C’est un secret bien gardé à Bercy : le montant des " aides " publiques dont bénéficient les entreprises : 157 milliards d'€ par an c'est le " pognon de dingue " que nous coûtent nos grandes entreprises[0] !
Le coût du capital. Chaque année, l’État déverse au moins 157 milliards d’euros d’aides publiques aux (grandes) entreprises, sans aucune contrepartie[1]. Un pognon de dingue dénoncé aussi par la CGT[1bis]. Un chiffre choc révélé par des chercheurs du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)[2], à la demande de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires). Un chiffre qui représente au moins 41% du budget de l’État selon l'Ires[3]. Deux fois le budget de l’Éducation nationale. Un chiffre sous estimé, et en folle explosion.
Les chercheurs de l’Ires estiment à 8,4 % du PIB le montant total des aides publiques reçues par les entreprises[3] souvent inefficaces (CICE, CIR) et injustes (régime " mère-fille "[3bis])...
L’évolution du coût du capital en France donne en effet le tournis : il passe de moins de 10 milliards d’euros en 1980, à 157 milliards aujourd’hui. Une augmentation de 1470% ! Un chiffre qui serait de plus sous estimé, selon l’économiste Mathieu Cocq. Si on ajoute à ces 157 milliards d’aides publiques aux entreprises (qui vont essentiellement aux grands groupes du CAC40, pas aux PME), les « mesures déclassées » (des mesures qu’on décide de ne plus compter, considérant qu’il s’agit de la nouvelle norme fiscale), on arrive à plus de 200 milliards d’euros. 200 milliards chaque année ! Et ce, sans contrepartie sociale ni environnementale.
Alors que le débat public se focalise largement sur le « coût du travail », la fraude sociale (700 millions d’euros par an), les « assistés », la « gauche des allocs[4] », il est capital de démasquer les parasites d’en haut, les responsables de la crise sociale et climatiques, dont on ne parle jamais, qu’on ne voit jamais. Pourtant, eux, pour le coup, nous coûtent vraiment un pognon de dingue.
Sources : l'Insoumission et alternatives-économiques | mis à jour le 10/09/2024
+1470% d’augmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans
« Vous voyez ce que ça fait déjà un million Larmina ? ». Cette réponse sexiste du film OSS117 a au moins le mérite de poser la question de l’échelle de grandeur. Qui, parmi nos lecteurs, se représente ce que ça fait un milliard ? Déjà, qui se représente ce que ça fait un million ? Qui a un millier d’euros sur son compte à la fin du mois ? Certains grands groupes, arrosés de milliards d’argent public ont des milliards. L’argent du contribuable, votre argent.
Parlons milliards. En 1979, le montant des aides publiques aux entreprises représentait 9,72 milliards d’euros. Déjà beaucoup. Une étude du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), commandé par l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et par la CGT, va vous faire tourner la tête. Son manège à elle, c’est d’apporter au débat public le coût du capital. On parle à longueur d’antennes du « coût du travail », ou encore des « assistés » (d’en bas), mais jamais de ce que nous coûte ceux d’en haut.
- Ce coût, il a explosé en 40 ans : un bond de plus 1470% ! Le coût du capital représentait en 2019… 156,88 milliards d’euros (cf graphique ci-dessous).
157 milliards déversés sans aucune contrepartie éthique, sociale ni environnementale : faites ce que vous voulez mes Seigneurs, mais que ça ruisselle !
157 milliards c’est le chiffre que vous devez retenir pour vos futurs débats autour de la buche de noël avec votre oncle de droite. Tonton, le CAC40 que tu défends, qui crée de l’emploi, il nous coûte un pognon de dingue.
Et ces milliards et ces milliards, ils sont déversés sans aucune contrepartie (les exigences portées par les insoumis : " Pas d’argent magique sans contreparties éthiques, sociales et écologiques : nos 10 propositions pour conditionner les aides d’Etat aux grandes entreprises ! " étant rejetées par le gouvernement).
Vous pouvez être arrosés de milliards d’argent public, du contribuable, et « en même temps » reverser des milliards de dividendes et licencier. Mais Bruno Le Maire, notre gentil ministre de l’Économie vous enjoindra, les mains jointes et à genoux, d’être gentil et de partager un peu le magot.
Vous pouvez même lui dire à Tonton, que ce chiffre de 157 milliards, il est bien sous estimé. Nos grandes entreprises, nos grands seigneurs entrepreneurs, nous coûte encore plus d’oseille, si on on ajoute à ces 157 milliards les « mesures déclassées » (des mesures qu’on décide de ne plus compter, considérant qu’il s’agit de la nouvelle norme fiscale), on arrive à plus de 200 milliards d’€. 200 milliards chaque année !
200 milliards d’euros[7]... 8% du PIB en 2019... 41% du budget de l’Etat.
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Alors tous les libéraux qui lisez, nombreux, l’insoumission, indignez vous ! Pour réduire la dette publique (surtout ne vous attaquez pas à la dette privée et aux bulles spéculatives, d’où sont venues toutes les dernières crises financières), il faut réduire, mesdames et messieurs les libéraux, les milliards d’euros déversés sur les grands groupes. De l’argent il y en a, dans l’argent gaspillé par l’État.
Pour financer, enfin, la bifurcation écologique de notre modèle économique, pour financer, enfin, un vrai plan de sauvetage de l’Hôpital Public et de l’Éducation nationale, des milliards, il y en.
Qu’on aille les chercher. Qu’on détourne, enfin, la grande diversion médiatique organisée par le capital, de la fraude sociale (700 millions d’euros), de la gauche des allocs, du « coût du travail », vers les parasites d’en haut. 63 milliardaires polluent plus que la moitié des Français. 5 milliardaires détiennent autant que 27 millions de Français. Le grand capital vous exploite vous, et détruit la planète. Et il nous coûte un pognon de dingue
- Alors que le gouvernement veut faire des économies sur le dos des chômeurs, des retraités,... à quand le grand ménage dans les aides aux entreprises ?
- Partagez pour faire comprendre aux " gens " que les adversaires du peuple ne sont pas dans les piquets de grève !
A MÉMORISER !
Le secteur privé coûte au contribuable bien plus cher que nombre de services publics.
C’est deux fois le budget de l’Education nationale, et cela représente 30% du budget de l’État en 2021.
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TIENS AU FAIT.....
" Jour du dépassement capitaliste : à partir de ce 22 septembre 2022, vous travaillez pour... les actionnaires " titrait Marianne[5]
Comme tous les ans, le 22 septembre marque l’anniversaire de la proclamation, en 1792, de la République. Elle n’est alors pas encore « sociale », mais la Fraternité s’apprête à rejoindre l’Égalité et la Liberté dans la trinité républicaine.
Ironie du calendrier, cette année, la date coïncide avec le jour du dépassement capitaliste pour les salariés.
- À partir de ce jour d’équinoxe, les salariés des multinationales françaises bosseront uniquement pour rémunérer les actionnaires des sociétés du CAC 40.
- En dix ans, ils ont capté 45 jours supplémentaires... En détail ci-dessous...
Des entreprises qui contribuent de moins en moins à l'effort collectif
Au total, selon les calculs des experts de l’OFCE, l’écart n’a jamais été aussi grand entre le taux de prélèvements obligatoires des ménages et celui des entreprises, ces dernières contribuant de moins en moins au financement collectif tout en en bénéficiant de plus en plus[6].
Les aides publiques seraient-elles reversées en dividendes ?
Un capitalisme sous perfusion Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises[8] ?
Notes :
[0] Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.
[1] Gavage d’argent public aux entreprises qui licencient : on continue sans contreparties ?
[1bis] Le capitalisme sous perfusion d'aides publiques
[2] Un capitalisme sous perfusion. Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises
[3] 41% du budget de l'Etat est consacré à des aides aux entreprises souvent inefficaces (CICE, CIR) et injustes (régime "mère-fille").
Les chercheurs de l’Ires estiment à 8,4 % du PIB le montant total des aides publiques reçues par les entreprises.
[3bis] Le régime mère-fille est une option fiscale utilisée dans les groupes de société permettant de limiter les impacts fiscaux. La société mère jouit d'une exonération d'impôt sur les sociétés sur ces distributions à l'exception d'une quote-part de 5% pour les frais et les charges.
[4] La faute de Fabien Roussel secrétaire national du PCF
[5] " Jour du dépassement capitaliste : à partir de ce 22 septembre 2022, vous travaillez pour... les actionnaires " titrait Marianne
[6] ÉCONOMIE Le coût exorbitant des aides aux entreprises
[7] 200 milliards : le coût exorbitant des aides publiques aux entreprises
[8] Un capitalisme sous perfusion Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises ?
Pour en savoir plus :
- " CGT : Profits, il faut redistribuer les richesses aux travailleurs qui les créent "
- Vol au-dessus d’un nid de dividendes : Bernard Arnault, 1er assisté de la République
- Casse du siècle : Rodolphe Saadé, l’homme qui a pris 30 milliards d’euros en une année de Covid
- Le classement des super-profiteurs : ce tableau que les ultra-riches veulent cacher
- Patrick Drahi : super-profits, super-censure
- L’État néolibéral assure la sécurité sociale du capital
- La grande subvention : Le capitalisme français sous perfusion
- Un favoritisme fiscal que rien ne justifie : Le fléau de l’assistanat
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