COMMUNIQUÉ DE MYRIAM MARTIN
Le 29 avril 2014
General Electric, puis Siemens sont sur les rangs pour racheter la branche énergie dont la direction d’Alstom veut se débarrasser.
Occupant une place centrale dans le secteur de l’énergie et des centrales hydrauliques, Alstom reste une entreprise bénéficiaire. L’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie, la récession qui a touché l’Europe depuis la crise financière a fait croître son taux d’endettement mais celui-ci reste inférieur à la moyenne des entreprises françaises.
En fait, le démantèlement annoncé est la conséquence de la décision de Bouygues, actionnaire à hauteur de 30%, de vendre ses parts pour réinvestir son capital dans d’autres secteurs, comme la téléphonie.
Cette décision de la direction met en danger la branche construction de tramways et de TGV et les emplois qui vont avec.
Il est inacceptable que le sort de cette entreprise dépende du comportement spéculatif d’actionnaires qui déplacent leurs capitaux à la recherche de placements plus rentables.
Le sort d’une activité industrielle de première importance et des salariés est en jeu.
Je ne suis pas d’accord avec les solutions avancées, que ce soit le rachat par General Electric, ou par Siemens comme le préférerait le gouvernement.
Des suppressions massives d’emplois en seraient la conséquence.
Il faudrait un service public de l’énergie en Europe, mais le préalable c’est la rupture avec la « concurrence libre et non faussée ».
Concernant Alstom, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et nationaliser, sous le contrôle des salariés et de leurs organisations syndicales, le groupe pour sauvegarder les secteurs stratégiques menacés.
Je suis résolument aux côtés des salariés qui doivent se poser beaucoup de questions sur leur avenir. Ils doivent être informés en toute transparence de la situation existante.
Je les soutiens dans leur démarche et leur action collective pour défendre leurs emplois.
commenter cet article …