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6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 21:18
 Pour combattre la résignation, multiplions les fissures !

" L'enjeu est de sortir les gens de la résignation " F. Ruffin

 

Un camarade m'écris : « C'était bien le 26 mai, même si trop calme. Aujourd'hui, on fait quoi à part se regarder le nombril ? C'était encore juste un truc de merde pour calmer nos ardeurs ?  »

 

Sources : Eric Durand | modifié le 19 septembre 2019

- Je comprends son propos et je lui ai répondu : « Pour combattre la résignation, multiplions les fissures ! »
Car personne ne se regarde le nombril ! Tout le monde est victime de la situation.

Regardons la, cette situation telle qu'elle est.

Car tout à la fois, nos concitoyens :

  • sont assommés par la multiplication des " réformes ", loi El-Khomri, APL, Assurance chômage, ordonnances Macron...  annoncées et mises en œuvre ;
  • subissent la division syndicale et un syndicalisme réformiste et libéral majoritaire, celui de la CFDT[9] ;
  • sont victimes de la très faible implantation syndicale (environ 11% de syndiqués essentiellement dans la fonction publique). En 2005, seulement 30% des établissements de 20 à 49 salariés et 60% des établissements de 50 salariés et plus ont des élus syndiqués et DS[1] ce qui ne veut pas dire une implantation syndicale réellement active. En 2012  (51,6 %) des salariés sont dans des entreprises de moins de 49 salariés[2].... (et certains voudraient que l'on appelle à la gréve générale ou insurrectionnelle) ;
  • ont peur de la répression patronale qui est bien réelle et de la précarité du travail qui éloigne les jeunes de l'engagement syndical[7] ;
  • sont victimes de discrimination au travail quand ils sont syndiqués (un sur deux)[8] ;
  • constatent que depuis 12 ans et le retrait du CPEil n'y a pas eu de victoire sociale d'ampleur et que si cela n'a pas été un échec total... patronat et gouvernements on réussi pour l'essentiel, a faire passer leurs projets ;
  • voient bien que la présence de bastions syndicaux puissants (ex : SNCF, EDF....) n'ont pas empêché les mauvais coups de pleuvoir... y compris pour les salariés de ses entreprises là ;
  • sont freinés par le risque de perdre leur emploi en cette période de fort chômage et de développement de la précarité ;
  • ont été trahis dans leurs espoirs par les différents gouvernements dits " de gauche " qui ont mené une politique... de droite et en particulier Hollande, et ne se retrouvent plus dans les classification ou qualificatif " de gauche " qui a été dévoyé ;
  • sont massivement anesthésiés par le 4iéme pouvoir (celui des médias)[10] au mains de quelques uns[11] qui ne cessent de vomir sur les syndicats qui se battent et la seule force d'opposition réellement puissante (la FI) et en capacité de rassembler ;
  • sont empêtrés par les difficultés de vie du quotidien et ne trouvent pas le temps du recul nécessaire à la réflexion et au débat... ou tout simplement n'ont pas les moyens d'agir : bas salaires, précarité ;
  • ne participent plus à la vie politique[6] (42% des ouvriers n'ont pas voté aux dernières élections présidentielles[4]), ou votent FN à 37% (26% pour les privés d'emploi)[3], non pas par adhésion à son programme, mais par rejet de ceux qui les ont trahi en se présentant sous étiquette " de gauche " (Sur le phénomène d'abstention, le vote ouvrier lire aussi : Les chiens votent Front National ! Certains chats aussi !  ;
  • subissent les divisions artificielles et savamment entretenues entre le monde syndical, associatif et politique sous de fallacieux arguments politiciens voire des certitudes pour ne rien bouger au nom de la Charte d'Amiens[5] ;
  • ou se réfugient dans la violence individuelle pour s'attaquer au système (black blocs ou autres)...

en définitive, pour la masse d'entre eux, sont résignés parce-qu'ils ne voient d'issue ou ne croient pas à la possibilité d'en sortir !

 

 

-Construire une issue, combattre la résignation, ça, c'est notre taf !
Certains d'entre nous se disent révolutionnaires, c'est bien !
Mais être révolutionnaire, ce n'est pas appeler à la grève générale tous les jours quand on sait ce que je viens d'exposer.

Regardons ce qu'en dit Jean Ziegler qui appelle à " l'insurection des consciences "
 

Être révolutionnaire c'est « être capable d'entendre pousser l'herbe » ; « la révolution avance sur les pas d'une colombe » : ces pensées, confiées respectivement par Marx et Nietzsche (deux des plus fins observateurs du processus révolutionnaire -, invitent leurs disciples d'aujourd'hui à faire preuve d'une extraordinaire attention à chaque bruissement, à chaque opportunité de composer un peu mieux, un peu plus cette insurrection collective.... [...]

Ou bien c'est nous qui abattrons l'ordre cannibale du monde, ou c'est personne.
Mais si nous ne sommes pas capable en ce moment de le faire tomber par un affrontement généralisé (citoyen, social, associatif) à l’échelle d'un pays, voire planétaire, et bien frappons le de multiples coups jusqu'à le fissurer.... et engouffrons nous dans la fissure !

« Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures », Ernesto Che Guevara.... !
L'espérance prend forme dans l'existence de ces fissures, et surtout dans la perspective de nouvelles fissures.

 

Chaque lutte, chaque élargissement de la base du rassemblement est une nouvelle fissure dans le système économique et politique en place (la lutte des cheminots, celle héroïque des infirmiers du Rouvray, la mobilisation du 26 Mai..., en sont chacune une, la révolte citoyenne des gilets jaunes en constituant une étape essentielle).... alors multiplions les fissures !

 

Note :

[1] http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2007.04-14.2.pdf

[2] Les salariés dans les entreprises en 2012, selon leur taille

[3] Présidentielle 2017 : ouvriers, chômeurs, jeunes... Qui a voté quoi ?

[4] Front national ou abstention : comment votent les ouvriers

[5] Jean-Luc Mélenchon : de Macron à l'hypocrisie de la Chartre d'Amiens

[6] On rappelle que les classes populaires ont été les plus abstentionnistes à l'élection présidentielle de 2017, comme l'analyse Céline Braconnier dans son article intitulé : "pas de chrysanthèmes pour les variables lourdes de la participation" publié dans la Revue Nationale Française de Science Politique du printemps 2018. Les petites classes moyennes se sont également abstenues, mais un peu moins que les classes populaires. On entendait un éditocrate traiter de façon péjorative les Gilets Jaunes "d'abstentionnistes", sous-entendu des citoyens de seconde zone : qui, n'ayant pas voté, n'ont pas droit au chapitre. Pourtant, ce sont bien ces "abstentionnistes", qui redéfinissent complètement le périmètre du champ politique, réservé jusque là aux seuls professionnels de la politique. Et surtout les thèmes prioritaires comme l'amélioration du pouvoir d'achat, thème tombé depuis longtemps en déshérence par la "gôche", et on parle d'expérience : m'étant faite traiter "d'archéo" et de ringarde", pour se battre et s'être battue constamment sur ce thème. En revanche, on regrettera que les GJ ne parlent pas davantage de la situation des chômeurs et des bénéficiaires de minimas sociaux.   

[7] La précarité du travail éloigne les jeunes de l'engagement syndical

[8] sont victimes de discrimination au travail quand ils sont syndiqués (un sur deux)

[9CFDT, un syndicalisme pour l’ère Macron

[10] L'expression « quatrième pouvoir » désigne la presse et les médias

[11] un groupe de 10 milliardaires pèse 90% des ventes de quotidiens nationaux vendus, 55% de l’audience des télés, et 40% de celle des radios.

 

Pour en savoir plus :

- François Ruffin : « L’enjeu est de sortir les gens de la résignation »

- Tisser les luttes par Frédéric Lordon

- Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures

- C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

- Jean-Luc Mélenchon : « La construction d’un peuple révolutionnaire n’est pas un dîner de gala »

- Le 26 mai, ils ont braqué Paris !

- Serge Halimi : Pas de convergence des luttes sans une perspective politique

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 07:59
A La Rochelle et Saintes aussi... vers une marée populaire contre les réformes Macron, le 26 mai...

Le compte à rebours a commencé !

Une semaine pour faire de cette #MaréePopulaire du #26Mai un immense succès...

point de passage incontournable dans la construction d'un nouveau Front populaire dont nous avons besoin !

 

- Communiqué unitaire : “ Nous travaillons à une marée populaire contre les réformes Macron, le 26 mai ”

Paris le mardi 3 mai 2018.
Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques se sont réunies ce 3 mai en vue d’échanger sur la situation dans le pays. Elles travaillent à une “marée populaire” pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité partout en France le samedi 26 mai.


Ces organisations se donnent jusqu’au 16 mai pour élargir ce cadre, réunir leurs instances et lancer définitivement ce grand rendez-vous citoyen.


Les organisations présentes : CGT, Union Solidaires, Snesup FSU, Syndicat de la magistrature, Attac, Fondation Copernic, Femmes Égalité, Convergence pour les services publics, groupe parlementaire France Insoumise, Ensemble, NPA, PCF, PCOF, PG, Reso, Collectif Fête à Macron le 5 mai.

A La Rochelle et Saintes aussi... vers une marée populaire contre les réformes Macron, le 26 mai...

- Appel national pour des marées populaires le 26 mai

Voici l’appel pour des marées populaire le samedi 26 mai pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité :

Un constat s’impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politiqued’austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l’entrée de l’université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation aggravant les inégalités en matière d’accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le droit à l’information, introduction de l’état d’urgence dans le droit commun, répression des mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, utilisation de l’égalité femmes-hommes comme simple outil de communication, sans moyens financiers, alors que les femmes sont les premières concernées par les régressions sociales… sans oublier une politique militariste au niveau international. La multiplication des mesures prises avec brutalité sur tous les fronts a un objectif, celui de créer un effet de sidération et espérer ainsi empêcher toute riposte. Le patronat profite de la situation pour multiplier les restructurations et rester sourd aux revendications du monde du travail. En s’en prenant aux personnels à statut, en particulier aux cheminot.es, Emmanuel Macron espère, s’il l’emporte, casser tout esprit de résistance.

 

Ce coup de force peut échouer, car les mobilisations se multiplient dans le pays, chacune avec sa spécificité : journée nationale d’action, grèves, occupation d’universités, manifestations… Il appartient évidemment aux organisations syndicales de décider, avec les personnels concernés, de leurs formes d’action. Chacune d’entre elles a, a priori, des ressorts différents, mais au-delà de tel ou tel aspect, ce dont il est question concerne la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre. Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où l’inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l’accès à l’université serait de plus en plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d’alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours ? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l’enjeu.

 

Le gouvernement espère que ces mobilisations sectorielles restent isolées et qu’il pourra les défaire les unes après les autres en tenant bon, en les laissant s’épuiser ou en les réprimant. Affichant sa détermination, il espère ainsi nous décourager. Il se trompe, comme le montre la multiplication des collectifs citoyens en lien avec les salarié.es, les retraité.es et les étudiant.es ainsi que le succès de la solidarité aux grévistes, notamment à ceux de la SNCF. Il s’agit maintenant d’aller plus loin et, toutes et tous ensemble, d’affirmer dans la rue que des alternatives existent, que nous ne nous résignons pas au sort que nous promet ce gouvernement. Il fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre et à retirer ses projets.

 

Dans le respect de nos champs d’interventions respectifs, nous voulons aller au-delà de toutes les mobilisations positives qui existent déjà et rassembler toutes les forces sociales, syndicales, associatives, politiques pour construire et réussir ensemble un grand rendez-vous citoyen. Partout en France organisons le samedi 26 mai une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité.

 

  • Signataires nationaux :

Alternative et autogestion - Alternative Libertaire - APEIS - ATTAC - Climat social - Collectif des - Associations Citoyennes - Collectif National pour les Droits des Femmes - Collectif La Fête à Macron - Confédération Générale du Travail - Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité - Convergence nationale de défense des services publics - DIDF - DIEM25 - Droit au Logement - Ecologie sociale - Europe Ecologie Les Verts - Les Effronté.es - Ensemble ! - Femmes Egalité - Fondation Copernic - France Insoumise - Gauche Démocratique et Sociale - Génération.s - MJCF - Mouvement Ecolo - Mouvement National des Chômeurs et Précaires - Nouvelle Donne - Nouveau Parti Anticapitaliste - Parti Communiste Français - Parti de Gauche - Parti Ouvrier Indépendant Démocratique - PCOF - PCRF - République et Socialisme - Résistance Sociale - Snesup-FSU - Solidaires - Syndicat des Avocats de France - Syndicat de la Magistrature - UEC - UNEF -UNL

 

- Le 26 Mai doit permettre l'unité populaire face à Macron et son monde (Adrien Quatennens député France insoumise)

 

- Après le 26 mai..... Emmanuel Macron annonce sa démission !

Publié par Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui (CRHA) https://www.facebook.com/rassemblementdesglieres/videos/1874312585941646/

A La Rochelle et Saintes aussi... vers une marée populaire contre les réformes Macron, le 26 mai...
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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, syndicaliste CGT, conseiller Prud'homme depuis 1978.

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