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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 09:13
L'objectif de Hamon ? Casser l'engagement du PCF avec la France insoumise !

Le risque est grand de voir le PCF abandonner le soutien " critique " et jouer la carte Hamon contre des circonscriptions  !

 

Le 28 novembre 2016 j'écrivais : " Les militants communistes décident de soutenir Jean-Luc Mélenchon.... une bonne nouvelle ! Mais... ils ne renoncent pas à une alliance avec le PS ! "

Serions nous en train de passer à la phase concrétisation ?

La phase de clarification est terminée !

B. Hamon n'est pas le candidat de la "Belle Alliance Populaire".... mais le candidat du Parti Socialiste celui de Hollande, Valls, du CICE, de la Loi travail de M. El Khomri, celui qui a bafoué la volonté du peuple en ratifiant le traité de Lisbonne....

Une bataille politique est engagée !

L'enjeu ? Donner les moyens au candidat du PS de poursuivre la même politique que Hollande saupoudrée d'aménagements à la marge pour plaire au PCF et à Jadot !

 

Sources : le blog d'El Diablo

- Le 31 janvier 2017, Pierre Laurent

Le secrétaire national du parti communiste (PCF), assurant avoir « bien noté » la proposition de Hamon d’un contrat de majorité, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il y a eu beaucoup d’occasions ratées pendant l’année ; une nouvelle occasion se présente. Pour la saisir, il faut débattre de la politique à mettre en œuvre ». Il a estimé possible de construire « un pacte de majorité » et s’est dit prêt à rencontrer Hamon.

 

 

- Le 30 janvier 2017 sur franceinfo, Olivier Dartigolles

Le porte-parole du Parti communiste français (PCF), s'est réjoui de la victoire de Benoît Hamon. Il estime qu'un dialogue et des échanges sont envisageables avec lui, « alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls ». Selon lui, cela invite « à des convergences dans les prochaines semaines ».

 

  • Franceinfo : La victoire de Benoît Hamon est-elle une bonne nouvelle, sachant qu'il y a désormais un candidat de plus très à gauche ?

Olivier Dartigolles : « La défaite de Manuel Valls est une bonne nouvelle, c'est la confirmation qu'il y a une envie de gauche dans ce pays. On assiste à un grand chamboule-tout dans la vie politique française ».

 

« Pour ce qui est du Parti communiste, ça nous invite à mettre du vent dans les voiles sur des convergences, des dialogues, des passerelles qui peuvent se construire dans les prochaines semaines. Cela permettra peut-être de trouver une solution pour la présidentielle et pour une nouvelle majorité politique de gauche aux législatives ».

 

  • Franceinfo : Est-ce que ça veut dire qu'un candidat à gauche doit se désister au profit de l'autre ?

Olivier Dartigolles : « Il ne faut pas commencer par la question de la candidature à la présidentielle. Je constate que Jean-Luc Mélenchon mais aussi Yannick Jadot et Benoît Hamon sont tous pour l'abrogation de la loi El Khomri ».

 

« On peut pousser les feux pour dire tous ensemble ce qui serait pour nous une vraie loi travail. On peut commencer par regarder si dans ce périmètre qui va de Jean-Luc Mélenchon, des communistes, à Yannick Jadot et Benoît Hamon, nous sommes d'accord pour dire des choses ensemble ».

 

  • Franceinfo : Que faire des socialistes qui ne se reconnaissent pas chez Benoît Hamon ?

Olivier Dartigolles : « Il faudra attendre que la poussière retombe, voir dans quelques semaines s'il y a vraiment une hémorragie vers Emmanuel Macron. Mais on peut ouvrir un dialogue et des échanges avec Benoît Hamon alors que cela aurait été impossible avec Manuel Valls ».

 

L'objectif de Hamon ? Casser l'engagement du PCF avec la France insoumise !
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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 09:33
Tomber dans le piège HAMON ou s’engager dans la révolution MÉLENCHON ? C’est vous qui voyez…

Vous qui envisagez de voter pour Hamon, prenez garde : si vous faites les moutons, vous serez tondus !

 

Sources : le blog de Vincent Christophe LEROUX

-

La candidature de Benoît Hamon est une véritable arnaque ! Du même type que celle de Hollande en 2012 !

Vous êtes nombreux à avoir cru à la bonhomie et à la sincérité de François Hollande, n’est-ce pas ? Du coup, vous portez une part de la responsabilité de ce pouvoir car c’est grâce à vous qu’il a pu être en situation de gouverner. C’est sans doute un peu abrupt de vous le dire mais c’est la vérité. Votre ignorance ou votre naïveté d’alors nous a coûté très cher à tous ! Or il était assez facile de cerner le loustic pour peu qu’on se soit intéressé à lui, à son passé, à ses “oeuvres” !

 

Chacun a le droit, bien sûr, de se tromper, de s’égarer, de se faire avoir, hélas ! Mais comme le dit un proverbe berbère que J.L. Mélenchon aime citer : “ La seconde fois où tu te fais avoir, c’est de ta faute !

 

Donc, sauf si vous avez été plongé, depuis cinq ans, dans un état d’hibernation bien plus long que celui prévu par la nature pour certains mammifères, vous avez pu constater, depuis ce jour glorieux de 2012 où le candidat qui avait décrit la finance comme son “ennemi” [ "adversaire". N du GS] a été élu, combien ce combattant s’est opposé à cette finance, et comment il s’y est pris pour la domestiquer !

 

 

-

Et vous souhaitez pourtant, aujourd’hui, voter pour Hamon ?

Vous envisagez donc de réitérer la même bévue que celle qui nous a fait avoir tant de cendres dans la bouche depuis cinq ans ?

 

  • Tout ça pour quoi ?

- Parce que, pour certains d’entre-vous, B. Hamon, lui, est vraiment de gauche ? Vous y croyez vraiment ? Vous avez perdu la raison ?

- Ou bien croyez-vous, tel des enfants immatures ou des ados pré-pubères un peu attardés, que ses promesses l’engagent aussi peu que ce soit ?

- Croyez-vous que ses nouvelles propositions les plus à gauche viennent de sa propre volonté ?

- Croyez-vos que son désir ardent de rester dans l’UE actuelle soit cohérent avec un projet de gauche ?

- Croyez-vous vraiment que sa proposition de revenu universel soit un mieux alors que c’est une réforme suggérée depuis bien longtemps par le patronat qui se réjouirait de la mise en application d’une telle mesure puisque ce serait faire payer par l’État, et donc par nous tous, ce qui devrait être payé par les entreprises en salaire ?

- En outre, avez-vous entendu le montant qu’il propose ? On serait très loin du “minimum syndical” d’autant plus que ce revenu universel remplacerait toutes les autres allocations... Et, cerise sur le gâteau, comme il serait universel, les plus aisés le percevraient aussi ! Chapeau bas M’sieur Hamon. Le capital et le MEDEF vont vous adorer vous aussi, même s’ils ne le diront pas publiquement pour ne pas rendre jaloux leur poulain E. Macron et son rival F. Fillon !

 

  • Parmi vous, il y en a d’autres pour qui voter Hamon se justifierait parce que cela nous éviterait Le Pen ou Fillon ou Macron ?

C’est une blague ! Voilà encore une preuve que vous êtes victime du syndrome de Stockholm, vous savez ce mal qui fait que les victimes finissent par rechercher l’affection ou la reconnaissance de leurs bourreaux... Et encore, je n’ai pas dit le syndrome du larbin bien qu’à étudier certains, ce soit davantage ce mal-là qui les ronge...

 

 

-

Pensez enfin par vous-mêmes

Ne vous laissez plus affoler par les faux bergers qui crient au loup pour que vous mainteniez au pouvoir les bons pasteurs. N’oubliez pas toutes leurs turpitudes et toutes les violences qu’ils ont causées eux-mêmes ou cautionnées en ne se levant pas contre elles et contre ceux qui les organisaient. Ne forgez plus vos opinions en écoutant les marchands du Temple. Heu, je voulais dire les MeRdias !

 

Comme le dit encore J.L. Mélenchon : “ Si vous abandonnez vos convictions dans le bureau de vote, ne vous étonnez pas ensuite de ne plus les retrouver à la sortie ! ” On vote pour ses convictions, pas pour le moindre mal.

 

Aux naïfs de gauche qui donneraient la moindre sincérité à B. Hamon dans son discours de "gôche", je suggère ceci : si vous souffrez des mêmes handicaps que les poissons rouges, si vous avez une tendance à oublier ce qui a été dit – et fait – hier et avant-hier, vous pouvez vous rafraîchir la mémoire en étudiant, non pas seulement ses paroles, mais ses actes depuis des années. Étudiez par exemple ses votes à l’Assemblée Nationale depuis cinq ans, notamment ceux sur les textes les plus odieux, les plus régressifs... Voyez qui il a soutenu dans les choix qui ont sali notre pays et dévasté nos acquis sociaux. Observez son courage politique quand il a préféré si souvent s’abstenir ou jouer les “frondeurs” de pacotille. Réalisez que lorsqu’on entre dans un gouvernement comme il l’a fait, c’est qu’on en cautionne la politique, toute la politique et pas seulement celle que le Président et le Premier ministre vous laissent mener vous-même dans votre ministère... C’est un bloc. On ne trie pas et on ne peut dire ensuite : ça j’approuve et ça je rejette. S’il avait été sincère, il aurait démissionné bien avant le jour où il a quitté le gouvernement [ Il a été viré, en fait. N. du GS]. Car bien des horreurs avaient déjà étaient accomplies par les gouvernements auxquels il a appartenu. Prenez conscience que quelques miettes de mieux qu’il a pu obtenir dans son secteur ministériel (par exemple la loi sur l’économie sociale et solidaire) ne sauraient compenser les immenses régressions menées par ses collègues du gouvernement et de l’Exécutif !

 

  • Sachez que cela aussi est une stratégie des dominants, et pas qu’en France.

Pour faire passer une loi inacceptable, nos maîtres se résolvent assez souvent à insérer, dans le texte scélérat, quelques menus progrès. Et vous demandent ensuite de vous prononcer en bloc sur le texte en vous faisant miroiter les miettes d’améliorations et en occultant tout le reste. Et si vous rejetez le texte comme violemment régressif, ils vous reprochent de refuser les quelques améliorations qu’ils vous ont concédées. Ou pour de nombreux textes régressifs adoptés, ils vous concéderont un texte qui l’est moins... C’est ce qu’on peut dire de la “loi Hamon” sur l’économie sociale et solidaire. Qu’a-t-il dû accepter pour pouvoir la faire passer ? Eh bien tout le reste... Tout ce qui a été fait depuis 2012... Quand vous en arrivez au bilan, vous ressentez de fortes douleurs au bas du dos !

 

Et puis, constatez que B. Hamon affiche le même européisme habituel de ces "élites” qui disent travailler pour notre bien, fut-ce contre notre gré, en voulant l’Europe sociale, ce mantra étant sans cesse repris depuis la première élection du parlement européen en 1979 et qui, jamais, n’eut le moindre début de commencement en pratique ! En fait d’Europe sociale, ces “élites” nous ont ramené au XIXe siècle, elles ont réduit à presque néant et notre souveraineté populaire et notre indépendance géopolitique. Et maintenant, elles semblent clairement vouloir franchir une étape supplémentaire : une nouvelle guerre avec la Russie ! Nous n’en voulons pas ! Ceci ne se fera pas en notre nom ! Et tous ceux qui ne s’élèveront pas on ne peut plus clairement contre ce risque-là seront violemment rejetés par le peuple français !

 

B. Hamon n’a qu’un objectif : mystifier une fois de plus un nombre suffisant d’électeurs de "gauche", faire en sorte que ceux-ci ne votent pas cette fois pour Mélenchon. Hamon a exprimé en 2012 son rôle : constituer un pilier gauche pour le PS en vue d’éviter une fuite des électeurs vers Mélenchon. “On assure à Hollande le flanc gauche qui évite que certains électeurs se tournent vers Mélenchon” a-t-il dit au Figaro (voir cet article).

 

 

-

Vous avez pigé ou ce n’est pas assez clair ?

Et ne venez pas me dire que ça c’était avant ! Rien n’indique qu’il ait changé ! B. Hamon s‘est vu confier une mission qu’il a acceptée : tout faire pour que Mélenchon n’atteigne pas le second tour. B. Hamon sait très bien que lui perdra. Car il ne peut ignorer le désaveu massif que le PS, et le pouvoir actuel, inspirent dans les têtes de tous les Français, quels qu’ils soient, de droite, de gauche, du centre, ou de nulle part ! Le peuple français réserve un châtiment impitoyable à ceux qui se sont joués de lui ! Le PS va connaître l’épuration !

 

  • In fine, c’est l’élection d'E. Macron ou de F. Fillon que prépare B. Hamon !

Peut-être se voit-il comme le principal opposant d’un Président qui serait E. Macron ou F. Fillon pour la période 2017-2022. Ainsi, avec B. Hamon principal opposant au nouveau pouvoir, on aurait le candidat “naturel” pour l’élection de 2022.

 

En votant B. Hamon au premier tour de cette élection, vous remettriez une pièce de plus dans la machine de la 5e République. Pour faire tourner le manège encore une fois... Sauf qu’avec cinq ans d'E. Macron ou de F. Fillon, où en serons-nous en 2022 ? Que restera-t-il au peuple français ? Dans quel état serons-nous plongés ? J’ai froid dans le dos à y penser. Pas vous ?

 

 

- Le moment que nous vivons est historique, sachons en mesurer l'importance

 

Plus qu’aucune élection ne l’a jamais été depuis l’avènement du Conseil National de la Résistance. Si on ne saisit pas cette occasion de commencer à sortir maintenant, tout de suite, sans attendre cinq ans de plus, du système et de la société capitalistes, si on ne commence pas dès le 8 mai prochain (lendemain du second tour de la présidentielle) à mettre en oeuvre la libération de notre pays de l’oligarchie qui le dirige depuis trente ans, si on ne met pas en oeuvre, dès le 8 mai prochain (date symbolique s’il en est !) les mesures pour reprendre notre pleine et entière souveraineté - à la fois populaire et nationale -, si on ne rend pas très vite le pouvoir – tout le pouvoir – au peuple souverain, alors nous vivrons collectivement de biens cruels moments ; car tous, autant que nous sommes, et quelles que soient nos vies, nous allons subir le pire. En tant qu’individus, en tant que peuple, en tant que nation !


Fillon ou Macron, ce sera l’accomplissement du grand projet des oligarchies mondiales : la France sera transformée en vulgaire "région" d’une superstructure européenne qui aura encore affermi sa puissance et son autoritarisme, aux ordres et pour le seul intérêt des multinationales ; et à l’intérieur du "pays", le peuple français redeviendra ce Tiers-Etat qui souffrait tant des caprices des "Grands" et des “Princes”avant la Révolution, sans avoir son mot à dire sur quoi que ce soit, et ce peuple sera toujours plus contraint de se tuer au "travail" pour le plaisir de quelques-uns et pour n’avoir pas le temps ni la force de se rebeller.

 

- Non ! Hamon n’est pas un "gentil" de l’aile gauche du PS.

Il est un outil du système destiné à tromper et à empêcher le basculement de la France dans une forme de résistance mondiale à l’ordre capitaliste. B. Hamon a été choisi pour jouer le même rôle qu’Obama en 2008, quand le peuple des États-Unis menaçait d’entrer en révolution après les deux mandats calamiteux de Bush le petit.

 

  • Imaginez une seconde ce que serait la force de frappe de la République française (je ne parle pas ici de la force de dissuasion nucléaire...) si son prochain Président de la République était Jean-Luc Mélenchon !
  • Imaginez le message que le peuple français, en l’élisant lui, enverrait au monde ! Nous deviendrions un pôle de résistance à l’ordre capitaliste mondial et à son vecteur impérialiste.

 

John Fitzgerald Kennedy, dans son discours inaugural prononcé le 20 janvier 1961, a dit ces mots : “L’énergie, la confiance, le dévouement que nous allons offrir pour rendre possible cet avenir éclaireront notre pays et tous ceux qui le servent et l’éclat de ce feu est de nature à illuminer le monde.

 

Ces paroles lyriques, Jean-Luc Mélenchon, j’en suis certain, pourrait les faire siennes. Il les a d’ailleurs déjà dites - autrement - à de multiples reprises ces derniers mois. Et, comme lui, je ne doute pas que son élection réveillerait des millions de gens en France, des millions de gens qui seraient prêts à prendre leur part du combat à mener et des changements à mettre en oeuvre. Je dis cela sans ignorer ou négliger que cette élection éveillerait aussi des sentiments bien peu amicaux à notre encontre, et déclencherait contre lui, contre ses ministres, contre nos ambassadeurs, contre les nouveaux responsables supérieurs des administrations de l’État et contre nous tous, des réactions très violentes de la part du système et de ceux qui le servent. Car les “collabos” ne se déclareront pas vaincus sans avoir lutté pied à pied contre nous. Qui sait ce qui peut nous arriver ! La stratégie du choc est leur stratégie de lutte contre les peuples qui ont des volontés rebelles ! Tenez-vous le pour dit et préparez-vous-y !

 

 

- Cela ne doit pas vous faire mettre un genou à terre pour autant.

Car je crois aussi qu’aucun pouvoir, aussi despotique soit-il, ne peut rien contre un peuple qui a décidé de prendre - ou de reprendre - son destin en mains ! “Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux” disait La Boétie qui ajoutait : “ Un tyran n’a de pouvoir de nuire qu’autant que les hommes veulent bien l’endurer”. “La plus grande force des tyrans est l’inertie des peuples” disait pour sa part Nicolas Machiavel tandis que Dimitris Papachristos a écrit très justement que “Celui qui attend qu’on le libère restera un esclave toute sa vie”. Louise Michel avait fait sienne cette maxime : “Le peuple n’obtient que ce qu’il prend” et dans le même esprit : “Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent” avait reconnu Pierre Kropotkine.

 

Un autre extrait, célébrissime, du discours inaugural de JFK disait : “Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays !”

 

Ce que vous pouvez faire pour votre pays - et donc pour notre peuple - c’est déjà de ne pas vous tromper le 23 avril et, si J.L. Mélenchon parvient au second tour, le 7 mai !

 

 

- Ensuite, quoi qu’il arrive, c’est de rester mobilisé et éveillé.

Même si J.L. Mélenchon est élu Président de la République, vous devez tous rester sur le pont car il ne fera pas tout, tout seul. Son gouvernement ne pourra tout faire de ce que nous envisageons de faire si le peuple tout entier n’exerce pas une pression très forte pour, d’une part, pousser au cul les “timides”, et, d’autre part et en même temps, jouer le rôle de “garde prétorienne” du nouveau pouvoir sur lequel les coups ne cesseront de pleuvoir, à verse !

 

Il ne s’agit pas – ou il ne s’agit plus – en 2017 de simplement voter pour un Président et lui donner carte blanche. Il faut passer à une autre ère de la démocratie, et cela sans même attendre le temps où sera rédigée collectivement puis mise en oeuvre une nouvelle constitution. Dans notre façon d’appréhender le pouvoir, le principe représentatif et la délégation, nous devons devenir des adultes et donc être instruits de ce qui se fait pour bien “conseiller” et orienter celles et ceux qui décideront pour nous, en notre nom. Nous devons exiger une pratique constante de la démocratie participative en attendant que la future constitution de la 6e République nous rende tout “le” pouvoir, tous “les” pouvoirs !

 

Et le peuple français, s’il se comporte ainsi chez lui, redeviendrait un exemple pour le monde. Bien plus encore : si ce nouveau pouvoir, exercé au sommet par Jean-Luc Mélenchon, son gouvernement, l’administration, nos ambassadeurs et leurs services, accomplissaient l’oeuvre que nous aurions légitimée par l’élection de ce candidat-là, donc si le Président Mélenchon et les pouvoirs publics français entamaient, dès le 8 mai, un dialogue nouveau avec ces États européens, africains, asiatiques, sud-américains qui sont nos alliés naturels, bien plus que d’autres avec qui nous sommes actuellement liés, et si la France commençait à parler au monde au nom des peuples insoumis, des peuples opprimés et des nations dont le vocable officiel dit qu’elles n’ont pas encore “émergé”, peut-être même que la France ne serait plus seulement un “exemple” comme je l’ai dit ci-dessus, mais un véritable “phare”, dans l’esprit kennedyen du premier extrait que j’ai cité plus haut !

 

 

- D’autres pays dans le monde ont amorcé cette résistance et cette reconquête.

Et même si nous ne nous retrouvons pas entièrement en eux, il serait utile et profitable à tous que nous travaillions de concert avec eux pour vaincre ces oligarchies capitalistes qui ont repris le contrôle du monde, alors qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les peuples étaient entrés, pour certains d’entre-eux, notamment en Europe, dans une ère de progrès, progrès qui a été interrompu dans les années 70 et qui n’a cessé d’être déconstruit, pierre après pierre, les pouvoirs politiques de nos pays se dessaisissant de leurs prérogatives au profit soit des entreprises, soit de structures politiques et juridiques illégitimes, tout ceci bien sûr en violation constante des volontés populaires si souvent exprimées.

 

 

- Mélenchon n’est pas le candidat idéal ? Faudrait-il qu’il le soit pour que nous le soutenions ?

Alors, il est vrai que certains d’entre vous pensez que J.L. Mélenchon n’est pas le candidat idéal. Sans doute n’est-il pas parfait. Sans doute défend-il parfois des positions qui ne sont pas les vôtres. Nous sommes un peuple divers et il est donc logique que nous ne pensions pas tous la même chose sur tous les sujets. Moi-même, je ne suis pas le doigt sur la couture du pantalon vis-à-vis de J.L. Mélenchon quand je le trouve trop timide sur la question européenne ou sur certains thèmes économiques et sociaux.

 

Pour autant, et j’insiste sur ce point, quelle alternative avons-nous ? Je n’en vois aucune. tous les autres candidats en situation de parvenir au second tour sont détestables, soit par leur projet, soit par leur passif.

 

Alors, certains me disent que ce genre de discours, c’est finalement appeler à soutenir "le moindre mal". Je ne suis pas d’accord ! J.L. Mélenchon, ce n’est pas le moindre mal ! C’est un bien ! Ce n’est peut-être pas "le" bien, mais c’est un plus grand bien, comparé à ce que nous vivons depuis le début de la mise en oeuvre de la stratégie du choc.

 

  • J.L. Mélenchon – ce n’est pas rien, d’autant qu’il est le seul à le proposer parmi les "grands" candidats – s’engage à organiser une Constituante, c’est-à-dire à rendre au peuple son pouvoir constituant. Via des représentants élus et tirés au sort (selon des conditions et modalités à définir), nous, le peuple français, réécrirons notre constitution et ainsi nous déciderons du type de régime que nous voulons, des droits nouveaux que nous nous reconnaissons, des obligations que nous acceptons, et de celles que nous imposerons à tous nos représentants et à tous les détenteurs d’une parcelle de pouvoir dans l’État, les collectivités locales, les entreprises...

 

  • J.L. Mélenchon est le seul à s’engager à cela et c’est ce qui est le plus fondamental pour moi, au-delà de l’accord que je peux avoir avec lui sur une très large partie de son projet. Aussi longtemps qu’une révolution au sens traditionnel n’éclate pas pour que le peuple reprenne par la force le pouvoir qui lui a été enlevé par la loi, il n’y a que la loi pour défaire la loi et la refaire, à commencer par la loi fondamentale, la constitution ! Et donc les urnes ! Pour que celui qui présidera le régime, et celles et ceux qui seront envoyés dans nos institutions pour faire la loi, soient les bonnes personnes... Au-delà de la question du projet, d’autres paramètres seront à prendre en compte, avec la plus grande attention. Car si, dans les prochaines semaines, se confirme la montée en puissance et en crédibilité du candidat Mélenchon, ne doutez pas que se rallieront à lui les amis du dernier jour, ceux qui n’en sont pas, et qui se rapprochent seulement d’une force de nature à sauvegarder leurs propres intérêts ! Ceux-là, nous les repérerons aisément. D’ailleurs, ici ou là, il y en a déjà qui se font remarquer... Il est si facile de les reconnaître...

 

Cet engagement de faire la Constituante et tout ce qui a été dit par J.L Mélenchon à ce sujet, de même que certaines déclarations, plusieurs fois répétées, quant à ce qu’il envisage de faire lui-même, indiquent - sauf à l’accuser de mensonge - qu’il sera fidèle à l’esprit nouveau qu’il essaie, depuis deux ans au moins, de faire souffler sur le pays. Ce nouvel esprit non pas tant des lois que du pouvoir, est en phase avec son temps. J.L. Mélenchon, sur ce sujet comme sur bien d’autres, a saisi ce qui fait notre temps et essaie d’y adapter la manière de gouverner et de traiter avec le peuple. Qui d’autre que lui, aujourd’hui, parmi les “grands” candidats susceptibles de parvenir au second tour dans notre inique système électoral de monarchie présidentielle, a choisi d’adopter la même ligne de conduite ? Cherchez bien, vous ne trouverez personne !

 

Le système politique que propose J.L. Mélenchon et la France insoumise dans le projet L’Avenir en commun, c’est notamment que chaque citoyen, quelles que soient ses opinions, ses préférences, ses affinités, ou à l’inverse ses aversions... pourra prendre sa part dans le débat politique de la nation ou de son territoire, et participer à la prise de décision juridique. Et sur cette base, les politiques menées seront alors de nouveau le reflet de la volonté populaire et nos lois (comme les délibérations de nos assemblées locales) deviendront vraiment l’expression de la volonté générale dans l’esprit de Jean-Jacques Rousseau.

 

En conséquence, sauf si vous êtes partisans du système actuel de confiscation du pouvoir par quelques-uns, je pense que vous devriez appuyer Jean-Luc Mélenchon, quel que soit votre sentiment à son sujet, car il vous donnera, à vous aussi, la possibilité concrète de vous exprimer et de prendre votre part, quand bien même vos opinions politiques ne seraient pas les siennes. Vous pourrez, grâce à lui, peser sur la décision après que de larges débats aient été organisés et souvent des votes directs car, il l’a souvent répété, “Nous voterons beaucoup désormais”. Réfléchissez à cela.

 

Enfin, pour conclure, je dirais que ses opinions à lui, comme les miennes, et comme celles de toute la France insoumise, opinions qui sont aussi partagées très au-delà de ce mouvement citoyen qu’est la France insoumise, c’est de rendre le peuple français libre, indépendant, souverain, à l’intérieur du pays, comme à l’égard des autres pays du monde. Or redevenir ainsi, libres, indépendants et souverains, nécessite des ruptures géopolitiques et géostratégiques majeures (telles que sortir de l’OTAN et de l’UE mais aussi de la Banque Mondiale, de l’OMC et du FMI par exemple, tout en renforçant l’ONU, contrairement aux velléités du nouveau Président et du Congrès des États-Unis dont il est fait mention dans la presse depuis quelques jours) et aussi des ruptures avec la trame économique, politique et culturelle qui guide notre pays depuis trois décennies, ce qui nous impose de restaurer le plein pouvoir économique et monétaire de nos institutions nationales et le plein pouvoir du peuple dans tous les domaines de la vie publique, sans oublier le plein pouvoir des travailleurs dans l’entreprise, afin que nous puissions mettre en oeuvre notre projet de progrès pour tous, cet “Avenir en commun” que nous proposons comme ferment national et républicain pour les 5 ans à venir.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Laurent Binet : « Une vraie gauche pourrait accéder au pouvoir »

Tomber dans le piège HAMON ou s’engager dans la révolution MÉLENCHON ? C’est vous qui voyez…
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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 09:04
Gauche : et maintenant ?

Sources : Front commun

- Benoît Hamon a réussi son coup

Il a terrassé Manuel Valls et créé sur son nom une dynamique incontestable. Peut-il dès lors rassembler toute la gauche ? À ce jour, il en est loin.

 

Qui ne rêverait pas aujourd’hui d’une gauche rassemblée et conquérante, capable d’écarter l’extrême droite menaçante, de battre la droite radicalisée et de réussir, au pouvoir, la politique pour laquelle on lui demande de gouverner ? Ce rêve est nécessaire. Encore faut-il comprendre ce qui, jusqu’à ce jour et depuis bien longtemps, l’a rendu inaccessible.

 

Que la politique suivie par le couple Hollande-Valls porte une écrasante responsabilité dans le désastre de la gauche française est une évidence. Les deux têtes de l’exécutif ont payé leur choix de leur effacement. La situation créée ainsi est inédite : tant pis pour eux, tant mieux pour nous. Mais le mal n’a pas saisi la gauche avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon. En fait, la méthode gouvernementale engagée en 2014 n’est que le parachèvement d’une longue évolution remontant au début des années 1980, quand François Mitterrand s’engagea dans la « rigueur ».

 

Le fond du problème réside dans une logique globale, forgée dans un cadre européen, et qui consiste à intérioriser les présumées contraintes de la mondialisation : compétitivité (donc réduction du coût du travail), flexibilité (donc fin du salariat protégé), monétarisme et réduction de la dépense publique (donc fin de l’État providence). C’est à cette logique-là qu’il faut s’attaquer, et pas seulement à la dernière vague, « vallsienne », de ses manifestations.

 

 

- De ce point de vue, la construction de Benoît Hamon n’est pas sans ambiguïtés et fragilités.

Après avoir contribué à l’intronisation de Valls en 2014, il a pris ses distances avec lui : on ne peut que lui en savoir gré. Mais la question désormais n’est pas de revenir à la situation d’avant 2014. Il ne suffit pas de reprendre le fil de l’histoire au moment où le candidat Hollande de 2012 prononça son fameux discours du Bourget. Il ne s’agit même pas de revenir à Lionel Jospin, quand il s’écartait de Tony Blair en récusant une « société de marché ». La rupture avec « l’ordo-libéralisme » doit être bien plus ambitieuse. Elle doit toucher à la racine de nos maux, et pas seulement en corriger les excès.

 

  • Pour l’instant, Benoît Hamon n’en ouvre pas la perspective.

 

Il proclame la fermeture de la période Valls : c’est bien ; ce n’est pas assez. Sans compter qu’il s’y attelle avec un PS déchiré comme jamais, dont une part non négligeable est d’ores et déjà tenté par la solution Macron. Hamon a gagné à gauche, mais la machine est engagée qui laisse entendre que, pour que la gauche soit au second tour, l’hypothèse Macron est la plus solide face à une droite gouvernementale en difficulté.

 

 

- En revanche, Jean-Luc Mélenchon présente sur tous ces points des avantages majeurs.

Tandis que Valls a cautionné les reculs successifs du PS depuis 2002, celui qui porta les couleurs du Front de gauche s’en est distancé de plus en plus. Depuis une quinzaine d’années, il est de tous les combats majeurs visant à redonner au peuple sa souveraineté et à la gauche son dynamisme. Son programme, dans la continuité de celui de 2012, reprend la logique « antilibérale » et démocratique qui s’est déployée après le choc de la présidentielle de 2002. Pour l’opinion, son image reste raccordée à ces combats et à l’expérience prometteuse du Front de gauche, hélas bien durement ébréchée depuis de nombreux mois.

 

  • Au fond, Benoît Hamon incarne la continuité d’un Parti socialiste qui a accompagné les reculs successifs d’un socialisme devenu hégémonique au début des années 1980.

 

- Jean-Luc Mélenchon ouvre la voie d’une rupture dont toute la gauche pourrait bénéficier.

Mais pour aller au bout de cette possibilité, des ajustements doivent s’opérer, sur le fond comme dans la forme. Nous n’en sommes plus au temps où l’on pensait que un responsable de l’exécutif, Hollande ou Valls, défendrait globalement son bilan. Désormais, le combat n’est pas d’abord contre un exécutif et ses choix politiques, mais contre une droite radicalisée, vampirisée par le Front national, et pour une rupture à gauche d’une ampleur sans précédent.

 

Manifestement, J.-L. Mélenchon ne retrouve pas la totalité de son électorat de 2012. Tant que sa candidature actuelle se déployait contre le couple de l’Élysée et de Matignon, cela pouvait être compensé par des apports nouveaux. L’émergence d’une ligne socialiste officielle plus à gauche redistribue la donne. Le candidat à la candidature Benoît Hamon ne mordait pas sur l’électorat possible de Mélenchon. Le candidat officiel a plus d’atouts pour y parvenir. Dès lors, le manque-à-gagner sur 2012 risque de peser lourd à la gauche de la gauche.

 

Retrouver le plus loin possible l’élan de 2012 devient ainsi une obligation. À la base de cet élan, se trouvait la synergie exceptionnelle – et jamais reproduite – d’un candidat et de l’arc des forces qu’il rassemblait. Cette synergie peut être retrouvée. Pour cela des gestes devraient être faits, en direction des partenaires de l’époque. France insoumise est une réalité ; réduire à ce seul instrument la dynamique rassembleuse risque de laisser des forces sur le bord du chemin. À l’arrivée, le risque est que nul n’en tire bénéfice.

 

 

- Par ailleurs, le recentrage de l’exécutif brouillait les repères de la droite et de la gauche.

Le retrait de François Hollande et la défaite de Manuel Valls revalorisent l’enjeu de la gauche.

 

  • Rassembler le peuple et non la gauche ?

 

Redonner unité et dynamisme aux catégories populaires dispersées, atomisées, ulcérées par les choix libéraux est certes une nécessité. Mais cette reconquête n’est possible qu’autour des valeurs d’égalité, de citoyenneté et de solidarité qui ont fait la force et l’attraction de la gauche historique. C’est donc une majorité populaire à gauche qu’il convient de rebâtir. Cet objectif ne peut être laissé au seul candidat officiel du Parti socialiste.

 

Or, pour y parvenir, encore faut-il dire quel modèle gauche doit aujourd’hui donner le ton. Depuis près de quatre décennies, c’est la gauche socialiste qui le fait. Au nom du « réalisme » et de la menace de la droite, elle a prôné les accommodements successifs avec la logique capitaliste financière dominante. Nous en mesurons les effets. Qu’un socialisme réorienté à gauche soit un partenaire futur de majorités propulsives est une perspective souhaitable. Qu’il soit hégémonique, l’expérience le montre, n’est pas une chance pour la gauche et pour la société tout entière.

 

Enfin, l’une des clés du succès et que la gauche la plus à gauche montre qu’elle est capable de traiter sur le fond les problèmes de la modernité. Celle de la République sociale en fait partie, comme celle de l’écologie. Il importe d’y ajouter celle du travail, celle de la révolution numérique, celle des enjeux urbains, celle d’une mondialité qui ne peut plus s’épanouir dans le cadre de la mondialisation.

 

 

- C’est donc bien l’avenir entremêlé du mouvement populaire et de la gauche qui se joue en 2017.

Si se maintiennent les équilibres de quelques décennies, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Benoît Hamon, au-delà des mots de la novation, incarne plutôt un maintien de la disposition actuelle de la gauche. Or, pour que du neuf s’enclenche, de la rupture est nécessaire, portée par des forces et des individus qui l’incarnent sans ambiguïté aucune. L’équilibre des forces, que fixeront la présidentielle et les élections législatives dans sa foulée, dira dans quelle direction ira la gauche française.

 

À ce jour, Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui le soutiennent, sont les meilleurs garants d’un sursaut porteur de ruptures durables. C’est leur chance, dans un moment où l’on a besoin de repères solides. Mais c’est une responsabilité majeure que de montrer que, de cette rupture et de cette disposition nouvelle des forces, la gauche tout entière bénéficiera. Et que les catégories populaires pourront alors troquer le ressentiment contre une nouvelle espérance

.

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le Parti de Gauche : L’heure du choix

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 09:25
Même avec Benoit Hamon.... le Parti "socialiste" ? Non merci !

Sources : Le blog du Parti de Gauche Midi-Pyrénées par Paul Ariès[1]

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Faire de la politique impose d'avoir une bonne mémoire !

La victoire de Benoit Hamon est certes préférable à celle de Manuel Valls mais elle ne doit nullement servir le temps d’une élection présidentielle à rosir ou à verdir un parti "socialiste" devenu un obstacle au changement.

 

La victoire de Benoit Hamon prouve simplement que nous avons eu raison depuis 2012 de dénoncer ce parti faussement "socialiste" mais vrai fossoyeur de la gauche et de l’écologie.

 

Méfions-nous des illusions qui consisteraient à croire qu’une union sacrée serait possible avec ce parti qui a trahi pendant 5 ans ses engagements pris devant le peuple. Méfions-nous des illusions qui consisteraient à chercher un accord de papier qui ferait oublier les trahisons du PS.

 

  • Ce Parti de Benoit Hamon reste un obstacle au changement.
  • Ce n’est pas un problème de personne mais d’idéologie.
  • La victoire de Benoit Hamon ne nous rendra pas amnésique.
  • La victoire de Benoit Hamon ne recycle pas le PS à gauche et ne le rend pas davantage soluble dans une véritable écologie.

 

 

-

Benoit Hamon a toujours été un dirigeant socialiste à la mémoire sélective.

Auteur en 2011 d’un excellent ouvrage intitulé " Tourner la page " dans lequel il avait des mots très durs pour la social-démocratie accusée de mettre en oeuvre des politiques plus libérales que sociales, cela ne l’a pas empêché d’être porte-parole du PS de 2008 à 2012 puis membre du gouvernement social-libéral de 2012 à 2014..

 

Hamon écrivait que cette pseudo-gauche était un "pis aller de la droite", il parlait même à propos du parti "socialiste" de "gauche placebo" et ajoutait que les sociaux démocrates étaient devenus un obstacle à l’émancipation.

 

 

-

Ce qu’écrivait Hamon au sujet du PS en 2011 est encore plus vrai en 2017.

Le Parti de Hamon n’est pas du côté de la solution mais du problème. Aucun rabibochage électoraliste ne serait en mesure d’effacer la trahison des engagements qu’avait pris le Parti de Hollande en 2012.

 

  • Ne comptez pas sur nous pour légitimer avec Benoit l’illégitime Parti socialiste.
  • Ne comptez pas sur nous pour mentir au peuple et laisser croire que le PS serait de gauche.

 

J’appelle les Insoumis à ne pas se laisser soumettre.

 

 

-

Monsieur Hamon, choisissez entre eux et nous !

Message de Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon.

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 09:09
Le 17 février à La Rochelle soirée rencontre, débat spéciale : “L’Avenir en commun“
Le 17 février à La Rochelle soirée rencontre, débat spéciale : “L’Avenir en commun“

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Amplifier le rassemblement citoyen

Le 2 décembre dernier les groupes d'appui de la France insoumise de la Rochelle et ses environs tenaient la " 1ère rencontre rochelaise avec la France Insoumise ".
 

Avec 90 participants, ce fut   un vrai succès  


L'élection présidentielle, les élections législatives ne se gagneront pas sur " le ou les candidats " même si cela à de l'importance, mais sur les questions programmatiques.

 

Quelles propositions sont formulées, quels engagement sont pris pour remettre les citoyens au coeur des choix politiques, répondre aux exigences démocratiques, environnementales, sociales, économiques....

 

La victoire dépendra de la capacité de la France insoumise et de ses candidats à rassembler le Peuple sur le programme   !


C'est la raison pour laquelle les insoumis rochelais ont l'ambition de franchir une nouvelle étape et de rassembler plus de 200 rochelais en présence de Charlotte GIRARD  (coresponsable de la rédaction du programme " L'AVENIR EN COMMUN) " à l'occasion d'une rencontre-débat citoyenne autour du programme de la France insoumise.

 

Cette initiative sera aussi l'occasion d'un événement politique d'ampleur  avec la présentation des candidats insoumis aux élections législatives de Charente Maritime.
 

 

-Les Insoumis rochelais vous invitent :

Le 17 février à La Rochelle soirée rencontre, débat spéciale : “L’Avenir en commun“

- Pour informer les insoumis rochelais de votre participation :

 

 

-

Plan pour accéder au lieu de la rencontre

42 Bd. Delmas à La Pallice

Le 17 février à La Rochelle soirée rencontre, débat spéciale : “L’Avenir en commun“

-

Présentation programme l'Avenir en Commun Démystifié

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 14:15
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise

- 10 janvier réunion des insoumis de la 1ère circonscription

Le 30 Novembre 2016, nous avions organisé une 1ère assemblée de circonscriptions permettant un premier échange autour des élections législatives. Plus de 400 réunions s'étaient tenues partout en France métropolitaine et dans les territoires ultra-marins !

 

Plus de 2 300 candidatures ont été proposées par des insoumis·es volontaires venant de tous horizons : des citoyen·ne·s, syndicalistes, militant·e·s, lanceurs·ses d’alerte s’engagent afin de faire campagne pour la France insoumise !

 

Sur la 1ère circonscription de Charente Maritime un vivier de candidats hommes/femmes s'était constitué avec 5 volontaires dans la salle + 1 directement en ligne sur le site.

 

Lors de la nouvelle réunion du 10 janvier, une trentaine de participants, des excusés, une ambiance chaleureuse, une ouverture d'esprit fruit de la diversité des participants qui donne ou redonne envie de faire de la politique au sens noble.
 

  • Un binôme de candidats homme/femme est retenu par tirage au sort et transmis à la commission nationale des candidatures !

Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise

- 11-12-14-15-20 janvier et toujours sur le terrain programme en mains

Marché de Villeneuve-les-Salines, marché de Port-Neuf, grande surface de Bongraine, marché de La Pallice, rencontre avec les étudiants....... pour tenir le terrain, expliquer, convaincre.... On ne lâche rien !

Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise

- La France insoumise... une force organisée : 18 janvier c'est aussi la réunion hebdomadaire de la coordination des groupes d'appui rochelais

La coordination des groupes d'appui rochelais en réunion de campagne : organisation des présences sur les lieux publics, formation des candidats aux législatives, collage, préparation des initiatives publiques... :

  • rencontre avec les étudiants le 20 janvier ;
  • 10 février à Perigny sur la question du salariat et ses problématiques : voir ICI pour s'inscrire à l'événement ;
  • 17 février à La Rochelle grande réunion publique " 2iéme rencontre rochelaise avec la France insoumise SPÉCIALE PROGRAMME ", soirée débat, rencontre, présentation des candidats insoumis aux élection législatives de Charente Maritime : voir ICI pour s'inscrire à l'événement ;

une soirée studieuse dans l'enthousiasme.... jusqu'à la prochaine !

Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
Une quinzaine de mobilisation normale pour la France Insoumise rochelaise
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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 09:06
Présidentielles, législatives : PCF mode d’emploi ?

Le secrétaire national du parti communiste français Pierre Laurent et son porte-parole Olivier Dartigolles avaient appelé ce lundi 16 janvier une conférence de presse dans les sous-sols de la place du Colonel Fabien pour parler des législatives.

Plus que la mise en scène publique de désaccords qui nuisent à la dynamique de campagne, les observateurs attentifs attendaient des éléments nouveaux de discussion sur le sujet.

Autant pour eux. L’absence d’avancées et de prise en compte de l’existant les laisse dans la perplexité.

 

Sources : Le blog de François Cocq

- Force est tout d’abord de constater que des appréciations différentes subsistent (entre la France insoumise et le PCF) sur l’analyse de la situation et la capacité à y faire face.

Ainsi quand Pierre Laurent affirme : « Nous croyons aux coalitions qui nous rendent plus fort », il y a là manifestement une analyse différente sur les méthodes pour mettre en mouvement le peuple dans la période, la juxtaposition des sigles n’apparaissant pas du côté de la France Insoumise comme le préalable nécessaire à la construction de majorités sociales et politiques.

 

Il y a de la même manière une appréciation très différente de la jonction entre l’élection présidentielle et l’élection législative. Pour la France Insoumise, ces deux élections relèvent d’une même démarche et d’une même cohérence quand Pierre Laurent est au contraire venu présenter le « programme de gouvernement et de mandature du Parti Communiste Français » intitulé «  La France en commun ». Ce programme, qui vaut engagement pour les candidat-e-s estampillés PCF lors des législatives, est une surprise pour la France Insoumise. Celle-ci n’a en effet eu de cesse de proposer jusqu’au mois d’octobre au PCF de participer à l’écriture collaborative du programme L’avenir en commun. Ce programme est, depuis la convention de Lille au cours de laquelle il fut adopté, celui de la France Insoumise, de ses candidat-e-s aux législatives et de son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Quelle surprise donc de voir fleurir en ce début d’année un opuscule différent, tiré si l’on a bien compris des questionnaires que le PCF a fait circuler.

 

Or ce n’est pas tant l’objet que la nature de ce document qui pose un problème politique : les candidats du PCF sont en effet appelés à se revendiquer pour leur action future de La France en commun et c’est tout à leur honneur que de s’engager sur des éléments concrets et factuels. Mais il est tout aussi évident que ce programme diffère de « L’avenir en commun » qui lui engage la France Insoumise, ses candidat-e-s aux législatives et son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Là où les candidat-e-s de la France Insoumise auront pour eux la cohérence de la démarche entre l’élection présidentielle et l’élection législative, articulées autour d’un même programme, les candidats communistes, comptables eux-aussi devant les électrices et les électeurs, porteront un engagement différent de celui qui aura suscité une dynamique populaire lors de l’élection présidentielle dans laquelle ils prétendent pourtant s’inscrire en soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

 

 

- Dès lors, Pierre Laurent se trompe lorsqu’il déclare que « les candidatures peuvent être soutenues, par le PCF, par FI et par d’autres…

Pourquoi faire de la signature de la charte un préalable ? ». Et bien justement parce que c’est cette charte qui est le garant de cette cohérence politique, c’est elle qui engage celles et ceux qui la signent à « faire campagne sur le même programme national : « L’avenir en commun ».  C’est la signature de cette charte qui garantit pareillement le lien entre le dialogue populaire de la campagne et les actions à engager après l’élection. Refuser le principe de la charte, c’est nier la démarche de la France Insoumise et lui refuser le droit de porter une construction démocratique originale qui cherche à résoudre ce hiatus entre le rejet de la politique et la nécessité de réhabiliter la souveraineté populaire.

 

Le refus de principe de la charte ne tient donc pas face aux arguments politiques.

 

 

- C’est donc qu’autre chose bloque sur la charte elle-même pour la direction communiste. Mais quoi ?

Si l’on peut regretter que le PCF n’ait pas souhaité s’inscrire dans le cadre de l’espace politique de la France politique où s’est notamment discutée cette charte il y a trois mois, il faut également convenir que la conférence de presse de ce lundi n’a pas fourni plus d’explications ce qui ne facilite pas la discussion.

  • Le problème est-il financier ?

La charte a pourtant était construite de manière à ce que cette question ne puisse gêner personne. Elle demande en effet de « se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature, ce qui inclut la possibilité d’accords de reversement entre cette association de financement et les candidats ou le groupement politique particulier qu’ils désigneront pour la première comme pour la seconde fraction du financement public ». Autrement dit chaque candidat-e sera libre de désigner à qui il souhaite reverser l’ensemble du financement public qui sera lié à son élection. Pas un centime ne manquera à l’appel. Cet argument tient d’autant moins que le système a été éprouvé : c’est en effet ce qui a été mis en place en 2012 entre diverses organisations du Front de Gauche sans bien évidemment qu’il y ait le moindre problème.

 

  • De la même manière, est-ce la discipline de groupe ponctuelle qui est demandée aux futurs parlementaires qui pose problème ?

La formule de la charte qui demande à « respecter la discipline de vote du groupe lorsqu’une décision collective a été prise conformément au programme l’Avenir en commun » semble bien le moins qui puisse être fait. Chacun sait que la loi protège les parlementaires et nul ne peut leur imposer des choix contraints. Il leur est demandé ici de s’engager devant les électeurs à porter et défendre les éléments programmatiques structurants de L’Avenir en commun. Mais bien sûr de fait si les élu-e-s se référent à un autre programme…

 

Ce contre quoi la charte lutte par contre, c’est l’invisibilisation du mouvement populaire qui se construit autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. En 2012, les candidats PCF représentaient 80% des candidats du Front de Gauche aux législatives qui ont suivi la présidentielle. La valse des étiquettes a fait que ceux-ci prenaient alors l’étiquette PCF, tandis que le reste du Front de Gauche prenait des étiquettes différentes. Au final, tout le monde était perdant. Le Front de gauche qui ne pouvait pas comptabiliser l’ensemble des siens et apparaître comme un acteur de la séquence électorale qui s’ouvrait ; les membres du Front de gauche non-issus du PCF qui voyaient le total de leurs voix (acquises donc sur 20 % des circonscriptions) être ramenées à l’ensemble du corps électoral national et donc réduites à la portion congrue ; et même le PCF qui souffrait dans une moindre mesure (du fait des 80% des candidat-e-s qu’il avait imposé alors) de ce biais dans le calcul. La charte anticipe cet écueil dont joue le système d’élection en élection pour effacer ce que nous sommes du paysage politique en demandant de « se rattacher à l’étiquette politique « La France insoumise » lors du dépôt de candidature afin de participer à la totalisation des voix au niveau national ». Rien de plus simple.

 

La charte est un marqueur politique qui a déjà été largement accepté. Non seulement les candidat-e-s investis pour l’heure par la France Insoumise dans les quelques 300 circonscriptions l’ont signée. Mais toutes celles et ceux qui les ont désignés se sont aussi liés à eux par cet engagement en paraphant le document lors des plus de 700 réunions qui ont eu lieu le 10 décembre et le 10 janvier. Ceux-là, pas plus que les candidat-e-s communistes investis par la France Insoumise en ayant signé la charte, ne peuvent se voir demandé de modifier les règles qui fondent le projet de révolution citoyenne qui est à l’oeuvre.

 

 

- Après avoir initié son processus d’investitures dès la rentrée de septembre, le conseil national du week-end dernier du PCF a donc désigné 253 candidat-e-s sur des bases différentes.

La France Insoumise avait bien dû prendre acte dès la rentrée de septembre du lancement de ce processus au sein du PCF. Et à moins de changer la nature du projet qui la fonde, FI avait donc initié elle-même à partir du mois de novembre ses propres investitures. Celles-ci, issues des remontées et propositions des assemblées de circonscription et soumises au travail d’un comité national législatif qui veille à assurer la parité et une cohérence et une diversité des candidatures, sont ouvertes à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans la charte et qui l’approuvent. La convergence, on l’a vu, ne peut être le fruit d’un échange d’étiquettes car celles-ci recouvrent des spectres politiques non superposables. Pas plus qu’elle ne peut s’effectuer sur la base d’héritages politiques considérés comme un privilège léonin. Le PCF est soucieux des circonscriptions où il a des sortants ? Cela s’entend. Mais les situations ne peuvent se résoudre par la mise au pied du mur et le fait du prince déconnecté de toute considération politique. Encore moins par la menace comme lorsqu’André Chassaigne avait lancé en fin de semaine dernière : « Tout cela crée un trouble terrible. Ça pourrait avoir énormément de retombées pour la campagne de Mélenchon, dont les conséquences sont, selon moi, sous-estimées par son équipe ».

 

 

- L’objet de la discussion est du début à la fin politique.

Il est dommage qu’il demeure évanescent et soit travesti derrière des attaques ad hominem comme ce lundi où Pierre Laurent et Olivier Dartigolles ont préféré charger Jean-Luc Mélenchon pour mieux essayer d’agréger autour d’eux et face à lui leurs militants : « Nous ne croyons plus à la centralité politique », « nous voulons une campagne de propositions et non hyper-présidentialisée », « la politique ce n’est pas une affaire de supporters, c’est une affaire de citoyens » ou même un mesquin « Avec quelle majorité le Président Jean-Luc Mélenchon pourrait-il gouverner ? ». Pour le plaisir d’une bonne phrase, ces méthodes affaiblissent le projet que nous portons. Sans compter les atermoiements d’un Olivier Dartigolles venu une fois encore affirmer aux côtés de Pierre Laurent  que le PCF « serait très attentif au résultat de la primaire ». Le même de venir ensuite comme toujours faire le service après-vente du PS et nous expliquer qu’il s’agit d’un évènement politique dont il faut tenir compte et auquel il faut même apparemment rendre une centralité … alors même que l’inutilité de cette primaire et d’une candidature issue du PS est en train d’infuser dans l’opinion. Merci pour le coup de main. Sauf à ce qu’Olivier Dartigolles entretienne volontairement le doute pour préparer une échappatoire socialiste pour le PCF ? C’est naturellement ce que les journalistes en ont déduit puisque c’était fait pour, comme Sophie Delpont de France Culture qui a bien compris le message et qui s’est empressée de twitter : « Potentiel ralliement ? Abandon de JLM ? ». La volonté d’affaiblir la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’a décidément d’égal chez Olivier Dartigolles que son aspiration profonde à être la bouée de sauvetage du PS…

 

 

- Sur le fond, il n’y avait donc rien qui n’ait été dit au préalable dans cette conférence de presse.

Le PCF annonce qu’il refuse la charte ? Les choses avaient été déjà été dites dans les médias. Sans doute la France Insoumise serait-elle instruite de savoir pourquoi si les choses lui étaient dites de vive voix mais au moins avait-elle déjà dû en prendre acte. Le PCF annonce 253 investitures aux législatives et souhaite présenter des candidatures issues du PCF dans toutes les circonscriptions ? Effectivement, Pierre Laurent s’en est ouvert toute la semaine passée. Le PCF a son programme pour les législatives ? Oui, c’était l’objet des vœux de son secrétaire général lundi dernier. Pierre Laurent confirme ce lundi que « les candidatures ne passent pas par des accords mais par un travail de terrain fait par les femmes et les hommes de gauche » ? Il répète depuis octobre son refus d’un accord national.… Aucun élément nouveau de discussion qui puisse permettre d’avancer n’a été mis sur la table lors de cette conférence de presse. Voilà qui à défaut de mode d’emploi plonge pour le moins dans la perplexité…

 

Note :

- Dans le supplément CommunisteS, (page III article signé G.S) encarté dans l'Humanité du 11 janvier mais édité par le PCF (consultable ICI), le journaliste et historien Gérard Streiff rapporte ainsi les propos du numéro un du PCF lors d’une rencontre des secrétaires fédéraux du parti, le 4 janvier, place du Colonel-Fabien : «  Pierre Laurent [a rappelé] qu’il n’a jamais été question d’accord pour les législatives avec France insoumise, et il n’y en aura pas. Ce qui est primordial aujourd’hui pour les communistes, c’est d’apparaître nationalement dans toutes les circonscriptions. […] Il faut aller à la bataille dans un esprit constructif, en appelant à voter Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et pour les candidats soutenus par les communistes aux législatives.» 

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- le programme du PCF : la France en commun

http://www.politis.fr/articles/2017/01/legislatives-pierre-laurent-pcf-enterre-tout-accord-avec-melenchon-36106/

http://www.politis.fr/articles/2017/01/legislatives-pierre-laurent-pcf-enterre-tout-accord-avec-melenchon-36106/

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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 09:10
Faut-il vraiment une candidature EELV aux présidentielles ?

A la veille de la réunion du Front commun à Montreuil, la Coopérative écologie sociale (dont sont notamment membres Francine Bavay, conseillère fédérale EELV, Sergio Coronado, député EELV des Français de l'étranger, Patrick Farbiaz, conseiller fédéral EELV, Bénédicte Monville-De Cecco, conseillère régionale d’Île de France EELV), profite de l’occasion pour «reposer au sein d’EELV, la question de l’opportunité d’une candidature écologiste à la présidentielle».

 

Sources : Le blog Médiapart le 2 décembre 2016

La situation nouvelle dans laquelle nous nous trouvons depuis l’élection de Donald Trump et la désignation de François Fillon comme candidat de la droite et du centre nous oblige à réaffirmer les choix, finalement minoritaires, que nous avions portés lors du dernier Congrès d’EELV et alors même que les primaires de l’écologie viennent de s’achever. La victoire sans appel de deux réactionnaires sur les bases d’une révolution ultralibérale, conservatrice, et souverainiste dans deux des six plus grandes puissances du monde conjuguée avec le poutinisme et le renforcement de la prédominance de Xi Jinping en Chine, ou encore d’Erdogan en Turquie change la donne. Le monde dans lequel nous entrons rompt non seulement avec les Trente glorieuses mais aussi, en Occident, avec la promesse de progrès social et démocratique. Le chaos géopolitique se double maintenant d’une hypothèse autoritaire. Le capitalisme n’a plus besoin de la démocratie, nulle part.

 

 

-

Dès lors, l’enjeu de l’élection présidentielle se modifie.

Ce n’est plus seulement la défaite de la gauche qui se profile mais la nécessité d’entamer une recomposition politique pour organiser la résistance de celles et ceux qui veulent s’opposer au tsunami réactionnaire et ordo-libéral qui vient. Nous savions déjà, avant la victoire de François Fillon, que le vote à gauche se départagera entre celles et ceux qui, dans la peur d’un 21 avril annoncé, vont nous expliquer que le danger immédiat est celui de la droite et de l’extrême droite et celles et ceux qui estiment, comme en 1969, que l’enjeu est de montrer qu’il est possible d’en finir avec l’hégémonie d’une gauche néoconservatrice sur la gauche sociale, écologique et morale qui se bat depuis quatre ans contre ce gouvernement qui dévoie toutes nos valeurs. Mais si la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis démontre, s’il le fallait encore, que la première réponse est parfaitement inutile à long terme, celle de François Fillon renforce l’idée que la politique de la gauche de gouvernement depuis 2011 dans tous les domaines a encouragé cette révolution conservatrice. Il faut tout faire pour mettre en minorité le Parti Socialiste, responsable au premier chef de cette situation.

 

  • Vouloir porter un discours de changement positif est dans ce cadre une illusion et ne débouchera que sur une nouvelle déception. Faire 2, 3 voire 4 % reviendra à enfoncer un clou supplémentaire sur le cercueil de l’écologie politique alors qu’elle est la seule idée propulsive de l’avenir. Dans ces conditions, une candidature EELV que notre candidat a qualifiée lui-même de " candidature de témoignage " à l’élection présidentielle n’est pas souhaitable.
  • Yannick Jadot a assurément des qualités pour être le candidat d’EELV mais à quoi sert un candidat de témoignage dans la période inédite que nous traversons ?
  • Pourquoi prétendre que l’enjeu se situe encore dans la diffusion des idées écologistes alors qu’il s’agit de manière urgente de se demander comment créer les conditions qui permette de sortir l’écologie politique de la situation de marginalité où depuis la fin du XIXème siècle les forces conservatrices travaillent à la maintenir ? Yannick Jadot ne répond pas à ces questions.
  • A quoi sert dans une période d’exaspération des national-populismes, de mensonges et de négation du dérèglement climatique et de ses conséquences de continuer à prétendre qu’il existe un peuple de l’écologie ?
  • Quelle est la pertinence d’une candidature qui veut faire la synthèse entre une écologie bourgeoise, soucieuse de santé et de préservation de la nature, mais qui pourtant refuse de poser la question des rapports de production et de la prédominance du capital, et une écologie politique, au sens plein du terme, qui affronte la relation fondamentale entre capitalisme et destruction de la nature ?
  • Avons-nous besoin d’une énième candidature de témoignage ? Sans un processus de rassemblement des forces du champ de l’émancipation sociale et écologiste quel sens cette candidature peut avoir ?

 

Ces dernières années, l’écologie politique a encore souffert du louvoiement, du renoncement, de l’accaparement par une « firme » d’un espace qui pourtant avait réuni plus de 16 % de l’électorat aux élections européennes de 2009. Ce formidable élan a été détruit par les petits marquis qui sont allés sans vergogne rejoindre la cohorte des soldats perdus du gouvernement Hollande-Valls. Notre parti a choisi d’y mettre un terme et c’est tant mieux mais pour quoi faire ?

 

 

-

L’élection présidentielle n’a jamais été le tremplin des candidat-es écologistes aux élections législatives.

Ils ont toujours réalisé de meilleurs scores que le candidat parce que les électeurs votent utile en mai et reviennent en partie à un vote de conviction en juin. Cette fois-ci pourtant la revendication d’autonomie intransigeante dont se revendique le candidat EELV à la présidentielle comme d’ailleurs la majorité issue du Congrès de Pantin obère cette possibilité. Sur le terrain, les militant-es écologistes savent bien que l’heure est au désarroi et qu’il s’agit d’abord de regrouper des forces citoyennes en rupture avec le hollandisme pour rebâtir à partir du bas sur une plate forme partagée par l’ensemble des forces de la gauche de transformation sociale et écologique. Crier autonomie, autonomie, autonomie, n’a donc aucun sens sinon conforter celles et ceux qui se fourvoient et travaillent en réalité au maintien de la marginalité écologique. C’est-à-dire les tenants d’une écologie qui doute d’elle-même et de son potentiel de transformation radicale de nos sociétés. SI nous voulons comme certains le prétendent « déminoriser » l’écologie, il faut maintenant prendre nos responsabilités en devenant une des forces motrices d’une recomposition qui commencera sur le terrain dès les prochaines législatives.

 

La prochaine élection présidentielle consacrera la défaite de la gauche sociale libérale qui durant cinq ans aura trahi toutes nos aspirations, tous les engagements signés, toutes les promesses faites à des partenaires vassalisés et réduits à jouer les utilités. Et ce ne sont pas les dernières gesticulations d’une aile « gauche » du PS étrangement silencieuse en dehors des périodes électorales qui y changeront quoique ce soit, même si elles pourront duper certain-es électeurs/électrices. De ce fait, les électrices et électeurs de gauche n’auront que le choix entre des solutions par défaut : soit s’abstenir, soit témoigner, soit désobéir. Comme nous estimons que le vote est un acte politique de citoyenneté minimum, nous ne nous abstiendrons pas. Comme nous considérons que les candidatures de témoignage sont inutiles dans une période où l’écologie politique est dévoyée par le capitalisme vert, nous choisirons la désobéissance, car l’insoumission est le seul vote utile dans une période où le chaos est la règle et la cohérence dans la conviction, l’exception.

  • Désobéir à la Vème République et à son système présidentialiste qui, avec les primaires, a transformé notre pays en hippodrome de courses de chevaux entrainés par des écuries où suiveurs, courtisans et sponsors cherchent à miser sur le meilleur canasson pour l’emporter tous les cinq ans.
  • Désobéir à un système partidaire qui s’est coupé du peuple en choisissant la voie de l’oligarchie, de la soumission au gouvernement invisible des lobbies et des multinationales.
  • Désobéir à son parti politique, défait et laminé par les petites ambitions d’une partie de ses cadres et inviter ses militant-es à considérer avec nous la gravité de la situation et à en tirer toutes les conséquences.

 

 

-C’est pourquoi nous faisons le choix de participer au front commun qui se dessine.

Nous ne ne le faisons ni en fan, ni en groupie, ni en supporter de Jean-Luc Mélenchon. Nous avons des désaccords avec lui : son tropisme jacobin et centralisateur, sa vision géopolitique «campiste » datant de l’affrontement Est/Ouest, ses déclarations à l’emporte pièce, notamment sur l’immigration ou le « récit national » qu’il faudrait adopter « à partir du moment où on est français » … et nous comptons bien le dire haut et fort. Mais il a au moins trois qualités essentielles à nos yeux :

1) Il a réconcilié une partie de la gauche profonde avec l’écologie en faisant la jonction entre justice sociale et justice écologique. En prônant l’éco socialisme, la règle verte, la lutte déterminée contre les Grands projets inutiles et Imposés, la sortie claire et sans ambigüité du nucléaire, il permet à une partie des syndicalistes, de la gauche sociale, de converger avec l’écologie politique. En rompant notamment sur le nucléaire avec l’immobilisme du PCF et du PS, il écologise en profondeur la gauche et prépare l’étape suivante, celle où l’écologie politique sera le moteur de la gauche.

 

2) Il a le rôle de voiture bélier dans cette présidentielle où il s’agit  enfin de rompre avec une sociale-démocratie qui a rejoint le camp de la droite avec sa politique économique et sociale de régression (CICE, politique de l’offre, lois Macron, loi travail, répression antisyndicale, anti-jeunes, en particulier quand ils ou elles sont issu-es des milieux populaires, anti-militant-es, en particulier quand ils ou elles sont écologistes … ), sa politique  productiviste anti écologiste (Notre Dame des Landes, Sivens, Fessenheim, boues rouges, algues vertes, diésel, …) sa politique sociétale (déchéance de nationalité, expulsions des Rom, enterrement du droit de vote des étrangers et du contrôle au faciès, Etat d’urgence permanent, méga fichage TES, …), sa politique étrangère (logique de guerre en Afrique et au Moyen Orient, soutien aux dictatures, …). Il faut «hacker» cette présidentielle pour en finir avec le cycle d’Epinay sur lequel a prospéré un PS qui a renié un par un tous ses engagements de départ. Jean-Luc Mélenchon, parce qu’il a toujours dénoncé depuis le début du quinquennat, la présidence et la majorité autour de François Hollande a pour des millions de français cette crédibilité là. Nous devons empêcher non seulement le face-à-face entre les deux derniers présidents complices de la même politique d’austérité mais plus largement faire exploser définitivement le champ politique français constitué depuis des décennies et oeuvrer à sa recomposition. Comme en Espagne, au Portugal, aux Etats Unis avec Bernie Sanders et Jill Stein, il faut pirater le système électoral en vigueur.

 

3) Jean-Luc Mélenchon par son combat permanent pour la VIème République, pour des mandats révocables, pour la proportionnelle, pour une Constituante, pour une majorité rose rouge verte peut enfin être l’occasion de la recomposition du paysage politique à gauche et au delà des partis constitués. Nuit Debout et le mouvement contre la loi Travail, les zadistes, les initiatives citoyennes et écologistes montrent que la recomposition se fera par le bas, qu’elle s’ancrera localement comme à Barcelone et à Madrid dans le communalisme libertaire. Mais l’implosion de ce système doit aussi venir par en haut. Le PS comme le PC (qui vient d’ailleurs de faire le choix de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon) et à certains égards ce qui reste d’EELV sont des freins qui bloquent cette recomposition par le bas. Si Jean-Luc Mélenchon dépasse ne serait-ce que d’une voix François Hollande ou n’importe quel représentant du social libéralisme, la crise sera telle au PS que nous pourrons nous engager enfin dans une autre voie, celle de la construction d’un mouvement de type nouveau, un bloc social et écologiste où pourront s’agréger les forces motrices du changement issues des mouvements de la protestation sociale, de l’écologie, du féminisme, de l’antiracisme, du pacifisme. La recomposition est à ce prix. Elle ne dépendra pas du Parti de Gauche ou de la France Insoumise car il ne peut y avoir de recomposition par le haut, par le fait du prince. Un présidentiable ne peut jouer le rôle fédérateur d’une force politique au XXIème siècle et c’est une bonne chose. Et ce même si « La France Insoumise » en expérimentant des moyens d’organisation horizontaux où la liberté de chacun de faire campagne, est un mode d’organisation qui pourrait être utile comme on l’a vu avec Momentum, le mouvement pro Corbyn ou avec la campagne de Bernie Sanders.

 

 

-Nous espérons que notre choix sera l’occasion de reposer au sein d’EELV, la question de l’opportunité d’une candidature écologiste à la présidentielle dans les conditions que nous avons à nouveau spécifiées ici.

Si tel n’était pas le cas, celles et ceux qui parmi nous sont à EELV, utiliseront leur droit de retrait durant la campagne des présidentielles en même temps que nous nous battrons pour des candidatures les plus unitaires sur la base de plate–formes citoyennes, de gauche et écologistes aux élections législatives. Nous avons toujours décidé de notre orientation, sans a priori et en fonction de l’analyse d’une situation donnée. Aujourd’hui, au moment où les périls se rapprochent, si nous voulons une recomposition dont l’axe soit la convergence entre le social et l’écologie, il faut savoir rompre avec les attitudes boutiquières et faire le choix d’un front commun.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Lettre ouverte à Yannick Jadot et EELV

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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 09:25
Le champ politique, de Jacques Rancière à la France insoumise.

De la subjectivation politique

 

France insoumise n’est pas un simple mouvement de soutien de la candidature Mélenchon, c’est un processus politique beaucoup plus profond. Un citoyen sujet politique ne saurait se réduire à un simple supporter.

 

Nous présentons ici un extrait d’un séminaire où il est notamment question de la définition du politique et de la démocratie par Jacques Rancière. Après avoir lu ce texte, le lecteur découvrira en quoi la démarche "France insoumise" constitue un processus profondément politique (et démocratique) et en quoi Jean-Luc Mélenchon, en multipliant les "scènes polémiques" et en remettant en cause sans cesse le "partage du sensible" est le seul homme véritablement "Politique" existant sur la scène politique française. Les expressions utilisées ici entre guillemets qui peuvent paraître obscures vont s’éclairer avec le texte suivant.

 

Sources :  Jacques Rancière : subjectivation politique et critique de la démocratie consensuelle Chaire de Recherche du Canada en Mondialisation, Citoyenneté et Démocratie (UQAM) 

-

Quelques concepts clés de la pensée de Jacques Rancière

"Extrait

Or, cette référence à un « partage du sensible » me permet de présenter quelques concepts clés de la pensée de Rancière. C’est précisément suite à ce long travail sur le mouvement ouvrier que Rancière va élaborer une véritable théorie du politique qui intègre, de manière originale, aussi bien la pensée classique que l’expérience du mouvement ouvrier. Elle intègre donc la théorie et la pratique. Sans prétendre à l’exhaustivité, je voudrais présenter quatre concepts qui sont, me semble-t-il, structurants pour sa pensée : le « partage du sensible » ; la « police » ; la « politique » ; le « tort ». Pour Rancière, le politique renvoie invariablement à un « partage du sensible ».

 

Par « partage du sensible », il entend le « système d’évidences sensibles qui donne à voir en même temps l’existence d’un commun et les découpages qui y définissent les places et les parts respectives. Un partage du sensible fixe donc en même temps un commun partagé et des part exclusives [8]».

 

Autrement dit, Rancière soutient que le politique ne peut se passer d’un partage entre ceux qui ont droit de cité et ceux qui ne peuvent prendre part à la vie de la cité. Dans la polis athénienne par exemple, seuls les citoyens pouvaient participer à l’espace politique : les esclaves, métèques, femmes et enfants y étaient exclus. Ce qu’il importe de comprendre ici, c’est que cette inclusion-exclusion qui caractérise le « partage du sensible » renvoie à la présence ou non de compétences ou de « titres » à gouverner. À Athènes, on peut dire que les exclus de la cité le sont parce qu’ils ne sont pas doués de logos (Aristote).

 

Généralement parlant,trois « titres » à gouverner se retrouvent dans l’ensemble des communautés politiques, ce sont des titres liés à : la naissance ; la richesse ; la science, chacun renvoyant à un type d’oligarque cherchant à prendre et à conserver le pouvoir politique. Pour la naissance, c’est l’aristocrate ; la richesse, le bourgeois ; et la science, le savant (technocrate). La question pour Rancière est donc de savoir qui peut déterminer ce critère d’inclusion-exclusion. Dans l’antiquité, ce sont les philosophes. Au XIXe siècle, c’est la bourgeoisie qui refuse à la « masse » ouvrière une quelconque participation politique sous prétexte qu’elle est irrationnelle et, de toute façon, trop occupée à travailler.

 

 

-

C’est à partir de cette idée d’un « partage du sensible » que Rancière va distinguer entre deux processus constitutifs du politique : la « police » et « la politique ».

La « police », c’est l’organisation du « rassemblement des hommes en communauté [qui] repose sur la distribution hiérarchique des places et des fonctions [9] ». La « police » assure la légitimité de la mise à l’écart effectué par le « partage du sensible »[10]. La police assure donc le partage inclusif/exclusif dans la cité.

 

À ce premier processus constitutif du politique s’oppose un second, « la politique ». Ici, ce n’est pas la distribution des places et des fonctions qui importe mais bien la vérification de l’égalité de tous avec tous. C’est pourquoi Rancière le nomme également « émancipation ».

 

Il y a de la « politique » lorsque des catégories exclues du « partage du sensible » décident de remettre en cause la distribution hiérarchique des places et des fonctions. Et cette remise en cause se fait toujours au nom d’un universel, le seul qui soit pour Rancière, à savoir l’égalité [11].

 

Le politique prend donc forme à la rencontre entre ces deux processus constitutifs et antagonistes : celui de la police et celui de l’égalité. Or, la rencontre de l’ordre policier et de l’émancipation dévoile le « tort » que fait la distribution hiérarchique des places et des fonctions à l’égalité de tous avec tous.

 

Par « tort », Rancière désigne le conflit fondamental de la politique qui porte sur « le rapport entre la capacité de l’être parlant [...] et la capacité politique [12] ». En raison du partage inéluctable du sensible, toute communauté politique est marquée par un « tort » : il y a toujours des composantes du social qui se voient écarter de l’arène politique. Il ne peut donc y avoir de distribution parfaitement égalitaire des fonctions.

 

Pour que le « tort » puisse apparaître au grand jour, il faut donc que la politique s’insurge contre la police ; il faut y ait une vérification de l’égalité de tous avec tous qui se heurte forcément à la distribution hiérarchique des titres et des fonctions.

 

Pour Rancière, le « tort est simplement le mode de sujectivation dans lequel la vérification de l’égalité prend figure politique [13] ». Cette « subjectivation politique » implique la création de « scènes polémiques », c’est-àdire de scènes sur lesquelles les exclus peuvent témoigner de leur égale participation à la condition politique humaine et dévoiler ainsi la contradiction entre la logique de la police et celle de l’égalité [14]. Et c’est sur cette scène que les exclus vont montrer qu’ils ne sont pas dépourvus de logos, que lorsqu’ils parlent,c’est pour être compris et non pas pour simplement gémir, pour exprimer la douleur.

 

Mais voilà que ce passage par l’abstraction de la théorie politique nous ramène à la pratique ouvrière. Car Rancière ne veut surtout pas reproduire l’erreur d’Althusser en se logeant uniquement dans le monde éthéré de la théorie.

 

En postulant la nécessité de « scènes polémiques », la théorie politique de Rancière réussit à accorder aux ouvriers (trop rapidement oubliés) leur juste place dans l’histoire politique. La contribution prolétarienne tient justement à l’élaboration d’une multitude de scènes polémiques qui contestent l’hégémonie de la distribution policière des places et des fonctions dans la France du XIXe siècle. Ainsi réussissent-ils à brouiller le « partage du sensible » et à dévoiler le « tort » de l’ordre de la police, ce qui permet une réactivation de la politique comme conflit,litige et mésentente.

 

 

-

C’est précisément en ce sens que Rancière définit la démocratie comme « l’action qui sans cesse arrache aux gouvernements oligarchiques le monopole de la vie publique et à la richesse la toute-puissance sur les vies [15] ».

D’où le caractère proprement « scandaleux » de la démocratie qui exprime l’action de ceux qui n’ont pas de titre à gouverner, ceux qui n’ont de légitimité que parce qu’il y a égalité (d’entendement et de capacité) entre les hommes. La démocratie n’est donc pas un « régime » au sens étroit du terme. C’est bien plutôt un ethos, un mode de vie fondé sur la reconnaissance du caractère nécessairement contingent des titres à gouverner.

 

Notes :

De Jacques Rancière, lire : La nuit des prolétaires, Paris, Fayard, 1981

|8] Jacques Rancière, Le partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p. 12.

[9] Jacques Rancière, Aux bords du politique, Paris, La Fabrique, 1998, p. 83.

[10] Jacques Rancière, La mésentente, Paris, Galilée, 1995, pp. 51-52.

[11] Ibid., p. 53. Rancière, op. cit., 1998, pp. 85-8

[12] Rancière, op. cit., 1995, p. 44.

[13] Ibid., p. 63.

|14] Ibid., p. 66.

[15] Jacques Rancière, La haine de la démocratie, Paris, La Fabrique, 2005, p. 105

Fin de l’extrait"

 

Commentaire  :

Les participants du mouvement France insoumise

- en agissant pour révéler les inégalités de partage tant des richesses sur le plan économique, que des responsabilités sur le plan politique, en proposant un autre "partage du sensible" avec leur programme "L’avenir en commun" à l’ensemble de la population,

- se constituent en sujets politiques  : France insoumise est donc un moyen de subjectivation politique des individus en citoyens.

Si ce mouvement prend une ampleur suffisante, l’instauration d’une sixième république avec une assemblée constituante permet de faire aboutir ce "partage du sensible" et de transformer notre population hétérogène (nous évitons ici le terme multitude commode mais ambigu) en peuple. La subjectivation politique individuelle devient alors subjectivation politique collective avec le sentiment d’appartenir au même peuple souverain.

Les ateliers législatifs permettent aux citoyens de dire la loi, l’assemblée constituante permet au peuple de dire la Loi.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 09:31
"La Sociale" projetée à Rochefort-sur-Mer le vendredi 20 Janvier 2017, à La Rochelle le samedi 11 février

 

- La prochaine soirée-débat de Rochefort sur Toile aura lieu le vendredi 20 Janvier 2017

Film : "LA SOCIALE"de Gille Perret  suivi d'un débat animé par Emmanuelle Fourneyron co-responsable du groupe santé et bioéthique" de la Ligue des  Droits de l'Homme.

 

 

- A La Rochelle projection samedi 11 février 2017

A La Rochelle, dans le cadre d'Ecran vert, le film "La sociale" sera projeté le SAMEDI 11 février à 20H 30 au cinéma l'Olympia, place de Verdun (entrée : 5 euros). Une débat s'en suivra. Qu'on se le dise !

"La Sociale" projetée à Rochefort-sur-Mer le vendredi 20 Janvier 2017, à La Rochelle le samedi 11 février

- Pour télécharger le flyer, cliquez ci dessous

 

- Pour télécharger le dossier pédagogique, cliquez ci dessous

 

- Le 9 novembre 2016, Jean-Luc Mélenchon et Gilles Perret, réalisateur de «La Sociale», débattaient ensemble de ce film. Leur dialogue a également porté sur la Sécurité Sociale. Jean-Luc Mélenchon s'est en particulier prononcé pour un système de sécurité sociale unifié.

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 09:23
Jacques Généreux : stop à l’ânerie économique Illustration B. Jaubert. Plainpicture

Jacques Généreux : stop à l’ânerie économique Illustration B. Jaubert. Plainpicture

Pour neutraliser et dépasser la déconomie, "L'avenir en commun " !

 

Le carcan d’une pensée orthodoxe empêche de reconnaître ses erreurs passées. Dans « la Déconnomie », Jacques Généreux tente de remettre à l’endroit une discipline dévoyée par des choix insensés.

Jacques Généreux enseigne l’économie à Sciences-Po depuis trente-cinq ans. Membre des Economistes atterrés, co-animateur du programme de la France insoumise et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, il signe un ouvrage la Déconnomie, qui vient de paraître [1].

 

Sources : Libération interview par Vittorio De Filippis

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Libé. : Qu’entendez-vous par « déconnomie » ?

Jacques Généreux : Notre système économique, c’est-à-dire le capitalisme actionnarial, n’est pas simplement inefficace. Il est criminel, il tue des gens au travail, détruit la planète, infeste l’air et l’alimentation avec des produits cancérigènes. Nos politiques économiques ne sont pas seulement impuissantes à nous sortir de la crise… elles nous y enfoncent ! Quant à la théorie économique dominante, elle « démontre » que la grande récession déclenchée en 2008 était impossible ! Tout cela est, à proprement parler, « déconnant », c’est-à-dire insensé, imbécile et catastrophique. Rien n’est plus troublant que l’aisance avec laquelle une large fraction de nos élites adhère aveuglément au même fatras d’âneries. La « déconnomie » est le nom de cette épidémie de bêtises.

 

 

-

Libé. : Comment ce système a-t-il pu se mettre en place ?

Jacques Généreux : il trouve ses racines dans la dérégulation financière et dans la mise en compétition mondiale des territoires qui a donné les pleins pouvoirs aux détenteurs de l’argent. La libre circulation des capitaux permet à leurs gestionnaires d’exercer un chantage permanent à la délocalisation. Voilà comment le capitalisme impose un management exclusivement tendu vers le rendement financier et obtient une politique fiscale et sociale qui sert ses intérêts. Ce n’est pas une fatalité naturelle. C’est l’effet d’une contre-révolution conservatrice initiée dans les années 80 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Une victoire des riches dans la lutte des classes, comme disait Warren Buffett. Mais cela n’explique pas tout. Toute la gauche a œuvré autant que la droite à la dérégulation financière et au libre-échange. Et je ne pense pas que tous les élus de gauche, pas plus que tous les économistes et les journalistes, qui ont soutenu cette grande libéralisation, soient devenus des valets du capital, décidés à faire exploser les inégalités et à épuiser les travailleurs au nom du profit ! Il faut prendre au sérieux le fait que la plupart d’entre eux ont vraiment cru à la bêtise du siècle, à savoir qu’il n’y avait pas d’alternative. Ils ont raisonné comme si la politique se limitait désormais à ce que la guerre économique mondiale autorisait. C’est la pensée d’un poisson rouge qui ne se demande pas ce qu’il pourrait faire s’il sortait du bocal.

 

 

-

Libé. : Un bocal que les politiques ont eux-mêmes construit

Jacques Généreux : La prétendue disparition des marges de manœuvres politiques, « liée à la mondialisation », n’est qu’une automutilation décidée par les gouvernements, et elle est aggravée en Europe, où les dirigeants ont signé des accords leur interdisant un usage efficace de l’outil budgétaire. Une gauche progressiste raisonnant à l’endroit pourrait restaurer la régulation financière et recouvrer l’usage de la politique budgétaire. Mais, depuis les années 90, la majorité des sociaux-démocrates ont raisonné à l’envers. Au lieu de se demander « quel est notre objectif social et quels instruments mobiliser pour l’atteindre ? », ils se disent « avant d’envisager quelque objectif que ce soit, nous devons être compétitifs, c’est le prix à payer pour qu’un jour nous puissions mener une politique de gauche ».

 

 

-

Libé. : C’est la fameuse troisième voie ?

Jacques Généreux : Oui, et c’est aussi une ânerie monumentale. Si le préalable à tout progrès social, c’est de s’aligner sur les pratiques qui permettent d’affronter la guerre économique mondiale, alors, on transforme le pays en champ de bataille et de régression sociale. Il est absurde de présenter la compétition sans frein comme la voie qui va restaurer la solidarité sociale ! Ce sophisme a pourtant largement gangrené la pensée politique et les milieux intellectuels. On comprend bien l’intérêt qu’une classe de riches peut trouver à promouvoir cette pensée imbécile. Mais, encore une fois, on ne peut pas faire l’hypothèse saugrenue qu’en une génération la majorité des élus de droite comme de gauche, des économistes et des journalistes se soient convertis aux âneries, dans le but de mieux servir les intérêts du capital.

 

 

-

Libé. : La faute à quoi, à qui ?

Jacques Généreux : A une bêtise hallucinante. Prenons un seul exemple. N’importe quel béotien en économie peut comprendre que la réduction des dépenses publiques en pleine récession aggrave la crise. Cela revient à faire une saignée sur un patient hémorragique. Eh bien, nous avons dix-huit gouvernements de la zone euro et leurs milliers d’experts qui ne l’ont toujours pas compris, qui n’ont quasiment jamais été contestés par la presse économique et ont le soutien de la majorité des professeurs des universités.

 

 

-

Libé. : Mais vous ne pouvez pas faire comme s’il n’y avait pas de problème de dette publique ?

Jacques Généreux : Attention aux contre-vérités ! La grande crise ouverte en 2008 est celle de la finance privée, provoquée par un excès de crédits finançant une croissance artificielle et des bulles spéculatives. Et cet excès manifeste l’impasse du capitalisme actionnarial. La création de valeur pour l’actionnaire siphonne les deux moteurs essentiels de la croissance : la rémunération du travail et les investissements productifs. Il ne reste alors que la fuite en avant par le crédit et la spéculation pour soutenir l’activité. Mais, bien sûr, quand la catastrophe financière est là et qu’elle dégénère en crise économique, les déficits publics explosent à cause de la récession et des plans de sauvetage des banques. Nos dirigeants ont instrumentalisé la peur d’une faillite financière de l’Etat pour justifier des politiques de rigueur stupides, puisqu’elles ont aggravé l’endettement des Etats les plus endettés ! Mais les causes véritables de la crise demeurent, à savoir le pouvoir exorbitant laissé aux détenteurs des capitaux dans la gestion des entreprises et la dérégulation de la finance spéculative. Or, nos dirigeants n’ont rien fait pour empêcher que ces mêmes causes ne produisent bientôt une nouvelle catastrophe financière.

 

 

- Libé. : Les Banques centrales ont fourni les liquidités pour sauver le système financier. Les taux sont à zéro aujourd’hui…

Jacques Généreux : Le résultat est nul. Il y a une surliquidité monétaire dont les banques ne savent que faire et qui vient nourrir de nouvelles bulles spéculatives. Le crédit gratuit est impuissant à relancer l’économie tant que les investisseurs s’attendent à une croissance faible et à des politiques de rigueur budgétaire. Seuls des plans d’investissements publics et massifs peuvent à la fois relancer l’activité, restaurer la confiance des investisseurs et réarticuler un avenir soutenable autour de la transition écologique. Au lieu de cela, nos gouvernements et leurs experts ressassent les âneries des années 20 sur les vertus de l’austérité.

 

 

- Libé. : Pour comprendre la bêtise des politiques, vous invoquez des biais cognitifs, des erreurs de raisonnement auxquelles notre cerveau serait enclin. Peut-on illustrer cela par un cas concret ?

 Jacques Généreux : Reprenons justement la fascination irrationnelle pour les politiques d’austérité budgétaire en temps de crise. Le raisonnement qui sous-tend cette stratégie repose le plus souvent sur une confusion entre ce qui est pertinent au niveau individuel (ou « microéconomique » dans notre jargon d’économistes) avec ce qui se passe au niveau du pays (ou « macroéconomique »). Face à une récession, il est raisonnable qu’un entrepreneur cherche à réduire ses coûts de production. Mais si on extrapole ce raisonnement individuel pour estimer que la politique nationale doit aider tous les agents économiques à réduire leurs dépenses, c’est le suicide de l’économie nationale ! Le pays ne doit donc surtout pas être géré comme une entreprise, mais tous ceux qui utilisent cet argument idiot emportent souvent la conviction. Pourquoi ? Parce que notre cerveau est spontanément enclin à interpréter les phénomènes complexes comme l’effet d’intentions individuelles et de calculs rationnels de quelque acteur individuel. Il est très tentant d’interpréter le monde à partir de son expérience personnelle.

 

 

- Libé. : Mais comment des intellectuels, des experts, peuvent-ils être le jouet de tels biais cognitifs ?

Jacques Généreux : Le fait est qu’une large partie de nos élites intellectuelles soutient des raisonnements économiques parfaitement absurdes. A partir de là, soit vous supposez qu’ils sont tous des hypocrites qui soutiennent à dessein de faux raisonnements pour manipuler l’opinion, soit, comme je le fais, vous prenez plus au sérieux l’hypothèse qu’ils croient vraiment aux bêtises qu’ils racontent. Même des prix Nobel peuvent s’entêter dans l’erreur. Par conséquent, il nous faut comprendre la bêtise des intelligents.

 

 

-Libé. : En vous appuyant sur les sciences cognitives ?

Jacques Généreux : Plus précisément sur la psychologie appliquée à l’économie, la psychologie cognitive et la biologie évolutionniste. Ces disciplines nous apprennent que la pensée rationnelle bien pesée n’a rien de spontané. Notre cerveau a toutes les capacités cognitives pour la plus grande intelligence mais « il n’est pas fait pour penser », comme le dit le biologiste Thomas Durand[2]. Il est le résultat d’une longue évolution qui a sélectionné les dispositifs cognitifs présentant un avantage pour la survie, la reproduction ou la compétition sociale. Or, de ce point de vue, la recherche patiente d’une connaissance rationnelle des phénomènes ne présente aucun avantage. Pour reprendre la distinction de Kahneman (Nobel d’économie 2002), nous avons donc un système de pensée à deux vitesses. Sans effort délibéré pour actionner la pensée lente de la raison, nous sommes guidés par une pensée réflexe instantanée qui se fiche pas mal de la vérité et ne vise qu’à nous protéger, à séduire ou à combattre nos rivaux.

 

-Libé. : Et en quoi cela contribue-t-il à « la déconnomie » ?

Jacques Généreux : Notre pensée réflexe est truffée de biais cognitifs qui sont utiles pour notre sécurité physique et psychique ou pour la compétition sociale, mais nous induisent en erreur lorsque nous devons résoudre des problèmes logiques ou penser des phénomènes complexes. L’économie comportementale a ainsi pu démontrer que nos choix économiques sont souvent irrationnels. Cela n’empêche pas le courant dominant de la science économique de prétendre expliquer tous les phénomènes macroéconomiques à partir du calcul prétendument rationnel des individus. Et ce travers des économistes reflète lui-même les biais cognitifs qui nous poussent à voir derrière tout événement l’action intentionnelle d’un agent responsable, alors que nous devrions chercher à comprendre les interactions sociales complexes dont le résultat échappe aux volontés individuelles. Et pour couronner le tout, la pensée réflexe prédispose tous les esprits, même les plus brillants, à dénier leurs propres erreurs et à ne reconnaître que celles des autres. Car l’important, pour la survie et le succès en société, c’est d’être persuasif et non pas de trouver la vérité.

 

 

-Libé. : Nos dirigeants ne sont-ils pas contraints de réfléchir sérieusement ?

Jacques Généreux : Rien n’oblige personne à l’intelligence. Ce n’est pas un réflexe, c’est un vrai travail, un effort constant de la volonté pour déjouer les pièges de la pensée automatique. Donc, si l’on n’est pas prévenu de ces pièges et si l’on n’a pas le goût profond de la vérité, le temps et la tranquillité nécessaires à la réflexion, alors on risque fort de penser de travers. C’est bien l’expérience que semblent vivre nos dirigeants pour ce qui est de l’économie. Même lorsqu’ils trouvent le temps de réfléchir, l’intensité et les conditions de la compétition politique sont telles qu’ils cherchent d’abord des arguments pour gagner, ce qui n’a souvent rien à voir avec la recherche rationnelle de la vérité ou de la justice. Et les faits sont là. Même au bout de huit ans de crise, ils n’ont toujours pas reconnu leurs erreurs grossières. Comme dans les années 30, ils semblent attendre un grand désastre mondial pour envisager de penser et d’agir autrement.

 

 

-Libé. : Mais pourquoi le débat public ne permet-il pas à l’intelligence collective de surmonter la bêtise ?

Jacques Généreux : La faute à la compétition généralisée et excessive qui détruit les conditions nécessaires au déploiement de l’intelligence. La pensée lente a besoin de temps et de sérénité. Or, notre « modèle » économique sature le temps disponible pour la réflexion et généralise le stress au travail, la rivalité, la peur du chômage ou du déclassement. La concurrence à outrance met aux premières loges la pensée réflexe, celle de l’animal qui lutte pour la survie et la préséance dans la meute. La compétition solitaire, ça rend « bête » au sens littéral du terme. C’est la délibération collective et coopérative qui rend intelligent. Puisque nous sommes plus doués pour déceler les erreurs des autres que les nôtres, nous avons besoin de la discussion argumentée avec les autres pour comprendre nos erreurs.

 

 

-Libé. : Mais la politique n’est-elle pas justement le support du débat argumenté ?

Jacques Généreux : Elle devrait l’être. Mais la façon dont fonctionne notre pseudo-démocratie tend à abrutir le débat public au lieu de l’éclairer. Parce que c’est un système de compétition généralisée pour les postes, qui s’est trouvé particulièrement exacerbé par le développement des techniques de communication, d’abord par la télévision, ensuite par Internet et les réseaux sociaux. Nous sommes dans une démocratie de l’opinion instantanée, dans laquelle il faut avoir tout de suite une opinion sur tous les sujets. Pour exister dans le débat public, pas besoin de l’éclairer, il suffit d’y croiser le fer au quotidien, pour tenir sa place.

 

 

-Libé. : C’est « une lutte des places » qui s’est substituée à « la lutte des classes » ?

Jacques Généreux : Oui, c’est ce que je pense. La compétition pour les bulletins de vote fonctionne désormais comme un marché aux voix qui sélectionne les plus doués pour la lutte des places et non pas les plus compétents et les plus motivés pour la quête du bien commun.

 

 

-Libé. : Où est donc l’alternative politique à « la déconnomie » ?

Jacques Généreux : Il reste un discours progressiste incarné par Mélenchon et qui fait appel à l’intelligence des gens, en leur expliquant ce que j’ai nommé la « grande régression » et en proposant des issues raisonnées. C’est aussi le seul discours qui entend remobiliser l’intelligence collective des citoyens en refondant nos institutions. Mais, il y a fort à faire pour combattre le discours de la réaction nationaliste ou xénophobe qui fait appel à la bêtise en se contentant de stimuler les réflexes inspirés par la peur.

 

 

- Libé. : Comment mettre de l’intelligence dans tout ça  ?

Jacques Généreux : C’est tout un programme ! Mais il faudrait déjà prendre conscience que notre bêtise est une partie du problème…

 

Note :

Voir notre article précédent : La déconnomie de Jacques Généreux http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

[1] La Déconnomie, Jacques Généreux, aux éditions le Seuil.

[2]  Thomas Durand, l’Ironie de l’évolution, à paraître au Seuil. Vittorio De Filippis JACQUES GÉNÉREUX LA DÉCONNOMIE Le Seuil 416 pp., 19,50 €.

 

 

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

- Voir notre article précédent : La déconnomie de Jacques Généreux http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

1) Sur la chaîne tv5 Monde, dans l’émission Grand Angle Xavier Lambrechts a invité Jacques Généreux pour parler de son dernier livre "La déconnomie" publié aux éditions du seuil.

On peut revoir l’interview en cliquant sur le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=DVt...

2) Jacques Généreux a été interviewé dans le journal Libération pour parler de son dernier livre "La déconnomie"

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 09:21
Le Parti socialiste a-t-il un avenir  ?

ma réponse personnelle est : NON !

 

Pris en étau entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, le parti socialiste, issu du congrès d'Epinay en 1971, a perdu son hégémonie à gauche, usé par le pouvoir et incapable de clarifier une ligne politique.

Aujourd'hui, il tente, à l'occasion des présidentielles une ultime manœuvre : se présenter comme une ultime alternative à lui-même ! Elle est vouée à l'échec !

 

Sources : la Tribune par

-

Le parti socialiste français va-t-il connaître un destin analogue à celui du Pasok grec ou encore du PSOE espagnol, à savoir perdre son hégémonie à gauche ?

Usé par quatre années et demi de présidence de François Hollande - qui a atteint des records d'impopularité pour un président de la Ve république -, tiraillé en interne par la bataille entre les tenants de la ligne "réaliste" suivie par Manuel Valls et les élus "frondeurs" protestant contre les abandons des fondamentaux du parti, le PS est en train de vivre la fin du cycle qui s'était ouvert en 1971 avec le congrès d'Epinay, qui lui aura permis de gouverner la France.

 

Contrairement à celle de la droite, la primaire de la gauche, dénommée la « Belle alliance populaire » - slogan plus que concept qui prend un sens ironique au regard de la situation présente -, va voir se déchirer divers candidats dont le seul but n'est pas de gagner la présidentielle - le parti socialiste a peu de chances aujourd'hui d'être au second tour - mais de s'imposer à la tête du parti pour mener la recomposition qui s'annonce après les élections législatives. Il n'est même pas sûr que cela suffise à sauver ce parti.

 

 

-

Valls, comptable du bilan du gouvernement

Quant à l'opération de Manuel Valls, elle risque de tourner court. L'objectif de rassemblement, qu'il ambitionnait légitimement d'atteindre tant qu'il était Premier ministre, va s'avérer bien plus difficile à réaliser au fur et à mesure que le simple candidat qu'il est devenu va rentrer dans le dur de la campagne face à des adversaires qui ne lui feront aucun cadeau, notamment sur son bilan de Matignon, dont il est comptable. En outre, l'entrée en lice de Vincent Peillon, pur produit du parti socialiste, fervent laïc, est en train de lui enlever toute prétention à la victoire, et pourrait même lui valoir un sort à la Nicolas Sarkozy, arrivé troisième lors de la primaire de droite.

 

Plus inquiétant, surtout, pour le Parti socialiste, c'est qu'à la différence de l'électeur de droite, l'électeur de gauche se voir proposer une offre variée avec, à la droite du PS, Emmanuel Macron, qui, en attirant plus de 10.000 personnes à son meeting parisien samedi, est en train de faire sa "révolution", titre de son livre prouvant que son progressisme libéral-socialiste répond à une réelle attente.

 

Quant à la gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon, qui a déjà l'expérience de la campagne précédente, s'est préparé en tissant sa toile, notamment en utilisant les réseaux sociaux, avec une campagne de proximité, s'attirant de nombreux soutiens. Dans son cas également, le discours qu'il tient, par exemple sur l'Europe - il se dit prêt à sortir de l'Union européenne si l'orientation suivie à Bruxelles et imposée par l'Allemagne n'est pas changée - a l'avantage d'être clair.

 

 

-

Les appels désespérés de Jean-Christophe Cambadélis

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi les appels désespérés du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, aux deux challengers de venir participer à la fête de la "Belle alliance populaire" n'ont reçu que des réponses négatives.

 

L'étau qui se referme sur le PS - il faudrait également ajouter Yannick Jadot, gagnant surprise de la primaire chez les écologistes - montre qu'il existe deux courants clairement différents à gauche, que le Parti socialiste aura passé son temps à vouloir réconcilier en évitant les sujets de fond qui fâchent - la bataille des idées qui est la mère des batailles pour un parti - lui préférant une logique purement électorale et un réseau d'élus, qui se réduit comme peau de chagrin au fil des consultations électorales depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande.

 

Surtout, le PS paie aujourd'hui de n'avoir pas fait la clarification exigée par Michel Rocard au lendemain du "non" au référendum sur la constitution européenne de 2005, qui avait déchiré à l'époque le parti. Refus qui avait été le fait du premier secrétaire de l'époque, un certain François Hollande.

 

Pour en savoir plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 11:10
Révolution citoyenne ?

"La révolution citoyenne, c'est une révolution dans les têtes et dans les cœurs et pas seulement dans le quotidien de la lutte sociale et politique[1"

 

« Jean-Luc Mélenchon : La révolution citoyenne dit partout : Nous voulons contrôler. Que ce soit au Soudan ou au Liban, nous observons ces mêmes dynamiques internes.[3] »

 
" Pour notre part, parti de gauche, nous rejetons tout autre moyen que celui de la démocratie. S'il faut une révolution, cela doit être une révolution par les urnes. C'est une leçon du siècle passé. Et même du siècle qui commence, comme le montre la révolution démocratique qui traverse l'Amérique latine. Alors inspirons-nous de la stratégie d'Evo Morales, qui demande à son peuple de voter, voter et voter encore, pas des foyers de guérilla de Che Guevara ![2] "
 
Sources : La Toupie par Jérôme Duval | mis à jour le 06/11/2021

-

Définition de révolution citoyenne
La "révolution citoyenne" est un slogan de campagne utilisé par des mouvements politiques de gauche pour désigner un objectif de transformation sociale en profondeur conduit par les citoyens. Il s'agit, pour les êtres humains de reconquérir la citoyenneté et d'oeuvrer à redonner tout son sens au politique.

L'expression "Révolution citoyenne" a notamment été employée par :

  • Rafael Correa, président de l'équateur qui, durant sa campagne électorale en 2006 a promis une "Révolution citoyenne" pour permettre un "changement radical" du système politique, économique et social.
     
  • Le FFS (Front des Forces Socialistes) lors des élections législatives algériennes de 2012.
     
  • Le Front de gauche qui prône une insurrection civique et une VIe République lors de la campagne présidentielle (avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon) et des élections législatives de 2012.

Elle a aussi été utilisée pour qualifier les révoltes du " printemps arabe " en 2011.

 

 

 

- En l'absence de définition unanimement reconnue, on peut essayer d'énoncer les principales caractéristiques d'une révolution citoyenne :

  • Elle doit entraîner l'adhésion du plus grand nombre par la mobilisation, l'écoute, le débat et la diffusion des idées.
  • Elle est accomplie en dehors des partis politiques, qui ont tendance à cliver les citoyens, et nécessite l'unification des forces progressistes.
  • Elle veut faire des êtres humains des citoyens avant d'en faire des consommateurs.
  • Elle redonne toute sa place aux citoyens et cherche à les responsabiliser dans leurs décisions d'électeurs, en luttant notamment contre l'abstention.
  • Elle veut que le politique, issu du suffrage universel, reprenne le pouvoir sur les banques et la finance.
  • Elle renforce la démocratie par la multiplication des consultations des citoyens, y compris dans les entreprises en développant le système des coopératives.
  • Elle repose sur l'éducation qui devient une priorité afin d'ouvrir le peuple à l'esprit critique et à la compréhension des enjeux de la société dans laquelle il vit.
  • Elle rend aux services publics la place qui leur revient.

 

 

 

-

La révolution citoyenne au coeur de la démarche politique de la France insoumise

Le 25 juin 2015, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence sur le thème : « Révolution citoyenne et mouvements citoyens – De Podemos aux assemblées citoyennes ». Il a expliqué comment la théorie de la Révolution citoyenne partait de l'augmentation du nombre d'être humains sur la planète pour définir un intérêt général humain, et comment découlait de cette analyse la nécessité de sortir du système capitaliste productiviste. Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé que la 6e République n'était pas un slogan mais une stratégie révolutionnaire pour que le peuple retrouve sa souveraineté en refondant ses institutions.

 

- Dans cette conférence, Jean-Luc Mélenchon analyse le 14 juillet 1789 et la période révolutionnaire française avec le prisme de la théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne.

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 09:34
Pour un meilleur avenir, La France doit être insoumise !

Les dés sont jetés, le candidat de la droite sera de la droite dure et extrême.

 

Sources : Les chroniques d'un militant par Kevin KIJKO

- Son projet ?

Suppression massive de fonctionnaires, retraite à 65 ans, fin du droit du travail, destruction de la sécurité sociale, un projet de recul social et sociétal... Un retour avant le programme du CNR, vieux rêve du MEDEF. Et pourtant, l’oligarchie médiatico-financière veut le placer en grand favori de la présidentielle à grand coup de sondages. Elle fait fi de la volonté d’émancipation du Peuple. Quelle réponse est proposée à cela ? Les socio-libéraux solfériniens s’entêtent dans une primaire montée de bric et de broc, où même le premier ministre veut affronter Hollande, mais où tous sont prêts à faire allégeance au plus libéral qui en sortira. De toute façon, ils ont tous poussé la barrière du libéralisme en acceptant cette primaire. Macron, droitier décomplexé, s’enfonce dans sa pseudo révolution qui n’a rien à envier à tous ses concurrents de droite. Et ne parlons pas du F-Haine qui avance masqué en voulant faire croire que son fondement conservateur, réactionnaire et xénophobe n’est plus... La réalité est tout autre... Bref, qu’y a-t-il pour s’opposer à ce grand jeu de dupes ? Une seule et vraie alternative, un vrai mouvement citoyen.

 

 

- Et cette alternative a un nom, la France Insoumise

Elle a un candidat, Jean-Luc Mélenchon et elle porte un programme « l’Avenir en Commun ». Oui, c’est la seule force populaire et citoyenne qui porte réellement un programme de progrès social, écologique. Qui d’autre porte la constituante pour la 6ème République, l’abrogation pure et simple de la loi dite « Travail », la planification écologique, la révocabilité des élus et tant d’autres choses ? Personne. Oui depuis ce week-end, le PCF lui apporte son soutien pour les présidentielles. Cela est d’une très grande importance... Il est quand même bon de rappeler que ce mouvement prend ses racines dans les luttes, qu’elles soient sociales, écologiques ou citoyennes.

 

C’est pour cela que face au choix de la droite, il faut que la France Insoumise montre une image forte et son ancrage. Pour porter cette campagne présidentielle, il faut mettre en avant, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, des syndicalistes, des lanceurs d’alerte, des associatifs qui portent au quotidien cette démarche par leurs luttes. Oui, il ne faut pas rougir et porter haut et fort toutes ces luttes. Montrons-les publiquement aux cotés de Jean-Luc. Là, sera la réponse forte à toute cette oligarchie qui veut mettre en place un rouleau compresseur contre le peuple. Donnons-nous les moyens d’émettre un signe fort pour fédérer le monde ouvrier, le salariat et la France entière. Je ne suis qu’un militant syndical et politique parmi tant d’autres mais en signant publiquement l’Appel de la France Insoumise, j’ai foi en notre projet commun ! J’ai confiance en Jean-Luc, et Philippe Juraver nous a montré que Jean-Luc a confiance en nous, en nous proposant de porter ce bel avenir ! Alors, j’assume et j’assumerai ma responsabilité, comme Catherine, Karine, Mehdi, Lionel, Laurent et tant d’autres le font et le feront ! Il est temps que le Peuple reprenne son bien le plus précieux, son destin.

 

  • Ils ont les milliards, nous serons des millions.
  • Tous unis, tous ensemble !
  • La route est longue mais notre projet en vaut la peine. Mobilisons-nous tous !
  • Pour qu’en 2017, nous ayons notre Avenir en Commun, l’Ere du Peuple !

 

Pour en savoir encore plus :
-
Mon dossier : Primaires - Elections présidentielles 2017

Pour un meilleur avenir, La France doit être insoumise !
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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 09:28

Sources : Le blogule rouge

- Vous rêvez d'une autre société, vous voulez un autre système.... et si on parlait programme ?

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

- A moins que vous préfériez jeter un oeil là !

Un petit visuel pour ceux prétendent que la France insoumise a le même programme que la Le Pen.

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

-

Evidemment, aux élections présidentielles, il y aura bien d'autres candidats. Prenons en quelques uns et survolons leur programme...

- Nicolas Dupont-Aignant

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

C'est la copie conforme des idées du Font National  : racistes, xénophobes et pétainistes ; moi, j'étais plutôt gaulliste, chabaniste, chiraquien, mais aussi villiériste, souverainiste...

En définitive, Debout la France et Nicolas Dupont-Aignan, ne sont qu'un réservoir de voix à droite et  surtout au FN.

 

 

- Emmanuel Macron

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

Moi, j'ai un programme : Votez pour moi, mettez vous en marche, je suis le plus moderne et le plusse beau... parce-que le plus jeune....

Son programme ? Des mesures déjà usées jusqu’à la corde avant lui par la ribambelle des gouvernements libéraux « de droite comme de gôche ».

 

Macron, ce sont des propositions "illusions" !

Prenons un seul exemple : supprimer les cotisations maladie et chômage à la charge des salariés. Elles seraient remplacées par une hausse de la CSG.

D'entrée , la proposition Macron apparaît généreuse à l'égard des actifs et beaucoup moins envers les retraités, dont la CSG augmenterait sans aucune avantage en contrepartie.

On crée de l'illusion d'augmentation du pouvoir d'achat en baissant les cotisations sociales d'un côté.... mais récupéré en augmentant l'impôt CSG de l'autre !

Dans le même temps (et c'est là l'objectif réel de la mesure) c'est le principe du salaire différé socialisé qui est remis une fois de plus remis en cause..... et là on s'attaque au fondement même du financement de la protection sociale ! L'exemple même de la fausse bonne idée !

 

Macron, c'est comme un nouveau masque pour le vieux monde.

 

En définitive : Pour les patrons, tout est bon dans le macron...

 

 

- Ah Manuel Valls qui se découvre de gauche ! Il fallait oser le faire !

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

Moi, Je, Valls, Calife à la place du Président, ...

Avec Valls, vous allez voir ce que vous allez voir ! La gôche va se trouver un nouveau défenseur !

 

Son programme, c'est d'abord d'assumer et de défendre le bilan d'Hollande (Ben oui, c'est normal, son bilan, c'est le sien) et de l'aggraver si possible..... en essayant de nous faire croire le contraire !

Que le MEDEF se rassure, il aime toujours autant l'entreprise !

 

 

- Reste Yannick Jadot d'EELV

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme

C'est pas moi le plusse pire ?

Peut-être pas, mais je trouvais Eva Joly beaucoup trop à gauche quand elle critiquait le PS... Un programme ? Je n'ai pas encore eu vraiment le temps, mais ça vient. On en a déjà un (en anglais) pour l'Europe...

 

Moi je suis juste là pour témoigner..... et prendre des voies au porteur d'un projet écosocialiste... Jean-Luc Mélenchon !

C'est tout dire, je n'ai même pas le soutien de Nicolas Hullot !

 

Mais c'est loin de faire l'unanimité chez EELV ! Ainsi la Coopérative écologie sociale (dont sont notamment membres Francine Bavay, conseillère fédérale EELV, Sergio Coronado, député EELV des Français de l'étranger, Patrick Farbiaz, conseiller fédéral EELV, Bénédicte Monville-De Cecco, conseillère régionale d’Île de France EELV), profite de l’occasion pour «reposer au sein d’EELV, la question de l’opportunité d’une candidature écologiste à la présidentielle».

 

Je ne joue pas pour gagner, mais peut-être pour me placer. D'autres l'ont fait avant moi avec succès. Mais ça leur a permis plein de choses. Voyez comme les dossiers écologiques ont bien avancé depuis qu'il y a des ministres écolos !

 

En définitive.....

  • Il faut vous y faire, le seul programme digne de ce nom qui tienne la route et fasse rêver, c'est “ L'Avenir en commun “ !
  • C'est le programme de la France insoumise le mouvement qui soutient Jean-Luc Mélenchon.
  • C'est ce programme qui serait mis en oeuvre après son élection comme Président de la République et soutenu par les candidats de la France insoumise aux élections législatives de juin.

 

FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme
FN-LR.... et France insoumise : programme contre programme
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