Jean-Luc Mélenchon : « Nous plaçons le Parti de Gauche sous l'auspice tutélaire des deux visages qui dorénavant nous accompagneront : Jean Jaurès et Louise Michel[2] »
L’institutrice et poétesse Louise Michel[1] disparut en 1905, année de la séparation des Églises et de l’État et de la première phase de la révolution russe. Celle que la presse surnomma « la grande druidesse de l’anarchie » fut l’une des figures de la Commune de Paris et appuya, déportée en Nouvelle-Calédonie, la lutte des Kanak contre le régime colonial au nom des idéaux qui l’avaient justement poussée dans les rangs de la Commune.
Elle fut libertaire et n’en était pas moins, pour reprendre les mots de l’un de ses biographes, « ouverte à toutes les tendances du socialisme révolutionnaire ». Elle fut féministe et insistait sur la nécessité de lier le combat pour l’égalité entre les sexes à celui du prolétariat tout entier.
Elle fut ardente défenseuse des animaux et ne manquait pas de rappeler que leur exploitation, par les humains, était à l’origine de son implication révolutionnaire. Elle fut bien souvent minoritaire et continuait d’en appeler à « la vile multitude » : le peuple, la masse des déshérités, ceux qui font face à la « gueule des canons » et aux « appétits des parasites ». « Tout va ensemble », lançait-elle : on ne saurait mieux dire.
Notes :
[2] Jean-Luc Mélenchon, dans son discours fondateur du Parti de gauche du 29 novembre 2008, se réclame de Louise Michel
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