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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 09:47
13 mars 2015 : conférence de Dany DIETMANN sur le traitement de nos déchets ménagers

Sources :  Blog de René Blanchemanche

LE TRAITEMENT DE NOS DÉCHETS MÉNAGERS

Par les valeurs ajoutées des gestes de tri, mettons l’incinération et le T.M.B* à la poubelle !

Vendredi 13 mars 2015 à 20H30

Salle Aliénor d’Aquitaine à Saint Jean d’Angély.

 

Nous consommons beaucoup et…nous jetons beaucoup ! Il y a entre autre un énorme problème avec nos déchets ménagers. Leur traitement est un enjeu citoyen : il faut que nous ouvrions les yeux sur cette réalité et que nous prenions les choses en main !

VENEZ VOUS INFORMER !

DANY DIETMANN EST ENGAGÉ SUR LE THÈME DE L’EAU ET DES DÉCHETS, IL VIENDRA NOUS PARLER DES DANGERS QUE PRÉSENTENT LES INCINÉRATEURS DE DÉCHETS MÉNAGERS POUR LA SANTÉ HUMAINE ET L’ENVIRONNEMENT.

  •  Professeur des Sciences de la Vie et de la Terre

  • Maire de Manspach en Alsace depuis 1983

  • Président du SMARL (Syndicat mixte pour l’aménagement et la renaturation du bassin versant de la Largue).

  • Vice-président de la Communauté de Communes de la Porte d’Alsace (CCPA).

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier incinération

- La Commission européenne recommande un moratoire sur la construction de nouveaux incinérateurs

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 15:32
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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 09:00
Rochefort : Création de l'association "Collectif Zéro Déchet "

L'alternative citoyenne à l'incinération est en marche

 

 

- A l'ordre du jour de cette réunion :

  • Élection du Conseil d'Administration de 10 personnes et du bureau de 6 personnes ....

 

  • Les initiateurs de l'association vous invitent à venir nombreux pour ce nouveau départ... car même si pour beaucoup dans la population refusent le projet d'incinérateur d'Echillais, ils convient aussi de mettre en place des actions positives pour la réduction des déchets à la source et démontrer aux élus qui refusent de prendre en compte cette alternative à l'incinération.... que c'est possible !

 

Contact si vous désirez être au CA et plus d'infos : Tel 06 66 39 62 06


 

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 18:36
8 janvier 2015 : nouvelle étape dans la mobilisation contre l'incinérateur d'Echillais

- Le passage en force n'est pas la solution !

Incontestablement, Vincent Barraud président du SIL (Syndicat intercommunautaire du littoral), fort du feu vert préfectoral a décidé de passer en force contre l'avis d'un nombre de plus en plus grand d'élus et de citoyens. Ainsi, ne tient-il aucun compte de la demande de moratoire portée par 55 des 56 élus de la Communauté d'agglomération Rochefort Océan (Caro), le 18 décembre.

 

Les projets inutiles et imposés sont légions où sont réunis les mêmes ingrédients explosifs : expertises bidons pour des projets destructeurs de l'environnement, démocratie confisquée par des élus autistes et parfois sudoyés à coup de voyages de familles offerts au titre "d'études", refus d'entendre les citoyens... ça suffit ! Dans le pays rochefortais, làs d'être méprisés, les populations contestataires du projet d'hyperincinérateur n'auront pas d'autre alternative que de passer à la ZAD (zone à défendre) pour empêcher les travaux.

 

 

- Les solutions alternatives existent pourtant

  • Commencer par réduire les déchets à la source, par exemple en négociant une charte "éco" avec la grande distribution et autres professionnels ;
  • Maire de Manspach (Haut-Rhin) et vice-président de la Communauté de communes de la Porte d'Alsace (16 000 habitants), Daniel Dietmann a réussi, il y a 23 ans, à convaincre ses collègues élus et les citoyens de réduire leurs déchets. Grâce à la tarification incitative et la pesée embarquée, les habitants de Manspach jettent deux fois moins de déchets que le Français moyen : "Chez nous, les incinérateurs tournent à vide" ;
  • Le soleil n'est pas encore levé qu'un étrange ballet commence. Chacun à leur tour, des dizaines de camions viennent déverser des tonnes et des tonnes de restes de nourriture, d'herbe coupée, de branchages. Un mois plus tard, ces déchets organiques ressortiront sous la forme d'un riche compost aussi fin que du sable. Ici, à Vacaville, à une heure de route au nord de San Francisco, se joue quotidiennement une partie essentielle de l'objectif que s'est fixé la ville californienne : parvenir, d'ici à 2020, à zéro déchet non recyclé ou composté, évitant ainsi d'utiliser des décharges ou des incinérateurs, très polluants.... Comment San Francisco s'approche du "zéro déchet" ;
  • La méthanisation est aussi depuis 1989 une nouvelle alternative pour la gestion à grande échelle des ordures ménagères. Tous les déchets organiques, à l’exception des déchets ligneux (déchets de bois), peuvent être traités par méthanisation, et notamment les déchets et effluents liquides. Les principales matières traitées de la sorte sont les effluents industriels et les boues d’épuration urbaines ou industrielles. Ce traitement se développe depuis peu en France sur les déchets ménagers (en mélange ou après collecte séparée de la fraction fermentescible) et sur les déchets agricoles (ex : le SYCTOM de l'agglomération parisienne).

 

 

- Mettre en oeuvre d'autres solutions nécessite

- un  moratoire immédiat sur le projet d'incinérateur tet que demandé par les élus de la CARO le 18 décembre 2014 ;

- la consultation des populations aprés un véritable débat public comme le demande le Parti de Gauche.

 

 

- Mobiliser pour faire entendre d'autres choix que l'incinération

  • le jeudi 8 janvier
  • RÉVEILLEZ VOUS CITOYENS DU PAYS ROCHEFORTAIS
  • 20H30 Palais des congrès de Rochefort

 

Contact :  zadechillais@gmail.com

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Incinération

- Charente-Maritime : des Zadistes occupent le site du futur super incinérateur d'Echillais

- Echillais en Charente-Maritime : les premiers "zadistes" sont arrivés

- ZAD ensemble !

 

 

- Echillais : occupation du site du futur incinérateur

 

- Echillais : succès de la mobilisation citoyenne.... une nouvelle étape est franchie !

Sources :  Sud-Ouest

Ambiance surchauffée hier soir pour soutenir la zone à défendre (ZAD) contre le projet d’incinérateur à Échillais.

 

8 janvier 2015 : nouvelle étape dans la mobilisation contre l'incinérateur d'Echillais
8 janvier 2015 : nouvelle étape dans la mobilisation contre l'incinérateur d'Echillais
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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 01:02
Hyperincinérateur d'Echillais : le Parti de Gauche demande un référendum

Sources :  le blog du Parti de Gauche OUEST17 |

 

Communiqué du Parti de Gauche Ouest 17

 

Incinérateur de Rochefort, les populations doivent avoir le dernier mot.
 
Depuis des mois, les populations du pays Rochefortais mènent une action exemplaire pour s'opposer à la volonté d'une grande majorité d'élus locaux d'imposer la construction d'un Hyper incinérateur, technique totalement dépassée par les enjeux environnementaux actuels, les possibilités alternatives offertes par les technologiques actuelles (méthanisation, etc...) mais source de profits substantiels pour l'opérateur VINCI.
 
Comptant sur le soutien de la ministre de l'environnement, celle-ci à cédé face aux lobbys patronaux enterrant un peu plus ses ambitions en matière de transition énergétique.
 
  • C'est inacceptable. Le COMITE OUEST 17 du Parti de Gauche renouvelle son soutien actif aux opposants et à leur association « Pays Rochefortais Alert' »
 
Car l'incinérateur est une fabrique de poisons reconnue comme telle, hautement toxiques en ce qui concerne notamment les cendres des filtres.
 
 
- Pour le Parti de Gauche :
  • l'incinération est en 2014 une technique totalement dépassée du point de vue écologique et économique. En dépit du bon sens, elle détruit des matériaux qui devraient être recyclés et produit de nouvelles matières à stocker.
  • la collecte des déchets, le tri, le recyclage et les traitements doivent relever du domaine public non délégué (régies), être de proximité au niveau communale pour re-localiser et créer des cercles vertueux ou nos déchets, notamment organiques, pourraient produire de l'énergie (méthanisation) ou venir alimenter l'agriculture locale, pour que chacun prenne ses responsabilités sans craindre d'être les éboueurs de tous.
 
Il est en effet absurde de vouloir transporter en camions les déchets de 97 communes sur un seul point de traitement et de gaspiller ainsi de l'énergie, dégrader les routes et augmenter les risques d'accidents....
 
Car la création des déchets, tout comme leur gestion est source aujourd'hui de profits et de rentes dégagées par les industriels du secteur, et cette situation ne peut plus durer, il faut y mettre un terme.
 
 
- Notre méthode est celle de la planification écologique.
Son objet est de remettre l'humain , les populations concernées au centre des décisions en se fixant des objectifs communément partagés par le débat et en se donnant les moyens de cette mise en oeuvre par la décision souveraine des citoyens
 
Nous ne pouvons mener une politique qui passe d'une solution à une autre instantanément, mais d'ores et déjà mettre un terme à son extension est une exigence immédiate.
 
. Notre conception de la planification de la politique des déchets est basée sur plusieurs éléments :
  • La réduction à la source des déchets : objectifs contraignants d'amélioration des processus industriels, interdiction des sacs plastiques etc. Il s'agit là d'un aspect important de la reconversion industrielle et fait appel à toute la créativité de nos ingénieurs, techniciens et ouvriers. C'est une dynamique d'innovation ;
  • L'obligation de la réparation des objets qui peuvent l'être : augmentation forte de la durée des garanties (lutter contre l'obsolescence), obligation de récupération des objets par les constructeurs et de développer les filières de réparation.
  • Obligation d'intégrer dans les filières industrielles le recyclage des objets produits, du traitement de leurs déchets, en s'appuyant sur les compétences et les entreprises existantes s'il le faut.
 
- Notre objectif ?
Interdire l'incinération des déchets organiques et plus largement de tout ce qui pourrait être recyclé tout en rendant possible et obligatoire une gestion alternative de ces différents déchets. Il est effectivement aberrant et tout à fait contre-productif de ne pas réutiliser ces matériaux dans les processus de production compte tenu du coût et du poids environnemental et écologique de l'extraction des matières premières.
 
Ce projet s'inscrit dans le même processus que les autres grands projets inutiles, tels l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes et le barrage du Testet à Sivens, dans lesquels se retrouvent toujours les mêmes grands groupes, notamment le vorace VINCI.
 
Le Parti de Gauche rappelle que des négociations sont en cours au niveau européen sur le Grand Marché Transatlantique (TTIP ou TAFTA, CETA, TISA). Si ceux-ci devait entrer en vigueur, cela mettrait fin à toute velléité d'opposition et de refus de ce genre de projet par les élus. En effet, ce serait un tribunal d'arbitrage privé qui pourraient statuer en faveur des groupes privés et pénaliser les collectivités locales ou l'état qui s'y opposeraient, et de surcroît avec de fortes amendes payées par les contribuables! (C'est le cas au Canada, en Australie, etc.)
 
La démocratie à sa place partout, tout le temps: au niveau local (consultations citoyennes), mais également au niveau national et européen.
 
 

C'est pour l'ensemble de ces raisons que le parti de Gauche, face à la volonté des élus d'imposer leur choix contre la volonté populaire, considèrent que le dernier mot doit revenir à la population et appelle au lancement d'un référendum sur les territoires concernés.

Hyperincinérateur d'Echillais : le Parti de Gauche demande un référendum

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Incinération

- Incinérateur d'Échillais : feu vert pour l'incinérateur

- Ainsi naissent les ZAD

 

- Lettre à Ségolène Royal : N’attendez pas les premières échauffourées entre des citoyens ex-pacifistes ! par Pays Rochefortais Alert'

lettre à Madame la Ministre de l'Ecologie par Pays Rochefortais Alert'

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 11:37
Hyperincinérateur de Rochefort : Ségolène Royal abdique devant Vinci

Sources :  Médiapart

Tandis qu'elle affirme spectaculairement ses prérogatives de ministre de l'Écologie, sur le gaz de schiste notamment, étrangement, en son fief de Poitou-Charente, Ségolène Royal cède à Vinci qui veut y construire un hyperincinérateur ! Un projet démentiel contre lequel la population manifestait samedi, dans les rues de Rochefort (17). Reportage et enquête sur une lutte emblématique contre un des « Grands projets inutiles et imposés ».

 

Place Colbert, à Rochefort, où Jacques Demy tourna de nombreuses scènes des Demoiselles de Rochefort (Joël Anselme)Ils sont plus de 2000 à répondre à l'appel de Pays Rochefortais Alert' [1], l'association qui fédère les oppositions au projet d'incinérateur géant du groupe Vinci. « On est malgré tout étonnés du succès », se félicite Roland Lopez, un des animateurs de l'association, « nous sommes plus nombreux encore que lors de la grande manifestation de mars dernier ! »
Place Colbert, à Rochefort  (Joël Anselme)
 

Faut dire que les militants de l'association n'ont pas ménagé leurs efforts : des dizaines de milliers de tracts distribués à Rochefort (25 000 habitants) et alentours (dans les boites aux lettres, aux carrefours, aux marchés, etc.), une réunion publique d'information, en septembre, qui fait salle comble ... En une année d'existence, Pays Rochefortais Alert' rassemble plus dun millier d'adhérents. Capable de mobiliser la population, de collecter 30 000 euros pour attaquer en justice et de développer expertises et contre-projets, elle est le levain d'un mouvement citoyen avec laquelle le lobby de l'hyperincinérateur doit compter.

 

Le futur hyperincinérateur serait à Échillais ,sur la carte juste en-dessous de Rochefort (DR)Le futur hyperincinérateur serait à Échillais ,sur la carte juste en-dessous de Rochefort (DR)

 

Sous la lumière resplendissante de la Charente-Maritime, sur la place Colbert, bordée de demeures aux façades néoclassiques, , la foule rassemblée s'ébranle pour un périple de trois heures dans la ville. Au son du clairon, trompettes, caisses claires, tam tam, poêles à frire, percussions de boites de conserves et bouteilles en plastique, retentissent les slogans : « Non, non, à l'incinérateur ! », « De l'air pour les générations futures ! », « Trop fiers pour être la poubelle du 17 ! »...

 

L'ambiance est joyeuse mais grave aussi car chacun des manifestants est conscient que Vinci est à deux doigts de réussir son coup. Son projet, porté par le syndicat intercommunautaire du littoral (SIL) qui regroupe cinq communautés d'agglomération (200 000 habitants, le tiers de la population de Charente-Maritime), est de construire un hyperincinérateur des déchets ménagers à Échillais, sur la rive sud du fleuve Charente, en face de Rochefort-sur-mer (17). Il n'attend plus que le feu vert de la préfète. Laquelle, militante de l'UMP et ardente zélatrice du projet Vinci, a les mains libres depuis qu'en septembre, Ségolène Royale, remisant ses prérogatives de ministre de l'Écologie, lui a donné carte blanche.

Chacun des 3000 manifestants est conscient que Vinci est à deux doigts de réussir son coup (Céline Lemoine)

« Si Ségo ne fait rien, qui fera quelque chose ? » interrogent Paloma et Angela, deux lycéennes en terminale, . « C'est un peu lâche » jugent-elles. Pourtant, tout commence bien quand, en juin dernier, Ségolène Royal ordonne à la préfecture de bloquer le dossier. « L’incinération est une technique complètement dépassée », proclame-t-elle alors. Insistant sur le fait qu'il existe des solutions « plus intelligentes et plus respectueuses de l’environnement », elle vante les bienfaits de l’économie circulaire et demande à 20 collectivités de s’engager dans la démarche Zéro déchet.                                                                                                                      

 

Étrangement, au fil des semaines, le discours de la ministre de l'Écologie s'édulcore. Ce que Anne, enseignante en micro-biologie venue de Surgères (17), résume ainsi : « Elle change beaucoup d'avis, c'est difficile de connaître sa position. »

 

Et puis, le 30 septembre, interpellée sur France Inter [2] par un auditeur qui lui reprochait « de ne pas se bouger beaucoup par rapport à la préfète qui doit donner son autorisation d'exploitation du super-incinérateur », Ségolène Royal a cette réponse pour le moins extravagante de la part d'une ministre, par ailleurs notoirement jalouse de ses prérogatives : « Je ne suis pas favorable aux incinérateurs, je considère qu'il y a d'autres solutions (...) si j'étais élue de ce territoire, jamais je ne ferais d'incinérateur. » Pour conclure qu' « on est dans une démocratie (…) les citoyens choisissent leurs élus, les élus prennent des décisions, moi mon rôle de ministre est de leur dire qu'il y a d'autres solutions. »

 

« Le risque est d'autant moins acceptable qu'il existe des alternatives à ce projet d'hyperincinérateur ! » (Joël Anselme)« Je me suis dit : encore un bel exemple de langue de bois ! » s'énerve Jérome, ingénieur en biologie marine, venu manifester avec ses collègues de travail. « Elle a d'abord dit qu'elle était contre mais elle laisse les élus et la préfète faire le job, ça m'a paru bizarre. » Pour Christophe, père au foyer, « Ségolène Royal dit : “je suis contre le projet d'incinérateur et je vous soutiens ” (du bout des lèvres), mais sans rien faire, c'est un peu trop facile, elle dit blanc et noir en même temps , ce n'est pas une position politique ! » « J'espérais qu'elle aurait un peu plus de cran ! », s'exclame Jean-Loup, jeune retraité rochefortais.
 

 « Peut-être a-t-elle peur des représailles ? » s'interrogent nos deux lycéennes. Roland Lopez, de Pays Rochefortais alert', également élu d'opposition à Échillais (sans étiquette) et l'unique élu du SIL qui soit hostile au projet Vinci, note que le revirement de Ségolène Royal date de quelques jours avant sa reconduction dans ses fonctions de mi-

« Le risque est d'autant moins acceptable qu'il existe des

alternatives à ce projet d'hyperincinérateur ! » (Joël Anselme)

 

nistre, le 25 août, à l'occasion du remaniement gouvernemental : « Nous on pense qu'elle a reçu l'ordre de minorer sa position sur ce dossier. » Ségolène Royal, chantre de la « bravitude » n'aurait été reconduite à son poste de ministre de l'Écologie par Manuel Vals et François Hollande qu'à condition de laisser la voie libre au projet d''hyperincinérateur de Vinci ?

Au moment où se discute la loi sur la transition énergétique...
Au moment où se discute la loi sur la transition énergétique...

 

À moins qu'il ne s'agisse d'un troc sordide : on se souvient qu'en opposant son véto au projet d'autoroute A 831 qui devait dévaster le marais poitevin, la ministre de l'Écologie a déclenché la foudre des élus. Sollicité par ces derniers, Manuel Valls avait tranché en leur faveur... Au final, le projet d'autoroute serait effectivement abandonné mais, en contre partie, Vinci sauverait son hyperincinérateur ?...

 

Ainsi la Charente-Maritime a-t-elle elle aussi son « GPII », sinistre acronyme qui désigne les Grands projets inutiles et imposés, qui se multiplient en France et en Europe. Comme l'écrivait à leur propos Alain Devalpo, dans un pamphlet à l'humour grinçant : « Pour paraphraser George Orwell, dont l’un des personnages déclarait : “La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force” », je n’hésiterai pas à l’affirmer : l’inutile, c’est rentable ! » [3]

 

« On n'en a pas besoin » s'exclament Paloma et Angela. Pour elles l'hyperincinérateur est « une invitation à produire encore plus de déchets ». Bénédicte, professeur d' histoire géographie, est là surtout pour « mon enfant (dans la poussette, avec elle), mes élèves et tous les enfants du Pays rochefortais : « En les regardant, je me suis senti obligée de faire quelque chose. »

 

L'hyperincinérateur aggraverait la pollution d'une zone humide particulièrement fragile (DR)L'hyperincinérateur aggraverait la pollution d'une zone humide particulièrement fragile (DR)

 

Le projet Vinci prévoit la destruction des deux incinérateurs actuels (l’un situé à Oléron datant de 1975, l’autre construit en 1990 déjà à Échillais) qui seraient remplacés par un hyperincinérateur pouvant brûler 75 000 tonnes de déchets par an. « Pourquoi détruire deux incinérateurs dont l'un, celui d'Échillais, vient d'être remis aux normes à grands frais, en 2005, et est classé comme le deuxième incinérateur le plus performant de France pour ses qualités thermiques ? » interroge Pays Rochefortais Alert'.

 

Pour Christophe, « c'est tellement pas le sens de l'histoire que même sans rien savoir on ne peut qu'être contre, et quand on sait que l'avenir c'est diminuer et valoriser déchets ! »« En tablant toujours sur 350 kg de déchets par an et par habitants dans dix ans, le SIL explique la nécessité d'un gros incinérateur », rappelle Roland Lopez. Or si « on trie bien ses déchets, c'est 30 à 40 % de poubelles en moins, et si on trie aussi bien tous les plastiques, emballages compris, c'est 40 à 60 % en moins. La solution est là », explique Xavier Boulard, l'un des animateurs de Pays Rochefortais Alert'. [4] Souriants sous le soleil, Yannou et Éliot, collégiens, soulignent avec bon sens qu' « on paie pour polluer mais si chacun faisait un effort on pourrait polluer moins pour payer moins ! »

 

L''usine passerait de 2 000 m2 actuellement (en vert) à plus de 20 000 m2 et sa hauteur de 16 mètres à 42 mètres (à droite)L''usine passerait de 2 000 m2 actuellement (en vert) à plus de 20 000 m2 et sa hauteur de 16 m à 42 m (à droite)

 

Pharaonique, le projet Vinci ferait passer l'usine de 2 000 m2 actuellement à plus de 20 000 m2 et sa hauteur de 16 mètres à 42 mètres ! Sa cheminée dépasserait le fameux Pont transbordeur voisin, le dernier encore en service en France, joyau touristique de l'agglomération de Rochefort, vedette du chef d'œuvre de Jacques Demy, Les demoiselles de Rochefort..

 

Ainsi défiguré, l'estuaire de la Charente, ne risquerait pas d'obtenir le label Grand site de France pas plus que l'inscription par l'Unesco du Pont transbordeur au Patrimoine mondial de l'humanité que revendiquent les élus... les mêmes qui défendent l'hyperincinérateur ! Lequel aggraverait la pollution, surtout en métaux lourds, de l'air et de l'eau d'une zone humide particulièrement fragile, mettant en péril un écosystème qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales (la Ligue de protection des oiseaux (LPO), dont le siège national est à Rochefort, a émis, avec d'autres associations de défense de l'environnement, un avis défavorable au projet Vinci).

 

Quels ravages provoquerait le « Vincinérateur » dans des secteurs économiquement vitaux pour la région comme l'ostréiculture (8 000 emplois et 245 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel) et aussi le thermalisme à Rochefort (15 000 curistes, 108 salariés, 15 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel ) ?

 

140 camions viendraient décharger dans le Pays rochefortais les déchets de 97 communes
140 camions viendraient décharger dans le Pays rochefortais les déchets de 97 communes

 

Un choix « complêtement incohérent » pour Béatrice, cadre dans la Fonction publique, originaire de Bordeaux. « On était des “urbains bordelais” et on a renoncé à certaines choses en venant ici à Rochefort , une ville tournée vers la nature, avec ses marais, sa station de lagunage écologique... et là elle se tire une balle dans le pied ! »

 

« Il n'y a aucun risque pour la santé » scandent sans relache Vinci et ses affidés. Ce n'est pas l'avis de 102 médecins rochefortais opposés au projet d'incinérateur géant. D'abord regroupés dans un collectif, Santé environnement du littoral (SEL), ils viennent d'élargir leur combat en créant un « collectif de médecins citoyens », Veille santé environnement 17.

 

Dans un rayon de 30 km autour des incinérateurs, il y a un excès de risque de développer des cancers de 6% à 23%
Dans un rayon de 30 km autour des incinérateurs, il y a un excès de risque de développer des cancers de 6% à 23%

 

L'un de ses animateurs, Paul Delègue, médecin hospitalier sur Rochefort, s'insurge contre de soit-disant « nouvelles normes très très partielles qui ne concernent que 17 produits sur les 2000 sortis des fumées des incinérateurs. On pense aux particules fines, ultrafines, aux nanoparticules, aux perturbateurs endocriniens... Le risque est d'autant moins acceptable qu'il existe des alternatives à ce projet d'hyperincinérateur ! » [5] L'Institut de veille sanitaire (INVS) a publié une étude, en 2008, qui montre que, dans un rayon de 20km à 30 km autour des incinérateurs, il y a un excès de risque de développer des cancers de 6% à 23 %. La Rochelle, Royan, Saintes et Surgères ne seraient pas épargnées.

 

Enfin, le projet Vinci prévoit la mise en place d'un tri mécano biologique (TMB) destiné à produire un compost aussi dispendieux que nocif... interdit par nos voisins européens. Et, « cerise sur le gâteau », il ne respecte pas les normes de construction parasysmique, dans une région particulièrement à risque !

 

Un désastre programmé... facturé 100 millions d'euros à la collectivité (pour commencer !...), qui s'endetterait pour au moins 20 ans.

 

Le « vincinérateur » bénéficie du soutien inconditionnel d'élus de gauche comme de droite (Joël Anselme)
Le « vincinérateur » bénéficie du soutien inconditionnel d'élus de gauche comme de droite (Joël Anselme)

 

En avril 2013, les deux maires des communes les plus concernées par le futur hyperincinérateur (Échillais et Soubise) sont gracieusement invités, ainsi que leurs épouses, par l'entreprise Vinci à un « voyage d'étude » de quatre jours... en Martinique. Selon le journal Sud-Ouest qui cite, sans le nommer, « un fin connaisseur de la politique locale » , l'attitude des deux élus serait à mettre sur le compte de la « naïveté », quoique « cela laisse à penser que c'est une récompense pour un service rendu » [6].

 

« Étrangement, les élus sortent tous les mêmes arguments, les mêmes « éléments de langage », du genre : “La cheminée de votre voisin vous pollue également ” », constate Xavier Boulard de Pays Rochefortais Alert'. « Ils semblent insensibilisés à toute opinion contraire, c'est comme s'ils avaient été “programmés” pour défendre coûte que coûte et par tous les moyens le projet de Vinci, et cela quelle que soit leur étiquette politique ».

 

« En les regardant, je me suis senti obligée de faire quelque chose. » (Céline Lemoine)
« En les regardant, je me suis senti obligée de faire quelque chose. » (Céline Lemoine)

 

 

C'est l'ex-maire PS de Rochefort (1997-2014), Bernard Grasset, ancien préfet et alors président du SIL, champion du cumul des mandats, qui fut à l'initiative du projet d'hyperincinérateur en 2012. Ce sont le nouveau maire d'Échillais, Michel Gaillot, « sans étiquette » et celui de Rochefort, Hervé Blanché, UMP, qui proclament, la main sur le cœur, leur opposition à l'hyperincinérateur lors de la campagne des municipales en 2014 pour, une fois élus, s'en faire les défenseurs les plus véhéments ! Quant aux maires des petites communes, ils font profil bas pour obtenir des subventions auprès du conseil général présidé par l'omnipotent Dominique Bussereau (UMP)... ardent défenseur du « Vincinérateur ».

 

S'agissant de la « démocratie » et du « dialogue » vantés par la ministre de l'Écologie pour mieux se défausser, le comble est que celle-ci est bien placée pour en juger l'inanité : Ségolène Royal a participé en personne à l'enquête publique sur le projet d'hyperincinérateur où elle s'est positionné contre, à l'instar de 895 autres personnes, dont plus de 100 médecins et une dizaine d'associations. Un avis impudemment ignoré par le SIL, en contradiction flagrante avec la directive européenne qui prévoit la prise en compte de l'avis du public lors de l’élaboration de projets relatifs à l’environnement ... « Ce déni de démocratie n’est pas acceptable ! » avait déclaré Ségolène Royal au sujet de pratiques similaires... concernant l'incinérateur de Fos-sur-mer.

 

18 heures, de retour place Colbert, contre « l'inacceptable », les manifestants prennent rendez-vous pour les actions futures.

 

Notes :

[1] Le site de Pays Rochefortais Alert'

[2] France inter, l'interview de Ségolène Royal

[3]« L'art des grands projets inutiles », Le Monde diplomatique, août 2012

[4] « Incinérateurs de Rochefort, les antis ne molissent pas », Kharinne Charov, Sud Ouest, 12 octobre 2012

[5] Le 6 octobre 2014, à écouter sur France Bleue

[6] « Rochefortais : un voyage d'études aux Antilles qui fait jaser », David Briand, Sud Ouest, 26 novembre 2013

 

• Contactés par mail, Ségolène Royal, Hervé Blanché et Michel Gaillot n'ont pas répondu à nos questions

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier Incinération

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 17:12
Echillais l'incinération c'est toujours NON !

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 24/02/2021

- Ségolène Royal prend position contre l'incinération !

Le 23 Juin sur France-Inter, elle affirmait son opposition à l'Incinérateur d'Echillais : voir ici

 

- Nous avons eu la réponse le 22 août.... le reniement

En effet, Ségolène Royal a annoncé ce vendredi à La Rochelle qu'elle n'était pas favorable à la construction d'un super incinérateur pouvant accueillir 85 000 tonnes de déchets à Echillais près de Rochefort (17). Elle revoit le projet à la baisse et veut inciter à produire moins de déchets ménagers.

 

Autour de Ségolène Royal, les élus ont décidé d’abandonner le tri mécano biologique et de réduire le tonnage brûlé dans le futur incinérateur, sans le remettre en cause.

 

Ségolène Royal de La Rochelle ne connait certaniement pas la Ségolène Royal qui est le 31 mars contre l'incinérateur de Fos sur Mer ;

 

Les populations riveraines appellent à nouveau à la mobilisation..... SOUTENONS LES !

 

 

- Révélation : les maires de Soubise et d’Échillais sont allés en Martinique, à l’invitation de Vinci, le futur constructeur

Sud-Ouest revèle que ce sont les journalistes du «Littoral» qui ont vendu la mèche en révélant q'un voyage en Martinique en avril 2013 a été offert par l'entreprise Vinci, constructeur du futur centre, aux maires d'Échillais et de Soubise, Henri Sanna et Robert Chatelier, ainsi qu'à leurs épouses.....

 

Rien de tel pour indiquer aux élus quel est le bon choix !

 

 

- Le site de l’Estuaire de la Charente – Arsenal de Rochefort postule pour être "grand site de France"

Le grand site  entend se doter d’une stratégie de conservation, de gestion et de valorisation des richesses patrimoniales, naturelles et culturelles (son incinérateur, son marais, ses oiseaux...), avec l’Etat et les partenaires associés.

Cette stratégie prend en compte l’ensemble du Grand Site afin d’offrir aux visiteurs les richesses naturelles et culturelles (son incinérateur, son marais, ses oiseaux...) qui sont disséminées sur tout le territoire. Elle s’appuie sur toutes les opportunités de mise en réseau, de circulations douces et d’accueil dans toutes les communes.

Préserver la qualité de vie des habitants afin qu’ils en fassent bénéficier les visiteurs.....

 

 

- Ségolène Royal.... ou la valse à trois temps !

Et hop ! A nouveau Interpellée le 1er Octobre sur France Inter par un auditeur, la ministre de l'Ecologie renvoie la responsabilité de la construction aux élus locaux.

 

Ségolène Royal nous repasse le plat de Lionel Jospin sur un air de "l’État ne peut pas tout" !

A qui va t-on faire croire de telles balivernes ! Si l’État, un ministre de la République dans son domaine de compétence ne "peut pas tout" et renvoie la balle aux élus locaux (loin de moi l'idée de les dédouaner de leurs responsabilités)..... à quoi sert le Ministre ?
La Préfète appliquera la politique que la Ministre de tutelle lui aura demandé d'appliquer.... si elle donne son accord..... c'est que Ségolène Royal n'aura fait que de la communication sans volonté politique de s'y opposer !


Et les électeurs déjà passablement écœurés d'avoir à subir une politique de "droite" sous un gouvernement dit "de gauche" auront ce raisonnement basique et contestable, mais fort compréhensible..... a quoi il sert d'aller voter.... puisque les politiques ne peuvent rien !

 

Pour en savoir plus :

- Non à l'hyperincinérateur d'Echillais !

- Incinérateur : pas à Echillais, et plus à Port-Neuf Chef de Baie La Rochelle !

- Rendement thermique des incinérateurs par installation

- Incinérateur de Rochefort : les anti ne mollissent pas

- De quoi serais-je mort, dans 40 ans ?

- Incinérateur d’Échillais : chronique d’une lutte citoyenne

Incinérateur d’Echillais : le compost n’était pas aux normes

Estuaire de la Charente Grand Site de France : son incinérateur, son marais, ses oiseaux

Estuaire de la Charente Grand Site de France : son incinérateur, son marais, ses oiseaux

Le rassemblement du 11 octobre 2014 à Rochefort

Le rassemblement du 11 octobre 2014 à Rochefort

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 09:32
Non à l'hyperincinérateur d'Echillais !

Le 16 juin 2014 - modifié le 14 décembre 2014

- A l'appel de

 

Mercredi 18 juin à 15h00 devant la gare de La Rochelle !!!

 

- Là, IL FAUT QUE VOUS SOYEZ LA EN NOMBRE.

Nous allons rendre visite à madame la préféte. Instruments de "musique" et couleur jaune. Nous ferons nous aussi notre appel du 18 juin, un appel à la résistance citoyenne.

D'autres rendez-vous sont à venir ! Restez vigilants et mobilisés !


Pour en savoir plus... cliquez ICI
 
 

- Incinération : ni à Echillais, et plus à La Rochelle (Chef de Baie) !

La France, premier pays au monde pour l’incidence des cancers hormonodépendants : les dioxines, les produits d’incinération..... mis en cause.
 
 
- Le Parti de Gauche OUEST17 opposé à l'incinération
Dans un communiqué en date du 12 décembre 2013, le parti de Gauche exprime son opposition et ses propositions.

- Ségolène Royal prend position !

Posture politique.... ou engagement a agir ?

En effet, répondant à un auditeur sur France Inter le 23 juin, elle indiquait "Je suis hostile à ce projet. Evidemment parce que c'est un incinérateur. Il y a maintenant d'autres technologies beaucoup plus protectrices de l'environnement et beaucoup plus intelligentes sur le plan de la récupération du déchet et de la transformation d'énergie."

 

- Nous avons la réponse aujourd'hui 22 août.... la politique du ni-ni

En effet, Ségolène Royal a annoncé ce vendredi à La Rochelle qu'elle n'était pas favorable à la construction d'un super incinérateur pouvant accueillir 85 000 tonnes de déchets à Echillais près de Rochefort (17). Elle revoit le projet à la baisse et veut inciter à produire moins de déchets ménagers.

 

Autour de Ségolène Royal, les élus ont décidé d’abandonner le tri mécano biologique et de réduire le tonnage brûlé dans le futur incinérateur, sans le remettre en cause.

 

Ségolène Royal de La Rochelle ne connait certaniement pas la Ségolène Royal qui est le 31 mars contre l'incinérateur de Fos sur Mer ;

 

C'est la politique du ni-ni ou des demi-mesures !
Quelle crédibilité accorder à son discours politique quant elle se déclare contre le système de l'incinération, affirmant, je dite :" L'incinération est une technologie complètement dépassée, il faut s'orienter vers la société zéro déchets".... et dans le même temps autorise un incinérateur réduit de 30% de sa capacité !
Ce n'est pas très sérieux tout ça !

 

 

- Les solutions alternatives existent

  • Commencer par réduire les déchets à la source, par exemple en négociant une charte "éco" avec la grande distribution et autres professionnels ;
  • Maire de Manspach (Haut-Rhin) et vice-président de la Communauté de communes de la Porte d'Alsace (16 000 habitants), Daniel Dietmann a réussi, il y a 23 ans, à convaincre ses collègues élus et les citoyens de réduire leurs déchets. Grâce à la tarification incitative et la pesée embarquée, les habitants de Manspach jettent deux fois moins de déchets que le Français moyen : "Chez nous, les incinérateurs tournent à vide" ;
  • Le soleil n'est pas encore levé qu'un étrange ballet commence. Chacun à leur tour, des dizaines de camions viennent déverser des tonnes et des tonnes de restes de nourriture, d'herbe coupée, de branchages. Un mois plus tard, ces déchets organiques ressortiront sous la forme d'un riche compost aussi fin que du sable. Ici, à Vacaville, à une heure de route au nord de San Francisco, se joue quotidiennement une partie essentielle de l'objectif que s'est fixé la ville californienne : parvenir, d'ici à 2020, à zéro déchet non recyclé ou composté, évitant ainsi d'utiliser des décharges ou des incinérateurs, très polluants.... Comment San Francisco s'approche du "zéro déchet" ;
  • La méthanisation est aussi depuis 1989 une nouvelle alternative pour la gestion à grande échelle des ordures ménagères. Tous les déchets organiques, à l’exception des déchets ligneux (déchets de bois), peuvent être traités par méthanisation, et notamment les déchets et effluents liquides. Les principales matières traitées de la sorte sont les effluents industriels et les boues d’épuration urbaines ou industrielles. Ce traitement se développe depuis peu en France sur les déchets ménagers (en mélange ou après collecte séparée de la fraction fermentescible) et sur les déchets agricoles (ex : le SYCTOM de l'agglomération parisienne).

 

Pour en savoir plus :

- Mon dossier incinération

- Incinérateur : pas à Echillais, et plus à Port-Neuf !

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 12:18
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La Rochelle avait une longueur d'avance avec ses vélos..... elle a maintenant beaucoup de retard dans bien des domaines !

Et si, sur la CDA de La Rochelle on prenait la question à bras le corps !

 

Source : Le Monde.fr | Alexandre Pouchard (San Francisco, envoyé spécial)

Le soleil n'est pas encore levé qu'un étrange ballet commence. Chacun à leur tour, des dizaines de camions viennent déverser des tonnes et des tonnes de restes de nourriture, d'herbe coupée, de branchages. Un mois plus tard, ces déchets organiques ressortiront sous la forme d'un riche compost aussi fin que du sable. Ici, à Vacaville, à une heure de route au nord de San Francisco, se joue quotidiennement une partie essentielle de l'objectif que s'est fixé la ville californienne : parvenir, d'ici à 2020, à zéro déchet non recyclé ou composté, évitant ainsi d'utiliser des décharges ou des incinérateurs, très polluants.

 

Pour parvenir à ce but jamais atteint par une aussi grande ville dans le monde, San Francisco fait preuve de volontarisme politique et multiplie les initiatives législatives. Dernière en date, l'interdiction de la vente et de la distribution de petites bouteilles d'eau en plastique dans les espaces publics de la ville, adoptée à l'unanimité par le conseil municipal début mars et qui entrera en vigueur en octobre (sauf lors d'événements majeurs sur la voie publique, comme la Gay Pride). A la place, seront installées de nombreuses fontaines d'eau et des gobelets compostables pourront être distribués pendant des événements.

 

« Les bouteilles d'eau en plastique coûtent cher à produire et ont un coût environnemental considérable. Il lui faut mille ans pour qu'elles se dégradent », a justifié le conseiller municipal David Chiu, à l'origine d'une mesure qui mentionne le risque pour la santé, des composés chimiques comme les phtalates pouvant s'infiltrer dans l'eau et « perturber les hormones et ainsi accroître le risque d'infertilité, de cancer et de fausses couches ». « Si nous pouvons les interdire dans l'espace public, que les gens comprennent que c'est totalement faisable, alors nous pourrons aller plus loin », a ajouté M. Chiu. Autrement dit, envisager une interdiction totale.

Lire aussi : Le système "zéro déchets" de San Francisco en 7 questions

 

 

- « On nous a traités de fous »

Etape par étape, voilà la méthode qu'a adoptée San Francisco depuis le vote de l'objectif « zéro déchet », en 2002. « La Californie s'était déjà fixé un objectif de 50 % de recyclage d'ici à 2010. Mais nous voulions aller plus loin, raconte Jared Blumenfeld, ancien directeur du département de l'environnement de San Francisco et actuel directeur régional de l'Agence de protection environnementale (EPA). Nous nous sommes mis d'accord sur l'objectif ambitieux du zéro déchet puis sur une date à la fois assez lointaine pour nous donner les moyens de l'atteindre mais aussi assez proche pour que tout le monde se sente aussitôt concerné. » Ce sera 2020, avec un point d'étape de 75 % en 2010.

 

Tout restait alors à faire. « On nous a traités de fous », sourit-il. Mais une étude menée à ce moment-là avait montré que 90 % des déchets finissant dans les décharges pouvaient être recyclés, et que la part la plus importante était la nourriture. Or « nous ne voyons pas les déchets comme une charge, mais comme une valeur, ils peuvent être utilisés », explique Robert Reed, chargé des relations publiques à Recology, la coopérative qui collecte et traite les déchets de San Francisco.

 

C'est ainsi que le département de l'environnement a commencé par cibler les hôtels et les restaurants, très nombreux à San Francisco... et qui génèrent beaucoup de déchets organiques. « Nous avons commencé par un hôtel test, le Hilton, qui sert 7 500 repas par jour, et nous avons mis en place un système simple : les poubelles des recyclables et des compostables coûtent beaucoup moins cher, chaque mois sur la facture, que celles des déchets non recyclables, explique Jared Blumenfeld. Si vous recyclez et compostez tous vos déchets, alors vous aurez besoin de moins de poubelles 'normales', ou bien des plus petites. Et vous économiserez de l'argent. »

 

Chaque habitant de San Francisco est désormais habitué à trier ses déchets dans trois poubelles : en noir, celle destinée à la décharge ; en vert celle pour le compost ; et en bleu les recyclables.

Chaque habitant de San Francisco est désormais habitué à trier ses déchets dans trois poubelles : en noir, celle destinée à la décharge ; en vert celle pour le compost ; et en bleu les recyclables. | Alexandre Pouchard/LeMonde.fr

Le système est une pleine réussite : en un an, le Hilton économise 200 000 dollars (145 000 euros) et l'initiative est alors très vite étendue à l'ensemble des professionnels. Le système est également proposé, sur une base volontaire, aux habitants qui le souhaitent. « En quatre ans, entre 2001 et 2005, nous sommes passés de 42 % à 60 % de nos déchets qui étaient recyclés », se félicite Jared Blumenfeld.

 

 

- Sacs plastiques bannis

Une des parties peu visibles des déchets, mais néanmoins importante, est l'ensemble des débris générés par le secteur de la construction. Après deux ans de négociations, la ville oblige en 2006 tous les professionnels du bâtiment à recycler au moins 65 % de leurs débris tels le béton, le métal ou encore le bois, dans des centres agréés. Une suspension de six mois est prévue pour les contrevenants. En parallèle, la ville s'engage à n'utiliser que des matériaux recyclés pour des travaux publics comme l'asphalte, les trottoirs ou encore les gouttières.

 

Mais tout cela ne suffit pas. En 2007 et 2008, le taux de récupération des déchets stagne aux alentours de 70 %, alors que la ville s'était fixé 75 % en 2010. San Francisco passe alors une étape supplémentaire avec deux décisions touchant directement au quotidien des habitants. Les sacs plastiques sont tout d'abord bannis des supermarchés, avec obligation d'utiliser des sacs en papier ou en plastique compostable – payants, pour inciter les clients à ramener leur propre sac.

Lire : L'interdiction des sacs en plastique se mondialise

 

Puis, en 2009, le recyclage et le compostage sont rendus obligatoires pour tous les habitants. Le même système est appliqué : chaque maison et immeuble reçoit une facture détaillée et peut l'alléger en utilisant de moins en moins la poubelle « normale » pour préférer  celles dédiées au recyclage et au compostage. Des contrôles sont effectués régulièrement et des avertissements sont suivis d'amendes pour les contrevenants, pouvant aller de 100 à 1 000 dollars (73 à 730 euros). « Cela a été notre mesure la plus controversée, admet Jared Blumenfeld. On nous a accusés de mettre en place une "police environnementale". Nous avons longuement expliqué que ce n'était pas le cas et que tout le monde avait à y gagner. Si nous l'avions tout de suite rendu obligatoire, cela n'aurait pas marché, il fallait que ce soit progressif. »

Lire l'interview : « Un système de zéro déchet coûte moins cher »

 

 

- « Le compost n'a que des effets bénéfiques »

L'effort paye : la ville atteint 77 % de recyclage en 2010 et a aujourd'hui dépassé les 80%.

 

Quelque 600 tonnes de déchets organiques sont récupérées chaque jour et envoyées au centre de Vacaville, où est produit un compost très convoité par les agriculteurs. Comme Dave Mella, qui gère le vignoble Chateau Montelena dans la Napa Valley. « Le compost est très riche car il est constitué de multiples déchets organiques et il n'a que des effets bénéfiques : il fixe le carbone dans le sol et apporte beaucoup de nutriments à la vigne. » Dave Mella utilise le compost de Recology depuis bientôt dix ans. Ce fut d'abord un pari pour ce domaine qui a acquis une notoriété mondiale en remportant une dégustation à Paris en 1976 devant des vins français – et dont un livre, Le Jugement de Paris puis un film, raconteront l'histoire. « J'étais terrifié à l'idée de changer le vin, confie Dave Mella. J'ai d'abord testé le compost sur une petite partie du domaine, puis je l'ai progressivement étendu car le vin était meilleur... et c'est meilleur pour le sol ! »

 

Malgré tout, San Francisco n'a pas encore atteint les 100 % et la dernière partie s'annonce la plus difficile. « Nous y arriverons, assure Robert Reed, de Recology, quand on lui oppose notre scepticisme. La moitié des déchets encore envoyés dans les décharges peuvent être recyclés. Nous devons accentuer notre effort. Par exemple, sensibiliser les habitants sur le fait qu'ils recyclent beaucoup dans la cuisine, mais n'ont souvent qu'une seule poubelle dans la salle de bains, avec des déchets qui se retrouvent à la décharge alors que des éléments pourraient être recyclés. » Et pour le reste ? « Nous devons agir directement à la source, sur le packaging, comme l'interdiction du polystyrène et du cellophane et développer l'usage des couches-culottes lavables et réutilisables, car c'est quelque chose que nous ne pouvons pas recycler. »

Lire : Plastique, l'ennemi intime

 

Quel que soit le résultat en 2020, les efforts auront été immenses et San Francisco entraîne désormais d'autres grandes villes américaines dans son sillage. Après Seattle, dans l'Etat de Washington (nord-ouest), la ville de Minneapolis, dans le Minnesota (nord), ne recycle que 37 % de ses déchets mais s'apprête, elle aussi, à adopter l'objectif 100 %.

 

 

- Les centres de recyclage « communautaires » menacés

Le "Community Center" de Market Street, le seul dans le centre de San Francisco, a reçu un avis d'éviction pour le 1er juillet.

Le "Community Center" de Market Street, le seul dans le centre de San Francisco, a reçu un avis d'éviction pour le 1er juillet. | Alexandre Pouchard/LeMonde.fr

 

Dans la ville qui vise à recycler 100 % de ses déchets, ils sont une partie importante. Les centres « communautaires » permettent à chacun de récupérer la « consigne » encore en vigueur en Californie sur les bouteilles en plastique et en verre ainsi que sur les canettes en aluminium. Rapporter ces dernières constitue une source de revenus non négligeable pour les sans-abris et les plus modestes. Mais plusieurs de ces centres ont été contraints de fermer en moins d'un an. « De mauvais comportements ont lieu près du centre et le vol dans les poubelles du voisinage sont en augmentation », a argué Scott Weiner, conseiller municipal de San Francisco qui soutient la fermeture du « Community Center » de Market Street, le plus important et le dernier dans le centre de la ville.

Lire : La radicalisation des "anti-high-tech" bouscule San Francisco

 

Mais bon nombre dénoncent un effet de la « gentrification » à l'œuvre dans San Francisco. « Il y a eu quelques problèmes dans le quartier mais pas par ceux qui viennent recycler. Ils ne veulent tout simplement pas voir les pauvres qui viennent ici, dénonce Stosh Wychulus, un voisin du centre, utilisateur régulier et mobilisé contre sa fermeture. San Francisco a la plus grande inégalité de revenus et elle s'accroît à un rythme effrayant. Enlever aux pauvres gens cette source de revenus ne fera que précipiter leur fin. » Malgré tout, le supermarché Safeway, propriétaire du terrain et qui n'a pas donné suite à nos sollicitations, a donné au centre jusqu'au 1er juillet pour plier bagages. Sans qu'une solution ne soit prévue.

Comment San Francisco s'approche du « zéro déchet »

- Pour accéder à la vidéo, cliquez ICI

 

Note :

(1) Décharge près de San Francisco. Le "taux de récupération des déchets", c'est-à-dire récupérés pour le recyclage et le compostage, atteint aujourd'hui 80 % dans la ville. | Alexandre Pouchard/LeMonde.fr

 

- Du même auteur lire aussi :

- L'arsenal législatif de San Francisco pour arriver au « zéro déchet »

- Comment San Francisco fabrique son compost

 

Pour en savoir plus :

- San Francisco transforme tous ses déchets en montagne d’argent et d’emploi. On l’imite quand ?

- Record : la Suède recycle 99% de ses déchets ménagers

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:05
Incinérateur : pas à Echillais, et plus à Port-Neuf !

Le 13 février 2014 - modifié le 30 avril 2015

A Rochefort, 102 médecins se prononcent contre le nouvel incinérateur projeté sur Echillais et signent une lettre aux commissaires enquêteurs chargés de l'enquête publique.

 


- Car un incinérateur est une fabrique à poisons, notamment par les cendres des filtres.

  • Les mâchefers qui contiennent des métaux lourds et des dioxines, représentent un tiers du poids des déchets incinérés et dont on ne sait plus quoi faire, seront probablement à mettre en décharge dans un proche avenir si l'on ne change pas de politique de gestion des déchets ;
  • Les mettre sous les routes (en sous couche) comme le proposent les industriels du recyclage, revient à prendre le risque de diffuser cette pollution dans toutes les nappes phréatiques ;
  • Quant aux rejets gazeux (dioxines et nombreuses autres molécules), les conséquences sur la santé sont loin d'être toutes connues.

Contrairement à une idée reçue, l'incinération n'est pas propre, c'est une solution plus polluante que d'autres mais c'est une opération juteuse pour VINCI ou autres qui les construisent les usines ou les gèrent en DSP.

 

 

- Ce qui est mauvais pour les populations du pays rochefortais l'est aussi pour les rochelais

Voilà une des raisons pour lesquelles, à La Rochelle, le débat doit être lancé visant :

 

[1] économies lièes la DSP au privé : les frais de siège de la holding et impôts locaux liés, le coût des organismes de recherche, la rémunération des actionnaires (dividendes), les contrats de publicité communication et marketing. Autant de coûts qui disparaissent avec la mise en régie, soit de 20 % à 25 % du prix payé par l'usager.

[2] Rapport annuel 2013 de la CDA de la Rochelle sur le prix et la qualité du service public d'élimination des déchets

 

 

Sud-Ouest du 13-2-2014

Sud-Ouest du 13-2-2014

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Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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