mis à jour le 16 avril 2016
Présentation
A la veille de son XXIXème congrès, des positions de la C.G.T. et de sa place dans l'histoire sociale, à partir de reconstitutions fictionnelles et de nombreux documents animés. Après une évocation des oppositions existant entre, d'une part, la peine et le labeur des travailleurs, des travailleuses et des ménagères et, d'autre part, les loisirs et les gâchis des « oisifs » et des milliardaires (ski nautique, golf, roulette...), Horizons dresse un rapide panégyrique de l'URSS puis consacre une longue séquence fictionnelle où est rejouée l'occupation d'une usine en 1936. Cette séquence est introduite par le récit d'un vieil ouvrier d'une petite usine de la région parisienne désirant évoquer le thème de l'unité. C'est aussi le prétexte pour présenter, via le discours des orateurs situés en 1936 ou via la chanson, certaines des pages de l'histoire ouvrière : les Canuts, la Commune, la création de la C.G.T., 1906, 1934, 1935 (banderoles contre les décrets-lois), 1936... Les accords de Matignon sont entièrement rejoués par des acteurs de la Fédération du spectacle et par Benoît Frachon dans son propre rôle, avec de plus un plan insert de Léon Blum. Après une brève partie consacrée à la seconde guerre mondiale et aux luttes de l'après guerre, la dernière séquence, contemporaine, montre à nouveau une discussion entre les ouvriers et leur délégué et celui-ci présente, craie à la main, la politique de la C.G.T.. Selon lui, une politique de paix permettrait la réalisation de nombreux équipements collectifs qui font défaut à la population (HLM, crèches, groupes scolaires, hôpitaux...). Le film s'achève par les vues de la jonction de deux cortèges ouvriers où se mêlent drapeaux rouges et drapeaux tricolores et par le plan d'une affiche revendicative de la C.G.T. et le plan d'un bulletin d'adhésion.
Savamment écrit et rythmé, bien monté et interprété par des acteurs professionnels, "Horizons..." utilise des sources particulièrement diverses (photos, films, chansons...) ainsi que d'ingénieux procédés narratifs : flash-back, discours illustrés, reconstitutions, plongée en abîme, liens sonores et musicaux (rôle important de l'accordéon). Cette fiction syndicale dresse le portrait d'une C.G.T. ouvriériste, « classe contre classe », anti-américaine et fortement engagée dans la « bataille de la paix », si déterminante durant la guerre froide. La longue évocation de 1936 relève toutefois des intentions unitaires.
La vidéo
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