Sources : publié le 8 janvier 2013 par
Fin décembre 2012, au micro d’Europe 1, dans l’émission « Médiapolis », face à des journalistes relativement atones au regard des propos tenus, Michel Rocard a été l’auteur de déclarations effarantes, quoique connues déjà de pas mal de monde, sur les causes de la dette française. Il ne fait que confirmer que la crise de la dette actuelle est bien une création et non le résultat de comportements dispendieux fautifs. Les pigeons ne sont pas ceux que l’on croit.
Sieur Rocard revient sur la fameuse loi bancaire de 1973, dite Pompidou ou Rothschild qu’il qualifie de « stupéfiante ». Cette loi , rappelons-le, interdit à la Banque Centrale de prêter directement à la France et l’oblige désormais à prêter d’abord à des banques privées qui reprêteront ensuite à l’Etat français, prélevant au passage des sommes considérables par une simple hausse des taux de crédit.
Selon Michel Rocard, « La Banque de France a financé l’Etat français sans intérêts depuis sa création en 1801 jusqu’en 1973 et si on en était resté là, notre dette ne serait aujourd’hui que de 16 ou 17 % du PNB »[...] « et non à 90, 91% du PNB ». Soit, pour le dire autrement, à trois fois rien et on en serait pas là comme aujourd’hui. Ni l’Union européenne puisque cette loi scandaleuse a été reprise par le traité de Maastricht.
Exit tous ces traités qui s’empilent depuis comme , le MES , et sans doute bien d’autres choses dont on rapporte quotidiennement les horreurs.
Comment ne pas être scandalisé voire indigné par cette loi et même par le ton morne et blasé de Michel Rocard? Par ailleurs, n’en déplaise au triste auteur de destiné à ceux qui osent critiquer cette loi, Michel Rocard n’est pas un extrémiste de droite ni un extrémiste de gauche, pas plus que nous d’ailleurs.
On fait quoi maintenant ? On continue la pigeonnade ou on arrête ?
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Reste à essayer de comprendre le pourquoi de cette loi pour le moins « scélérate » pour reprendre le qualificatif somme toute assez juste de Dupont-Aignan . Comment peut-on renoncer à des prêts à taux zéro et s’imposer des taux à 4, 5% au bénéfice de banques ou de marchés privés ?
Pour Etienne Chouard, la loi Pompidou retirant à l’Etat français le droit d’imprimer sa propre monnaie a été une opération à grande échelle menée par les élites et leurs grandes banques privées, qui aujourd’hui amène les plus riches à ne plus payer d’impôts. Selon lui, c’est un renversement des valeurs depuis la révolution citoyenne de 1789. C’est ce qu’Etienne Chouard (et bien d’autres) appellent une contre-révolution.
Enquête sur la Loi du 3 janvier de Pierre-Yves Rougeyron
Il montre, point par point, comment la France a été mise en esclavage par la dette avec juste un simple texte anodin. Il montre comment l'élite des hautes fonctionnaires a renoncé, pas à pas, à la Nation française, à son âme et à son indépendance. C'est l'histoire des manipulations successives, organisées et pilotées pour ne profiter qu'à une seule entité : les banques privées.
Grâce à cette loi, la France a été conquise sans bruit, sans une balle tirée et sans aucune résistance : chaque semaine, ce sont 4 nouveaux milliards, empruntés par l'État pour payer retraites, salaires et aussi... intérêts de la dette, qui s'ajoutent aux 1700 milliards déjà dus, alors qu'au même moment 800 emplois industriels sont détruits chaque jour. Ce livre est le récit de la pire trahison de l'Histoire de France.
Sur le même sujet, pour en savoir plus :
- Dette publique et "loi Rothschild" : le silence des médias
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