Le débat actuel sur le pouvoir d’achat des Français repose avec une certaine acuité la question du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits, entre revenus du travail et revenus du capital.
Introduction
Probablement conseillés par des cabinets de conseil en ingénierie sociale de manipulation, une fois de plus, les macroniens utilisent une expression employée par leurs adversaires politiques (la NUPES[1]) pour en falsifier le sens : en l’occurrence « partage de la valeur » réduite ici à l’octroi de primes « pouvoir d’achat » par les employeurs. On remarque tout de suite le caractère non structurel, c’est-à-dire non permanent, non universel et aléatoire de ce type de versement. Celui-ci est exempté des cotisations sociales et n’entre pas dans le calcul de la retraite.
En macroéconomie, lorsque l’on parle de partage de la valeur ajoutée, c’est le partage du PIB entre la somme des salaires et la somme des profits sachant que les cotisations sociales sont considérées comme salaires indirects et les pensions de retraite comme salaires différés. Comme il a été dit par plusieurs représentants de la Nouvelle Union Populaire[1], ces primes ne permettent même pas de neutraliser l’inflation en 2022.
Remarquons que ce procédé ne se réduit pas à une simple manœuvre politicienne de bas étage mais constitue un moyen redoutable de brouillage idéologique et « d’essorage sémantique » altérant le sens non seulement d’un mot mais d’un concept.
Le partage de la valeur ajoutée : un enjeu économique et politique crucial.
Nota : la valeur ajoutée représente les richesses produites dans les entreprises lorsqu’elles transforment les biens et les services pour leur production.
Le débat actuel sur le pouvoir d’achat des Français repose avec une certaine acuité la question du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits, entre revenus du travail et revenus du capital....
🔎 Comment expliquer la déformation du partage de la valeur ajoutée depuis 30 ans ?
Le partage de la valeur ajoutée revient comme un thème majeur de recherche en économie. Les dernières décennies ont en effet été marquées par une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment du travail. Dans cette interview, Sophie Piton nous éclaire sur les différentes causes de cette tendance de long terme, aujourd'hui discutées par les économistes : le progrès technique, la mondialisation, le renforcement de la concentration, les changements de gouvernance dans les grandes entreprises.
Pour accéder à l'interview de Sophie Piton, cliquez sur l'image
Les « ordres de grandeur » sélectionnés dans les visuels de la CGT ci-dessous peuvent contribuer à faire comprendre que les décisions économiques sont des décisions politiques, et qu’il y a donc toujours une alternative.
CGT | mis à jour le 20/09/2022
Derrière les milliards dont nous abreuvent les gros titres de la presse se cachent des choix !
Très éloignés du quotidien de fin de mois difficiles de la masse des salariés, il nous est souvent compliqué d'en mesurer les conséquences sur notre vie. La CGT publie un petit dépliant qui devrait vous aider à rétablir, sur quelques grandes données économiques, les ordres de grandeur de ce " pognon de dingue " dont on parle et valider l'idée que le partage de la valeur ajoutée est un enjeu économique et politique crucial urgent.
Les chiffres donnés ici sont simplement des ordres de grandeur pour mettre les choses en perspective. Cela ne signifie pas qu’il y a un lien direct entre les données ou encore que l’on pourrait remplacer l’un par l’autre directement.
Partage de la Valeur ajoutée : à qui profite la création de richesse
La course aux profits : stop ou encore ?
Cadeaux fiscaux : quel coût pour le budget de l'Etat ?
Des dividendes toujours à la hausse : aux dépens de qui ?
CAC 40 : l'indécence (même en temps de crise)
Baisse de l'impôt sur la fortune : qui paie le manque à gagner ?
Aides publiques aux entreprises : quel coût pour la collectivité ?
Fraude et évasion fiscale : quels poids dans le déficit public ?
Chiffres clés
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En finir avec le capitalovirus. L’alternative est possible !
Extraits de la conférence débat organisée par l’association Rencontres Marx Montpellier, soutenue par Les Amis du Monde diplomatique Montpellier et Attac Montpellier le mardi 10 mai 2022 à Montpellier avec Jean-Marie HARRIBEY coprésident du conseil scientifique d’ATTAC France, (...)
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