Certes, l’historique de ces données permet de voir qu’environ un contrat sur sept (13 %) n’aboutit pas. Mais de nouvelles tractations s’ouvrent à chaque instant, et les acquisitions de larges étendues de terres arables progressent inexorablement.
Chaque jour, des petits paysans (dont une part importante de femmes) se voient dépossédés de leur unique moyen de subsistance. Et ces accaparements de terres, destinés aux marchés d’exportation, provoquent une pression croissante sur les ressources alimentaires des pays les plus pauvres.
Mais pas seulement. Lorsque, le 22 février 2014, les Ukrainiens de la place Maidan destituent Viktor Ianoukovitch, 1,6 million d’hectares de terres des plus fertiles d’Ukraine étaient passées, par l’affairisme du président, entre les mains d’investisseurs étrangers, dont 1,3 million au profit d’Européens.
La semaine suivante, le négociant danois Trigon Agri, jouissant de 52 000 hectares en Ukraine, qu’« il est fort probable que tout ceci conduira à un environnement plus favorable pour les affaires que celui que nous avons connu ces dernières années ». C’est dire !
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Pour en savoir plus :
- Nous pourrions nourrir deux fois la population mondiale, et pourtant...
- ONU : Rapport 2014 soumis par le Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter
- Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains