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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 10:16
Quels sont les pays qui reconnaissent l'État palestinien

Observez les pays en gris : quel est leur point commun ?

 

Sources : LE NOUVEL Observateur partenaire Rue89 par Pascal Riché 4/10/2014 | mis à jour le 07/01/2016

- Pays reconnaissant la Palestine (en vert), cliquez  ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nouveau gouvernement suédois, de centre gauche, vient d'annoncer qu’il allait reconnaitre la Palestine comme Etat souverain de plein exercice. Ce sera le premier pays membre de l’UE européen à le faire (certains pays actuellement membres l’ont reconnue, mais avant d’intégrer l’Union).

 

La carte des pays reconnaissant la Palestine (en vert) est frappante : les pays qui ne le font pas (en gris) sont, dans leur majorité écrasante, les pays occidentaux.

 

Pour le premier ministre social-démocrate Stefan Lofven, seule la reconnaissance mutuelle des deux Etats, Israël et Palestine, permettra d’aboutir à une coexistence pacifique. Et les pays doivent donner l’exemple en les reconnaissant tous les deux.

 

 

- Les pays qui ne reconnaissent pas Israël. En rose clair, ceux qui sont revenus sur leur reconnaissance, cliquez  ICI

Plusieurs pays ne reconnaissent toujours pas Israël, essentiellement dans le monde musulman.

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 23:43
 La colonie de Gush Etzion. Wikimedia Commons, 2004.

La colonie de Gush Etzion. Wikimedia Commons, 2004.

Le rapport de François Dubuisson, professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles vise, par l’obtention de mesures concrètes de contrainte, à la fin de la colonisation et de l’occupation du territoire palestinien. Il constitue l’étude juridique de la campagne européenne Made in illegality lancée par des associations belges. Le texte montre concrètement comment l’Union européenne s’est jusqu’ici largement abstenue de remplir ses obligations relatives au respect du droit international dont elle se fait pourtant le porte-parole ailleurs.

 

Sources :  OrientXXI par Françoise Feugas

Vingt ans de politique israélienne d’installation de colonies de peuplement à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza aboutissent à ce qu’à l’heure actuelle, on dénombre entre 500 000 et 650 000 colons dans plus de 150 implantations selon le rapport 2012 du Secrétaire général des Nations unies[1]. L’Union européenne (UE) entretient par ailleurs avec Israël des relations économiques privilégiées, régies par un «  accord d’association  » qui accorde des tarifs douaniers préférentiels aux produits israéliens, dont une part importante provient des colonies. Le rapport de François Dubuisson dénonce cette situation en démontrant que l’UE et ses États membres ont l’obligation de faire respecter le droit international et ne pas reconnaître ou encourager de quelque manière que ce soit les violations d'obligations découlant de normes fondamentales de ce même droit international.

 

 

- Transgression initiale

La colonisation est en soi illégale en droit international. La Quatrième Convention de Genève précise que «  la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle.  » À partir de cette transgression initiale, Dubuisson détaille une cascade d’autres violations qui découlent d’une politique d’appropriation des terres palestiniennes, de l’accaparement des ressources naturelles – notamment de l'eau — au seul bénéfice des colons, des routes et zones réservées à leur usage, et enfin la construction du mur qui empiète dans la majeure partie de son tracé sur le territoire palestinien en confisquant d’innombrables terres cultivables et de ressources naturelles. L’ensemble de ce qui apparaît désormais comme un système colonial et discriminatoire privant les Palestiniens de la plupart de leurs droits fondamentaux est consolidé par l’établissement de régimes juridiques distincts qui bafouent également la prohibition de la ségrégation énoncée par la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale du 21 décembre 1965.

 

Ces violations du droit international commises par Israël relèvent de normes dites «  impératives  » et d’obligations erga omnes  à l’égard de tous  »). Une norme impérative est une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son ensemble et à laquelle aucune dérogation n’est permise. Les règles fondamentales du droit international humanitaire et des droits humains, les interdictions relatives à la discrimination raciale et le respect du droit à l'autodétermination relèvent de ces normes impératives qu’Israël viole en permanence par sa politique de colonisation.

 

 

- Une inflexion positive

La forme que ces obligations doivent prendre exclut des relations bi ou multilatérales qui seraient de nature à entraîner une certaine reconnaissance des activités liées à la colonisation ou à apporter aide ou assistance au maintien des colonies. En clair, le refus de l’importation des produits en provenance des colonies ou d’opérateurs dont les activités sont liées aux colonies, mais également l’adoption de mesures appropriées à l’égard des entreprises européennes afin qu’elles ne mènent pas d’activités qui soient de nature à contribuer à l’entreprise coloniale.

 

Par le passé, l’Union européenne a, dans le cadre de certains programmes de coopération ou de recherche, octroyé des financements à des entreprises israéliennes (comme par exemple Ahava, qui a pu bénéficier de plus d’un million d’euros pour des programmes de recherche). Interpellée par des députés européens, la Commission européenne a fini par rectifier sa position en 2012, et cette affaire a conduit à l’adoption de «  Lignes directrices  » en juillet 2013 (avec mise en œuvre au 1er janvier 2014), qui se veulent conformes à l’obligation de non-reconnaissance par l’Union de la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967. Elles s’appliquent à toutes les formes d’aides européennes. Dans le domaine commercial, la Commission ne reconnaît plus désormais que les certificats de conformité des produits alimentaires issus du «  territoire de l’État d’Israël  », à l’exclusion du Golan, de Jérusalem-Est, de Gaza et de la Cisjordanie, et en conséquence les produits non conformes sont interdits à l’importation.

 

Dans le domaine financier, la Norvège, la Suède, le Luxembourg ont d’ores et déjà adopté des mesures d’exclusion de banques et d’entreprises israéliennes concernant des fonds gouvernementaux. La coopération universitaire est également touchée, l’Espagne ayant par exemple interdit à l’université d’Ariel, installée en Cisjordanie, l’accès à un concours d’architecture. Le gouvernement allemand a annoncé qu’il allait limiter l’octroi de subventions et le renouvellement d’accords de coopération scientifique aux entités non situées sur les territoires occupés.

 

 

- La mère de toutes les batailles

Mais, outre qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, la bataille juridique sans doute la plus ancienne et la plus dure à mener – notamment pour défaut de contrôle efficace sur l’origine des produits — concerne l’entrée sur le marché européen de nombreux produits israéliens à tarif préférentiel. Dubuisson en fait l’historique et rappelle qu’elle a jusque ici porté exclusivement sur l’application ou non de ce tarif préférentiel, mais pas à l’importation elle-même. Le débat intra-européen sur l’étiquetage des produits qui permettrait de séparer le bon grain de l’ivraie en n’appliquant pas les tarifs préférentiels aux produits des colonies est une fausse piste, dit-il : il faut en interdire purement et simplement l’importation. Rien ne s’y oppose juridiquement, en dépit même du sacro-saint principe de libre-échange ardemment défendu par la Commission européenne. C’est «  la mère de toutes les batailles  ».

 

Aux sceptiques qui doutent de l’efficacité d’une pression citoyenne européenne, le texte répond que les outils juridiques existent et que les luttes sur le terrain du droit international peuvent être gagnées. Preuves à l’appui.

Françoise Feugas
 
 
Note :

[1] Les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé, A/67/375, 12 septembre 2012.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Le projet de canal mer Morte-mer Rouge

- un site contient qui une très bonne carte de la Cisjordanie avec tout les colonies et le nombre d'habitant

- Connivence entre l’Occident et Israël pour le nettoyage ethnique de la Palestine

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 07:00
Israël ne fait pas mieux que la Russie

Israël utilise les mêmes arguments retors que la Russie pour s’arroger des territoires en Cisjordanie. Or, ce que nous fustigeons en Ukraine, nous le tolérons en Palestine.

 

Il y a six mois, après l’annexion d’une partie de l’Ukraine par Vladimir Poutine, le président américain a autorisé les sanctions contre la Russie. «Les principes fondamentaux qui régissent les relations entre les nations en Europe et dans le reste du monde doivent être défendus au XXIe siècle», affirmé Obama. «Cela comprend le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale — le concept que les nations ne redessinent pas les frontières ni ne prennent de décisions aux dépens de leurs voisins simplement parce qu’elles sont plus grandes ou plus puissantes

 

Les Etats-Unis défendent ce principe en Ukraine et en Irak: nul n’a le droit d’utiliser la force pour s'approprier des territoires ou modifier les frontières. Mais Israël, allié des Etats-Unis, continue d’enfreindre la règle. Fin août, le pays s’est encore arrogé une parcelle de territoire palestinien : 400 hectares, sa plus grande saisie territoriale en trente ans.

 

 

- Il s'agit bien d'une offensive

Ces territoires ne sont pas situés à Gaza, d’où le Hamas lance des roquettes et où il creuse des tunnels. Ils se trouvent en Cisjordanie, où le président palestinien Mahmoud Abbas prône la non-violence et tente de négocier un accord de paix. Israël contrôle plus de 40% de la Cisjordanie, et utilise son armée pour faciliter l’occupation de ce territoire par des colons juifs. Aucun accord n’a jamais octroyé ces terres à Israël. C’est du vol.

 

Le 31 août, tandis que l’attention du monde entier était distraite par Poutine et l’Etat Islamique (EI), Israël s’est emparé d’un nouveau bout de terre. Son armée a annoncé que 400 hectares près de Bethléem — dont une grande partie, selon des responsables palestiniens, est couverte d’oliveraies et appartient à des familles palestiniennes— faisaient désormais partie du territoire israélien.

 

 

Certes, ce n’est pas une invasion à la Poutine ou un bain de sang à la mesure de l’EI. Mais c’est une offensive, et ce pour plusieurs raisons. C’est un camouflet pour les Etats-Unis, qui se sont rangés aux côtés d’Israël lors de sa dernière guerre en date contre Gaza, comme pour les pays européens qui ont fait preuve d’une grande indulgence envers Israël lors de ce conflit inégal. C’est mettre des bâtons dans les roues du secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui n’a de cesse de tenter de faire repartir les pourparlers de paix. Et cela décrédibilise Abbas, en envoyant à tous les Palestiniens le message que les négociations, c’est pour les gogos.

 

Comment responsables et colons israéliens justifient-ils cette confiscation? Ils affirment que les Palestiniens n'utilisent pas ces territoires. Ils disent que les Palestiniens qui y vivent ne peuvent pas prouver qu'ils en sont les propriétaires. Ils avancent qu’Israël en a besoin pour loger une population en pleine croissance — argument que l’on pourrait baptiser Liebermansraum, en l’honneur du ministre israélien pro-colonisation des Affaires étrangéres. Israël estime aussi que cet accaparement de terres ne fait pas grande différence dans la mesure où elles font partie du territoire qu’Israël envisage de conserver dans le cadre d’un quelconque accord permanent avec les Palestinien. Dans la mesure où vous estimez qu’un jour ou l’autre il vous reviendra, alors ce n’est pas vraiment du vol.

 

 

- Les points communs avec la Russie de Poutine

Le plus dérangeant du point de vue des normes internationales, c’est l’étroite ressemblance entre les justifications d’Israël et celles de la Russie.

 

Les Israéliens soulignent que des centaines de milliers de juifs vivent en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Les Russes invoquent la même raison pour protéger les russophones d’Ukraine. Les Israéliens affirment que cette nouvelle parcelle de territoire leur est nécessaire pour relier leurs avant-postes cisjordaniens à Israël. Les Russes utilisent la même logique pour justifier la réalisation d’un pont terrestre vers la Crimée. Les Israéliens clament s’être emparés de la Cisjordanie dans les règles lors d’une guerre ancienne déclenchée par le camp adverse. La Russie pourrait en dire autant de sa récupération de l’Ukraine après la Seconde Guerre mondiale. Israël affirme vouloir encore négocier la paix; les colonisations en cours ne font que lui donner un peu plus de poids. C’est exactement le point de vue des responsables russes sur les brutalités auxquelles ils se livrent en Ukraine.

 

Israël a brouillé la limite entre civil et militaire, entre installation et agression

 

 

Du côté d’Israël, le plus insidieux est le fait de se servir de civils comme des armes. Les dirigeants israéliens ont à maintes reprises imposé des colonies pour punir les affronts palestiniens. C’est un message qu'ils ont envoyé au mois de mai dernier, lorsqu’Abbas a formé un gouvernement d’unité avec le Hamas, ainsi qu'en juin après l’assassinat de trois adolescents israéliens par des terroristes. Les principaux ministres israéliens  ont choisi à dessein cette parcelle de territoire — celle qu’ils ont revendiquée le 31 août — pour sa proximité avec la yeshiva où étudiaient les jeunes gens. Le 1er septembre, le ministre israélien de l’Economie, Naftali Bennett, s’est rendu dans la yeshiva et y a salué la nouvelle confiscation en proclamant: « La construction est notre réponse aux meurtres.» Aux étudiants il a confié: «Vous en êtes le fer de lance

 

Lorsque des dirigeants israéliens se conduisent et parlent ainsi, comment s’étonner que les Palestiniens se mettent à considérer les colons comme des cibles militaires? Israël a fait de la colonisation un instrument de punition collective et un moyen d’en faire la publicité. Il a brouillé la limite entre civil et militaire, entre installation et agression.

 

Les colons israéliens s’inquiètent à l’idée que les confiscations et les constructions ne s’arrêtent. Ils craignent, selon les termes du site pro-colonisation Arutz Sheva, qu’un gel des constructions ne devienne le statu quo, et que toute nouvelle colonisation ne soit considérée comme «une déviation de la norme».

 

En bref, ils ont peur que le principe que nous défendons en Ukraine et en Irak — selon lequel vous n’êtes pas autorisé à vous emparer de territoires juste parce que vous en avez les moyens — ne s’applique aussi en Palestine. J’espère bien qu’ils ont raison.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 22:30
16/18 septembre 1982... le "massacre évitable" de Sabra et Chatila

L'échange se passe à Jérusalem il y a trente ans jour pour jour. Morris Draper, ambassadeur itinérant du président Ronald Reagan au Proche-Orient, rappelle à ses interlocuteurs israéliens la "position fondamentale" des Etats-Unis : "Nous n'avons pas pensé que vous deviez entrer. Vous auriez dû rester en dehors."

Réponse d'Ariel Sharon, ministre israélien de la défense : "Que vous l'ayez pensé ou pas… Quand l'existence et la sécurité sont en jeu, tout est de notre responsabilité, on ne laissera jamais personne d'autre décider pour nous."

 

Sources : Le Monde.fr Proche Orient  par Sylvain Cypel | 17.09.2012

Nous sommes le 17 septembre 1982, et la réunion entre Américains et Israéliens a commencé à 12 h 30. Le premier ministre, Menahem Begin, en est absent. Avec Ariel Sharon, Yitzhak Shamir, le ministre des affaires étrangères, et de hauts responsables des services de sécurité rencontrent l'ambassadeur Draper. L'échange précité est tiré d'une série de cinq documents (datés des 15, 16, 17, 18 et 20 septembre 1982) auxquels Seth Anziska, chercheur américain de l'université Columbia, a eu accès dans des archives israéliennes, et sur lesquels il fonde un article paru dans le New York Times, ce lundi 17 septembre, sous le titre "Un massacre évitable". Mis en ligne par le quotidien américain, ces documents, en hébreu et anglais, jettent une lumière crue sur la politique libanaise de Washington à cette époque et sur la relation américano-israélienne.

 

 

- Entre 800 et 2000 morts ou disparus

Ce 17 septembre, Morris Draper est soumis, surtout de la part d'Ariel Sharon, à une pression peu usuelle : "M. Draper, vous craignez d'être soupçonné d'être de mèche avec nous ? Niez-le et on le niera." Car au moment où cet échange a lieu, un massacre, qui va entrer dans l'histoire, est déjà en cours : celui des civils palestiniens des camps de Sabra et Chatila, à Beyrouth. Au total, entre 800 et 2 000 personnes seront exécutées ou vont disparaître. Des femmes sont violées, des enfants et des vieillards abattus, des hommes emportés vers des destinations inconnues. Commencé le 16, le massacre est mené par des phalangistes chrétiens et des miliciens des Forces libanaises, alliés de l'armée israélienne depuis le début de son invasion du Liban, le 6 juin.

 

Jusqu'à peu auparavant, Ariel Sharon a cru avoir triomphé. Les bombardements des grandes villes (Beyrouth, Tyr, Sidon…) ont abouti, le 1er septembre, au retrait de la capitale libanaise des groupes armés de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont l'éradication était l'objectif israélien. Les Américains ont supervisé ce retrait et donné à l'OLP des garanties que les populations palestiniennes seront protégées. De plus, Israël a vu son principal allié, le phalangiste chrétien Béchir Gemayel, être élu président de l'Etat libanais fin août. Mais, le 14 septembre, il est assassiné. Dans la nuit, le chef d'état-major israélien rencontre les chefs chrétiens à Beyrouth. Le matin du 15, contrevenant au cessez-le-feu, Tsahal envahit la ville. Le 16, les miliciens chrétiens entrent dans les camps palestiniens. La nuit, l'aviation israélienne éclairera les lieux pour les aider.

 

Ce 17, lorsque l'envoyé spécial américain rencontre ses interlocuteurs, le massacre est donc en cours. Que savent précisément les deux parties sur ce qui advient dans les camps ? Rien n'est avéré. Mais les Israéliens savent que les phalangistes y sont entrés, et, au moins depuis la veille au soir, leurs propres sources les ont informés d'éventuelles "tueries". Ils n'en disent mot.

 

 

- "Qui donc va les en empêcher ?"

Rapportée par les historiens, une rencontre, très pénible, avait déjà eu lieu la veille au soir. Morris Draper, accompagné de l'ambassadeur américain à Tel-Aviv, Sam Lewis, fait face à Ariel Sharon, au chef d'état-major israélien, Rafael Eitan, et au chef du renseignement militaire, le général Yehoshua Saguy (orthographié "Sagi" dans les documents). Washington et "les Libanais" demandent que Tsahal se retire de Beyrouth, rappelle l'Américain. Les "terroristes" sont toujours là, rétorque Ariel Sharon, "2 000 à 3 000, on a même leurs noms". Dès lors, qui va s'occuper des camps ?, demandent les Israéliens. Lorsque Morris Draper évoque "l'armée et les forces de sécurité libanaises", le général Saguy exige que "les Phalanges aussi" soient de la partie. Draper s'y oppose. "Et qui donc va les en empêcher ?", demandera le général israélien.

 

  • De fait, le patron du renseignement de Tsahal sait que les phalangistes y sont déjà. Mais la réunion-clé du lendemain, le 17, se déroulera comme si personne n'en avait connaissance. L'ambassadeur Draper y réitère l'exigence américaine que Tsahal montre des signes, même symboliques, de retrait de Beyrouth : "Israël ne devrait pas donner l'impression d'occuper une capitale arabe. (…) "
  • Sharon : "Qui va s'occuper de ces 2 000 terroristes ? C'est aussi votre intérêt. Qui va les attraper ? Bon, Fakhani, Sabra, Chatila, à notre avis, ils sont, disons 1 000, peut-être 500. On sait qu'ils y sont, bien équipés, armés et tout. Et vous voudriez qu'on se retire ?"… Draper insiste ; les Israéliens demandent à se consulter entre eux. A leur retour, ils acceptent le principe d'un retrait de Beyrouth, mais une fois passé Roch Hachana, le nouvel an juif, soit 48 heures plus tard.
  • Draper, pressé de conclure : "Le plan sera mis en œuvre sous 48 heures, telle est la politique."

 

- "Il n'en restera aucun"

Sharon préfère ne pas laisser d'ambiguïté : "Bon, alors, Fakhani, Sabra, Chatila, Bourj el-Barajneh…" Il nomme les lieux où, entre-temps, devra se mener la traque aux "terroristes".

  • Draper : "Des gens hostiles diront que Tsahal reste à Beyrouth pour permettre aux Libanais de tuer les Palestiniens dans les camps."
  • Sharon : "Alors on va les tuer, nous. Il n'en restera aucun. Vous ne sauverez pas (…) ces groupes du terrorisme international."
  • Draper : "Nous ne sommes intéressés à sauver aucun de ces gens."
  • Sharon : "Si vous ne voulez pas que les Libanais les tuent, nous les tuerons."
  • L'ambassadeur Draper réitère alors la "position du gouvernement : on veut que vous partiez. Laissez faire les Libanais". Le retrait israélien débutera trois jours plus tard.

 

Ce vendredi 17 verra le pire du massacre. Il n'y avait dans les deux camps ni 2 000, ni 1 000, ni 500 "terroristes" : les forces de l'OLP avaient bel et bien évacué Beyrouth. Après une seconde nuit de terreur, les phalangistes se retirent le samedi matin. Informé par son émissaire, l'ambassadeur Draper écrit à Ariel Sharon : "C'est horrible. J'ai un représentant dans les camps qui compte les corps. Vous devriez avoir honte." Le président Reagan tancera le premier ministre, Menahem Begin, en des termes d'une inhabituelle virulence.

 

 

- "Partiellement responsable"

Dans ses Mémoires, le secrétaire d'Etat, George Shultz, sera le plus sévère : "Les Israéliens ont dit qu'ils entraient dans Beyrouth (…) pour éviter un bain de sang, il s'avère qu'ils l'ont facilité et peut-être même suscité." Pour avoir fait confiance à leurs alliés, écrira-t-il, "le résultat brutal aura été que nous sommes partiellement responsables" de ce massacre.

 

En conclusion de son article, Seth Anziska écrit : "La leçon est claire : parfois un proche allié agit à l'inverse des intérêts et des valeurs américaines. Echouer à exercer la puissance américaine pour les défendre peut avoir des conséquences désastreuses." L'important, explique-t-il au Monde, n'est pas que les Israéliens aient "délibérément trompé" les Américains, selon l'expression qu'utilisera le sous-secrétaire d'Etat Lawrence Eagleburger, ou qu'ils l'aient fait par conviction. "L'essentiel tient en la faiblesse diplomatique face à leurs intimidations et aux reculades successives de l'ambassadeur Draper", qui finit par céder sur l'essentiel.

 

Obnubilé par son objectif de voir les Israéliens se retirer de Beyrouth, l'ambassadeur accrédite comme réel un fait non avéré – la présence de "terroristes" supposément restés par milliers dans les camps – et accorde à son allié 48 heures de présence supplémentaire dans la ville. "En résumé, il finit par dire aux Israéliens : 'Bon, allez-y, tuez les terroristes, et vous partirez ensuite.' Là est la faillite diplomatique américaine."

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 18:05

De nombreux Palestiniens considèrent le récent cessez-le-feu entre "Israël" et les Palestiniens comme une victoire de la résistance. Pour les observateurs extérieurs, cette réponse peut paraître assez déroutante.

Comment un peuple peut-il crier victoire quand 2.145 de ces concitoyens, dont une majorité de civils et le nombre sidérant de 578 enfants, ont perdu la vie sous les bombardements israéliens ?

Est-ce que cette idée de "victoire" servirait simplement le Hamas qui capitaliserait sur un cessez-le-feu qui lui convient très bien, afin d'augmenter sa popularité ?

Est-ce la réponse irrationnelle d'un peuple traumatisé par des années de siège et par certains des bombardements des zones civiles les plus intenses jamais vus dans l'histoire, à la fin de 50 jours d'enfer sur terre ?

Ou est-ce plus que cela ?

 

Source : The International Solidarity Movement   par Tariq Shadid     le 3 septembre 2014[1]

- "Gaza toujours debout regarde vers Jérusalem", par le peintre palestinien Imad Abu Ishyhiya

La victoire à la Pyrrhus de Gaza est une leçon pour l'occupant
Tout d'abord, nous devons comprendre qu'on ne peut pas juger l'humeur d'aujourd'hui à l’aune des seuls deux derniers mois, mais dans le contexte d'une longue histoire de lutte contre l'injustice et l'occupation. Ce n'est pas la première fois que Gaza est soumise à des atrocités de masse, ni la première fois dans l'histoire qu'"Israël" a impitoyablement lâché sa puissance militaire sur le peuple palestinien dans son ensemble.

Plus d'un million d'habitants de Gaza, sur environ 1,8 million, ne sont pas originaires de Gaza mais ont été violemment expulsés des autres parties de Palestine en 1948, l'année de la Nakba. Ceci veut dire que la majorité de la population est constituée de réfugiés et de leurs descendants qui ont emporté avec eux le fardeau du déplacement involontaire et de l'exil. Ce continuum d'injustice et de lutte joue un rôle important dans la façon dont les Palestiniens ont tendance à voir et à répondre à la tragédie et à la violence.

Depuis plus de 6 ans et demi, la population vit sous un siège imposé par Israël, encore aggravé par la fermeture de la frontière de Rafah par l'Egypte. En mars 2008, les frappes aériennes et les bombardements par "Israël" ont volé la vie à 110 Palestiniens, dont la moitié de civils, et ce massacre a été suivi en décembre de la même année par la tristement célèbre attaque israélienne massive sur Gaza de fin 2008/début 2009, qui a duré 22 jours, et a tué plus de 1400 Palestiniens.

Le blocus ininterrompu a exposé les Palestiniens de Gaza à la pauvreté, aux mauvaises conditions d'hygiène, aux pénuries de médicaments et de nourriture et à une paralysie de la vie ordinaire éprouvante à cause des longues périodes où voyager est impossible, des coupures d'électricité et des pénuries d'eau. Gaza a réussi à tenir en creusant un impressionnant réseaux de tunnels de contrebande vers l'Egypte, ce qui a permis de contourner certaines des restrictions imposées par le blocus. Malgré des tentatives égyptiennes répétées de désorganiser l'entrée de la contrebande par la destruction de centaines de tunnels, de nouveaux ont été creusés en permanence, ce qui est typique de la détermination presque légendaire des Palestiniens à survivre dans les pires conditions.

En plus de cette situation désespérée de siège et de privations continus, ce n'était qu'une question de temps avant un autre épisode de violence israélienne contre le territoire, et la plupart des habitants de Gaza en étaient parfaitement conscients.

Cependant, ce qui a surpris à la fois amis et ennemis, ce fut la capacité à contre-attaquer devant les envahisseurs sionistes affichée par le Hamas et les autres factions de guérilla de la résistance palestinienne. "Israël", qui s'attendait peut-être à une promenade de santé, a rencontré au contraire une résistance farouche, avec des stratégies défensives rusées et fermement résolue à repousser son invasion violente.

Alors qu'en Occident les médias et les hommes politiques ont tenu à se faire l'écho des porte-parole israéliens dans leurs descriptions et leurs reportages trompeurs sur les hostilités, les réseaux sociaux ont joué un jeu essentiel dans la transmission de la vérité aux masses à travers le monde. Bien qu'il ait arrosé avec d'importantes sommes d'argent des milliers d'étudiants sionistes pour contrer cette vague des réseaux sociaux, "Israël" n'a pu empêcher que l'amère vérité sur les meurtres génocidaires d'enfants perpétrés par ses forces parvienne aux foules, dans le monde entier. Le résultat fut le déploiement sans précédent, dans les rues des capitales du monde entier, d'énormes manifestations rassemblant des milliers de participants, dont la plus grande manifestation pro-Palestine jamais vue à Londres, avec plus de 150.000 manifestants dans les rues.

 

Londres, 9 août 2014

Londres, 9 août 2014

Les médias occidentaux majoritairement pro-israéliens ont bien tenté de minimiser cette puissante réponse populaire en limitant fortement la couverture des événements, mais encore une fois, les réseaux sociaux pro-palestiniens en masse, à travers le monde, ont réussi à faire échouer leurs ardentes et honteuses tentatives d'étouffer les informations. Finalement, il s'est avéré impossible pour les organisations des droits de l'homme de garder le silence, ne serait-ce que pour garder un peu de crédibilité aux yeux des foules de la communauté mondiale, ce qui a conduit a une ample condamnation des atrocités inimaginables perpétrées par les forces de l'entité sioniste contre la population civile palestinienne.


Il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet : "Israël", par son attaque sur Gaza pendant l'été 2014, a subi sa plus grande défaite de relations publiques de toute son histoire. Il s'est tenu, démasqué, devant le monde, dans tout son racisme, sa violence impitoyable contre des civils, son mépris désinvolte de la vie humaine non juive et son ciblage délibéré des femmes et des enfants comme premiers objectifs de son attaque sanguinaire. Ce fut la détermination des Palestiniens à tenir bon qui a gagné le cœur de la majorité de la communauté mondiale, en dépit des efforts massifs des grands médias affiliés au sionisme de dépeindre les Palestiniens comme des terroristes qui méritent d'être anéantis. Apparemment, les peuples du monde n'ont pu être trompés au point de croire que les petits enfants dont les corps déchiquetés gisaient dans les rues de Gaza étaient les forces terribles du terrorisme qu'"Israël" prétendait combattre et vaincre.

Bien sûr, les nouvelles du cessez-le-feu ont provoqué l'euphorie dans tout Gaza, où la population est descendue danser et applaudir dans les rues. Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour réaliser ce que ressentent des gens après 50 jours de peur pour leurs vies, sachant qu'ils n'ont nulle part où se mettre à l'abri des missiles et mortiers meurtriers qui peuvent leur pleuvoir dessus à n'importe quel moment, y compris pendant leur sommeil. Pourtant, le sentiment généralisé de victoire qu'ont ressenti les Palestiniens, dans et hors de Gaza. n'a pas pu échapper aux observateurs.

Comme résumé ci-dessus, l'histoire de ce peuple résilient, les épreuves terribles et les carnages dont il a déjà été témoin au cours de son existence, la réponse puissante et solidaire des citoyens ordinaires du monde avec leurs souffrances, et le soulagement après 50 jours d'angoisse, de stress et de chagrin, tout a contribué à ce sentiment de victoire.

 

 

- Pourtant, il y a plus
Cette victoire palestinienne à la Pyrrhus a montré à l'occupant israélien que sa puissance militaire écrasante ne lui permet pas de choisir l'objectif qu'il veut atteindre et de considérer que c'est un acquis. Elle a montré à l'armée sioniste que la résistance palestinienne est devenue une force avec laquelle il faut compter, même en dépit du matériel militaire illimité qu'elle a sa disposition grâce à ses bienfaiteurs américains. Elle a montré aux forces qui s'allient à "Israël" qu'il n'est pas aussi facile qu'elles le pensaient de diaboliser les Palestiniens, et que la majorité de la population mondiale sait parfaitement qu'"Israël" n'est pas la victime mais l'agresseur, et un agresseur terriblement assoiffé de sang.

Avant l'opération "Bordure génocidaire", de nombreux citoyens dans le monde n'étaient pas conscients de la poussée idéologique du suprématisme ethnique israélien. Maintenant, ces mêmes personnes auparavant désorientées ont pris conscience du fait que toute cette violence découle d'une idéologie raciste connue sous le nom de sionisme, ils se sont aventurés à creuser dans son histoire pour la première fois de leur vie, et ils ont découvert des faits choquants.

Lorsque Abu Abayda, le porte-parole du Hamas, est intervenu pour s'adresser aux médias palestiniens et arabes par un discours sur le cessez-le-feu le 27 août, il a clairement dit que ce n'était pas un discours de victoire, car le véritable discours de victoire serait un jour prononcé depuis la mosquée Al-Aqsa. Certes nous en sommes peut-être loin, peut-être est-ce un rêve, mais cette remarque montre que la résistance n'est pas prête à revendiquer une véritable victoire tant que ses objectifs ultimes ne seront pas atteints. Ceci doit être clairement compris tant comme un message de ténacité que de pragmatisme réaliste.

Alors allez-y, émerveillez-vous sur les raisons pour lesquelles les Palestiniens répondent comme ils le font : ils sont plus réalistes que ce que vous seriez enclins à penser. Nous Palestiniens réalisons tous que cette victoire est au mieux une victoire à la Pyrrhus. Nous ne sommes pas aveugles devant les destructions de masse causées par la maléfique entité sioniste, comme semblent l'être les médias et les hommes politiques mondiaux. Pourtant, sous un siège étouffant mis en place par un ennemi affamé de terre, raciste et aveuglément violent, nous sommes bien conscients de nos options.

Notre réalisme, c'est que nous savons qu'il faudra beaucoup de ces victoires à la Pyrrhus avant que nous soyons en mesure de parvenir à la libération. Notre réalisme, c'est aussi que notre seule alternative actuelle aux victoires à la Pyrrhus, dans le cadre actuel, est la défaite. La défaite est un dénouement tout à fait inacceptable, et la reddition ne sera jamais une option à envisager. C'est du réalisme de ces faits bruts que la résistance est née, et notre volonté à résister, de génération en génération, ne connaît donc aucune limite.

 

A la Pyrrhus ou non, la Palestine a gagné cette victoire, et continuera jusqu'à ce qu'elle remporte celle avec un grand V.

 

Note :

[1] Article en anglais publié le 28 août 2014 Traduction : MR pour ISM

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Israël se l'avoue : fin de la récréation!!

- Des soldats du renseignement israélien dénoncent les « abus » contre les Palestiniens

- Entretien avec Dominique Vidal - Le point sur l’intervention israélienne dans la bande de Gaza

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 09:09
Israël : une cure d'austérité pour éponger le coût de la guerre

Sources :  Le Monde.fr

Cinquante jours, 2 143 morts côté palestinien, 71 côté israélien... La guerre menée cet été dans la bande de Gaza a provoqué un lourd bilan humain mais aussi un coût important pour l'armée israélienne : 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros), a révélé le ministre de la défense israélien, Moshe Yaalon, mardi 2 septembre.

 

« Les dépenses de l'opération "Bordure protectrice" – dépenses militaires, les dépenses directes – s'élèvent à plus de 9 milliards de shekels. Nous avons attaqué plus de 6 000 cibles, plus de 5 000 d'entre elles via les forces aériennes et quelque 900 à partir de la terre et de la mer. »

 

 

- Encore 2 000 « projectiles » dans la bande de GAZA

Mais, malgré l'envergure de l'opération, il a reconnu que les activistes de Gaza, visés par l'opération israélienne lancée le 8 juillet, disposaient encore d'un arsenal non négligeable.

 

« Les organisations terroristes dans la bande de Gaza – le Hamas, le Jihad islamique et d'autres groupes – avaient 10 000 projectiles au début de l'opération "Bordure protectrice". Aujourd'hui, ils en ont environ un cinquième, mais ça fait encore 2 000 projectiles. »

 

 

- Le prix de la guerre hors conséquences humaines et le coût du boycott d'Israël

Moshe Yaalon a précisé que chaque interception de roquette palestinienne par le système de défense « Dôme de fer » coûtait 100 000 dollars (environ 76 000 euros).

 

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche une cure d'austérité pour éponger le coût de la guerre, sauf pour le ministère de la défense, épargné par les coupes budgétaires.

 

 

 

 

Commentaire :

Ce sera la double peine pour les salariés notamment d'origine arabe.  En effet, en 2012, le revenu mensuel d’un israélien (employé municipal) d’origine Ashkenaze était de 42 % supérieur à la moyenne, pour un séfarade, de 9 % supérieur à la moyenne et pour un arabe israélien inférieur de 34 % [1] !

 

Notes :

- Lire notre reportage à Gaza : « Nous sommes revenus au point de départ »

- Lire notre décryptage : Le « Dôme de fer », pièce maîtresse d'Israël contre les tirs

[1] Salaires des patrons israéliens : 42 fois le salaire moyen

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Israêl pratique des coupes sombres dans les dépenses sociales et de santé

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 22:55
Israël s'accapare une vaste portion de territoire en Cisjordanie

Israël attise les braises encore rouges en semant le grain d'un futur conflit... !
Israël veut éviter la paix à tout prix... parce que la paix ce serait deux États... et elle ne veut pas d'État palestinien sous ses fenêtres.

 

Sources :  Ledauphine.com dimanche 31 août 2014 mis à jour le 19 septembre  2014

Moins d’une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé dimanche sa décision de s’approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l’un des évènements déclencheurs de la guerre.

 

Israël a décidé de déclarer propriété de l’Etat israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva’ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur, a indiqué l’armée dans un communiqué.

 

Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a-t-elle précisé. Il s’agit d’une décision qui revient à une confiscation "sans précédent" par son ampleur depuis les années 1980, s’est alarmée l’organisation anticolonisation "La Paix maintenant", les responsables palestiniens décriant pour leur part un nouvel affront israélien.

 

 

- C’est la première annonce du genre rendue publique depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet.

La guerre a parachevé un cycle de violences israélo-palestiniennes provoquées par l’enlèvement, le 12 juin, de trois adolescents près de Gush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva’ot fait partie de Gush Etzion.

 

Les trois étudiants d’écoles religieuses ont été retrouvés morts le 30 juin. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l’organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est aussi présente en Cisjordanie. Le Hamas nie et dit que, si des membres du Hamas sont impliqués, lui-même n’a jamais été informé de leur projet.

 

La poursuite de la colonisation (la construction d’habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis 2009, le nombre d’unités (logements ou maisons) construites est passé de 1 500 ou 1 800 les années précédentes à 2 000 ou 2 500, dit "la Paix maintenant". Le mouvement s’est par ailleurs propagé vers l’est et l’intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran, une responsable de l’association israélienne qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien.

 

La décision annoncée dimanche «ne fera que détériorer encore davantage la situation», a déploré Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, rappelant que la communauté internationale considérait comme illégales les colonies en territoire occupé.

 

La colonie de Gva'ot, proche de l'endroit où se trouvent les 400 hectares que s'approprie Israël.

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 20:37
Comment le FAMAS est devenu une des armes de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant

Drôle d’épopée que celle du fusil d’assaut français FAMAS F1 en Irak et en Syrie! Qui aurait cru un jour que ce bullpup ayant équipé en dotation standard l’armée française durant des années allait se retrouverait un jour en Irak et en Syrie aux mains de quelques “révolutionnaires” syriens et de terroristes de l’armée de l’organisation connue sous le nom de l’Etat Islamique ?

 

Sources : Stratégika 51  publié le par Stratégika 51 | mis à jour le 24 juillet 2015

- La présidence française actuelle a osé faire que que aucun gouvernement français ni autre intermédiaire dans le florissant commerce des armes n’a osé imaginer.

Elle a transformé le FAMAS en une arme de terroriste !

 

Officiellement, il n’a jamais été question de livraison d’armes aux rebelles du Moyen-Orient. C’était à peine si on murmurait entre Londres et Paris que c’était juste quelques armes (babioles) non létales comme un ou deux gilets pare-balles…Et pourtant !

 

L’Angleterre n’osa pas livrer ses SA80. Même pas les plus anciennes versions de ce fusil. Il est vrai que son usage n’est pas du tout populaire et encore moins commode. La France, dans un élan de solidarité sans précédant avec les rebelles dans le monde Arabe est allé jusqu’à vendre la première version de son fusil FAMAS aux rebelles et aux terroristes de l’Etat Islamique. En petites quantités il est vrai, moins de 600 unités selon des indiscrétions. Mais la symbolique est grande.

 

 

- Il fut une période où tous les révolutionnaires de la planètes arboraient le fameux Kalashnikov AK-47.

Trois décennies plus tard, des révoltes du monde arabe aboutissent à deux conflits internationaux dans lesquels des rebelles sont soutenus par une seule puissance hégémonique. En Libye, les FN FAL, les G3 et les G36 remplacent l’AK-47 comme arme de révolutionnaires ! Cela a donné lieu à de nombreuses critiques quant à l’implication trop flagrante de pays de l’Otan aux côtés des rebelles. Chose que l’on a voulu évité en Syrie où l’ensemble des armes livrées par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne aux rebelles syriens est demeuré jusqu’à fin 2013 issu des stocks des anciens pays de l’Europe de l’Est ou bien des arsenaux libyens livrés aux quatre vents.

 

Puis vint le temps du doute cartésien. Al-Assad était fort de l’appui et surtout de la cohésion de son armée et de ses alliances stratégiques. Les rebelles subissaient défaite sur défaite. L’armée syrienne libre, l’un des groupes rebelles que l’Occident considère à tort comme laïc, était minée par les dissensions internes et la corruption au point où on évoquait ouvertement sa disparition. C’est à ce moment que certains pays d’Europe, tentant de faire quelques rentrées d’argent en ces temps de vaches maigres allèrent jusqu’à brader des stocks entiers de vieilles variantes d’armes de guerres issues de leurs arsenaux nationaux.

 

En décembre 2014, une unité de l’armée régulière syrienne prend d’assaut une localité tenue par trois groupes de la rébellion syrienne après que ces derniers aient subi pendant des jours un bombardement aérien en règle.

 

Lors de leur avancée dans le fief rebelle, des soldats syriens rapportèrent avoir entendu un bruit d’arme automatique assez particulier et inhabituel émanant des positions rebelles. Un officier a même consigné dans son rapport radio un possible usage par les rebelles dans cette zone de fusils d’assaut autrichiens Steyr AUG. Ce dernier a été utilisée dès 2012 par les unités d’élite de la rébellion.

 

Mais le bruit n’était pas identique. A la fin des combat, un soldat découvrit la dépouille de ce qui paraissait être un chef de groupe rebelle et à ses côté un fusil d’assaut comportant des inscriptions en français. C’était un Famas F1. Dans un très mauvais état.

 

Avec le temps, l’exploitation de rapports rebelles capturées par les renseignements de l’armée de l’air syrienne révéla que entre autres que les unités de FAMAS F1 livrées par la France n’ont pas rencontré un grand succès parmi les rebelles. Certains de ces derniers avaient eu pas mal de difficultés à trouver des munitions adaptées à cette arme. De plus l’arme est irréparable en cas de casse. Enfin d"autres firent état de difficultés techniques et deux cas d’explosion soudaine de l’arme en plein usage ont été mentionnées.

 

Cela n’empêchera pas la vente de cette arme au design particulier aux radicaux de l’Etat Islamqique dont certains connaissent bien ce bullpup pour en avoir pillé quelques spécimens dans les magasins d’une unité spéciale de la brigade de lutte anti-terroriste irakienne.

 

Porté par un idéal socialiste d’une acception particulière, Hollande a t-il rêvé de voir le FAMAS devenir l’arme des révolutionnaires ?

 

 

 

 

Quoi qu’il en soit, trois FAMAS sont apparus dans des vidéos entre les mains d’éminents chefs de l’organisation l’Etat Islamique en Irak et au Levant, laquelle subit actuellement les foudres de l’aviation américaine au Nord de l’Irak…

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier terrorisme

- Syrie : François Hollande confirme la livraison d'armes aux rebelles

- Comment Sarkozy a armé Boko Haram

- Médiapart : Qui arme et comment l'islamo-fascisme ?

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 09:51
Israël, ce grand ennemi des juifs

«On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour celui de le vomir» Cioran. Journal d'information d'Oran

 

Sources :  Le Quotidien d'ORAN - par Khatir Soltana Jeudi 14 Août 2014

- La planète entière est témoin de la sauvagerie et la barbarie de l'État d'Israël.

Depuis sa création, cet État artificiel ne cesse de susciter la réprobation et le désaveu des esprits justes à travers le monde. Aveuglés par leur mégalomanie, les sionistes demeurent insensibles aux appels à la raison. Nourris par leur arrogance, les sionistes demeurent autistes face à la répulsion qu'ils provoquent. Lancés dans leur fantasme de toute puissance, les sionistes ne réalisent même pas qu'ils sont devenus les dignes successeurs des nazis, leurs bourreaux d'hier.

 

De victimes en criminels, voilà l'itinéraire et le destin des sionistes. Voilà ce que retiendra l'histoire.

 

 

 

 

 

 

- Que peut espérer Tsahal de ses assauts en visant sciemment de civils palestinien ?

En se comportant de la sorte, l'État sioniste ne fait que renforcer la résistance du peuple palestinien et n'obtiendra jamais sa reddition. Il faut dire que les sionistes n'ont rien appris de l'histoire du colonialisme, n'ont rien retenu de la tragédie qu'a vécue les juifs.

 

L'État sioniste pousse la perversion à l'extrême en tentant l'amalgame entre antisémitisme et antisionisme (être contre le sionisme c'être contre les juifs) mais le monde n'est pas dupe, à commencer par de nombreux juifs à travers le monde qui manifestent en faveur des palestiniens et contre l'état hébreu. Le comble de la perversité manipulatrice c'est de voir, en France par exemple, des intellectuels sionistes autoproclamés traiter d'autres juifs de traitres parce qu'ils ne soutiennent pas ou plus l'état d'Israël. Souvenons-nous des attaques ignobles qu'a subi Stephan Hessel suite à la publication de son manifeste humaniste Indignez-vous. Il faut dire que l'indignation est une notion aussi étrangère qu'incompréhensive aux esprits pervers, car la capacité de s'indigner suppose un minimum d'empathie et c'est exactement ce qui fait défaut chez les sionistes.

 

En procédant avec sa sournoiserie légendaire, l'État d'Israël ne s'attire pas seulement la colère des juifs pacifistes mais joue un jeu dangereux en faisant d'eux de victimes potentiels. En voulant à tout prix faire du sionisme une continuité du judaïsme, Israël court le risque de réduire le judaïsme au sionisme. Il s'agit de faire d'une doctrine une foi, d'un racisme un idéal et c'est en cela qu'Israël (comme état et comme projet) est le grand ennemi des juifs. On ne sème pas impunément la haine sans en récolter les fruits infects.

 

Les juifs, et le reste du monde, ont bien compris le danger de l'entreprise sioniste dans ses divers desseins qui véhiculent certains automatismes comme :

  • Quand on critique Israël on critique les juifs ;
  • Quand on est pro palestinien (et par extension pro arabe et /ou pro musulman) on est fatalement anti Israël ;
  • Toute résistance au projet sioniste de colonisation et d'extension est assimilée au terrorisme.

 

- En résumé le sionisme vise à généraliser l'idée "qu'être juif c'est être sioniste".

Sauf, au risque de nous répéter, tous les juifs n'adhèrent pas au sionisme et encore moins au mythe du peuple élu. Ce sont ces juifs là qui inquiètent Israël. Ce sont ces juifs là qui sont menacés par l'idéologie israélienne.

 

L'effet pervers de l'œuvre sioniste consistera à réveiller les préjugés antisémites les plus archaïques, à créditer les réflexes judéo phobes les plus enfouis. Et c'est là que réside la hantise des juifs antisionistes.

 

 

 

 

 

Outre les palestiniens, les autres victimes de la barbarie israélienne ce sont tous les juifs opposés au sionisme à travers le monde.

 

Par réflexe masochiste faisant preuve d'une haine de soi manifeste, le sionisme cultive et récoltera (un jour ou l'autre) ce qu'il prétend combattre : la haine. La haine des autres et surtout la haine des siens.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- 327 survivants de la Shoah (ou leurs survivants) répondent à la publicité d'Elie Wisel (dans le New York Time) comparant le Hamas aux Nazis. Ils accusent Israël d'un massacre continu du peuple palestinien et appellent au boycott.

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 20:03
Juif au milieu des manifestations « pro palestiniennes »

Rédigé pour Médiapart qui n'en a pas voulu

 

Sources :  Un article de Serge Grossvak - 14 aout 2014

- Je hais la guerre. Je hais l’injustice.

Ces haines de l’inhumain m’ont été insufflées familialement comme une conséquence de l’angoisse, la lourde angoisse sans doute consubstantielle de toute identité juive. Le poids de la Shoa, mais ce n’est pas uniquement cela. Il faut regarder du côté des siècles d’enfermement paria au cœur des shtettl. Ce qui passe sans mot est quelques fois plus lourd que le sommet de l’iceberg clamé. Ce que les nationalistes sionistes ne peuvent pas, ne veulent pas voir, c’est la racine profondément juive, profondément angoissée, qui me porte à être du combat de la justice pour la Palestine, pour la paix.

 

Je suis de ce combat de longue date. J’ai été des manifestations « pro palestinienne ». C’est ainsi que les nomment les médias « grands » avec une évidence sans nuage. Moi, j’y vais pour la paix et pour que le droit soit appliqué, que les ignobles souffrances soient abrégées. J’y vais pour de l’humain et me voici présenté comme guerrier d’un camp belliqueux. Le poids des mots, des mots complices, et la légèreté de l’éthique journalistique, la légèreté de la liberté de la presse grande. Avec quelle facilité, quelle insouciance les habits de la propagande sont revêtus !

 

Il y a ce mot « pro palestinien », il y a ces longues phrases… Me voici manifestant, encore une fois, contre cette vulgaire et sordide guerre de conquête territoriale. Une guerre dans la banalité du 19e siècle qu’au sortir des horreurs de la seconde guerre mondiale on avait rêvé proscrire. Une guerre comme notre Europe dominante du 18 siècle avait imaginé l’interdire par le droit. Cette guerre que poursuit Israël à des fins d’extension territoriale est une excroissance tardive de la barbarie des temps anciens. Elle est une porte ouverte vers la régression, régression accompagnée des armes les plus puissamment destructrices et sanguinaires. Dans le sang versé coule le désastre de l’intelligence. Il m’est insupportable d’en être complice.

 

Je manifeste, et d’autres choses. J’y manifeste comme juif, parce que je sens au fond de moi que cette identité est présente, comme une « évidence » ainsi que le disait Hannah Arendt. Parce que pour moi être juif, à l’égal de toute identité particulière relève toujours de l’irraisonné, de l’inconscient. Mais parce que progressiste cette identité singulière ne retranche pas de la commune identité humaine, au contraire. Cette identité se bâtit dans la liberté, dans l’égalité, dans la fraternité. C’est dans cet espoir que sont venus mes aïeux, et que d’autres sont venus d‘autres horizons. Venus en France pour être et pouvoir sourire.

 

 

- J’y manifeste comme juif et le proclame. Toujours.

Et cette fois je l’ai affiché comme jamais, avec une grosse pancarte indiquant « je suis juif ». C’était juste insupportable cette accusation ignoble d’antisémitisme ! C’était étouffant cette manipulation de la peur dans la communauté juive, les messages diffusés de danger à se présenter avec une kippa (un « Kappeleur » , dans ma mémoire familiale). C’était juste une horreur que de voir ainsi insultés, bafoués, des jeunes révoltés du sort sanglant fait à un peuple dominé. J’ai voulu faire un geste. J’ai voulu casser cette folie manipulatrice et je me suis pointé avec ma pancarte, ma grande pancarte bien visible au cœur des manifestants. Ils m’ont vu. Les manifestants m’ont vu. Les journalistes qui le voulaient ont vu. Je savais ce geste sans risque (les menaces de mort, sur ma personne et sur mon fils, c’est de la Ldj qu’elles ont émané).

 

Je savais pouvoir venir en toute sérénité, mais ce que j’y ai vécu m’émeut encore. C’était tellement incroyable ! Cette jeunesse, mais pas seulement, qui venait, qui me souriait, qui me tendait la main, qui se photographiait à mes côtés pour le tweeter. Et ces personnes, ces jeunes, cette grand mère, cet imam, ces tellement nombreux que je dirais centaines me disent « merci ». Au début je n’avais pas compris ce merci. Je protestais ne pas mériter de merci particulier parce que nous avions le même mérite à être présents. Nous défendions ensemble de l’humanité. Je n’avais pas compris. Je n’avais pas compris. Ce « merci » disait quelque chose de terrible. Ce « merci » ne disait pas « merci d’être solidaire ». Il disait « merci de laver cette infamie », « merci d’alléger cette douleur de l’opprobre jetée avec constance. » Merde ce que j’ai été long à comprendre ! Et pourtant maintenant je recolle les morceaux d’évidence. Quelle terrible poison notre société est en train de diffuser ! Je repense à ces poumons clamant staccato ces simples mots « nous ne sommes pas antisémites », « nous ne sommes pas antisémites », « nous ne sommes pas antisémites ». Ils étaient devant la statue de la place de la République lors de la manifestation interdite. Ils étaient jeunes, beaucoup de jeunes filles. « Nous ne sommes pas antisémite »…

 

J ‘avais été surpris du besoin de cette clameur. Comme j’avais été surpris et indigné lorsque j’avais perçu de Homar et de Sylvain la voix qui s’étranglait devant le juge du Tribunal de Pontoise à devoir expliquer le sens de notre commune action de boycott. Ils n’étaient pas antisémites. Etres salis dans leur honneur par une accusation dégueulasse. Je ne mesurais pas, moi qui suis juif et qui méprisais ces crétins qui m’avaient réuni dans le même panier de justice. Je ne mesurais pas la blessure infligée. Bien sûr que je ne suis pas antisémite ! Et quels fieffés tarés menteurs osaient chier leur venin avec leurs accusations iniques. Leurs insultes ne m’affectaient pas, mes amis si.

 

 

- Mesurent-ils, ceux qui laissent colporter ces avanies, le poison qu’ils diffusent pour l’avenir ?

Homar, Sylvain et toutes ces chères personnes venues partager un signe d’humanité, ce sont eux les remparts contre la menace raciste et violente que toute crise porte dans ses bagages. C’est avec eux que le racisme antisémite doit être combattu.

 

Lorsque, pendant la seconde guerre mondiale, l’ordre bourgeois et banalement aveugle se mis en action contre les juifs à Paris, il y avait ma mère. Ma mère était toute enfant et ne comprenait pas le sens de cette étoile cousue toute neuve. Les autorités ont appliqué leur autorité, avec foi ou avec leur « banale » inhumanité. Et il y eu cette femme inconnue croisée dans la rue qui embrassa ma mère désignant cette étoile. Magnifique et définitif cadeau . Et il y eu ces simples enseignants de l’école de la rue Beaurepère, là, juste à côté de la place de la République du « nous ne sommes pas antisémite », « nous ne… ». Leur « petit » voyage scolaire vers la zone libre, 30 enfants sauvés, avec leur famille. Cette histoire, mon histoire, que j’ai besoin de dire et redire, que mes proches savent par cœur. Cette histoire où la fraternité et la vie sont venues du simple peuple. Ce même simple peuple qui aujourd’hui montre sa grandeur au cœur des manifestations. Ces belles personnes que sont Homar et Sylvain, je les croise dans tous les combats d’humanité, de justice, de main tendue. Ces belles personnes qui partagent une photo ont l’idéal si fort chevillé au corps que ni la tension de la guerre, ni la vue des images d’horreur infligées, ni le traitement de mépris du quotidien palestinien, ni la lâche soumission de notre gouvernement, ni l’insulte jeté à leur face où le mot paix clamé par leur bouche est maquillé en menace de violence, ni les campagnes de désignation en sous hommes, ne parviennent à faire abandonner la difficile et digne exigence d’humanité.

 

Comme en chaque période critique pour notre pays, pour notre République, pour notre espoir, ce sont eux, comme toujours les manants, les moins que rien, qui portent tout.

 

 

 

 

Serge Grossvakle

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 12:30
Résolutions de l’ONU non respectées par Israël... quel État pourrait se permettre un tel palmarès en toute impunité ?

De 1947 à nos jours......

 

Par sa politique de colonisation, Israël porte atteinte au droit à l'autodétermination du peuple palestinien.

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 14/02/2023

 - Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)

1 - Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.

 

2 - Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins »  ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.

 

3 - Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

 

4Résolution du 30 décembre 2022. L'Assemblée générale de l'ONU appelle Israël à mettre fin aux colonies et demande à la Cour internationale de Justice (CIJ) de se pencher sur la question de l’occupation israélienne de territoires palestiniens (la France s'abstient[1]).

 


 - Conseil de sécurité

1 - Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Egypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.

 

2 - Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.

 

3 - Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.

 

4 - Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».

 

5 - Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.

 

6 - Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.

 

7 - Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».

 

8 - Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.

 

9 - Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

 

10 - Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.

 

11 - Résolution 476 (30 juin 1980). Le Conseil de sécurité déclare «  nulle et non avenue » la décision d'Israël de modifier le statut de Jérusalem. En effet l'assemblée législative d'Israël vient de voter la loi de Jérusalem. Cette loi institue Jérusalem comme capitale « une et indivisible » de l'État d'Israël.

 

12 - Résolution 478 (20 août 1980)Le Conseil de sécurité demande à Israël de mettre fin à l'occupation de Jérusalem. Elle demande aussi de mettre fin aux modifications du caractère juridique et géographique de la ville. Cette résolution fait suite au non-respect par Israël de la résolution 476 du 30 juin 1980. Une décision condamnant la loi de Jérusalem votée par la Knesset la même année.

 

13 - Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.

 

14 - Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».

 

15 - Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.

 

16 - Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.

 

17 - Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.

 

18 - Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.

 

19 - Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées - le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.

 

20 - Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.

 

21 - Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.

 

22 - Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.

 

23 - Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.

 

24 - Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.

 

25 - Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.

 

26 - Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.

 

27 - Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».

 

28 - Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».

 

29 - Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».

 

30 - Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.

 

31 - Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».

 

32 - Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».

 

33 - Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.

 

34 - Résolution 2334 (23 décembre 2016). Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution condamnant la colonisation israélienne constituant une sanction contre la promotion décomplexée de la colonisation par la droite israélienne
Cette résolution a recueilli quatorze voix en sa faveur, passant grâce à l’abstention américaine ; une décision historique qui a suscité la réprobation d’Israël.

 

La communauté internationale acceptera t-elle encore longtemps que sa crédibilité soit remise en cause sans réagir ?

C'est pourtant l'une des causes de la situation au Moyen Orient !

 

 

 

 

 

Notes :

[1L'Assemblée générale de l'ONU demande à La Haye de se pencher sur l'occupation d'Israël en Palestine

 

Pour en savoir plus :

- Israël, l'éternel dissident international

- La perception qu'Israël a de l'ONU

- Israël. Cinquante ans d’impunité (Monde diplomatique)

- La Palestine en cartes, citations, faits et chiffres.

- L'AUSTRALIE RENONCE À RECONNAÎTRE JÉRUSALEM-OUEST COMME CAPITALE D'ISRAËL

- Cisjordanie : Israël va légaliser neuf colonies

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 10:35
Une image du 19e siècle représentant la porte d'entrée du temple Yazidi du Cheikh Adi - DR

Une image du 19e siècle représentant la porte d'entrée du temple Yazidi du Cheikh Adi - DR

Qui sont les Yézidis, aujourd'hui chassés par les islamistes de l'Etat islamique ? Ce peuple, dont les représentants ont la réputation d'être des "adorateurs du Diable" en raison d'une religion différente de l'Islam classique, a beaucoup souffert dans l'Histoire.

 

Sources :  L'ORIENT LE JOUR  - propos recueillis par Ray Jabre Mouawad[1] le 11.08.2014

Le monde entier s'émeut, à juste titre, de la catastrophe qui s'abat sur les Yézidis de la région de Sinjar au nord-ouest de Mossoul, menacés d'être exterminés par les jihadistes de l'État islamique (EI) s'ils ne se convertissent pas à l'islam. Des dizaines de milliers de villageois ont quitté précipitamment leurs maisons pour trouver refuge dans les montagnes – qui culminent à 1 356 mètres – sans abris, sans eau ni nourriture.

 

Cette population paisible d'origine kurde traverse sans doute l'une des pires épreuves de son histoire, qui n'en a pas manqué. L'accusation est depuis longtemps (XVIIe siècle) la même : les Yézidis seraient des "adorateurs du diable", réputation complètement infondée qui provient sans doute d'une croyance de la secte en un ange déchu, qu'elle appelle "Malak Tawous", l'Ange-Paon, dont l'histoire ressemble étrangement à celle d'"Iblis", le diable, l'ange déchu du Coran.

 

Dans la tradition zoroastrienne, dont la religion syncrétique des yézidis a préservé quelques éléments, l'Ange-Paon, à cause de son orgueil, perd certes la faveur de Dieu, mais, pris de remords, se réconcilie avec lui. L'Ange-Paon n'est donc pas devenu, comme dans l'islam, la personnification du diable, Iblis, mais un ange qui est resté une émanation bienveillante de la divinité. Pour les Yézidis, le mal comme le bien résident plutôt dans l'être humain, qui lui choisit sa voie.

 

 

- Une religion sans statut

Le problème du peuple Yézidi est que sa religion a longtemps été basée sur des traditions orales. Il n'a eu que tardivement – fin XIXe siècle – des livres sacrés où ses croyances furent consignées. Il a de ce fait été exclu de la catégorie requise par les législations islamiques successives, celle des gens du Livre, qui a été accordée aux juifs et aux chrétiens auxquels elle a conféré un statut légal.

 

Bien que croyant en un Dieu unique, mais n'étant ni musulmans ni gens du Livre, les Yézidis se sont heurtés aux demandes de clarification des gouvernements de l'Empire ottoman dans le cadre de l'administration de leurs provinces, et ce n'est qu'en 1849 que leur communauté a été reconnue par l'Empire. Cela n'a pas empêché qu'ils soient menacés une fois de plus de conversion forcée en 1894, à l'époque du Sultan Abdel-Hamid II (1876-1909).

 

Pour échapper aux persécutions, il arrivait qu'un groupe de Yézidis demande aux patriarches syriaques-orthodoxes résidant au monastère de Deir al-Zaafaran à Mardine – au nord du Sinjar – de les déclarer chrétiens, ce que les patriarches faisaient volontiers. Ils savaient néanmoins que ces "adorateurs du soleil", car les Yézidis prient le matin en direction du soleil, ne feraient que nominalement partie de leur communauté.

 

- Liberté de culte

L'un des principaux centres de pèlerinage des Yézidis est la tombe de cheikh Aadi ibn Musafir, mort en 1162, à Lalish dans le Jabal Sinjar. Cheikh Aadi, originaire de la Békaa libanaise, a fondé au XIIe siècle la confrérie soufie sunnite des Aadawiyyah. Il a été en même temps considéré par les Yézidis, qui croient en la métempsycose, comme une réincarnation de Malak Tawus, l'Ange-Paon. Le pèlerinage à Lalish durant le mois d'avril donne lieu à un festival où les fidèles chantent des hymnes transmis oralement depuis des générations, et dansent.

 

Le sort des Yézidis du Sinjar a longtemps été lié à celui des chrétiens du nord de l'Irak, ou de la région de mardine au sud-est de la Turquie. Durant la Première Guerre mondiale ils ont accueilli au péril de leur vie dans leurs montagnes des dizaines de milliers de refugiés chrétiens arméniens et syriaques qui fuyaient les massacres et déportations ordonnés par le gouvernement turc.

 

Plus tard, dans le cadre du nouvel État irakien, ils ont souffert comme les autres tribus kurdes de la politique d'arabisation forcée menée par le régime de Saddam Hussein. Après la chute du régime baassiste en 2003, tant le gouvernement autonome du Kurdistan que la nouvelle Constitution irakienne leur ont accordé la liberté de culte. Mais celle-ci est remise en question une fois de plus, en même temps que celle des chrétiens de la région de Mossoul, eux aussi menacés par l'EI.

 

Note :

[1]Historienne et chercheure à l'Universite Saint-Joseph, Ray Jabre Mouawad est membre fondatrice de l'Association pour la restauration et l'étude des fresques médiévales

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 09:30
L'historien israélien Zeev Sternhell « ne voit pas la fin » de la guerre à Gaza sans accord global

 

 

 

 

 

 

Né en Pologne en 1935, Zeev Sternhell a vécu enfant les horreurs de la seconde guerre mondiale, qui l'ont conduit à se réfugier en France. Après-guerre, il a choisi de prendre la nationalité israélienne. Devenu historien, il s'est spécialisé dans l'histoire du fascisme et la montée du nationalisme en France. Considéré comme la « conscience de la gauche d'Israël », il pose un regard désabusé sur la situation politique de son pays. Pour Zeev Sternhell, la guerre en cours à Gaza n'est qu'une conséquence logique de l'échec des accords d'Oslo.

 

Sources :  M Proche-Orient  - propos recueillis par Hélène Sallon Le Monde.fr le 08.08.2014

- LeMonde.fr : Quel est votre sentiment sur le conflit qui oppose actuellement Israël aux factions armées palestiniennes dans la bande de Gaza ?

Zeev Sternhell : Si les choses s'étaient passées normalement, Gaza aurait dû être évacuée au moment des accords d'Oslo[2] en 1993 et devenir une partie intégrale du futur Etat palestinien. C'est ce qui se serait passé si les accords d'Oslo avaient été mis en œuvre tels qu'ils avaient été pensés par Itzhak Rabin [assassiné le 4 novembre 1995 par l'extrémiste de droite Yigal Amir] et Shimon Pérès – bien que ce dernier soit un opportuniste qui, pour des raisons obscures, est considéré comme un grand homme. Si ces accords avaient été appliqués, les colonies juives de Gaza, entre 6 000 et 8 000 âmes à l'époque, auraient été évacuées. Cela aurait été un formidable signal pour mettre fin à la colonisation.

 

Tout se serait passé différemment car l'évacuation aurait eu lieu dans le cadre d'un accord entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP, de Yasser Arafat) et Israël. Et non pas unilatéralement, comme l'a fait le premier ministre Ariel Sharon en 2005. Le but de son directeur de cabinet de l'époque, Dov Weissglass, était de mettre fin à toute discussion entre Israéliens et Palestiniens : on quitte Gaza parce que c'est une épine dans le pied et qu'il faut une division entière de l'armée pour protéger les colons.

 

C'est dans ce contexte que le Hamas s'empare de la bande de Gaza par un coup de force en 2007[3]. Ce mouvement, qui ne reconnaît pas Israël, en fait la base de son projet de reconquête palestinienne. A ses yeux, le Fatah et son chef, Yasser Arafat, sont des traîtres pour avoir signé les accords d'Oslo. Depuis ce moment-là, le Hamas est en guerre contre Israël. Celle qui a cours actuellement est désastreuse à tous les égards et on n'en voit pas la fin.

 

 

- LeMonde.fr : Que faut-il faire ?

Zeev Sternhell : Il faut profiter de l'énorme fossé entre nos moyens et ceux du Hamas, qui restent des moyens primitifs par rapport à notre armée hypermoderne et superpuissante, pour lancer l'idée d'un accord global. Pas quelque chose qui nous oblige dans six mois ou deux-trois ans à revenir à Gaza. Mais c'est précisément ce que notre gouvernement, qui est le plus à droite qui ait existé en Israël, ne veut pas. La droite israélienne ferait passer Mme Le Pen et le Front national pour une bande de gauchistes à côté d'elle.

 

Le gouvernement Nétanyahou n'a pas voulu négocier avec Abou Mazen [le président palestinien, Mahmoud Abbas], alors que, Dieu nous est témoin, lui voulait négocier. Nous avons grandement contribué à l'échec des négociations menées par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, entre novembre et avril 2014, et nous retrouvons finalement face à un gouvernement de réconciliation palestinien. Et que fait le premier ministre Benyamin Nétanyahou ? Au lieu de saisir cette occasion, il explique que ce gouvernement palestinien est un nouveau danger et qu'Abou Mazen ne veut rien entendre.

 

Puis est arrivé le kidnapping de trois jeunes israéliens. Il a été vite clair que le Hamas n'était pas responsable et qu'une de ses cellules locales a agi de son propre chef. Mais pour Nétanyahou, c'était l'occasion d'incriminer le Hamas, de lancer une opération pour intimider Mahmoud Abbas et la population palestinienne et de montrer ses muscles. Il a fait ratisser la Cisjordanie et arrêter les militants du Hamas libérés en échange de Gilad Shalit. Tout cela au prétexte de retrouver les trois adolescents enlevés alors que, dès le lendemain, la police savait qu'ils n'étaient plus en vie.

 

De son côté, le Hamas a commencé à tirer des roquettes et ça a été l'escalade vers un conflit dont personne ne voulait. Ce qui se passe est un désastre à tous égards. Il est vrai que le Hamas utilise des écoles, des hôpitaux, des mosquées pour entreposer et lancer ses roquettes. Mais nous répondons par des bombardements qui ne peuvent que toucher la population civile, même si ce n'en est pas l'intention.

 

Maintenant que le premier ministre Nétanyahou s'est empêtré dans une situation dont il ne sait pas comment sortir, il avance l'idée de démilitarisation [de la bande de Gaza]. Lever le blocus sur la bande de Gaza est une mesure décente et politiquement payante, car cela montrerait à la population de Gaza, qui n'est pas toute gagnée au Hamas, qu'il est payant d'abandonner le terrorisme. Je pense que Nétanyahou pourrait accepter une mesure pareille car cela assurerait sa survie politique jusqu'aux prochaines élections. Il est en mauvaise posture.

 

 

- LeMonde.fr : Que veut Benyamin Nétanyahou ?

Zeev Sternhell : Nétanyahou veut éviter la création d'un Etat palestinien viable[4]. C'est son objectif historique et il le fait de différentes façons. Il refuse de négocier avec Abou Mazen et l'Autorité palestinienne. C'est dans ce cadre que s'inscrit sa demande que les Palestiniens reconnaissent Israël comme Etat juif. En quoi est-ce leur problème ? C'est une exigence que nous n'avons jamais présenté par le passé. On dit bien Etat d'Israël ou Israël. Il n'a jamais été question d'Etat juif. Cela revient à obliger les Palestiniens à reconnaître que les juifs sont propriétaires de cette terre qui leur appartient par l'histoire et à reconnaître leur défaite historique en 1948. Si l'Etat est juif, il n'est donc pas arabe.

 

Certains, comme le président Reuven Rivlin, pensent qu'on pourrait un jour annexer la Cisjordanie et donner la citoyenneté israélienne à tous les habitants juifs et arabes dans un même Etat. Ils sont très peu nombreux. Mais pour la droite dure, l'annexion n'implique pas l'octroi de la citoyenneté à tous du Jourdain à la mer. Cela revient à un Etat d'apartheid.

 

  • Nétanyahou, lui, veut empêcher la création d'un Etat palestinien, sans créer un apartheid mais en gérant une situation coloniale qui ne dit pas son nom. Du fait de son idéologie et du jeu politique interne, il ne peut pas accepter l'idée de deux Etats vivant sur une base égalitaire. Il ne peut pas accepter que les droits de l'homme soient des droits universels qui s'appliquent aux autres. Pour lui et les siens, les droits historiques sont supérieurs aux droits naturels. Même le centre de l'échiquier politique n'est pas vraiment acquis à cette idée.

 

 

- LeMonde.fr : Pensez-vous que la solution des deux Etats n'est plus envisageable dans le contexte actuel ?

Zeev Sternhell : J'ai peur de dire que c'est fichu et que par la force des choses, on va en arriver à un Etat binational. Comment faire pour que ce ne soit ni un Etat d'apartheid, ni une guerre civile permanente ? C'est pour ça que je m'accroche toujours à la solution des deux Etats. La véritable forme de coexistence, ce sont deux Etats voisins, avec une union économique et douanière, et une coopération sur les dossiers importants.

 

La question est de savoir si nous, Israéliens et Palestiniens, acceptons l'état de fait créé en 1948-1949, et les frontières de 1949 ? Et est-ce que les Palestiniens sont prêts à abandonner tout espoir d'un retour en Israël, car cette revendication signifie la destruction de l'Etat d'Israël ? Après, il ne reste que des problèmes solvables et non existentiels.

 

 

- LeMonde.fr : Observez-vous une droitisation de l'opinion publique israélienne ?

Zeev Sternhell : Au début de la première guerre mondiale, en France et en Allemagne, 95 % de la population était favorable à la guerre. En situation de guerre, les opinions sont patriotiques et soutiennent leur gouvernement. En Israël aussi.

 

Le phénomène de droitisation remonte toutefois à plusieurs dizaines d'années, depuis 1967 exactement. Le nationalisme exacerbé est le fruit de la colonisation, qui pourrit notre société. Les jeunes hommes qui font la guerre à Gaza sont nés après Oslo. Toute leur expérience en tant que soldat est celle d'une armée dont le but est de contrôler la population des territoires occupés et de favoriser la colonisation juive en Cisjordanie. Quand je compare avec ma génération, c'est terrible.

 

La droitisation se traduit aussi par une perte de respect pour la vie humaine. Même les pertes israéliennes ont été moins durement ressenties au cours de cette guerre.

 

 

- LeMonde.fr : On dit souvent que le camp de la paix a disparu en Israël.

Zeev Sternhell : Les gens sont là, mais ne sont pas organisés. Ils sont démoralisés et ont le sentiment de ne servir à rien, de ne pas avoir de véritable influence. C'est la raison pour laquelle les manifestations n'attirent pas plus de quelques milliers de personnes, alors qu'en 1982, après le choc de Sabra et Chatila au Liban, il y avait eu des centaines de milliers de manifestants.

 

 

- LeMonde.fr : N'y a-t-il pas au sein de la classe politique israélienne une personnalité ou un courant qui puisse apporter une solution politique ?

Zeev Sternhell : Personne aujourd'hui n'a la solution et c'est un drame. Nous n'avons pas d'élite politique, pas de leadership. La politique n'attire pas les gens bien. C'est dû en partie au système politique, en partie au fait que les gens qui se présentent aux primaires dépendent des apparatchiks du parti et que le monde offre tellement de possibilités pour les talents de s'exprimer différemment… La politique est une « via dolorosa », qui n'en finit pas. Lors de la création de l'Etat d'Israël, beaucoup de gens bien allaient vers la politique car c'était un cadre où l'on pouvait réussir et avancer...

 

Notes :

[1] Lire son portrait (en édition abonnés) : Zeev Sternhell, une passion française

[2] Lire notre sélection d'archives (en édition abonnés) : 13 septembre 1993 : Accords d'Oslo

[3] Elections législatives 2006 : Le Hamas obtient la majorité absolue]

[4] Lire l'analyse : Benyamin Nétanyahou à nouveau dans le piège de Gaza

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Israël a-t-il perdu la guerre ? Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand

- Gaza : sans levée du blocus, les espoirs de paix sont faibles, par James Rawley, coordinateur des opérations humanitaires de l'ONU dans la bande de Gaza

- La Paix, c'est la levée du blocus et la fin de l'occupation israélienne, et basta !

- Dossier : Oslo, 20 ans après

Alors que la trêve fragile est prolongée, les négociations piétinent, notamment à cause de la question du blocus, Zeev Sternhell[1] présente sa vision de la situation et des solutions à mettre en œuvre.

Excellent article qui permet un éclairage différent et ouvre des perspectives et ce malgré un titre des plus pessimistes et oublie le rapport de force international qui peut évoluer positivement et faire bouger les lignes !

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 16:28
La solidarité avec le peuple palestinien à la sauce du gouvernement algérien

 L'Algérie, le gaz et Israël...

 

À première vue, l’information a de quoi surprendre. Mais elle émane du très sérieux Observatoire italien, « La lettre confidentielle de l’Adriatique et de la Baltique ». Autant dire une source sûre, car ce genre de publication économique -dont l’abonnement ou le prix à l’article est conséquent- est avant tout destiné aux experts et aux investisseurs. Les informations qui y sont publiées relèvent en effet de « l’intelligence économique » et, à ce titre, sont passées au crible de la vérification avant d’être diffusées.

 
- De quoi s’agit-il donc ?
D’après un article publié le 31 juillet dernier par l’Observatoire italien, l’Algérie commencerait à livrer du gaz à Israël à compter du 1er août. Bien sûr, pas directement, mais via l’Égypte dont les gazoducs d’Al-Arish, dans le nord-Sinaï, alimentent Israël. Le contrat prévoit l’importation par l’Égypte d’environ 500 millions de m3 de gaz algérien par jour, grâce à un financement des Émirats Arabes Unis.
 
 
http://tlaxcala-int.org/upload/gal_8685.jpg
Le gazoduc sous-marin d'El Arish à Ashqelon récupère au passage le gaz volé par Israël aux Gazaouis
 
Après la visite éclair du maréchal Al-Sissi à Alger, le 25 juin dernier, des fuites concernant ce contrat gazier à des prix préférentiels -la moitié du prix du marché- avaient commencé à circuler. Auparavant, début mai, une source haut placée au ministère égyptien de l’Énergie avait indiqué que l’Algérie avait accepté d’envoyer en urgence six livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Égypte et qu’un accord entre l’Egyptian Natural Gas Holding Company serait signé avec le groupe public algérien Sonatrach. L’Égypte, dont les relations avec le Qatar sont au plus bas, doit importer 400 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour pour faire fonctionner ses centrales électriques durant la délicate période estivale. Le surplus de gaz algérien serait donc livré à Israël, selon différentes sources rapportées par le journal égyptien Al-Osbou’ et le quotidien algérien Al-Chorouk.
 
Mais pour comprendre la nature réelle de ce contrat, il est nécessaire de se plonger dans les réseaux de corruption qui ont la mainmise sur les contrats gaziers entre l’Égypte et Israël. La convention de livraison de gaz à Israël par l’Égypte remonte à 2005, et avait été suspendue par le président Mohamed Morsi, peu après son élection, dans le cadre d’un programme de lutte contre la corruption. Ce contrat, unique en son genre, portait sur la livraison de 1,7 milliards de m3 de gaz naturel pendant 20 ans. Et à un prix défiant toute concurrence ! À savoir entre 70 cents et 1,5 dollar par million de BTU (l’unité anglaise de mesure de la quantité de l’élévation de la température de un degré Fahrenheit à pression atmosphérique constante) ; et pour un prix de revient pour la compagnie israélienne de 2,5 dollars exemptés d’impôts de la part de l’Égypte. C’est le contrat de corruption le plus important d’Égypte, le prix le plus bas du marché tournant autour de 8 à 10 dollars le million de BTU ! Avec un manque à gagner pour l’Égypte estimé entre 500 million et 1,8 milliards de dollars, selon des experts internationaux.
 
http://tlaxcala-int.org/upload/gal_8686.jpg
 
Il existait d’ailleurs un précédent à ce type de contrat. En 2000, la société israélienne Egyptian Mediterranean Gas (EMG) avait été créée spécialement, par Hussein Salem et Yossi Maiman, le magnat israélien de l’énergie. Tous deux sont des ex-agents secrets de leurs pays respectifs ! Ce contrat, d’une durée de 25 ans, avait été signé sous la supervision de Sameh Fahmy, ministre égyptien du Pétrole entre 1999 et 2011. Arrêté pour son rôle dans l’affaire peu de temps après le soulèvement de janvier 2011, l’ex-ministre a été condamné à 15 ans de prison en juin 2012 tandis que son comparse égyptien, Hussein Salem, l’a été à la même peine mais par contumace, et n’a jamais été extradé. Ils ont été laissés en liberté et leur procès est actuellement en révision.
 
Après le coup d’État du maréchal Al-Sissi, en juillet 2013, et son élection à la présidence de la République un an après, il semblerait donc que les autorités égyptiennes aient décidé de reprendre les livraisons de gaz naturel en direction d’Israël. Mais elles se sont retrouvées confrontée à un problème de taille : l’insuffisance de la production de gaz égyptien, doublée de l’arrêt des livraisons du Qatar pour cause de cessation de paiement, a plongé l’Égypte dans la pénurie énergétique. Résultat : de graves difficultés à approvisionner son marché interne. Depuis 2011, les Égyptiens sont en effet quotidiennement plongés dans le noir. Et cette année, les entreprises de production se voient même dans l’obligation de stopper une fois par jour leurs machines durant cinq heures. C’est dire l’urgence !

Autre difficulté de taille : des plaintes ont été déposées contre l’Égypte devant la Banque Mondiale et des tribunaux internationaux pour rupture de contrat. EMG réclame 8 milliards de dollars et le géant espagnol de l’énergie, Union Fenosa demande 6 milliards de dollars. Par-dessus le marché, l’Égypte s’est déjà endettée à hauteur de 6 milliards pour le gaz qu’elle a acheté à des compagnies pour son usage intérieur. Au total, la dette et les engagements de l’Égypte pourraient se monter à 20 milliards de dollars. Ce qui pourrait potentiellement entraîner la banqueroute de l’Égypte, selon l’analyste des énergies Mika Minio-Paluello.

Bref, une sérieuse épée de Damoclès qui explique pourquoi l’Égypte cherche aujourd’hui à se tirer de ce « mauvais pas » en tentant de poursuivre ses livraisons. Précisons qu’à l’époque de sa signature, ce contrat avait été supervisé par les USA qui le considèrent comme une garantie de l’arrimage de l’Égypte à Israël. Interviewé par Al-Jazeera, Edward Walker, l’ex-ambassadeur US en Égypte, expliquait : « C’est le genre d’accord qui aidait à cimenter le traité [de paix] israélo-égyptien et c’est pourquoi nous avons toujours été très positifs à son sujet sans entrer dans le côté corruption de la chose ». Et d’ajouter, concernant justement l’aspect corruption du contrat : « Cela se ramène toujours à ceci : est-ce que ça suffit au bénéficiaire pour arroser tout le monde ? Et je pense que la réponse est oui, et c’est pour cela que tout a commencé et qu’on a pu surmonter les problèmes politiques ». En clair, cela signifie que ce sont les réseaux de corruption présents au sein des États - appelés « l’État profond »- qui déterminent l’orientation politique et économique de ces derniers. En l’occurrence, la nature de leurs relations avec Israël. Il ne faut donc pas s’étonner du manque de fermeté de la plupart des pays arabes concernant l’agression israélienne de Gaza !


Dès lors, même si l’Algérie officielle se défend de livrer du gaz à Israël, il n’est pas exclu que des « hommes de l’ombre » activent pour une normalisation des relations économiques entre les deux pays, à défaut d’une normalisation diplomatique au grand jour. Avec, évidemment, la bénédiction du nouvel allié régional, à savoir les USA !
 
http://tlaxcala-int.org/upload/gal_8687.jpg
Fraternellement réunis à la 166ème session du Comité militaire de l'OTAN à Bruxelles, des généraux algériens, égyptiens et israéliens côte à côte (janvier 2012)

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 11:23
Palestine : il y a un choc, mais il n’est ni religieux ni culturel. Il est politique.

Les chrétiens de Palestine : « Le Hamas nous protège »

 

Tranchant sur le pessimisme ambiant, Michel Sabbah ancien patriarche latin de Jérusalem, 77 ans, veut toujours croire à la cohabitation harmonieuse avec l’islam. Un entretien réalisé en 2010 qui reste pleinement d'actualité.

 

Sources : "Lavie.fr" par Laurent Grzybowski le 01/04/2010

 - Lavie.fr : Quelle est la situation des chrétiens de Palestine ?
Elle est la même que pour tous les Arabes de Palestine. Chrétiens ou musulmans, nous faisons partie d’un même peuple, d’une même culture, d’une même histoire. Un peuple qui est en conflit avec un autre peuple. Un peuple occupé militairement qui n’a pas besoin de compassion, mais de justice. Dans un contexte politique très tendu, nous essayons de faire face au même défi. Qu’est-ce qu’être chrétien ? C’est être envoyé à une société, à un monde que nous n’avons pas choisi parce qu’il nous est donné. Notre vocation est donc d’être chrétien dans une société arabe et majoritairement musulmane. C’est une expérience que nous connaissons bien, nous avons plusieurs siècles d’histoire commune derrière nous.

 

 

- Lavie.fr : Pourtant, aujourd’hui, on parle de persécutions antichrétiennes...
Des incidents individuels entre musulmans et chrétiens peuvent parfois prendre une dimension communautaire. Dans ce cas, il existe des médiateurs, des familles reconnues pour leur sagesse et leur autorité, capables de régler les conflits. Mais je peux en témoigner, en Palestine, cela n’est jamais allé plus loin. Aucun massacre, aucun attentat contre les églises, aucune persécution ouvertement antichrétienne. Même à Gaza, les chrétiens sont protégés par le Hamas, souvent présenté comme une organisation terroriste.

 

 

- Lavie.fr : Est-ce la même chose en Irak ?
Non, là-bas les chrétiens sont victimes de la violence et sont tués parce qu’ils sont chrétiens. Mais il s’agit de motivations politiques, pas religieuses. Les extrémistes espèrent ainsi déstabiliser le pays. Beaucoup de sunnites ou de chiites sont tués pour les mêmes raisons. Il ne sert à rien d’accuser l’islam de tous les maux. Travailler à la paix et à la justice, en Irak comme ailleurs, est le meilleur moyen d’éviter un exode massif des chrétiens d’Orient. Un problème politique doit trouver une solution politique.

 

 

- Lavie.fr : Que répondez-vous à ceux qui défendent l’idée d’un choc des civilisations ?
Il y a un choc, mais il n’est ni religieux ni culturel. Il est politique. L’Occident traite l’Orient, et ceux qui y habitent, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, comme des mineurs. Tant qu’il y aura ce rapport de dominant à dominé, on ne sortira pas de la spirale de la violence. Les racines du terrorisme mondial sont là. L’Orient n’est pas libre de son destin, il est soumis à la domination occidentale. Le problème, ce n’est pas l’islam ; c’est la confrontation entre l’Orient et l’Occident. Le colonialisme historique a cédé la place à un autre colonialisme, plus larvé, mais non moins réel.

 

 

- Lavie.fr : Vous n’avez donc pas peur de l’expansion de l’islam ?
C’est un fantasme alimenté par ceux qui ne comprennent pas l’Orient en général, et l’islam en particulier. Tant que les Palestiniens se sentiront opprimés, tous les musulmans du monde se sentiront solidaires avec eux et pourront causer des perturbations à l’intérieur des sociétés où ils vivent. Il faut mettre fin à ce rapport du fort au faible entre l’Occident et le monde musulman, et mener des actions d’éducation à la citoyenneté, au respect de l’autre. Développons une culture de coexistence active, apprenons à nous connaître, à vivre et à agir ensemble.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Palestine, débat entre un député et un sioniste à la BBC : "les juifs ont toujours été protégés par les musulmans"

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 09:15
Gaza : 6 raisons de NE PAS être solidaire (explications pour les RÉFUTER)
On l'entend souvent : "Ce conflit existe depuis si longtemps, ces gens ne peuvent tout simplement pas vivre ensemble.", "Les Palestiniens ont aussi recours à la violence avec leurs tirs de roquette, cela aussi doit être condamné", "Israël a quand même le droit de se défendre", "Nous ne pouvons rien faire concrètement". Qu'en est-il vraiment ?

 

Sources : "tous ensemble pour la santé" par Marc BOTENGA l le 27 juillet 2014

 - 1. "Ce conflit existe depuis si longtemps, ces gens ne peuvent tout simplement pas vivre ensemble."

Le 'conflit' traîne en effet depuis longtemps. En 1948, la fondation de l'Etat israélien s'est accompagnée de l'expulsion de 800.000 Palestiniens et de la destruction de plus de 400 villages arabes à l'intérieur de ses frontières. L'historien israélien Ilan Pappé a écrit un livre: "Le nettoyage ethnique de la Palestine." Après la Guerre des Six-Jours de 1967 qui a commencé avec une offensive israélienne sur l'Egypte, Israël s'est accaparé jusqu'à 78% de la Palestine historique.

http://www.amazon.fr/nettoyage-ethnique-Palestine-Ilan-Papp%C3%A9/dp/2213633967

http://www.amazon.fr/nettoyage-ethnique-Palestine-Ilan-Papp%C3%A9/dp/2213633967

Tout cela n'appartient pas au passé. L'écrivain israélien Gideon Levy déclare: "1948 est toujours là. 1948 vit encore dans les camps de réfugiés. 1948 appelle encore une solution" et "Israël fait précisément la même chose maintenant… déshumaniser les Palestiniens où c'est possible, et procéder à un nettoyage ethnique quand c'est possible. 1948 n'est pas terminé. Et ne le sera pas avant longtemps encore." Aujourd'hui, la politique israélienne n'a pas changé : alors qu'Israël s'efforce d'expulser les derniers Palestiniens de Jérusalem-Est au moyen d’une politique ciblée, il ne se passe presque pas un mois sans qu'Israël n’annonce "de nouvelles colonies" quelque part. Gaza, qui en termes de longueur correspond grosso modo à la distance entre Bruxelles et Anvers, subit depuis 2007 déjà un embargo israélien étouffant et se fait maintenant bombarder pour la troisième fois en 6 ans. Près de 2 millions de gens se retrouvent piégés comme des rats dans leur trou. Israël a construit un mur contre les Palestiniens et les Palestiniens se voient refuser le droit de retourner dans leur patrie d'origine.

 

 

- 2. "Les Palestiniens ont aussi recours à la violence avec leurs tirs de roquette, cela aussi doit être condamné"

Tandis que 35 des 37 victimes israéliennes sont des soldats, près de 78% des 690 victimes (NDLR : chiffre dépassé aujourd'hui) palestiniennes sont des civils, et ce malgré qu'Israël dispose des armements parmi les plus sophistiqués au monde. Que les Palestiniens résistent à l'occupation les armes à la main n'est pas une surprise. L'écrivain israélienne Amira Hass met le doigt sur la question: "Qui sème l'étranglement, le blocus et l'isolation récolte des tirs de roquette." Il y a deux ans, Leilä Shaid, représentante de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), constatait déjà que la stratégie pacifique des Palestiniens a échoué : Israël n'a jamais cessé sa politique de colonisation.

 

Gideon Levy remarque : "Les vingt premières années de l'occupation se sont passées dans le calme, et nous [Israël] n’avons pas levé le petit doigt pour y mettre fin. Au lieu de cela, profitant du silence, nous avons développé une gigantesque et criminelle entreprise de colonisation." Ce n'est qu'après ces vingt premières années d'occupation et de violence, de nettoyage ethnique et d'oppression que les Palestiniens ont commencé à réagir violemment, mais, demande Levy, que se serait-il passé si les Palestiniens n'avaient pas tiré de roquettes sur Israël ? "Est-ce qu'Israël aurait levé l'embargo sur Gaza ? Foutaises. Si les habitants de Gaza étaient restés calmes, comme Israël l'aurait voulu, leur cause aurait sombré dans l’oubli. Personne n'aurait même songé au sort de la population de Gaza s'ils n'avaient pas usé de violence.

 

Au final, est-ce qu'on se pose suffisamment  la question de pourquoi des roquettes sont tirées ? On peut dire beaucoup de choses sur les Palestiniens, mais ce ne sont pas idiots. Les roquettes qui sont actuellement tirées depuis Gaza causent des dégâts mineurs. Personne à Gaza ne s’imagine que ces tirs puissent mettre à genoux une puissance militaire comme Israël. Par ces roquettes, les Palestiniens essaient avant tout de poser un acte politique

 

 

- 3. "Israël a quand même le droit de se défendre"

Se défendre contre qui, demande Hanan Asrawi, membre du Comité exécutif de l'OLP: "Contre des civils innocents? Plus de 80 enfants ont été mis en pièces. C'est cela, la légitime défense?" Dans une guerre, l'argument de légitime défense pourrait être recevable, mais l'écrivain belge Inge Neefs, qui a longtemps vécu à Gaza, souligne : "Nous ne pouvons pas parler d'une guerre ou d'un conflit s'il ne s'agit pas de deux parties belligérantes équivalentes. Il s'agit ici d'une oppression structurelle et systématique intégrée dans l'occupation militaire d'un peuple. Les Palestiniens, avec leurs combattants de la résistance, ne disposent pas de la même force militaire qu'Israël : les Palestiniens n'ont pas de marine, pas d’armée de terre, pas d'armée tout court."

 

La question est naturellement de savoir si Israël a le droit de se défendre : les Palestiniens n'ont-ils pas ce même droit ? 

D'après le droit international aussi, tout n'est pas si clair. Le professeur américain Norman Findkelstein déclare : "Le droit international interdit à une force d’occupation d'user de violence pour réprimer la lutte pour l'autodétermination, alors qu’il n’est pas interdit à un peuple qui se bat pour son autodétermination d’user de violence. Dans un Avis consultatif de 2004, la Cour internationale de justice a stipulé que les droits du peuple palestinien englobent "le droit à l'autodétermination" et que "Israël est tenu de respecter le droit à l'autodétermination du peuple palestinien". 

 

 

- 4. "Le Hamas est responsable de la mort de beaucoup de victimes civiles car il utilise la population comme bouclier humain"

Le fait que plus de 80% de toutes les victimes du côté palestinien soient des civils serait de la faute du Hamas qui se cache parmi les civils. Le journaliste britanique Richard Seymour a dressé une liste. Si on en croit la propagande israélienne, le Hamas se cacherait "dans l'hôpital Al Wafa, l'hôpital Al Aqsa, sur la plage où des enfants jouaient au football, dans le jardin de Muhammad Hamad (75 ans), dans les zones résidentielles de Shujaya, dans les quartiers de Zaytoun et Toffah, à Rafah et Khan Younis, dans la maison de la famille Qassan, dans la maison du poète Othman Hussein, dans le petit village de Khuzaa, dans les milliers de maisons endommagées ou détruites, dans les 84 écoles et les 23 centres médicaux, dans un café où des habitants de Gaza suivaient la Coupe du Monde, dans les ambulances qui tâchaient de secourir des blessés, dans les 24 cadavres gisant sous les décombres, dans la jeune femme aux tongs roses étendue sur le trottoir, abattue alors qu'elle fuyait, dans deux frères de 8 et 4 ans qui se retrouvent dans l'unité des grands brûlés à Al Shifa, dans le petit garçon dont les parties du corps ont été emportées par son père dans un sac plastique, dans une vieille dame, gisant dans une mare de sang sur le sol de pierre."

 

Dans The Independant, Mark Steel le résume de façon sarcastique, le Hamas serait coupable parce que: "Ils placent des civils dans des lieux qui sont des cibles. Ces cibles semblent être toutes les zones bâties de Gaza, et c'est vrai que les Palestiniens n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes, en s'obstinant à vouloir habiter dans des zones bâties." Même sur la plage, écrit Steel, Israël a tout fait pour limiter le nombre d'enfants tués à quatre: "La plage était sans conteste une cible militaire légitime, des photos de surveillance ont dû montrer une série de châteaux miniatures, tous édifiés à une vitesse inquiétante avec un seau et une pelle, pour devenir des forteresses constituant une menace terrifiante, alors que pouvait faire une armée rationnelle sinon tuer là quelques enfants?" 

 

 

- 5. "Nous ne pouvons rien faire concrètement"

Des actions concrètes peuvent vraiment faire la différence. D'une part, il y a le soutien humanitaire dont des organisations d'aide médicale à Gaza ont un besoin urgent. L'union of Heath Work Committees (UHWC), l'organisation partenaire de M3M à Gaza, s’efforce coûte que coûte de continuer à faire tourner l'hôpital Al-Awda, au nord de la bande de Gaza. Dans les situations d'urgence, l'hôpital Al-Awda est considéré comme un hôpital de première ligne. D'autant plus car il offre des services gratuits pendant ce genre de crises dans une région d'environ 335.000 habitants. Vu la situation actuelle, UHWC explique que les réserves limitées de médicaments et de combustibles de l'hôpital sont pour ainsi dire épuisées. Médecin pour le Tiers Monde a donc lancé un appel aux dons financiers.

 

 

- 6. "Manifester contre Israël ici ne fera aucune différence là-bas"

L'attaque israélienne ne serait pas possible sans le soutien que le pays reçoit directement et indirectement de l'Europe et donc aussi de la Belgique. L'Union européenne est le principal partenaire économique d'Israël, et a fait d'Israël, par le biais d’un accord d'association, un quasi Etat-membre et a permis à Israël de s'enrôler dans le programme horizon 2020, un instrument financier de 80 milliards d'euros, que l'Union européenne met à disposition pour promouvoir la recherche et la technologie. Dans ce cadre, la collaboration avec les grandes firmes militaires comme Israël Aerospace Industries (IAI), productrice des tristement célèbres drones qui survolent et bombardent Gaza, est réelle. Les liens européens et le défaut de réglementation contraignante dans les relations avec Israël font aussi que l'entreprise européenne de sécurité G4S, également active en Belgique, est devenu l'un des plus gros fournisseurs en technologie et en services de sécurité d’Israël (y compris dans les colonies illégales).

 

Israël craint les sanctions européennes comme la peste, mais alors que l'UE et la Belgique se remuent en prenant des sanctions contre (voire même une intervention militaire) la Syrie, la Russie, l’Iran, la Lybie, le Mali et d'autres ebcore, il n'y a aucune sanction significative prise à l’encontre d’Israël. C’est là que la pression d'un large mouvement de base peut faire la différence. Sous le titre "Palestine occupée, Dexia impliquée", une vaste plateforme de 85 organisations dont l'organisation de solidarité intal, a mené campagne sur le financement des colonies illégales par la banque Dexia, partiellement détenue par l'Etat, et a ainsi obligé notamment son ancien président Jean-Luc Dehaene à prendre position.

 

Autour de Gaza aussi, il y a moyen de faire bouger les choses. Nous demandons à nos politiques de choisir leur camp. Ils ne doivent plus se cacher derrière l'Europe, mais au contraire s’élever en faveur d’une autre politique européenne. Au parlement fédéral, Dirk Vandermaelen (sp.a), Benoit Hellings (Ecolo) et Wouter De Vriendt (Groen) notamment se montrent très critiques à l’égard de la politique belge. Raoul Hedebouw (PTB) a demandé sans détour que la Belgique réclame une suspension de l'Accord d'association avec Israël. Au parlement bruxellois, le docteur Claire Geeraets (PTB) a demandé sous les applaudissements de Zoé Genot (Ecolo) une suspension de la coopération économique entre la Belgique et Israël et une interdiction pour les entreprises bruxelloises de faire affaire avec Israël tant que le droit international ne sera pas respecté. Des actions et des campagnes réussies ici peuvent, via la politique belge et européenne, faire pression sur Israël et donc contribuer à la justice dans la région. 
 

Note :

Les textes traduits l'ont été avec l'outil Google de traduction en ligne. En cas de doute se rapprocher du texte original.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 15:50
Le Parti de Gauche solidaire avec la Palestine !

Sources : Groupe Palestine du Parti de Gauche par Ramzi Kebaili

 

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.

- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/solidarite-parti-gauche-avec-la-palestine-29516#sthash.arTaav91.dpuf

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

 

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.
 

PG_MANIF_GAZA

A la manifestation parisienne du Samedi 9 Août, le Parti de Gauche était notamment représenté par ses secrétaires nationaux Alexis Corbière et Delphine Beauvois, ainsi que par Fethi Chouder maire-adjoint d’Aubervilliers.

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Le Parti de Gauche solidaire avec la Palestine !

A la manifestation parisienne du Samedi 9 Août, le Parti de Gauche était notamment représenté par ses secrétaires nationaux Alexis Corbière et Delphine Beauvois, ainsi que par Fethi Chouder maire-adjoint d’Aubervilliers.

 

 

 - Le Parti de Gauche appelle à la poursuite de la mobilisation et réaffirme son soutien aux revendications palestiniennes suivantes :

  • Levée immédiate du blocus de Gaza et démantèlement des colonies en Cisjordanie ;

  • Libération de tous les prisonniers palestiniens, et notamment de Marwan Bargouthi ;

  • Application de toutes les résolutions de l’ONU bafouées par Israël depuis 1948, notamment la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés ;

  • Reconnaissance d’un état palestinien souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale ;

  • Soutien à la campagne "Boycott, Désinvestissements, Sanctions" pour contraindre Israël à se conformer au droit international ;

  • Rupture des accords d’association entre l’Union Européenne et Israël.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 21:32
Agissez pour que la France ne livre pas d’armes à Israël

Face aux crimes de guerre commis chaque jour, Amnesty International appelle à une cessation de tous les transferts d’armes à l’ensemble des parties au conflit et vous demande d’agir auprès de François Hollande pour que la France ne livre pas de matériels de guerre.

 

Sources :  AMNESTY INTERNATIONAL  [22/07/2014] mis à jour le 23 septembre 2014

Le bombardement implacable de zones civiles dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes aveugles sur Israël, exigent une action internationale urgente pour protéger les civils et prévenir de nouvelles violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains.

 

Si les Etats-Unis sont de loin le premier pays fournisseur d’armes à Israël, la France, 5ème exportateur mondial, a délivré des autorisations d'exportation à Israël pour un montant de plus de 200 millions d’euros, selon le 15ème rapport de l'Union européenne sur les autorisations d'exportation d'armes publié en janvier 2014 et concernant l'année 2012. 

 

Le gouvernement français doit suspendre immédiatement tout transfert d’armes vers Israël. Il doit également agir afin qu’un embargo total sur les armes à destination d’Israël, du Hamas et des groupes armés palestiniens soit adopté par les Nations Unies. 

 

- Interpellez avec nous le Président de la République, François Hollande : 

 

Monsieur le Président de la République,

Permettez-moi de vous exprimer ici ma profonde indignation et ma vive inquiétude face à la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza et en Israël, où l’escalade de la violence a fait de très nombreuses victimes civiles, palestiniennes et israéliennes. Plus de 1263* Palestiniens ont jusqu'ici été tués dans des attaques par les forces israéliennes; la grande majorité d'entre eux étaient des civils, dont des femmes et des enfants. Deux* civils israéliens et 56* soldats ont également été tués.

 

La France doit jouer un rôle actif dans la recherche d'une solution à la crise actuelle. La première des mesures à adopter est la suspension immédiate  de tous les transferts d’équipement militaire et de munitions à Israël. 

 

Nous vous engageons également à tout mettre en œuvre afin que le Conseil de sécurité des Nations unies instaure sans délai un embargo général sur les armes à destination d’Israël, du Hamas et des groupes armés palestiniens. Cet arrêt des ventes et transferts d’armement doit être maintenu tant qu’il existera un risque substantiel que ces armes puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains.

 

Dans le monde entier les membres d’Amnesty International appellent leur gouvernement à suspendre tous les transferts d’armes en cours et promouvoir l’adoption d’un embargo complet sur les armes. 

 

Trop de civils palestiniens et israéliens sont victimes de crimes de guerre et souffrent de l'utilisation irresponsable qui est faite des armes par toutes les parties au conflit.

 

En espérant vivement que vous saurez entendre mon appel, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.

 

*source: l'Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) au 30 juillet

 

Pour signer l'APPEL, cliquez ICI

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Pendant qu'à Gaza Israël tue, la France lui vend pour 200 Millions d'Euros de roquettes et missiles

- Israël/Gaza, La France ne doit pas livrer de matériel de guerre

- Pourquoi l’Europe n’imposera pas un embargo sur les armes à Israël (Middle East Eye)

- Israël/Gaza : il est temps que la France cesse d’alimenter le conflit

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 23:17
Pendant qu'à Gaza Israël tue, la France lui vend pour 200 Millions d'Euros de roquettes et missiles

Le business des ventes d’armes de la France à Israël est 45 fois plus élevé que celui de l’Espagne à Israël !

 

Sources : Israël Valley par Jean Grangier | France-israël

Ces chiffres donnés par la Chambre de Commerce France-Israel montre comment notre gouvernement participe, toute honte bue, aux massacres d’enfants à Gaza.

 

A côté d’une pub pour « aller prendre du bon temps en Israël » pendant les vacances, Igal Klatzmann se vante sur le site, IsraelValley, de la chambre de commercre france-Israel du fait que : « Le business des ventes d’armes de la France à Israël est 45 fois plus élevé que celui de l’Espagne à Israël ! »

 

"IsraelValley connaissait le chiffre des ventes d’armes de la France à Israël depuis fort longtemps, mais nous n’en avions pas la certitude absolue. France24 dans un excellent article précise, preuves à l’appui, ce que très peu de gens connaissaient : “La France a accordé en 2012 des autorisations d’exportations d’une valeur de plus de 200 millions d’euros. Elles concernent, essentiellement, des roquettes, missiles, aéronefs et du matériel électronique (guidage, brouillage de radar etc.)”.....

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Agissez pour que la France ne livre pas d’armes à Israël

- Pourquoi l’Europe n’imposera pas un embargo sur les armes à Israël

- Sur les pas de Hollande en Israël, les requins de l’industrie d’armements se frottent déjà les mains (Electronic Intifada)

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.

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🔴  et aussi : Observatoire national pour « mettre sous surveillance » l’extrême droite

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