Mis à jour le 18/07/2024
Il n'est pas inutile de rappeler qu'au moment ou un nouveau gouvernement d'Union Palestinienne est mis en place (regroupant le Fatah et le Hamas), ou de nouvelles élections présidentielle et législatives sont prévues d'ici à la fin de l'année, l’État d’Israël bafoue constamment le droit international. Dans le même temps, alors que l’Irak, la Syrie et, dans une moindre mesure, le Liban s’enfoncent dans la guerre confessionnelle, les opérations militaires en cours à Gaza et en Cisjordanie, à la suite de l’enlèvement et du meurtre de trois jeunes colons, font craindre une nouvelle explosion de violence.
Car la situation étant tendue après les meurtres d’adolescents israéliens et palestinien Netanyahou en profite pour bombarder Gaza, tenter d'obtenir des ripostes palestiniennes lui servant à justifier un engrenage guerrier avec en arrière pensée..... briser l'unité palestinienne retrouvée.
Car la bande de Gaza est toujours sous blocus illégal.
Elle constitue une véritable prison à ciel ouvert pour ses 1,5 millions d’habitants. Israël détient toujours des milliers de prisonniers politiques palestiniens, et ce n’est pas la libération de 26 d’entre eux tout récemment qui change la situation, d’autant que quelques jours après, quatre Palestiniens ont encore été tués par l’armée israélienne.
Le plan israëlien Prawer de judaïsation du Néguev prévoit toujours de déplacer près de 70 000 bédouins palestiniens de citoyenneté israélienne dans des cités réserves. La colonisation de la Cisjordanie se poursuit sans faiblir : alors même que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry - visiblement lui-même gêné par les agissements du gouvernement israélien - était en visite dans le pays, les autorités annonçaient de nouvelles autorisations pour la construction de 5000 logements, à Jérusalem Est et en Cisjordanie. Enfin, le gouvernement israélien n’a aucunement l’intention de respecter les frontières d’un hypothétique Etat palestinien puisqu’il a bien indiqué sa volonté de maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain, accompagnée d'un projet de construction d'une nouvelle "barrière de sécurité" entre la Cisjordannie et la Jordanie, dès lors que celle entre Israël et le Sinaï égyptien serait terminée.
Après le vote favorable de la France pour que la Palestine soit intégrée à l’Assemblée générale des Nations unies comme membre observateur, notre pays doit reconnaître l’Etat palestinien de manière bilatérale.
Il est urgent :
- de passer des discours aux actes, en prenant de réelles sanctions à l’égard du gouvernement israélien pour le contraindre à appliquer les dizaines de résolutions des Nations unies le concernant ;
- de procéder à la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens ;
- de geler et de démantèler les colonies ;
- de lever le blocus de Gaza et de reconnaitre l’Etat Palestinien dans les frontières de 1967.
Le peuple palestinien a le droit de vivre dans un Etat viable en toute souveraineté, dans les frontières de 1967, et égalité des droits pour ceux résidant en Israël.
La solution à deux États toujours d'actualité
- Après le discours prononcé le 25 mai 2014 par le pape François devant les autorités israéliennes à Tel-Aviv « ........Par conséquent, je renouvelle l’appel que, de ce lieu, Benoît XVI a lancé : qu’il soit universellement reconnu que l’État d’Israël a le droit d’exister et de jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues. Qu’il soit également reconnu que le peuple palestinien a le droit à une patrie souveraine, à vivre avec dignité et à voyager librement. Que la “solution de deux États” devienne réalité et ne demeure pas un rêve.» ;
- C'est maintenant le président israëlien sortant Shimon Peres qui s'est exprimé dimanche 6 juillet 2014 devant l'association de la presse étrangère en Israël. Il a précisé «... être toujours pour une solution à deux États et une reprise des négociations de paix.».
Poursuivre la pression sur le gouvernement israélien
De plus, face au renforcement de la politique d'oppression du gouvernement isralien à l'encontre de l'ensemble des Palestiniens (la politique d'Israël dans ces territoires, présente pour l'ONU les caractéristiques de "l'apartheid" et du "nettoyage éthnique"[1]), il est plus que nécessaire d'apporter son soutien aux campagnes de BDS France (Boycott-Désinvestissement-Sanctions).
Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu'elles ne participent pas à la colonisation et la politique d'apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d'appliquer de réelles sanctions à l'encontre de l'État d'Israël.
Le gouvernement français pratique la politique des "petits pas" dans la bonne direction.... c'est INSUFFISANT !
Le 24 juin 2014, le site Internet du ministère français des Affaires étrangères a publié une information peu visible mais inédite : "Il existe des risques liés aux activités économiques et financières dans les colonies israéliennes. Les transactions financières, les investissements, les achats, les approvisionnements ainsi que d'autres activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d'Israël".
Notre gouvernement déconseille donc aux entreprises françaises de mener des activités économiques dans les colonies israéliennes. Voilà, enfin, une mesure concrète des pouvoirs publics français contre la colonisation.
Mais il ne s’agit que d’un petit pas tardif et surtout insuffisant dans la mise en oeuvre de l'avis de la Cour Internationale de justice en date du 9 juillet 2004.
La paix ne pourra advenir qu'en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels et le boycott commence à faire peur à Israël. Pourquoi ?.... la réponse ICI
Note :
[1] le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/21/97001-20140321FILWWW00210-israel-l-onu-denonce-un-nettoyage-ethnique.php
Pour en savoir plus :
- Israéliens et Palestiniens paient des années de blocage du «processus de paix» : Abîme
- Le plateau du Golan est syrien : Les oubliés du Golan
- Par le Parti de Gauche : La coopération Europe-Israël : un appui pour la colonisation de la Palestine
- Palestine : Faudra-t-il attendre encore dix ans ?
- Un texte de 2009 d'une actualité criante : Israël a-t-il perdu la guerre ? Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand
- Israël-Palestine : Hollande choisit son camp, celui de la droite israélienne contre le peuple palestinien
- Rassemblement contre l'agression : Halte à la terreur et au massacre du peuple palestinien !
- 18 juillet 2024 : " la France exprime sa consternation à la suite de l’adoption par la Knesset d’une résolution rejetant la perspective d’établissement d’un État palestinien, en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies "
De plus, face au renforcement de la politique d’oppression du gouvernement israélien à l’encontre de l’ensemble des Palestiniens, le Bureau national du Parti de Gauche réuni le 16 novembre a décidé d’engager le Parti de Gauche dans le soutien aux campagnes de BDS France : Boycott Désinvestissement Sanctions. Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu’elles ne participent pas à la colonisation et la politique d’apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d’appliquer de réelles sanctions à l’encontre de l’Etat d’Israël. La paix ne pourra advenir qu’en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels. - See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/le-parti-gauche-s-engage-dans-les-campagnes-boycott-desinvestissement-sanctions-l-egard-d-israel-25718#sthash.QYbKsMg2.dpuf