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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 09:15
Gaza : 6 raisons de NE PAS être solidaire (explications pour les RÉFUTER)
On l'entend souvent : "Ce conflit existe depuis si longtemps, ces gens ne peuvent tout simplement pas vivre ensemble.", "Les Palestiniens ont aussi recours à la violence avec leurs tirs de roquette, cela aussi doit être condamné", "Israël a quand même le droit de se défendre", "Nous ne pouvons rien faire concrètement". Qu'en est-il vraiment ?

 

Sources : "tous ensemble pour la santé" par Marc BOTENGA l le 27 juillet 2014

 - 1. "Ce conflit existe depuis si longtemps, ces gens ne peuvent tout simplement pas vivre ensemble."

Le 'conflit' traîne en effet depuis longtemps. En 1948, la fondation de l'Etat israélien s'est accompagnée de l'expulsion de 800.000 Palestiniens et de la destruction de plus de 400 villages arabes à l'intérieur de ses frontières. L'historien israélien Ilan Pappé a écrit un livre: "Le nettoyage ethnique de la Palestine." Après la Guerre des Six-Jours de 1967 qui a commencé avec une offensive israélienne sur l'Egypte, Israël s'est accaparé jusqu'à 78% de la Palestine historique.

http://www.amazon.fr/nettoyage-ethnique-Palestine-Ilan-Papp%C3%A9/dp/2213633967

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Tout cela n'appartient pas au passé. L'écrivain israélien Gideon Levy déclare: "1948 est toujours là. 1948 vit encore dans les camps de réfugiés. 1948 appelle encore une solution" et "Israël fait précisément la même chose maintenant… déshumaniser les Palestiniens où c'est possible, et procéder à un nettoyage ethnique quand c'est possible. 1948 n'est pas terminé. Et ne le sera pas avant longtemps encore." Aujourd'hui, la politique israélienne n'a pas changé : alors qu'Israël s'efforce d'expulser les derniers Palestiniens de Jérusalem-Est au moyen d’une politique ciblée, il ne se passe presque pas un mois sans qu'Israël n’annonce "de nouvelles colonies" quelque part. Gaza, qui en termes de longueur correspond grosso modo à la distance entre Bruxelles et Anvers, subit depuis 2007 déjà un embargo israélien étouffant et se fait maintenant bombarder pour la troisième fois en 6 ans. Près de 2 millions de gens se retrouvent piégés comme des rats dans leur trou. Israël a construit un mur contre les Palestiniens et les Palestiniens se voient refuser le droit de retourner dans leur patrie d'origine.

 

 

- 2. "Les Palestiniens ont aussi recours à la violence avec leurs tirs de roquette, cela aussi doit être condamné"

Tandis que 35 des 37 victimes israéliennes sont des soldats, près de 78% des 690 victimes (NDLR : chiffre dépassé aujourd'hui) palestiniennes sont des civils, et ce malgré qu'Israël dispose des armements parmi les plus sophistiqués au monde. Que les Palestiniens résistent à l'occupation les armes à la main n'est pas une surprise. L'écrivain israélienne Amira Hass met le doigt sur la question: "Qui sème l'étranglement, le blocus et l'isolation récolte des tirs de roquette." Il y a deux ans, Leilä Shaid, représentante de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), constatait déjà que la stratégie pacifique des Palestiniens a échoué : Israël n'a jamais cessé sa politique de colonisation.

 

Gideon Levy remarque : "Les vingt premières années de l'occupation se sont passées dans le calme, et nous [Israël] n’avons pas levé le petit doigt pour y mettre fin. Au lieu de cela, profitant du silence, nous avons développé une gigantesque et criminelle entreprise de colonisation." Ce n'est qu'après ces vingt premières années d'occupation et de violence, de nettoyage ethnique et d'oppression que les Palestiniens ont commencé à réagir violemment, mais, demande Levy, que se serait-il passé si les Palestiniens n'avaient pas tiré de roquettes sur Israël ? "Est-ce qu'Israël aurait levé l'embargo sur Gaza ? Foutaises. Si les habitants de Gaza étaient restés calmes, comme Israël l'aurait voulu, leur cause aurait sombré dans l’oubli. Personne n'aurait même songé au sort de la population de Gaza s'ils n'avaient pas usé de violence.

 

Au final, est-ce qu'on se pose suffisamment  la question de pourquoi des roquettes sont tirées ? On peut dire beaucoup de choses sur les Palestiniens, mais ce ne sont pas idiots. Les roquettes qui sont actuellement tirées depuis Gaza causent des dégâts mineurs. Personne à Gaza ne s’imagine que ces tirs puissent mettre à genoux une puissance militaire comme Israël. Par ces roquettes, les Palestiniens essaient avant tout de poser un acte politique

 

 

- 3. "Israël a quand même le droit de se défendre"

Se défendre contre qui, demande Hanan Asrawi, membre du Comité exécutif de l'OLP: "Contre des civils innocents? Plus de 80 enfants ont été mis en pièces. C'est cela, la légitime défense?" Dans une guerre, l'argument de légitime défense pourrait être recevable, mais l'écrivain belge Inge Neefs, qui a longtemps vécu à Gaza, souligne : "Nous ne pouvons pas parler d'une guerre ou d'un conflit s'il ne s'agit pas de deux parties belligérantes équivalentes. Il s'agit ici d'une oppression structurelle et systématique intégrée dans l'occupation militaire d'un peuple. Les Palestiniens, avec leurs combattants de la résistance, ne disposent pas de la même force militaire qu'Israël : les Palestiniens n'ont pas de marine, pas d’armée de terre, pas d'armée tout court."

 

La question est naturellement de savoir si Israël a le droit de se défendre : les Palestiniens n'ont-ils pas ce même droit ? 

D'après le droit international aussi, tout n'est pas si clair. Le professeur américain Norman Findkelstein déclare : "Le droit international interdit à une force d’occupation d'user de violence pour réprimer la lutte pour l'autodétermination, alors qu’il n’est pas interdit à un peuple qui se bat pour son autodétermination d’user de violence. Dans un Avis consultatif de 2004, la Cour internationale de justice a stipulé que les droits du peuple palestinien englobent "le droit à l'autodétermination" et que "Israël est tenu de respecter le droit à l'autodétermination du peuple palestinien". 

 

 

- 4. "Le Hamas est responsable de la mort de beaucoup de victimes civiles car il utilise la population comme bouclier humain"

Le fait que plus de 80% de toutes les victimes du côté palestinien soient des civils serait de la faute du Hamas qui se cache parmi les civils. Le journaliste britanique Richard Seymour a dressé une liste. Si on en croit la propagande israélienne, le Hamas se cacherait "dans l'hôpital Al Wafa, l'hôpital Al Aqsa, sur la plage où des enfants jouaient au football, dans le jardin de Muhammad Hamad (75 ans), dans les zones résidentielles de Shujaya, dans les quartiers de Zaytoun et Toffah, à Rafah et Khan Younis, dans la maison de la famille Qassan, dans la maison du poète Othman Hussein, dans le petit village de Khuzaa, dans les milliers de maisons endommagées ou détruites, dans les 84 écoles et les 23 centres médicaux, dans un café où des habitants de Gaza suivaient la Coupe du Monde, dans les ambulances qui tâchaient de secourir des blessés, dans les 24 cadavres gisant sous les décombres, dans la jeune femme aux tongs roses étendue sur le trottoir, abattue alors qu'elle fuyait, dans deux frères de 8 et 4 ans qui se retrouvent dans l'unité des grands brûlés à Al Shifa, dans le petit garçon dont les parties du corps ont été emportées par son père dans un sac plastique, dans une vieille dame, gisant dans une mare de sang sur le sol de pierre."

 

Dans The Independant, Mark Steel le résume de façon sarcastique, le Hamas serait coupable parce que: "Ils placent des civils dans des lieux qui sont des cibles. Ces cibles semblent être toutes les zones bâties de Gaza, et c'est vrai que les Palestiniens n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes, en s'obstinant à vouloir habiter dans des zones bâties." Même sur la plage, écrit Steel, Israël a tout fait pour limiter le nombre d'enfants tués à quatre: "La plage était sans conteste une cible militaire légitime, des photos de surveillance ont dû montrer une série de châteaux miniatures, tous édifiés à une vitesse inquiétante avec un seau et une pelle, pour devenir des forteresses constituant une menace terrifiante, alors que pouvait faire une armée rationnelle sinon tuer là quelques enfants?" 

 

 

- 5. "Nous ne pouvons rien faire concrètement"

Des actions concrètes peuvent vraiment faire la différence. D'une part, il y a le soutien humanitaire dont des organisations d'aide médicale à Gaza ont un besoin urgent. L'union of Heath Work Committees (UHWC), l'organisation partenaire de M3M à Gaza, s’efforce coûte que coûte de continuer à faire tourner l'hôpital Al-Awda, au nord de la bande de Gaza. Dans les situations d'urgence, l'hôpital Al-Awda est considéré comme un hôpital de première ligne. D'autant plus car il offre des services gratuits pendant ce genre de crises dans une région d'environ 335.000 habitants. Vu la situation actuelle, UHWC explique que les réserves limitées de médicaments et de combustibles de l'hôpital sont pour ainsi dire épuisées. Médecin pour le Tiers Monde a donc lancé un appel aux dons financiers.

 

 

- 6. "Manifester contre Israël ici ne fera aucune différence là-bas"

L'attaque israélienne ne serait pas possible sans le soutien que le pays reçoit directement et indirectement de l'Europe et donc aussi de la Belgique. L'Union européenne est le principal partenaire économique d'Israël, et a fait d'Israël, par le biais d’un accord d'association, un quasi Etat-membre et a permis à Israël de s'enrôler dans le programme horizon 2020, un instrument financier de 80 milliards d'euros, que l'Union européenne met à disposition pour promouvoir la recherche et la technologie. Dans ce cadre, la collaboration avec les grandes firmes militaires comme Israël Aerospace Industries (IAI), productrice des tristement célèbres drones qui survolent et bombardent Gaza, est réelle. Les liens européens et le défaut de réglementation contraignante dans les relations avec Israël font aussi que l'entreprise européenne de sécurité G4S, également active en Belgique, est devenu l'un des plus gros fournisseurs en technologie et en services de sécurité d’Israël (y compris dans les colonies illégales).

 

Israël craint les sanctions européennes comme la peste, mais alors que l'UE et la Belgique se remuent en prenant des sanctions contre (voire même une intervention militaire) la Syrie, la Russie, l’Iran, la Lybie, le Mali et d'autres ebcore, il n'y a aucune sanction significative prise à l’encontre d’Israël. C’est là que la pression d'un large mouvement de base peut faire la différence. Sous le titre "Palestine occupée, Dexia impliquée", une vaste plateforme de 85 organisations dont l'organisation de solidarité intal, a mené campagne sur le financement des colonies illégales par la banque Dexia, partiellement détenue par l'Etat, et a ainsi obligé notamment son ancien président Jean-Luc Dehaene à prendre position.

 

Autour de Gaza aussi, il y a moyen de faire bouger les choses. Nous demandons à nos politiques de choisir leur camp. Ils ne doivent plus se cacher derrière l'Europe, mais au contraire s’élever en faveur d’une autre politique européenne. Au parlement fédéral, Dirk Vandermaelen (sp.a), Benoit Hellings (Ecolo) et Wouter De Vriendt (Groen) notamment se montrent très critiques à l’égard de la politique belge. Raoul Hedebouw (PTB) a demandé sans détour que la Belgique réclame une suspension de l'Accord d'association avec Israël. Au parlement bruxellois, le docteur Claire Geeraets (PTB) a demandé sous les applaudissements de Zoé Genot (Ecolo) une suspension de la coopération économique entre la Belgique et Israël et une interdiction pour les entreprises bruxelloises de faire affaire avec Israël tant que le droit international ne sera pas respecté. Des actions et des campagnes réussies ici peuvent, via la politique belge et européenne, faire pression sur Israël et donc contribuer à la justice dans la région. 
 

Note :

Les textes traduits l'ont été avec l'outil Google de traduction en ligne. En cas de doute se rapprocher du texte original.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 15:50
Le Parti de Gauche solidaire avec la Palestine !

Sources : Groupe Palestine du Parti de Gauche par Ramzi Kebaili

 

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.

- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/solidarite-parti-gauche-avec-la-palestine-29516#sthash.arTaav91.dpuf

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

 

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.

Le Parti de Gauche salue les mobilisations partout en France en faveur du peuple Palestinien. Alors que les bombardements israéliens ont repris sur Gaza, Hollande et Valls continuent à se rendre complices de ces crimes de guerre en refusant d’agir concrètement pour la paix et la justice en Palestine par des sanctions contre Israël.

Toutes les poursuites judiciaires contre le mouvement de solidarité avec la Palestine doivent être levées, notamment contre notre camarade Alain Pojolat du NPA.
 

PG_MANIF_GAZA

A la manifestation parisienne du Samedi 9 Août, le Parti de Gauche était notamment représenté par ses secrétaires nationaux Alexis Corbière et Delphine Beauvois, ainsi que par Fethi Chouder maire-adjoint d’Aubervilliers.

- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/solidarite-parti-gauche-avec-la-palestine-29516#sthash.arTaav91.dpuf

Le Parti de Gauche solidaire avec la Palestine !

A la manifestation parisienne du Samedi 9 Août, le Parti de Gauche était notamment représenté par ses secrétaires nationaux Alexis Corbière et Delphine Beauvois, ainsi que par Fethi Chouder maire-adjoint d’Aubervilliers.

 

 

 - Le Parti de Gauche appelle à la poursuite de la mobilisation et réaffirme son soutien aux revendications palestiniennes suivantes :

  • Levée immédiate du blocus de Gaza et démantèlement des colonies en Cisjordanie ;

  • Libération de tous les prisonniers palestiniens, et notamment de Marwan Bargouthi ;

  • Application de toutes les résolutions de l’ONU bafouées par Israël depuis 1948, notamment la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés ;

  • Reconnaissance d’un état palestinien souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale ;

  • Soutien à la campagne "Boycott, Désinvestissements, Sanctions" pour contraindre Israël à se conformer au droit international ;

  • Rupture des accords d’association entre l’Union Européenne et Israël.

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 21:32
Agissez pour que la France ne livre pas d’armes à Israël

Face aux crimes de guerre commis chaque jour, Amnesty International appelle à une cessation de tous les transferts d’armes à l’ensemble des parties au conflit et vous demande d’agir auprès de François Hollande pour que la France ne livre pas de matériels de guerre.

 

Sources :  AMNESTY INTERNATIONAL  [22/07/2014] mis à jour le 23 septembre 2014

Le bombardement implacable de zones civiles dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes aveugles sur Israël, exigent une action internationale urgente pour protéger les civils et prévenir de nouvelles violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains.

 

Si les Etats-Unis sont de loin le premier pays fournisseur d’armes à Israël, la France, 5ème exportateur mondial, a délivré des autorisations d'exportation à Israël pour un montant de plus de 200 millions d’euros, selon le 15ème rapport de l'Union européenne sur les autorisations d'exportation d'armes publié en janvier 2014 et concernant l'année 2012. 

 

Le gouvernement français doit suspendre immédiatement tout transfert d’armes vers Israël. Il doit également agir afin qu’un embargo total sur les armes à destination d’Israël, du Hamas et des groupes armés palestiniens soit adopté par les Nations Unies. 

 

- Interpellez avec nous le Président de la République, François Hollande : 

 

Monsieur le Président de la République,

Permettez-moi de vous exprimer ici ma profonde indignation et ma vive inquiétude face à la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza et en Israël, où l’escalade de la violence a fait de très nombreuses victimes civiles, palestiniennes et israéliennes. Plus de 1263* Palestiniens ont jusqu'ici été tués dans des attaques par les forces israéliennes; la grande majorité d'entre eux étaient des civils, dont des femmes et des enfants. Deux* civils israéliens et 56* soldats ont également été tués.

 

La France doit jouer un rôle actif dans la recherche d'une solution à la crise actuelle. La première des mesures à adopter est la suspension immédiate  de tous les transferts d’équipement militaire et de munitions à Israël. 

 

Nous vous engageons également à tout mettre en œuvre afin que le Conseil de sécurité des Nations unies instaure sans délai un embargo général sur les armes à destination d’Israël, du Hamas et des groupes armés palestiniens. Cet arrêt des ventes et transferts d’armement doit être maintenu tant qu’il existera un risque substantiel que ces armes puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains.

 

Dans le monde entier les membres d’Amnesty International appellent leur gouvernement à suspendre tous les transferts d’armes en cours et promouvoir l’adoption d’un embargo complet sur les armes. 

 

Trop de civils palestiniens et israéliens sont victimes de crimes de guerre et souffrent de l'utilisation irresponsable qui est faite des armes par toutes les parties au conflit.

 

En espérant vivement que vous saurez entendre mon appel, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.

 

*source: l'Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) au 30 juillet

 

Pour signer l'APPEL, cliquez ICI

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Pendant qu'à Gaza Israël tue, la France lui vend pour 200 Millions d'Euros de roquettes et missiles

- Israël/Gaza, La France ne doit pas livrer de matériel de guerre

- Pourquoi l’Europe n’imposera pas un embargo sur les armes à Israël (Middle East Eye)

- Israël/Gaza : il est temps que la France cesse d’alimenter le conflit

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 23:17
Pendant qu'à Gaza Israël tue, la France lui vend pour 200 Millions d'Euros de roquettes et missiles

Le business des ventes d’armes de la France à Israël est 45 fois plus élevé que celui de l’Espagne à Israël !

 

Sources : Israël Valley par Jean Grangier | France-israël

Ces chiffres donnés par la Chambre de Commerce France-Israel montre comment notre gouvernement participe, toute honte bue, aux massacres d’enfants à Gaza.

 

A côté d’une pub pour « aller prendre du bon temps en Israël » pendant les vacances, Igal Klatzmann se vante sur le site, IsraelValley, de la chambre de commercre france-Israel du fait que : « Le business des ventes d’armes de la France à Israël est 45 fois plus élevé que celui de l’Espagne à Israël ! »

 

"IsraelValley connaissait le chiffre des ventes d’armes de la France à Israël depuis fort longtemps, mais nous n’en avions pas la certitude absolue. France24 dans un excellent article précise, preuves à l’appui, ce que très peu de gens connaissaient : “La France a accordé en 2012 des autorisations d’exportations d’une valeur de plus de 200 millions d’euros. Elles concernent, essentiellement, des roquettes, missiles, aéronefs et du matériel électronique (guidage, brouillage de radar etc.)”.....

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Agissez pour que la France ne livre pas d’armes à Israël

- Pourquoi l’Europe n’imposera pas un embargo sur les armes à Israël

- Sur les pas de Hollande en Israël, les requins de l’industrie d’armements se frottent déjà les mains (Electronic Intifada)

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 20:07
Des soldats israé­liens quittent de Gaza le mardi 5 août 2014. REUTERS/​Baz Ratner

Des soldats israé­liens quittent de Gaza le mardi 5 août 2014. REUTERS/​Baz Ratner

Le 6/08/2014, Domi­nique Vidal, his­torien spé­cia­liste du conflit israélo-​​palestinien était l’invité de RFI, il répond aux ques­tions de Flo­rence Thomazeau (Extraits)

 

 

Sources : Association France Palestine Solidarité | mis à jour le17/05/2021

- RFI : La trêve a com­mencé à 7 heures ce matin, heure de Paris. Le cessez-​​le-​​feu a l’air de tenir. Est-​​ce que cette trêve pourrait voler en éclats ?

Domi­nique Vidal : Elle peut évi­demment voler en éclats comme les pré­cé­dentes. Mais du côté israélien, il y a des raisons assez fortes de se retirer. Ce qui est effec­ti­vement en cours.

 

La pre­mière raison, c’est que l’objectif officiel a été atteint ; la des­truction des tunnels du Hamas. L’objectif officiel parce que, selon moi, le véri­table but des Israé­liens était d’empêcher la mise en place du gouvernement d'union nationale palestinien reconnu par les Etats-Unis et l'Union européenne.

 

Mais la deuxième raison, cer­tai­nement la plus forte, c’est la radi­ca­li­sation, ces der­niers jours, de l’opinion inter­na­tionale et en consé­quence le dur­cis­sement de nom­breux gou­ver­ne­ments. En Amé­rique latine, presque tous les pays ont retiré leur ambas­sadeur d’Israël, mais aussi au sein de l’Union euro­péenne. Israël a été menacé d’arrêt de livraison d’armes, mais aussi de boycott économique et commercial. Il a aussi été question de la mise en place d’une com­mission d’enquête sur les crimes de guerre, et même d’une démarche auprès de la Cour pénale inter­na­tionale auprès de laquelle l’autorité pales­ti­nienne essaie de s’accréditer. On a quelque chose qui com­mence à être inquiétant et qui confirme l’isolement d’Israël sur le plan international.

 

Et puis la troi­sième raison, c’est le fait que l’armée israé­lienne ne peut pas continuer sous peine de se mettre le monde entier à dos. Elle ne peut pas non plus occuper – réoc­cuper – la bande de Gaza. C’est une tâche abso­lument impossible.

 

Il aura fallu cependant une nou­velle tra­gédie avec 1 900 morts et près de 10 000 blessés, pour vérifier une nou­velle fois la leçon de sept décennies de conflits. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de solution mili­taire. La solution ne peut être que poli­tique. Elle dépend au fond de la fermeté de la com­mu­nauté internationale.

 

 

- RFI : Le dia­logue est dif­ficile, à la fois avec l’ONU, Israël et le Hamas. Pensez-​​vous que les condi­tions aujourd’hui posées par le Hamas sont-​​elles accep­tables pour Israël ?

Domi­nique Vidal : Cer­tai­nement pas au premier abord. Sim­plement, il faut bien que chacune des parties au conflit sorte avec quelque chose qu’elle puisse pré­senter comme un acquis. Et du point de vue du Hamas, cet acquis ne peut être que la levée du blocus qui d’ailleurs est un blocus illégal de la bande de Gaza par Israël et par l’Égypte.

 

 

- RFI : La levée du blocus est-​​elle envisageable ?

Domi­nique Vidal : Elle est envi­sa­geable dans un certain nombre de condi­tions qui seront l’essentiel des négociations du Caire.

Par rapport aux réac­tions inter­na­tio­nales qui sont très fortes, on a eu ce mardi 5 août la démission d’une secré­taire d’État en Grande-​​Bretagne. Pensez-​​vous que d’autres actions, d’autres réac­tions peuvent se pour­suivre malgré cette trêve qui ne dure que 72 heures ?

 

Quand on entend les diri­geants bri­tan­niques parler d’un arrêt des livraisons d’armes à Israël, on sent quand même que la Com­mu­nauté inter­na­tionale est vraiment à bout de nerfs. Ça ne peut pas continuer comme ça. Et je ne crois pas sim­plement à la bonne volonté des diri­geants poli­tiques. Je crois qu’ils ont conscience du caractère extrê­mement insup­por­table, révoltant de cette offensive pour les opi­nions publiques.

 

 

- RFI : Le Premier ministre Benyamin Neta­nyahou a des ministres qui le poussent à agir contre le Hamas. Va-​​t-​​il résister à cette pression de déposer les armes ?

Domi­nique Vidal : Que pourrait-​​il faire d’autre ? Quel type d’action autre que continuer à bom­barder, à tuer tous les jours des civils, des enfants, des femmes, des vieillards… Je ne pense pas que même Avigdor Liberman qui en avait parlé long­temps soit favo­rable tou­jours à une réoc­cu­pation de la bande de Gaza. Ce dernier sou­haite aujourd’hui que ce soit l’ONU qui gère la bande de Gaza.

 

On sent là l’impasse dans laquelle se trouve au fond Israël. Il faut main­tenant négocier, comme il a tou­jours fallu négocier, au terme de ces opé­ra­tions extrê­mement sanglantes.

 

 

- RFI : La trêve n’aurait-elle pas lieu sans la pression internationale ?

Domi­nique Vidal : Je crois effec­ti­vement que c’est grâce à la pression inter­na­tionale que la trêve a eu lieu et qu’elle tiendra. Mais c’est aussi une leçon. C’est à dire si l’ensemble des diri­geants – et je pense en par­ti­culier aux nôtres ; à François Hol­lande, à Manuel Valls – avaient été aussi fermes dès le début, sans doute l’opération, j’en suis per­suadé, n’aurait pas duré un mois et l’on aurait eu beaucoup moins de morts.

 

 

- RFI : Vous parliez tout à l’heure en effet, du boycott, d’éventuellement pour­suivre une action en justice. Jus­tement, après le bom­bar­dement d’une école de l’ONU, est-​​ce envi­sa­geable que la cour de justice inter­na­tionale soit saisie ?

Domi­nique Vidal : Abso­lument. Ce qui faci­li­terait cette démarche c’est l’adhésion de l’autorité pales­ti­nienne, donc de l’État de Palestine à la CPI. Cela per­met­trait d’engager plus faci­lement des démarches de pour­suites, à com­mencer d’ailleurs par ce qu’a proposé le secré­taire général de l'ONU Ban Ki-​​moon, à savoir une Com­mission d’enquête inter­na­tionale qui per­mette de mesurer l’ampleur des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité commis pendant ce mois.

 

Pour en savoir plus :

- Israël vise l’annexion de la Cisjordanie et la consolidation du système d’apartheid

- «Pour Israël, l’ennemi, c’est la négociation»

- Des sanctions contre Israël pour arrêter le massacre dans la bande de Gaza

- Leila Shahid: "Il faudra qu'Israël réponde des crimes de guerre dont elle est responsable"

- La cible d’Israël n’est pas le Hamas mais un futur Etat palestinien

- Quand Israël favorisait le Hamas, par Charles Enderlin

 

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 16:30
Madjid Messaoudene : « L’occupation israélienne est à l’origine de toutes les violences »

Sources : Le Cri du peuple  par Madjid Messaoudene

Madjid Messaoudene préside  l’association Les Observateurs en Palestine. A ce titre, il se rend régulièrement dans les territoires occupés, où il a amené nombre d’élus, dont ma camarade Mounia Benaili, dont j’avais recueilli le témoignage il y a un an.

 

 

- Selon toi, l’opération « Bordure protectrice » est-elle une opération particulière dans l’histoire du conflit israélo-palestinien ?

Non, c’est une intervention comme les autres, fidèle à la stratégie israélienne depuis 1948. Comme en 1948, 1967, 1973, 1982… - hormis la période Rabin -, Israël démontre qu’il fera tout pour empêcher l’avènement d’un Etat palestinien viable. Même si, pour cela, il faut envoyer un fou tuer Yitzhak Rabin ; même s’il faut, pour cela, voler des terres ; même s’il faut, pour cela, perpétrer des assassinats ciblés ; même s’il faut, pour cela, opérer des meurtres de masse.

 

 

- Tu parles d’Israël en tant qu’Etat ?

Pas du tout. Je parle des gouvernements successifs en Israël. Je ne parle aucunement de l’Etat au sens des israéliens ou des juifs, je ne généralise jamais.. C’est pour cela que lorsqu’un drapeau israélien est brûlé, je trouve cela odieux : cela ne fait que blesser des gens dont c’est le pays mais qui luttent contre sa politique.

 

 

- Cette précision faite, revenons à l’intervention militaire en cours.

Nous pensions qu’avec l’opération « Plomb durci », fin 2008-début 2009, on avait assisté au pire : 1 400 morts en 22 jours. Il faut savoir que Gaza est un territoire vingt fois plus petit que la Corse, avec 2 millions d’habitants, soit la densité la plus élevée du globe. Aujourd’hui, nous avons déjà atteint les prés de 2 000 civils tués [NDLR et tous les décombres ne sont pas fouillés]. Aujourd’hui, nous savons que le meurtre des trois jeunes colons n’est pas de la responsabilité du Hamas. Mais l’histoire montre que l’armée israélienne n’a jamais eu besoin de vraie raison pour tuer des Palestiniens à Gaza comme en Cisjordanie. Il ne se passe d’ailleurs pas une semaine sans qu’elle ne pénètre dans les territoires palestiniens pour tuer des gens.

Soldats israéliens Gaza, opé. Bordure protectrice (Crédit : Miriam Alster/Flash 90)

Soldats israéliens Gaza, opé. Bordure protectrice (Crédit : Miriam Alster/Flash 90)

 

- Quel peut être le but de ces opérations ?

Il s’agit de semer le chaos, le sang ; d’empêcher les Palestiniens de s’unir. Il faut relever que l’intervention actuelle se situe après que les Palestiniens aient formé un gouvernement d’unité nationale entre, principalement, le Fatah et le Hamas. Ce faisant, le gouvernement israélien veut choisir ses interlocuteurs.

 

 

- J’ai écrit que ce gouvernement d’unité nationale sanctionnait l'isolement du Hamas sur la scène politique. Qu’en penses-tu ?

Oui, après le coup de force d’al-Sissi, il a perdu le soutien de l’Egypte. Le Qatar s’est aussi fait plus discret, d’autant que c’est un des plus fidèles alliés d’Israël dans la région. Cela vaut aussi pour l’Arabie saoudite ou les autres pétromonarchies du golfe. Le Hamas est également affaibli par le blocus et enfin, tout comme l’Autorité palestinienne, par l’absence d’élection. Le gouvernement d’unité nationale palestinien, assorti d’une convergence de faits avec la politique mise en œuvre par le Fatah et l’Autorité palestinienne, a été reconnu par tout le monde – y compris les Etats-Unis et l’Union européenne -, sauf par Israël.

 

(c) Darren Whiteside/Reuters

(c) Darren Whiteside/Reuters

 

 

- En même temps, le Hamas est une organisation terroriste…

Il faut se rappeler que le Hamas a été inscrit sur la liste des organisations terroristes à la demande d’Israël alors que le gouvernement israélien s’en est servi pour lutter contre le Fatah. Aujourd’hui, Israël considère que ce n’est pas un interlocuteur crédible. Auparavant, Yasser Arafat ne l’a pas été, puis Mahmoud Abbas ne l’a pas été… Il n’y a jamais de bon interlocuteur pour le gouvernement israélien. En divisant la société palestinienne, il gagne du temps ; il implante ou permet l’implantation de colonies qui rendent impossible toute perspective d’Etat palestinien. Enfin, ce que nous montre l’opération militaire en cours c’est que le Hamas n’est pas la vraie cible de l’armée israélienne. Plus de 90 % des victimes sont des civils, notamment des femmes et des enfants. Cela, en toute impunité. Si cela se passait ailleurs, personne ne laisserait faire une chose pareille.

 

 

- Comment envisages-tu la paix entre Israël et la Palestine ?

D’abord, contrairement à d’autres, je me refuse à parler à la place des Palestiniens. Quand je vais sur place, il est facile de se rendre compte que le peuple palestinien veut un Etat avec la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est comme capitale. Ce n’est actuellement pas possible en raison du blocus de Gaza, de l’absence de continuité territoriale mais surtout des colonies, qui bloquent tout. Au regard de l’histoire, y compris récente, je ne crois pas qu’un état binational puisse voir le jour, d’autant que se poserait la question « qui décide ? ». La meilleure solution, si j’en crois ce que l’on me dit là-bas, serait que chacun vive chez soi, dans un Etat viable avec des frontières sûres. Il y a aussi la question des réfugiés et de leur droit au retour qui doit être posée. Bref, mon discours n’a de bases que le droit international et la volonté des Palestiniens. Il faut donc se débarrasser et de l’occupation et de la colonisation.

 

 

Manifestation d'Israéliens contre l'intervention militaire

- Comment as-tu vécu le dialogue entre Palestiniens et pacifistes israéliens ?

J’ai ressenti de la défiance. En clair, mes interlocuteurs ne croient plus en la capacité du camp de la paix en Israël de faire bouger les lignes. Ils sont très peu nombreux aujourd’hui. Certes, il y a des milliers de manifestants en ce moment, parce qu’il y a des massacres à Gaza. Mais, en temps normal, nous ne les voyons plus. Et, hormis le Parti communiste israélien, il n’y a quasiment plus de gauche politique israélienne organisée.

 

 

- Comment construire la paix dans ces conditions ?

La première chose dont la paix a besoin c’est de justice. Plus de 40 résolutions ont été adoptées par l’ONU, condamnant l’occupation, la colonisation. Elles ne sont toujours pas appliquées. A mon sens, il y a donc un préalable à accepter : l’occupation israélienne est à l’origine de toutes les violences. Que l’armée israélienne évacue tous les territoires palestiniens, qu’elle lève le blocus sur Gaza, que le gouvernement démantèle toutes les colonies, le Hamas et toutes les organisations palestiniennes armées disparaîtront puisqu’elles n’auront plus d’objet. Le discours sur la symétrie des souffrances n’est pas acceptable. Oui, de nombreux Israéliens vivent dans la peur des sirènes mais tous les Palestiniens vivent avec la mort.

 

 

Pour en savoir plus :

- Mon : dossier Palestine

- par Mounia Benaili : « l’Etat palestinien ne verra jamais le jour »

- L’Etat d’Israël va-t-il perdre la guerre qu’il mène au peuple palestinien ?

- Israël La guerre, ciment de la société

- Un feu vert européen pour tuer, détruire et pulvériser Gaza

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 09:46

- Un député britannique donne un cours d’histoire à un auditeur.

Georges Galloway, député britannique antisioniste et pro-palestinien, donne une leçon d’histoire à un auditeur de confession juive. Cet auditeur ne répondant pas par trois fois à la question « De quel droit la Grande-Bretagne et d’autres pays européens peuvent-ils vous donner le pays des autres ? » (en référence à la spoliation de la Palestine au profit de la création de l’État d’Israël)

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 15:30
Edgar Morin - Christiane Hessel - Régis Debray - Rony Brauman

Edgar Morin - Christiane Hessel - Régis Debray - Rony Brauman

Sources : A TA TURQUIE par :

  • Rony Brauman, Ex-président de MSF, professeur à Sciences Po
  • Régis Debray, Ecrivain
  • Christiane Hessel, Veuve de Stéphane Hessel
  • Edgar Morin, Directeur de recherches émérite au CNRS

 

"Quand la violence crée une spirale incontrôlée et la mort de 300 civils innocents, la situation exige une réponse urgente et déterminée ", viennent d'indiquer à bon escient le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, au moment d'élever élever au niveau 3 les sanctions économiques contre la Russie.

 

On ne sache pas que le président russe, Vladimir Poutine, où l'un de ses subordonnés, ait donné l'ordre de faire sauter en vol le Boeing 777 de la Malaysa Airlines. Il y a déjà cinq fois plus de civils innocents massacrés à Gaza, mais ceux-là soigneusement ciblés et sur l'ordre direct d'un gouvernement. Les sanctions de l'Union européenne contre Israël restent au niveau zéro. L'annexion de la Crimée russophone déclenche indignation et sanctions. Celle de la Jérusalem arabophone nous laisserait impavides ? Peut-on à la fois condamner M. Poutine et absoudre M. Nétanyahou ? Encore deux poids deux mesures ?

 

Nous avons condamné les conflits interarabes et intermusulmans qui ensanglantent et décomposent le Moyen-Orient. Ils font plus de victimes locales que la répression israélienne. Mais la particularité de l'affaire israélo-palestinienne est qu'elle concerne et touche à l'identité des millions d'Arabes et musulmans, des millions de chrétiens et Occidentaux, des millions de juifs dispersés dans le monde.

 

Ce conflit apparemment local est de portée mondiale et de ce fait a déjà suscité ses métastases dans le monde musulman, le monde juif, le monde occidental. Il a réveillé et amplifié anti-judaïsme, anti-arabisme, anti-christianisme (les croisés) et répandu des incendies de haine dans tous les continents.

 

Nous avons eu l'occasion de nous rendre à Gaza, où il existe un Institut culturel français ; et les SOS que nous recevons de nos amis sur place, qui voient les leurs mourir dans une terrible solitude, nous bouleversent. N'ayant guère d'accointances avec les actuels présidents du Conseil et de la Commission européens, ce n'est pas vers ces éminentes et sagaces personnalités que nous nous tournons mais vers vous, François Hollande, pour qui nous avons voté et qui ne nous êtes pas inconnu. C'est de vous que nous sommes en droit d'attendre une réponse urgente et déterminée face à ce carnage, comme à la systématisation des punitions collectives en Cisjordanie même.

 

Les appels pieux ne suffisent pas plus que les renvois dos à dos qui masquent la terrible disproportion de forces entre colonisateurs et colonisés depuis quarante-sept ans. L'écrivain et dissident russe Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) demandait aux dirigeants soviétiques une seule chose : " Ne mentez pas. " Quand on ne peut résister à la force, on doit au moins résister au mensonge.

 

Ne vous et ne nous mentez pas, monsieur le Président. On doit toujours regretter la mort de militaires en opération, mais quand les victimes sont des civils, femmes et enfants sans défense qui n'ont plus d'eau à boire, non pas des occupants mais des occupés, et non des envahisseurs mais des envahis, il ne s'agit plus d'implorer mais de sommer au respect du droit international.


 

 

 

 

 

 

La France est bien placée pour initier un mouvement des grands pays européens pour la suspension de l'accord d'association entre Israël et l'UE, accord conditionné au respect de nos valeurs communes et des accords de paix souscrits par le passé. De même pourrait-elle faire valoir qu'un cessez-le-feu qui déboucherait sur un retour au statu quo ante, lui-même déjà intolérable, ne ferait que contribuer au pourrissement de la situation et donc au retour de l'insécurité pour les uns comme pour les autres.

L'enfermement complet n'est ni viable ni humain. Pourquoi la police européenne ne pourrait-elle revenir sur tous les points de passage entre Gaza et l'extérieur, comme c'était le cas avant 2007 ?

 

Nous n'oublions pas les chrétiens expulsés d'Irak et les civils assiégés d'Alep. Mais à notre connaissance, vous n'avez jamais chanté La Vie en rose en trinquant avec l'autocrate de Damas ou avec le calife de Mossoul comme on vous l'a vu faire sur nos écrans avec le premier ministre israélien au cours d'un repas familial.

 

L'extrême droite israélienne vous semblant moins répréhensible que l'extrême droite française, à quelque chose cette inconséquence pourrait être bonne : faciliter les échanges et les pressions au nom de valeurs communes.

 

Israël se veut défenseur d'un Occident ex-persécuteur de juifs, dont il est un héritier pour le meilleur et pour le pire. Il se dit défenseur de la démocratie, qu'il réserve pleinement aux seuls juifs, et se prétend ennemi du racisme tout en se rapprochant d'un apartheid pour les Arabes.

 

L'école stoïcienne recommandait de distinguer, parmi les événements du monde, entre les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. On ne peut guère agir sur les accidents d'avion et les séismes – et pourtant vous avez personnellement pris en main le sort et le deuil des familles des victimes d'une catastrophe aérienne au Mali. C'est tout à votre honneur. A fortiori, un homme politique se doit de monter en première ligne quand les catastrophes humanitaires sont le fait de décisions politiques sur lesquelles il peut intervenir, surtout quand les responsables sont de ses amis ou alliés et qu'ils font partie des Nations unies, sujets aux mêmes devoirs et obligations que les autres Etats.

 

La France n'est-elle pas un membre permanent du Conseil de sécurité ?

 

 

 

 

Ce ne sont certes pas des Français qui sont directement en cause ici, c'est une certaine idée de la France dont vous êtes comptable, aux yeux de vos compatriotes comme du reste du monde. Et il ne vous échappe pas que faux-fuyants et faux-semblants ont une crédibilité et une durée de vie de plus en plus limitées.

 

Pour en savoir plus sur ce sujet :

- Le 2 août 2014, dans une Tribune publiée dans l'Humanité, quatre parlementaires font part de leur « profonde préoccupation » devant la façon dont la France traite le conflit israélo-palestinien. Les signataires sont Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne (apparentée SRC) et 1ere vice-présidente du MRC, Pouria Amirshahi (PS, député SRC des Français de l’étranger), Barbara Romagnan (PS, députée SRC du Doubs) et Michel Billout (PCF, sénateur CRC de Seine-et-Marne).

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 20:28
Samedi 9 Août 17H - rassemblement place de l'Hôtel de ville à La Rochelle

- Voilà le travail du Gouvernement d'Israël : il a forgé une nouvelle génération de gosses qui trouvent encore la "joie" de jouer dans les ruines et les morts avant de rejoindre les rangs de la résistance palestinienne !

Samedi 9 Août 17H - rassemblement place de l'Hôtel de ville à La Rochelle
Samedi 9 Août 17H - rassemblement place de l'Hôtel de ville à La Rochelle
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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 10:46
Israël et l’Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

L’Arabie saoudite est dirigée par une clique de vieillards cacochymes, dignes représentants d’une caste qui s’accapare la rente pétrolière et se maintient au pouvoir par tous les moyens...

 

Sources : Info-Palestine.eu Proche-Orient.net par David Hearst [1]

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de combien de nouvelles victimes, écrit David Hearst.

 

- Il y a beaucoup de mains derrière l’attaque de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.

L’Amérique n’est pas malheureuse de voir le Hamas devoir supporter tant de coups. Alors que les images des scènes de carnage dans les rues de Shejaiya venaient d’être diffusées, John Kerry a déclaré sur ​​Meet NBC le même jour qu’Israël avait le droit de se défendre, et l’ambassadeur américain Dan Shapiro a déclaré sur la chaîne israélienne Canal 2 que les États-Unis feraient en sorte que les forces modérées soient [après le conflit] dominantes dans la bande de Gaza, ce qui veut dire [qu’Israël amènerait dans ses fourgons] l’Autorité palestinienne.

 

L’Égypte n’est pas non plus écrasée de douleur. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a tenu le Hamas pour responsable de la mort des civils, après que le mouvement ait rejeté le cessez le feu [concocté par l’Égypte et Israël et totalement à l’écart du Hamas - NdT].

 

Un troisième partenaire non déclaré dans cette alliance contre nature a cependant donné un feu-vert à Netanyahu, le couvrant à l’avance pour une opération militaire d’une telle férocité. Nous ne parlons pas d’un allié aussi impuissant que les États-Unis, car cette autorisation ne peut venir que d’un État arabe.

 

 

- L’attaque sur Gaza a été lancée avec une approbation royale saoudienne.

Ce mandat royal n’est rien de moins qu’un secret de polichinelle en Israël et l’ex-ministre de la défense comme celui qui est en fonction en parlent de façon très ouverte. L’ancien ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz a surpris le présentateur sur Canal 10 en disant qu’Israël devait attribuer un rôle à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la démilitarisation du Hamas. Interrogé sur ce qu’il entendait par là, il a ajouté que des fonds de l’Arabie saoudite et des Émirats devraient être utilisés pour reconstruire Gaza une fois le Hamas anéanti.

 

Amos Gilad, homme-clé au ministère israélien de la défense dans les relations avec l’Égypte de Moubarak et aujourd’hui directeur du département israélien des relations politico-militaires, a déclaré récemment à l’universitaire James Dorsey : « Tout est souterrain, rien n’est public, mais notre coopération sécuritaire avec l’Égypte et les États du Golfe est unique. C’est la meilleure période de sécurité et de relations diplomatiques avec les pays arabes ».

 

 

- Les félicitations sont réciproques.

Le roi Abdallah a fait savoir qu’il avait téléphoné au président Abdel Fattah El-Sisi pour approuver une initiative égyptienne de cessez-qui n’avait même pas soumise au Hamas, ce qui a incité des analystes cités par le Jerusalem Post à se demander si un cessez-le feu avait été sérieusement proposé.

 

Le Mossad et les responsables saoudiens du renseignement se réunissent régulièrement. Les deux côtés se sont concertés lorsque l’ancien président égyptien Mohamed Morsi était sur ​​le point d’être déposé en Égypte, et ils sont main dans la main en ce qui concerne l’Iran, à la fois dans la préparation d’une attaque israélienne qui traverserait l’espace aérien saoudien, et dans le sabotage du programme nucléaire.

 

Il y a même été dit de bonne source que les Saoudiens financent l’essentiel de la très coûteuse campagne d’Israël contre l’Iran.

 

 

- Pourquoi l’Arabie Saoudite et Israël font-ils à ce point bon ménage ?

Pendant des décennies, les deux pays éprouvaient une sensation identique quand ils regardaient autour d’eux : la peur. Leur réaction a été similaire. Chacun sentait qu’ils ne pouvaient se prémunir contre ses voisins en les envahissant (Liban, Yémen) ou par le financement de guerres et coups d’État (Syrie, Égypte, Libye). Ils ont des ennemis ou rivaux en commun : l’Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas dans la bande de Gaza, et les Frères musulmans ailleurs. Et ils ont des alliés communs : les lobbys militaro-industriels américains et britanniques, l’homme fort du Fatah et l’atout des États-Unis Mohammed Dahlan qui a essayé autrefois de prendre le contrôle de Gaza et qui serait probablement prêts à le faire à nouveau.

 

La différence aujourd’hui, c’est que pour la première fois dans l’histoire de leurs deux pays, une coordination militaire a été mise en place. Le prince Turki, neveu du roi Abdallah, est le visage public de ce rapprochement rendu visible par la publication d’un livre sur l’Arabie écrit par un universitaire israélien. Le prince s’est rendu à Bruxelles en mai pour rencontrer le général Amos Yadlin, l’ex-chef du renseignement israélien qui a été inculpé par un tribunal en Turquie pour son rôle dans l'abordage du Mavi Marmara.

 

On pourrait faire valoir qu’il n’y a rien de sinistre dans l’implication du prince Turki dans le débat israélien et que ses motivations sont à la fois paisibles et louables. Le prince est un fervent partisan d’une initiative de paix proposée par le roi saoudien Abdallah. L’Initiative de paix arabe soutenue par 22 États arabes et 56 pays musulmans aurait effectivement été une base pour la paix si Israël ne l’avait pas ignoré il y a quelques 12 ans.

 

Le prince Turki est très lyrique sur les perspectives de paix dans un article publié par Haaretz. Il y écrit : « Et quel plaisir ce serait d’être en mesure d’inviter non seulement les Palestiniens mais aussi les Israéliens que j’allais rencontrer de venir me rendre visite à Riyad, où ils pourraient alors visiter ma maison ancestrale dans Dir’iyyah, qui a souffert aux mains de Ibrahim Pacha le même sort qu’a subi Jérusalem aux mains de Nabuchodonosor et des Romains ».

 

C’est les moyens utilisés, pas la fin en soi qui exposent le véritable coût humain de ces alliances. La promotion par le prince Turki de l’Initiative de paix arabe se fait au prix de l’abandon par le royaume de son soutien historique à la résistance palestinienne.

 

L’analyste saoudien Jamal Khashogji fait ce même constat quand il parle en langage codé du nombre d’intellectuels qui attaquent la notion de résistance : « Malheureusement, le nombre de ces intellectuels ici en Arabie Saoudite est plus élevé que la moyenne. Si une telle tendance se poursuit, elle va détruire la louable prétention du royaume d’avoir soutenu et défendu la cause palestinienne depuis l’époque de son fondateur, le roi Abd Al-Aziz Al-Saoud ».

 

La paix serait en effet la bienvenue pour tout le monde, et surtout pour Gaza en ce moment. Mais les moyens par lesquels les alliés d’Israël en Arabie saoudite et l’Égypte veulent y arriver, en encourageant Israël à donner au Hamas un coup fatal, amènent à douter de ce qui se trame vraiment. Le père de Turki, le roi Faisal bin Abdulaziz se retournerait dans sa tombe s’il voyait ce que son fils fait en son nom.

 

Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya.

 

JPEG - 2.6 ko

[1] David Hearst est rédacteur en chef de Middle East Eye. Il est éditorialiste en chef de la rubrique Étranger du journal The Guardian, où il a précédemment occupé les postes de rédacteur associé pour la rubrique Étranger, rédacteur pour la rubrique Europe, chef du bureau de Moscou et correspondant européen et irlandais. Avant de rejoindre The Guardian, il était correspondant pour l’éducation au sein du journal The Scotsman.

 

Cette thèse sur une alliance Arabie Saoudite-Israël-Egypte contre Gaza fait débat.

 

 

Pour en savoir plus :

- selon le AL-HUFFINGTON-POST ALGÉRIE du 29 juillet : Une thèse sur une alliance Arabie Saoudite-Israël-Egypte contre Gaza suscite des polémiques

- selon Terre Promise : Arabie Saoudite et Israël, alliés malgré eux ?

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 00:16
Je n'aurai pas aimé que l'on brûle le drapeau de la France, ne brûlons pas celui d'Israël !

A ceux qui stigmatisent "Israël en tant qu’État", je dirai que quand on stigmatise "l’État d'Israël", on oublie que "l’État d’Israël" ce sont aussi des chrétiens, des arabes, des musulmans opprimés à Jérusalem Est, à Hebron et ailleurs, qui ne peuvent exprimer leur refus de la guerre, mais aussi des juifs laïcs ou de gauche, des opposants.


En parlant de "l’État d'Israël" on met tout le monde dans le même sac.... y compris ceux et celles qui manifestent pour la paix à Tel Aviv, à Haïfa y compris ceux qui refusent de répondre à l'appel au combat des réservistes.


C'est le gouvernement israélien de coalition de droite, d'extrème droite, et d'intégristes religieux qu'il faut combattre, dénoncer, pas "Israël" en tant qu’État multiculturel, multi confessionnel, multi-ethnique.


Pour en finir, je dirai qu'il y a un grand nombre d'Israéliens qui "soutiennent" l'opération de guerre en cours ou ne s'y opposent pas parce qu'ils ne voient pas d'issue politique pour faire autre chose que la guerre..... les médias sont à la solde du pouvoir et la gauche est quasi inexistante (ça ne vous rappelle rien ?).

 

  • En dernier lieu, je dirai que c'est comme si, en parlant de la seconde guerre mondiale on disait "La France collaborait avec l'Allemagne" !
  • Non ! Le gouvernement de Pétain avec sa milice, sa police collaborait avec l'Allemagne ! Mais la France c'était aussi une masse de gens qui tentaient de se débrouiller comme ils pouvaient au quotidien pour vivre..... et la résistance !

 

Pour toutes ces raisons, je n'aurai pas aimé que l'on brûle le drapeau de la France, ne brûlons pas celui d'Israël !

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 17:17
Est-il acceptable qu'un jeune Français puisse faire des périodes de réservistes en Israël pour combattre en Palestine ?

C'était déjà le cas en 2014...... 2023, ça continue !

 

 

Source : Eric Durand | mis à jour le : 22/03/2024

- La binationalité et les obligations militaires un débat récurent

Ironie de l'histoire, c'est en des termes quasi similaires « Est-il acceptable qu'un jeune Français choisisse de faire son service militaire dans l'armée algérienne ? » que les sages de la commission Marceau Long[1], réunis en 1987 par Jacques Chirac, alors Premier ministre, posait le débat entre binationalité et obligations militaires.

 

  • Mais la question n'écartait pas Israël puisque c'est l'enlèvement du soldat Gilad Shalit par des groupes armés palestiniens en Israël, le 25 juin 2007, qui a attiré l'attention sur la convention bilatérale franco-israélienne de 1959. Elle suscite quelques interrogations parmi les intellectuels ou certains politiques.
  • L'accord franco-israélien va, en effet, bien plus loin que tous les autres : il prévoit que de jeunes Français puissent être mobilisés par Israël, ce qui représente 36 mois de service pour les garçons et 21 mois pour les filles.

 

«Pour moi, un Français qui effectue son service militaire dans un autre pays que la France devrait être déchu de sa nationalité française», s'indigne Bruno Etienne, professeur à Sciences-Po Aix.
 

Dans le même esprit, Max Gallo rappelle sa position : «Je suis contre le fait que des citoyens français fassent leur service militaire dans un autre pays. L'armée est la preuve suprême de leur attachement à la France. Prendre les armes signifie que l'on est prêt à se sacrifier pour sa patrie.»

 

Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS, spécialiste français du droit de la nationalité, tempère : «En cas de guerre, l'Etat peut déchoir tout citoyen de la nationalité française s'il sert une armée étrangère. Depuis toujours, et contrairement à d'autres pays, la France garde ses nationaux même quand ils ont une autre nationalité !»


 

- Cette question revient aujourd'hui face à la situation en Palestine, à l'opération militaire en cours contre GAZA et l'appel de nombreux réservistes par TSAHAL.

Dans ce cadre, la venue à Marseille le 28 mai dernier[2] du Colonel Gil BEN SHAUL, Commandant de MEITAV, Base de recrutement de TSAHAL pour y pratiquer « l’enrôlement » est particulièrement choquante et scandaleuse notamment quand on sait que TSAHAL préparait déjà son l'opération "Boudure protectrice" contre GAZA et n'attendait qu'un prétexte pour l'engager.
 

En cela je rejoins totalement l'analyse développée par JOHANN Elbory  dans MEDIAPART du 20 juillet 2014

 

 

 

 

Le scandale des Français engagés dans l'armée israélienne

 

Le conflit actuel à Gaza pose à nouveau le problème de l'engagement de Français dans l'armée israélienne. Un engagement sur des bases ethniques et religieuses, à l'opposé des principes républicains français, fruit d'un travail de prosélytisme de Tsahal en France. Retour sur une situation aberrante tolérée par notre pays...

 

Difficile de savoir combien ils sont, l'armée israélienne ayant tendance à ne pas trop s'étendre sur ce genre de sujets, mais, chaque année, des jeunes français juifs franchissent le pas de l'engagement dans Tsahal. Ces français sont décris par l'armée israélienne comme d'excellentes recrues, souvent plus volontaires à défendre une terre promise qu'ils ont totalement idéalisé, contrairement aux jeunes de leur âge nés en Israël, qui n'ont connu que la guerre, et pour qui les contradictions de l’État hébreux sont souvent beaucoup plus évidentes.

 

Cet engagement, que ces recrues appellent « service militaire », pose de sérieux problèmes dans la conception française des valeurs républicaines. Pour bien comprendre en quoi cela est profondément problématique, il faut revenir sur la nature même du principe de nationalité en France, et en Israël.

 

En France, la nationalité française s'hérite ou s'acquiert, par le biais du droit du sol, le principe qui fait de quelqu'un né en France un citoyen français, ou par celui de l'attribution de la nationalité par les institutions républicaines. Le fait d'être français n'est donc pas, n'en déplaise à certains réactionnaires bornés, une donnée ethnique : tout le monde peut, en théorie, devenir français à certaines conditions, notamment celle de respecter et de partager les valeurs d'universalité de notre pays. Pour Israël, et pour beaucoup d'autres pays d'ailleurs, le principe de nationalité est basée sur des valeurs ethniques. Être israélien c'est avant tout être juif. Ce principe explique la politique raciste d’Israël et, notamment, l'apartheid qui existe contre les palestiniens, dont certains possèdent pourtant la nationalité israélienne. Il explique aussi qu’Israël reconnaisse tous les juifs du monde comme faisant partie de la communauté dont l’État hébreux serait le centre naturel, et la terre à défendre à tout prix. Une vision raciste du principe théologique de peuple élu, qui va à l'encontre de nos principes républicains. Que des juifs français partent combattre, et commettre, au passage, des crimes de guerre, au nom de ce principe, est totalement inacceptable et révoltant.

 

- Service militaire  ou recrutement de mercenaires ?

Bien sûr, pour ces engagés volontaires il s'agit d'un service militaire. Comme beaucoup de résidents en France qui ont la nationalité d'un pays étranger dans lequel il y a le service militaire, ils répondent à cet obligation nationale. Sauf que dans le cas de ces jeunes, il ne s'agit en rien d'une obligation nationale, la plupart d'entre eux n'ayant pas la nationalité israélienne. Il s'agit donc d'un engagement volontaire dans une armée étrangère, afin de nourrir ses désirs d'expansion et de colonisation, sur le seul principe du partage de la religion majoritaire de cet État, et, peut être, de quelques cousins très éloignés. Je vous laisse imaginer le scandale que cet situation provoquerait s'il s'agissait d'un autre pays. Allez, prenons un pays au pif... euh... l'Algérie, tiens ! Oui vous voyez déjà les réactions indignées de l'ensemble de la presse et les condamnations du gouvernement. Ce serait une occasion rêvée, pour Jean-François Copé, d'être profondement choqué...

 

Posons nous quelques questions, même un peu surréalistes. Quelle serait la réaction du gouvernement français si les attaques israéliennes étaient considérées officiellement comme crime de guerre, et que des citoyens français étaient jugés pour cela ? On serait bien emmerdés non ? Quelle position ces individus auraient si la France entrait en conflit avec Israël ? Et, une question plus réaliste, comment réagirait la France si des français se faisaient descendre en participant à ce genre de crimes ? Des questions qui nous font nous interroger sur la responsabilité de l'Etat français dans le fait de laisser faire de tels recrutements. D'ailleurs, comment ça marche en vrai pour se faire recruter par Tsahal ? Comment ça prend à un jeune de 20 ans de se dire qu'il doit aller faire la guerre pour un pays qu'il ne connaît même pas ?

 

 

- Tsahal, une armée prosélyte

L'engagement de français dans l'armée Israélienne est le fruit d'un travail intensif de propagande de Tsahal pour convaincre les jeunes juifs français du bien fondé de la guerre en Palestine, et de l'importance d'y prendre sa place. Et ne croyez pas que ça se passe « sous le manteau », par des speech dans des synagogues sombres, ou dans des rendez-vous secrets avec des agents du Mossad. Ça c'est dans les films.

 

Aujourd'hui, le recrutement de jeunes par Tsahal se fait avec les plus gros sabots possibles. Sur internet ! Et pas sur des sites underground mais sur les réseaux sociaux les plus utilisés. Ainsi, en faisant une simple recherche sur Google, on tombe très vite sur les relais en France de Tsahal. L'armée israélienne possède un site internet, Tsahal.fr, poste régulièrement des vidéos de propagande sur YouTube et dispose de relais sur une palette de sites assez impressionnante. On trouve également un  site de Tsahal en français dont on vous laisse apprécier la finesse de l'objet. C'est limite si on ne vous demande pas de remplir un formulaire d'engagement !

 

Avec à chaque fois diffusion d'une propagande gratinée...

 

Alors une question : quelle autre armée nationale fait ça ? Quelle autre armée déploie autant de moyens de propagande pour engager des gamins français dans une guerre atroce ? Cherchez pas, y en a pas d'autres. Même sans prendre position sur la politique israélienne, vous avouerez que la méthode est choquante. Maintenant essayez d'y penser avec l'exemple de tout à l'heure... Oui, indignation, choc, etc, etc...

 

- Le "Jihad" israélien

Il y a quelques temps, le scandale de jeunes français partant combattre en Syrie occupait la presse. Sans doutes à juste titre. Mais aujourd'hui, quelqu'un peut-il sérieusement soutenir que l'engagement de jeunes juifs dans Tsahal ne se fait pas sur les mêmes bases ? Pourtant ce problème, tout autant grave, ne semble pas émouvoir plus que ça les médias et les autorités. L'armée israélienne peut même se permettre de recruter au grand jour, sans que personne n'en paraisse choqué. La guerre religieuse, et les crimes de guerre sont ils moins terribles lorsqu'ils sont pratiqués au service d'un allié stratégique de la France et de l'OTAN ? Il y a de quoi se poser la question...  

 

Pour ma part, à la lumière de cette démonstration, je tirerai une conclusion : et si on engageait l'action pour que la France dénonce la convention bilatérale franco-israélienne de 1959

 

 

 

 

 

Notes :

[1] Il présida en 1987 la commission de la nationalité dont les travaux eurent un grand retentissement. Membre du comité consultatif pour la réforme de la Constitution, en 1992, il continua d’associer son nom aux questions de citoyenneté en présidant le Haut Conseil de l’Intégration de 1989 à 1997.

[2] voir photo du document ci dessous

 

Est-il acceptable qu'un jeune Français puisse faire des périodes de réservistes en Israël pour combattre en Palestine ?

Pour en savoir plus sur ce sujet :

- Il a participé aux « crimes de guerre » commis à Gaza : la France présente ses « condoléances » à sa famille

- Appel de l'Association France Palestine Solidarité au premier Ministre

- Gaza : des soldats juifs français inquiétés par la justice française ?

- En 2015, la présidente argentine avait déchu de leur nationalité les soldats sionistes qui participent aux massacres de Gaza. Qu'en est-il en France ?

- Des Français dans la guerre contre le peuple palestinien

- Octobre 2023 : Après la riposte du Hamas depuis Gaza, contre les multiples attaques des colons et de l'armée israélienne et le massacre (génocide) entrepris par Israël sur Gaza, en décembre 2023, Thomas Portes, député France insoumise, demande au ministre de la Justice que les personnes de nationalité française (y compris les binationaux) coupables de crimes de guerre soient traduites devant la justice française (4.185 soldats de nationalité française mobilisés sur le front de Gaza).

 

- 21 décembre 2023 : L’Afrique du Sud annonce que des sanctions seront prises contre les citoyens qui combattent avec l’armée israélienne à #Gaza et se rendent coupables de crimes de guerre.

- Le Quai d’Orsay a annoncé le 21 mars que des poursuites judiciaires pourront être entreprises contre des soldats franco-israéliens qui ont commis des crimes dans la guerre à Gaza.

- Guerre à Gaza: ce que risquent les Franco-Israéliens auteurs d'exactions

 

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 11:16
Coup de gueule ! GAZA..... circulez, il n'y a rien à voir !

- Ainsi pourrions nous interpréter le lourd silence qui agite les blogs, sites officiels, pages de réseaux sociaux officielles et personnelles de nos camarades du Parti Socialiste et d'EELV locaux.

 

- Israël peut continuer à éradiquer la présence palestinienne en toute impunité..... LES COMPLICES OBJECTIFS SONT DANS LA PLACE ! Ils tournent la tête à quelques rares exceptions prés..... et pour certains épisodiquement parce qu'il faut bien être présents.... sans y croire !

 

- On va nous dire que "ce sont les vacances" pour leur chercher des excuses ! Non.... ils sont là l Les blogs et sites sont mis à jour.... mais ils parlent d'autre chose ! Le nettoyage ethnique de la Palestine ne les intéresse pas ! Et pourtant ils se disent porteurs des valeurs de gauche : humanisme, démocratie, paix, liberté..... ailleurs oui, mais pas là !

 

- Certains appartiennent à des organisations membres du Collectif National de soutien avec la Palestine... à Paris.... c'est bien ! Mais ici on ne reprend pas les appels du Collectif National, pas même ceux du Collectif Local. Pour s'en assurer, il suffit de se connecter sur leurs sites locaux officiels, mais aussi sur ceux de bien d'autres ! Car ils ne sont pas les seuls dans ce cas là !

 

- Ont-ils oublié les batailles pour la Paix en Algérie, pour la Paix au Vietnam, contre la guerre en Irak (ils peuvent pour certains avoir le bénéfice de l'âge) ou se sont-ils laissés intoxiquer par la pensée dominante au point de ne plus réagir qu'à la vue d'un oiseau qu'on assassine, d'une orchidée que l'on écrase...  ou des martyrs de leur seule obédience religieuse, a moins que cela ne soit pour un conflit en Ukraine que nous avons (les occidentaux) nous même provoqué afin d' y implanter des bases de l'OTAN... ?

 

- Silence ! Le gouvernement Israélien peut à loisir, opprimer, martyriser, assassiner, le peuple palestinien en toute impunité !


La France peut se déshonorer, ils n'en ont cure ! Mais le peuple palestinien (la victime), les peuples d'Amérique Latine qui aujourd'hui sont à la tête de la protestation mondiale se souviendront de cette France des droits de l'Homme qui choisit ceux qui ont des droits et ceux qui n'en ont pas, non pas en fonction des intérêts des martyrs..... mais de ceux des bourreaux.


Mais nous, nous sommes là et continuons le combat.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 15:30
Photo : AFP-Nelson Almeida

Photo : AFP-Nelson Almeida

En annonçant à Fortaleza (Brésil), la création de leur propre banque de développement et de leur propre fonds de devises, les pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) sont en passe non seulement de torpiller l’ordre monétaire international, mais de déclencher une révolution géopolitique à l’échelle planétaire.

 

Sources : Politis.fr propos recueillis par Le Yéti l Mis à jour le 25 juillet  2015

Car si le projet des BRICS va à son terme, c’est bien l’hégémonie américaine héritée de la Seconde guerre mondiale et l’omnipotence du roi-dollar consacrée lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui seront battues en brèche.

 

Résumons succinctement les conditions techniques de l’opération :

  • la Nouvelle banque de développement (NBD) aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars ;
  • chaque pays membre participera selon ses moyens ; d’autres pays pourront s’adjoindre à la fine équipe, mais les BRICS se réserveront une part de contrôle minimum de 55% du total.
  • l’ensemble sera opérationnel avant la prochaine réunion des BRICS, dès 2015 ; le siège de la banque sera située à Shangaï ;
  • les échanges entre les pays membres s’effectueront directement dans l’une ou l’autre des monnaies de leur cru (et non plus en passant par le billet vert US).

 

- Les conséquences géopolitiques

Les conséquences de ces décisions sont sans appel pour le vieil ordre occidental chancelant :

  • Le dollar y perd son hégémonie de monnaie-étalon qui permettait entre autres aux Etats-Unis de faire financer leur énorme dette par les autres pays ;
  • la Banque mondiale et le FMI, pièces maîtresses du système occidental, perdent une grande part de leurs moyens exclusifs de pression ;
  • L’arme de dissuasion financière dont disposait exclusivement Washington voit sa force d’impact considérablement réduite ;
  • un bouleversement d’envergure en matière de répartition des ressources mondiales apparaît comme de plus en plus probable à assez brève échéance (notons que lors du sommet de Fortaleza, Vladimir Poutine a aussi proposé une association énergétique à ses partenaires).

 

- Vers un nouvel ordre monétaire international

Le camp occidental tente bien sûr de faire bonne figure devant l’annonce. Quand ils ne font pas silence, ses médias s’emploient à essayer d’en banaliser la portée. Mais le camouflet est cuisant pour le vieux système néolibéral septuagénaire. Et la réponse de Poutine aux sanctions américaines et européennes, cinglante.

 

Pour tout dire, il ne fallait pas être fin analyste pour savoir que les mesures radicales prises par les BRICS pendaient depuis longtemps aux nez du suzerain américain et de ses commensaux européens.

 

Il y eut cette alerte d'octobre 2009. Puis ce tout récent accord gazier entre la Russie et la Chine, précipité par les manigances de l’Otan en Ukraine (après l’Irak, la Libye, la Syrie...), mais aussi par les inconséquences financières de la Fed qui, en janvier 2014, firent vaciller les monnaies des BRICS.

 

En décrétant leur émancipation, les pays émergents ouvrent la voie à une refondation de l’ordre monétaire global, condition sine qua non à l’avènement du monde d’après.

 

Pour en savoir plus :

- Un pas vers la fin de l’hégémonie du dollar ?

- Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l’irrésistible ascension des cinq

- Les BRICS et les sanctions favorisent le developpement de nouveaux échanges de la Russie avec l’Amérique latine

- La Russie et la Chine annoncent le découplage commercial du Dollar – La fin pour les Etats-Unis est proche

- Séisme : Russie et Chine abandonnent officiellement le pétrodollar

- BRICS, quand la peur change de camp

- Jean-Luc Mélenchon : "Les BRICS changent le monde"

- Les BRICS invitent la Grèce à les rejoindre

- L’histoire de deux ordres mondiaux

- La Banque de développement des BRICS devient réalité

- OCS à Oufa, un premier pas vers une alternative internationale

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 21:55
Un plaidoyer pour la PAIX en Palestine digne d'un chef d'Etat de gauche.
Dominique de Villepin : « Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza »

 

Dominique de Villepin est avocat. Il a été ministre des affaires étrangères et premier ministre de Jacques Chirac.

 

 

 

 

FIGAROVOX/EXCLUSIF - Dans une tribune publiée dans Le Figaro, l'ancien premier ministre s'inquiète du silence de la France face à l'escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens. Il appelle de ses voeux une interposition de l'O.N.U.

 

Lever la voix face au massacre qui est perpétré à GAZA, c'est aujourd'hui, je l'écris en conscience, un devoir pour la France, une France qui est attachée indéfectiblement à l'existence et à la sécurité d'Israël mais qui ne saurait oublier les droits et devoirs qui sont conférés à Israël en sa qualité d'État constitué. Je veux dire à tous ceux qui sont tentés par la résignation face à l'éternel retour de la guerre qu'il est temps de parler et d'agir. Il est temps de mesurer l'impasse d'une France alignée et si sûre du recours à la force. Pour lever le voile des mensonges, des omissions et des demi-vérités. Pour porter un espoir de changement. Par mauvaise conscience, par intérêt mal compris, par soumission à la voix du plus fort, la voix de la France s'est tue, celle qui faisait parler le Général de Gaulle au lendemain de la guerre des Six-Jours, celle qui faisait parler Jacques Chirac après la deuxième intifada. Comment comprendre aujourd'hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause? Comment comprendre que la France s'abstienne lorsqu'il s'agit d'une enquête internationale sur les crimes de guerre commis des deux côtés? Comment comprendre que la première réaction de la France, par la voix de son président, soit celle du soutien sans réserve à la politique de sécurité d'Israël ? Quelle impasse pour la France que cet esprit d'alignement et de soutien au recours à la force.

 

Je crois que seule la vérité permet l'action. Nous ne construirons pas la paix sur des mensonges. C'est pour cela que nous avons un devoir de vérité face à un conflit où chaque mot est piégé, où les pires accusations sont instrumentalisées.

 

L'État israélien se condamne à des opérations régulières à Gaza ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu'elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu'elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire.

 

Ayons le courage de dire une première vérité: il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre. Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd'hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien. En lieu et place de la recherche de la paix, il n'y a plus que l'engrenage de la force qui conduit à la guerre perpétuelle à plus ou moins basse intensité. L'État israélien se condamne à des opérations régulières à GAZA ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu'elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu'elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire. C'est la spirale de l'Afrique du Sud de l'apartheid avant Frederik De Klerk et Nelson Mandela, faite de répression violente, d'iniquité et de bantoustans humiliants. C'est la spirale de l'Algérie française entre putsch des généraux et OAS face au camp de la paix incarné par de Gaulle.

 

Il y a une deuxième vérité à dire haut et fort: il ne saurait y avoir de responsabilité collective d'un peuple pour les agissements de certains. Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux États, mais un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur? On ne peut se prévaloir du fait que le Hamas instrumentalise les civils pour faire oublier qu'on assassine ces derniers, d'autant moins qu'on a refusé de croire et reconnaître en 2007 que ces civils aient voté pour le Hamas, du moins pour sa branche politique. Qu'on cite, outre les États-Unis, un seul pays au monde qui agirait de cette façon. Même si les situations sont, bien sûr, différentes, la France est-elle partie en guerre en Algérie en 1995-1996 après les attentats financés par le GIA? Londres a-t-elle bombardé l'Irlande dans les années 1970?

 

Troisième vérité qui brûle les lèvres et que je veux exprimer ici: oui il y a une terreur en Palestine et en Cisjordanie, une terreur organisée et méthodique appliquée par les forces armées israéliennes, comme en ont témoigné de nombreux officiers et soldats israéliens écœurés par le rôle qu'on leur a fait jouer. Je ne peux accepter d'entendre que ce qui se passe en Palestine n'est pas si grave puisque ce serait pire ailleurs. Je ne peux accepter qu'on condamne un peuple entier à la peur des bombardements, à la puanteur des aspersions d'«eau sale» et à la misère du blocus. Car je ne peux accepter qu'on nie qu'il y a quelque chose qui dépasse nos différences et qui est notre humanité commune.

 

Il n'y a aujourd'hui ni plan de paix, ni interlocuteur capable d'en proposer un. Il faut tout reprendre depuis le début. Le problème de la paix, comme en Algérie entre 1958 et 1962, ce n'est pas «comment ?», c'est «qui ?».

 

Il n'y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d'Israël. La logique de force a légitimité hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd'hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique.

 

Il n'y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d'Israël. La logique de force a légitimité hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd'hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique. Se passer de partenaire pour la paix, cela veut dire s'engager dans une logique où il n'y aurait plus que la soumission ou l'élimination.

 

Il n'y a plus de partenaire pour la paix en Israël car le camp de la paix a été réduit au silence et marginalisé. Le peuple israélien est un peuple de mémoire, de fierté et de courage. Mais aujourd'hui c'est une logique folle qui s'est emparée de son État, une logique qui conduit à détruire la possibilité d'une solution à deux États, seule envisageable. La résignation d'une partie du peuple israélien est aujourd'hui le principal danger. Amos Oz, Zeev Sternhell ou Elie Barnavi sont de plus en plus seuls à crier dans le désert, la voix couverte par le vacarme des hélicoptères.

 

Il n'y a plus non plus de partenaire sur la scène internationale, à force de lassitude et de résignation, à force de plans de paix enterrés. On s'interroge sur l'utilité du Quartette. On désespère de la diplomatie du carnet de chèques de l'Europe qui se borne à payer pour reconstruire les bâtiments palestiniens qui ont été bombardés hier et le seront à nouveau demain, quand les États-Unis dépensent deux milliards de dollars par an pour financer les bombes qui détruisent ces bâtiments.

 

Face à l'absence de plan de paix, seules des mesures imposées et capables de changer la donne sont susceptibles de réveiller les partenaires de leur torpeur. C'est au premier chef la responsabilité de la France.

 

Le deuxième outil, c'est la justice internationale. L'urgence aujourd'hui, c'est d'empêcher que des crimes de guerre soient commis. Pour cela, il est temps de donner droit aux demandes palestiniennes d'adhérer à la Cour pénale internationale, qui demeure aujourd'hui le meilleur garant de la loi internationale.

 

  • Le premier outil pour réveiller la société israélienne, ce sont les sanctions.

Il faut la placer devant ses responsabilités historiques avant qu'il ne soit trop tard, tout particulièrement à l'heure où il est question d'une opération terrestre de grande envergure à Gaza. Cela passe par un vote par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant l'action d'Israël, son non-respect des résolutions antérieures et son non-respect du droit humanitaire et du droit de la guerre. Cela signifie concrètement d'assumer des sanctions économiques ciblées et graduées, notamment pour des activités directement liées aux opérations à Gaza ou aux activités économiques dans les colonies. Je ne crois guère aux sanctions face à des États autoritaires qu'elles renforcent. Elles peuvent être utiles dans une société démocratique qui doit être mise face aux réalités.

 

  • Le deuxième outil, c'est la justice internationale.

L'urgence aujourd'hui, c'est d'empêcher que des crimes de guerre soient commis. Pour cela, il est temps de donner droit aux demandes palestiniennes d'adhérer à la Cour pénale internationale, qui demeure aujourd'hui le meilleur garant de la loi internationale. C'est une manière de mettre les Territoires palestiniens sous protection internationale.

 

  • Le troisième outil à la disposition de la communauté internationale, c'est l'interposition.

À défaut de pouvoir négocier une solution, il faut l'imposer par la mise sous mandat de l'ONU de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, avec une administration et une force de paix internationales. Cette administration serait soumise à de grands périls, du côté de tous les extrémistes, nous le savons, mais la paix exige des sacrifices. Elle aurait vocation à redresser l'économie et la société sur ces territoires par un plan d'aide significatif et par la protection des civils. Elle aurait également pour but de renouer le dialogue interpalestinien et de garantir des élections libres sur l'ensemble de ces territoires. Forte de ces résultats, elle appuierait des pourparlers de paix avec Israël en en traçant les grandes lignes.

 

 

Nous n'avons pas le droit de nous résigner à la guerre perpétuelle. Parce qu'elle continuera de contaminer toute la région. Parce que son poison ne cessera de briser l'espoir même d'un ordre mondial. Une seule injustice tolérée suffit à remettre en cause l'idée même de la justice.

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Pour Tahar Ben Jelloun, la solution ne peut venir que de la société civile israélienne.

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 13:00
Il n'y a aucune solution militaire à la situation à Gaza

Sources : le blog de Julien SALINGUE|1] (interview sur RFI réalisée le 20 juillet 2014)

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : La situation est de plus en plus critique dans la bande de Gaza. Les Israéliens sont toujours déterminés, le Hamas également. Est-ce que vous croyez que cette opération terrestre va aboutir à quelque chose, si ce n’est à la mort de centaines de civils ?

Julien Salingue : Ça ne peut pas aboutir à autre chose qu’à la mort de centaines de civils. Ce qu’on est en train de vivre depuis cette nuit, je pense qu’il faut en prendre la mesure. C'est-à-dire qu’on parle de cinquante morts, mais quand on voit les images et quand on entend les témoignages, le chiffre risque de monter.

 

Ce que fait l’Etat d’Israël ce n’est absolument pas, en réalité, s’en prendre à l’infrastructure militaire du Hamas. C’est s’en prendre aux infrastructures de la bande de Gaza et s’en prendre à la population de la bande de Gaza en général. Il faut bien comprendre ce qu’est la bande de Gaza. C’est un petit territoire minuscule qui fait 360 kilomètres, qui est assiégé depuis sept ans par Israël, et au sud par l’Egypte. Il y a un million 800 000 personnes dedans, une densité de population parfois de 40 000 au kilomètre carré. Les gens ne peuvent pas fuir, ne peuvent pas sortir de Gaza. Et bombarder la bande de Gaza comme c'est fait actuellement, ça ne peut aboutir qu’à des catastrophes. Et là on est en train de vivre la catastrophe. Les organisations humanitaires le disent.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : Pourquoi Benyamin Netanyahu, selon vous, s’entête dans cette voie militaire ? Toutes les opérations menées précédemment n’ont finalement pas changé grand-chose.

Julien Salingue : Benyamin Netanyahu a fait le choix lors des précédentes élections législatives de se présenter avec l’extrême droite. C'est-à-dire que ce n’est pas juste une coalition gouvernementale, c’est une coalition électorale avec des listes communes, un programme commun. C'est-à-dire que Benyamin Netanyahu a fait le choix de gouverner avec – et à – l’extrême droite.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : C’est l’extrême droite qui l’a poussé à faire ce choix de l’offensive terrestre ?

Julien Salingue : Ce n’est pas l’extrême droite qui l’a poussé à choisir de gouverner avec l’extrême droite. Benyamin Netanyahu dirige une coalition qui est la coalition la plus radicale de l’histoire récente de l’Etat d’Israël. Et donc, il est « normal » qu’il agisse de la sorte. Je ne suis pas du tout surpris.

 

Et suite à la disparition des trois jeunes Israéliens à proximité d’une colline de Cisjordanie, on a vu se multiplier les appels à la haine, à la vengeance, à la violence, et les passages à l’acte en Israël et dans les territoires palestiniens. Ce que fait Benyamin Netanyahu, c’est répondre à ces demandes-là. C’est continuer à gouverner comme il le fait depuis des années.

 

Et malheureusement, c’est une fois de plus la population de Gaza qui trinque, alors qu’on sait très bien qu’il n’y a aucune solution militaire à la situation dans la bande de Gaza.

 

Il n’y a qu’une solution politique: la fin du blocus, la reconnaissance des droits nationaux palestiniens et absolument pas des opérations militaires à répétition

 

Car on le voit, elles ne changent rien, si ce n’est qu’elles aggravent encore un peu plus la situation des Gazaouïs et le ressentiment de la population.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : Prendre le risque de décapiter le Hamas, est-ce que ce n’est pas aussi prendre le risque de renforcer des groupes bien plus radicaux, comme le jihad islamique ?

Julien Salingue : Je pense qu’Israël en a conscience et « joue en partie » sur ce terrain-là. C'est-à-dire que le Hamas, contrairement à ce qui a été raconté ici et là, n’avait pas tiré de roquettes sur Israël depuis la précédente offensive israélienne en novembre 2012. Et c’est à partir du moment où l’Etat d’Israël a ciblé des cadres et des militants du Hamas, que le Hamas a repris les tirs des roquettes.

 

Donc évidemment en envenimant encore un peu plus la situation, en provoquant le Hamas et en radicalisant la population, l’Etat d’Israël ne fait que radicaliser l’ensemble des Gazaouïs et des Palestiniens. Il ne faudra pas s’étonner après, si jamais effectivement, les discours qu’on entend sont de plus en plus hostiles à l’Etat d’Israël, parce que ce sera la résultante des opérations menées par l’Etat d’Israël. Israël ne cherche absolument pas aujourd’hui, je le répète, à régler quoi que ce soit sur le court ou le moyen terme.

 

C’est une opération notamment de politique intérieure pour Benyamin Netanyahu : montrer qu’il est aussi radical que les plus radicaux en Israël. Et c’est aussi une opération, un message à destination des Palestiniens qui est de leur dire : tant que vous continuerez à résister, à revendiquer vos droits, régulièrement nous reviendrons, nous vous bombarderons. Et il y aura des centaines de victimes.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : Mahmoud Abbas, le président de l’autorité palestinienne, est attendu à Doha pour rencontrer Khaled Mechaal, le chef du Hamas en exil. Que peut-il obtenir, selon vous ?

Julien Salingue : Le problème, ce n’est pas tant d’obtenir quelque chose du Hamas, que d’obtenir quelque chose de la part de l’Etat d’Israël. Si le Hamas avait refusé la pseudo-trêve proposée il y a un peu moins d’une semaine par l’Egypte, c’est que c’était un simple cessez-le-feu sans aucune condition. Alors que le Hamas demande des choses qui sont ce que demandent aussi les organisations humanitaires, et y compris les Nations unies. C'est-à-dire la levée du blocus, c’est la liberté de circulation pour les Palestiniens, c’est la libération des prisonniers qui ont été réarrêtés, alors qu’ils avaient été libérés en échange de Gilad Shalit.

 

Donc, ce qu’on peut ressortir de cette rencontre entre le Hamas et Abbas c’est éventuellement une proposition palestinienne commune de cessez-le-feu vis-à-vis de l’Etat d’Israël, parrainée peut-être par le Qatar. Mais bien évidemment, ce serait conditionné parce que ça n’a pas de sens en réalité d’exiger un cessez-le-feu si on explique aux Palestiniens qu’on revient à la situation dans laquelle ils étaient antérieurement.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : Julien Salingue, on le voit, la situation diplomatique est, elle aussi, totalement bloquée. Est-ce que la communauté internationale peut faire encore quelque chose ?

Julien Salingue : Elle pourrait. Elle aurait des capacités de faire quelque chose. C'est-à-dire qu’on n’a pas besoin d’aller chercher très loin dans l’histoire pour se rendre compte que quand la communauté internationale ou les Nations unies estiment qu’un Etat va trop loin ils sont capables de prendre des sanctions. Ils sont capables des prendre des sanctions économiques, diplomatiques, politiques. Très récemment, au moment où il y a eu l’affaire ukrainienne et la présence de troupes russes, des sanctions ont été prises.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : Pour l’instant, ça ne fait pas faiblir Moscou...

Julien Salingue : Ça ne fait pas faiblir Moscou, mais au moins symboliquement, ça dit quelque chose. Ça dit qu’il n’y a pas d’impunité totale. Le problème aujourd’hui, c’est que l’Etat d’Israël s’il fait ce qu’il fait, c’est parce qu’il se sent totalement dans une situation d’impunité. Personne ne prend de sanctions contre l’Etat d’Israël, alors qu’il viole le droit international. Donc oui, la communauté internationale pourrait faire quelque chose vis-à-vis de l’Etat d’Israël.

 

Et je précise qu’il y a une petite différence par rapport à la Russie, c’est que l’Etat d’Israël est dépendant du soutien économique, politique et diplomatique des pays occidentaux, ce qui n'est pas le cas de la Russie. Donc, des sanctions pourraient être efficaces, s’il y avait un tout petit peu de courage politique de la part des dirigeants des pays occidentaux.

 

Et je pense notamment au président Hollande, qui a pris une position de soutien à l’offensive israélienne, en expliquant qu’Israël avait le droit de recourir à tous les moyens pour protéger ses populations civiles. Ce qui est, quand on y réfléchit, une position proprement scandaleuse.

 

 

- rfiLES VOIX DU MONDE : La France complice, dites-vous ?

Julien Salingue : Complice par son silence, et en partie par son soutien, dans la mesure où elle a donné un chèque en blanc à Benyamin Netanyahu, qui s’est revendiqué lors d’une conférence de presse la semaine dernière, du soutien de la France en citant le président Hollande.

 

Quand on arrive à adopter des positions qui sont reprises par Benyamin Netanyahu comme étant une caution pour poursuivre la politique qu’il mène, eh bien oui, on peut se poser des questions sur les responsabilités qu’on exerce dans la situation actuelle.

 

Note :

[1] Julien Salingue, chercheur en sciences politiques, auteur de nombreux ouvrages

 

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 18:16
La France s'oppose à une réglementation des multinationales

Sources : Inform'Action par Raoul Marc Jennar

 

- Retour sur une décision passée inaperçue et pourtant lourde de sens politique, de portée économique et sociale quant à la position de la France

 

** Communiqué d’Attac et de l’Aitec **

 

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU favorable à la fin de l’impunité des multinationales. La France a voté NON.

 

Le jeudi 26 juin, malgré l’opposition de la France, de l’Allemagne et des États-Unis, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé en faveur d’un projet de résolution déposé par l’Équateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer de nouvelles normes internationales contraignantes sur les entreprises multinationales et les droits humains.

 

Attac France et l’Aitec dénoncent le vote français contre une initiative bienvenue et justifiée, tant il est urgent de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les multinationales et garantir l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.

 

C’est par 20 votes pour, 14 contre et 13 abstentions que la résolution en faveur d’un futur instrument légalement contraignant envers les multinationales a été adoptée au Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cette résolution, dont le principe avait été soutenu par 85 États de la planète en septembre dernier, ouvre une opportunité historique pour combler un manque flagrant : il n’existe pas, au niveau international, d’instrument juridiquement contraignant, pourvu de mécanisme de sanction, pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.

 

Les multinationales bénéficient ainsi d’une asymétrie dans le droit international puisqu’elles disposent aujourd’hui de toute une batterie d’instruments normatifs (accords de libre-échange, traités bilatéraux sur les investissements, mécanismes d’arbitrages internationaux, etc.) qui protègent leurs droits et leurs intérêts, renforçant d’autant leur pouvoir économique et politique. Toutes les tentatives passées pour sérieusement contrôler leurs activités et leurs impacts sur les droits humains ont échoué, notamment suite à leur fort lobbying, et seuls existent aujourd’hui des codes volontaires et des principes directeurs juridiquement non-contraignants et absolument inefficaces.

 

Pourtant, de Bhopal au Rana Plaza en passant par le cas de Chevron en Équateur ou de Marikana en Afrique du Sud, nous ne manquons pas de cas d’études et de documentation, y compris au sein des instances internationales, pour justifier la double nécessité de destituer l’architecture d’impunité dans laquelle évoluent les multinationales, et d’introduire des dispositions contraignantes garantissant que les droits économiques, sociaux, politiques et environnementaux des populations ne puissent être violés par les multinationales, et rester impunis. 
Des centaines d’organisations et de mouvements sociaux du monde entier soutiennent la proposition initiée par l’Équateur et l’Afrique du Sud et se sont mobilisés cette semaine à Genève, et ailleurs, pour faire pression sur les États membres du CDH et sensibiliser l’opinion publique internationale. En votant en bloc contre le projet de résolution, les pays européens et de l’OCDE (hormis le Chili qui s’est abstenu) ont fait passer les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des droits humains.

 

Attac France et l’Aitec appellent le gouvernement français à revoir sa position, et à s’expliquer à défaut. Nous considérons en effet que le soutien français à cette résolution n’aurait contredit ni la mise en application des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains de l’ONU, ni le projet de loi français en cours de préparation sur la responsabilités des acteurs économiques à l’étranger, qui ne devrait comporter aucune mesure contraignante. Le lobby des multinationales françaises et le ministère de l’économie et des finances, qui étaient parvenus à grandement limiter la portée du contenu de la loi sur le développement et la solidarité internationale adoptée en février dernier quant aux obligations des entreprises françaises vis à vis de leurs filiales et sous-traitants, a-t-il été plus fort que l’obligation de la France à respecter ses engagements internationaux sur les droits humains ?

 

Nos deux organisations suivront avec attention les suites qui seront données à cette résolution, en particulier les travaux du groupe de travail intergouvernemental qui devrait être créé d’ici 2015 pour construire des propositions plus précises. Elles s’engagent également à poursuivre leurs initiatives et mobilisations visant à réduire l’emprise du secteur privé, notamment à travers les accords de libre-échange et d’investissement, sur nos économies, sur la nature et sur nos vies.

 

Contacts presse sur ce sujet :

Amélie Canonne // 06 24 40 07 06

Maxime Combes // 06 24 51 29 44

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 11:31
Formidable ces solfériniens du PS ! Palestine connais pas !

Ils ont l'émotion et l'action politique sélective !


Avec de tels responsables politiques, Benyamin Netanyahu peut massacrer tranquille.

  • Vite des sanctions contre la Russie de Poutine, mais GAZA : c'est quoi ça ? La Palestine... c'est ou ? Je crois qu'il y a des incidents en ce moment !
  • Irsraël ? Quoi ? Qui s'en prend à Israël ? mais que fait l'ONU ? Vite réunissons la troïka pour fixer des sanctions économiques !


Et il y en a qui trouvent encore à se féliciter de leur action !


- Pour plus de détail pour le courrier de Cambadélis : http://www.cambadelis.net/2014/07/30/lettre-a-ban-ki-moon-secretaire-general-de-lonu/

 

Pour en savoir plus :

- Première manifestation pour rappeler au PS que la Palestine existe

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 22:54
Amplifier la campagne de boycott des produits israéliens

Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël[2] ?
 

 

Le 29 juillet 2014 | mis à jour le 13 décembre 2016

Face au renforcement de la politique d'oppression du gouvernement isralien à l'encontre de l'ensemble des Palestiniens (la politique d'Israël dans ces territoires, présente pour l'ONU les caractéristiques de "l'apartheid" et du "nettoyage éthnique"[1]), il est plus que nécessaire d'apporter son soutien aux campagnes de BDS France (Boycott-Désinvestissement-Sanctions).

 

Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu'elles ne participent pas à la colonisation et la politique d'apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d'appliquer de réelles sanctions à l'encontre de l'État d'Israël.

 

La paix ne pourra advenir qu'en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels et le boycott commence à faire peur à Israël. Pourquoi ?.... la réponse  ICI

 

 

 

 

 

 

- 1 - Boycott pratique :

  • Aprés le code 729, nouveau code barre

 

Amplifier la campagne de boycott des produits israéliens

Le NOUVEL Observateur et Rue89 soulignent qu'en France, les grandes surfaces ont adopté une standardisation (GS1) partagée par de nombreux pays. Joint par Rue89, un technicien de GS1 France, l’organisme en charge de la normalisation, explique que tous les produits vendus dans les supermarchés français portent normalement un code à treize chiffres. Les trois premiers chiffres sont des indicatifs de pays. Pour Israël, celui-ci est 729.

 

Ce que ne dit pas le code-barres

Mais ce chiffre n’est finalement qu’un indicateur très pauvre. Il correspond en effet au siège social de la marque plutôt qu’au lieu de fabrication du produit. En clair, une entreprise française peut fabriquer un produit en Israël et le vendre sous un indicatif français (300 à 379).

 

De même, une société israélienne qui fabrique des produits en Israël pourrait, en théorie, les classer sous un indicatif français dès lors qu’elle possède une filiale en France.

 

Bref, chez BDS France, on préfère désormais se concentrer sur des listes de produits distribuées par les militants.

Téléchargez, imprimez et diffusez le tract "quelles entreprises boycotter ?"

 

 

 

 

 

 

 

 

- 2 - Un Appel au Boycott a été Lancé contre Garnier du Groupe L'Oréal.


A répercuter sans modération (Source et détail)

 

 

 

- 3 - Et si l'on parlait du groupe Carrefour

Scandaleux, Carrefour fait la promotion de l’apartheid israélien : (…) Comment pouvez-vous vendre des voyages vers Israël et vanter les « Merveilles » d’un Etat d’apartheid ? (…)

Pour appuyer la lettre ouverte, le comité BDS France 34 a mené le samedi 22 mars une double action de boycott : dans le magasin Carrefour Trifontaine à Montpellier, et devant l’agence de voyages de Carrefour pour dénoncer l’opération de propagande grossière initiée par Israël avec la complicité active de Carrefour.

  • Après les 729 et 871 du code-barres, le boycott s’organise sur smartphones
    • Devant la protestation planétaire, Garnier s'excuse pour l'utilisation de son image contre GAZA.......... certes ! Mais cela ne change rien sur le fond. Le gouvernement Israëlien fait le blocus de GAZA, amplifions le boycott d'Israël et de ceux qui travaille avec cet État aux méthodes fascistes !
Voici l’entrée du ghetto de Bethléem … et le cynisme de l’office de tourisme israélien !

Voici l’entrée du ghetto de Bethléem … et le cynisme de l’office de tourisme israélien !

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Amplifier la campagne de boycott des produits israéliens

- 4 - Ce que B.D.S disait en 2010 à ceux qui considéraient le boycott d'Israël comme "Une arme indigne"

 

Boycott d’Israël : légal et validé par la Cour de cassation

 

Sources : POLITIS.fr par Erwan Manac’h - 21 novembre 2013

... tant que l'Etat d'Israël ne respectera pas le droit international et tant que nos gouvernements n'exerceront pas de véritables pressions pour qu'il le fasse, nous développerons BDS "Boycotter Israël, c'est lutter pour une paix juste".

 

  • Le gouvernement de François Hollande osera t-il réactualiser la circulaire de Michèle Alliot-Marie ex garde des sceaux et rendue publique le 12 février 2010 selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ? La ministre demandait alors aux procureurs de la République d’assurer une répression «ferme et cohérente» de ces agissements.
  • Politiquement l'affaire est des plus risquée et constituerait un signe d’allégeance supplémentaire à Israël fort mal venu au moment ou la protestation internationale se fait de plus en plus forte (Les pays du Mercosur [Amérique Latine] condamnent Israël et suspendent l'accord de libre-échange avec Israël), ou au sein même du Parti Socialiste, des voix s'élèvent de plus en plus nombreuses pour dire STOP à la guerre et contester la politique suivie par l’Élysée et Matignon.

 

- Le boycott d’Israël validé par la Cour de cassation

La chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé le 19 novembre 2013 la légalité de la campagne de boycott des produits d’Israël en France.

 

Elle rejette les pourvois formés par le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), France-Israël, « Avocats sans frontières » et la chambre de commerce France-Israël. Un premier jugement de relaxe avait été rendu pour Olivia Zémor, présidente d'EuroPalestine, en 2011. Elle était poursuivie pour avoir diffusé la vidéo d’une action dans l’hypermarché Carrefour d’Évry (Essonne) en 2009.

 

- Acharnement judiciaire

Les militants de la campagne lancée en 2005 sont poursuivis sans relâche depuis 2010 pour « provocation à la haine envers une nation », sur demande du gouvernement de l’époque. Le 31 octobre, se tenait ainsi devant la cour d’appel de Paris le quinzième procès quinzième procès, contre quatre militants de la campagne BDS. Le parquet avait fait appel de leur relaxe en première instance (Source).

 

- Communiqué du mouvement BDS

« La campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions, ndlr) France se réjouit de cette nouvelle victoire juridique et appelle tous les citoyens de conscience à boycotter Israël, ses produits et ses institutions tant que ce pays ne respectera pas le droit international et les droits légitimes des Palestiniens, et puisque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, comme l’a encore montré la visite scandaleuse de François Hollande en Israël : il est de notre devoir d’agir. »

 

Rien n'est changé aujourd'hui, bien au contraire.... la campagne de boycott est donc d'une URGENTE NÉCESSITÉ

 

 

 

 

 

 

- 5 - Le boycott, c'est aussi la solidarité des dockers

Ils savent le faire quand la Liberté, la Paix, les Droits de l'Homme sont en cause !

Au quatrième jourde blocus humain au port d'Oakland, sur la côte ouest des Etats-Unis, en solidarité avec le peuple palestinien, le navire commercial israélien Zim a été forcé de quitter la Baie de San Francisco et d'aller chercher un nouveau port d'asile pour y débarquer sa marchandise ...

 

Un coup de tonnerre dans le ciel états-unien, une victoire majeure pour la campagne Boycott Israël, mis sous embargo, de manière quasi-invraisemblable, par les medias américains.


Vigilance sur le Port de la Pallice/La Rochelle.

 

 

- 6 - Le boycott, vise aussi les pays qui soutiennent Israël.... dont la France

L’union Générale des commerçants algériens (UGCCA), a appelé les consommateurs algériens à boycotter les produits français. "Les Algériens se doivent de boycotter les produits des pays qui soutiennent l’assassinat des Palestiniens".

Dans son communiqué, repris par une chaîne de télévision privée, l’UGCCA cite expressément la France, dont le gouvernement a été fortement critiqué pour son soutien à l’attaque israélienne sur Gaza (source).

 

 

- 7 - Le boycott, c'est aussi.... en Angleterre

Sources : Palestine Solidarité le 21/08/2014

Des pharmaciens britanniques boycottent le fabricant de génériques TEVA installé en Israël en raison du siège de Gaza en cours et de l'occupation illégale de la Palestine.

Ghulam Esposito Haydar, contributeur régulier à
5Pillarz et membre clé de la campagne de boycott, a déclaré que des centaines de pharmacies du pays n'allaient plus accepter les produits de TEVA, présents dans quelque 60 pays. Le groupe espère qu'il va forcer le gouvernement britannique aussi bien que le régime israélien à modifier leur politique à l'égard du peuple palestinien.

 

 

- 8 - Le boycott concret : initiative chez CASINO

 

Amplifier la campagne de boycott des produits israéliens

- 9 - Le boycott concret : France TV- Sodastream... non au sponsor de l'apartheid israélien !

 

- 10 - Nous appelons au boycott des produits israéliens !

Soumis aux injonctions de Netanyahou, Valls veut réprimer (Boycott de produits israéliens, Manuels Valls dit stop) les initiatives antisionistes de boycott des produits israéliens réalisés dans les territoires occupés de Palestine au nom de la lutte contre.... l'antisémitisme ! Un amalgame dangereux pour la démocratie !


Alors que ce boycott commence à faire peur en Israël et dérange, y compris en France, inconsciemment Manuel Valls valide la justesse du combat mené par BDS France et la gène occasionnée à l'économie israélienne. Raison de plus pour amplifier la campagne de boycott des produits israéliens.

 

Dans le même temps, de nombreuses associations s'indignent de la décision de la Cour de cassation du 22 octobre 2015, qui a déclaré illégal l’appel à boycotter des produits israéliens. Voici un nouvel appel signé par plusieurs militants, intellectuels et responsables politiques en défense de la campagne BDS lancé par les Palestiniens le 4 juillet 2005..... pour lire la suite...

 

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Note :

[1] le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/21/97001-20140321FILWWW00210-israel-l-onu-denonce-un-nettoyage-ethnique.php

[2] Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ?

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Palestine

- Les pays du Mercosur condamnent Israël et suspendent l'accord de libre-échange avec Israël

- En France, première manifestation pour rappeler au PS que la Palestine existe

- Dominique de Villepin : "Le premier outil pour réveiller la société israélienne, ce sont les sanctions".

- Le boycott économique, politique ou culturel d'Israël, une tendance en expansion

- Israël va pénétrer les marchés arabes avec le label "Made in Jordanie" (Al-Akhbar)

- 327 survivants de la Shoah (ou leurs survivants) répondent à la publicité d'Elie Wisel (dans le New York Time) comparant le Hamas aux Nazis. Ils accusent Israël d'un massacre continu du peuple palestinien et appellent au boycott.

- Israël perd huit milliards de dollars et des partis arabes rejoignent le boycott

- La France doit mettre fin à toute activité économique avec les colonies israéliennes

- Etat des lieux des « Mesures européennes contre la colonisation israélienne »

- Pourquoi le boycott commence à faire peur à Israël

- Cette « relation dangereuse » pour la marque Orange

- Le parti communiste israélien favorable au boycott

- le boycott dérange, y compris en France

- Christiane Taubira et les discriminations en France: le boycott d'Israël et la circulaire Michèle Alliot-Marie de 2010

- L'étiquetage des produits des colonies israéliennes adopté par l'UE

- décision de la Cour de cassation du 22 octobre 2015

- Boycott de produits israéliens, Manuel Valls dit stop

- Rony Brauman : « le BDS, une arme pacifique et efficace pour amener les Israéliens à prendre leurs responsabilités »

- 200 juristes européens soutiennent le mouvement BDS

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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