Manuel Meïer, rédacteur en chef du Patriote de l’Ariège (hebdomadaire communiste du département).

La Fête de l’Humanité nous a donné l’occasion de mener à bien un projet que nous portions depuis plusieurs mois : donner la parole à Jean-Luc Mélenchon dans un organe de presse communiste. Le but affiché était qu’il puisse s’adresser aux électeurs communistes et du Front de gauche qui, en grand nombre, ont été froissés par la méthode choisie pour démarrer sa campagne. L’attente était grande. Cet entretien, réalisé conjointement avec l’Echo du centre, quotidien communiste du Limousin, s’est déroulé dans un espace à part de la Fête, le samedi à midi. Il a d’ores et déjà eu des répercussions bien au-delà de nos frontières politiques et départementales.

 

Sources :  Le blog du Parti de Gauche Midi-Pyrénées

- Le Patriote : La manière dont tu as démarré la campagne a heurté un certain nombre de communistes, car ce n’est pas dans notre culture de nous y prendre de cette manière-là. Est-ce que tu peux revenir sur cette première période ?

Jean-Luc Mélenchon : Oui, volontiers. D’abord je souhaiterais que l’on dépersonnalise la discussion. Parce-que je trouve que depuis sept mois, on a excessivement personnalisé la critique de ma campagne, en la concentrant sur moi comme individu. C’est très mauvais, ça crée une ambiance trop tendue et au fond qui n’a pas de solution, car comme individu je ne changerai pas.

 

  • Le fond de l’affaire est politique depuis le début : nous avons eu un entretien, Pierre Laurent et moi, au mois de décembre de l’année 2015...

A cette occasion, je lui ai dit : « Pierre, je pense que nous avons le besoin d’une campagne de longue durée pour ancrer, car la situation va être très volatile ». Je le pressentais. Je savais qu’il y aurait une extraordinaire agitation, à la limite de la dislocation au sein du Parti socialiste. Nous savions tous qu’il y aurait une primaire à droite. Donc on pouvait assez facilement comprendre que la scène politique serait tellement agitée qu’elle pourrait être très rapidement illisible. Pas illisible par nous, militants, nous y voyons toujours clair. Mais illisible pour la masse des Français, c’est à eux qu’il faut penser, qui sont déjà dans un état de désorientation extrême. C’est-à-dire que des gens de gauche ne reconnaissent plus la gauche dans l’étiquette du gouvernement, ça ne veut plus rien dire pour eux. Si François Hollande c’est la gauche, si la loi El Khomri c’est la gauche, bon alors, qu’est-ce que la droite ? Et des gens de droite qui disent : « Mais nous, ce n’est pas ça notre vision de la Patrie, de la République de se brouiller en permanence avec l’autre partie de la population, celle qui est musulmane, ou que sais-je encore, les pauvres qui sont des profiteurs, d’après les gens de droite ». Beaucoup de gens de droite ne se reconnaissent pas là-dedans.

 

  • Donc il y a en profondeur une désorientation du peuple français.

C’est la raison pour laquelle il faut être clair dès le début, en disant d’abord « on va parler à tout le monde et pas seulement à ceux de gauche ». Bref, je vais être aussi synthétique que possible, Pierre m’a dit : « ça ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas un rassemblement de la gauche ». Je ne crois pas du tout à cette thèse. Je le lui ai dit. Je ne crois pas que ce soit en rassemblant des étiquettes, des partis et des états-majors, qu’on va créer un enthousiasme populaire suffisant pour passer la barre. Je crois même le contraire. Si on donne l’impression qu’on est retournés dans les magouilles et les ententes en demi-teinte, on va encore aggraver la désorientation. Donc nous avons besoin de partir de loin. Nous nous sommes quittés sur un constat de désaccord de stratégie politique. Pierre a établi son calendrier pour le mouvement communiste, et j’ai établi le mien pour ce que j’allais entreprendre.

 

  • Et c’est comme ça que j’ai décidé de démarrer le 11 février.

Pourquoi cette date-là, je peux le dire maintenant, parce que nous étions dans un moment où apparaissait en même temps la candidature de Marine le Pen et où Sarkozy, s’exprimant quelques jours auparavant, avait clairement fait comprendre qu’il était candidat. Donc la scène était entièrement occupée par la droite. Et nous, notre famille politique, on serait là en train, de se disputer les uns avec les autres, parce que une primaire c’est fondamentalement un exercice mortel de surenchères les uns sur les autres. J’ajoute donc à cette occasion, que le système des primaires n’est qu’apparemment démocratique. Il ne l’est pas en réalité. C’est un tamis social. Seuls les centre-ville urbains et aisés participent dans la plus grande partie des cas à des élections primaires. Et une infime partie de l’électorat. Par exemple les primaires américaines… Tout le monde a dit « ah, c’est formidable, c’est une culture… ». 9% des électeurs ont voté dans toutes les primaires, c’est-à-dire démocrates et républicaines. C’est rien du tout. Et chez nous où il n’y a pas cette tradition, c’est encore moins. Par conséquent, je ne prends que cet aspect des primaires, je ne crois pas à cette méthode. Et d’ailleurs, ceux qui ont lancé l’idée d’une primaire de toute la gauche, Cohn-Bendit et le journal Libération, ne sont pas des références pour nous, en tout cas. Et d’entrée de jeu, Cohn-Bendit a dit : « Une primaire, c’est parfait parce que c’est le seul mode de désignation où Mélenchon et Pierre Laurent n’ont aucune chance ». Comme ça c’est clair.... Et à peine n’avait-on même pas commencé, que déjà Julien Bayou disait « Ah oui, mais attention, si le candidat qui l’emporte est contre l’Europe, alors ça posera un problème », parce que pour lui être critique à l’égard de l’Union européenne, c’est être contre l’Europe. Ce n’est pas sérieux.

 

  • Donc j’ai démarré le 11 février.

Mais je demande aux communistes de faire appel à leur mémoire : c’est exactement la même méthode qu’en 2011, exactement la même, avec un mois de retard. Le 21 janvier 2011, j’ai proposé ma candidature. Tout seul. En tout cas en apparence. Comme cette fois-ci, je la propose tout seul et hors-cadre de partis. Pas « contre » les partis, « hors-cadre » de partis. Moi-même je suis membre d’un parti politique. Je l’ai été toute ma vie. J’ai été membre du Parti socialiste puis membre du Parti de gauche. Je n’ai pas cessé d’être membre de mon parti, je cotise. Donc je ne suis pas contre les partis, je n’ai pas cette sottise… Je suis « hors-cadre ». Pourquoi hors-cadre ? Parce qu’il faut que tout le monde puisse investir la campagne. Je ne peux pas me présenter en disant que je suis l’homme de quatre, cinq, six, sept partis. Non. Voilà pourquoi, à la fois je propose ma candidature, et je crée le mouvement d’appui à ma candidature, " La France insoumise[1] ". Vient qui veut : membres de partis, pas membres de partis, des gens qui ont voté autrement, des gens qui n’ont pas voté dans les précédentes élections…

 

  • Il faut faire cette ouverture grand-angle.

Et nous, qui sommes des militants, engagés politiquement toute notre vie, nous devons apprendre à traiter avec l’informel, avec l’état du pays tel qu’il est. Ce n’est pas à nous de n’accepter que le peuple qui nous convient, celui qui a l’habitude de se référer aux partis politiques. Non, il y a plein de gens qui ne sont adhérents à rien. Et alors on leur dit « non, vous ne comptez pas » ? Bien sûr que non. Donc c’est exactement le même calendrier, sauf que j’ai un mois de retard. J’ai proposé ma candidature le 21 janvier 2011, tout seul, je ne l’ai pas fait au nom du Parti de gauche, je ne l’ai pas fait au nom du Parti communiste. Le Parti communiste a engagé une procédure interne, mais bien plus tôt que cette fois-ci. Et les communistes ont tranché et ils ont voté à la date du 18 juin. Le 18 juin de l’année 2011, les communistes avaient pris leur décision, et le 18 juin, le soir, j’étais sur TF1 pour annoncer que dorénavant j’étais candidat investi par, à l’époque, le Parti de gauche, le Parti communiste et la Gauche unitaire. C’est ça le cadre de l’union.

 

  • Ce n’est pas la même chose aujourd’hui : nous savons que les cartels de partis sont condamnés.

Parce que nous avons fait fonctionner le Front de gauche comme un cartel de partis. C’est l’expérience concrète qui nous montre que ce n’est pas la bonne méthode. Ça ne veut pas dire qu’on renie ce qui a été fait par le Front de gauche. Mais nous devons porter plus loin l’expérience acquise. L’expérience acquise, c’est que non seulement il faut intégrer tous ceux qui ne veulent pas prendre la carte d’un parti mais qui veulent participer aux campagne, mais aussi tous ceux qui n’avaient jamais pensé faire de la politique. Voici le cran supérieur. Ensuite, les communistes ont leur calendrier. Je m’incline. Je l’accepte. M’avez-vous entendu une seule fois dire « ce n’est pas bien, je ne suis pas d’accord ». ou exprimer des regrets, dire « moi j’aimerais avoir l’aide des communistes aujourd’hui, des militants communistes », mais je vais vous dire les choses comme elles sont : il y a déjà des milliers de communistes engagés dans la France insoumise, qui créent des groupes d’appui, qui collent des affiches et qui discutent surtout, qui discutent avec leurs voisins, leurs collègues de travail, parce que c’est comme ça qu’on va gagner. Et je le dis parce que je viens de dire « coller les affiches », mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est le contact personnel. Chaque personne doit se faire une liste de dix autres personnes à convaincre et à accompagner jusqu’au jour du vote.

 

  • Donc nous sommes dans le même calendrier, avec la même forme, avec les mêmes mots

Croyez-moi, je les ai pesés et c’était les mêmes que la fois précédente : « Je propose ma candidature ». Et puis au moment où on est arrivés à plus de cent mille appuis, il ne faut pas non plus prendre les gens pour des imbéciles, ils ont bien compris que j’étais candidat. Et bien, je l’ai dit. Quand ? Le 5 juin. Où ? Place Stalingrad où avait commencé la campagne la fois d’avant. On a appelé le rassemblement après la fin du congrès communiste. Le congrès communiste s’achève vers 13h, 13h30, le rassemblement commence à 15h. Il n’y a jamais eu de chevauchement. Je n’ai pas compris pourquoi on me faisait ce mauvais procès. J’observe d’ailleurs qu’on ne fait pas le même aux frondeurs qui se réunissent à la Rochelle pendant que nous sommes tous ici à la Fête de l’Huma qui est l’endroit où toute la gauche a l’habitude de se retrouver. Donc, pourquoi l’ai-je mis à cette date-là ? Parce qu’il y avait le congrès communistes et que je pouvais penser que dans le congrès communiste, comme la fois d’avant, une décision serait prise qui permettrait de converger. Elle ne l’a pas été.

 

Mais qui peut penser que je vais mener un calendrier de campagne en expliquant aux gens « écoutez, rien n’est sûr, attendez que, je ne sais pas quand, le 5 novembre, les communistes commencent leur procédure interne… ». Car que je connais les statuts du Parti communiste. Le 5 novembre, ce n’est pas la prise de décision. Le 5 novembre, ça va être la décision qui va déclencher la procédure interne. Nous allons donc attendre le mois de décembre pour entrer en campagne, au milieu de la confusion des primaires socialistes ? Il n’en est pas question !

 

  • Par conséquent mon calendrier suit son cours... et en cours de route bienvenu à tout le monde

 Regardez la démarche du programme. Le programme, je ne pars pas de rien. Je suis stupéfait de voir que l’on puisse agir comme s’il n’y avait pas eu de programme la dernière fois. Il y a un programme : l’Humain d’abord. Il a recueilli quatre millions de voix. Il faut l’actualiser depuis 2012. C’est un mot qui dans le passé nous a amenés à quelques déboires. Qui va actualiser ? Et bien d’abord nos électeurs puisque ce sont eux qui l’ont voté la dernière fois, ceux qui veulent s’engager dans la campagne, tous ceux qui veulent s’engager. Il y a eu plus de trois milles contributions. Je ne dis pas que ce soit un chiffre extraordinaire, mais trois milles contributions. On a fait deux synthèses en cours de route, pour montrer aux gens où on en était, et rebondir. Nous avons fait des auditions de spécialistes. Et là nous sommes entrés dans un dialogue avec les groupements politiques qui décident de participer à la France insoumise :

  • Le groupe des socialistes dissidents, de la Nouvelle gauche socialiste, a déposé un document de 75 pages de propositions ;
  • Le Parti de gauche a amené ses 1000 fiches ;
  • Des communistes qui participent à la campagne amènent leurs contributions.

On discute. Mais ce n’est pas une discussion de parti à parti, d’organisation à organisation. On essaie de voir comment tout ça, par rapport à la formule actualisée du programme l’Humain d’abord, ça colle ou pas. On ne peut pas coller bout à bout ce que tout le monde veut, ce n’est pas possible. Il faut qu’il y ait une cohérence. Moi je suis très attaché à la cohérence économique, à la cohérence écologique du programme et à la cohérence républicaine.

 

  • Donc tout ça compte beaucoup.

Cette méthode va s’achever à l’occasion de la convention du mois d’octobre, qui se tient les 15 et 16 octobre. Pourquoi se tient-elle à ce moment-là ? Mais parce que j’ai des délais pour imprimer le livre pour qu’il soit prêt pour les cadeaux de Noël. Nous à Noël, on va offrir le programme de la campagne. Alors je vous dis un scoop, j’ai quand même quelques petits privilèges comme candidat, au moins celui de choisir quelques-uns des slogans… C’est moi qui ai choisi la France insoumise. Je cherchais une expression qui soit dans l’esprit de celle de 2012. Vous vous rappelez, on avait fait « la France, la belle, la rebelle », c’était pris dans la chanson de Jean Ferrat. Et on cherchait un mot qui corresponde au moment dans lequel on est. C’est l’insoumission qui brise l’ordre établi, le consentement à l’ordre, la résignation. Et la dernière période a été remplie d’insoumis, lanceurs d’alerte, ouvriers et ouvrières qui résistent dans leur entreprise. Bref, j’ai choisi « la France insoumise » parce que je trouvais que ça parlait à tout le monde à la fois : aux syndicalistes, mais aussi à l’homme ou à la femme qui se lève chaque matin pour maintenir la cohésion de la famille, pour aller au boulot ou pour amener les gosses à l’école alors qu’il n’y a plus de boulot, parce qu’il faut tenir bon. Voilà, j’aimais ça.

 

  • Le programme, on ne va pas le rappeler l’Humain d’abord, quoique c’était magnifique

Mais, par respect pour ceux qui auraient voté « l’Humain d’abord » ou les organisations qui auraient adopté « l’Humain d’abord  et qui ne se retrouveraient pas dans ma campagne, je le comprends, je n’ai pas envie d’avoir des polémiques avec les uns et les autres, on va donc changer le titre. Je vais proposer que ça s’appelle « L’Avenir en commun[2] ». « L’Avenir en commun » parce que c’est quelque chose que je partage avec les communistes et notamment les réflexions de leur dernier congrès. Nous autres, le grand courant collectiviste et progressiste, nous devons de nouveau et mieux motivé que jamais, faire partager l’idée que l’Humanité doit d’abord se préoccuper de ce qu’elle a en commun, à commencer par l’écosystème, le seul qui permette sa survie. Car l’écosystème est mis en danger par le productivisme. Et le productivisme est, lui, animé par la politique de l’offre du capitalisme financier. La planète va mourir, la civilisation humaine va mourir sous les coups du capitalisme financier et du productivisme. C’est pourquoi il s’agit d’appeler chaque personne à réfléchir, quoiqu’elle ait voté dans le passé, l’appeler à réfléchir en tant qu’être humain. Réfléchissez : notre avenir, nous l’avons en commun. Que vous soyez riche ou pauvre.

 

  • Et vous autres, les riches, vous feriez bien de vous poser des questions.

Vous ne le resterez pas longtemps, riches, à ce tarif là, avec des événements climatiques extrêmes. Et à quoi bon être riches, à quoi bon ? Pourquoi avoir pour rêve d’être milliardaire, comme propose Macron ? En quoi est-ce un rêve honnête ? Vous savez bien que celui qui a un milliard, il n’a qu’un rêve : en avoir un deuxième. A quoi ça sert ? Et celui qui est millionnaire ne peut avoir qu’un rêve : avoir un deuxième million. Pour quoi faire ? Pour quoi faire ? Quel est le sens de cette accumulation ? Est-ce que vous êtes plus heureux quand vous passez d’un million à deux millions ? Est-ce que vous aimez d’avantage ? Est-ce que vous êtes aimé d’avantage ? Et puis pour quoi faire ? Pour acheter quoi ? Pour vivre comment ? Je pense que la richesse doit être interpelée aussi dans son immoralité fondamentale. Eux, ils pensent que la cupidité est un aiguillon de l’activité humaine. Reconnaissons que l’intérêt est un aiguillon, mais pas la cupidité, pas l’accumulation. Nous devons interpeler le sens moral de la richesse.

  • Voilà pourquoi je pense qu’il faut appeler notre programme « l’Avenir en commun » : dans chaque personne, ne voyons d’abord que l’être humain. Au fond, c’est aller au bout de la logique de l’Humain d’abord. L’Humain d’abord dit « bon, on commence par ça ». Justement commençons par ça. Nous avons l’avenir en commun. Je vais essayer d’expliquer ça, je le fais à la Fête de l’Huma. C’est à la Fête de l’Huma que je l’annonce.
  • Alors on me dit : « c’est toujours toi qui décides ». Il en faut bien un. Comment vous croyez que ça se passe d’habitude ? Il y a des gens qui parlent. Et à la fin les autres qu’est-ce qu’ils prennent ? Un communiquant pour décider. Pas moi. Je suis un militant politique, c’est moi qui fixe tous les mots d’ordre. En 2012, on discute, et puis à la fin on tranche.

 

  • Je ne dis pas que c’est génial.

Je ne vous dis pas que tout le monde est d’accord et dit « ah c’est formidable », la France insoumise, il n’y a rien au-dessus. On aurait pu appeler ça autrement. Mais maintenant c’est parti. Il faut arrêter l’ergotage permanent, couper les cheveux en quatre tout le temps. Les gens ont besoin de comprendre. Ils ne comprennent rien si nous mêmes on est les premiers à dire « ah ce qu’on a trouvé ça ne vaut rien. Finalement il y avait mieux que ça ». Alors on me propose des titres à rallonge. Je vous donne cet exemple parce que je sais que je m’adresse à des militants. L’enjeu du militantisme, c’est l’engagement des autres, leur conscience, l’éducation collective. Si les partis ont une fonction, c’est bien celle-là, d’être la mémoire des luttes, d’être les porteurs de l’expérience et d’être des éclaireurs, pas une avant-garde. A mon avis. Il y a des camarades qui sont avant-gardistes, je le comprends. Eclairer, ça veut dire : vous mettez la lumière qui permet de se repérer à chacun individuellement. Pas le guide suprême qui dit « allez on va tous par là ». Non regardez bien, les gens, observez ce que nous vous disons, et ensuite tirez vos conclusions. Mais écoutez ce qu’on vous dit. Ne vous laissez pas bourrer le crâne par la télé et par les grands médias. Ecoutez. Vous choisirez à la fin. Mais entendez ce que nous avons à dire.

 

  • Et vous voyez bien comment l’ennemi concentre ses coups 

Son premier objectif c’est d’empêcher qu’on entende, c’est de vous mettre une mauvaise étiquette. Ils décident qu’ils me mettent à l’extrême gauche, mais je ne suis par d’extrême gauche. Ce n’est pas que je méprise l’extrême gauche. C’est que je ne suis pas d’extrême gauche. Il y a une extrême gauche. Ce n’est pas juste de faire croire que l’extrême gauche c’est moi. Non, l’extrême gauche c’est Nathalie Arthaud, c’est Philippe Poutou, c’est aussi le Parti communiste par certains aspects. Mais moi je ne suis pas membre du NPA, de Lutte ouvrière, et mon programme ce n’est pas ça. Donc ce n’est pas juste déjà de leur enlever le droit à l’existence, on les invisibilise si on fait comme ça. Et puis après on m’invisibilise en me classant dans une catégorie qui n’est pas la mienne, je nai rien à faire là-dedans.

 

  • Vendredi 9 septembre, je suis allé à un truc qui s’appelle " Produire en France ".

Vous savez ce que retient le Figaro ? Que, soi-disant, on aurait dit qu’on était tous les meilleurs pour produire en France. Mais pas du tout, c’était pas ça la compétition. Et que moi j’aurais proposé surtout des nationalisations. Ils m’ont mal écouté. Ils m’ont très mal écouté. On va remettre les choses au point. Moi j’ai dit aux patrons qui étaient là : je ne viens pas pour vous dire ce qui va vous faire plaisir, je perdrais mon temps. Je viens vous dire ce qu’il va falloir que vous fassiez pour vous rendre utiles à la Patrie. Il n’y en a pas un qui a sifflé. Personne n’a dit « mais qu’est-ce que c’est que cette manière de nous parler ? ». Je dis « pour tenir les comptes de vos entreprises, vous êtes assez grands, sinon, ce n’est pas la peine de faire patron. Mais moi je vais vous dire ce dont le pays a besoin. Est-ce que vous êtes capables de prendre votre place là-dedans ? Nous avons besoin de 400 000 personnes pour faire de l’agriculture paysanne relocalisée, 300 000 pour l’économie de la mer, 900 000 pour sortir du nucléaire. Alors ? Où je les trouve ? Ils n’y sont pas aujourd’hui, il faut les former. Et vous, vous êtes prêts à être les entreprises qui vont suivre ? Moi je vous donne de la visibilité, je vous donne de la stabilité et de la sécurité. Et vous vous n’allez pas faire que pleurer, pleurnicher que vous avez trop de charges, trop de ceci, trop de cela. C’est bon, quoi. En tout cas si vous voulez faire ça, allez en voir un autre. Mais si vous voulez entendre ce qu’on vous dit, vous verrez que votre avenir y a son intérêt, parce que nous allons faire une société d’économie mixte, on ne va pas faire le socialisme en cinq ans ». Qui est-ce qui propose de le faire en cinq ans ? Qu’il vienne, qu’on m’explique quelle est la stratégie pour faire ça ! Moi j’en ai une : l’Assemblée constituante, pour faire la transition.

 

Bon voilà, alors merci si ce message arrive aux communistes, je serais enchanté, je sais qu’il n’est pas loin de leurs propres convictions, et pour le reste, ils vont décider. Et leur décision s’imposera à qui ? Aux communistes, pas à moi.

 

 

- Le Patriote : A la manière dont, à Toulouse il y a quinze jours, tu as dit que tu avais deux cents signatures de parrainage, et qu’il t’en manquait qui auraient dû t’arriver de partenaires, j’ai compris que le Parti communiste n’avait pas encore ouvert les vannes…

Jean-Luc Mélenchon : Non. En effet, c’est une bataille. Je la mène. Je trouve qu’elle est intéressante en tant que combat, et j’appelle les militants à réfléchir à ça : sans cesse de nos faiblesses faisons une force. Je préfèrerais avoir mille signatures tranquille. Je ne les ai pas. Qu’est-ce que je fais alors ? Je me prends la tête dans les mains ? Je me mets à pleurer ? Et je gémis et me lamente ? Non, j’affronte ! C’est extrêmement pédagogique.

 

Ça permet aux gens de comprendre que dans ce pays pour pouvoir être candidat, il faut d’abord avoir l’autorisation de notables qui n’ont rien demandé. Donc ça aide à la construction d’une conscience politique plus affinée. Maintenant, bon, on a dépassé les deux cents. Dans ces plus de deux cents, il y a un peu plus de 33, 34 élus communistes. D’ailleurs cette nuit il y en eu d’autres. Et aujourd’hui dans la journée certains vont venir me voir…

 

Mais oui, il y a eu de la rétention de signatures. Et puis il y a beaucoup d’élus communistes qui disent : « Bon ben, moi j’attends la décision du Parti ». Je le comprends. Ca me coûte, parce que si je les avais, on serait plus tranquilles. Et surtout, la banque prêterait des sous. Parce que la campagne sera remboursée : je pense évidemment faire beaucoup plus de 5%. Donc à partir de là, j’ai besoin. Je ne peux pas faire une campagne qu’avec des bénévoles et des retraités, ce qui est le cas aujourd’hui. Attention, les bénévoles ne sont pas des amateurs. Mais il y a quand même quelques permanents qui doivent être dans la campagne, il y a du matériel à gérer…

 

Donc, qu’est-ce qu’on fait ? On lance la campagne de parrainages et on lance la campagne pour les dons. Et on va gagner comme ça. Il n’y a pas de martingale, il n’y a pas de solution raccourcie, miraculeuse. Les communistes, ils viendront et il n’y aura pas qu’eux. Je pense que d’ici au 5 novembre on sera très avancés vers les cinq cents signatures. Et alors après encore plus, à mesure qu’on va avancer dans la campagne. Puis, je vais aller voir le Président de l’Union des maires, monsieur Baroin, et je vais lui dire : « mais monsieur, vous êtes de droite, vous, sauf erreur, vous êtes le Président de l’Union des maires. Alors qu’est-ce que passez votre temps à parler de démocratie et de tout ça, et vous faites de la rétention. Je vous demande en tant que Président de l’Union des maires d’appeler les maires à une réflexion, parce qu’ils ne sont pas là pour empêcher les gens d’être candidats, mais pour empêcher qu’à l’élection des candidatures folkloriques apparaissent. C’est ça leur mission ». J’ai fait quatre millions de voix la dernière fois, je ne suis pas une candidature folklorique. Je représente un courant d’opinion dans le pays. Vous pouvez signer pour moi, que vous soyez sans étiquette, que vous soyez communistes, socialistes. Les socialistes, ils vissent à double tour, ils menacent leurs élus, leur font peur. Vous verrez, à la fin c’est nous qui aurons le dernier mot, parce que contre des militants et des gens engagés, il est rare qu’il y ait une force suffisante pour nous empêcher de passer. Ça se fera.

 

Je préfèrerais que ça se fasse avec les élus communistes, c’est évidemment mon souhait. Vous imaginez bien que je préfère être parrainé par une majorité de communistes que par une majorité de droite, mais je prendrai les signatures de là où elles viennent. Et ça m’ennuierait que les communistes arrivent les derniers, ça ne le ferait pas.

 

Notes :

[1] La France insoumise

[2] L'Avenir en commun 2017en pdf ou l'AEC en ligne

 

Pour en savoir plus :

- Mélenchon considéré par les sympathisants de gauche comme le meilleur candidat pour 2017

- Jean-Luc Mélenchon : « Le rassemblement de la “gauche” empêcherait le peuple de se fédérer »

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 08:02
Point de vue : les 4 axes de ce que devrait être une campagne de gauche en 2017

La direction du PCF continue de " bluffer " ses militants(tes).

En cette rentrée politique, elle semble découvrir une multitude de candidatures de la gauche radicale. Ce qui fait dire à Pierre Laurent : pourquoi pas nous ?

Tous ceux qui ont tiré sur Jean Luc Mélenchon pour sa candidature solitaire se découvrent d’un seul coup une cape de Zorro !

Pourtant les Insoumis annoncent quatre axes de campagne qui pourraient réunir l’ensemble de la gauche radicale, à l’exclusion des girouettes ou autres charlatans en son sein !

 

Source :   Le Parti de gauche Midi-Pyrénées par René LE BRIS[1]

- Premier axe : LA REVISION DES TRAITES EUROPEENS !

Oui à l’Europe des Peuples, pour le progrès social permis par le développement des nouvelles technologies, fruits de l’intelligence humaine, pour une économie basée sur les besoins sociaux et intellectuels des citoyennes et des citoyens ! Non à l’Europe des marchés contrôlés par les multinationales qui nous imposent des plans d’austérités !

 

 

- Deuxième axe : UNE SOCIETE ECOSOCIALISTE !

Oui au Respect de la Nature, pour des productions agricoles, énergétiques, industrielles ou médiatiques qui associent le bien être de l’humanité à l’autodétermination des peuples dans l’amélioration de leurs conditions de vie ! Non aux pollutions de toutes sortes, aux grands projets inutiles qui ont pour but de satisfaire les appétits financiers de gros actionnaires, à des taux de croissance qui menacent l’exestence même de la vie humaine sur notre planète !

 

 

- Troisième axe : FAIRE DE LA DEMOCRATIE POLITIQUE L’ENJEU DE TOUT PROGRES SOCIAL !

Oui à une Sixième République qui articule l’expression des citoyennes et des citoyens au plus près de leur cadre de vie et des décisions nationales et internationales pour la coopération économique et politique entre les peuples ! Non à la troisième guerre mondiale qui vise à détruire toutes les avancées sociales des décennies de luttes de nos anciens, non à cette compétitivité absurde qui met en dehors du marché du travail des millions d’individus !

 

 

- Quatrième axe : FAIRE DE LA PAIX DANS LE MONDE UNE PRIORITE NATIONALE !

Oui au développement dès le plus jeune âge de la Culture de la Paix, de la Non-violence, au respect de chaque peuple en commençant par la reconnaissance de la légitimité des revendications des peuples kurdes, palestiniens et sarahouis, faire de la laïcité autre chose qu’une nouvelle religion mais des liens fraternels entre des cultures différentes dans le respect strict des lois progressistes sur l’enfance et les droits des femmes ! Non aux gaspillages financiers des guerres impérialistes, aux traumatismes des peuples qui subissent l’intégrisme religieux, les bombardements qui mutilent les individus pour toute la vie, le racisme de toute part qui diffuse la haine comme chez nous le Front National, l’exil forcé et donc le déracinement de millions d’êtres humains.

 

 

- LES INSOUMIS se sont réunis sur ces axes !

  • Jean Luc MELENCHON semble la meilleure candidature pour le développement de ces axes ! Alors pourquoi ne pas se rassembler derrière celle-ci ?
  • Pour des bras de fer locaux pour les législatives ? La situation mérite plus que des tripatouillages électoraux !

 

Note :

[1] René Le Bris revient sur son parcours militant

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 08:21
Déjà 2557 communistes soutiennent Jean-Luc Mélenchon pour 2017

En 24H la pétition a recueilli 68 signatures de plus. Pour Francis Parny (membre du Conseil national du PCF) cette réactivité inédite révèle que le temps ne fait que renforcer la nécessité, pour de nombreuses et nombreux communistes, de trouver une issue positive aux atermoiements du PCF.

 

- Pour signer cette pétition, cliquer ICI

 

Sources : Le site du Parti de Gauche Midi-Pyrénées | le 04 septembre 2016

Hélas Pierre Laurent continue d’imposer aux communistes sa course de lenteur parsemée de prises de position qui déconcertent, comme ses derniers propos concernant Arnaud Montebourg. Il est désolant que le premier dirigeant du PCF continue de tendre la main à des organisations et des personnes qui n’ont que faire de ce parti dont ils pensent qu’il a disparu de l’échiquier politique actif. Le seul point commun à tous c’est de rejeter Jean-Luc Mélenchon qui représente pourtant la seule candidature en rupture avec les logiques économiques et politiques qui dominent depuis 25 ans. La mise en place du Front de gauche (FDG) avait permis de rassembler celles et ceux qui souhaitaient, souhaitent, autre chose que ces dérives ultra libérales, identitaires et consuméristes qui mettent en pièces tout à la fois notre planète et notre mode de vie.

 

La France ne doit pas se comporter en donneuse de leçons mais son système social, ses choix culturels constituaient une originalité dans le monde saluée souvent comme aillant une portée universelle. Aucun modèle « allemand », n’a de chance de réussir en France. La décision des anglais exprime aussi qu’aucune réalité nationale n’est substituable à une autre. L’Europe ne peut exister que si elle respecte ces différentes réalités. Aucune coopération ne peut réussir si elle n’est pas le fait de pays libre, fort de leur originalité avec les moyens autonomes de concevoir leur cheminement. L’Allemagne impose son modèle en Europe mais tous les rapports nord/sud sont marqués par l’inégalité.

 

Le dominant impose sa loi au dominé. La planète ne peut survivre dans cette nouvelle jungle et toute personne sensée ne peut y construire son bonheur. La campagne de Jean-Luc Mélenchon se poursuit dans un climat de déconstruction des partis traditionnels. La démission d’Emmanuel Macron accélère ce phénomène. S’il est présent aux présidentielles sa candidature renforcerait la probabilité d’un premier tour marqué par un éparpillement des voix qui ouvre la porte du second tour en dessous de 20% au premier.

 

ICI, dans cette pétition, les communistes rêvent d’un rassemblement qui inclue des forces organisées dont le PCF. Ce regroupement donnerait un nouvel élan à la campagne de jean Luc Mélenchon dans un pays qui n’est pas la Grèce, qui n’est pas l’Espagne ni l’Irlande ou d’autres pays dont les populations « rebelles » débroussaillent, selon leur histoire, de nouveaux chemins. Ici aussi, dans les nouvelles constructions politiques, il n’y a pas de modèle que nous puissions importer et imposer à notre peuple. Nous pensons que notre chemin à nous, en France, a besoin de la « force » communiste loin de se résumer au seul PCF, de la force de tous les courants qui en marge du PS jusqu’à présent, ont aussi marqué notre histoire et qui ont été ou pas de l’aventure du FDG. Seul un rassemblement composite uni sur des objectifs en rupture avec les logiques actuelles peut donner confiance aux syndicalistes, aux combattants de la société civile et créer la dynamique populaire nécessaire à la victoire.

 

Espérons qu’il n’est pas trop tard !

 

Francis Parny

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

Nouvel appel de communistes à soutenir Jean-Luc Mélenchon pour une autre politique à gauche ! En 2017 faisons Front commun !

- ET LE TEMPS PASSAIT… "...Les communistes vont donc rester en « chômage présidentiel » en attendant le bon vouloir de leurs dirigeants...." par Francis Parny

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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 08:27
Comment porter l’avenir des idées communistes en 2017

Des milliers de communistes décident de s’engager hors parti en soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Est-ce un crime ?

Non ! C’est la révélation que la forme « parti » n’est plus à même de s’imposer sans convaincre à la conscience de chacun.

Avec « la France insoumise » 2017 va expérimenter des formes politiques nouvelles. En tant que communistes, nous voulons en être.

 

Sources : Le blog de Francis PARNY membre du Conseil national du PCF | le 03 juillet 2016

Le commentaire porté par Jean-Luc Mélenchon sur les élections en Espagne [1] a troublé et mécontenté nombre de communistes. Je ne suis pas sûr que son interview pourtant claire et précise dans Médiapart suffise à lever ces craintes. Comme communistes, nous devrions débattre de ces peurs générées par des propos que nous suspectons immédiatement d’être une injure à notre égard. L’avenir des idées communistes est-il si évident que nous puissions nous dispenser de ce débat ?

 

 

- Jean-Luc Mélenchon dit deux choses :

  • D’abord que l’union entre Izquierda Unida et Podemos n’a pas produit de « plus ».

C’est vrai. Il suggère que c’est cette union elle-même et la présence des communistes en son sein qui posent problème. Pouvons-nous rejeter cette hypothèse en criant à l’anticommunisme ? Peut-être, mais c’est une donnée que nous ne pouvons négliger. Quand des candidats communistes aux élections présidentielles font moins de 2 % c’est l’audience nationale des communistes qui est mis en cause.

 

 

- L’intelligence de la stratégie du front de gauche était de nous avoir rendu une image de force utile au changement par notre volonté de rassembler plus large que nous, au service de la transformation sociale.

Il ne faut pas injurier les citoyens ; ils sont conscients de ce qu’ils font. Toutes les alliances marchent mal. Quand Olivier Besancenot et Arlette Laguiller se sont alliés en pensant que leurs scores aux élections s’additionneraient, le résultat a déçu leurs espoirs : 5+5 n’ont pas fait 10 mais 5% seulement. Plus près de nous aux élections régionales les alliances avec EELV ont permis dans le meilleur des cas au front de gauche de retrouver seulement son propre score, comme Podemos.

 

 

- Toutes les alliances qui apparaissent guidés par des intérêts de parti sont rejetées.

Là encore le front de gauche a pu séduire la société civile et de nombreux citoyen-ne-s parce que ce rassemblement démontrait que des organisations politiques étaient capables de mettre un objectif politique commun au-dessus de la défense de leur « boutique ».

 

C’est pourquoi une alliance PCF/ Jean-Luc Mélenchon n’aurait pas la même signification qu’en Espagne car je crois qu’elle serait ressentie comme la continuité du front de gauche qui reste pour l’instant inscrit dans les consciences de nombreuses personnes.

 

 

  • Le deuxième jugement porté par Jean-Luc Mélenchon établit que le risques d’une alliance avec le PCF n’existe pas pour 2017. En tant que « pronostic » est-ce vrai ou faux ?

- Qui peut dire aujourd’hui si Pierre Laurent proposera aux communistes de soutenir cette candidature ?

Je vois, pour ma part, tous les efforts de la direction pour imaginer le moyen de « sauter » l’étape présidentielles pour ne s’occuper que des élections législatives.

 

Jean-Luc Mélenchon par ailleurs ne dit pas qu’il ne veut pas du PCF ; il dit qu’à son congrès celui -ci a rejeté massivement sa candidature, est-ce vrai ou pas ? Dans Médiapart il rappelle que sa porte est grande ouverte et que sa candidature n’est pas anti parti mais hors parti.

 

 

- Toutes ces réflexions devraient amener les communistes à réfléchir aux formes nouvelles de l’engagement en politique.

On n’est pas forcément « coupables » de trahison quand on s’engage hors parti au service des mêmes valeurs que celles qui nous ont fait agir en société toute notre vie.

 

Avant de donner mon opinion sur cette question je veux faire une parenthèse sur un autre procès fait à Jean-Luc Mélenchon par d’autres communiste.

 

Sa formule « l’Europe on la change ou on la quitte » serait inacceptable. On ne dit pas pourquoi d’ailleurs. C’est le fait même de procéder par formule qui semble exécrable. Mais cette formule a-t-elle un contenu ?

 

 

20

- Nous savons que la transformation sociale nécessité un programme radical rompant avec les logiques financières et un rassemblement majoritaire dans le pays pour le porter. Mais nous savons aussi que cela ne suffit pas car pour appliquer un tel programme il faut affronter Bruxelles et les traités européens.

Jean-Luc Mélenchon dit clairement qu’il faut procéder par étapes. Que la première étape est de renégocier. Il est même optimiste sur le résultat de cette négociation compte tenu du poids de la France en Europe. Mais si les traités ne sont pas changés on fait quoi ? On signe comme en Grèce ? On passe outre ?

 

Cette question est cardinale. On n’en trouve pas trace dans la position du PCF qui dit vouloir refonder l’Europe, avec de bonnes propositions d’ailleurs, mais sans jamais indiquer comment on règle les différents avec Bruxelles.

 

 

- La situation provoque du désarroi chez les communistes.

Beaucoup malheureusement rendent leurs cartes. Mais comment ne pourraient-il pas être déboussolés puisque c’est la stratégie du PCF qui change. Dans le vote intervenu sur les textes présentés au congrès seul un communiste sur deux a voté le texte de la direction. Celle-ci a dit que les communistes avaient manifesté ainsi leur rejet des primaires. Mais ce rejet des primaires est avant tout un rejet de toute alliance avec le parti socialiste. Et la direction du PCF, minoritaire sur cette question, continue pourtant de proposer X nouvelles formes de primaires. Pierre Laurent a même « théorisé » l’alliance avec le PS en la fondant sur le compromis entre le courant transformateur et le courant réformiste. Elle prépare sans aucun doute des alliances avec le PS aux législatives pour « cause de deuxième tour ». Cette stratégie ne peut conduire le PCF qu’à devenir un nouveau MRC.

 

Seule notre autonomie et notre radicalité peuvent nous garantir un retour d’audience nationale en phase avec le mouvement social où les « nuits debout » qui savent quelles sont les forces qu’on affrontent et qui n’en rabaissent pas, pour autant, sur leurs exigences.

 

 

- Alors comment être communiste aujourd’hui à quelques mois de la présidentielle ?

Mais d’abord en pensant aux autres, à tous les autres. Toutes celles et tous ceux qui souffrent de cette politique. Toutes celles et tous ceux qui rêvent d’une autre République, d’une autre démocratie, d’une autre société, d’un autre monde et qui veulent trouver dans l’isoloir un bulletin qui leur donne une chance d’exprimer leur souhait. Ce bulletin ne peut être ni celui de Hollande ni celui de Sarkozy ni celui de le Pen.

 

 

- Voilà pourquoi j’ai décidé avec d’autres de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Je ne « l’épouse pas » comme il a dit lui-même. Je décide librement du combat que je veux mener pour conserver une chance de transformation sociale dans notre pays.

 

Il faut faire 51 % ? Oui. Et pourquoi ne serait-ce pas possible avec cette candidature ?

 

Quand Marie-George Buffet en 2005 au début de la campagne sur le projet de traité constitutionnel affirmait que le « Non » l’emporterait, elle était bien seule à le dire. Et nous nous sommes battus. Et le « Non » l’a emporté. Alors aujourd’hui, on jette l’éponge avant le combat ? On rejoint toutes ces Pythies du désespoir ? On « sauve les meubles » en prétendant par exemple que les parlementaires sont décisifs puisqu’ils font les lois. Vraiment ? Mais dans cette cinquième république c’est l’Elysée avec le 49-3 qui fait les lois. Et, semble-t-il, seule la rue peut l’en empêcher, peut-être.

 

 

- Reste l’avenir des idées communistes.

Ces idées peuvent être essentielles si elles s’organisent pour faire converger une analyse marxiste de la société contemporaine et les valeurs de l’humanisme dans toutes ses dimensions en commençant par la préservation de notre écosystème.

 

Ces idées sont-elles celles de l’avenir. Pour moi je le pense et c’est pour cela que je me suis engagé dès 1970.

 

Ces idées pourront-elles continuer à s’incarner dans un parti politique ? Ce n’est pas sûr et ce n’est pas une obligation. Combien de partis communistes restent influents dans le monde et quelle est la société qu’ils mettent en place lorsqu’ils sont au pouvoir ?

 

 

- Seules des personnes, innombrables, peuvent faire vivre ces idées communistes dans l’action ; dans la rue, dans l’entreprise, dans les votes et dans l’expression citoyenne. 

C’est pour cette raison, compte tenu des tergiversations de « notre » parti, que nous avons décidé à plusieurs de lancer la pétition « Communiste, je soutiens la candidature de Jean-Luc Mélenchon ».

 

 

- Il est indispensable, croyons-nous, que des milliers de communistes s’investissent dans « La France insoumise ».

C’est le seul moyen pour que leurs idées soient bien partie prenante dans la campagne de 2017. Ils et elles le feront hors parti ; et alors ? Les partis ont-ils démontré qu’ils étaient à même, seuls, de changer la société ?

 

Et notre insoumission de communiste est marquée du refus de se soumettre à qui que ce soit. De plus en plus de communistes et d’anciens communistes se regroupent, créent parfois des groupes d’appuis « jlm 1017 ». Ces groupes sont largement ouvert à toutes et tous. Personne ne les « pilote ». Mais ils constituent une nouvelle façon de faire de la politique, sans tutelle, et dans un cadre général dont ils contribueront à l’organisation.

 

Si Pierre Laurent décide de proposer au PCF de rejoindre cette campagne, et bien ces milliers de communistes y seront déjà. S’il décide de ne pas prendre position et bien ces milliers de communistes porteront leur drapeau dans le combat commun.

 

La voie est étroite ?

Mais c’est la seule, pour moi, qui dans le contexte actuel permet de se respecter en tant que communiste.

 

Notes :

 

[1] - Jean Luc Mélenchon : Du Brexit et de Madrid, perplexe mais motivé

[1] - Jean-Luc Mélenchon : Madrid entre les dents

 

Pour en savoir plus :

- Présidentielle 2017 : le PCF plus isolé que jamais

- Législatives 2017 : Pierre Laurent plaide pour des alliances au cas par cas dans les circonscriptions

- Présidentielles 2017 : Pierre Laurent (PCF) prêt à une candidature commune avec Montebourg

- Mélenchon 2017 : la grande peur du parti communiste

- Choix raisonné de Frédérick Genevée, dirigeant communiste, en faveur de JLM

- Soutien à JLM de l'historien communiste Claude Mazauric

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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