Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 08:28
Syrie, ALEP, Russie, France... J.L. Mélenchon... enfumage et réalités !

Oui, l’urgence est de sauver les populations civiles d’Alep.
Mais il n'y a pas de "bonnes victimes" que l'on médiatise parce qu’elles sont placées du côté de la ligne de front qui servent les intérêts de l'occident... et de mauvaises !

Qui osera aussi nous faire croire que l'offensive en cours à Mossoul (à laquelle les forces américaines et françaises participent sur le terrain et dans les airs) n'aura pas de conséquences désastreuses pour les populations civiles ?

Toutes les victimes qu'elle soient à ALEP OUEST ou à ALEP EST, à MOSSOUL en Irak, à SANAA au Yémen ou en Afghanistan doivent soulever la communauté internationale pour exiger des solutions politiques aux conflits vers la paix et la démocratie.

 

Sources :  L'Insoumission |

- L'indignation à géométrie variable

La guerre en Syrie donne lieu à propos d’Alep à une campagne d’enfumage médiatique digne des plus grandes manipulations orchestrées par l’OTAN depuis la chute du mur de Berlin, de la guerre en Yougolsavie aux armes de destruction massive imaginaires de Sadam Hussein. La nouveauté est que la France est désormais en première ligne de cette guerre de l’information, en rupture avec toute son histoire d’indépendance par rapport aux logiques de guerre entre blocs. Les victimes civiles d’Alep servent ainsi de prétexte à nous faire prendre partie dans un conflit armé dont la ligne de front passe actuellement à travers cette ville. Or il n’y a pas des civils victimes qu’à Alep Est. Ceux d’Alep Ouest, sous administration syrienne, subissent depuis des mois le feu djihadiste depuis Alep Est, notamment nourri d’armes lourdes américaines livrées en masse à la « rébellion » syrienne depuis 2013. Le contexte syrien et régional plus large est tout autant occulté. La Turquie a envahi le nord de la Syrie, et les USA y construisent un aéroport militaire, avec comme unique boussole le tracé des oléoducs et gazoducs, dans l’illégalité internationale la plus totale. Quant à la France, elle bombarde la banlieue de Mossoul, ville irakienne de 1,2 millions d’habitants, et y déploie de l’artillerie au sol en vue d’une offensive de tous les dangers pour les civils. Américains et russes se livrent donc à une course de vitesse sur les fronts syriens et irakiens dont les civils sont partout les victimes innocentes.


Les campagnes occidentales pour les civils d’Alep sont d’autant plus hypocrites que les pourfendeurs des crimes de guerre en Syrie sont aussi ceux qui les pourvoient dans d’autres pays de la même région au même moment. France et États-Unis cautionnent ainsi depuis deux ans la guerre des monarchies du golfe contre la rébellion yéménite. Le bilan s’élève à 10 000 morts selon l’ONU, dont 3 900 civils tués, notamment par des Mirage 2000 et des chars Leclerc livrés aux pays du golfe par la France. Le week-end où Hollande dénonçait des crimes de guerre à Alep, 150 civils étaient tués par un missile tiré sur un mariage au Yemen.


Aucun défenseur de la paix ne doit donc être dupe de ces dénonciations à géométrie variable. Aucune solution de paix ne pourra être construite sans regard indépendant de celui des belligérants. Les civils syriens, irakiens et yéménites auraient tous à gagner à ce que s’affirme le nouvel indépendantisme français défendu par Jean-Luc Mélenchon. La France arrêterait ainsi d’attiser des guerres (Libye, Syrie, Mali, etc.) qui lui échappent et lui coûtent cher financièrement et humainement jusque sur son propre territoire. Cet effort d’indépendance n’est pas que l’affaire de l’État et de ses dirigeants mais commence aussi pour chaque citoyen dans son nécessaire rapport critique à l’information.

 

 

Crimes de guerre en Syrie qualifiés de «bavardages» : Mélenchon rectifie l'AFP [1]

Crimes de guerre en Syrie qualifiés de «bavardages» : Mélenchon rectifie l'AFP [1]

-

Syrie - Daesh - Révélations incroyables sur France Inter !

Il y a quelques semaines, nous aurions du aller chercher de telles informations sur les chaînes russes, pour se faire alors dénigrer. Et pourtant, après une catastrophe parfois tout change! Du moins c'est l'impression qu'on peut avoir aujourd'hui...

 

- Guerre de Syrie, les intérêts cachés

Geopolitis explique les intérêts cachés de la guerre en Syrie. Ce documentaire date d'octobre 2013, date à laquelle on comptait déjà plus de 100 000 morts. Aujourd'hui le bilan s'élèverait à 250 ou 300 000 morts.

 

 

- Alep - L'intox monstrueuse dénoncée par Vanessa Beeley[1]

Le fait que Vanessa Beeley reprenne le mot "terroriste" pour qualifier les rebelles qui sévissent à Alep-Est vous semble peut-être surfait et propagandiste... Pourtant elle est bien allée sur le terrain et explique en détails pourquoi elle les appelle ainsi.

 

Note :

[1] Vanessa Beeley est un journaliste d' investigation britannique axée sur le Moyen - Orient

 

 

- Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Michel Grossiord et Perrine Tarneaud sur « Public Sénat » le 20 octobre 2015.
La dernière partie de l'émission abordait la guerre en Syrie et la question des réfugiés.

 

 

- Sur le bras de fer diplomatique mené par François Hollande avec la Russie

Invité de Public Sénat le mardi 11 octobre 2016, Jean-Luc Mélenchon a répondu aux questions des journalistes concernant la situation en Syrie. Il a plaidé pour une coalition universelle pour la paix.

 

Jean-Luc Mélenchon a vivement condamné le bras de fer diplomatique mené par François Hollande avec la Russie, déclarant : « Je désapprouve absolument ce qu'il est en train de faire, qui est totalement contraire aux intérêts de la France ».

 

 

- Vladimir Poutine explique ce qui s’est réellement passé entre la France et la Russie

Au lendemain de l'annulation par Moscou d'une rencontre prévue à Paris entre François Hollande et Vladimir Poutine, le président russe a expliqué chronologiquement ce qui n’avait pas fonctionné dans les relations diplomatique entre les deux pays.
 

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 08:12
et le temps passait....

Le PCF est l’inaction même au risque de désespérer les siens et les siennes. Mais les logiques à gauche se développent dans un écart de plus en plus grand complètement délétère. Construire la victoire est pourtant le seul objectif sensé. Par le rassemblement. Sans constructions illusoires, sans amour propre déplacé, sans conditions préalables. Par respect de l’intérêt général.

 

Sources : Le Blog de Francis Parnny par Francis Parny (membre du Conseil national du PCF)

- Ainsi donc dans une interview à l’humanité, publiée le 4 octobre, Pierre Laurent a réaffirmé les objectifs du parti communiste français pour 2017.

« Rassembler les forces de progrès autour d’un projet commun », « un projet de gauche en rupture avec le libéralisme ».

 

Constatons au plan anecdotique que cette prise de position invite les communistes dans la consultation organisée pour novembre à attendre encore pour désigner un candidat pour 2017.  Les communistes vont donc rester en « chômage présidentiel » en attendant le bon vouloir de leurs dirigeants.

 

Sur le fond des propositions il serait difficile à toute personne qui a été de gauche de ne pas être d’accord pour un rassemblement à vocation majoritaire en rupture avec le libéralisme.

 

Mais un tel objectif évolue dans le temps en fonction des rapports de force, des expériences de gouvernement, de celle du mouvement populaire et des choix effectués par telle ou tel « politique » à gauche.

 

 

- Aujourd’hui l’objectif de rassemblement majoritaire s’il vise à se tourner vers les frondeurs et autres écologistes non-gouvernementaux devient pour le moins un objectif à moyen terme.

Ils sont nombreux en effet les Montebourg ou autres Cosse qui ont renoncé depuis longtemps à mettre en cause le libéralisme.

 

 

Et puis aucun candidat élu à la présidentielle toutes ces dernières années a été majoritaire dans l’opinion publique Nous vivons le temps des présidents relatifs. Celui de 2017 pourrait peut-être avoir réalisé moins de 20 % au premier tour.

 

 

- Quant au rassemblement antilibéral nous connaissons son périmètre.

Il est celui des formations du Front de gauche et aussi des formations « d’extrême gauche » dont la stratégie cependant, est différente. Au fil des années au cours desquelles la gauche de renoncement est devenue prépondérante, la critique du libéralisme est devenue une admonestation et non une condamnation. Le libéralisme est adoubé par tous les partis du système.

 

La campagne de Macron illustre à la perfection cet « état de fait » puisqu’il fait le choix de ne pas traiter des questions économiques et disserte sur d’autres questions sociétales ou plus directement politiques comme la démocratie.   

 

Il faut construire un mouvement à vocation majoritaire mais en appelant celles et ceux qui rejettent clairement le système à en construire, ensemble, un autre, alternatif.  

  • Jusqu’à la victoire.

 

- Aucun autre objectif pour 2017 ne peut être avancé sous peine d’être entaché d’intérêts partisans qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général.

Pierre Laurent insiste sur la perspective épouvantable d’une victoire de la droite. Il martèle que 2017 ne ressemblerait pas à 2007.

 

Mais comme 2007 n’a pas ressemblé non plus à 2002. Tout au cours de ce mandat la situation s’est aggravé et la situation est pire aujourd’hui qu’à la fin du mandat Sarkozy. Le libéralisme détruit pas à pas toute protection publique, marchandise toute notre vie et cela de plus en plus, systématiquement, pourvu qu’on lui prête vie. Demain les exigences de rentabilité financière à court terme seront sans doute encore plus forte qu’aujourd’hui.  

 

Ce n’est pas la nature de tel ou tel président qui fait la différence mais les choix politiques qui en l’occurrence sont les mêmes.  

 

Quant à la lutte des classes elle sera peut-être plus facile à pratiquer contre un président de droite que contre un président pour lequel on a voté parfois à l’appel de sa centrale syndicale.

 

 

- Pour 2017 nous sommes donc toujours dans la même situation.

Jean-Luc Mélenchon est la seule candidature qui porte l’alternative au système actuel. Plus le PCF met de temps pour le rejoindre, ce dont on peut douter aujourd’hui, plus la rencontre entre une campagne organisée et en route depuis des mois et l’inorganisation « organisée » du PCF en la matière, sera difficile.

 

  • Des communistes se désespèrent et abandonnent.

 

D’autres s’engagent plus résolument dès maintenant, conscients qu’ils doivent être présents dans cette campagne sous peine qu’un courant d’opinion indispensable à la transformation sociale soit absent de cette élection.

 

 

- Il faut construire les conditions de la victoire.

Encore une fois tout autre objectif donnerait le sentiment de combats entre partis pour se positionner dans l’après 2017.

 

Cela suppose un très large rassemblement. Il existe déjà au travers de « la France insoumise ». Mais je pense comme beaucoup d’autres qu’il faut construire une place co-active à celles et ceux qui veulent contribuer à la victoire sans passer par la case de « la France insoumise ».  Jean-Luc Mélenchon entend cette exigence d’efficacité. Mais personne ne peut lui demander de préalable à l’engagement alternatif que représente l’adhésion à sa candidature.

 

Le seul un acte qui permette de modifier les formes de la campagne sans remettre en cause celles qui existent et se développent, ce serait la décision claire et simple du PCF de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Sans préalable. Car ce choix témoignerait de la reconnaissance que c’est la seule candidature aujourd’hui qui porte espérance de changement dans notre pays. 

 

Sur la base de cette reconnaissance peut se construire les voies collectives du succès.   

 

Francis Parny

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Le PCF et la présidentielle de 2017

- Pierre Laurent (PCF) : "Nous pouvons sauver la gauche" (mais sans François Hollande)

-

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 08:39
PCF, Ensemble! : Zapper les présidentielles ?

Sources : ENSEMBLE! par Christian Causse

- La tentation chemine de faire « saute-mouton » en 2017 avec la présidentielle.

Chez nos amis communistes mais aussi chez nous.

 

S’agissant des communistes ils sont focalisés sur les législatives, chacun en comprend aisément la raison. Et si Mélenchon veut vraiment s’attirer le PCF, il connaît la recette : un nombre conséquent d’investitures aux législatives. Il ne le leur propose pas et il a raison. Pour l’instant.

 

Mais, Ensemble !, courant de pensée, considère, à juste titre, que l’important est dans l’après 2017 pour reconstruire une gauche dont la première qualité serait d’être « de gauche » ( démocratique, solidaire et écologique) ;

 

  • La première condition si on veut réussir l’après 2017 est de ne pas rater l’avant 2017.
  • Mieux, c’est en réussissant 2017 que nous préparerons correctement l’avenir.
  • Ensuite, marcher les yeux fixés sur l’horizon est le plus sûr moyen de trébucher et de ne jamais atteindre l’horizon.

 

Dans l’objectif de reconstruire après 2017, Ensemble ! doit, sans tarder, s’impliquer franchement et sérieusement dans la campagne de 2017, présidentielle et législatives saisies comme une seule et unique séquence politique.

 

 

- Aujourd’hui, qu’on le déplore ou s’en réjouisse, la seule candidature qui nous soit compatible est celle de JL Mélenchon.

D’autres ? Quels autres ? Les anti-austérité de la 11ème heure, englué(e)s dans leurs primaires respectives ?

 

Certes évidemment, la méthode de rassemblement « France insoumise » peut heurter. Chacun veut conserver son identité d’appartenance politique, personne ne veut avoir le doigt sur la couture, personne ne veut se fondre dans quelque chose d’inabouti. Tout cela est légitime.

 

  • Mais toutes ces susceptibilités, cet amour-propre, cette fierté militante, un certain patriotisme de structure aussi honorables soient-elles ne sont que des coquetteries négligeables par rapport à la catastrophe écologique, à la misère sociale et au danger fasciste. C’en est même indécent.

 

Faire l’impasse sur les présidentielles révèle en creux un certain défaitisme : nous aurions déjà perdu quoi qu’il arrive ? Je m’inscris et m’insurge contre une telle idée et je serais très attristé de la trouver dans Ensemble !

 

Contrairement à une idée reçue, on n’est pas élu parce que les gens votent pour vous, les gens votent pour vous parce qu’ils croient que vous serez élu. Y croire n’est pas une condition suffisante mais absolument nécessaire.

 

 

- Ceux qui sont déjà perdants dans leur tête ne sont donc pas très attractifs.

Si JL Melenchon les snobe il n’a peut-être pas complètement tort.

 

Les partis politiques sont les bienvenus dans la campagne de JL Mélenchon mais le fait d’être adhérent d’un parti politique ne saurait garantir une rente de situation. Seul compte l’investissement militant. Nous constatons, et sans amertume SVP, que 130 000 personnes pèsent plus que 100 personnalités. Les structures doivent se mettre au service du projet politique, pas l’inverse. Et si d’aventure c’était cela, in fine, qui défrise certains partis politiques, ça donne une raison supplémentaire à la stratégie de JL Mélenchon. Nous touchons ici à la cause profonde du discrédit des partis politiques.

 

Depuis la victoire de 2005 l’union des forces antilibérales est une donnée structurante à gauche. L’union antilibérale est et sera irrésistible. Elle exerce toujours une grande force d’attraction qui déclenche de terribles forces de marées dans les corps qui résistent. Le NPA a refusé le Front de gauche, il est parti en lambeaux successifs, littéralement aspiré par l’attraction de la dynamique unitaire.

 

Cette union antilibérale peut prendre des formes diverses : les CUALs en 2006, le front de gauche de 2009 à 2012, ou parfois déroutantes comme aujourd’hui avec la candidature de JL Mélenchon. Et, comme d’habitude, la force d’attraction unitaire suscite des forces de marées dans les partis qui rechignent, hésitent ou tergiversent : le PCF, EELV et, je le déplore, Ensemble !

 

 

- La France insoumise présente de nombreux défauts et insuffisances ?

Ayons l’immodestie de prétendre l’améliorer en la rejoignant que ce soit en s’y fondant, en s’y associant, ou selon la forme de son choix. Qu’importe l’union pourvu qu’on ait l’ivresse de la victoire ! Comme en 2005.

 

Ne rejetons pas la « France insoumise » parce que ….., rejoignons-la pour que …...

Yassine Belattar dirait « Ne regardons pas passer les trains, construisons la gare ».

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Aubagne : les élus communistes avec Mélenchon

PCF, Ensemble! : Zapper les présidentielles ?
Partager cet article
Repost0
7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 08:26
François Hollande veut une élection 2017 en catimini

Pour dire STOP aux mesures réduisant l'assise

populaire des élections et favorisant l'abstention massive.... SIGNEZ ICI LA PETITION !

 

Sources : L'ERE DU PEUPLE par J.L. Mélenchon

François Hollande veut supprimer l’envoi papier de la propagande électorale aux prochaines élections. Pour lui, la démocratie coûte trop cher. C’est incroyable mais vrai ! Le projet de budget de l’État pour 2017 prévoit de supprimer l’envoi par la poste des professions de foi et bulletins de vote au domicile de chacun. Vous recevriez juste et seulement un courrier d’information et vous serez priés d’aller consulter les documents sur internet. François Hollande avait déjà essayé d’imposer cette mesure pour les élections européennes de 2014 mais il avait dû reculer. Il revient à la charge. La mesure s’appliquerait dès les élections présidentielle et législatives de l’an prochain. C’est ce qu’affirmait le journal Les Échos la semaine dernière sans être démenti.

 

La raison invoquée par le gouvernement ? Les coupes budgétaires ! Et, comble de malhonnêteté, le gouvernement se cache aussi derrière un argument écologique : réduire la consommation de papier. La démocratie coûterait donc trop cher. Pourquoi ne pas aussi éteindre la lumière dans les bureaux de vote ? Ou supprimer les enveloppes et mettre directement son bulletin dans l’urne ? Ou même supprimer les élections ? On économiserait encore plus d’un coup et ce serait meilleur pour la planète non ?

 

C’est intolérable. Cela privera tout le monde d’une information loyale et égale pour tous les électeurs, y compris ceux qui vivent dans des zones avec une mauvaise connexion internet ou qui ne sont pas familier de ce genre d’outil. C’est aussi, sans crier gare, la fin d’un rite familial courant dans de nombreuses maisonnées où l’on étalait les professions de foi sur la table et où on en parlait avec les enfants pour les informer et les éduquer.

 

Le PS cherche-t-il à transformer les élections de 2017 en réduisant leur assise populaire ? Car qui serait poussé à s’écarter du vote ? Le PS espère-t-il une abstention massive ? Il a déjà durci comme jamais les conditions de parrainages par les élus pour pouvoir être candidat à la présidentielle. Il a refusé d’allonger le délai d’inscription sur les listes électorales pour les élections de l’an prochain. Il a réduit le temps d’égalité dans les médias audiovisuel entre les candidats. Ça suffit ! La démocratie est trop malmenée dans les mains de ces partisans de l’état d’urgence permanent et du peuple relégué.

 

- Une pétition contre cette mesure est lancée par mon amie Martine Billard, signons-la pour ne pas rester inertes devant cette situation.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Pour ne pas se réveiller trop tard lorsque ce gouvernement aura supprimé l'envoi de la propagande électorale

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 08:32
Lettres aux français qui croient que 5 ans d'extrême droite remettraient la France debout !

Chercheur au C.N.R.S., spécialiste des droites extrêmes, Nicolas Lebourg s’adresse à ceux qui bientôt, pour la première fois, voteront F.N. Il leur démontre avec beaucoup de rigueur, d’intelligence et de données statistiques en quoi ils se trompent.

Derrière ce titre racoleur (LETTRES AUX FRANÇAIS QUI CROIENT QUE CINQ ANS D’EXTRÊME DROITE REMETTRAIENT LA FRANCE DEBOUT) qui annonce le pamphlet, se cache une véritable analyse sociologique du vote frontiste appuyée sur de nombreuses études dont celles du C.E.V.I.P.O.F., ventilant sur plusieurs profils les différentes motivations des électeurs, parfois très contradictoires. Chercheur au C.N.R.S., spécialistes des droites extrêmes, Nicolas Lebourg s’adresse à ceux qui bientôt, pour la première fois, voteront F.N.

 

 

- À chacun de ses destinataires, il explique les raisons de leur décision, commentant leur parcours et l’évolution de leur pensée.

Il leur démontre avec beaucoup de rigueur, d’intelligence et de données statistiques en quoi ils se trompent.

  • Le professeur d’histoire-géographie justifie son vote par son soutien à la laïcité et à la République qu’aurait trahies la gauche. La fin de la transmission du patrimoine historique et identitaire du pays par l’Éducation Nationale expliquerait sa vision mélancolique et décliniste de l’histoire de France. L’imaginaire droitier du déclin est nourri par cette dislocation des représentations qui alimenteraient les communautarismes. Nicolas Lebourg lui répond que le viatique moraliste se trompe de cible car notre système éducatif est le plus inégalitaire des 37 pays de l’O.C.D.E. Restaurer l’autorité et la chronologie ne suffira pas. Encenser « l’école du mérite » contre « la fabrique du crétin » est le bavardage d’une société ankylosée, non une démonstration de raison.
  • À l’attention d’une retraitée de droite, il revient sur l’histoire des relations ambigües entre sa famille politique et l’extrême droite. Aujourd’hui, à force de lisser son discours, la droite n’a plus de colonne vertébrale idéologique. Elle légitime le transfert des voies vers le parti lepéniste lorsqu’elle cherche à lui ressembler.
  • Aux agriculteurs, il explique plutôt comment Marine Le Pen a su si bien s’adresser à « la France des oubliés » que la corrélation entre la disparition des services publics et des commerces de proximité, l’isolement et le vote frontiste peut être constatée. Pourtant ses propositions anti-réglementations sont avant tout démagogiques et n’envisagent pas de réappropriation réelle des territoires.
  • À propos d’une caissière de Perpignan, il reproche aux politiques en faveur des femmes de s’attaquer plus aux violences symboliques (parité, féminisation des mots,… ) qu’aux violences sociales. Par ailleurs, les interprétations nationalistes font écho au sentiment de déclassement social réduit aux seules tensions interethniques. Prime est accordée à ceux qui donnent du sens aux expériences quotidiennes. L’interprétation ne devrait pourtant pas suffire car elle n’annonce pas nécessairement de changement.
  • Rassuré par la volonté affirmée du Front National de défendre la « civilisation judéo-chrétienne », c’est-à-dire finalement le marché, l’Occident et l’ordre, l’électorat de confession juive est passé de 4,5% en 2007 à 13,5% en 2012. Ce résultat des efforts de dédiabolisation est en même temps son plus fort symbole. Mais la vie en société n’est pas un choc permanent des civilisations, un projet vraiment collectif ne peut souscrire à un système multicommunautaire.
  • Le gendarme de Nantes est bien évidemment légaliste et républicain mais il réclame une politique autoritaire face à ce qu’il considère comme une désintégration de la société en communautés antagonistes dans laquelle les « autres » seraient organisés et la gauche au pouvoir à leur service.
  • Même l’étudiant gay est devenu l’image d’Épinal du nouveau F.N. depuis l’éthnicisation des questions sociales.

 

Le F.N. réussi un grand écart entre les groupes sociaux, s’adressant autant au médecin d’Aix-en-Provence craignant le déclassement et qui a quitté Marseille parce qu’il ne s’y sentait plus « chez nous », qu’au précaire d’Hénin-Beaumont convaincu que la « préférence nationale » sera un instrument de redistribution sociale. La demande autoritaire et de respect de la hiérarchie méritocratique libérale du premier, n’est plus suffisamment prise en compte par la droite. La réponse du FN n’est cependant « apaisée » que sur le papier. L’identité éthno-nationale a remplacé la conscience de classe du second et son souhait de justice passe par des valeurs profondément discriminatoires. Pourtant les gestions municipales du F.N. montrent qu’il n’est pas si simple d’aller au-delà de l’agitation islamophobe.

 

Cette approche par segments sociaux professionnels, confessionnels, géographiques permet une lecture critique du programme du F.N., un décryptage de sa stratégie de communication. Les analyses chiffrées et documentées de Nicolas Lebourg sont riches d’enseignements, très utiles pour comprendre le phénomène dans toute sa complexité et dépasser les commentaires habituels trop souvent réducteurs.

 

- Par : Nicolas Lebourg

Éditions : Les Échappés

ISBN : 978-2-35766-124-0

Parution : août 2016

Disponibilité : chez l'éditeur Les Échappés

Pages : 136
Prix papier TTC : 13,9 €

 

 

- Le programme du Front national par le petit bout de la lorgnette.

Mesure par mesure, Médiapart présente la vraie nature du projet de Marine Le Pen. Ce décryptage doit permettre de se mobiliser et de combattre ce que prépare le FN.
Et la meilleure façon c'est d'expliquer et de rassembler le peuple autour de L'AVENIR EN COMMUN

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 08:04
Des chiffres, des chiffres… Et le SMIC ?

Le programme de Jean-Luc Mélenchon n’est pas encore complètement finalisé, il est donc prématuré de lui demander des détails sur le chiffrage de son programme et la manière de le financer. Mais les économistes collaborant avec Jean-Luc Mélenchon n’auront pas beaucoup de difficultés pour résoudre cette question puisqu’ils y réfléchissent depuis 2011 En attendant, abordons l’univers numérique et symbolique du SMIC..

Nous avons sélectionné un libéral particulièrement hargneux pour poser les questions.

 

Sources : le Parti de Gauche Midi-Pyrénées par Hervé Debonrivage

- Donnez-moi le chiffre du montant du SMIC "socialiste" actuel

Le SMIC actuel Au 01/01/2016, le SMIC mensuel brut (base 35 heures) s’élève à : 1 467 €. ce qui correspond à un salaire net de 1 128 € mensuel. (environ 23 % du brut de cotisations à la charge du salarié)

 

 

- Donnez-moi le chiffre des charges écrasantes payées par les entreprises . Ça double le montant ?

Les charges patronales après abattement (Réduction Fillon) et en intégrant une mutuelle s’élèvent à 13 %, soit + 195 €. Le CICE s’élève à 6% du salaire brut et doit être déduit du coût du SMIC, soit - 88 € . Le SMIC mensuel chargé (base 35 heures) coûte donc au total 1574 € à l’entreprise.

 

 

- Donnez-moi le chiffre de l’augmentation "mécanique" du SMIC en juillet 2016.

C’est en janvier 2016 que le SMIC avait été revalorisé de 0,6 % mais augmentation n’a eu lieu que cet été. Son montant horaire est passé de 9,61 euros à 9,67 euros bruts entre 2015 et 2016.

Source : http://www.net-iris.fr/indices-taux...

 

 

- Quel est le chiffre vertigineux de l’augmentation du le SMIC "socialiste" entre 2012 et 2016

Entre 2012 et 2016 le SMIC horaire brut a augmenté de 0,27 € soit une augmentation de 2,87 % en 5 ans. Cela correspond à une augmentation de 40,95 euros bruts mensuels soit environ une augmentation de 32 € nets par mois (sur les 5 ans) soit environ une augmentation moyenne de 6 euros nets par an du SMIC mensuel.

Source INSEE http://www.insee.fr/fr/themes/table...

 

 

- Donnez-moi le chiffre du SMIC envisagé par l’extrémiste populiste Mélenchon. C’est 3000 € ?

Dans son programme de 2012, "L’humain d’abord" (page 5) il était proposé un SMIC de 1700 € bruts pour 35 heures hebdomadaires de travail.

Source : L’humain d’abord, page 5 http://www.jean-luc-melenchon.fr/br...

 

  • C’est énorme !

Cela correspond à un salaire net de 1310 € environ et rappelons que le montant moyen des loyers en France en 2014 s’élevait à 614 €.(Charges comprises). Il reste dans ce cas moyen 696 € par mois pour vivre.

Source : Montant des loyers : Nouvel Obs immobilier http://tempsreel.nouvelobs.com/immo...

 

  • C’est intenable, c’est plus élevé que le salaire médian en France !

Le salaire net médian s’élève à 1 772 euros par mois en 2014 en France. Le SMIC net proposé par Mélenchon est était donc 26 % moins élevé que le salaire médian.

 

Si l’on considère le salaire brut moyen en France en 2014, il s’élevait à 2912 €. (L’écart considérable entre le salaire médian et le salaire moyen s’explique par l’existence de très hauts salaires qui tirent la moyenne vers le haut.)

Le SMIC brut proposé par Mélenchon est donc de 42 % moins élevé que le salaire brut moyen. Source : INSEE http://www.insee.fr/fr/themes/docum...

 

  • Oui mais tout cela est insupportable pour les chefs d’entreprise dont le revenu moyen est de 2500 €.

Le salaire mensuel d’un dirigeant d’entreprise de moins de 20 salariés s’élevait en moyenne à 4.248,33 euros nets en 2010, soit 50.980 euros annuel, selon l’Insee.

Source : l’Express . INSEE http://lentreprise.lexpress.fr/rh-m...

 

Selon la CGPME la rémunération moyenne des patrons de TPE est de 4 249 euros par mois, soit deux fois moins que les dirigeants de plus grandes entreprises, les disparités sont importantes entre les secteurs.

Source : les Échos du 15/02/2013 http://business.lesechos.fr/entrepr...

 

Si l’on s’intéresse spécialement aux dirigeants des entreprises du CAC 40, le revenu annuel moyen s’élève à 4,2 millions d’euros , soit 350 000 € par mois, c’est-à-dire 250 SMIC environ. Leur revenu a augmenté de 11,4 % entre 2014 et 2015. Le dirigeant le mieux rémunéré perçoit environ 1,4 millions d’euros par mois c’est-à-dire environ 1000 SMIC.

Source : La Tribune . On a la liste http://www.latribune.fr/opinions/bl...

 

 

- Des chiffres des chiffres ! Oui des chiffres !

On pourrait examiner le montant et l’évolution des indemnités parlementaires depuis 2012 , sachant, en outre, que 59 % d’entre eux sont cumulards, (339/577) des députés qui considèrent les propositions de Mélenchon comme extrémistes.

Source : les cumulards. Voir la liste. http://www.observatoiredesgaspillag...

 

Si l’on totalise l’ensemble des indemnités, d’un député on obtient le chiffre de 12 860 € bruts mensuels. L’indemnité de parlementaire de base est cumulable avec une autre mandat dans la limite de 2757,34 euros supplémentaires. Le chiffre avancé souvent par les médias est de 7100 € bruts mais il s’agit seulement ici de l’indemnité de base

Pour plus de détails voir JDN http://www.journaldunet.com/economi... et le site droit finances.net http://droit-finances.commentcamarc...

 

Indiquons, par ailleurs, que l’on peut consulter les déclarations de revenus des parlementaires sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique : http://www.hatvp.fr

 

Il ne s’agit pas ici de faire de l’antiparlementarisme primaire, mais simplement de faire remarquer aux parlementaires de droite et aux médias qui s’insurgent contre des minima sociaux jugés excessifs qu’il y a quelque chose d’indécent dans leurs propos au regard de leurs propres revenus. qui sont largement supérieurs au salaire moyen des Français et même au revenu moyen des chefs de petites et moyennes entreprises. Il faut alors leur retourner la question sur le chiffrage des dépenses publiques : le chiffrage de vos revenus n’indique-t-il pas qu’ils sont excessifs ?

 

Et dans cette présentation, nous n’avons même pas mentionné d’autres revenus de la propriété, d’investissements en actions, de droits d’auteur, etc de certains parlementaires.

 

En consultant quelques déclarations de revenus,sur le site indiqué on s’aperçoit alors des revenus mensuels moyens beaucoup plus élevés.

 

 

- Des chiffres, des chiffres,…

On voit sur cet exemple combien il est difficile pour les libéraux de s’attaquer sur le fond aux arguments de Mélenchon. C’est la raison pour laquelle ils portent tous leurs efforts pour l’attaquer sur la forme.

 

Il est donc clair que l’enjeu de la bataille se joue autant sur le fond que sur la forme des interventions de Jean-Luc Mélenchon.

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 08:26
Le programme des Insoumis « l’avenir en commun » avance

Sources : L'Ere du Peuple par Jean-Luc Mélenchon

La préparation du programme qui fera suite à « L'Humain d'abord » entre dans une phase aigüe. Après la première rédaction d’étape faite à la suite des 3000 contributions individuelles reçues, une série de seize auditions d'experts avaient conduit à un remaniement du document. Puis s’est engagée la série des auditions des personnalités, mouvements et partis qui se sont impliqués dans le mouvement des insoumis. Le document a donné lieu à un ultime échange de vue avant transmission aux 130 000 personnes ayant donné leur appui à ma candidature. Leurs retours vont permettre de constater si le résultat leur convient (en général) et quelles priorités ils sélectionnent comme programme d’urgence, en quelque sorte. La Convention sera alors habilitée à décider de « transmettre le texte au peuple français ».

 

 

- Une nouvelle phase commencera alors qui verra :

  • le texte va être décliné en 40 livrets en forme de programme sectoriel ou thématique ;
  • lesquels seront présentés et travaillés en ateliers législatifs avec les personnes qui voudront s’y associer sur le terrain.
  • Cette procédure est, au total, sans précédent dans cette forme.

Le programme « L’Humain d’abord » avait été bouclé en un mois et demi, de fin juin à mi-août, par une équipe de négociateurs issus des partis membres du Front de gauche. Du coup le document avait pu être présenté à la Fête de L’Huma, tout frais sorti de l’imprimerie. Certes c’était très loin d’être aussi collectif que cette fois-ci. Mais nous n’avions pas été handicapés par cette façon de faire que personne n’avait critiquée.

 

On a vendu 500 000 exemplaires du programme au fil de la campagne. J’avais été déçu que le principe des ateliers législatifs, une proposition venue de l’ancienne équipe qui militait autour de François Delapierre et moi au Sénat, ait été abandonnée en route sans aucun résultat ni réelle activité. J’espère qu’on fasse mieux cette fois ci car il s’agit de la forme la plus aboutie d’implication populaire dans un processus électoral du type de celui que nous voulons amorcer.

 

Notre campagne, partie de loin, a pour objectif la construction au fil des jours d’une fédération de raisons de s’engager dans le vote et pour le programme que le bulletin de vote à mon nom représentera. Nous autres, dans la théorie de la révolution citoyenne, nous empruntons aux théoriciens Ernesto Laclau et Chantal Mouffe l’idée que le peuple se constitue comme acteur politique en construisant une représentation du monde où « nous » et « eux » se font face. Mais là où d’autres en Europe ne donnent pas de contenu précis à cette construction, nous, en France, nous avançons avec une méthode où le contenu de ce qui fédère le peuple est à la fois produit par lui et appliqué par lui-même. La préparation du programme est le moment initial de cette auto-construction politique. La Constituante est la suivante. C’est pourquoi le programme ne peut sortir d’un chapeau ou d’une équipe d’experts.

 

 

- Je ne dis pas que nous soyons au mieux et pour le mieux en tout et pour tout.

Mais le chemin tracé comporte son calendrier et ses modes opérationnels. C’est le plus dur à comprendre dans les cercles de l’ancienne pratique politique. Tout l’effort se concentre pour ne pas désorienter de trop cette partie des nôtres, appareils petits et grands, structures plus ou moins rigides, que toute cette démarche perturbe trop. Car, s’ils ne peuvent avoir la haute main, on ne peut non plus les laisser se marginaliser et manquer au combat. C’est toute la difficulté de notre période d’entre deux âges de la politique. Les difficultés de Syriza à se constituer, après celles de die Linke, celles de Podemos pour se pérenniser, les fluctuations du mouvement Cinq Étoiles en Italie après l’explosion en vol de toutes les tentatives pour reconstituer un mouvement progressiste à partir des vieux rameaux de la gauche, sont autant de jalons sur un même chemin dans lequel se joue l’existence même du courant progressiste dans les principales économies du vieux continent.

 

Je ne vous dis tout cela que pour vous faire sentir comme il y a loin des gesticulations communicationnelles des uns et des ratiocinations psalmodiantes des autres jusqu’à cette mise en œuvre d’une doctrine d’action méthodiquement mise en œuvre. C’est notre défi de savoir et de pouvoir parler a des millions de gens pour leur offrir une occasion d’agir plutôt qu’a des cercles étroits de récitants de mantras.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Le projet

- « L’avenir en commun » : l’élaboration collective du programme de la France insoumise

- JLM2017 : Mais comment est rédigé le programme ?

- Présentation des rapporteurs du projet de la France insoumise

- Synthèse des 1 600 premières contributions programmatiques

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 08:24
"Je ne vois pas, à ce jour, de meilleure candidature que celle de J-L Mélenchon" : Patrice Leclerc Maire PCF de Gennevilliers

Contribution au débat dans le Front de gauche sur la candidature à la présidentielle

 

Sources : Parti de Gauche Midi-Pyrénées par Patrice Leclerc, maire PCF de Gennevilliers [1]

- La situation est grave.

Certes tout est possible dans ce monde en décomposition, le meilleur comme le pire. Mais le pire semble pour l’instant avoir plus de raison de gagner. La politique du gouvernement désespère le peuple, droitise le débat public, faisant perdre tous les repères à la gauche mais à aussi à une droite qui fait la course avec l’extrême droite. Il n’y a plus d’aventure humaine vers un monde meilleur. C’est le retour des boucs émissaires, des haines et des peurs qui justifient tous les abandons, tous les reculs, toutes les haines de l’autre qui se transforment en haine de soi. Le ventre est fécond de la bête immonde. L’heure est au combat politique pour éviter l’inhumanité. mais tout est possible, même le meilleur aussi ! Il faut aider le peuple a prendre conscience qu’il est peuple et puissant. Il peut renverser la table.

 

Ainsi se présentent les prochaines élections présidentielles. Avant de donner ma signature pour une candidature, je respecterai, même si je les trouve tardifs, les délais décidés par la direction du PCF pour le mois de novembre pour s’engager autour d’une candidature.

 

Mais face aux enjeux, le débat doit se développer car nous ne pouvons pas participer du mouvement social sans parler des débouchés politiques, ni jouer à saute mouton sur la présidentielle pour préparer les législatives. Nous ne pouvons laisser l’inhumanité marquer des points. Je me permets donc de donner mon avis à ce jour en espérant contribuer aux réflexions.

 

 

- Je crains que nous, nous communistes et membres du Front de gauche, rendions inévitable l’évitable si nous ne mesurons pas la hauteur des enjeux politiques auxquels nous sommes confrontés.

La digue républicaine ne pourra pas durablement être rehaussée après chaque élection, chaque déception, pour éviter le fascisme. Nous ne pouvons pas contourner le problème une énième fois : soit nous devenons une alternative politique, soit nous aurons à affronter le fascisme au pouvoir à court ou moyen terme ! Il n’y a plus la place à de demies mesures.

 

Notre engagement doit faire gagner des idées et le peuple ou au pire donner le maximum de force au peuple et à des idées plaçant l’être humain d’abord. Nous avons pour mission de refaire briller l’idée, l’espoir, la dynamique d’une alternative politique au capitalisme destructeur d’humanité et de la nature. Si les élections ne sont pas le seul moment pour ce combat, elles en sont un moment important à ne pas rater. Elles peuvent bouleverser des donnes ou les conforter.

 

 

- Pour cela, je dégage trois enjeux pour la campagne des élections présidentielles :

  • rassembler au maximum les forces anticapitalistes, les forces pour une alternative sociale et écologique pour créer un rapport de force à gauche favorable aux forces de transformations sociales pour sortir du tripartisme mortifère droite/PS/FN. Créons ainsi les conditions pour gagner !
  • rassembler le peuple en lui donnant conscience de soi, en lui permettant d’exprimer sa dignité, sa fierté, face à un système et des forces politiques qui l’humilient en permanence. Il s’agit pour cela de refuser toute notion de gouvernance. Faisons une politique qui expose les différences d’intérêts dans notre société et notre monde, celle qui permet de dire et trancher les conflits, celle qui met le peuple en mouvement et en action pour définir et construire les biens communs.
  • rassembler autour de propositions de rupture avec le système capitaliste. Des propositions qui refassent rêver, qui enthousiasment, qui parlent avenir pour nos enfants et nos petits enfants. Un mode de développement humain, respectueux des êtres humains et de la nature, qui partage les richesses, redonne le temps de vivre et respecte notre environnement, réinvente la fraternité universelle et la production de communs.

 

- Pour porter ce combat avec nous, je pense que le meilleur des candidats est Jean-Luc Mélenchon.

Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout (mais avec qui serai-je d’accord sur tout ?). Je suis même en désaccord avec son recentrage sur sa personne par la création de son mouvement « insoumis 2017 ». Il faut aussi qu’il corrige ses interventions sur les manœuvres en cours autour de la religion mulsulmane. Mais je refuse de prendre le risque de diviser « la gauche de la gauche », la « vraie gauche » en rajoutant un ou une candidate. Je refuse de faire passer en pertes et profits l’expérience du Front de gauche. Je refuse cette idée absurde de primaire de la gauche avec ou sans les libéraux du gouvernement. Je suis pour faire de la politique dans la situation telle qu’elle est et non pas telle que je la rêverai.

 

Des camarades craignent que Jean-Luc Mélenchon « nous fasse un petit dans le dos ». En effet, comme nous, il peut être imprégné de l’esprit de boutique et préparer l’après présidentielle. Raison de plus pour être offensif en affrontant la situation telle qu’elle est. Avec les autres composantes du Front de Gauche, nous devons porter sa candidature à la présidentielle, la faire notre, celle du Front de Gauche, celle de nos organisations, celle de citoyen-nes engagé-es. Cela n’étonnera personne car pour la majorité de nos concitoyens, Jean-Luc Mélenchon est repéré comme un leader du Front de Gauche, avant même d’être repéré « Parti de Gauche » ou « Insoumis ». Il a été notre candidat en 2012. Faire campagne autour de Jean-Luc Mélenchon avec nos logos associés à celui du Front de Gauche, c’est le meilleur moyen de mettre en échec sa volonté de torpiller l’expérience Front de gauche au profit de sa nouvelle boutique « Insoumis2017 ». Nous continuerons ainsi à capitaliser ce que nous avons commencé à construire avec difficulté, et qui commence à être repéré : le Front de Gauche. Que chaucune et chacun portent ses propositions pour le changement. Nous aborderons cette campagne en positif, en construction d’une alternative sociale et écologique. Les communistes et les autres composantes du Front de Gauche, notamment mes amis d’Ensemble, gagneront en écoute par leur capacité à rassembler, unir, construire dans la durée, un mouvement, une force politique alternative au libéralisme, au social libéralisme et au risque fasciste.

 

Jean-Luc Mélenchon a des qualités qu’il a déjà su mettre au service de l’alternative politique. Rappelons-nous des dernières élections présidentielles. Il a été bon, très bon. Il a su nous faire vibrer, donner du sens, remettre l’humain et l’enjeu écologique dans le débat politique. Il a le sens de la formule, pas toujours appréciée certes, mais qui fait exister tout en faisant réfléchir. Il m’a rendu fier de mon camp, le temps d’une élection. Fier de cette capacité à parler du peuple avec dignité, à mettre de l’intelligence dans la révolte, de la passion dans le propos. Les salariés, la jeunesse, les « sans », ont besoins de ces qualités pour se retrouver, se ressembler, reprendre confiance en eux-mêmes, en leur capacité à peser, à faire de la politique et gagner.

 

Les conditions politiques ne seront pas les mêmes pour le deuxième tour, comme après les élections si notre camp est devant les sociaux libéraux, si nous avons un résultat à deux chiffres, si … nous rendons envisageable de gagner !

 

Forts de l’expérience des dernières législatives, nous saurons aussi peut-être tirer les leçons de nos échecs pour cette fois ci savoir capitaliser les résultats des présidentielles. Je ne vois pas, à ce jour, de meilleure candidature que celle de Jean-Luc Mélenchon, portée par le Front de gauche pour ouvrir une perspective révolutionnaire dans notre pays. Je perçois aussi l’urgence de s’engager dans le débat, dans le combat politique des présidentielles.

 

Note :

[1] Biographie de Patrice Leclerc

 

Pour en savoir plus :

- Un élu PS de Grigny s’engage pour Mélenchon à la Fête de l’Huma

- Au PCF l’idée que « La convergence avec Jean-Luc Mélenchon est incontournable » prend corps !

- Par Robert Injey. Membre du Conseil national du PCF. Responsable de la communication. Conseiller municipal de Nice 2017: Sortir du marasme à gauche...

- Éric Coquerel : « Il n’y a pas de troisième voie sérieuse entre le PS et Mélenchon »

- Les primaires : la loi du mensonge et de la triche

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 08:23
6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN

Elles ont été nombreuses, au vu des résultats du scrutin des régionales du 6 novembre 2015, à glisser dans l'urne un bulletin du Front National et nombre d'entre elles s'apprètent (beaucoup trop) à le faire à l'occasion des présidentielles de 2017. Et pourtant, si le parti fondé par Jean-Marie Le Pen est certes incarné aujourd'hui par deux femmes, cette égérisation tout en marketing trompeur cache une forêt bien obscure pour la gent féminine. Faisons bref et simple : femmes, faites barrage à ce Front qui ne vous veut pas du bien. La preuve par 6.

 

Sources : TERRAFEMINA par Adèle Bréau

- 1. On vous veut au foyer

Les femmes au foyer pour libérer des emplois ? C'est la proposition faite par Dominique Martin, eurodéputé FN, au Parlement européen en mars dernier. L'égalité des hommes et des femmes face à l'emploi ? Le charmant monsieur a balayé d'un revers de la main ces préoccupations accessoires pour prôner, au contraire, le retour des femmes à la maison pour régler à la fois le problème du chômage mais aussi de... la sécurité. Ben oui, "ça aurait l'avantage de donner une meilleure éducation à nos enfants, ça aurait l'avantage de sécuriser nos rues parce qu'ils ne traîneraient pas dans nos rues et ne seraient pas soumis à la drogue", a ainsi argumenté l'éminent économiste et sociologue, pas peu fier de sa trouvaille, avant de conclure, fort d'une solide base culturelle : "Je voudrais rappeler que les femmes viennent de Vénus et que les hommes viennent de Mars"...

 

Opposé à la parité, le FN affirme par ailleurs dans son programme, disponible sur Internet, qu'elle est "une idéologie différentialiste et multiculturelle, qui n'est qu'une forme de racisme inversé [dont] les premières victimes (...) sont les hommes blancs hétérosexuels .

"Tu as bien travaillé, mon chéri ?"

"Tu as bien travaillé, mon chéri ?"

 

 

- 2. On vous soupçonne d'avorter comme on va chez le coiffeur

"Je considère qu'aujourd'hui, ce sont des associations politisées qui véhiculent une banalisation de l'avortement." Pour Marion Marechal-Le Pen, c'est bien simple, les plannings familiaux sont des facilitateurs d'IVG destinés à des femmes aujourd'hui habituées à aller se faire avorter aux frais de la princesse comme on va se faire faire un balayage. Du coup, couic, elle a décidé de couper les subventions. Les jeunes filles en difficulté, les contraceptifs délivrés aux plus précaires, fragiles, isolées, l'écoute de femmes souvent victimes de violences, de discriminations dans leur accès à la santé ? Hop, au panier, dépensières ! Si elle a feint de prendre ses distances avec cette décision toute personnelle, n'oublions pas que Tata Marine est l'auteure, en 2012, de la célèbre notion d'"avortement de confort". Quant au parti lui-même, il parlait il y a quelques années de l'avortement en évoquant un... "génocide anti-Français".

 

 

- 3. On vous utilise

Radicalement contre le port du voile, le FN ferait-il montre d'un combat pour la libération des femmes, dont il ne supporterait pas qu'on les contraigne de la sorte ? Non. En revanche, utiliser cet argument pour stigmatiser et rejeter une partie d'entre elles semble avoir de longue date séduit les membres du parti, qui utilisent même ces arguments délirants pour menacer les électeurs des pires sanctions divines s'ils reculaient devant les urnes. "Si nous perdons, le voile sera imposé à toutes les femmes, la charia remplacera notre constitution, la barbarie s'installera", a récemment tweeté Marine Le Pen. Oui, et des licornes maléfiques tomberont du ciel, des sorcières brûleront les ongles de pieds des enfants et transformeront les résistants en statues de pâte à sel. Brrr.

6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN

 

- 4. On veut vous punir comme des enfants

Histoire d'appâter le chaland, le FN propose plein de petits trucs sympas pour la famille, et notamment pour les mamans. Abaissement de l'âge de la retraite pour les courageuses qui auront eu trois enfants, aide à la garde (laquelle ? mystère), fameux salaire parental pour celles et ceux qui souhaiteraient rester au foyer (mis en place "dès que les finances le permettront" précise toutefois le texte)... Mais ATTENTION, avertit le projet, gare à celles qui sortiraient du droit chemin, car "si une telle politique crée des droits, elle implique aussi des devoirs. Les facilités qu'elle procure supposent que les parents assument leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants. En cas de manquement, ils devraient en être partiellement ou même totalement privés, sur décision de justice." Bim. Quant à savoir quels sont ces fameux "manquements" à ces responsabilités de parents, on n'en sait guère davantage...

 

 

- 5. Les mères célibataires clouées au pilori

Si elles sont brossées dans le sens du poil, Marine Le Pen ne manquant jamais une occasion de rappeler qu'elle est elle-même une mère de trois enfants divorcée, les mères seules sont cependant accusées de bien des maux qui les dépassent. Abordant le suicide des enfants, le parti tente d'analyser ce mal-être juvénile bien français : "Cet état dépressif et cette grave détresse des jeunes et des enfants sont le résultat de la destruction de la cellule familiale, ayant perdu ses repères, sa valeur d'exemple, d'absences de limites clairement définies (autorité, respect mérite), de la situation économique précaire particulièrement des mères seules pour élever leurs enfants, de l'isolement moral et psychique créé par internet, face book et autres jeux vidéo sans surveillance", mettant dans un même sac un peu foutraque "face book" donc (oui, en deux mots), la diabolique Toile et les mères seules manifestement incapables d'autorité sans expliquer par ailleurs le rôle du fameux papa hétérosexuel blanc parti on ne sait où...

6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN

 

- 6. La régression du droit des femmes

Systématiquement, les deux députés FN siégeant à l'Assemblée nationale (à commencer par la benjamine du parti Marion Maréchal-Le Pen) votent "NON" à l'avancée du droit des femmes. Loi pour l'abolition du système prostitutionnel ? Contre. Loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes ? Contre. Loi sur le harcèlement sexuel ? Contre encore.

 

Alors à moins que vous ne souffriez d'un sérieux syndrome de Stockholm qu'il serait bon de rapidement soigner, vous l'aurez compris, chères détentrices de cette précieuse carte d'électeur/trice que nombre de femmes opprimées nous envient, ne vous y trompez pas.

 

Pour faire valoir ces droits si chèrement acquis par nos mères et grand-mères afin de nous offrir une vie plus belle, libre et juste, faites le bon choix.

 

 

6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN
6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN
Partager cet article
Repost0
19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 08:22
Jean-Luc Mélenchon et les Communistes

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon réalisé à la Fête de l’Humanité, à la Courneuve le 10 septembre 2016 par Christian Audouin, directeur de l’Echo du Centre (quotidien communiste du Limousin) et Manuel Meïer, rédacteur en chef du Patriote de l’Ariège (hebdomadaire communiste du département).

La Fête de l’Humanité nous a donné l’occasion de mener à bien un projet que nous portions depuis plusieurs mois : donner la parole à Jean-Luc Mélenchon dans un organe de presse communiste. Le but affiché était qu’il puisse s’adresser aux électeurs communistes et du Front de gauche qui, en grand nombre, ont été froissés par la méthode choisie pour démarrer sa campagne. L’attente était grande. Cet entretien, réalisé conjointement avec l’Echo du centre, quotidien communiste du Limousin, s’est déroulé dans un espace à part de la Fête, le samedi à midi. Il a d’ores et déjà eu des répercussions bien au-delà de nos frontières politiques et départementales.

 

Sources :  Le blog du Parti de Gauche Midi-Pyrénées

- Le Patriote : La manière dont tu as démarré la campagne a heurté un certain nombre de communistes, car ce n’est pas dans notre culture de nous y prendre de cette manière-là. Est-ce que tu peux revenir sur cette première période ?

Jean-Luc Mélenchon : Oui, volontiers. D’abord je souhaiterais que l’on dépersonnalise la discussion. Parce-que je trouve que depuis sept mois, on a excessivement personnalisé la critique de ma campagne, en la concentrant sur moi comme individu. C’est très mauvais, ça crée une ambiance trop tendue et au fond qui n’a pas de solution, car comme individu je ne changerai pas.

 

  • Le fond de l’affaire est politique depuis le début : nous avons eu un entretien, Pierre Laurent et moi, au mois de décembre de l’année 2015...

A cette occasion, je lui ai dit : « Pierre, je pense que nous avons le besoin d’une campagne de longue durée pour ancrer, car la situation va être très volatile ». Je le pressentais. Je savais qu’il y aurait une extraordinaire agitation, à la limite de la dislocation au sein du Parti socialiste. Nous savions tous qu’il y aurait une primaire à droite. Donc on pouvait assez facilement comprendre que la scène politique serait tellement agitée qu’elle pourrait être très rapidement illisible. Pas illisible par nous, militants, nous y voyons toujours clair. Mais illisible pour la masse des Français, c’est à eux qu’il faut penser, qui sont déjà dans un état de désorientation extrême. C’est-à-dire que des gens de gauche ne reconnaissent plus la gauche dans l’étiquette du gouvernement, ça ne veut plus rien dire pour eux. Si François Hollande c’est la gauche, si la loi El Khomri c’est la gauche, bon alors, qu’est-ce que la droite ? Et des gens de droite qui disent : « Mais nous, ce n’est pas ça notre vision de la Patrie, de la République de se brouiller en permanence avec l’autre partie de la population, celle qui est musulmane, ou que sais-je encore, les pauvres qui sont des profiteurs, d’après les gens de droite ». Beaucoup de gens de droite ne se reconnaissent pas là-dedans.

 

  • Donc il y a en profondeur une désorientation du peuple français.

C’est la raison pour laquelle il faut être clair dès le début, en disant d’abord « on va parler à tout le monde et pas seulement à ceux de gauche ». Bref, je vais être aussi synthétique que possible, Pierre m’a dit : « ça ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas un rassemblement de la gauche ». Je ne crois pas du tout à cette thèse. Je le lui ai dit. Je ne crois pas que ce soit en rassemblant des étiquettes, des partis et des états-majors, qu’on va créer un enthousiasme populaire suffisant pour passer la barre. Je crois même le contraire. Si on donne l’impression qu’on est retournés dans les magouilles et les ententes en demi-teinte, on va encore aggraver la désorientation. Donc nous avons besoin de partir de loin. Nous nous sommes quittés sur un constat de désaccord de stratégie politique. Pierre a établi son calendrier pour le mouvement communiste, et j’ai établi le mien pour ce que j’allais entreprendre.

 

  • Et c’est comme ça que j’ai décidé de démarrer le 11 février.

Pourquoi cette date-là, je peux le dire maintenant, parce que nous étions dans un moment où apparaissait en même temps la candidature de Marine le Pen et où Sarkozy, s’exprimant quelques jours auparavant, avait clairement fait comprendre qu’il était candidat. Donc la scène était entièrement occupée par la droite. Et nous, notre famille politique, on serait là en train, de se disputer les uns avec les autres, parce que une primaire c’est fondamentalement un exercice mortel de surenchères les uns sur les autres. J’ajoute donc à cette occasion, que le système des primaires n’est qu’apparemment démocratique. Il ne l’est pas en réalité. C’est un tamis social. Seuls les centre-ville urbains et aisés participent dans la plus grande partie des cas à des élections primaires. Et une infime partie de l’électorat. Par exemple les primaires américaines… Tout le monde a dit « ah, c’est formidable, c’est une culture… ». 9% des électeurs ont voté dans toutes les primaires, c’est-à-dire démocrates et républicaines. C’est rien du tout. Et chez nous où il n’y a pas cette tradition, c’est encore moins. Par conséquent, je ne prends que cet aspect des primaires, je ne crois pas à cette méthode. Et d’ailleurs, ceux qui ont lancé l’idée d’une primaire de toute la gauche, Cohn-Bendit et le journal Libération, ne sont pas des références pour nous, en tout cas. Et d’entrée de jeu, Cohn-Bendit a dit : « Une primaire, c’est parfait parce que c’est le seul mode de désignation où Mélenchon et Pierre Laurent n’ont aucune chance ». Comme ça c’est clair.... Et à peine n’avait-on même pas commencé, que déjà Julien Bayou disait « Ah oui, mais attention, si le candidat qui l’emporte est contre l’Europe, alors ça posera un problème », parce que pour lui être critique à l’égard de l’Union européenne, c’est être contre l’Europe. Ce n’est pas sérieux.

 

  • Donc j’ai démarré le 11 février.

Mais je demande aux communistes de faire appel à leur mémoire : c’est exactement la même méthode qu’en 2011, exactement la même, avec un mois de retard. Le 21 janvier 2011, j’ai proposé ma candidature. Tout seul. En tout cas en apparence. Comme cette fois-ci, je la propose tout seul et hors-cadre de partis. Pas « contre » les partis, « hors-cadre » de partis. Moi-même je suis membre d’un parti politique. Je l’ai été toute ma vie. J’ai été membre du Parti socialiste puis membre du Parti de gauche. Je n’ai pas cessé d’être membre de mon parti, je cotise. Donc je ne suis pas contre les partis, je n’ai pas cette sottise… Je suis « hors-cadre ». Pourquoi hors-cadre ? Parce qu’il faut que tout le monde puisse investir la campagne. Je ne peux pas me présenter en disant que je suis l’homme de quatre, cinq, six, sept partis. Non. Voilà pourquoi, à la fois je propose ma candidature, et je crée le mouvement d’appui à ma candidature, " La France insoumise[1] ". Vient qui veut : membres de partis, pas membres de partis, des gens qui ont voté autrement, des gens qui n’ont pas voté dans les précédentes élections…

 

  • Il faut faire cette ouverture grand-angle.

Et nous, qui sommes des militants, engagés politiquement toute notre vie, nous devons apprendre à traiter avec l’informel, avec l’état du pays tel qu’il est. Ce n’est pas à nous de n’accepter que le peuple qui nous convient, celui qui a l’habitude de se référer aux partis politiques. Non, il y a plein de gens qui ne sont adhérents à rien. Et alors on leur dit « non, vous ne comptez pas » ? Bien sûr que non. Donc c’est exactement le même calendrier, sauf que j’ai un mois de retard. J’ai proposé ma candidature le 21 janvier 2011, tout seul, je ne l’ai pas fait au nom du Parti de gauche, je ne l’ai pas fait au nom du Parti communiste. Le Parti communiste a engagé une procédure interne, mais bien plus tôt que cette fois-ci. Et les communistes ont tranché et ils ont voté à la date du 18 juin. Le 18 juin de l’année 2011, les communistes avaient pris leur décision, et le 18 juin, le soir, j’étais sur TF1 pour annoncer que dorénavant j’étais candidat investi par, à l’époque, le Parti de gauche, le Parti communiste et la Gauche unitaire. C’est ça le cadre de l’union.

 

  • Ce n’est pas la même chose aujourd’hui : nous savons que les cartels de partis sont condamnés.

Parce que nous avons fait fonctionner le Front de gauche comme un cartel de partis. C’est l’expérience concrète qui nous montre que ce n’est pas la bonne méthode. Ça ne veut pas dire qu’on renie ce qui a été fait par le Front de gauche. Mais nous devons porter plus loin l’expérience acquise. L’expérience acquise, c’est que non seulement il faut intégrer tous ceux qui ne veulent pas prendre la carte d’un parti mais qui veulent participer aux campagne, mais aussi tous ceux qui n’avaient jamais pensé faire de la politique. Voici le cran supérieur. Ensuite, les communistes ont leur calendrier. Je m’incline. Je l’accepte. M’avez-vous entendu une seule fois dire « ce n’est pas bien, je ne suis pas d’accord ». ou exprimer des regrets, dire « moi j’aimerais avoir l’aide des communistes aujourd’hui, des militants communistes », mais je vais vous dire les choses comme elles sont : il y a déjà des milliers de communistes engagés dans la France insoumise, qui créent des groupes d’appui, qui collent des affiches et qui discutent surtout, qui discutent avec leurs voisins, leurs collègues de travail, parce que c’est comme ça qu’on va gagner. Et je le dis parce que je viens de dire « coller les affiches », mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est le contact personnel. Chaque personne doit se faire une liste de dix autres personnes à convaincre et à accompagner jusqu’au jour du vote.

 

  • Donc nous sommes dans le même calendrier, avec la même forme, avec les mêmes mots

Croyez-moi, je les ai pesés et c’était les mêmes que la fois précédente : « Je propose ma candidature ». Et puis au moment où on est arrivés à plus de cent mille appuis, il ne faut pas non plus prendre les gens pour des imbéciles, ils ont bien compris que j’étais candidat. Et bien, je l’ai dit. Quand ? Le 5 juin. Où ? Place Stalingrad où avait commencé la campagne la fois d’avant. On a appelé le rassemblement après la fin du congrès communiste. Le congrès communiste s’achève vers 13h, 13h30, le rassemblement commence à 15h. Il n’y a jamais eu de chevauchement. Je n’ai pas compris pourquoi on me faisait ce mauvais procès. J’observe d’ailleurs qu’on ne fait pas le même aux frondeurs qui se réunissent à la Rochelle pendant que nous sommes tous ici à la Fête de l’Huma qui est l’endroit où toute la gauche a l’habitude de se retrouver. Donc, pourquoi l’ai-je mis à cette date-là ? Parce qu’il y avait le congrès communistes et que je pouvais penser que dans le congrès communiste, comme la fois d’avant, une décision serait prise qui permettrait de converger. Elle ne l’a pas été.

 

Mais qui peut penser que je vais mener un calendrier de campagne en expliquant aux gens « écoutez, rien n’est sûr, attendez que, je ne sais pas quand, le 5 novembre, les communistes commencent leur procédure interne… ». Car que je connais les statuts du Parti communiste. Le 5 novembre, ce n’est pas la prise de décision. Le 5 novembre, ça va être la décision qui va déclencher la procédure interne. Nous allons donc attendre le mois de décembre pour entrer en campagne, au milieu de la confusion des primaires socialistes ? Il n’en est pas question !

 

  • Par conséquent mon calendrier suit son cours... et en cours de route bienvenu à tout le monde

 Regardez la démarche du programme. Le programme, je ne pars pas de rien. Je suis stupéfait de voir que l’on puisse agir comme s’il n’y avait pas eu de programme la dernière fois. Il y a un programme : l’Humain d’abord. Il a recueilli quatre millions de voix. Il faut l’actualiser depuis 2012. C’est un mot qui dans le passé nous a amenés à quelques déboires. Qui va actualiser ? Et bien d’abord nos électeurs puisque ce sont eux qui l’ont voté la dernière fois, ceux qui veulent s’engager dans la campagne, tous ceux qui veulent s’engager. Il y a eu plus de trois milles contributions. Je ne dis pas que ce soit un chiffre extraordinaire, mais trois milles contributions. On a fait deux synthèses en cours de route, pour montrer aux gens où on en était, et rebondir. Nous avons fait des auditions de spécialistes. Et là nous sommes entrés dans un dialogue avec les groupements politiques qui décident de participer à la France insoumise :

  • Le groupe des socialistes dissidents, de la Nouvelle gauche socialiste, a déposé un document de 75 pages de propositions ;
  • Le Parti de gauche a amené ses 1000 fiches ;
  • Des communistes qui participent à la campagne amènent leurs contributions.

On discute. Mais ce n’est pas une discussion de parti à parti, d’organisation à organisation. On essaie de voir comment tout ça, par rapport à la formule actualisée du programme l’Humain d’abord, ça colle ou pas. On ne peut pas coller bout à bout ce que tout le monde veut, ce n’est pas possible. Il faut qu’il y ait une cohérence. Moi je suis très attaché à la cohérence économique, à la cohérence écologique du programme et à la cohérence républicaine.

 

  • Donc tout ça compte beaucoup.

Cette méthode va s’achever à l’occasion de la convention du mois d’octobre, qui se tient les 15 et 16 octobre. Pourquoi se tient-elle à ce moment-là ? Mais parce que j’ai des délais pour imprimer le livre pour qu’il soit prêt pour les cadeaux de Noël. Nous à Noël, on va offrir le programme de la campagne. Alors je vous dis un scoop, j’ai quand même quelques petits privilèges comme candidat, au moins celui de choisir quelques-uns des slogans… C’est moi qui ai choisi la France insoumise. Je cherchais une expression qui soit dans l’esprit de celle de 2012. Vous vous rappelez, on avait fait « la France, la belle, la rebelle », c’était pris dans la chanson de Jean Ferrat. Et on cherchait un mot qui corresponde au moment dans lequel on est. C’est l’insoumission qui brise l’ordre établi, le consentement à l’ordre, la résignation. Et la dernière période a été remplie d’insoumis, lanceurs d’alerte, ouvriers et ouvrières qui résistent dans leur entreprise. Bref, j’ai choisi « la France insoumise » parce que je trouvais que ça parlait à tout le monde à la fois : aux syndicalistes, mais aussi à l’homme ou à la femme qui se lève chaque matin pour maintenir la cohésion de la famille, pour aller au boulot ou pour amener les gosses à l’école alors qu’il n’y a plus de boulot, parce qu’il faut tenir bon. Voilà, j’aimais ça.

 

  • Le programme, on ne va pas le rappeler l’Humain d’abord, quoique c’était magnifique

Mais, par respect pour ceux qui auraient voté « l’Humain d’abord » ou les organisations qui auraient adopté « l’Humain d’abord  et qui ne se retrouveraient pas dans ma campagne, je le comprends, je n’ai pas envie d’avoir des polémiques avec les uns et les autres, on va donc changer le titre. Je vais proposer que ça s’appelle « L’Avenir en commun[2] ». « L’Avenir en commun » parce que c’est quelque chose que je partage avec les communistes et notamment les réflexions de leur dernier congrès. Nous autres, le grand courant collectiviste et progressiste, nous devons de nouveau et mieux motivé que jamais, faire partager l’idée que l’Humanité doit d’abord se préoccuper de ce qu’elle a en commun, à commencer par l’écosystème, le seul qui permette sa survie. Car l’écosystème est mis en danger par le productivisme. Et le productivisme est, lui, animé par la politique de l’offre du capitalisme financier. La planète va mourir, la civilisation humaine va mourir sous les coups du capitalisme financier et du productivisme. C’est pourquoi il s’agit d’appeler chaque personne à réfléchir, quoiqu’elle ait voté dans le passé, l’appeler à réfléchir en tant qu’être humain. Réfléchissez : notre avenir, nous l’avons en commun. Que vous soyez riche ou pauvre.

 

  • Et vous autres, les riches, vous feriez bien de vous poser des questions.

Vous ne le resterez pas longtemps, riches, à ce tarif là, avec des événements climatiques extrêmes. Et à quoi bon être riches, à quoi bon ? Pourquoi avoir pour rêve d’être milliardaire, comme propose Macron ? En quoi est-ce un rêve honnête ? Vous savez bien que celui qui a un milliard, il n’a qu’un rêve : en avoir un deuxième. A quoi ça sert ? Et celui qui est millionnaire ne peut avoir qu’un rêve : avoir un deuxième million. Pour quoi faire ? Pour quoi faire ? Quel est le sens de cette accumulation ? Est-ce que vous êtes plus heureux quand vous passez d’un million à deux millions ? Est-ce que vous aimez d’avantage ? Est-ce que vous êtes aimé d’avantage ? Et puis pour quoi faire ? Pour acheter quoi ? Pour vivre comment ? Je pense que la richesse doit être interpelée aussi dans son immoralité fondamentale. Eux, ils pensent que la cupidité est un aiguillon de l’activité humaine. Reconnaissons que l’intérêt est un aiguillon, mais pas la cupidité, pas l’accumulation. Nous devons interpeler le sens moral de la richesse.

  • Voilà pourquoi je pense qu’il faut appeler notre programme « l’Avenir en commun » : dans chaque personne, ne voyons d’abord que l’être humain. Au fond, c’est aller au bout de la logique de l’Humain d’abord. L’Humain d’abord dit « bon, on commence par ça ». Justement commençons par ça. Nous avons l’avenir en commun. Je vais essayer d’expliquer ça, je le fais à la Fête de l’Huma. C’est à la Fête de l’Huma que je l’annonce.
  • Alors on me dit : « c’est toujours toi qui décides ». Il en faut bien un. Comment vous croyez que ça se passe d’habitude ? Il y a des gens qui parlent. Et à la fin les autres qu’est-ce qu’ils prennent ? Un communiquant pour décider. Pas moi. Je suis un militant politique, c’est moi qui fixe tous les mots d’ordre. En 2012, on discute, et puis à la fin on tranche.

 

  • Je ne dis pas que c’est génial.

Je ne vous dis pas que tout le monde est d’accord et dit « ah c’est formidable », la France insoumise, il n’y a rien au-dessus. On aurait pu appeler ça autrement. Mais maintenant c’est parti. Il faut arrêter l’ergotage permanent, couper les cheveux en quatre tout le temps. Les gens ont besoin de comprendre. Ils ne comprennent rien si nous mêmes on est les premiers à dire « ah ce qu’on a trouvé ça ne vaut rien. Finalement il y avait mieux que ça ». Alors on me propose des titres à rallonge. Je vous donne cet exemple parce que je sais que je m’adresse à des militants. L’enjeu du militantisme, c’est l’engagement des autres, leur conscience, l’éducation collective. Si les partis ont une fonction, c’est bien celle-là, d’être la mémoire des luttes, d’être les porteurs de l’expérience et d’être des éclaireurs, pas une avant-garde. A mon avis. Il y a des camarades qui sont avant-gardistes, je le comprends. Eclairer, ça veut dire : vous mettez la lumière qui permet de se repérer à chacun individuellement. Pas le guide suprême qui dit « allez on va tous par là ». Non regardez bien, les gens, observez ce que nous vous disons, et ensuite tirez vos conclusions. Mais écoutez ce qu’on vous dit. Ne vous laissez pas bourrer le crâne par la télé et par les grands médias. Ecoutez. Vous choisirez à la fin. Mais entendez ce que nous avons à dire.

 

  • Et vous voyez bien comment l’ennemi concentre ses coups 

Son premier objectif c’est d’empêcher qu’on entende, c’est de vous mettre une mauvaise étiquette. Ils décident qu’ils me mettent à l’extrême gauche, mais je ne suis par d’extrême gauche. Ce n’est pas que je méprise l’extrême gauche. C’est que je ne suis pas d’extrême gauche. Il y a une extrême gauche. Ce n’est pas juste de faire croire que l’extrême gauche c’est moi. Non, l’extrême gauche c’est Nathalie Arthaud, c’est Philippe Poutou, c’est aussi le Parti communiste par certains aspects. Mais moi je ne suis pas membre du NPA, de Lutte ouvrière, et mon programme ce n’est pas ça. Donc ce n’est pas juste déjà de leur enlever le droit à l’existence, on les invisibilise si on fait comme ça. Et puis après on m’invisibilise en me classant dans une catégorie qui n’est pas la mienne, je nai rien à faire là-dedans.

 

  • Vendredi 9 septembre, je suis allé à un truc qui s’appelle " Produire en France ".

Vous savez ce que retient le Figaro ? Que, soi-disant, on aurait dit qu’on était tous les meilleurs pour produire en France. Mais pas du tout, c’était pas ça la compétition. Et que moi j’aurais proposé surtout des nationalisations. Ils m’ont mal écouté. Ils m’ont très mal écouté. On va remettre les choses au point. Moi j’ai dit aux patrons qui étaient là : je ne viens pas pour vous dire ce qui va vous faire plaisir, je perdrais mon temps. Je viens vous dire ce qu’il va falloir que vous fassiez pour vous rendre utiles à la Patrie. Il n’y en a pas un qui a sifflé. Personne n’a dit « mais qu’est-ce que c’est que cette manière de nous parler ? ». Je dis « pour tenir les comptes de vos entreprises, vous êtes assez grands, sinon, ce n’est pas la peine de faire patron. Mais moi je vais vous dire ce dont le pays a besoin. Est-ce que vous êtes capables de prendre votre place là-dedans ? Nous avons besoin de 400 000 personnes pour faire de l’agriculture paysanne relocalisée, 300 000 pour l’économie de la mer, 900 000 pour sortir du nucléaire. Alors ? Où je les trouve ? Ils n’y sont pas aujourd’hui, il faut les former. Et vous, vous êtes prêts à être les entreprises qui vont suivre ? Moi je vous donne de la visibilité, je vous donne de la stabilité et de la sécurité. Et vous vous n’allez pas faire que pleurer, pleurnicher que vous avez trop de charges, trop de ceci, trop de cela. C’est bon, quoi. En tout cas si vous voulez faire ça, allez en voir un autre. Mais si vous voulez entendre ce qu’on vous dit, vous verrez que votre avenir y a son intérêt, parce que nous allons faire une société d’économie mixte, on ne va pas faire le socialisme en cinq ans ». Qui est-ce qui propose de le faire en cinq ans ? Qu’il vienne, qu’on m’explique quelle est la stratégie pour faire ça ! Moi j’en ai une : l’Assemblée constituante, pour faire la transition.

 

Bon voilà, alors merci si ce message arrive aux communistes, je serais enchanté, je sais qu’il n’est pas loin de leurs propres convictions, et pour le reste, ils vont décider. Et leur décision s’imposera à qui ? Aux communistes, pas à moi.

 

 

- Le Patriote : A la manière dont, à Toulouse il y a quinze jours, tu as dit que tu avais deux cents signatures de parrainage, et qu’il t’en manquait qui auraient dû t’arriver de partenaires, j’ai compris que le Parti communiste n’avait pas encore ouvert les vannes…

Jean-Luc Mélenchon : Non. En effet, c’est une bataille. Je la mène. Je trouve qu’elle est intéressante en tant que combat, et j’appelle les militants à réfléchir à ça : sans cesse de nos faiblesses faisons une force. Je préfèrerais avoir mille signatures tranquille. Je ne les ai pas. Qu’est-ce que je fais alors ? Je me prends la tête dans les mains ? Je me mets à pleurer ? Et je gémis et me lamente ? Non, j’affronte ! C’est extrêmement pédagogique.

 

Ça permet aux gens de comprendre que dans ce pays pour pouvoir être candidat, il faut d’abord avoir l’autorisation de notables qui n’ont rien demandé. Donc ça aide à la construction d’une conscience politique plus affinée. Maintenant, bon, on a dépassé les deux cents. Dans ces plus de deux cents, il y a un peu plus de 33, 34 élus communistes. D’ailleurs cette nuit il y en eu d’autres. Et aujourd’hui dans la journée certains vont venir me voir…

 

Mais oui, il y a eu de la rétention de signatures. Et puis il y a beaucoup d’élus communistes qui disent : « Bon ben, moi j’attends la décision du Parti ». Je le comprends. Ca me coûte, parce que si je les avais, on serait plus tranquilles. Et surtout, la banque prêterait des sous. Parce que la campagne sera remboursée : je pense évidemment faire beaucoup plus de 5%. Donc à partir de là, j’ai besoin. Je ne peux pas faire une campagne qu’avec des bénévoles et des retraités, ce qui est le cas aujourd’hui. Attention, les bénévoles ne sont pas des amateurs. Mais il y a quand même quelques permanents qui doivent être dans la campagne, il y a du matériel à gérer…

 

Donc, qu’est-ce qu’on fait ? On lance la campagne de parrainages et on lance la campagne pour les dons. Et on va gagner comme ça. Il n’y a pas de martingale, il n’y a pas de solution raccourcie, miraculeuse. Les communistes, ils viendront et il n’y aura pas qu’eux. Je pense que d’ici au 5 novembre on sera très avancés vers les cinq cents signatures. Et alors après encore plus, à mesure qu’on va avancer dans la campagne. Puis, je vais aller voir le Président de l’Union des maires, monsieur Baroin, et je vais lui dire : « mais monsieur, vous êtes de droite, vous, sauf erreur, vous êtes le Président de l’Union des maires. Alors qu’est-ce que passez votre temps à parler de démocratie et de tout ça, et vous faites de la rétention. Je vous demande en tant que Président de l’Union des maires d’appeler les maires à une réflexion, parce qu’ils ne sont pas là pour empêcher les gens d’être candidats, mais pour empêcher qu’à l’élection des candidatures folkloriques apparaissent. C’est ça leur mission ». J’ai fait quatre millions de voix la dernière fois, je ne suis pas une candidature folklorique. Je représente un courant d’opinion dans le pays. Vous pouvez signer pour moi, que vous soyez sans étiquette, que vous soyez communistes, socialistes. Les socialistes, ils vissent à double tour, ils menacent leurs élus, leur font peur. Vous verrez, à la fin c’est nous qui aurons le dernier mot, parce que contre des militants et des gens engagés, il est rare qu’il y ait une force suffisante pour nous empêcher de passer. Ça se fera.

 

Je préfèrerais que ça se fasse avec les élus communistes, c’est évidemment mon souhait. Vous imaginez bien que je préfère être parrainé par une majorité de communistes que par une majorité de droite, mais je prendrai les signatures de là où elles viennent. Et ça m’ennuierait que les communistes arrivent les derniers, ça ne le ferait pas.

 

Notes :

[1] La France insoumise

[2] L'Avenir en commun 2017en pdf ou l'AEC en ligne

 

Pour en savoir plus :

- Mélenchon considéré par les sympathisants de gauche comme le meilleur candidat pour 2017

- Jean-Luc Mélenchon : « Le rassemblement de la “gauche” empêcherait le peuple de se fédérer »

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 08:13
Clémentine AUTAIN apporte un soutien exigeant à la candidature de Jean Luc Mélenchon…

Pour Clémentine Autain, pas d’autre solution que Jean-Luc Mélenchon

 

Après la communiste Marie-George Buffet, c’est au tour de Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, d’appeler à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Dans un mail à ses troupes, envoyé le 14 septembre et que Le Monde a pu consulter, l’élue de Sevran (Seine-Saint-Denis) appelle à « ne pas attendre Godot, prendre parti et agir ». Pour elle, « un seul candidat s’est déclaré pour porter le projet de notre gauche de rupture » : « C’est Jean-Luc Mélenchon, qui fut notre candidat en 2012. »

 

Sources : Bally' Bagayoko | le 15 septembre 2016

- Dans un mail à vocation interne mais qui a circulé sur les réseaux sociaux, Clémentine Autain soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2017 tout en estimant nécessaire « un cadre commun de campagne ».

« Ne pas attendre Godot, prendre parti et agir.» La séquence de la présidentielle et des législatives de 2017 est désormais ouverte. Nous devons prendre nos responsabilités. La bataille idéologique et politique va être difficile pour notre gauche : comment être absent ou rester l’arme au pied face au bateau ivre gouvernemental et aux droites dures qui menacent les esprits et les urnes ? La situation peut toujours être modifiée par des événements exceptionnels mais, en cette rentrée, les données de l’équation sont sur la table. Et nous sommes loin du tableau de recomposition que nous avions appelé de nos vœux en lançant les Chantiers d’espoir. Les « frondeurs » s’entêtent dans une primaire de toute la gauche, comme si les défenseurs du gouvernement et ses opposants pouvaient se retrouver derrière un même candidat en 2017. Ils prennent le risque de légitimer une candidature de François Hollande ou d’Emmanuel Macron. EELV a choisi de faire cavalier seul en organisant sa propre primaire : ses militants défendront donc leurs couleurs de façon autonome à la présidentielle. La gauche d’alternative ne saurait attendre indéfiniment d’éventuels partenaires pour agir. Or, à neuf mois de la présidentielle, un seul candidat s’est déclaré pour porter le projet de notre gauche de rupture avec le néolibéralisme, le consumérisme, la Ve République, l’austérité… C’est Jean-Luc Mélenchon, qui fut notre candidat en 2012.

 

Nos désaccords avec la démarche et certains partis pris de Jean-Luc Mélenchon sont connus – sur la Syrie, les réfugiés, le Brexit, François Mitterrand, la conception du rassemblement, etc. Son projet n’est pas un copié-collé du nôtre, sinon nous serions dans la même organisation. Je ne propose donc pas de nous rallier aux « Insoumis » mais de contribuer à faire entendre la voix d’une gauche de transformation sociale et écologiste dans cette campagne. Pour cela, comme nous ne proposons pas nous-même de candidat-e, nous devons en soutenir un. Or, quelle personnalité déclarée volontaire pour 2017 représenterait mieux nos idées que Jean-Luc Mélenchon ? Je n’en vois pas. De nombreux ex ministres du gouvernement Hollande/Valls sont aujourd’hui candidats, déclarés ou putatifs. Mais comment pourraient-ils mieux nous représenter ? Il eut fallu qu’ils produisent des actes de rupture et qu’un rassemblement inédit émerge : rien de tout cela ne se produit. Nous devons donc regarder en face la réalité de cette présidentielle qui s’annonce. Peut-être aurions-nous pu faire émerger une autre candidature de rassemblement mais nous ne l’avons pas fait. Il nous faut maintenant éviter une situation d’éclatement : Mélenchon, fort aujourd’hui de plus de 10% des intentions de vote, ne se retirera pas et il serait catastrophique que notre espace politique, celui du Front de Gauche, compte plusieurs candidats – nous avons vu le résultat calamiteux en 2007 de ce type d’atomisation.

 

A l’oral ou par des contributions, j’entends défendue ici et là l’idée selon laquelle nous aurions le temps, que nous finirons bien par soutenir Mélenchon mais qu’il ne sert à rien de nous presser. Cette hypothèse pose au moins deux graves problèmes. En attendant, nous défendons une ligne politique qui n’a aucune réalité pratique. Défendre une orientation qui est dans les faits inapplicables conduit à la langue de bois. Cela nous fragilise, nous délégitime tant nous apparaissons hors sol. Je partage l’idée qu’il faut continuer à défendre notre propre ligne. Mais soutenir Jean-Luc Mélenchon pour 2017 n’empêche en rien de continuer à dire notre horizon et à défendre nos partis pris en termes de méthodes et de contenus. Par ailleurs, face à nos adversaires de droite et au regard du brouillage infernal des lignes de fractures politiques à gauche, nous devons répondre présent vis-à-vis du grand nombre. La candidature de Jean-Luc Mélenchon a des inconvénients politiques mais un atout majeur : il trace le sillon d’une gauche en rupture avec trente ans de politiques néolibérales et productivistes. Pour ma part, je veux clairement m’arrimer à ce fil politique. Il n’est pas question de tripatouiller des alliances de courte vue pour en revenir aux promesses de François Hollande ou à la gauche plurielle mais de rester fidèle au projet de construction d’une alternative ancrée dans la gauche critique, porteuse d’une nouvelle espérance sociale et écologiste.

 

 

- "Ne pas choisir aujourd’hui, c’est prendre le risque de la confusion et de l’inutilité"

C’est aussi laisser Jean-Luc Mélenchon tracer sa route sur les seules intuitions et convictions de sa mouvance politique. Nous devons faire irruption, sur nos propres bases politiques, en bataillant pour la construction d’un cadre commun de campagne. L’appel « front commun » montre que nous ne serions pas les seuls à viser cette démarche. Notre tache est dans le même temps de préparer sérieusement les élections législatives, décisives pour affronter la séquence qui s’ouvrira après les échéances électorales de 2017. Si nous voulons peser sur la recomposition politique, nous devons être dans la vie politique. C’est pourquoi nous ne devons pas attendre Godot mais prendre parti et agir, au service d’une gauche franche.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 08:02
Point de vue : les 4 axes de ce que devrait être une campagne de gauche en 2017

La direction du PCF continue de " bluffer " ses militants(tes).

En cette rentrée politique, elle semble découvrir une multitude de candidatures de la gauche radicale. Ce qui fait dire à Pierre Laurent : pourquoi pas nous ?

Tous ceux qui ont tiré sur Jean Luc Mélenchon pour sa candidature solitaire se découvrent d’un seul coup une cape de Zorro !

Pourtant les Insoumis annoncent quatre axes de campagne qui pourraient réunir l’ensemble de la gauche radicale, à l’exclusion des girouettes ou autres charlatans en son sein !

 

Source :   Le Parti de gauche Midi-Pyrénées par René LE BRIS[1]

- Premier axe : LA REVISION DES TRAITES EUROPEENS !

Oui à l’Europe des Peuples, pour le progrès social permis par le développement des nouvelles technologies, fruits de l’intelligence humaine, pour une économie basée sur les besoins sociaux et intellectuels des citoyennes et des citoyens ! Non à l’Europe des marchés contrôlés par les multinationales qui nous imposent des plans d’austérités !

 

 

- Deuxième axe : UNE SOCIETE ECOSOCIALISTE !

Oui au Respect de la Nature, pour des productions agricoles, énergétiques, industrielles ou médiatiques qui associent le bien être de l’humanité à l’autodétermination des peuples dans l’amélioration de leurs conditions de vie ! Non aux pollutions de toutes sortes, aux grands projets inutiles qui ont pour but de satisfaire les appétits financiers de gros actionnaires, à des taux de croissance qui menacent l’exestence même de la vie humaine sur notre planète !

 

 

- Troisième axe : FAIRE DE LA DEMOCRATIE POLITIQUE L’ENJEU DE TOUT PROGRES SOCIAL !

Oui à une Sixième République qui articule l’expression des citoyennes et des citoyens au plus près de leur cadre de vie et des décisions nationales et internationales pour la coopération économique et politique entre les peuples ! Non à la troisième guerre mondiale qui vise à détruire toutes les avancées sociales des décennies de luttes de nos anciens, non à cette compétitivité absurde qui met en dehors du marché du travail des millions d’individus !

 

 

- Quatrième axe : FAIRE DE LA PAIX DANS LE MONDE UNE PRIORITE NATIONALE !

Oui au développement dès le plus jeune âge de la Culture de la Paix, de la Non-violence, au respect de chaque peuple en commençant par la reconnaissance de la légitimité des revendications des peuples kurdes, palestiniens et sarahouis, faire de la laïcité autre chose qu’une nouvelle religion mais des liens fraternels entre des cultures différentes dans le respect strict des lois progressistes sur l’enfance et les droits des femmes ! Non aux gaspillages financiers des guerres impérialistes, aux traumatismes des peuples qui subissent l’intégrisme religieux, les bombardements qui mutilent les individus pour toute la vie, le racisme de toute part qui diffuse la haine comme chez nous le Front National, l’exil forcé et donc le déracinement de millions d’êtres humains.

 

 

- LES INSOUMIS se sont réunis sur ces axes !

  • Jean Luc MELENCHON semble la meilleure candidature pour le développement de ces axes ! Alors pourquoi ne pas se rassembler derrière celle-ci ?
  • Pour des bras de fer locaux pour les législatives ? La situation mérite plus que des tripatouillages électoraux !

 

Note :

[1] René Le Bris revient sur son parcours militant

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 08:21
Déjà 2557 communistes soutiennent Jean-Luc Mélenchon pour 2017

En 24H la pétition a recueilli 68 signatures de plus. Pour Francis Parny (membre du Conseil national du PCF) cette réactivité inédite révèle que le temps ne fait que renforcer la nécessité, pour de nombreuses et nombreux communistes, de trouver une issue positive aux atermoiements du PCF.

 

- Pour signer cette pétition, cliquer ICI

 

Sources : Le site du Parti de Gauche Midi-Pyrénées | le 04 septembre 2016

Hélas Pierre Laurent continue d’imposer aux communistes sa course de lenteur parsemée de prises de position qui déconcertent, comme ses derniers propos concernant Arnaud Montebourg. Il est désolant que le premier dirigeant du PCF continue de tendre la main à des organisations et des personnes qui n’ont que faire de ce parti dont ils pensent qu’il a disparu de l’échiquier politique actif. Le seul point commun à tous c’est de rejeter Jean-Luc Mélenchon qui représente pourtant la seule candidature en rupture avec les logiques économiques et politiques qui dominent depuis 25 ans. La mise en place du Front de gauche (FDG) avait permis de rassembler celles et ceux qui souhaitaient, souhaitent, autre chose que ces dérives ultra libérales, identitaires et consuméristes qui mettent en pièces tout à la fois notre planète et notre mode de vie.

 

La France ne doit pas se comporter en donneuse de leçons mais son système social, ses choix culturels constituaient une originalité dans le monde saluée souvent comme aillant une portée universelle. Aucun modèle « allemand », n’a de chance de réussir en France. La décision des anglais exprime aussi qu’aucune réalité nationale n’est substituable à une autre. L’Europe ne peut exister que si elle respecte ces différentes réalités. Aucune coopération ne peut réussir si elle n’est pas le fait de pays libre, fort de leur originalité avec les moyens autonomes de concevoir leur cheminement. L’Allemagne impose son modèle en Europe mais tous les rapports nord/sud sont marqués par l’inégalité.

 

Le dominant impose sa loi au dominé. La planète ne peut survivre dans cette nouvelle jungle et toute personne sensée ne peut y construire son bonheur. La campagne de Jean-Luc Mélenchon se poursuit dans un climat de déconstruction des partis traditionnels. La démission d’Emmanuel Macron accélère ce phénomène. S’il est présent aux présidentielles sa candidature renforcerait la probabilité d’un premier tour marqué par un éparpillement des voix qui ouvre la porte du second tour en dessous de 20% au premier.

 

ICI, dans cette pétition, les communistes rêvent d’un rassemblement qui inclue des forces organisées dont le PCF. Ce regroupement donnerait un nouvel élan à la campagne de jean Luc Mélenchon dans un pays qui n’est pas la Grèce, qui n’est pas l’Espagne ni l’Irlande ou d’autres pays dont les populations « rebelles » débroussaillent, selon leur histoire, de nouveaux chemins. Ici aussi, dans les nouvelles constructions politiques, il n’y a pas de modèle que nous puissions importer et imposer à notre peuple. Nous pensons que notre chemin à nous, en France, a besoin de la « force » communiste loin de se résumer au seul PCF, de la force de tous les courants qui en marge du PS jusqu’à présent, ont aussi marqué notre histoire et qui ont été ou pas de l’aventure du FDG. Seul un rassemblement composite uni sur des objectifs en rupture avec les logiques actuelles peut donner confiance aux syndicalistes, aux combattants de la société civile et créer la dynamique populaire nécessaire à la victoire.

 

Espérons qu’il n’est pas trop tard !

 

Francis Parny

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

Nouvel appel de communistes à soutenir Jean-Luc Mélenchon pour une autre politique à gauche ! En 2017 faisons Front commun !

- ET LE TEMPS PASSAIT… "...Les communistes vont donc rester en « chômage présidentiel » en attendant le bon vouloir de leurs dirigeants...." par Francis Parny

Partager cet article
Repost0
29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 08:21
Alexis Corbière : Le piège des primaires

" Ultime astuce pour verrouiller un système à l’agonie, détournement électoral au profit des deux piliers lézardés de la Ve République qui veulent à tout prix se maintenir au pouvoir, les primaires sont antidémocratiques car elles nient le peuple. »

 

- Présentation

Je vous présente pour la première fois la couverture de ma contribution au grand débat politique qui durera toute l'année.


Il s'agit d'un livre, écrit par Alexis Corbière[1] comme un pamphlet, "Le piège des Primaires" (Editions du Cerf) qui sera disponible en librairie le 2 septembre (commandez le ! Faites le circuler).


A l'heure de la sortie du bois de Benoît Hamon, auquel succèderont Arnaud Montebourg et les autres, ils vont être nombreux ceux qui veulent enfermer la résolution des problèmes qui frappent notre pays dans une Primaire organisée par le PS, dont la direction actuelle est pourtant l'une des premiers responsables, je considère cette Primaire comme un piège... Ni démocratique, ni populaire, triomphe de la sondocratie et des réseaux de notables... cette primaire du PS ne constitue en rien la solution. C'est même l'inverse. Elle consacre le "tripartisme" et redonne une centralité au PS, à ses manoeuvres internes, ses sacs de noeuds et... à François Hollande. Pas d'accord.


J'espère que mon petit livre, par les arguments qu'il développe et les faits qu'il rapporte, sera utile à ce grand débat si nécessaire, pour éviter les pièges des deux grands piliers de la Ve République en crise (PS et LR).


Pour passer à la 6e République, il existe un candidat : Jean-Luc Mélenchon
Amitiés Insoumises !

 

- Par : Alexis Corbière

Éditions : du Cerf

ISBN : 9782204115889

Code article : 2891744

Parution : 24/08/2016

Disponibilité : chez l'éditeur du Cerf

Format : 115x170x6

Pages : 80
Prix papier TTC : 5 €

Date parution : Septembre 2016

 

Qui a l'argent, remporte les primaires. Démocratie ?

Qui a l'argent, remporte les primaires. Démocratie ?

Voilà pourquoi les primaires n'ont rien de populaire.

Voilà pourquoi les primaires n'ont rien de populaire.

- Alexis Corbière était l’invité de Nicolas Beytout sur le plateau de l’Opinion.
Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour la campagne présidentielle de 2017 est venu présenter un pamphlet contre le système des primaires. Dans « Le piège des primaires » (Editions du Cerf, Le poing sur la table), Alexis Corbière qui s’appuie sur l’exemple du PS en 2011 déplore le fait que « les milieux populaires ne vont pas voter aux primaires ».

 

Note :

|1] Alexis Corbière, né le 17 août 1968 à Béziers (Hérault), est un homme politique français. Actuellement, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle française de 2017. Il a été secrétaire national du Parti de gauche (PG) et conseiller de Paris entre 2008 et 2014, Premier adjoint à la maire du 12e arrondissement de 2001 à 2014.

 

Pour en savoir plus :

- Alexis Corbière : "Les primaires sont un papier tue-mouche sur lequel viennent se coller les participants"

- Primaire à gauche : Julien Dray a appelé Jean-Luc Mélenchon à rejoindre la primaire de la gauche... coup de gueule d'Alexis Corbière

- Ma réponse à Julien Dray et à ceux qui veulent nous faire venir dans la primaire du PS

- Arnaud Montebourg envisage de se ranger derrière François Hollande s’il gagne la primaire de la BAP

- Mise au point sur les chances à "gauche" pour 2022 et la mauvaise idée d'une primaire

Partager cet article
Repost0
23 août 2016 2 23 /08 /août /2016 08:16
J.L. Melenchon : MONTEBOURG NOUS SERT !

Sources : page Facebook de J.L. Mélenchon

- L’annonce de la candidature de Montebourg et le contenu qu’il y met, sont de bonnes nouvelles.

Ce sont d’abord de terribles confirmations depuis l’intérieur du PS de la condamnation du bilan du quinquennat de François Hollande de la part d’un de ses ex principaux ministres et de l’un de ses soutiens essentiels au deuxième tour de la précédente primaire des socialistes. Elle confirme ainsi la critique que nous en avons fait inlassablement pendant cinq ans : « Le bilan du quinquennat n’est pas défendable » a asséné le nouveau candidat d’entrée de jeu.

 

 

- Cette candidature après celle de Benoit Hamon fonctionnera donc d’abord comme un affichage permanent de l’échec de François Hollande.

Mais ce n’est pas tout. Les thèmes choisis élargissent l’audience de notre discours : sixième république, relocalisation industrielle, et surtout dénonciation des traités européens. Je sais parfaitement bien les limites de tout cela. Je connais l’ambiguïté du personnage et la limite de la méthode qu’il déploie. Je vois bien les limites du contenu de ses propositions. Je sais aussi que sa fonction de rabatteur pour le compte de François Hollande a déjà été maintes fois prouvée.

 

 

- Mais nous sommes entrés dans cette campagne comme dans un combat « culturel » d’abord.

Le vote est dans six mois. D'ici là, quelles idées vont dominer la société et la scène politique ? Avec sa candidature, après celle de Benoit Hamon et Marie- Noelle Liennemann, la scène n’est plus uniquement occupée par des libéraux qui se concurrencent dans les surenchères droitières et ethnicistes. Cela vient en renfort de notre travail qui trouve une raison de plus de s’intensifier.

 

 

- Mes amis tenez-vous à distance du sectarisme politique et du meurtre rituel des voisins de palier politique. Montebourg nous sert !

Sa « Mélenchonisation » partielle aide à la propagation de certaines de nos idées. Au bout du compte, les gens qui auront été convaincus par lui pourront quand même voter pour ces idées là en utilisant le bulletin de vote à mon nom. Il faut donc plutôt le pousser à persévérer dans le travail de démolition des certitudes aveuglées qui continuent à dominer le PS.

 

Il faut faciliter la désorganisation du PS qu’il propage en laissant planer le doute sur sa candidature au primaire ou en solo hors parti car il délégitime la primaire (et donc son résultat) avant même qu’elle ait lieu. Tirez donc plutôt argument du fait que nos diagnostics sont confirmés par ceux-là même que nous avons combattus. Non pour flétrir et peindre le tableau noir en encore plus noir.

 

Mais parce que cela permet de conclure : « à présent essayons autre chose, essayons le programme de la France insoumise et le mouvement politique ouvert qu’elle impulse

 

 

- "Chez Montebourg il y a du Made in Mélenchon" - Alexis Corbière

Partager cet article
Repost0
22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 08:30
J. L. Mélenchon : « Le choix de l’insoumission »

Date de parution 08 septembre 2016

 

Sources : L'Ere du peuple et les éditions du Seuil

- En bref

S’entretenir avec Jean-Luc Mélenchon, c’est raconter un engagement politique dont l‘histoire commence en 1968 et traverse les heures chaudes de la gauche au pouvoir et dans l’opposition, des mouvements sociaux, des décolonisations, de la chute du Mur et de l’émergence de la globalisation du capitalisme. Autant d’expériences marquantes pour qui veut rester ancré dans la quête d’un autre futur possible pour le monde. Une exigence plus forte que tous les conforts de situation auxquels il a renoncé en quittant le PS en 2008. Ici l’insoumission est autant un programme qu’un choix de vie personnel.

 

Ce livre écrit avec le journaliste Marc Endeweld nous fait découvrir le parcours d’un homme passionnément engagé, élu, ministre, brillant orateur et écrivain, qui politise tout ce qu’il touche. On y croise des personnages et des situations qui ont bouleversé la fin du siècle précédent et l’aube de celui-ci. On y saisit aussi la vision de la France et du monde qui inspire un projet politique pour les temps qui viennent.

 

Engagé dans la construction d’un nouveau mouvement politique en France pour mener une révolution citoyenne, Jean-Luc Mélenchon obtint plus de 11% et quatre millions de suffrages à l’élection présidentielle de 2012. Combien en 2017, pour celui qui se veut désormais le porte-parole des « insoumis » ?

 

 

- En savoir plus (par J.L. Mélenchon sur son blog)

À la rentrée de septembre paraitra au Seuil un « entretien biographique » que nous avons intitulé : « Le choix de l’insoumission ». C’est le journaliste Marc Endeweld qui mène le dialogue. Comme il est amusant de penser que son précédent ouvrage était consacré à Emmanuel Macron ! Quant à la forme, ce livre change donc des précédents dont j’ai pris la responsabilité puisque je ne n’y suis maître ni des thèmes choisis ni de ceux mis de côté. Tant mieux.

 

  • Car je dois dire que c’est un rude exercice que de revenir sur l’histoire de tant d’années consacrées à l’engagement politique.

De plus il est tout à fait évident qu’il faut trier beaucoup dans la masse des évènements petits et grands auxquels j’ai participé de façon plus ou moins centrale. Et comme il ne pouvait être question d’en faire le catalogue des gens que j’ai rencontré et pratiqué, il y en a tant en Europe et dans le monde, il a fallu s’en tenir à l’essentiel de ce qui intervenait directement dans mon parcours. Mais à l’inverse, c’est toujours étrange de se voir enjamber des années, des gens et des circonstances sans s’y arrêter. Je ne le regrette pas. Je pense que les choix de mon interrogateur sont les bons. Ils sont radicalement « extérieurs » et n’impliquent pas de connivence ou de complaisances autres que celles qui surgissent naturellement de la conversation entre deux personnes qui s’intéressent à leur sujet.

 

  • Car ce fut une conversation. Longue. Dense. Ses questions m’ont aussi agacé, parfois, cela va de soi !

Peut-être le sentirez-vous entre les lignes… Je ne sais pas comment il a supporté l’exercice mais je suis certain qu’il a bien gagné ses vacances. Je ressortais de nos séances également épuisé et bizarrement tourneboulé par ces heures passées à raconter tant de choses personnelles. L’engagement politique a occupé toute ma vie. Le fil rouge qui l’a mené ne s’est jamais rompu et pas davantage le ressort qui tend ma manière d’être du fait de cet engagement. Le sentiment étrange et que toute personne peut avoir en se retournant sur son passé pour le raconter aux siens s’aggrave chez moi du souvenir précis de la fuite en avant du monde dans lequel je me suis impliqué depuis l’âge de 16 ans.

 

  • Ce livre est destiné à éclairer l’histoire des idées que je défends par le récit du parcours au cours duquel elles se sont forgées.

Il m’a paru important de faire connaitre ma détermination actuelle comme le résultat d’un parcours de vie et d’expériences et non comme une posture de campagne. Ma cohérence vient de loin. Elle mêle les leçons de plusieurs décennies d’implication sur plusieurs continents, plus d’une dizaine de pays, de rencontre avec autant de chefs d’États, de gouvernements et de partis engagés dans la vie démocratique ou dans la lutte armée, et plusieurs milliers de femmes et d’hommes engagés anonymes, parlant quatre ou cinq langues, vivant ou morts de tant de façons différentes.

 

Mieux vaut savoir que je suis donc de ce fait hors de portée des intimidations du présent et des pressions habituelles du monde des importants des medias et de la communication que j’ai vu à l’œuvre dans assez de circonstances et de lieux pour en connaître les ressorts et l’inépuisable arrogance. Cet entretien ne fonctionne donc pas comme une justification des choix qui émaillent mon parcours mais comme un bilan raisonné pour en tirer tout le suc. En tant que tel, l’objet est un défi. Car dans notre temps d’infantilisation de tous les débats, de bipolarisation de toute question en noir et blanc, de vindicte ou d’adoration également sans nuance, l’art des bilans soupesé est bien perdu.

 

  • Publier cet entretien m’a semblé être une contribution utile pour le combat que j’entreprends en étant candidat à l’élection présidentielle de 2017 dans le but de changer le cours de l’histoire de notre pays.

J’ai cru tout au long de mon engagement que ce grand retournement du cours de l’histoire était aussi nécessaire que juste. Ce que le monde a fait de lui-même confirme qu’il ne tient aucune des promesses au nom desquelles les choix progressistes ont été écartés. Penser de plus loin que depuis la dernière « Une » sensationnaliste du jour, du titre en teasing d’un article en ligne ou du dernier matraquage audiovisuel est une ardente obligation qui s’impose comme un devoir de musculation permanente pour notre cause.

 

  • Je crois en effet qu’il faut enraciner notre campagne dans une participation de chaque personne qui s’y engagera avec le devoir de garder les yeux grands ouverts.

Car nous entreprenons bien davantage qu’une campagne électorale. Il s’agit de construire en commun une conscience et une pratique commune à des millions de personnes. Cela non seulement en vue de leur vote mais en préparation de leur implication personnelle dans le processus qui suivrait notre victoire. Ce que j’ai nommé « la révolution citoyenne » n’est pas un slogan mais un programme concret de gouvernement qui ne peut se mener à la façon traditionnelle du haut vers le bas.

 

  • Je conclus en replaçant ce livre dans le contexte éditorial qui l’inclut.

Car ce livre d’entretien prend place dans un ensemble de parutions qui s’épaulent l’une l’autre. Le choix de l’insoumission, est un entretien biographique. Le livre rend compte d’un parcours. Ce n’est ni un livre programme, ni un livre de confidences intimes. Il est destiné à vous permettre de savoir si selon vous je suis ou non capable d’accomplir ce que j’annonce et de tenir bon au vu de ce qu’a été mon parcours et du bilan que j’en fais. Je vous envoie mon CV en quelque sorte. Mais cela n’a de sens qu’en relation avec le reste.

 

Le livre L'Ere du peuple reste l’énoncé du projet auquel se réfère mon action. Déjà vendu à 60 000 exemplaires, il existe dorénavant dans une édition sérieusement remaniée en poche au prix très accessible de trois euros. De son côté, Le Hareng de Bismark, vendu à 70 000 exemplaires, va faire l’objet d’une nouvelle édition en poche aussi cette fois-ci. Je vais le replacer dans le contexte du « plan b » face à l’implosion en cours du modèle libéral de construction européenne. Car à mes yeux, vous le savez, la doctrine « ordolibérale » qui gouverne l’Europe et l’a transformée en une camisole de force contre les peuples a son origine, sa continuité et ses impératifs à Berlin dans un choix communs à la droite et au PS allemands.

 

Au mois de décembre paraîtra la version éditée du programme qui fait suite à L'Humain d'abord de 2012. Le texte sera issu des contributions en ligne, depuis février dernier, des auditions menées par Jacques généreux et  Charlotte Girard depuis mai et des propositions des organisations politiques participantes à « la France insoumise » en septembre et octobre et enfin du vote de la première Convention de « la France insoumise ».

 

Je dis que ces livres s’épaulent. Mais en premier lieu ils font appel à la réflexion, à la connaissance, à la possibilité pour chacun non pas d’adhérer tout ce qui s’y trouve mais de décider si au total la personne qui les aura lu peut s’inclure dans le combat proposé compte tenu du nombre de ses points d’accords sur le projet, la méthode et la capacité du candidat à les mettre en œuvre compte tenu de son expérience.

 

Mon projet avec cette parution c’est qu’en me rapprochant de qui me découvrira de cette façon, je puisse du même coup être mis à distance critique raisonnée par chacun.

 

 

- Le livre est disponible ICI

 

Pour en savoir plus :

- J.L. Mélenchon : « Je veux faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens »

Partager cet article
Repost0
10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 08:30
Le pari de 2017 est finalement très simple
Ni Jaurès, ni Mélenchon ne sont nos maîtres à penser

Sources : Le Parti de Gauche Midi-Pyrénées

- De Jaurès à la France insoumise

Il y a 102 ans, au café du Croissant, alors qu’il se préparait à rédiger un article pour le journal qu’il avait crée, l’Humanité, article qui dénonçait les fauteurs de la guerre qui devait éclater le lendemain, était assassiné Jean Jaurès.

 

Il n’est aucunement question pour moi d’instrumentaliser sa figure, nul ne sait dans quel sens il aurait évolué, nul ne connaît l’attitude qu’il aurait eu au congrès de Tours, la seule chose que nous savons c’est que l’hommage qui lui est rendu ici ou là par le parti dit socialiste est, disons le...quelque peu déplacé, eu égard à l’attitude de ce parti depuis 30 ans et quelques autres périodes…

 

Limitons-nous donc à rendre hommage à l’œuvre, aux écrits, aux discours de Jean Jaurès.

 

Formé à l’époque républicaine du temps où celle-ci faisait œuvre d’éducation civique, j’ai eu cette chance incommensurable d’avoir lu Jaurès vers 15 ans et de discuter les commentaires de texte avec mon éminent professeur de français qui me préparait à l’examen d’entrée à l’école normale d’instituteurs (entrée ratée d’ailleurs à cause de mes performances sportives... rires) .

 

Oui Jaurès était un insoumis, un de ceux qui évolua au contact des mineurs de Carmaux et de leurs luttes, un de ceux qui a su saisir les évolutions du temps, un tribun exceptionnel, un visionnaire. Reconnaissons le humblement, à suivre ses discours, ses analyses, ses livres et autres écrits, il y a du Jaurès dans le Mélenchon d’aujourd’hui, il y a du Jaurès dans notre opposition absolue à la guerre comme solution aux problèmes du monde, il y a du Jaurès dans notre certitude qu’un autre monde est possible, il y a du Jaurès dans notre soutien total aux syndicalistes, aux travailleurs en lutte, aux victimes d’une répression inadmissible qui va des Conti aux manifestants bloqués dans une nasse hier à Paris alors qu’ils dénonçaient la mort, dans un fourgon de police, d’un de nos camarades.

 

Ni Jaurès, ni Mélenchon ne sont nos maîtres à penser, ils incarnent simplement, chacun à leur place, l’espoir d’une révolution victorieuse, celle qui redonnera sa place au peuple, celle qui continuera la victoire de la grande Révolution, ils prennent leur place dans le combat aux côtés de Maximilien Robespierre, de Gracchus Baboeuf, de Louise Michel. A nous militants du vrai parti du socialisme de savoir prendre à notre tour notre part dans la grande marche du mouvement populaire et de conduire les insoumis de France à la victoire en 2017, de réussir l’acte majeur que constitue l’installation et le travail de l’Assemblée Constituante, d’instaurer la République sociale…Enfin.

 

Il ne s’agit donc pas de commémorer, tout au plus de célébrer l’hommage et de tout mettre en œuvre pour gagner, contre vents et marées, contre toutes les obstructions, contre aussi, hélas, les pseudo-intellos du clavier qui enflamment la toile sur les quelques mots ou sur les origines de telle ou telle déclaration.

 

 

- Le pari de 2017 est finalement très simple :

  • utiliser le cadre monarchique de la 5ème République pour accéder aux leviers du pouvoir, la Présidence, nous sommes à ce jour 121 000 à avoir choisi notre camarade Mélenchon pour assumer cette conquête. Les obstacles ne sont pas invincibles mais très nombreux et piégés à souhait- des règles mises par l’oligarchie sur les parrainages, premier obstacle à dépasser, c’est en cours ; les média contrôlés par 9 milliardaires qui ne nous feront aucun cadeau, les « camarades » qui cherchent l’occupation du pouvoir avant que de penser révolution, les intellos et doux rêveurs qui croient qu’en France la révolution viendra du peuple et de lui tout seul une nuit debout sur une place…

 

  • dès le pouvoir présidentiel conquis, comme le dit JLM lui-même, il nous faut décréter la Constituante et entamer le travail essentiel d’une nouvelle Constitution pour la France. Il nous suffit de ne plus perdre de temps, de considérer ce point comme le point capital, de savoir clairement comment, dans quel contexte, dans quelles conditions elle sera élue (car je n’envisage pas qu’elle puisse être composée autrement que par élection du peuple souverain) et fonctionnera. C’est le rôle des partis, en premier lieu le nôtre, celui de Jean-Luc Mélenchon, que d’en proposer les modalités.

 

  • mettre en œuvre par l’Assemblée nationale élue jusqu’à conclusion des travaux de la Constituante, le programme d’urgence nécessaire à atténuer sensiblement la misère de notre peuple, à rétablir la place normale de la France dans le monde, à abroger les lois scélérates type Macron, El Khomri et autres mesures anti sociales des 15 dernières années.

 

Voici simplement, trop rapidement sans doute, résumée la campagne que nous portons, l’espoir que la France Insoumise représente, la nécessité de s’engager dans cette victoire possible et souhaitable de nos idées…

 

2017, c’est demain, ne perdons pas de temps et assumons le soutien au candidat que nous nous sommes choisi, Jean-Luc Mélenchon

 

Pour en savoir plus :

- Primaire PS : un cadeau risqué fait à Jean-Luc Mélenchon

Partager cet article
Repost0
1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 08:40
Pas Mélenchon. Ah non ? Et qui alors ? Attendons que les médias vous le disent !

Mélenchon se la jouerait homme providentiel et sa candidature serait par la même à bannir. Vous êtes nombreux a estimer qu’il faudrait un homme ou une femme qui ne soit pas « pr