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15 octobre 2022 6 15 /10 /octobre /2022 13:17
+1470% d’augmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans

C’est un secret bien gardé à Bercy : le montant des " aides " publiques dont bénéficient les entreprises  : 157 milliards d'€ par an c'est le " pognon de dingue " que nous coûtent nos grandes entreprises[0] !

 

 

Le coût du capital. Chaque année, l’État déverse au moins 157 milliards d’euros d’aides publiques aux (grandes) entreprises, sans aucune contrepartie[1]. Un pognon de dingue dénoncé aussi par la CGT[1bis]. Un chiffre choc révélé par des chercheurs du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)[2], à la demande de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires). Un chiffre qui représente au moins 41% du budget de l’État selon l'Ires[3]. Deux fois le budget de l’Éducation nationale. Un chiffre sous estimé, et en folle explosion.

Les chercheurs de l’Ires estiment à 8,4 % du PIB le montant total des aides publiques reçues par les entreprises[3] souvent inefficaces (CICE, CIR) et injustes (régime " mère-fille "[3bis])...
L’évolution du coût du capital en France donne en effet le tournis : il passe de moins de 10 milliards d’euros en 1980, à 157 milliards aujourd’hui. Une augmentation de 1470% ! Un chiffre qui serait de plus sous estimé, selon l’économiste Mathieu Cocq. Si on ajoute à ces 157 milliards d’aides publiques aux entreprises (qui vont essentiellement aux grands groupes du CAC40, pas aux PME), les « mesures déclassées » (des mesures qu’on décide de ne plus compter, considérant qu’il s’agit de la nouvelle norme fiscale), on arrive à plus de 200 milliards d’euros. 200 milliards chaque année ! Et ce, sans contrepartie sociale ni environnementale.

Alors que le débat public se focalise largement sur le « coût du travail », la fraude sociale (700 millions d’euros par an), les « assistés », la « gauche des allocs[4] », il est capital de démasquer les parasites d’en haut, les responsables de la crise sociale et climatiques, dont on ne parle jamais, qu’on ne voit jamais. Pourtant, eux, pour le coup, nous coûtent vraiment un pognon de dingue.

 

Sources :  l'Insoumission et alternatives-économiques | mis à jour le 10/09/2024

- +1470% d’augmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans
« Vous voyez ce que ça fait déjà un million Larmina ? ». Cette réponse sexiste du film OSS117 a au moins le mérite de poser la question de l’échelle de grandeur. Qui, parmi nos lecteurs, se représente ce que ça fait un milliard ? Déjà, qui se représente ce que ça fait un million ? Qui a un millier d’euros sur son compte à la fin du mois ? Certains grands groupes, arrosés de milliards d’argent public ont des milliards. L’argent du contribuable, votre argent.


Parlons milliards. En 1979, le montant des aides publiques aux entreprises représentait 9,72 milliards d’euros. Déjà beaucoup. Une étude du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), commandé par l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et par la CGT, va vous faire tourner la tête. Son manège à elle, c’est d’apporter au débat public le coût du capital. On parle à longueur d’antennes du « coût du travail », ou encore des « assistés » (d’en bas), mais jamais de ce que nous coûte ceux d’en haut.

  • Ce coût, il a explosé en 40 ans : un bond de plus 1470% ! Le coût du capital représentait en 2019… 156,88 milliards d’euros (cf graphique ci-dessous).

 

+1470% d’augmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans

 

- 157 milliards déversés sans aucune contrepartie éthique, sociale ni environnementale : faites ce que vous voulez mes Seigneurs, mais que ça ruisselle !
157 milliards c’est le chiffre que vous devez retenir pour vos futurs débats autour de la buche de noël avec votre oncle de droite. Tonton, le CAC40 que tu défends, qui crée de l’emploi, il nous coûte un pognon de dingue.

livret-10-Contre-parties.pdf

Et ces milliards et ces milliards, ils sont déversés sans aucune contrepartie (les exigences portées par les insoumis : " Pas d’argent magique sans contreparties éthiques, sociales et écologiques : nos 10 propositions pour conditionner les aides d’Etat aux grandes entreprises ! " étant rejetées par le gouvernement).

 

Vous pouvez être arrosés de milliards d’argent public, du contribuable, et « en même temps » reverser des milliards de dividendes et licencier. Mais Bruno Le Maire, notre gentil ministre de l’Économie vous enjoindra, les mains jointes et à genoux, d’être gentil et de partager un peu le magot.

 

Vous pouvez même lui dire à Tonton, que ce chiffre de 157 milliards, il est bien sous estimé. Nos grandes entreprises, nos grands seigneurs entrepreneurs, nous coûte encore plus d’oseille, si on on ajoute à ces 157 milliards les « mesures déclassées » (des mesures qu’on décide de ne plus compter, considérant qu’il s’agit de la nouvelle norme fiscale), on arrive à plus de 200 milliards d’€. 200 milliards chaque année !

 

+1470% d’augmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans

 

- 200 milliards d’euros[7]... 8% du PIB en 2019... 41% du budget de l’Etat.

📌 Cliquez sur l'image 👇 pour accéder au détail

Total des aides aux entreprises en France, en % du PIB et du budget de l'Etat

Alors tous les libéraux qui lisez, nombreux, l’insoumission, indignez vous ! Pour réduire la dette publique (surtout ne vous attaquez pas à la dette privée et aux bulles spéculatives, d’où sont venues toutes les dernières crises financières), il faut réduire, mesdames et messieurs les libéraux, les milliards d’euros déversés sur les grands groupes. De l’argent il y en a, dans l’argent gaspillé par l’État.

 

Pour financer, enfin, la bifurcation écologique de notre modèle économique, pour financer, enfin, un vrai plan de sauvetage de l’Hôpital Public et de l’Éducation nationale, des milliards, il y en.

 

Qu’on aille les chercher. Qu’on détourne, enfin, la grande diversion médiatique organisée par le capital, de la fraude sociale (700 millions d’euros), de la gauche des allocs, du « coût du travail », vers les parasites d’en haut. 63 milliardaires polluent plus que la moitié des Français. 5 milliardaires détiennent autant que 27 millions de Français. Le grand capital vous exploite vous, et détruit la planète. Et il nous coûte un pognon de dingue

 

  • Alors que le gouvernement veut faire des économies sur le dos des chômeurs, des retraités,... à quand le grand ménage dans les aides aux entreprises ?
  • Partagez pour faire comprendre aux " gens " que les adversaires du peuple ne sont pas dans les piquets de grève !

 

 

 

🔶   A MÉMORISER !

Le secteur privé coûte au contribuable bien plus cher que nombre de services publics.

C’est deux fois le budget de l’Education nationale, et cela représente 30% du budget de l’État en 2021.

 

La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion

 

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TIENS AU FAIT.....

 

- " Jour du dépassement capitaliste : à partir de ce 22 septembre 2022, vous travaillez pour... les actionnaires " titrait Marianne[5]

Comme tous les ans, le 22 septembre marque l’anniversaire de la proclamation, en 1792, de la République. Elle n’est alors pas encore « sociale », mais la Fraternité s’apprête à rejoindre l’Égalité et la Liberté dans la trinité républicaine.
Ironie du calendrier, cette année, la date coïncide avec le jour du dépassement capitaliste pour les salariés.

  • À partir de ce jour d’équinoxe, les salariés des multinationales françaises bosseront uniquement pour rémunérer les actionnaires des sociétés du CAC 40.
  • En dix ans, ils ont capté 45 jours supplémentaires... En détail ci-dessous...

 

"Jour du dépassement" capitaliste : à partir de ce 22 septembre, vous travaillez pour... les actionnaires

 

 

- Des entreprises qui contribuent de moins en moins à l'effort collectif

Au total, selon les calculs des experts de l’OFCE, l’écart n’a jamais été aussi grand entre le taux de prélèvements obligatoires des ménages et celui des entreprises, ces dernières contribuant de moins en moins au financement collectif tout en en bénéficiant de plus en plus[6].

 

ÉCONOMIE Le coût exorbitant des aides aux entreprises

 

 

- Les aides publiques seraient-elles reversées en dividendes ?

Un capitalisme sous perfusion Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises[8] ?

 

Un capitalisme sous perfusion Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises

 

Notes :

[0Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.  

[1Gavage d’argent public aux entreprises qui licencient : on continue sans contreparties ?

[1bis] Le capitalisme sous perfusion d'aides publiques

[2] Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises

[341% du budget de l'Etat est consacré à des aides aux entreprises souvent inefficaces (CICE, CIR) et injustes (régime "mère-fille").
Les chercheurs de l’Ires estiment à 8,4 % du PIB le montant total des aides publiques reçues par les entreprises.

[3bisLe régime mère-fille est une option fiscale utilisée dans les groupes de société permettant de limiter les impacts fiscaux. La société mère jouit d'une exonération d'impôt sur les sociétés sur ces distributions à l'exception d'une quote-part de 5% pour les frais et les charges.

[4] La faute de Fabien Roussel secrétaire national du PCF

[5] " Jour du dépassement capitaliste : à partir de ce 22 septembre 2022, vous travaillez pour... les actionnaires " titrait Marianne

[6ÉCONOMIE Le coût exorbitant des aides aux entreprises

[7] 200 milliards : le coût exorbitant des aides publiques aux entreprises

[8] Un capitalisme sous perfusion Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises ?

 

Pour en savoir plus :

- " CGT : Profits, il faut redistribuer les richesses aux travailleurs qui les créent "

- Vol au-dessus d’un nid de dividendes : Bernard Arnault, 1er assisté de la République

- Casse du siècle : Rodolphe Saadé, l’homme qui a pris 30 milliards d’euros en une année de Covid

- Carrefour : 8 millions d’euros pour Alexandre Bompard, l’équivalent de 300 années de travail d’un salarié

- Ces dix dernières années, Total a touché plus d’argent de l’Etat qu’il n’a payé d’impôts sur les sociétés en France. Malgré des bénéfices record et sans jamais être inquiété par le fisc.

- Le classement des super-profiteurs : ce tableau que les ultra-riches veulent cacher

- Patrick Drahi : super-profits, super-censure

- L’État néolibéral assure la sécurité sociale du capital

- La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion

- Un favoritisme fiscal que rien ne justifie : Le fléau de l’assistanat

 

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 08:02
Le CICE ? Il augmente le cash des entreprises, pas l’investissement

Sources :  alteréco+PLUS par christian Chavagneux

Au fur et à mesure que l’année passe, l’évolution de l’économie française souligne l’inanité de la politique de baisse des cotisations sociales des entreprises, fer de lance de la politique économique du gouvernement. Les chefs d’entreprises ont bien compris ce qu’il y avait à y prendre, sans aucun doute. Le rapport de suivi du CICE du 22 septembre 2015 remis par France Stratégie montre que les firmes françaises s’emparent du dispositif. A la moitié de l’année, 14,2 milliards de deniers publics leur ont déjà été distribués, montant qui devrait passer à un peu plus de 18 milliards fin décembre (après 11,2 milliards l’an dernier).

 

 

- Etait-ce utile ? Les entreprises s’en servent-elles pour investir ?

  • A ces questions, les dernières statistiques apportent une réponse doublement négative.

Les dernières données de l’Insee montrent que le taux de marge des entreprises est désormais en hausse, à un peu plus de 31 % au cours du premier semestre 2015. Selon les économistes de Natixis, cette amélioration s’explique pour un tiers par la baisse des prix du pétrole, un tiers par la compétitivité liée à la dépréciation de l’euro et un tiers grâce au CICE.

 

 

- Un effet limité du CICE

En clair, les effets de demande liés au gain de pouvoir d’achat des ménages français et à la demande étrangère ont plus d’importance dans le redressement des comptes des entreprises que la politique de l’offre.

 

On pourrait considérer que l’important est que les entreprises retrouvent la possibilité d’investir, qu’elle qu’en soit la raison. Reste à savoir ce qu’elles font de ce retour à meilleure fortune.

 

Entre ce que les entreprises déclarent et la réalité, le fossé n’est pour l’instant pas comblé

 

Pour le savoir, on peut, comme l’Insee, leur demander ce qu'elles comptent faire du CICE. 61 % des entreprises de services et 65 % des entreprises industrielles déclarent qu’elles vont utiliser l’accroissement de leur résultat d’exploitation en faveur de l’investissement. Sauf qu’entre le déclaratif et la réalité, le fossé n’est pour l’instant pas comblé.

 

 

- Pas d’effet sur l’investissement

Dans une note réalisée début septembre, Patrick Artus de Natixis cherche à déterminer ce que les entreprises françaises font de leurs marges de manœuvre en progression. On ne trouve pas d’effet sur l’investissement, ni sur la constitution de stocks, ni sur l’emploi, ni sur les salaires, ni sur une baisse des prix de vente pour gagner en compétitivité, ni sur une stratégie de désendettement.

 

Les entreprises remplissent leur porte-monnaie et leurs comptes courants et n’en font rien

 

On trouve une légère augmentation des dividendes et, surtout, une forte progression de l’accumulation de réserves de cash inutilisées. Elles augmentent de l’équivalent de 2 points de PIB en valeur depuis 2013 : les entreprises remplissent leur porte-monnaie et leurs comptes courants et n’en font rien. Encéphalogramme plat du dynamisme entrepreneurial.

 

A ce stade, le bilan de la politique du gouvernement est clair : des subventions fiscales onéreuses qui limitent la réduction du déficit budgétaire, jouent marginalement par rapport aux évolutions extérieures dans l’amélioration de la situation des entreprises, amélioration dont les chefs d’entreprises ne font rien.

 

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- Rapport de France Stratégie dresse le bilan du CICE

 

Là dessus, je n'ai pas entendu Valls parler de "voyous"

Là dessus, je n'ai pas entendu Valls parler de "voyous"

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 09:00
CICE : le secret un peu honteux des grandes entreprises françaises

Des millions d'euros sont accordés aux groupes tricolores sous forme de crédit d'impôt compétitivité. Seuls quelques-uns l'admettent.

 

Sources :  JDN l'économie demain par Justine Gay le 26 mars 2014 | mis à jour le 24 septembre 2015

Du temps, il en aura fallu au JDN pour convaincre quelques-uns des fleurons de l'économie française de dévoiler le montant du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) dont ils bénéficient. Du temps et d'innombrables relances. 

 

Pourtant, pour la petite histoire, c'est un homme du sérail, Henri Lachmann, ex-PDG de Schneider Electric, qui a aiguisé notre curiosité : "Qu'on ne me dise pas que les caissières de Carrefour contribuent à la compétitivité de la France", nous avait-il lancé lors d'une interview à l'automne dernier.

 

L'ancien patron s'insurgeait alors contre le mode de calcul de ce crédit d'impôt destiné à alléger le coût du travail qui, parce qu'il est assis sur le montant des rémunérations inférieures à 2,5 Smic (3 613,45 euros brut par mois en 2014), profite surtout aux entreprises issues de secteurs d'activité à forte concentration de métiers peu qualifiés, pas forcément exposés à la concurrence internationale qui plus est.

 

Ironie du sort, Schneider, qu'Henri Lachmann a dirigé pendant près de 10 ans, fait partie des 33 groupes sur les 49 contactés qui ont refusé de se prêter au jeu. Ils ne sont donc que 16 à nous avoir livré le montant de leur CICE au titre de 2013 et encore moins à nous avoir indiqué une estimation de la ristourne à imputer sur l'impôt dont ils s'acquitteront l'année suivante.

CICE : le secret un peu honteux des grandes entreprises françaises

Ces 16 grandes entreprises françaises cumulent une réduction d'impôt de 828,9 millions d'euros au titre de 2013, soit 8,3% du CICE, son coût total ayant été chiffré à 10 milliards d'euros. Un avantage fiscal qui devrait s'élever à 1,24 milliard d'euros pour ces mêmes entreprises lors du prochain exercice, puisque le taux du CICE passera de 4% de la masse salariale inférieure à 2,5 Smic au titre de 2013 à 6% au titre de 2014. Il ne représentera plus que 6,2% du CICE total, qui atteindra alors 20 milliards d'euros. Cela à condition que le montant et la structure de la masse salariale de nos 16 entreprises restent inchangés.

 

  • 16 entreprises totalisent à elles seules 8,3% du crédit d'impôt compétitivité emploi

 

Alors, quels autres enseignements peut-on tirer de ce faible échantillon de répondants ? D'abord que l'Etat fait un cadeau aux siens : les 6 premiers bénéficiaires sont des entreprises publiques ou avec une forte présence de l'Etat au capital. La Poste  arrive en tête, avec une baisse d'impôts de 297 millions d'euros en 2014 qui devrait bondir à 445,5 millions d'euros en 2015, selon nos estimations. Viennent ensuite la SNCF (118 millions d'euros au titre de 2013), PSA (80 millions d'euros), Orange (79 millions d'euros), EDF (68 millions d'euros) et Air France-KLM (40 millions d'euros, dont 28 pour Air France et 12 pour ses filiales).

 

A noter que les groupes dans lesquels l'Etat détient une participation se sont montrés plus coopératifs que les structures 100% privées. Les premiers ont répondu à 64% contre seulement 24% pour les secondes.

 

  • Parmi les répondants, les 6 premiers bénéficiaires sont des entreprises publiques ou avec une forte présence de l'Etat au capital

 

Les sociétés les plus silencieuses seraient-elles celles qui bénéficient le plus du CICE ? Pas forcément. Sur les trois banques interrogées, aucune n'a accepté de divulguer le montant de son crédit d'impôt, alors que la finance est censé être le secteur qui profite le moins du dispositif : selon le comité de suivi du CICE, seuls 35,1% de sa masse salariale est concernée, contre 89,9% dans l'hébergement-restauration par exemple. Sans surprise, Kering et LVMH, aussi spécialistes du luxe que du mutisme, ne se sont pas montrés plus loquaces.

 

A contrario, les deux géants du transport que sont Air France-KLM et la SNCF ont bien voulu indiquer au JDN le montant du crédit d'impôt qui leur était accordé.

 

Leurs homologues de l'énergie ont été presque aussi transparents : sur les trois interrogés, seul GDF SUEZ a refusé de nous communiquer son CICE. Dans l'hypothèse d'une masse salariale comparable à celle d'EDF, il est possible de l'estimer à 57 millions d'euros au titre de 2013 et à 85,5 millions d'euros au titre de 2014[2].

 

Un calcul similaire nous permet d'évaluer la réduction d'impôt accordée à Carrefour à 84 millions d'euros au titre de 2013 (126 millions pour 2014), à structure de masse salariale comparable à celle d'Auchan cette fois-ci[3]. C'est le mieux que nous puissions donner à Henri Lachmann.

 

Notes :

[1]  Estimation du JDN – et non de l'entreprise – à structure et montant de masse salariale constants

[2] Effectifs pris en compte dans ce calcul : 129 328 salariés d'EDF en France au 31 décembre 2012, d'après le site Internet du groupe, et 108 500 collaborateurs pour GDF Suez en France au 31 décembre 2011, selon un document de l'entreprise.

[3]   Effectifs pris en compte dans ce calcul : 52 000 salariés en CDI chez Auchan France, selon les chiffres publiés par LSA en mars 2013 et 115 000 collaborateurs chez Carrefour France, d'après les chiffres publiés par la direction emploi et carrières de Carrefour France en novembre 2011.

 

Méthodologie

Les entreprises interrogées pour ce dossier sont celles du Cac 40 ainsi que les sociétés non cotées présentes dans le classement Global 500 du magazine américain Fortune.

Les 33 entreprises n'ayant pas souhaité communiquer le montant de leur CICE au titre de 2013 sont les suivantes, classées par ordre alphabétique : Accor, Air Liquide, Airbus Group, Alcatel-Lucent, Alstom, ArcelorMittal, BNP Paribas, Bouygues, BPCE, Capgemini, Carrefour, CNP Assurances, Crédit agricole, Danone, Essilor International, Foncière Euris, GDF Suez, Gemalto, Kering, Legrand, LVMH, Michelin, Publicis Groupe, Renault, Saint-Gobain, Schneider Electric, Société générale, Sodexo, Solvay, Unibail-Rodamco, Vallourec, Vinci, Vivendi.

 

Pour en savoir plus :

- Les milliards envolés du crédit impôt recherche

- Crédit Impôt Recherche : la grande arnaque par le Parti de Gauche

- Renault : « Le contribuable finance les licenciements »

- Le CICE ? Il augmente le cash des entreprises, pas l’investissement

CICE : le secret un peu honteux des grandes entreprises françaises
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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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