Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 09:33
Les allègements de charges patronales sont en passe d'atteindre les 20 milliards d'euros.Sources Les Echos et le Haut conseil du financement de la protection sociale http://www.securite-sociale.fr/HCFi-PS - Graphique Les Echos/HCFPS

Les allègements de charges patronales sont en passe d'atteindre les 20 milliards d'euros.Sources Les Echos et le Haut conseil du financement de la protection sociale http://www.securite-sociale.fr/HCFi-PS - Graphique Les Echos/HCFPS

70 ans de la Sécurité Sociale

 

La Sécu fête ses 70 ans, l’occasion d'aller voir "La Sociale" au cinéma et de rappeler que son affiliation est obligatoire ainsi que la garantie d’une sécurité sociale pour tous.

 

Sources : L'Humanité.fr

-

STOP !

Ces derniers temps ont circulé des informations, des mails, des SMS du genre : la Sécu je la quitte, l’affiliation à la sécurité sociale n’est pas obligatoire, on peut la quitter si on trouve une meilleure assurance sociale en Europe. Ça ne date pas d'aujourd'hui mais ça continue.

  • Attention c’est faux et on risque gros !

 

En effet, la loi, c’est-à-dire l’article L111-1 de la sécurité sociale et la Constitution de 1946, dit bien que toute personne qui travaille et réside en France est obligatoirement affiliée au régime général de sécurité sociale pour les salariés et les régimes propres aux non-salariés comme le régime des indépendants ou la MSA. A cet effet, elle est soumise à cotisations obligatoires.

 

Ceux qui prétendent le contraire sont passibles d’une peine de 6 mois de prison et d’une amende de 15 000 euros. Ils s'appuient sur une interprétation de l'arrêt C59-12 du 3 octobre 2013 de la Cour de justice européenn qui ne concerne même pas la Sécu mais une assurance privée allemande. Celle-ci s'est faite épinglée pour ses pratiques commerciales déloyales vis à vis des consommateurs. Or d'après cet arrêt de la Cour de justice européenne ces pratiques déloyales s'appliquent aussi aux caisses maladie du régime légal. 

 

Cependant, cet arrêt est démenti par de nombreux autres, par les directives européennes qui laissent libre cours aux législations nationales http://www.securite-sociale.fr/La_legislation-française et surtout par le fait que la sécurité sociale n’est pas une entreprise commerciale exerçant des règles économiques au sens des règles européennes de la concurrence. Elle a une fonction uniquement sociale et non commerciale au regard du droit européen (arrêts de la Cour de justice européenne du 17 février 1993 dits Poucet et Pistre, du 16 mars 2004 et du 27 octobre 2005). Cette jurisprudence est sans ambiguïté : la Sécurité sociale, dès lors qu’elle est fondée sur la solidarité nationale et qu’elle poursuit de ce fait un objectif d’intérêt général, ne peut être regardée comme une activité économique soumise aux règles de la libre concurrence. Il s’agit d’un service d’intérêt économique général qui peut faire l’objet d’un monopole d’État.

 

 

-

Précisons aussi que les assurés sociaux ne sont pas des clients.

Par ailleurs et de ce fait, la sécurité sociale n’est pas une assurance disons individuelle de personnes  au sens de la directive européenne 92/49/CEE du 18 juin 1992, encore moins une assurance privée. Cette directive exclut la sécurité sociale des directives relatives à l’assurance privée. Elle rappelle aussi que chaque état membre de l’Union européenne est libre d’organiser la législation de son système de sécurité sociale.

 

L'entretien avec Gilles Perret, réalisateur de La Sociale qui sort en salle de cinéma ce jour que vous pouvez regarder ci-dessous, rappelle que notre système de sécurité sociale est fondé sur le principe de la solidarité nationale qui garantit à tous l’assurance maladie, maternité, accident mais aussi l’assurance vieillesse. Même les « pauvres » y ont accès grâce à la CMU. Ce qui est loin d’être le cas des assurances privées basées sur une tarification individuelle et difficilement accessibles à tous.

 

 

Un dernier mot. Ce principe de solidarité nationale est quelque peu écorné (sous couvert d’une bonne cause : l’emploi) par les allègements de charges sociales patronales. Celles-ci ont tendance à se multiplier depuis les années 1990 et coûtent cher non pas à la Sécu mais à l’État qui compense (20 milliards d’euros quand même - voir graphique et ce lien ICI

 

Du coup les entreprises ne cessent d’en réclamer davantage prétextant que les cotisations sociales nuisent à leur compétitivité !

 

Les notions de résidence et travail

L’affiliation obligatoire à la sécurité sociale repose sur deux conditions : travailler et résider en France.

Sont considérés comme résidant en France, les personnes qui y ont leur foyer ou leur lieu de séjour principal plus de 6 mois par an (article R115-6 du code de la sécurité sociale).

Donc à partir du moment où cette condition est remplie, l’affiliation et la cotisation à la sécurité sociale est obligatoire pour les Français comme les étrangers. Sont particulièrement concernées par l’obligation de résidence, les prestations suivantes :

  • les prestations en nature et en espèces des assurances maladies, maternité,
  • les prestations familiales et celles de solidarité au titre de l’invalidité (allocation supplémentaire dite ASI) et de la vieillesse (ASPA),
  • a CMU complémentaire.

Les autres prestations en matière d’accidents de travail, de maladies professionnelles, de pensions de vieillesse (retraite) ne relève pas de la condition de résidence mais de celle du travail en France.

A ce sujet, la législation française de sécurité sociale respecte le fait qu’un ressortissant communautaire travaillant et résidant de façon limité en France (moins de 6 mois) peut conserver l’assurance sociale de son pays.

 

Pour en savoir plus :

-  l’obligation d’affiliation http://www.securite-sociale.fr/La-legislation-francaise-ne-permet-pas-de-quitter-la-Securite-sociale

- vos remboursements http://www.ameli.fr/assures/soins-et-remboursements/combien-serez-vous-rembourse

- « L’assurance maladie n’est pas une vieille branche… Parlons de son avenir » 40 associations font des propositions pour la Sécu sur http://leciss.org/sites/default/files/70ans-Secu_Note-CISS.pdf

La Sécu, pas question ni le droit de la quitter
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 08:08
Marisol Touraine enterre le modèle social français

Sources : Fédération CGT et action sociale et CGT mis à jour | 2016-11-18

- Une entreprise de camouflage

Les propos de la Ministre de la santé et des affaires sociales concernant la disparition du « trou de la Sécurité Sociale » et les comptes annoncés sont indignes au vu de la situation. La soi-disante bonne santé financière retrouvée s’est traduite par une détérioration du système de soins sans précédent. Le vrai bilan du quinquennat pour un gouvernement, dit socialiste, se présente par :

  • la réduction de l’offre de soins sur le territoire,
  • la réduction des effectifs,
  • la réduction du taux de remboursement des dépenses de santé,
  • la détérioration des conditions de travail des personnels, forcés de faire face à une charge de travail croissante.

 

Le déséquilibre des comptes provient principalement des exonérations accordées aux entreprises qui constituent autant de recettes en moins pour la Sécurité Sociale. Durant cinq ans, l’équilibre des comptes s’est fait sur le dos des usagers, des patient.e.s et des salarié.e.s.

 

Depuis longtemps, la CGT de la Santé et de l’Action Sociale réclame la suppression de la taxe sur les salaires dans les hôpitaux (comme en bénéficient les entreprises privées = 13,6 % du montant des salaires), l’exonération de la TVA sur les investissements (comme en bénéficient les entreprises privées) et la possibilité de pouvoir emprunter à taux Zéro à la Caisse des dépôts et consignations.

 

Ces mesures permettraient de compenser des embauches nécessaires pour redonner à l’ensemble de la population un accès aux soins sur tout le territoire, une offre de soins à la hauteur des besoins.

 

En même temps, il semblerait que le gouvernement veuille « capter » les fonds de l’ANFH, du FEH et de la CNSA (autour de 480 millions d’euros) pour les réinjecter dans le financement des hôpitaux. Prétendre financer des investissements nouveaux et « l’augmentation des salaires » (+ 1.2 % en 6 mois = 5 € par mois pour un.e ASH...) relève de la malhonnêteté intellectuelle.

 

La remise en cause du droit à la formation continue, mais aussi l’amputation du salaire différé des hospitaliers, pour ne donner que quelques miettes salariales, l’augmentation de salaire (du point d’indice) des fonctionnaires hospitaliers ne sont en fait qu’un gros mensonge, pour encore diviser le public et le privé.

 

Une fois toutes ces sommes déduites, l’ONDAM annoncé s’avère nettement moindre qu’annoncé par la Ministre.

 

Ce n’est pas en affirmant que « tout va mieux » que c’est le cas.

 

Les méthodes de management qui découlent des réformes voulues par la ministre font leurs ravages et aboutissent à une vague sans précédent de suicides chez les personnels hospitaliers.

 

  • La CGT santé et action sociale dénonce un glissement sur un système sociaL « low cost », dont les équilibres ne sont assurés que par des coups de rabot sur les agent.e.s et salarié.e.s et les plus vulnérables de nos concitoyenn.e.s, qui ne soignent plus ou mal.
  • Notre pays possède les moyens de financer un grand service public de santé et d’action sociale, à condition de remettre en cause la politique d’exonérations sociales (200 milliards par an pour un « trou de la sécu »  de  6,9 milliards l’année dernière) aux entreprises.

 

 

- Déclaration de la Confédération Générale du Travail

Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années :

  • L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein ;
  • La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies) ;
  • La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%) ;
  • Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP ;
  • Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.

 

On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !

 

En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux.
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).

 

Les orientations du PLFSS 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.

 

Pour en savoir plus :

- pour la CGT, il faut Un autre PLFSS pour répondre aux besoins de santé de la population

- La Fédération Hospitalière de France dénonce la ponction ministérielle sur les crédits non reconductibles des établissements médico-sociaux

- Sécurité sociale : « Depuis la fin des années 1960, l’effritement des principes fondateurs »

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 09:51
 Deux clips animés à l’occasion des 70 ans de la Sécurité sociale

- A l’occasion de la commémoration des 70 ans de la Sécurité sociale, l’UFAL[1] a réalisé une vidéo pédagogique afin de rappeler l’importance de la place de la Sécurité sociale dans le quotidien de la vie des citoyens.

 

  • Qu’est-ce que la Sécurité sociale ?
  • Pourquoi est-elle menacée ?
  • Pourquoi le trou de la Sécurité sociale n’est-il qu’un mythe ?
  • Pourquoi la Sécurité sociale doit être au cœur des préoccupations citoyennes de tous ?
  • Comment peut-on la sauver ?

 

… des réponses en images :

 

- A voir aussi, la vidéo publiée par la CGT

 

Aujourd’hui on tente de nous persuader que notre système de Sécurité Sociale n’est plus viable en l’état.


Cette animation,réalisé pour une émission d’Expression directe, nous donne des arguments contre ceux qui depuis des années réclament et obtiennent des exonérations de cotisations sociales, qui refusent de reconnaître certaines maladies professionnelles et obligent la Sécu à payer à leur place...

 

Ceux qui nous culpabilisent de vouloir vieillir en bonne santé, mais qui nous refusent la retraite à 60 ans.
 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 09:01
La Sociale : le nouveau film de Gilles Perret a besoin de nous

Sources : La Sociale

- Résumé

Il y a 70 ans, les ordonnances promulguant les champs d’application de la sécurité sociale étaient votées par le Gouvernement provisoire de la République. Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour. Le principal bâtisseur de cet édifice des plus humaniste qui soit se nommait Ambroise Croizat. Qui le connait aujourd’hui? 70 ans plus tard, il est temps de raconter cette belle histoire de «  la sécu ». D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ? Au final, se dresseront en parallèle le portrait d’un homme, l’histoire d’une longue lutte vers la dignité et le portrait d’une institution incarnée par ses acteurs du quotidien.

Depuis plusieurs mois, Gilles Perret travaille sur la préparation de son prochain film consacré à l’histoire de la Sécurité Sociale : d’où elle vient, comment elle a été mise en place, qu’est-elle devenue et que pourrait-elle devenir. Nous connaissons mal cette histoire et pourtant elle bénéficie à 60 millions de français !
C’est un sujet d’actualité tant cette institution au budget supérieur à celui de l’état attire les convoitises et suscite des remous depuis plusieurs décennies.

 

Ce film documentaire s’intitulera « La Sociale ». Il est destiné au cinéma.

  • Bientôt, il va falloir débuter la production, c’est-à-dire dépenser beaucoup d’argent. Vous nous voyez venir ?
    • Vous faites partie des nombreux souscripteurs qui ont rendu possible la belle aventure du film précédent : « Les Jours Heureux ». Nous faisons de nouveau appel à vous pour nous permettre la mise en route de ce film dans les plus brefs délais. Vous pouvez dès à présent souscrire en commandant par avance le DVD du film. Celui-ci vous sera envoyé 4 mois après la sortie du film au cinéma.

Bien sûr, vous serez tenus au courant régulièrement des avancés du projet par une lettre d’information. Mais ça, vous avez l’habitude…

 

Suite au décès de Fabrice Ferrari, collègue, copain et producteur de La Vaka, Gilles Perret s’associe cette fois-ci avec un ami de longue date, Jean Bigot, de Rouge Productions. Cette petite société indépendante produit notamment les films de Marcel Trillat et quelques fictions.

 

C’est une nouvelle belle aventure qui commence et qui suscitera bien des débats. Nous en sommes sûrs.

Comme d’habitude, nous comptons sur vous !

 

 

- Pour participer à la souscription, cliquez ICI

La Sociale : le nouveau film de Gilles Perret a besoin de nous
Partager cet article
Repost0
1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 08:10
2015 : mettons Ambroise Croizat au coeur du 70ème anniversaire de la sécurité sociale

Si Croizat est méconnu en France, si nous ignorons tout de notre propre histoire sociale, ce n’est pas un hasard. C’est le résultat d’un combat idéologique et politique dans lequel chacun doit choisir son camp mais où la neutralité est impossible.

Militant syndical, membre du Parti communiste, ministre de 1945 à 47, il fut le principal instigateur de la Sécurité Sociale en France, l’un de ceux qui ont institué les conventions collectives, le système des retraites, les comités d’entreprise, la médecine du travail tout ces "conquis sociaux" que les néo-libéraux au pouvoir s’emploient à détruire par tous les moyens depuis des années.

 

Sources : Ambroise Croizat : père de la sécurité sociale et de nos retraites et 70éme anniversaire de la Sécu.

- « Mettre définitivement l’homme à l’abri du besoin, en finir avec la souffrance et les angoisses du lendemain ».

Telle a été la devise d’Ambroise Croizat, ministre du Travail de 1945 à 1947, bâtisseur de la sécurité sociale et originaire de Notre Dame de Briançon en Savoie où il naît le 28 janvier 1901. Son père, manœuvre à l’entreprise des « Carbures Métalliques » vit alors comme un fils d’usine. 12 heures par jour pour 8 sous de l’heure. A peine le prix du pain.

 

L’enfant grandit entre les fours et ceux qui rêvent d’espoir et de solidarité. C’est ainsi qu’Ambroise prendra le relais du père. Installé à Lyon dès 1914, après un passage à Ugine, il s’engage dans l’action et grimpe rapidement dans la hiérarchie syndicale. Excellent orateur, animateur des grèves de la métallurgie alpine, il devient en 1927 secrétaire général de la fédération CGT des métaux.

 

Elu député communiste de Paris sous le Front Populaire en 1936, il forge les grands acquis de mai, entre autres les congés payés, la semaine de quarante heures et la loi sur les conventions collectives dont il est l’auteur. 1939. L’orage de guerre approche et avec lui son cortège de tourments. Arrêté en octobre 1939, il est déporté en Algérie au bagne petainiste puis nazi de Maison Carrée.

 

Libéré lors du débarquement anglo-américain d’Alger en novembre 1942, il entre en résistance et anime aux côtés du Général De Gaulle la commission consultative qui entoure le gouvernement provisoire français.

 

De retour en France, il est nommé à la Libération au poste de ministre du travail par le Général de Gaulle. Commence, dans le sillage du programme du CNR alors une œuvre considérable qui, en 2 années de labeur et d’humilité, laissera au pays les plus belles traces de son identité sociale. Ambroise Croizat est en effet le bâtisseur de la sécurité sociale, l’inventeur des comités d’entreprise, de la médecine du travail, de la prévention dans l’entreprise, de la formation professionnelle…. Il attachera son nom aux grandes inventions sociales de la Libération entre autres le statut des mineurs et de la fonction publique , celui des électriciens et gaziers, ainsi que la généralisation de la retraite à tous les salariés.

 

Il meurt le 10 février 1951. Un million de personnes (un des grands enterrements du siècle) l’accompagnent au cimetière du Père Lachaise où il repose.

 

 

- L’héritage de l’homme est prodigieux : Sécurité sociale, retraites, comités d’entreprise, fonction publique, statut des mineurs, médecine du travail, conventions collectives, prévention… Un cortège impressionnant de réalisations sociales qui fondent l’identité et la dignité d’un pays.

Au-delà de l’histoire de celui que l’on appelait le « ministre des Travailleurs », l’ouvrage de Michel Etiévent[1] est aussi un fabuleux portrait des espoirs et des douleurs du vingtième siècle. Le Front populaire, la guerre, la collaboration, la Résistance, images et visages se superposent pour donner à voir et à entendre les racines de notre histoire. Autre originalité, l’ouvrage nous livre la correspondance de prison d’Ambroise Croizat, enfermé dans les geôles de Vichy et les bagnes d’Algérie de 1939 à 1943. Incomparable témoignage qui éclaire la vie quotidienne des heures sombres de la France et nous raconte de manière bouleversante l’enlisement de Vichy dans la collaboration, l’enfermement d’un élu du peuple, l’horreur du bagne…

 

Avec cette nouvelle biographie d’Ambroise Croizat[1], entièrement revue et augmentée par de récentes découvertes du chemin fécond du personnage, l’auteur nous livre le passionnant roman d’un homme qui a su donner à notre siècle un goût de solidarité et de dignité.

 

 

- 2015 : 70 eme anniversaire de la sécurité sociale... rétablissons la vérité historique [2]

Prenons les devants…. Lors de l’hommage national du 70ème anniversaire de la sécu qui sera rendu en octobre 2015, attendez vous encore et ceci malgré l’énorme travail fait pour rétablir l’histoire, à ce qu’ils disent que la sécu a été fondée par Pierre Laroque. (Ainsi qu’il est  dit souvent…). Ce qui est curieux c’est que lorsque l’on évoque une loi, on lui donne toujours généralement le nom du ministre qui l’a promulguée et non du fonctionnaire qui a participé à sa mise en place: Ainsi dit-on : Loi Macron, Loi Juppé ou Loi Weil par exemple. Et bien non, là on vous dira loi Laroque qui n’était que le fonctionnaire de Croizat (directeur de la sécu). Ben, tiens, on ne va pas donner à une institution enviée dans le monde entier et que socialistes, patrons et droite s’évertuent à casser, le nom d’un ministre communiste.

 

Et pourtant c’est lui, lui le bâtisseur de ce beau conquis social de janvier 1946 à juillet 1946 alors qu’il est ministre du travail et de la Sécurité Sociale (de novembre 1945 à mai 1947) , On vous parlera encore d’une création de De Gaulle… oui mais, voilà,  De Gaulle avait déjà démissionné (15 janvier 1946) lorsque Croizat, après avoir conçu les lois (de création de la sécu (mai, juin 1946) , mit en place les 138 caisses avec la CGT et le peuple de France. (Malgré l’opposition violente de la droite, des assurances privées, des médecins, des patrons, des notables mutualistes, de la CFTC).

 

En outre, De Gaulle sera le premier à la casser en octobre 1967 avec les ordonnances Jeanneney qui suppriment les élections démocratiques des caisses, divisent la sécu en trois branches et établissent le paritarisme qui donne la gestion aux patrons.

 

  • Juste une petite vérité a rétablir : Pierre Laroque n’est que le commis d’écriture qui mit en forme l’ordonnance portant création de la sécu du 4 octobre 1945. Cette ordonnance est une émanation directe du CNR et de la réflexion et conception collective menée sous la maîtrise d’oeuvre de Croizat dès sa nomination comme président de la Commission du Travail à l’assemblée consultative ( juin 1943) du Gouvernement provisoire à Alger. Et ceci en lien très actif avec les services du ministère de la Santé dirigé par François Billoux, autre ministre communiste, jamais évoqué lorsque l’on parle de la sécurité sociale.

 

  • Pierre Laroque ne prendra d’ailleurs ses fonctions qu’en septembre 1944. C’est sûr qu’il est difficile d’admettre la réalité de l’Histoire et surtout l’actualité brûlante et la modernité d’un homme comme Ambroise Croizat à l’heure où droite, patronat  et socialistes veulent privatiser ce bien national qu’est notre belle sécurité sociale.

 

Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à Ambroise Croizat et pour ce 70eme anniversaire est de nous battre sans cesse partout pour que la securité sociale ne soit pas une coquille vide livrée au privé mais qu’elle reste ce que Croizat et le peuple de France qui l’ont bâtie ont voulu qu’elle soit : un vrai lieu de solidarités, un rempart au rejet, à la  souffrance et à l’exclusion

 

 

- Ordonnance de 1945 fondant le régime général de la Sécurité Sociale

2015 : mettons Ambroise Croizat au coeur du 70ème anniversaire de la sécurité sociale
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 17:54
16 octobre ensemble à Royan pour la reconquête de la sécurité sociale

La maternité, c'est comme la Sécu, c'est vital

 

- La Sécurité Sociale est en danger

La Sécurité sociale, pilier de notre système de protection sociale, est l’objet d’attaques incessantes du patronat et du gouvernement. Les droits des salariés et des retraités sont remis en cause, tant du point de vue de l’assurance maladie que de la retraite ou de la politique familiale. Il en résulte toujours plus de difficultés pour se soigner, vivre décemment sa retraite, élever ses enfants...

 

Depuis des décennies, année après année chaque gouvernement détricote cet édifice au seul bénéfice de la couverture sociale privée assurantielle et au détriment des assurés sociaux.

 

 

- La décision prise de casser l'outil médical à Royan s'inscrivent dans cette logique

16 octobre ensemble à Royan pour la reconquête de la sécurité sociale

Pour en savoir plus ICI

16 octobre ensemble à Royan pour la reconquête de la sécurité sociale

- Inscrivez-vous auprès de l’UD CGT : 05 46 41 63 33

ou ud-cgt.17@wanadoo.fr

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 09:51
Marcel Paul, Ambroise Croizat. Chemins croisés d’innovation sociale.

Sources : le blog de michel Etievent

  • Marcel Paul. Etat civil : « enfant trouvé ». Raison sociale : ministre de la production industrielle à la Libération.
  • Ambroise Croizat. Etat civil : « fils de manœuvre ». Raison sociale : ministre du travail et de la sécurité sociale de 1945 à 1947.

 

Au fil de cet ouvrage, Michel Etiévent, historien, retrace entre documents inédits, les parcours féconds de Marcel Paul et d’Ambroise Croizat, deux personnages essentiels du vingtième siècle qui ont consacré leurs vies à l’invention sociale. Il suit l’extraordinaire chemin de Marcel Paul, enfant abandonné sur un banc, tour à tour secrétaire général de la fédération CGT de l’Energie, ministre communiste de la production industrielle du Général de Gaulle à Libération. Entre luttes, résistance, déportation, l’homme forge les plus grands acquis du siècle. Du conseiller de Paris, père des secours d’urgence et des crèches, au fondateur d’EDF-GDF et du statut des électriciens et gaziers, c’est une vie entière vouée à l’innovation sociale.

 

A ce chemin s’enchevêtre celui d’Ambroise Croizat, secrétaire de la Fédération CGT des métaux, député de Paris, ministre communiste du travail à la Libération. Bâtisseur de la sécurité sociale, créateur de la retraite pour tous, il laisse un héritage impressionnant : médecine du travail, comités d’entreprises, conventions collectives…Michel Etiévent entrelace les parcours de ces deux complices de luttes qui forgèrent ensemble ce qui fonde aujourd’hui l’identité sociale de notre pays. Avec ces biographies croisées, il nous livre le passionnant roman de deux hommes qui ont su donner au siècle le goût de la solidarité et de la dignité. Un livre brûlant d’actualité…

 

 

- Extrait article Laurent Etre "Humanité" 8 novembre 2008

"Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès" . ’est par ces mots qu’Ambroize Croizat, ministre du travail et de la Sécurité social de 1945 à 1947, infatigable militant de la dignité humaine et du monde du travail, acheva son dernier discours à l’assemblée nationale le 24 octobre 1950...

"je ne vous paie pas pour que vous m’indiquiez les articles du code m’interdisant de réformer, mais pour y trouver ceux qui vont me le permettre" lance Marcel Paul quelques années plus tôt, un jour de 1946, aux juriste de son ministère de la production industrielle.

Le "fils de manoeuvre" Croizat et Marcel Paul le "pitau" du nom que l’on donnait à l’aube du siècle dernier aux "enfants trouvés" ayant marqués leur siècle et l’histoire du mouvement ouvrier, c’est un certain engagement communiste, intransigeant que nous propose de redécouvrir Michel Etièvent, avec sa sensibilité d’écrivain, sa rigueur d’historien et sa conscience de journaliste en prise avec les enjeux et les luttes d’aujourd’hui.

 

Le livre est disponible  ICI

 

 

- Une conference sur Ambroise Croizat, et Marcel Paul

Partager cet article
Repost0

Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

La France insoumise

-Pour une MAJORITÉ POPULAIRE, renforcer la France insoumise pour GAGNER !

🔴  La France insoumise et ses 75 députés sont au service des Françaises et des Français face à l'inflation et l'accaparement des richesses par l'oligarchie.

✅ La dissolution, nous y sommes prêts ! 
Avec la #Nupes, la France Insoumise propose l’alternative 


📌 Pourquoi La France insoumise, ses origines ? La France insoumise : comment ? La France insoumise : pour quoi faire ?

Autant de questions dont vous trouverez les réponses... ✍️ en cliquant ci-dessous 👇

 

Qu’est-ce que La France insoumise ? - Nouvelle brochure

 

-N'attendez pas la consigne !

✅ Pour rejoindre la France insoumise et AGIR ENSEMBLE pour GAGNER : cliquez ci-dessous 👇

 

La France insoumise

 

- La chaîne télé de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

 

- Le blog de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

Jean-Luc Mélenchon le blog

 

Recherche

La France insoumise à l'Assemblée Nationale

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

Sur les réseaux sociaux  :

Facebook  - Twitter

Le JOURNAL L'INSOUMISSION

✍️ cliquez ci-dessous 👇

L'Insoumission

 

✅ S'inscrire à la Newsletter 👇

 

 

Le site du Parti de Gauche

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Manifeste pour l'Ecosocialisme

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Mouvement pour la 6e République

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Des outils pour combattre le FN et l'idéologie d'extrême droite française

🔴  Observatoire de l’extrême droite de l'Insoumission

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇

Observatoire de l’extrême droite l'insoumission

 

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇


🔴  et aussi : Observatoire national pour « mettre sous surveillance » l’extrême droite

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇